Dossier : Destructeurs : la coupe croisée domine les ventes
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Dossier : Destructeurs : la coupe croisée domine les ventes
DOSSIER Destructeurs : la coupe croisée domine les ventes En 2011, les ventes de destructeurs ont encore enregistré une croissance à deux chiffres, une évolution à la fois quantitative et qualitative marquée par une montée en gamme lors des seconds équipements. La coupe croisée est la principale à profiter de cette tendance, mais aussi tous les dispositifs visant à renforcer le confort d’utilisation et la sécurité des destructeurs. nordiques ou en Grande-Bretagne. Les campagnes d’information sur l’usurpation d’identité organisées par Fellowes et largement relayées dans la presse ont porté leurs fruits, mais les réflexes de protection de données ne sont pas encore acquis dans bon nombre d’entreprises et auprès des particuliers. De la corbeille à papier au destructeur Ideal met dans ses destructeurs des bacs de réception des déchets équipés de deux poignées de préhension afin qu’il soit facile de jeter les déchets dans le bac de recyclage du papier. (Clementz-Euromégras) E n développement depuis maintenant plusieurs années, en 2011, le marché du destructeur a continué sur sa lancée enregistrant de nouveau une croissance de ses ventes à deux chiffres. Cette hausse devenue récurrente, et bénéficiant à tous les circuits de distribution, est le fait du retard de l’équipement des entreprises et des ménages français par rapport aux autres pays européens. Aujourd’hui, 20 à 30 % des entreprises seraient équipées, une moyenne qui recouvre des disparités importantes selon la taille et la nature de l’activité de ces entreprises. Le marché français est donc encore largement sous-équipé et son potentiel reste considérable, si l’on en juge par rapport au niveau d’équipement dans les pays 30 m Le Papetier de France - Mai 2012 Dans les entreprises traitant de gros volumes de papier, le destructeur est un équipement installé depuis longtemps, souvent dans le but premier de diminuer le volume des déchets. Il en va de même dans celles traitant des documents sensibles qui sont équipées d’appareils offrant un haut niveau de sécurité. Dans ces catégories d’entreprises, le marché du destructeur est désormais alimenté par les achats de renouvellement. Ce n’est pas le cas en revanche de la grande majorité des petites et moyennes entreprises. Jusqu’à présent peu sensibilisées à la protection des données, elles passent aujourd’hui progressivement de la corbeille à papier au destructeur pour des raisons de confidentialité et de protection de l’environnement. Les appareils répondant à ces besoins constituent le segment le plus dynamique du marché, soit les destructeurs destinés à une utilisation par trois à cinq personnes et d’une capacité allant jusqu’à 80 litres, même si tous les segments sont porteurs actuellement. Cette évolution du marché est à la fois quantitative, avec davantage de destructeurs vendus, et qualitative, avec une montée en gamme lors des achats de renouvellement. Autre constat, il y a de moins en moins de primo accédants sur le marché. «Les achats se professionnalisent dans la mesure où les acheteurs sont de plus en plus nombreux à être expérimentés», indique Guillaume de Sevin, président du directoire de Clementz-Euromégras. «Si, pour un premier achat, ils ont tendance à être fortement attirés par le prix, lors du renouvellement, ils savent quelles sont les caractéristiques auxquelles ils doivent être attentifs, conscients qu’un destructeur peut être une source de nuisance sonore ou de gêne s’il n’est pas suffisamment puissant. Deux raisons essentielles qui font que finalement le destructeur risque de ne pas être utilisé et que l’objectif de confidentialité ne soit pas rempli». Cette montée en gamme lors du deuxième achat se concrétise en particulier par un transfert vers des niveaux de sécurité plus élevés afin de bénéficier d’un équipement plus performant contre la fraude. Toujours plus de sécurité… La prise de conscience des entreprises et, dans une moindre mesure, des particuliers de la nécessité de se protéger contre le vol des données professionnelles ou personnelles fait du niveau de sécurité un critère de choix à part entière et un élément de segmentation de l’offre actuelle. Dans la mesure où la protection des données devient une des motivations principales d’achat, le niveau de sécurité s’impose comme critère de sélection et entraîne aujourd’hui une double segmentation de l’offre, par capacité et par niveau de sécurité. La montée en gamme se concrétise dans les ventes. Alors que cinq ans en arrière, les destructeurs de niveaux de sécurité 2 et 3 concentraient 90 % des ventes, soit majoritairement des appareils à coupe droite, aujourd’hui le gros de la demande porte sur le niveau de sécurité 3 et la coupe croisée qui présente le double avantage de garantir une meilleure sécurité et de réduire le volume des déchets. Chez la plupart des constructeurs, les appareils équipés de la coupe croisée dominent les ventes. «Les Bientôt une nouvelle norme DIN La norme DIN 32757, qui définit les niveaux de sécurité des destructeurs en fonction de la taille des particules, est appelée à évoluer vers la norme DIN 66399. La principale nouveauté de cette norme est l’introduction d’un niveau de sécurité supplémentaire et d'une échelle qui s’étendra de 1 à 7. En fait c’est un niveau intermédiaire entre les actuels niveaux 3 et 4 qui est créé et qui prendra le nom de niveau 4 dans la nouvelle norme, les anciens niveaux 4, 5 et 6 devenant respectivement 5, 6 et 7. La norme DIN 66399 devrait entrer en vigueur à partir de 2012/2013. Commercialisé depuis avril, le Securio C18 s’inscrit dans une tendance design avec des formes plus arrondies et un bouton qui réunit toutes les commandes. (HSM) entreprises s’équipent de destructeurs de niveaux 3 ou 4, voire plus, car quand les utilisateurs sont avertis, ils optent fréquemment pour le niveau 5», indique Olivier Thoor, directeur commercial de Dahle. Même constat chez les distributeurs dont le nombre de références en coupe droite tend à diminuer et qui n’hésitent plus maintenant à faire l’impasse sur la coupe droite en proposant certains modèles uniquement dans la version coupe croisée. Cette tendance se vérifie dans tous les canaux de distribution, y compris dans ceux s’adressant à une clientèle de TPE et de particuliers comme les superstores. «Il s’agit d’une tendance lourde», confirme Alexandra LebreDoboz, responsable marketing France & Export de Fellowes, constructeur qui a contribué à la démocratisation de la coupe croisée en proposant le premier des destructeurs individuels de niveau 4, alors que précédemment ce niveau de sécurité était réservé aux destructeurs de gros volumes. Les campagnes d’information sur l’usurpation d’identité organisées par ce fabricant ne sont pas étrangères non plus au développement de cette tendance. «Dans nos campagnes, nous donnons maintenant la priorité aux solutions produits alors qu’auparavant il était davantage question d’une problématique. Même si le marché n’est pas mature, le consommateur est de mieux en mieux informé des enjeux de la destruction et de la différence existant entre coupe droite et coupe croisée, notamment», précise Alexandra Lebre-Doboz qui annonce que Fellowes mène une nouvelle étude qui servira de support à une troisième campagne mise en place en fin d’année 2012. Dans les années à venir, l’orientation de la demande vers des niveaux de sécurité plus élevés devrait perdurer et même s’accentuer. «Une circulaire interministérielle a été publiée il y a quelques mois incitant les administrations à être plus exigeantes dans leurs appels d’offres en matière de sécurité», explique Guillaume de Sevin, président du directoire de Clementz-Euromégras, qui déclare livrer aujourd’hui beaucoup de destructeurs de niveaux de sécurité 5 et 6 à ces établissements publics. … et moins de bruit Une autre caractéristique à laquelle les utilisateurs sont devenus très attentifs est le niveau sonore du destructeur en fonctionnement. C’est même un critère essentiel pour les appareils de bureau destinés à une utilisation relativement fréquente. C’est aussi la raison pour laquelle le niveau sonore est un critère qui entre systématiquement en ligne de compte pour les seconds équipements car Un destructeur auto-alimenté pour des utilisations personnelles. (Acco Rexel) Le Papetier de France - Mai 2012 m 31 DOSSIER c’est souvent la première cause d’insatisfaction après un premier achat. Dans la mesure où ces appareils sont destinés à être implantés à proximité du bureau, les utilisateurs ne veulent plus devoir choisir entre téléphoner et détruire des documents. Sans doute le niveau sonore est-il indiqué sur les fiches d’information accompagnant les appareils, mais peu d’acheteurs savent à quelle nuisance sonore correspond concrètement une mesure en décibels… avant de l’avoir testée. Ideal Clementz a décidé d’aider les utilisateurs à appréhender la réalité du niveau sonore des destructeurs en créant un outil conçu en s’appuyant sur les mesures de Bruitparif, l’Observatoire du bruit en Un destructeur doté de la coupe croisée et des technologies Stop-bourrages, SafeSense, qui arrête automatiquement le destructeur dès qu’une main s’approche de la fente d’insertion, et SilentShred, qui réduit les nuisances sonores. (Fellowes) Ile-de-France. Il fournit une échelle comparative pour mieux apprécier les différents niveaux sonores qui indique notamment qu’un niveau de 70 dB correspond à l’environnement sonore d’une salle de classe bruyante alors qu’un niveau de 50 dB correspond à celui d’un restaurant paisible. «Ces indications par comparaison sont plus explicites pour l’utilisateur», explique Guillaume de Sevin, président du directoire de Clementz-Euromégras. «D’autant que le décibel n’est pas une 32 m Le Papetier de France - Mai 2012 La nouvelle norme DIN 66399 Niveau de sécurité Taille des particules 1 Maximum 12 mm 2 Max. 6 mm et max 800 mm² 3 Maximum 320 mm² 4 Max. 160 mm² et max. 6 mm de largeur des particules 5 Max. 30 mm² et max. 2 mm de largeur des particules 6 Max. 10 mm² et max. 1 mm de largeur des particules 7 Max. 5 mm² et max. 1 mm de largeur des particules (Source : Clementz-Euromégras) mesure avec laquelle les utilisateurs sont familiarisés. Beaucoup ignorent que sa progression est logarithmique et non pas linéaire et que par conséquent une augmentation de 10 dB correspond en fait à une multiplication par deux du niveau sonore perçu.» Le niveau sonore d’un destructeur dépend de sa conception et en particulier de son outil de coupe. Le fonctionnement d’un bloc de coupe monobloc en acier massif est moins bruyant que les outils de coupe constitués d’un axe sur lequel des couteaux sont rapportés. Il dépend également de la conception de leur caisson. «Les parois de fine épaisseur laissent davantage passer le bruit. C’est la raison pour laquelle les parois de nos appareils sont doublées de bois, un matériau performant en terme d’isolation phonique qui absorbe les résonances», explique Pascal Lux, directeur commercial d’HSM France. Si la clientèle home office peut tolérer des appareils émettant 70 décibels parce qu’ils en ont une utilisation ponctuelle, en matière de niveau sonore, les acheteurs des entreprises deviennent de plus en plus exigeants. «Aujourd’hui, nous devons proposer à cette clientèle des destructeurs dont le niveau sonore est inférieur à 60 décibels, sinon plus», poursuit Pascal Lux, indiquant que le Securio C 18 commercialisé depuis le début du mois d’avril se positionne en dessous des 50 décibels. La plupart des fabricants ont beaucoup progressé dans ce domaine comme Dahle dont les dernières innovations offrent un niveau sonore de l’ordre de 45 décibels. Une nouvelle catégorie : l’auto-alimentation Si le niveau de sécurité et le niveau sonore sont aujourd’hui des éléments déterminants pour beaucoup d’acheteurs, d’autres critères entrent en ligne de compte dans leur choix. Des critères habituels comme naturellement le prix et le nombre de feuilles à détruire, qui est d’ailleurs bien souvent sous-estimé lors d’un premier achat. Mais aussi la présence d’éléments dits de confort dans la mesure où ils simplifient l’utilisation du destructeur, renforcent sa sécurité ou facilitent son entretien. Cette évolution dans les demandes des utilisateurs se concrétise dans les cahiers des charges des entreprises. Auparavant, ceux-ci se La gamme CleanTech équipée d’un filtre à particules absorbant plus de 98 % des particules émises lors de la destruction. (Dahle) limitaient à indiquer une capacité de destruction. Désormais, ils sont plus précis et intègrent la demande de dispositifs tels que l’anti-bourrage ou la sécurité des utilisateurs. Le dernier en date de ses dispositifs simplifiant la tâche de l’utilisateur est l’auto-alimentation. Travaillant à partir d’études réalisées auprès des consommateurs pour identifier leurs besoins, les équipes R&D d’Acco Rexel ont adapté au destructeur personnel une technologie initialement développée pour répondre aux besoins des grosses structures. Le principal intérêt de l’auto-alimentation est d’éviter de devoir rester devant son appareil pour l’alimenter en feuilles. Au lieu d’introduire les documents à détruire au fur et à mesure, il suffit de les mettre sur le dessus du destructeur, de refermer le couvercle et d’appuyer sur un bouton pour qu’il détruise les documents sans intervention humaine. En 2011, le fabricant a présenté le premier modèle de cette gamme, l’Auto+100. En 2012, ce sont quatre nouveaux destructeurs auto-alimentés qui sont commercialisés, l’Auto+60X et l’Auto+80X pour des utilisations personnelles, et deux modèles de bureau, l’Auto+ 250X jusqu’à cinq utilisateurs et l’Auto+500X, un appareil à vocation départementale. D’ores et déjà, deux modèles complémentaires sont annoncés pour 2013, l’Auto+175X et le 750X qui permettront à Acco Rexel de proposer une gamme complète auto-alimentée. «Nous avons créé une nouvelle catégorie qui valorise les ventes de destructeurs et qui, à l’avenir, devrait devenir le standard du marché», affirme Jean-Jacques Podetti, directeur commercial d’Acco Rexel. «Introduite en janvier 2011 sur le marché anglais, cette nouvelle gamme a permis d’augmenter de plus de 100 livres le prix unitaire moyen des destructeurs vendus. Le destructeur Auto+100 auto-alimenté est notre meilleure vente de destructeur BtoB au Royaume-Uni et le numéro deux des ventes en Allemagne – chiffres GfK». Bourrage : mieux vaut prévenir que guérir Un autre élément de confort auquel les utilisateurs sont attentifs est la D’une simple pression sur une touche, le destructeur Ideal 0101HDP rend les disques durs usagés inutilisables grâce au trou percé par un poinçon. (Clementz-Euromégras) présence d’un dispositif prévenant les bourrages de papier, à l’origine des pannes les plus fréquentes et source de frustration pour les utilisateurs. Pour éviter le blocage du mécanisme de coupe en raison de l’introduction d’un volume trop important de feuilles, les fabricants ont équipés leurs matériels de dispositifs visant à prévenir ces bourrages. «Nous savons que les utilisateurs ne lisent pas forcément les recommandations figurant sur le mode d’emploi accompagnant les destructeurs. C’est la raison pour laquelle nous préférons prévenir les incidents, par exemple en apposant systématiquement sur nos appareils des pictogrammes indiquant le nombre de feuilles qu’ils peuvent détruire en un seul passage, la nature des documents qu’ils acceptent, et en les dotant de capteurs détectant un trop grand nombre de feuilles. Dans ce cas l’appareil ne se déclenche pas, ce qui évite les pannes dues aux bourrages», explique Olivier Thoor, directeur commercial de Dahle. Ce sont également des dispositifs préventifs de contrôle de l’épaisseur des documents à détruire que HSM et Ideal ont mis en place pour éviter les bourrages. C’est la fonction Paper Control permettant de vérifier la quantité maximale de papier insérable et d’éviter les bourrages papier chez HSM. C’est un volet de sécurité limitant l’épaisseur des documents qui peuvent être introduits sur les destructeurs Ideal. Quant à Acco Rexel qui revendique la paternité de la fonction anti-bourrage avec la technologie Mercury lancée en 2005, il en équipe aujourd’hui tous les appareils de sa gamme, y compris les modèles intermédiaires de 20 à 30 litres. «Des diodes, qui s’allument en vert lorsque l’épaisseur de la liasse est correcte et en rouge quand elle est trop importante pour la capacité du destructeur, constituent un système des plus intuitifs pour les consommateurs qui commettent ainsi moins d’erreurs de manipulation», explique Alexandre Ventura, en charge du marketing opérationnel européen d’Acco Rexel. C’est également sur les technologies anti-bourrage que Fellowes met le focus avec sa nouvelle gamme commercialisée depuis le dernier trimestre 2011. Des dispositifs longtemps réservés aux seuls destructeurs de moyenne gamme et désormais étendus aux appareils individuels destinés à une utilisation en home office. «Nous avons développé une nouvelle technologie appelée «Stopbourrage» purement mécanique qui mesure l’épaisseur des documents. Moins onéreuse qu’un dispositif électronique, cette technologie permet La gamme Auto+ lancée en 2011 s’enrichit de quatre nouveaux modèles auto-alimentés. (Acco Rexel) Le Papetier de France - Mai 2012 m 33 DOSSIER d’offrir une solution anti-bourrage aux utilisateurs sur des modèles d’un prix plus accessible», explique Alexandra Lebre-Doboz, responsable marketing France & Export de Fellowes. Cette technologie «Stop-bourrage» est disponible pour l’instant sur deux modèles, mais elle sera étendue à l’avenir. Parallèlement, le fabricant a étoffé sa gamme équipée de la technologie brevetée 100 % anti-bourrage qui empêche les bourrages de papier et assure une productivité maximale grâce à des indicateurs et un mécanisme intelligent d’autocorrection. Ce système empêche les bourrages en mesurant électroniquement l’épaisseur des documents insérés et gère également les mauvaises insertions pendant la destruction grâce à un turbo et une marche arrière. Un autre exemple d’automatisme qui tend aujourd’hui à se généraliser sur les destructeurs et qui simplifie leur entretien est la lubrification automatique des blocs de coupe. Un dispositif important pour le bon fonctionnement des destructeurs, particulièrement ceux destinés à une utilisation collective et partagée et dont personne n’a la responsabilité. coupe tourne moins vite et entraîne moins de papier. «Dans 80 % des cas, aujourd’hui, quand un appareil subit un bourrage, celui-ci est dû à une mauvaise utilisation ou à un manque d’entretien», explique Pascal Lux, directeur commercial d’HSM France. «Nous avons incorporé un petit réservoir d’huile à l’intérieur des destructeurs de la gamme Securio et toutes les cinquante pressions sur le bouton de mise en marché, quelques gouttes sont automatiquement versées dans le système de coupe pour le lubrifier», précise-t-il. Equipé de la coupe croisée, le 59Cb est doté de la technologie Stop-bourrages, d’un système de verrouillage de sécurité breveté et a un cycle de fonctionnement allant jusqu’à 5 minutes. (Fellowes) La lubrification régulière de l’outil de coupe est en effet un facteur de longévité du matériel. Elle intervient également en limitant les pannes liées au bourrage dans la mesure où, en l’absence de lubrification, le bloc de Des préoccupations écologiques et économiques Depuis quelques années, de nouvelles attentes se font jour parmi les utilisateurs compte tenu de l’importance croissante donnée aux préoccupations écologiques et économiques. La présence d’un dispositif d’économie d’énergie est la demande la plus générale. C’est même un prérequis pour les appareils destinés à une utilisation partagée. De fait, tous les destructeurs de bureau sont La segmentation s’enrichit Traditionnellement, c’était plutôt la capacité de la corbeille qui guidait le choix des utilisateurs et qui servait de critère de segmentation aux fabricants pour organiser leur offre. Si cette segmentation est toujours pertinente, désormais les fournisseurs mettent également en avant d’autres critères à la fois plus explicites pour les acheteurs et prenant en compte leurs nouvelles attentes et motivations pour s’équiper. Le nombre d’utilisateurs recommandés plus explicite que la capacité des destructeurs C’est ainsi que les fournisseurs revisitent cette notion de capacité en indiquant plutôt le nombre d’utilisateurs pour lequel chaque appareil est recommandé. Acco organise son offre en quatre gammes, les destructeurs personnels ou individuels destinés à un seul utilisateur, les matériels dédiés aux petits bureaux pour quatre à cinq utilisateurs, les destructeurs départementaux pour cinq à dix utilisateurs, et la gamme pour les grands bureaux, soit dix à quinze utilisateurs. En se référant à l’usage qu’en ont les 34 m Le Papetier de France - Mai 2012 utilisateurs, Fellowes distingue entre utilisations occasionnelles, fréquentes et intensives pour préconiser son offre de destructeurs individuels, une utilisation fréquente correspondant à une utilisation partagée par trois personnes et une utilisation intensive à celle de cinq personnes. Les destructeurs individuels sont également classés en fonction du cycle de fonctionnement de leur moteur. Celui d’un destructeur à utilisation occasionnelle fonctionne en continu jusqu’à cinq minutes avant de passer en mode surchauffe et s’arrêter. Le fonctionnement en continu est de quinze minutes pour un modèle d’utilisation fréquente, pour atteindre trente à quarante minutes sur un destructeur à utilisation intensive. Quant aux destructeurs de bureau, ils sont équipés de ventilateurs pour refroidir leur moteur ce qui leur permet de fonctionner en continu. Le marché des destructeurs reste organisé en trois grands segments, celui des destructeurs individuels, celui des destructeurs professionnels à utilisation partagée et celui des destructeurs de grande capacité destinés à un usage intensif. C’est la première catégorie dont les ventes sont les plus dynamiques aujourd’hui, d’une part parce que les appareils individuels sont souvent le choix d’un premier équipement et d’autre part parce qu’ils s’adressent à la clientèle numériquement la plus nombreuse. Plus récemment, l’offre s’est enrichie d’une nouvelle catégorie, celle des destructeurs d’entrée de gamme. L’élargissement du marché dû à la large publicité faite ces dernières années dans la presse et à la télévision au risque d’usurpation d’identité et à la nécessité de protéger ses données personnelles, a donné naissance à ce sous segment d’entrée de gamme répondant aux attentes de premier prix surtout dans la grande distribution. La principale raison d’être de cette offre est l’attractivité de ses prix qui vont de 15 à 100 euros, le cœur du marché se situant aux alentours de 40 euros. C’est aussi le segment du marché qui concentre le plus grand nombre d’acteurs et la plus forte concurrence. Si ces appareils permettent de populariser la notion de destruction auprès des particuliers, ils créent également beaucoup de déception faute d’une capacité de destruction et d’un niveau de sécurité suffisants, quand ils ne tombent pas en panne rapidement… aujourd’hui équipés d’un économiseur d’énergie temporisé éteignant automatiquement l’appareil quand il n’est plus utilisé. «Un grand nombre de nos destructeurs sont équipés de la technologie Energy saving System qui réduit la consommation d’énergie jusqu’à 70 % par rapport à des destructeurs de bureau équivalents lors d’une utilisation normale», indique Alexandra Lebre-Doboz, responsable marketing France & Export de Fellowes. «Actuellement, les utilisateurs recherchent des appareils à faible consommation d’énergie et qui ne consomment plus en mode veille. Auparavant, même en mode veille, un destructeur consommait de l’énergie. Ce n’est plus le cas. En position veille, l’alimentation électrique se coupe au bout de deux minutes et le redémarrage est automatique grâce à une cellule photoélectrique qui détecte la présence de papier», confirme Pascal Lux, directeur commercial d’HSM. Le destructeur a également sa place dans la chaîne du traitement du papier… A condition qu’il permette le recyclage du papier. Or, ce sont la plupart du temps des sacs en plastique qui sont mis dans les corbeilles des destructeurs pour récupérer les déchets de papier ce qui les empêche d’entrer dans le circuit du recyclage. Une aberration à laquelle certains fabricants veulent remédier. C’est ainsi qu’Acco Rexel propose avec ses destructeurs des sacs en papier qui se placent dans les corbeilles pour récupérer les déchets qui peuvent ainsi être recyclés en même temps que les déchets de papier. Cette solution vaut pour les petits volumes. Pour les appareils de plus grande capacité pour lesquels un sac en papier ne serait pas suffisamment solide, Ideal met dans ses destructeurs des bacs de réception des déchets équipés de deux poignées de préhension afin qu’il soit facile de jeter les déchets dans le bac de recyclage du papier. Les entreprises intègrent aussi de plus en plus pour leurs achats des critères de choix comme la durabilité du matériel et la possibilité de le réparer. «Nous recevons de plus en plus de demandes de cet ordre», indique Guillaume de Sevin, président du directoire de Clementz-Euromégras, qui constate également des questions de plus en plus fréquentes sur le lieu de fabrication des destructeurs. «Le fait qu’un destructeur soit de fabrication allemande est toujours un signe de qualité et de fiabilité pour les utilisateurs. En outre, la proximité du lieu de fabrication est un argument de plus en plus écouté. Nos usines se trouvant dans la Forêt Noire, cela nous permet de limiter les émissions de CO2 occasionnées par le transport de matériels relativement pondéreux et surtout volumineux». Une préoccupation récente est aussi la santé des utilisateurs. C’est Dahle qui a mis cette question d’actualité en sortant en 2011 la gamme CleanTech équipée d’un filtre à particules absorbant plus de 98 % des particules émises lors de la destruction. «On sait aujourd’hui que la destruction du papier produit énormément de micro poussières reconnues néfastes pour la santé», explique Olivier Thoor, directeur commercial de Dahle. «C’est un argument auquel les utilisateurs sont attentifs et sensibles dans la mesure où il concerne leur santé», ajoute-t-il, soulignant que Dahle a été le premier constructeur à aborder la problématique des émissions de fines particules et à y apporter une réponse. Le Papetier de France - Mai 2012 m 35
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ideal 2270 - clementz
Capacité du réceptacle CD/DVDs : 3 litres
Niveau sonore(2) : 50 dB
Dimensions : H 537 x L 345 x P 220 mm
Poids : 12,5 kg
* selon norme DIN 66399
(1) en feuilles A4, 70 g/m2
(2) sans papier