PDF, 95.7 ko - Bien Vivre dans le Quartier de la Gare Ermont

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BIEN VIVRE DANS LE QUARTIER DE LA GARE D’ERMONT-EAUBONNE
Association Loi de 1901 Agréée pour la Protection de l’Environnement par Arrêté Préfectoral du 10 juin 2005
16 rue Jean Jaurès 95600 EAUBONNE
[email protected]
www.bienvivre-ermonteaubonne.org
Eaubonne, le 13 décembre 2012
Monsieur ALLART, Commissaire enquêteur
Objet : Observations de l'association sur le projet de révision du PLU d'Eaubonne
Monsieur,
Vous trouverez ci-dessous les observations de notre association qui rassemble un peu
plus de 200 habitants du quartier de la gare d'Ermont-Eaubonne.
− Il est satisfaisant de constater que la Mairie d'Eaubonne a enfin pris conscience, après
avoir expliqué à de multiples reprises qu'il n'en était rien, des largesses que permettait
la première version du PLU et qui ont notamment conduit aux nombreuses dérives
ayant commencé à dénaturer le tissu pavillonnaire qui a fait l'image de la ville.
− La volonté de préserver davantage les zones pavillonnaires qui est exprimée dans le
document « PLU Résumé non technique » ne se matérialise toutefois pas totalement
avec la création des zones UGd lorsque l'on voit la réglementation qui leur est
appliquée.
Si l'on peut comprendre la volonté de pouvoir proposer une diversification du parc de
logements pour faciliter le parcours résidentiel des Eaubonnais, il n'en demeure pas moins
vrai que cela doit se faire en cohérence avec le tissu dans lequel ces nouvelles zones
s'insèrent.
Selon nous, le but n'est pas d'offrir le même type d'habitat que les logements colectifs se
trouvant en zone dense telle que le centre ville. L'intérêt d'une zone UGd, à notre sens, est de
pouvoir proposer un habitat de type collectif, mais de qualité et présentant les mêmes
caractéristiques d'agréement (aération, hauteur peu importante, espaces verts) que les
pavillons qui se situent autour. Il est essentiel d'éviter de reproduire l'erreur de l'immeuble sis
à l'angle des rues Condorcet et Jean Jaurès.
Nous avons donc plusieurs observations et demandes à effectuer par rapport aux propsitions
concernant ces zones UGd :
− la possibilité de construire sans recul imposé par rapport à l'emprise des voies
alors que toutes les autres constructions doivent respecter un recul de 4 ou 6
mètres par rapport à celles-ci.
Ce qui fait le charme d'un secteur pavillonnaire est justement son aération, ses espaces verts et
l'implantation d'un habitat un peu plus dense dans un tel secteur se doit de respecter les
mêmes règles, et ce pour des raisons de cohérence et d'harmonie. La ville d'Eaubonne auraitelle oublié sa devise « le sens de l'harmonie » ?
Nous demandons donc que la zone UGd soit soumise à la même règle sur ce point que le
reste de la zone UG.
− la possibilité de regrouper le stationnement à l'unité foncière, qui paraît n'être
qu'un effet d'aubaine lié à la situation particulière du 18 rue des Bussys. En effet,
toutes les constructions de logement collectif réalisées ces derniers temps doivent
respecter la mise en place d'un stationnement souterrain et il est très curieux de
voir ici proposer la possibilité d'implanter des places de parking extérieures pour
certains logements, et ceci alors que la réglementation pour la zone UG s'est durcie
sur ce point du stationnement. Où est, encore une fois, la cohérence ?
Nous demandons la suppression de cette possibilité de regroupement pour la zone UGd.
− 30% d'espace minimum d'espace vert contre 50% de pleine terre pour la zone
UG.
Nous demandons que, toujours par souci d'harmonie, ce pourcentage soit porté à 40% de
pleine terre et non d'espace vert comme mentionné.
− Pour ces zones UGd, compte tenu de l'évolution des techniques, il serait bon, dans
la section « Autres réseaux » d'imposer un cablâge en fibre optique dans les
logements collectifs devant être réalisés, le très haut débit étant amené à se
généraliser rapidement dans les années à venir.
− Nous n'avons pas trouvé mention dans ce projet de révision de contraintes relatives
à l'évacuation des déchets sur les zones UGd destinées à accueillir de l'habitat
collectif. Or, ce point est très important.
Nous demandons qu'il soit mentionné que, pour les zones UGd, les déchets devront être
collectés par l'intermédiaire de bornes enterrées ou, à minima, de prévoir un décrochement
pour éviter l'amoncellement de poubelles sur le trottoir empêchant une circulation normale
des piétons..
− La création de zones UGd aura une conséquence forte pour le voisinage tant en
termes de nuisances induites que de dévalorisation du patrimoine. De plus, leur
création semble uniquement liée au bon vouloir de la mairie.
Par conséquent, nous demandons un engagement ferme de la municipalité d'Eaubonne de ne
pas procéder à de nouvelles créations de zones UGd dans les 10 ans à venir.
− Il est à prévoir que l'ajout de zones plus denses au sein de quartiers pavillonnaires
conçus pour un usage modéré de véhicules entraîne une augmentation des
circulations, tant automobile que cycliste ou piétonne. Hors, rien n'est mentionné
dans le PLU vis-à-vis de la gestion des déplacements sur ces zones.
Nous demandons donc que, concomitamment à la mise en place de la révision du PLU, soit
mis en place un plan d'aménagement des circulations (quelles qu'elles soient) pour les zones
UG contenant des zones UGd de manière à assurer un développement harmonieux et durable
de ces parties de la ville qui contribuent à son image.
− Par ailleurs, il est regrettable que, pour ce qui est de la hauteur des constructions, il n'y
ait pas de différentiation entre habitat individuel et collectif dans le cas de propriétés
avec baies de toiture présentant saillies. En effet, des propriétaires de meulières
avec chien assis (cas se présentant plusieurs fois à Eaubonne) peuvent se voir refuser
le droit de rehausser leur pavillon en raison de la règle de la largeur de la baie
supérieure au 1/3 de la largeur de la propriété et des 7m maximum. Nous trouvons
regrettable que cette mesure, sans doute destinée à empêcher des constructions
collectives munies de pseudos étages supplémentaires, nuise à des Eaubonnais qui
souhaiteraient rester sur place en profitant d'une habitat agrandi.
Nous demandons qu'une solution soit étudiée pour permettre de résoudre cette problématique
qui se pose déjà et pourra se répéter à l'avenir.
Le Président
Bruno PROIX