Annette - Rhône
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Annette - Rhône
Annette Compagnie les Transformateurs Direction artistique Nicolas Ramond Texte Fabienne Swiatly Création 2013 Elle n’est pas comme les autres, ma sœur. Elle n’est pas comme les autres, ma sœur. Comme les sœurs des copains. Un jour je l’ai compris. Quand ? Je ne sais pas. Un jour, j’ai su qu’elle était différente et que c’était normal. Normal qu’elle ne soit pas normale. Elle est là mais elle semble vivre ailleurs. Dans un autre monde. Mais où ? Fabienne Swiatly 2 Je suis tombée de la main des dieux et j’ai brisé le miroir. Comment vous le raconter ? Au départ de ce spectacle il y a Annette, une enfant pas comme les autres. Comme dans un miroir brisé, son reflet n’est jamais complet. Dans chaque éclat nous voyons une parcelle du monde d’Annette. Des fragments d’où s’échappent des voix. De ceux qui l’ont portée, nourrie, lavée, de ceux qui ont su voir et sentir son mystère. Des fragments d’où jaillissent ces crises, moments de désordre électrique où le corps se distord. Un voyage dans la voiture qui devient son carrosse, le seul espace où tout s’apaise. Des images souvenirs qui surgissent du passé comme des photos que l’on n’a pas faites. Et soudain les voix d’Annette nous parviennent : « Regardez moi. N’ayez pas peur. Regardez moi ou je n’existe pas ... ». Pour cette nouvelle création, Nicolas Ramond et les Transformateurs abordent avec décalage et poésie la question de l’altérité. Sur scène, les formes artistiques se croisent et esquissent un monde un peu bancal. Un univers terriblement vivant, un monde du jour le jour où les personnages font figure de héros. D I S T R I B U T I ON Mise en scène Nicolas Ramond Texte Fabienne Swiatly Jeu Anne de Boissy Charlotte Ramond Composition musicale et interprétation Sylvain Ferlay Scénographie Benjamin Lebreton Création lumière Yoann Tivoli Création sonore Christophe Allègre Régie plateau et construction des décors Patrick Laurino Création costumes Cissou Winling Ce spectacle s’inscrit dans la droite ligne du projet artistique de la compagnie autour du thème de l’identité. Nicolas Ramond a proposé à l’auteure Fabienne Swiatly de mettre en texte cette création. Elle a accepté le pari d’une écriture au contact du plateau, d’un aller-retour entre la feuille blanche et le travail de recherche et de répétitions. Entourés des comédiennes Anne de Boissy et Charlotte Ramond et du guitariste Sylvain Ferlay, le metteur en scène et l’auteure ont choisi de construire le spectacle sous forme de fragments. Un spectacle composé d’une succession de scènes comme autant d’allers-retours entre des situations de la vie quotidienne et leurs évocations allégoriques. Le spectateur sera ainsi invité à prendre de la hauteur et à dépasser le cadre du singulier pour appréhender l’universalité de ces questionnements. le projet Je suis tombée de la main des dieux et j’ai brisé le miroir. Comment vous le raconter ? 3 c r é a ti o n c o l l e cti v e Le spectacle se fabrique de manière progressive et collective en associant les interprètes, l’auteure, le musicien, les techniciens, et des professionnels qui travaillent dans le domaine du handicap et de la neurologie. L abor atoires En amont des répétitions, le travail de recherche s’organise en laboratoires de trois à cinq jours. Lors de ces laboratoires, l’équipe se nourrit d’un ensemble de matériaux (films, documentaires, corpus de textes, interviews etc.) et teste des pistes de travail. Ils expérimentent des dispositifs scéniques qui viennent enrichir l’écriture et inversement. R é p é titi o n s Lorsque les répétitions débuteront, une première mouture du texte sera achevée. Fabienne Swiatly suivra les répétitions pour que le texte puisse évoluer de manière dynamique, au contact du plateau. Le texte sera donc en réécriture permanente jusqu’à la création du spectacle prévue en 2013. A u t o u r d e l a c r é a ti o n Les Transformateurs sont en résidence au Théâtre de Vénissieux de 2011 à 2013. La compagnie y développe plusieurs projets, articulés autour de la création d’Annette. Ces projets sont l’occasion d’associer le public à la production du spectacle et d’apporter des matériaux qui viennent nourrir la démarche de création : Studios transfos : Ateliers mêlant théâtre et écriture, autour de la question de l’anormalité. Animées par Nicolas Ramond et Fabienne Swiatly, ces sessions s’étalent d’octobre 2011 à novembre 2012. La maison bancale : Ce dispositif permet de collecter la parole du public sur la thématique de l’anormalité, lors du 1er semestre 2012. Les résultats de ce questionnaire viennent alimenter le spectacle et seront restituées lors des sorties d’atelier. Petite forme : Créée courant 2012, cette forme courte peut être présentée dans des lieux divers (bibliothèques, écoles, librairies etc.). Elle constitue une introduction au spectacle et aux questions qui le traversent. la démarche de création Le texte sera en réécriture permanente jusqu’à la création du spectacle prévue en 2013. 4 « Je fabrique les spectacles pièce par pièce. Ils sont une succession d’emboîtements et d’empilements. Ils sont une construction à plusieurs (auteure, comédiennes, musicien, éclairagiste, scénographe...). Au départ de ce spectacle il y a Annette, une enfant pas comme les autres, et sa famille. C’est Fabienne Swiatly qui écrit le texte de Annette en faisant le choix d’une écriture fragmentée. Comme dans un miroir brisé, le reflet d’Annette n’est jamais complet. Dans chaque éclat nous voyons une parcelle du monde d’Annette. Nous entendons des voix, des gens qui parlent d’elle, de ceux qui l’ont portée, nourrie, lavée, de ceux qui ont su voir et sentir son mystère. Nous traversons ces crises, moments de désordre électrique où le corps se distord, se déforme. Nous entendons les voix d’Annette. Celles qui s’adressent directement à nous dans la salle : « Regardez moi. N’ayez pas peur. Regardez moi ou je n’existe pas ... ». Celles qui décrivent le monde : un voyage dans la voiture qui devient son carrosse, seul espace où elle n’a pas de crise. La mise en scène donnera corps à toutes ces voix, par les comédiennes, par la musique jouée en directe sur scène et par des images. Des images proches de l’ombre chinoise et de la bande dessinée qui donneront à imaginer les lieux, les objets. Des images souvenirs qui ressurgiront du passé comme des photos que l’on n’a pas faites mais qui sont là, quelque part dans notre tête. La musique fait partie des formes que nous convions pour fabriquer ce spectacle et qui s’entremêleront sur la scène pour mieux toucher les spectateurs. Elle sera narrative, sous forme de chansons interprétées à plusieurs, climatique, quand sur le plateau se révèle progressivement une image figée comme une photo, intrusive quand elle parlera pour Annette, manipulatrice des corps quand ils sont possédés par la maladie. » Nicolas Ramond LA mise en scène Mes spectacles sont une succession d’emboîtements et d’empilements. 5 Fabienne Swiatly a accepté de mettre en texte cette écriture collective, de manière interactive. Elle tente le pari d’une écriture au contact du plateau, d’allers-retours avec le travail de recherche et de répétition. Son projet de texte bénéficie de l’Aide au compagnonnage auteur du Ministère de la Culture. « Laboratoire avec le metteur en scène, les deux comédiennes et le musicien. Je leur soumets le texte en cours d’écriture. Une vingtaine de fragments qui tentent de déplier une histoire vraie. Les comédiennes lisent, me rassurent, me demandent de ne pas défendre le texte. En rester au brouillon, à la tentative. Je constate que leur lecture me permet d’entendre ce qui fonctionne déjà bien et ce qui demande à être retravaillé. Les improvisations m’aident à trouver de nouvelles pistes d’écriture. Pendant cinq jours nous passerons ainsi de la table de lecture au plateau. Impro musique, impro jeu, impro écriture. Première fois que je travaille collectivement un texte. [...] u n e é c r it u r e en fraGments « Les fragments sont comparables à ces petites flaques d’eau qui sont déposées sur le chemin après l’averse, et que la terre n’a pas bues. Chacune d’entre elles reflète tout le ciel, les nuages qui sont déchirés et qui passent, le soleil qui luit de nouveau. Une grande mare ou tout l’océan, n’auraient répété le ciel qu’une fois. » Pascal Quignard Nouveau laboratoire. Lecture à la table du texte qui prend forme. Je suis attentive, je dois repérer les facilités, les faiblesses, le mou du langage. Monologue du frère, du père, scène dite du masque... Sylvain Ferlay, le musicien, improvise et accompagne les premières scènes du plateau. Certains passages sont transformés en didascalies. Ma présence permet une utilisation plus souple du texte : enlever, ajouter, repérer des répétitions, transformer des mots en images, donner corps. » Fabienne Swiatly, extraits de Ce qui nous pousse, journal de bord de la création disponible sur la revue littéraire remue.net et sur le site des Transformateurs à la rubrique Actualités. lE TEXTE Impro musique, impro jeu, impro écriture. Première fois que je travaille collectivement un texte. 6 « Le travail de composition musicale se réalise tout au long de la création, en lien direct avec le jeu des comédiennes, le texte et la mise en scène. Ce travail implique donc une adaptation permanente de part et d’autre et ne permet pas de compositions figées et écrites en amont. Ce constat me pousse à ne pas travailler sur partitions mais à explorer par le jeu des thèmes, des idées théoriques pour les confronter directement aux scènes travaillées. Je travaille donc dans un premier temps sur de l’improvisation cadrée : texte, envies, projections. L’enregistrement (vidéo, son) ainsi que les ressentis immédiats me permettent d’affiner, de retravailler ou d’abandonner les propositions, avant de les figer dans leur forme définitive. La musique sera jouée sur scène, à vue. Ainsi, je deviendrai un personnage du spectacle à part entière, au même titre que les comédiennes. Celles-ci pourront également être actrices de la musique. En effet, je souhaite travailler avec les comédiennes et la scénographie pour répandre la musique sur le plateau. Que la musique puisse être « musique du quotidien ». Instruments u ti l i s é s guitares synthétiseurs voix percussions objets Le spectacle questionne la normalité, notamment au travers du prisme du handicap. Annette était atteinte du syndrome de West, qui provoque de fortes crises, sortes de chocs électriques. Les contrastes et les oppositions sont partout présents dans la maladie et dans le rapport à la norme. Je souhaite donc que la musique en soit le témoin en travaillant sur les oppositions, les distorsions, les extrêmes : sonorités agréables / désagréables, compositions rythmiques / a-rythmiques, volume piano / forte / silence, tempo lent / frénétique, harmonie juste / dissonante. Influences Angelo Badalamenti : Twin Peaks, Lost Highway, Mulholland Drive, La cité des enfants perdus God Speed You ! Black Emperor : Lift Your Skinny Fists Like Antennas To Heaven Earth : Hibernaculum Neil Young : Dead Man Sound of Noise : Music for One Apartment and Six Drummers Le texte de Fabienne Swiatly est écrit en fragments, afin de varier les voix, les images et les questions. Cette forme d’écriture permet de s’emparer du texte librement, sans craindre de le maltraiter. Ainsi, en accord avec l’auteure, je souhaite composer des chansons à partir de certains fragments, pour donner une dimension supplémentaire aux mots. » Sylvain Ferlay lA MUSIQUE Un travail sur les oppositions, les distorsions et les extrêmes pour faire de la musique un témoin de la maladie. 7 P l a n n i n g d e c r é a ti o n Du 30 octobre au 4 novembre 2011 1er laboratoire de recherche et d’expérimentation, Nouveau Théâtre du Huitième, Lyon (69) Du 12 au 14 mars 2012 2e laboratoire de recherche et d’expérimentation, Espace Malraux, Scène nationale de Chambéry (73) Du 14 au 18 mai 2012 3e laboratoire de recherche et d’expérimentation, Restitution publique le 16 mai, à 20h Théâtre de Vénissieux (69) Du 5 au 23 novembre 2012 Résidence collective Restitution publique le 22 novembre, à 18h la Chartreuse , Villeneuve-Lez-Avignon (30) 17 et 18 janvier 2013 Création d’Annette, Théâtre de Vénissieux (69) Du 12 au 16 et du 19 au 22 février 2013 9 représentations Théâtre National Populaire, CDN, Villeurbanne (69) PAR T ENA I RES Coproductions et résidences Théâtre de Vénissieux, Scène Rhône-Alpes Théâtre National Populaire, Villeurbanne Nouveau Théâtre du Huitième, Lyon la Chartreuse, CNES de Villeneuve-Lez-Avignon Espace Malraux, Scène Nationale de Chambéry (recherche en cours) Ce projet bénéficie de l’aide au compagnonnage-auteur du Ministère de la Culture. La compagnie est conventionnée par la DRAC Rhône-Alpes et la Région Rhône-Alpes. Elle est subventionnée par la Ville de Lyon. Les Transformateurs sont membres de l’Atelier 26, dispositif d’accompagnement mis en place par la NACRE. LA PRODUCTION Forte de ses premiers soutiens, la compagnie est actuellement à la recherche de partenaires supplémentaires. 8 Nic o l a s R a m o n d Comédien, formé au sein du Théâtre École de l’Attroupement il a travaillé sous la direction de Denis Guénoun, Jean-Michel Bruyère, Patrick le Mauff, Wladyslaw Znorko, Sylvie Mongin-Algan... Il fonde en 1992 la compagnie les Transformateurs avec laquelle il a réalisé une vingtaine de spectacles. Parallèlement il réalise des mises en scènes pour d’autres équipes artistiques (L’Orchestre National de Lyon, Les Octaves, Les Percussions Claviers de Lyon, Les Trois-Huit, Emma Utgès, La Grande Fabrique, etc.). F a bi e n n e s w i a t l y Elle est auteure de quatre romans et de plusieurs recueils de poésie pour lesquels elle a été plusieurs fois récompensée (Prix Marianne, Coup de talent Fnac, Prix Léo Ferré). Depuis quelques années, son travail d’écrivain a rejoint le spectacle vivant. Elle est auteure associée au Nouveau Théâtre du Huitième à Lyon et a été choisie par le Groupe des 20 de Rhône-Alpes pour une commande d’écriture en 2010. Elle bénéficie d’une aide au compagnonnage auteur du Ministère de la Culture pour son travail autour d’Annette. ANNE D E B O I SS Y Cofondatrice de la compagnie de théâtre Les Trois-Huit et comédienne, elle a notamment joué sous la direction de Sylvie Mongin-Algan, Nicolas Ramond, Jean-Paul Lucet et Laurent Vercelletto . Elle est également directrice artistique du projet Théâtre et Langue des Signes au Nouveau Théâtre du Huitième et a créé dans ce cadre Double Moi en 2008. Depuis 1994, elle participe régulièrement aux aventures artistiques des Transformateurs. Elle a notamment joué dans Les astronautes FMR, Travaille ! Travail ou encore la Petite Insomnie. S Y LVA I N FERLA Y Sylvain Ferlay est guitariste, chanteur et bassiste. Il joue notamment avec Buridane et collabore également avec la compagnie de théâtre et de danse Les 7 soeurs (Lyon). En 2008, il crée Seul, formation développant un répertoire de chansons inspirées de la culture Folk nord-américaine et du mouvement des seventies. En 2010, Seul enregistre un maxi 7 titres et fige ainsi la forme acoustique de ce projet. Il est ensuite rejoint par un batteur et se saisit d’une guitare électrique pour explorer le côté rock, déjà pressenti en solo. Annette l’équipe de création C H ARLO T T E RAMON D Jeune comédienne formée au Conservatoire d’Avignon, elle a ensuite intégré l’Erac (Ecole régionale d’acteurs de Cannes) où elle a travaillé avec Pascal Papini, Eric Jacobiak, Martine Viard, Jean-Louis Hourdin, Richard Sammut, Chritian Esnay, Didier Galas, Nikolaus... A la sortie de sa formation, elle fonde avec quatre camarades de promotion la compagnie GroupUrsule. Elle collabore également avec différents metteurs en scène comme Judith Depaule, Nathalie Fillion, Danielle Bré, Dante Desarthe, Nicolas Ramond... 9 « Femme Une : Ô mon dieu qu’il est vilain. Femme Deux : Quoi ? Le landau ? Femme Une : Mais non, ton enfant … Femme Deux : Comment ? Femme Une : Tu es sourde ou quoi. Je te dis que cet enfant est laid. Femme Deux : Tu plaisantes ? Femme Une : Pas du tout. Cet enfant est une injure à la vie. Femme Deux : Enlève ces mots de ta bouche. [...] Mon enfant est beau. Un point c’est tout. Court silence – puis : Femme Une (en baissant la voix et se rapprochant de l’autre femme) : Ferme ta bouche, malheureuse. Je dis cela pour les Dieux et non pour toi. Tu sais qu’ils nous écoutent. Tu sais combien ils sont envieux de nous. Ils ne doivent pas se douter de la beauté de cet enfant sinon ils le voudront pour eux et risqueraient de te le prendre. Tu dois les induire en erreur. Tu dois détourner leur regard. d e l ’ é c r it u r e au th é â t r e « Ecriture, mot que j’ai déplié après lecture. Femme Deux (hésitante, puis avec de la tristesse dans la voix) : Tu as raison. Cet enfant est laid. Vraiment laid. Je n’ai pas su le regarder. Littérature pour élargir le monde étroit dans lequel je suis née. Femme Une : Sûrement l’enfant du péché. Femme Deux (Elle hésite, regarde le landau, se redresse, se penche, puis redresse la nuque comme décidée) : Mon enfant n’est pas beau. C’est ainsi. Je n’ai pas le choix. Je l’aimerai avec sa différence. Il sera l’Autre enfant. Personne ne pourra me l’envier (Puis à voix basse à l’autre femme) : J’espère que mon enfant ne nous a pas entendues, il pourrait croire à mon histoire, alors je devrais l’abandonner. » Poésie pour obliger la langue à dire plus loin encore. Fabienne Swiatly Fabienne Swiatly Théâtre pour contenir les petites histoires dans la grande. » EXTRAITS Dans les brisures du miroir, mille reflets de moi et pourtant vous ne cherchez que votre propre image. 10 « Je suis à droite quand j’oublie que je suis à gauche. L’endroit de ma personne est celle qui m’oublie, l’envers est celle qui est tellement imprégnée de moi que j’ai le sentiment d’être deux. Une personne muette est quelqu’un qui joue de la façade. Quelqu’un de beau est une personne qui me renvoie un compliment flatteur. Ici, il y a ce que je connais, là-bas ce que je désire. Tout est un terme envahissant, rien est un trou dans ma poche. Sous contrôle jusqu’à que je me prenne les pieds dans l’élastique des limites. La nuit s’agrippe au jour et disparaît. Laissez-moi en paix que je questionne la guerre. Précis les mots que tu ne dis pas. En haut tu penches la tête vers moi, en bas tu poursuis le chemin ailleurs. Adapté à te déplacer dans le labyrinthe, inadapté malgré le taille-haie. Ouvert jusqu’à la fermeture de ta pensée. Debout je suis prête à me coucher devant n’importe qui. Normal le regard que tu portes sur moi avant que tu ne constates ma différence. Anormal ton regard qui se dévie car je reflète ta peur. Mou le mouvement de ta bouche quand il ne parvient pas à dire le dur de la vie. Ouvert ton corps quand j’entrevois ce qu’il peut donner. » Fabienne Swiatly EXTRAITS Normal le regard que tu portes sur moi avant que tu ne constates ma différence. Anormal ton regard qui se dévie car je reflète ta peur. 11 Les transformateurs Créée en 1992 à l’initiative de Nicolas Ramond, les Transformateurs se définissent comme un groupe de recherche pluridisciplinaire sur le spectacle vivant. La compagnie développe une pratique scénique originale qui associe plusieurs modes d’expression : théâtre, danse, musique, vidéo, marionnette, cirque… Les Transformateurs cherchent à parler d’aujourd’hui aux gens d’aujourd’hui. Le travail de la compagnie questionne nos préoccupations contemporaines en recourant aux principes de décalage et au détournement des codes de représentation. La question de l’identité trace le fil rouge de sa réflexion. La frontière, la bioéthique, le travail, le rêve, l’habitat ont été tour à tour abordés comme autant d’éléments constitutifs de l’identité individuelle et collective. LE s c r é a ti o n s A ce jour, les Transformateurs ont créé : 8 spectacles pour le théâtre Les Constructeurs (forme longue) / 2010 Crash test / 2009 La Petite insomnie / 2005 Babel Ouest, Est et Centre / 2002 Les Astronautes FMR / 2000 Travaille ! Travail / 1998 Heidi dans les villes / 1997 Frontières ou les dos mouillés / 1994 5 interventions urbaines Les Constructeurs (forme courte) / 2010 Les Etranges / recréation 2007 Le Collecteur de rêves / 2005 Les Identiques / 2002 La Vitrine FMR / 1999 4 mises en scène de concerts symphoniques Un oiseau de feu / 2011 Une symphonie pastorale / 2011 La Boîte à joujoux / 2009 Rêves de cirque / 2008 C ON T A C T Direction artistique Nicolas Ramond Administration Violaine Lemaître Adresse Les Transformateurs Pôle Pixel 26 rue Emile Decorps 69100 Villeurbanne Téléphone 04 72 40 25 25 Email [email protected] Site internet www.lestransformateurs.com Licence n°2-143330 lA COMPAGNIE La question de l’identité trace le fil rouge de la réflexion des Transformateurs. 12 Mise à jour : 20 juin 2012 Les transformateurs Pôle Pixel - 26 rue Emile Decorps 69100 Villeurbanne 04 72 40 25 25 [email protected] www.lestransformateurs.com