Pistes pour un module KT en lien avec « Champion solidaire »
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Pistes pour un module KT en lien avec « Champion solidaire »
KT : 7ème année Champion solidaire Pistes pour un module KT en lien avec « Champion solidaire » Introduction (Empruntée à Sylvie Vincent de Grasse) A l’âge où le corps change, se transforme, le sport permet à l’adolescent de se mettre en valeur, de développer ses capacités et de mieux accepter ce corps qui n’est plus le même. A l’âge où la scolarité entre dans un monde de compétition qui n’est pas toujours facile à accepter pour ceux qui ne sont pas des « têtes », le sport est une voie qui permet de gagner des points autrement, de se valoriser différemment. A l’âge où la violence verbale et gestuelle est sous-jacente, toujours prête à exploser, le sport est un moyen de canaliser son énergie, de décharger son agressivité de façon positive et de se défouler. C’est également un lieu de rencontre avec des copains différents du collège. Même si, pour certains, le plaisir personnel est premier, pour la plupart des adolescents, le sport est vécu comme le moyen d’être mis en avant. L’image du sportif véhiculée par les médias est souvent celle d’un véritable « héros » : brillant, imaginatif, ayant le contact avec le public, etc. Voilà l’image du sportif qui fait rêver les ados. Si, en plus, il (ou elle) a un charme particulier, un sourire enjôleur et un corps sublime, pour le sport qu’il (ou elle) pratique, son « aura » montera, n’en sera que meilleure auprès des adolescents. D’autres valeurs sont bien sûr véhiculées par le sport : l’esprit de camaraderie, de solidarité, le développement harmonieux du physique, la capacité de se dépasser soi-même, l’esprit de compétition, le respect de l’adversaire. A un âge où le rapport à l’adulte est souvent conflictuel, le sport apporte des règles à respecter, un jeu d’équipe à vivre. Il permet de fixer des repères dans sa vie, de respecter ses engagements, d’accepter les contraintes (horaires, entraînements, compétitions, etc.). Il amène le jeune à aller « au plus fort de lui-même » et à accepter que d’autres soient meilleurs que lui. Mais il y a un mais… La compétition peut parfois entraîner le désir de gagner jusqu’au désir d’écraser les autres, jusqu’à la violence, jusqu’au « non-sport ». Lorsque les enjeux sont importants, le sport peut amener à la tricherie, voire au dopage. a) 1ère partie de l’animation : pourquoi faire du sport Objectif : faire ressortir les raisons qui poussent les jeunes à faire (ou ne pas faire) du sport. NB Selon le temps à disposition, on peut plus ou moins développer cette approche. KT : 7ème année Champion solidaire Travail individuel ou en groupes de deux ou trois à partir de la question de départ : pourquoi est-ce que je fais (ou ne fais pas) du sport ? Lister les différentes raisons par importance décroissante. On peut aussi fournir une liste de motivations (à extraire p. ex. de l’introduction ci-dessus) à classer dans un certain ordre. Si l’on ne souhaite pas une implication personnelle des jeunes, on peut apporter un certain nombre d’entretiens de grands sportifs et faire ressortir de ces articles ce qui les fait concourir ; on peut encore faire venir un sportif de « renom » de la région et l’interroger. Puis mise en commun et discussion des résultats. Réalisation d’un panneau avec les découvertes faites. b) 2e partie biblique : pourquoi l’apôtre Paul court ? Objectif : faire ressortir les raisons qui poussent Paul à courir selon I Corinthiens 9,22 27 Découvrir le texte de I Corinthiens 9,24-27 et faire ressortir le vocabulaire lié au sport que Paul utilise. Mettre en avant les côtés agréables et les côtés plus difficiles qui ressortent du sport tel que l’apôtre en parle. Rechercher dans le texte ce qui fait courir Paul. C’est pour les autres que Paul court, pour faire connaître l’Evangile, il s’y engage à fond comme un sportif d’élite. Faire un panneau sur les motivations de Paul. c) 3e partie de l’animation : comparaison des deux Objectif : prendre conscience des motivations qu’ont les jeunes à faire du sport et celles qu’a l’apôtre Paul à se comparer à un sportif. Voir en quoi elles peuvent se rapprocher et s’inspirer l’une de l’autre. A partir de ces constatations, discussion sur vie chrétienne et sport, en quoi l’un peut aider à comprendre l’autre (y a-t-il des entraînements aussi pour la vie chrétienne ? est-ce qu’on peut y progresser ? Quelle place donner à l’autre (un concurrent, un coéquipier) ? Quel est le but de l’un et de l’autre ? Compétition versus coopération etc.). d) 4e partie de l’animation : présentation de champion solidaire Objectif : faire connaître la possibilité de participer au 20km de Lausanne comme champion solidaire et allier motivations personnelles et motivations spirituelles. Cadre : l’offre cantonal 2013 : • Voir feuille annexe ou : • http://adolescence.eerv.ch/2012/03/08/champion-solidaire/ KT : 7ème année Champion solidaire Quel projet soutenu en 2013 ? • • Voir feuille annexe ou : http://adolescence.eerv.ch/2012/03/08/champion-solidaire/ e) 5e partie : Une illustration des motivations qui font que certains courent « pour » et/ou « avec » Objectif : illustrer l’action « Champion solidaire », par ce qui peut motiver une personne à courir avec une autre dans le cadre du sport handicap. Support : film de Régis Warnier, « la ligne droite » (2011). Le contexte du film est celui du « sport handicap » dans lequel, des personnes avec un handicap sont accompagnées dans leur compétition par des « guides » qui leur permettent de concourir. Pour le présent film, il s’agit de « mal voyants » pratiquant la course à pied. Le film : « la Ligne droite », Réalisé par Régis Wargnier. Avec Rachida Brakni, Cyril Descours, Clémentine Célarié… Sortie : 9 mars 2011. Durée : 1h38 Production : 2010. Pays : France. Sortie pays d'origine : 9 mars 2011. Distribué par : Gaumont Distribution. Site du film : http://la-ligne-droite.gaumont.fr/ Le film Leïla, ancienne championne, après cinq années de prison pour homicide, retrouve la liberté. Elle va rencontrer Yannick, un jeune athlète qui vient de perdre la vue dans un accident ; la seule discipline que celui-ci peut pratiquer avec son handicap est la course à pied. L’un et l’autre décident de s’associer pour se préparer à des compétitions. Yannick ne sait rien du passé de Leila. Le film est au CIDOC en deux exemplaires : DVD-23-141 et …-141+1 Extrait à voir et à introduire : 31 :40 – 44 :12 Il s’agit du moment où le film bascule, Leila guide Yannick depuis quelques temps, mais son passé la rattrape juste avant une compétition… Questions à débattre en plusieurs points 1ère série - Après l’entretien entre Leila et Yannick, dans les couloirs du stade, pouvezvous reprendre les différentes qualités que Yannick met en valeur pour pouvoir être guidé ? - Commentez ce qui est énuméré. On prendra soin au préalable de recenser ce qui est dit, notamment par Yannick - On pourra également souligner ici que c’est la personne qui est aidée qui énumère ce dont elle a besoin de la part de celui qui l’aide pour arriver KT : 7ème année Champion solidaire - au bout de sa mission. Autrement dit l’aide à apporter est définie par celui qui est aidé et non l’inverse. 2ème série - Pourquoi finalement Leila ne peut-elle pas accompagner Yannick ? - Comment expliquez-vous la réaction de Yannick après avoir pris connaissance du passé de Leila ? Conclusion Faire le lien entre « ses » motivations à courir et celles qu’ont les personnages du film. Michel Durussel – Guy Labarraque