Un toit pour les vieux jours des compagnons d`Emmaüs
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Un toit pour les vieux jours des compagnons d`Emmaüs
10 h indre-et-loire La Nouvelle République Samedi 18 janvier 2014 vie associative le chiffre Un toit pour les vieux jours des compagnons d’Emmaüs 370 Compagnon un jour, compagnon toujours. Emmaüs va construire une maison relais, pour les plus âgés d’entre eux. Les bâtiments seront livrés fin 2015. L a réception était très informelle. L’association Emmaüs de Touraine a invité, jeudi, plusieurs institutionnels à partager le repas de midi. Autour de la table, se sont retrouvés Jean-François Delage, préfet d’Indre-et-Loire, Fré déric Thomas, président du conseil général, Lucie Degail, maire d’Esvres-sur-Indre, Daniel Viard, directeur départemental de la cohésion sociale et tous les acteurs, partie prenante du projet de construction d’une maison relais pour les compagnons les plus âgés de la communauté d’Emmaüs de Touraine. « Parce qu’à l’heure de la retraite, il n’est pas question de remettre nos compagnons dans des dispositifs autres que celui de l’association, sauf demande expresse de leur part, nous avons décidé de construire une maison relais comme il en existe d’autres en France chez Emmaüs », détaille Laurent Kaeuffer, responsable du site d’Esvres-sur-Indre. Deux bâtiments vingt chambres La maison relais devrait sortir de terre fin 2015. Les accords de principe de l’État et du conseil général sont acquis. Val en bref CONJONCTURE Prévisions contrastées de la Banque de France Le projet de construction d’une maison de retraite discuté autour d’une table chez Emmaüs. (Photo NR, Patrice Deschamps) Touraine Habi tat sera le maître d’ouvrage, Emmaus, le gestionnaire de la résidence. D’une superficie d’environ 500 m2, la résidence sera basée sur les six hectares du site d’Esvres et constituée de deux bâtiments. Entre vingt et vingtquatre chambres avec sanitaires d’environ 20 m2 y seront aménagées. Le bâtiment sera pourvu d’espaces collectifs comme une laverie. En revanche, comme le concède le responsable, « les résidants continueront de prendre leur repas en commun. Ce temps collectif est très cher à Emmaüs. » Inscrits dans une formule de logement social, avec accompagnement, les vingt logements abriteront les compagno n s qu i n e s on t pl u s capables de travailler mais également ceux qui, trop fragiles psychologiquement, ne peuv en t pas i nté gre r les équipes de travail. Il ne reste plus qu’à affiner le projet, c’était peut-être tout l’enjeu de ce repas de jeudi. Si tout va bien, les travaux débuteront courant 2015, et se termineront en fin d’année. Patricia Lange à savoir 75.000 € de déchets pour l’année 2013 Laurent Kaeuffer n’a de cesse de le répéter : « La générosité est un bien trop précieux pour être gaspillée. » Oui mais… Si la communauté s’est spécialisée dans la revalorisation de presque tout, cela ne veut pas dire qu’elle peut accepter tout. « Nous collectons tout, sauf ce qui doit aller à la poubelle », précise-t-on chez Emmaüs. Au fil des ans, Emmaüs a joué la carte du recyclage pour des objets qui ne pouvaient ni trouver acquéreur dans le bric-à-brac, ni être donné à des familles très démunies. « Il est vrai que si l’on nous demande de vider une maison, on prend tout ce qui se trouve. Et dans cet ensemble, il y a des objets qui n’ont d’autres destinées que celle de déchets », souligne le responsable qui annonce un montant de 75.000 € pour la facture des déchets que la communauté a dû débourser en 2013 pour se débarrasser de tout ce qui n’était ni à revaloriser, ni à recycler. Une somme énorme qui devrait être, selon des accords, prise en charge par le conseil général pour l’année 2013. C’est peut-être la raison pour laquelle Emmaüs semble plus sélectif dans l’acceptation des dons. Même si avec le nouvel éco-organisme, Eco-Mobilier, qui doit être mis en place en Touraine en mars, la facture sera moins salée – « environ 60.000 € de moins » – annonce Laurent Kaueffer. En attendant, un seul conseil : triez avant de donner. ••• La réhabilitation des locaux s’impose La communauté d’Emmaüs d’Indre-et-Loire porte un secon d p r oje t . Et pas d es moindres : il s’agit de la reconfiguration des bâtiments de travail. « Ils sont d’origine et datent de 1975. Bien que nous ayons réalisé certaines remises aux normes, en terme de sécurité, en particulier, tout ce qui concerne la prévention incendie, le bâtiment a vieilli, il est obsolète. Une réhabilitation s’impose », explique le responsable du site. Emmaüs a opté pour la construction d’un nouveau bâti- C’est le nombre d’emplois salariés qui ont été perdus durant le 3e trimestre 2013 en Indre-et-Loire. Dans sa note de conjoncture, l’Urssaf souligne qu’il s’agit du quatrième repli consécutif en Touraine qui abandonne son statut de « département préservé » par rapport au contexte national. La construction a tout particulièrement souffert en perdant 200 postes durant le trimestre, tout comme la restauration (– 70) et les activités immobilières (– 50). En revanche, les assurances et les activités financières ont créé 220 postes, l’éducation 100 et les arts et spectacles 80. Géographiquement, le bassin d’emploi de Chinon (+ 1 %) s’en tire beaucoup mieux que ceux de Tours (– 1 %) et Loches (– 0,6 %). ment pour accueillir le bric-àbrac, qui répondra à toutes les normes d’accueil du public comme l’accessibilité aux personnes handicapées. Le bâtiment qui abrite l’actuel bric-àbrac sera quant à lui réhabilité et recyclé en atelier pour les compagnons. Pour ce programme, il faut évidemment trouver des fonds. Les travaux seront financés pour partie par la trésorerie de l’association tourangelle et par la Fondation Abbé Pierre, sauf, qui sait, participation de quelques généreux donateurs. Un nouveau bâtiment doit être construit pour accueillir le bric-à-brac. Dans sa dernière note de conjoncture régionale, la Banque de France constate que la production industrielle s’est de nouveau tassée en décembre. La demande globale s’est dégradée. Cependant, l’indicateur du climat des affaires s’est redressé ce qui, selon la Banque de France, « reflète le regain d’optimisme des chefs d’entreprises sur l’évolution de la production à court terme ». Dans le bâtiment, la croissance des activités de second œuvre constatée durant le 4e trimestre 2013 contraste avec le recul qui a prévalu dans le gros œuvre. Les prévisions ne sont guère réjouissantes dans les services, qui enregistrent de fortes disparités entre les différents secteurs d’activités. Les entreprises de nettoyage restent déprimées tandis que les services informatiques devraient rebondir. BATIMENT Maisons Tradibudget : les salariés inquiets La direction du constructeur de maison Tradibudget vient d’annoncer au personnel un plan de restructuration. En début de semaine, les membres du comité d’entreprise basé à Saint-Aignan-sur-Cher (Loir-et-Cher) ont déposé un droit d’alerte. Ils demandent l’intervention d’un expert-comptable pour vérifier les comptes de la société. De son côté, la direction explique que les difficultés sont dues à la baisse de 35 % du marché de la construction de maisons individuelles. Elle assure que ces difficultés ne remettent pas en cause la livraison des chantiers et que la fermeture du site de Saint-Aignan n’est pas à l’ordre du jour.