Placement De Produit
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Placement De Produit
Le placement de produit Colin Baguet – Julien Vignaud – Sébastien Meï – Coralie Poma – Dorian Vitadello 1 SOMMAIRE 1. Qu’ est ce que le placeme nt de produit 1.1 L’objectif du placement de produit 1.2 les types de placements de produits 1.3 Origines et historique ? 2. Pourquoi u tilise r le placement de produit 3. Efficacité marketing du place ment de produ it 3.1 Pour l’annonceur 3.2 Pour le réalisateur 4. Les impacts du placeme nt de produit 4.1 Au niveau du consommateur 4.2 Au niveau économique 5. Les pratiques et Législation 5.1 Les directives Européennes 5.2 La législation Française 6. Les limites d u placeme nt de produits 7. 8. 9. Les dérives du placement d e produit Exemple s de placements de prod uits Conclusion 10. Webographie 2 1. Qu’est ce que le placemen t de produit ? Le placement de produit est une technique publicitaire qui consiste pour une entreprise à placer sa marque ou son produit de manière la plus visible possible dans un film, une émission de télévision, un clip musical, une vidéo Internet (voir placement YouTube) ou un jeu. Il est le plus efficace lorsque la marque joue un « rôle actif » dans le film ou l’émission. Un modèle de voiture sportive peut par exemple être utilisé par le héros dans une poursuite. Le placement de produit se fait le plus souvent selon un accord financier, mais peut parfois se faire sous forme d’échange marchandise. Cette méthode est de plus en plus utilisée et les budgets peuvent parfois se compter en millions d'euros ou de dollars pour des films blockbusters (par exemple dans la saga James Bond OO7, avec à chaque film son lot de placement de produits). Le placement de produit est parfois appelé « droit d’asile » ; mais ce terme possède d’autres significations. Par commodité, on considèrera que les produits offerts dans les jeux télévisés ne relèvent pas du placement de produit mais du droit d’asile, comme nous le verrons plus bas. 1.1 L’objectif du placement de produit L’objectif du placement de produit est clairement d’influencer le spectateur. Celui-ci ne perçoit pas toujours qu’il s’agit d’une publicité. Pour les annonceurs, le placement de produit au cinéma est une aubaine, car ce média est captif (l’attention du spectateur est maximale) et qu’il permet la mémorisation du public, bien meilleure que dans un spot publicitaire. Le capital sympathie de la marque est également renforcé à travers cette technique. En effet, contrairement au spot publicitaire, cette technique est insérée dans un environnement apprécié par le spectateur (film, série télévisée, clip vidéo…) et agit sur son subconscient. C’est une méthode complémentaire à la communication dite « traditionnelle ». En effet, la communication classique incite clairement à l’achat alors que le placement de produit permet davantage de se souvenir du produit et incite indirectement à l’achat. De plus, cette technique s’inscrit dans la durée. En effet, les DVD et diffusions télévisées permettront alors de revoir le produit ou la marque. 3 1.2 Les types de placements de produits Au final, et dans le but de clarifier davantage cette méthode de communication, on pourra donc reprendre cette classification en détail, et retrouver ainsi plusieurs catégories, dont l'explicité du message va en croissant : - Le placement classique où l’on voit apparaître à l’écran un produit connu de tous comme par exemple la carte visa dans les visiteurs (réalisé par Jean-Marie Poiré,1993) ; ou bien Converse dans I ROBOT (Alex Proyas, 2004) - Le placement évocateur où le nom du produit n’apparaît pas, mais où sa seule présence est évocatrice comme la pile duracell dans The Matrix (réalisé par les frères Andy et Larry Wachowskila ;1999), ou bien la Mini (BMW) dans Italian Job (réal: Gary Gray, 2003). - Le placement furtif est un placement discret très bien intégré à une scène qui peut générer un impact plus puissant lors de son identification par le spectateur. Il peut généralement être identifié lors du générique de fin. Ex : Tate Museum dans Ocean’s Twelve (réal: Steven Soderbergh, 2004) ou encore le quotidien USA today dans Spiderman2 (réal: Sam Raimi, 2004) ou les tenues dans « Le 5e élément » pour Jean-Paul Gaultier). - Le pl acement institutionnel est un placement qui est centré sur le nom de la marque et non sur le produit qui est intégré aux décors comme dans Minority Report (Steven Spielberg, 2002) • oral : Le produit est cité par un des acteurs mais n'est pas présent à l'écran. • oral et visuel : Le produit est cité par un des acteurs et est visible à l'écran. - Le placement classique et institutionnel oral : Placement à la fois oral et visuel. Le produit est cité et manipulé par un des acteurs. 4 1.3) Historique et origines du placement de produit 1881-1882 Premiers pas du placement de produits dans les cabarets et les spectacles : Bouteilles de bières avec un triangle rouge qui représentent la marque Bière Bass sur une peinture qui était affiché lors d’une représentation théâtrale. Des artistes peintres ont également représenté dans leurs œuvres des produits dont les marques sont plus ou moins reconnaissables, Manet par exemple dans son tableau « Un bar aux Folies Bergères » a peint des bouteilles de bière dont l’étiquette bien que vue de côté laisse reconnaître la marque. Bien avant le cinéma, les comédiens des cabarets et des spectacles en tout genre utilisaient les placements produits pour les marques. On peut citer Sarah Bernhardt posant sur une affiche de spectacle en dessous d’une mention publicitaire pour une poudre de riz. 1896 Premiers placements de produits dans un film Français réalisé par Auguste et Louis Lumière. Les deux hommes auraient fait le la publicité dans un de leur film pour un savon et Dans "Embarquement", une caisse d’eau d'Évian est posée au premier plan. Le placement de produit s’est ensuite développé à travers le cinéma à la fin du XIXe siècle. Très tôt, les studios ont compris que se rapprocher des marques pouvaient leur donner accès à des accessoires, des prestations de services... gratuitement. 5 1910 Le placement de produits dans les films se répand. Les voitures Ford apparaissent régulièrement des les films. Le produit est mise en avant et non pas la marque pour la simple et bonne raison qu’a l’époque il n’était pas question de faire payer les annonceurs mais de pouvoir bénéficier d’accessoires et de prestations de services gratuitement, en échange la marque avait l’honneur de voir apparaître son produit dans un film et bénéficiait alors d’une publicité gratuite. Les films publicitaires se sont développés en parallèle, les salles de cinéma dans les années 1920 étaient le théâtre de véritables événements promotionnels de la part des marques. Un mouvement contestataire se forma pour dénoncer cette « prostitution de l’écran ». Les placements dans les films résistèrent et évoluèrent parce que le cinéma est un médium captif pour son public et donc très intéressant pour l’annonceur. 1920 Le phénomène était devenu exceptionnel, les salles de cinéma étant devenues des lieux de divertissements presque incontournables. Dans les halls d’attentes les marques y organisaient même des opérations de communication. 1931 Le journal « Variety » observait que plus de 50% des salles de cinémas diffusaient des programmes publicitaires. Les mises en scènes commerciales et les films publicitaires ont finis par provoquer des contestations, hors le placement de produits dans les films continue son évolution. Par la suite, ces placements se sont étendus à d’autres supports de communication et ont développé de nouveaux enjeux pour les marques et les producteurs. Le marketing et le divertissement se sont alors liés. Intouchable - 2011 6 2. Pourquoi utiliser le placemen t de produit ? Aujourd’hui, la publicité est omniprésente dans notre quotidien et pour se différencier, les marques doivent utiliser des pratiques de plus en plus innovantes et astucieuses pour surprendre et capter l’attention du consommateur. C’est alors que le placement de produits dans les films et séries télévisés intervient : c'est une technique publicitaire redoutablement efficace. En effet, ce concept permet à l’annonceur de promouvoir sa marque ou son produit en touchant un maximum de personnes de manière plus naturelle que la publicité classique. L’objectif principal d’un placement de produit consiste à encourager le souvenir d’une marque et de son produit dans l’esprit du téléspectateur et inciter indirectement à l’achat. De plus, l’action de mémorisation aura d’autant plus d’impact qu’une publicité traditionnelle car la marque et son produit sont placés dans un contexte bien défini par le scénario, que ce soit dans un film ou une série. De plus le placement de produit s’inscrit dans la durée car une fois vue au cinéma et/ou à la télévision, il pourra être vu et revu en DVD…). Cette technique est donc un atout majeur en complément des moyens de communication traditionnels : Elle apporte de la visibilité à la marque et à son produit, le public est plus réceptif et le capital sympathie de la marque est renforcée dû à la contextualisation du produit dans un environnement que le téléspectateur apprécie Dexter - 2009 7 3. L’efficacité du placemen t de produit 3.1) Pour l’annonceur - Communication hybri de : Le placement de produit a le bénéfice d’être considéré aux yeux de l’auditeur comme une forme de communication hybride. Il n’est ni vu comme une publicité à part entière ni comme de la relation publique. Un spot publicitaire classique dispose d’une plage horaire définie et cadrée, dans ce cas le consommateur sait pertinemment qu’il est exposé à de la publicité. Alors que dans la démarche du placement produit, il ne s’attend pas ni n’est prévenu de la présence d’une marque ou d’un produit ce qui a un impact direct sur la mémorisation (ce que nous verrons plus précisément dans la partie suivante). Quant à la relation publique, là aussi le contexte est bien défini et un groupement de plusieurs marques peut être réuni. On peut y trouver des opérations de parrainage par exemple ou encore une conférence de presse où ce sont des personnes externes qui relaient l’information. - Défenses cogniti ves amoindries : Dans ce cas, c’est la marque qui souhaite promouvoir son produit en le montrant par le biais d’éléments extérieurs et qui sort du cadre habituel de la publicité. Le spectateur diminue grandement ses défenses cognitives lorsqu’il regarde un film puisqu’il ne se doute pas de la présence de « publicité ». Le message reste discret à l’écran et la marque bénéfice d’un contexte de réception favorable ce qui, nous allons voir pourquoi un peu plus tard, est réellement efficace dans le processus de mémorisation. - Choix de l’annonceur : Et c’est là tout le rôle de l’annonce que de bien cibler le consommateur mais aussi l’œuvre dans laquelle il souhaite être présent. Il lui sera préférable de placer la marque dans un film à succès. L’efficacité du message est amoindri si le film comporte un nombre trop important de placement de marques et provoque une forme de confusion dans l’esprit du spectateur. 8 3.2) Pour le réalisateur Pour le réalisateur, le placement de marque rend le film beaucoup plus proche de la réalité puisque des personnages fictifs utilisent des produits « réels » ce qui rend le spectateur bien plus immergé. - Critères de mesure : Afin de mesurer l’impact, et donc l’efficacité, du placement de la marque, plusieurs critères ont été retenus : - Le critère d’identification (le produit est-il clairement identifiable ?) - La durée de l’exposition (combien de temps le produit apparaît-il à l’écran ?) - La proximité du produit avec le personnage principal (le produit est-il associé au personnage principal ?) - La citation du produit, le rôle du produit dans le scénario (le produit joue-t-il un rôle dans le scénario, ou est-il simplement cité ?) - La valeur du média (quel est l’impact du support : film à gros budget, ou émission à forte audience ?) - Efficaci té pas systématique : Malgré tout cela, les consommateurs, sont de plus en plus au fait des pratiques marketings et donc de communication. Des associations de consommateurs jouent leurs rôles pleinement en mettant en garde contre la surexposition aux marques. Dans ce cas-là, il se peut que le placement soit contreproductif. Le spectateur entrant dans un phénomène dit de « bouclier » ce qui peut engendrer un rapport à la marque plutôt négatif. 9 4. L’impact du placemen t de produit 4.1) Au niveau du consommateur Comme dit précédemment, dès lors où le spectateur ne s’attend pas à être confronté à une marque ou un produit, son attention sera plus attirée, son analyse plus profonde et donc sa mémorisation plus rapide. C’est ce qu’on appelle l’effet Von Restorf. Mais c’est au niveau de l’exposition inconsciente que les recherches se sont le plus penchées. Elles montrent que le (télé)spectateur est en général passif de son écran et n’alloue qu’une très faible attention aux spots publicitaires, mais malgré tout il mémorise à son insu la marque ou le produit. Même si le délai entre la réception du message et l’acte d’achat ne favorise pas le souvenir explicite de l’exposition au message. Par exemple, si on demande à une personne exposée si elle a déjà vu cet objet/marque, elle répondra par la négative, mais à son insu, elle aura tendance à l’apprécier davantage et à répondre beaucoup plus rapidement. On appelle ça l’attitude implicite. Le placement de produit, même si il est inconscient aux yeux du consommateur a une influence sur le comportement. De plus, le placement de produit a un avantage important en comparaison de la publicité conventionnelle : il associe le produit/la marque à un personnage qui obtient le capital sympathie du public. Le fait même de s’identifier à cet individu permet aussi de s’approprier le produit utilisé. Il est aussi primordial de choisir l’ambiance générale au moment du placement. Une expérience a montré que des sujets exposés à un spot publicitaire avant et après avoir vu un programme dit « triste » n’avait pas du tout la même appréciation du même spot avant et après avoir vu un programme dit « gai ». Il en est de même pour le placement de produit. Enfin, l’impact dépend également du type de placement : arrière-plan ou devant, mention orale ou visuelle, si le produit est utilisé et par quel personnage etc… 10 4.2) Au niveau économique - Pour le secteur audi ovisuel : Le placement de produit est devenu une source de revenu non négligeable dans l’établissement des budgets de production. Le marché représente aujourd’hui plus de 9 Milliards d’euros, contre un peu plus de 4 en 2006 (source PQMedia), hors combinaison de publicité (la plupart du temps il s’agit de forfait regroupant plusieurs moyens de communications, ce qui rend tout le même les chiffres réels difficilement quantifiable même si on parle de plus de 12Milliards d’euros en réalité). Par exemple, en France, plus de 70% des longs métrages bénéficient de financements grâce aux placements de produits. Ce qui représente un montant total annuel de plus de 20 millions d’euros, ce qui permet de gonfler une partie du budget. Selon certains documents, le coût d’un placement de produit au cinéma en France peut aller jusqu’à 100 000€ (aux Etats-Unis, cela peut dépasser le million pour certains blockbusters). - Audience pour les marques : Avant d’investir dans du placement de produit, les marques analysent le nombre de cibles potentielles touchées. En moyenne, un film touche plus de 20 millions de spectateurs. Ce chiffre peut paraitre élevé mais si on additionne l’ensemble des audiences de chaque support (cinéma, DVD, vidéo à la demande, télévision), on se rend qu’un seul et même film peut être vu plusieurs fois en passant par des canaux différents. 11 5. La législation du placemen t de produit Dans cette partie, nous nous concentrerons sur les aspects législatifs relatifs au placement de produit, en commençant par les dirertives européennes, puis les lois françaises. 5.1 Les directives Européennes Avant de se focaliser sur les lois françaises en matière de placement de produit, il faut se concentrer sur les directives européennes. En fait, le Conseil de l’Union Européenne décide de la publication de directives mais il laisse tout de même une part de liberté aux Etats membres qui sont libres de transposer en droit national les directives comme bon leur semble et ceci, contrairement aux règlements européens qui sont directement applicables dans les Etats membres de l’Union européenne. La directive définit un objectif à atteindre mais laisse à ces derniers le choix du moyen pour y parvenir. Dans le cas du placement de produit, la France a décidé de transposer la directive 2007/65/CE du Parlement européen et du Conseil du 11 décembre 2007 modifiant la directive 89/552/CEE du Conseil visant à la coordination de certaines dispositions Iégislatives réglementaires et administratives des Etats membres relatives à l’exercice d'activités de radiodiffusion télévisuelle en créant par voie législative les institutions en lien avec le placement de produit à savoir le CSA, la TSF et la SMA ainsi que sous la tutelle du Ministère de la culture et de la communication. La TSF ou « Télévision sans frontiéres » est une directive européenne créée en 1997. Elle représente la politique audiovisuelle de l’Union Européenne. Elle est fondée sur la libre circulation de programmes télévisés européens et elle vise à préserver certains objectifs d’intérét public (diversitéculturelle, protection des mineurs, etc). En 2007, la directive TSF voit son champ d'application étendu et devient Ia SMA ou «Services de médias audiovisuel ». Elle modernise les règles et elle prend en compte les développements technologiques et les changements intervenus dans la structure du marché de l’audiovisuel. 12 Définition du pla cement de produit selon I ‘Union Européenne : Selon l'article 1er (m) de la directive 2007/65/CE : « Le placement de produit est défini comme toute forme de communication commerciale audiovisuelle consistant à inclure un produit, un service ou une marque, ou à y faire référence, en l'insérant dans un programme, moyennant paiement ou autre contrepartie. Pour l'application de la présente délibération, est considéré comme un placement de produit le placement effectué à titre payant, c‘est-à-dire la fourniture, formalisée par un contrat, de biens ou de services dont la marque est identifiable au sein du programme ». L’annonceur devra donc respecter un ensemble de règles communes de déontologie qui répondent à des objectifs d’intérêt général. D’ailleurs, un organisme s’occupe de vérifier si les règles déontologiques sont bien appliquées dans le sens des lois de l'Union Européenne. ll s’agit de I’EASA (Alliance Européenne pour l'éthique en publicité). Cette institution a pour but de protéger le consommateur contre toute publicité, dont le placement de produit, qui serait choquante ou qui n'irait pas selon les règles de déontologie. Elle a été créée en 1992, et chaque pays membre dispose d'une institution avec des missions similaires au niveau national. De plus, les spectateurs doivent être informés du placement des produits dans les programmes « au commencement et à la fin du programme par un signal toutes les 20 minutes pendant son déroulement. En cas d’accessoires fournis, le spectateur devrait être informé de I ‘utilisation d'une telle aide par les moyens appropriés ». Un logotype « P » a été créé pour ce système. - Les missi ons de I ‘Uni on Européenne pour le pla cement de produit : Les missions des membres de la commission européenne (les députés européens) sont multiples : - L’intérêt des consommateurs dans la législation sur le placement de produit a une place prépondérante. ll s’agit de les protéger de produits frauduleux ou, par exemple, de ne pas inciter à fumer ou à boire en montrant ces produits dans tous les types de supports. Les personnes mineures et les personnes handicapées sont très protégées par les lois de I’Union Européenne. Ce sont des personnes qui peuvent être les plus fragiles et elles pourront être incitées a consommer des produits mauvais pour la santé ou bien elles pourraient être choquées par certaines images. L’Union Européenne a donc un rôle très important dans la protection du citoyen en termes de placement de produit. 13 - L’Union Européenne a pour autre objectif de créer une économie favorable entre les Etats Membres. En effet, I'Union Européenne est aussi source d’économie. Malgré la crise économique, le commerce transeuropéen ne s'arrête pas. Le placement de produit est un moyen pour accroître cette économie. En effet, les placements percus dans tous les types de supports peuvent engendrer l'achat d’un produit par un consommateur. Ainsi le placement de produit est un moyen pour une marque de se faire connaitre et aussi d'accroitre le commerce. La mission des Etats membres est donc aussi de créer une concurrence équitable entre diffuseurs publics et privés. - L’Union Européenne doit aussi prendre en compte les évolutions technologiques dans les lois. Les types de support se multiplient ainsi, la commission se doit de faire des dérogations pour changer, et faire évoluer les lois. La réglementation s’est mise en place dans ces types de médias car les membres de la commission européenne se sont rendus compte de leur importance. - Le placement de produits serait interdit dans « les programmes d'information et d'actualité, les programmes destinés aux enfants, les documentaires et les programmes de conseil ». Les Etats membres auraient toujours Ia possibilité de l'autoriser « dans des oeuvres cinématographiques, films et séries destinés a la télévision, ainsi que dans les émissions sportives », ainsi que « dans les cas d'aide a la production ne prévoyant aucun paiement mais uniquement la fourniture de certains biens ou services gratuits en we de leur insertion dans un programme ». - Le placement de produit soumis à de strictes li mitations : Une majorité de députés européens s'est montrée favorable à un amendement de compromis interdisant le placement de produits sauf dans un nombre limité de programmes et seulement selon des conditions strictes. Les députés se montrent aussi très rigides en matière de tabac, de médicaments et d’alcool. Le Parlement a aussi permis aux Etats Membres d'adopter des règles plus strictes en vue de lutter contre les abus des fournisseurs de services basés dans d’autres pays de l'Union Européenne (plusieurs amendements ont été adoptés en ce sens). 5.2 La législation Française En France, c'est le Conseil Supérieur de I'Audiovisuel (CSA) qui régule le placement de produit dans la publicité audiovisuelle. - Date de création : Le CSA a été créé le 13 janvier 1989 et à sa présidence a été nommé Jacques Boutet. Cette institution a succédé à la Haute Autorité de la communication audiovisuelle (1982-1986) et à la Commission nationale de la communication et des libertés (19861989). 14 - Composition : Le Conseil supérieur de l'audiovisuel est composé d’un Collège qui comprend actuellement huit membres nommés par le Président de la République. Deux d’entre eux, dont le président, ont été désignés par le Président de la République, trois par le président du Sénat et trois autres par le président de I ‘Assemblée nationale. Le Conseil est aujourd’hui présidé par M. Olivier Schrameck. Les conseillers désignés par le Président de la République sont Olivier Schrameck, président jusqu'en janvier 2019, et Francine Mariani-Ducray jusqu'en janvier 2017. Les conseillers désignés par le Président du Sénat sont Nicolas About jusqu'en janvier 2017, Mémona HintermannAfféjee jusqu'en janvier 2019, et Nicolas Currien jusqu'en janvier 2021. Les conseillers désignés par le Président de l’Assemblée Nationale sont Patrice Gélinet jusqu'en janvier 2017, Sylvie Pierre-Brossolette jusqu'en janvier 2019, et Nathalie Sonnac jusqu'en janvier2021. Missions : Le CSA a été fondé afin de garantir la liberté de la communication audiovisuelle en France. II a de larges responsabilités confiées par la loi du 30 septembre 1986, comme la protection des mineurs, le respect de l'expression, l'organisation de campagnes électorales à la radio et a la télévision, la rigueur dans le traitement de l'information, l'attribution des fréquences opérateurs, le respect de la dignité de la personne humaine et la protection des consommateurs. ll est aussi chargé de veiller a la défense et a l’illustration de la langue et de la culture françaises sur les antennes. Avec l'évolution de la technologie, il a reçu de nouvelles missions : rendre les programmes de la télévision accessibles aux personnes souffrant d'un handicap auditif ou visuel ; veiller a la représentation de la diversité de notre société dans les médias ; contribuer aux actions en faveur de la protection de la santé, etc... En effet aujourd'hui le conseil est très différent de la première autorité de régulation qui était la Haute Autorité de la communication. La régulation a désormais des fins à caractères technologique et économique. Ces trois approches successives ne se sont aucunement substituées l’une à l’autre. Elles ont ajouté des impératifs supplémentaires, des nouveaux objectifs par rapport à ceux qui existaient précédemment. - La réglementation du placement de produit en Fra nce : A la suite d'une directive de 1989, la loi de transposition de 1992 interdisait le placement de produit excepté dans les oeuvres cinématographiques. Cependant il n'y avait pas de règles, le CSA acceptait juste cette technique dans ce cadre. L'absence de règle précise a provoqué des hésitations auprès des professionnels du marché français. C'est ainsi que la loi n° 2009-258 du 5 mars 2009, créant l’article 14-1 de la loi du 30 septembre 1986 relative a la liberté de communication, a donné au CSA le pouvoir de fixer les conditions dans lesquelles les programmes des services de communication audiovisuelle peuvent comporter du placement de produit. 15 Prati ques acceptées : Un placement de produit doit être effectué a titre payant, ce qui signifie que la fourniture ou la marque (formalisée par un contrat de biens ou de services) est identifiée dans le programme, d'après la délibération du 16 février 2010. Cette technique peut est utilisée uniquement dans les oeuvres cinématographiques, les fictions audiovisuelles et les vidéoclips musicaux. L'utilisation du placement de produit est interdite dans les autres programmes. Cependant, même les contenus utilisant du placement de produit doivent respecter certaines règles. Un pictogramme doit ainsi apparaître a l'écran pour informer le spectateur de l'existence d'un placement de produit, pendant une minute au début d'une émission et apres chaque interruption publicitaire durant le générique de fin. Pour un vidéoclip musical, ce pictogramme apparait pendant toute la durée de celle-ci. Ce pictogramme, défini par le Conseil, a été mis a la disposition des chaînes. Au début de l’utilisation de celui-ci, les chaînes pendant deux mois doivent diffuser un message expliquant son utilisation : le pictogramme apparait durant cinq secondes au début de la diffusion du programme dans un bandeau accompagné de la phrase suivante clairement lisible « ce programme comporte du placement de produit ». Après la diffusion du bandeau, le pictogramme apparait selon les modalités. Au terme de ces deux mois, le bandeau n'a plus lieu d’être. Interdi ctions : Les boissons alcoolisées avec plus de 1,2 degrés d'alcool, Ie tabac et les produits du tabac, les médicaments soumis ou non à la prescription médicale, les armes à feu et munitions et les préparations pour nourrissons ne peuvent pas bénéficier du placement de produit. 16 6. Les limites du placemen t de produit La censure La pratique du placement produit sert souvent les films car elle apporte un financement tout en influant très peu sur l’histoire de l’œuvre. Après tout, qu’un héros téléphone avec un mobile plutôt qu'un autre n'influencera pas les choix du réalisateur ni ne gâchera le plaisir du public. Toutefois l’impact du placement produit va parfois au-delà. British Ariways, par exemple, présent dans un James Bond, pose ses exigences: "pas de films comportant une crise aérienne (crash ou prise d'otages par exemple), contenant des éléments de violence traumatique, contenant des sujets politiques sensibles ou controversés, ou ayant un impact négatif sur notre marque".On peut donc aisément penser que certains réalisateurs sont prêts à couper une petite scène qui empêcherait d'obtenir des sponsors. Beaucoup démentent cette idée mais nous avons tout de même le droit d'en douter… L'abus de marques Certains films se permettent des placements produits en grand nombre pour le « bien » du film. En effet disposer de partenariats et subventions pour limiter les coûts et donc pouvoir produire leurs œuvres de la façon dont les réalisateurs l'ont imaginés. Toutefois à trop abuser du placement produit, certaines œuvres ressemblent plus à un spot publicité de 120 minutes plutôt qu’à un divertissement. James Bond est vraiment le film qui fait le plus parler de lui dans cette thématique. Il est souvent comparé à un « homme sandwich » qui met en avant une multitude de marques (Omega, Aston Martin, Sony, Heineken ou encore le champagne Bollinger) Le placement de produit mal réalisé / exagéré Par placement mal réalisé, nous entendons par là que le placement ne soit pas fait de manière discrète avec des plans qui durent plus de 3 secondes ou encore qu'il soit injustifié. C’est-à-dire que le produit mis en avant n’a aucun rapport avec la scène à laquelle le téléspectateur assiste. Un des cas les moins bien géré est très certainement Samsung lors de la saison 2012 de XFactor. En effet entre l’utilisation à l’écran par les finalistes de téléphones Samsung Galaxy pour parler à leurs mentors à l’étranger, ces mêmes candidats filmés avec le téléphone en face d’eux afin d’être vu nettement et les enregistrements vidéos sur le site internet X-Factor où l’on voit les finalistes recevoir un téléphone et une tablette Samsung en cadeau et en vanter les mérites. C'en était trop pour les internautes et téléspectateurs qui n’ont pas hésité à dénoncer sur les réseaux sociaux cette tentative indélicate de placement produit. 17 Le faux placement de produit : (semi HS) De la boisson énergisante "Bullish" aux céréales "Cocoa Spheres", certains films hollywoodiens ont vu naître des marques totalement fictives pour les besoins des réalisateurs. A l’origine de leur création l’entreprise « Independent Studio Services » (ISS), l’un des fournisseurs les plus populaires à Hollywood. Son rôle est de créer des marques fictives afin de rendre une scène plus authentique à l’écran quand le placement de produits est impossible. Parfois l’utilisation d’une marque peut interférer avec un accord publicitaire déjà établis ou ne pas avoir l’usage prévu ce qui pourrait compromettre l’image de la marque. Afin d’éviter de devoir couvrir la marque avec du ruban adhésif ou risquer une bataille juridique, ISS décide de créer ses marques fictives. La particularité de cette entreprise est de baser ses produits sur certains produits réels. L’entreprise fait tout de même attention à ce que les produits contrefaits soient modifiés de telle sorte que les droits de propriété intellectuelle ne soient pas compromis ! 7. Les dérivés du placemen t de produit Le "droi t d'asile" Comme évoqué dans notre première partie, nous n'incluons pas pas le droit d'asile comme intégrante du placement de produit mais plutôt comme un dérivé. Dans les faits, le droit d'asile se dit des sommes payées pour la présence d'un produit proposé comme cadeau dans une émission de jeu télévisé. Le coût est fonction de la durée de la "vitrine" et de l'audience de l'émission. Le placement de produits dans les émissions de télévision (ou dans les films de cinéma) donne lieu à des paiements qui s'apparentent à un droit d'asile. Le droit d’asile est une forme de parrainage qui permet à l’annonceur de montrer son produit à l’intérieur d’un jeu télévisé, en l’offrant à l’un ou à plusieurs des candidats du plateau. Le produit est ainsi valorisé en tant que cadeau et bénéficie d’une citation orale et écrite au moment de sa visualisation. En générale, l'antenne (durée du packshot) et l'achat d'espace (droit d'asile) sont correspondants. Les émissions de jeux et de concours doivent être identifiables comme telles par la diffusion des génériques de début et de fin d'émissions. Les produits et services remis à titre de lots ne doivent émaner que de sociétés parrainant les émissions. 18 Le "Brand entertainment" Le Branded entertainment est une nouvelle façon de susciter l’intérêt chez les consommateurs. L’enjeu de la marque est principalement de divertir et provoquer de l’émotion à travers des contenus (vidéos, jeux, expositions, films, emissions, reportages) produits directement par la marque et proposés sur Internet ou des supports papier ou à la télévision. Avec cette pratique, on va d’abord porter un plus grand intérêt à la qualité du contenu (son univers, les valeurs qu’ils véhiculent) plus qu’à la marque en elle-même. On veut avant tout toucher le public cible parce qu’en sucitant de l’émotion, c’est la garantie de rendre une marque ou un message mémorable et par conséquent une plus forte probabilité d’achat de la marque en question. Le placement intégré Cette technique est très subtile : à la différence du placement de produit que l’on introduit en arrière plan d’une scène, leplacement intégré va être introduit dans une scène d’une manière stratégique valorisant sa présence à l’écran. C’est-à-dire que la narration du film va s’appuyer sur la présence de la marque ou du produit et jouer un rôle central dans le film. La publicité subliminale La publicité subliminale est une publicité qui utilise des images, des sons qui ne peuvent être consciemment perçu par le spectateur, c’est à dire des messages dont la durée est inférieure au seuil de perception de la rétine. Le téléspectateur ne peut donc pas percevoir consciemment le message et seul son subconscient sera frappé par ce dernier.. Ce concept à pour but de promouvoir un produit ou une marque et surtout de susciter l’achat chez le consommateur lorsqu’il se retrouvera face aux produits. Toutefois, la publicité subliminale est spécifiquement interdite par la loi . “La publicité ne doit pas utiliser de techniques subliminales entendues comme visant à atteindre le subconscient du téléspectateur par l’exposition très brève d’images en vue de la promotion d’un produit, d’une cause ou d’une idée.” (art. 10 du décret n°92280 du 27 mars 1992). Les tw eets sponsorisés Au départ, les tweets sponsorisés sont des tweets faits par des entreprises qui paient Twitter pour être visibles dans les fils d’actualité d’un maximum de personnes, sans que l’on ait nécessairement besoin de suivre l’entreprise en question. Dorénavant, les entreprises ne se tournent plus seulement vers Twitter pour promouvoir leurs produits, mais vers les célébrités et personnes influentes. Pour ce faire, la marque doit avant tout choisir sa « célébrité » qui la représentera car, d’une part, il est important que la personnalité soit en adéquation avec le produit, et d’une autre part, avec toute la communauté que la célébrité génère autour d’elle, il y aura à terme, un véritable impact sur les ventes du produit 19 Le "Gifting lounge" C’est une pratique directement dérivée du placement de produit qui devient de plus en plus répandu en France et qui s’articule autour des réseaux sociaux. Le « gifting lounge » est utilisé en particulier chez les stars et people. Concrètement cette pratique consiste à offrir un ou plusieurs produits (prêt-à-porter, cosmétique) aux célébrités , en échange de quoi ces dernières promettent d’en faire la promotion lors de grands événements et cérémonies télévisées les plus médiatiques, par exemple les Festival de Cannes ou encore les NRJ Music Awards. Les avantages principaux pour la marque c’est qu’elle va à la fois surprendre ses fidèles consommateurs en associant le produit à une star populaire mais elle va également réussir à en conquérir de nouveaux à travers l’immense communauté que la star réunit autour d’elle. Mais surtout plus les célébrités apprécieront le produit que la marque leur donneront, plus ils en parleront et feront le buzz autour d’eux. Cela permettra aux marques d’être reconnues, de bénéficier de leur image et surtout d’augmenter les ventes de leurs produits. Néanmoins cette stratégie a une limite : les stars deviennent de plus en plus exigeantes. Il est donc important pour la marque de veiller à toujours les satisfaire si l’on veut donner une bonne image de marque et promouvoir ses produits. Pour cela, il est donc nécessaire pour les marques d’innover sans cesse afin de proposer les meilleurs produits aux stars et surtout, les meilleurs innovations. Car ce sont les stars qui lancent les tendances, il est donc indispensable pour les marques de les attirer avec les dernières nouveautés qui ne sont pas encore connues du grand public. 20 8. Exemples de placemen t de produit Dans le clips de musique : “Game Over - Maître Gims et Vitaa – 2013” La marque "Modatoi" s’est spécialisée dans le placement produit dans les clips musicaux et notamment ceux de Rap. D’une durée de 2 secondes environ par clip, il est très souvent injustifié avec un protagoniste qui ouvre une boite de la marque sans raison et le produit qui se trouve à l’intérieur n’a pas non plus de raison de se retrouver dans ce clip. Simple présence à l’écran : “Le jour où la Terre s’arrêta” – 1951 21 Interaction entre le produit et l’acteur : “Orange Mécanique 1970” Les parents d’Alex apprennent la libération de leur fils en lisant le Daily Mirror. Le produit devient lui-même a cteur : “Chérie j’ai rétréci les gosses 1989” Le père s’apprête à manger son fils, flottant parmi les céréales "Cheerios" dans sa cuillère avant qu’il ne le remarque. Ce placement produit est remarquable de par la reconnaissance immédiate du produit et le fait que le fils nage à l’intérieur d’un cheerios. Cette scène mémorable revient obligatoirement à l’esprit devant un paquet de cheerios et donne une image sympathique à la marque. Le placement produit sur l’affiche : “Men in Black - 1997” Les Men in Black feront exploser en 1997 les ventes de "Ray-Ban Predator", lunettes portées par les acteurs Tommy Lee Jones et Will Smith. 22 Le produit est customisé pour le film : “Roméo + Juliette - 1996” la marque dans l’esprit du public. Tout le monde aura reconnu la typographie de Coca-Cola. Toutes les marques ne peuvent pas se permettre se genre de placement, cela démontre une forte place de La promotion croisée entre 2 films : “Monstres & Compagnie 2001” Le jouet que tend la petite fille au monstre est Némo, dont le film n’était pas encore sorti, et qui fut également produit par les studios Pixar. 23 9. Con clusion Avec un rejet de plus en plus massif de la publicité audiovisuelle traditionnelle, les annonceurs sont contraints de développer de nouvelles formes de communication marketing. Pour cela ils doivent déborder de créativité et d'originalité pour faire passer leur message, pour ainsi à terme inciter le téléspectateur à acheter le produit. Jusqu’à présent le paysage audiovisuel français restait relativement protégé par la législation de cette nouvelle forme de publicité qu'est le placement de produit. Mais depuis mars 2010 et l'autorisation du placement de produit à la télévision française (dans les œuvres cinématographiques, les fictions audiovisuelles et les vidéos clips), la donne a totalement changé ! Ce changement est une aubaine pour les annonceurs français : le placement de produit est en effet un moyen efficace pour s’imposer dans l’esprit des consommateurs comme une marque ou un produit phare. Cependant un placement de produit mal utilisé ou utilisé à outrance a moins d’impact et de crédibilité auprès des consommateurs, agissant comme une overdose. 24 10. webographie Ø http://www.britishairways.com/fr-gb/information/aboutba/sponsorship/sponsorship-criteria Ø http://europa.eu Ø http://www.culturecommunication.gouv.fr Ø http://www.csa.fr Ø http://www.lefigaro.fr Ø http://www.csa.fr/Le-CSA/Presentation-du-Conseil Ø http://www.csa.fr/Television/Le-suivi-des-programmes/Les-communicationscommerciales/Le-placement-de-produit Ø https://fr.wikipedia.org/wiki/Placement_de_produit Ø http://www.definitions-marketing.com/definition/placement-produit/ Ø http://www.journaldunet.com/ebusiness/expert/54746/placement-de-produits--la-publicite-participe-au-financement-de-films.shtml 25 Le placement de produit EJCAM CCN-Communication 2015 Colin Baguet – Sébastien Meï – Coralie Poma – Julien Vignaud - Dorian Vitadello 26