2013 - AVVEJ

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2013 - AVVEJ
CENTRE MERES-ENFANTS
« CME 93 »
RAPPORT D’ACTIVITE
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« CENTRE MERES ENFANTS »
CONTACT :
ACCES :
4, rue de Rome
93000 BOBIGNY
Téléphone : 01.48.48.51.30
e-mail : [email protected]
Métro : ligne 5 jusqu’au Terminus « Bobigny
Pablo Picasso - Préfecture »
Tramway : Noisy-le-Sec/Saint Denis,
descendre à « Bobigny Pablo PicassoPréfecture »
Bus : de «Bobigny Pablo Picasso Préfecture »
Prendre le 134 ou 234 en direction de Bondy
Descendre à l’arrêt « Edouard Vaillant
Varsovie ».
RER : Ligne B, station “Le Bourget”, Prendre
le bus 143, descendre arrêt « Chemin du
Tonneau ».
ACCUEIL :
Toute femme majeure, seule, avec enfant(s) habitant en Seine Saint Denis, ayant effectué
une demande de logement dans le département.
33 femmes seules, majeures avec enfant(s) dont au moins un de moins de trois ans, de la
Seine-Saint-Denis, en hébergement individuel en appartement.
MISSION :
Partie intégrante du dispositif agréé par l’Aide Sociale à l’Enfance de Seine Saint-Denis, le
Centre Mères Enfants a pour missions principales d’aider les mères isolées au maintien ou à
la restauration du lien avec leur enfant et à devenir autonomes et locataires en titre dans les
meilleurs délais et les meilleures conditions après une période de rupture sociale et familiale.
AGREMENTS - HABILITATION :
Aide Sociale à l’Enfance
STRUCTURE :
Directrice :
Monique BESANÇON-FAUGÈRE
Effectif : 9.86 ETP
1 agent administratif
1 comptable
2 éducatrices spécialisées,
1 monitrice éducatrice,
1 éducatrice de jeunes enfants,
2 conseillères en économie sociale et familiale,
1 psychologue,
1 chargée d’insertion professionnelle,
1 homme d’entretien,
1 agent de service intérieur
ASSOCIATION VERS LA VIE ET L’EDUCATION DES JEUNES  RECONNUE D’UTILITE PUBLIQUE
1, place Charles de Gaulle – 78067 St Quentin en Yvelines Cedex
Téléphone : 01.30.43.26.00 – Télécopie : 01.30.43.98.25
Courrier électronique Direction générale : [email protected]
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HÉBERGEMENT
33 femmes seules, majeures avec enfant(s) dont au moins un de moins de trois ans, de la
Seine-Saint-Denis, en hébergement individuel en appartement.
ASSOCIATION VERS LA VIE ET L’EDUCATION DES JEUNES  RECONNUE D’UTILITE PUBLIQUE
1, place Charles de Gaulle – 78067 St Quentin en Yvelines Cedex
Téléphone : 01.30.43.26.00 – Télécopie : 01.30.43.98.25
Courrier électronique Direction générale : [email protected]
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2013, au Centre Mères-Enfants (C.M.E.)
Monique BESANÇON-FAUGERE, Directrice
Prenant nos fonctions de directrice du C.M.E. à la mi-septembre 2013, nous trouvons un
établissement aux contours clairs, une équipe « aux taquets », un relais à prendre après une
période plus ou moins insécure comme l’expriment, ci-après, Mesdames SANSOULET (Monitrice
Educatrice) et MEZERAI (Conseillère en Economie Sociale et Familiale).
Cependant quelques mois nous suffisent pour appréhender le travail effectué par l’équipe de ce
C.M.E. que représentent les familles hébergées et les salariés. L’institution n’a pas fait relâche !
34 femmes et leurs 54 enfants ont été soutenus, accompagnés au cours de cette année.
6 familles sont sorties et devenues locataires en titre. Pour 2 d’entre elles, nous avons fait le
choix de « perdre » 2 logements en bail associatif car, la configuration de leur cellule familiale, la
nécessité de rester dans la ville où elles étaient installées, prévalaient sur toute autre
considération.
1 d’entre elle est occupante sans titre d’un logement loué par l’AVVEJ depuis 2011. Une
procédure contentieuse est toujours en cours.
133 demandes d’admission ont été traitées en première ligne par la secrétaire, dont 91 d’entre
elles étaient recevables. Néanmoins, faute de place, c'est-à-dire faute de logements, seules 3
familles ont intégré le C.M.E. et, une d’entre elles a dû attendre plus de 6 mois pour s’installer,
avec son enfant, dans un appartement mis à disposition par l’AVVEJ !
La question du logement est cruciale dans un établissement comme le C.M.E. Sans logement
nous ne pouvons remplir notre mission et sommes confrontés à la détresse humaine et à notre
impuissance, impuissance qui ne veut pas dire abattement.
Le défi est grand mais comme l’écrit le président du Conseil Général du département, dans le
cadre d’une journée contre les violences faites aux femmes :
« la Seine Saint Denis souhaite résolument continuer à être un laboratoire d’innovations pour
contribuer, non seulement à faire reculer les violences, mais aussi à mieux protéger et
accompagner les femmes et les enfants qui en sont victimes… je suis heureux de vous convier à
cette journée de réflexion et de débat, au nom de l’ambition que nous devons porter ensemble :
protéger la mère c’est protéger les enfants »1.
Si nous sommes convaincus par le propos, il n’en reste pas moins que les possibilités de protéger
et d’aider à la reconstruction des familles monoparentales, inscrites dans des parcours d’errances
multiples entraînant leur lot de violences, se réduisent considérablement à notre endroit.
En effet, nous sommes confrontés à une confluence de difficultés, difficultés conjoncturelles,
environnementales, sociétales. Nous devons faire face à une multiplication de dispositifs donnant
accès à des logements, lesquels se raréfient pour le public que nous recevons. Les familles
sortantes de Centres Mères-Enfants ne sont pas considérées comme des publics prioritaires au
même titre que les personnes sortantes de structures d’hébergements financées par l’état
(C.H.R.S, résidences sociales) et ainsi, ne peuvent pas prétendre à des propositions émanant du
contingent préfectoral.
D’ailleurs, à ce sujet, Idées93, Inter-association Départementale pour l’Education et l’Enfance
(l’AVVEJ est membre du conseil d’administration) et l’association Interlogement93 (l’AVVEJ est
adhérente et entretient un partenariat soutenu : en 2013, une éducatrice spécialisée du C.M.E a
participé à 10 commissions de travail) ont interpellé ensemble le Préfet et le Président du Conseil
Général sur l’insuffisance des logements dans le département qui affecte particulièrement le type
des structures adhérentes à ces organisations.
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9èmes Rencontres - Femmes du monde en Seine Saint Denis - « Contre les violences faites aux femmes » - 19
novembre 2013 - Bobigny - Stéphane TROUSSEL - Président du Conseil Général de la Seine Saint Denis -
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En 2013, seuls 6 bailleurs étaient nos partenaires. Nous avons donc pris notre bâton de pèlerin et
avons organisé au cours du dernier trimestre, 12 rencontres avec des responsables de services
logements municipaux, des responsables de centres communaux d’actions sociales, des élus, des
bailleurs. Ces échanges avaient pour objectifs de faire connaître notre activité, ses atouts et
tenter de mettre en place un partenariat privilégié. Nos interlocuteurs, aussi intéressés soient-ils
par nos missions, n’ont pu s’engager dans la foulée. A l’heure où nous écrivons ce rapport, nous
avons reçu une proposition écrite de convention tripartite entre une ville, les bailleurs sociaux de
la commune et notre association, pour un logement par an dans le cadre d’un bail associatif !
En parallèle, ce ne sont pas moins de 47 contrats d’hébergements et d’accompagnements
éducatifs qui ont été signés par les mères de famille séjournant au C.M.E., un référent éducatif
et une directrice. Espaces d’échanges, de confrontations des points de vue, d’objectifs fixés
ensemble.
Des étapes précédées par des temps de bilan entre le référent et la famille séjournant au C.M.E.,
des états effectués par le service administratif concernant le suivi budgétaire locatif des familles
hébergées, des temps de synthèses en équipe pluriprofessionnelle où le référent rapporte les
souhaits de la mère de famille, des enfants, les indications de la chargée d’insertion
professionnelle, ses observations, celles aussi des partenaires, ses ressentis dans cet espace
pluridisciplinaire dont la vocation est d’accueillir, de contenir, de transformer les émotions,
inquiétudes ou tensions. Cet échange nous oblige réciproquement à faire un pas vers l’autre, à
prendre conscience de la relativité de notre seul point de vue, de notre pratique, à chercher les
clefs pour avancer ensemble au regard de ce qui nous réunit et permettre, in fine, aux personnes
accueillies de mobiliser leurs ressources et leurs compétences.
S’agissant de la chargée d’insertion intervenant au C.M.E., celle-ci a rencontré 18 des femmes y
séjournant. Ainsi, 125 rendez-vous se sont déroulés pour élaborer un projet professionnel,
rechercher un emploi, mettre en place une reconversion professionnelle, une formation, se
préparer à un jury d’examen, à un entretien d’embauche, mettre à jour un CV, rechercher des
informations, constituer des dossiers spécifiques etc.
En parallèle, 2 membres de l’équipe éducative ont participé à 11 réunions avec C2DI 93,
association à laquelle le C.M.E. de l’AVVEJ est adhérent. Cette association œuvre à l’insertion
professionnelle des publics ayant un faible niveau de qualification.
6 femmes hébergées par le C.M.E. ont bénéficié cette année de son soutien leur permettant ainsi
de reprendre confiance en elles, de découvrir des métiers auxquels elles ne s’autorisaient pas à
penser, de ne plus accepter un travail en contradiction avec leur souhait ou le rythme de vie de
leur enfant etc.
Pour l’ensemble de ces femmes, 10 ont obtenu des CDD (agent hospitalier, vente, restauration
collective, ménage en milieu hôtelier ou grande surface, aide à la personne), missions de courtes
durées qui se sont succédées ou parfois ont été reconduites. 2 d’entre elles travaillent dans le
cadre d’un contrat d’avenir et de professionnalisation (aide à la personne, agent d’entretien).
Une seule femme travaille en CDI (aide à la personne).
Mais, comme l’expose plus loin, Madame Régnier, si la majeure partie des femmes
accompagnées par le C.M.E. se voient refuser l’accès à un emploi pérenne, elles n’en ont pas
moins des compétences qui, mises en lumière, remobilisent et permettent de se redresser.
D’autres, sont encore éloignées du monde du travail. Doutes, peurs, mésestime de soi,
empêchent cette confrontation. Néanmoins, comme le montre le texte de cette jeune mère de
famille, que nous appelons Awa, et celui de Madame AGUIAR-HUGHES, il est des moments où
une étincelle se produit et met en marche !
Comme l’an passé, l’accueil et l’intervention d’un groupe d’étudiants de l’IUT de Bobigny ont
favorisé, des temps de partage entre les familles hébergées et l’institution, de nouvelles
expériences pour certains, des moments de convivialité, de découvertes pour d’autres et suscité
des réflexions quant aux modes d’interventions proposés par notre structure (Cf. le texte cidessous de Madame MEZERAI).
Le travail au C.M.E. nécessite une permanence dans les réseaux locaux pour faciliter l’inscription
des familles dans le tissu social existant. Comme en 2012, des associations comme « les Femmes
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Relais » à Bobigny, « SOS victimes », « S.A.J. Dubreuil » à Bondy, l’espace petite enfance de
« Rencontre93 » à Saint Denis, « la maison des parents » de Bobigny, « les restaurants du
cœur », des directrices de crèches, des PMI, des missions locales, des écoles, des centres de
loisirs, des centres sociaux, de santé, des services hospitaliers spécifiques, différentes instances
administratives et juridiques, ont été sollicités dans l’intérêt des familles accompagnées par le
C.M.E.
D’autre part, la « maison des parents » de la municipalité balbynienne a mis en place un groupe
de travail réunissant des professionnels travaillant avec des familles. 2 membres de l’équipe
éducative du C.M.E. y ont participé activement.
Le résultat de ce travail partenarial s’est vu concrétisé par l’élaboration d’une charte éthique
d’accompagnement des familles, signée le 1ier octobre 2013 par de nombreux représentants des
professionnels de terrain sous la houlette du préfet et de Madame le Maire de Bobigny.
Par ailleurs, compte tenu du budget alloué, les salariés du C.M.E. ont assisté à différents
colloques, conférences, séminaires gratuits, (violences faites aux femmes, nouveau dispositif
pour l’emploi, modes de garde et besoins, destins de femmes exilées sans leurs enfants,
consultations transculturelles et maternité, journée annuelle du mal logement, participation des
usagers, information sur les dispositifs de formation, mythe ou réalité) et formations (Médiation
familiale, nouveau logiciel comptable, habilitations électriques).
Nous avons commencé à nous mobiliser autour de l’évaluation externe qui débutera en début
d’année 2014. Une consultante du cabinet ENEIS (cabinet retenu par l’AVVEJ) à partir d’un
référentiel, validé par la Direction Générale de l’AVVEJ, nous a sollicités pour préparer avec elle,
son intervention sur le site du CME dès février 2014.
Puis, la période automnale est arrivée… Le 24 novembre 2013, Pierre BALDINI, Directeur Général
Adjoint est décédé et nous a définitivement laissés avec le « faire institution » qu’il défendait
avec ferveur.
Et c’est dans cette droite ligne que nous avons voulu terminer l’année. Nous avons impulsé,
fabriqué, chacun à notre endroit et mesure, une fête de Noël digne de ce nom pour l’ensemble
des enfants hébergés avec leurs mères par le C.M.E.
Des pères nous ont rejoints, des ami(e)s ou des sœurs ont accompagné les mères de famille ou
les ont représentées parce qu’elles ne pouvaient pas se dégager de leurs obligations
professionnelles ce samedi 14 décembre 2013.
La salle louée, en face de nos bureaux, a été juste assez grande pour recevoir 80 personnes et
pour aménager deux espaces : celui du sapin, des agapes, de la musique, des cadeaux et celui,
plus douillet, pour écouter les contes choisis par une jeune mère de famille, Awa B. Ce fut un
grand moment pour elle, pour nous les spectateurs, un moment inoubliable.
L’intérim de direction au Centre Mères-Enfants
Murielle SANSOULET - Monitrice-Educatrice
Amaria MEZERAI - Conseillère en Economie Sociale et familiale
L’histoire commence avec un arrêt maladie de la directrice d’une durée estimée d’environ
trois mois et demi.
Cet élément était-il de nature à déstabiliser les salariés ? Pas vraiment en fait. L’équipe
est stable depuis plusieurs années, aime et connait bien son travail. Cela veut-il dire pour
autant que la place de la direction est optionnelle au Centre Mères-Enfants ?
Certainement pas. La direction représente l’institution, est garante du projet, définit les
orientations de travail, négocie le budget, signe les contrats avec les familles…
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Il nous est donc annoncé l’arrivée d’une directrice intérimaire à mi-temps : Madame
LEMOINE également « chargée de mission » à la direction générale. Qu’est-ce que cela
veut dire « chargée de mission » ? Pour nous, c’est on ne peut plus vague… Est-ce que
cette personne va comprendre la spécificité de notre public, la complexité et la diversité
de notre travail ? Et surtout en combien de temps ?
Le jour « J » arrive. Nous découvrons une femme aux cheveux grisonnants et plutôt
souriante… C’est déjà ça ! Dès son arrivée elle donne le ton. Direct, très direct ! Elle ne
s’embarrasse pas des convenances. Quand elle a quelque chose à dire, elle le dit c’est
tout ! Une voix forte et un humour caustique qui déstabilise un peu au départ mais, très
rapidement, elle « habite » le service comme si elle y travaillait depuis toujours.
Pertinente, juste, chaleureuse et ferme avec les familles, elle force l’admiration de
l’équipe. Cet intérim de direction est alors vécu comme une bouffée d’air frais.
La fin de la période d’intérim arrive. Nous disons au-revoir à ce personnage qui mérite
vraiment d’être connu et nous nous apprêtons à reprendre le quotidien de « l’avant arrêt
maladie ».
La directrice revient fin avril 2013. Peu de temps après, lors d’une réunion de synthèse,
elle nous annonce son départ définitif du service pour reprendre la direction d’un
établissement de l’AVVEJ dans les Hauts-de-Seine et ce dans un délai de quinze jours.
L’équipe très surprise ne pose aucune question, ce qui ne veut pas dire qu’elle n’en a
pas. Bien au contraire : cette décision a-t-elle été prise de longue date ? Pourquoi ne
l’apprenons-nous qu’aujourd’hui ? Cela a-t-il à voir avec un ralentissement de l’activité et
la difficulté croissante d’obtenir des logements ou/et l’avortement d’un projet d’extension
du CME avec la création d’une crèche ?
La directrice nous annonce ensuite, lors de son dernier jour de travail au CME, la visite
de la Direction Générale et du Président de l’AVVEJ. A cette occasion, la personne qui
assumera ce nouvel intérim de direction nous sera présentée.
L’équipe s’interroge à nouveau. Le service n’a jamais eu la visite du Président de
l’association. Pourquoi maintenant ? Que faut-il comprendre à tous ces changements si
soudains? Pourquoi encore une nouvelle personne pour effectuer l’intérim de direction,
pourquoi ne pas demander à Madame LEMOINE de reprendre l’intérim puisqu’elle connaît
déjà le service ?
L’équipe est insécurisée et les fantasmes vont bon train. La directrice tente de rassurer
en affirmant qu’aucun projet de fermeture n’est prévu mais…si cela avait été le cas nous
l’aurait-on vraiment dit ?
Le jour tant redouté arrive. L’atmosphère est lourde, l’équipe sur ses gardes. Le
Directeur Général commence par nous rassurer quant à l’hypothèse d’une fermeture du
service mais le malaise perdure. Un débat s’ensuit sur la différence entre les institutions
éducatives publiques et les structures associatives ; le fait de travailler dans l’une ou
l’autre a-t-il été un choix ?…Enfin, nous sont expliquées les modalités de recrutement de
la future direction. Ensuite, Madame AMIEL nous est présentée, elle assurera l’intérim de
direction.
Madame AMIEL est directrice du SIOAE 75. C’est un service que nous connaissons peu
mais n’est-ce pas là-bas qu’il y a eu des licenciements suite à la fermeture de
l’activité I.O.E. ?
Encore une fois nous nous interrogeons sur le temps que mettra cette directrice à
comprendre la spécificité du service.
Qu’allons-nous dire aux familles prises en charge qui voient défiler des directrices
différentes à chaque renouvellement de contrat ? Comment les rassurer et incarner
malgré tout une certaine continuité dans le projet que nous construisons ensemble alors
que la plupart d’entre elles ont justement vécu tant de ruptures douloureuses ?
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Les réunions avec la psychologue du service prennent alors tout leur sens. Elle
accompagne l’équipe dans ses questionnements, lui ouvre un indispensable espace de
parole libre de tout jugement et la conforte dans sa capacité à faire face aux
changements.
Premier jour de travail avec Madame AMIEL. Elle est très différente de Madame
LEMOINE. D’un abord plutôt distant et avare de paroles lorsque cela ne concerne pas
strictement le travail. Il est clair qu’on ne va pas rigoler tous les jours !
Première réunion de synthèses. Madame AMIEL gère le temps de réunion de manière
très stricte. Puis viennent les questions éducatives : nombreuses, claires, précises,
réfléchies, adaptées… Madame AMIEL semble très bien connaître les problématiques des
mères isolées. Elle se révèle très aidante pour l’équipe et rassurante pour les familles. Un
respect mutuel s’instaure propice à une belle qualité de travail au service des familles
accueillies.
Une fois de plus l’intérim de direction a été très apprécié par l’équipe.
Faut-il en conclure que cette pratique devrait être systématisée ? Nous ne le pensons
pas.
Il s’agit juste pour le Centre Mère-Enfant d’une expérience nécessaire de par les
circonstances et positive grâce à la qualité des intervenantes et à la maturité
professionnelle de l’équipe en place.
La stabilité a aussi du bon. Elle contient et rassure les publics fragilisés que nous
accueillons mais également les équipes qui peuvent ainsi se projeter dans l’avenir en
toute sérénité.
Merci à Mesdames LEMOINE et AMIEL pour ce qu’elles nous ont apportées et bienvenue
à Madame Besançon-Faugère.
Quand une femme hébergée devient animatrice d’atelier
Anne Régnier - Educatrice de Jeunes Enfants Les problèmes d’emploi, les missions de quinze jours, d’une semaine se concluant par la
négative, le côté trop jeune, sans expérience ou le fait d’être « trop âgée » à …23 ans
pour un contrat en alternance !
Madame A. a vécu toutes ces formes de travail « bouches trous », de parcours
chaotiques, de semblant d’insertion.
Pour sa demande de naturalisation, le couperet est tombé, sans appel :
« Repassez dans un an, quand vous vous serez suffisamment intégrée »
Alors face à ce sentiment d’échec, à toute cette énergie dépensée en vain (ou ressentie
comme telle), comment ne pas perdre courage, ne pas finir par baisser les bras, tourner
en rond et se sentir inutile.
Devant ce constat, quelles peuvent être nos propositions, nos initiatives, au sein du
Centre Mères-Enfants ?
Le mieux n’est-il pas de partir des connaissances, du savoir de chacune des femmes
hébergées pour mieux les revaloriser, leur redonner la confiance mise à mal ?
En ce qui concerne Madame A., elle excelle dans l’art et le doigté du maquillage, de
l’épilation. L’esthétique pour cette jeune femme est sa seconde peau !
Lui proposer de mener un atelier, sur ce thème, en direction des autres hébergées : un
pur bonheur.
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Elle accepte, s’occupe d’acheter quelques produits indispensables à cette réalisation,
aidée par le C.M.E. Une date avec les femmes hébergées disponibles et intéressées est
fixée et le jour « J » tout est en place pour accueillir, épiler, maquiller 5 à 6 femmes.
Madame A. sait les conseiller quant au choix du vernis, sur la technique de la cire chaude
et pendant toute la séance la discussion va bon train…
Redonner le goût du partage et de faire les choses ensemble, sur un temps de
convivialité,
Redonner l’envie, la motivation, le plaisir à la « femme-mère-hébergée » qui impulsent
l’activité,
Proposer du bien-être, un temps pour soi à celles qui reçoivent,
Quelle richesse !
Ces temps informels de dialogue, d’échange du savoir, c’est tout simplement reconnaître
à chaque résidente une compétence ; c’est leur permettre d’avoir les moyens de
s’exprimer. C’est tout simplement reconnaître, en chacune d’elle, leur place de citoyenne
(mot, oh combien à la mode, mais qui prend ici tout son sens), qu’elles soient actrices ou
réceptrices.
Pour Madame A., cela a été une expérience, certes très courte, mais aussi très intense.
Lui prouvant, s’il en était besoin, l’impact de son action sur les autres et la revalorisation
de ses compétences.
Le Centre Mères-Enfants terrain de formation
Amaria Mezerai - Conseillère en Economie Sociale et familiale Depuis maintenant deux ans, en lien avec l’IUT carrières sociales de l’Université de
Bobigny, le Centre Mères-Enfants accueille de jeunes étudiants.
Dans le cadre de leur diplôme, ces derniers doivent présenter un projet d’animation en
direction des publics que nous accompagnons. Ce projet leur permet de confronter leur
imaginaire à la réalité du terrain.
Leur accueil nécessite de la part des professionnels un investissement important afin de
les soutenir dans la mise en œuvre de leur projet, leur transmettre des repères
professionnels et des savoir-faire.
Cependant ces travailleurs sociaux en devenir nous apportent également beaucoup. Leur
regard neuf nous permet de redécouvrir ce que nous ne voyons plus et tenter des
approches nouvelles pour favoriser les échanges avec les familles accueillies au C.M.E.
En premier lieu il convient de préciser que ces étudiants appartiennent à des cursus
différents (assistante sociale, éducateur de jeunes enfants, éducateur spécialisé,
politique de la ville ...) mais se retrouvent dans un tronc commun à toutes ces
disciplines. Il s’agit là d’un élément qui nous a beaucoup intéressés car il nous semble
correspondre à une approche à la fois moderne et on ne peut plus nécessaire au travail
social.
Plusieurs activités nous ont été proposées : visite à la ferme, courses au marché,
préparation de soupes puis de compotes, séances bébé-nageurs, kermesse, moulage des
empreintes de pieds et mains des enfants, fabrication de mobiles, atelier bien-être,
maquillage et manucure, massages des bébés... Certaines des activités ont été refusées
pour des raisons de sécurité et de formation des intervenants. D’autres se sont mises en
place sans que l’équipe des travailleurs sociaux ne croit vraiment à l’adhésion des
familles.
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Nous avons d’abord travaillé sur l’organisation de ces activités. Le rapport au temps des
publics accompagnés étant parfois très différent du nôtre. Ensuite, la communication.
Comment présenter l’intérêt de ce type d’activités, a priori ludique, à des femmes
confrontées à des difficultés sociales graves ? Prendre du plaisir en partageant une
activité avec son enfant, prendre soin de soi, quelle hiérarchisation face à l’obligation de
trouver un emploi, un logement, se rendre à la préfecture ou la CAF pour sécuriser la
situation de la famille dont elles sont responsables ?
Comment enfin gérer la déception quand nous avons mis tant d’énergie et d’espoir dans
la mise en place d’une action où le public s’est engagé à être présent et que finalement il
n’est pas là ? Comment continuer à y croire ?
Voilà ce que modestement nous essayons de transmettre à ces professionnels de
demain.
Mais ce qu’ils nous apportent à leur tour est très important. Ils nous apprennent à oser
de nouvelles approches, à nous départir de nos convictions qui appartiennent parfois à
un autres temps. Ainsi l’activité bébé-nageur a remporté un franc succès alors que nous
pensions que les femmes hébergées y seraient tout à fait réfractaires, cela ayant été
effectivement le cas il y a quelques années. Aujourd’hui cette activité est régulièrement
proposée et continue de séduire autant les mamans que les enfants.
En 2014 le Centre Mères-Enfant accueillera à nouveau un groupe d’étudiants de l’IUT de
Bobigny. Car nous sommes convaincus de la nécessité d’impliquer notre institution dans
la formation des professionnels de demain et de leur offrir cette confrontation avec la
réalité de terrain. Convaincus également que ce regard extérieur et neuf permet de
réinterroger en permanence nos modes d’interventions auprès d’un public de plus en
plus fragilisé mais qui évolue lui aussi.
Awa B., conteuse pour le C.M.E.
« Je me présente, je m’appelle Awa, j’ai 25 ans et je suis suivie par le Centre MèresEnfants de l’AVVEJ.
Ce centre m’a permis de réaliser un projet qui me tient à cœur. Ce projet est conteuse.
En effet, depuis mon enfance, mes grands-parents et mes parents me racontaient des
contes qui m’ont marquée et dont j’ai gardé les souvenirs. A présent, je veux le faire
partager car c’est mon rêve.
Le C.M.E. m’a donné la chance de conter à l’occasion des fêtes de fin d’année devant les
mamans et leurs enfants. Ce fut la première fois que je racontais mes histoires devant
tant de monde.
Cela m’a donné le trac car je suis de nature réservée, mais j’ai quand même sauté le pas.
Et ce fut une réussite, mieux que ce que j’espérais.
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Cette expérience m’a encore plus donné l’envie de partager mes histoires, avec encore
plus de monde.
Je remercie la directrice du C.M.E. qui m’a fait cette proposition et mon éducatrice qui
m’a soutenue.
Je n’oublierai jamais.
Awa. »
Des petites graines porteuses d’espoir
Marie-Sophie AGUIAR-HUGHES, Educatrice Spécialisée
L’éducateur est, parfois, un peu comme un jardinier dans la jungle urbaine, il sème
pleins de petites graines porteuses d’espoirs sans savoir ce qu’elles deviendront
Madame B. Awa et son fils sont accueillis au C.M.E. depuis 2 ans environ. Madame est
française d’origine Sénégalaise. Elle a passé une bonne partie de son enfance au
Sénégal, avant de revenir vivre en France. Ses origines et sa culture Sénégalaises sont
des points de repères importants pour Madame.
Un jour, il y a environ un an, Madame B. m’a dit qu’elle était en train d’essayer de
retranscrire un conte de son enfance. Elle m’a raconté combien elle aimait les contes de
son enfance et comment, à l’époque, sa mère réunissait tout le village pour faire des
veillées de conte. De là, m’est venue l’idée de lui parler de « l’Atelier Conte » de
Rencontre 93. Madame a beaucoup aimé l’idée mais, pour diverses raisons, cela n’a pas
pu se faire à ce moment-là.
A l’occasion de l’organisation des fêtes de fin d’année, la directrice a proposé à Madame
B. de raconter des contes pour toutes les mères et les enfants accueillis au C.M.E.
Madame s’est alors beaucoup investie dans la préparation de son spectacle (choix des
histoires, répétitions des histoires, réflexion sur la mise en scène…etc.). Et, petit à petit,
son spectacle a pris forme.
Le jour de la représentation, Madame B. était pleine de trac et de peurs mais, au final
elle a réussi à très bien les gérer et les dépasser. Le spectacle a remporté un franc
succès. Il a été très apprécié par les mères et les enfants accueillis au C.M.E., ainsi que
par toute l’équipe. Tout le monde a été très impressionné par le courage de Madame B.
à relever ce défi : Faire un spectacle de conte pour la première fois devant une
assemblée de 80 personnes, en à peine trois semaines de préparation.
Madame B. se transforme littéralement quand elle conte. Elle est dans son élément et
cela l’a fait rayonner. Il se dégage d’elle une force tranquille et douce. On sent que cela
la reconnecte à quelque chose de profond et léger à la fois. A l’image du baobab avec
ses racines profondément ancrées dans la terre rouge et son branchage léger, parsemé
de petites feuilles vertes tendues vers le ciel, qui apporte un peu de « fraicheur »
ombragée dans la chaleur de la savane Africaine.
La mère de Madame B. est, très fière que sa fille Awa ait repris le flambeau des contes.
Car Madame est la seule de sa fratrie à avoir de l’intérêt pour conter.
La semaine suivante, Madame B. poursuit son expérience de conteuse en allant à
« l’Atelier Conte » de Rencontre 93 à Saint Denis et en participant au spectacle collectif
qui clôture cet atelier.
Ces deux expériences ont permis à Madame B. de réaliser qu’elle était capable de
dépasser ses peurs. Cela lui a donné de l’assurance. Depuis elle se sent plus ouverte et
sûre d’elle. Madame a découvert qu’elle avait de nombreuses ressources et compétences.
CME 93
RAPPORT D’ACTIVITE 2013
-9-
PARC LOCATIF ENTRE LE 1ER JANVIER AU 31 DECEMBRE
2013
LOCALITE
TYPE
NATURE DU BAIL BAILLEURS
Bagnolet
Bobigny
Bobigny
Bobigny
Bobigny
Bobigny
Bobigny
Bobigny
Bobigny
Bobigny*
Drancy
Drancy
Epinay sur Seine
Gagny
Gagny
Gagny
Le Bourget
F2
F1
F3
F2
F2
F3
F2
F3
F3
F3
F3
F2
F3
F1
F3
F3
F2
BA
BA
BA
BA
BA
BG
BA
BG
BA
BD
BA
BG
BG
BA
BG
BG
BA
Livry Gargan*
F3
BD
Montreuil
Montreuil
Montreuil
Neuilly sur marne
Neuilly sur marne
Neuilly sur marne
Noisy le Sec
Noisy le Sec
Rosny-sous-Bois
Rosny-sous-Bois
Rosny-Sous-Bois*
Villemomble
Villemomble
Villemomble
Villemomble
Villepinte
Villepinte
Bondy*
F3
F3
F3
F2
F3
F2
F3
F3
F3
F3
F3
F1
F2
F1
F3
F3
F3
F3
BA
BA
BA
BA
BG
BG
BG
BG
BG
BG
BG
BA
BA
BA
BA
BG
BG
BD
13 Communes
3 F1 – 9 F2 -23 F3
18 BA 15 BG 3 BD 6 Bailleurs
OPHLM
SABLIERE
OFFICE HABITAT
SABLIERE
OFFICE HABITAT
OFFICE HABITAT
OFFICE HABITAT
OFFICE HABITAT
OFFICE HABITAT
OFFICE HABITAT
OFFICE HABITAT
SABLIERE
SABLIERE
SABLIERE
SABLIERE
SABLIERE
DOMAXIS
COOPERATIF &
FAMILLE
3F
3F
3F
SABLIERE
SABLIERE
SABLIERE
SABLIERE
SABLIERE
OPHLM
3F
SABLIERE
SABLIERE
SABLIERE
SABLIERE
SABLIERE
3F
3F
SABLIERE
*Nombre de logements obtenus dans l’année : 4 dont 3 en bail direct
Nombre de logements dont le bail a glissé dans l’année : 4 dont 2 associatifs sont devenus
glissants
Nombre de logements rendus : 2
Deux familles hébergées dans le cadre d’un bail glissant se sont vues attribuer des logements en
bail direct. Le bailleur initial n’a pu réattribuer ces deux logements à d’autres familles hébergées.
Au 31 décembre 2013, nous avons à notre disposition 27 logements
CME 93
RAPPORT D’ACTIVITE 2013
- 10 -
NOMBRE DE DEMANDES :
Nombre de demandes hors critères : 42
Origine géographique
Age de la mère
(mineure ou autre)
Couple
15
Indication de soutien à la
parentalité insuffisante
0
2
Dossier incomplet
0
1
Composition de la famille
Absence d’enfant de moins de 3
ans
Orientation pour une structure
collective
Orientation pour une structure
spécialisée violences conjugales
0
Non éligibles au PF dont APL
13
Annulée par le demandeur
0
Demande d’hébergement « sec »
0
Demande de prise en charge
thérapeutique
0
autres
Nombre de demandes correspondant aux critères :
Nombre de demandes acceptables non satisfaites :
de
de
de
de
de
10
0
0
91
88
Répartition du total des demandes d’admission par prescripteur :
Service social
ASE
Hôpital
Autres
départemental
prescripteur
nombre
59
4
6
9
19
Nombre
Nombre
Nombre
Nombre
Nombre
1
familles convoquées à la 1ère réunion collective :
femmes ne donnant pas suite à sa demande :
familles participantes à la procédure d’admission :
dossiers présentés en commission d’admission :
dossiers retenus :
TOTAL
88
39
19
20
7
3
Sur les 20 familles reçues dans le cadre de la procédure d’admission, 13 abandonnent en cours
de processus parce que leur situation trop urgente ne peut attendre.
ADMISSIONS
♦ Nombre total : 3
Parents : 3
Enfants : 4
♦ Origine par commune :
Bondy
Montreuil
Rosny-Sous-Bois
CME 93
1
1
1
RAPPORT D’ACTIVITE 2013
- 11 -
♦ Motif principal d’admission :
Problème de logement : rupture d’hébergement,
hôtel, hébergement précaire
3
En 2012 déjà, la majorité des familles admises était également confrontés à cette problématique.
♦ Nombre de femmes en provenance d’un dispositif d’accueil et d’hébergement : 2
♦ Dispositif d’accueil d’urgence du 93 ou hors 93 mais financé par le département : 1
PUBLIC ACCUEILLI
♦ Nombre de familles accompagnées dans l’année : 34
- 31 étaient déjà dans la structure
- 3 ont été admises dans l’année
♦ Nombre de journées réalisées dans l’année : 28 172
Nombre de journées mères :
Nombre de journées enfants :
10 957
17 215
Par rapport à 2012, nous pouvons constater une baisse de 12% de l’activité qui s’explique par
une diminution du nombre d’enfants par famille.
♦ Origine par commune de toutes les familles accueillies :
Aulnay-sous-Bois
Bagnolet
Blanc Mesnil
Bobigny
Bondy
Drancy
Gagny
Sevran
Tremblay en France
4
1
3
2
1
2
1
1
1
Livry Gargan
Le Bourget
Le Pré St Gervais
Montreuil-sous-Bois
Noisy le sec
Pantin
Pavillons-sous-Bois
Rosny-sous-Bois
1
1
1
7
4
2
1
1
♦ Motif principal d’admission de toutes les familles accueillies :
34
Gestion budgétaire
Violence
Problème de logement : rupture d’hébergement, hôtel, hébergement précaire
Aide éducative
Relation mère enfant,
Santé
Emploi
0
1
26
3
2
1
1
♦ Nombre de familles admises suite à des violences : 1
Nous considérons ici les conséquences des violences subies par une jeune femme dans son
passé proche (à la fois familiales et attouchements dans le cadre scolaire).
♦ Nombre de femmes en provenance de :
Dispositif d’accueil d’urgence du 93 ou hors département (mais financé par la Seine Saint
Denis) : Hôtel : 10
CME 93
RAPPORT D’ACTIVITE 2013
- 12 -
Structure d’hébergement : 6
FJT Rosny-sous-Bois (1) ; Essor 93 (1) ; Escale saint martin(1) ; CDEF (1)
Foyer d’urgence Georges Sand (1) ; Toit Accueil et Vie (1)
V – SITUATION FAMILIALE
Célibataire
33
Mariée
0
Divorcée Séparée
0
0
Veuve
1
VI – ÂGE DES MÈRES
À l’entrée
En 2013
- 18 ans 18 ans 19 ans 20 ans 21-25 ans 26-30 ans +30 ans
0
3
2
2
14
5
8
0
0
0
1
18
3
12
VII – NOMBRE D’ENFANTS PAR FAMILLE
Nombre d’enfants
1
2
3
+ de 3
Nombre de familles
20
5
7
2
Nombre d’enfants dans la structure
Nombre d’enfants hors de la structure
Nombre d’enfants total
20
10
21
8
54
5
Localisation des enfants hors de la structure : Mali (2), Guinée (2) Comores (1)
VIII – ÂGE DES ENFANTS
Âge
0 à 1 an 1 à 3 ans 3 à 6 ans 6 à 10 ans + de 10 ans
À l’entrée
15
19
4
4
0
Au 31/12/13
6
15
26
5
2
L’écart est dû aux naissances durant le séjour au C.M.E.
Total
42
54
IX – MODE DE GARDE DES ENFANTS NON SCOLARISÉS
Assistante Assistante
Famille
Crèche
Crèche
Maternelle maternelle
(mère)
collective parentale
agréée
non agréée
3
7
0
10
1
Cette année les enfants sont gardés seulement pour 14% d’entre eux par leur mère ou par des
membres de leur famille contre plus de 36% en 2012.
X – RÉSEAU RELATIONNEL DE L’ENFANT (par fratrie)
Avec le
compagnon
Régulier
36
20
9
Épisodique
0
0
0
Aucun
18
33
45
En 2013, c’est plus de 55% des enfants accueillis au CME qui ont des liens réguliers avec leur
père contre 31% en 2012.
Avec leur père
CME 93
Avec la famille
RAPPORT D’ACTIVITE 2013
- 13 -
XI – STATUT DES ENFANTS
♦ Reconnus par le père :
♦ Non reconnus par le père :
38
16
XII – PARTICIPATION FINANCIERE DES PERES
Pension
alimentaire
Participation
régulière
Participation
ponctuelle
Aucune
4
6
7
21
XIII – INTERLOCUTEUR IDENTIFIE PAR L’EQUIPE COMME TIERS AUTOUR DE LA
PARENTALITE
Père
Compagnon
Autre
Aucun
18
4
6
26
XIV – NIVEAU SCOLAIRE DES MÈRES
Analphabète Illettrée Cm2
2
1
6ème
5ième
4ème
BEP
niv.
BEP
CAP
niv.
CAP
1
0
6
8
0
3ème 1ère
3
1
Bac
+
6
6
XV – DIPLOMES OBTENUS PAR LES MERES
CAP BEP Bac Bac+2 Bac+3 +
8
6
6
5
1
XVI – EXPÉRIENCES PROFESSIONNELLES
Jamais
travaillé
Travaillé 1
à 6 mois
Travaillé 6
mois à 1 an
Travaillé +
d’1 an
A l’entrée
11
5
4
14
Fin 2013
6
7
1
20
Expérience
XVII - FORMATION QUALIFIANTE
En 2013
CME 93
2 mois
3 mois
6 mois
9 mois
12 mois
2
1
5
1
2
Entre 1
et 2
ans
2 ans
+ 2 ans
RAPPORT D’ACTIVITE 2013
- 14 -
XVIII – HÉBERGEMENT ANTÉRIEUR
Structure
d’hébergement
Amis
Famille
Logement
Personnel
S.D.F
(Errance)
Hôtel
9
6
9
0
0
10
XIX – RÉSEAU RELATIONNEL DE LA MERE
Avec le père
des enfants
23
Régulier
Épisodique
Avec la famille
Avec des amis
20
23
XXI – RESSOURCES AUTRES QUE PRESTATIONS FAMILIALES
R.S.A
À l’entrée
Fin 2013
ou sortie
Indemnité
Pension
Salaire ASSEDIC A.A.H. Aucune
de stage
aliment.
24
0
4
1
0
4
0
25
0
12
1
0
0
1
XXII – PROBLEMATIQUE SANTE DES FEMMES ACCUEILLIES
Nombre de femmes
Problèmes
psychologiques
Autres problèmes
graves de santé
0
0
8
0
Repérées :
Non repérées :
XXIII – INTERVENTIONS DE L’AIDE SOCIALE A L’ENFANCE (Nombre de familles
concernées) :
Secours premier
besoin
Allocation
mensuelle
2
0
Placement d’enfant
Ordonnance de
Accueil provisoire
placement
provisoire
0
0
XXIV – FAMILLES SORTIES DANS L’ANNÉE :
♦ Durée de séjour :
- de 3
3à6
mois
mois
0
0
+ 6 mois à
1 an
7
+ 1 an à +18 mois à 3 ans à
18 mois
3 ans
4 ans
0
professionnelle à la sortie :
Stage/formation
rémunéré(e)
0
5
+
2
0
♦
Situation
Sans activité
professionnelle
C.D.D.
C.D.I.
À leur entrée
3
3
1
0
À leur sortie
1
1
1
4
CME 93
RAPPORT D’ACTIVITE 2013
- 15 -
♦ Logement à la sortie ou à la fin de prise en charge :
Foyer
Famille
Appartement
Sans droit ni titre
7
1*
*1 famille, pour laquelle une mesure d’expulsion est en cours depuis 2011, occupe toujours un logement du CME.
♦ Commune d’implantation :
Bobigny
Bondy
Gagny
Livry Gargan
Rosny-sous-Bois
Villepinte
1
1
2
1
1
1
♦ Ressources à la sortie avec prestations familiales :
0€
0 à 300 €
0
0
300 à
450 €
0
450 à
600 €
0
600 à
750 €
0
750 à
900 €
0
+900 €
7
♦ Ressources à la sortie hors prestations familiales :
0€
0à
300 €
300 à
450 €
2
450 à
600 €
1
600 à
750 €
1
750 à
900 €
+900 €
3
♦ Type de logement pour les familles qui étaient en bail glissant :
Public
Privé
Restées dans
le logement
2
0
Autre
logement
3
0
♦ Type de logement pour les familles qui étaient en bail associatif :
Public
2
Privé
0
♦ Aides financières sollicitées :
LOCAPASS
2
FSL
2
PRET CAF
5
♦ Mesures de suivi A.S.E :
A.E.M.O
A.E.D
0
0
CME 93
RAPPORT D’ACTIVITE 2013
- 16 -
CENTRE MERES-ENFANTS « CME 93 »
4 rue de Rome – 93000 BOBIGNY
Courriel : [email protected]
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