Mer 1860 - Ville de Mer
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Mer 1860 - Ville de Mer
LES ANNÉES 1860 A MER Beaucoup de sources ci-après proviennent de l’ouvrage d’André Prud’homme « Histoire de Mer » (Editions Le livre d’Histoire, 1999). En 1848 l’éclairage des rues est réalisé avec des lampes à huile, en 1863 avec gazoline, en 1869 au gaz et seulement en 1953 à l’électricité (les écarts en 1957). Dans les foyers, on s’éclairait par lampes à huile puis à la bougie, enfin par lampe « Pigeon » ou à pétrole après 1870. Cadastre ville de Mer 1869 © Archives de Blois Bateau de Loire : Inexplosible Le télégraphe optique de Chappe est remplacé vers 1855 par celui électrique de Morse (1840) avec d’autres. L’eau courante dans les foyers sera distribuée en 1949 (en 1953 à Herbilly) avec le premier château d’eau. Le marché a lieu le lundi en partie haute de l’église en 1861 puis en partie basse à partir de 1869. En 1865 la place de la Halle accueille des marchands forains. Le marché de l’église du lundi sera supprimé et remplacé par le jeudi à la Halle en 1978. Quant au Grenier à Sel, la gabelle était abolie depuis 1790. En 1845, il existe cinq points d’abattage des animaux. L’abattoir sera seulement construit en 1883, fermé en 1960 et démoli en 1986. La Gendarmerie, de 1814 à 1891, est installée à « La Grande Auberge ». Halle aux Grains de Mer La ligne de chemin de fer Orléans-Blois-Tours est inaugurée en 1846 (une voie, puis une seconde en 1855). Le relais de Poste à chevaux, sis au 2 rue Fortineau, disparaîtra en 1870 de par la concurrence du rail et après le décès du dernier maître de poste, Paul Moreau, Maire de la ville de 1853 à 1967 et Conseiller Général. Trajet Paris-Mer par le rail = 6 heures, contre 3 jours en diligence (l’ex route nationale 152 s’appelait alors « Route Impériale). Certains bateaux de Loire subsistent encore mais… L’octroi n’existait plus depuis 1835 : le salaire des cinq employés était supérieur aux recettes des taxes sur certaines marchandises. LES ÉCOLES En 1832 deux instituteurs enseignent en primaire à l’école de garçons de l’Hôtel Dieu et à celle de la rue du Vieux Temple tandis que les filles sont accueillies par les sœurs de l’Hôtel Dieu. LA LOIRE La navigation perdura vraiment jusque vers 1850-70, époque du développement du chemin de fer. Aujourd’hui encore on trouve traces des inondations inouïes suite aux crues de 1856 et 1866. Avant la construction d’un pont, on la traversait à gué, l’été, près des Bordes sur la rive droite ou bien en bac. Un premier pont et construit au niveau de Muides en 1843 (Courbouzon est la commune riveraine sur la rive droite), avec droit de péage racheté par les communes riveraines en 1883. Le second pont est construit en 1930, partiellement démoli durant la seconde guerre mondiale et reconstruit en 1946. En 1850 ou 1852 l’Hôtel Dieu est abandonné et démoli. L’école s’installe à l’ancienne ferme de la Brèche où enseigneront les « Frères de la Doctrine Chrétienne ». En 1875 une école publique laïque est créée rue du Vieux Temple. Police de la Navigation de la Loire 17 LES ANNÉES 1860 A MER LES MOULINS À EAU EXISTANTS DANS LES ANNÉES 1860 Le moulin du Pont au Thion, sur le Petit Ru près de la Porte du Pont (rue Bizeray actuelle), utilisé par la famille Cailleteau de 1849 à 1867 (farine). Le Grand Moulin, sur le Grand Ru, supprimé en 1888. Le Moulin Toutevoie, sur le Ru, fermé en 1927. Le moulin Béchereau, sur le ru, de la famille Guenordeau, de 1787 à 1872, fermé en 1916. Le moulin Porte, fermé en 1922. Le moulin Félix où ? exploité par le meunier Charles Rabier en 1878 et par Fernand Rabier jusqu’en 1968 ? Le moulin des Gâtines (Abbaye Notre Dame des Gâtines), à la famille Dargent-Dattin jusqu’en 1863, dont le dernier meunier fut M. Huet. LES TANNERIES Installées forcément sur le ru. Vers 1855 leur quartier se situait à l’entrée de la rue Haute avec ateliers-usines. Par exemple l’usine Ha, sur la tannerie Fousset-Bruère, entre la rue Haute et la rivière, produisait des cuirs ; elle employait 109 ouvriers en 1926, avant de fermer vers 1931 pour laisser place à l’usine Bertrand Faure (Epéda). L’AGRICULTURE La vigne était une culture principale. En 1861, on recensait 84 vignerons à Montcellereux-Saint-Marc, 34 à Villaugon, 49 à Herbilly… 4 vinaigriers, 28 tonneliers, 3 marchands de vin. En 1865 elle couvrait 420 hectares réduits à 5ha en 1965 ; le phylloxera avait sévi en 1883… Et puis le vin (pourtant parfois du Gamay) était de qualité médiocre, le plus souvent coupé d’eau. Le chanvre, pour les vêtements et les cordages, était cultivé d’importance à Herbilly et à Montcellereux. En 1861 21 tisserands et 2 cordiers étaient installés à Mer. L’élevage (ovins) en Beauce est omniprésent, pour la laine de moutons. En 1860, date de la maladie charbonnière, on élève des moutons pour la viande les bovidés les remplaceront seulement après 1945. Moulins des Gâtines LES MOULINS À VENT Ils étaient assez nombreux et plus efficaces que ceux à eau vu le faible débit des rus. Beaucoup furent démolis avant 1860. A Herbilly, sis près de l’ex-route nationale et à 310m à l’est du chemin, on ignore sa date de construction mais il fut vendu avec la propriété de la Grand’Cour à Nicolas Le Prince -architecte- en 1794. Le dernier meunier était Ernest Langer en 1910. Les céréales, blé en Beauce (aussi méteil, mélange de blé et de seigle) sarrasin et seigle en Sologne. Pas encore de maïs (1955), de colza ni de tournesol. Beaucoup de ruches dans la région, le miel remplaçant souvent le sucre. Pour magnifier l’agriculture, une loi de 1851 institue les Comices agricoles (voir Mer 1868 p. 167). LA MUNICIPALITÉ EN 1861 Le maire est Paul Moreau, de 1853 à 1867 (décès) également conseiller général et dernier Maître de Poste. D’après les séances du conseil municipal des années 1858-60, ses membres sont les suivants : De Béranger, Barbier, Vachon, Jallon, Daudin, Roulet, Bigot, Couratier, Vial, Lory, Charrier. Cette année là, on recense 4166 habitants. Exemple de Tannerie au XIXème Quelques séances du Conseil municipal : celles relatives à la construction de la halle aux grains citées et reproduites à part) 8 décembre 1857, Autorisation d’accepter le legs fait par Paul, Henri Chuyer envers l’Hospice. 18 janvier 1858 le Conseil adresse à S. M. Napoléon III son émotion suite à l’attentat raté contre lui. 16 mai 1858 Les traitements pour le gardechampêtre, le cantonnier et le commissaire de police sont fixés à 600, 600 et 7000F. 14 novembre 185 En vertu de la découverte de diverses pièces de monnaie à l’effigie de Louis XIII et Louis XIV, par M. Corby, employé aux ateliers de Charité et travaillant à l’entretien du chemin d’Herbilly, le partage sera pour moitié à l’inventeur et moitié à la commune. LE TEMPLE PROTESTANT. Le protestantisme, important dans la région, existe depuis le XVIéme siècle. Le Temple actuel à Aunay a été construit en 1822, avec école et presbytère adjacents. Les proches maisons environnantes ont été démolies en 1867 pour créer la place du Temple. Le dernier pasteur fut Paul Rouget, décédé en 1886. 18