étude et comparaison des facteurs décisionnels de l`externalisation
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étude et comparaison des facteurs décisionnels de l`externalisation
UNIVERSITÉ FRANÇOIS - RABELAIS DE TOURS ÉCOLE DOCTORALE DES SCIENCES DE L'HOMME ET DE LA SOCIÉTÉ CENTRE D'ÉTUDES ET DE RECHERCHES EN MANAGEMENT DE TOURAINE THÈSE présentée par : Yun-Hsiang TIEN soutenue le 31 octobre 2008 pour obtenir le grade de : Docteur de l’université François - Rabelais Discipline : SCIENCES DE GESTION ÉTUDE ET COMPARAISON DES FACTEURS DÉCISIONNELS DE L’EXTERNALISATION INFORMATIQUE DANS LES ÉTABLISSEMENTS HOSPITALIERS PUBLICS ET PRIVÉS THÈSE dirigée par : DESMAZES Jean Professeur, Université François - Rabelais RAPPORTEURS : BIDAN Marc PAQUET Philippe Professeur, Université d'Angers Professeur, Université d'Orléans JURY : BIDAN Marc CUEILLE Sandrine DESMAZES Jean KALIKA Michel LEROY Daniel PAQUET Philippe Professeur, Université d'Angers Maître de Conférences, Université de Pau et des Pays de l'Adour Professeur, Université François - Rabelais Professeur, Université Robert Schuman Professeur, Université François - Rabelais Professeur, Université d'Orléans A mes parents 1 Remerciements Ce travail de recherche n’aurait pu voir le jour sans le soutien de nombreuses personnes : professeurs, camarades, parents et amis. Pendant ces trois dernières années, ils ont contribué directement ou indirectement à l’élaboration de cette recherche. Je voudrais en tout premier lieu remercier mon directeur de recherche, Monsieur Jean DESMAZES, pour ses conseils, son soutien, ses encouragements, sa patience et sa disponibilité tout au long de cette recherche. Il n’est pas facile de diriger le travail d’un doctorant étranger. Pour le soin qu’il a apporté à la conduite de mes travaux, je lui suis sincèrement reconnaissant. Je remercie Monsieur Marc BIDAN et Monsieur Philippe PAQUET qui ont accepté d’être les rapporteurs de cette thèse. J’adresse mes remerciements à Monsieur Michel KALIKA qui me fait l’honneur de présider le jury, ainsi qu’à Monsieur Daniel LEROY et à Madame Sandrine CUEILLE pour leur participation à ce jury. Je tiens à remercier les membres du Centre d’Etudes et de Recherches en Management de Touraine (CERMAT) pour leur écoute et leur sympathie. J’adresse mes remerciements aux responsables administratifs et informatiques des établissements hospitaliers qui ont répondu à l’enquête car cette étude n’aurait pu être menée sans leur collaboration. Je remercie en particulier Madame Valérie GAILLARD, ex-Directeur Adjoint en charge du Système d’Information du CHRU de Tours, pour l’aide apportée dans l’examen du questionnaire. Beaucoup d’autres personnes m’ont accompagné pendant la rédaction de la thèse. Je ne les citerai pas car il est impossible de les énumérer tous; qu’ils se sachent remerciés. Enfin, je remercie mes parents pour leur soutien et leurs encouragements au cours de mes études en France. 2 Résumé Depuis plus d’une décennie, l’externalisation est une stratégie souvent adoptée par les entreprises. Les systèmes d’information sont l’une des fonctions qui donne souvent lieu à ces mouvements d’externalisation. Les études existantes sur ce sujet portent presque exclusivement sur le cas des entreprises privées. Celles qui s’intéressent au cas des organisations publiques et en particulier aux établissements hospitaliers sont exceptionnelles. Notre recherche vise à combler cette lacune. Plus précisément, elle vise à mettre à jour les facteurs contribuant aux démarches d’externalisation informatique dans les établissements hospitaliers français. En outre, en considérant à la fois les établissements de statut public et de statut privé, elle vise également à rechercher les différences éventuelles des ressorts de ces démarches entre les deux types d’établissements. Sur les bases théoriques et contextuelles, un questionnaire d’enquête a été élaboré. Adressé par la voie de l’Internet à plus de 2000 dirigeants et cadres des établissements hospitaliers, 199 questionnaires ont été retournés et exploités. Ils proviennent à parts égales de directeurs administratifs et informatiques travaillant dans les établissements hospitaliers publics et privés. Les traitements statistiques des données ainsi recueillies vont alors permettre d’identifier les facteurs explicatifs de leurs démarches d’externalisation et de repérer l’existence éventuelle de différences dans ces facteurs explicatifs selon le statut public ou privé de ces établissements. Au premier abord, il semble que les points de vues des répondants travaillant dans les établissements hospitaliers publics à l’égard de l’externalisation informatique ne diffèrent pas de ceux des personnes travaillant dans les établissements hospitaliers privés. Mais, après des analyses plus approfondies, on constate qu’il existe vraiment des nuances entre eux. Ces résultats empiriques sont enfin susceptibles de permettre un enrichissement du cadre conceptuel spécifique utile à la compréhension de l’externalisation informatique dans les établissements hospitaliers, qu’ils soient publics ou privés. Mots-clés : facteurs décisionnels, externalisation, externalisation informatique, établissements hospitaliers, établissements hospitaliers publics et privés 3 Résumé en anglais In recent years, IT outsourcing has been one of the strategies often used by many organizations. Most of the existing literature on IT outsourcing has surrounded the private enterprises. The number of studies focusing on the public sector or the hospitals is still limited. The purpose of this research is to identify the factors influencing IT outsourcing decision in French hospitals. Considering the difference between public and private sectors, this research aims also to compare the decision factors of these two kinds of hospitals. In this study, the used research methods are literature review and questionnaire survey. The questionnaires were mailed to managing directors and IT directors in French public and private hospitals through e-mail.199 valid questionnaires were collected. The findings were analysed through the statistical software SPSS 15.0, and the main tools used were factor, reliability, descriptive, correlation, T-test, Two-way ANOVA, and linear regression analysis, etc. The results the preliminary analysis show that there is no significant difference between the decision factors of IT outsourcing in French public and private hospitals. But, after a series of statistical analyses, we indeed find that some nuances exist between these two kinds of hospitals. This empirical study provides a conceptual framework which can help us understand the decision of IT outsourcing in public and private hospitals. Besides, according to the results, the author also proposes some strategies for IT suppliers and hospitals respectively, and provides several directions of thinking as suggestions for further study. Keywords : decision factors, outsourcing, IT outsourcing, hospitals, public and private hospitals 4 Table des matières Remerciements.............................................................................................................2 Résumé.........................................................................................................................3 Résumé en anglais........................................................................................................4 Table des matières........................................................................................................5 Liste des tableaux.......................................................................................................13 Liste des figures .........................................................................................................24 Liste des annexes .......................................................................................................26 Introduction................................................................................................................27 Première partie : Revue de la littérature.....................................................................35 Chapitre 1 : Externalisation informatique ..................................................................37 1.1. Définition de l’externalisation informatique....................................................37 1.2. Contexte historique du développement de l’externalisation informatique ......39 1.3. Théories de l’externalisation informatique ......................................................43 1.3.1. Théorie des coûts de transaction ................................................................44 1.3.1.1. Formes de gouvernance .......................................................................44 1.3.1.2. Hypothèses comportementales de la théorie des coûts de transaction.46 1.3.1.3. Attributs des transactions .....................................................................47 1.3.1.4. Théorie des coûts de transaction et décision d’externaliser .................49 1.3.2. Théorie de l’agence....................................................................................51 1.3.3. Théorie fondée sur les ressources ..............................................................54 1.3.4. Théorie de la dépendance des ressources...................................................55 1.3.5. D’autres théories concernant l’externalisation informatique.....................56 1.4. Facteurs favorisant l’externalisation informatique ..........................................60 1.4.1. Dimension externe de l’organisation .........................................................60 1.4.1.1. Développement du marché de la prestation d’externalisation .............60 1.4.1.2. Développement des technologies de l’information et de la communication..................................................................................................61 1.4.2. Dimension financière de l’organisation .....................................................62 1.4.3. Dimension comportementale de l’organisation .........................................65 1.4.3.1. Recours au benchmarking....................................................................65 1.4.3.2. Mimétisme ...........................................................................................67 5 1.5. Avantages attendus de l’externalisation informatique .....................................71 1.5.1. Dimension économique et financière.........................................................72 1.5.1.1. Baisse des coûts de l’activité externalisée ...........................................72 1.5.1.2. Flexibilisation des coûts.......................................................................72 1.5.1.3. Comparaison et évaluation des coûts ...................................................73 1.5.1.4. Libération de capitaux..........................................................................73 1.5.2. Dimension stratégique ...............................................................................74 1.5.2.1. Recentrage sur le cœur du métier de l’organisation.............................74 1.5.2.2. Augmentation de la flexibilité organisationnelle .................................75 1.5.3. Dimension technique .................................................................................75 1.5.3.1. Recours à des spécialistes plus qualifiés..............................................75 1.5.3.2. Recours aux technologies les plus avancées ........................................76 1.5.4. Dimension organisationnelle .....................................................................76 1.6. Inconvénients de l’externalisation informatique..............................................78 1.6.1. Dimension économique et financière.........................................................78 1.6.2. Dimension technique .................................................................................80 1.6.2.1. Perte de certaines compétences de l’organisation................................80 1.6.2.2. Faible performance du prestataire........................................................80 1.6.2.3. Dépendance excessive envers le prestataire.........................................81 1.6.3. Dimension de la gestion.............................................................................82 1.6.3.1. Confidentialité des informations ..........................................................82 1.6.3.2. Opposition des salariés concernés........................................................82 1.7. Types d’externalisation informatique ..............................................................84 1.8. Processus d’externalisation informatique ........................................................87 1.8.1. Processus d’externalisation informatique de Chaudhury, Nam et Rao (1995) ..............................................................................................................................87 1.8.2. Processus d’externalisation informatique de Fimbel (2001) .....................91 1.9. Principaux sujets de recherche liés à l’externalisation informatique ...............99 1.9.1. Phase pré-décisonnelle...............................................................................99 1.9.2. Phase de mise en œuvre ...........................................................................101 1.9.3. Phase de fonctionnement-exploitation.....................................................102 1.10. Modèles décisionnels de l’externalisation informatique..............................105 1.10.1. Modèle décisionnel de l’externalisation générale..................................105 1.10.2. Modèle décisionnel de l’externalisation informatique...........................108 6 1.10.3. Modèle décisionnel du degré d’externalisation informatique................111 1.10.4. Modèle décisionnel de l’externalisation des fonctions informatiques...113 1.10.5. Modèle dynamique de la décision d’externalisation informatique ........114 1.10.5.1. Modèle dynamique de la décision d’externalisation de Benko (1993) .........................................................................................................................114 1.10.5.2. Modèle dynamique de la décision d’externalisation de Drtina (1994) .........................................................................................................................117 1.10.5.3. Modèle dynamique de la décision d’externalisation de Grover et Teng (1993) ..............................................................................................................121 1.10.5.4. Comparaison des modèles dynamiques de la décision d’externalisation informatique ........................................................................126 Chapitre 2 : Externalisation informatique au sein des hôpitaux ..............................128 2.1. Particularité du contexte des établissements hospitaliers ..............................128 2.2. Spécificités des hôpitaux................................................................................135 2.3. Fonctions des systèmes d’information au sein des hôpitaux .........................137 2.4. Critères nécessaires d’un système d’information hospitalier.........................141 2.5. Fonctions susceptibles d’être externalisées par les hôpitaux .........................144 2.6. Facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des hôpitaux...........148 2.6.1. Facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique.......................................................................................................148 2.6.2. Facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique .........153 Deuxième partie : Élaboration du design de recherche............................................159 Chapitre 3 : Construction du modèle de recherche et élaboration d’hypothèses .....161 3.1. Problématique générale de la recherche.........................................................161 3.1.1. Revue des études empiriques existantes ..................................................161 3.1.1.1. Études empiriques existantes à Taiwan .............................................161 3.1.1.2. Études empiriques existantes aux États-Unis.....................................163 3.1.1.3. Caractéristiques des études empiriques concernées...........................167 3.1.2. Distinction entre les sphères publique et privée ......................................170 3.1.3. Distinction entre hôpitaux publics et hôpitaux privés..............................171 3.1.4. Problématique de la recherche .................................................................172 3.2. Objectifs de la recherche................................................................................174 3.3. Modèle de recherche ......................................................................................176 3.4. Hypothèses de la recherche............................................................................183 7 Chapitre 4 : Méthodologie de recherche et dispositif de l’enquête quantitative......209 4.1. Caractéristiques de forme et de contenu du questionnaire.............................209 4.1.1. Forme du questionnaire............................................................................209 4.1.2. Contenu du questionnaire ........................................................................212 4.1.2.1. Etendue et degré d’externalisation informatique ...............................212 4.1.2.2. Le niveau de satisfaction à l’égard des prestations et l’intention à développer dans le futur l’externalisation informatique .................................214 4.1.2.3. Facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique ....................................................................................................215 4.1.2.4. Facteurs décisionnels pris en compte dans le choix du prestataire informatique ....................................................................................................221 4.1.2.5. Caractéristiques organisationnelles et personnelles...........................226 4.2. Choix épistémologique et méthodologique....................................................228 4.3. Outils d’analyse..............................................................................................232 4.4. Échantillonnage et déroulement de l’enquête ................................................235 4.4.1. Procédure de l’échantillonnage................................................................235 4.4.2. Déroulement de l’enquête ........................................................................237 4.4.3. Inquiétude sur le taux de retour ...............................................................238 4.4.4. Envoi et relance du questionnaire ............................................................240 Troisième partie : Résultats empiriques...................................................................243 Introduction générale de la troisième partie.............................................................244 Chapitre 5 : Analyse descriptive ..............................................................................245 5.1. Description des caractéristiques de l’échantillon...........................................245 5.2. Étendue et degré d’externalisation informatique ...........................................251 5.2.1. Étendue d’externalisation informatique...................................................251 5.2.2. Degré d’importance du recours l’externalisation informatique ...............252 5.2.3. Commentaires des répondants concernant la situation actuelle de l’externalisation informatique............................................................................253 5.3. Description de l’importance des facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique ...............................................................................262 5.3.1. Principaux items influant sur la décision des établissements hospitaliers publics de recourir à l’externalisation informatique ..........................................262 5.3.2. Principaux items influant sur la décision des établissements hospitaliers privés de recourir à l’externalisation informatique............................................263 8 5.3.3. Items les moins importants influant sur la décision des établissements hospitaliers publics de recourir à l’externalisation informatique.......................264 5.3.4. Items les moins importants influant sur la décision des établissements hospitaliers privés de recourir à l’externalisation informatique ........................265 5.3.5. Résultats de l’analyse factorielle des facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique ...........................................................266 5.3.6. Commentaires des répondants concernant les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique ........................................270 5.4. Description de l’importance des facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique ........................................................................................278 5.4.1. Principaux items dans le choix du prestataire informatique des établissements hospitaliers publics ....................................................................278 5.4.2. Principaux items dans le choix du prestataire informatique pour les établissements hospitaliers privés ......................................................................279 5.4.3. Items les moins importants pour les établissements hospitaliers publics dans le choix du prestataire informatique ..........................................................279 5.4.4. Items les moins importants pour les établissements hospitaliers privés dans le choix du prestataire informatique ..................................................................280 5.4.5. Résultats de l’analyse factorielle des facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique ................................................................................281 5.4.6. Commentaires des répondants concernant les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique ..................................................................283 5.5. Niveau de satisfaction des répondants a l’égard de la qualité des prestations ...............................................................................................................................289 5.6. Volonté des répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique ..........................................................................................................290 Chapitre 6 : Test d’hypothèses.................................................................................291 6.1. Comparaison de l’étendue et du degré d’externalisation informatique des hôpitaux publics et privés .....................................................................................291 6.2. Comparaison des facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des hôpitaux publics et privés .....................................................................................295 6.2.1. Comparaison des facteurs influant sur la décision des hôpitaux publics et privés de recourir à l’externalisation informatique............................................295 9 6.2.3. Comparaison des facteurs influant sur la décision des CH et des hôpitaux locaux de recourir à l’externalisation informatique ...........................................313 6.2.4. Comparaison des facteurs pris en compte par les CH et les hôpitaux locaux dans le choix du prestataire informatique ..........................................................314 6.2.5. Comparaison des facteurs influant sur la décision des établissements hospitaliers privés à but lucratif et à but non-lucratif de recourir à l’externalisation informatique............................................................................314 6.2.6. Comparaison des facteurs pris en compte par les établissements hospitaliers privés à but lucratif et à but non-lucratif dans le choix du prestataire informatique.......................................................................................................315 6.3. Comparaison des facteurs décisionnels de l’externalisation informatique entre les répondants de différentes caractéristiques personnelles et organisationnelles 316 6.3.1. Lien entre l’effectif salarié de l’établissement et les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique .......................................................................316 6.3.1.1. Lien entre l’effectif salarié de l’établissement et les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique............................316 6.3.1.2. Lien entre l’effectif salarié de l’établissement et les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique ..........................................316 6.3.2. Lien entre l’effectif affecté à la fonction systèmes d’information et les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique.....................................317 6.3.2.1. Lien entre l’effectif affecté à la fonction Système d’Information et les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique.317 6.3.2.2. Lien entre l’effectif affecté à la fonction Système d’Information et les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique .................318 6.3.3. Lien entre la capacité d’accueil de l’établissement et les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique ..................................................318 6.3.3.1. Lien entre la capacité d’accueil de l’établissement et les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique ..............318 6.3.3.2. Lien entre la capacité d’accueil de l’établissement et les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique......................................318 6.3.4. Comparaison des facteurs décisionnels de l’externalisation informatique du personnel administratif et informatique ........................................................319 6.3.4.1. Comparaison des facteurs influant sur la décision du personnel administratif et informatique de recourir à l’externalisation informatique.....320 10 6.3.4.2. Comparaison des facteurs pris en compte par le personnel administratif et informatique dans le choix du prestataire informatique..............................321 6.3.5. Lien entre l’ancienneté des répondants et les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique............................................................................322 6.3.5.1. Lien entre l’ancienneté des répondants et les facteurs qui influent sur la décision de recourir à l’externalisation informatique .....................................322 6.3.5.2. Lien entre l’ancienneté des répondants et les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique .......................................................322 6.4. Comparaison du niveau de satisfaction des établissements publics et privés à l’égard de la qualité des prestations ......................................................................324 6.5. Comparaison du niveau de volonté des établissements publics et privés de développer l’externalisation informatique ............................................................325 6.6. Lien entre le niveau de satisfaction générale à l’égard des prestations et l’intention de recourir dans le futur à l’externalisation informatique ...................326 6.7. Analyse de la variance à deux facteurs concernant le statut juridique des établissements hospitaliers....................................................................................328 6.7.1. Effet d’interaction entre le statut juridique des établissements et l’effectif salarié des établissements ..................................................................................328 6.7.2. Effet d’interaction entre le statut juridique des établissements et l’effectif affecté à la fonction Système d’Information......................................................331 6.7.3. Effet d’interaction entre le statut juridique des établissements et la capacité d’accueil des établissements en nombre de lits..................................................331 6.7.4. Effet d’interaction entre le statut juridique des établissements et les postes des répondants....................................................................................................334 6.7.5. Effet d’interaction entre le statut juridique des établissements et l’ancienneté des répondants ...............................................................................336 6.8. Lien entre la satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations et les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique........................................338 6.8.1. Lien entre la satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations et les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique ............................................................................................................................338 6.8.2. Lien entre la satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations et les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique ..............339 11 6.9. Lien entre l’intention de recourir dans le futur à l’externalisation informatique et les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique ..............................342 6.9.1. Lien entre l’intention de développer dans le futur l’externalisation informatique et les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique.......................................................................................................342 6.9.2. Lien entre l’intention de développer dans le futur l’externalisation informatique et les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique.......................................................................................................345 6.10. Corrélation entre les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique et les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique ........................................................................................349 6.11. Corrélation entre le degré d’externalisation informatique et l’intention de développer dans le futur l’externalisation informatique .......................................352 Chapitre 7 : Discussion des hypothèses de recherche..............................................354 7.1. Discussion de la première hypothèse (H1) ....................................................354 7.2. Discussion de la deuxième hypothèse (H2) ...................................................356 7.3. Discussion de la troisième hypothèse (H3)....................................................358 7.4. Discussion de la quatrième hypothèse (H4)...................................................361 7.5. Discussion de la cinquième hypothèse (H5) ..................................................362 7.6. Discussion de la sixième hypothèse (H6) ......................................................363 7.7. Discussion de la septième hypothèse (H7) ....................................................365 7.8. Discussion de la huitième hypothèse (H8).....................................................367 7.8. Discussion de la huitième hypothèse (H8).....................................................367 7.9. Discussion de la neuvième hypothèse (H9) ...................................................369 7.10. Discussion de la dixième hypothèse (H10)..................................................371 7.11. Discussion de la onzième hypothèse (H11) .................................................373 Conclusion ...............................................................................................................378 12 Liste des tableaux Tableau 1 : D’autres théories importantes concernant l’externalisation informatique 58 Tableau 2 : EVA dans les années précédant les opérations d’externalisation .............63 Tableau 3 : Effectif dans les années précédentes les opérations d’externalisation......64 Tableau 4 : Processus d’externalisation informatique .................................................92 Tableau 5 : Objectifs et travaux dans la phase pré-décisionnelle de l’externalisation informatique.........................................................................................................94 Tableau 6 : Objectifs et travaux dans la phase de mise en œuvre de l’externalisation informatique.........................................................................................................96 Tableau 7 : Objectif et travaux dans la phase de fonctionnement-exploitation de l’externalisation informatique..............................................................................97 Tableau 8 : Fonctions cliniques susceptibles d’être externalisées par les hôpitaux ..145 Tableau 9 : Fonctions non-cliniques susceptibles d’être externalisées par les hôpitaux ............................................................................................................................146 Tableau 10 : Facteurs les plus importants dans le processus décisionnel d’externalisation informatique du secteur public...............................................185 Tableau 11 : Facteurs les moins importants dans le processus décisionnel d’externalisation informatique du secteur public...............................................186 Tableau 12 : Facteurs les plus importants dans le processus décisionnel d’externalisation informatique du secteur privé ................................................187 Tableau 13 : Facteurs les moins importants dans le processus décisionnel d’externalisation informatique du secteur privé ................................................187 Tableau 14 : Synthèse des hypothèses et des sous-hypothèses..................................206 Tableau 15 : Avantages et inconvénients des questions semi-ouvertes et échelles d’attitude ............................................................................................................211 Tableau 16 : Caractéristiques principales des paradigmes positiviste et constructiviste ............................................................................................................................229 Tableau 17 : Phases de la méthodologie hypothético-déductive ...............................231 Tableau 18 : Comparaison entre les différents modes d’administration d’un questionnaire ......................................................................................................236 13 Tableau 19 : Répartition des établissements hospitaliers où travaillent les répondants par statut juridique .............................................................................................245 Tableau 20 : Répartition des établissements publics hospitaliers où travaillent les répondants dans l’échantillon ............................................................................246 Tableau 21 : Répartition des établissements privés hospitaliers où travaillent les répondants dans l’échantillon ............................................................................247 Tableau 22 : Répartition des établissements hospitaliers où travaillent les répondants selon l’effectif salarié total.................................................................................247 Tableau 23 : Répartition de la capacité d’accueil (en nombre de lits) des établissements hospitaliers où travaillent les répondants...................................248 Tableau 24 : Répartition de l’effectif du service informatique des établissements hospitaliers où travaillent les répondants...........................................................248 Tableau 25 : Répartition des répondants en fonction de l’ancienneté dans l’établissement ...................................................................................................249 Tableau 26 : Répartition de la fonction actuelle du répondant dans les établissements hospitaliers .........................................................................................................250 Tableau 27 : Etendue d’externalisation informatique des hôpitaux où travaillent les répondants ..........................................................................................................252 Tableau 28 : Importance de l’externalisation informatique des hôpitaux où travaillent les répondants dans l’échantillon .......................................................................253 Tableau 29 : Principaux items influant sur la décision des établissements hospitaliers publics de recourir à l’externalisation informatique : méthode de moyenne.....263 Tableau 30 : Principaux items influant sur la décision des établissements hospitaliers privés de recourir à l’externalisation informatique : méthode de moyenne.......264 Tableau 31 : Items les moins importants influant sur la décision des établissements hospitaliers publics de recourir à l’externalisation informatique : méthode de moyenne.............................................................................................................265 Tableau 32 : Items les moins importants influant sur la décision des établissements hospitaliers privés de recourir à l’externalisation informatique : méthode de moyenne.............................................................................................................266 Tableau 33 : Indice KMO et Test de Barlett pour l’ACP sur les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique ........................................267 Tableau 34 : Analyse factorielle des facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique............................................................................269 14 Tableau 35 : Principaux items pris en compte par les établissements hospitaliers publics dans le choix du prestataire informatique : méthode de moyenne ........278 Tableau 36 : Principaux items dans le choix du prestataire informatique pour les établissements hospitaliers privés : méthode de moyenne.................................279 Tableau 37 : Items les moins importants pour les établissements hospitaliers publics dans le choix du prestataire informatique : méthode de moyenne.....................280 Tableau 38 : Items les moins importants pour les établissements hospitaliers privés dans le choix du prestataire informatique : méthode de moyenne.....................281 Tableau 39 : Indice KMO et Test de Barlett pour l’ACP sur les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique .............................................281 Tableau 40 : Analyse factorielle des facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique .....................................................................................283 Tableau 41 : Niveau de satisfaction générale des répondants concernant la qualité des prestations informatiques ...................................................................................289 Tableau 42 : Eventualité de recourir à des prestations informatiques extérieures.....290 Tableau 43 : Comparaison des types d’externalisation informatique des hôpitaux publics et privés où travaillent les répondants ...................................................292 Tableau 44 : Test de Chi-carré de l’importance de l’externalisation informatique des hôpitaux publics et privés où travaillent les répondants ....................................293 Tableau 45 : Test de T de l’importance de l’externalisation informatique des hôpitaux publics et privés où travaillent les répondants ...................................................294 Tableau 46 : Répartition en pourcentage des items du facteur “performance et stratégie” des hôpitaux où travaillent les répondants.........................................297 Tableau 47 : Répartition en pourcentage des items du facteur “opinions du personnel concerné et expériences d’autres établissements” des hôpitaux où travaillent les répondants ..........................................................................................................299 Tableau 48 : Répartition en pourcentage des items du facteur “autorités de tutelle et système de santé” des hôpitaux où travaillent les répondants ...........................301 Tableau 49 : Répartition en pourcentage des items du facteur “compétences et technologies” des hôpitaux où travaillent les répondants ..................................303 Tableau 50 : Comparaison des moyennes de l’item “le manque de compétence du personnel informatique interne” des hôpitaux publics et privés où travaillent les répondants ..........................................................................................................304 15 Tableau 51 : Répartition en pourcentage des items du facteur économique et financier des hôpitaux où travaillent les répondants .........................................................305 Tableau 52 : Répartition en pourcentage du facteur “compétences et qualité de service du prestataire” des hôpitaux où travaillent les répondants.................................307 Tableau 53 : Répartition en pourcentage du facteur “réputation et image d’entreprise du prestataire” des hôpitaux où travaillent les répondants.................................310 Tableau 54 : Répartition en pourcentage du facteur “efforts de R&D et d’innovation du prestataire” des hôpitaux répondants ............................................................312 Tableau 55 : Répartition en pourcentage du facteur “avis du personnel concerné” des hôpitaux où travaillent les répondants ...............................................................313 Tableau 56 : Lien entre l’effectif affecté à la fonction Système d’Information et les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique ...317 Tableau 57 : Lien entre la capacité d’accueil de l’établissement et les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique .............................................319 Tableau 58 : Comparaison des facteurs qui influent sur la décision du personnel informatique et administratif de recourir à l’externalisation informatique........320 Tableau 59 : Comparaison des facteurs pris en compte par le personnel administratif et informatique dans le choix du prestataire informatique.................................321 Tableau 60 : Lien entre l’ancienneté des répondants et les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique ..........................................................323 Tableau 61 : Répartition en pourcentage du niveau de satisfaction des répondants à l’égard des prestations informatiques ................................................................324 Tableau 62 : Répartition en pourcentage du degré de volonté des hôpitaux où travaillent les répondants à recourir à l’externalisation informatique ...............325 Tableau 63 : Corrélation entre le niveau de satisfaction générale des hôpitaux privés où travaillent les répondants à l’égard des prestations et leur degré d’intention de développer dans le futur l’externalisation informatique ....................................327 Tableau 64 : Analyse de régression de l’intention des hôpitaux privés où travaillent les répondants de développer l’externalisation informatique : le niveau de satisfaction à l’égard des prestations comme variable explicative ....................327 Tableau 65 : Effet d’interaction entre le statut juridique et l’effectif salarié total de l’établissement sur les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique............................................................................329 16 Tableau 66 : Analyse de l’effet principal entre le statut juridique et l’effectif salarié total de l’établissement sur le facteur “autorités de tutelle et système de santé” (I) ............................................................................................................................329 Tableau 67 : Analyse de l’effet principal entre le statut juridique et l’effectif salarié total de l’établissement sur le facteur “autorités de tutelle et système de santé” (II) ............................................................................................................................330 Tableau 68 : Effet d’interaction entre le statut juridique et le nombre de lits de l’établissement sur les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique............................................................................332 Tableau 69 : Analyse de l’effet principal entre le statut juridique et le nombre de lits de l’établissement sur le facteur “autorités de tutelle et système de santé” (I)..333 Tableau 70 : Analyse de l’effet principal entre le statut juridique et le nombre de lits de l’établissement sur le facteur “autorités de tutelle et système de santé” (II) 333 Tableau 71 : Effet d’interaction entre le statut juridique des établissements et les postes des répondants sur les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique............................................................................335 Tableau 72 : Analyse de l’effet principal entre le statut juridique des établissements et les postes actuels des répondants sur le facteur “opinions du personnel concerné et expériences d’autres établissements” (I) .......................................................335 Tableau 73 : Analyse de l’effet principal entre le statut juridique des établissements et les postes actuels des répondants sur le facteur “opinions du personnel concerné et expériences d’autres établissements” (II) ......................................................336 Tableau 74 : Comparaison des facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique entre les établissements publics de différents degrés de satisfaction à l’égard de la qualité des prestations.............................339 Tableau 75 : Corrélation entre la satisfaction générale des établissements publics où travaillent les répondants à l’égard de la qualité des prestations et les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire .......................................................340 Tableau 76 : Définition des termes utilisés dans l’analyse de régression..................342 Tableau 77 : Corrélation entre l’intention des hôpitaux publics où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique et les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique ....................................343 Tableau 78 : Analyse de régression de l’intention des hôpitaux publics où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique : les facteurs influant 17 sur la décision de recourir à l’externalisation informatique comme variables explicatives ........................................................................................................344 Tableau 79 : Corrélation entre l’intention des hôpitaux privés où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique et les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique ....................................344 Tableau 80 : Analyse de régression de l’intention des hôpitaux privés où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique : les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique comme variables explicatives ........................................................................................................345 Tableau 81 : Corrélation entre l’intention des hôpitaux publics où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique et les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire ...................................................................346 Tableau 82 : Analyse de régression de l’intention des hôpitaux publics où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique : les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire comme variables explicatives...................347 Tableau 83 : Corrélation entre l’intention des hôpitaux privés où travaillent les répondants à recourir à l’externalisation informatique et les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire ...................................................................347 Tableau 84 : Analyse de régression de l’intention des hôpitaux privés où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique : les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire comme variables explicatives...................348 Tableau 85 : Corrélation entre les facteurs influant sur la décision des hôpitaux publics où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique et les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire ................................350 Tableau 86 : Corrélation entre les facteurs influant sur la décision des hôpitaux privés où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique et les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire..........................................351 Tableau 87 : Corrélation entre l’intention des hôpitaux privés où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique et le degré d’externalisation informatique ...........................................................................353 Tableau 88 : Analyse de régression de l’intention des hôpitaux privés où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique .......353 Tableau 89 : Résultats de l’hypothèse H1 et les sous-hypothèses concernées ..........355 Tableau 90 : Résultats de l’hypothèse H2 et les sous-hypothèses concernées ..........357 18 Tableau 91 : Résultats de l’hypothèse H3 et les sous-hypothèses concernées ..........360 Tableau 92 : Résultats de l’hypothèse H4..................................................................361 Tableau 93 : Résultats de l’hypothèse H5..................................................................362 Tableau 94 : Résultats de l’hypothèse H6 et les sous-hypothèses concernées ..........364 Tableau 95 : Résultats de l’hypothèse H7 et les sous-hypothèses concernées ..........366 Tableau 96 : Résultats de l’hypothèse H8 et les sous-hypothèses concernées ..........368 Tableau 97 : Résultats de l’hypothèse H9 et les sous-hypothèses concernées ..........370 Tableau 98 : Résultats de l’hypothèse H10 et les sous-hypothèses concernées ........372 Tableau 99 : Résultats de l’hypothèse H11 et les sous-hypothèses concernées ........373 Tableau 100 : Résultats de l’hypothèse H1-H11 et les sous-hypothèses concernée..374 Tableau 101 : Principaux items influant sur la décision des établissements hospitaliers publics de recourir à l’externalisation informatique : méthode de pourcentage 417 Tableau 102 : Principaux items influant sur la décision des établissements hospitaliers privés de recourir à l’externalisation informatique : méthode de pourcentage..417 Tableau 103 : Principaux items pris en compte par les établissements hospitaliers publics dans le choix du prestataire informatique : méthode de pourcentage ...418 Tableau 104 : Principaux items pris en compte par les établissements hospitaliers privés dans le choix d’un prestataire informatique : méthode de pourcentage..418 Tableau 105 : Items les moins importants influant sur la décision des établissements hospitaliers publics de recourir à l’externalisation informatique : méthode de pourcentage ........................................................................................................419 Tableau 106 : Items les moins importants influant sur la décision des établissements hospitaliers privés de recourir à l’externalisation informatique : méthode de pourcentage ........................................................................................................419 Tableau 107 : Items les moins importants pris en compte par les établissements hospitaliers publics dans le choix du prestataire informatique : méthode de pourcentage ........................................................................................................420 Tableau 108 : Items les moins importants pris en compte par les établissements hospitaliers privés dans le choix du prestataire informatique : méthode de moyenne.............................................................................................................420 Tableau 109 : Comparaison des types d’externalisation informatique des hôpitaux publics et privés où travaillent les répondants ...................................................421 Tableau 110 : Degré d’importance de l’externalisation informatique des hôpitaux publics où travaillent les répondants..................................................................422 19 Tableau 111 : Importance de l’externalisation informatique des hôpitaux privés où travaillent les répondants ...................................................................................423 Tableau 112 : Comparaison des moyennes du facteur “performance et stratégie” des hôpitaux publics et privés où travaillent les répondants ...................................424 Tableau 113 : Comparaison des moyennes du facteur “opinions du personnel concerné et expériences d’autres établissements” des hôpitaux publics et privés où travaillent les répondants ..............................................................................425 Tableau 114 : Comparaison des moyennes du facteur “autorités de tutelle et système de santé” des hôpitaux publics et privés où travaillent les répondants .............426 Tableau 115 : Comparaison des moyennes du facteur “compétences et techniques” des hôpitaux publics et privés où travaillent les répondants..............................426 Tableau 116 : Comparaison des moyennes du facteur “économique et financier” des hôpitaux publics et privés où travaillent les répondants ....................................427 Tableau 117 : Comparaison des moyennes du facteur “compétences et qualité de service du prestataire” des hôpitaux publics et privés où travaillent les répondants ..........................................................................................................428 Tableau 118 : Comparaison des moyennes du facteur “réputation et image d’entreprise du prestataire” des hôpitaux publics et privés où travaillent les répondants ..........................................................................................................429 Tableau 119 : Comparaison des moyennes du facteur “efforts de R&D et d’innovation du prestataire” des hôpitaux publics et privés où travaillent les répondants .....430 Tableau 120 : Comparaison des moyennes du facteur “avis du personnel concerné” des hôpitaux publics et privés où travaillent les répondants..............................430 Tableau 121 : Comparaison des facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique des CH et des hôpitaux locaux où travaillent les répondants ..........................................................................................................431 Tableau 122 : Comparaison des facteurs pris en compte par les CH et les hôpitaux locaux où travaillent les répondants dans le choix du prestataire informatique 431 Tableau 123 : Comparaison des facteurs influant sur la décision des établissements hospitaliers privés à but lucratif et à but non-lucratif où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique.......................................................432 Tableau 124 : Comparaison des facteurs pris en compte par les établissements hospitaliers privés à but lucratif et à but non-lucratif où travaillent les répondants dans le choix du prestataire informatique ..........................................................432 20 Tableau 125 : Lien entre l’effectif salarié de l’établissement et les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique ....................................433 Tableau 126 : Lien entre l’effectif salarié de l’établissement et les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique .............................................433 Tableau 127 : Lien entre l’effectif affecté à la fonction Système d’Information et les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique....................433 Tableau 128 : Lien entre la capacité d’accueil de l’établissement et les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique .................433 Tableau 129 : Lien entre l’ancienneté des répondants et les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique ........................................434 Tableau 130 : Comparaison des moyennes du niveau de satisfaction des hôpitaux publics et privés où travaillent les répondants à l’égard des prestations informatiques .....................................................................................................434 Tableau 131 : Comparaison des moyennes du degré de volonté des hôpitaux publics et privés où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique ............................................................................................................................434 Tableau 132 : Corrélation entre le niveau de satisfaction générale des hôpitaux publics où travaillent les répondants à l’égard des prestations et l’intention de développer dans le futur l’externalisation informatique.......................................................434 Tableau 133 : Effet d’interaction entre le statut juridique et l’effectif salarié total de l’établissement sur les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique............................................................................435 Tableau 134 : Effet d’interaction entre le statut juridique et l’effectif salarié de l’établissement sur les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire .....436 Tableau 135 : Effet d’interaction entre le statut juridique et l’effectif affecté à la fonction Système d’Information de l’établissement sur les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique ........................................437 Tableau 136 : Effet d’interaction entre le statut juridique et l’effectif affecté à la fonction Système d’Information de l’établissement sur les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire ...................................................................438 Tableau 137 : Effet d’interaction entre le statut juridique et le nombre de lits de l’établissement sur les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique............................................................................439 21 Tableau 138 : Effet d’interaction entre le statut juridique et le nombre de lits de l’établissement sur les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire .....440 Tableau 139 : Effet d’interaction entre le statut juridique des établissements et les postes des répondants sur les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique............................................................................441 Tableau 140 : Effet d’interaction entre le statut juridique des établissements et les postes des répondants sur les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire ............................................................................................................................442 Tableau 141 : Effet d’interaction entre le statut juridique des établissements et l’ancienneté des répondants sur les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique............................................................................443 Tableau 142 : Effet d’interaction entre le statut juridique des établissements et l’ancienneté des répondants sur les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire...........................................................................................................444 Tableau 143 : Corrélation entre la satisfaction générale des établissements publics à l’égard de la qualité des prestations et les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique ...........................................................445 Tableau 144 : Comparaison des facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique entre les établissements publics de différents degrés de satisfaction à l’égard de la qualité des prestations.............................445 Tableau 145 : Corrélation entre la satisfaction générale des établissements privés à l’égard de la qualité des prestations et les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique ...........................................................446 Tableau 146 : Comparaison des facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique entre les établissements privés de différents degrés de satisfaction à l’égard de la qualité des prestations ........................................446 Tableau 147 : Comparaison des facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique entre les établissements publics de différents degrés de satisfaction à l’égard de la qualité des prestations ................................................................447 Tableau 148 : Corrélation entre la satisfaction générale des établissements privés à l’égard de la qualité des prestations et les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire......................................................................................................447 22 Tableau 149 : Comparaison des facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique entre les établissements privés de différents degrés de satisfaction à l’égard de la qualité des prestations ...................................................................448 Tableau 150 : Corrélation entre l’intention des hôpitaux publics de développer dans le futur l’externalisation informatique et le degré d’externalisation informatique 448 23 Liste des figures Figure 1 : Fondements théoriques de l’externalisation ................................................43 Figure 2 : Structure des coûts de transaction ...............................................................51 Figure 3 : Six étapes de l’externalisation informatique ...............................................90 Figure 4 : Modèle décisionnel d’externalisation de Walker et Weber.......................108 Figure 5 : Modèle décisionnel d’externalisation informatique de McFarlan et Nolan ............................................................................................................................111 Figure 6 : Modèle décisionnel du degré d’externalisation informatique de Loh et Venkatraman ......................................................................................................113 Figure 7 : Modèle décisionnel de l’externalisation des fonctions informatiques de Loh et Venkatraman ..................................................................................................114 Figure 8 : Modèle dynamique de la décision d’externalisation de Benko.................117 Figure 9 : Modèle dynamique de la décision d’externalisation de Drtina .................120 Figure 10 : Modèle dynamique de la décision d’externalisation informatique de Grover et Teng ...................................................................................................124 Figure 11 : Environnement des établissements hospitaliers ......................................133 Figure 12 : Modèle décisionnel de l’externalisation informatique des hôpitaux proposé par Chang, Liu, Hsiao, Lin et Hsu (2005)..........................................................162 Figure 13 : Facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des établissements hospitaliers de Wholey, Padman, Hamer et Schwartz .......................................164 Figure 14 : Modèle de recherche ...............................................................................177 Figure 15 : Hypothèse H1 ..........................................................................................183 Figure 16 : Hypothèse H2 ..........................................................................................184 Figure 17 : Hypothèse H3 ..........................................................................................192 Figure 18 : Hypothèse H4 ..........................................................................................194 Figure 19 : Hypothèse H5 ..........................................................................................195 Figure 20 : Hypothèse H6 ..........................................................................................196 Figure 21 : Hypothèse H7 ..........................................................................................197 Figure 22 : Hypothèse H8 ..........................................................................................199 Figure 23 : Hypothèse H9 ..........................................................................................201 Figure 24 : Hypothèse H10 ........................................................................................203 24 Figure 25 : Hypothèse H11 ........................................................................................204 25 Liste des annexes Annexe 1 : Questionnaire d’enquête..........................................................................405 Annexe 2 : Tableaux statistiques ...............................................................................417 26 Introduction 27 Avec le changement rapide de l’environnement industriel, que ce soit dans le secteur public, ou dans le secteur privé, renforcer la compétitivité est le seul moyen d’assurer un développement durable de l’organisation. Afin d’accroître la compétitivité générale de l’organisation, de plus en plus d’entreprises se voient obligées de réfléchir à leurs stratégies de gestion existantes. Face aux défis actuels et aux menaces potentielles, la plupart des entreprises du secteur privé ne cessent jamais de tenter de proposer de nouvelles idées et de nouvelles stratégies afin d’améliorer leur performance organisationnelle. Bien que leurs stratégies ne soient pas toujours identiques, leur objectif principal est de rendre le fonctionnement de l’organisation plus efficace. Par opposition aux organisations du secteur privé, autrefois, le secteur public se situait dans un contexte bien protégé par l’État. En raison de la faible concurrence du marché, les problèmes existants à l’intérieur des organisations publiques étaient souvent négligés. Cependant, depuis une vingtaine d’années, face aux demandes du public et en raison de leurs ressources limitées, les organisations du secteur public sont à la recherche d’autres moyens efficaces pour assurer le bon fonctionnement de l’organisation. De plus, face à la complexité des tâches à l’intérieur et à la concurrence continuellement croissante à l’extérieur, la production, la gestion, la diffusion, la sélection et l’utilisation des systèmes d’information prennent de plus en plus d’importance. Avec l’évolution rapide des technologies informatiques, pour la plupart des secteurs industriels et sociaux les systèmes d’information constituent une préoccupation importante au sein des organisations. En principe, le bon fonctionnement des systèmes d’information peut augmenter la qualité et la rapidité des décisions des organisations. Par conséquent, il paraît de plus en plus important d’apprendre comment gérer efficacement les systèmes d’information au sein des organisations. Cependant, quoique beaucoup d’entreprises perçoivent l’importance des systèmes d’information, toutes les entreprises ne choisissent pas de concevoir elles-mêmes leur propre système d’information. Autrement dit, en plus de la conception interne, il existe d’autres moyens susceptibles de fournir les équipements et les services nécessaires aux entreprises. Un des moyens possibles est l’externalisation. 28 L’externalisation est une des stratégies souvent adoptées par les entreprises. Ces dernières années, la croissance de l’externalisation s’est stabilisée. En France, selon l’étude Outsourcing Andersen 2005, 96 % des dirigeants interrogés déclarent savoir ce qu’est l’externalisation. 65 % des entreprises déclarent y avoir recours pour une ou plusieurs fonctions (Andersen, 2005). En outre, l’étude Outsourcing Andersen montre aussi la diversité des fonctions externalisées. Globalement, les services généraux (95%), les fonctions de distribution/logistique/ transport (83%) et l’informatique et les télécommunications (73%) sont les catégories les plus souvent externalisées (Andersen, 2005). L’informatique est déjà une fonction souvent externalisée par les entreprises, mais aussi susceptible d’être externalisée davantage dans un proche avenir. 50 % des entreprises interrogées déclarent que l’informatique fait partie des prévisions d’externalisation au cours des deux prochaines années (Andersen, 2005). Manifestement, pour la plupart des entreprises, l’externalisation informatique apparaît comme une tendance irrésistible. Par conséquent, compte tenu du potentiel de développement de l’externalisation informatique, les questions relatives à l’externalisation valent la peine d’être profondément étudiées. Comme d’autres secteurs d’activité, les établissements hospitaliers font face à des défis plus rigoureux qu’auparavant. En France, des problèmes comme la vétusté, l’absence de réserves foncières, la réglementation en perpétuelle évolution, les besoins en équipements et l’exigence de qualité croissante forcent les établissements hospitaliers à prendre les mesures concrètes pour y faire face (Langlois, 2002). Dans ce contexte, les établissements hospitaliers doivent adapter leur organisation interne dans une politique flexible afin de résoudre les problèmes de gestion qu’ils rencontrent. L’externalisation est donc devenue une des solutions possibles. En bref, l’externalisation est considérée comme une méthode de gestion utile pour optimiser la stratégie de l’organisation. Dans le domaine des sciences de gestion, soit dans le management public, soit dans le management stratégique, le sujet de l’externalisation a éveillé l’intérêt des chercheurs. En France, quelques thèses de doctorat récentes sur l’externalisation informatique ont été faites (Delmond, 1994; Geyer, 1996; Fimbel, 2001). Mais, il est dommage qu’en France, à ce jour, il n’ait pas eu d’étude empirique de faite sur l’externalisation informatique au sein des établissements hospitaliers. 29 Dans d’autres pays, depuis ces dernières années, des chercheurs ont commencé à étudier l’externalisation informatique au sein des établissements hospitaliers (Hsu, 1999; Huang, 2003; Lin, 2003; Chang, 2004). Cependant, il est possible que le degré d’externalisation diffère selon le pays et le secteur d’activité. Autrement dit, on ne peut pas tirer des conclusions définitives à partir des résultats des travaux existants. En conséquence, il est souhaitable que ce travail de recherche puisse combler une lacune dans la recherche actuelle. Bien que, ces dernières années, l’étude de l’externalisation informatique ait fait l’objet de nombreuses recherches, par rapport à d’autres secteurs d’activités, très peu ont été consacrées aux établissements hospitaliers. Pourquoi ? Par le passé, les soins médicaux étaient la tâche essentielle des structures hospitalières. Les problèmes de gestion que les hôpitaux rencontraient étaient faciles à résoudre, voire même négligés. En conséquence, leurs problèmes de gestion des systèmes d’information des établissements hospitaliers étaient moins explorés que dans les autres secteurs d’activité. Cependant, avec la complexité croissante des structures hospitalières, celles-ci se voient obligées de faire mieux en dépensant moins. Afin de résoudre les problèmes internes et externes, actuels et potentiels, les structures hospitalières commencent à avoir recours à des outils de gestion. Le fonctionnement des fonctions au sein des structures hospitalières est peu à peu examiné. En réalité, si les structures hospitalières sont capables de choisir, gérer et utiliser des systèmes d’information et de les faire évoluer au sein de l’organisation, cela contribue au bon fonctionnement de celle-ci. L’importance des systèmes d’information au sein des structures hospitalières est donc mise en relief. Dès lors, ces quelques coups de projecteurs sur le contexte général présenté ci-dessus nous permettent dégager les questions qui se posent sur le sujet, à partir desquelles la problématique de cette recherche a pris corps. PROBLEMATIQUE DE LA RECHERCHE 30 En France, pour les établissements hôpitaux au sens strict du terme, l’externalisation n’est pas un concept inconnu; par exemple, certaines activités, comme la stérilisation sont déjà ont externalisées (Levrat, 2003). À ce jour, le sujet relatif à l’externalisation informatique est déjà analysé sous des angles variés. Parmi les études relatives à l’externalisation informatique existantes, beaucoup d’entre elles sont consacrées aux facteurs décisionnels de l’externalisation informatique. Étant donné que l’étude consacrée à l’externalisation informatique au sein des hôpitaux est encore en voie de cours, ce travail de recherche prendra les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique comme objet de recherche. L’analyse des facteurs décisionnels de l’externalisation nous permettra de comprendre les facteurs clés pris en compte dans la décision des hôpitaux d’externaliser leurs systèmes d’information. Donc, la problématique de ce travail de recherche générale peut être explicitée comme suit : Les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des hôpitaux publics sont-ils différents de ceux des hôpitaux privés ? Cette interrogation peut se décomposer en se posant les questions de recherche suivantes : - Le degré d’externalisation informatique des hôpitaux publics et privés est-il différent de celui des hôpitaux privés ? - Le degré de satisfaction des hôpitaux publics à l’égard de la qualité des prestations informatiques est-il différent de celui des hôpitaux privés ? - Le degré d’intention des hôpitaux publics de développer l’externalisation informatique est-il différent de celui des hôpitaux privés ? - Les facteurs influant sur la décision des hôpitaux publics et privés de recourir à l’externalisation informatique sont-ils différents ? 31 - Les facteurs pris en compte par les hôpitaux publics et privés dans le choix du prestataire informatique sont-ils différents ? - Les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des hôpitaux diffèrent-ils selon d’autres caractéristiques organisationnelles et personnelles ? - Existe-t-il une corrélation entre le degré d’externalisation informatique, le degré de satisfaction, l’intention de développer l’externalisation informatique et les facteurs décisionnels ? Étant donné qu’il est difficile d’appliquer dans un pays des travaux effectués dans d’autres pays sans tenir compte des particularités nationales, ce travail de recherche a pour ambition d’apporter un éclairage supplémentaire à un sujet encore très peu abordé en France. PLAN DE RECHERCHE Pour tenter de répondre à nos questions de recherche, nous organiserons ce travail de recherche en trois parties. Dans la première partie, théorique, nous présenterons les concepts importants liés à l’externalisation informatique; dans la deuxième partie, nous proposerons nos hypothèses de recherche et dans la troisième partie, nous exposerons nos résultats empiriques. La première partie sera consacrée aux concepts théoriques fondamentaux qui structurent la littérature de recherche liée à l’externalisation informatique. D’abord, nous mettrons en exergue la notion d’externalisation, avant d’aboutir plus spécifiquement à la notion d’externalisation informatique. Après avoir présenté les concepts importants relatifs à l’externalisation informatique, nous exposerons le contexte spécifique et le développement de l’externalisation informatique des établissements hospitaliers. 32 La deuxième partie a pour objet de préciser la problématique générale de la recherche et le protocole de recherche mis en œuvre pour répondre aux questions de la recherche. Nous élaborerons d’abord le modèle conceptuel sur les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des hôpitaux. Nous préciserons ensuite l’élaboration des hypothèses de recherche et la méthodologie adoptée, notamment les indicateurs utilisés et les traitements statistiques réalisés. La troisième partie de cette thèse sera exclusivement consacrée à la recherche empirique. Nous exposerons les résultats de l’analyse quantitative. Ceux-ci nous permettront de comprendre les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des hôpitaux. Au terme de la présentation des résultats empiriques, les hypothèses de recherche proposées feront l’objet d’une discussion. La conclusion générale reprendra les principaux résultats obtenus au cours des trois parties précédentes et tentera de dégager les apports de la recherche, avant de considérer ses limites ainsi que ses prolongements ultérieurs possibles. 33 Plan de la thèse Introduction Partie I : Revue de la littérature Chapitre 1 : Externalisation informatique Chapitre 2 : Externalisation informatique au sein des hôpitaux Partie II : Elaboration du design de recherche Chapitre 3 : Construction du modèle de recherche et élaboration d’hypothèses Chapitre 4 : Méthodologies de recherche et dispositif de l’enquête quantitative Partie III : Résultats empiriques Chapitre 5 : Analyse descriptive Chapitre 6 : Test d’hypothèses Chapitre 7 : Discussion des hypothèses de recherche Conclusion 34 Première partie : Revue de la littérature 35 Introduction générale de la première partie L’externalisation informatique est de plus en plus présente au sein des organisations. Cette partie est consacrée à la revue de la littérature relative à l’externalisation informatique. Elle nous permettra de formuler la problématique et d’élaborer un modèle de recherche. Dans un premier temps, nous nous intéresserons à la notion d’externalisation. Nous chercherons à la définir. Puis, nous tenterons de l’analyser à partir de théories importantes. Dans un deuxième temps, nous nous concentrerons sur la présentation du panorama de l’externalisation informatique. Enfin, nous exposerons les particularités des systèmes d’information au sein des établissements hospitaliers, à partir desquelles nous analyserons les facteurs décisionnels possibles de l’externalisation informatique des hôpitaux. 36 Chapitre 1 : Externalisation informatique Le terme « outsourcing » a quelques traductions possibles : externalisation et impartition. Le terme « impartition » est celui quelquefois employé par les Canadiens (L’innovation au Canada, 2005). En France, le terme « outsourcing » est aussi utilisé par certains chercheurs (Barthélemy, 2000; Fimbel, 2002). Cependant, d’après Quélin (1997), il existe des nuances entre l’externalisation et l’outsourcing. L’externalisation fait fréquemment référence au recours à un prestataire extérieur à l’entreprise. L’outsourcing possède de nombreux points communs avec l’externalisation mais son usage est souvent réservé aux systèmes d’information, en particulier aux systèmes d’information, externalisés par une entreprise. L’externalisation recourt à des contrats de prestations, voire fait appel au marché pour les services les plus standards. L’outsourcing s’appuie sur des relations de long terme pour lesquelles un partage des coûts et bénéfices suit les étapes prévues au contrat et une collaboration se construit au fil du temps (Quélin, 1997). Dans ce travail de recherche, nous ne tiendrons pas compte des différences entre l’externalisation et l’outsourcing. En conséquence, nous décidons d’adopter le terme « externalisation » ou « externalisation informatique » au lieu du terme « outsourcing ». 1.1. Définition de l’externalisation informatique Tout d’abord, il est nécessaire de bien définir le concept d’externalisation. Ces dernières années, l’externalisation a constitué un objet de recherche important en sciences de gestion. L’étude de la littérature en sciences de gestion fait apparaître de nombreuses définitions du concept d’externalisation. Par exemple, Barthélemy (2000) définit l’externalisation comme le fait de confier à un prestataire extérieur une activité autrefois réalisée en interne. D’après Fimbel 37 (2002), l’externalisation est un processus par lequel une entreprise confie à un prestataire extérieur la responsabilité de la gestion d’un domaine (ou d’une fonction) qu’elle-même assumait auparavant directement en interne au moyen d’une combinaison spécifique de ressources propres. Bien que les définitions que les chercheurs proposent ne soient pas identiques, le concept d’externalisation comprend quelques éléments principaux : - La fonction (l’activité) externalisée a été faite en interne par l’organisation. - L’externalisation donne lieu au transfert de l’intérieur vers l’extérieur. Quant aux éléments transférés, ils peuvent être des équipements, des services, ou du personnel. Ils diffèrent selon le besoin de l’organisation. - L’externalisation implique une relation contractuelle entre l’organisation procédant à l’externalisation et le prestataire externe. Quant au sujet de ce travail de recherche, Champenois (1999) a utilisé le mot « infogérance » pour exprimer le concept d’externalisation informatique. Le mot « infogérance » est formé à partir des mots « information » (pour systèmes d’information) et « gérance », qui désigne la prestation de service dans laquelle un prestataire spécialisé (l’ « infogérant ») prend en charge tout ou partie de l’informatique interne d’une organisation (le client) (Champenois, 1999). Selon la norme AFNOR Z 67 801-1, l’infogérance est un service défini comme le résultat d’une intégration d’un ensemble de services élémentaires, visant à confier à un prestataire informatique, tout ou partie du système d’information d’un client, dans le cadre d’un contrat pluriannuel, à base forfaitaire, avec un niveau de services et une durée définis (Standarmedia, 2008). En général, étant donné que le terme « externalisation informatique » est plus compréhensible que le mot « infogérance », nous utiliserons le premier dans notre étude. 38 1.2. Contexte historique du développement de l’externalisation informatique En fait, l’externalisation informatique n’est pas une notion nouvelle. Elle date des années 1960 (Grover, Cheon et Teng, 1996). A cette époque-là, le matériel informatique était de très grande taille. De plus, il était d’un prix extrêmement élevé. Par conséquent, beaucoup de petites et moyennes entreprises étaient obligées de recourir à des fournisseurs informatiques extérieurs pour traiter leurs propres affaires. Quant aux grandes entreprises, la plupart d’entre elles préféraient concevoir ellesmêmes leurs propres systèmes d’information (McFarlan et Nolan, 1995; Lee, Huynh, Kwok et Pi, 2003). En général, dans les années 1960, les entreprises avaient recours à des fournisseurs informatiques extérieurs simplement par mesure d’économie. A partir des années 1970, avec la croissance rapide des demandes de systèmes d’information, pour la plupart des entreprises, le personnel informatique en interne était devenu insuffisant. C’est pourquoi de plus en plus d’entreprises ont commencé à recourir à des fournisseurs informatiques extérieurs et souhaitaient obtenir les services dont elle avait besoin. En outre, à partir de cette époque, en plus du matériel informatique, les fournisseurs ont commencé à concevoir et offrir des logiciels informatiques standardisés tels que les systèmes de gestion de bases de données permettant aux entreprises externalisatrices d’améliorer leur fonctionnement (Lee, Huynh, Kwok et Pi, 2003). Les années 1980 sont un moment défavorable pour le développement de l’externalisation informatique, car à cette époque, la notion d’intégration verticale était devenue à la mode (Davis, 1992). Selon la perspective d’intégration verticale, il fallait bien contrôler tous les processus associés au fonctionnement interne de l’organisation, car les systèmes d’information étaient généralement considérés comme une partie importante servant à maintenir le bon fonctionnement de l’organisation. Par conséquent, beaucoup d’entreprises choisissaient de concevoir leurs propres systèmes d’information. C’est pourquoi, dans les années 1980, l’externalisation informatique n’a pas fait de grands progrès. 39 Les années 1990 sont un moment décisif pour le développement de l’externalisation informatique. En 1989, Kodak a externalisé une grande partie de ses systèmes d’information chez IBM. Cette décision de Kodak a éveillé la curiosité des autres entreprises et les a incitées à tenter cette expérience (Loh et Venkatraman, 1992a). L’externalisation informatique dans les années 1990 a beaucoup changé par rapport au passé possède désormais des caractéristiques suivantes (Grover, Cheon et Teng, 1996) : • Les grandes entreprises veulent recourir à l’externalisation informatique Par le passé, les petites et moyennes entreprises étaient plus susceptibles de recourir à l’externalisation. Peu à peu, de plus en plus de grandes entreprises veulent évaluer la pertinence de l’externalisation informatique et recourir à celle-ci. • Les activités informatiques externalisées sont plus variées qu’auparavant Avant les années 1990, la plupart des services informatiques externalisés étaient centrés sur le progiciel (applications package), les services de traitement des données (processing services) et la programmation par contrat (contrat programming), etc.. A partir des années 1990, l’offre de services des fournisseurs informatiques s’est beaucoup diversifiée. Par exemple, l’intégration de systèmes, le développement d’applications, la gestion de réseaux et de télécommunications, etc. sont les services disponibles sur le marché de l’externalisation informatique. • Le choix de l’externalisation devient plus flexible A partir des années 1990, pour la plupart des entreprises, il n’existe plus de dichotomie absolue entre l’externalisation totale et l’internalisation totale. Autrement dit, après avoir évalué les besoins en informatique, les entreprises peuvent recourir à des prestataires extérieurs pour externaliser tout ou partie des activités informatiques. 40 • Les fournisseurs acceptent la responsabilité de la gestion et les risques Par le passé, quand les fournisseurs offraient des services informatiques à leurs clients, ils n’avaient pas une forte notion de responsabilité. A partir des années 1990, de plus en plus de fournisseurs veulent bien prendre la responsabilité de tous les problèmes et risques possibles liés aux services informatiques qu’ils offrent. • La nature des rapports entre l’organisation externalisatrice et le fournisseur est en pleine évolution Par le passé, la relation existant autrefois entre l’entreprise externalisatrice et le fournisseur extérieur n’étaient très souvent que “client contre vendeur”. A partir des années 1990, leur relation se transforme progressivement en partenariat en informatique. En bref, le développement de l’externalisation informatique dans les années 1990 peut être attribué aux deux raisons : l’une est l’évolution technologique du marché informatique; l’autre est le développement du partenariat stratégique (McFarlan et Nolan, 1995). • Développement du partenariat stratégique Par le passé, l’externalisation informatique des entreprises était basée sur une relation contractuelle. Dans le contrat, le déroulement des traitements informatiques était régi par des règles précisant la répartition des responsabilités entre l’organisation externalisatrice et le fournisseur extérieur. Cependant, dans un environnement industriel changeant, le contrat traditionnel d’externalisation pour la plupart des entreprises paraissait insuffisant. Trouver un partenaire stable et compétent pour 41 pallier la faiblesse des organisations externalisatrices en informatique était donc de plus en plus nécessaire. Par le biais de l’élaboration d’une relation de partenariat, l’organisation externalisatrice et le fournisseur extérieur peuvent bénéficier des compétences de leur partenaire et renforcer leur avantage concurrentiel. • Evolution technologique du marché informatique Le développement de l’externalisation informatique dans les années 1990 peut être en partie attribué à la rapidité de l’évolution du marché informatique. Dans ce marché, du nouveaux équipements et de nouveaux logiciels apparaissent à tout moment. Située dans un environnement informatique rapidement changeant, l’organisation qui conçoit ses propres systèmes d’information a besoin de personnel compétent et d’équipements modernes. Cependant, les équipements informatiques deviennent rapidement obsolètes. Pour avoir les équipements informatiques les plus récents, l’entreprise est souvent obligée de faire des investissements considérables pour pouvoir renouveler les équipements informatiques existants. En plus des derniers équipements informatiques, un personnel compétent est indispensable pour bien les faire fonctionner. Autrement dit, l’entreprise doit également consacrer des sommes importantes pour la formation de son personnel informatique, afin qu’il maîtrise bien les toutes dernières techniques informatiques. En conséquence, face à l’évolution très rapide de l’informatique, la plupart des entreprises externalisent tout ou partie leurs activités informatiques à des prestataires extérieurs afin de réduire leurs coûts informatiques. 42 1.3. Théories de l’externalisation informatique Après avoir clarifié la définition de l’externalisation, nous tenterons de positionner l’externalisation dans un cadre théorique. À ce jour, il existe de nombreuses études consacrées à l’externalisation. Cheon, Grover et Teng (1995) tentent de synthétiser quatre théories pour étudier l’externalisation. Le modèle conceptuel est présenté ci-dessous : • Valeur • Rareté • Imitabilité imparfaite • Substitutabilité Trous dans les compétences informatiques Théorie fondée sur les ressources Théorie des coûts d’agence • Incertitude • Aversion au risque • Programmabilité • Mesurabilité • Longueur Coûts d’agence Externalisation Dimensions de ressources Coûts de transaction Théorie de la • Concentration environnementale • Substituabilité • Interconnexité dépendance des ressources Théorie des coûts de transaction • Spécificité des actifs • Incertitude • Fréquence Figure 1 : Fondements théoriques de l’externalisation Source : Cheon, Grover et Teng (1995) Les théories que Cheon, Grover et Teng (1995) synthétisent, sont la théorie des coûts de transaction, la théorie de l’agence, la théorie fondée sur les ressources et la théorie 43 de la dépendance des ressources. Ce sont les théories auxquelles les chercheurs ont souvent recours pour étudier l’externalisation. Les deux premières sont basées sur les sciences économiques, et les deux autres sur la gestion stratégique (Lee, Huynh, Kwok, et Pi, 2000). Elles nous permettront d’examiner la question de l’externalisation informatique sous tous ses aspects. Les théories mentionnées plus haut sont exposées ci-après. 1.3.1. Théorie des coûts de transaction Dans les études existantes sur l’externalisation informatique, nous constatons que la théorie des coûts de transaction est celle à laquelle les chercheurs se réfèrent la plus souvent (Ngwenyama et Bryson, 1999; Aubert, Rivard et Patry, 2004; Watjatrakul, 2005). Nous avons indiqué que beaucoup de théories adoptées pour analyser l’externalisation ont été faites à partir de sciences économiques. L’analyse économique de l’externalisation repose sur une théorie plus générale du choix des formes de « gouvernance », c’est-à-dire des dispositifs de coordination servant à assurer la réalisation des transactions (Brousseau, 1998). En conséquence, avant de préciser cette théorie, il faut d’abord exposer les principales formes de gouvernance. 1.3.1.1. Formes de gouvernance Williamson (1991a) distingue trois formes principales de « gouvernance » : le marché, la hiérarchie et les formes hybrides que nous allons exposer ci-après : • Marché Dans la théorie des coûts de transaction, le marché est considéré comme un système de prix dans lequel la firme est une fonction de production (Ghertman, 2003). Les 44 fournisseurs et les demandeurs s’échangent des biens et des services dans le marché. Par le biais de cet échange, le prix est donc déterminé. Dans un marché de concurrence pure et parfaite, le contrat signé est « complet » en raison de sa courte durée et la nature peu complexe des échanges. Par conséquent, Le fournisseur et le demandeur peuvent rédiger ensemble, à des coûts raisonnables, ce type de contrat (Brousseau, 1998). C’est une structure de gouvernance horizontale. • Hiérarchie La hiérarchie correspond à une individualisation totale de la gouvernance (Brousseau, 1998). Elle est souvent utilisée pour parler de ce que l’on appelle la firme ou l’entreprise (Ghertman, 2003). Lorsque les contrats sont à long terme et régissent des échanges de nature complexe, il est très difficile de signer des contrats « complets ». Dans ce cas, pour des raisons d’efficacité, la hiérarchie utilise un acte d’autorité ou ordre qui tient lieu de mécanisme interne de coordination (Ghertman, 2003). C’est une structure de gouvernance verticale. • Formes hybrides Les formes hybrides sont des types de gouvernance qui situent entre le marché et la hiérarchie. Parmi ces trois types de gouvernance, les formes hybrides sont les plus complexes à étudier et les plus nombreuses : contrats soit à court terme, soit récurrents à plus long terme. (Ghertman, 2003). Une part de l’activité économique est constituée par le marché, et l’autre part par des transactions qui s’effectuent au sein de la hiérarchie de l’organisation (Gourbeville, 2003). En bref, elles empruntent des principes au marché et à la hiérarchie. D’une part, l’indépendance des parties est maintenue, et d’autre part, un mécanisme interne de coordination est instauré (Brousseau, 1998). Ces trois formes de gouvernance correspondent les trois grandes façons d’organiser une activité : (1) la réaliser soi-même (la forme de gouvernance « hiérarchie »); (2) la 45 confier au marché (la forme de gouvernance « marché ») et (3) la faire réaliser par un prestataire avec qui on entretient une relation durable et étroite ( la forme de gouvernance « hybride » (Williamson, 1991a; Barthélemy, 2000). Il est clair que l’externalisation qui est le centre de ce travail de recherche, appartient à la forme de gouvernance « hybride ». Elle est aussi une forme de gouvernance plus relationnelle (Quélin, 2003) que les autres. En réalité, il n’y a pas, a priori, de forme de gouvernance meilleure qu’une autre. L’organisation doit rechercher quelle forme de gouvernance lui convient le mieux. Afin de trouver la forme de gouvernance optimale, elle doit d’abord bien évaluer l’importance des coûts de transaction générés par les activités concernées. Pour elle, la meilleure forme de gouvernance est qui permettra de minimiser l’ensemble des coûts de production et de transaction (Barthélemy, 2000). De nombreux chercheurs ont fait des études systématiques sur la théorie des coûts de transaction. Nous la précisons dans la partie suivante. 1.3.1.2. Hypothèses comportementales de la théorie des coûts de transaction La théorie des coûts de transaction repose sur deux hypothèses comportementales : la rationalité limitées et l’opportunisme des individus (Williamson, 1991b). Nous exposons ces deux hypothèses comportementales ci-après : • Rationalité limitée D’après le concept de rationalité limitée, l’homme est incapable d’appréhender de façon parfaite l’environnement parce qu’il n’a pas accès à toutes les informations nécessaires à la prise de décision. Par ailleurs, puisqu’il ne peut pas envisager l’ensemble des cas possibles, les décisions sont souvent prises dans l’incertitude. En conséquence, dans la mesure où l’ensemble des éventualités est imprévisible, les contrats sont souvent incomplets (Williamson, 1991b). 46 • Opportunisme de l’homme L’homme, souvent de nature opportuniste, peuvent avoir tendance à agir dans son propre intérêt, éventuellement au détriment de celui de son partenaire, et ce, de façon volontaire. L’opportunisme peut s’exercer à priori, en cachant des informations ou des intentions ou à posteriori en saisissant des éléments non écrits dans le contrat ou sous-entendus dans la situation interne de l’organisation pour tirer avantage d’événements imprévus (Ghertman, 2003). En bref, l’émergence de comportements opportunistes s’explique par le caractère incomplet des contrats, lié à l’imperfection de l’information et à l’impossibilité de tout prévoir. Par conséquent, lorsque la confiance réciproque entre les parties n’existe pas ou est très limitée, il est très dangereux de compter sur ce genre de contrat. 1.3.1.3. Attributs des transactions La nature des transactions est très complexe. Il existe trois attributs fondamentaux caractérisant la transaction : la spécificité des actifs, l’incertitude et la fréquence. Nous les exposons ci-après : • Spécificité des actifs Un actif est dit spécifique lorsqu’un agent économique y aura investi d’une façon volontaire pour effectuer une transaction donnée et qu’il ne pourra pas être réemployé pour une autre transaction sans un coût élevé (Ghertman, 2003). Généralement, les actifs spécifiques peuvent se diviser en six formes (Lohtia, Brooks et Krapfel, 1994; Cœurderoy et Quélin, 1998) : 47 - La spécificité de site, lorsqu’un des équipements est implanté sur un site géographique particulier afin de minimiser les coûts de stockage et de transport - La spécificité des actifs physiques comme les actifs personnalisés pour un usage ou un service particulier - La spécificité des actifs humains telle que les compétences développées au sein de l’organisation par les employés - La spécificité des actifs dédiés comme les actifs requis en surplus pour les besoins d’une transaction et qui n’auraient pas été achetés sans cela - La spécificité de la marque représentant la valeur intangible d’un produit - La spécificité temporelle, lorsqu’il est crucial de respecter des délais de livraison • Incertitude Nous pouvons généralement distinguer deux types d’incertitudes : l’incertitude comportementale et l’incertitude environnementale (Watjatrakul, 2005). L’incertitude comportementale est liée à la difficulté de prévoir et de contrôler les comportements du prestataire extérieur. L’incertitude environnementale a trait à la difficulté de prévoir l’évolution de l’environnement. De plus, l’incertitude peut aussi se diviser en deux composantes : l’incertitude interne et l’incertitude externe. L’incertitude interne recouvre la complexité et le caractère tacite des tâches que l’entreprise effectue en interne ou que deux firmes différentes effectuent lors d’une transaction de transfert de technologies. L’incertitude externe comprend l’incertitude technologique, l’incertitude légale réglementaire et fiscale, et l’incertitude concurrentielle (Ghertman, 2003). • Fréquence La fréquence des transactions peut être déterminée par le nombre d’interactions entre l’organisation procédant à l’externalisation et le prestataire extérieur. Généralement, 48 les transactions peuvent se diviser en trois : les transactions uniques, les transactions occasionnelles et les transactions récurrentes (Gourbesville, 2003). 1.3.1.4. Théorie des coûts de transaction et décision d’externaliser Nous avons indiqué que, dans les études existantes relatives à l’externalisation informatique, beaucoup d’entre elles sont analysées par une approche des coûts de transaction. Cela signifie que les chercheurs pensent que la théorie des coûts de transaction permet de traiter et d’analyser les questions relatives à la décision d’externaliser. Selon la théorie des coûts de transaction, les activités d’une organisation peuvent se diviser en quatre catégories comme indiquées ci-après (Aubert, Rivard et Patry, 1996) : • Transaction de marché Lorsqu’une activité comporte une faible spécificité des actifs, il existe de nombreux fournisseurs possibles. Dans ce cas, l’organisation pourra tenter d’avoir recours à l’externalisation. De plus, pour l’organisation procédant à l’externalisation, il n’est pas obligatoire de souscrire un contrat compliqué avec le prestataire. Ce type de contrat appartient aux contrats classiques. Les échanges sont courts et l’accent est mis sur les documents formels (Barthélemy, 2000). Les coûts de transaction devraient normalement être bas. • Contrat complet à long terme Lorsqu’une activité repose sur des actifs fortement spécifiques, pour l’organisation procédant à l’externalisation, il est nécessaire de bien évaluer et de comparer les coûts 49 de production d’une activité à l’intérieur et ceux des prestataires parce que, dans ce cas, les coûts de production à l’intérieur ne sont pas absolument inférieurs à ceux des prestataires. Quand la spécificité des actifs d’une activité est élevée, il est nécessaire d’analyser davantage le degré d’incertitude. Si le degré d’incertitude est faible, les risques possibles dus à l’externalisation sont plus ou moins atténués. En conséquence, l’organisation peut tenter de souscrire un contrat néo-classique, c’est-à-dire détaillé à long terme avec le prestataire. • Gouvernance relationnelle Par contre, lorsqu’une activité comporte non seulement une forte spécificité des actifs mais aussi une forte incertitude, il est nécessaire d’en évaluer la fréquence. Si une activité n’est pas fréquemment pratiquée, l’organisation peut avoir recours au contrat relationnel pour renforcer la relation avec son prestataire. • Gouvernance interne Quand la spécificité des actifs, l’incertitude et la fréquence sont très élevées, l’organisation doit éviter d’externaliser ce type d’activités. Il est difficile de faire baisser les coûts de production chez les prestataires extérieurs. De plus, il existe des risques importants à confier ce type d’activités aux prestataires extérieurs. En conséquence, l’organisation doit opter pour l’internalisation de ce type d’activités. D’une façon générale, selon la théorie des coûts de transaction, une fonction ou une activité qui peut être externalisée doit satisfaire aux conditions requises suivantes (Barthélemy, 2000) : - Elle ne doit pas reposer sur des actifs trop spécifiques. - Elle ne doit pas être entourée d’une incertitude trop élevée. - Elle ne doit pas avoir une fréquence trop élevée. 50 Incertitude et problème de mesure Faible Forte Spécificité des actifs Forte Contrat complet (à long terme) Gouvernance Gouvernance relationnelle interne Occasionnelle Récurrente Fréquence Faible Transaction de marché Figure 2 : Structure des coûts de transaction Source : Aubert, Rivard, et Patry (1996) 1.3.2. Théorie de l’agence Dans les travaux relatifs à l’externalisation, en plus de la théorie des coûts de transaction, la théorie de l’agence est l’autre théorie importante pour expliquer l’externalisation. La théorie de l’agence est appliquée à différents phénomènes de l’organisation. Elle a pour but d’analyser la relation contractuelle entre le principal et l’agent. Précisément, la relation d’agence est un contrat par lequel une ou plusieurs personnes (le mandant) engage une autre personne (le mandataire) pour exécuter en leur nom quelques services, ce qui implique une délégation d’une certaine autorité de prise de décision à l’agent (Cheon, Grover et Teng, 1995). La théorie de l’agence peut se diviser en deux types : la théorie positive et la théorie normative (Charreaux, 1998). La théorie positive cherche à expliquer les formes organisationnelles comme modes de résolution des conflits entre mandant et mandataire. Elle vise principalement à comprendre les effets des modifications de l’environnement contractuel et des techniques de surveillance sur la forme des contrats et la survie des organisations (Charreaux, 1998). Par contre, la théorie normative propose des mécanismes permettant de réduire le coût des conflits entre mandant et mandataire. Elle étudie le partage optimal du risque 51 entre les agents, les caractéristiques des contrats optimaux et les propriétés des solutions d’équilibre (Charreaux, 1998). Les contrats sur lesquels peut se construire la relation d’agence peuvent se diviser en deux types principaux (Chanson, 2003) : - Le contrat fondé sur le comportement, par lequel l’agent s’engage sur les actions qu’il effectuera pour le compte du principal - Le contrat fondé sur le résultat, par lequel l’agent s’engage sur le résultat des actions qu’il effectuera pour le compte du principal D’après Chanson (2003), au cours de l’externalisation informatique, l’organisation externalisatrice a l’engagement de son prestataire sur des activités informatiques spécifiées dans le contrat. Ce sont les résultats qui l’intéressent plutôt que les efforts déployés et les moyens mis en œuvre par son prestataire. En conséquence, en principe, l’externalisation s’apparente à un contrat basé sur le résultat. Pourquoi des coûts d’agence apparaissent-ils ? Globalement, le conflit d’objectifs et l’asymétrie d’informations entre le principal et l’agent sont les deux raisons principales. (Eisenhardt, 1989). Une des hypothèse de la théorie de l’agence est un enrichissement personnel (Eisenhardt, 1988). En conséquence, dans la réalisation du contrat, lorsque les intérêts du mandant et ceux du mandataire ne vont pas dans le même sens, il y a apparition de conflits. De plus, à cause de la relation d’agence asymétrique, le mandant n’est pas en mesure de savoir exactement toutes les informations liées au mandataire. Le mandataire peut facilement manipuler ses ressources dans son propre intérêt, nuisant ainsi aux intérêts du mandant. En général, les coûts d’agence peuvent se diviser en trois types principaux (Jensen et Meckling, 1976; Faye, 2003) : - Les coûts de surveillance supportés par le mandant pour tenter d’évaluer la performance du mandataire 52 - Les coûts d’obligation que le mandataire peut avoir lui-même à encourir pour mettre le mandant en confiance - Les coûts d’opportunité dénommés « perte résiduelle » qui désigne la perte d’utilité subie par le mandant par suite d’une divergence d’intérêt avec le mandataire Sous l’angle de la théorie de l’agence, nous constatons que la décision de l’externalisation informatique dépend de l’importance des coûts d’agence. En général, il y a plusieurs facteurs susceptibles d’influer sur les coûts d’agence (Eisenhardt, 1989; Cheon, Grover et Teng, 1995) : - L’incertitude des résultats due à des causes telles que le changement technique, l’environnement économique, les stratégies des concurrents, etc. - Le refus de l’organisation externalisatrice et du prestataire de prendre des risques - Le comportement prévisible du prestataire - Les résultats quantifiables - La durée de l’accord de prestation L’organisation doit calculer les coûts d’agence avant de décider de recourir à l’externalisation informatique. Si les coûts d’agence sont trop élevés (grande incertitude sur les résultats des activités externalisées, refus des parties de prendre des risques, difficulté à envisager le comportement du prestataire, difficulté à quantifier les résultats des activités externalisées et longueur de l’accord de prestation), l’organisation doit bien évaluer la pertinence qu’il y a à recourir à l’externalisation informatique. En général, dans ces cas, celle-ci n’est pas souhaitable. Si l’organisation est obligée de recourir aux services informatiques de prestataires extérieurs, elle doit élaborer des mécanismes de contrôle adaptés et un système de primes à coût raisonnable afin de réduire une asymétrie d’information et un éventuel conflit d’intérêts entre elle-même et son prestataire (De Looff, 1995). 53 1.3.3. Théorie fondée sur les ressources Avant de présenter la théorie fondée sur les ressources, il est indispensable de bien préciser le sens du mot : « ressource ». Les ressources peuvent être définies comme tous les actifs, capacités, processus organisationnels, attributs, informations, savoir...etc., contrôlés par une organisation, qui lui permettent de concevoir et de mettre en œuvre des stratégies susceptibles d’accroître son efficacité et son efficience (Barney, 1991). Les ressources doivent posséder quelques caractéristiques importantes indiquées ciaprès (Barney, 1991) : - Valeur élevée : Les ressources ne sont valables que lorsqu’elles permettent à l’organisation d’accroître son efficacité et son efficience. Les ressources valables peuvent aider l’organisation à exploiter une occasion favorable et à neutraliser une menace extérieure. - Rareté : Les ressources doivent être possédées par un nombre restreint d’organisations, idéalement une seule. - Non-imitabilité : Les ressources doivent être difficilement imitables afin d’empêcher les concurrents de plagier les stratégies de l’organisation. - Non-substituabilité : Comme la non-imitabilité mentionnée ci-dessus, les ressources doivent être difficilement substituables afin de protéger leur valeur. La théorie fondée sur les ressources rejette l’hypothèse que les ressources sont homogènes. Elle se base au contraire sur le principe que les ressources sont hétérogènes et différemment réparties entre les organisations (Barny, 1991; Watjatrakul, 2005). Selon cette théorie, le développement d’une organisation ne dépend pas seulement de son positionnement externe et du jeu des forces auquel elle est soumise, mais aussi des ressources dont elle dispose et qu’elle mobilise à sa guise pour répondre aux demandes de ses clients (Bouattour, 2004). La théorie fondée sur les ressources permet de comprendre la relation interorganisationnelle existant dans l’externalisation, parce qu’elle explique les accords de coopération par la non-disponibilité d’une ressource sur le marché ou l’impossibilité 54 de la développer en interne, ce qui amène l’organisation à se tourner vers un partenaire (Gosse, Sargis et Sprimont, 2001). Les compétences et les ressources en informatique d’une organisation diffèrent selon la nature des ressources qu’elle possède (valeur, rareté, non-imitabilité, nonsubstituabilité, etc.) et selon l’importance des ressources qu’elle consacre à ses systèmes d’information. (Cheon, Grover et Teng, 1995). Si ces ressources informatiques s’avèrent insuffisantes, par le recours à l’externalisation, le prestataire informatique peut lui fournir des compétences nouvelles et des ressources complémentaires. En bref, vue sous l’angle de la théorie fondée sur les ressources, l’externalisation informatique est, par essence, une décision stratégique permettant de combler le décalage existant entre les compétences et les moyens informatiques dont l’organisation dispose actuellement et ceux dont elle a besoin (Cheon, Grover et Teng, 1995). La théorie fondée sur les ressources souligne que l’organisation doit bien consacrer ses ressources disponibles dans les activités constituant son avantage concurrentiel. L’externalisation permet à l’organisation de traiter convenablement tout ce qui est de seconde importance ou qu’elle ne maîtrise pas totalement. Il est également possible que, par le biais d’acquisition de connaissances et de compétences nouvelles, l’organisation externalisatrice étende sa base de ressources. 1.3.4. Théorie de la dépendance des ressources La théorie de la dépendance des ressources vise à analyser les relations de dépendance entre l’organisation et son environnement extérieur. Plus précisément, une organisation est dépendante des ressources humaines, financières et matérielles dont elle a besoin pour son bon fonctionnement et qui sont contrôlées par d’autres organisations avec lesquelles elle est en rapport (Fabre, 2006). De plus, pour assurer son développement, elle doit apprendre à s’adapter à son environnement et définir la stratégie pour se procurer les ressources dont elle a besoin (Cheon, Grover et Teng, 1995). 55 Il s’agit de trois facteurs importants permettant d’évaluer la dépendance d’une organisation face aux organisations extérieures fournissant la ressource (Campling et Michelson, 1998) : - L’importance de la ressource : Cette dernière est-elle indispensable pour le fonctionnement de l’organisation dépendante ? - La puissance du fournisseur sur l’organisation dépendante et la concentration de la ressource : Le fournisseur détient-il l’exclusivité de ce type de ressource ? - La substituabilité de la ressource : L’organisation dépendante peut-elle trouver d’autres ressources alternatives ? Lorsque l’organisation ne dispose pas des compétences informatiques nécessaires, elle est contrainte plus ou moins souvent de recourir à des prestataires professionnels pour se procurer les services qui lui font défaut. C’est la raison pour laquelle l’externalisation informatique peut être considérée comme une dépendance de l’organisation externalisatrice vis-à-vis ses prestataires pour ce qui concerne certaines activités informatiques. De plus, pour une organisation, les facteurs environnementaux tels que la puissance du fournisseur, le niveau de rareté de la ressource et le nombre de fournisseurs disponibles lui permettent d’évaluer précisément les ressources dont elle a besoin. Le résultat de cette évaluation et les stratégies liées à son développement influeront également sur sa décision d’externaliser (Cheon, Grover et Teng, 1995). La théorie de la dépendance des ressources nous permet aussi d’évaluer la pertinence de l’externalisation informatique. Si les activités informatiques à externaliser sont importantes, ou bien si le nombre de fournisseurs est limité, ou bien si le coût du changement de prestataire est élevé, l’organisation doit bien réfléchir à la pertinence de cette externalisation (Cheon, Grover et Teng, 1995). La plupart du temps, dans l’un de ce trois cas, l’externalisation n’est pas souhaitable. 1.3.5. D’autres théories concernant l’externalisation informatique 56 En fait, il existe d’autres théories susceptibles d’analyser la notion d’externalisation informatique. D’après De Looff (1995), les théories susceptibles d’analyser l’externalisation informatique peuvent être tirées des théories organisationnelles existantes. Par exemple, en plus des théories présentées ci-dessus, les théories telles que la notion de division du travail (Douma et Schreuder, 1992), la notion de marché parfait dans la micro-économie (Douma et Schreuder, 1992), la théorie de coordination (Mintzberg, 1979; Ang, 1994), la notion de pouvoir (Pfeffer, 1981; Lacity et Hirschheim, 1993), la notion de stratégie concurrentielle (Porter, 1980; Porter et Millar, 1985)…etc. peuvent constituer une base théorique sur l’externalisation informatique (De Looff, 1995). Nous les résumons dans le tableau ciaprès : 57 Tableau 1 : D’autres théories importantes concernant l’externalisation informatique Théorie et auteur Supposition Idée principale Division du travail (Adam Smith, dans Douma et Schreuder, 1992 L’efficacité augmente lorsque l’activité est exécutée à grande échelle Dans un marché parfait, seuls les fournisseurs susceptibles d’offrir des services de grande efficacité peuvent finalement survivre Echelle Micro-économie (Douma et Schreuder, 1992) La théorie de coordination (Mintzberg, 1979; Ang, 1994) (1) L’organisation se compose de la division du travail et la coordination; (2) la coordination est plus facile à l’intérieur d’un groupe que entre groupes Le pouvoir (Pfeffer, 1981; Lacity et Hirschheim, 1993) Les individus veulent être promus par le biais du pouvoir La stratégie concurrentielle (Porter, 1980; Porter et Millar, 1985) L’avantage concurrentiel d’une organisation est déterminé par les cinq menaces concurrentielles Un marché parfait doit satisfaire aux critères suivants : (1) de nombreux acheteurs et vendeurs indépendants; (2) absence de barrière à l’entrée et à la sortie du marché; (3) produits normalisés; (4) informations suffisantes sur les prix et les produits Mécanismes de coordination : (1) adaptation mutuelle; (2) surveillance directe; (3) normalisation du processus de travail; (4) normalisation de l’output; (5) normalisation des techniques Sources du pouvoir : l’autorité, créer une dépendance, offrir des ressources, pallier les incertitudes et être irremplaçable Tactiques politiques : utiliser sélectivement des critères de décision et les informations, utiliser des spécialistes extérieurs, et établir un partenariat Cinq menaces concurrentielles : (1) rivalité entre les concurrents existants; (2) pouvoir de négociation des fournisseurs; (3) pouvoir de négociation des clients; (4) menace de nouveaux entrants sur le marché; (5) produits de substitution Source : De Looff (1995) 58 Signification pour l’externalisation informatique Si le fournisseur peut offrir des services informatiques à grande échelle, l’organisation externalisatrice peut bénéficier de l’efficacité de son fournisseur Lorsque l’organisation se situe dans un marché parfait, l’externalisation informatique est recommandée. Lorsque tous les mécanismes sont applicables, l’internalisation est recommandée Avant de recourir à l’externalisation informatique, il faut noter la normalisation des techniques (la sélection du fournisseur) et celle-ci de l’output (l’exigence dans le contrat) Seules les activités informatiques pouvant être contrôlées par le biais de la normalisation des techniques et celle-ci de l’output doivent être externalisées Le pouvoir et les tactiques politiques existent dans le processus de décision d’externalisation. L’externalisation changera la distribution du pouvoir. Si l’externalisation informatique rend le fournisseur plus puissant, il n’est pas recommandé de l’adopter. L’externalisation peut influencer l’utilisation des systèmes d’information de l’organisation. L’intégration des fonctions informatiques renforce les barrières contre les entrants potentiels. Si le pouvoir de négociation des fournisseurs est trop fort, l’externalisation informatique est dangereuse. En réalité, il est impossible d’énumérer toutes les théories susceptibles d’expliquer la notion d’externalisation informatique. Bien que les théories mentionnées ci-dessus ne soient que quelques théories importantes auxquelles les chercheurs ont souvent recours, elles peuvent nous apporter un éclairage sur l’analyse de l’externalisation informatique. 59 1.4. Facteurs favorisant l’externalisation informatique Comme nous l’avons indiqué précédemment, l’externalisation informatique a connu un développement rapide ces dernières années. Ce n’est pas fortuit. Il existe de nombreux facteurs fondamentaux ayant contribué à cet essor. Barthélemy (2002, 2004) les a ramenés à cinq : - Le développement du marché de la prestation d’externalisation - Le développement des technologies de l’information et de la communication - L’impératif de création de valeur - Le recours au benchmarking - Le mimétisme Par ailleurs, ces cinq facteurs proposés par Barthélemy (2002, 2004) peuvent être vus sous trois angles : la dimension externe, la dimension financière, et la dimension comportementale. La présentation qui suit sera basée sur la classification proposée par Barthélemy (2002, 2004) et faite à partir de ces trois dimensions que nous proposons. 1.4.1. Dimension externe de l’organisation Les facteurs externes favorisant l’essor de l’externalisation informatique sont au nombre de deux : le développement du marché de la prestation d’externalisation et le développement des technologies de l’information et de la communication. Nous allons les présenter à partir de ces deux facteurs : 1.4.1.1. Développement du marché de la prestation d’externalisation 60 Dans le processus de l’externalisation informatique, l’organisation externalisatrice et le prestataire extérieur sont les deux protagonistes. Si nous analysons le développement de l’externalisation informatique dans une perspective microéconomique, les organisations recourant aux services d’externalisation peuvent être considérées comme les demandeurs, et les prestataires extérieurs les offreurs. Selon cette perspective, en plus des besoins des organisations externalisatrices, la croissance des marchés de la prestation d’externalisation joue également un rôle non négligeable. Par le passé, les compétences des prestataires informatiques n’étaient pas à la hauteur. En conséquence, le manque de prestataires informatiques qualifiés a conduit beaucoup d’entreprises à choisir d’internaliser leurs propres systèmes d’information (Elfring et Baven, 1994; Barthélemy, 2004). Après que les prestataires informatiques aient accompli les progrès nécessaires, de plus en plus d’organisations ont commencé à avoir confiance dans la qualité des services offerts par ceux-ci. Elles hésitent désormais de moins en moins à confier une partie ou la totalité des activités informatiques à des prestataires extérieurs. Par conséquent, pour répondre aux demandes des services informatiques des clients, les prestataires qualifiés veulent s’engager davantage dans le marché de la prestation d’externalisation informatique. En bref, l’émergence de prestataires compétents est un facteur important qui contribue au développement du marché de la prestation d’externalisation informatique. 1.4.1.2. Développement des technologies de l’information et de la communication L’essor de l’externalisation informatique peut en partie être dû au développement des technologies de l’information et de la communication (Clemons, Reddi et Rowe, 1993; Barthélemy, 2004). Pour les organisations externalisatrices, une bonne collaboration avec les prestataires est de première importance. Celle-ci permet aux organisations externalisatrices d’optimiser les services offerts par les prestataires spécialisés. La collaboration et la coordination entre organisations sont fondées sur la communication. De plus, la communication entre organisations est souvent 61 conditionnée par le développement des technologies de l’information et de la communication. Par le passé, les technologies de l’information et de la communication n’étaient pas encore suffisamment développées. La communication entre entreprises était souvent entravée par l’éloignement géographique, ce qui augmentait les coûts de collaboration et de coordination. Dans la perspective des coûts de transaction, lorsque les coûts de communication entre organisations étaient trop élevés, les organisations optaient souvent pour leurs propres systèmes d’information à l’intérieur de celles-ci. Grâce au développement rapide ces dernières années des nouvelles technologies de l’information et de la communication, les organisations peuvent surmonter les contraintes géographiques et temporelles. 1.4.2. Dimension financière de l’organisation Pour la plupart des entreprises, leur intention d’externaliser les systèmes d’information provient probablement de raisons financières. En fait, parmi ces raisons, la principale est la pression des actionnaires (Dubois, 2004). Pour répondre à leur attente de résultats, l’amélioration de la situation financière de l’organisation et la création de valeur deviennent de plus en plus impératives. En principe, l’externalisation permet à l’organisation de créer de la valeur avec des mécanismes tels que la réduction des coûts de l’activité externalisée, l’amélioration de la performance de celle-ci et la réallocation des ressources dégagées dans le cœur du métier de l’organisation (Barthélemy, 2001a). Ces mécanismes sont aussi une partie des avantages attendus de l’externalisation informatique. Nous y viendrons plus loin. Quelle est la raison principale pour laquelle les organisations ont recours à l’externalisation de leurs systèmes d’information ? Barthélemy (2004) s’est référé à l’étude de Strassmann (1995) pour expliquer la motivation réelle de ces organisations. En réalité, la mauvaise situation financière est la raison réelle qui pousse la plupart des organisations à externaliser leurs systèmes d’information. 62 Strassmann (1995) a ramassé les données financières de 13 entreprises qui ont externalisé leurs systèmes d’information de 1985 à 1994. A partir de ces données, nous pouvons trouver quelques phénomènes significatifs. A ce moment-là, quand ces 13 entreprises ont signé le contrat d’externalisation, leurs situations financières n’étaient pas très bonnes. La valeur ajoutée économique (EVA, Economic Value Added) de la plupart des entreprises étaient très négative pendant les trois années précédant celle de signature du contrat d’externalisation. D’après Strassmann (1995), ces entreprises ont eu recours à l’externalisation informatique parce qu’elles n’arrivaient pas améliorer leurs comptes de résultats. En outre, il faut noter que la plupart de ces entreprises ont opté pour l’externalisation à partir de 1994. Entre 1991 et 1994, les effectifs de toutes ces entreprises avaient déjà plus ou moins baissé. Autrement dit, ces entreprises ont réduit leurs effectives avant même la signature du contrat d’externalisation. D’après Strassmann (1995), la situation financière difficile de ces entreprises pouvait se refléter dans la réduction de leurs effectifs. Tableau 2 : EVA dans les années précédant les opérations d’externalisation EVA en N-2 EVA en N-3 Entreprise Année de EVA en N-1 signature du contrat Halliburton 1994 ($354) ($170) ($497) Delta Airlines 1994 ($1147) ($1239) ($1075) CSX 1994 ($693) ($943) ($1159) USAir 1994 ($621) ($954) ($1011) Unisys 1995 ($472) ($818) ($1636) General Dynamics 1994 $398 $66 ($928) Polaroid 1995 $3 $44 ($22) Scott Paper 1994 ($481) ($269) ($520) Xerox 1994 ($1267) ($1806) ($725) McDonnell Douglas 1994 ($110) $106 ($308) Southern Pacific 1993 ($140) ($456) ($241) Eastman Kodak 1991 ($778) ($572) $57 General Motors 1985 ($776) ($442) $1368 EVA négative totale ($6438) ($7453) ($6697) Source : Strassmann (1995) 63 Tableau 3 : Effectif dans les années précédentes les opérations d’externalisation Entreprise Nombre de Nombre de Nombre de Nombre de Changement personnel en personnel en personnel en personnel (1991-1994) 1991 1992 1993 en 1994 73400 66512 49883 48700 60300 80600 12003 29100 100900 109123 23396 133200 756300 Effectif total 1543417 Source : Strassmann (1995) Halliburton Delta Airlines CSX USAir Unisys General Dynamics Polaroid Scott Paper Xerox McDonnell Douglas Southern Pacific Eastman Kodak General Motors 69200 70907 47597 48900 54300 56800 12359 26500 99300 87377 22793 132600 750000 1478633 64700 67724 47063 48500 49000 30500 12048 25900 97000 70016 18982 110400 710800 1352633 57200 65596 46747 43600 46300 25600 11115 15900 87600 65760 18010 96300 692800 1272528 -22.1% -1.4% -6.3% -10.5% -23.2% -68.2% -7.4% -45.4% -13.2% -39.7% -23.0% -27.7% -8.4% -17.6% Au cours de ces dernières années, Strassmann (2002, 2004) a publié d’autres études liées à l’externalisation informatique pour renforcer encore une fois son point de vue selon lequel la mauvaise situation financière est la cause principale de la décision d’externaliser. Alors, l’externalisation peut-elle réellement créer de la valeur dans une organisation ? Afin de répondre à cette interrogation, nous pouvons nous référer à quelques études empiriques. L’étude de Guillemin (2003) a été faite sur un échantillon de 34 annonces de contractualisation. Il ressort de cette étude que une annonce d’externalisation a un effet significativement positif et de relativement forte ampleur sur le cours de l’action en bourse, et ce, sur une durée fortement focalisée sur les deux jours suivant la date de l’annonce. De plus, Barthélemy (2004) s’est référé à l’étude de Stern Stewart Research (Glassman, 2000). Cette étude a choisi 27 entreprises qui ont externalisé leurs systèmes d’information pour examiner le rapport entre la décision de l’externalisation informatique et la valeur actionnariale de l’entreprise. Les résultats montrent que la valeur actionnariale de ces entreprises a été plus performante de 5,7 % que la 64 tendance générale du marché. De plus, parmi ces entreprises étudiées, la valeur actionnariale de 17 d’entre elles a augmenté (62 % des cas) après l’annonce de la décision de l’externalisation. En conséquence, pour certaines organisations, le fait de recourir à l’externalisation informatique est réellement un moyen de créer de la valeur. 1.4.3. Dimension comportementale de l’organisation En plus des dimensions externe et financière, l’essor de l’externalisation informatique peut être également expliqué sous l’angle du comportement de l’organisation qui comporte deux volets : le recours au benchmarking et le mimétisme. Nous allons les présenter ci-après : 1.4.3.1. Recours au benchmarking Au cours de ces dernières années, de plus en plus d’organisations ont eu recours à des conceptions modernes de gestion afin d’améliorer leur fonctionnement interne. Dans le domaine de la gestion, le benchmarking est un concept souvent mentionné et l’autre moteur susceptible de contribuer au développement de l’externalisation informatique. Le benchmarking est une méthode qui a été développée au début des années 80 par la société Xerox pour faire face à l’invasion sur ses marchés des entreprises japonaises qui copiaient ses méthodes de production (Ettorre, 1993). Il est considéré comme un processus continu et systématique d’évaluation des produits, des services et des travaux par rapport à ceux des organisations ayant la meilleure pratique (Voss, Chiesa et Coughlan, 1994). A partir de cette définition, nous pouvons tirer quelques idées directrices (Institut d’Innovation Informatique pour l’Entreprise, 2003) : 65 - un processus continu : Le benchmarking implique une remise en question continue de la démarche d’amélioration des produits ou des services de l’organisation. - un processus systématique : Le benchmarking nécessite une approche structurée et organisée comprenant des étapes et des moyens. - évaluation : Le benchmarking vise à comparer et mesurer les éléments du processus que l’on étudie dans son organisation par rapport à ceux des concurrents. - produits, services et méthodes : Le benchmarking est une méthode applicable à toutes les facettes d’une organisation : aux produits et aux services, aux processus, aux méthodes de fabrication, à la commercialisation des produits, etc. - concurrents sérieux et entreprises reconnues comme « leaders » : Pour une organisation, le benchmarking ne se fait pas exclusivement auprès de ses concurrents, il peut se faire aussi avec des organisations appartenant à un autre secteur d’activité mais dont l’avancée est bien reconnue. En général, la notion de benchmarking peut être distinguée en quelques types comme mentionné ci-après (Elmuti et Kathawala, 1997) : - le benchmarking interne : Il vise à comparer les différentes opérations à l’intérieur d’une même organisation. En général, c’est un type de benchmarking le plus facile à exécuter car les informations nécessaires sont facilement accessibles. - le benchmarking concurrentiel : Il vise à comparer les produits et les services de l’organisation avec ceux de ses concurrents. En principe, le benchmarking de ce type est plus difficile à exécuter car il est difficile d’obtenir des informations suffisantes sur les méthodes de ses concurrents. - le benchmarking fonctionnel : Il vise à comparer, à l’intérieur d’un même secteur d’activité, des fonctions similaires dans des entreprises non concurrentes. Du fait qu’il n’y ait pas de concurrence directe, il devient alors facile d’obtenir et d’échanger des informations. 66 - le benchmarking générique : Il s’agit de comparer les pratiques, les méthodes de travail de l’organisation, avec celles d’une organisation d’un secteur totalement différent. La présentation évoquée ci-dessus révèle une caractéristique multidimensionnelle de benchmarking. Il est évident que le benchmarking, par essence, est une série de comparaisons, soit entre différentes fonctions à l’intérieur d’une même organisation, soit entre différentes organisations d’un même secteur ou de secteurs totalement différents. Pour l’organisation, il faut d’abord trouver un étalon propre à entreprendre le benchmarking. Par le biais de la comparaison avec cet étalon choisi, l’organisation peut déterminer s’il est nécessaire ou pas de recourir à l’externalisation informatique. En principe, cette évaluation peut être faite sous deux angles principaux : le coût et la performance (Rouse, 2005) : Dans un premier temps, si l’organisation dispose d’un budget limité, elle peut savoir, par le biais du benchmarking, si ses coûts consacrés à la conception de l’informatique sont trop élevés par rapport à d’autres organisations. Elle peut également savoir s’il existe, dans le marché des services informatiques, des fournisseurs susceptibles d’offrir des services à des coûts raisonnables. Dans un deuxième temps, le benchmarking permet à l’organisation d’évaluer et de savoir si la performance de ses activités informatiques effectivement exécutées est moins bonnes que celle des autres organisations, notamment par rapport à celle de fournisseurs extérieurs compétents. Si les résultats du benchmarking démontrent que, sur les activités informatiques, les fournisseurs extérieurs sont plus performants et peuvent offrir des services à des coûts raisonnables, l’organisation doit réfléchir à la nécessité d’externaliser ses activités informatiques. 1.4.3.2. Mimétisme 67 De l’exposé ci-dessus, il ressort combien le benchmarking peut influencer la décision de l’organisation de recourir à l’externalisation informatique. En plus des fournisseurs compétents du marché, l’étalon pris pour le benchmarking peut être soit un concurrent d’un même secteur, soit une autre organisation d’un secteur différent. En principe, le benchmarking incitent les organisations à réfléchir à la nécessité de se référer à des expériences réussies ailleurs et à la possibilité d’entreprendre une stratégie similaire. Autrement dit, le benchmarking entraîne un certain mimétisme. En fait, le benchmarking et le mimétisme sont deux notions étroitement liées. D’une part, le benchmarking entraîne un mimétisme et d’autre part, le benchmarking est, par essence, une partie du mimétisme. Dans le développement de l’externalisation informatique, l’influence du mimétisme est non négligeable. Bourgeois et Martin (2005) ont distingué deux types de mimétismes : le mimétisme institutionnalisé et le mimétisme local. • Mimétisme institutionnalisé Pour l’organisation, la décision d’externaliser ses systèmes d’information peut résulter, d’une part d’un benchmarking interne ou externe auquel elle a recouru et d’autre part, de son appartenance à un champ organisationnel dans lequel les pratiques d’externalisation sont courantes et se diffusent rapidement. Ce type de mimétisme s’appelle le mimétisme institutionnalisé. • Mimétisme local Le mimétisme local est un mimétisme de proximité. Dans une organisation, certaines décisions sont susceptibles d’être influencées par une expérience antérieure du décideur concerné. Par exemple, quand un nouveau directeur d’usine venant d’une organisation du même secteur d’activité, et dont certaines fonctions étaient externalisées, arrive, il aura probablement tendance à accélérer les processus d’externalisation de l’entreprise. 68 De plus, l’externalisation peut être développée par mimétisme interne. En général, si l’externalisation actuellement exécutée est jugée bénéfique et réussie, l’organisation externalisatrice étendra probablement sa zone d’externalisation à d’autres activités pas encore externalisées. En outre, beaucoup de décisions d’externalisation peuvent également être faites à la suite d’échanges informels dans tous les cas où l’on peut échanger des idées avec d’autres. Barthélemy (2004) s’est référé à l’étude empirique de Loh et Venkatraman (1992a) pour confirmer l’existence d’un effet de mimétisme dans les comportements des organisations vis-à-vis de l’externalisation informatique. Comme nous l’avons déjà indiqué, l’expérience d’externalisation de Kodak a joué un rôle très important. Loh et Venkatraman (1992a) ont ramassé 60 contrats d’externalisation informatique, signés entre avril 1988 et août 1990. D’après les données statistiques, les opérations d’externalisation ont augmenté à partir de septembre 1989, alors Kodak a externalisé ses systèmes d’information à IBM en juillet de la même année ! De plus, les résultats empiriques de leur étude ont indiqué que l’adoption de l’externalisation informatique était plus motivée par une influence intérieure (ou un mimétisme) que par une influence extérieure. En outre, l’influence intérieure était significative pendant la période post-Kodak, alors qu’elle n’était pas du tout pendant la période pré-Kodak. Pourquoi l’expérience d’externalisation de Kodak a-t-elle incité d’autres organisations à externaliser leurs systèmes d’information ? Ce phénomène peut s’expliquer de la façon suivante (Barthélemy, 2004). Premièrement, en raison du prestige du nom. En effet, Kodak est une grande entreprise très réputée. Il est généralement admis que la décision d’externaliser de Kodak a été prise après évaluation complète des bénéfices et des risques de celle-ci. Puisqu’une grande entreprise comme Kodak a opté pour une externalisation de ses systèmes d’information, l’externalisation ne serait-elle pas une stratégie à adopter ? Deuxièmement, en raison de l’importance de l’externalisation car le montant et les effectifs impliqués étaient considérables. En effet, le montant du contrat d’externalisation signé par Kodak était de l’ordre de 500 millions de dollars. En plus 69 de ce montant très élevé, au cours de l’externalisation, environ 300 employés de Kodak ont été transférés à IBM (Loh et Venkatraman, 1992a). Pour bien des entreprises, l’importance de l’externalisation de Kodak les a convaincus de recourir à l’externalisation. Troisièmement, en raison de l’importance des bénéfices supplémentaires envisagés. En effet, à l’époque, Kodak a déclaré espérer réaliser 50 % d’économies de coûts par le biais de l’externalisation (Loh et Venkatraman, 1992a). Pour la plupart des entreprises, faire des économies est un avantage généralement attendu (Antonucci et Tucker III, 1998). Autrement dit, elles semblent avoir considéré que le but poursuivi par Kodak était identique au leur. C’est la raison pour laquelle elles étaient tentées de s’engager dans la même voie. Les arguments évoqués ci-dessus sont essentiellement basés sur la classification proposée par Barthélemy (2002, 2004). En fait, cette présentation ne peut pas couvrir tous les facteurs permettant d’expliquer ce phénomène qu’est le développement rapide de l’externalisation informatique. De plus, dans les études existantes relatives à l’externalisation informatique, nous pouvons constater que l’essor de l’externalisation informatique peut en fait être en partie attribué aux avantages attendus par les organisations ayant l’intention d’y recourir (McFarlan et Nolan, 1995; Barthélemy, 2002). Autrement dit, la frontière entre les facteurs favorisant l’essor de l’externalisation informatique et les avantages attribués à celle-ci est très floue. En conséquence, lorsque nous recherchons les causes de l’essor de l’externalisation informatique au cours de ces dernières années, nous devons en même temps nous référer aux avantages attendus de celle-ci. 70 1.5. Avantages attendus de l’externalisation informatique En général, quand une organisation décide d’externaliser une ou plusieurs fonctions informatiques, elle en espère plus ou moins des avantages concrets. Par exemple, d’après une enquête réalisée aux Etats-Unis, les avantages attendus par les entreprises sont à la fois à court terme et à long terme. Ils sont présentés ci-dessous (Antonucci et Tucker III, 1998) : • Avantages tactiques à court terme - Réduction et contrôle des coûts - Accès à des capitaux - Accélération de l’apport de liquidités - Accès à des ressources non disponibles en interne - Amélioration de la gestion des fonctions difficiles • Avantages stratégiques à long terme - Amélioration de la focalisation - Accès à des capacités de première classe - Accélération des opérations de re-engineering - Partage des risques - Possibilité de libérer des ressources pour d’autres utilisations Que ce soit aux Etats-Unis ou dans d’autres pays, il existe de nombreuses enquêtes similaires à celle d’Antonucci et Tucker III. Cependant, bien que les avantages attribués à l’externalisation soient nombreux, ils n’ont pas la même importance pour toutes les organisations. Par exemple, les facteurs tels que le secteur d’activité, la maturité de l’organisation procédant à l’externalisation informatique sont susceptibles d’influencer les avantages de l’externalisation attendus. 71 Pour les organisations qui veulent recourir à l’externalisation informatique, les avantages attendus peuvent être ramenés à quatre dimensions principales : la dimension économique et financière, la dimension stratégique, la dimension technique et la dimension organisationnelle. Nous les exposons ci-dessous : 1.5.1. Dimension économique et financière D’après de nombreuse études, des bénéfices économiques peuvent être réalisés par le biais de l’externalisation informatique. Globalement, les avantages économiques attendus par les organisations peuvent être analysés sous l’angle du coût et sous celui des capitaux. 1.5.1.1. Baisse des coûts de l’activité externalisée La baisse des coûts des systèmes d’information est généralement considérée comme un bénéfice direct et immédiat (Gupta et Gupta, 1992; Meyer, 1994; Clark, Zmud et McCray, 1995). En général, le prestataire spécialisé peut fournir en même temps à plusieurs organisations externalisatrices un service identique ou des services similaires à un coût plus faible. Autrement dit, le prestataire extérieur peut réaliser plus facilement des économies d’échelle que les organisations généralistes. Grâce à l’externalisation informatique, les organisations généralistes peuvent profiter de ces avantages. 1.5.1.2. Flexibilisation des coûts L’externalisation permet également de flexibiliser les coûts d’une organisation. En effet, elle permet de transformer des coûts fixes en coûts variables (Meyer, 1994). 72 Si l’organisation choisit de réaliser elle-même ses propres systèmes d’information, elle est obligée de consacrer des sommes importantes en biens d’équipements ainsi qu’en frais de personnel. Par contre, si l’organisation choisit d’avoir recours à l’externalisation, elle ne paie que le tarif pratiqué par les prestataires. Autrement dit, elle ne paie que les services informatiques externalisés dont elle bénéficie réellement. En bref, l’organisation externalisatrice peut ajuster facilement le volume d’activités informatiques externalisées selon ses besoins réels. Par le biais de l’externalisation, les coûts des opérations de l’organisation deviennent plus flexibles. Pour les organisations situées dans un environnement industriel changeant, cet avantage paraît plus important. 1.5.1.3. Comparaison et évaluation des coûts Pour les organisations concevant toujours les systèmes d’information dont elles ont besoin, il n’est pas facile de bien évaluer si leurs coûts sont effectivement conformes aux prix du marché. De plus, il n’est pas facile de cerner si ces coûts correspondent effectivement à l’état de fonctionnement de l’activité informatique (Gourbeville, 2003). Par le biais de l’externalisation, l’organisation peut bien évaluer les coûts des activités externalisées. Elle peut connaître avec précision les coûts de conception liés à cellesci. Cela lui permet de bien contrôler son état financier en interne. 1.5.1.4. Libération de capitaux Par le biais de l’externalisation, l’organisation externalisatrice peut libérer des liquidités parce que cette opération permet un transfert d’actifs vers le prestataire extérieur. (Levins, 1996). Lorsqu’une organisation envisage de faire des investissements dans un domaine particulier, elle a parfois besoin de liquidités pour le faire. Le flux financier que l’externalisation lui apporte peut être un moyen de financer ce projet. 73 1.5.2. Dimension stratégique Les avantages stratégiques de l’externalisation informatique comprennent deux aspects principaux : le recentrage sur le cœur du métier et l’augmentation de la flexibilité. Nous les présentons ci-après : 1.5.2.1. Recentrage sur le cœur du métier de l’organisation Le recentrage sur le cœur du métier est un avantage souvent attendu par la plupart des organisations (Graham, 1997). En principe, l’organisation cherche à maximiser son utilité sous contrainte de ressources disponibles limitées. En conséquence, il est nécessaire pour l’organisation de se concentrer sur le cœur de son métier. Qu’est le « cœur du métier » d’une organisation ? En général, il comprend quelques significations : (Alexander et Young, 1996) - Activités traditionnellement exécutées à l’intérieur de l’organisation depuis longtemps - Activités cruciales pour la performance de l’organisation - Activités créant des avantages compétitifs actuels et potentiels - Activités qui ont des perspectives de croissance dans le futur, l’innovation, ou le rajeunissement de l’organisation. Les activités constituant le cœur de métier diffèrent selon la caractéristique de l’organisation. Pour une organisation, si les systèmes d’information ne sont que les activités secondaires, l’externalisation de ceux-ci permet d’économiser les ressources limitées et de les affecter aux activités principales. 74 1.5.2.2. Augmentation de la flexibilité organisationnelle L’augmentation de la flexibilité organisationnelle est un autre avantage stratégique important (Antonucci et Tucker III, 1998). Comme nous l’avons précédemment mentionné, dans un environnement changeant, les demandes et les attentes des clients sont de plus en plus complexes et imprévisibles. Grâce à l’externalisation informatique, l’organisation peut recourir à l’aide du prestataire et obtenir des services dont elle a besoin en temps voulu, sans être limitée par son propre personnel et ses propres équipements. 1.5.3. Dimension technique Pour les organisations recourant à l’externalisation informatique, l’acquisition des techniques liées à leurs systèmes d’information est une motivation importante. Sous un plan technique, les avantages de l’externalisation peuvent être vus sous l’angle du spécialiste et sous celui de la technologie ce que nous allons voir ci-après : 1.5.3.1. Recours à des spécialistes plus qualifiés Dans un premier temps, en principe, les prestataires sont plus compétents dans l’activité externalisée que leurs clients. Autrement dit, par rapport aux organisations externalisatrices, les prestataires ont déjà développé une expertise professionnelle grâce à des expériences antérieures. En conséquence, leurs expériences acquises leur permettent de résoudre facilement et rapidement des problèmes similaires. Dans un deuxième temps, bien que les systèmes d’information jouent un rôle important pour beaucoup d’organisations, les activités informatiques ne sont pas toujours le métier le plus important pour toutes les organisations. En effet, pour la plupart des organisations non spécialisées en informatique, ayant des ressources limitées, la taille de leur service informatique est souvent réduite. En conséquence, 75 elles ne peuvent pas offrir aux spécialistes informatiques un avenir professionnel aussi attirant que celui offert par les grandes entreprises informatiques. Autrement dit, il n’est pas facile d’attirer et de retenir le personnel informatique le plus qualifié (Levina et Ross, 2003). En bref, l’externalisation informatique permet aux organisations de combler le manque de spécialistes de haut niveau. 1.5.3.2. Recours aux technologies les plus avancées Sous contrainte de ressources limitées, la plupart des organisations n’ont pas toujours de budget disponible suffisant pour accéder aux toutes dernières technologies. Pour les activités banalisées, la nécessité de recourir à celles-ci n’est pas toujours évidente. Cependant, pour les activités plus délicates, le recours à des technologies les plus récentes paraît nécessaire. Quant aux systèmes d’information au sein de l’organisation, certaines activités sont très pointues. En conséquence, l’acquisition des dernières technologies peut être considérée comme un avantage attendu (Meyer, 1994). 1.5.4. Dimension organisationnelle Sur un plan organisationnel, le principal avantage de l’externalisation informatique est la restructuration organisationnelle. Pour certaines organisations gênées par un fonctionnement bureaucratique lourd, il n’est pas facile de rendre certaines fonctions internes efficaces (Barthélemy, 2004). Il existe de nombreux explications à ce problème. Un manque de compétence du personnel est une des raisons; de trop nombreuses divisions inutiles existant dans l’organisation en est une autre. Pour résoudre ce problème, l’organisation est obligée d’analyser le processus de fonctionnement des activités existantes. Ces dernières années, la restructuration organisationnelle est un sujet qui a fait l’objet de vives discussions dans le monde académique et professionnel. Afin de progresser, 76 l’organisation doit parfois s’attaquer à sa structure fondamentale en repensant tous ses processus (Hammer et Champy, 2000). L’organisation externalisatrice peut profiter de l’externalisation pour procéder à une restructuration complète. Autrement dit, en cas de besoin, l’organisation peut procéder à une réduction des effectifs existants, à un ajustement des tâches du personnel, ou à une intégration entre secteurs pour améliorer l’efficacité de son fonctionnement. Nous avons tenté de ramener de nombreux avantages de l’externalisation informatique aux quatre dimensions mentionnées ci-dessus. En fait, elles sont étroitement liées l’une à l’autre, leur objectif commun étant d’améliorer la performance du fonctionnement de l’organisation. Pour atteindre ce but, le recours à l’externalisation informatique paraît donc nécessaire. 77 1.6. Inconvénients de l’externalisation informatique L’externalisation informatique comporte beaucoup d’avantages concrets pour les organisations, mais elle a également des inconvénients possibles. Comme les avantages attendus de l’externalisation, de nombreux chercheurs ont essayé de synthétiser les inconvénients attribués à l’externalisation informatique (Gupta et Gupta, 1992; Earl, 1996; Antonucci et Tucker III, 1998). Dans les recherches existantes liées aux risques de l’externalisation informatique, l’étude d’Earl (1996) est la plus complète. Il a mis en évidence onze risques principaux résumés ci-après : - Possibilité de mauvaise gestion de l’activité externalisée - Manque d’expérience du personnel concerné - Incertitude liée dans le futur du marché - Perte des compétences technologiques du prestataire - Incertitude endémique - Coûts cachés - Manque d’apprentissage organisationnel - Manque de capacité d’innovation - Cercle vicieux entre le prestataire, le gestionnaire et le personnel de systèmes d’information restant - Indivisibilités technologiques - Focalisation floue : difficultés d’obtention des prestations plus spécifiques ou novatrices Comme les avantages de l’externalisation informatique, les inconvénients de celle-ci sont également susceptibles de différer selon les caractéristiques des entreprises. Nous tenterons de ramener les inconvénients possibles à quelques dimensions principales : 1.6.1. Dimension économique et financière 78 D’après les arguments évoqués précédemment, il est clair que l’externalisation peut apporter beaucoup d’avantages sur le plan économique et financier, mais elle peut aussi avoir certains inconvénients qui sont souvent négligés. Bien que les organisations souhaitent réduire les coûts de leurs systèmes d’information par le biais de l’externalisation, il existe, dans le processus de l’externalisation, des coûts souvent sous-estimés. Ce type de coûts s’appelle les « coûts cachés ». Globalement, les coûts cachés comprennent plusieurs types principaux (Barthélemy, 2001b) : - les coûts de recherche du prestataire et de rédaction du contrat : Afin d’éviter d’être facilement séduit par le prestataire qui fait miroiter des qualités qu’il ne possède pas, l’organisation externalisatrice est obligé de consacrer beaucoup de temps, d’efforts et d’énergie à la recherche d’un prestataire de confiance. - les coûts de transfert au prestataire : Ce type de coûts représente le temps auquel l’organisation externalisatrice a consacré à transférer les systèmes d’information de l’intérieur de celle-ci au prestataire extérieur. Une fois le contrat d’externalisation validé, si le prestataire ne peut assurer en temps voulu le fonctionnement des systèmes d’information, des coûts de transfert commencent à courir. - les coûts de gestion de la relation avec le prestataire : Après avoir externalisé tout ou une partie des systèmes d’information, l’organisation externalisatrice doit encore mettre en place un dispositif de surveillance et de contrôle. Par conséquent, afin de connaître et d’assurer l’état d’avancement et la qualité des activités informatiques externalisées, il est nécessaire de consacrer du temps, des efforts et de l’énergie aux relations avec le prestataire. - les coûts de transfert après l’externalisation : Après avoir externalisé les systèmes d’information, lorsque les autorités décident de résilier le contrat avec le prestataire actuel, elles sont forcées de chercher un nouveau prestataire, ou de concevoir par elles-mêmes leurs propres systèmes d’information. Autrement dit, elles sont obligées de consacrer encore une fois du temps, des efforts et de l’énergie pour récupérer les systèmes d’information déjà externalisés. 79 1.6.2. Dimension technique Sur un plan technique, la perte de certaines de ses compétences, la faible performance du personnel concerné, et la dépendance excessive envers le prestataire sont les soucis majeurs pour l’organisation externalisatrice. 1.6.2.1. Perte de certaines compétences de l’organisation Pourquoi l’externalisation entraîne-elle une perte de compétences de l’organisation ? A cette interrogation, on peut répondre de la façon suivante : Au cours de l’externalisation informatique, il s’agit de transfert d’équipements et de personnel vers le prestataire extérieur. Cependant, en général, le prestataire désire faire venir le personnel le plus qualifié de l’organisation externalisatrice, en lui laissant le personnel le moins qualifié (Gourbeville, 2003). En conséquence, l’opération d’externalisation provoque souvent une perte de compétences qualitatives. 1.6.2.2. Faible performance du prestataire En principe, lorsqu’une organisation recourt à un prestataire extérieur, elle souhaite que celui-ci soit plus compétent et performant qu’elle-même dans l’activité qu’elle veut externaliser. Cependant, pour l’organisation externalisatrice, quand le contrat d’externalisation est signé, il est difficile de prévoir la qualité de la prestation future. Par conséquent, il est possible que le prestataire ne puisse pas atteindre le niveau d’exigences requises dans le contrat (Barthélemy, 2004). Beaucoup de causes peuvent expliquer la mauvaise performance du prestataire. Sa négligence peut être une des raisons; son manque d’expérience et de compétences peut en être une autre (Earl, 1996). 80 Un argument souvent évoqué est que l’externalisation permet aux organisations externalisatrices de bénéficier de l’expertise du fournisseur extérieur. Cependant, lorsque la technique informatique externalisée est très nouvelle, ou si elle devient rapidement obsolète, il n’est pas toujours facile de garantir que le prestataire dispose d’une véritable expertise. Cependant, il faut noter que la faible performance n’est pas toujours le fait du prestataire. Le comportement de l’organisation externalisatrice et son type peuvent également susceptibles d’avoir un effet direct et décisif sur la performance du prestataire (Quélin et Barthélemy, 2001). Par exemple, au cours de l’externalisation informatique, il s’agit souvent de transfert de personnel vers le prestataire extérieur. Mais, en général, l’organisation externalisatrice préfère transférer le personnel le moins qualifié, pour ne conserver en son sein que le personnel le plus qualifié (Earl, 1996). En conséquence, la faible performance du prestataire est parfois le fait de l’organisation externalisatrice. En outre, dans le contrat d’externalisation, si des mécanismes d’incitation et de pénalités sont trop compliqués, ils butent sur d’importantes difficultés de mise en œuvre. L’attention du prestataire se focalise principalement sur les éléments ou les dimensions sélectionnés plutôt que sur la performance globale (Quélin et Barthélemy, 2001). 1.6.2.3. Dépendance excessive envers le prestataire Le degré de dépendance envers le prestataire extérieur diffère selon la caractéristique de l’activité externalisée. Certaines activités sont très simples et n’entraînent de dépendance excessive envers le prestataire. Il n’en va pas de même pour certaines activités de haute technicité. En général, les systèmes d’information appartiennent à ce type de fonctions. Pour les organisations externalisatrices, il est difficile de quantifier et de définir les services informatiques dont elles ont besoin. De plus, il n’est pas facile de bien comprendre les derniers développements de ceux-ci (Gonzalez, Gasco et Llopis, 2004). Dans ce cas, par manque de savoir-faire dans l’évaluation du bien-fondé des exigences du prestataire, l’organisation externalisatrice est facilement sous la dépendance de celui-ci. 81 1.6.3. Dimension de la gestion Sur un plan de gestionnaire, les risques relatifs à l’externalisation informatique peuvent être vus sous l’angle de la confidentialité des informations et sous celui de l’opposition des salariés concernés. 1.6.3.1. Confidentialité des informations Pour les activités informatiques, les problèmes relatifs à la confidentialité et à la sécurité des informations paraissent particulièrement sensibles lorsqu’ils touchent à des secrets liés aux activités professionnelles de l’organisation. Les services informatiques sous-tendent les autres fonctions importantes d’une même organisation telles que le marketing, le contrôle de gestion, etc. (Quélin et Barthélemy, 2001). En conséquence, une fois que l’organisation recourt à l’externalisation informatique, un risque éventuel de divulgation d’informations internes importantes doit être pris en considération. 1.6.3.2. Opposition des salariés concernés Dans les arguments précédemment évoqués, nous avons mentionné que l’externalisation permettait à l’organisation externalisatrice de procéder à une restructuration organisationnelle. Pendant cette opération, l’organisation peut non seulement profiter de l’expertise du prestataire extérieur, mais aussi faire une évaluation du personnel existant. En fait, les arguments mentionnés sont ceux du prestataire ou du décideur concerné. Autrement dit, ils ne sont pas représentatifs du point de vue du personnel en place. Cependant, pour les salariés au sein de l’organisation externalisatrice, une opération 82 d’externalisation provoque presque toujours une réaction négative de la part des salariés de l’organisation externalisatrice (Gupta et Gupta, 1992; Khosrowpour et Subramanian, 1996). Les réactions négatives des salariés peuvent se présenter sous deux formes : l’opposition ouverte et l’opposition larvée (Barthélemy, 2004) : - l’opposition ouverte : Ce type d’opposition prend le plus souvent la forme d’une grève, menée par les syndicats ou le comité d’entreprise. Lorsque les syndicats sont opposés au projet d’externalisation, ils ont souvent recours à cette forme d’opposition pour exprimer leur mécontentement. - l’opposition larvée : L’opposition de ce type n’est pas toujours facile à percevoir. Quand les salariés sont opposés au projet d’externalisation, ils expriment leur mécontentement de manière tacite, qui se manifeste par un manque de motivation au travail, avec pour conséquence une mauvaise performance. Les avantages et les risques liés à l’externalisation informatique sont nombreux. Il faut noter que les arguments évoqués ci-dessus ne visent pas un secteur spécifique. Autrement dit, nous ne pouvons pas garantir que tous les avantages et les risques mentionnés se retrouvent dans toutes les organisations recourant à l’externalisation informatique. Cependant, ils peuvent quand même servir d’indications aux organisations désirant externaliser leurs systèmes d’information. D’une part, grâce à l’externalisation informatique, l’organisation peut bien bénéficier de l’expertise du prestataire. Par conséquent, l’externalisation informatique contribue plus ou moins à l’amélioration du fonctionnement de l’organisation. Mais, l’externalisation informatique n’apporte pas nécessairement que des avantages à l’organisation. Une fois que l’organisation décide d’externaliser ses systèmes d’information, elle doit bien indiquer dans le contrat les conditions de ses exigences et veiller à ce que la communication avec son prestataire soit la meilleure possible. De plus, la réaction du personnel concerné doit aussi être prise en compte. Sinon, non seulement l’externalisation informatique ne pourra pas renforcer la compétitivité de l’organisation, mais encore elle deviendra un fardeau lourd à porter pour celle-ci. 83 1.7. Types d’externalisation informatique Les types d’externalisation informatique peuvent être vus sous différents angles. Dans les études existantes, de nombreux chercheurs ont tenté de distinguer les types de l’externalisation informatique. La première distinction peut être faite selon le poids spécifique du budget qu’une organisation consacrés à l’externalisation informatique. En général, on peut distinguer deux catégories d’externalisation informatique : l’externalisation totale et l’externalisation partielle (Lacity et Willcocks, 1998). - l’externalisation totale : L’organisation transfère plus de 80 % du budget des systèmes d’information pour les actifs, le bail, le personnel et la responsabilité de gestion à des fournisseurs extérieurs. - l’externalisation sélective (ou partielle) : L’organisation décide d’externaliser certaines fonctions des systèmes d’information à des fournisseurs extérieurs. En même temps, elle réserve entre 20 % et 80 % du budget des systèmes d’information à l’intérieur. Le nombre de fournisseurs est indéfini; il peut y en avoir un ou plusieurs. Après avoir évalué le marché des services informatiques, si l’organisation décide de se réserver le contrôle des systèmes d’information et de conserver plus de 80 % du budget de ceux-ci à l’intérieur, la stratégie à laquelle elle recourt s’appelle l’internalisation totale. Les types d’externalisation informatique sont aussi souvent classifiés en fonction du type d’activité informatique externalisée par l’organisation externalisatrice. Par exemple, Lacity et Hirschheim (1993) ont distingué trois types d’externalisation informatique : le « body shop », le management de projet et l’externalisation totale. 84 - le « body shop » : Il a pour but de satisfaire la demande temporelle de l’organisation. Par exemple, l’organisation externalisatrice embauche du personnel informatique sous contrat. Ce type de personnel est directement géré et surveillé par l’organisation externalisatrice. - le management de projet (project management) : Il s’applique à un projet spécifique à propos des systèmes d’information. Par exemple, le prestataire extérieur fournit les équipements informatiques dont l’organisation a besoin. De plus, il doit prendre la responsabilité des résultats du projet. - l’externalisation totale : Elle implique que l’organisation externalisatrice transfère ses systèmes d’information totaux à un ou plusieurs fournisseurs extérieurs. Autrement dit, le fournisseur informatique doit porter toute la responsabilité du matériel et des logiciels de l’organisation externalisatrice. En plus des types de distinction mentionnés ci-dessus, l’externalisation informatique est aussi souvent divisée en cinq catégories, comme mentionné ci-après (Champenois, 1999): - l’externalisation totale : Il s’agit des services comprenant la prise en charge complète des fonctions de développement et de maintenance de tout ou partie des applications, ainsi que l’exploitation des centres de traitement informatique. - l’externalisation d’exploitation : L’externalisation de ce type consiste en la prise en charge de tout ou partie de la fonction exploitation informatique du client, au moyen de ressources informatiques généralement fournies par le prestataire, sur un de ses sites de production. - l’externalisation d’application : Ce type d’externalisation consiste en la prise en charge par le prestataire de l’exploitation, de la maintenance, des évolutions et du développement d’une ou de plusieurs applications du client. - l’externalisation de fonction : L’externalisation informatique de ce type consiste en la prise en charge d’une fonction particulière de l’informatique du client comme par exemple les activités périphériques ou micro-informatiques. 85 - l’externalisation de solutions : Ce type d’externalisation informatique recouvre des solutions d’externalisation non globales, dont les contours sont adaptés aux besoins spécifiques du client. En fait, il existe d’autres moyens de distinction pouvant servir à catégoriser l’externalisation informatique. Par exemple, d’après Fimbel (2003), l’externalisation informatique peut aussi être distinguée en sept types, comme suivant : l’externalisation totale, le développement d’applications, la tierce maintenance applicative, l’exploitation-production, le « help-desk », les réseaux et le « mouroir » ou l’externalisation « transitionnelle »1. A partir de la présentation ci-dessus, il nous semble qu’elle peut être ramenée à quelques points principaux : D’une part, la plupart des chercheurs distinguent l’externalisation informatique plus ou moins en fonction de l’étendue de celle-ci. Par exemple, parmi les types de distinction à propos de l’externalisation informatique, l’externalisation totale est un des types souvent mentionnés. D’autre part, les moyens de distinction auxquels les chercheurs recourent pour catégoriser l’externalisation informatique ne sont pas tout à fait identiques. Par exemple, dans certains cas, la distinction se fait en fonction des types de services informatiques fournis par le prestataire extérieur, dans d’autres cas, en fonction du besoin spécifique de l’organisation externalisatrice pour répondre à sa demande. En bref, il n’y a pas de moyen de distinction absolu. 1 L’organisation externalisatrice confie ses systèmes d’information en tout ou en partie, pendant une période transitoire, en attendant soit le démarrage d’un nouveau système, soit d’être prêt à accueillir le système provisoirement délégué. Ce type d’externalisation s’appelle « externalisation mouroir » ou « externalisation transitionnelle » (Champenois, 1999). 86 1.8. Processus d’externalisation informatique Les arguments mentionnés précédemment permettent de constater que non seulement des bienfaits mais aussi des problèmes peuvent survenir à la suite de l’externalisation informatique. Cependant, bien que ces arguments nous permettent de comprendre les résultats et les conséquences que l’externalisation informatique peut entraîner, ils ne nous permettent pas de comprendre complètement le processus dynamique de la décision d’externaliser. En conséquence, pour bien appréhender la décision d’externalisation informatique de l’organisation, il est nécessaire de bien évoquer le processus dynamique de celle-ci. Après consultation des recherches existantes, nous constatons qu’il existe de nombreux types de sujets de recherche relatifs à l’externalisation informatique. Quel que soit le sujet, il est nécessaire d’avoir d’abord connaissance du processus d’externalisation informatique. 1.8.1. Processus d’externalisation informatique de Chaudhury, Nam et Rao (1995) Chaudhury, Nam et Rao (1995) ont proposé un processus d’externalisation informatique. Pendant ce processus d’externalisation informatique, l’organisation doit passer par six étapes d’évaluation que nous présentons ci-dessous (Chaudhury, Nam et Rao, 1995) : • Première étape : faire un choix entre l’internalisation et l’externalisation L’organisation doit d’abord décider si elle externalisera ses systèmes d’information. Pour prendre cette décision, elle doit examiner le fonctionnement effectif de ceux-ci et évaluer ses compétences en informatique. 87 • Deuxième étape : décider de l’étendue de l’externalisation Si l’organisation décide d’externaliser ses systèmes d’information, elle doit en outre décider de l’étendue des systèmes d’information susceptibles d’être externalisés. Etant donné que les besoins de systèmes d’information varient d’une organisation à l'autre, l’organisation doit évaluer si elle externalisera tout ou partie de ceux-ci. • Troisième étape : préparer une liste des prestataires potentiels L’organisation doit préparer une liste des prestataires potentiels. Après avoir déterminé le degré d’externalisation, l’organisation doit faire le choix du meilleur prestataire. Dans cette étape, l’organisation doit commencer à recueillir des données liées aux prestataires susceptibles de fournir les services informatiques dont elle a besoin. • Quatrième étape : évaluer les prestataires potentiels L’organisation doit évaluer les prestataires potentiels sous des angles différents. Après avoir recueilli des données liées aux prestataires informatiques, l’organisation doit en outre évaluer leurs compétences. Par exemple, l’organisation peut juger les prestataires candidats par le biais de la qualité des services informatiques antérieurement offerts par eux. Autrement dit, si un prestataire a de nombreuses expériences satisfaisantes et une bonne réputation, il est susceptible d’être fiable. Si l’organisation, après avoir évalué les prestataires potentiels, estime qu’il n’y en a aucun de satisfaisant, elle doit revenir à l’étape d’évaluation antérieure pour trouver d’autres candidats compétents. • Cinquième étape : lancer des appels d’offres et analyser les réponses 88 L’organisation doit faire un appel d’offres et ensuite les dépouiller. Pour une organisation ayant l’intention de recourir à l’externalisation, cette étape lui permet de comprendre et de comparer les coûts de conception des systèmes d’information en interne et en externe. Cependant, s’il n’y a pas de réponse acceptable, l’organisation doit faire un nouvel appel pour attirer d’autres prestataires compétents. • Sixième étape : choisir un prestataire L’organisation doit décider lequel des postulants sera sélectionné pour fournir les services informatiques dont elle a besoin. Une fois le prestataire sélectionné, l’organisation peut commencer à collaborer avec lui en vue de la signature du contrat d’externalisation. Ces six étapes peuvent être schématisées comme ci-dessous : 89 Internaliser Externaliser Externaliser ou internaliser Est-il possible de bénéficier de la compétence technique ou de l’avantage des coûts par le biais de l’externalisation ? Décider le degré d’externalisation : tout ou partie Opérations intérieures Préparer une liste des fournisseurs Evaluer les fournisseurs et sélectionner des candidats Affiner davantage Non Les candidats sont-ils qualifiés ? Oui Lancer des appels d’offres Renégocier Non Les réponses sont-elles acceptables ? Oui Choisir un prestataire idéal Figure 3 : Six étapes de l’externalisation informatique Source : Chaudhury, Nam et Rao (1995) 90 1.8.2. Processus d’externalisation informatique de Fimbel (2001) Fimbel (2001) a divisé le processus d’externalisation informatique en trois phases principales : phase pré-décisionnelle, phase de mise en œuvre et phase de fonctionnement-exploitation. 91 Tableau 4 : Processus d’externalisation informatique Phases et étapes du processus Phase pré-décisionnelle : 6 étapes Moment clé nº1 = Etape 1 : émergence (subie ou suscitée) des facteurs initialisant la démarche d’externalisation Cinq étapes suivantes : 2 : explication de la volonté d’affronter l’alternative 3 : étude multidimensionnelle de l’alternative 3a : étude économique 3b : étude technique 3c : étude humaine et sociale 3d : étude organisationnelle Phase de mise en œuvre : 5 étapes Moment clé nº2 = Etape 4 : décision d’externaliser (attentes et motivations, périmètre, durée…) Quatre étapes suivantes : 5 : appel au marché et choix du (ou des) prestataires 6 : formalisation et contractualisation des engagements 7 : mise en œuvre de la solution = préparation = conduite opérationnelle du projet 7a : mise en œuvre technique 7b : mise en œuvre organisationnelle (communication, formation, préparation des changements…) Phase de fonctionnement-exploitation : 6 étapes Moment clé nº 3 = Etape 8 : basculement et mise en fonction 9 : exploitation 9a : fonctionnement et utilisation des prestations livrées 9b : gestion du partenariat 9c : liaisons opérationnelles avec le « restant internalisé » 10 : mesure et décision 10a : en cours de contrat 10b: en fin de contrat (réversibilité, transferabilité, reconduction…) Source : Fimbel (2001) En nous appuyant sur le point de vue de Fimbel (2001), nous allons passer en revue les différentes phases et étapes mentionnées ci-après : • Phase pré-décisionnelle 92 Cette phase est la première du processus de l’externalisation. Elle commence par l’intention d’externaliser les systèmes d’information. Autrement dit, le moment-clé de cette phase est l’émergence de facteurs initialisant la démarche d’externalisation informatique. Au cours de cette phase, l’organisation doit bien identifier ses besoins en systèmes d’information. De plus, elle doit bien évaluer les avantages et les inconvénients du traitement en interne et en externe de certaines opérations ou fonctions. En conséquence, dans la phase pré-décisionnelle, l’organisation doit évaluer ses activités informatiques sous tous leurs angles (économiques, techniques, humains et sociaux, organisationnels, etc.). Pendant ce processus d’évaluation, l’organisation ne doit pas négliger la liaison entre sa politique d’externalisation et sa stratégie de développement globale. Autrement dit, le plan d’externalisation informatique doit parfaitement adapté au plan de développement global de l’organisation. 93 Tableau 5 : Objectifs et travaux dans la phase pré-décisionnelle de l’externalisation informatique N° Objectifs Travaux Etape 1 Obtenir les raisons d’impartir et les périmètres concernés Produire des indicateurs d’insatisfaction absolue ou relative 2 Obtenir l’intérêt que la Direction Générale porte au projet Exprimer formellement la nature et niveau des attentes pour l’organisation 3a Obtenir un bilan des gains financiers nets attendus • Quantifier la nouvelle structure des coûts directs et indirects • Quantifier la nouvelle structure des revenus • Quantifier le financement de l’opération (coûts uniques et coûts récurrents) • Evaluer l’impact prévisionnel sur la structure financière (cession d’actifs) et sur le compte de résultats 3b Obtenir une étude de faisabilité des transfert et nouveau fonctionnement • Inventorier les moyens et éléments techniques transférables • Repérer les futurs nouveaux interfaces • Inventorier les éventuels impératifs technologiques 3c Obtenir une analyse des • Identifier le cadre juridique applicable impacts sur : • Identifier l’apport qualitatif non (1) les ressources humaines substituable des personnels concernés transférables ou réaffectables; • Identifier la nature et les niveaux des (2) les populations changements perceptibles par le « public« publiques-cibles » cible » 3d Obtenir l’adhésion des responsables opérationnels et fonctionnels des autres domaines • Identifier le plan de formation • Identifier le plan de communication • Identifier le processus à reconfigurer Source : Fimbel (2001) • Phase de mise en œuvre 94 Après avoir bien évalué l’opportunité de l’externalisation et identifié ses besoins informatiques, l’organisation entre dans la phase de mise en œuvre. Le moment-clé de cette phase est la décision d’externaliser ses systèmes d’information. Pendant cette phase, l’organisation commence à chercher, parmi les prestataires candidats, celui qui est susceptible de lui apporter les solutions les mieux adaptées à ses demandes. Une fois le prestataire choisi, l’organisation peut passer à l’élaboration d’un contrat d’externalisation détaillé. Ensuite, le prestataire et l’organisation externalisatrice peuvent entreprendre ensemble la mise en œuvre du projet de prestation. Afin de tester le bon fonctionnement des activités informatiques externalisées, toutes les préparations (techniques, organisationnelles…etc.) nécessaires liées à celui-ci doivent être terminées à la fin de cette phase. 95 Tableau 6 : Objectifs et travaux dans la phase de mise en œuvre de l’externalisation informatique N° Objectifs Travaux Etape 4 Obtenir la lettre de cadrage de la Direction Générale • Valider la périmétrie • Valider les attentes retenues (nature et niveau) • Valider les critères de choix du futur prestataire • Valider les conditions globales de migration 5 Obtenir un cahier des charges soumissionnable Obtenir une « short-list » de prestataires candidats • Rédiger à partir des conclusions des étapes précédentes • Exercer un contrôle pluridisciplinaire et systémique • Vérifier les situations, les capacités dédiables et mutualisables des prestataires • Vérifier les références antérieures des prestataires 6 Obtenir un dispositif contractuel conforme et évolutif signé entre partenaires conscients et compatibles • Comparer différents dispositifs contractuels (différents prestataires, autres clients…) • Distinguer l’unique du récurrent • Paralléliser les clauses juridiques avec les priorités de la lettre de cadrage 7a Obtenir les prestations techniques attendues et testées Tester les solutions techniques et leur intégration (plutôt que des tests unitaires sur des composants) 7b Obtenir les « terrainsutilisateurs » préparés et testés au nouveau fonctionnement Source : Fimbel (2001) • Selon les volumes et les éclatements géographiques, tester les appropriations sur tout ou partie du « public-cible » Phase de fonctionnement-exploitation La troisième phase du processus de l’externalisation est la phase de fonctionnementexploitation. Le moment-clé de celle-ci est l’abandon opérationnel du fonctionnement internalisé par le basculement vers le fonctionnement externalisé. Autrement dit, les activités informatiques externalisées commencent à être formellement exécutées et gérées par le prestataire. 96 Après avoir externalisé les activités informatiques, l’organisation externalisatrice doit continuer à surveiller le fonctionnement de celles-ci. En conséquence, pour évaluer objectivement la performance du nouveau fonctionnement des systèmes d’information externalisés, l’organisation externalisatrice et le prestataire doivent élaborer ensemble les indicateurs de mesure nécessaires au suivi de la performance de l’opération. En outre, elle doit également bien gérer et assurer sa relation avec son prestataire afin de pouvoir vérifier et contrôler l’état de fonctionnement des activités informatiques externalisées par rapport à ses attentes. Tableau 7 : Objectif et travaux dans la phase de fonctionnement-exploitation de l’externalisation informatique N° Objectifs Travaux Etape 8 Obtenir le feu vert global à risques anticipables minimisés Simuler par croissante 9a Obtenir un maintien ou une progression des performances techniques Alimenter et analyser dynamiquement les indicateurs de performances techniques 9b Obtenir un maintien ou une progression des performances contributives du système d’information intégré externalisé aux attentes de la lettre de cadrage Alimenter et analyser dynamiquement les indicateurs de performances contributives 9c Obtenir une optimisation et une simplification des interfaces de toute nature Alimenter et analyser dynamiquement les indicateurs de fonctionnement des interfaces 10a Obtenir un consensus évolutif des indicateurs et dispositifs de mesure et d’ajustement Analyser dynamiquement les évolutions structurelles du tableau de bord issu du Comité de Pilotage 10b Obtenir une anticipation mutuelle de l’échéance contractuelle Source : Fimbel (2001) niveaux d’intégration Inclure cette préoccupation dans le dispositif issu de l’étape 6 En effet, les arguments évoqués ci-dessus ne sont que deux exemples représentatifs. Si nous comparons ces deux types de processus, nous pouvons constater la similitude et la nuance entre eux. 97 Le processus proposé par Chaudhury, Nam et Rao (1995) se focalise principalement sur le choix du prestataire. Une fois que l’organisation a décidé de recourir à l’externalisation informatique et le degré de celle-ci, elle doit ensuite procéder à une série d’étapes relatives à l’évaluation des prestataires. Le but est évidemment de trouver le prestataire idéal. Par rapport au processus proposé par Chaudhury, Nam et Rao (1995), l’étendue de celui-ci proposé par Fimbel (2001) est plus vaste. Dans ce processus, d’abord, dans la phase pré-décisionnelle, l’auteur précise les facteurs que l’organisation doit prendre en compte et évaluer. Ensuite, dans la phase de mise en œuvre, en plus du choix du prestataire, tout ce qui est relatif à l’élaboration du contrat et à la préparation de l’opération formelle est également évoqué. La phase de fonctionnement-exploitation est une partie particulièrement à prendre en compte bien qu’elle ne soit pas mentionnée dans le processus proposé par Chaudhury, Nam et Rao (1995). Autrement dit, d’après Fimbel (2001), le processus complet d’externalisation informatique doit comprendre tout ce qui est relatif à la suite de l’exécution de l’externalisation, tel que l’examen de l’état du fonctionnement des activités externalisées et l’influence de celles-ci sur l’organisation externalisatrice, etc. 98 1.9. Principaux sujets de recherche liés à l’externalisation informatique Par le biais de la compréhension du processus d’externalisation informatique, nous pouvons systématiquement classifier les recherches existantes sur l’externalisation informatique. La partie qui suit, sera présentée selon l’ordre du processus proposé par Fimbel (2001). 1.9.1. Phase pré-décisonnelle Après avoir consulté les recherches existantes sur l’externalisation informatique, nous constatons que les études existantes sont de deux types : l’identification des bienfaits et des problèmes de l’externalisation informatique et la construction des modèles décisionnels de celle-ci. • Bienfaits et problèmes de l’externalisation informatique De nombreux chercheurs ont évoqué les avantages et les inconvénients que l’externalisation informatique peut entraîner dans leurs études (Grover, Cheon et Teng, 1994; Clark, Zmud et McCray, 1995; Earl, 1996; Antonucci et Tucker III, 1998; Gonzalez, Gasco, Liopis, 2005a). Les arguments détaillés y relatifs ont été déjà évoqués précédemment. Globalement, ce type d’argument révèle quelques idées importantes : Tout d’abord, beaucoup d’arguments sont principalement évoqués sur la base de l’observation des chercheurs sur le développement de l’externalisation informatique. Mais certains chercheurs recourent davantage à l’étude empirique (soit à un entretien, soit à une enquête basée sur un questionnaire) pour renforcer leur point de vue. De plus, la plupart des organisations envisageant de recourir à l’externalisation informatique veulent connaître les avantages de celle-ci. Par conséquent, ce type d’étude peut servir de référence pour décider d’externaliser ou pas. 99 Ensuite, bien que le marché de la prestation informatique se soit élargi ces dernières années, de plus en plus de chercheurs et de spécialistes se sont aperçus que l’externalisation informatique ne convenait pas à toutes les organisations. Autrement dit, l’externalisation n’est pas la panacée universelle pour améliorer le fonctionnement d’une organisation. En conséquence, ce type d’étude donne aux organisations des éléments de réflexion quant aux conséquences possibles de l’externalisation sous différents aspects. • Construction des modèles décisionnels de l’externalisation informatique D’après les études existantes, il paraît que de nombreux chercheurs ont tenté de proposer des modèles décisionnels permettant aux organisations d’évaluer la nécessité et la pertinence de l’externalisation informatique. Etant donné que cette partie est l’âme de ce travail de recherche, nous allons présenter plus loin des modèles décisionnels relatifs à l’externalisation informatique. Dans les études de ce type, tous les chercheurs ont proposé plusieurs indicateurs d’évaluation pour juger la pertinence du recours à l’externalisation informatique. Cependant, il existe une grande différence entre les indicateurs proposés. Cela signifie que la décision d’externaliser est, par essence, une évaluation multidimensionnelle. En conséquence, les indicateurs pour évaluer la pertinence de l’externalisation informatique diffèrent selon les angles d’analyse des chercheurs. De plus, nous constatons que certains modèles décisionnels sont conçus dans une perspective statique, et certains dans une perspective dynamique. Que fait-il entendre par « perspective statique » et « perspective dynamique » ? Dans certaines études, les chercheurs proposent quelques indicateurs pour identifier le caractère et la nature de l’organisation. Tous ces indicateurs d’évaluation doivent être pris en compte en même temps. En fonction du caractère et de la nature de l’organisation, les chercheurs déterminent si une externalisation se justifie pour ce type d’organisation (McFarlan et Nolan, 1995), ou quelles sont les activités susceptibles d’être externalisées (Loh et Venkatraman, 1992b). Les modèles décisionnels de ce type d’études sont conçus dans une « perspective statique ». Dans un autre type d’étude, les chercheurs considèrent la décision d’externaliser comme un processus comprenant plusieurs étapes. Autrement dit, pour prendre ce 100 genre de décision, il faut procéder par étapes (Benko, 1993; Grover et Teng, 1993; Drtina, 1994). Ce type de modèle décisionnel est conçu dans une « perspective dynamique ». 1.9.2. Phase de mise en œuvre Une fois que l’organisation a accompli le processus d’évaluation la pertinence de l’externalisation, elle entre dans la phase de mise en œuvre. Dans cette phase, le centre des études se focalise sur le choix du prestataire et l’élaboration du contrat de prestation. Nous les évoquons ci-après : • Choix du prestataire Dans cette phase, le choix du prestataire est l’autre sujet suscitant l’intérêt des chercheurs. Par exemple, d’après Feeny, Lacity et Willcocks (2005), les organisations ayant l’intention de recourir à l’externalisation informatique peuvent évaluer si les prestataires possèdent les compétences nécessaires. Par exemple, il faut juger la capacité du prestataire à fournir des services de pointe et à satisfaire le désir de ses clients d’améliorer les activités concernées. Cette évaluation doit être faite sous différents angles tels que le coût, la qualité et la rapidité, etc. (Feeny, Lacity et Willcocks, 2005). De plus, la volonté du prestataire de négocier et d’harmoniser ses buts et intérêts avec ceux de ses clients est également importante. Autrement dit, il faut évaluer si le prestataire veut et peut cultiver une relation gagnant-gagnant avec ses clients (Feeny, Lacity et Willcocks, 2005). • Elaboration du contrat de prestation 101 Dans la phase de mise en œuvre, l’élaboration du contrat de prestation est l’autre étape importante. Si le contrat de prestation est complet et flexible, l’organisation externalisatrice et son prestataire pourront réduire le risque de conflit au cours de l’externalisation. C’est la raison pour laquelle les chercheurs se sont penchés sur l’élaboration de ce contrat. Cependant, les activités externalisées diffèrent selon les besoins des organisations externalisatrices. Autrement dit, dans l’élaboration du contrat de prestation, il n’existe pas de règle absolue, il n’y a pas contrat-type. De plus, la qualité du contrat influe directement sur le résultat de la prestation. C’est la raison pour laquelle l’élaboration du contrat de prestation est à la fois complexe et importante. Dans les études existantes sur ce sujet, nous constatons que la plupart des arguments sont vus du point de vue des organisations externalisatrices. Les chercheurs recherchent le meilleur équilibre entre les deux facteurs opposés : le contrôle et la flexibilité, lors de la rédaction du contrat (Quinn et Hilmer 1995). Selon son degré de besoin de l’un ou l’autre facteur, l’organisation externalisatrice élabore son propre contrat avec son prestataire. Par ailleurs, les chercheurs ont également tenté de proposer des recommandations aux organisations externalisatrices pour leur permettre d’établir un contrat avec leurs fournisseurs. Par exemple, Lacity et Hirschheim (1993b) ont proposé 14 principes importants : (1) ne pas utiliser le contrat-type du prestataire; (2) ne pas signer un contrat incomplet; (3) embaucher un expert en externalisation; (4) mesurer toutes les activités externalisées dans le délai fixé; (5) élaborer des indicateurs d’évaluation; (6) élaborer le rapport d’évaluation; (7) préciser les mesures à prendre en cas de problème; (8) préciser le mode de calcul de la pénalité en cas de sous-performance; (9) fixer le taux de croissance de l’organisation externalisatrice; (10) préciser le mode d’ajustement des frais en cas d’évolution du besoin de l’organisation externalisatrice; (11) désigner un chef comptable de confiance; (12) prévoir une clause de résiliation; (13) faire attention aux clauses “CHANGE ou MODIFY”; (14) ne pas négliger l’avis du personnel en place. 1.9.3. Phase de fonctionnement-exploitation 102 Dans la phase de fonctionnement-exploitation, la gestion du partenariat et l’évaluation du résultat de la prestation sont les deux sujets souvent mentionnés. • Gestion du partenariat La qualité du fonctionnement des activités externalisées dépend principalement de la compétence et de l’attention du prestataire. Compte tenu du fait que, pour l’organisation externalisatrice, le prestataire joue un rôle important, il est nécessaire d’établir et de maintenir une bonne relation avec son prestataire. C’est la raison pour laquelle la gestion du partenariat fait l’objet d’une recherche. Dans les études académiques disponibles, nous constatons que les chercheurs considèrent l’effet du partenariat comme une variable intermédiaire (Grover, Cheon et Teng, 1996; Lee et Kim, 1999). D’après Lee et Kim (1999), la qualité du partenariat peut être évaluée à partir des quelques critères : la confiance, la compréhension mutuelle, le partage des bénéfices et des risques, l’apparition éventuelle d’un conflit et l’implication de l’organisation externalisatrice et du prestataire dans leur relation de partenariat. L’étude empirique de Lee et Kim (1999) montre que les facteurs tels que la participation active, la qualité de communication, le partage des informations entre l’organisation externalisatrice et son prestataire, et le soutien des cadres ont une influence positive sur la qualité du partenariat. Mais, l’ancienneté d’un partenariat et une dépendance envers son partenaire ont une influence négative sur cette qualité. De plus, la qualité du partenariat est vraiment la clef du succès de l’externalisation informatique. • Evaluation des résultats de la prestation Une fois les activités externalisées, nous voulons savoir si l’externalisation donne satisfaction. Si les résultats sont satisfaisants, cela signifie la décision de l’organisation externalisatrice a été justifiée bonne. Si, au contraire, les résultats ne 103 sont pas ceux espérés, l’organisation externalisatrice devra réfléchir à la nécessité de proroger le contrat ou de le résilier. L’évaluation des résultats de la prestation peut être faite de différentes façons. Yoon et Kun (2005) ont élaboré un système d’évaluation pour mesurer le niveau de satisfaction des utilisateurs. Ce système comprend trois parties : la satisfaction du prestataire au niveau de la consultation professionnelle; du soutien technologique, et de la performance du fonctionnement des activités externalisées. Grover, Cheon et Teng (1996) ont opté pour une autre méthode pour évaluer la réussite d’une externalisation informatique. D’après eux, la réussite de l’externalisation doit être évaluée à partir des avantages obtenus. Par exemple, l’organisation externalisatrice peut examiner si l’externalisation lui permet de se concentrer sur le cœur de son métier, de réaliser des économies en matière de ressources techniques et humaines, d’avoir accès aux techniques de pointe nécessaires, etc. 104 1.10. Modèles décisionnels de l’externalisation informatique L’externalisation est une décision stratégique. La décision d’externalisation informatique se compose de facteurs divers et complexes. Pour analyser cette décision, de nombreux chercheurs ont tenté de proposer des modèles décisionnels. Nous avons indiqué que, au cours des dernières années, les systèmes d’information ont connu un développement intense. Quoique la plupart des organisations ressentent la nécessité des systèmes d’information, l’organisation doit tout d’abord décider si elle conçoit elle-même ses propres systèmes d’information, ou si elle doit avoir recours à des prestataires extérieurs. Autrement dit, dans le processus d’externalisation informatique, choisir d’internaliser ou d’externaliser les systèmes d’information nécessaires est la première décision que doit prendre l’organisation. Si l’organisation décide d’avoir recours à l’externalisation, doit-elle externaliser tout ou partie de ses systèmes d’information ? Et, si l’organisation ne choisit d’externaliser qu’une partie de ses systèmes d’information, quelles sont les fonctions à externaliser ? Nous trouverons les réponses à ces questions par le biais des modèles décisionnels relatifs à l’externalisation informatique. Cette partie a pour objectif de présenter des modèles décisionnels représentatifs que l’on trouve dans les études existantes relatives à l’externalisation informatique,, et de montrer les facteurs décisionnels pris en compte dans chaque modèle. 1.10.1. Modèle décisionnel de l’externalisation générale Comme nous l’avons indiqué précédemment, la décision de l’externalisation est, par essence, la décision du “make or buy”. Dans les années 1980, Walker et Weber (1984) ont proposé un modèle dans une perspective de coûts de transaction pour expliquer l’influence des facteurs sur la décision du “make or buy”. Bien que ce modèle ne vise pas spécifiquement à analyser la décision de l’externalisation informatique, il nous permet de comprendre la décision du “make or buy” d’une organisation. De plus, il 105 peut être considéré comme une base importante pour les recherches suivantes liées à l’externalisation informatique. Le modèle proposé par Walker et Weber (1984) a supposé que la décision de l’externalisation est en effet déterminée par beaucoup de variables complexes telles que celles mentionnées ci-après : • Incertitude du volume L’incertitude du volume comporte deux indicateurs : la fluctuation envisagée du volume et l’estimation incertaine de celui-ci. Le premier indicateur vise à mesurer la fluctuation envisagée du volume d’activités externalisées, le second, à mesurer l’incertitude de l’estimation de la fluctuation de celui-ci. • Incertitude technologique L’incertitude technologique comporte deux indicateurs : le changement des spécifications et le progrès technique. Le premier indicateur vise à mesurer la fréquence du changement envisagé de spécifications des équipements externalisés, le second, à mesurer la probabilité du progrès technologique lié aux équipements externalisés dans le futur. • Avantage de la production des fournisseurs L’avantage de la production des fournisseurs comporte trois indicateurs : l’avantage des processus de production, l’avantage des économies d’échelle et les économies annuelles de production. L’avantage des processus de production vise à comparer la différence existant entre les processus de production des fournisseurs préférés par l’organisation externalisatrice et ceux des autres. L’avantage des économies d’échelle vise à comparer la différence existant entre les économies d’échelle dont les fournisseurs 106 préférés par l’organisation externalisatrice bénéficient et celles des autres. Les économies annuelles de production visent à estimer, par rapport au recours à l’externalisation, le montant annuel économisé par le biais de la conception en interne. • Concurrence entre fournisseurs La concurrence entre fournisseurs comporte trois indicateurs : la concurrence des appels d’offres, le nombre de fournisseurs, et les techniques des fournisseurs. La concurrence des appels d’offres vise à mesurer la concurrence entre les appels d’offres des fournisseurs extérieurs sur l’activité susceptible d’être externalisée. Le nombre de fournisseurs sert à savoir si les fournisseurs potentiels sont en nombre suffisant pour assurer que la concurrence entre eux est suffisante. La technique des fournisseurs vise à comparer les techniques des fournisseurs les meilleurs avec et celle moins bons. • Expérience de l’acheteur L’expérience de l’acheteur comporte deux indicateurs : les équipements et la compétence de l’acheteur. Le premier indicateur vise à évaluer la similitude entre les équipements exigés pour faire fonctionner l’activité susceptible d’être externalisée et ceux que l’organisation externalisatrice possède déjà. Le deuxième sert à évaluer la compétence de l’organisation externalisatrice pour concevoir ses propres équipements. 107 Concurrence des appels d’offres Nombre de fournisseurs Concurrence entre fournisseurs Avantage de la production des fournisseurs Compétence des fournisseurs Equipements de l’acheteur Incertitude technologique Expérience de l’acheteur envisagé Avantage des économies d’échelle Economies annuelles de production Changement des spécifications Compétence de l’acheteur Fluctuation du volume Avantage des processus de production Décision du “make or buy” précédente Incertitude du volume Progrès technique Décision du “make or buy” présente Estimation incertaine du volume Figure 4 : Modèle décisionnel d’externalisation de Walker et Weber Source : Walker et Weber (1984) Les résultats empiriques de l’étude de Walker et Weber (1984) montrent que la comparaison des coûts de production entre fournisseurs et acheteurs est le facteur le plus susceptible d’influencer la décision du “make or buy” de l’organisation. De plus, l’incertitude du volume et la concurrence entre fournisseurs ont également une influence significative sur la décision du “make or buy” de l’organisation. 1.10.2. Modèle décisionnel de l’externalisation informatique 108 McFarlan et Nolan (1995) ont expliqué la nécessité du recours à l’externalisation informatique au moyen d’un tableau. Selon eux, la décision d’externaliser les systèmes d’information doit être évaluée sous les deux dimensions suivantes : la dépendance actuelle de l’organisation de ses systèmes d’information et l’importance des systèmes d’information pour le développement futur de l’organisation. La première dimension vise à évaluer le degré auquel le fonctionnement de l’organisation est dépendant des services informatiques. Autrement dit, l’organisation doit évaluer si elle a besoin de systèmes d’information fiables et efficaces pour traiter les affaires en interne. La seconde sert à évaluer l’importance des systèmes d’information pour le futur de l’organisation. Autrement dit, l’organisation doit évaluer dans quelle mesure sa compétitivité future dépendra de ses systèmes d’information. En fonction de ces deux dimensions, les organisations peuvent se diviser en quatre catégories mentionnées ci-après (McFarlan et Nolan, 1995) : • Usine : Gestion des ressources informatiques orientées vers un service continu Lorsque l’organisation dépend beaucoup de ses systèmes d’information, et que ceuxci ne joueront pas un rôle important dans son développement futur, elle a besoin de services informatiques continus, et dans ce cas, le recours à l’externalisation informatique est recommandé. Par le biais de celle-ci, l’organisation peut bénéficier d’économies d’échelle des fournisseurs extérieurs et obtenir un service de haut niveau. • Gestion des ressources informatiques orientées vers le soutien Lorsque l’organisation dépend faiblement de ses systèmes d’information, et que ceuxci n’auront pas une importance significative pour son développement futur, le recours à l’externalisation est souhaitable. Pour l’organisation, ses systèmes d’information servent principalement au soutien de son fonctionnement en interne. Par le biais de 109 l’externalisation, elle bénéficiera de spécialistes compétents et de technologies de pointe. • Gestion stratégique des ressources informatiques Lorsque l’organisation est très dépendante de ses systèmes d’information, et que ceux-ci risqueront d’être importants pour son développement futur, cela signifie, en principe, qu’elle dispose déjà de systèmes d’information performants pour assurer son fonctionnement. En conséquence, il est préférable, pour elle, de les conserver en interne et de ne pas avoir recours à l’externalisation. • Gestion de transition des ressources informatiques Lorsque l’organisation n’est pas très dépendante de ses systèmes d’information et que ceux-ci joueront un rôle très important dans son développement futur, elle se situe dans une période de transition importante. Autrement dit, le mode de fonctionnement original au sein de l’organisation changera dans un proche avenir. Pour l’organisation, face à un changement radical possible en interne, il n’est pas recommandé d’avoir recours à l’externalisation. Du tableau ci-dessous, il ressort que, quel que soit le degré de dépendance actuelle de l’organisation de ses systèmes d’information, si ceux-ci doivent avoir une influence importante sur son développement futur, l’organisation doit les concevoir elle-même et conserver en interne pour en avoir la maîtrise. 110 Dépendance actuelle des systèmes d’information Usine : Gestion des ressources informatiques orientée vers un service continu Gestion stratégique des ressources informatiques Externalisation ? : Oui Externalisation ? : Non Gestion des ressources informatiques orientée vers un soutien Gestion de transition des ressources informatiques Externalisation ? : Non Externalisation ? : Oui Importance des systèmes d’information pour le développement futur de l’organisation Figure 5 : Modèle décisionnel d’externalisation informatique de McFarlan et Nolan Source : McFarlan et Nolan (1995) 1.10.3. Modèle décisionnel du degré d’externalisation informatique Loh et Venkatraman (1992b) ont proposé un modèle pour évaluer le degré d’externalisation informatique de l’organisation. Dans ce modèle, les chercheurs ont tenté d’expliquer le degré d’externalisation informatique par le biais des trois critères suivants : les compétences d’entreprise, les compétences informatiques et le gouvernement d’entreprise. • Compétences de l’entreprise Les compétences d’entreprise peuvent être évaluées par deux indicateurs : la structure de ses coûts et sa performance. Le premier indicateur est mesuré par la somme des coûts des marchandises vendues, des frais de vente, des frais généraux et des frais 111 administratifs; le second, par la rentabilité des actifs (return of assets) et le bénéfice par action (earnings per share). • Compétences informatiques Les compétences en informatique peuvent être évaluées par deux indicateurs : la structure des coûts des systèmes d’information et leur performance. Le premier indicateur est mesuré par le ratio entre la totalité des dépenses relatives à l’informatique et celles concernant le matériel, les bien et les équipements; le deuxième, par la progression du bénéfice net et l’augmentation de chiffre d’affaires consécutives à des investissements informatiques. • Gouvernance d’entreprise Loh et Venkatraman (1992b) ont pris le levier financier d’une entreprise pour évaluer le gouvernement d’entreprise. Le levier financier est défini comme le ratio entre les dettes financières nettes et les capitaux propres. Les résultats de l’étude empirique de Loh et Venkatraman (1992b) montrent que la structure des coûts de l’entreprise et celle des systèmes d’information sont positivement liées au degré d’externalisation informatique. Autrement dit, plus les frais généraux de l’entreprise sont élevés, ou plus les systèmes d’information ont un coût élevé, plus le degré d’externalisation informatique sera élevé. De plus, la performance des systèmes d’information est inversement liée au degré d’externalisation informatique. Autrement dit, plus le fonctionnement des systèmes d’information est performant, moins le degré d’externalisation informatique sera élevé. 112 Gouvernement d’entreprise Compétences informatiques Compétences de l’entreprise Levier financier Structure des coûts des systèmes d’information Structure des coûts de l’entreprise Performance de l’entreprise Externalisation des systèmes d’information Performance des systèmes d’information Compétence de systèmes d’information Figure 6 : Modèle décisionnel du degré d’externalisation informatique de Loh et Venkatraman Source : Loh et Venkatraman (1992b) 1.10.4. Modèle décisionnel de l’externalisation des fonctions informatiques Loh et Venkatraman (1992b) ont analysé la décision des systèmes d’information en se basant sur la théorie fondée sur les ressources. Le modèle qu’ils ont proposé sert à évaluer non seulement si l’externalisation se justifie, mais aussi quelles sont les activités à externaliser. Dans une organisation, les ressources peuvent se diviser en deux catégories : les ressources physiques et les ressources humaines. Les ressources physiques signifient la possession des équipements informatiques. Les ressources humaines signifient le personnel informatique employé à l’intérieur de l’organisation. Le degré d’internalisation de ces deux types de ressources nous permet de décider quelles fonctions informatiques sont propres à être externalisées. Par exemple, si une 113 organisation ne possède pas d’équipements informatiques appropriés ni suffisamment de personnel informatique, elle pourra choisir d’externaliser certaines fonctions informatiques comme le centre de données. Par contre, quand l’organisation dispose de ressources physiques et de ressources humaines suffisantes et adéquates, elle pourra tenter de concevoir elle-même les propres systèmes d’information. Fort Interna lisation Traitement des données Intégration des systèmes Internalisation des ressources humaines Design des systèmes / Planning Télécoms/ Network Externalisation Centre de données Développement d’applications Faible Faible Fort Internalisation des ressources physiques Figure 7 : Modèle décisionnel de l’externalisation des fonctions informatiques de Loh et Venkatraman Source : Loh et Venkatraman (1992b). 1.10.5. Modèle dynamique de la décision d’externalisation informatique 1.10.5.1. Modèle dynamique de la décision d’externalisation de Benko (1993) 114 D’après certains chercheurs, avant de décider de l’externalisation informatique, différentes étapes d’évaluation sont indispensables. Selon Benko (1993), l’évaluation de la décision d’externalisation informatique peut se diviser en trois étapes principales : l’analyse des systèmes d’information existants, la détermination des objectifs stratégiques, et l’évaluation des pour et des contre de l’externalisation. • Analyse des systèmes d’information existants Afin d’évaluer objectivement la pertinence et la nécessité de l’externalisation informatique, l’organisation doit d’abord bien comprendre le fonctionnement des systèmes d’information existants en interne. Dans cette étape, les tâches préparatoires qu’elle doit accomplir sont celles mentionnées ci-après : - Interviewer la direction, le personnel informatique, et les utilisateurs - Accomplir une enquête auprès des utilisateurs - Clarifier les détails liés aux activités informatiques tels que l’embauche de personnel, la formation, et les données historiques et actuelles, etc. - Comprendre les détails liés aux coûts des systèmes d’information tels que le budget, le bail, les frais, l’actif et le passif, etc. - Identifier les fonctions importantes des systèmes d’information telles que l’administration, la communication, et la participation des utilisateurs, etc. - Examiner l’infrastructure technologique actuelle - Identifier la mission des systèmes d’information Par le biais des tâches préparatoires accomplies mentionnées ci-dessus, l’organisation peut obtenir les données importantes liées aux systèmes d’information actuels en interne. Ensuite, l’organisation doit élaborer les indicateurs propres à évaluer si le fonctionnement des systèmes d’information actuels est performant. Bien sûr, sa performance et sa productivité doivent être évaluées sous tous leurs aspects tels que la satisfaction des utilisateurs, la qualité des systèmes d’information, et le résultat final, etc. 115 • Détermination des objectifs stratégiques Pour optimiser le fonctionnement, l’organisation établit des objectifs stratégiques et s’efforce de les atteindre. En conséquence, après avoir compris le fonctionnement des systèmes d’information actuels dans leur ensemble, l’organisation doit évaluer si l’externalisation peut lui permettre d’atteindre les objectifs de ses activités informatiques. Cependant, les objectifs des activités informatiques diffèrent selon les besoins des organisations. En principe, ils peuvent se diviser en quatre : - Accroître la compétitivité de l’organisation : l’organisation souhaite que le bon fonctionnement de ses systèmes d’information lui permette d’augmenter à la fois sa part de marché et sa marge bénéficiaire. - Obtenir des services informatiques performants à bas coût : l’organisation souhaite que ses systèmes d’information constituent une partie importante de ses avantages compétitifs. Autrement dit, elle veut bénéficier de services informatiques moins coûteux pour maintenir la performance de son fonctionnement interne. - Satisfaire un besoin informatique rudimentaire à bas coût : l’organisation estime que ses systèmes d’information ne constituent pas une partie importante de ses avantages compétitifs. Autrement dit, pour elle, il suffit d’obtenir des services informatiques suffisants avec des ressources limitées. - Obtenir une grande flexibilité : l’organisation souhaite que ses systèmes information puissent satisfaire ses besoins en temps voulu. • Evaluation de l’externalisation et de l’internalisation Après avoir compris le fonctionnement des systèmes d’information et bien identifié l’objectif poursuivi, dans cette phase, l’organisation doit décider si elle externalisera ses systèmes d’information ou s’orientera vers d’autres solutions. 116 D’abord, il faut examiner le degré de correspondance entre l’âme stratégique de l’organisation et le marché des services informatiques. Si les fournisseurs de services informatiques correspondent bien à l’âme stratégique de l’organisation, et qu’ils sont en mesure de fournir des services informatiques de qualité, à bas coût et en temps voulu, l’organisation peut immédiatement avoir recours à l’externalisation. Sinon, l’organisation doit poursuivre l’analyse des avantages et des risques pour évaluer objectivement la nécessité et l’opportunités de l’externalisation informatique. Compréhension des systèmes d’information existants Clarification des objectifs stratégiques Evaluation de la correspondance entre l’objectif de l’organisation et le marché des systèmes d’information Oui externalisation Non Evaluation des avantages et des risques de l’externalisation externalisation internalisation Figure 8 : Modèle dynamique de la décision d’externalisation de Benko Source : Benko (1993) 1.10.5.2. Modèle dynamique de la décision d’externalisation de Drtina (1994) 117 Drtina (1994) a proposé un schéma de l’externalisation pour expliquer les étapes importantes au cours de l’évaluation de la pertinence de l’externalisation. L’évaluation de la pertinence de l’externalisation comporte six étapes principales : - Comprendre la chaîne de valeur de l’organisation - Comprendre les relations entre les activités internes de l’organisation - Chercher s’il y a des prestataires extérieurs fournissant le service que l’organisation veut externaliser - Evaluer s’il est nécessaire de contrôler totalement, en interne, l’activité que l’organisation veut externaliser - Comparer les compétences techniques de l’organisation avec celle des prestataires - Entreprendre l’analyse des coûts et prendre en considération la qualité du service - Evaluer si l’externalisation correspond au cœur stratégique de l’organisation Les services, dans une organisation, ne fonctionnent pas isolément. Par contre, les liaisons entre eux sont souvent très étroites. Par exemple, une fonction peut souvent se diviser en quelques sous-activités spécifiques. En conséquence, il faut d’abord clarifier la chaîne de valeur et les relations entre les activités au sein de l’organisation. Cela permet de bien comprendre la division et le fonctionnement à l’intérieur de l’organisation. Ensuite, les deux étapes suivantes permettent de décider si l’organisation doit abandonner l’externalisation : il faut se demander s’il existe des prestataires susceptibles de fournir le service dont l’organisation a besoin, et si cette activité estelle tellement critique qu’elle doive être totalement conservée à l’intérieur de l’organisation. S’il n’y a pas de prestataire pour fournir le service requis, l’externalisation ne peut se faire. S’il existe des prestataires extérieurs, l’importance de l’activité que l’organisation veut externaliser doit ensuite bien être prise en considération. Si cette activité est sensible pour l’organisation, comme celle-ci est obligée d’être conservée totalement en interne. L’organisation ne doit pas et ne peut pas avoir recours à l’externalisation. 118 Si l’organisation satisfait les préalables de l’externalisation mentionnés ci-dessus, elle doit ensuite comparer ses compétences avec celles d’autres organisations. Si les résultats d’évaluation montrent que ses compétences ne sont pas supérieures que celles d’autres organisations, elle doit avoir recours à l’externalisation. Par contre, si l’organisation elle-même peut se fournir en services d’excellente qualité, elle doit continuer à entreprendre l’analyse des coûts et considérer les bénéfices et les risques intangibles liés à l’externalisation. Ensuite, elle doit identifier si l’activité qu’elle veut externaliser fait partie de son âme stratégique. Si oui, elle doit choisir d’internaliser cette activité. Si non, elle doit l’externaliser. 119 Examiner la chaîne de valeur Identifier les activités Le service est-il disponible à l’extérieur ? Oui Non Concevoir soi-même Le contrôle absolu est-il nécessaire ? Non Oui Concevoir soi-même Benchmarking : La meilleure capacité du monde ? Non Oui Externaliser L’analyse des coûts et la considération qualitative Une partie de l’âme stratégique Oui Concevoir soi-même Non Externaliser Figure 9 : Modèle dynamique de la décision d’externalisation de Drtina Source : Drtina (1994) 120 1.10.5.3. Modèle dynamique de la décision d’externalisation de Grover et Teng (1993) D’après Grover et Teng (1993), le processus de la décision de l’externalisation informatique comporte deux niveaux. L’analyse du premier niveau permet à l’organisation ayant l’intention d’avoir recours à l’externalisation de faire une évaluation générale de la pertinence de l’externalisation. L’analyse du deuxième niveau vise à évaluer l’impact possible de l’externalisation sur l’organisation. Nous les présenterons ci-après : • Analyse du premier niveau (niveau de système) Le but de ce niveau est de permettre à l’organisation d’évaluer sous tous les angles si l’externalisation informatique lui convient. Grover et Teng (1993) ont proposé trois indicateurs aux organisations pour évaluer la pertinence de l’externalisation : le degré de maturité des systèmes d’information, l’importance des systèmes d’information pour que l’organisation soit plus compétitive, et la performance des systèmes d’information par rapport à celle des concurrents. Premièrement, l’organisation doit identifier le degré de maturité de ses systèmes d’information susceptibles d’être externalisés. Il peut se diviser en trois périodes : Si les systèmes d’information possibles d’être externalisés sont rarement utilisés par les organisations, ils se situent dans la période d’initiation. Quand ils sont utilisés par de plus en plus d’organisations, ils se trouvent dans la période de développement. Lorsqu’ils sont couramment utilisés, ils sont dans la période de maturité. Deuxièmement, l’organisation doit bien évaluer l’importance de ses systèmes d’information susceptibles d’être externalisés pour qu’elle soit plus compétitive. Par exemple, l’organisation doit évaluer si l’externalisation informatique correspond à ses objectifs de développement. 121 Troisièmement, l’organisation doit comparer la performance de ses systèmes d’information avec celle de ses concurrents. Par exemple, si l’organisation est capable de concevoir elle-même ses propres systèmes d’information pour satisfaire ses besoins actuels et futurs, elle doit évaluer si la performance de ses systèmes d’information est meilleure que celle de ses concurrents. Par le biais de ces indicateurs importants mentionnés ci-dessus, l’organisation peut opter entre l’externalisation et l’internalisation. - Externalisation Quel que soit le degré de maturité des systèmes d’information susceptibles d’être externalisés, dans la mesure où ceux-ci ne sont pas très importants pour l’organisation, mieux vaut les externaliser. Si les systèmes d’information sont en voie de progression, et qu’ils sont très importants pour l’organisation, mais si l’organisation n’a pas la compétence pour les concevoir, mieux vaut les externaliser. De plus, lorsque les systèmes d’information sont bien développés, et qu’ils sont très importants pour la compétitivité de l’organisation, mieux vaut les externaliser. - Internalisation Lorsque les systèmes d’information se situent encore dans l’étape préliminaire, mais s’ils sont importants pour l’organisation, en principe, il est recommandé de les internaliser. Si les systèmes d’information sont en voie de progression, et qu’ils sont importants pour l’organisation, en principe, mieux vaut les internaliser. Cependant, il faut noter que, comme nous l’avons mentionné précédemment, si les systèmes d’information sont en voie de progression, et qu’ils sont très importants pour l’organisation, mais si l’organisation n’est pas capable de les concevoir, mieux vaut les internaliser. 122 A partir du modèle d’évaluation de Grover et Teng (1993), nous pouvons tirer quelques idées importantes : Parmi ces trois indicateurs qui servent à évaluer la pertinence de l’externalisation, il faut noter l’importance des systèmes d’information pour que l’organisation soit plus compétitive. Si les systèmes d’information ne peuvent pas rendre l’organisation compétitive, quels que soient le degré de maturité et la performance des systèmes d’information, l’organisation doit les externaliser. De plus, le degré de maturité des systèmes d’information a également son importance. Lorsque les systèmes d’information sont bien développés, en principe, quelles que soient l’importance et la performance de ceux-ci, l’organisation doit les externaliser. 123 Degré de maturité des systèmes d’information à externaliser Importance des systèmes d’information pour que l’organisation soit plus compétitive Initiation (étape préliminaire) Performance des systèmes d’information de l’organisation par rapport à celle de ses concurrents Faible Externalisation ? Moyenne Oui Forte Oui Faible Non sous condition Moyenne Non Forte Non Faible Non Moyenne Non Forte Non Faible Oui Moyenne Oui Forte Oui Faible Non sous condition Moyenne Non Forte Non Faible Oui Moyenne Non Forte Non Faible Oui Moyenne Oui Forte Oui Faible Oui sous condition Moyenne Oui sous condition Forte Oui sous condition Faible Oui Moyenne Oui Forte Oui Bas Elevée Très élevée Développement (tout le monde est en train de tenter d’utiliser les systèmes d’information) Bas Elevée Très élevée Maturité (Les systèmes d’information sont généralement utilisés) Bas Elevée Très élevée Oui Figure 10 : Modèle dynamique de la décision d’externalisation informatique de Grover et Teng Source : Grover et Teng (1993) 124 • Analyse du deuxième niveau (niveau d’impact) Après avoir évalué la pertinence de l’externalisation sous les angles mentionnés cidessus, l’organisation doit continuer à réfléchir aux conséquences possibles de l’externalisation informatique. Grover et Teng (1993) ont proposé une série de questions pour permettre à l’organisation d’évaluer les avantages et les inconvénients de l’externalisation informatique. - Avantages L’organisation doit évaluer si elle peut bénéficier des avantages mentionnés ci-après par le biais de l’externalisation : 1. Se concentrer sur leur cœur de son métier 2. Se concentrer sur les activités informatiques qui peut rendre l’organisation compétitive 3. Bénéficier des compétences des prestataires 4. Transférer les problèmes de formation et de gestion du personnel informatique à des prestataires 5. Bénéficier des économies d’échelle des prestataires 6. Bien contrôler les coûts de gestion 7. Avoir accès à des technologies de pointe - Inconvénients De plus, l’organisation doit bien évaluer si l’externalisation engendre les inconvénients tels que ceux mentionnés ci-après : 1. L’organisation externalisatrice s’expose-t-elle aux risques d’obsolescence des systèmes d’information ? 2. L’organisation externalisatrice perd-elle la flexibilité nécessaire telle que la réponse en temps voulu au besoin organisationnel ? 125 3. L’organisation externalisatrice perd-elle le contrôle de la qualité et des horaires des activités informatiques ? 4. L’externalisation menace-t-elle le travail du personnel de l’organisation externalisatrice ? 5. L’externalisation augmente-t-elle les coûts de négociation et ceux de surveillance liés aux prestataires ? 6. L’externalisation affecte-elle la sécurité des systèmes d’information ? 7. Les prestataires s’occupent-ils des intérêts de l’organisation externalisatrice ? 1.10.5.4. Comparaison des modèles dynamiques de la décision d’externalisation informatique En comparant les différents modèles dynamiques d’évaluation de l’externalisation informatique mentionnés ci-dessus, nous pouvons trouver des nuances entre eux. Dans ces modèles dynamiques, tous les chercheurs soulignent l’ordre des démarches au cours de la décision de l’externalisation. Cependant, dans le modèle proposé par Grover et Teng (1993), au cours de l’analyse du premier niveau, tous les trois indicateurs d’évaluation doivent être pris en considération. Par comparaison, dans celui proposé par Drtina (1994), s’il n’y a pas de prestataires pour fournir le service que l’organisation veut externaliser, elle n’a pas besoin de poursuivre les démarches restantes de l’analyse de décision. Autrement dit, il existe les priorités entre les démarches d’évaluation. Après avoir présenté des modèles d’évaluation de la décision d’externalisation informatique, nous constatons que celle-ci est influencée par son contexte multidimensionnel. Les angles sous lesquels les chercheurs ont fait leurs analyses diffèrent les uns des autres. Certains chercheurs évaluent la pertinence de l’externalisation informatique à partir de facteurs internes à l’organisation, tels que le coût et la performance des fonctions informatiques existantes au sein de celle-ci (Loh et Venkatraman, 1992b). Par comparaison, certaines évaluations sont faites de 126 manière comparative. Par exemple, ces chercheurs prennent en compte le degré de maturité des systèmes d’information et les compétences informatiques des concurrents (Grover et Teng, 1993). Les résultats de l’évaluation de tous ces facteurs ne peuvent être obtenus que par le biais d’une série de comparaisons. 127 Chapitre 2 : Externalisation informatique au sein des hôpitaux Dans le chapitre précédent, l’externalisation informatique a été vue de façon très générale. Ce chapitre vise à étudier l’externalisation informatique plus particulièrement dans les établissements hospitaliers. 2.1. Particularité du contexte des établissements hospitaliers Nous avons précédemment mentionné que, ces dernières années, l’externalisation informatique est devenue une tendance irréversible dans beaucoup d’entreprises. Dans le champ académique, il existe de nombreuses études sur ce sujet. Alors, par rapport aux études existantes, quelle est la particularité de ce travail de recherche ? En fait, les contextes dans lesquels se situent les secteurs d’activité diffèrent les uns des autres. Par conséquent, avant de procéder à une étude empirique sur un secteur d’activité spécifique, il est nécessaire de bien comprendre le contexte dans lequel il se trouve. Quant à ce travail de recherche, sa particularité principale tient au contexte spécifique des établissements hospitaliers, ce que nous allons préciser ci-après. D’après Crémadez et Grateau (1997), l’environnement hospitalier possède les caractéristiques ci-après : - L’environnement est concurrentiel dans la mesure où l’hôpital n’est pas le seul agent du système de santé, et n’a pas l’exclusivité de l’ensemble des activités qu’il assure. - Les prescripteurs jouent un rôle déterminant dans l’orientation des patients vers la structure de soins adéquate. - La couverture du risque maladie, dans la majorité des cas, élimine la variable qu’est le prix du jeu concurrentiel direct. 128 - Une faible standardisation des processus s’oppose à la présence de technologies de plus en plus lourdes. - L’environnement est fortement réglementé; les prix sont contrôlés, les structures de soins et certains équipements sont contingentés. - L’environnement est très médiatisé, et on y observe une amorce de poussée du mouvement consumériste. - L’environnement est hétérogène quant à la nature des besoins à satisfaire, avec une interpénétration croissante entre les univers du sanitaire et du social. - L’environnement est extrêmement diversifié et se caractérise par une fragmentation des processus, ce qui conduit à l’imbrication de multiples prestataires concourant partiellement à la réalisation du service de santé. - Il existe une dépendance réciproque entre des activités de service et des activités de nature industrielle (industrie pharmaceutique, ingénierie médicale, industrie de biens d’équipements médicaux, etc.). - L’environnement est paradoxal, complexe et évolutif, difficile à appréhender mais, en contrepartie, il jouit de grandes libertés. Selon Crémadez et Grateau (1997), l’environnement de l’hôpital peut être analysé sous trois dimensions : micro-, méso-, et macro-environnements. Nous les synthétisons ci-après : • Micro-environnement Parmi les trois environnements mentionnés ci-dessus, le micro-environnement est le plus proche de l’établissement hospitalier. Selon Crémadez et Grateau (1997), le micro-environnement de l’hôpital comporte les éléments importants précisés ci-après : - Clients et associations d’usagers Les patients sont les clients principaux pour les établissements hospitaliers. Ils jouent un rôle indispensable dans le fonctionnement des hôpitaux. Il existe, dans le réseau de 129 la santé, de nombreux établissements hospitaliers. Autrement dit, avec la diversification des choix des malades, les hôpitaux sont obligés d’offrir de meilleurs services afin de satisfaire les différents besoins des patients. En outre, ces dernières années, le pouvoir des patients a attiré l’attention du public. Par conséquent, de plus en plus des associations ayant pour but de défendre les intérêts des malades se sont créées. - Concurrents et prescripteurs Les hôpitaux se situent dans un environnement compétitif. Les hôpitaux des secteurs publics et privés ou d’importance nationale ou régionale peuvent se trouver en concurrence les uns avec les autres. Le prescripteur est celui qui fait des recommandations aux patients qui n’ont que rarement connaissance des services offerts par les différents établissements concurrents. Il a le pouvoir légitime d’orienter vers un hôpital spécifique (Crémadez et Grateau, 1997). - Partenaires Dans le passé, les tâches liées à la gestion stratégique étaient souvent négligées par les établissements hospitaliers. Avec le changement rapide de l’environnement médical, de plus en plus d’établissements hospitaliers se sont aperçus l’importance de définir une stratégie afin de bien fonctionner. Le partenariat est une des stratégies souvent adoptées. Certain hôpitaux commencent à tenter une coopération avec d’autres établissements et à établir une relation de partenariat avec eux pour partager certaines ressources existantes. - DDASS et DRASS En France, les Directions Régionales des Affaires Sanitaires et Sociales (DRASS) et les Directions Départementales des Affaires Sanitaires et Sociales (DDASS) sont des 130 services administratifs décentralisés du Ministère de la Santé et de la Solidarité, du Logement et de la Cohésion Sociale, ainsi que du Ministère de l’Emploi. Elles assurent, dans le domaine social et médico-social, la mise en œuvre des politiques nationales, la définition et l’animation des actions régionales et départementales (DDASS, DRASS/ Languedoc-Roussillon, 2006). Dans le système de santé, les décisions des hôpitaux sont inévitablement influencées par ces services administratifs. - Fournisseurs et sous-traitants Ces dernière années, de plus en plus d’établissements hospitaliers ont tenté de recourir à des prestataires extérieurs pour certaines tâches afin de réserver leurs capacités d’investissement à l’unique domaine des soins. Si l’hôpital peut trouver un fournisseur idéal et maintenir une bonne relation, avec lui il peut bénéficier de l’aide et de conseils d’un professionnel. Par conséquent, le rôle des prestataires experts paraît de plus en plus important pour le bon fonctionnement des hôpitaux. • Méso- et macro-environnement Le méso et le macro-environnement des établissements hospitaliers peuvent être étudiés ensemble. Le macro-environnement de l’hôpital peut être défini comme l’environnement général commun à toutes les organisations et à toutes les activités, qu’elles soient, ou non, liées au domaine de la santé (Crémadez et Grateau, 1997). Le macro-environnement de l’hôpital peut se diviser en cinq dimensions principales : l’institution, la société, la démographie, l’économie, la science et la technique, etc. Chaque dimension comporte ses propres composantes. Nous les énumérons ciaprès (Crémadez et Grateau, 1997) : - Institutions : les politiques fiscales, les transferts sociaux, la législation, etc. - Société : le pouvoir des consommateurs, les mutations sociales, le pouvoir syndical, les styles de vie, l’éducation, etc. - Démographie : la natalité, les migrations, le vieillissement démographique, la population active, etc. 131 - Economie : les bassins d’emploi, le niveau de l’emploi, l’évolution des rémunérations, la structure des activités, la structure des marchés, etc. - Sciences et techniques : les axes de recherche/les découvertes, les mutations technologiques, etc. Le méso-environnement de l’hôpital comprend l’ensemble des données qui touchent aux secteurs sanitaire et social. En général, il est plus difficile à discerner que le micro-environnement, mais par rapport au macro-environnement, il est relativement proche des hôpitaux et moins incertain (Crémadez et Grateau, 1997). Comme le macro-environnement, le méso-environnement de l’hôpital comprend cinq dimensions principales : les orientations de la tutelle, les besoins/la demande, les sources financières, la structure du secteur et la technologie. Les composantes de chaque dimension sont énumérées ci-dessous (Crémadez et Grateau, 1997) : - Tutelle : la politique de santé, la prévention, la réglementation, la sécurité sociale, la carte sanitaire, etc. - Besoins/Demande : l’épidémiologie, la mode, la médiatisation, etc. - Sources financières : les entreprises industrielles, la sécurité sociale, les mutuelles, les assurances, le mécénat, etc. - Structure du secteur : les filières de soins, la carte sanitaire, la taille optimale du secteur sanitaire, les entreprises industrielles, etc. - Technologie : le processus de production, les économies d’échelle, l’apprentissage, les équipements clés, les innovations, la disponibilité, etc. 132 MACRO-ENVIRONNEMENT SOCIETE INSTITUTIONS POUVOIR DES CONSOMMATEURS MUTATIONS SOCIALES POUVOIR SYNDICAL STYLES DE VIE EDUCATION POLITIQUES FISCALES TRANSFERTS SOCIAUX LEGISLATION MESO-ENVIRONNEMENT DEMOGRAPHIE NATALITE MIGRATIONS VIEILLISSEMENTS POPULATION ACTIVE TUTELLE BESOINS/DEMANDE POLITIQUE DE SANTE PREVENTION REGLEMENTATION SECURITE SOCIALE CARTE SANITAIRE EPIDEMIOLOGIE MODE MEDIATISATION MICRO-ENVIRONNEMENT Clientèle Associations usagers Prescripteurs DRASS/DASS CPAM/CRAM Partenaires financières H Concurrents Partenaires sociaux Sous-traitants Partenaires techniques Fournisseur SOURCES FINANCIERES ENTREPRISES INDUS. SECURITE SOCIALE MUTUELLES ASSURANCES MECENAT STRUCTURE SECTEUR FILIERES DE SOINS CARTE SANITAIRE STRUCTURE OFFRE TAILLE OPTIMALE ENTREPRISES INDUS. ECONOMIE TECHNOLOGIE PROCESS DE PRODDUCTION ECONOMIES D’ECHELLE APPRENTISSAGE EQUIPEMENTS CLES INNOVATIONS DISPONIBILITE FACTEURS SCIENCES ET TECHNIQUES BASSINS D’EMPLOI NIVEAU DE L’EMPLOI EVOLUTION DES REMUNERATIONS STRUCTURE DES ACTIVITES STRUCTURE DES MARCHES AXES DE RECHERCHE/DECOUVERTES MUTATIONS TECHNOLOGIQUES Figure 11 : Environnement des établissements hospitaliers Source : Crémadez et Grateau (1997) 133 D’après la description ci-dessus, il apparaît clairement que les dimensions du mésoenvironnement de l’hôpital correspondent à celles du macro-environnement. Plus précisément, bien que les étendues de ces deux environnements ne soient pas identiques, toutes les composantes sont liées à des domaines politiques, sociaux, économiques et techniques. Par exemple, les orientations de la tutelle peuvent être attribuées à la dimension institutionnelle et politique. Les besoins et la demande sont une partie de la dimension sociale et démographique. Les sources financières et la structure du secteur appartiennent à la dimension économique. 134 2.2. Spécificités des hôpitaux Après avoir défini l’environnement de l’hôpital, nous allons analyser les spécificités organisationnelles de celui-ci (Issa, 2003) : • La structure de l’hôpital est très complexe Par rapport à d’autres secteurs d’activité, l’hôpital possède une structure complexe qui réunit plusieurs unités très différentes les unes des autres. A l’intérieur de l’hôpital, chaque unité a ses propres fonctions et est dotée d’une certaine autonomie. De plus, la coordination entre les unités est dirigée par un directeur. • Les ressources de l’hôpital sont limitées Les ressources financières des établissements hospitaliers ne sont pas inépuisables. Par exemple, avec l’apparition de techniques de plus en plus sophistiquées, l’hôpital d’aujourd’hui a besoin de plus d’équipements sophistiqués qu’auparavant. En conséquence, les restrictions budgétaires ont provoqué, dans les hôpitaux, des réflexions sur les moyens de rationaliser les dépenses. • De nombreux acteurs interviennent dans l’élaboration de la stratégie de l’hôpital Les stratégies des hôpitaux ne sont pas toutes faites par les hôpitaux eux-mêmes car de nombreux acteurs interviennent dans la définition de leur stratégie. Par exemple, le directeur, le responsable de chaque service, etc., sont des décideurs importants à l’intérieur de l’hôpital. A l’extérieur de celui-ci, soit au niveau national, soit au niveau régional, la Caisse Nationale d’Assurance Maladie, l’Agence Régionale d’Hospitalisation, etc., sont aussi des acteurs importants dans la prise de décision. 135 • Le degré d’asymétrie de l’information entre l’hôpital et le patient est très élevé par rapport à d’autres secteurs d’activité Par rapport à d’autres secteurs d’activité, ce sont des soins de santé qu’offrent les hôpitaux en lieu et place de marchandises concrètes. Par ailleurs, les soins de santé eux-mêmes relèvent d’un domaine très spécialisé. Par conséquent, il n’est pas facile à un public non initié de comprendre le contenu et la qualité des soins offerts par les hôpitaux. En d’autres termes, l’asymétrie de l’information entre l’établissement hospitalier et le malade est importante. L’hôpital, qui évolue dans un contexte complexe et spécifique, est obligé d’examiner et d’adapter ses stratégies afin de répondre au mieux aux défis externes et internes présents et potentiels. 136 2.3. Fonctions des systèmes d’information au sein des hôpitaux Les systèmes d’information sont indispensables pour le bon fonctionnement des services hospitaliers. En général, ils sont appliqués dans les services et unités ciaprès (Degoulet, 2005) : - Services administratifs : la direction, les services économiques, le personnel, etc. - Services logistiques : les cuisines, la blanchisserie, le brancardage, l’entretien, etc. - Gestion de l’information : les archives, l’informatique, les statistiques, les communications, etc. - Unités de soins : les consultations externes, les urgences, les services médicaux, les services chirurgicaux, les soins intensifs, la réanimation la rééducation, etc. - Unités médico-techniques : la biochimie, l’hématologie, la banque du sang, la bactériologie, la virologie, l’immunologie, les explorations fonctionnelles, la cytologie, la pathologie, la radiologie, l’imagerie, l’endoscopie, etc. - Pharmacie D’après la description ci-dessus, nous constatons que les systèmes d’information sont appliqués dans les diverses unités des hôpitaux. En général, on peut distinguer six types selon les fonctions des systèmes d’information hospitaliers (Degoulet, 2005) : - Gestion des ressources : la gestion financière, la gestion du personnel, la gestion du matériel, la gestion des lits, la gestion des rendez-vous, les approvisionnements, etc. - Evaluation et planification : l’évaluation de l’activité, l’évaluation des soins, l’épidémiologie hospitalière, la recherche clinique, etc. - Gestion de l’information : la gestion de l’information, l’environnement du système d’information hospitalier, l’accès banques d’informations, etc. 137 - Gestion médico-administrative : l’identification, l’admission, les transferts, la sortie, la gestion des demandes, la facturation, etc. - Action médicale : (a) diagnostique : l’interrogatoire, l’examen clinique, les examens complémentaires; (b) thérapeutique : les soins infirmiers, les traitements, les interventions, la formation; (c) pronostique; (d) surveillance. - Gestion du dossier patient Les fonctions des systèmes d’information hospitaliers mentionnées ci-dessus ne sont que des exemples indicatifs. Elles diffèrent selon le besoin des hôpitaux. Nous constatons que les fonctions des systèmes d’information dans les hôpitaux, en général, peuvent se diviser en deux groupes : l’informatique administrative et l’informatique médicale. • Informatique médicale L’informatique médicale est orientée vers la prise en compte de tous les aspects de la prise en charge du patient, y compris tous les éléments non médicaux, mais participant à l’amélioration de l’état de santé d’un patient. Elle est chargée du recueil des données médicales à des fins de soins, des aspects économiques, de la recherche épidémiologique, de l’aide à la décision et des applications des nouvelles technologies de l’information concernant toutes les activités médicales et hospitalières (Issa, 2003). • Informatique administrative L’informatique administrative concerne la gestion des affaires administratives à l’intérieur et à l’extérieur de l’hôpital. Grâce à celle-ci, l’établissement hospitalier peut bien traiter ses tâches administratives régulières et imprévues. Par exemple, l’informatique administrative permet aux hôpitaux un gain d’efficacité dans les tâches ci-après (Issa, 2003) : 138 - La gestion médico-administrative des malades : rendez-vous, admission, sortie, transferts, facturation, liaison avec les tutelles, etc. - La gestion financière : comptabilité générale et analytique, contrôle de gestion, gestion des ressources, etc. - La gestion des stocks : commandes et approvisionnements, ordonnancement, etc. - La gestion du personnel : paie, horaires, planning, etc. La description ci-dessus révèle que le système d’information joue un rôle très important dans le fonctionnement de l’hôpital. En général, le système d’information peut être considéré comme outil de qualité des soins, de cohérence organisationnelle, de stratégie et de décision pour les établissements hospitaliers (Leteurtre, 1998) : • Le système d’information comme outil de qualité des soins Le système d’information doit servir à améliorer le fonctionnement de l’hôpital. La plupart des tâches au sein des établissements hospitaliers sont étroitement liées au soin des malades. En conséquence, le système d’information peut être considéré comme un outil important de qualité des soins pour les hôpitaux. D’après Leteurtre (1998), un bon système d’information hospitalier doit être : - centré sur le but de l’hôpital; - fondé sur l’étude et la compréhension des métiers de l’hôpital; - pertinent par rapport aux besoins et aux attentes de l’hôpital; - unique; - évolutif et pérenne; - moderne. • Le système d’information comme outil de cohérence organisationnelle 139 Le bon fonctionnement d’un hôpital dépend de la coordination et de la communication entre tous les services cliniques et administratifs. En général, la communication au sein de l’organisation peut être observée sous deux aspects : l’un vertical et l’autre horizontal. La communication verticale répond aux besoins fonctionnels et au principe de hiérarchie. La communication horizontale vise à répondre au principe de coordination entre services dont l’activité est sous dépendance mutuelle (Leteurtre, 1998). Le système d’information hospitalier conçu doit permettre de faciliter la communication entre les acteurs concernés dans l’hôpital. • Le système d’information comme outil de stratégie et de décision Traditionnellement, le système d’information hospitalier ne servait qu’à mémoriser ou traiter des données de chaque service. Avec le développement de la technique informatique, les fonctions du système d’information se sont diversifiées. Le système d’information est considéré non plus comme un outil d’enregistrement de données, mais comme un outil permettant aux hôpitaux d’analyser les données recueillies, de prendre une décision et d’élaborer une stratégie en gestion. En bref, le système d’information est devenu un outil important d’aide à la décision (Leteurtre, 1998). Le système d’information comme outil de conduite du changement dans le cadre des ordonnances concernées Des ordonnances liées à la réforme du système hospitalier soulignent le concept du coût. Par exemple, l’ordonnance n°96-346 du 24 avril 1996 portant sur la réforme de l’hospitalisation publique et privée vise à poursuivre la meilleure qualité des soins au meilleur coût et à insérer les hôpitaux dans leur environnement. Ces buts peuvent être atteints par le biais d’un bon système d’information permettant de recueillir des informations importantes et de les exploiter au service d’une meilleure qualité des soins, et à des coûts et des temps moindres (Leteurtre, 1998). En bref, le système d’information peut jouer un rôle auxiliaire dans l’exécution de la politique. 140 2.4. Critères nécessaires d’un système d’information hospitalier La description ci-dessus permet aussi de constater qu’un bon système d’information est indispensable au bon fonctionnement des établissements hospitaliers. Etant donné l’importance des systèmes d’information hospitaliers, il est nécessaire de concevoir un bon système d’information bien adapté à l’hôpital. Autrement dit, quand un hôpital élabore son propre système d’information, quels critères doit-il prendre en considération ? En réalité, il n’existe pas de définition absolue du bon système d’information. En général, un bon système d’information doit comporter les critères mentionnés ciaprès (Tourreilles, 2004) : • Cohérence D’après Tourreilles (2004), un système d’information doit présenter une même logique d’un bout à l’autre. Dans les établissements hospitaliers, l’administration et le corps médical et infirmier sont les acteurs principaux qui utilisent le système d’information; de plus, beaucoup d’archives qu’ils traitent concernent les malades. Ces archives doivent être convenablement enregistrées et, en cas de besoin, transférables entre unités. En conséquence, les systèmes d’information au sein de l’hôpital doivent être cohérents. • Homogénéité Les systèmes d’information sont généralement utilisés par plusieurs unités hospitalières. Dans un hôpital, les qualités des systèmes d’information doivent être maintenues à un niveau identique. Autrement dit, mieux vaut concevoir un système d’information de qualité moyenne pour tout l’hôpital, que des systèmes très performants pour certains services, et médiocres pour d’autres services. 141 • Exhaustivité Tourreilles (2004) a cité l’exemple du coût des patients pour expliquer l’importance de l’exhaustivité du système d’information hospitalier. Afin de bien déterminer et comprendre le coût d’un patient, il faut avoir les informations nécessaires venant du bureau des entrées, du laboratoire, de la pharmacie, du bloc opératoire, des services hôteliers, etc. Par conséquent, le système d’information doit être assez exhaustif pour permettre à l’hôpital de saisir avec précision toutes les informations requises pour établir un prix de revient fiable. • Pertinence Les utilisateurs peuvent, par le biais du système d’information hospitalier, obtenir facilement les informations dont ils ont besoin. D’après Tourreilles (2004), un système d’information pertinent permet non seulement de livrer des informations très rapidement, mais aussi de les rendre compréhensibles et exploitables. • Adaptabilité Pour la plupart des organisations, le système d’information est conçu non seulement pour leurs besoins du moment, mais aussi pour leurs développements à moyen et long terme. Etant donné l’évolution rapide de la technologie, le système d’information existant doit être renouvelé afin de satisfaire de nouveaux besoins. Par conséquent, il est nécessaire d’établir un système d’information évolutif. • Appui sur des standards reconnus D’après Tourreilles (2004), le « standard » signifie les choix dominants du marché. Quand l’hôpital conçoit lui-même ses systèmes d’information, il est recommandé 142 d’adopter des standards généralement reconnus. En principe, les systèmes d’information standardisés peuvent satisfaire les besoins de l’organisation en temps voulu et répondre aux changements du marché parce qu’ils sont immédiatement ou très vite disponibles. • Robustesse Le système d’information hospitalier sert à traiter les données importantes liées à la gestion de l’hôpital. En conséquence, il doit être très fiable, et avoir le moins de pannes possibles. Sinon, le bon fonctionnement de l’hôpital serait susceptible d’être perturbé, voire paralysé. • Permanence La notion de fonctionnement permanent est un peu synonyme de robustesse. La plupart des grands hôpitaux sont ouverts jour et nuit. Autrement dit, un bon système d’information doit être bien adapté au caractère permanent du fonctionnement de l’hôpital. C’est un point très important. 143 2.5. Fonctions susceptibles d’être externalisées par les hôpitaux Ces dernières années, les activités susceptibles d’être externalisées se sont beaucoup diversifiées. Par exemple, une enquête indique que la restauration, le transport, la flotte automobile, la maintenance applicative, la maintenance immobilière, le stockage/entreposage, la gestion de la paye, la logistique, la gestion des réseaux et des serveurs, la gestion des documents, la formation, les téléservices : l’accueil, le secrétariat, etc. sont les fonctions souvent externalisées (Andersen, 2005). Cependant, il ne s’agit que d’une enquête générale, qui ne se focalise pas sur un secteur d’activité spécifique. Alors, au sein des hôpitaux, quelles sont les activités susceptibles d’être externalisées ? En général, on distingue deux types de fonctions au sein des hôpitaux : les fonctions cliniques et les fonctions non-cliniques. D’après une enquête faite aux Etats-Unis en 1999, les fonctions externalisées par les hôpitaux interrogés sont présentées dans les tableaux ci-après : • Fonctions cliniques Les fonctions cliniques ne concernent que le traitement des patients. Selon le tableau ci-après, les trois fonctions les plus souvent externalisées sont l’entretien des équipements cliniques (58,1%), la dialyse (44,7%) et l’aésthésiologie (38,4%). 144 Tableau 8 : Fonctions cliniques susceptibles d’être externalisées par les hôpitaux Fonction Pourcentage Fonction Pourcentage d’hôpitaux d’hôpitaux interrogés qui interrogés qui externalisent externalisent cette fonction cette fonction (%) (%) Entretien des 58,1 Diagnostic 11,0 équipements cliniques cardiopulmonaire Dialyse 44,7 Service psychiatrique 10,2 Anésthésiologie Orthophonie Services d’urgence Equipement médical longue durée 38,4 33,7 32,4 25,1 Electroencéphalogramme Ergothérapie 21,1 21,0 Thérapie physique 19,2 Radiologie Laboratoire Soins néonatals Usage de stupéfiants/Dépendance chimique Centre infirmier spécialisé Thérapie respiratoire 10,2 7,1 6,5 5,2 4,9 4,4 Soins de santé à 4,3 domicile Médecine nucléaire 15,7 Unités de soins 2,1 intensifs pédiatriques Pharmacie 14,8 Soins subaigus 1,6 Source : H & HN Ninth Annual Contract Management Survey, (1999), citée par Sunseri (1999) • Fonctions non-cliniques Bien que les activités non-cliniques ne soient pas directement liées au traitement des patients, elles jouent un rôle important pour le bon fonctionnement des hôpitaux. D’après le tableau ci-dessous, la désinsectisation (85,6%), la blanchisserie (62,0%) et l’enquête de satisfaction des malades (60,9%) sont les trois activités administratives les plus souvent externalisées. Parmi les fonctions non-cliniques pratiquées dans les hôpitaux, nous constatons que certaines activités informatiques telles que l’internet/l’intranet (14,4%), les réseaux et les systèmes (11,9%) et d’autres fonctions informatiques (10,0%) sont externalisées. 145 Tableau 9 : Fonctions non-cliniques susceptibles d’être externalisées par les hôpitaux Pourcentage Fonction Pourcentage Fonction d’hôpitaux d’hôpitaux interrogés interrogés qui qui externalisent externalisent cette cette fonction (%) fonction (%) Désinsectisation/Dératisation 85,6 Gestion des 10,4 équipements Blanchissage 62,0 SI (d’autres fonctions 10,0 informatiques) Enquête de satisfaction des 60,9 Gestion des biens 7,5 malades immobiliers Gestion des déchets 57,7 Traitement des données 7,4 Collecte des données 47,0 Soin des enfants 6,9 Ingénierie biomédicale 45,5 Traitement des 6,9 demandes/ Remboursement Entretien paysager 37,0 Achat de l’électricité 6,9 Nourriture 31,6 Gestion de l’énergie 6,8 Ménage 27,4 Comptes à recevoir 6,0 Rédaction des données 24,6 5,3 Uniformes Sécurité 24,6 21,6 Entretien des équipements 15,7 SI (Internet/Intranet) Boutique de cadeaux SI (Réseaux/Systèmes) 14,4 11,9 11,9 Gestion du stationnement Gestion du matériel Formation des employées Ressources humaines/Recrutements Dossiers médicaux Gestion du risque Fourniture et distribution 4,5 3,0 3,0 1,5 1,5 0,0 Ambulances 11,4 Source : H & HN Ninth Annual Contract Management Survey, (1999), citée par Sunseri (1999) A partir des deux tableaux ci-dessus, nous constatons que les fonctions hospitalières susceptibles d’être externalisées, cliniques ou non-cliniques, reflètent une grande diversité et comprennent beaucoup d’activités indispensables aux hôpitaux. D’après cette enquête, globalement, les fonctions non-cliniques susceptibles être externalisées 146 par les hôpitaux sont plus nombreuses que les fonctions cliniques. De plus, certaines activités non-cliniques telles que la désinsectisation, le blanchissage, l’enquête de satisfaction et la gestion des déchets ont fait l’objet d’externalisation dans plus de la moitié des hôpitaux interrogés. Pour ce qui est des fonctions cliniques, il n’y a que l’entretien des équipements cliniques qui est externalisé par plus de la moitié des hôpitaux interrogés. Cela signifie que les fonctions non-cliniques sont plus facilement externalisables que les fonctions cliniques. 147 2.6. Facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des hôpitaux Après avoir étudié le développement de l’externalisation du système d’information et le contexte spécifique des établissements hospitaliers, nous allons essayer de trouver les facteurs susceptibles d’influer sur la décision des hôpitaux d’externaliser leurs systèmes d’information. Dans les études existantes liées à l’externalisation informatique, des chercheurs ont proposé des facteurs susceptibles d’être pris en compte par les hôpitaux évaluant la pertinence de l’externalisation informatique. Après avoir consulté des modèles décisionnels de l’externalisation informatique, nous constatons que “la décision d’externaliser le système d’information ou pas” et “le choix du prestataire informatique” sont les deux dimensions principales dans le processus de décision de cette externalisation. Autrement dit, avant de décider de recourir à l’externalisation informatique, et de choisir un prestataire, de nombreux facteurs doivent être pris en considération. Ces facteurs seront présentés ci-après dans deux dimensions principales : 2.6.1. Facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique Après avoir énuméré des facteurs susceptibles d’influer sur la décision d’externaliser le système d’information des hôpitaux, nous tentons de les ramener aux quelques dimensions principales ci-dessous : • Facteurs économiques et financiers De nombreux chercheurs indiquent que les facteurs financiers sont une raison importante pour laquelle l’organisation recourt à l’externalisation informatique (Gonzalez, Gasco et Llopis, 2005b). En général, les organisations souhaitent bénéficier d’avantages économiques tels que la baisse des coûts, la flexibilisation des coûts fixes, une économie d’échelle des fournisseurs...etc. par le biais de 148 l’externalisation informatique (Gupta et Gupta, 1992; McFarlan et Nolan, 1995; Grover, Cheon, et Teng, 1996). Strassmann (1995, 2002, 2004) montre que la plupart des organisations externalisent leurs systèmes d’information afin d’améliorer leur situation financière. De plus, Loh et Venkatraman (1992b) indiquent que la structure des coûts de l’entreprise et celle des systèmes d’information sont liées au degré d’externalisation informatique. Plus les frais généraux de l’entreprise sont élevés, ou plus les systèmes d’information ont un coût élevé, plus le degré d’externalisation informatique sera élevé. Par conséquent, en principe, si l’externalisation permet de réduire des frais et des coûts informatiques, l’organisation est susceptible d’y recourir. • Facteurs stratégiques Dans les études existantes sur ce sujet, l’externalisation informatique est souvent considérée comme un outil stratégique important de l’organisation. Pour les organisations non spécialisées en informatique, l’externalisation leur permet de concentrer leurs ressources disponibles sur le cœur de leur métier afin d’améliorer leur compétitivité (Gupta et Gupta, 1992; Grover, Cheon, et Teng, 1996; Quélin, 1997). Pour les organisations ayant l’intention de recourir à l’externalisation informatique, il est nécessaire de réfléchir à des questions stratégiques ci-après (Gupta et Gupta, 1992) : - Quels sont les avantages compétitifs offerts par l’externalisation informatique ? - Quelles sont les ressources libérées par l’externalisation informatique ? Ces ressources ainsi libérées pourront-elles servir à gagner des parts de marché ou à augmenter le degré de la satisfaction des clients ? - Quelles sont les dernières technologies de pointe accessibles grâce à l’externalisation informatique ? 149 En bref, si l’externalisation informatique peut contribuer à la libération des ressources limitées et rendre le fonctionnement de l’organisation plus flexible et plus performant, l’organisation est susceptible de la tenter. • Facteurs de performance organisationnelle D’après Loh et Venkatraman (1992b), la performance de l’organisation et la performance des systèmes d’information sont des facteurs susceptibles d’influer sur le degré d’externalisation informatique. L’étude empirique confirme que la performance des systèmes d’information est inversement liée au degré d’externalisation informatique. Moins le système d’information est performant, plus le degré d’externalisation informatique sera élevé. En conséquence, lorsque l’organisation évalue la pertinence de l’externalisation informatique, la performance de ses systèmes d’information existants doit être prise en compte. En principe, si les systèmes d’information existants fonctionnent mal, et qu’ils ne peuvent pas satisfaire totalement les besoins de l’organisation, ils sont susceptibles d’être externalisés. • Manque de compétences et de ressources informatiques de l’organisation externalisatrice Dans l’analyse des fondements théoriques, nous avons précisé que la théorie des coûts de transaction comporte trois attributs principaux : la spécificité des actifs, l’incertitude et la fréquence. En général, une fonction ou une activité qui peut être externalisée ne doit pas (Barthélemy, 2000) : - reposer sur des actifs trop spécifiques; - être entourée d’une incertitude trop élevée; - avoir une fréquence trop élevée. 150 Cependant, quand les systèmes d’information comportent des incertitudes techniques trop élevées, les organisations sont poussées à externaliser dans certains cas. L’étude empirique de Bouattour (2004) confirme la corrélation entre l’incertitude technique et l’externalisation informatique. Plus l’incertitude technique est perçue comme étant élevée, plus l’externalisation informatique est envisageable. Avec l’évolution rapide de la technologie, les systèmes d’information deviennent vite obsolètes. Pour des établissements non spécialisés en informatique, il n’est pas facile de se doter des moyens suffisants pour répondre à leurs besoins, qui se font en termes d’expertise ou de connaissances. De plus, les investissements réalisés antérieurement en matériels informatiques sont susceptibles de s’avérer inutiles. Dans ce cas, l’externalisation devient une stratégie qui sert à contourner ce type de risque (Quélin, 1997). Par conséquent, avant de prendre la décision d’externaliser les systèmes d’information, l’organisation doit évaluer la compétence et le niveau technique de son unité informatique. Si le personnel informatique existant ne possède pas la compétence voulue en matière de conception des systèmes d’information nécessaires, l’organisation est susceptible de recourir à des prestataires extérieurs spécialisés. • Développement informatique à l’extérieur et à l’intérieur de l’organisation externalisatrice En ce qui concerne l’utilisation des systèmes d’information, d’après Grover et Teng (1993), pour la plupart des organisations, certaines données traitées informatiquement touchent à des secrets liés à leurs activités professionnelles. Si jamais ces données étaient révélées, cela nuirait aux intérêts de l’organisation et de ses clients. Par conséquent, lorsque des fonctions informatiques sont confiées à un prestataire externe, comment éviter que certains secrets ne soient révélés ? Cette question mérite à étudier. De plus, selon McFarlan (1995), l’importance des systèmes d’informatique pour l’organisation doit être prise en compte dans le processus décisionnel d’externalisation. Si l’organisation est déjà très tributaire de ses systèmes d’information, et que ses systèmes d’information auront une influence importante sur son développement futur, il est préférable de ne pas les externaliser. 151 En conséquence, avant de décider un recours à l’externalisation, l’organisation doit cerner l’importance de ses activités informatiques. Si les systèmes d’information jouent un rôle capital dans son fonctionnement, et qu’il est difficile d’éviter des fuites, l’organisation est peu susceptible de recourir à l’externalisation. • Opinions du personnel à l’intérieur de l’organisation externalisatrice En général, la décision d’externaliser n’est pas prise par une personne seule. Par contre, elle est souvent prise conjointement par plusieurs acteurs liés à l’organisation recourant à l’externalisation. Par conséquent, les opinions de tiers au sein de l’organisation sont des facteurs importants susceptibles d’influer sur la décision d’externaliser. Ces opinions tierces, susceptibles d’influer sur la décision d’externaliser, peuvent se diviser en deux catégories : le directeur général et les unités concernées au sein de l’organisation. Le directeur général est l’acteur décisionnel principal d’une organisation. Il assure la gestion et la conduite générale de son organisation. Autrement dit, il joue un rôle important dans l’élaboration et l’exécution des politiques de son organisation. L’étude empirique de Lin et Lee (1996) montre que, parmi les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des entreprises à Taiwan, l’assentiment du directeur est le plus susceptible d’influer sur la décision d’externaliser. Par conséquent, en principe, plus le projet d’externalisation est apprécié par le directeur, plus l’organisation est susceptible d’y recourir. De plus, étant donné que les systèmes d’information sont généralement utilisés par les différentes unités de l’organisation, en plus de celle de l’unité d’informatique, les opinions d’autres unités doivent également être prises en compte, parce qu’elles peuvent peser dans le choix du décideur. En principe, plus le projet d’externalisation est apprécié par les unités concernées dont les systèmes d’information sont à externaliser, plus l’organisation est susceptible d’y recourir. • Facteurs à l’extérieur de l’organisation externalisatrice 152 En général, la plupart des organisations ne fonctionnent pas isolément. Autrement dit, des stratégies de l’organisation sont susceptibles d’être directement ou indirectement influencées par l’environnement extérieur. Les facteurs environnementaux extérieurs susceptibles d’influer sur la décision d’externaliser peuvent se diviser en deux : - Les organisations appartenant à la même industrie que l’organisation externalisatrice elle-même - Les autorités gouvernementales Les organisations d’une même industrie sont souvent en concurrence. En conséquence, la plupart des organisations sont obligées de s’efforcer de renforcer leurs avantages compétitifs pour survivre. L’avantage compétitif d’une organisation peut être examiné sous deux aspects. L’un est fondé sur une évaluation générale; l’autre se focalise sur une fonction spécifique. Lorsque l’organisation constate que son avantage compétitif, soit général, soit particulier, est inférieur à celui de ses concurrents, elle tente de trouver des stratégies efficaces afin d’améliorer sa situation actuelle. De plus, si l’externalisation informatique est généralement adoptée par ses principaux concurrents, l’organisation est plus susceptible de recourir à une stratégie similaire. En outre, l’élaboration et l’exécution de certaines stratégies de l’organisation sont susceptibles d’être influencées par les autorités politiques. Par exemple, si la stratégie d’externalisation informatique de l’organisation fait l’objet d’incitations des autorités gouvernementales, elle est bien plus susceptible d’être adoptée. 2.6.2. Facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique Comme les facteurs influant sur la décision d’externaliser le système d’information, les facteurs susceptibles d’être pris en compte dans le choix du prestataire informatique peuvent être également ramenés aux quelques dimensions ci-après : 153 • Connaissances et expériences du prestataire En principe, les organisations recourant à l’externalisation souhaitent bénéficier des technologies les plus avancées et de l’expérience des prestataires (Gupta et Gupta, 1992). Par conséquent, ces éléments devraient être facteurs décisionnels dans le choix du prestataire. Un prestataire informatique qui maîtrise les technologies avancées et une grande expérience est du plus haut intérêt parce qu’il permet aux organisations externalisatrices de résoudre leurs problèmes et de satisfaire leurs besoins en matière informatique. Quand on évalue les technologies et l’expérience du prestataire, il est nécessaire de prendre en considération la spécificité de l’organisation externalisatrice (Jones, 1994; Powell, 1993). Certains prestataires informatiques sont, par exemple, capables de n’offrir que des services informatiques généraux, ce qui ne signifie pas qu’ils soient compétents pour concevoir les systèmes d’information adaptés à une industrie particulière. En conséquence, si le prestataire informatique a de nombreux clients dans le même secteur d’activité, cela signifie plus ou moins que, en cas de problème, il est susceptible de savoir comment le résoudre. En bref, plus les technologies du prestataire sont avancées, plus il y a une grande expérience du même secteur d’activité, plus l’organisation est susceptible de recourir à lui pour son externalisation informatique. • Avis de tiers Dans le domaine du comportement du consommateur, le bouche à oreille est un facteur important. D’après Bristor (1990), le bouche à oreille peut être défini comme une communication orale de personne à personne entre un émetteur et un récepteur, lequel perçoit une information sur un produit, une marque ou un service qu’il considère comme non commerciale. Bien sûr, cette information peut être positive, négative ou neutre et se réfère à l’expérience de consommateur ou d’une autre personne (Kruger, 1997). 154 Pour les organisations recourant à l’externalisation, parfois, face à plusieurs prestataires, il n’est pas facile de décider lequel est le mieux adapté. Dans ce cas, les suggestions de tiers peuvent jouer un rôle décisif dans le processus de décision. En général, lorsqu’un prestataire est recommandé, notamment par des spécialistes ou des personnes influentes, il est de fortes chances d’être retenu par l’organisation recourant à l’externalisation. • Image d’entreprise du prestataire Actuellement, bon nombre d’entreprises ont compris que le succès ne dépendait plus seulement de la qualité des produits, des employés ou de l’excellence de la gestion, et qu’il est également important d’avoir une bonne notoriété. En conséquence, une bonne image d’entreprise est aujourd’hui un facteur essentiel de réussite. En réalité, une bonne image d’une entreprise ne se fait pas du jour au lendemain ou uniquement par l’intermédiaire de stratégies marketing réussies, mais par l’appréciation du public. En conséquence, pour les organisations en train de choisir leurs prestataires, les prestataires ayant une bonne image devraient être le meilleur choix. L’image d’un prestataire peut être évaluée sous plusieurs aspects. Par exemple, les facteurs tels que la réputation, la taille, l’historique, la situation financière,...etc. devraient être pris en considération (Jones, 1994; Powell, 1993). En principe, meilleure est l’image du prestataire, plus celui-ci est susceptible d’être choisi par l’organisation externalisatrice. • Qualité de service du prestataire La qualité des services offerts par le prestataire informatique est un facteur qui devrait être pris en compte au moment du choix du prestataire. En général, les organisations recourant à l’externalisation souhaitent obtenir des services informatiques de qualité, et en temps voulu. 155 Pour l’organisation recourant à l’externalisation informatique, le bon fonctionnement des activités informatiques offertes par son prestataire est la moindre des exigences. De plus, le prestataire doit s’efforcer à satisfaire les besoins de ses clients. Ces efforts peuvent être évalués à partir des aspects suivants (Jones, 1994; Powell, 1993) : D’abord, étant donné que chaque organisation externalisatrice a des besoins et des exigences propres, le prestataire doit s’adapter aux souhaits de son client, plutôt que de lui imposer ses idées. Autrement dit, les services offerts par le prestataire informatique doivent être flexibles et adaptés aux besoins et aux désirs des organisations externalisatrices. Lorsque l’organisation externalisatrice rencontre des problèmes en matière informatique, le prestataire doit les résoudre dans le temps requis. En conséquence, l’organisation externalisatrice devrait prendre en considération la distance qui la sépare de son prestataire informatique. Bien que l’avancement technologique ait bien surmonté certaines contraintes géographiques et temporelles, il est quand même plus facile pour l’organisation externalisatrice d’avoir un prestataire proche pour bénéficier plus rapidement de services informatiques directs. De plus, le système d’information permet à l’organisation de bien traiter ses données. Cependant, certaines données touchant à des secrets liés aux activités professionnelles de l’organisation, les compétences du prestataire en matière de gestion de la confidentialité et de la sécurité des informations sont de première importance. Le prestataire doit également bien comprendre toutes les données quantitatives liées à ses produits et à son fonctionnement intérieur telles que la productivité, la qualité, la rentabilité, etc. Il est aussi souhaitable pour un prestataire d’avoir des outils de gestion importants tels que l’outil d’estimation des coûts et de la qualité, l’outil de planification stratégique, etc. afin de contrôler et d’analyser sa performance en matière de fonctionnement et de production. En outre, les compétences du prestataire informatique peuvent être jugées par ses propositions offertes à l’organisation recourant à l’externalisation. Le prestataire doit démontrer les avantages qu’il offre par rapport à d’autres prestataires et sa capacité à satisfaire les besoins du client. Autrement dit, le prestataire doit s’efforcer de démontrer sa forte compétence en gestion de projet et de proposer des références importantes et des conseils professionnels afin de recueillir la faveur des clients. En bref, meilleure est la qualité de service du prestataire, plus celui-ci est susceptible d’être choisi par l’organisation externalisatrice. 156 • Effort de R&D du prestataire Powell (1993) indique que, les investissements du prestataire informatique en R&D sont un facteur qui doit être pris en considération lorsque l’organisation externalisatrice évalue les compétences de celui-ci. Etant donné que le système d’information est une fonction de haute technicité que l’évolution technologique rend rapidement obsolète, le prestataire informatique doit s’efforcer de concevoir et d’améliorer ses produits et ses équipements. En général, ces efforts peuvent être évalués à partir des ressources du prestataire informatique réservées à la recherche et au développement. Si le prestataire informatique a un budget R&D important, cela signifie qu’il a les moyens suffisants pour offrir les services les plus pointus, et pour satisfaire les besoins de ses clients. En conséquence, plus sont importants les investissements en R&D du prestataire informatique, plus celui-ci est susceptible d’être sélectionné par l’organisation externalisatrice. • Relation du prestataire avec ses clients Les relations du prestataire avec ses clients pourraient être une référence importante pour l’organisation qui décide du choix d’un prestataire. (Powell, 1993). Elles peuvent être observées à partir des deux critères suivants (Jones, 1994) : Le premier est la satisfaction du client. En général, un prestataire a plusieurs clients en même temps. Pour l’organisation désireuse d’externaliser, il est recommandé de contacter d’autres clients du prestataire pour connaître leur avis sur ce dernier. En principe, un prestataire chaudement recommandé par ses clients devrait être le mieux adapté. De plus, si l’organisation avait antérieurement externalisé ses systèmes d’information à certains prestataires informatiques, les expériences antérieures devraient être une référence importante pour décider de renouveler ou non son contrat. 157 Le second critère est le nombre de litiges. Il est nécessaire de savoir si le prestataire est, ou a été, en litige avec ses clients. Si c’est le cas, il faut s’enquérir des motifs de ces litiges. Si la plupart des fautes sont attribuées au prestataire, on peut douter de ses compétences et de son crédit. En bref, meilleures sont les relations du prestataire avec ses clients, plus celui-ci a des chances d’être choisi par l’organisation externalisatrice. • Facteur de prix Le prix demandé pour les prestations informatiques pourrait influer sur le choix de tel prestataire plutôt que de tel autre (Chang, Liu, Hsiao, Lin, Hsu, 2005). La plupart des organisations n’ont pas un budget illimité à consacrer à leurs activités informatiques. Par conséquent, si le prix des services informatiques requis par le prestataire est trop élevé, l’organisation externalisatrice devrait bien reconsidérer la pertinence de son choix. En principe, plus le prix demandé par le prestataire informatique est raisonnable, plus celui-ci est susceptible d’être retenu par l’organisation externalisatrice. 158 Deuxième partie : Élaboration du design de recherche 159 Introduction générale de la deuxième partie La présentation précédente montre que de nombreuses études sur le sujet de l’externalisation informatique ont été faites ces dernières années qui vont nous permettre d’aller plus loin dans ce domaine. Ce chapitre, consacré à la problématique de la recherche, a pour but de s’interroger sur les questions suivantes : • Quelle est la problématique et quels sont les objectifs de la recherche ? • Quel modèle sera élaboré pour appréhender les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des hôpitaux ? • Quelles hypothèses seront formulées à propos des facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des hôpitaux ? Ces trois interrogations seront successivement soulevées dans la partie suivante. Tout d’abord, la problématique et les objectifs de la recherche seront rappelés. Ensuite, le modèle de recherche sera élaboré. Enfin, les hypothèses de recherche seront développées sur la base du modèle proposé. Avant de proposer le cadre de recherche décrivant les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des hôpitaux, il convient de rappeler la problématique de la recherche. Après le rappel de la problématique, les objectifs de recherche seront précisés. 160 Chapitre 3 : Construction du modèle de recherche et élaboration d’hypothèses 3.1. Problématique générale de la recherche Dans l’introduction générale, nous avons mentionné que ce travail de recherche visait à identifier les facteurs susceptibles d’influer sur la décision des hôpitaux d’externaliser leurs systèmes d’information. Ensuite, dans le premier chapitre, nous avons tenté de nous référer à des théories importantes, mais aussi de préciser le processus d’externalisation informatique. Pour entreprendre ce travail de recherche, il nous est également nécessaire non seulement de nous documenter sur l’externalisation informatique, mais encore de circonscrire notre champ de recherche. C’est la raison pour laquelle le deuxième chapitre sert à spécifier le contexte des établissements hospitaliers. 3.1.1. Revue des études empiriques existantes Il existe déjà quelques études visant à étudier les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des hôpitaux. Chacune d’entre elles possède ses propres caractéristiques. 3.1.1.1. Études empiriques existantes à Taiwan A Taiwan, Chang (2004) et Chang, Liu, Hsiao, Lin et Hsu (2005) s’efforcent d’identifier les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des hôpitaux. Par le biais d’entretiens semi-structurés avec des directeurs d’hôpitaux, ils étudient 161 des cas d’hôpitaux régionaux privés, et ramènent aux trois dimensions ci-dessous les facteurs susceptibles d’influer sur la décision des hôpitaux d’externaliser leurs systèmes d’information : - La dimension de l’hôpital externalisateur - La dimension du prestataire informatique - La dimension de l’environnement extérieur Dimension de l’organisation externalisatrice 1. Personnel dirigeant 2. Culture organisationnelle 3. Stratégie organisationnelle 4. Compétence de l’unité informatique 5. Technique d’exploitation informatique 6. Budget 7. Taille de l’organisation 8. Importance de l’unité informatique Dimension du prestataire informatique 1. Compétence en logiciel 2. Compétence en matériel 3. Qualité des prestations 4. Compétence en gestion de projet 5. Réputation 6. Prix 7. Partenariat 8. Expérience de coopération Décision d’externaliser Dimension de l’environnement extérieur 1. Concurrents 2. Politique gouvernementale 3. Sécurité sociale 4. Certification des hôpitaux 5. Gestion des autorités de tutelle Figure 12 : Modèle décisionnel de l’externalisation informatique des hôpitaux proposé par Chang, Liu, Hsiao, Lin et Hsu (2005) Source : Chang, Liu, Hsiao, Lin et Hsu (2005) • Dimension de l’hôpital externalisateur 162 Pour ce qui de la dimension de l’hôpital externalisateur, les facteurs tels que le personnel dirigeant, la culture organisationnelle, la stratégie organisationnelle, les compétences de l’unité d’informatique en matière de conception de systèmes d’information, le budget disponible pour le système d’information, la taille d’organisation, la coordination des unités au sein de l’organisation, etc., sont susceptibles d’influer sur la décision des hôpitaux de recourir ou pas à l’externalisation informatique. • Dimension du prestataire informatique Les facteurs liés au prestataire tels que ses compétences en informatique et en gestion de projet, sa réputation, la qualité et le prix de ses prestations, son partenariat précédent ou actuel, etc., sont les facteurs susceptibles d’influer sur la décision d’externalisation informatique des hôpitaux. • Dimension de l’environnement extérieur L’environnement extérieur de l’organisation est également susceptible d’influer sur la décision d’externaliser. Par exemple, les concurrents, la politique gouvernementale, le système de sécurité sociale, etc., sont des facteurs qui devraient également être pris en compte. 3.1.1.2. Études empiriques existantes aux États-Unis Aux Etats-Unis, l’étude de Wholey, Padman, Hamer et Schwartz (2001) et celle de Lorence et Spink (2004) sont les deux études représentatives de l’externalisation informatique des établissements hospitaliers. Ces deux études ont été réalisées par le biais d’un questionnaire d’enquête. 163 Wholey, Padman, Hamer et Schwartz (2001) distinguent deux groupes de systèmes d’information hospitaliers en : le développement et l’opération. Le développement comprend à la fois la conception et la mise en place du système d’information. Par opération on entend l’utilisation et la maintenance régulières du système d’information pour son bon fonctionnement. Dans cette étude, ces chercheurs tentent de répondre aux questions ci-dessous : - Le degré d’externalisation de l’opération du système d’information est-il différent de celui du développement du système d’information ? - La spécificité des systèmes d’information influe-t-elle sur la propension des établissements de soins à recourir à l’externalisation informatique ? - Les compétences en informatique des établissements de soins influent-elles sur la propension à externaliser leurs systèmes d’information ? - Existe-t-il un lien entre la complexité du système d’information et la propension à recourir à l’externalisation informatique ? - Les coûts des systèmes d’information influent-ils sur la propension des établissements de soins à recourir à l’externalisation informatique ? Effets de l’organisation Effet de la fonction informatique Compétence en informatique Fonction (centre de donnée, gestion des ordonnances, système de déclaration) Complexité des systèmes d’information Développement / Opération Coûts des systèmes d’information Economies d’échelle Age de l’établissement Type de l’établissement Externalisation ? Statut de l’établissement Qualification fédérale Région Figure 13 : Facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des établissements hospitaliers de Wholey, Padman, Hamer et Schwartz 164 Source : Wholey, Padman, Hamer et Schwartz (2001) D’abord, les résultats empiriques de cette étude montrent que l’opération du système d’information est moins susceptible d’être externalisée que son développement. Deuxièmement, il se comfirme que la spécificité des actifs est un facteur qui influe sur la décision d’externaliser ou pas. Plus la fonction informatique est spécifique, moins elle est susceptible d’être externalisée. Par exemple, le centre de données est une fonction plus générale et plus facile à modifier que le système de déclaration. Autrement dit, sa spécificité est plus faible que celle du système de déclaration. Il se confirme aussi que les établissements de soins sont davantage susceptibles de concevoir et de mettre en place leurs propres systèmes de déclaration que les centres de données, et que, troisièmement, il se confirme que les compétences en informatique des établissements de soins sont liées à la propension à recourir à l’externalisation informatique. Plus les compétences en informatique de l’établissement de soins sont fortes, moins celui-ci est susceptible d’externaliser ses systèmes d’information. Quatrièmement, les auteurs ont proposé une hypothèse selon laquelle le rapport entre la complexité des systèmes d’information et la propension à recourir à l’externalisation informatique serait en forme de «U» inversé. Lorsque la complexité des systèmes d’information est faible, il existe une corrélation entre le degré de complexité informatique et la propension à recourir à l’externalisation informatique. Mais, avec la continuelle croissance de la complexité des systèmes d’information, les besoins des organisations en informatique deviennent de plus en plus difficiles à satisfaire par les services généraux du prestataire. En conséquence, les organisations seraient de plus en plus susceptibles de refuser de recourir à l’externalisation informatique. Cependant, cette hypothèse n’est pas confirmée. Cinquièmement, le lien se confirme entre les coûts des systèmes d’information et la propension à recourir à l’externalisation informatique. Plus les coûts des systèmes d’information sont élevés, plus l’établissement de soins est susceptible de les externaliser. En outre, les établissements de soins de moins de deux ans sont davantage susceptibles d’externaliser leurs systèmes d’information. Les établissements de soins 165 fédéraux sont moins enclins à recourir à l’externalisation informatique. Enfin, les établissements de soins à but lucratif sont plus susceptibles d’externaliser leurs systèmes d’information. Lorence et Spink (2004) mènent une enquête nationale auprès des responsables informatiques dans les organisations de soins pour aborder les cinq questions ci-après : - Quelles sont les fonctions informatiques susceptibles d’être externalisées ? - Quel est le niveau de satisfaction des responsables informatiques quant à la performance du fonctionnement des systèmes d’information ? - Quels sont les facteurs qui influent sur la décision des organisations de soins de recourir à l’externalisation informatique ? - Le degré d’informatisation des données sur les patients influe-t-il sur la préférence des organisations de soins pour les fonctions informatiques externalisées ? - Les décision d’externalisation informatique des organisations de soins entre régions sont-elles différentes ? Les résultats de l’étude de Lorence et Spink (2004) montrent, tout d’abord, que la transcription, le microfilm et la diffusion de l’information sont les trois fonctions les plus souvent externalisées par les organisations de soins. De plus, la plupart des établissements interrogés sont satisfaits de la qualité du fonctionnement des systèmes d’information externalisés. 74,8 % d’entre eux pensent que les activités informatiques externalisées fonctionnent mieux que les activités informatiques internes. Il n’y a que 2,9 % des établissements de soins qui s’estiment plus satisfaits par les activités informatiques en interne que par les activités informatiques externalisées. Ensuite, l’amélioration des soins aux patients, les économies réalisées, le contrôle des autorités administratives, la rivalité entre établissements de soins, l’accès à des professionnels plus compétents et le gain de place sont les principaux facteurs pris en considération lorsque les organisations de soins recourent à des prestataires informatiques. 166 En outre, il se confirme qu’il existe un lien entre le degré d’informatisation des données sur les patients et le type de fonctions informatiques externalisées. Par exemple, les établissements de soins, dont 51%-75% des données des patients sont informatisées, externalisent davantage la fonction de diffusion de l’information que les autres établissements de soins. De plus, bien souvent, les établissements de soins qui n’informatisent aucunes des données sur les patients, n’externalisent aucune activité informatique. Par ailleurs, il se confirme que les fonctions informatiques externalisées diffèrent selon les régions d’implantation des organisations de soins. 3.1.1.3. Caractéristiques des études empiriques concernées Bien que les études existantes, directement liées aux facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des hôpitaux soient peu nombreuses, elles possèdent beaucoup de caractétistiques importantes qui peuvent nous éclairer sur ce sujet. Nous les énumérerons ci-après : • Méthode de recherche D’après la description précédente, lorsque les chercheurs entreprennent une étude empirique portant sur l’externalisation informatique des hôpitaux, il ont recours soit à l’entretien semi-structuré, soit au questionnaire d’enquête. Autrement dit, les méthodes qualitative et quantitative, peuvent toutes deux être appliquées à ce type de recherche empirique. • Modèle théorique Dans les études relatives aux facteurs décisionnels de l’externalisation informatique, de nombreux chercheurs ont tenté d’élaborer un modèle théorique pour expliquer la 167 décision d’externaliser. La décision d’externaliser, ou pas, est considérée comme la variable dépendante; les facteurs influant sur la décision d’externaliser sont les variables indépendantes. En général, les modèles de recherche existants sur la décision d’externaliser sont très simples et très clairs, ce qui nous permet de recueillir les facteurs importants de décision et de plus, de les tester dans notre étude empirique. • Dimension d’analyse D’après la description faite dans les études relatives aux facteurs décisionnels de l’externalisation informatique dans les hôpitaux, nous constatons que les dimensions auxquelles s’intéressent les chercheurs ne sont pas toujours identiques. Par exemple, Chang, Liu, Hsiao, Lin et Hsu (2005) examinent les facteurs susceptibles d’influer sur la décision des hôpitaux de recourir à l’externalisation informatique sous trois dimensions : la dimension organisationnelle, la dimension du prestataire et la dimension environnementale. Autrement dit, selon eux, la décision de recourir à l’externalisation informatique est susceptible d’être influencée par des facteurs internes à l’organisation elle-même, mais aussi par des facteurs externes à celle-ci. Par contre, d’après Wholey, Padman, Hamer et Schwartz (2001), les facteurs susceptibles d’influer sur la décision d’externaliser peuvent être vus sous deux angles : celui de l’organisation externalisatrice d’une part, et celui des fonctions informatiques d’autre part. Par exemple, sous l’angle de l’organisation externalisatrice, les décisions des établissements de soins de recourir à l’externalisation informatique sont susceptibles de différer selon les caractéristiques de l’organisation (ancienneté, forme juridique, but lucratif ou non, situation géographique,…etc.) et selon les compétences en matière de système d’information (coûts, complexité, économies d’échelle,…etc.). De plus, ces chercheurs distinguent plusieurs catégories de fonctions informatiques en afin d’examiner l’effet de la spécificité de chaque fonction informatique sur la décision des établissements de soins d’externaliser. D’après la description ci-dessus, les études empiriques existant sur les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des établissements hospitaliers nous 168 donnent une base importante à partir de laquelle nous pourrons poursuivre une étude plus approfondie sur ce sujet. En effet, il reste encore certaines lacunes à combler sur ce sujet : • Les études sur les établissements hospitaliers sont insuffisantes en nombre Bien que le sujet sur l’externalisation informatique ait attiré l’attention des chercheurs, les études qui se focalisent sur les établissements hospitaliers sont encore peu nombreuses. Etant donné que les établissements hospitaliers possèdent leurs propres spécificités et se situent dans un contexte particulier, les expériences similaires dans d’autres secteurs d’activité ne nous permettent pas de bien comprendre les facteurs décisionnels du recours des hôpitaux à l’externalisation informatique. Par conséquent, lorsque les chercheurs en gestion font des recherches approfondies sur l’externalisation informatique, les établissements hospitaliers restent un terrain à exploiter. • Les études empiriques concernées sont insuffisantes en quantité Dans les études existant sur l’externalisation informatique des établissements hospitaliers, la plupart d’entre elles visent à décrire l’évolution et la situation présente des activités informatiques externalisées. De plus, les avantages et les risques susceptibles d’être générés par l’externalisation informatique sont souvent mentionnés (Briggs, 2005; Ciotti et Pagnotta, 2005; Outsourcing : IT outsourcing can deliver if the strategy is sound, 2005; Ondo et Smith, 2006). Autrement dit, les études empiriques sur ce sujet sont encore insuffisantes. En conséquence, pour mieux comprendre la décision et le comportement des établissements hospitaliers face à l’externalisation informatique, il est nécessaire de combler cette lacune. • L’effet des caractéristiques organisationnelles sur d’externaliser doit faire l’objet d’une étude plus approfondie 169 la décision Les études empiriques sur les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des établissements hospitaliers confirment l’effet des caractéristiques organisationnelles sur la propension à recourir à l’externalisation informatique. Mais, y-a-t-il d’autres caractéristiques organisationnelles susceptibles d’influer sur la décision des hôpitaux d’externaliser ? Par ailleurs, les résultats des études précédentes sont-ils comparables à ceux de ce travail de recherche ? Telles sont les questions qui nous concernent. 3.1.2. Distinction entre les sphères publique et privée Ces dernières années, dans le domaine de la gestion, de nombreux chercheurs ont tenté de recourir à l’étude empirique pour examiner et comparer les similitudes et les différences entre les secteurs public et privé (Boyne, 2002). En général, la distinction entre les sphères publique et privée peut se faire à partir des critères ciaprès (Chevallier, 1997) : • But Le but du secteur public diffère de celui du secteur privé. En général, l’organisation privée cherche à promouvoir les intérêts propres, individuels ou collectifs, de ses membres. Les intérêts que les organisations privées poursuivent, ne se confinent pas à la recherche de profits. Une série d’organisations privées, telles les associations, sont à but non lucratif et échappent à l’emprise de la logique marchande. Par contre, l’organisation publique ne cherche pas à favoriser les intérêts privés, mais vise à agir dans l’intérêt général pour le plus grand bien de la collectivité, d’autant qu’elle est tenue à satisfaire les besoins spécifiques et concrets de ses usagers (Chevallier, 1997). 170 • Régime juridique En général, les organisations publiques sont soumises à un régime de droit public et à la compétence du juge administratif, qui s’applique aussi bien aux moyens utilisés par le service (personnels, biens) qu’aux différents aspects de son activité (actes juridiques, travaux, responsabilité). Par contre, les organisations privées sont soumises en principe à un régime de droit privé et à la compétence juridicaire, qui couvre tout ce qui concerne les relations avec le personnel, les usagers et les tiers (Chevallier, 1997). • Principes de gestion Les principes de gestion des organisations publiques diffèrent aussi de ceux des organisations privées. En général, les organisations publiques ont certains privilèges qui leur permettent d’échapper à l’application normale des lois du marché; par contre, les organisations privées sont exposées à la concurrence; de ce fait, ce sont leurs clients qui déterminent leurs résultats. De plus, par rapport aux organisations privées, les organisations publiques constituent des entités interdépendantes, placées dans une situation de commune subordination par rapport au pouvoir politique et formant un ensemble cohérent et intégré (Chevallier, 1997). 3.1.3. Distinction entre hôpitaux publics et hôpitaux privés Cette étude vise à analyser si les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des hôpitaux publics sont comparables à ceux des hôpitaux privés. Par conséquent, il est nécessaire de bien faire la distinction entre hôpitaux publics et hôpitaux privés. D’après Pouvourville (1996), les établissements hospitaliers, en France, peuvent se diviser en quatre types de statuts : 171 - Les hôpitaux publics - Les hôpitaux privés à but non lucratif dits « participant au service public » - Les hôpitaux privés à but non lucratif dits « conventionnés » - Les hôpitaux privés commerciaux « conventionnés » et « non conventionnés » Les hôpitaux publics sont des établissements publics communaux, intercommunaux, départementaux ou nationaux. Les hôpitaux privés commerciaux peuvent être considérés comme des sociétés commerciales. Les hôpitaux privés à but non lucratif sont des associations, des établissements gérés par des mutuelles et organismes de sécurité sociale ou des fondations (Bonnici, 1998; Centre hospitalier, 2006). Pourvourville (1996) distingue deux types d’hôpitaux privés à but non lucratif : les établissements participant au service public et les établissements conventionnés. Les hôpitaux participant au service public sont plus proches du secteur public dans leurs objectifs, leur mode de financement et leur fonctionnement interne. Les hôpitaux conventionnés nouent un accord tarifaire avec les caisses d’assurance-maladie, qui garantit au patient un niveau de remboursement correct des frais d’hospitalisation. En droit, les hôpitaux privés sont, soit des sociétés civiles, soit des sociétés commerciales, ou des groupements d’intérêt économique. Ils sont soumis à un régime juridique de droit privé, et se plient dans l’intérêt de la santé publique, à une réglementation coercitive. Par contre, les hôpitaux publics sont des personnes morales de droit public, dotées d’autonomie administrative et financière. Leur objet principal n’est ni industriel, ni commercial (Bonnici, 1998). 3.1.4. Problématique de la recherche La problématique générale de ce travail de recherche peut donc être exprimée par la question suivante : 172 Les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des hôpitaux publics sont-ils différents de ceux des hôpitaux privés ? Ce travail de recherche vise à comparer les facteurs susceptibles d’être pris en compte par les hôpitaux publics et privés dans le processus décisionnel d’externalisation informatique. Bien que des chercheurs aient tenté de proposer un modèle pour identifier les facteurs susceptibles d’influer sur la décision d’externaliser, leurs études ne sont qu’une exploration préliminaire. En d’autres termes, il est nécessaire de préciser et de comparer davantage l’importance de chaque facteur décisionnel pour la décision des hôpitaux de recourir à l’externalisation informatique. Notre travail de recherche a non seulement pour but de mettre à l’épreuve les facteurs décisionnels admis dans les études existantes sur l’externalisation informatique des établissements hospitaliers, mais également pour but de prendre en considération certains facteurs décisionnels importants de l’externalisation informatique d’autres secteurs d’activité, afin d’identifier les facteurs susceptibles d’influer sur la décision des hôpitaux d’externaliser leurs systèmes d’information. La consultation des études existantes concernées nous permet de sélectionner les facteurs décisionnels liés à l’externalisation informatique des établissements hospitaliers. A nos yeux, ces facteurs retenus doivent être encore mis à l’épreuve par le biais de l’étude empirique. A l’issue de la description de la problématique générale, nous tenterons de spécifier les objectifs généraux de la recherche. 173 3.2. Objectifs de la recherche Les objectifs de ce travail de recherche peuvent être regroupés autour de deux axes principaux. Le premier cherche à comprendre les pratiques et les attitudes des hôpitaux à l’égard de l’externalisation informatique. Le deuxième a pour but d’entreprendre une comparaison entre les hôpitaux différents. Ces deux objectifs principaux seront précisés ci-après : D’abord, le premier objectif de la recherche est descriptif puisque, par le biais de l’enquête qui sera menée, nous pourrons comprendre la situation actuelle de l’externalisation informatique des établissements hospitaliers. De plus, ce travail de recherche permettra de comprendre le degré de satisfaction, l’intention et les facteurs décisionnels des hôpitaux à l’égard de l’externalisation informatique. A l’aide de ce travail de recherche, nous pourrons répondre, dans un premier temps, aux questions ci-après : - Quel est le degré d’externalisation informatique des hôpitaux ? - Quel est le degré de satisfaction des hôpitaux à l’égard de la qualité des prestations ? - Quel est le degré d’intention des hôpitaux de développer l’externalisation informatique ? - Quels sont les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des hôpitaux ? Ensuite, le deuxième objectif de la recherche est explicatif. Cette étude aura également pour but de procéder à une série de comparaisons entre des hôpitaux différents. Plus précisément, nous allons examiner si le degré d’externalisation, le degré de satisfaction, l’intention de développer l’externalisation et les facteurs décisionnels diffèrent selon le statut juridique des hôpitaux. De plus, les liens entre ces variables mentionnées ci-dessus seront également examinés. Par conséquent, ce travail de recherche tentera, dans un deuxième temps, de répondre aux questions suivantes : 174 - Le degré d’externalisation informatique des hôpitaux publics est-il différent de celui des hôpitaux privés ? - Le degré de satisfaction des hôpitaux publics à l’égard de la qualité des prestations informatiques est-il différent de celui des hôpitaux privés ? - Le degré d’intention des hôpitaux publics de développer l’externalisation informatique est-il différent de celui des hôpitaux privés ? - Les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des hôpitaux publics et privés sont-ils différents ? - Les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des hôpitaux diffèrent-ils selon d’autres caractéristiques organisationnelles et personnelles ? - Existe-t-il une corrélation entre le degré d’externalisation, le degré de satisfaction, l’intention de développer l’externalisation et les facteurs décisionnels ? Après avoir précisé la problématique et les objectifs de la recherche, nous proposerons un modèle de recherche, ce qui nous permettra d’identifier les facteurs susceptibles d’influer sur la décision des établissements hospitaliers de recourir à l’externalisation informatique à partir de la description précédente. 175 3.3. Modèle de recherche Après avoir précisé la problématique et les objectifs de la recherche, nous pourrons proposer un modèle de recherche dans lequel seront précisés les facteurs décisionnels liés à l’externalisation informatique précédemment mentionnés. Le modèle de recherche de cette étude se fonde sur des études précédentes relatives aux facteurs décisionnels de l’externalisation informatique. Il nous indiquera comment répondre aux questions mentionnées dans les objectifs de la recherche, et permettra d’appréhender la décision des établissements hospitaliers face à l’externalisation informatique. Conformément à la problématique générale et aux objectifs de la recherche, nous proposerons le modèle de recherche de cette étude figurant ci-après : 176 Etendue et degré d’externalisation informatique H1 Statut juridique de l’établissement - Public - Privé H4 Caractéristiques organisationnelles - Effectif total de l’établissement - Effectif informatique de l’établissement - Capacité de l’établissement Caractéristiques personnelles - Poste actuel du répondant - Ancienneté du répondant H5 Satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations H2 H7 H11 H6 H8 Facteurs décisionnels de l’externalisation informatique H9 Facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique H3 Intention de développer dans le futur l’externalisation informatique H10 Facteurs influant sur le choix du prestataire informatique Figure 14 : Modèle de recherche Nous allons à présent à décrire les variables incluses dans modèle de recherche. Dans notre modèle de recherche, nous avons six types de variables : - Le degré et l’étendue d’externalisation informatique - Le statut juridique de l’établissement - Les caractéristiques organisationnelles de l’établissement caractéristiques personnelles du répondant - La satisfaction à l’égard de la qualité des prestations - L’intention de développer l’externalisation informatique 177 et les - Les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique Nous préciserons ces variables ci-dessous : • Statut juridique de l’établissement Les études antérieures sur ce sujet ne visaient pas à comparer les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique entre les hôpitaux de statuts juridiques différents. Par conséquent, cette recherche vise à faire une étude comparative pour combler cette lacune. • Caractéristiques organisationnelles de l’établissement et caractéristiques personnelles du répondant Dans notre modèle de recherche, les caractéristiques organisationnelles et personnelles sont considérées comme des variables indépendantes. Dans la plupart des études empiriques relatives aux sciences de gestion, l’influence des caractéristiques organisationnelles des établissements et celle des caractéristiques personnelles des répondants sur leur comportement et leur décision intéressent les chercheurs depuis longtemps. Dans les études existantes sur les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique, il se confirme que la décision d’externalisation des établissements diffère selon leurs caractéristiques organisationnelles et les caractéristiques personnelles des répondants (Lin et Lee, 1996; Wholey, Padman, Hamer et Schwartz, 2001; Lorence et Spink, 2004; Wang, 2004). Basé sur les arguments ci-dessus, l’influence des caractéristiques des établissements et celle des caractéristiques personnelles des répondants sur leur décision d’externaliser sont probables. En conséquence, en plus du statut juridique des établissements, nous étudierons si les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique diffèrent selon d’autres caractéristiques organisationnelles et les caractéristiques personnelles des répondants. 178 • Facteurs décisionnels de l’externalisation informatique Dans notre travail de recherche, nous examinerons si les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique diffèrent selon le statut juridique, les caractéristiques organisationnelles/personnelles et le degré de satisfaction de l’établissement. En nous basant sur les arguments précédents, nous distinguons deux types de facteurs décisionnels de l’externalisation informatique : - Les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique - Les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique 1. Facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique Nous avons précédemment ramené les facteurs susceptibles d’influer sur la décision de recours à l’externalisation informatique aux huit dimensions suivantes : - Les facteurs économiques et financiers - Les facteurs stratégiques - Les facteurs de performance - Le manque de compétences et de ressources informatiques de l’organisation - Le développement informatique à l’extérieur et à l’intérieur de l’organisation - Les opinions de tiers - Les concurrents - Les autorités de tutelle 2. Facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique 179 A partir des études existantes sur ce sujet, nous avons proposé les sept facteurs principaux susceptibles de peser dans le choix d’un prestataire informatique : - Les connaissances et les expériences du prestataire - Les avis de tiers - L’image d’entreprise du prestataire - La qualité de service du prestataire - L’effort R&D du prestataire - La relation du prestataire avec ses clients - Le prix Les facteurs décisionnels pris en compte dans le processus d’externalisation informatique des établissements hospitaliers constituent le centre de cette recherche. Nous classerons tout d’abord ces facteurs par l’ordre d’importance selon les établissements hospitaliers; ensuite, nous étudierons si ces facteurs pris en compte par les hôpitaux diffèrent selon les caractéristiques organisationnelles des établissements et les caractéristiques personnelles des répondants. En outre, les liens entre les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique, le niveau de satisfaction à l’égard de la qualité des prestations et la volonté de développer l’externalisation informatique seront également étudiés. • Degré et étendue d’externalisation informatique Dans la plupart des études antérieures relatives à ce sujet, les chercheurs se sont enquis des types de fonctions informatiques externalisées afin de comprendre la pratique de l’externalisation informatique au sein des organisations (Lin et Lee, 1996; Wholey, Padman, Hamer et Schwartz, 2001; Lorence et Spink, 2004; Wang, 2004). Dans notre étude empirique, la mesure du degré et de l’étendue d’externalisation informatique distingue dix grandes fonctions classiques du Système d’Information d’un établissement hospitalier et, pour chacune d’elle, trois aspects susceptibles d’être confiés à un (des) prestataire(s) externe(s) : les progiciels, l’hébergement et la tierce 180 maintenance applicative. Il est également demandé d’estimer et d’indiquer, au total, le « degré d’importance » de ces éventuels concours externes pour la fonction considérée. Nous clarifierons si les fonctions du système d’information externalisées et le degré d’importance de ces éventuels concours externes pour la fonction considérée diffèrent selon le statut juridique des établissements hospitaliers. • Degré de satisfaction à l’égard de la qualité des prestations Dans les études empiriques existantes sur ce sujet, des chercheurs s’efforcent de comprendre si les organisations recourant à l’externalisation informatique sont satisfaites, ou non, de la performance des fonctions externalisées (Lin et Lee, 1996; Lorence et Spink, 2004; Wang, 2004). Cela signifie que le rapport entre le niveau de satisfaction envers les fonctions externalisées et les facteurs décisionnels de l’externalisation mérite d’être analysé. Dans notre travail de recherche, nous examinerons si le niveau de satisfaction des établissements hospitaliers à l’égard de la qualité des fonctions informatiques externalisées diffère selon leur statut juridique. De plus, le niveau de satisfaction des établissements hospitaliers à l’égard de leurs prestations est-il lié au degré de volonté de recourir à l’externalisation informatique ? En outre, les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des établissements hospitaliers diffèrent-ils selon le niveau de satisfaction à l’égard de la qualité des fonctions informatiques externalisées ? Ce sont des questions qui restent encore à clarifier. • Degré d’intention de développer l’externalisation informatique En général, chaque organisation a ses raisons propres pour vouloir externaliser, ou non, dans le futur ses fonctions informatiques. Plus précisément, les établissements hospitaliers veulent-ils développer dans le futur l’externalisation informatique ? Dans notre travail de recherche, nous examinerons d’abord si le degré de volonté des établissements hospitaliers de développer l’externalisation informatique diffère selon leur statut juridique. De plus, le degré de volonté de développer l’externalisation est-il 181 lié au niveau de satisfaction à l’égard des prestations ? Le degré de volonté de recourir à l’externalisation peut-il être prévu par l’étendue d’externalisation ? En outre, quels facteurs décisionnels des hôpitaux peuvent-ils prévoir leur volonté de recourir à l’externalisation informatique ? Nous tenterons de répondre à ces questions plus loin. Après avoir passé en revue les variables dans notre modèle de recherche, les hypothèses qui en découlent vont désormais être précisées. 182 3.4. Hypothèses de la recherche A partir de notre modèle de recherche, nous proposerons les hypothèses de recherche pour effectuer cette étude, dont les principales sont : • Hypothèse H1 L’hypothèse H1 vise à étudier si l’étendue et le degré d’externalisation informatiques des hôpitaux où travaillent les répondants diffèrent selon leurs statuts publics/privés. Statut juridique public/privé Etendue et degré d’externalisation informatique H1 Figure 15 : Hypothèse H1 H1 : L’étendue et le degré d’externalisation informatique des hôpitaux où travaillent les répondants diffèrent selon leurs statuts publics/privés Les résultats de l’étude de Wholey, Padman, Hamer et Schwartz (2001) montrent que les établissements de santé à but lucratif sont plus susceptibles de recourir à l’externalisation informatique que les établissements de santé fédéraux. En général, les établissements privés sont plus susceptibles que les établissements publics d’être motivés, par des nécessités de gestion, à définir des stratégies visant à optimiser les performances techniques et économiques. Il est probable que l’externalisation informatique est une stratégie d’optimisation de la gestion des hôpitaux privés. Autrement dit, l’étendue et le degré d’externalisation informatique des hôpitaux privés devraient être plus élevés que ceux des hôpitaux publics. 183 En se basant sur les éléments présentés ci-dessus, deux sous-hypothèses sont proposées ci-après : H1a : L’étendue d’externalisation informatique des hôpitaux où travaillent les répondants diffère selon leurs statuts publics/privés H1b : Le degré d’externalisation informatique des hôpitaux où travaillent les répondants diffère selon leurs statuts publics/privés • Hypothèse H2 L’hypothèse H2 a pour objectif d’analyser si le statut juridique des établissements hospitaliers où travaillent les répondants influe sur leurs facteurs décisionnels de l’externalisation informatique. Facteurs décisionnels de l’externalisation informatique - Facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation - Facteurs influant sur le choix du prestataire Statut juridique H2 Figure 16 : Hypothèse H2 Hypothèse H2 : Les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des hôpitaux où travaillent les répondants diffèrent selon leur statut juridique Bien que de nombreuses études empiriques aient analysé et comparé les différences et les similitudes entre le secteur public et le secteur privé (Boyne, 2002), aucune d’entre elles ne se focalise sur l’externalisation informatique. Avant de faire une recherche empirique sur ce sujet, nous allons dans un premier temps nous intéresser aux études existantes : 184 Il existe des travaux de recherche visant à étudier respectivement les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique du secteur public et du secteur privé. L’étude de Wang (2004) a pour but de trouver les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique du secteur public taiwanais. Ses résultats montrent que l’introduction de techniques informatiques les plus pointues est le facteur le plus important influant sur la décision des établissements publics de recourir à l’externalisation informatique. Par contre, les facteurs économiques et financiers sont ceux qui comptent le moins. En ce qui concerne le choix du prestataire, ses compétences et ses techniques en informatique sont le facteur le plus important dans la décision. Par contre, les avis du personnel dirigeant sont les facteurs qui pèsent le moins. Tableau 10 : Facteurs les plus importants dans le processus décisionnel d’externalisation informatique du secteur public Rang Facteurs influant sur la Moyenne Facteurs pris en compte dans Moyenne dans une dans une le choix du prestataire décision de recourir à échelle échelle l’externalisation allant de 1 allant de 1 informatique à5 à5 1 Introduction de 2,88 Techniques du prestataire 2,99 techniques avancées 2 Ordonnances 2,82 Précision du projet proposé 2,97 gouvernementales 3 Manque d’expérience 2,77 Expérience dans la conception 2,96 dans la conception du du système d’information système d’information identique 4 Amélioration de la 2,71 Connaissances du prestataire 2,96 performance de l’organisation externalisatrice 5 Manque de personnel 2,69 Réponse aux besoins de 2,95 informatique l’organisation externalisatrice Source : Wang (2004) 185 Tableau 11 : Facteurs les moins importants dans le processus d’externalisation informatique du secteur public Rang Facteurs influant sur la Moyenne Facteurs pris en compte dans dans une le choix du prestataire décision de recourir à échelle l’externalisation allant de 1 informatique à5 1 Etalement des coûts en 2,13 Avis des cadres informatique sur plusieurs années 2 Renouvellement du 2,17 Avis des spécialistes système d’information existant 3 Opportunités 2,25 Avis d’autres unités d’apprentissage offertes au personnel informatique de l’organisation externalisatrice 4 Coûts élevés de 2,25 Notoriété conception en interne 5 Transfert des coûts 2,31 Indication des moyens mis en d’investissement à œuvre en cas de panne d’autres activités Source : Wang, (2004) décisionnel Moyenne dans une échelle allant de 1 à5 1,88 2,19 2,21 2,53 2,71 Lin et Lee (1996) ont mené une étude visant à étudier les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique du secteur privé taiwanais. Les résultats de l’étude montrent que, lorsque les entreprises privées évaluent la pertinence d’un recours à l’externalisation informatique, le soutien et l’assentiment des dirigeants sont les facteurs les plus importants. Par contre, l’attitude des actionnaires à l’égard de l’externalisation informatique a peu d’importance. De plus, en ce qui concerne le choix du prestataire, sa volonté de répondre à l’attente de l’organisation externalisatrice est généralement considérée comme le facteur décisionnel le plus important. Par contre, les avis de tiers sont un facteur peu important. 186 Tableau 12 : Facteurs les plus importants dans le processus décisionnel d’externalisation informatique du secteur privé Rang Facteurs influant sur la Moyenne Facteurs pris en compte dans Moyenne dans une le choix du prestataire dans une décision de recourir à échelle échelle l’externalisation allant de 1 allant de 1 informatique à5 à5 1 Soutien et attitude des 4,32 Réponse aux besoins de 4,47 cadres l’organisation externalisatrice 2 Performance et qualité 4,29 Qualité et expérience du 4,43 du prestataire prestataire 3 Urgence de 4,18 Techniques du prestataire 4,40 l’externalisation informatique 4 Amélioration de la 4,14 Connaissances du prestataire 4,39 performance de l’organisation externalisatrice 5 Importance de 4,12 Expérience dans la conception 4,37 l’externalisation du système d’information informatique identique Source : Lin et Lee (1996) Tableau 13 : Facteurs les moins importants dans le processus d’externalisation informatique du secteur privé Rang Facteurs influant sur la Moyenne Facteurs pris en compte dans décision de recourir à dans une le choix du prestataire l’externalisation échelle informatique allant de 1 à5 1 Attitude des actionnaires 2,89 Avis de tiers envers l’externalisation informatique 2 Ordonnances 2,94 Situation géographique du gouvernementales prestataire 3 Changement de 3,08 Visées internationales du l’environnement prestataire industriel 4 Structure 3,38 Relations du prestataire avec organisationnelle de ses clients l’entreprise externalisatrice 5 Culture d’entreprise 3,39 Notoriété Source : Lin et Lee (1996) 187 décisionnel Moyenne dans une échelle allant de 1 à5 2,84 3,17 3,39 3,54 3,62 Les deux études citées révèlent des différences dans les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique entre secteur public et secteur privé. Pour le secteur public, il semble que les autorités publiques aient pris conscience de l’importance des systèmes d’information dans le bon fonctionnement de ce dernier. C’est la raison pour laquelle elles souhaitent bénéficier des techniques informatiques avancées offertes par des prestataires extérieurs afin d’améliorer les compétences en interne et les systèmes d’information. De plus, selon Wang (2004), il existe deux raisons possibles expliquant le faible poids des facteurs économiques et financiers pour les établissements publics : D’une part, lorsque les établissements publics conçoivent leurs systèmes d’information, ils disposent en général d’un budget plus flexible que les entreprises privées. En conséquence, le contrôle des dépenses est moins strict. D’autre part, les établissements publics méconnaissent souvent les coûts de l’externalisation quand ils évaluent la pertinence de la démarche. Les facteurs importants pris en compte dans la décision d’externaliser se reflètent également dans le choix du prestataire. Pour les établissements publics, lors du choix du prestataire informatique, ce sont les compétences et les techniques en informatique de ce dernier qui comptent le plus. En effet, les établissements publics souhaitent disposer de technologies informatiques avancées par le biais de l’externalisation. En outre, le faible poids des avis de tiers révèle que les autorités publiques ont une grande indépendance dans le processus de choix d’un prestataire informatique. En ce qui concerne le secteur privé, on constate que le soutien et l’assentiment des dirigeants pèsent le plus dans le processus décisionnel d’externalisation. En principe, les dirigeants doivent définir et appliquer des stratégies d’entreprise pertinentes et coordonner les unités de l’organisation. Autrement dit, pour la plupart des entreprises privées, le soutien et l’assentiment du personnel dirigeant sont indispensables pour la réussite du plan d’externalisation informatique. Si les dirigeants ne considèrent pas ce plan comme important, l’externalisation informatique risque de se solder par un échec en raison d’une coordination insuffisante entre les unités (Lin et Lee, 1996). Quant aux facteurs qui comptent peu d’importance dans le processus décisionnel d’externalisation informatique, nous constatons que les décideurs du secteur privé sont moins influencés par les avis extérieurs à l’organisation. C’est la raison pour 188 laquelle les avis de leurs actionnaires n’influent pas dans leurs décisions d’externalisation. Lorsque les entreprises privées choisissent un prestataire informatique, elles souhaitent que leur prestataire puisse et veuille répondre à leurs besoins en temps voulu. Cela signifie que la plupart des entreprises privées soulignent l’importance d’une bonne communication avec les prestataires et d’une bonne coordination entre ces derniers afin de pouvoir concevoir un système d’information personnalisé (Lin et Lee, 1996). Quant aux facteurs les moins importants dans le choix du prestataire, les entreprises privées apparaissent peu influencées par l’avis de tiers. Avec les arguments ci-dessus, les facteurs décisionnels pris en compte dans le processus décisionnel d’externalisation informatique des secteurs publics et privés sont clairement mis en relief. Nous constatons que, en général, soit dans le secteur public, soit dans le secteur privé, les avis de tiers pèsent peu dans le choix du prestataire. En ce qui concerne les facteurs qui comptent le plus, soit dans la décision d’externaliser, soit dans le choix du prestataire, les points de vue du secteur public diffèrent de ceux du secteur privé. Les deux études mentionnées ci-dessus peuvent servir de référence à notre travail de recherche. D’une part, ces deux études ne se focalisent pas sur un établissement ou une industrie spécifique; par contre, elles nous permettent de comprendre les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique dans tout le secteur public ou tout le secteur privé. D’autre part, ces deux études adoptent beaucoup d’indicateurs de mesure similaires, ce qui nous permet de faire une comparaison entre les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique dans les secteurs publics et privés. En nous basant sur les éléments ci-dessus, nous pouvons supposer que les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des établissements hospitaliers publics et privés ne sont pas identiques. Par exemple, les facteurs économiques et financiers seraient moins importants pour les hôpitaux publics que pour les hôpitaux privés dans le processus décisionnel de l’externalisation informatique. De plus, en général, on considère que les établissements privés se préoccupent davantage de l’efficacité, de la performance et de la compétitivité que les établissements publics. En conséquence, les 189 facteurs de performance et de concurrence seraient plus importants pour les établissements privés que pour les établissements publics. Certes, nous devons examiner ces hypothèses afin de les valider. Donc, nous proposons les sous-hypothèses ci-après : Hypothèse H2a : Les facteurs influant sur la décision des hôpitaux où travaillent les répondants de recours à l’externalisation informatique diffèrent selon leurs statuts publics/privés Hypothèse H2b : Les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique des hôpitaux où travaillent les répondants diffèrent selon leurs statuts publics/privés Ensuite, nous étudierons si les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des hôpitaux publics diffèrent selon leur niveau de structure. Plus précisément, nous examinerons si les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des centres hospitaliers diffèrent de ceux des hôpitaux locaux. En général, les centres hospitaliers sont des structures plus importantes que les hôpitaux locaux. En conséquence, les ressources mises à disposition des équipes des centres hospitaliers devaient être plus conséquentes que celles des hôpitaux locaux. Autrement dit, les problèmes de manque de ressources dans les hôpitaux locaux devraient être plus importants que dans les centres hospitaliers. C’est la raison pour laquelle nous supposons que les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des centres hospitaliers diffèrent de ceux des hôpitaux locaux. Donc, nous proposons deux sous-hypothèses ci-après : Hypothèse H2c : Les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique des centres hospitaliers où travaillent les répondants diffèrent de ceux des hôpitaux locaux 190 Hypothèse H2d : Les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire des centres hospitaliers où travaillent les répondants diffèrent de ceux des hôpitaux locaux De plus, dans notre étude, nous distinguons les établissements hospitaliers privés : à but lucratif et à but non-lucratif. Nous analyserons si les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des établissements privés à but-lucratif où travaillent les répondants diffèrent de ceux des établissements privés à but non-lucratif. Il n’existe pas d’étude empirique nous permettant de savoir si les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des établissements hospitaliers privés diffèrent selon leur statut. Cependant, en général, étant donné que les établissements à but lucratif ont des impératifs économiques, les facteurs économiques et financiers devraient être plus importants pour eux que pour les établissements à but non-lucratif. Par conséquent, nous supposons que les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des établissements privés à but-lucratif diffèrent de ceux des établissements privés à but non-lucratif. Donc, nous proposons deux sous-hypothèses ci-dessous : Hypothèse H2e : Les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique des établissements privés à but-lucratif où travaillent les répondants diffèrent de ceux des établissements privés à but non-lucratif Hypothèse H2f : Les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire des établissements privés à but-lucratif où travaillent les répondants diffèrent de ceux des établissements privés à but non-lucratif • Hypothèse H3 Dans notre travail de recherche, le statut juridique public ou privé est la caractéristique organisationnelle principale qui nous concerne. Mais, en plus de cette variable, y-a-t-il d’autres caractéristiques organisationnelles ou personnelles 191 susceptibles d’influer sur les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des établissements hospitaliers ? Caractéristiques organisationnelles - Effectif total de l’établissement - Effectif informatique de l’établissement - Capacité de l’établissement Caractéristiques personnelles - Poste actuel du répondant - Ancienneté du répondant Facteurs décisionnels de l’externalisation informatique - Facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation - Facteurs influant sur le choix du prestataire H3 Figure 17 : Hypothèse H3 Hypothèse H3 : Les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des hôpitaux où travaillent les répondants diffèrent selon d’autres caractéristiques organisationnelles et personnelles A partir des études existantes sur ce sujet, il existe sûrement d’autres caractéristiques organisationnelles et personnelles qui influent sur les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique. Par exemple, l’étude de Lin et Lee (1996) montre que les facteurs décisionnels d’externalisation diffèrent selon l’effectif de l’unité informatique des entreprises externalisatrices. Les entreprises externalisatrices, dont le service informatique comporte plus de dix personnes, attachent davantage d’importance à l’adaptation du projet d’externalisation à leurs besoins, aux impératifs de l’externalisation, et à la performance du prestataire pour la prise de décision. En plus du statut juridique de l’établissement, les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des établissements hospitaliers diffèreraient selon les caractéristiques organisationnelles des établissements ou les caractéristiques personnelles des répondants. Par exemple, les facteurs techniques devraient être 192 importants pour les établissements de petite taille qui souvent n’ont pas assez de personnel informatique pour gérer en interne l’ensemble des systèmes d’information. De plus, les avis de tiers devraient être importants pour les répondants qui n’ont pas toujours les connaissances suffisantes en matière de systèmes d’information. Nous examinerons ces hypothèses. Donc, nous proposons les sous-hypothèses ci-après : Hypothèse H3a : Les facteurs influant sur la décision des hôpitaux où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique diffèrent selon l’effectif total de l’établissement Hypothèse H3b : Les facteurs influant sur la décision des hôpitaux où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique diffèrent selon l’effectif informatique de l’établissement Hypothèse H3c : Les facteurs influant sur la décision des hôpitaux où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique diffèrent selon la capacité de l’établissement Hypothèse H3d : Les facteurs influant sur la décision des hôpitaux où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique diffèrent selon le poste actuel du répondant Hypothèse H3e : Les facteurs influant sur la décision des hôpitaux où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique diffèrent selon l’ancienneté du répondant Hypothèse H3f : Les facteurs pris en compte par les hôpitaux où travaillent les répondants dans le choix du prestataire informatique diffèrent selon l’effectif total de l’établissement Hypothèse H3g : Les facteurs pris en compte par les hôpitaux où travaillent les répondants dans le choix du prestataire informatique diffèrent selon l’effectif informatique de l’établissement Hypothèse H3h : Les facteurs pris en compte par les hôpitaux où travaillent les répondants dans le choix du prestataire informatique diffèrent selon la capacité de l’établissement 193 Hypothèse H3i : Les facteurs pris en compte par les hôpitaux où travaillent les répondants dans le choix du prestataire informatique diffèrent selon le poste actuel du répondant Hypothèse H3j : Les facteurs pris en compte par les hôpitaux où travaillent les répondants dans le choix du prestataire informatique diffèrent selon l’ancienneté du répondant • Hypothèse H4 L’hypothèse H4 vise à comprendre si les statuts publics/privés des établissements hospitaliers où travaillent les répondants influent sur leur niveau de satisfaction à l’égard de la qualité des prestations actuelles. Statut juridique public/privé Satisfaction générale des hôpitaux à l’égard de la qualité des prestations H4 Figure 18 : Hypothèse H4 Hypothèse H4 : La satisfaction générale des hôpitaux où travaillent les répondants à l’égard de la qualité des prestations diffère selon leurs statuts publics/privés Quant au degré de la satisfaction à l’égard des fonctions informatiques externalisées, l’étude de Lorence et Spink (2004) montre que la plupart des établissements de soins recourant à l’externalisation informatique sont satisfaits de leurs prestations. Mais, il reste encore à vérifier si le niveau de satisfaction des hôpitaux où travaillent les répondants envers leurs fonctions informatiques externalisées diffèrent selon le statut juridique public ou privé. Dans notre travail de recherche, nous supposons que, en général, les établissements privés sont plus exigeants que les établissements publics envers la qualité du 194 fonctionnement des unités et des activités au sein de leurs établissements. En conséquence, le niveau de satisfaction des établissements privés à l’égard des activités externalisées serait moindre que les établissements publics. • Hypothèse H5 L’hypothèse H5 a pour but de comprendre si les statuts publics/privés des établissements hospitaliers où travaillent les répondants influent sur leur intention de développer dans le futur l’externalisation informatique. Statut juridique public/privé Intention de développer dans le futur l’externalisation informatique H5 Figure 19 : Hypothèse H5 Hypothèse H5 : L’intention des hôpitaux où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique diffère selon leurs statuts publics/privés Il n’y a pas encore des études empiriques analysant l’influence du statut juridique des établissements hospitaliers sur leur intention de développer l’externalisation informatique. Nous tentons de proposer cette hypothèse ci-après : en général, les établissements privés sont susceptibles de vouloir recourir à des stratégies de gestion pour accroître leur compétitivité; par contre, les établissements publics protégés depuis longtemps par les autorités gouvernementales seraient moins sensibles à la nécessité d’avoir des stratégies plus efficaces afin d’améliorer leur fonctionnement. C’est la raison pour laquelle l’intention d’externalisation des établissements privés serait plus forte que celle des établissements publics. • Hypothèse H6 195 L’hypothèse H6 vise à examiner le lien entre l’intention des hôpitaux où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique et la satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations. Satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations Intention de développer dans le futur l’externalisation informatique H6 Figure 20 : Hypothèse H6 Hypothèse H6 : L’intention des hôpitaux où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique peut être prévue par la satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations En général, il devrait exister une corrélation positive entre l’intention de développer dans le futur l’externalisation informatique et la satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations. Par exemple, si un établissement faisant appel à des prestataires extérieurs est satisfait des prestations actuelles, il devrait afficher une confiance et une volonté de développer dans le futur l’externalisation informatique. Certes, cette supposition reste encore à vérifier. De plus, nous examinerons respectivement si l’intention des hôpitaux publics et privés de développer l’externalisation informatique peut être prédite par la satisfaction générale à l’égard de la qualité de leurs prestations. Donc, nous proposerons les sous-hypothèses ci-après : Hypothèse H6a : L’intention des hôpitaux publics où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique peut être prévue par la satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations 196 Hypothèse H6b : L’intention des hôpitaux privés où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique peut être prévue par la satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations • Hypothèse H7 L’hypothèse H7 a pour but d’étudier s’il y a un effet d’interaction entre le statut juridique des hôpitaux où travaillent les répondants et d’autres caractéristiques organisationnelles et personnelles sur leurs facteurs décisionnels de l’externalisation informatique Statut juridique public/privé H7 Caractéristiques organisationnelles - Effectif total de l’établissement - Effectif informatique de l’établissement - Capacité de l’établissement Caractéristiques personnelles - Poste actuel du répondant - Ancienneté du répondant Facteurs décisionnels de l’externalisation informatique - Facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation - Facteurs influant sur le choix du prestataire Figure 21 : Hypothèse H7 Hypothèse H7 : Il y a un effet d’interaction significatif entre le statut juridique des hôpitaux où travaillent les répondants et d’autres caractéristiques organisationnelles et personnelles sur leurs facteurs décisionnels de l’externalisation informatique 197 Les hypothèses H2 et H3 visent à analyser si les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des hôpitaux diffèrent selon le statut juridique, les caractéristiques organisationnelles et le profil du répondant. Dans l’hypothèse H7, nous allons faire une analyse approfondie sur l’effet d’interaction entre le statut juridique des hôpitaux, des caractéristiques organisationnelles et le profil du répondant sur leurs facteurs décisionnels de l’externalisation informatique. Par exemple, nous souhaitons savoir s’il existe un effet d’interaction entre le statut juridique et la taille de l’établissement sur le facteur économique et financier : en général, les établissements privés de petite taille ont des budgets moins importants que les autres types d’établissements; par conséquent, le facteur économique et financier devrait être plus important pour eux. Les résultats de l’analyse de l’hypothèse H7 vont nous permettre de savoir si cette hypothèse est valide. Donc, nous proposons les sous-hypothèses ci-après et nous les examinerons plus loin. Hypothèse H7a : Il y a un effet d’interaction significatif entre le statut juridique des hôpitaux où travaillent les répondants et l’effectif total de l’établissement sur les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique Hypothèse H7b : Il y a un effet d’interaction significatif entre le statut juridique des hôpitaux où travaillent les répondants et l’effectif informatique de l’établissement sur les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique Hypothèse H7c : Il y a un effet d’interaction significatif entre le statut juridique des hôpitaux où travaillent les répondants et la capacité de l’établissement sur les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique Hypothèse H7d : Il y a un effet d’interaction significatif entre le statut juridique des hôpitaux où travaillent les répondants et le poste actuel du répondant sur les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique Hypothèse H7e : Il y a un effet d’interaction significatif entre le statut juridique des hôpitaux où travaillent les répondants et l’ancienneté du répondant sur les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique Hypothèse H7f : Il y a un effet d’interaction significatif entre le statut juridique des hôpitaux où travaillent les répondants et l’effectif total de l’établissement sur les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique 198 Hypothèse H7g : Il y a un effet d’interaction significatif entre le statut juridique des hôpitaux où travaillent les répondants et l’effectif informatique de l’établissement sur les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique Hypothèse H7h : Il y a un effet d’interaction significatif entre le statut juridique des hôpitaux où travaillent les répondants et la capacité de l’établissement sur les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique Hypothèse H7i : Il y a un effet d’interaction significatif entre le statut juridique des hôpitaux où travaillent les répondants et le poste actuel du répondant sur les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique Hypothèse H7j : Il y a un effet d’interaction significatif entre le statut juridique des hôpitaux où travaillent les répondants et l’ancienneté du répondant sur les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique • Hypothèse H8 L’hypothèse H8 vise à examiner si les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des hôpitaux où travaillent les répondants diffèrent selon leur niveau de satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations. Satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations Facteurs décisionnels de l’externalisation informatique - Facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation - Facteurs influant sur le choix du prestataire H8 Figure 22 : Hypothèse H8 Hypothèse H8 : Les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des hôpitaux où travaillent les répondants diffèrent selon leur niveau de satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations 199 D’après les études empiriques existantes sur ce sujet, Lin et Lee (1996) indiquent que le niveau de satisfaction des entreprises à l’égard de la qualité des prestations influent sur leurs facteurs décisionnels d’externaliser. Par exemple, l’assentiment et le soutien des directeurs de l’organisation est le facteur le plus apprécié par les entreprises se déclarant satisfaites de leurs activités informatiques externalisées. Par contre, pour les entreprises se déclarant mécontentes de celles-ci, la performance générale du prestataire informatique est le facteur considéré comme le plus important dans le processus décisionnel. Nous supposons que l’importance des facteurs décisionnels de l’externalisation informatique pour les hôpitaux diffère selon leur niveau de satisfaction à l’égard de la qualité des prestations actuelles. En général, les établissements externalisateurs qui considèrent que la qualité de service et les compétences du prestataire sont importantes devraient être très stricts sur la qualité des prestations. En conséquence, leur niveau de satisfaction à l’égard des prestations ne devrait pas être très élevé, mais, cette hypothèse reste à examiner. Donc, nous proposons les quatre sous-hypothèses ci-après et nous les testerons plus loin. Hypothèse H8a : Les facteurs influant sur la décision des hôpitaux publics où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique diffèrent selon leur niveau de satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations Hypothèse H8b : Les facteurs influant sur la décision des hôpitaux privés où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique diffèrent selon leur niveau de satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations Hypothèse H8c : Les facteurs pris dans le choix du prestataire informatique des hôpitaux publics où travaillent les répondants diffèrent selon leur niveau de satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations Hypothèse H8d : Les facteurs pris dans le choix du prestataire informatique des hôpitaux privés où travaillent les répondants diffèrent selon leur niveau de satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations 200 • Hypothèse H9 L’objet de l’hypothèse H9 est de déterminer si le degré d’intention des hôpitaux où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique peut être prévu par leurs facteurs décisionnels de l’externalisation informatique. Facteurs décisionnels de l’externalisation informatique - Facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation - Facteurs influant sur le choix H9 Intention de développer dans le futur l’externalisation informatique Figure 23 : Hypothèse H9 Hypothèse H9 : Le degré d’intention des hôpitaux où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique peut être prévu par leurs facteurs décisionnels de l’externalisation informatique Il n’existe pas d’étude empirique nous permettant de savoir si le degré d’intention des hôpitaux où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique peut être prévu par leurs facteurs décisionnels de l’externalisation informatique. Cependant, en général, si l’établissement externalisateur n’a pas une forte volonté de continuer à recourir à l’externalisation informatique, la plupart des facteurs décisionnels risquent de lui paraître moins importants. Par conséquent, nous pouvons supposer que les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des hôpitaux sont positivement liés à la volonté de développer l’externalisation informatique. Plus la volonté de développer l’externalisation informatique est élevée, plus les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique seront importants. Dans l’hypothèse H2, nous avons supposé que les facteurs décisionnels des hôpitaux publics diffèrent de ceux des hôpitaux privés. Par exemple, les établissements privés sont plus susceptibles de recourir à l’externalisation informatique pour des raisons 201 économiques et stratégiques que les établissements publics. Par conséquent, nous supposons que les facteurs économiques et stratégiques peuvent prévoir l’intention des hôpitaux privés de développer l’externalisation informatique, mais cette supposition reste à examiner. Donc, nous proposons les quatre sous-hypothèses ci-après : Hypothèse H9a : Le degré d’intention des hôpitaux publics où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique peut être prévu par les facteurs influant sur leur décision de recourir à l’externalisation informatique Hypothèse H9b : Le degré d’intention des hôpitaux privés où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique peut être prévu par les facteurs influant sur leur décision de recourir à l’externalisation informatique Hypothèse H9c : Le degré d’intention des hôpitaux publics où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique peut être prévu par les facteurs pris en compte dans leur choix du prestataire Hypothèse H9d : Le degré d’intention des hôpitaux privés où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique peut être prévu par les facteurs pris en compte dans leur choix du prestataire • Hypothèse H10 Dans ce travail de recherche, nous avons divisé les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique en deux groupes : les facteurs décisionnels concernant le recours à l’externalisation informatique et ceux relatifs au choix du prestataire informatique. Cependant, il n’existe pas de recherche qui étudie le lien entre ces deux types de facteurs décisionnels. L’objectif de l’hypothèse H10 est d’examiner ce lien. 202 Facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique H10 Facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique Figure 24 : Hypothèse H10 Hypothèse H10 : Les facteurs influant sur la décision des hôpitaux où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique sont liés aux facteurs pris en compte dans le choix du prestataire Nous constatons qu’il existe des similitudes entre les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique et les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique. En général, l’établissement, prenant en compte l’avis de tiers afin de recourir à l’externalisation informatique, devrait également faire appel à un tiers lors du choix d’un prestataire. Par conséquent, il est possible que les facteurs influant sur la décision des hôpitaux de recourir à l’externalisation informatique soient positivement liés aux facteurs pris en compte dans le choix du prestataire, mais, cette hypothèse est à vérifier. Donc, nous examinerons respectivement le lien entre les facteurs influant sur la décision des hôpitaux de recourir à l’externalisation informatique et ceux pris en compte dans le choix du prestataire des hôpitaux publics et privés en proposant les deux sous-hypothèses ci-dessous : Hypothèse H10a : Les facteurs influant sur la décision des hôpitaux publics où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique sont liés aux facteurs pris en compte dans le choix du prestataire Hypothèse H10b : Les facteurs influant sur la décision des hôpitaux privés où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique sont liés aux facteurs pris en compte dans le choix du prestataire 203 • Hypothèse H11 L’objectif de l’hypothèse H11 est d’étudier si l’intention des hôpitaux où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique peut être prévue par leur degré actuel d’externalisation informatique. Degré d’externalisation informatique H11 Intention de développer dans le futur l’externalisation informatique Figure 25 : Hypothèse H11 Hypothèse H11 : Le degré d’intention des hôpitaux où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique peut être prévu par leur degré d’externalisation informatique Nous avons mentionné que l’externalisation informatique est devenue une tendance générale. Si l’établissement n’a pas encore largement externalisé ses systèmes d’information, il serait susceptible d’avoir l’intention de développer dans le futur l’externalisation informatique. Autrement dit, plus le degré actuel d’externalisation informatique est faible, plus la volonté de recourir à l’externalisation informatique sera élevée. Nous examinerons si cette supposition est valide, pour les établissements publics et privés, en proposant les deux sous-hypothèses ci-dessous : Hypothèse H11a : Le degré d’intention des hôpitaux publics où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique peut être prévu par leur degré d’externalisation informatique 204 Hypothèse H11b : Le degré d’intention des hôpitaux privés où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique peut être prévu par leur degré d’externalisation informatique Après avoir proposé les hypothèses de recherche de cette étude, nous les synthétiserons dans le tableau ci-après : 205 Tableau 14 : Synthèse des hypothèses et des sous-hypothèses Hypothèse Enoncé H1 L’étendue et le degré d’externalisation informatique des hôpitaux où travaillent les répondants diffèrent selon leur statut juridique H1a L’étendue d’externalisation informatique des hôpitaux où travaillent les répondants diffère selon leur statut juridique H1b Le degré d’externalisation informatique des hôpitaux où travaillent les répondants diffère selon leur statut juridique H2 Les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des hôpitaux où travaillent les répondants diffèrent selon leur statut juridique H2a Les facteurs influant sur la décision des hôpitaux où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique diffèrent selon leur statut juridique H2b Les facteurs pris en compte par les hôpitaux où travaillent les répondants dans le choix du prestataire informatique diffèrent selon leur statut juridique H2c Les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique des centres hospitaliers où travaillent les répondants diffèrent de ceux des hôpitaux locaux H2d Les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire des centres hospitaliers où travaillent les répondants diffèrent de ceux des hôpitaux locaux H2e Les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique des établissements privés à but-lucratif où travaillent les répondants diffèrent de ceux des établissements privés à but non-lucratif H2f Les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire des établissements privés à butlucratif où travaillent les répondants diffèrent de ceux des établissements privés à but non-lucratif H3 Les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des hôpitaux où travaillent les répondants diffèrent selon d’autres caractéristiques organisationnelles et personnelles H3a Les facteurs influant sur la décision des hôpitaux où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique sont liés à l’effectif total de l’établissement H3b Les facteurs influant sur la décision des hôpitaux où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique sont liés à l’effectif informatique de l’établissement H3c Les facteurs influant sur la décision des hôpitaux où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique sont liés à la capacité de l’établissement H3d Les facteurs influant sur la décision des hôpitaux où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique diffèrent selon le poste actuel du répondant H3e Les facteurs influant sur la décision des hôpitaux où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique sont liés à l’ancienneté du répondant H3f Les facteurs pris en compte par les hôpitaux où travaillent les répondants dans le choix du prestataire informatique sont liés à l’effectif total de l’établissement H3g Les facteurs pris en compte par les hôpitaux où travaillent les répondants dans le choix du prestataire informatique sont liés à l’effectif informatique de l’établissement H3h Les facteurs pris en compte par les hôpitaux où travaillent les répondants dans le choix du prestataire informatique sont liés à la capacité de l’établissement H3i Les facteurs pris en compte par les hôpitaux où travaillent les répondants dans le choix du prestataire informatique diffèrent selon le poste actuel du répondant H3j Les facteurs pris en compte par les hôpitaux où travaillent les répondants dans le choix du prestataire informatique sont liés à l’ancienneté du répondant H4 La satisfaction générale des hôpitaux où travaillent les répondants à l’égard de la qualité des prestations diffère selon leur statut juridique H5 L’intention des hôpitaux où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique diffère selon leur statut juridique H6 L’intention des hôpitaux où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique peut être prévue par la satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations H6a L’intention des hôpitaux publics où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique peut être prévue par la satisfaction à l’égard de la qualité des prestations 206 Hypothèse Enoncé H6b L’intention des hôpitaux privés où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique peut être prévue par la satisfaction à l’égard de la qualité des prestations H7 Il y a un effet d’interaction significatif entre le statut juridique des hôpitaux où travaillent les répondants et d’autres caractéristiques organisationnelles et personnelles sur leurs facteurs décisionnels de l’externalisation informatique H7a Il y a un effet d’interaction significatif entre le statut juridique des hôpitaux où travaillent les répondants et l’effectif total de l’établissement sur les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique H7b Il y a un effet d’interaction significatif entre le statut juridique des hôpitaux où travaillent les répondants et l’effectif informatique de l’établissement sur les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique H7c Il y a un effet d’interaction significatif entre le statut juridique des hôpitaux où travaillent les répondants et la capacité de l’établissement sur les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique H7d Il y a un effet d’interaction significatif entre le statut juridique des hôpitaux où travaillent les répondants et le poste actuel du répondant sur les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique H7e Il y a un effet d’interaction significatif entre le statut juridique des hôpitaux où travaillent les répondants et l’ancienneté du répondant sur les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique H7f Il y a un effet d’interaction significatif entre le statut juridique des hôpitaux où travaillent les répondants et l’effectif total de l’établissement sur les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique H7g Il y a un effet d’interaction significatif entre le statut juridique des hôpitaux où travaillent les répondants et l’effectif informatique de l’établissement sur les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique H7h Il y a un effet d’interaction significatif entre le statut juridique des hôpitaux et la capacité de l’établissement sur les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique H7i Il y a un effet d’interaction significatif entre le statut juridique des hôpitaux où travaillent les répondants et le poste actuel du répondant sur les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique H7j Il y a un effet d’interaction significatif entre le statut juridique des hôpitaux où travaillent les répondants et l’ancienneté du répondant sur les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique H8 Les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des hôpitaux où travaillent les répondants diffèrent selon leur niveau de satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations H8a Les facteurs influant sur la décision des hôpitaux publics où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique diffèrent selon leur niveau de satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations H8b Les facteurs influant sur la décision des hôpitaux privés où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique diffèrent selon leur niveau de satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations H8c Les facteurs pris dans le choix du prestataire informatique des hôpitaux publics où travaillent les répondants diffèrent selon leur niveau de satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations H8d Les facteurs pris dans le choix du prestataire informatique des hôpitaux privés où travaillent les répondants diffèrent selon leur niveau de satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations H9 Le degré d’intention des hôpitaux où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique peut être prévu par leurs facteurs décisionnels de l’externalisation informatique H9a Le degré d’intention des hôpitaux publics où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique peut être prévu par les facteurs influant sur leur décision de recourir à l’externalisation informatique 207 Hypothèse Enoncé H9b Le degré d’intention des hôpitaux privés où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique peut être prévu par les facteurs influant sur leur décision de recourir à l’externalisation informatique H9c Le degré d’intention des hôpitaux publics où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique peut être prévu par les facteurs pris en compte dans leur choix du prestataire H9d Le degré d’intention des hôpitaux privés où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique peut être prévu par les facteurs pris en compte dans leur choix du prestataire H10 Les facteurs influant sur la décision des hôpitaux où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique sont liés aux facteurs pris en compte dans le choix du prestataire H10a Les facteurs influant sur la décision des hôpitaux publics où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique sont liés aux facteurs pris en compte dans le choix du prestataire H10b Les facteurs influant sur la décision des hôpitaux privés où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique sont liés aux facteurs pris en compte dans le choix du prestataire H11 Le degré d’intention des hôpitaux où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique peut être prévu par leur degré d’externalisation informatique H11a Le degré d’intention des hôpitaux publics où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique peut être prévu par leur degré d’externalisation informatique H11b Le degré d’intention des hôpitaux privés où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique peut être prévu par leur degré d’externalisation informatique 208 Chapitre 4 : Méthodologie de recherche et dispositif de l’enquête quantitative Après avoir explicité le modèle et les hypothèses de recherche de cette étude, nous préciserons en détail la forme et le contenu du questionnaire d’enquête. De plus, les moyens de traitement des données seront également décrits. 4.1. Caractéristiques de forme et de contenu du questionnaire 4.1.1. Forme du questionnaire Ce travail de recherche ne visera pas à élaborer un instrument de mesure nouveau car nous nous appuierons sur des instruments pré-établis, ce qui nous permettra d’assurer la fiabilité et la validité de l’instrument d’enquête. Le questionnaire d’enquête de notre travail de recherche comporte deux caractéristiques de formes principales : des questions semi-ouvertes et des échelles d’attitude. • Questions semi-ouvertes Le questionnaire d’enquête de notre travail de recherche comporte des questions fermées avec la possibilité d’une réponse libre. Plus précisément, la plupart des réponses sont prévues comme dans une question fermée, mais la possibilité est laissée aux répondants d’ajouter d’autres réponses libres en dehors de l’éventail proposé comme dans une question ouverte. 209 • Echelles d’attitude Les répondants sont priés de noter chacune des questions proposées sur une échelle selon l’importance qu’ils leur accordent. Le type d’échelle de cette étude comporte cinq points, allant de 1 à 5. Ces deux caractéristiques de formes du questionnaire ont leurs propres avantages et inconvénients, que nous énumérons ci-dessous (Useldinger, 2002) : 210 Tableau 15 : Avantages et inconvénients des questions semi-ouvertes et échelles d’attitude Avantages Inconvénients Questions 1. Facilitent le travail de semi-ouvertes l’interviewé et, par conséquent, réduisent le temps de réponse au questionnaire. 2. Offrent la possibilité au répondant de suggérer d’autres items que ceux proposés et lui donnent l’impression que son avis personnel compte. 1. Sont délicates à formuler clairement et doivent proposer une liste suffisamment complète d’items possibles. 2. Risquent d’influencer les réactions et les réponses de l’enquêté en proposant un certain nombre d’items prédéfinis. 3. Facilitent la codification des variables, le dépouillement des questionnaires et l’analyse statistique des résultats, puisqu’un grand nombre de réponses est d’ores et déjà présélectionné. Echelles d’attitude 1. Permettent à la personne interrogée d’exprimer son opinion de façon différenciée et de nuancer sa position personnelle. 1. Contiennent un fort degré de subjectivité puisque la conception de l’échelle graduée peut fortement varier d’un répondant à un autre. 2. Permettent de situer les agrégats 2. Délivrent simplement des du répondant sur une échelle dont “indicateurs” puisque la réponse les échelons répertoriés donnée par le répondant peut ne pas correspondent à un type d’attitude coïncider exactement avec son aisément identifiable. opinion. 3. Permettent d’obtenir des 3. Posent le problème de la résultats suffisamment affinés construction d’échelles appropriées pour pouvoir différencier les pour chaque domaine étudié. attitudes et comportements parmi les individus enquêtés. Source : Useldinger (2002) Après avoir indiqué les caractéristiques de formes du questionnaire, nous aborderons l’élaboration des questions du questionnaire d’enquête. Le contenu du questionnaire sera précisé ci-après : 211 4.1.2. Contenu du questionnaire En nous basant à la fois sur la problématique générale, le modèle conceptuel et les hypothèses de la recherche, nous élaborerons le questionnaire de notre travail de recherche. Notre questionnaire se compose de quatre sections principales qui comprennent les différentes variables du modèle de recherche. En principe, la plupart des questions sont tirées des études existantes sur ce sujet. Par conséquent, nous pouvons éviter certains problèmes de fiabilité et de validité susceptibles de surgir. Sur l’échelle de Likert à cinq points que nous utilisons, les répondants sont priés de noter leurs réponses. Notre étude comporte les types suivants de variables : - L’étendue et le degré d’externalisation informatique - Le niveau de satisfaction à l’égard des prestations actuelles et l’intention à développer dans le futur l’externalisation informatique - Les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique - Les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique - Les caractéristiques organisationnelles et personnelles Chaque variable comprend un certain nombre d’items que nous préciserons ci-après : 4.1.2.1. Etendue et degré d’externalisation informatique La première partie du questionnaire vise à enquêter sur l’étendue et le degré d’externalisation informatique des établissements hospitaliers. En nous référant aux études du Groupement pour la Modernisation du Système d’Information Hospitalier (GMSIH) sur la situation des systèmes d’information (GMSIH, 2006), nous énumérerons ci-dessous une liste de fonctions informatiques importantes permettant 212 de mesurer l’étendue et le degré d’externalisation informatique des établissements interrogés : - Gestion administrative du patient (ex : gestion du malade et des mouvements, gestion des consultations externes) - Gestion des prescriptions (ex : gestion des prescriptions de médicaments, gestion des demandes d’analyses de biologie et d’anatomocytopathologie, gestion des demandes d’imagerie médicale) - Dossier patient partagé (ex : gestion des rendez-vous, gestion du dossier médical, gestion du dossier de soins, gestion des dossiers de spécialités) - Gestion des activités médico-techniques (ex : en blocs opératoires, en services de radiodiagnostic, en laboratoires de biologie, en laboratoire d’anatomocytopathologie, en pharmacie et dispensation des médicaments) - Gestion des urgences (ex : accueil et traitement des urgences, SMUR, SAMU) - Gestion économique, financière et logistique (ex : gestion économique et financière, comptabilité analytique, gestion de stocks, restauration, transport des patients, stérilisation, gestion de maintenance assistée par ordinateur) - Gestion des ressources humaines (ex : gestion des temps de travail et des plannings, gestion de paie autonome) - Gestion de la qualité et des risques (ex : gestion de l’identité du patient, gestion des vigilances) - Outils de communication et bureautique (ex : intranet et messagerie, bureautique et internet) - Réseau Ville-Hôpital / Hôpital-hôpital (ex : télémédecine, portail) En ce qui concerne les fonctions du système d’information de l’hôpital, pour chacune d’elles, trois aspects sont susceptibles d’être confiés à un prestataire externe : les logiciels, l’hébergement et la tierce maintenance applicative. • Progiciels 213 Le terme « progiciel » signifie l’ensemble complet et documenté de programmes conçu pour être fourni à plusieurs utilisateurs, en vue d’une même application ou d’une même fonction (Futura-sciences, 2004). La mise en place de nouveaux systèmes d’information en gestion se fait de plus en plus souvent à partir de progiciels qui ont tendance à faire figure de standards. Cela permet aux développeurs, comme aux utilisateurs, de développer et de mettre en place plus vite et à moindre prix qu’avec des développements spécifiques (Champenois, 1999). • Hébergement Il concerne l’exploitation d’équipements et de logiciels appartenant au client mais pris en charge, dans ses locaux, par le prestataire. Ce dernier lui garantit la mise en œuvre des ressources et le respect des consignes nécessaires à leur bon fonctionnement. La responsabilité du prestataire est relativement réduite puisque la fourniture se limite à des moyens techniques : infrastructure, surfaces sécurisées et manipulations de supports physiques (Champenois, 1999). • Tierce maintenance applicative La tierce maintenance applicative consiste à externaliser la maintenance des applications, c’est-à-dire confier tout ou partie de la maintenance des applications à un prestataire informatique tiers contre rémunération en définissant des niveaux de disponibilité, de délais et de qualité (Comment Ça Marche, 2007). 4.1.2.2. Le niveau de satisfaction à l’égard des prestations et l’intention à développer dans le futur l’externalisation informatique 214 Nous mesurerons également l’attitude des établissements répondants à l’égard de l’externalisation informatique dans la première partie du questionnaire. Nous proposons deux questions ci-après : - Le niveau de satisfaction à l’égard des prestations informatiques actuelles - L’intention de développer dans le futur l’externalisation informatique Les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique comportent deux types de facteurs : les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique et les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire. Dans la partie suivante, nous proposerons les items mesurant les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique en précisant les théories utilisées. 4.1.2.3. Facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique Les questions liées aux facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique se trouveront dans la deuxième partie du questionnaire. A chacune des variables est associé un certain nombre d’items. En France et à l’étranger, il existe déjà de plusieurs études empiriques sur ce sujet qui peuvent servir de références lors de l’élaboration de l’échelle (Lee, 1995; Delmond, 1996; Lin & Lee, 1996; Lacity et Willcocks, 1998; Fimbel, 2003; Chang, 2004; Lorence & Spink, 2004; Wang, 2004; Chang, Liu, Hsiao, Lin et Hsu, 2005; Gonzalez, Gasco, et Liopis, 2005b). Nous nous inspirerons d’études empiriques existantes pour construire les items de l’échelle et les théories utilisées seront citées. Nous allons les présenter ci-après : • Facteurs économiques et financiers Les facteurs économiques et financiers couvrent l’ensemble des facteurs relatifs au budget et aux coûts pris en compte dans le processus décisionnel. D’après la théorie 215 des coûts de transaction et la théorie de l’agence, avant de recourir à l’externalisation informatique, l’organisation doit évaluer précisément les coûts de transaction et les coûts d’agence. Si les coûts d’externalisation sont acceptables ou faibles, l’organisation est susceptible d’y recourir. Dans cette enquête, nous proposons quatre items pour mesurer l’importance des facteurs économiques et financiers dans le processus décisionnel de l’externalisation informatique. Ces quatre items couvrent : les coûts d’internalisation, le prix des prestations, le budget concerné et la baisse des coûts fixes (Gupta et Gupta, 1992; Loh et Venkatraman, 1992b; McFarlan et Nolan, 1995; Grover et als., 1996) : - Les coûts excessifs de réalisation informatique en interne - Le prix raisonnable des prestations informatiques demandé par les prestataires - Le budget suffisant réservé par l’établissement pour financer les prestations informatiques extérieures - La volonté de transformer des coûts fixes en coûts variables • Facteurs stratégiques Lorsque l’externalisation informatique est considérée comme un outil stratégique permettant à l’organisation d’atteindre son objectif, les facteurs pris en considération dans le processus décisionnel s’appellent des facteurs stratégiques. C’est en nous basant sur la théorie fondée sur les ressources et la notion de stratégie concurrentielle que nous proposons ces facteurs. Tout d’abord, d’après la théorie fondée sur les ressources, l’organisation doit consacrer ses ressources limitées à son métier principal. Ensuite, selon la notion de stratégie concurrentielle, l’avantage concurrentiel permet soit d’offrir une valeur comparable plus efficacement que les concurrents, soit d’exercer des activités à un coût comparable mais d’une manière exclusive entraînant une création supérieure à celle des concurrents impliquant donc une différence de prix. Externaliser, c’est abandonner une partie de la valeur créée par l’organisation pour plus de marge, de qualité, de réactivité, de moyens et d’investissements pour se concentrer sur ses savoirs-faire qui constituent le cœur de son avantage stratégique (Düren, 2000). 216 En réalité, avec les avancées technologiques, les technologies informatiques ne sont plus seulement considérées comme un support du fonctionnement de l’organisation mais comme une ressource stratégique pour l’organisation garante de la durabilité de l’avantage concurrentiel. En outre, le développement du benchmarking et le mimétisme entre les organisations sont des raisons importantes favorisant le développement de l’externalisation informatique. De plus, les décideurs choisissant d’externaliser leurs systèmes d’information espèrent que cela facilitera les restructurations organisationnelles. Donc, en nous inspirant des éléments ci-dessus, nous avons identifié cinq items prenant en compte la concentration du métier, l’assouplissement de l’organisation, la création de l’avantage concurrentiel, le suivi de la tendance, et la réforme de l’organisation. Ces cinq items sont proposés ci-après (Labbs, 1993; Conklin et McLellan,1994; Quinn et Hilmer,1995) : - La volonté de l’établissement de se recentrer sur son métier de base - La volonté d’assouplir le fonctionnement de l’établissement - La volonté de transformer l’informatique en avantage concurrentiel - Le souci de suivre une tendance observée dans la plupart des établissements hospitaliers et de beaucoup d’entreprises - La volonté de réformer et de restructurer l’établissement • Facteur de performance La théorie fondée sur les ressources explique la volonté d’améliorer la performance par le recours à l’externalisation informatique. En général, l’amélioration de la performance organisationnelle est le principal objectif de la plupart des établissements. Lorsque la performance des établissements n’est pas satisfaisante et que des prestataires extérieurs peuvent aider à l’améliorer, des établissements tentent d’y recourir au lieu de consacrer trop de ressources en interne. Cela leur permet de consacrer leurs ressources limitées à leur cœur de métier. La performance d’une organisation peut être évaluée sous différents angles. Nous proposons quatre items permettant de mesurer l’importance de la volonté d’améliorer 217 la performance dans la décision de recourir à l’externalisation informatique (Loh et Venkatraman, 1992b) : - La volonté d’améliorer la performance des différentes fonctions du système d’information - La volonté d’améliorer la performance du service informatique - La volonté d’améliorer la performance globale de l’établissement - La volonté d’améliorer la qualité des soins • Manque de compétences et de ressources informatiques de l’organisation Le manque de compétences et de ressources informatiques de l’organisation peut être expliqué par la théorie de la dépendance des ressources. Lorsque les ressources à l’intérieur de l’organisation sont insuffisantes, cette dernière est obligée de se procurer ses ressources à l’extérieur pour satisfaire ses besoins. Donc, nous mesurerons l’importance du manque de compétences et de ressources informatiques de l’organisation dans le processus décisionnel en proposant les items ci-après (Powell, 1993; Foxman,1994; Jones, 1994). - Le manque de compétence du personnel informatique interne - Le manque d’effectifs et de disponibilité du personnel informatique interne - L’obsolescence de l’équipement informatique interne utilisé - L’expérience interne insuffisante en matière de maîtrise d’ouvrage de projet informatique • Développement informatique à l’extérieur et à l’intérieur de l’organisation Selon la théorie de la dépendance des ressources, si le nombre des prestataires est limité, l’organisation doit bien réfléchir à la pertinence de l’externalisation. S’il existe 218 des prestations fiables et adaptées sur le marché, les clients potentiels peuvent plus facilement y recourir (Cheon, Grover et Teng, 1995). En général, lorsque le degré d’informatisation de l’établissement est avancé, il aura de plus en plus des besoins en informatique de gestion. La nécessité de recourir à des services professionnels extérieurs deviendra de plus en plus forte. En conséquence, nous avons choisi cinq items pour évaluer l’influence du développement informatique à l’extérieur et à l’intérieur de l’organisation externalisatrice sur la décision de recourir à l’externalisation informatique (Grover et Teng,1993; McFarlan et Nolan, 1995; Minoli, 1995) : - La volonté de maîtriser le développement et l’innovation technologiques - La volonté de bénéficier des meilleures prestations disponibles sur le marché - L’existence de prestations matures et fiables sur le marché - La garantie de confidentialité en matière de données sur l’organisation que donne aujourd’hui les prestataires de services - Le degré élevé d’informatisation de l’organisation • Opinions de tiers L’influence des opinions de tiers peut être expliquée par la notion de pouvoir. En général, la décision d’une organisation n’est pas prise par une seule personne, mais par plusieurs services ou personnes. En réalité, la prise d’une décision est souvent le résultat de l’interaction entre différents services ou personnes concernés; celui qui a le plus de pouvoir aura plus l’influence sur la décision finale. Donc, nous mesurerons les avis des différentes catégories de personnel concerné dans la décision de recourir à l’externalisation informatique par les items ci-après (Benko, 1992) : - L’opinion favorable du personnel du service informatique à l’égard du recours à des prestations informatiques extérieures - L’opinion favorable des services de l’établissement utilisateurs du Système d’Information à l’égard du recours à des prestations informatiques externes 219 - L’opinion favorable des cadres dirigeants de l’établissement à l’égard du recours à des prestations informatiques extérieures • Environnement externe Les facteurs décisionnels externes peuvent se diviser en deux catégories : les facteurs de concurrence et les facteurs d’autorité de tutelle. 1. Concurrents Nous nous inspirons de la notion de stratégie concurrentielle pour proposer des facteurs de concurrence. D’après la notion de stratégie concurrentielle, on retient cinq forces concurrentielles principales qui déterminent la structure sectorielle : la rivalité entre les concurrents existants, la menace de nouveaux entrants, la pression des produits de substitution, le pouvoir de négociation des fournisseurs et le pouvoir de négociation des clients. (Porter, 1980; Porter et Millar, 1985). Les expériences des concurrents existants sont des références importantes à prendre en compte lors de la prise de décisions de l’organisation. Donc, nous proposons les items suivants afin de mesurer l’importance des concurrents dans le processus décisionnel (Grover et Teng, 1993) : - Les expériences réussies d’utilisation de prestations informatiques extérieures par d’autres établissements hospitaliers - Le degré d’informatisation des autres établissements hospitaliers - La pression concurrentielle exercée par les autres établissements hospitaliers 2. Autorités de tutelle Les facteurs d’autorités de tutelle peuvent être vus sous l’angle de la théorie de coordination. D’après la théorie de coordination, il existe cinq mécanismes de coordination : l’adaptation mutuelle, la surveillance directe, la normalisation du 220 processus de travail, la normalisation de l’output, et la normalisation des techniques. En général, la coordination est plus facile à l’intérieur d’un groupe qu’entre des groupes (Mintzberg, 1979; Ang, 1994). Dans les faits, les autorités de tutelle jouent un rôle de surveillance dans la coordination entre les établissements externalisateurs et les prestataires. Si les autorités de tutelles ont des politiques complètes pour soutenir et réglementer le développement de l’externalisation informatique, les établissements hospitaliers sont plus susceptibles d’y recourir. Donc, nous proposons les items suivants pour mesurer l’importance des facteurs d’autorités de tutelle dans le processus décisionnel (Chang, 2004; Chang et als., 2005). - La politique d’informatisation des autorités de tutelle - Le degré de soutien des autorités tutelle - La politique générale en matière de sécurité sociale 4.1.2.4. Facteurs décisionnels pris en compte dans le choix du prestataire informatique Les questions relatives aux facteurs pris en compte dans le choix du prestataire se situent dans la troisième partie du questionnaire. L’élaboration de l’échelle concernée se base également sur les études empiriques existantes (Lee, 1995; Delmond, 1996; Lin & Lee, 1996; Fimbel, 2003; Chang, 2004; Lorence & Spink, 2004; Wang, 2004; Chang, Liu, Hsiao, Lin et Hsu, 2005; Gonzalez, Gasco, et Liopis, 2005b). Nous les préciserons ci-après : • Connaissances et expériences du prestataire Selon la théorie fondée sur les ressources, l’organisation doit concentrer ses ressources sur son cœur du métier. En conséquence, en se spécialisant en informatique, les prestataires informatiques ont normalement de meilleures connaissances et plus d’expériences professionnelles que leurs clients. 221 Le savoir-faire des prestataires informatiques peut être vu sous trois aspects : les expériences passées, les réalisations actuelles et la capacité à appréhender les futurs enjeux. En effet, les clients veulent que leurs prestataires soient expérimentés et aient réalisé par le passé de prestations similaires à celles dont ils ont besoin. D’autre part, les clients espèrent que les prestataires possèdent une bonne connaissance des technologies actuelles et des futurs développements. Donc, nous proposons les items ci-après pour mesurer l’importance du savoir-faire et expériences professionnelles du prestataire dans le processus décisionnel de choix du prestataire (Gupta et Gupta, 1992) : - La maîtrise par le prestataire des technologies informatiques les plus avancées - L’expérience du prestataire dans le type précis de prestations que l’établissement lui demande - L’expérience générale du prestataire en matière de système d’information dans les hôpitaux • Avis de tiers Les facteurs d’avis de tiers se basent sur la notion de pouvoir. Ils ont été présentés dans la partie précédente. En bref, la décision est souvent les résultats de l’interaction des pouvoirs entre groupes ou individus concernés. Celui qui domine le processus de décision aura le plus d’influence sur les résultats de la décision. Donc, dans notre cadre d’enquête, nous mesurerons le poids des avis des différentes catégories de personnel concerné dans le processus décisionnel de choix du prestataire (Benko, 1992) : - Les avis des spécialistes informatiques de l’établissement - Les avis des spécialistes informatiques extérieurs à l’établissement - Les avis des cadres dirigeants de l’établissement - Les avis des services de l’établissement utilisateur du Système d’Information - Les avis d’autres établissements hospitaliers 222 • Image d’entreprise du prestataire Les facteurs d’image d’entreprise des prestataires sont issus de la théorie de l’agence. D’après la théorie de l’agence, les coûts d’agence s’élèveront lorsqu’il est difficile d’envisager le comportement du prestataire (Cheon, Grover et Teng, 1995). Dans le cadre d’un appel d’offre, l’image d’une entreprise est un bon indicateur pour évaluer la qualité des prestataires. Il permet aux établissements externalisateurs de mieux appréhender les prestataires et ainsi de réduire les désagréments susceptibles de survenir au cours de la mission ainsi que les incertitudes sur la qualité des prestations et le comportement des prestataires. Ainsi un prestataire avec une bonne image d’entreprise est susceptible de réduire les coûts d’agence pour les établissements externalisateurs et par conséquent, les chances d’être sélectionné sont plus élevées. Donc, nous tenterons de mesurer l’image d’entreprise des prestataires informatiques par les items ci-dessous (Powell, 1993) : - La grande taille du prestataire - La notoriété et la réputation du prestataire - La solidité financière du prestataire - La dimension internationale du prestataire • Qualité de service du prestataire Les facteurs décisionnels identifiés mesurant la qualité de service du prestataire se basent sur trois théories : la théorie de l’agence, la théorie de coordination et la théorie fondée sur les ressources. Tout d’abord, selon la théorie de l’agence, l’organisation doit bien prendre en compte les coûts d’agence dans le processus de l’externalisation informatique. En général, des coûts d’agence élevés résultent d’une forte incertitude sur les résultats des activités externalisées, du refus du prestataire de prendre des risques, de la difficulté à envisager le comportement du prestataire, la difficulté à quantifier les résultats des activités externalisées, etc. (Eisenhardt, 1989; Cheon, Grover et Teng, 1995). 223 Ensuite, d’après la théorie de coordination, avant de recourir à l’externalisation informatique, il faut s’assurer de la normalisation de l’output. Seules les activités informatiques, pouvant être contrôlées par le biais de la normalisation l’output, peuvent être externalisées (De Looff, 1995). Si le prestataire informatique peut démontrer son excellente qualité de service et ses bonnes compétences en planning et gestion par le biais d’un engagement concret, les soucis des organisations externalisatrices générés par des coûts d’agence excessifs seront réduits. En conséquence, les chances d’être choisi seront plus élevées. Enfin, selon la théorie fondée sur les ressources, étant donné que chaque établissement a des ressources limitées, il est recommandé de concentrer celles-ci sur son propre cœur du métier. En conclusion, les prestataires informatiques possèdent une meilleure expertise des services informatiques, du planning et de la gestion des projets permettant à leurs clients de se concentrer sur le cœur du métier. Dans notre enquête, en nous basant sur les éléments présentés ci-dessus, nous évaluerons, au travers des items présentés ci-après dans la partie suivante, l’importance de la qualité de service du prestataire dans le choix du prestataire (Jones,1994) : - La capacité du prestataire à répondre aux besoins précis et particuliers de ses clients - La qualité générale du service associée à la prestation du prestataire - La compétence et l’expérience des personnels du prestataire - La proximité géographique du prestataire - La compétence du prestataire en matière de gestion de projet - La confidentialité absolue que le prestataire garantit sur les données de ses clients - La capacité du prestataire à aider l’établissement dans l’élaboration de ses appels d’offres - L’engagement du prestataire en cas de panne ou de difficultés • Effort de R&D du prestataire 224 En ce qui concerne les efforts de R&D du prestataire, selon la théorie fondée sur les ressources, l’organisation doit consacrer de manière prioritaire ses ressources disponibles aux activités qui représentent le cœur de son métier. L’externalisation permet à l’organisation de faire gérer des tâches qui ne sont pas prioritaires ou qu’elle ne maîtrise pas totalement (Cheon, Grover et Teng, 1995; Gosse, Sargis et Sprimont, 2001). En général, la capacité d’innovation des prestataires professionnels est supérieure à celle organisations externalisatrices. Par conséquent, les établissements externalisateurs cherchent à bénéficier des capacités en matière de recherche et développement (R&D) du prestataire informatique. Les efforts de R&D et d’innovation du prestataire peuvent être évalués à partir des services proposés et des équipements utilisés. De plus, la compatibilité des solutions proposées avec les systèmes d’information existants et le respect des standards d’interopérabilité doivent également être pris en compte pour évaluer la qualité de l’offre du prestataire. Donc, nous tenterons de mesurer l’importance de la capacité d’innovation dans le choix du prestataire au travers des items présentés ci-dessous (Powell, 1993) : - Le degré d’engagement du prestataire en matière de recherche-développement en informatique - Le degré de nouveauté des solutions et/ou de l’infrastructure informatique utilisée et proposée par le prestataire - La capacité du prestataire à s’insérer dans le Système d’Information existant - La capacité du prestataire à respecter les standards internationaux d’interopérabilité • Relations du prestataire avec ses clients Les relations du prestataire avec ses clients seraient un facteur important dans le choix du prestataire. D’après la théorie de l’agence, si le comportement du prestataire est difficile à prévoir ou si les résultats des prestations sont difficiles à quantifier, les coûts d’agence risquent d’être importants. Par conséquent, l’organisation doit bien évaluer la pertinence de l’externalisation (Cheon, Grover et Teng, 1995). 225 En général, deux critères permettent d’évaluer le comportement du prestataire : la relation avec l’établissement externalisateur et la relation avec d’autres établissements. Si les établissements externalisateurs travaillent depuis longtemps avec des prestataires, en principe la performance de leurs prestataires est susceptible d’être satisfaisante et que ces derniers sont capables de réaliser des missions à long terme. Donc, les relations que le prestataire entretient avec ses autres clients sont un indicateur fiable. Donc, selon les éléments présentés ci-dessus, nous utiliserons, dans notre enquête, ces deux items pour évaluer l’importance de ces critères dans le choix du prestataire (Powell, 1993; Foxman, 1994) : - L’ancienneté de la relation qui s’est établie avec le(s) prestataires(s) - La réputation de la qualité des relations que le prestataire entretient avec ses autres clients • Facteur de prix En nous basant sur la théorie des coûts de transaction et la théorie de l’agence, nous avons identifié le facteur de prix. Un prestataire informatique offrant des prestations à un coût raisonnable sera plus susceptible d’être choisi qu’un autre. Dans les études existantes (Lee, 1995, 1996; Chang, 2004; Wang, 2004), le facteur de prix apparaît être un critère important dans le processus de choix du prestataire. En conséquence, dans notre étude empirique, nous évaluerons l’importance de celui-ci dans le choix du prestataire des établissements hospitaliers. 4.1.2.5. Caractéristiques organisationnelles et personnelles En ce qui concerne les caractéristiques organisationnelles des établissements, nous les mesurerons dans la quatrième partie du questionnaire sous les aspects suivants : - Le statut juridique de l’établissement 226 - L’effectif salarié total de l’établissement - L’effectif affecté à la fonction Systèmes d’Information - La capacité de l’établissement (lits & places) Quant aux caractéristiques personnelles des répondants, nous les mesurerons sous les aspects suivants : - L’ancienneté du répondant dans l’établissement actuel - Le poste actuel du répondant 227 4.2. Choix épistémologique et méthodologique Il nous semble nécessaire d’évoquer notre positionnement épistémologique. Dans les sciences humaines et sociales, le paradigme positiviste et le paradigme constructiviste sont les deux paradigmes épistémologiques principaux (David, 2000). Le paradigme positiviste est souvent présenté comme le paradigme dominant les sciences de l’organisation et se base sur un positionnement réaliste. Le constructivisme tend, ces dernières années, à étendre l’influence de la conception de la connaissance en sciences de l’organisation et est basé sur un positionnement relativiste. Le positivisme vise à expliquer la réalité, mais pour le constructivisme, il s’agira principalement de la construire (Perret et Séville, 2007). 228 Tableau 16 : Caractéristiques principales des paradigmes positiviste et constructiviste Croyances de base Le chercheur doit : Paradigme positiviste Paradigme constructiviste - Le monde est externe et objectif - Le monde est socialement construit et subjectif - L’observateur est indépendant - L’observateur est partie intégrante de ce qui est observé - La science est indépendante des valeurs - La science est mue par les intérêts humains - Se concentrer sur les faits - Se concentrer sur le sens - Rechercher les liens de causalité et les lois fondamentales - Essayer de comprendre le phénomène - Observer chaque situation dans sa totalité - Réduire les phénomènes à leurs plus simples éléments - Développer des idées par induction, en partant des données - Formuler des hypothèses et ensuite les tester Les méthodes - L’opérationnalisation des recommandées concepts, de telle sorte qu’ils comprennent : puissent être mesurés - Le recours à de grands échantillons - L’utilisation de méthodes multiples pour établir différentes vues du même phénomène - De petits échantillons étudiés en profondeur et/ou sur une longue période Source : Usunier, Easterby-Smith et Thorpe (2000) A la lumière des points évoqués ci-dessus, le positionnement positiviste nous a paru le mieux approprié à notre travail de recherche, étant donné que l’objectif de ce travail est principalement de nature explicative. Autrement dit, par le biais de cette étude, nous allons tenter d’expliquer l’influence du statut juridique de l’hôpital (public ou privé) sur les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique au sein des hôpitaux. Dans le domaine de la recherche en sciences de gestion, deux types d’enquête (qualitative et quantitative) sont utilisés par les chercheurs, soit séparément, soit simultanément. Dans cette étude, il nous semble que, notre objectif d’explication des 229 facteurs décisionnels de l’externalisation informatique dans les hôpitaux publics ou privés en France, corresponde à l’approche quantitative. Notre choix se base sur les raisons ci-après (Spang, 2002) : D’abord, par rapport à l’étude qualitative, l’étude quantitative nous permet d’obtenir les résultats quantifiés par le biais d’analyses statistiques. De plus, pour pouvoir faire une étude comparative, les analyses statistiques permettent de faire ressortir les différences qui existent entre des groupes de caractères différents. Ensuite, la méthode quantitative convient bien à un grand échantillon. Autrement dit, par le biais de cette méthode de recherche, nous pouvons recueillir, dans un temps limité, des données sur une grande échelle. Quant aux modes de raisonnement, on peut en distinguer trois formes : la déduction, l’induction et l’abduction (David, 2000). La déduction consiste à tirer une conséquence à partir d’une règle générale et d’une observation empirique; l’induction, à trouver une règle générale qui pourrait rendre compte de la conséquence si l’observation empirique était vraie; et l’abduction, à élaborer une observation empirique qui relie une règle générale à une conséquence, autrement dit qui permet de retrouver la conséquence si la règle générale est vraie (David, 2000). La démarche que nous pratiquons peut être qualifiée de logique hypothético-déductive. Cette démarche nous amène, d’abord, vers la compréhension des concepts existants, et ensuite, vers la résolution des problèmes de recherche. En général, la méthodologie hypothético-déductive comporte les phases mentionnées ci-après (Andreani et Conchon, 2002) : 230 Tableau 17 : Phases de la méthodologie hypothético-déductive Phases Travaux (tester des hypothèses) Phase 1 : Conception de la recherche Détermination du cadre de recherche à partir des théories et des concepts existants Phase 2 : Elaboration d’un instrument de recherche Elaboration des hypothèses théoriques à tester avant le terrain Phase 3 : Recueil de l’information Test des hypothèses par enquête sur le terrain Phase 4 : Analyses Vérification des hypothèses par analyse statistique des résultats de l’étude Phase 5 : Validation Analyse statistique des marges d’erreur Démonstration empirique de la validité des résultats Source : Andreani et Conchon (2002) L’échelle de mesure du questionnaire doit être ni trop fine, au point d’embarrasser les répondants; ni trop réduite, les obligeant ainsi à des choix moins nuancés que ceux qu’ils auraient souhaité exprimer (Usunier, Easterby-Smith et Thorpe, 2000). 231 4.3. Outils d’analyse Dans cette étude, nous adoptons le logiciel statistique SPSS 15.0 for Windows pour analyser les données recueillies. Les outils d’analyse que nous utilisons sont exposés ci-dessous. • Statistiques descriptives Dans une étude quantitative, il est important de recourir à des méthodes statistiques adéquates afin de pouvoir présenter et de résumer convenablement certaines caractéristiques des données (Usunier, Easterby-Smith et Thorpe, 2000). Par le bais de statistiques descriptives, nous pouvons comprendre les caractéristiques organisationnelles et personnelles de l’échantillon telles que la taille d’établissement, le statut juridique de l’établissement (public ou privé), le poste du répondant, etc. De plus, nous pouvons également connaître les points de vue des répondants à l’égard de chaque question de recherche. Les méthodes que nous adoptons comprennent la répartition du nombre, la moyenne et la variance. • Analyse factorielle Dans la phase exploratoire de la recherche, l’analyse factorielle est utilisée pour purifier et pour tester l’homogénéité des échelles composant un questionnaire (Igalens et Roussel, 1998). Dans cette étude, nous allons adopter la méthode de l’analyse en composantes principales (ACP) pour procéder à l’analyse factorielle. Elle nous permet de réduire les variables possibles à quelques axes factoriels, qui rassemblent les dimensions significatives des données (Usunier, Easterby-Smith et Thorpe, 2000). • Test de fiabilité 232 La fiabilité est concernée par la réduction de la partie aléatoire de l’erreur de mesure. Autrement dit, l’objectif est d’aboutir à des résultats aussi proches que possible si on mesure plusieurs fois le même phénomène avec le même instrument (Evrard, Pras, Roux, 2003). Dans cette étude, nous utilisons l’alpha de Cronbach (α) pour mesurer la fiabilité des questions de ce questionnaire. • Analyse de variance à 1 facteur (Oneway ANOVA) L’analyse de la variance a pour objet de déterminer si une (ou plusieurs) variable(s) explicative(s) a (ont) une influence significative ou non sur une variable à expliquer. S’il y a une seule variable à expliquer et que la variable explicative a trois ou plus de trois groupes, il s’agit de l’analyse de variance univariée (ANOVA) (Evrard, Pras, Roux, 2003). Cette méthode nous permet de découvrir l’existence ou non de différences significatives entre les groupes de la variable explicative. Si oui, entre quels groupes existe-il une différence significative ? Dans cette étude, l’analyse de la variance sera utilisée pour examiner si les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique différent selon les caractéristiques des hôpitaux. • Test de Chi-carré L’objectif du test de Chi-carré consiste à examiner sur un échantillon, si l'observation est cohérente avec la loi supposée (Math Méthodes, 2008). Dans cette étude, nous allons y recourir pour analyser et comparer l’étendue et le degré d’externalisation informatique des établissements hospitaliers. • Test t à deux échantillons indépendants Le test t s’applique à la comparaison de moyennes issues de deux échantillons indépendants (Test de Student, 2008). Dans notre étude, nous allons l’utiliser pour 233 examiner si les facteurs décisionnels diffèrent selon le statut juridique des hôpitaux ou d’autres caractéristiques organisationnelles et personnelles. • Analyse de variance à 2 facteurs L’analyse de variance à 2 facteurs vise à tester si les effets des 2 variables explicatives sont indépendants, ou s’il existe un terme du second ordre (correspondant à l’interaction entre ces 2 variables) significatif. L’interaction signifie que l’effet d’une variable explicative sur la variable à expliquer n’est pas identique selon le niveau de l’autre variable explicative (Evrard, Pras, Roux, 2003). Dans notre étude, nous allons y recourir pour examiner l’effet d’interaction entre le statut juridique des hôpitaux et d’autres caractéristiques organisationnelles et personnelles sur les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique. • Analyse de corrélation Pearson L’analyse de corrélation Pearson a pour but d’étudier si deux variables, mesurées sur le même ensemble d’observations, varient de façon analogue ou non (Evrard, Pras, Roux, 2003). Dans ce travail de recherche, nous l’utiliserons pour examiner les corrélations entre les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique. • Analyse de régression L’objectif de l’analyse de régression est d’expliquer une variable à expliquer par un ensemble d’autres variables explicatives (Evrard, Pras, Roux, 2003). Dans cette recherche, nous allons y recourir pour prévoir et expliquer l’intention des établissements hospitaliers de développer l’externalisation informatique par leurs facteurs décisionnels. 234 4.4. Échantillonnage et déroulement de l’enquête L’étude quantitative a pour but de vérifier le modèle et les hypothèses de recherche précédemment proposés. Nous décrirons la procédure de l’échantillonnage et le déroulement de l’enquête ci-dessous : 4.4.1. Procédure de l’échantillonnage Dans notre travail de recherche, la population-mère se compose d’hôpitaux à la fois publics et privés. Notre échantillon comporte deux statuts juridiques car ce travail de recherche poursuit une visée comparative. Bien qu’il existe des études empiriques sur les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique, elles sont relativement peu nombreuses dans les pays francophones. Comme des questions de notre questionnaire d’enquête viennent des questionnaires chinois, nous avons consacré beaucoup de temps pour vérifier la formulation des questions afin d’éviter des erreurs de traduction. Après avoir élaboré un questionnaire d’enquête préliminaire, nous avons réalisé un entretien avec le responsable du service informatique de CHRU de Tours et demandé les opinions d’autres responsables informatiques des hôpitaux pour examiner le contenu du questionnaire et assurer la précision des termes dans le questionnaire. Il existe plusieurs modes d’administration du questionnaire. Par exemple, le questionnaire postal, le questionnaire électronique, le questionnaire téléphonique et le questionnaire en face à face sont les quatre modes les plus répandus dans les recherches en management. (Baumard, Donada, Ibert et Xuereb, 2007). Chaque mode possède ses avantages et ses inconvénients. Nous allons les comparer et les présenter dans le tableau ci-dessous (Baumard et als., 2007) : 235 Tableau 18 : Comparaison entre les différents modes d’administration d’un questionnaire Modes d’administration Postal Email CAI2 Moyen à Très faible élevé selon les tarifs postaux et les dépenses de reproduction Téléphonique Faible à élevé Moyen à élevé selon les dépenses nécessaires à la réalisation, à l’administration et à l’hébergement du questionnaire sur un site internet Elevé Faible lorsque Faible Contrôle de Faible le questionnaire Car le chercheur l’échantillon car le peut attribuer un chercheur est envoyé en n’a pas les fichier joint car numéro moyens de le chercheur n’a d’enregistrement savoir qui a pas les moyens au répondant mais répondu de savoir qui a il ne peut pas véritablement répondu. contrôler La qualité des l’identité du vrai réponses est répondant plus impliquante car pas d’anonymat Assez court, Plus court que Très court Très dépendant Temps de mais il faut pour le postal de la taille de réalisation compter le mais il faut l’échantillon et temps de la aussi compter le de la relance temps de la disponibilité relance des répondants Coûts Face à face Elevé Très élevé Très dépendant de la taille de l’échantillon et de la disponibilité des répondants Source : Baumard et als. (2007) Compte tenu du nombre d’établissements hospitaliers enquêtés dans cette étude empirique, le mode d’administration informatique via le courrier électronique est le moins coûteux. De plus, le temps de réalisation de celui-ci est assez court car les répondants se connectent sur un site internet où le questionnaire se trouve et peuvent y répondre directement. Nous pouvons également recevoir immédiatement les 2 CAI (Computed Assisted Interview) comprend trois principales formes (Baumard et als, 2007): (1) CATI (Computer Assisted Telephone Interview) : lors d’un entretien téléphonique, l’enquêteur pose les questions tout en lisant le texte à l’écran. La saisie des réponses est réalisée par l’enquêteur. (2) CAPI (Computer Assisted Personal Interview) : lors d’un entretien en face à face, l’enquêteur lit les questions à l’écran et saisit directement les réponses. (3) CASI(Computer Assisted Self Administered Interview) : le répondant découvre seul les questions posées, et inscrit ou dicte ses réponses sur l’ordinateur. 236 questionnaires remplis. C’est pour tous ces avantages que nous avons décidé d’adopter cette méthode informatique pour entreprendre l’enquête. Dans cette étude, la population-mère des individus considérés dans le cadre d’analyse se compose d’établissements hospitaliers français. Pour répondre à la problématique de ce travail, il est nécessaire qu’elle comporte les établissements hospitaliers publics et privés. 4.4.2. Déroulement de l’enquête Nous allons maintenant décrire le déroulement de l’enquête. Il est tout d’abord nécessaire de préciser la préparation du lancement du questionnaire. Avant de lancer les sollicitations aux individus que nous voulons enquêter, il faut d’abord obtenir les coordonnées des établissements hospitaliers. Nous allons préciser nos sources selon le statut (public ou privé) de l’établissement : En ce qui concerne les établissements hospitaliers publics, le site Web de la Fédération Hospitalière de France (FHF) nous en offre un annuaire. Nous pouvons y consulter les adresses électroniques des cadres de la plupart des hôpitaux publics. Cependant, en ce qui concerne les établissements hospitaliers privés, à la différence des établissements publics, il manque une base de données complète où trouvent la liste et les adresses électroniques des cadres. Cette absence nous a obligé à trouver d’autres sources pour faire parvenir le questionnaire au personnel capable d’y répondre. Pour recueillir les coordonnés des établissements hospitaliers privés, nous avons tout d’abord consulté les sites Web de la Fédération de l’Hospitalisation Privée et de l’Annuaire Politi afin de trouver leurs noms et adresses géographiques. Par ce biais, nous avons pu retrouver les sites Web et les adresses électroniques de ces établissements hospitaliers privés. Notre propre fichier des établissements hospitaliers privés est donc bien élaboré. Une limitation doit cependant être notée : les établissements hospitaliers, publics ou privés, qui ne laissent aucune adresse électronique sur l’internet ne peuvent pas être enquêtés. 237 Après avoir ainsi recensé les établissements hospitaliers publics et privés, nous avons commencé à leur envoyer les questionnaires par courrier électronique. Dans la mesure où ils doivent comprendre la question de l’externalisation informatique dans les établissements hospitaliers, il est recommandé que les répondants soient plus ou moins au fait des affaires informatiques au sein de leurs établissements. Par conséquent, les questionnaires sont en principe envoyés aux individus mentionnés cidessous : - Directeur Général - Directeur Général Adjoint - Collaborateur direct du Directeur Général - Directeur des Systèmes d’information - Chef du département de l’information médicale - Cadre du service des Systèmes d’Information - Cadre du département de l’information médicale - Cadre administratif De plus, étant donné que certains établissements hospitaliers n’ont laissé qu’une adresse électronique unique du Service Général sur leur site internet, nous avons prié le gestionnaire des courriers de ces établissements de transférer notre sollicitation à la personne qui pouvait répondre à cette enquête ou de nous communiquer son nom et son adresse électronique afin de la solliciter personnellement. 4.4.3. Inquiétude sur le taux de retour Le souci principal de cette enquête était d’avoir un taux de retour faible. Il y a plusieurs raisons à cette crainte : • Le manque de disponibilité des individus enquêtés 238 Il serait normal que certains cadres soient tellement occupés qu’ils ne prennent pas le temps de répondre à cette enquête. • Le souci de confidentialité Il est possible que certains directeurs refusent de révéler des informations stratégiques ou confidentielles concernant leurs établissements. • Le refus d’accepter la sollicitation de l’expéditeur inconnu Il est possible que le courrier électronique soit considéré comme un spam et jeté dès lors que le destinataire ne connaît pas son expéditeur. Connaissant ces obstacles, nous avons apporté une grande attention aux moyens permettant d’élever le taux de retour. Nous allons présenter les techniques que nous avons utilisées ci-après : En ce qui concerne la confidentialité des données, nous avons assuré aux destinataires que, selon la déontologie universitaire et étant donné l’objet de notre travail, toutes les réponses resteraient strictement anonymes. De plus, nous avons invité les répondants souhaitant avoir connaissance des résultats de l’étude à laisser leurs adresses électroniques afin de pouvoir les leur communiquer. Etant donné qu’il est vraiment indispensable d’avoir un petit peu de patience pour répondre à cette enquête, nous avons assuré aux individus enquêtés que répondre à ce questionnaire n’excéderait pas une dizaine de minutes afin de ne pas les inquiéter. Lorsque les courriers électroniques sont expédiés à plusieurs destinataires à la fois, ils sont susceptibles d’être filtrés et traités comme du spam. Par conséquent, pour prévenir ce problème, au cours de l’expédition du questionnaire, toutes les lettres de sollicitation ont été envoyées une par une. En outre, afin d’optimiser le taux de réponse de l’enquête, la relance du questionnaire est parfois nécessaire. Comme notre logiciel de questionnaire en ligne ne pouvait pas 239 révéler la provenance des répondants (le nom ou l’adresse électronique), un mois après le premier lancement, nous avons réitéré l’opération en direction de tous les individus ciblés sauf de ceux qui avaient laissé leurs coordonnées pour recevoir les résultats de l’enquête. 4.4.4. Envoi et relance du questionnaire Après que le questionnaire a été bien révisé, nous avons commencé à entreprendre son envoi. Le lancement du questionnaire dans cette recherche s’est fait en deux étapes. Les lettres de sollicitation aux établissements hospitaliers ont été adressées à partir de mi-mai 2007 jusqu’à début juillet auprès des établissements hospitaliers en France. Pendant cette période, environ 2400 courriers électroniques ont été expédiés, une moitié aux établissements publics, l’autre moitié aux établissements privés. Etant donné que le personnel administratif des établissements hospitaliers était en congé pendant les vacances d’été, nous n’avons pas envoyé de questionnaires pendant tout le mois d’août. A la fin du mois d’août 2007, au total, 159 questionnaires exploitables étaient de retour. Nous avons fait leur analyse préliminaire tout de suite. En analysant les données personnelles des répondants, nous avons constaté que, parmi ces 159 questionnaires, 109 étaient en provenance d’établissements hospitaliers publics. Il n’y avait que 50 réponses venant d’établissements hospitaliers privés. Plus précisément, la quantité des réponses des établissements hospitaliers publics était deux fois plus grande que celle des établissements hospitaliers privés. Face à ce phénomène, afin de réduire le décalage entre ces deux types d’établissement hospitalier, nous avons décidé de faire un second envoi de lettres de sollicitations en direction des établissements hospitaliers privés à partir de mi-septembre 2007. C’était la deuxième étape du lancement du questionnaire. La date limite de retournement des questionnaires était fixés à fin octobre 2007. Heureusement, 40 questionnaires exploitables ont été retournés du fait de cette relance. Autrement dit, au total, 199 questionnaires exploitables étaient de retour (les réponses précédentes incluses). 110 réponses en provenance d’établissements publics, et 89 en 240 provenance d’établissements privés3. Nous avons identifié plusieurs motifs pour lesquels certains établissements n’ont pas répondu à notre enquête. En plus du souci de confidentialité et du manque de temps des répondants ciblés, les autres raisons principales étaient les suivantes : Tout d’abord, lors de l’envoi du questionnaire, de nombreuses lettres de sollicitations ont été rejetées. Il est probable que les adresses électroniques de certains destinataires aient changé et que ces dernières n’étaient plus valides. D’autre part, il se peut que les établissements ciblés soient fermés ou que les répondants ciblés n’y travaillent plus. Deuxièmement, des personnes estiment ne pas être au courant de la gestion du service informatique au sein de leur établissement. Par exemple, des directeurs, en particulier des directeurs généraux, nous ont répondu qu’ils méconnaissaient le fonctionnement du service informatique et que par conséquent, ils estimaient ne pas pouvoir répondre à cette enquête. Des établissements hospitaliers nous ont répondu qu’ils n’avaient pas recours à des prestataires informatiques extérieurs. En outre, des établissements hospitaliers rattachés à un groupe de santé ont déclaré que, ce n’étaient pas eux qui géraient les services informatiques dans leurs établissements. C’était leur siège social. C’est la raison pour laquelle ils estimaient ne pas pouvoir répondre à cette enquête. Nous avons utilisé un Web-questionnaire lors de cette étude, et nous allons présenter la structure de ce dernier ci-après : • L’introduction vise à présenter le cadre académique de cette enquête : la problématique de la recherche, la confidentialité et l’anonymat des réponses, la proposition de communication d’une synthèse des résultats de l’analyse aux répondants et les coordonnées de la personne à contacter pour des informations complémentaires. 3 Nos questionnaires ont été envoyés en même temps aux directeurs administratifs et informatiques des établissements hospitaliers. En conséquence, il est possible que certaines réponses soient en provenance d’un même établissement. Autrement dit, le nombre de réponses n’est pas forcément égale au nombre d’établissements. 241 • Les instructions générales servent à renseigner les répondants sur les modalités de réponses aux questions. Par exemple, les répondants doivent savoir qu’il n’existe pas de bonne ou de mauvaise réponse, et que seule leur opinion compte. De plus, les échelles de notation sont également présentées. • Le corps du questionnaire se compose de quatre parties : - Le descriptif des systèmes d’information de l’établissement - Les facteurs influant sur la décision de recourir à des prestations informatiques extérieures - Les facteurs pris en compte dans le choix d’un prestataire informatique - Les renseignements généraux sur l’établissement ainsi que l’expérience professionnelle du répondant. Etant donné que les items ne couvrent pas l’ensemble des facteurs possibles, à la fin de chaque partie, les répondants ont la possibilité de rajouter leurs remarques et commentaires sur les sujets abordés. D’autre part, les répondants peuvent exprimer leurs suggestions ou critiques après avoir répondu à cette enquête à la fin du questionnaire. 242 Troisième partie : Résultats empiriques 243 Introduction générale de la troisième partie Nous nous efforcerons de rendre compte les résultats empiriques de l’étude quantitative s’appuyant sur les questionnaires d’enquête validés. Ces résultats nous permettront de tester le modèle et les hypothèses de recherche. Cette partie comprend trois chapitres. Elle a pour but d’exposer les résultats empiriques issus de l’analyse statistique et commencera par une description des caractéristiques de l’échantillon. Ensuite, nous testerons les hypothèses de recherche proposées. Enfin, nous discuterons les résultats de l’analyse statistique. 244 Chapitre 5 : Analyse descriptive Avant d’évoquer en détail les résultats issus de l’étude empirique, voyons tout d’abord les principales caractéristiques de l’échantillon. De plus, afin de compléter les résultats de l’étude quantitative et recueillir un maximum d’informations concernant le processus de décision de l’externalisation informatique des établissements hospitaliers dans le questionnaire utilisé dans le cadre de l’enquête, nous avons laissé des espaces vides afin de permettre aux répondants de nous faire part de leurs suggestions, commentaires et critiques sur l’enquête. Donc, nous allons également présenter dans ce chapitre les remarques des répondants afin de mieux comprendre la décision de l’externalisation informatique des établissements hospitaliers et d’affiner le travail de recherche. Toutes les informations présentées dans ce chapitre seront totalement anonymes afin d’honorer notre engagement de confidentialité. 5.1. Description des caractéristiques de l’échantillon • Statut juridique des établissements hospitaliers Les répondants ayant participé à cette enquête sont répartis de la manière suivante : les répondants en provenance d’établissements publics représentent 55,3 % de l’échantillon et 44,7 % en provenance d’établissements privés. Nous réaliserons des analyses comparatives sur ces deux types d’établissements. Tableau 19 : Répartition des établissements hospitaliers où travaillent les répondants par statut juridique Statut juridique Nombre Pourcentage Public 110 55,3 Privé 89 44,7 Total 199 100 245 • Différents types d’établissements publics hospitaliers Les établissements publics hospitaliers sont répartis en quatre catégories : - Le Centre Hospitalier (CH) - Le Centre Hospitalier Régional (CHR) - Le Centre Hospitalier Régional Universitaire (CHRU) - L’hôpital Local La répartition des répondants travaillant dans des établissements publics est la suivante : 69,2 % des répondants travaillent dans des CH, 1,9 % des CHR, 7,7 % des CHRU et 21,2 % des hôpitaux locaux. On constate que les CH sont sur-représentés par rapport aux autres types d’établissements. Tableau 20 : Répartition des établissements publics hospitaliers où travaillent les répondants dans l’échantillon Type d’établissement Nombre Pourcentage CH 72 69,2 CHR 2 1,9 CHRU 8 7,7 Hôpital Local 22 21,2 Total 104 100 • Différents types d’établissements privés hospitaliers Dans cette enquête, nous avons distingué deux types d’établissements privés hospitaliers : les établissements à but non-lucratif et les établissements à but lucratif. Dans l’échantillon des établissements hospitaliers privés, 53,1 % des répondants travaillent dans des établissements à but non-lucratif et 46,9 % des établissements à but lucratif. 246 Tableau 21 : Répartition des établissements privés hospitaliers où travaillent les répondants dans l’échantillon Type d’établissement Nombre Pourcentage A but non-lucratif 43 53,1 A but lucratif 38 46,9 Total 81 100 • Effectif salarié total Dans cette étude, nous utilisons deux indicateurs pour mesurer la taille des établissements hospitaliers : l’effectif salarié total et la capacité d’accueil. L’effectif salarié total des établissements où travaillent les répondants est très variable : 28,9 % comptent moins de 200 salariés, en revanche, 28,9 % des établissements comptent plus de 999 salariés. Tableau 22 : Répartition des établissements hospitaliers où travaillent les répondants selon l’effectif salarié total Effectif salarié total Nombre Pourcentage Moins de 200 57 28,9 De 200 à 399 30 15,2 De 400 à 599 20 10,2 De 600 à 799 17 8,6 De 800 à 999 16 8,1 Plus de 999 57 28,9 Total 197 100 • Capacité d’accueil La capacité d’accueil des établissements est mesurée par le nombre de lits. On constate que la capacité d’accueil des établissements où travaillent les répondants est très variable. 39,8 % des établissements comptent moins de 200 lits et 19,4 % comptent plus de 599 lits. 247 Tableau 23 : Répartition de la capacité d’accueil (en nombre de lits) des établissements hospitaliers où travaillent les répondants Capacité d’accueil Nombre Pourcentage Moins de 100 33 16,8 De 100 à 199 45 23,0 De 200 à 299 32 16,3 De 300 à 399 14 7,1 De 400 à 499 18 9,2 De 500 à 599 16 8,2 Plus de 599 38 19,4 Total 197 100 • Effectif salarié du service informatique Dans l’échantillon, on observe que le nombre de personnes travaillant au sein du service informatique est variable : dans un peu plus de 70 % des établissements hospitaliers où les répondants travaillent, moins de 10 personnes travaillent au sein de ce service. 15,5 % des établissements où les répondants travaillent ont un effectif compris entre 10 et 19 personnes et 13,9 % possèdent plus de 19 salariés au sein du service informatique. Tableau 24 : Répartition de l’effectif du service informatique des établissements hospitaliers où travaillent les répondants Effectif salarié affecté au service informatique Nombre Pourcentage Moins de 5 84 44,9 De 5 à 9 48 25,7 De 10 à 14 23 12,3 De 15 à 19 6 3,2 Plus de 19 26 13,9 Total 187 100 Après avoir présenté les caractéristiques des établissements hospitaliers de l’échantillon, nous allons préciser les caractéristiques personnelles des répondants. Nous allons présenter l’ancienneté et les fonctions actuelles de ces derniers. 248 • Ancienneté des répondants On observe que plus du tiers des répondants ont moins de 5 ans d’ancienneté et que 28,0 % ont une ancienneté comprise entre 5 et 9 ans. Ces résultats révèlent que, en général, l’ancienneté de la plupart des répondants est assez faible. Deux phénomènes peuvent expliquer cela : Tout d’abord, il se peut que la plupart des répondants soient assez jeunes, d’autre part, le personnel peut être souvent déplacé. Tableau 25 : Répartition des répondants en fonction de l’ancienneté dans l’établissement Ancienneté du répondant Nombre Pourcentage Moins de 5 ans 66 34,9 De 5 à 9 ans 53 28,0 De 10 à 14 ans 25 13,2 De 15 à 19 ans 14 7,4 Plus de 19 ans 31 16,4 Total 189 100 • Fonction des répondants Les fonctions des répondants peuvent être réparties en neuf catégories : - Directeur Général - Directeur Général Adjoint - Collaborateur direct du Directeur Général - Directeur des Systèmes d’Information - Chef du département de l’information médicale - Cadre du service des Systèmes d’Information - Cadre du département de l’information médicale - Cadre administratif - Autres 249 Dans l’échantillon, on constate que deux fonctions sont largement représentées : le Directeur des Systèmes d’Information et le Directeur Général avec respectivement 41,7 % et 20,1 % des répondants. Tableau 26 : Répartition de la fonction actuelle du répondant dans les établissements hospitaliers Fonction actuelle du répondant Nombre Pourcentage Directeur Général 40 20,1 Directeur Général Adjoint 14 7,0 Collaborateur direct du Directeur Général 6 3,0 Directeur des Systèmes d’Information 83 41,7 Chef du département de l’information médicale 10 5,0 Cadre du service des Systèmes d’Information 16 8,0 Cadre du département de l’information médicale 5 2,5 Cadre administratif 9 4,5 Autres 16 8,0 Total 199 100 250 5.2. Étendue et degré d’externalisation informatique 5.2.1. Étendue d’externalisation informatique Dans notre enquête, nous avons classé les fonctions informatiques au sein des établissements hospitaliers en 10 catégories : - Gestion administrative du patient - Gestion des prescriptions - Dossier patient partagé - Gestion des activités médico-techniques - Gestion des urgences - Gestion économique, financière et logistique - Gestion des ressources humaines - Gestion de la qualité et des risques - Outils de communication et bureautique - Réseau ville-hôpital / hôpital-hôpital D’autre part, nous proposons trois principales formes d’externalisation informatique : - Le progiciel - L’hébergement - La tierce maintenance applicative Dans le tableau suivant, nous allons présenter la situation actuelle des systèmes d’information des établissements où travaillent les répondants dans l’échantillon : 251 Tableau 27 : Etendue d’externalisation informatique des hôpitaux où travaillent les répondants Forme Progiciel Hébergement Tierce Activité maintenance applicative 1. Gestion administrative du patient 159 19 112 (84,1 %) (10,1 %) (59,3 %) 2. Gestion des prescriptions 116 4 74 (61,4 %) (2,1 %) (39,2 %) 3. Dossier patient partagé 118 4 72 (62,4 %) (2,1 %) (38,1 %) 4. Gestion des activités médico105 4 68 techniques (55,6 %) (2,1 %) (36,0 %) 5. Gestion des urgences 60 3 44 (31,7 %) (1,6 %) (23,3 %) 6. Gestion économique, financière et 160 18 112 logistique (84,7 %) (9,5 %) (59,3 %) 7. Gestion des ressources humaines 162 31 110 (85,7 %) (16,4 %) (58,2 %) 8. Gestion de la qualité et des risques 91 12 50 (48,1 %) (6,3 %) (26,5 %) 9. Outils de communication et 128 19 61 bureautique (67,7 %) (10,1 %) (32,3 %) 10. Réseau Ville-Hôpital / Hôpital56 13 25 hôpital (29,6 %) (6,9 %) (13,2 %) Le tableau ci-dessus montre que les trois fonctions les plus souvent externalisées sont : les systèmes d’information utilisés pour la gestion des ressources humaines, la gestion économique, financière et logistique, et la gestion administrative du patient. D’autre part, les établissements hospitaliers où travaillent les répondants recourent principalement à deux types de prestations informatiques : les progiciels et la tierce maintenance. 5.2.2. Degré d’importance du recours l’externalisation informatique Ensuite, dans le tableau ci-dessous, nous allons présenter l’importance des fonctions informatiques externalisées au sein des établissements où travaillent les répondants dans l’échantillon : 252 Tableau 28 : Importance de l’externalisation informatique des hôpitaux où travaillent les répondants dans l’échantillon Nombre d’établissement (pourcentage) Totalement pris(e) en charge en interne Largement pris(e) en charge en interne A moitié pris(e) en charge en interne, à moitié confié(e) à un (des) prestataire(s) informatique(s) Largement confié(e) à un (des) prestataire(s) informatique(s) Totalement confié(e) à un (des) prestataire(s) informatique(s) Non concerné 1. Gestion administrative du patient 2. Gestion des prescriptions 52 (26,7 %) 37 (19,0 %) 40 (20,5 %) 38 (19,5 %) 21 (10,8 %) 47 (24,1 %) 35 (17,9 %) 27 (13,8 %) 23 (11,8 %) 34 (17,4 %) 18 (9,2 %) 41 (21,0 %) 29 (14,9 %) 27 (13,8 %) 26 (13,3 %) 22 (11,3 %) 14 (7,2 %) 33 (16,9 %) 37 (19,0 %) 24 (12,3 %) 23 (11,8 %) 24 (12,3 %) 17 (8,7 %) 31 (15,9 %) 39 (20,0 %) 24 (12,3 %) 23 (11,8 %) 18 (9,2 %) 12 (6,2 %) 38 (19,5 %) 3 (1,5 %) 56 (28,7 %) 60 (30,8 %) 59 (30,3 %) 113 (57,9 %) 5 (2,6 %) 39 (20,0 %) 49 (25,1 %) 80 (41,0 %) 20 (10,3 %) 44 (22,6 %) 28 (14,4 %) 38 (19,5 %) 15 (7,7 %) 28 (14,4 %) 15 (7,7 %) 20 (10,3 %) 12 (6,2 %) 33 (16,9 %) 12 (6,2 %) 14 (7,2 %) 16 (8,2 %) 42 (21,5 %) 19 (9,7 %) 20 (10,3 %) 13 (6,7 %) 9 (4,6 %) 72 (36,9 %) 23 (11,8 %) 119 (61,0 %) 3. Dossier patient partagé 4. Gestion des activités médicotechniques 5. Gestion des urgences 6. Gestion économique, financière et logistique 7. Gestion des ressources humaines 8. Gestion de la qualité et des risques 9. Outils de communication et bureautique 10. Réseau VilleHôpital / Hôpitalhôpital Les tableaux ci-dessus montrent que de nombreux d’établissements où travaillent les répondants choisissent de gérer en interne les outils de communication et bureautique. De plus, nous constatons que la gestion administrative du patient, la gestion économique, financière et logistique et la gestion des ressources humaines sont les principales activités externalisées. 5.2.3. Commentaires des répondants concernant la situation actuelle de l’externalisation informatique 253 En réalité, tous les établissements hospitaliers n’ont pas recours à l’externalisation informatique. Des établissements hospitaliers publics ou privés ont répondu par courrier électronique qu’ils n’ont pas le pouvoir de décision de recourir à des prestataires informatiques et que donc ils ne peuvent participer à cette enquête. Nous constatons que ces établissements hospitaliers sont rattachés à un groupement hospitalier. Autrement dit, la plupart des activités informatiques de ces établissements sont prises en charge par leur siège social. Des citations de cadres de ces établissements hospitaliers sont présentées ci-après : « C’est la Direction des Systèmes d’Information du siège social qui a une vision sur le recours à des prestataires externes pour l’ensemble des domaines que couvre le champ de votre étude. » (Ex-chef de projet pour le Nouveau Système d’Information d’un groupement hospitalier public) « L’ensemble des décisions informatiques sont prises par notre siège national pour les 33 établissements de France. Il est bien évident qu’à l’échelon local, nous ne connaissons pas les facteurs politiques et les paramètres techniques qui motivent (entre autre) leurs décisions. Je ne pourrais donc moi-même pas donner de réponse. Je crains que nos réponses soient trop évasives et trop incomplètes pour que vous en retiriez quelque chose de pertinent pour votre étude. » (Un hôpital de jour privé) « Notre établissement ne fait pas partie des établissements PSPH. Notre système informatique est en réseau et nous n’avons pas d’autonomie au niveau local. » (Secrétaire de Direction d’un établissement hospitalier privé) « Nous utilisons les mêmes logiciels dans tous les établissements de la Fondation à laquelle nous appartenons. » (Responsable mise en place dossier patient informatisé d’un établissement hospitalier privé à but non-lucratif) Dans cette enquête, nous constatons que de nombreux répondants déclarent que le recours à l’externalisation informatique s’accentuera dans l’avenir. Cependant, il y a 254 encore des répondants qui déclarent qu’ils prendront eux-mêmes en charge la plupart des fonctions informatiques. Un responsable informatique d’un établissement hospitalier privé a décrit la situation de son établissement ci-après : « Développant en interne les outils métiers que nous utilisons, nous faisons très peu appel à ceux-ci et les résultats de la certification V2 que nous avons passée l’an dernier nous confortent dans nos choix. » (Responsable informatique d’un établissement hospitalier privé à but lucratif) La citation ci-dessus révèle que ce responsable informatique est fier de la capacité de traitement informatique de son établissement. Ensuite, il est nécessaire de présenter en détail “la certification V2”. La certification V1 et V2 des établissements de santé est une évaluation externe et indépendante de l’établissement. Elle porte sur l’ensemble de l’organisation et des pratiques de l’établissement. Elle a pour but de favoriser une meilleure organisation de l’établissement au service de la personne soignée et de promouvoir une politique de développement continu de la qualité au sein des établissements. Pour ce faire, la Haute Autorité de Santé se base sur des critères précis pour apprécier les structures, le fonctionnement et les résultats des établissements en terme de qualité des soins et de satisfaction du patient (Haute Autorité de Santé, 2008). Actuellement deux versions de la procédure de certification sont conduites parallèlement par la Haute Autorité de Santé. Du début de l’année 2007, l’ensemble des établissements de santé aura reçu une première visite de certification (V1). Le deuxième cycle de visites de certification a commencé depuis mai 2005 et se poursuivra jusqu’en 2010 (Haute Autorité de Santé, 2008). • Mode ASP Un Chef du département de l’information médicale d’un établissement hospitalier privé à but non-lucratif a indiqué que son établissement a réalisé, pendant l’été 2007, 255 un projet en visant à confier l’hébergement et la gestion logicielle en externe par le biais du mode ASP. Le mode ASP sera présenté ci-dessous. Le terme ASP (Application Service Provider), en français “Fournisseur d’Applications Hébergées” (FAH), désigne à la fois le modèle informatique de fourniture de services applicatifs en ligne et le prestataire qui héberge et fournit ces services (Le modèle ASP, 2008). En général, un ASP offre en ligne un accès à des applications et services à des utilisateurs distants. Ces applications et services sont hébergés au sein du centre d’hébergement de l’ASP et accessibles via un réseau de type Internet, réseau privé, ou réseau privé virtuel. Le client peut y accéder de façon personnalisée et sécurisée en contrepartie d’un paiement sous forme d’un abonnement forfaitaire ou d’une tarification liée à l’usage (Le modèle ASP, 2008). • Evolution de l’externalisation informatique : l’expérience d’un CHU Tout d’abord, nous allons nous intéresser à la remarque d’un directeur du système d’information d’un CHU ci-après : « En effet, notre établissement, comme beaucoup d’établissements hospitaliers, a décidé en 2001 de renoncer à tout développement spécifique, qu’il soit réalisé en interne ou par un prestataire extérieur, au profit de l’acquisition de progiciels “industriels” du marché. L’intervention d’un prestataire extérieur se limite à la phase de mise en oeuvre du produit (aide au paramétrage, formation des référents, accompagnement au démarrage) puis ensuite aux prestations de maintenance, essentiellement corrective et réglementaire. Le seul domaine, où on a opté pour des développements internes et/ou d’un prestataire, concerne la mise en place d’une informatique décisionnelle, à partir des outils SAS. » (Directeur du système d’information d’un CHU) 256 Selon ce directeur informatique, la plupart des établissements hospitaliers publics font appel à des prestations disponibles sur le marché. Toutefois il semblerait que certains établissements choisissent de mettre en place eux-mêmes l’informatique décisionnelle. Dans le paragraphe suivant, nous préciserons ce qu’est “l’informatique décisionnelle”. L’informatique décisionnelle désigne un système interprétant des données complexes permettant aux dirigeants d’organisation de prendre des décisions en connaissance de cause. Les données sont analysées selon plusieurs dimensions (type de produits, régions et saisons par exemple). De plus en plus, l’informatique décisionnelle se rapproche de l’intelligence d’affaires, où un système informatique permet la recherche active et l’exploitation, sur le plan décisionnel, de l’ensemble des renseignements stratégiques essentiels qu’une organisation doit posséder, si elle veut faire face à la concurrence dans son secteur d’activités (JDN Solutions, 2008). • Problème de communication ou d’échange d’information entre hôpitaux Les résultats de l’étude quantitative montrent que plus de la moitié des hôpitaux n’ont pas l’équipement de Réseau Ville-Hôpital / Hôpital-Hôpital. Nous allons nous intéresser à la remarque d’un Directeur Général d’un CH présentée ci-dessous : « Notre établissement est équipé, depuis de nombreuses années, d’un logiciel différent de celui qui a été développé dans la région et adopté par la majorité des CH, ceci pour la gestion administrative des hôpitaux. Pour la gestion du système d’information, il n’y a pas de cohérence dans les choix déjà opérés par certains hôpitaux, et une incommunicabilité totale. L’ARH (Agence Régionale de l’Hospitalisation) veut développer une structure informatique qui viserait à coordonner les décisions de choix. Pour ma part, et en l’état actuel du marché, je préfère attendre quelques mois, si le projet de DMP (Dossier Médical Personnel) aboutit, pour choisir un logiciel en parfaite compatibilité avec ce support national. Cependant, l’organisation en territoires de santé devrait conduire à certains regroupements de décisions et d’équipements, en matériels et en logiciels, sauf à ce que cette nouvelle organisation ne dispose que d’une espérance de vie très courte! » (Directeur Général d’un CH) 257 C’est la mission des autorités régionales concernées d’établir la communicabilité entre les hôpitaux dans leur région. En réalité, ce n’est pas une tâche facile. Chaque établissement possède ses propres besoins et des outils informatiques spécifiques. En général, pour la plupart des établissements hospitaliers, la communicabilité avec d’autres établissements n’est pas une tâche prioritaire. Ils cherchent avant tout à améliorer le fonctionnement organisationnel par le biais des systèmes d’information. Par conséquent, sur ce point, les autorités régionales et nationales devraient réfléchir aux solutions pour promouvoir et accélérer l’inter-communicabilité des hôpitaux au travers d’accord entre les syndicats informatiques intercommunaux et les fournisseurs informatiques privés. Les résultats de l’analyse statistique montrent que la plupart des établissements hospitaliers choisissent d’utiliser des progiciels disponibles sur le marché et de recourir à la maintenance professionnelle des prestataires extérieurs. Cependant, beaucoup d’établissements ont tendance à héberger les systèmes d’information en interne. Nous présentons ci-dessous les remarques des répondants : « Je citerai les fonctions relatives au personnel pour ce qui est du planning nous utilisons un logiciel acquis à l’extérieur, mais hébergé chez nous, pour la fonction paye et déroulement de carrière le produit est celui du CRIH. Nous sommes un hôpital très atypique, je suis arrivé le SIH c’est un informaticien, le parc de PC un des plus bas de France pour un établissement de cette taille. Donc avec un informaticien, il est clair qu’il ne peut y avoir aucun développement logiciel. » (Directeur Général Adjoint d’un CH) « Nous mettons en œuvre exclusivement des progiciels (pas de développement interne du fait de la lourdeur des process à modéliser et de la maintenance évolutive réglementaire (exemple : gestion administrative des séjours dans le contexte de la réforme de la tarification à l’activité). Les informaticiens du site s’occupent de la maintenance des bases de données, du paramétrage des progiciels, de l’assistance des utilisateurs, de la diffusion des 258 nouvelles versions, du suivi des demandes d’interventions auprès de l’éditeur, des interfaces inter-applicatives, du développement des infocentres sous business object. Les seuls développements réalisés en interne concernent des requêtes à but statistique et pour le contrôle de gestion. » (Cadre du service des systèmes d’information d’un CH) « Nous utilisons des progiciels, nous nous efforçons de bien les connaître et de les utiliser au mieux, ils sont maintenus par le fournisseur, nous demandons parfois des évolutions, nous sommes très engagés dans leur mise au point, ensuite nous nous efforçons de limiter les évolutions souvent causes de disfonctionnements perturbateurs. » (Directeur Général d’un établissement hospitalier privé à but nonlucratif) « Les logiciels utilisés sont des logiciels du marché mais l’hébergement, l’exploitation, la formation et l’accompagnement des utilisateurs sont faits en interne. » (Direction des systèmes d’information d’un établissement hospitalier privé à but non-lucratif) « Pour la maintenance, nous avons une maintenance et une hotline associée à chaque partie du SIH pris chez notre prestataire de logiciel. Nous gérons en interne toutes ces données, le prestataire informatique est contacté en cas de problème pour support technique ou maintenance. » (Chef du département de l’information médicale d’un CH) « Pour tous ces domaines nous achetons des produits du marché assortis de contrats de maintenance. Cela n’exclut pas un suivi en interne sur le plan exploitation. » (Directeur Général d’un CH) « Globalement pour ces différents domaines, les logiciels sont achetés à l’extérieur, les matériels sont plutôt acheté en direct, les déploiements, paramètrages, versionning, l’exploitation et la production sont quasiment toujours gérés en interne (à l’exception des outils DRH/paie). » (Chef du service informatique d’un CH) « Le prestataire externe fournit le logiciel acheté dans le cadre de procédure de marché public; le service informatique en assure l’exploitation et la maintenance de 259 premier niveau (déterminer s’il s’agit d’un bug applicatif ou technique) et mise à jour des versions livrées. » (Directeur des systèmes d’information d’un CH) Tout d’abord, les commentaires ci-dessus corroborent les résultats de l’étude quantitative. Ensuite, il est nécessaire de fournir des éléments complémentaires au sujet de la maintenance des systèmes d’information : D’après les remarques des répondants, on peut distinguer en deux types de maintenance informatique : 1. La maintenance peut se limiter à un contrôle du fonctionnement, un petit entretien ou une recherche d’anomalie, etc. Ce type de maintenance peut être effectué en interne par le personnel informatique. 2. Le deuxième type de maintenance exige des compétences techniques très spécifiques et du personnel très hautement qualifié et doit être confiée à des prestataires extérieurs. On peut distinguer trois types de services inclus dans ce type de maintenance (Clinsight, 2008) : - La maintenance préventive a pour objectif une utilisation optimale des logiciels par les utilisateurs - La maintenance corrective des logiciels vise à remédier aux erreurs commises par l’utilisateur ainsi qu’aux dysfonctionnements affectant les logiciels - La maintenance évolutive avec mises à jour qui permettent d’avoir des logiciels améliorés et donc plus performants. Les résultats de l’analyse quantitative montrent que beaucoup d’établissements choisissent de recourir à des prestations extérieures, en particulier pour les logiciels. Au quotidien la plupart des activités des établissements hospitaliers sont gérées par le biais de logiciels spécifiques. Un directeur des systèmes d’information d’un CH a décrit la complexité de ce phénomène : 260 « Les situations d’appel à des prestataires extérieurs sont très complexes dans les établissements de santé car différentes pour chaque logiciel (actuellement plus de 50 applicatifs dans notre établissement), presque pour chaque famille de matériels (serveurs, réseau, PC, imprimantes) et la conduite des projets informatiques. » (Directeur des systèmes d’information d’un CH) La citation de ce directeur informatique confirme que, même pour les établissements hospitaliers de grande taille, il est difficile de concevoir tous les logiciels utilisés en interne. En plus des logiciels, les établissements hospitaliers sont susceptibles de recourir à des prestataires professionnels pour gérer les matériels, la maintenance, et la conduite des projets informatiques. En conclusion, cette citation révèle la complexité des systèmes d’information dans le monde hospitalier. 261 5.3. Description de l’importance des facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique Nous nous intéresserons aux facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique en fonction du statut juridique des établissements hospitaliers où travaillent les répondants. Nous recourrons aux analyses en moyennes et en pourcentage pour identifier les items entrant dans la décision d’externalisation informatique des hôpitaux publics et privés4. 5.3.1. Principaux items influant sur la décision des établissements hospitaliers publics de recourir à l’externalisation informatique D’après le résultat de l’analyse en moyenne, nous constatons que les cinq principaux items décisionnels influant sur la décision des établissements hospitaliers publics de recourir à l’externalisation sont pris en compte : 1. Le manque d’effectifs et de disponibilité du personnel informatique interne 2. La volonté d’améliorer la performance des différentes fonctions du système d’information 3. La volonté d’améliorer la performance globale de l’établissement 4. La volonté d’améliorer la performance du service informatique 5. La volonté d’améliorer la qualité des soins 4 Etant donné que les résultats des analyses en moyennes et en pourcentage sont très proches, nous reportons les résultats de l’analyse en pourcentage à l’annexe (Tableau 101-108). 262 Tableau 29 : Principaux items influant sur la décision des établissements hospitaliers publics de recourir à l’externalisation informatique : méthode de moyenne Rang Item Moyenne Déviation standard 1 15. Le manque d’effectifs et de disponibilité du 4,21 0,93 personnel informatique interne 2 10. La volonté d’améliorer la performance des 4,09 0,97 différentes fonctions du système d’information 3 12. La volonté d’améliorer la performance globale de 4,08 1,00 l’établissement 4 11. La volonté d’améliorer la performance du service 3,98 1,01 informatique 5 13. La volonté d’améliorer la qualité des soins 3,97 1,11 5.3.2. Principaux items influant sur la décision des établissements hospitaliers privés de recourir à l’externalisation informatique Les résultats de l’analyse en moyenne montrent que les cinq principaux items décisionnels des établissements privés sont : 1. La volonté d’améliorer la performance des différentes fonctions du système d’information 2. La volonté d’améliorer la performance globale de l’établissement 3. La volonté d’améliorer la qualité des soins 4. La volonté de bénéficier des meilleures prestations disponibles sur le marché 5. Le manque d’effectifs et de disponibilité du personnel informatique interne 263 Tableau 30 : Principaux items influant sur la décision des établissements hospitaliers privés de recourir à l’externalisation informatique : méthode de moyenne Rang Item Moyenne Déviation standard 1 10. La volonté d’améliorer la performance des 4,19 0,99 différentes fonctions du système d’information 2 12. La volonté d’améliorer la performance globale de 4,14 0,95 l’établissement 3 13. La volonté d’améliorer la qualité des soins 4,13 0,99 4 19. La volonté de bénéficier des meilleures 3,94 0,85 prestations disponibles sur le marché 5 15. Le manque d’effectifs et de disponibilité du 3,85 1,23 personnel informatique interne 5.3.3. Items les moins importants influant sur la décision des établissements hospitaliers publics de recourir à l’externalisation informatique Après avoir comparé les facteurs décisionnels les plus importants de l’externalisation informatique des établissements hospitaliers, nous allons poursuivre en réalisant une analyse comparative des facteurs les moins importants. Tout d’abord, les cinq items, les moins importants, qui influent sur la décision des établissements hospitaliers publics de recourir à l’externalisation informatique sont les suivants : 1. Le souci de suivre une tendance observée dans la plupart des établissements hospitaliers et de beaucoup d’entreprises 2. La pression concurrentielle exercée par les autres établissements hospitaliers 3. L’opinion favorable des usagers de l’établissement à l’égard du recours à des prestations informatiques extérieures 4. L’obsolescence de l’équipement informatique interne utilisé 5. Le degré d’informatisation des autres établissements hospitaliers 264 Tableau 31 : Items les moins importants influant sur la décision des établissements hospitaliers publics de recourir à l’externalisation informatique : méthode de moyenne Rang Item Moyenne Déviation standard 1 8. Le souci de suivre une tendance observée dans la 2,27 1,02 plupart des établissements hospitaliers et de beaucoup d’entreprises 2 28. La pression concurrentielle exercée par les autres 2,34 1,00 établissements hospitaliers 3 24. L’opinion favorable des usagers de 2,49 1,10 l’établissement à l’égard du recours à des prestations informatiques extérieures 4 16. L’obsolescence de l’équipement informatique 2,61 1,14 interne utilisé 5 27. Le degré d’informatisation des autres 2,76 1,07 établissements hospitaliers 5 31. La politique générale et réglementaire en matière 2,76 1,28 de sécurité sociale 5.3.4. Items les moins importants influant sur la décision des établissements hospitaliers privés de recourir à l’externalisation informatique Par le biais de l’analyse en moyenne, nous constatons que les items les moins importants pour les établissements privés qui influent sur la décision de recourir à l’externalisation informatique sont les suivants : 1. La pression concurrentielle exercée par les autres établissements hospitaliers 2. L’opinion favorable des usagers de l’établissement à l’égard du recours à des prestations informatiques extérieures, 3. Le souci de suivre une tendance observée dans la plupart des établissements hospitaliers et de beaucoup d’entreprises, 4. Le degré d’informatisation des autres établissements hospitaliers 5. L’obsolescence de l’équipement informatique interne utilisé 265 Tableau 32 : Items les moins importants influant sur la décision des établissements hospitaliers privés de recourir à l’externalisation informatique : méthode de moyenne Rang Item Moyenne Déviation standard 1 28. La pression concurrentielle exercée par les autres 2,36 1,12 établissements hospitaliers 2 24. L’opinion favorable des usagers de 2,40 1,25 l’établissement à l’égard du recours à des prestations informatiques extérieures 3 8. Le souci de suivre une tendance observée dans la 2,50 1,24 plupart des établissements hospitaliers et de beaucoup d’entreprises 4 27. Le degré d’informatisation des autres 2,71 1,19 établissements hospitaliers 5 16. L’obsolescence de l’équipement informatique 2,86 1,18 interne utilisé 5.3.5. Résultats de l’analyse factorielle des facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique Dans ce travail de recherche, nous recourrons à l’analyse en composantes principales (ACP) pour traiter les données. Cette méthode est recommandée quand on cherche avant tout à déterminer le nombre minimal de facteurs, appelés composantes principales, correspondant à la variance maximale des données, afin de les utiliser ultérieurement dans une analyse multivariée (Malhotra, Décaudin et Bouguerra, 2004). De plus, en ce qui concerne les types de rotations orthogonales, nous effectuons la méthode Varimax qui est la plus répandue et cherche à minimiser le nombre de variables fortement corrélées avec un facteur donné. Une telle structure facilite généralement l’interprétation des facteurs. Varimax semble être la méthode donnant les meilleurs résultats (Donada et Mbengue, 2007) Tout d’abord, les indices des tests de KMO (Kaiser-Meyer-Olkin) et des tests de sphéricité de Bartlett nous permettent d’évaluer si la factorisation est conseillée. En général, pour juger de l’indice de KMO, on peut utiliser l’échelle suivante (Le Moal, 2002) : 266 - 0,50 et moins : déconseillée - entre 0,60 et 0,70 : peu appropriée - entre 0,70 et 0,80 : plutôt appropriée - entre 0,80 et 0,90 : appropriée - plus 0,90 : très appropriée D’autre part, lorsque l’on utilise le test de sphéricité de Bartlett, selon Le Moal (2002), lorsque la signification (Sig.) : - tend vers 0,000, le test est très significatif - inférieur à 0,05, il est significatif - est comprise entre 0,05 et 0,10, il est acceptable - au dessus de 0,10, il doit être rejeté D’après les tableaux ci-après, l’indice KMO des facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique est 0,822, et la signification du test de Bartlett de ceux-ci est 0,000. Cela montre que, dans notre étude, l’analyse factorielle peut être entreprise. Tableau 33 : Indice KMO et Test de Barlett pour l’ACP sur les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique Indice de KMO 0,822 Test de sphéricité de Barlett Chi-Deux approché = 2042,702 Degré de liberté = 465 Signification : 0,000 Selon la règle de Kaiser, il s’agit de retenir les facteurs ayant une valeur propre supérieure à 1. L’application de cette règle est très répandue dans la littérature (Donada et Mbengue, 2007). De plus, afin de déterminer les variables initiales contribuant le plus à la formation des facteurs, nous avons retenu les variables ayant un poids factoriel supérieur à 0,5. 267 En principe, tous les instruments de mesure doivent satisfaire au moins deux critères : la fiabilité et la validité. La fiabilité cherche à démontrer que les opérations de recherche pourraient être refaites par un autre chercheur ou à un autre moment avec le(s) même(s) résultat(s), alors que la validité vise à s’assurer de la pertinence et de la rigueur des résultats et évaluer le niveau de généralisation de ces résultats (DruckerGodard, Ehlinger et Grenier, 2007) L’indicateur le plus souvent utilisé pour mesurer la fiabilité des questions est l’Alpha de Cronbach (α). Lorsque les questions ont un α proche de 1, l’échelle (l’ensemble des questions) a alors une bonne cohérence interne. En général, lorsqu’on utilise l’alpha de Cronbach pour mesurer la cohérence interne de l’échelle, on accepte généralement des valeurs supérieures ou égales à 0,7. Pour des recherches exploratoires le niveau des coefficients de fidélité peut se situer au niveau de 0,6 (Nunnally, 1967; cité par Usunier, Easterby-Smith et Thorpe, 2000). Au cours de l’analyse factorielle, cinq facteurs principaux ont été retenus. Le pourcentage cumulé de variance expliquée est de 66,73. Les alphas de Cronbach de ces cinq facteurs sont supérieurs à 0,6. L’alpha de Crobach de l’échelle globale est 0,89, ce qui montre que la fiabilité de cette dernière est acceptable. Vous trouverez ci-dessous l’interprétation des facteurs : - Facteur 1 : la performance et la stratégie - Facteur 2 : les opinions du personnel concerné et les expériences d’autres établissements - Facteur 3 : les autorités de tutelle et le système de santé - Facteur 4 : les compétences et les techniques - Facteur 5 : les facteurs économiques et financiers Les résultats de l’analyse factorielle sont présentés dans le tableau ci-dessous : 268 Tableau 34 : Analyse factorielle des facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique Facteur 1 : Performance et stratégie Poids factoriels 10. La volonté d’améliorer la performance des différentes fonctions du système d’information 12. La volonté d’améliorer la performance globale de l’établissement 11. La volonté d’améliorer la performance du service informatique 9. La volonté de réformer et de restructurer l’établissement 7. La volonté de transformer l’informatique en avantage concurrentiel 13. La volonté d’améliorer la qualité des soins Facteur 2 : Opinions du personnel concerné et expériences d’autres établissements 23. L’opinion favorable du personnel du service informatique à l’égard du recours à des prestations informatiques extérieures 24. L’opinion favorable des services de l’établissement utilisateurs du Système d’Information à l’égard du recours à des prestations informatiques externes 25. L’opinion favorable des cadres dirigeants de l’établissement à l’égard du recours à des prestations informatiques externes 27. Le degré d’informatisation des autres établissements hospitaliers 26. Les expériences réussies d’utilisation de prestations informatiques externes par d’autres établissements hospitaliers Facteur 3 : Autorités de tutelle et système de santé 0,87 6,60 % de variance expliquée 32,96 % cumulé % de variance expliquée 11,45 % cumulé % de variance expliquée 8,36 % cumulé % de variance expliquée 7,31 % cumulé % de variance expliquée 6,65 % cumulé α 32,96 0,86 0,84 0,77 0,66 0,61 0,56 Poids factoriels 0,78 Valeur propre 2,29 α 44,41 0,79 0,75 0,67 0,62 0,57 Poids factoriels 29. La politique d’informatisation des autorités de tutelle 0,89 31. La politique générale et réglementaire en matière de 0,86 sécurité sociale 30. Le degré de soutien des autorités de tutelle 0,81 Facteur 4 : Poids Compétences et techniques factoriels 17. L’expérience interne insuffisante en matière de maîtrise d’ouvrage de projet informatique 14. Le manque d’effectifs et de disponibilité du personnel informatique interne 15. Le manque de compétence du personnel informatique interne 16. L’obsolescence de l’équipement informatique interne utilisé Facteur 5 : Facteurs économiques et financiers Valeur propre 0,82 Valeur propre 1,67 Valeur propre 1,46 α 52,77 0,88 α 60,08 0,75 0,81 0,69 0,59 Poids factoriels 2. Les prix raisonnables des prestations informatiques demandés par les prestataires 3. Le budget suffisant réservé par votre établissement pour financer les prestations informatiques extérieures 0,83 0,81 269 Valeur propre 1,33 66,73 α 0,69 5.3.6. Commentaires des répondants concernant les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique Après avoir analysé les commentaires des répondants, nous constatons que de nombreux facteurs cités par ces derniers sont identiques aux facteurs proposés dans le questionnaire de l’enquête. Dans les parties suivantes, nous allons analyser les citations concernant les principaux facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique : • Facteur économique et financier Dans la revue de la littérature et l’analyse statistique, nous avons mis en évidence l’importance des facteurs économiques et financiers dans la décision de l’externalisation informatique. Les remarques des répondants concernant ces facteurs sont présentées ci-dessous : « La principale raison qui motive le choix de l’externalisation est d’ordre économique : un établissement de moyenne taille ne peut rentabiliser un poste d’informaticien interne qui serait de toute façon uniquement chargé de la maintenance et ne serait pas en capacité de faire la maintenance de logiciels créés par d’autres. En effet, il existe des logiciels adaptés sur le marché dont le coût est abordable du fait de l’effet d’échelle créé par leur utilisation par un grand nombre d’établissement. Il faut un parc de matériels importants pour rentabiliser la présence d’un informaticien interne. » (Directeur d’un hôpital local public) « Le coût de la maintenance et des compétences nécessaires 24h/24 et 7J/7 en interne n’est pas compatible avec la taille et le budget de notre établissement. » (Directeur Général d’un établissement hospitalier à but non-lucratif) 270 Nous constatons que les deux directeurs ont également mentionné plusieurs facteurs décisionnels, mais la considération économique semble être la principale raison entraînant l’externalisation informatique. Nous allons présenter les autres facteurs influant sur la décision d’externaliser certains services informatiques. • Manque de ressources en interne Pour beaucoup d’établissements hospitaliers, la principale motivation pour recourir à l’externalisation informatique est le manque des ressources en interne. Les remarques des répondants sont présentées ci-dessous : « En effet, c’est avant tout le manque de ressources internes (humaines, compétences, etc.) qui nous oblige à travailler avec des éditeurs de SIH (administratif et médical). Le coût et l’opinion des utilisateurs n’entrent guère en considération, puisque “c’est ça ou rien du tout”. En revanche, ils sont primordiaux dans le choix du prestataire. » (Cadre du service des systèmes d’information) « Nous n’avons pas les compétences nécessaires pour développer nous-mêmes des outils et n’avons pas le temps non plus. » (Responsable qualité et informatique d’un établissement hospitalier privé à but lucratif) « Nous n’avons pas de personnel dédié exclusivement à l’informatique, notre responsable du service entretien a développé un certain savoir-faire, il a reçu quelques formations mais il n’est pas un professionnel. Le directeur et le responsable du service entretien arrivent à peu près à comprendre comment çà marche et à assurer la permanence des fonctionnalités. » (Directeur Général d’un établissement hospitalier privé à but non-lucratif) 271 « Un point important est la dissociation entre la technicité de l’informatique, le coût des professionnels (interne) en informatique et le temps que, dirigeants, nous pouvons consacrer à cette question. L’informatique n’est pas notre cœur de métier. Celui-ci est l’accueil et le traitement des malades. » (Directeur Général d’un établissement hospitalier privé à but non-lucratif) D’après les citations des répondants ci-dessus, nous constatons que la notion de ressource est multidimensionnelle. On peut distinguer les aspects suivants : Elle comprend l’effectif du personnel, les compétences du personnel, l’équipement, le budget et le temps, etc. Les établissements hospitaliers possèdent des ressources limitées et tendent à allouer aux tâches faisant partie de leur cœur de métier. • Externaliser les activités moins importantes « L’appel à une SSII se fait pour gérer des tâches provisoires, non pérennes, faiblement riches en valeur métier. L’externalisation se fait lorsque nos maintenances internes sont sur une courbe de valeur décroissante qui entre en concurrence alors avec une SSII. » (Directeur des systèmes d’information d’un CHRU) D’après les commentaires de ce directeur informatique ci-dessus, nous constatons que les activités “peu importantes” sont, en général, susceptibles d’être externalisées. D’autre part, ce directeur a également cité le concept économique d’utilité pour décrire le processus de décision menant à l’externalisation informatique. Selon lui, plus l’utilité économique du traitement des activités informatiques en interne est faible, plus la probabilité de recourir à des prestations externes est forte. • Externaliser ce qu’on maîtrise bien 272 Un Directeur des systèmes d’information d’un CHRU indique qu’ « on sous-traite uniquement ce qu’on est capable de bien superviser et maîtriser, d’une part, ou qu’on est en mesure de reprendre à son compte si le sous traitant est défaillant, d’autre part ». La citation montre que ce directeur informatique comprend les risques liés à une trop forte dépendance vis-à-vis du prestataire. Il serait donc préférable, pour les établissements voulant recourir à l’externalisation informatique, de conserver une certaine maîtrise des compétences informatiques afin de limiter les risques liés à l’externalisation pour assurer le bon fonctionnement de l’organisation. • Opinions favorables des utilisateurs de l’établissement Un responsable informatique d’un hôpital local public a indiqué « l’importance de l’opinion favorable des praticiens hospitaliers de l’établissement à l’égard du recours des prestations informatiques extérieures ». Bien que ce commentaire corresponde à des items du questionnaire de l’enquête, il nous semble utile de l’expliquer. En général, dans un établissement, les dossiers concernant les décisions importantes doivent être approuvés par Comité d’Orientation ou Comité de Direction. En conséquence, les opinions de tous les acteurs, allant des dirigeants, jusqu’aux utilisateurs, doivent être prises en considération. • Maîtrise de l’évolution des technologies informatiques Avec l’évolution technologique, la gestion des systèmes d’information est devenue de plus en plus complexe. Un Directeur Général d’un hôpital local décrit « l’évolution informatique en constante progression et non-maîtrisée ». Ces rapides changements technologiques représentent un facteur important influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique. En général, pour le personnel informatique des établissements hospitaliers, il n’est pas 273 facile de gérer en interne l’ensemble des systèmes d’information. A titre d’exemple, les équipements et les logiciels évoluent trop vite ou sont trop complexes pour qu’on puisse bien les maîtriser. Un Directeur des systèmes d’information d’un établissement hospitalier privé mentionne qu’il recourt à des prestations informatiques extérieures en raison de « la difficulté d’entretenir un logiciel spécifique ». D’autre part, un Chef du département de l’information médicale d’un établissement privé à but non-lucratif indique que « l’évolution très prochaine est celle d’une gestion médico-administrative intégrée à une gestion du dossier patient informatisé complet associé ». Afin de faire face à la complexité des futures évolutions des systèmes d’information, le recours à des prestataires informatiques professionnels est quasi nécessaire. • Risque de départ de personnel développeur interne Un cadre du service des systèmes d’information d’un CH a mentionné que « le risque lié au départ de personnel développeur interne » est un facteur important influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique. Ce risque peut s’interpréter sous deux aspects : Tout d’abord, les établissements hospitaliers qui conçoivent leurs systèmes d’information eux-mêmes en interne doivent prendre garde aux risques liés au départ imprévu d’informaticiens. Par exemple, si un informaticien salarié de l’hôpital en charge de la conception et du développement des progiciels démissionne, l’établissement est-il capable de continuer à utiliser, gérer et développer les progiciels conçus en interne ? Ce risque est important et il doit être pris en considération. Ensuite, si l’établissement choisit de recourir à des prestations informatiques externes, les besoins en personnel informatique doivent être revus à la baisse. Dans ce cas, la question, liée à la conservation des informaticiens performants, se pose. C’est une question que les établissements doivent prendre en compte avant de recourir à l’externalisation informatique. 274 • Prestations fiables sur le marché Un Directeur des systèmes d’information d’un CH a indiqué que l’existence sur le marché de prestations fiables est le principal facteur influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique : « Pour les CH, la prestation externe n’est pas un choix c’est une obligation au regard de l’importance de nos équipes informatiques; par ailleurs les besoins fonctionnels en terme d’informatisation sont les mêmes quelque soit l’établissement alors pourquoi refaire ce qui existe déjà et est aussi proposé par les fournisseurs; les clubs utilisateurs mis en place par les fournisseurs informatiques permettent de faire évoluer les produits et de répondre de mieux en mieux à nos besoins ». (Directeur des systèmes d’information d’un CH) • Taille des établissements Au travers des commentaires des répondants ci-dessous, nous constatons que la taille de l’établissement est un facteur influant fortement sur la décision d’externaliser leurs systèmes d’information. « Le petit établissement qui ne possède pas de service informatique en interne. » (Directeur Général d’un établissement hospitalier public) « Notre établissement est trop petit. Le service informatique est composé d’une personne, l’établissement ne disposera jamais d’un effectif suffisant pour une gestion autonome. Par contre, une organisation recentrée au niveau du site pivot du territoire de santé sera sans doute l’avenir, à condition que ces territoires de santé perdurent... » (Directeur Général d’un CH) 275 « Votre questionnaire est plus adapté aux établissements de grande taille possédant un service informatique capable de développer des solutions “propriétaire”. » (Directeur Général d’un hôpital local public) « La petite structure d’une quarantaine de lits : pas de personnel informatique. Seule une personne ressource ayant en double compétence une formation informatique, qui se charge du suivi du système d’information (cohérence, adéquation aux nouvelles mesures et organisation des changements nécessaires, contact avec les prestataires...) » (Responsable qualité et gestion des risques d’un établissement hospitalier privé) « La petite taille de l’établissement qui limite les moyens et les ambitions. » (Directeur d’un établissement hospitalier privé à but non-lucratif) « La petite taille de l’établissement ne permet pas d’avoir des compétences suffisantes en nombre et en niveau en interne. » (Cadre du service des systèmes d’information d’un établissement hospitalier privé à but lucratif) « Il paraît exclu pour un établissement de petite taille d’avoir un professionnel suffisamment armé pour comprendre le fonctionnement des applications, comprendre les besoins des utilisateurs et les conseiller dans la mise en œuvre des applications, assurer la cohérence du système, assurer les sécurités et la permanence de la disponibilité matérielle et logicielle. Il semblerait efficace de se tourner vers des solutions d’infogérence sans aucun matériel sur place. » (Directeur Général d’un établissement hospitalier privé à but non-lucratif) Pourquoi la taille de l’établissement est-elle considérée comme un facteur décisionnel important ? En réalité, de nombreux facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique sont liés à la taille des établissements externalisateurs. Par exemple, les établissements de petite taille possèdent, en principe, moins de ressources informatiques (budget, personnel, équipement, etc.) pour gérer les systèmes d’information que ceux de grande taille. 276 Dans l’analyse statistique précédente, nous avons examiné la corrélation entre facteurs décisionnels. Les résultats montrent que certains facteurs décisionnels sont liés entre eux. Le commentaire, ci-dessous, d’un Directeur des systèmes d’information d’un CH illustre de manière synthétique les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique et la corrélation entre ces derniers : « Nos acquisitions se font pour la partie administrative dans le cadre de filière informatique; en CH nous n’avons pas les moyens de développer et maintenir des applications aussi lourdes; économiquement ce choix serait aberrant alors que nous sommes sensés optimiser nos moyens; la complexité des logiciels utilisés supposerait de disposer d’équipes informatiques en nombre et qualification que nous ne pouvons nous offrir; l’équipe informatique du CH est de 9 personnes. » 277 5.4. Description de l’importance des facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique 5.4.1. Principaux items dans le choix du prestataire informatique des établissements hospitaliers publics Les principaux items entrant dans le choix du prestataire informatique pour les établissements hospitaliers publics sont les suivants : 1. L’expérience du prestataire dans le type précis de prestations que votre établissement lui demande 2. La capacité du prestataire à s’insérer dans le Système d’Information existant 3. Les engagements du prestataire en cas de panne ou de difficultés 4. L’expérience générale du prestataire en matière de système d’information dans les hôpitaux 5. La capacité du prestataire à répondre aux besoins précis et particuliers de ses clients Tableau 35 : Principaux items pris en compte par les établissements hospitaliers publics dans le choix du prestataire informatique : méthode de moyenne Rang Item Moyenne Déviation standard 1 2. L’expérience du prestataire dans le type précis de 4,66 0,60 prestations que votre établissement lui demande 2 23. La capacité du prestataire à s’insérer dans le 4,52 0,74 Système d’Information existant 3 20. Les engagements du prestataire en cas de panne 4,52 0,74 ou de difficultés 4 3. L’expérience générale du prestataire en matière de 4,36 0,88 système d’information dans les hôpitaux 5 13. La capacité du prestataire à répondre aux besoins 4,33 0,78 précis et particuliers de ses clients 278 5.4.2. Principaux items dans le choix du prestataire informatique pour les établissements hospitaliers privés Pour les établissements hospitaliers privés, les cinq principaux items importants pris en compte dans le choix du prestataire informatique sont : 1. Les engagements du prestataire en cas de panne ou de difficultés 2. L’expérience du prestataire dans le type précis de prestations que votre établissement lui demande 3. La capacité du prestataire à répondre aux besoins précis et particuliers de ses clients 4. La capacité du prestataire à s’insérer dans le Système d’Information existant 5. La compétence et l’expérience des personnels du prestataire Tableau 36 : Principaux items dans le choix du prestataire informatique pour les établissements hospitaliers privés : méthode de moyenne Rang Item Moyenne Déviation standard 1 20. Les engagements du prestataire en cas de panne 4,65 0,63 ou de difficultés 2 2. L’expérience du prestataire dans le type précis de 4,65 0,57 prestations que votre établissement lui demande 3 13. La capacité du prestataire à répondre aux besoins 4,43 0,68 précis et particuliers de ses clients 4 23. La capacité du prestataire à s’insérer dans le 4,40 0,83 Système d’Information existant 5 15. La compétence et l’expérience des personnels du 4,30 0,75 prestataire 5 27. Le prix des prestations demandé par le prestataire 4,30 0,62 5.4.3. Items les moins importants pour les établissements hospitaliers publics dans le choix du prestataire informatique 279 D’après le tableau ci-dessous, nous constatons que les items les moins importants pour les établissements hospitaliers publics dans le choix du prestataire informatique sont les suivants : 1. La dimension internationale du prestataire 2. La proximité géographique du prestataire 3. L’ancienneté de la relation qui s’est établie avec le prestataire 4. La grande taille du prestataire 5. La capacité du prestataire à aider l’établissement dans l’élaboration de ses appels d’offres Tableau 37 : Items les moins importants pour les établissements hospitaliers publics dans le choix du prestataire informatique : méthode de moyenne Rang Item Moyenne Déviation standard 1 12. La dimension internationale du prestataire 2,38 1,01 2 16. La proximité géographique du prestataire 2,82 1,09 3 25. L’ancienneté de la relation qui s’est établie avec le 2,94 0,96 prestataire 4 9. La grande taille du prestataire 2,98 1,07 5 19. La capacité du prestataire à aider l’établissement 3,10 1,06 dans l’élaboration de ses appels d’offres 5.4.4. Items les moins importants pour les établissements hospitaliers privés dans le choix du prestataire informatique Le tableau ci-dessous montre que les cinq items les moins importants pour les établissements hospitaliers privés dans le choix du prestataire informatique sont les suivants : 1. La dimension internationale du prestataire 2. La grande taille du prestataire 3. Les avis d’autres établissements hospitaliers 280 4. La capacité du prestataire à aider l’établissement dans l’élaboration de ses appels d’offres 5. La proximité géographique du prestataire Tableau 38 : Items les moins importants pour les établissements hospitaliers privés dans le choix du prestataire informatique : méthode de moyenne Rang Item Moyenne Déviation standard 1 12. La dimension internationale du prestataire 2,23 1,07 2 9. La grande taille du prestataire 2,89 1,01 3 8. Les avis d’autres établissements hospitaliers 2,94 1,06 4 19. La capacité du prestataire à aider l’établissement 2,99 1,20 dans l’élaboration de ses appels d’offres 5 16. La proximité géographique du prestataire 3,02 1,20 5.4.5. Résultats de l’analyse factorielle des facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique Quant aux facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique, l’indice KMO est 0,826 et la signification du test de Bartlett est 0,000. Cela montre que, dans notre étude, l’analyse factorielle peut être entreprise. Tableau 39 : Indice KMO et Test de Barlett pour l’ACP sur les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique Indice de KMO 0,826 Test de sphéricité de Barlett Chi-Deux approché = 1749,771 Degré de liberté = 351 Signification : 0,000 Après l’analyse factorielle, quatre facteurs principaux sont finalement retenus et nous les interprétons ci-après : 281 - Facteur 1 : les compétences et la qualité de service du prestataire - Facteur 2 : la réputation et l’image d’entreprise du prestataire - Facteur 3 : les efforts de R&D et d’innovation du prestataire - Facteur 4 : les avis du personnel concerné Le pourcentage cumulé de variance expliquée est 61,23. L’alpha de Cronbach de l’échelle globale est 0,86. Cela signifie que la fiabilité de cette échelle est assez bonne. Les résultats de l’analyse factorielle sont exposés dans le tableau ci-après : 282 Tableau 40 : Analyse factorielle des facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique Facteur 1 : Poids Valeur Compétences et qualité de service du prestataire factoriels propre 15. La compétence et l’expérience des 0,77 personnels du prestataire 13. La capacité du prestataire à répondre aux 0,77 besoins précis et particuliers de ses clients 20. Les engagements du prestataire en cas de 0,73 panne ou de difficultés 23. La capacité du prestataire à s’insérer dans le 0,67 Système d’Information existant 18. La confidentialité absolue que le prestataire 0,60 garantit sur les données de ses clients 2. L’expérience du prestataire dans le type précis 0,58 de prestations que votre établissement lui demande 14. La qualité générale des services 0,57 complémentaires associés à la prestation du prestataire Facteur 2 : Poids Réputation et image d’entreprise du prestataire factoriels du prestataire 10. La notoriété et la réputation du prestataire 0,80 9. La grande taille du prestataire 0,72 3. L’expérience générale du prestataire en 0,71 matière de système d’information dans les hôpitaux 11. La solidité financière du prestataire 0,67 26. La réputation de la qualité des relations que 0,66 le prestataire entretient avec ses autres clients 8. Les avis d’autres établissements hospitaliers 0,57 Facteur 3 : Poids Efforts de R&D et d’innovation du prestataire factoriels 5,58 Valeur propre 2,24 Valeur propre 21. Le degré d’engagement du prestataire en 0,79 1,36 matière de recherche-développement en informatique 22. Le degré de nouveauté des solutions et/ou de 0,77 l’infrastructure informatiques utilisées et proposées par le prestataire Facteur 4 : Poids Valeur Avis du personnel concerné factoriels propre 6. Les avis des cadres dirigeants de l’établissement 7. Les avis des services de l’établissement utilisateur du Système d’Information 0,83 1,23 % de % variance cumulé expliquée 32,84 32,84 α % de % variance cumulé expliquée 13,17 46,01 α % de % variance cumulé expliquée 7,98 53,98 α % de % variance cumulé expliquée 7,25 61,23 α 0,82 0,82 0,73 0,69 0,81 5.4.6. Commentaires des répondants concernant les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique 283 Nous allons présenter ci-dessous les citations importantes des répondants concernant les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique. • Prix de prestations Un Directeur Général d’un hôpital local a mentionné que « les coûts de prestations sont très élevés pour un hôpital local ». Ce facteur a été pris en compte dans le questionnaire d’enquête, mais il nous semble utile de l’expliquer. En général, les hôpitaux locaux sont beaucoup plus petits que les centres hospitaliers. Dans la partie précédente, nous avons constaté que souvent les petits établissements hospitaliers recourent à l’externalisation informatique. Par conséquent, pour les prestataires informatiques, les établissements de petite taille seraient des clients potentiels. Cependant, contrairement aux établissements de grande taille, les petits établissements ont de budgets limités pour acheter des prestations informatiques extérieures et, sont donc susceptibles d’être plus sensibles au prix des prestations. En conséquence, les prestataires doivent proposer des prestations de qualité, adaptées aux besoins à un prix attractif afin de travailler pour des petits établissements. • Compétence de la gestion de projet Un livrable est tout résultat, document, mesurable, tangible ou vérifiable, qui résulte de l’achèvement d’une partie ou de la totalité du projet (Gestion de projet, 2008). Un Chef du service informatique d’un CH a indiqué « l’importance de la qualité des livrables demandés lors d’une réponse à un marché ou à un appel d’offre (Schéma d’architecture, GANTT, documentation applicative, etc.) ». 284 Le livrable permet aux établissements externalisateurs d’évaluer les compétences en matière de gestion et de planning de projet d’un prestataire. Par conséquent, les prestataires doivent s’efforcer de démontrer leurs compétences en fournissant tous les détails demandés dans le livrable. • Capacité à satisfaire les clients Un directeur des systèmes d’information d’un CHRU a mentionné l’importance de « la capacité à démontrer dans son offre qu’il saura être force de proposition pour le client ». Par exemple, les organisations externalisatrices veulent que le prestataire puisse agir et réagir rapidement et de façon pertinente, proposer des améliorations et optimiser le fonctionnement des prestations informatique. Autrement dit, le prestataire doit démontrer sa capacité à satisfaire les besoins des clients tout en étant une force de proposition. Un Directeur Général d’un établissement hospitalier privé à but lucratif a indiqué que « le système fourni par le prestataire devrait être adapté aux besoins et structuré pour la mise en place ». Les établissements espèrent, d’une part, que leurs prestataires peuvent offrir des services adaptés à leurs besoins, et d’autre part, ils veulent que les prestataires possèdent de nombreuses expériences abondantes dans le domaine hospitalier pour leur offrir des services fiables et faciles à mettre en place. • Rapidité des services du prestataire Pour la majorité des établissements hospitaliers modernes, le fonctionnement administratif sera perturbé ou paralysé en cas de panne des systèmes d’information. En conséquence, les prestataires doivent livrer les services demandés et résoudre les problèmes de leurs clients en temps voulu. Cela transparaît dans la citation d’un responsable informatique d’un établissement hospitalier privé à but lucratif : « la rapidité de réponse du prestataire à un appel est importante ». 285 • Compatibilité avec les autres systèmes existants Un Directeur Général d’un CH a indiqué qu’il faut prendre en compte « la communicabilité, l’interface avec les autres systèmes, la qualité et l’efficacité des traitements d’information ». Dans le questionnaire de l’enquête, nous avons interrogé les répondants sur l’importance de la capacité du prestataire à s’insérer dans le système d’information existant. Si les systèmes d’information externalisés ne sont pas compatibles avec les systèmes existants, cela ne permet pas une bonne communicabilité entre les systèmes. Lorsque l’établissement n’externalise qu’une partie de ses systèmes d’information ou confie ses systèmes d’information à plusieurs prestataires en même temps, il est nécessaire de prendre en compte le problème de compatibilité. • Qualité des prestations Un Directeur des systèmes d’information d’un CHRU a indiqué « l’importance de la pérennité des applications ». Etant donné que les applications informatiques évoluent très rapidement, elles doivent pouvoir être revues et remises à niveau très rapidement. Lors de la mise à niveau, les prestataires doivent faire attention à la stabilité et à la pérennité des applications. Les prestataires informatiques peuvent assurer la pérennité de leurs applications en prenant en considération deux aspects : l’équipement et le personnel. L’ensemble des prestations doit s’appuyer sur un système d’exploitation fiable et éprouvé avec une équipe de techniciens professionnels en charge du suivi. • Importance de la proximité géographique 286 Dans l’enquête, nous avons demandé aux répondants si la proximité géographique est un élément important pris en compte dans le choix du prestataire informatique. Les résultats de l’analyse statistique montrent que, la proximité géographique du prestataire est peu importante pour les établissements hospitaliers. Pour les établissements hospitaliers publics, s’il existe des syndicats informatiques inter-hospitaliers régionaux, il est logique d’y adhérer pour bénéficier des prestations offertes. La citation d’un Directeur Général de l’hôpital est présentée ci-dessous : « Pour un hôpital local, la question du développement de l’informatisation ne pourra se régler à mon sens que dans le cadre d’une coopération entre établissements, soit autour du CH le plus important du territoire de santé soit par des structures de coopération sur un territoire plus large (syndicat inter-hospitalier ou groupement de coopération sanitaire). Elle supposera pour être résolu l’hébergement extérieur des applications et l’accès à un service professionnalisé et de relative proximité afin que les supports techniques soient connus des utilisateurs. » (Directeur Général d’un hôpital local) Ces syndicats informatiques inter-hospitaliers régionaux conçoivent ensemble des logiciels pour satisfaire les besoins des établissements hospitaliers publics. Certains établissements hospitaliers publics choisissent de recourir à des prestataires informatiques privés. La citation de ce Directeur Général ne correspond pas aux résultats de l’analyse statistique. Cela signifie que, la proximité géographique, dans l’ensemble, ne domine pas tout le choix d’un prestataire informatique des établissements hospitaliers, mais elle devrait être un facteur décisionnel pris en compte pour certains établissements hospitaliers publics. • Echange d’expériences entre établissements hospitaliers 287 L’adhésion à des syndicats informatiques inter-hospitaliers régionaux permet aux établissements hospitaliers publics de bénéficier de prestations informatiques et de partager des informations et des expériences sur la gestion des systèmes d’information. La citation d’un Directeur Général de l’hôpital local est présentée ci-dessous : « Le recours à un syndicat inter-hospitalier permet de faire valoir son point de vue dans les instances de cette structure (conseil d’administration). » (Directeur Général d’un hôpital local public) 288 5.5. Niveau de satisfaction des répondants a l’égard de la qualité des prestations Dans cette enquête, lorsque les répondants ont été interrogés sur le niveau de satisfaction générale concernant la qualité des prestations informatiques : 50 % d’entre eux s’estiment satisfaits ou très satisfaits, 42,1 % moyennement satisfaits et seulement 7,9 % peu satisfaits ou très peu satisfaits. Tableau 41 : Niveau de satisfaction générale des répondants concernant la qualité des prestations informatiques Niveau de satisfaction Nombre Pourcentage (%) Très peu satisfait(e) 3 1,7 Peu satisfait(e) 11 6,2 Moyennement satisfait(e) 75 42,1 Satisfait(e) 85 47,8 Très satisfait(e) 4 2,2 Total 178 100 289 5.6. Volonté des répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique Après avoir évalué le niveau de satisfaction concernant la qualité des prestations informatiques, les répondants ont ensuite été interrogés sur le développement futur de l’externalisation informatique : 56,2 % des répondants ont déclaré que le recours à l’externalisation informatique s’accentuerait ou s’accentuerait fortement dans le futur. En revanche, seuls 9,3 % déclarent que le développement serait peu probable ou très peu probable. Tableau 42 : Eventualité de recourir à des prestations informatiques extérieures Eventualité d’externaliser Nombre Pourcentage (%) C’est très peu probable 5 2,6 C’est peu probable 13 6,7 Il se maintiendra 67 34,5 Il s’accentuera 92 47,4 Il s’accentuera fortement 17 8,8 Total 194 100 290 Chapitre 6 : Test d’hypothèses Après avoir présenté les principales caractéristiques de l’échantillon et les résultats de l’analyse factorielle, nous allons maintenant procéder à des analyses statistiques approfondies. Les hypothèses de recherche présentées précédemment seront examinées une par une. 6.1. Comparaison de l’étendue et du degré d’externalisation informatique des hôpitaux publics et privés Hypothèse H1 vise à comparer l’étendue et le degré d’externalisation informatique des hôpitaux publics et privés où travaillent les répondants. En comparant les formes de prestations informatiques des hôpitaux publics et privés par le biais du test de Chicarré, nous constatons une différence au niveau de la fréquence de l’hébergement informatique entre les hôpitaux publics et privés où travaillent les répondants. Le pourcentage de répondants dans les hôpitaux privés qui recourent à l’hébergement informatique pour traiter le dossier patient partagé, la gestion de la qualité et des risques et les outils de communication et bureautiques est plus important que celui dans les hôpitaux publics. Mais, on constate que l’hébergement informatique pour la gestion des ressources humaines est plus développé dans les hôpitaux publics où travaillent les répondants que privés. 291 Tableau 43 : Comparaison des types d’externalisation informatique des hôpitaux publics et privés où travaillent les répondants 3. Dossier patient partagé Nombre d’hôpitaux Nombre d’hôpitaux Chi-carré publics privés (sig.) (%) (%) Progiciel 61 57 1,896 (58,1 %) (67,9 %) (0,169) Hébergement 0 4 5,108* ( 0 %) (4,8 %) (0,024) Tierce maintenance 37 35 0,818 applicative (35,2 %) (41,7 %) (0,366) 5. Gestion des urgences Nombre d’hôpitaux Nombre d’hôpitaux Chi-carré publics privés (sig.) (%) (%) Progiciel 49 11 24,273*** (46,7 %) (13,1 %) (0,000) Hébergement 2 1 0,152 ( 1,9 %) ( 1,2 %) (0,696) Tierce maintenance 34 10 10,955** applicative (32,4 %) (11,9 %) (0,001) 7. Gestion des ressources Nombre d’hôpitaux Nombre d’hôpitaux Chi-carré humaines publics privés (sig.) (%) (%) Progiciel 90 72 0,000 (85,7 %) (85,7 %) (1,000) Hébergement 25 6 9,454** (23,8 %) (7,1 %) (0,002) Tierce maintenance 68 42 4,180* applicative (64,8 %) (50,0 %) (0,041) 8. Gestion de la qualité et Nombre d’hôpitaux Nombre d’hôpitaux Chi-carré des risques publics privés (sig.) (%) (%) Progiciel 51 40 0,017 (48,6 %) (47,6 %) (0,896) Hébergement 3 9 4,845* (2,9 %) (10,7 %) (0,028) Tierce maintenance 29 21 0,165 applicative (27,6 %) (25,0 %) (0,685) 9. Outils de Nombre d’hôpitaux Nombre d’hôpitaux Chi-carré communication et publics privés (sig.) bureautique (%) (%) Progiciel 71 57 0,001 (67,6 %) (67,9 %) (0,972) Hébergement 6 13 4,918* (5,7 %) (15,5 %) (0,027) Tierce maintenance 29 32 2,343 applicative (27,6 %) (38,1 %) (0,126) 292 Concernant la comparaison entre le degré d’externalisation informatique des hôpitaux publics et privés où travaillent les répondants, les résultats du test Chi-carré et du test T révèlent que la part des activités informatiques externalisées des hôpitaux publics où travaillent les répondants diffère de celui des hôpitaux privés. Quant aux systèmes d’information concernant la gestion des activités médico-techniques, la gestion des urgences et la gestion de la qualité et des risques, le degré d’externalisation des hôpitaux publics où travaillent les répondants est plus élevé que celui des hôpitaux privés (Tableau 45). Tableau 44 : Test de Chi-carré de l’importance de l’externalisation informatique des hôpitaux publics et privés où travaillent les répondants Activités Chi-carré sig. 1.Gestion administrative du patient 19,836** 0,001 2.Gestion des prescriptions 13,138* 0,011 3.Dossier patient partagé 8,744 0,067 4.Gestion des activités médico-techniques 14,880** 0,005 5.Gestion des urgences 16,610** 0,002 6.Gestion économique, financière et logistique 8,567 0,073 7.Gestion des ressources humaines 6,950 0,139 8.Gestion de la qualité et des risques 11,424* 0,022 9.Outils de communication et bureautique 19,162** 0,001 10.Réseau Ville-Hôpital / Hôpital-hôpital 3,111 0,539 293 Tableau 45 : Test de T de l’importance de l’externalisation informatique des hôpitaux publics et privés où travaillent les répondants Activités Statut Moyenne Déviation T-valeur P-valeur juridique standard 1.Gestion administrative Public 2,93 1,365 0,506 0,614 du patient Privé 2,81 1,673 2.Gestion des Public 2,90 1,416 0,916 0,361 prescriptions Privé 2,68 1,481 3.Dossier patient partagé Public 2,71 1,394 -0.306 0,760 Privé 2,79 1,554 4.Gestion des activités Public 2,84 1,347 1,992 0,048* médico-techniques Privé 2,37 1,426 5.Gestion des urgences Public 3,05 1,329 2,863 0,005** Privé 2,12 1,424 6.Gestion économique, Public 2,90 1,387 0,474 0,636 financière et logistique Privé 2,80 1,575 7.Gestion des ressources Public 2,98 1,380 0,081 0,936 humaines Privé 2,96 1,593 8.Gestion de la qualité et Public 2,66 1,472 2,181 0,031* des risques Privé 2,08 1,430 9.Outils de Public 2,07 1,214 -0,922 0,358 communication et Privé 2,27 1,562 bureautique 10.Réseau Ville-Hôpital / Public 2,90 1,448 0,519 0,605 Hôpital-hôpital Privé 2,71 1,512 294 6.2. Comparaison des facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des hôpitaux publics et privés Pour examiner l’hypothèse H2, dans la partie suivante, nous allons étudier si les facteurs pris en compte par les établissements hospitaliers publics dans le cadre de la décision d’externalisation informatique diffèrent de ceux des établissements hospitaliers privés. Nous allons recourir aux méthodes statistiques suivantes : statistique descriptive et comparaison de moyennes pour procéder à l’analyse. La présentation des résultats se déroulera en deux parties : les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique et sur le choix d’un prestataire informatique. 6.2.1. Comparaison des facteurs influant sur la décision des hôpitaux publics et privés de recourir à l’externalisation informatique D’après les résultats de l’analyse factorielle, nous avons pu identifier cinq facteurs de l’échelle des facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique : - La performance et la stratégie - Les opinions du personnel concerné et les expériences d’autres établissements - Les autorités de tutelle et le système de santé - Les compétences et les techniques - Les facteurs économiques et financiers Ces cinq facteurs seront présentés ci-après : • Facteur “performance et stratégie” 295 Le facteur “performance et stratégie” comporte les six variables suivantes : - La volonté d’améliorer la performance des différentes fonctions du système d’information - La volonté d’améliorer la performance globale de l’établissement - La volonté d’améliorer la performance du service informatique - La volonté de réformer et de restructurer l’établissement - La volonté de transformer l’informatique en avantage concurrentiel - La volonté d’améliorer la qualité des soins Nous constatons que la plupart des répondants estiment que les items “la volonté d’améliorer la performance des différentes fonctions du système d’information, de l’établissement global, du service informatique et de la qualité des soins” sont “importants” ou “très importants” dans la décision de recourir à l’externalisation informatique. Concernant ce facteur, il faut noter les réponses à l’item “la volonté de transformer l’informatique en avantage concurrentiel” sont très divergentes. Environ 40 % des répondants dans les établissements privés estiment l’item “important” ou “très important” alors que 40 % de ces derniers le trouvent “pas important” ou “pas du tout important”. 41,8 % des répondants dans les établissements publics considèrent que cet item est “pas important” et “pas du tout important” et seulement 31,6 % comme étant “important” et “très important”. 296 Tableau 46 : Répartition en pourcentage des items du facteur “performance et stratégie” des hôpitaux où travaillent les répondants 10. La volonté d’améliorer la performance des différentes fonctions du système d’information Statut juridique Pas du tout Pas Moyennement Important Très important important important important Etablissement 3,9 1,9 13,6 42,7 37,9 public Etablissement 2,5 5,1 10,1 35,4 46,8 privé 12. La volonté d’améliorer la performance globale de l’établissement Statut juridique Pas du tout Pas Moyennement Important Très important important important important Etablissement 3,0 5,0 13,0 39,0 40,0 public Etablissement 1,3 7,5 8,8 41,3 41,3 privé 11. La volonté d’améliorer la performance du service informatique Statut juridique Pas du tout Pas Moyennement Important Très important important important important Etablissement 4,0 5,0 12,9 45,5 32,7 public Etablissement 5,0 8,8 23,8 30,0 32,5 privé 9. La volonté de réformer et de restructurer l’établissement Statut juridique Pas du tout Pas Moyennement Important Très important important important important Etablissement 9,2 15,3 35,7 28,6 11,2 public Etablissement 6,3 19,0 21,5 32,9 20,3 privé 7. La volonté de transformer l’informatique en avantage concurrentiel Statut juridique Pas du tout Pas Moyennement Important Très important important important important Etablissement 15,3 25,5 27,6 24,5 7,1 public Etablissement 17,7 22,8 20,3 19,0 20,3 privé 13. La volonté d’améliorer la qualité des soins Statut juridique Pas du tout Pas Moyennement Important Très important important important important Etablissement 6,0 6,0 8,0 45,0 35,0 public Etablissement 1,3 7,7 11,5 35,9 43,6 privé D’après le tableau dans l’annexe (Tableau 112), à l’exception de l’item “la volonté de transformer l’informatique en avantage concurrentiel”, les autres items dans ce facteur paraissent assez importants avec une moyenne supérieure à la médiane 3. D’autre part, la moyenne du facteur global est supérieure à la médiane 18, ce qui signifie que le facteur de performance et stratégique est considéré comme important dans la décision de recourir à l’externalisation informatique. 297 Le test de T nous permet de comparer l’importance des items individuels et du facteur global pour les répondants dans les établissements publics et privés. Les résultats statistiques indiquent qu’il n’y pas de différence significative entre eux. • Facteur “opinions du personnel concerné et expériences d’autres du personnel concerné et expériences d’autres établissements” Le facteur “opinions établissements” comprend les cinq items suivants : - L’opinion favorable du personnel du service informatique à l’égard du recours à des prestations informatiques extérieures - L’opinion favorable des services de l’établissement utilisateurs du Système d’Information à l’égard du recours à des prestations informatiques externes - L’opinion favorable des cadres dirigeants de l’établissement à l’égard du recours à des prestations informatiques externes - Le degré d’informatisation des autres établissements hospitaliers - Les expériences réussies d’utilisation de prestations informatiques externes par d’autres établissements hospitaliers Tout d’abord, d’après le tableau ci-dessous, les réponses à l’item “l’opinion favorable du personnel du service informatique à l’égard du recours à des prestations informatiques extérieures” divergent. Environ 35 % des répondants considèrent l’item, comme étant soit “pas ou pas du tout important” ou soit “important ou très important”. Ensuite, en ce qui concerne les items “l’opinion favorable des services de l’établissement utilisateurs du Système d’Information à l’égard du recours à des prestations informatiques externes” et “le degré d’informatisation des autres établissements hospitaliers”, les répondants qui les trouvent “pas ou pas du tout importants” sont plus nombreux que ceux qui les considèrent “importants ou très importants”. En outre, quant aux items “les expériences réussies d’utilisation de prestations informatiques externes par d’autres établissements hospitaliers” et “l’opinion 298 favorable des cadres dirigeants de l’établissement à l’égard du recours à des prestations informatiques externes”, les répondants ont plutôt tendance à les considérer comme étant “importants” et “très importants”. Tableau 47 : Répartition en pourcentage des items du facteur “opinions du personnel concerné et expériences d’autres établissements” des hôpitaux où travaillent les répondants 23. L’opinion favorable du personnel du service informatique à l’égard du recours à des prestations informatiques extérieures Statut juridique Pas du tout Pas Moyennement Important Très important important important important Etablissement 11,2 26,5 30,6 27,6 4,1 public Etablissement 18,7 16,0 29,3 25,3 10,7 privé 24. L’opinion favorable des services de l’établissement utilisateurs du Système d’Information à l’égard du recours à des prestations informatiques externes Statut juridique Pas du tout Pas Moyennement Important Très important important important important Etablissement 23,2 27,3 27,3 21,2 1,0 public Etablissement 34,6 15,4 32,1 11,5 6,4 privé 25. L’opinion favorable des cadres dirigeants de l’établissement à l’égard du recours à des prestations informatiques externes Statut juridique Pas du tout Pas Moyennement Important Très important important important important Etablissement 10,1 19,2 34,3 29,3 7,1 public Etablissement 14,3 14,3 24,7 31,2 15,6 privé 27. Le degré d’informatisation des autres établissements hospitaliers Statut juridique Pas du tout Pas Moyennement Important Très important important important important Etablissement 15,0 23,0 37,0 21,0 4,0 public Etablissement 19,5 24,7 26,0 24,7 5,2 privé 26. Les expériences réussies d’utilisation de prestations informatiques externes par d’autres établissements hospitaliers Statut juridique Pas du tout Pas Moyennement Important Très important important important important Etablissement 6,9 7,9 34,7 37,6 12,9 public Etablissement 14,5 15,8 26,3 28,9 14,5 privé D’après le tableau dans l’annexe (Tableau 113), nous constatons que les moyennes des items ci-dessous sont inférieures à 3; cela montre qu’ils sont perçus comme étant 299 moins importants par les répondants. - L’opinion favorable du personnel du service informatique à l’égard du recours à des prestations informatiques extérieures - L’opinion favorable des services de l’établissement utilisateurs du Système d’Information à l’égard du recours à des prestations informatiques externes - Le degré d’informatisation des autres établissements hospitaliers Au contraire, les items suivants apparaissent plutôt importants pour les répondants : - L’opinion favorable des cadres dirigeants de l’établissement à l’égard du recours à des prestations informatiques externes - Les expériences réussies d’utilisation de prestations informatiques externes par d’autres établissements hospitaliers D’autre part, nous constatons que les moyennes du facteur global sont inférieures à la médiane 15, ce qui signifie que ce facteur ne semble pas très important pour les établissements publics et privés. Nous allons réaliser le test de T pour comparer l’importance des items individuels et du facteur global pour les établissements hospitaliers publics et privés. Il ressort qu’il n’y a de différence significative entre eux. • Facteur “autorités de tutelle et système de santé” Le facteur “autorités de tutelle et système de santé” comporte les trois items suivants : - La politique d’informatisation des autorités de tutelle - La politique générale et réglementaire en matière de sécurité sociale - Le degré de soutien des autorités de tutelle 300 En ce qui concerne l’item “la politique d’informatisation des autorités de tutelle”, on constate que les répondants qui le perçoivent “important ou très important” sont plus nombreux que ceux qui le considèrent “pas ou pas du tout important”. 43 % des répondants dans les établissements publics considèrent que l’item “la politique générale et réglementaire en matière de sécurité sociale” est “pas ou pas du tout important” et seulement 28 % comme étant “important ou très important”. Mais, les réponses des établissements privés à cet item sont divergentes. 37,7 % des répondants l’estiment “pas ou pas du tout important” alors que 39 % de ces derniers le trouvent “important ou très important”. Enfin, en ce qui concerne l’item “le degré de soutien des autorités de tutelle”, 33,4 % des répondants dans les établissements publics l’estiment “pas ou pas du tout important” alors que 32,3 % de ces derniers le trouvent “important ou très important”. Mais, près de la moitié des répondants dans les établissements privés le considèrent comme étant “important ou très important”. Tableau 48 : Répartition en pourcentage des items du facteur “autorités de tutelle et système de santé” des hôpitaux où travaillent les répondants 29. La politique d’informatisation des autorités de tutelle Statut juridique Pas du tout Pas Moyennement Important important important important Etablissement 10,8 13,7 31,4 32,4 public Etablissement 13,0 13,0 26,0 28,6 privé 31. La politique générale et réglementaire en matière de sécurité sociale Statut juridique Pas du tout Pas Moyennement Important important important important Etablissement 21,0 22,0 28,0 18,0 public Etablissement 19,5 18,2 23,4 28,6 privé 30. Le degré de soutien des autorités de tutelle Statut juridique Pas du tout Pas Moyennement Important important important important Etablissement 17,2 16,2 34,3 22,2 public Etablissement 13,0 18,2 20,8 26,0 privé Très important 11,8 19,5 Très important 11,0 10,4 Très important 10,1 22,1 D’après le tableau dans l’annexe (Tableau 114), nous constatons que les moyennes de l’item “la politique générale et réglementaire en matière de sécurité sociale” sont 301 inférieures à la médiane 3. Cela signifie que cet item n’est pas très important pour les établissements hospitaliers publics et privés. Quant à la comparaison entre les répondants dans les établissements hospitaliers publics et privés, les résultats du test de T ne révèlent pas de différence significative entre eux. • Facteur “compétences et techniques” Le facteur “compétences et techniques” comprend les quatre items suivants : - L’expérience interne insuffisante en matière de maîtrise d’ouvrage de projet informatique - Le manque d’effectifs et de disponibilité du personnel informatique interne - Le manque de compétence du personnel informatique interne - L’obsolescence de l’équipement informatique interne utilisé On constate que la plupart des répondants dans les établissements publics jugent l’item “l’expérience interne insuffisante en matière de maîtrise d’ouvrage de projet informatique” “important ou très important”. Cependant, les points de vue des répondants dans les établissements privés divergent : 44,4 % d’entre eux l’estiment “important ou très important”, mais 37,3 % le jugent “pas ou pas du tout important”. Quant aux items “le manque d’effectifs et de disponibilité du personnel informatique interne” et “le manque de compétence du personnel informatique interne”, la majorité des répondants dans les établissements hospitaliers publics et privés les perçoivent comme “importants ou très importants”. Enfin, pour plus de 40 % des répondants dans les établissements publics et privés, l’item “l’obsolescence de l’équipement informatique interne utilisé” est perçu comme “pas ou pas du tout important”. 302 Tableau 49 : Répartition en pourcentage des items du facteur “compétences et technologies” des hôpitaux où travaillent les répondants 17. L’expérience interne insuffisante en matière de maîtrise d’ouvrage de projet informatique Statut juridique Pas du tout Pas Moyennement Important Très important important important important Etablissement 8,9 15,8 19,8 36,6 18,8 public Etablissement 13,6 24,7 17,3 22,2 22,2 privé 14. Le manque d’effectifs et de disponibilité du personnel informatique interne Statut juridique Pas du tout Pas Moyennement Important Très important important important important Etablissement 4,9 16,7 22,5 30,4 25,5 public Etablissement 15,4 15,4 21,8 19,2 28,2 privé 15. Le manque de compétence du personnel informatique interne Statut juridique Pas du tout Pas Moyennement Important Très important important important important Etablissement 2,9 1,9 11,4 39,0 44,8 public Etablissement 7,4 6,2 19,8 27,2 39,5 privé 16. L’obsolescence de l’équipement informatique interne utilisé Statut juridique Pas du tout Pas Moyennement Important Très important important important important Etablissement 20,6 24,7 33,0 16,5 5,2 public Etablissement 12,8 29,5 25,6 23,1 9,0 privé En ce qui concerne les items du facteur “compétences et techniques”, nous constatons que les moyennes de la variable “l’obsolescence de l’équipement informatique interne utilisé” sont inférieures à la médiane 3. Cela signifie que globalement, cet item a un impact limité sur la décision des établissements hospitaliers de recourir à l’externalisation informatique. D’autre part, quand on compare les répondants dans les établissements publics et privés, le résultat du test de T pour les répondants dans les établissements hospitaliers publics est significativement différent de celle-ci pour les établissements hospitaliers privés. Cela met en évidence l’importance de l’item “le manque de compétence du personnel informatique interne” dans la décision de recourir à l’externalisation informatique. Cet item apparaît plus important pour les établissements publics que pour les établissements privés. On n’observe pas de différence significative entre les répondants de ces deux types d’établissements pour les autres items dans ce facteur (Tableau 115). 303 Tableau 50 : Comparaison des moyennes de l’item “le manque de compétence du personnel informatique interne” des hôpitaux publics et privés où travaillent les répondants 15. Le manque de compétence du personnel informatique interne Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard 2,187 0,030* Etablissement public 4,21 0,93 Etablissement privé 3,85 1,23 • Facteur économique et financier Le facteur économique et financier est formé des deux items suivants : - Les prix raisonnables des prestations informatiques demandés par les prestataires - Le budget suffisant réservé par votre établissement pour financer les prestations informatiques extérieures La majorité des répondants dans les établissements hospitaliers publics et privés estiment que les deux items du facteur économique et financier sont “importants ou très importants” dans la décision de recourir à l’externalisation informatique. 304 Tableau 51 : Répartition en pourcentage des items du facteur économique et financier des hôpitaux où travaillent les répondants 2. Les prix raisonnables des prestations informatiques demandés par les prestataires Statut juridique Pas du tout Pas Moyennement Important Très important important important important Etablissement 3,0 8,0 31,0 41,0 17,0 public Etablissement 1,3 8,9 34,2 44,3 11,4 privé 3. Le budget suffisant réservé par votre établissement pour financer les prestations informatiques extérieures Statut juridique Pas du tout Pas Moyennement Important Très important important important important Etablissement 3,1 8,2 22,7 43,3 22,7 public Etablissement 5,1 13,9 20,3 41,8 19,0 privé D’après le tableau dans l’annexe (Tableau 116), on constate d’une part que les moyennes des items individuels se situent entre 3 et 4 et que d’autre part, la moyenne du facteur global est supérieure à la médiane 6. Cela signifie que, pour les établissements hospitaliers, le facteur économique et financier est plutôt important dans la prise de décision de recourir à l’externalisation informatique. En comparant l’importance des items individuels et du facteur global pour les répondants dans les établissements hospitaliers publics et privés, par le biais des résultats du test de T, nous constatons qu’il n’y a pas de différence significative entre eux. 6.2.2. Comparaison des facteurs pris en compte par les hôpitaux publics et privés dans le choix du prestataire informatique Par le biais de l’analyse factorielle, nous avons identifié quatre facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique : - Les compétences et la qualité de service du prestataire - La réputation et l’image d’entreprise du prestataire - Les efforts de R&D et d’innovation du prestataire - Les avis du personnel concerné 305 Ils seront présentés dans les paragraphes suivants : • Facteur “compétences et qualité de service du prestataire” Le facteur “compétences et qualité de service” comporte les sept items suivants : - La capacité du prestataire à répondre aux besoins précis et particuliers de ses clients - Les engagements du prestataire en cas de panne ou de difficultés - La compétence et l’expérience des personnels du prestataire - La capacité du prestataire à s’insérer dans le Système d’Information existant - La confidentialité absolue que le prestataire garantit sur les données de ses clients - La qualité générale des services complémentaires associés à la prestation du prestataire - L’expérience du prestataire dans le type précis de prestations que votre établissement lui demande D’après le tableau ci-dessous, nous constatons que, pour l’ensemble des sept items, les points de vue des répondants dans les établissements hospitaliers publics et privés apparaissent très proches. La majorité des répondants considèrent que ces items sont “importants ou très importants” dans le choix d’un prestataire. 306 Tableau 52 : Répartition en pourcentage du facteur “compétences et qualité de service du prestataire” des hôpitaux où travaillent les répondants 13. La capacité du prestataire à répondre aux besoins précis et particuliers de ses clients Statut juridique Pas du tout Pas Moyennement Important Très important important important important Etablissement 0,9 0,9 10,4 39,6 48,1 public Etablissement 0 1,2 7,2 38,6 53,0 privé 20. Les engagements du prestataire en cas de panne ou de difficultés Statut juridique Pas du tout Pas Moyennement Important Très important important important important Etablissement 1,0 1,9 2,9 32,4 61,9 public Etablissement 0 0 8,4 18,1 73,5 privé 15. La compétence et l’expérience des personnels du prestataire Statut juridique Pas du tout Pas Moyennement Important Très important important important important Etablissement 0,9 0,9 5,7 50,9 41,5 public Etablissement 0 2,4 9,6 43,4 44,6 privé 23. La capacité du prestataire à s’insérer dans le Système d’Information existant Statut juridique Pas du tout Pas Moyennement Important Très important important important important Etablissement 1,0 1,0 5,7 29,5 62,9 public Etablissement 1,2 2,4 7,3 32,9 56,1 privé 18. La confidentialité absolue que le prestataire garantit sur les données de ses clients Statut juridique Pas du tout Pas Moyennement Important Très important important important important Etablissement 1,0 7,8 19,4 36,9 35,0 public Etablissement 1,2 9,6 15,7 27,7 45,8 privé 14. La qualité générale des services complémentaires associés à la prestation du prestataire Statut juridique Pas du tout Pas Moyennement Important Très important important important important Etablissement 2,9 2,9 25,7 47,6 21,0 public Etablissement 1,2 4,9 20,7 47,6 25,6 privé 2. L’expérience du prestataire dans le type précis de prestations que votre établissement lui demande Statut juridique Pas du tout Pas Moyennement Important Très important important important important Etablissement public Etablissement privé 0,9 0 0,9 28,0 70,1 0 0 4,7 25,9 69,4 D’après le tableau dans l’annexe (Tableau 117), nous constatons que “les compétences et la qualité de service du prestataire” sont généralement considérées par 307 les répondants comme un facteur très important dans le choix du prestataire. Les moyennes de tous les items de ce facteur sont proches ou nettement supérieures à 4. L’analyse comparative de l’importance de chaque item et du facteur global pour les répondants dans les établissements hospitaliers publics et privés dans leur choix du prestataire nous permet de conclure qu’il n’y a pas de différence significative. • Facteur “réputation et image d’entreprise du prestataire” Le facteur “réputation et image d’entreprise du prestataire” comprend les six items cidessous : - La notoriété et la réputation du prestataire - L’expérience générale du prestataire en matière de système d’information dans les hôpitaux - La grande taille du prestataire - La solidité financière du prestataire - La réputation de la qualité des relations que le prestataire entretient avec ses autres clients - Les avis d’autres établissements hospitaliers Il apparaît que les items suivants sont perçus par la majorité des répondants dans les établissements hospitaliers publics et privés comme étant “importants ou très importants” : - La notoriété et la réputation du prestataire - L’expérience générale du prestataire en matière de système d’information dans les hôpitaux - La solidité financière du prestataire - La réputation de la qualité des relations que le prestataire entretient avec ses autres clients 308 Ensuite, quant à l’item “la grande taille du prestataire”, les points de vue des répondants divergent. 34 % des répondants dans les établissements hospitaliers publics trouvent l’item “important ou très important”, mais 29,2 % l’estiment “pas ou pas du tout très important”. On peut faire le même constat pour les répondants dans les établissements privés. Concernant l’item “les avis d’autres établissements hospitaliers”, plus de 45 % des répondants dans les établissements publics l’estiment “important ou très important”. Par contre, les opinions des répondants dans les établissements privés divergent. 309 Tableau 53 : Répartition en pourcentage du facteur “réputation et image d’entreprise du prestataire” des hôpitaux où travaillent les répondants 10. La notoriété et la réputation du prestataire Statut juridique Pas du tout Pas Moyennement Important Très important important important important Etablissement 3,8 5,7 25,7 52,4 12,4 public Etablissement 4,9 2,4 32,9 41,5 18,3 privé 3. L’expérience générale du prestataire en matière de système d’information dans les hôpitaux Statut juridique Pas du tout Pas Moyennement Important Très important important important important Etablissement 0,9 4,6 7,4 31,5 55,6 public Etablissement 2,4 3,6 9,5 31,0 53,6 privé 9. La grande taille du prestataire Statut juridique Pas du tout Pas Moyennement Important Très important important important important Etablissement 11,7 17,5 36,9 29,1 4,9 public Etablissement 12,2 13,4 53,7 14,6 6,1 privé 11. La solidité financière du prestataire Statut juridique Pas du tout Pas Moyennement Important Très important important important important Etablissement 3,8 3,8 23,6 55,7 13,2 public Etablissement 3,6 1,2 21,7 53,0 20,5 privé 26. La réputation de la qualité des relations que le prestataire entretient avec ses autres clients Statut juridique Pas du tout Pas Moyennement Important Très important important important important Etablissement 4,8 8,7 30,8 49,0 6,7 public Etablissement 3,7 9,8 23,2 47,6 15,9 privé 8. Les avis d’autres établissements hospitaliers Statut juridique Pas du tout Pas Moyennement Important Très important important important important Etablissement 7,8 11,7 35,0 43,7 1,9 public Etablissement 12,0 18,1 38,6 26,5 4,8 privé D’après le tableau dans l’annexe (Tableau 118), nous constatons que, les moyennes de l’item “la grande taille du prestataire” sont inférieures à la médiane 3, ce qui signifie que cet item n’est pas très important pour les répondants de ces deux types d’établissements hospitaliers. D’autre part, on observe que l’item “les avis d’autres établissements hospitaliers” semble un peu moins important pour les répondants dans les établissements privés avec une moyenne inférieure à la médiane 3 que pour ceux 310 dans les établissements publics. A l’exception de ces deux items, les autres items sont plutôt importants pour les répondants de ces deux types d’établissements hospitaliers. En réalisant une analyse comparative afin d’évaluer l’importance des items individuels et du facteur global pour les répondants dans les établissements hospitaliers publics et privés dans leur choix du prestataire, nous n’observons pas de différence significative. • Facteur “efforts de R&D et innovation du prestataire” Le facteur “efforts de R&D et innovation du prestataire” comporte les deux items suivants : - Le degré d’engagement du prestataire en matière de recherche-développement en informatique - Le degré de nouveauté des solutions et/ou de l’infrastructure informatiques utilisées et proposées par le prestataire Tout d’abord, on constate que presque la moitié des répondants dans les établissements publics et plus de 60 % des répondants dans les établissements privés considèrent l’item “le degré d’engagement du prestataire en matière de recherchedéveloppement en informatique” comme étant “important ou très important”. A noter, que seulement environ 15 % des répondants dans les établissements hospitaliers publics et privés le considèrent “pas ou pas du tout important”. D’autre part, l’analyse révèle que la plupart des répondants perçoivent l’item “le degré de nouveauté des solutions et/ou de l’infrastructure informatiques utilisées et proposées par le prestataire” comme étant “important ou très important”. 311 Tableau 54 : Répartition en pourcentage du facteur “efforts de R&D et d’innovation du prestataire” des hôpitaux répondants 21. Le degré d’engagement du prestataire en matière de recherche-développement en informatique Statut juridique Pas du tout Pas Moyennement Important Très important important important important Etablissement 3,8 11,5 35,6 37,5 11,5 public Etablissement 6,2 8,6 24,7 46,9 13,6 privé 22. Le degré de nouveauté des solutions et/ou de l’infrastructure informatiques utilisées et proposées par le prestataire Statut juridique Pas du tout Pas Moyennement Important Très important important important important Etablissement 3,8 6,6 33,0 46,2 10,4 public Etablissement 3,7 8,5 30,5 46,3 11,0 privé D’après le tableau dans l’annexe (Tableau 119), nous constatons que les moyennes de chaque item sont supérieures à la médiane de l’échelle 3, et que les moyennes du facteur global excèdent la médiane de l’échelle 6. Cela signifie que les efforts de R&D et d’innovation du prestataire sont importants pour les établissements hospitaliers publics et privés. De plus, le test de T nous permet de comparer l’importance des items individuels et du facteur global pour les répondants dans les établissements hospitaliers publics et privés dans le choix du prestataire. Les résultats de l’analyse statistique ne présentent pas de différence significative. • Facteur “avis du personnel concerné” Le facteur “avis du personnel concerné” comprend les deux items ci-après : - Les avis des cadres dirigeants de l’établissement - Les avis des services de l’établissement utilisateur du Système d’Information Le tableau ci-dessous montre que plus de 50 % des répondants dans les établissements hospitaliers publics et privés estiment que les items “avis du personnel concerné” sont “importants ou très importants” dans le choix du prestataire informatique. 312 Tableau 55 : Répartition en pourcentage du facteur “avis du personnel concerné” des hôpitaux où travaillent les répondants 6. Les avis des cadres dirigeants de l’établissement Statut juridique Pas du tout Pas Moyennement Important important important important Etablissement 4,9 9,8 29,4 42,2 public Etablissement 2,4 7,1 22,6 51,2 privé 7. Les avis des services de l’établissement utilisateur du Système d’Information Statut juridique Pas du tout Pas Moyennement Important important important important Etablissement 3,9 8,7 14,6 49,5 public Etablissement 6,0 4,8 15,5 52,4 privé Très important 13,7 16,7 Très important 23,3 21,4 D’après le tableau dans l’annexe (Tableau 120), on constate que les moyennes des items sont supérieures à la médiane de l’échelle 3 et que les moyennes du facteur global dépassent la médiane de l’échelle 6. On peut donc en conclure que pour les répondants dans les établissements hospitaliers publics et privés, le facteur “avis du personnel concerné” est assez important. Enfin, nous avons comparé l’importance des items individuels et du facteur global pour les répondants dans les établissements hospitaliers publics et privés dans leur choix du prestataire, et nous constatons qu’il n’y a pas de différence significative. 6.2.3. Comparaison des facteurs influant sur la décision des CH et des hôpitaux locaux de recourir à l’externalisation informatique Nous allons examiner si les facteurs décisionnels liés à l’externalisation informatique diffèrent selon les niveaux de structures des établissements hospitaliers publics où travaillent les répondants. Compte tenu du nombre limité de CHR et de CHRU dans l’échantillon, nous les avons intégrés dans le groupe de CH. En conséquence, nous allons comparer les points de vue des répondants dans les CH et dans les hôpitaux locaux. 313 Grâce au test de T, nous allons tout d’abord examiner si les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique diffèrent selon les types d’établissements hospitaliers publics où travaillent les répondants. D’après le tableau dans l’annexe (Tableau 121), nous constatons qu’il n’y a pas de différence significative. 6.2.4. Comparaison des facteurs pris en compte par les CH et les hôpitaux locaux dans le choix du prestataire informatique Nous allons ensuite comparer, en utilisant le Test-T, les facteurs pris en compte par les CH et les hôpitaux locaux où travaillent les répondants dans le choix du prestataire informatique. D’après le tableau dans l’annexe (Tableau 122), on observe qu’il n’existe pas différence significative entre ces deux types d’établissements. 6.2.5. Comparaison des facteurs influant sur la décision des établissements hospitaliers privés à but lucratif et à but non-lucratif de recourir à l’externalisation informatique Dans le cadre de cette enquête, nous avons distingué deux types d’établissements hospitaliers privés : les établissements à but lucratif et à but non-lucratif. Dans les paragraphes suivants, nous allons comparer les points de vue des répondants de ces deux types d’établissements : D’après le tableau dans l’annexe (Tableau 123), nous constatons que toutes les Pvaleurs des facteurs sont supérieures à 0,05, ce qui signifie qu’il n’y a pas de différence significative entre les répondants de ces deux types d’établissements hospitaliers. 314 6.2.6. Comparaison des facteurs pris en compte par les établissements hospitaliers privés à but lucratif et à but non-lucratif dans le choix du prestataire informatique Ensuite, nous avons réalisé l’analyse comparative des facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique. Les résultats du test de T présentés montrent qu’aucune P-valeur n’est supérieure à 0,5 et donc qu’il n’existe pas de différence significative entre les répondants dans les établissements hospitaliers privés à but lucratif et à but non-lucratif (Tableau 124). 315 6.3. Comparaison des facteurs décisionnels de l’externalisation informatique entre les répondants de différentes caractéristiques personnelles et organisationnelles Après avoir examiné l’hypothèse H2, dans l’hypothèse H3, nous allons étudier si les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique diffèrent selon d’autres caractéristiques organisationnelles et personnelles. 6.3.1. Lien entre l’effectif salarié de l’établissement et les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique Nous allons tout d’abord examiner le lien entre l’effectif salarié des établissements où travaillent les répondants et les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique par le biais de l’analyse de corrélation. 6.3.1.1. Lien entre l’effectif salarié de l’établissement et les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique Les résultats de l’analyse statistique montrent qu’il n’y a pas de corrélation significative entre l’effectif salarié de l’établissement et les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique (Tableau 125). 6.3.1.2. Lien entre l’effectif salarié de l’établissement et les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique Ensuite, les résultats de l’analyse statistique révèlent qu’il n’existe pas de corrélation entre l’effectif salarié de l’établissement et les facteurs pris en compte dans le choix 316 du prestataire informatique. En effet, on constate que toutes les P-valeurs sont supérieures à 0,05 (Tableau 126). 6.3.2. Lien entre l’effectif affecté à la fonction systèmes d’information et les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique Nous allons ensuite examiner le lien entre l’effectif affecté à la fonction Système d’Information et les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique. 6.3.2.1. Lien entre l’effectif affecté à la fonction Système d’Information et les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique Les résultats de l’analyse statistique révèlent que l’effectif affecté au système d’information est significativement négativement corrélé avec le facteur “compétences et techniques”. Donc, plus l’effectif affecté au système d’information est important, moins le facteur de compétences et de techniques est important. Tableau 56 : Lien entre l’effectif affecté à la fonction Système d’Information et les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique Facteurs influant sur la décision de recourir à Effectif affecté à la fonction l’externalisation informatique Système d’Information Corrélation Sig. (A) Performance et stratégie -0,035 0,665 (B) Opinions du personnel concerné et expériences -0,103 0,201 d’autres établissements (C) Autorités de tutelle et système de santé 0,004 0,964 (D) Compétences et techniques -0,184* 0,02 (E) Facteur économique et financier -0,119 0,13 P*<0,05 317 6.3.2.2. Lien entre l’effectif affecté à la fonction Système d’Information et les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique Le tableau des résultats de l’analyse dans l’annexe (Tableau 127) montre qu’il n’y a pas de corrélation significative entre l’effectif affecté au système d’information et les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique. 6.3.3. Lien entre la capacité d’accueil de l’établissement et les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique Nous allons, maintenant, examiner le lien entre la capacité d’accueil des établissements hospitaliers où travaillent les répondants et les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique. 6.3.3.1. Lien entre la capacité d’accueil de l’établissement et les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique D’après le tableau dans l’annexe (Tableau 128), nous constatons qu’il n’existe pas de corrélation entre la capacité d’accueil des établissements hospitaliers où travaillent les répondants et les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique. 6.3.3.2. Lien entre la capacité d’accueil de l’établissement et les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique Nous allons évaluer le lien entre la capacité d’accueil des établissements où travaillent les répondants et les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique. 318 Le tableau ci-après montre qu’il existe une corrélation négative entre la capacité d’accueil de l’établissement et les avis du personnel concerné. On peut donc en déduire que plus la capacité d’accueil de l’établissement est grande, moins l’avis du personnel concerné est important. Tableau 57 : Lien entre la capacité d’accueil de l’établissement et les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique Facteurs pris en compte dans le choix du prestataire Capacité d’accueil de informatique l’établissement Corrélation Sig. (A) Compétences et qualité de service du prestataire -0,034 0,649 (B) Réputation et image d’entreprise du prestataire -0,056 0,456 (C) Efforts de R&D et d’innovation du prestataire -0,071 0,341 (D) Avis du personnel concerné -0,165* 0,026 P*<0,05 6.3.4. Comparaison des facteurs décisionnels de l’externalisation informatique du personnel administratif et informatique Dans l’enquête, nous avons demandé aux répondants le poste qu’ils occupaient dans l’établissement. Etant donné que certains postes sont faiblement représentés, avant de procéder à l’analyse statistique, nous avons regroupé les répondants en deux catégories : - Le personnel administratif : Directeur Général, Directeur Général Adjoint, Collaborateur direct du Directeur Général, Cadre administratif et autres - Le personnel informatique : Directeur des Systèmes d’Information, Chef du département de l’information médicale, Cadre du service des Systèmes d’Information et Cadre du département de l’information médicale 319 6.3.4.1. Comparaison des facteurs influant sur la décision du personnel administratif et informatique de recourir à l’externalisation informatique Nous allons comparer les points de vue des deux catégories de personnel à l’égard des facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique. Dans le tableau suivant, nous observons que les opinions de ces deux catégories diffèrent à l’égard de certains facteurs. On constate que les facteurs tels que “la performance et la stratégie”, “les autorités de tutelle et le système de santé” et “les compétences et les techniques” sont plus importants pour le personnel administratif que pour le personnel informatique. Tableau 58 : Comparaison des facteurs qui influent sur la décision du personnel informatique et administratif de recourir à l’externalisation informatique Facteur 1 : Performance et stratégie Poste actuel Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard 2,671 0,008** Administratif 23,43 3,628 Informatique 21,52 5,684 Facteur 2 : Opinions du personnel concerné et expériences d’autres établissements Poste actuel Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard Administratif 15,14 3,778 1,582 0,116 Informatique 14,10 4,464 Facteur 3 : Autorités de tutelle et système de santé Poste actuel Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard 2,039 0,043* Administratif 9,71 3,148 Informatique 8,66 3,511 Facteur 4 : Compétences et techniques Poste actuel Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard Administratif 14,33 3,669 2,746 0,007** Informatique 12,80 3,496 Facteur 5 : Facteur économique et financier Poste actuel Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard Administratif 7,34 1,797 0,699 0,486 Informatique 7,16 1,654 *p<0,05; **p<0,01 320 6.3.4.2. Comparaison des facteurs pris en compte par le personnel administratif et informatique dans le choix du prestataire informatique Ensuite, les résultats de l’analyse statistique des facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique montrent que les points de vue du personnel administratif et informatique diffèrent. Le tableau ci-dessous révèle que les facteurs tels que “les efforts en matière de R&D et d’innovation du prestataire” et “les avis du personnel concerné” sont plus importants pour le personnel administratif que pour le personnel informatique. Tableau 59 : Comparaison des facteurs pris en compte par le personnel administratif et informatique dans le choix du prestataire informatique Facteur 1 : Compétences et qualité de service du prestataire Poste actuel Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard 1,629 0,105 Administratif 30,76 3,457 Informatique 29,83 4,052 Facteur 2 : Réputation et image d’entreprise du prestataire Poste actuel Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard Administratif 21,53 3,993 0,932 0,353 Informatique 20,93 4,218 Facteur 3 : Efforts de R&D et d’innovation du prestataire Poste actuel Moyenne Déviation T-valeur standard Administratif 7,33 1,741 2,502 Informatique 6,70 1,635 Facteur 4 : Avis du personnel concerné Poste actuel Moyenne Déviation T-valeur standard Administratif 7,83 1,482 3,066 Informatique 7,05 1,862 *p<0,05; **p<0,01 321 P-valeur 0,013* P-valeur 0,003** 6.3.5. Lien entre l’ancienneté des répondants et les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique Nous allons maintenant examiner si l’ancienneté des répondants est corrélée aux facteurs décisionnels de l’externalisation informatique. 6.3.5.1. Lien entre l’ancienneté des répondants et les facteurs qui influent sur la décision de recourir à l’externalisation informatique Le tableau dans l’annexe (Tableau 129) révèle qu’il n’existe pas de corrélation significative entre l’ancienneté des répondants et les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique. 6.3.5.2. Lien entre l’ancienneté des répondants et les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique Ensuite, nous nous intéressons à la corrélation entre l’ancienneté des répondants et les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique. Dans le tableau suivant, nous constatons que l’ancienneté des répondants est significativement négativement corrélée aux avis du personnel concerné, il semble donc que plus les répondants ont de l’ancienneté, moins l’avis du personnel concerné important est pris en compte. 322 Tableau 60 : Lien entre l’ancienneté des répondants et les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique Facteurs pris en compte dans le choix du prestataire Ancienneté informatique Corrélation Sig. (A) Compétences et qualité de service du prestataire -0,146 0,055 (B) Réputation et image d’entreprise du prestataire (C) Efforts de R&D et d’innovation du prestataire (D) Avis du personnel concerné P*<0,05 323 -0,055 -0,068 -0,161* 0,471 0,373 0,033 6.4. Comparaison du niveau de satisfaction des établissements publics et privés à l’égard de la qualité des prestations D’après le tableau suivant, nous constatons que le pourcentage des répondants dans les établissements publics “moyennement satisfaits” et “satisfaits” est assez proche, alors que plus de la moitié des répondants dans les établissements privés s’estiment satisfaits des prestations et que 36,4 % sont moyennement satisfaits. Tableau 61 : Répartition en pourcentage du niveau de satisfaction des répondants à l’égard des prestations informatiques Statut Très peu Peu Moyennement Satisfait Très juridique satisfait satisfait satisfait Satisfait Etablissement 0 % 6,9 % 46,5 % 45,5 % 1,0 % public Etablissement 3,9 % 5,2 % 36,4 % 50,6 % 3,9 % privé En ce qui concerne l’hypothèse H4, nous allons recourir au test de T pour examiner si le niveau de satisfaction des répondants dans les établissements publics à l’égard de la qualité de leurs prestations informatiques actuelles diffère de celui dans les établissements privés. Selon le tableau dans l’annexe (Tableau 130), nous constatons que la P-valeur est supérieure à 0,05. Autrement dit, il n’existe pas de différence significative entre le niveau de satisfaction des répondants dans les établissements publics et privés. 324 6.5. Comparaison du niveau de volonté des établissements publics et privés de développer l’externalisation informatique Le tableau suivant montre que plus de la moitié des répondants dans les établissements hospitaliers publics et privés déclarent que le recours à l’externalisation informatique s’accentuera dans le futur. En ce qui concerne l’hypothèse H5, d’après les résultats de l’analyse comparative entre les répondants de ces deux types d’établissements (Tableau 131), on n’observe pas de différence significative. Tableau 62 : Répartition en pourcentage du degré de volonté des hôpitaux où travaillent les répondants à recourir à l’externalisation informatique Statut C’est très C’est Il se Il Il juridique peu probable maintiendra s’accentuera s’accentuera probable fortement Etablissement 0,9 % 6,5 % 33,6 % 52,3 % 6,5 % public Etablissement 4,6 % 6,9 % 35,6 % 41,4 % 11,5 % privé 325 6.6. Lien entre le niveau de satisfaction générale à l’égard des prestations et l’intention de recourir dans le futur à l’externalisation informatique L’hypothèse H6 vise à étudier le lien entre le niveau de satisfaction à l’égard des prestations et l’intention des hôpitaux publics et privés où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique. • Les établissements hospitaliers publics Le tableau dans l’annexe (Tableau 132) montre que, pour les répondants dans les établissements hospitaliers publics, le niveau de satisfaction à l’égard des prestations est négativement corrélé à l’intention de développer dans le futur l’externalisation informatique, mais que cette corrélation n’est pas statistiquement significative. • Les établissements hospitaliers privés En ce qui concerne les répondants dans les établissements hospitaliers privés, les résultats de l’analyse statistique révèlent que le niveau de satisfaction à l’égard des prestations est significativement, mais négativement corrélé à l’intention de développer dans le futur l’externalisation informatique. Cela signifie que, plus le niveau de satisfaction à l’égard des prestations est élevé, moins les établissements ont l’intention dans le futur de recourir à l’externalisation informatique. 326 Tableau 63 : Corrélation entre le niveau de satisfaction générale des hôpitaux privés où travaillent les répondants à l’égard des prestations et leur degré d’intention de développer dans le futur l’externalisation informatique L’intention de développer l’externalisation informatique Niveau de satisfaction à l’égard des Corrélation -0,235* prestations Sig. 0,039 L’équation de régression standardisée est suivante : Intention de recourir à l’externalisation informatique = -0,235 × Niveau de satisfaction à l’égard des prestations Tableau 64 : Analyse de régression de l’intention des hôpitaux privés où travaillent les répondants de développer l’externalisation informatique : le niveau de satisfaction à l’égard des prestations comme variable explicative Ordre des variables R² ∆ R² F B Beta R Constante Niveau de satisfaction à l’égard des prestations 0,235 0,055 327 0,055 4,400 4,383 -0,235 -0,235 6.7. Analyse de la variance à deux facteurs concernant le statut juridique des établissements hospitaliers Dans la partie précédente, nous avons examiné si les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique diffèrent selon les caractéristiques organisationnelles des établissements et les profils des répondants. Etant donné que ce travail de recherche est centré sur l’analyse comparative des statuts publics/privés des établissements hospitaliers, dans l’hypothèse H7, nous allons recourir à l’analyse de la variance à deux facteurs pour approfondir l’analyse sur l’effet d’interaction entre le statut juridique des établissements, les autres caractéristiques organisationnelles et les profils du personnel. 6.7.1. Effet d’interaction entre le statut juridique des établissements et l’effectif salarié des établissements Avant de procéder à l’analyse de l’effet d’interaction, nous allons tout d’abord scinder l’effectif salarié total des établissements en trois groupes : moins de 200 salariés, de 200 à 999 salariés et plus de 999 salariés. • Les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique Dans les tableaux ci-dessous, nous constatons qu’en ce qui concerne les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique, il y a un effet d’interaction significatif entre le statut juridique et l’effectif salarié total des établissements où travaillent les répondants sur le facteur “autorités de tutelle et système de santé”. Nous allons continuer à procéder à l’analyse de l’effet principal sur ce facteur. 328 Tableau 65 : Effet d’interaction entre le statut juridique et l’effectif salarié total de l’établissement sur les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique Facteur : Autorités de tutelle et système de santé Variable Somme des Degré de Carré F Eta carré carrés de type liberté moyen partiel III Statut juridique de 2,699 1 2,699 0,245 0,001 l’établissement (A) Effectif salarié total de 54,778 2 27,389 2,487 0,029 l’établissement (B) A×B 100,116 2 50,058 4,545* 0,051 Erreur 1850,362 168 11,014 Totale 16376,000 174 P*<0,05; p***<0,001 Les résultats de l’analyse de l’effet principal sur le facteur “autorités de tutelle et système de santé”sont exposés dans les tableaux ci-après : Tableau 66 : Analyse de l’effet principal entre le statut juridique et l’effectif salarié total de l’établissement sur le facteur “autorités de tutelle et système de santé” (I) Effectif salarié total de l’établissement (B) Moins de 200 De 200 à 999 Plus de 999 Statut juridique de l’établissement (A) salariés (b1) salariés (b2) salariés (b3) Public (a1) 8,82 (2,60) 8,36 (3,50) 9,20 (3,20) Privé (a2) 10,10 (3,10) 9,47 (3,72) 5,86 (3,29) 329 Tableau 67 : Analyse de l’effet principal entre le statut juridique et l’effectif salarié total de l’établissement sur le facteur “autorités de tutelle et système de santé” (II) Groupe Somme Degré Carré F Postdes de moyen test carrés liberté Effectif salarié total de l’établissement (B) Dans le groupe des établissements 15,438 2 7,719 0,718 publics (a1) Dans le groupe des établissements 107,245 2 53,625 4,724* b1>b3 privés (a2) b2>b3 Statut juridique de l’établissement (A) Dans le groupe des établissements 14,175 1 14,175 1,574 de moins de 200 salariés (b1) Dans le groupe des établissements 21,543 1 21,543 1,670 de 200 à 999 salariés (b2) Dans le groupe des établissements 67,670 1 67,670 6,553* a1>a2 de plus de 999 salariés (b3) P*<0,05 D’après les tableaux ci-dessus, nous constatons que les points de vue des répondants travaillant dans les établissements hospitaliers privés diffèrent en fonction de l’effectif total de leurs établissements. Le facteur “autorités de tutelle et système de santé” est significativement moins important pour les établissements de plus de 999 salariés que pour les deux autres groupes. D’autre part, pour les établissements de plus de 999 salariés, le facteur “autorités de tutelle et système de santé” est significativement plus important pour les établissements publics que pour les établissements privés. • Les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique Quant aux facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique, le tableau dans l’annexe (Tableau 134) révèle que l’effet d’interaction entre le statut juridique et l’effectif salarié des établissements où travaillent les répondants n’est pas significatif. 330 6.7.2. Effet d’interaction entre le statut juridique des établissements et l’effectif affecté à la fonction Système d’Information Ensuite, nous allons examiner s’il y a un effet d’interaction entre le statut juridique des établissements où travaillent les répondants et l’effectif affecté à la fonction Système d’Information. Avant de procéder à l’analyse de l’effet d’interaction, nous allons tout d’abord scinder l’effectif affecté à la fonction Système d’Information en trois groupes : moins de cinq personnes, de cinq à neuf personnes, et plus de neuf personnes. • Les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique Les résultats statistiques révèlent que l’effet d’interaction entre ces deux caractéristiques organisationnelles sur les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique n’est pas significatif (Tableau 135). • Les facteurs pris compte dans le choix du prestataire informatique Quant aux facteurs pris compte dans le choix du prestataire informatique, d’après le tableau dans l’annexe (Tableau 136), nous constatons qu’il n’y a pas d’effet d’interaction significatif entre le statut juridique de l’établissement et l’effectif affecté à la fonction Système d’Information. 6.7.3. Effet d’interaction entre le statut juridique des établissements et la capacité d’accueil des établissements en nombre de lits 331 Avant de procéder à l’analyse de l’effet d’interaction, nous allons tout d’abord scinder la capacité d’accueil des établissements où travaillent les répondants en trois groupes : moins de 200 lits, de 200 à 499 lits et plus de 499 lits. • Les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique En ce qui concerne l’effet d’interaction entre le statut juridique et la capacité d’accueil des établissements, les résultats de l’analyse statistique révèlent qu’il est significatif sur le facteur “autorités de tutelle et système de santé”. Nous allons maintenant continuer à procéder à l’analyse de l’effet principal sur ce facteur. Tableau 68 : Effet d’interaction entre le statut juridique et le nombre de lits de l’établissement sur les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique Facteur : Autorités de tutelle et système de santé Variable Somme des Degré de Carré F Eta carré carrés de type III liberté moyen partiel Statut juridique de 5,382 1 5,382 0,477 0,003 l’établissement (A) Nombre de lits de 42,873 2 21,437 1,900 0,022 l’établissement (B) A×B 73,822 2 36,911 3,272* 0,038 Erreur 1883,838 167 11,280 Totale 16255,000 173 P*<0,05 Les résultats de l’analyse de l’effet principal sont exposés dans les tableaux ci-après : 332 Tableau 69 : Analyse de l’effet principal entre le statut juridique et le nombre de lits de l’établissement sur le facteur “autorités de tutelle et système de santé” (I) Nombre de lits de l’établissement (B) Moins de 200 De 200 à 499 lits Plus de 499 lits (b1) (b2) lits (b3) Statut juridique de Public (a1) 8,38 (3,26) 8,80 (3,31) 8,96 (3,32) l’établissement (A) Privé (a2) 8,94 (3,92) 5,80 (3,54) 9,94 (3,27) Tableau 70 : Analyse de l’effet principal entre le statut juridique et le nombre de lits de l’établissement sur le facteur “autorités de tutelle et système de santé” (II) Groupe Somme Degré de Carré F Post-test des liberté moyen carrés Nombre de lits de l’établissement (B) Dans le groupe des 4,015 2 2,008 0,184 établissements publics (a1) Dans le groupe des 84,096 2 42,048 3,583* b1>b3 établissements privés (a2) Statut juridique de l’établissement (A) Dans le groupe des 30,231 1 30,231 2,827 établissements de moins de 200 lits (b1) Dans le groupe des 0,248 1 0,248 0,020 établissements de 200 à 499 lits (b2) Dans le groupe des 44,934 1 44,934 4,118* a1>a2 établissements de plus de 499 lits (b3) P*<0,05 Les tableaux ci-dessus montrent que les points de vue des répondants dans les établissements hospitaliers privés diffèrent selon la capacité d’accueil de leurs établissements. Le facteur “autorités de tutelle et système de santé” est significativement plus important pour les établissements de moins de 200 lits que pour ceux ayant plus de 499 lits. En outre, on constate que les opinions des répondants dont les établissements ayant plus de 499 lits diffèrent selon le statut juridique de leurs établissements. Le facteur 333 “les autorités de tutelle et le système de santé” est significativement plus important pour les établissements publics que pour les établissements privés. • Les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique Quant aux facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique, d’après le tableau dans l’annexe, nous constatons qu’il n’y a pas d’effet d’interaction entre le statut juridique et la capacité d’accueil des établissements où travaillent les répondants. 6.7.4. Effet d’interaction entre le statut juridique des établissements et les postes des répondants Nous allons ensuite examiner l’effet d’interaction entre le statut juridique des établissements et les postes des répondants. • Les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique En ce qui concerne les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation, nous constatons que l’effet d’interaction est significatif pour le facteur “opinions du personnel concerné et expériences d’autres établissements”. Nous allons procéder à l’analyse de l’effet principal sur ce facteur. 334 Tableau 71 : Effet d’interaction entre le statut juridique des établissements et les postes des répondants sur les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique Facteur : Opinions du personnel concerné et expériences d’autres établissements Variable Somme des Degré de Carré F Eta carré carrés de type III liberté moyen partiel Statut juridique de 3,811 1 3,811 0,222 0,001 l’établissement (A) Poste actuel du 64,549 1 64,549 3,757 0,023 répondant (B) A×B 93,708 1 93,708 5,454* 0,032 Erreur 2800,543 163 17,181 Totale 38219,000 P*<0,05 Nous exposons les résultats de l’analyse de l’effet principal sur le facteur “opinions du personnel concerné et expériences d’autres établissements” dans les tableaux ciaprès : Tableau 72 : Analyse de l’effet principal entre le statut juridique des établissements et les postes actuels des répondants sur le facteur “opinions du personnel concerné et expériences d’autres établissements” (I) Poste actuel du répondant (B) Personnel Personnel administratif (b1) informatique (b2) Statut juridique de Public (a1) 14,43 (3,16) 14,70 (4,20) l’établissement (A) Privé (a2) 15,69 (4,15) 12,81 (4,81) 335 Tableau 73 : Analyse de l’effet principal entre le statut juridique des établissements et les postes actuels des répondants sur le facteur “opinions du personnel concerné et expériences d’autres établissements” (II) Groupe Somme Degré de Carré F Post-test des liberté moyen carrés Poste actuel du répondant (B) Dans le groupe des 1,490 1 1,490 0,098 établissements publics (a1) Dans le groupe des 143,839 1 143,839 7,250** b1>b2 établissements privés (a2) Statut juridique de l’établissement (A) Dans le groupe du personnel 26,876 1 26,876 1,908 administratif (b1) Dans le groupe du personnel 76,111 1 76,111 3,395 informatique (b2) P**<0,01 Dans les tableaux ci-dessus, nous constatons que, pour les établissements hospitaliers privés, les points de vue du personnel administratif sont significativement différents de ceux du personnel informatique. Le facteur “opinions du personnel concerné et expériences d’autres établissements” apparaît plus important pour le personnel administratif que pour le personnel informatique. • Les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire D’après le tableau dans l’annexe (Tableau 140), on ne constate pas d’effet d’interaction significatif entre le statut juridique des établissements et les postes des répondants. 6.7.5. Effet d’interaction entre le statut juridique des établissements et l’ancienneté des répondants 336 Nous allons ensuite examiner s’il existe un effet d’interaction entre le statut juridique des établissements et l’ancienneté des répondants. Avant de procéder à l’analyse de l’effet d’interaction, nous allons tout d’abord scinder l’ancienneté des répondants en trois groupes : moins de cinq années, de cinq à neuf années, et plus de neuf années. • Les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique Le tableau dans l’annexe (Tableau 141) révèle que l’effet d’interaction sur les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique n’est pas significatif. • Les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique En ce qui concerne les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique, d’après le tableau dans l’annexe (Tableau 142), nous constatons que l’effet d’interaction entre le statut juridique des établissements et l’ancienneté des répondants n’est pas significatif. 337 6.8. Lien entre la satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations et les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique Dans l’hypothèse H8, nous allons examiner, grâce à l’analyse de corrélation et à l’analyse de variance ANOVA, si un lien existe entre la satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations et les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique pour les hôpitaux publics et privés. Etant donné que les répondants “très peu satisfaits” ou “très satisfaits” sont très peu nombreux, avant de procéder à l’analyse statistique, nous allons créer deux groupes “peu et très peu satisfaits” et “satisfaits et très satisfaits”. Les résultats seront présentés selon les types de facteurs décisionnels et le statut juridique des hôpitaux où travaillent les répondants. 6.8.1. Lien entre la satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations et les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique • Les établissements hospitaliers publics Tout d’abord, nous examinerons, par le biais de l’analyse de corrélation, le lien entre la satisfaction générale des établissements publics où travaillent les répondants à l’égard de la qualité des prestations et les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique. Les résultats de l’analyse statistique montrent qu’il n’y a pas de lien significatif (Tableau 143). Cependant, l’analyse de la variance montre que l’importance du facteur “performance et stratégie” pour les hôpitaux publics diffère en fonction de leur niveau de satisfaction à l’égard de la qualité des prestations. Le facteur “performance et stratégie” est moins important pour les hôpitaux publics qui s’estiment peu satisfaits que pour ceux qui s’estiment moyennement satisfaits et satisfaits. 338 Tableau 74 : Comparaison des facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique entre les établissements publics de différents degrés de satisfaction à l’égard de la qualité des prestations Facteur 1 : Performance et stratégie Groupe Moyenne Déviation F-valeur P-valeur Post-test standard Très peu satisfait et peu satisfait (1) Moyennement satisfait (2) Satisfait et très satisfait (3) P**<0,01 • 15,80 7,463 22,91 3,676 21,86 5,020 5,448 0,006** (1)<(2) (1)<(3) Les établissements hospitaliers privés On constate que les résultats de l’analyse pour établissements privés sont proches de ceux des établissements publics. Il n’y a pas de lien significatif entre la satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations et les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique (Tableau 145). D’une part, l’analyse de la variance montre que les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique ne diffèrent pas selon leur niveau de satisfaction à l’égard de la qualité des prestations (Tableau 146). 6.8.2. Lien entre la satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations et les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique Ensuite, nous allons examiner respectivement si un lien existe entre la satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations et les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique pour les hôpitaux publics et privés où travaillent les répondants. 339 • Les établissements hospitaliers publics Maintenant, nous allons examiner le lien entre la satisfaction générale des établissements publics où travaillent les répondants à l’égard de la qualité des prestations et les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique. Le tableau suivant montre que la satisfaction générale des établissements publics à l’égard de la qualité des prestations est significativement liée au facteur “efforts de R&D et d’innovation du prestataire”. Tableau 75 : Corrélation entre la satisfaction générale des établissements publics où travaillent les répondants à l’égard de la qualité des prestations et les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire Facteurs pris en compte dans le choix du prestataire Satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations Corrélation Sig. (A) Compétences et qualité de service du 0,178 0,089 prestataire (B) Réputation et image d’entreprise du prestataire 0,019 0,861 (C) Efforts de R&D et d’innovation du prestataire 0,226* 0,028 (D) Avis du personnel concerné 0,18 0,084 P*<0,05 Cependant, l’analyse de variance démontre que les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique ne diffèrent pas selon leur niveau de satisfaction à l’égard de la qualité des prestations (Tableau 147). • Les établissements hospitaliers privés En ce qui concerne les établissements privés, le tableau dans l’annexe (Tableau 148) révèle qu’il n’y a pas de corrélation significative entre la satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations et les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique. D’autre part, l’analyse de variance montre que les facteurs pris en compte dans le 340 choix du prestataire informatique ne diffèrent pas selon leur niveau de satisfaction à l’égard de la qualité des prestations (Tableau 149). 341 6.9. Lien entre l’intention de recourir dans le futur à l’externalisation informatique et les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique L’hypothèse H9 vise à examiner le lien entre l’intention de développer dans le futur l’externalisation informatique et les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique. Les résultats seront également présentés selon les types de facteurs décisionnels et le statut juridique des hôpitaux où travaillent les répondants. Après l’analyse de corrélation, nous réaliserons une analyse de régression. Tout d’abord, nous allons, dans le tableau ci-dessous, donner la définition de chacun des termes utilisés dans le cadre de l’analyse de régression (Régression linéaire, 2008) : Tableau 76 : Définition des termes utilisés dans l’analyse de régression Terme Définition R C’est la corrélation entre la variable dépendante et le score prédit. Il indique la force de la relation entre le critère et la fonction linéaire des prédicteurs, et il est similaire à un simple coefficient de corrélation de Pearson, sauf qu’il est toujours positif. R² R² peut être interprété comme la proportion de variation dans la variable dépendante expliquée par les variables explicatives. C’est une mesure de l’efficacité générale de la régression linéaire, parfois appelée coefficient de détermination. Plus il est grand, mieux l’équation obtenue explique la variation dans les données. F La statistique F permet de déterminer la signification statistique du modèle considéré. B Ce sont les coefficients de régression partiels non standardisés qu’il est approprié d’utiliser dans une équation (plutôt que les bêtas) pour prédire les données brutes. Ils sont sensibles à l’échelle de mesure de la variable explicative et à la variance de cette variable. Bêta Les coefficients de régression sont aussi appelés “coefficients de régression partiels standardisés” ou “coefficients B standardisés”. Ils sont indépendants de l’échelle de mesure. Les grandeurs des carrés des bêtas indiquent les contributions relatives des variables à la prédiction. 6.9.1. Lien entre l’intention de développer dans le futur l’externalisation informatique et les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique 342 • Les établissements hospitaliers publics Nous allons examiner le lien entre l’intention des établissements hospitaliers publics où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique et les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique. Le tableau suivant révèle que les facteurs “performance et stratégie” et “compétences et techniques” sont significativement liés à l’intention des établissements hospitaliers publics de développer dans le futur l’externalisation informatique. Tableau 77 : Corrélation entre l’intention des hôpitaux publics où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique et les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique Facteurs influant sur la décision de recourir à Intention de recourir à l’externalisation informatique l’externalisation informatique Corrélation Sig. (A) Performance et stratégie 0,405*** 0 (B) Opinions du personnel concerné et 0,065 0,535 expériences d’autres établissements (C) Autorités de tutelle et système de santé 0,144 0,165 (D) Compétences et techniques 0,286** 0,006 (E) Facteur économique et financier 0,11 0,292 P**<0,01; p***<0,001 Les résultats de l’analyse de régression montrent que, les facteurs “performance et stratégie” et “compétences et techniques” ont des pouvoirs prédictifs significatifs. Le coefficient de corrélation entre les variables explicatives et la variable dépendante est 0,450. Ces deux variables explicatives peuvent expliquer 20,2 % de la variance de la variable dépendante. L’équation de régression standardisée est la suivante : Intention des hôpitaux publics de recourir à l’externalisation informatique = 0,336 × Performance et stratégie + 0,218 × Compétences et techniques 343 Tableau 78 : Analyse de régression de l’intention des hôpitaux publics où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique : les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique comme variables explicatives Ordre des variables R² ∆ R² F B Beta R Constante Performance et stratégie 0,399 Compétences et techniques 0,450 • 0,159 0,202 0,159 0,043 1,801 0,049 0,052 16,267 10,787 0,336 0,218 Les établissements hospitaliers privés Nous constatons que, pour les établissements privés, les facteurs “performance et stratégie”, “opinions du personnel concerné et expériences d’autres établissements”, “compétences et techniques” et “facteur économique et financier” sont significativement liés à l’intention de développer dans le futur l’externalisation informatique. Tableau 79 : Corrélation entre l’intention des hôpitaux privés où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique et les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique Intention de recourir à Facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique l’externalisation informatique Corrélation Sig. (A) Performance et stratégie 0,318** 0,006 (B) Opinions du personnel concerné et expériences 0,249* 0,039 d’autres établissements (C) Autorités de tutelle et système de santé 0,138 0,235 (D) Compétences et techniques 0,327** 0,005 (E) Facteur économique et financier 0,258* 0,025 P*<0,05; p**<0,01 Les résultats statistiques montrent que, le facteur “performance et stratégie” a un pouvoir prédictif significatif pour les établissements hospitaliers privés où travaillent les répondants. Le coefficient de corrélation entre la variable explicative et la variable 344 dépendante est 0,394. La variable explicative peut donc expliquer 15,5 % de la variance de la variable dépendante. L’équation de régression standardisée est la suivante : Intention des hôpitaux privés de recourir à l’externalisation informatique = 0,394 × Performance et stratégie Tableau 80 : Analyse de régression de l’intention des hôpitaux privés où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique : les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique comme variables explicatives Ordre des variables R² ∆ R² F B Beta R Constante Performance et stratégie 0,394 0,155 0,155 10,460 2,083 0,068 0,394 6.9.2. Lien entre l’intention de développer dans le futur l’externalisation informatique et les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique Nous allons ensuite nous intéresser au lien entre l’intention de développer dans le futur l’externalisation informatique et les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique. Nous souhaitons savoir s’il existe un lien entre l’intention de développer dans le futur l’externalisation informatique et les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique pour les hôpitaux publics et privés où travaillent les répondants. • Les établissements hospitaliers publics Dans cette partie, nous allons examiner le lien entre l’intention des établissements hospitaliers publics où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique et les facteurs pris en compte dans le choix du 345 prestataire informatique. Le tableau suivant montre que le facteur “compétences et qualité de service du prestataire” est corrélé à l’intention des établissements hospitaliers publics de développer dans le futur l’externalisation informatique. Tableau 81 : Corrélation entre l’intention des hôpitaux publics où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique et les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire Facteurs pris en compte dans le choix du prestataire Intention de recourir à l’externalisation informatique Corrélation Sig. (A) Compétences et qualité de service du 0,217* 0,033 prestataire (B) Réputation et image d’entreprise du prestataire 0,105 0,308 (C) Efforts de R&D et d’innovation du prestataire 0,152 0,13 (D) Avis du personnel concerné 0,124 0,225 P*<0,05 Les résultats de l’analyse de régression montrent que, le facteur “compétences et qualité de service du prestataire” a un pouvoir prédictif significatif sur l’intention des établissements hospitaliers publics où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique. Le coefficient de corrélation entre la variable explicative et la variable dépendante est 21,6 %. La variable explicative peut donc expliquer 4,7 % de la variance de la variable dépendante. L’équation de régression standardisée est la suivante : Intention des hôpitaux publics de recourir à l’externalisation informatique = 0,216 × Compétences et qualité de service du prestataire 346 Tableau 82 : Analyse de régression de l’intention des hôpitaux publics où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique : les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire comme variables explicatives Ordre des variables R² ∆ R² F B Beta R Constante Compétences et qualité de 0,216 service du prestataire • 0,047 0,047 4,462 2,412 0,039 0,216 Les établissements hospitaliers privés En ce qui concerne les établissements privés, les résultats de l’analyse révèlent que le facteur “réputation et image d’entreprise du prestataire” est significativement corrélé à l’intention de développer dans le futur l’externalisation informatique. Tableau 83 : Corrélation entre l’intention des hôpitaux privés où travaillent les répondants à recourir à l’externalisation informatique et les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire Facteurs pris en compte dans le choix du prestataire Intention de recourir à l’externalisation informatique Corrélation Sig. (A) Compétences et qualité de service du 0,105 0,35 prestataire (B) Réputation et image d’entreprise du prestataire 0,319** 0,004 (C) Efforts de R&D et d’innovation du prestataire 0,059 0,606 (D) Avis du personnel concerné 0,157 0,157 P**<0,01 Les résultats statistiques mettent en évidence que, le facteur “réputation et image d’entreprise du prestataire” a un pouvoir prédictif significatif sur l’intention des établissements hospitaliers privés où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique. Le coefficient de corrélation entre la variable explicative et la variable dépendante est 0,315. La variable explicative peut donc expliquer 10,0 % de la variance de la variable dépendante. L’équation de régression standardisée est suivante : 347 Intention des hôpitaux privés de recourir à l’externalisation informatique = 0,315 × Réputation et image d’entreprise du prestataire Tableau 84 : Analyse de régression de l’intention des hôpitaux privés où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique : les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire comme variables explicatives Ordre des variables R² ∆ R² F B Beta R Constante Réputation et image 0,315 d’entreprise du prestataire 0,100 0,100 8,509 2,098 0,068 0,315 Nous avons identifié précédemment plusieurs principaux facteurs relatifs à l’externalisation informatique par le biais de l’analyse factorielle. Dans la partie suivante, nous allons poursuivre l’analyse afin de savoir s’il existe des corrélations entre ces facteurs. Dans la présentation des résultats, on distinguera les établissements hospitaliers publics et privés. 348 6.10. Corrélation entre les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique et les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique L’objet de l’hypothèse H10 est d’étudier la corrélation entre les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique et les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique au moyen de l’analyse de corrélation. • Les établissements publics Dans un premier temps, nous constatons que le facteur “autorités de tutelle et système de santé” influant sur la décision des établissements publics où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique est significativement corrélé à tous les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique. Par contre, le facteur “économique et financier” n’est corrélé à aucun des facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique. D’autre part, le facteur “réputation et image d’entreprise du prestataire” est significativement corrélé à la plupart des facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique. Au contraire, le facteur “efforts de R&D et d’innovation du prestataire” n’est pas corrélé à la plupart des facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique. 349 Tableau 85 : Corrélation entre les facteurs influant sur la décision des hôpitaux publics où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique et les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire Facteurs décisionnels (1) (2) (3) (4) (A) Performance et stratégie (B) Opinions du personnel concerné et expériences d’autres établissements (C) Autorités de tutelle et système de santé Corrélation Sig. Corrélation Sig. Corrélation Sig. (D) Compétences et Corrélation techniques Sig. (E) Facteur économique Corrélation et financier Sig. P*<0,05; P**<0,01; P***<0,001 • Compétences et qualité de service du prestataire Réputation et image d’entreprise du prestataire Efforts de Avis du R&D et personnel d’innovation concerné du prestataire 0,425*** (0,000) 0,200 (0,052) 0,317** (0,002) 0,303** (0,003) 0,140 (0,175) 0,063 (0,543) 0,434*** (0,000) 0,439*** (0,000) 0,342** (0,001) 0,113 (0,277) 0,145 (0,158) 0,355*** (0,000) 0,237* (0,021) -0,057 (0,582) 0,234* (0,021) 0,071 (0,496) -0,032 (0,756) 0,383*** (0,000) 0,093 (0,370) 0,133 (0,196) Les établissements privés Nous allons maintenant nous intéresser aux établissements privés. D’après le tableau suivant, nous constatons que les facteurs “opinions du personnel concerné et expérience d’autres établissements” et “autorités de tutelle et système de santé” influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique sont significativement liés à la plupart des facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique. Au contraire, le facteur “compétences et techniques” n’est lié qu’à un seul facteur pris en compte dans le choix du prestataire informatique. De plus, les facteurs “réputation et image d’entreprise du prestataire” et “avis du personnel concerné” sont significativement lié à de nombreux facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique. Par contre, on constate qu’un nombre limité de facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique sont corrélés aux facteurs “compétences et qualité de service du prestataire” et “efforts de R&D et d’innovation du prestataire”. 350 Tableau 86 : Corrélation entre les facteurs influant sur la décision des hôpitaux privés où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique et les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire Facteurs décisionnels (1) (3) (4) (2) Compétences et qualité de service du prestataire Réputation et image d’entreprise du prestataire Efforts de Avis du R&D et personnel d’innovation concerné du prestataire Corrélation Sig. Corrélation Sig. 0,230 (0,057) 0,215 (0,076) 0,149 (0,223) 0,395** (0,001) 0,153 (0,213) 0,422*** (0,000) 0,273* (0,022) 0,243* (0,043) Corrélation Sig. (D) Compétences et Corrélation techniques Sig. (E) Facteur économique Corrélation et financier Sig. P*<0,05; P**<0,01; P***<0,001 0,265* (0,022) 0,075 (0,532) 0,268* (0,020) 0,201 (0,084) 0,372** (0,001) 0,251* (0,030) 0,283* (0,015) 0,125 (0,304) 0,186 (0,114) 0,288* (0,012) 0,113 (0,345) 0,088 (0,450) (A) Performance et stratégie (B) Opinions du personnel concerné et expériences d’autres établissements (C) Autorités de tutelle et système de santé 351 6.11. Corrélation entre le degré d’externalisation informatique et l’intention de développer dans le futur l’externalisation informatique L’hypothèse H11 vise à étudier si l’intention de développer dans le futur l’externalisation informatique peut être prévue par le degré d’externalisation informatique. • Les établissements publics Les résultats statistiques montrent qu’il n’existe pas de corrélation entre l’intention des hôpitaux publics où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique et le degré d’externalisation informatique (Tableau 150). • Les établissements privés On constate que l’intention des hôpitaux privés où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique est positivement corrélée au degré d’externalisation informatique concernant la gestion des prescriptions, le dossier patient partagé, la gestion économique/financière/logistique et la gestion des ressources humaines. Dans le cadre de l’analyse de régression, l’intention des hôpitaux privés où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique sera la variable dépendante et le degré d’externalisation informatique sera la variable indépendante. Avant d’entreprendre l’analyse de régression, il est nécessaire d’effectuer un diagnostic de colinéarité. Les résultats statistiques montrent qu’il n’y a pas de problème de colinéarité et nous pouvons donc continuer l’analyse de régression. Les résultats de l’analyse de régression montrent que le dossier patient partagé a un pouvoir prédictif significatif. Le coefficient de corrélation entre la variable explicative et la variable dépendante est 0,372. La variable explicative peut expliquer 13,9 % de la variance de la variable dépendante. 352 L’équation de régression standardisée est la suivante : Intention des hôpitaux privés de développer dans le futur l’externalisation informatique = 0,372 × Dossier patient partagé Tableau 87 : Corrélation entre l’intention des hôpitaux privés où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique et le degré d’externalisation informatique Intention de développer dans le futur l’externalisation informatique 1.Gestion administrative du Corrélation 0,187 patient Sig. (0,091) 2.Gestion des prescriptions Corrélation 0,313* Sig. (0,011) 3.Dossier patient partagé Corrélation 0,328** Sig. (0,007) 4.Gestion des activités médico- Corrélation 0,153 techniques Sig. (0,249) 5.Gestion des urgences Corrélation 0,275 Sig. (0,184) 6.Gestion économique, Corrélation 0,237* financière et logistique Sig. (0,033) 7.Gestion des ressources Corrélation 0,295** humaines Sig. (0,008) 8.Gestion de la qualité et des Corrélation 0,143 risques Sig. (0,286) 9.Outils de communication et Corrélation 0,187 bureautique Sig. (0,094) 10.Réseau Ville-Hôpital / Corrélation 0,318 Hôpital-hôpital Sig. (0,099) p*<0,05; p**<0,01 Tableau 88 : Analyse de régression de l’intention des hôpitaux privés où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique Ordre des variables R² ∆ R² F B Beta R Constante 3.Dossier patient partagé 0,372 0,139 353 0,139 8,208 2,763 0,234 0,372 Chapitre 7 : Discussion des hypothèses de recherche À l’issue de la présentation des analyses statistiques, les hypothèses de recherche ont été successivement examinées à la lumière des résultats du traitement statistique. Nous allons les présenter et les discuter ci-après : 7.1. Discussion de la première hypothèse (H1) L’hypothèse H1 et les deux sous-hypothèses qui considèrent que l’étendue et le degré d’externalisation informatique des hôpitaux où travaillent les répondants diffèrent selon leur statut juridique ont été partiellement validées. Les résultats de l’analyse montrent que le degré d’externalisation informatique des hôpitaux publics où travaillent les répondants est généralement plus élevé que celui des hôpitaux privés, et pourrait s’expliquer principalement par la coopération interorganisationnelle des hôpitaux publics. En principe, les établissements hospitaliers publics choisissent d’adhérer à des groupements informatiques inter-hospitaliers pour bénéficier des prestations offertes par ces derniers tout en évitant d’être isolés. Cela pourrait expliquer que le degré d’externalisation informatique des hôpitaux publics où travaillent les répondants est généralement plus élevé que celui des hôpitaux privés. Les résultats concernant la première hypothèse et les deux sous-hypothèses sont synthétisés dans le tableau suivant : 354 Tableau 89 : Résultats de l’hypothèse H1 et les sous-hypothèses concernées Hypothèse Enoncé Résultat H1 H1a H1b L’étendue et le degré d’externalisation informatique Partiellement des hôpitaux où travaillent les répondants diffèrent validée selon leurs statuts publics/privés L’étendue d’externalisation informatique des hôpitaux où Partiellement travaillent les répondants diffère selon leurs statuts validée publics/privés Le degré d’externalisation informatique des hôpitaux où Partiellement travaillent les répondants diffère selon leurs statuts validée publics/privés 355 7.2. Discussion de la deuxième hypothèse (H2) La deuxième hypothèse et les sous-hypothèses qui considèrent que les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des hôpitaux où travaillent les répondants diffèrent selon leur statut juridique, ont été rejetées. Les points de vue des répondants dans les établissements hospitaliers publics à l’égard des facteurs décisionnels de l’externalisation informatique ne sont pas significativement différents de ceux dans les établissements privés, ce qui signifie que le statut juridique n’est pas un facteur clé influant sur les facteurs pris en compte dans la décision d’externalisation informatique des établissements hospitaliers. Cependant, on peut noter que l’item “le manque de compétence du personnel informatique interne” apparaît être un facteur plus important pour les établissements publics où travaillent les répondants que pour les établissements privés dans la décision de recourir à l’externalisation informatique. Cela révèle que les établissements hospitaliers publics ont, en général, plus de problèmes liés au manque de compétence du personnel informatique en interne que les établissements privés. Pour les établissements hospitaliers publics, bien que les prestataires informatiques puissent satisfaire leurs besoins informatiques, ils doivent choisir entre augmenter les effectifs informatiques ou renforcer les compétences du personnel informatique pour gérer les systèmes d’information afin d’éviter une dépendance excessive vis-à-vis du prestataire. De plus, les hypothèses qui considèrent que les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des répondants dans les centres hospitaliers diffèrent de ceux dans les hôpitaux locaux, ont été rejetées. Cela signifie que, dans les deux types d’hôpitaux publics, bien que les ressources financières et humaines soient susceptibles de différer, les facteurs pris en compte dans la décision d’externalisation informatique sont identiques. Autrement dit, les points de vue des répondants des centres hospitaliers et des hôpitaux locaux vis-à-vis de l’externalisation informatique ne diffèrent pas. 356 En outre, les hypothèses qui considèrent que les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des répondants dans les établissements privés à butlucratif diffèrent de ceux dans les établissements privés à but non-lucratif, ont été rejetées. Cela signifie que le statut des établissements hospitaliers privés où travaillent les répondants n’a pas d’impact sur les facteurs pris en compte par ces derniers lors de leur décision d’externalisation informatique. Autrement dit, les répondants de ces deux types d’établissements hospitaliers privés partagent les mêmes points de vue à l’égard de l’externalisation informatique. Les résultats concernant la deuxième hypothèse et les sous-hypothèses sont synthétisés dans le tableau suivant : Tableau 90 : Résultats de l’hypothèse H2 et les sous-hypothèses concernées Hypothèse Enoncé Résultat H2 Les facteurs décisionnels de l’externalisation Rejetée informatique des hôpitaux où travaillent les répondants diffèrent selon leur statut juridique H2a Les facteurs influant sur la décision des hôpitaux où Rejetée travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique diffèrent selon leurs statuts publics/privés H2b Les facteurs pris en compte par les hôpitaux où travaillent Rejetée les répondants dans le choix du prestataire informatique diffèrent selon leurs statuts publics/privés H2c Les facteurs influant sur la décision de recourir à Rejetée l’externalisation informatique des centres hospitaliers où travaillent les répondants diffèrent de ceux des hôpitaux locaux H2d Les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire Rejetée des centres hospitaliers où travaillent les répondants diffèrent de ceux des hôpitaux locaux H2e Les facteurs influant sur la décision de recourir à Rejetée l’externalisation informatique des établissements privés à but-lucratif où travaillent les répondants diffèrent de ceux des établissements privés à but non-lucratif H2f Les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire Rejetée des établissements privés à but-lucratif où travaillent les répondants diffèrent de ceux des établissements privés à but non-lucratif 357 7.3. Discussion de la troisième hypothèse (H3) La troisième hypothèse et les sous-hypothèses qui considèrent que les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des hôpitaux où travaillent les répondants diffèrent selon d’autres caractéristiques organisationnelles et personnelles ont été partiellement validées. Tout d’abord, nous constatons que les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique tels que “la performance et la stratégie”, “les autorités de tutelle et le système de santé”, et “les compétences et les techniques” sont significativement plus importants pour les répondants administratifs que pour les autres. De plus, les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique tels que “les efforts de R&D et d’innovation du prestataire”et “les avis du personnel concerné” sont également significativement plus importants pour les répondants ayant un poste administratif. En général, les personnels administratifs tels que le Directeur Général et le Directeur Général Adjoint, etc., sont chargés avant tout de la gestion de l’établissement et de la mise en place de la stratégie de l’établissement. De plus, n’ayant pas ou peu de connaissances en matière de gestion des systèmes d’information, ils sont appelés à consulter le personnel concerné avant de prendre une décision en la matière. D’autre part, ils sont conscients que l’objectif principal de l’externalisation informatique est d’améliorer la performance des systèmes d’information de leurs établissements; par conséquent, ils souhaitent renforcer les compétences informatiques de l’établissement tout en bénéficiant de la plus-value offerte par la R&D du prestataire informatique. Ensuite, les résultats de l’analyse statistique montrent que l’ancienneté du répondant est de manière significative, négativement liée au facteur “avis du personnel concerné” dans le choix du prestataire informatique. Donc, on peut en déduire que plus l’ancienneté du répondant est importante, moins le facteur “avis du personnel concerné” est important dans le choix du prestataire informatique. En effet, les personnels ayant une ancienneté importante possèdent plus des expériences dans la 358 prise de décisions similaires, et par conséquent, ont tendance à avoir plus confiance dans leur propre évaluation que les personnels ayant moins d’ancienneté. En outre, l’effectif informatique de l’établissement est significativement négativement lié au facteur “compétences et techniques” dans la décision de recourir à l’externalisation informatique. Plus l’effectif du service informatique des établissements est nombreux, moins le facteur “compétences et techniques” est perçu comme important dans leur décision de recourir à l’externalisation informatique. En général, la contrainte “personnel” est moins importante pour un établissement ayant un service informatique avec un nombre suffisant de salariés; par conséquent, “les compétences et les techniques” n’est pas perçu comme un facteur important influant sur la décision pour ces établissements. Les résultats concernant la troisième hypothèse et les sous-hypothèses sont synthétisés dans le tableau suivant : 359 Tableau 91 : Résultats de l’hypothèse H3 et les sous-hypothèses concernées Hypothèse Enoncé Résultat H3 Les facteurs décisionnels de l’externalisation Partiellement informatique des hôpitaux où travaillent les répondants validée diffèrent selon d’autres caractéristiques organisationnelles et personnelles H3a Les facteurs influant sur la décision des hôpitaux où Rejetée travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique diffèrent selon l’effectif total de l’établissement H3b Les facteurs influant sur la décision des hôpitaux où Partiellement travaillent les répondants de recourir à l’externalisation validée informatique diffèrent selon l’effectif informatique de l’établissement H3c Les facteurs influant sur la décision des hôpitaux où Rejetée travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique diffèrent selon la capacité de l’établissement H3d Les facteurs influant sur la décision des hôpitaux où Partiellement travaillent les répondants de recourir à l’externalisation validée informatique diffèrent selon le poste actuel du répondant H3e Les facteurs influant sur la décision des hôpitaux où Rejetée travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique diffèrent selon à l’ancienneté du répondant H3f Les facteurs pris en compte par les hôpitaux où travaillent Rejetée les répondants dans le choix du prestataire informatique diffèrent selon l’effectif total de l’établissement H3g Les facteurs pris en compte par les hôpitaux où travaillent Rejetée les répondants dans le choix du prestataire informatique diffèrent selon l’effectif informatique de l’établissement H3h Les facteurs pris en compte par les hôpitaux où travaillent Partiellement les répondants dans le choix du prestataire informatique validée diffèrent selon la capacité de l’établissement H3i Les facteurs pris en compte par les hôpitaux où travaillent Partiellement les répondants dans le choix du prestataire informatique validée diffèrent selon le poste actuel du répondant H3j Les facteurs pris en compte par les hôpitaux où travaillent Partiellement les répondants dans le choix du prestataire informatique validée diffèrent selon l’ancienneté du répondant 360 7.4. Discussion de la quatrième hypothèse (H4) La quatrième hypothèse qui considère que la satisfaction générale des hôpitaux où travaillent les répondants à l’égard de la qualité des prestations diffère selon leur statut juridique a été rejetée. Autrement dit, le statut juridique n’est pas un facteur influant sur la satisfaction générale des hôpitaux où travaillent les répondants à l’égard de la qualité des prestations. D’autre part, les résultats de l’enquête révèlent que la majorité des répondants s’expriment moyennement satisfaits ou satisfaits de la qualité des prestations actuelles. Cela signifie que la plupart des prestataires informatiques offrent des prestations fiables, sérieuses et de qualité et qu’ils ont satisfait les besoins de leurs clients. Le résultat concernant la quatrième hypothèse est synthétisé dans le tableau suivant : Tableau 92 : Résultats de l’hypothèse H4 Hypothèse Enoncé H4 La satisfaction générale des hôpitaux où travaillent les répondants à l’égard de la qualité des prestations diffère selon leur statut juridique 361 Résultat Rejetée 7.5. Discussion de la cinquième hypothèse (H5) La cinquième hypothèse qui considère que l’intention des hôpitaux où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique diffère selon leur statut juridique a été rejetée. D’autre part, les résultats de l’analyse révèlent que le recours de la plupart des répondants à l’externalisation informatique se maintiendra ou s’accentuera dans l’avenir. Tout d’abord, la plupart des établissements hospitaliers où travaillent les répondants, à l’exception des établissements ayant des ressources en personnel suffisant et des salariés possédant des compétences adéquates pour gérer l’ensemble des systèmes d’information, choisissent de recourir à des prestations extérieures. Avec le développement du marché des prestations informatiques, l’externalisation informatique devrait être une tendance lourde pour les établissements hospitaliers publics et privés. Les résultats de notre enquête confirment cette tendance. En conclusion, il est important que les prestataires informatiques renforcent leurs relations avec leurs clients en leur apportant des prestations de meilleure qualité afin de renforcer la relation avec ces derniers. Le résultat concernant la cinquième hypothèse est synthétisé dans le tableau suivant : Tableau 93 : Résultats de l’hypothèse H5 Hypothèse Enoncé H5 L’intention des hôpitaux où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique diffère selon leur statut juridique 362 Résultat Rejetée 7.6. Discussion de la sixième hypothèse (H6) La sixième hypothèse et les deux sous-hypothèses qui considèrent que l’intention des hôpitaux où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique peut être prévue par la satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations ont été partiellement validées. Les résultats montrent l’existence d’une corrélation négative significative entre le niveau de satisfaction à l’égard des prestations et le degré d’intention de développer dans le futur l’externalisation informatique chez les établissements hospitaliers privés. Ces résultats sont surprenants. D’après les résultats de l’analyse statistique descriptive, la plupart des répondants indiquent qu’ils sont moyennement satisfaits ou satisfaits à l’égard des prestations et qu’ils envisagent dans le futur de maintenir ou de développer le recours à l’externalisation informatique. En conséquence, il est probable que des répondants satisfaits des prestations informatiques actuelles maintiendront le niveau d’externalisation de leur établissement. Autrement dit, cela signifie que les établissements où travaillent les répondants, en particulier les établissements privés, adoptent une attitude conservatrice à l’égard de la possibilité de développer dans le futur l’externalisation informatique. Les résultats concernant la sixième hypothèse et les sous-hypothèses sont synthétisés dans le tableau suivant : 363 Tableau 94 : Résultats de l’hypothèse H6 et les sous-hypothèses concernées Hypothèse Enoncé Résultat H6 L’intention des hôpitaux où travaillent les répondants Partiellement de développer dans le futur l’externalisation validée informatique peut être prévue par la satisfaction à l’égard de la qualité des prestations H6a L’intention des hôpitaux publics où travaillent les Rejetée répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique peut être prévue par la satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations H6b L’intention des hôpitaux privés où travaillent les Validée répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique peut être prévue par la satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations 364 7.7. Discussion de la septième hypothèse (H7) La septième hypothèse et les dix sous-hypothèses qui considèrent qu’il y a un effet d’interaction significatif entre le statut juridique des hôpitaux où travaillent les répondants et d’autres caractéristiques organisationnelles et personnelles sur leurs facteurs décisionnels de l’externalisation informatique ont été partiellement validées. Les résultats révèlent que, dans la décision de recourir à l’externalisation informatique, le facteur “opinions du personnel concerné et système de santé” est significativement moins important pour le personnel informatique que le personnel administratif des établissements privés. Cela indique que les informaticiens des établissements hospitaliers privés ont tendance, lors de la prise de la décision d’externaliser, à plus se fier à leurs propres appréciations qu’aux avis d’autres personnes. D’autre part, les résultats montrent que le facteur “autorités de tutelle et système de santé” est significativement moins important pour les grands établissements hospitaliers privés que pour les petits établissements privés. En principe, les grands établissements hospitaliers privés ont en interne des personnels informatiques professionnels chargés de la gestion des systèmes d’information. Ces salariés possèdent des connaissances et des libertés suffisantes pour évaluer les besoins de l’établissement et décider la stratégie informatique de l’établissement. Les résultats concernant la septième hypothèse et les deux sous-hypothèses sont synthétisés dans le tableau suivant : 365 Tableau 95 : Résultats de l’hypothèse H7 et les sous-hypothèses concernées Hypothèse Enoncé Résultat H7 Il y a un effet d’interaction significatif entre le statut Partiellement juridique des hôpitaux où travaillent les répondants et validée d’autres caractéristiques organisationnelles et personnelles sur leurs facteurs décisionnels de l’externalisation informatique H7a Il y a un effet d’interaction significatif entre le statut Partiellement juridique des hôpitaux où travaillent les répondants et validée l’effectif total de l’établissement sur les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique H7b Il y a un effet d’interaction significatif entre le statut Rejetée juridique des hôpitaux où travaillent les répondants et l’effectif informatique de l’établissement sur les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique H7c Il y a un effet d’interaction significatif entre le statut Partiellement juridique des hôpitaux où travaillent les répondants et la validée capacité de l’établissement sur les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique H7d Il y a un effet d’interaction significatif entre le statut Partiellement juridique des hôpitaux où travaillent les répondants et le validée poste actuel du répondant sur les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique H7e Il y a un effet d’interaction significatif entre le statut Rejetée juridique des hôpitaux où travaillent les répondants et l’ancienneté du répondant sur les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique H7f Il y a un effet d’interaction significatif entre le statut Rejetée juridique des hôpitaux où travaillent les répondants et l’effectif total de l’établissement sur les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique H7g Il y a un effet d’interaction significatif entre le statut Rejetée juridique des hôpitaux où travaillent les répondants et l’effectif informatique de l’établissement sur les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique H7h Il y a un effet d’interaction significatif entre le statut Rejetée juridique des hôpitaux où travaillent les répondants et la capacité de l’établissement sur les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique H7i Il y a un effet d’interaction significatif entre le statut Rejetée juridique des hôpitaux où travaillent les répondants et le poste actuel du répondant sur les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique H7j Il y a un effet d’interaction significatif entre le statut Rejetée juridique des hôpitaux où travaillent les répondants et l’ancienneté du répondant sur les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique 366 7.8. Discussion de la huitième hypothèse (H8) La huitième hypothèse et les quatre sous-hypothèses qui considèrent que les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique diffèrent selon le niveau de satisfaction générale des hôpitaux où travaillent les répondants à l’égard de la qualité des prestations ont été partiellement validées. Les résultats de l’analyse montrent que la plupart des facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des hôpitaux où travaillent les répondants ne diffèrent pas selon leur niveau de satisfaction des répondants à l’égard de la qualité des prestations. Toutefois, on constate que le facteur “performance et stratégie” est significativement moins important pour les établissements publics où travaillent les répondants qui s’estiment peu satisfaits de leurs prestations que ceux qui s’estiment moyennement satisfaits et satisfaits. Cela signifie que mettre en avant sur les avantages stratégiques de l’externalisation informatique ne serait pas une solution efficace pour améliorer le niveau de satisfaction des établissements publics peu satisfaits des prestations informatiques. Autrement dit, les prestataires devraient identifier les autres facteurs décisionnels pris en compte par les établissements publics insatisfaits de leurs prestations informatiques. De plus, nous avons noté que le niveau de satisfaction des établissements publics où travaillent les répondants est positivement corrélé au facteur “efforts de R&D et d’innovation du prestataire” du prestataire choisi. Donc, cela révèle que les répondants qui s’estiment satisfaits des prestations actuelles sont susceptibles de prendre en compte les efforts de R&D et d’innovation d’un prestataire. Les prestataires devraient réfléchir aux solutions permettant d’élever le niveau de satisfaction de leurs clients en prenant mieux en compte les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique. Par exemple, les prestataires informatiques pourraient mettre en avant leurs efforts en matière de R&D et d’innovation pour mieux satisfaire les établissements publics avec qui ils travaillent. Les résultats concernant la huitième hypothèse et les sous-hypothèses sont synthétisés dans le tableau suivant : 367 Tableau 96 : Résultats de l’hypothèse H8 et les sous-hypothèses concernées Hypothèse Enoncé Résultat H8 Les facteurs décisionnels de l’externalisation Partiellement informatique des hôpitaux où travaillent les validée répondants diffèrent selon leur niveau de satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations H8a Les facteurs influant sur la décision des hôpitaux publics Partiellement où travaillent les répondants de recourir à validée l’externalisation informatique diffèrent selon leur niveau de satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations H8b Les facteurs influant sur la décision des hôpitaux privés Rejetée où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique diffèrent selon leur niveau de satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations H8c Les facteurs pris dans le choix du prestataire informatique Rejetée des hôpitaux publics où travaillent les répondants diffèrent selon leur niveau de satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations H8d Les facteurs pris dans le choix du prestataire informatique Rejetée des hôpitaux privés où travaillent les répondants diffèrent selon leur niveau de satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations 368 7.9. Discussion de la neuvième hypothèse (H9) La neuvième hypothèse et les quatre sous-hypothèses qui considèrent que la volonté des hôpitaux où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique peut être prévue par leurs facteurs décisionnels de l’externalisation informatique ont été partiellement validées. Nous interprétons ces résultats dans le paragraphe suivant. Tout d’abord, nous allons nous intéresser aux facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique qui permettent de prévoir l’intention de développer dans le futur l’externalisation informatique. Nous avons identifié deux facteurs “performance et stratégie” et “compétences et techniques”qui permettent de prévoir si les hôpitaux où travaillent les répondants ont l’intention de recourir à l’externalisation informatique. Afin d’inciter les hôpitaux publics et privés à recourir à l’externalisation informatique, les prestataires informatiques devraient insister lors des contacts avec les hôpitaux sur les avantages stratégiques de l’externalisation informatique tout en mettant en avant leur savoir-faire et les compétences de leur personnel. Maintenant nous allons nous intéresser au lien entre les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire et l’intention de recourir à l’externalisation informatique. Nous constatons que, d’une part, le facteur “compétences et qualité de service du prestataire” permet de prévoir l’intention des hôpitaux publics où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique et que d’autre part, le facteur “réputation et image d’entreprise du prestataire” qui peut présager de l’intention des hôpitaux privés de recourir à l’externalisation informatique. D’après ces résultats, on peut en conclure que les prestataires informatiques devraient mettre en avant la compétence de leur personnel et la qualité de leurs prestations en particulier quand ils démarchent des établissements hospitaliers publics. Pour les établissements hospitaliers privés, la réputation et l’image du prestataire sont des éléments à valoriser par les prestataires informatiques. 369 Les résultats concernant la neuvième hypothèse et les quatre sous-hypothèses sont synthétisés dans le tableau suivant : Tableau 97 : Résultats de l’hypothèse H9 et les sous-hypothèses concernées Hypothèse Enoncé Résultat H9 Le degré d’intention des hôpitaux où travaillent les Partiellement répondants de développer dans le futur validée l’externalisation informatique peut être prévu par leurs facteurs décisionnels de l’externalisation informatique H9a Le degré d’intention des hôpitaux publics où travaillent Partiellement les répondants de développer dans le futur validée l’externalisation informatique peut être prévu par les facteurs influant sur leur décision de recourir à l’externalisation informatique H9b Le degré d’intention des hôpitaux privés où travaillent les Partiellement répondants de développer dans le futur l’externalisation validée informatique peut être prévu par les facteurs influant sur leur décision de recourir à l’externalisation informatique H9c Le degré d’intention des hôpitaux publics où travaillent Partiellement les répondants de développer dans le futur validée l’externalisation informatique peut être prévu par les facteurs pris en compte dans leur choix du prestataire H9d Le degré d’intention des hôpitaux privés où travaillent les Partiellement répondants de développer dans le futur l’externalisation validée informatique peut être prévu par les facteurs pris en compte dans leur choix du prestataire 370 7.10. Discussion de la dixième hypothèse (H10) La dixième hypothèse et les sous-hypothèses, qui considèrent que les facteurs influant sur la décision des hôpitaux où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique sont liés aux facteurs pris en compte dans le choix du prestataire, ont été partiellement validées. D’après les résultats de l’analyse de corrélation, nous constatons que les opinions du personnel concerné et les politiques des autorités de tutelle lors de la décision de recourir à l’externalisation informatique sont positivement corrélées à la réputation du prestataire et aux avis du personnel concerné dans le choix du prestataire informatique. Les facteurs décisionnels, mentionnés ci-dessus, sont des facteurs externes, contrairement au lieu des facteurs internes liés aux compétences et aux ressources en personnel des hôpitaux et des prestataires qui sont des facteurs internes. Cela démontre l’importance des facteurs externes dans le choix du prestataire pour les établissements hospitaliers lors de la prise de décision de recourir à l’externalisation informatique. Autrement dit, les facteurs décisionnels externes ont une forte influence globale sur les deux étapes du processus décisionnel d’externalisation informatique des établissements hospitaliers : la décision d’externaliser et le choix du prestataire. Maintenant, nous allons nous intéresser aux différences entre les établissements publics et privés. Tout d’abord, nous constatons que les facteurs de performance et stratégiques entrant dans la décision des établissements publics de recourir à l’externalisation informatique sont corrélés à la plupart des facteurs pris en compte dans leur choix du prestataire. Par contre, cette corrélation n’est pas aussi significative que pour les établissements privés. Cela révèle que, pour le choix du prestataire, les principaux facteurs décisionnels pris en compte par les établissements publics sont liés à des considérations stratégiques. En outre, nous constatons que le facteur “efforts de R&D et d’innovation du prestataire” entrant dans le choix du prestataire des hôpitaux publics n’est pas corrélé à la plupart des facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation 371 informatique. Cela signifie que, les efforts R&D du prestataire ne sont pas ou peu pris en compte par les établissements publics lors de la prise de décision d’externaliser. Les résultats concernant la dixième hypothèse et les deux sous-hypothèses sont synthétisés dans le tableau suivant : Tableau 98 : Résultats de l’hypothèse H10 et les sous-hypothèses concernées Hypothèse Enoncé Résultat H10 Les facteurs influant sur la décision des hôpitaux où Partiellement travaillent les répondants de recourir à validée l’externalisation informatique sont liés aux facteurs pris en compte dans le choix du prestataire H10a Les facteurs influant sur la décision des hôpitaux publics Partiellement où travaillent les répondants de recourir à validée l’externalisation informatique sont liés aux facteurs pris en compte dans le choix du prestataire H10b Les facteurs influant sur la décision des hôpitaux privés Partiellement où travaillent les répondants de recourir à validée l’externalisation informatique sont liés aux facteurs pris en compte dans le choix du prestataire 372 7.11. Discussion de la onzième hypothèse (H11) La onzième hypothèse et les deux sous-hypothèses, qui considèrent que le degré d’intention des hôpitaux où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique peut être prévu par leur degré d’externalisation informatique, ont été partiellement validées. Les résultats montrent que plus le degré d’externalisation informatique des établissements privés où travaillent les répondants est élevé, plus l’intention de développer dans le futur l’externalisation informatique est forte. Ce résultat n’est pas identique à l’hypothèse proposée. Cela signifie que les établissements privés sont peu susceptibles de changer radicalement leur degré d’externalisation informatique. En conséquence, pour les prestataires informatiques, il ne serait pas facile de gagner de nouveaux clients qui n’ont pas encore largement externalisé leurs systèmes d’information. De plus, étant donné que les établissements privés qui ont recouru à l’externalisation informatique sont susceptibles de continuer à développer dans le futur l’externalisation informatique, il est recommandé pour les prestataires informatiques d’établir et de renforcer une bonne relation avec eux afin de gagner leur préférence. Les résultats concernant la onzième hypothèse et les deux sous-hypothèses sont synthétisés dans le tableau suivant : Tableau 99 : Résultats de l’hypothèse H11 et les sous-hypothèses concernées Hypothèse Enoncé Résultat H11 Le degré d’intention des hôpitaux où travaillent les Partiellement répondants de développer dans le futur validée l’externalisation informatique peut être prévu par leur degré d’externalisation informatique H11a Le degré d’intention des hôpitaux publics où Rejetée travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique peut être prévu par leur degré d’externalisation informatique H11b Le degré d’intention des hôpitaux privés où travaillent Partiellement les répondants de développer dans le futur validée l’externalisation informatique peut être prévu par leur degré d’externalisation informatique 373 Enfin, nous synthétisons les hypothèses et les résultats dans le tableau ci-après : Tableau 100 : Résultats de l’hypothèse H1-H11 et les sous-hypothèses concernée Hypothèse Enoncé H1 L’étendue et le degré d’externalisation informatique des hôpitaux où travaillent les répondants diffèrent selon leurs statuts publics/privés H1a L’étendue d’externalisation informatique des hôpitaux où travaillent les répondants diffère selon leurs statuts publics/privés H1b Le degré d’externalisation informatique des hôpitaux où travaillent les répondants diffère selon leurs statuts publics/privés H2 Les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des hôpitaux où travaillent les répondants diffèrent selon leurs statuts publics/privés H2a Les facteurs influant sur la décision des hôpitaux où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique diffèrent selon leurs statuts publics/privés H2b Les facteurs pris en compte par les hôpitaux où travaillent les répondants dans le choix du prestataire informatique diffèrent selon leurs statuts publics/privés H2c Les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique des centres hospitaliers où travaillent les répondants diffèrent de ceux des hôpitaux locaux H2d Les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire des centres hospitaliers où travaillent les répondants diffèrent de ceux des hôpitaux locaux H2e Les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique des établissements privés à but-lucratif où travaillent les répondants diffèrent de ceux des établissements privés à but nonlucratif H2f Les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire des établissements privés à but-lucratif où travaillent les répondants diffèrent de ceux des établissements privés à but non-lucratif H3 Les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des hôpitaux où travaillent les répondants diffèrent selon d’autres caractéristiques organisationnelles et personnelles H3a Les facteurs influant sur la décision des hôpitaux où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique diffèrent selon l’effectif total de l’établissement H3b Les facteurs influant sur la décision des hôpitaux où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique diffèrent selon l’effectif informatique de l’établissement H3c Les facteurs influant sur la décision des hôpitaux où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique diffèrent selon la capacité de l’établissement H3d Les facteurs influant sur la décision des hôpitaux où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique diffèrent selon le poste actuel du répondant H3e Les facteurs influant sur la décision des hôpitaux où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique diffèrent selon à l’ancienneté du répondant H3f Les facteurs pris en compte par les hôpitaux où travaillent les répondants dans le choix du prestataire informatique diffèrent selon l’effectif total de l’établissement 374 Résultat Partiellement validée Partiellement validée Partiellement validée Rejetée Rejetée Rejetée Rejetée Rejetée Rejetée Rejetée Partiellement validée Rejetée Partiellement validée Rejetée Partiellement validée Rejetée Rejetée Hypothèse Enoncé H3g Les facteurs pris en compte par les hôpitaux où travaillent les répondants dans le choix du prestataire informatique diffèrent selon l’effectif informatique de l’établissement H3h Les facteurs pris en compte par les hôpitaux où travaillent les répondants dans le choix du prestataire informatique diffèrent selon la capacité de l’établissement H3i Les facteurs pris en compte par les hôpitaux où travaillent les répondants dans le choix du prestataire informatique diffèrent selon le poste actuel du répondant H3j Les facteurs pris en compte par les hôpitaux où travaillent les répondants dans le choix du prestataire informatique diffèrent selon à l’ancienneté du répondant H4 La satisfaction générale des hôpitaux où travaillent les répondants à l’égard de la qualité des prestations diffère selon leurs statuts publics/privés H5 L’intention des hôpitaux où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique diffère selon leurs statuts publics/privés H6 L’intention des hôpitaux où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique peut être prévue par la satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations H6a L’intention des hôpitaux publics où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique peut être prévue par la satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations H6b L’intention des hôpitaux privés où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique peut être prévue par la satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations H7 Il y a un effet d’interaction significatif entre le statut juridique des hôpitaux où travaillent les répondants et d’autres caractéristiques organisationnelles et personnelles sur leurs facteurs décisionnels de l’externalisation informatique H7a Il y a un effet d’interaction significatif entre le statut juridique des hôpitaux où travaillent les répondants et l’effectif total de l’établissement sur les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique H7b Il y a un effet d’interaction significatif entre le statut juridique des hôpitaux où travaillent les répondants et l’effectif informatique de l’établissement sur les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique H7c Il y a un effet d’interaction significatif entre le statut juridique des hôpitaux où travaillent les répondants et la capacité de l’établissement sur les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique H7d Il y a un effet d’interaction significatif entre le statut juridique des hôpitaux où travaillent les répondants et le poste actuel du répondant sur les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique H7e Il y a un effet d’interaction significatif entre le statut juridique des hôpitaux où travaillent les répondants et l’ancienneté du répondant sur les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique H7f Il y a un effet d’interaction significatif entre le statut juridique des hôpitaux où travaillent les répondants et l’effectif total de l’établissement sur les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique 375 Résultat Rejetée Partiellement validée Partiellement validée Partiellement validée Rejetée Rejetée Partiellement validée Rejetée Validée Partiellement validée Partiellement validée Rejetée Partiellement validée Partiellement validée Rejetée Rejetée Hypothèse Enoncé H7g Il y a un effet d’interaction significatif entre le statut juridique des hôpitaux où travaillent les répondants et l’effectif informatique de l’établissement sur les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique H7h Il y a un effet d’interaction significatif entre le statut juridique des hôpitaux où travaillent les répondants et la capacité de l’établissement sur les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique H7i Il y a un effet d’interaction significatif entre le statut juridique des hôpitaux où travaillent les répondants et le poste actuel du répondant sur les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique H7j Il y a un effet d’interaction significatif entre le statut juridique des hôpitaux où travaillent les répondants et l’ancienneté du répondant sur les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique H8 Les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des hôpitaux où travaillent les répondants diffèrent selon leur niveau de satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations H8a Les facteurs influant sur la décision des hôpitaux publics où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique diffèrent selon leur niveau de satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations H8b Les facteurs influant sur la décision des hôpitaux privés où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique diffèrent selon leur niveau de satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations H8c Les facteurs pris dans le choix du prestataire informatique des hôpitaux publics où travaillent les répondants diffèrent selon leur niveau de satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations H8d Les facteurs pris dans le choix du prestataire informatique des hôpitaux privés où travaillent les répondants diffèrent selon leur niveau de satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations H9 Le degré d’intention des hôpitaux où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique peut être prévu par leurs facteurs décisionnels de l’externalisation informatique H9a Le degré d’intention des hôpitaux publics où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique peut être prévu par les facteurs influant sur leur décision de recourir à l’externalisation informatique H9b Le degré d’intention des hôpitaux privés où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique peut être prévu par les facteurs influant sur leur décision de recourir à l’externalisation informatique H9c Le degré d’intention des hôpitaux publics où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique peut être prévu par les facteurs pris en compte dans leur choix du prestataire H9d Le degré d’intention des hôpitaux privés où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique peut être prévu par les facteurs pris en compte dans leur choix du prestataire H10 Les facteurs influant sur la décision des hôpitaux où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique sont liés aux facteurs pris en compte dans le choix du prestataire H10a Les facteurs influant sur la décision des hôpitaux publics où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique sont liés aux facteurs pris en compte dans le choix du prestataire 376 Résultat Rejetée Rejetée Rejetée Rejetée Partiellement validée Partiellement validée Rejetée Rejetée Rejetée Partiellement validée Partiellement validée Partiellement validée Partiellement validée Partiellement validée Partiellement validée Partiellement validée Hypothèse Enoncé H10b Les facteurs influant sur la décision des hôpitaux privés où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique sont liés aux facteurs pris en compte dans le choix du prestataire H11 Le degré d’intention des hôpitaux où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique peut être prévu par leur degré d’externalisation informatique H11a Le degré d’intention des hôpitaux publics où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique peut être prévu par leur degré d’externalisation informatique H11b Le degré d’intention des hôpitaux privés où travaillent les répondants de développer dans le futur l’externalisation informatique peut être prévu par leur degré d’externalisation informatique 377 Résultat Partiellement validée Partiellement validée Rejetée Partiellement validée Conclusion 378 Au terme de ce travail, la conclusion générale aura pour but de répondre aux trois questions suivantes : - Quels sont les apports de ce travail de recherche ? - Quels sont les limites de cette étude ? - Quels sont les prolongements possibles de cette recherche ? Avant de présenter les apports de cette étude empiriques, dans les citations ci-dessous, des responsables ont laissé des commentaires sur les préparatifs de l’externalisation informatique. • Soucis de la perte des compétences informatiques du personnel interne Nous avons présenté, dans les premiers chapitres, les inconvénients et les risques de l’externalisation informatique. Une externalisation informatique, mal gérée, peut entraîner une dépendance excessive vis-à-vis du prestataire et une perte d’expertise informatique en interne. En conséquence, il est important de conserver en interne des compétences essentielles pour gérer au quotidien le fonctionnement des systèmes d’information. Dans la citation ci-dessous, un responsable informatique d’un établissement hospitalier privé à but non-lucratif a mis en avant le risque de perte de compétences informatiques individuelles et organisationnelles comme ci-après : « L’externalisation de l’informatique via des prestataires externes peut à mon avis entraîner une perte de la relation “informatique - personnel de santé”. Nous sommes actuellement en train de demander à de nombreux établissements de santé de s’informatiser à outrance. Cependant le fait de poser un nouvel ordinateur et de ne pas suivre la mise en place (cas du prestataire externe payé pour l’installation) peut conduire au rejet de toutes solutions innovantes. Nous sommes en train de demander à nos IDEs de maîtriser pleinement un outil pour lequel nombre d’entre elles n’ont 379 pas été formées durant leur cursus universitaire ou à titre personnel. La présence d’une personne en interne pouvant effectuer le quotidien de la maintenance, l’aide en temps réel pour les utilisateurs, répondre à leurs besoins ne serais-ce même pour une question bête sur Word, mettant en place de nouvelles solutions et ayant connaissance du fonctionnement interne de la structure des besoins et des personnes permet une augmentation de la rapidité de l’installation de nouvelles installations informatiques et de l’appropriation des outils informatiques nouvellement déployés par le personnel. » (Responsable informatique d’un établissement hospitalier privé à but non-lucratif) D’après les commentaires mentionnés ci-dessus, nous constatons que, même si l’établissement décide de recourir à l’externalisation informatique, il est nécessaire d’accorder une attention toute particulière à la formation et aux compétences en informatique du personnel en interne. • Rôle du personnel informatique en interne Pour les organisations externalisatrices, l’externalisation informatique ne signifie pas l’abandon de la gestion des systèmes d’information. Au contraire, l’objet de cette dernière est de renforcer et de compléter les compétences informatiques existantes. Autrement dit, le personnel informatique existant en interne et le prestataire extérieur doivent être complémentaires. Par exemple, le personnel informatique sera chargé de la maintenance quotidienne, le dépannage et l’assistance aux utilisateurs, etc. D’autre part, selon un responsable informatique d’un établissement hospitalier privé à but non-lucratif, voir la citation ci-dessous, le rôle du personnel informatique en interne est toujours important car il permet aux établissements externalisateurs d’assurer le fonctionnement de l’informatique et de contrôler, surveiller et évaluer le travail du prestataire. 380 « Présence d’un responsable informatique capable de répondre à la plupart des besoins en interne. Dans le cas de gros pic d’activité une aide extérieure est envisagée mais globalement l’informaticien en charge de l’établissement gère le planning des renouvellements, les achats, les nouvelles fonctionnalités, le déploiement des logiciels de façon efficiente. » (Responsable informatique d’un établissement hospitalier privé à but non-lucratif) • Rôle stratégique du service des systèmes d’information Dans les premiers chapitres, nous avons mentionné que, pour de nombreuses organisations, la décision de l’externalisation informatique est souvent prise pour des raisons stratégiques. Malgré le recours à l’externalisation informatique, la maîtrise de la gestion des systèmes d’information est nécessaire. Bien que la gestion des systèmes d’information ne soit pas le cœur du métier des établissements hospitaliers, les systèmes d’information jouent un rôle important dans le fonctionnement organisationnel de ces derniers. Cela transparaît dans la citation d’un Directeur Général d’un CH présentée ci-après : « Externaliser en conservant un fort degré de maîtrise sur le système d’information en raison de son caractère stratégique. » (Directeur Général d’un CH) En raison du caractère stratégique du système d’information, la maîtrise de la gestion des systèmes d’information par les établissements hospitaliers et le recours à l’externalisation informatique ne sont pas contradictoires. Ce contrôle est aussi susceptible de limiter les risques inhérents à l’externalisation informatique et le cas échéant de pouvoir le reprendre en main en cas de problème. 381 APPORTS DE LA RECHERCHE Ce travail de recherche nous a conduits, dans un premier temps, à réaliser une large revue de la littérature et à mettre en évidence les lacunes des études existantes. A partir des recherches théoriques et empiriques sur ce sujet, nous avons tenté d’examiner la notion d’externalisation informatique sous tous ses aspects. En général, notre discussion était liée à la décision de l’externalisation informatique. Dans un deuxième temps, nous avons identifié le contexte spécifique des établissements hospitaliers. Ensuite, nous avons tenté d’identifier les facteurs susceptibles d’être pris en compte dans le processus décisionnel de l’externalisation informatique des hôpitaux. En outre, nous avons proposé un modèle pour examiner si les facteurs pris en compte dans le processus décisionnel de l’externalisation informatique des hôpitaux diffèrent selon les caractéristiques organisationnelles des établissements et les caractéristiques personnelles des répondants. Il est hors de doute que cette étude a accumulé des résultats de recherche sur les similitudes et les différences entre les secteurs publics et privés. Au premier abord, il semble que les points de vues des répondants travaillant dans les établissements hospitaliers publics à l’égard de l’externalisation informatique ne diffèrent pas de ceux des personnes travaillant dans les établissements hospitaliers privés. Mais, après une analyse plus approfondie, on constate qu’il existe vraiment des nuances entre eux. Boyne (2002) a fait une étude sur une trentaine études empiriques réalisant une comparaison entre secteurs publics et privés. Les résultats montrent qu’il n’y a que trois différences évidentes entre les deux secteurs : le secteur public est plus bureaucratique, les cadres du secteur public sont moins matérialistes et leur degré d’implication organisationnelle est plus faible que ceux du secteur privé. Les résultats de notre étude correspondent aussi à la conclusion de l’étude de Boyne (2002). Lorsque l’on compare les secteurs publics et privés, il n’est pas nécessaire d’exagérer ou de sous-estimer la distinction entre les secteurs de différents statuts juridiques. En principe, l’objet d’une thèse de doctorat est d’apporter des contributions théoriques. Nous souhaiterions que ce travail de recherche ne soit pas seulement une étude 382 académique, mais qu’il puisse avoir des applications pratiques. Cela transparaît dans la citation d’un responsable informatique présentée ci-dessous : « Si cette enquête pouvait faire pression sur les éditeurs logiciels afin qu’ils soient plus réactifs à nos appels lors de pannes ou bugs, ce serait bien. » (Responsable qualité et informatique d’un établissement hospitalier privé à but lucratif) Les résultats de cette étude sont pratiques et utiles d’une part, pour les prestataires informatiques pour les aider à mieux comprendre les besoins et les attentes de leurs clients, et d’autre part, ils permettent aux établissements hospitaliers de connaître un peu mieux les comportements en matière d’externalisation informatique des autres établissements. Pour fidéliser leurs clients et acquérir de nouveaux clients, les prestataires informatiques doivent prendre en compte les attentes des clients afin d’offrir des services adaptés et comprendre les processus décisionnels. Par exemple, les résultats de notre enquête montrent que, pour beaucoup des établissements hospitaliers, les engagements du prestataire en cas de panne ou de difficultés sont très importants dans le choix du prestataire. Les prestataires informatiques se doivent réfléchir à la manière d’intervenir rapidement lorsque leurs clients rencontrent des problèmes informatiques afin de construire une relation de confiance avec leurs clients et acquérir une réputation de sérieux. LIMITES DE LA RECHERCHE L’objet de la conclusion sera également de préciser les limites et d’identifier les approfondissements possibles du travail de recherche afin de proposer des pistes de recherche ultérieures. Plusieurs limites peuvent être mentionnées. 383 • Rationalité et subtilité de la décision d’externalisation informatique Afin d’étudier les facteurs influant sur la décision de recourir à des prestations informatiques extérieures, nous avons réalisé une étude quantitative, au lieu de faire une étude qualitative ciblant certains établissements spécifiques. Cependant, il nous paraît nécessaire de poser la question suivante : Pouvons-nous décrire la complexité la décision de l’externalisation informatique des établissements hospitaliers par le biais des études empiriques ? Nous posons cette question en prenant en compte la citation d’un chef du département de l’information médicale : « Il m’est paru difficile de répondre à ces questions rationnelles car les vrais motifs de décision, en l’absence de réelle politique, relèvent bien plus de l’irrationnel et de l'imperceptible. Les éléments les plus limitants du progrès sont la léthargie et l’absence de politique cohérente des différents niveaux de décision, tant au niveau des autorités de tutelle qui laissent proliférer le chaos que de la Direction de l’établissement (et notamment du Directeur) qui a peur du système d’information et le considère plus comme un pouvoir menaçant que comme un outil incontournable du développement. Cette peur a conduit à un renforcement des cloisonnements et à un refus délibéré d’une coopération entre le Service d’Information Médicale et les services gestionnaires. Je ne parle pas du CA (Comité d’administration) qui, comme dans nombre d’établissements publics ou parapublics, ne semble pas là pour améliorer l’efficience de l’établissement mais plutôt pour profiter du potager. » (Chef du département de l’information médicale d’un établissement hospitalier privé à but non-lucratif) Le commentaire de ce chef de département de l’information médicale reflète la complexité et l’irrationalité de la décision d’externalisation informatique. Cette 384 situation est difficilement mesurable au travers d’une étude empirique. Nous aurions pu utiliser des méthodes qualitatives (ex : entretiens face à face ou tables rondes, etc.), mais nous étions susceptibles de nous heurter à la sincérité des réponses des personnes interviewées. La citation de ce chef met l’accent sur l’importance des conflits de pouvoir dans le processus de décision d’externalisation informatique. Dans un établissement hospitalier, la décision est souvent complexe car elle implique des individus de différents services. En général, lorsqu’une décision concerne plusieurs individus et services, la personne ou le groupe de personnes ayant le plus de pouvoir au sein de l’organisation, décidera de l’élaboration et l’exécution des décisions de l’organisation. Des conflits apparaîtront entre les différentes personnes ou groupes au sein de l’établissement possédant des intérêts différents. Pour résoudre ces désaccords, des négociations seront nécessaires afin d’arriver à un compromis qui est susceptible de ne pas satisfaire tout l’ensemble des parties, ni d’être le meilleur choix pour l’organisation. • Difficulté de tenir compte de tous les facteurs décisionnels Une des limites de ce travail est due à un nombre limité de facteurs décisionnels de l’externalisation informatique. Les facteurs pris en compte dans la décision d’externalisation informatique sont si nombreux qu’il est évidemment impossible de tenir compte de tous les facteurs décisionnels. Autrement dit, d’autres facteurs auraient pu être intégrés dans le modèle de recherche. • Mode d’enquête Dans notre étude, les questionnaires ont été distribués aux établissements hospitaliers par le biais du courrier électronique. Autrement dit, si l’établissement hospitalier n’a laissé aucune adresse électronique sur son site internet, le questionnaire d’enquête n’a 385 pas pu lui parvenir. De plus, pendant l’envoi du questionnaire, nous avons constaté que certaines adresses électroniques étaient périmées, les mails ont donc été rejetés. Dans des recherches futures, on pourrait tenter de recourir à d’autres modes d’enquête pour pallier à ce défaut. De plus, nos questionnaires d’enquête ont été en même temps envoyés aux directeurs administratifs et informatiques des établissements hospitaliers. Il est possible que certaines réponses soient en provenance d’un même établissement. Autrement dit, le nombre de réponses n’est pas forcément égal au nombre d’établissements. En conséquence, dans notre étude, les réponses ne représentent que les opinions personnelles des répondants. Sur ce point, les chercheurs pourraient, dans le futur, tenter de n’envoyer qu’un questionnaire à chaque établissement. Cela permettrait d’obtenir des résultats qui reflètent les points de vue et les situations de chaque établissement. PROLONGEMENTS POSSIBLES DE LA RECHERCHE • Ajouter d’autres caractéristiques organisationnelles et personnelles Les limites identifiées laissent entrevoir plusieurs prolongements possibles au présent travail. L’externalisation informatique est un processus décisionnel complexe. Certaines caractéristiques organisationnelles et personnelles, non prises en compte dans le questionnaire, méritent d’être ajoutées pour l’analyse quantitative. Il serait intéressant d’introduire d’autres variables dans le modèle de recherche. Par exemple, les chercheurs pourraient approfondir ce sujet sous les deux aspects suivants : l’organisation externalisatrice et le décideur de l’externalisation informatique. En ce qui concerne l’organisation externalisatrice, les chercheurs pourraient tenter d’étudier l’influence des caractéristiques organisationnelles des établissements, telles que la culture organisationnelle, la stratégie concurrentielle de l’organisation, etc., sur leur décision en matière d’externalisation informatique. 386 Un Directeur Général de l’établissement hospitalier privé à but non-lucratif serait intéressé par une analyse de la part du budget de l’informatique dans le budget total des hôpitaux : « Une analyse des choix effectués par les établissements en fonction de leur taille (et donc de la part de leur budget affecté au système d’information) m’intéresse (pour comparaison). » (Directeur Général d’un établissement hospitalier privé à but nonlucratif) Dans notre étude, nous avons pris en compte l’effectif salarié total et la capacité d’accueil en nombre de lits pour évaluer la taille de l’établissement. D’autre part, des facteurs économiques et financiers sont compris dans le questionnaire. Dans des futures recherches, il serait intéressant d’analyser le montant du budget affecté aux systèmes d’information et la part de ce budget dans le budget total. De plus, il serait intéressant de tenter de comparer les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique entre des établissements hospitaliers implantés dans régions différentes. Quant aux décideurs, les chercheurs pourraient examiner si leurs caractéristiques, telles que la personnalité, les styles de leadership, etc., peuvent influer sur leur décision en matière d’externalisation informatique. • Classification des types d’externalisation informatique De plus, dans notre enquête, nous avons proposé trois types d’externalisation informatique : les progiciels, l’hébergement et la maintenance applicative. Cette classification ne couvre pas l’ensemble des prestations liées aux systèmes d’information. Un responsable informatique d’un établissement hospitalier privé à non-lucratif décrit d’autres types d’externalisation informatique dans la citation cidessous : 387 « Pour moi, il y a confusion entre deux prestataires externes bien distincts : les prestataires de nos applications-métiers et notre “prestataire-conseil” (qui nous guide dans le choix de nos applications-métiers, de notre organisation autour du patient, etc.). » (Responsable informatique d’un établissement hospitalier privé à nonlucratif) Dans la citation ci-dessus, le responsable informatique distingue deux types de prestataires ayant des rôles différents : - Les prestataires d’application-métiers spécialisés dans les systèmes d’information : logiciels, hébergement et maintenance des systèmes, etc. - Les prestataires-conseil chargés du conseil pour la mise en place des systèmes et de l’optimisation de l’organisation des systèmes existants. En conséquence, dans des études empiriques futures, on pourrait tenter de faire une classification précise des types d’externalisation informatique. • Concurrence déloyale ou partenariat entre les prestataires publics et privés ? Nous avons mentionné que certains établissements hospitaliers publics sont adhèrent à des groupements ou des syndicats informatiques qui leur offrent des prestations informatiques. Il serait intéressant de décrire précisément ces groupements informatiques : Sont-ils différents des prestataires informatiques privés ? Quelle est la relation entre ces groupements et les prestataires informatiques privés ? Nous allons tout d’abord nous intéresser à la citation d’un directeur d’un hôpital local : « A l’origine les établissements hospitaliers avaient créé des centres régionaux d’informatique hospitalière pour réduire les coûts et créer des logiciels répondant à 388 leurs besoins. Depuis de nombreuses années, ces centres ont eu l’interdiction d’offrir leurs prestations à d’autres hôpitaux que les partenaires d’origine en raison de la “concurrence déloyale” faite aux prestataires privés dont les coûts étaient plus élevés. » (Directeur d’un hôpital local public) Selon ce directeur, ces centres régionaux d’informatique sont accessibles aux seuls établissements hospitaliers à l’origine de ces centres. Il est fort probable que les prestataires privés peuvent difficilement travailler avec les établissements hospitaliers ayant à l’origine de ces centres régionaux. En conséquence, il existe une distorsion de concurrence entre ces centres régionaux et les prestataires informatiques privés. « Les CRIH et les GIP créés par les Hôpitaux devraient faire des partenariats avec des sociétés industrielles pour leur futur développement ». (Directeur des systèmes d’information d’un CH) Selon un directeur des systèmes d’information d’un CH ci-dessus, il serait intéressant de mettre en place des partenariats entre les centres informatiques publics et les prestataires informatiques privés. Ce partenariat entre les prestataires informatiques publics et privés permettrait de concevoir et d’offrir des prestations modernes et fiables aux établissements hospitaliers et mériterait d’être étudié. Enfin, cette étude a pour but d’étudier et de comparer les points de vue des établissements hospitaliers publics et privés à l’égard de l’externalisation informatique. Dans cette étude, nous n’avons pas pris en compte les points de vue des prestataires informatiques publics et privés. Dans la citation ci-dessous, un Directeur Général du CH nous propose de prendre contacte avec un SSII public : « Je suis également président du groupement d’intérêt public Informatique Hospitalière; il s’agit d’une “SS2I” de statut public qui édite, diffuse et maintient des 389 progiciels relevant du système d’information CONVERGENCE. Elle assure également des prestations de conseil, d’intégration et d’infogérance. Peut-être pourriez-vous contacter son directeur ? » (Directeur Général d’un CH) Dans les futurs travaux de recherche, il serait intéressant de prendre en compte les points de vue des prestataires informatiques, ainsi nous pourrons les comparer avec ceux des établissements hospitaliers. Les SSII cherchent à comprendre les attentes de leurs clients hôpitaux; les hôpitaux cherchent à évaluer les prestataires. S’il y a des différences entre eux, les prestataires informatiques pourront réviser leurs prestations en fonction d’attentes de leurs clients hôpitaux. Pour finir, nous allons passer en revue le processus de recherche de cette étude. Tout d’abord, en nous intéressant aux facteurs décisionnels de l’externalisation informatique des hôpitaux, nous avons tenté de consulter les études existantes concernées. Nous avons cependant constaté que celles qui traitent de ce sujet sont plutôt rares. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de choisir un sujet de recherche visant à analyser les facteurs décisionnels de l’externalisation informatique au sein des hôpitaux afin de combler cette lacune. A partir des études existantes relatives à ce sujet, nous avons élaboré un modèle de recherche. Après avoir procédé à une enquête empirique, nous avons obtenu de nombreux résultats en théorie et en pratique. Il reste encore de nombreux sujets concernant l’externalisation informatique hospitaliers qui n’ont pas été étudiés, mais dont l’intérêt est évident. En conséquence, nous avons fait des suggestions de recherche pour les études futures. En bref, bien que cette étude ait apporté beaucoup d’indications importantes et intéressantes, il serait souhaitable de continuer à faire des recherches plus approfondies sur ce sujet pour obtenir et accumuler des résultats plus précis. 390 Bibliographie Alexander, M. et Young, D. Strategic outsourcing. Long Range Planning, 1996, vol. 29, nº1, p.116-119. Andersen. Baromètre Outsourcing : Pratiques et tendances du marché de l’externalisation en France. 2005, [référence du 24 février, 2006]. http://www.ey.com/global/download.nsf/France/0505_Barometre_Outsourcing/$file/0 505_Barometre_Outsourcing_05.pdf Andreani, J.C. et Conchon, F. Les techniques d’enquêtes expérientielles : vers une nouvelle génération de méthodologies qualitatives. 2002, [référence du 25 juin, 2006]. http://venus.unive.it/dea/ricerca/convegni/marketing/Materiali/Paper/Fr/ANDREANI %20CONCHON.pdf Ang, S. Towards conceptual clarity of outsourcing. In : Glasson, B.C., Hawryszkiewycz, I., Underwood, A. et Weber, R. 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Journal of Global Information Management, 2005, vol.13, n°4, p.55-78. 403 Annexes 404 Annexe 1 : Questionnaire d’enquête UNIVERSITE FRANÇOIS RABELAIS Faculté de Droit, d’Économie et des Sciences Sociales INSTITUT D’ADMINISTRATION DES ENTREPRISES ÉTUDE ET COMPARAISON DES FACTEURS DÉCISIONNELS DE L’EXTERNALISATION INFORMATIQUE DANS LES ÉTABLISSEMENTS HOSPITALIERS PUBLICS ET PRIVÉS QUESTIONNAIRE Doctorant : Yun-Hsiang TIEN Directeur de recherche : Professeur Jean DESMAZES 405 Madame, Mademoiselle, Monsieur, Ce questionnaire auquel nous vous invitons à répondre s’inscrit dans le cadre d’une recherche universitaire qui s’intéresse au Système d’Information des établissements hospitaliers. Elle vise à mieux connaître les facteurs et les raisons qui conduisent ces établissements à recourir à des prestations externes pour la conception, l’exploitation ou la maintenance de leur Système d’Information. Parmi ces prestations externes, outre celles qui sont susceptibles d’être fournies par des prestataires privés dans le cadre de relations commerciales classiques, nous rangeons aussi celles susceptibles d’être fournies par d’autres établissements hospitaliers dans le cadre de relations de mutualisation et de coopération. Bien entendu, le recours à des prestations informatiques externes peut prendre des formes variées, couvrir des aspects bien différents du Système d’Information, porter sur tout ou partie de ces aspects (du concours ponctuel et limité à l’externalisation et à la sous-traitance totales). Plus précisément, l’ambition de ce questionnaire est de connaître votre réponse à la question suivante : Quels sont, dans votre établissement, les facteurs qui ont influé et qui influent sur la décision de recourir à des prestations informatiques externes ? Des établissements hospitaliers publics et privés sont interrogés sur ce sujet par le biais du questionnaire d’enquête ci-dessous. Cette étude ne peut être réalisée sans votre soutien et votre collaboration. En acceptant de consacrer environ dix minutes de votre temps pour y répondre, vous contribuerez pleinement à cette étude doctorale. Nous vous remercions vivement par avance pour votre coopération. Bien entendu, les réponses au questionnaire sont protégées par une absolue confidentialité. Autrement dit, l’anonymat des réponses est totalement assuré. Si vous souhaitez qu’une synthèse des résultats de cette étude vous soit communiquée, vous pouvez contacter : TIEN Yun-Hsiang 165, Rue de l’Ardoux - appt 50 - 45160 Olivet E-mail : [email protected] Merci d’avance pour votre aimable et précieuse collaboration. Directeur de recherche : Professeur Jean DESMAZES Doctorant : Yun-Hsiang TIEN 406 INSTRUCTIONS GENERALES Répondez à toutes les questions en vous fiant à votre première impression. Il n’y a pas de « bonne » ou de « mauvaise » réponse; seule votre opinion sur le sujet compte. Lorsqu’une échelle de notation vous est proposée, exprimez votre opinion en cochant la case qui correspond le mieux à votre point de vue. Partie I : Cette première partie du questionnaire vise à caractériser la situation actuelle du Système d’Information de votre établissement et les éventuels concours informatiques externes qu’il utilise. La question qui vous est posée distingue 10 grandes fonctions classiques du Système d’Information d’un établissement hospitalier et, pour chacune d’elle, 3 aspects susceptibles d’être confiés à un (des) prestataire(s) externe(s) : les logiciels, l’hébergement et la tierce maintenance applicative. Il vous est également demandé d’estimer et d’indiquer, au total, le « degré d’importance » de ces éventuels concours externes pour la fonction considérée en utilisant l’échelle ordinale suivante : la fonction est : 1 = totalement pris(e) en charge en interne 2 = largement pris(e) en charge en interne 3 = « à moitié » pris(e) en charge en interne, « à moitié » confié(e) à un (des) prestataire(s) externe(s) 4 = largement confié(e) à un (des) prestataire(s) externe(s) 5 = totalement confié(e) à un (des) prestataire(s) externe(s) 407 Totalement pris(e) en charge en interne Largement pris(e) en charge en interne Largement confié(e) à un (des) prestataire(s) externe(s) Totalement confié(e) à un (des) prestataire(s) externe(s) « A moitié » pris(e) en charge en interne, « à moitié » confié(e) à un (des) prestataire(s) externe(s) 1.1 Dans votre établissement, et concernant chacune des différentes fonctions suivantes du Système d’Information, sur quels aspects portent aujourd’hui les éventuels concours externes utilisés et quelle est, au total, « le degré d’importance » de ces concours pour chacune de ces fonctions ? 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 1. Gestion administrative du patient (gestion du malade et des mouvements, gestion des consultations externes) • L’éventuelle externalisation porte-t-elle sur : OUI NON les logiciels l’hébergement la tierce maintenance applicative • Quel est, au total, le « degré d’importance » de ces éventuels concours externes ? 2. Gestion des prescriptions (gestion des prescriptions de médicaments, gestion des demandes d’analyses de biologie et d’anatomocytopathologie, gestion des demandes d’imagerie médicale) • L’éventuelle externalisation porte-t-elle sur : OUI NON les logiciels l’hébergement la tierce maintenance applicative • Quel est, au total, le « degré d’importance » de ces éventuels concours externes ? 3. Dossier patient partagé (gestion des rendez-vous, gestion du dossier médical, gestion du dossier de soins, gestion des dossiers de spécialités) • L’éventuelle externalisation porte-t-elle sur : OUI NON Les logiciels l’hébergement la tierce maintenance applicative • Quel est, au total, le « degré d’importance » de ces éventuels concours externes ? 408 Largement pris(e) en charge en interne Largement confié(e) à un (des) prestataire(s) externe(s) Totalement confié(e) à un (des) prestataire(s) externe(s) « A moitié » pris(e) en charge en interne, « à moitié » confié(e) à un (des) prestataire(s) externe(s) Totalement pris(e) en charge en interne 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 4. Gestion des activités médico-techniques (en blocs opératoires, en services de radiodiagnostic, en laboratoires de biologie, en laboratoire d’anatomocytopathologie, en pharmacie et dispensation des médicaments) • L’éventuelle externalisation porte-t-elle sur : OUI NON les logiciels l’hébergement la tierce maintenance applicative Quel est, au total, le « degré d’importance » de ces éventuels concours externes ? 5. Gestion des urgences (accueil et traitement des urgences, SMUR, SAMU) • L’éventuelle externalisation porte-t-elle sur : OUI NON les logiciels l’hébergement la tierce maintenance applicative Quel est, au total, le « degré d’importance » de ces éventuels concours externes ? 6. Gestion économique, financière et logistique (gestion économique et financière, comptabilité analytique, gestion de stocks, restauration, transport des patients, stérilisation, gestion de maintenance assistée par ordinateur) • L’éventuelle externalisation porte-t-elle sur : OUI NON les logiciels l’hébergement la tierce maintenance applicative • Quel est, au total, le « degré d’importance » de ces éventuels concours externes ? 409 Largement pris(e) en charge en interne Largement confié(e) à un (des) prestataire(s) externe(s) Totalement confié(e) à un (des) prestataire(s) externe(s) « A moitié » pris(e) en charge en interne, « à moitié » confié(e) à un (des) prestataire(s) externe(s) Totalement pris(e) en charge en interne 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 7. Gestion des ressources humaines (gestion des temps de travail et des plannings, gestion de paie autonome) • L’éventuelle externalisation porte-t-elle sur : OUI NON les logiciels l’hébergement la tierce maintenance applicative • Quel est, au total, le « degré d’importance » de ces éventuels concours externes ? 8. Gestion de la qualité et des risques (gestion de l’identité du patient, gestion des vigilances) • L’éventuelle externalisation porte-t-elle sur : OUI NON les logiciels l’hébergement la tierce maintenance applicative • Quel est, au total, le « degré d’importance » de ces éventuels concours externes ? 9. Outils de communication et bureautique (parc micro-ordinateurs, bureautique et internet) • intranet et messagerie, L’éventuelle externalisation porte-t-elle sur : OUI NON les logiciels l’hébergement la tierce maintenance applicative • Quel est, au total, le « degré d’importance » de ces éventuels concours externes ? 410 Largement confié(e) à un (des) prestataire(s) externe(s) Totalement confié(e) à un (des) prestataire(s) externe(s) Largement pris(e) en charge en interne 2 « A moitié » pris(e) en charge en interne, « à moitié » confié(e) à un (des) prestataire(s) externe(s) Totalement pris(e) en charge en interne 1 4 5 10. Réseau Ville-Hôpital / Hôpital-hôpital (télémédecine, portail) • L’éventuelle externalisation porte-t-elle sur : OUI NON les logiciels l’hébergement la tierce maintenance applicative • Quel est, au total, le « degré d’importance » de ces éventuels concours externes ? 3 Autres (Veuillez préciser) : ______________________________________ 1.2 Si vos fonctions informatiques sont actuellement confiées, en totalité ou en partie, à un (des) prestataire(s) informatique(s) externes(s), quel est votre degré de satisfaction générale à l’égard de la qualité de ces prestations ? Très peu satisfait(e) Peu satisfait(e) Moyennement satisfait(e) Satisfait(e) Très satisfait(e) 1.3 Pour l’avenir, dans votre établissement, pensez-vous que le recours à des prestations informatiques externes s’accentuera ? C’est très peu probable C’est peu probable Il se maintiendra Il s’accentuera Il s’accentuera fortement 411 Partie II Cette deuxième partie a pour but de comprendre les facteurs qui, dans votre établissement, influent sur la décision de recourir ou non à des prestations informatiques externes. 1. Les coûts excessifs des réalisations informatiques en interne 2. Les prix raisonnables des prestations informatiques demandés par les prestataires 3. Le budget suffisant réservé par votre établissement pour financer les prestations informatiques extérieures 4. La volonté de transformer des coûts fixes en coûts variables 5. La volonté de votre établissement de se recentrer sur son métier de base 6. La volonté d’assouplir le fonctionnement de l’établissement 7. La volonté de transformer l’informatique en avantage concurrentiel 8. Le souci de suivre une tendance observée dans la plupart des établissements hospitaliers et de beaucoup d’entreprises 9. La volonté de réformer et de restructurer l’établissement 10. La volonté d’améliorer la performance des différentes fonctions du système d’information 11. La volonté d’améliorer la performance du service informatique 12. La volonté d’améliorer la performance globale de l’établissement 13. La volonté d’améliorer la qualité des soins 14. Le manque d’effectifs et de disponibilité du personnel informatique interne 15. Le manque de compétence du personnel informatique interne 16. L’obsolescence de l’équipement informatique interne utilisé 17. L’expérience interne insuffisante en matière de maîtrise d’ouvrage de projet informatique 412 Très important Important Moyennement important Pas important Pas du tout important 2.1 Dans votre établissement, quelle importance chacun de ces facteurs a-t-il dans la décision de recourir à des prestations informatiques extérieures ? 31. La politique générale et réglementaire en matière de sécurité sociale En plus des facteurs mentionnés ci-dessus, y-a-t-il d’autres facteurs pris en compte dans le processus de décision de votre établissement ? Si oui, lesquels ? 413 Très important Important Moyennement important Pas important Pas du tout important 18. La volonté de maîtriser le développement et l’innovation technologiques 19. La volonté de bénéficier des meilleures prestations disponibles sur le marché 20. L’existence de prestations matures et fiables sur le marché 21. La garantie de confidentialité en matière de données sur l'organisation que donnent aujourd'hui les prestataires de services 22. Le degré élevé d’informatisation de l’organisation 23. L’opinion favorable du personnel du service informatique à l’égard du recours à des prestations informatiques extérieures 24. L’opinion favorable des services de l’établissement utilisateurs du Système d’Information à l’égard du recours à des prestations informatiques externes 25. L’opinion favorable des cadres dirigeants de l’établissement à l’égard du recours à des prestations informatiques externes 26. Les expériences réussies d’utilisation de prestations informatiques externes par d’autres établissements hospitaliers 27. Le degré d’informatisation des autres établissements hospitaliers 28. La pression concurrentielle exercée par les autres établissements hospitaliers 29. La politique d’informatisation des autorités de tutelles 30. Le degré de soutien des autorités de tutelles Partie III Cette troisième partie vise à comprendre les facteurs qui, dans votre établissement, sont pris en compte pour choisir un prestataire informatique externe. Nous vous proposons une série de facteurs décisionnels susceptibles d’être pris en compte dans ce choix. 1. La maîtrise par le prestataire des technologies informatiques les plus avancées 2. L’expérience du prestataire dans le type précis de prestations que votre établissement lui demande 3. L’expérience générale du prestataire en matière de système d’information dans les hôpitaux 4. Les avis des spécialistes informatiques de l’établissement 5. Les avis des spécialistes informatiques extérieurs à l’établissement 6. Les avis des cadres dirigeants de l’établissement 7. Les avis des services de l’établissement utilisateur du Système d’Information 8. Les avis d’autres établissements hospitaliers 9. La grande taille du prestataire 10. La notoriété et la réputation du prestataire 11. La solidité financière du prestataire 12. La dimension internationale du prestataire 13. La capacité du prestataire à répondre aux besoins précis et particuliers de ses clients 14. La qualité générale des services complémentaires associés à la prestation du prestataire 15. La compétence et l’expérience des personnels du prestataire 16. La proximité géographique du prestataire 17. La compétence du prestataire en matière de gestion de projet 18. La confidentialité absolue que le prestataire garantit sur les données de ses clients 19. La capacité du prestataire à aider l’établissement dans l’élaboration de ses appels d’offres 20. Les engagements du prestataire en cas de panne ou de difficultés 414 Très important Important Moyennement important Pas important Pas du tout important 3.1 Dans votre établissement, quelle importance chacun de ces facteurs a-t-il dans le choix du prestataire informatique ? Très important Important Moyennement important Pas important Pas du tout important 21. Le degré d’engagement du prestataire en matière de recherche-développement en informatique. 22. Le degré de nouveauté des solutions et/ou de l’infrastructure informatiques utilisées et proposées par le prestataire 23. La capacité du prestataire à s’insérer dans le Système d’Information existant 24. La capacité du prestataire à respecter les standards internationaux d’interopérabilité. 25. L’ancienneté de la relation qui s’est établie avec le prestataire 26. La réputation de la qualité des relations que le prestataire entretient avec ses autres clients 27. Le prix des prestations demandé par le prestataire En plus des facteurs mentionnés ci-dessus, y-a-t-il d’autres facteurs qui sont pris en compte dans votre établissement pour choisir un prestataire informatique ? Si oui, les quels ? Partie IV Pour terminer, nous vous prions de nous fournir quelques renseignements généraux sur l’établissement dans lequel vous travaillez ainsi que sur votre expérience personnelle, en sachant que l’anonymat de vos réponses sera assuré. 4.1 Quel est le statut de votre établissement ? public : CH CHR CHRU Hôpital local privé : à but lucratif à but non-lucratif 4.2 Quel est l’effectif salarié total de votre établissement ? Environ_________ personnes. 4.3 Quelle est la capacité d’accueil de votre établissement en nombre de lits ? ____________ 415 4.4 Combien de personnes, au sein de votre établissement, sont-elles aujourd’hui affectées à la fonction Système d’Information (y compris référents et correspondants utilisateurs) ? Environ__________ personnes. 4.5 Quel est votre ancienneté dans cet établissement ? _________ ans. 4.6 Quelle est votre fonction actuelle ? Directeur Général Directeur Général Adjoint Collaborateur direct du Directeur Général Directeur des Systèmes d’information Chef du département de l’information médicale Cadre du service des Systèmes d’Information Cadre du département de l’information médicale Cadre administratif Autre (Merci de préciser) : ________________ Souhaitez-vous, à l'issue de cette enquête, obtenir une synthèse des résultats qui seront obtenus ? Oui Non Si oui, veuillez laisser votre e-mail : __________________________________________________ N’hésitez à nous faire part de vos suggestions, commentaires, remarques ou critiques sur cette enquête. Merci pour votre réflexion et votre contribution à ce travail doctoral. 416 Annexe 2 : Tableaux statistiques Tableau 101 : Principaux items influant sur la décision des établissements hospitaliers publics de recourir à l’externalisation informatique : méthode de pourcentage Rang 1 2 3 4 5 Item Important (%) 15. Le manque d’effectifs et de disponibilité du personnel informatique interne 10. La volonté d’améliorer la performance des différentes fonctions du système d’information 13. La volonté d’améliorer la qualité des soins 39,0 Très Total (%) important (%) 44,8 83,8 42,7 37,9 80,6 45,0 35,0 80,0 12. La volonté d’améliorer la performance globale de l’établissement 11. La volonté d’améliorer la performance du service informatique 39,0 40,0 79,0 45,5 32,7 78,2 Tableau 102 : Principaux items influant sur la décision des établissements hospitaliers privés de recourir à l’externalisation informatique : méthode de pourcentage Rang 1 2 3 4 5 Item Important (%) 12. La volonté d’améliorer la performance globale de l’établissement 10. La volonté d’améliorer la performance des différentes fonctions du système d’information 13. La volonté d’améliorer la qualité des soins 41,3 Très Total (%) important (%) 41,3 82,6 35,4 46,8 82,2 35,9 43,6 79,5 19. La volonté de bénéficier des meilleures prestations disponibles sur le marché 15. Le manque d’effectifs et de disponibilité du personnel informatique interne 43,0 27,8 70,8 27,2 39,5 66,7 417 Tableau 103 : Principaux items pris en compte par les établissements hospitaliers publics dans le choix du prestataire informatique : méthode de pourcentage Rang 1 2 3 3 5 Item Important (%) 2. L’expérience du prestataire dans le type précis de prestations que votre établissement lui demande 20. Les engagements du prestataire en cas de panne ou de difficultés 15. La compétence et l’expérience des personnels du prestataire 23. La capacité du prestataire à s’insérer dans le Système d’Information existant 13. La capacité du prestataire à répondre aux besoins précis et particuliers de ses clients 28,0 Très Total (%) important (%) 70,1 98,1 32,4 61,9 94,3 50,9 41,5 92,4 29,5 62,9 92,4 39,6 48,1 87,7 Tableau 104 : Principaux items pris en compte par les établissements hospitaliers privés dans le choix d’un prestataire informatique : méthode de pourcentage Rang 1 2 2 2 5 Item Important (%) 2. L’expérience du prestataire dans le type précis de prestations que votre établissement lui demande 13. La capacité du prestataire à répondre aux besoins précis et particuliers de ses clients 20. Les engagements du prestataire en cas de panne ou de difficultés 27. Le prix des prestations demandé par le prestataire 25,9 Très Total (%) important (%) 69,4 95,3 38,6 53,0 91,6 18,1 73,5 91,6 53,0 38,6 91,6 23. La capacité du prestataire à s’insérer dans le Système d’Information existant 32,9 56,1 89,0 418 Tableau 105 : Items les moins importants influant sur la décision des établissements hospitaliers publics de recourir à l’externalisation informatique : méthode de pourcentage Rang 1 2 3 4 5 Item Pas du tout Pas Total (%) important important (%) (%) 8. Le souci de suivre une tendance observée dans la 24,2 40,4 64,6 plupart des établissements hospitaliers et de beaucoup d’entreprises 28. La pression concurrentielle exercée par les autres 23,0 33,0 56,0 établissements hospitaliers 24. L’opinion favorable des usagers de l’établissement à 23,2 27,3 50,5 l’égard du recours à des prestations informatiques extérieures 16. L’obsolescence de l’équipement informatique 20,6 24,7 45,3 interne utilisé 31. La politique générale et réglementaire en matière de 21,0 22,0 43,0 sécurité sociale Tableau 106 : Items les moins importants influant sur la décision des établissements hospitaliers privés de recourir à l’externalisation informatique : méthode de pourcentage Rang 1 2 3 4 5 Item Pas du tout Pas Total (%) important important (%) (%) 8. Le souci de suivre une tendance observée dans la 24,4 29,5 53,9 plupart des établissements hospitaliers et de beaucoup d’entreprises 28. La pression concurrentielle exercée par les autres 28,6 24,7 53,3 établissements hospitaliers 24. L’opinion favorable des usagers de l’établissement à 34,6 15,4 50,0 l’égard du recours à des prestations informatiques extérieures 27. Le degré d’informatisation des autres établissements 19,5 24,7 44,2 hospitaliers 16. L’obsolescence de l’équipement informatique 12,8 29,5 42,3 interne utilisé 419 Tableau 107 : Items les moins importants pris en compte par les établissements hospitaliers publics dans le choix du prestataire informatique : méthode de pourcentage Rang 1 2 3 4 5 Item 12. La dimension internationale du prestataire 16. La proximité géographique du prestataire 19. La capacité du prestataire à aider l’établissement dans l’élaboration de ses appels d’offres 25. L’ancienneté de la relation qui s’est établie avec le prestataire 9. La grande taille du prestataire Pas du tout important (%) 20,2 13,2 5,7 Pas Total (%) important (%) 38,5 58,7 23,6 36,8 27,6 33,3 7,8 22,5 30,3 11,7 17,5 29,2 Tableau 108 : Items les moins importants pris en compte par les établissements hospitaliers privés dans le choix du prestataire informatique : méthode de moyenne Rang 1 2 3 4 5 Item Pas du tout important (%) 12. La dimension internationale du prestataire 31,7 16. La proximité géographique du prestataire 13,3 19. La capacité du prestataire à aider l’établissement 14,6 dans l’élaboration de ses appels d’offres 8. Les avis d’autres établissements hospitaliers 12,0 9. La grande taille du prestataire 12,2 420 Pas Total (%) important (%) 26,8 58,5 19,3 32,6 15,9 30,5 18,1 13,4 30,1 25,6 Tableau 109 : Comparaison des types d’externalisation informatique des hôpitaux publics et privés où travaillent les répondants 1. Gestion administrative du patient Nombre d’hôpitaux publics (%) Progiciel 90 (85,7 %) 14 (13,3 %) 68 (64,8 %) Nombre d’hôpitaux publics (%) Hébergement Tierce maintenance applicative 2. Gestion des prescriptions Progiciel Hébergement Tierce maintenance applicative 4. Gestion des activités médico-techniques Progiciel Hébergement Tierce maintenance applicative 6. Gestion économique, financière et logistique Progiciel Hébergement Tierce maintenance applicative 10. Réseau Ville-Hôpital / Hôpital-hôpital Progiciel Hébergement Tierce maintenance applicative 64 (61,0 %) 1 ( 1,0 %) 42 (40,0 %) Nombre d’hôpitaux publics (%) 62 (59,0 %) 1 ( 1,0 %) 39 (37,1 %) Nombre d’hôpitaux publics (%) 89 (84,8 %) 13 (12,4 %) 68 (64,8 %) Nombre d’hôpitaux publics (%) 35 (33,3 %) 7 (6,7 %) 16 (15,2 %) 421 Nombre d’hôpitaux privés (%) 69 (82,1 %) 5 (6,0 %) 44 (52,4 %) Nombre d’hôpitaux privés (%) 52 (61,9 %) 3 (3,6 %) 32 (38,1 %) Nombre d’hôpitaux privés (%) 43 (51,2 %) 3 (3,6 %) 29 (34,5 %) Nombre d’hôpitaux privés (%) 71 (84,5 %) 5 (6,0 %) 44 (52,4 %) Nombre d’hôpitaux privés (%) 21 (25,0 %) 6 (7,1 %) 9 (10,7 %) Chi-carré (sig.) 0,446 (0,504) 2,812 (0,094) 2,963 (0,085) Chi-carré (sig.) 0,018 (0,894) 1,545 (0,214) 0,071 (0,790) Chi-carré (sig.) 1,167 (0,280) 1,545 (0,214) 0,139 (0,709) Chi-carré (sig.) 0,002 (0,964) 2,238 (0,135) 2,963 (0,085) Chi-carré (sig.) 1,554 (0,213) 0,017 (0,898) 0,832 (0,362) Tableau 110 : Degré d’importance de l’externalisation informatique des hôpitaux publics où travaillent les répondants Nombre d’établissement (pourcentage) Totalement pris(e) en charge en interne Largement pris(e) en charge en interne Largement confié(e) à un (des) prestataire(s) informatique(s) Totalement Non confié(e) à concerné un (des) prestataire(s) informatique (s) 28 (25,9 %) A moitié pris(e) en charge en interne, à moitié confié(e) à un (des) prestataire(s) informatique(s) 20 (18,5 %) 1.Gestion administrative du patient 2.Gestion des prescriptions 19 (17,6 %) 22 (20,4 %) 18 (16,7 %) 1 (0,9 %) 13 (12,0 %) 21 (19,4 %) 11 (10,2 %) 12 (11,1 %) 14 (13,0 %) 37 (34,3 %) 3.Dossier patient partagé 17 (15,7 %) 18 (16,7 %) 12 (11,1 %) 12 (11,1%) 10 (9,3 %) 39 (36,1 %) 4.Gestion des activités médicotechniques 5.Gestion des urgences 13 (12,0 %) 25 (23,1 %) 10 (9,3 %) 17 (15,7 %) 11 (10,2 %) 32 (29,6 %) 8 (7,4 %) 15 (13,9 %) 9 (8,3 %) 16 (14,8 %) 9 (8,3 %) 51 (47,2 %) 6.Gestion économique, financière et logistique 7.Gestion des ressources humaines 8.Gestion de la qualité et des risques 9.Outils de communication et bureautique 10.Réseau VilleHôpital / Hôpital-hôpital 20 (18,5 %) 29 (26,9 %) 19 (17,6 %) 20 (18,5 %) 19 (17,6 %) 1 (0,9 %) 17 (15,7 %) 29 (26,9 %) 18 (16,7 %) 21 (19,4 %) 20 (18,5 %) 3 (2,8 %) 18 (16,7 %) 18 (16,7 %) 7 (6,5 %) 10 (9,3 %) 11 (10,2 %) 44 (40,7 %) 37 (34,3 %) 29 (26,9 %) 8 (7,4 %) 10 (9,3 %) 5 (4,6 %) 19 (17,6 %) 11 (10,2 %) 11 (10,2 %) 6 (5,6 %) 12 (11,1 %) 8 (7,4 %) 60 (55,6 %) 422 Tableau 111 : Importance de l’externalisation informatique des hôpitaux privés où travaillent les répondants Nombre d’établissement (pourcentage) Totalement pris(e) en charge en interne Largeme nt pris(e) en charge en interne Largement confié(e) à un (des) prestataire(s) informatique(s) Totalement Non confié(e) à un concerné (des) prestataire(s) informatique(s) 7 (8,0 %) A moitié pris(e) en charge en interne, à moitié confié(e) à un (des) prestataire(s) informatique(s) 9 (10,3 %) 1.Gestion administrative du patient 2.Gestion des prescriptions 33 (37,9 %) 15 (17,2 %) 21 (24,1 %) 2 (2,3 %) 24 (27,6 %) 6 (6,9 %) 16 (18,4 %) 12 (13,8 %) 10 (11,5 %) 19 (21,8 %) 3.Dossier patient 23 partagé (26,4 %) 5 (5,7 %) 14 (16,1 %) 11 (12,6 %) 13 (14,9 %) 21 (24,1 %) 4.Gestion des activités médicotechniques 5.Gestion des urgences 25 (28,7 %) 9 (10,3 %) 12 (13,8 %) 7 (8,0 %) 7 (8,0 %) 27 (31,0 %) 13 (14,9 %) 3 (3,4 %) 5 (5,7 %) 1 (1,1 %) 3 (3,4 %) 62 (71,3 %) 6.Gestion économique, financière et logistique 7.Gestion des ressources humaines 8.Gestion de la qualité et des risques 9.Outils de communication et bureautique 10.Réseau VilleHôpital / Hôpital-hôpital 27 (31,0 %) 12 (13,8 %) 14 (16,1 %) 11 (12,6 %) 19 (21,8 %) 4 (4,6 %) 22 (25,3 %) 15 (17,2 %) 10 (11,5 %) 12 (13,8 %) 22 (25,3 %) 6 (6,9 %) 31 (35,6 %) 10 (11,5 %) 8 (9,2 %) 2 (2,3 %) 8 (9,2 %) 28 (32,2 %) 43 (49,4 %) 9 (10,3 %) 12 (13,8 %) 4 (4,6 %) 15 (17,2 %) 4 (4,6 %) 9 (10,3 %) 4 (4,6 %) 6 (6,9 %) 4 (4,6 %) 5 (5,7 %) 59 (67,8 %) 423 Tableau 112 : Comparaison des moyennes du facteur “performance et stratégie” des hôpitaux publics et privés où travaillent les répondants 10. La volonté d’améliorer la performance des différentes fonctions du système d’information Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard Etablissement public 4,09 0,97 -0,700 0,485 Etablissement privé 4,19 0,99 12. La volonté d’améliorer la performance globale de l’établissement Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard Etablissement public 4,08 1,00 -0,391 0,696 Etablissement privé 4,14 0,95 11. La volonté d’améliorer la performance du service informatique Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard Etablissement public 3,98 1,01 1,334 0,184 Etablissement privé 3,76 1,15 9. La volonté de réformer et de restructurer l’établissement Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard Etablissement public 3,17 1,11 -1,405 0,162 Etablissement privé 3,42 1,20 7. La volonté de transformer l’informatique en avantage concurrentiel Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard Etablissement public 2,83 1,18 -0,961 0,338 Etablissement privé 3,01 1,40 13. La volonté d’améliorer la qualité des soins Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard Etablissement public 3,97 1,11 -0,993 0,322 Etablissement privé 4,13 0,99 Facteur de performance et stratégique Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard Etablissement public 22,09 4,95 -0,626 0,532 Etablissement privé 22,58 5,15 424 Tableau 113 : Comparaison des moyennes du facteur “opinions du personnel concerné et expériences d’autres établissements” des hôpitaux publics et privés où travaillent les répondants 23. L’opinion favorable du personnel du service informatique à l’égard du recours à des prestations informatiques extérieures Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard Etablissement public 2,87 1,07 -0,371 0,711 Etablissement privé 2,93 1,27 24. L’opinion favorable des services de l’établissement utilisateurs du Système d’Information à l’égard du recours à des prestations informatiques externes Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard Etablissement public 2,49 1,10 0,551 0,583 Etablissement privé 2,40 1,25 25. L’opinion favorable des cadres dirigeants de l’établissement à l’égard du recours à des prestations informatiques externes Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard Etablissement public 3,04 1,09 -0,848 0,398 Etablissement privé 3,19 1,28 27. Le degré d’informatisation des autres établissements hospitaliers Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard Etablissement public 2,76 1,08 0,268 0,789 Etablissement privé 2,71 1,19 26. Les expériences réussies d’utilisation de prestations informatiques externes par d’autres établissements hospitaliers Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard Etablissement public 3,42 1,04 1,591 0,114 Etablissement privé 3,13 1,27 Facteur d’opinion du personnel concerné et d’expérience d’autres établissements Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard Etablissement public 14,62 3,89 0,308 0,758 Etablissement privé 14,41 4,65 425 Tableau 114 : Comparaison des moyennes du facteur “autorités de tutelle et système de santé” des hôpitaux publics et privés où travaillent les répondants 29. La politique d’informatisation des autorités de tutelle Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur standard Etablissement public 3,21 1,16 -0,436 Etablissement privé 3,29 1,29 31. La politique générale et réglementaire en matière de sécurité sociale Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur standard Etablissement public 2,76 1,28 -0,831 Etablissement privé 2,92 1,30 30. Le degré de soutien des autorités de tutelle Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur standard Etablissement public 2,92 1,22 -1,760 Etablissement privé 3,26 1,34 Facteur d’autorités de tutelle et de système de santé Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur standard Etablissement public 8,83 3,27 -1,243 Etablissement privé 9,47 3,53 P-valeur 0,663 P-valeur 0,407 P-valeur 0,080 P-valeur 0,215 Tableau 115 : Comparaison des moyennes du facteur “compétences et techniques” des hôpitaux publics et privés où travaillent les répondants 17. L’expérience interne insuffisante en matière de maîtrise d’ouvrage de projet informatique Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard Etablissement public 3,41 1,22 1,338 0,183 Etablissement privé 3,15 1,38 14. Le manque d’effectifs et de disponibilité du personnel informatique interne Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard Etablissement public 3,55 1,18 1,275 0,204 Etablissement privé 3,29 1,42 16. L’obsolescence de l’équipement informatique interne utilisé Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard Etablissement public 2,61 1,14 -1,422 0,157 Etablissement privé 2,86 1,18 Facteur de compétences et de techniques Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard Etablissement public 13,66 3,13 0,907 0,366 Etablissement privé 13,12 4,22 426 Tableau 116 : Comparaison des moyennes du facteur “économique et financier” des hôpitaux publics et privés où travaillent les répondants 2. Les prix raisonnables des prestations informatiques demandés par les prestataires Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard Etablissement public 3,61 0,96 0,384 0,702 Etablissement privé 3,56 0,86 3. Le budget suffisant réservé par votre établissement pour financer les prestations informatiques extérieures Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard Etablissement public 3,74 1,00 1,164 0,246 Etablissement privé 3,56 1,11 Facteur économique et financier Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard Etablissement public 7,33 1,74 0,814 0,417 Etablissement privé 7,12 1,68 427 Tableau 117 : Comparaison des moyennes du facteur “compétences et qualité de service du prestataire” des hôpitaux publics et privés où travaillent les répondants 13. La capacité du prestataire à répondre aux besoins précis et particuliers de ses clients Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard Etablissement public 4,33 0,78 -0,957 0,340 Etablissement privé 4,43 0,68 20. Les engagements du prestataire en cas de panne ou de difficultés Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard Etablissement public 4,52 0,74 -1,248 0,214 Etablissement privé 4,65 0,63 15. La compétence et l’expérience des personnels du prestataire Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard Etablissement public 4,31 0,71 0,095 0,924 Etablissement privé 4,30 0,75 23. La capacité du prestataire à s’insérer dans le Système d’Information existant Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard Établissement public 4,52 0,74 1,059 0,291 Etablissement privé 4,40 0,83 18. La confidentialité absolue que le prestataire garantit sur les données de ses clients Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard Établissement public 3,97 0,98 -0,679 0,498 Etablissement privé 4,07 1,06 14. La qualité générale des services complémentaires associés à la prestation du prestataire Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard Etablissement public 3,81 0,90 -0,801 0,424 Etablissement privé 3,91 0,88 2. L’expérience du prestataire dans le type précis de prestations que votre établissement lui demande Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard Etablissement public 4,66 0,60 0,194 0,847 Etablissement privé 4,65 0,57 Facteur de compétence et de qualité de service Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard Etablissement public 30,09 4,10 -0,526 0,600 Etablissement privé 30,39 3,48 428 Tableau 118 : Comparaison des moyennes du facteur “réputation et image d’entreprise du prestataire” des hôpitaux publics et privés où travaillent les répondants 10. La notoriété et la réputation du prestataire Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard Etablissement public 3,64 0,91 -0,148 0,883 Etablissement privé 3,66 0,97 3. L’expérience générale du prestataire en matière de système d’information dans les hôpitaux Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard Etablissement public 4,36 0,88 0,478 0,633 Etablissement privé 4,30 0,95 9. La grande taille du prestataire Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard Etablissement public 2,98 1,07 0,587 0,558 Etablissement privé 2,89 1,01 11. La solidité financière du prestataire Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard Etablissement public 3,71 0,88 -1,141 0,255 Etablissement privé 3,86 0,89 26. La réputation de la qualité des relations que le prestataire entretient avec ses autres clients Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard Etablissement public 3,44 0,92 -1,277 0,203 Etablissement privé 3,62 0,99 8. Les avis d’autres établissements hospitaliers Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard Etablissement public 3,20 0,95 1,784 0,076 Etablissement privé 2,94 1,06 Facteur de réputation et d’image d’entreprise Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard Etablissement public 21,15 4,13 -0,113 0,910 Etablissement privé 21,22 4,14 429 Tableau 119 : Comparaison des moyennes du facteur “efforts de R&D et d’innovation du prestataire” des hôpitaux publics et privés où travaillent les répondants 21. Le degré d’engagement du prestataire en matière de recherche-développement en informatique Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard Etablissement public 3,41 0,97 -0,791 0,430 Etablissement privé 3,53 1,04 22. Le degré de nouveauté des solutions et/ou de l’infrastructure informatiques utilisées et proposées par le prestataire Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard Etablissement public 3,53 0,91 0,029 0,977 Etablissement privé 3,52 0,93 Facteur d’efforts de R&D et d’innovation du prestataire Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur P-valeur standard Etablissement public 6,91 1,71 -0,540 0,590 Etablissement privé 7,05 1,71 Tableau 120 : Comparaison des moyennes du facteur “avis du personnel concerné” des hôpitaux publics et privés où travaillent les répondants 6. Les avis des cadres dirigeants de l’établissement Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur standard Etablissement public 3,50 1,01 -1,587 Etablissement privé 3,73 0,91 7. Les avis des services de l’établissement utilisateur du Système d’Information Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur standard Etablissement public 3,80 1,02 0,069 Etablissement privé 3,79 1,03 Facteur d’avis du personnel concerné Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur standard Etablissement public 7,28 1,77 -0,909 Etablissement privé 7,51 1,73 430 P-valeur 0,114 P-valeur 0,945 P-valeur 0,364 Tableau 121 : Comparaison des facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique des CH et des hôpitaux locaux où travaillent les répondants Facteur 1 : Performance et stratégie Niveau de structure Moyenne Déviation T-valeur standard CH 22,28 5,063 -0,130 Hôpitaux locaux 22,44 3,568 Facteur 2 : Opinions du personnel concerné et expériences d’autres établissements Niveau de structure Moyenne Déviation T-valeur standard CH 14,65 3,892 0,098 Hôpitaux locaux 14,56 3,399 Facteur 3 : Autorités de tutelle et système de santé Niveau de structure Moyenne Déviation T-valeur standard CH 9,00 3,280 0,953 Hôpitaux locaux 8,21 2,992 Facteur 4 : Compétences et techniques Niveau de structure Moyenne Déviation T-valeur standard CH 13,40 3,299 -1,655 Hôpitaux locaux 14,74 2,423 Facteur 5 : Facteurs économiques et financiers Niveau de structure Moyenne Déviation T-valeur standard CH 7,24 1,704 -0,374 Hôpitaux locaux 7,41 1,906 P-valeur 0,897 P-valeur 0,922 P-valeur 0,343 P-valeur 0,101 P-valeur 0,709 Tableau 122 : Comparaison des facteurs pris en compte par les CH et les hôpitaux locaux où travaillent les répondants dans le choix du prestataire informatique Facteur 1 : Compétences et qualité de service du prestataire Niveau de structure Moyenne Déviation standard CH 29,81 4,407 Hôpitaux locaux 31,05 2,438 Facteur 2 : Réputation et image d’entreprise du prestataire Niveau de structure Moyenne Déviation standard CH 21,34 4,104 Hôpitaux locaux 20,50 4,236 Facteur 3 : Efforts de R&D et d’innovation du prestataire Niveau de structure Moyenne Déviation standard CH 6,81 1,668 Hôpitaux locaux 7,30 1,838 Facteur 4 : Avis du personnel concerné Niveau de structure Moyenne Déviation standard CH 7,22 1,771 Hôpitaux locaux 7,35 1,268 431 T-valeur P-valeur -1,187 0,238 T-valeur P-valeur 0,811 0,419 T-valeur P-valeur -1,154 0,252 T-valeur P-valeur -0,299 0,766 Tableau 123 : Comparaison des facteurs influant sur la décision des établissements hospitaliers privés à but lucratif et à but non-lucratif où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique Facteur 1 : Performance et stratégie Statut juridique Moyenne Déviation standard T-valeur P-valeur A but non-lucratif 22,06 5,482 -0,755 A but lucratif 23,03 5,034 Facteur 2 : Opinions du personnel concerné et expériences d’autres établissements Statut juridique Moyenne Déviation T-valeur standard 0,453 A but non-lucratif 14,77 4,870 A but lucratif 14,12 4,611 Facteur 3 : Autorités de tutelle et système de santé Statut juridique Moyenne Déviation standard 0,558 0,579 T-valeur P-valeur A but non-lucratif 9,12 A but lucratif 9,81 Facteur 4 : Compétences et techniques Statut juridique Moyenne 3,929 3,126 -0,818 0,416 Déviation standard 4,055 4,363 T-valeur P-valeur 0,640 0,524 Déviation standard 1,268 1,924 T-valeur P-valeur 1,473 0,146 A but non-lucratif 13,42 A but lucratif 12,76 Facteur 5 : Facteur économique et financier Statut juridique Moyenne A but non-lucratif A but lucratif 7,46 6,89 P-valeur Tableau 124 : Comparaison des facteurs pris en compte par les établissements hospitaliers privés à but lucratif et à but non-lucratif où travaillent les répondants dans le choix du prestataire informatique Facteur 1 : Compétences et qualité de service du prestataire Statut juridique Moyenne Déviation standard A but non-lucratif 30,49 3,812 A but lucratif 30,32 3,375 Facteur 2 : Réputation et image d’entreprise du prestataire Statut juridique Moyenne Déviation standard A but non-lucratif 21,78 3,973 A but lucratif 20,27 4,420 Facteur 3 : Efforts de R&D et d’innovation du prestataire Statut juridique Moyenne Déviation standard A but non-lucratif 6,94 1,851 A but lucratif 7,08 1,556 Facteur 4 : Avis du personnel concerné Statut juridique Moyenne Déviation standard A but non-lucratif 7,66 1,547 A but lucratif 7,37 1,731 432 T-valeur P-valeur 0,194 0,847 T-valeur P-valeur 1,549 0,126 T-valeur P-valeur -0,345 0,731 T-valeur P-valeur 0,769 0,445 Tableau 125 : Lien entre l’effectif salarié de l’établissement et les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique Facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique Effectif salarié total de l’établissement Corrélation Sig. (A) Performance et stratégie (B) Opinions du personnel concerné et expériences d’autres établissements (C) Autorités de tutelle et système de santé (D) Compétences et techniques (E) Facteur économique et financier -0,049 -0,06 -0,134 -0,131 -0,018 0,526 0,446 0,078 0,09 0,811 Tableau 126 : Lien entre l’effectif salarié de l’établissement et les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique Facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique Effectif salarié total de l’établissement Corrélation Sig. (A) Compétences et qualité de service du prestataire (B) Réputation et image d’entreprise du prestataire (C) Efforts de R&D et d’innovation du prestataire (D) Avis du personnel concerné -0,078 -0,068 -0,037 -0,174 0,298 0,36 0,62 0,018 Tableau 127 : Lien entre l’effectif affecté à la fonction Système d’Information et les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique Facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique Effectif affecté à la fonction Système d’Information Corrélation Sig. (A) Compétences et qualité de service du prestataire (B) Réputation et image d’entreprise du prestataire (C) Efforts de R&D et d’innovation du prestataire (D) Avis du personnel concerné 0,013 -0,086 -0,047 -0,057 0,868 0,259 0,541 0,452 Tableau 128 : Lien entre la capacité d’accueil de l’établissement et les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique Facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique Capacité d’accueil de l’établissement Corrélation Sig. (A) Performance et stratégie (B) Opinions du personnel concerné et expériences d’autres établissements (C) Autorités de tutelle et système de santé (D) Compétences et techniques (E) Facteur économique et financier 433 -0,036 -0,067 -0,148 -0,115 -0,013 0,642 0,396 0,052 0,139 0,87 Tableau 129 : Lien entre l’ancienneté des répondants et les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique Facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique Ancienneté Corrélation Sig. (A) Performance et stratégie (B) Opinions du personnel concerné et expériences d’autres établissements (C) Autorités de tutelle et système de santé (D) Compétences et techniques (E) Facteur économique et financier 0,015 -0,023 -0,067 -0,05 0,03 0,851 0,771 0,388 0,525 0,698 Tableau 130 : Comparaison des moyennes du niveau de satisfaction des hôpitaux publics et privés où travaillent les répondants à l’égard des prestations informatiques Statut juridique Etablissement public Etablissement privé Moyenne 3,41 3,45 Déviation standard 0,64 0,82 T-valeur P-valeur -0,446 0,656 Tableau 131 : Comparaison des moyennes du degré de volonté des hôpitaux publics et privés où travaillent les répondants de recourir à l’externalisation informatique Statut juridique Moyenne Etablissement public Etablissement privé 3,57 3,48 Déviation standard 0,75 0,95 T-valeur P-valeur 0,697 0,487 Tableau 132 : Corrélation entre le niveau de satisfaction générale des hôpitaux publics où travaillent les répondants à l’égard des prestations et l’intention de développer dans le futur l’externalisation informatique Niveau de prestations satisfaction à l’égard Intention de informatique des Corrélation Sig. 434 recourir -0,044 0,663 à l’externalisation Tableau 133 : Effet d’interaction entre le statut juridique et l’effectif salarié total de l’établissement sur les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique Variable Facteur : Performance et stratégie Somme des Degré de Carré carrés de type III liberté moyen 0,069 1 0,069 F Eta carré partiel 0,000 Statut juridique de 0,003 l’établissement (A) Effectif salarié total de 54,512 2 27,256 1,078 0,013 l’établissement (B) A×B 25,713 2 12,856 0,508 0,006 Erreur 4096,078 162 25,284 Totale 87723,000 168 Facteur : Opinions du personnel concerné et expériences d’autres établissements Variable Somme des Degré de Carré F Eta carré carrés de type III liberté moyen partiel Statut juridique de 5,746 1 5,746 0,317 0,002 l’établissement (A) Effectif salarié total de 21,626 2 10,813 0,596 0,007 l’établissement (B) A×B 3,450 2 1,725 0,095 0,001 Erreur 2902,115 160 18,138 Totale 38075,000 166 Facteur : Compétences et techniques Variable Somme des Degré de Carré F Eta carré carrés de type III liberté moyen partiel Statut juridique de 28,864 1 28,864 2,550 0,015 l’établissement (A) Effectif salarié total de 233,214 2 116,607 10,303*** 0,113 l’établissement (B) A×B 60,741 2 30,371 2,683 0,032 Erreur 1833,500 162 11,318 Totale 32541,000 11,318 Facteur : Facteur économique et financier Variable Somme des Degré de Carré F Eta carré carrés de type III liberté moyen partiel Statut juridique de 5,160 1 5,160 1,801 0,011 l’établissement (A) Effectif salarié total de 21,447 2 10,723 3,743* 0,043 l’établissement (B) A×B 0,477 2 0,238 0,083 0,001 Erreur 481,296 168 2,865 Totale 9617,000 174 435 Tableau 134 : Effet d’interaction entre le statut juridique et l’effectif salarié de l’établissement sur les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire Facteur : Compétences et qualité de service du prestataire Somme des carrés Degré de Carré F de type III liberté moyen Statut juridique de 2,105 1 2,105 l’établissement (A) Effectif salarié total de 47,404 2 23,702 l’établissement (B) A×B 2,987 2 1,493 Erreur 2594,438 176 14,741 Totale 168919,000 182 Facteur : Réputation et image d’entreprise du prestataire Variable Somme des carrés Degré de Carré F de type III liberté moyen Statut juridique de 4,003 1 4,003 l’établissement (A) Effectif salarié total de 68,359 2 34,179 l’établissement (B) A×B 9,065 2 4,532 Erreur 2998,805 175 17,136 Totale 84286,000 181 Facteur : Efforts de R&D et d’innovation du prestataire Variable Somme des carrés Degré de Carré F de type III liberté moyen Statut juridique de 1,002 1 1,002 l’établissement (A) Effectif salarié total de 9,231 2 4,615 l’établissement (B) A×B 3,993 2 1,997 Erreur 516,671 176 2,936 Totale 9362,000 182 Facteur : Avis du personnel concerné Variable Somme des carrés Degré de Carré F de type III liberté moyen Statut juridique de 0,479 1 0,479 l’établissement (A) Effectif salarié total de 2,384 2 1,192 l’établissement (B) A×B 0,632 2 0,316 Erreur 553,429 178 3,109 Totale 10584,000 184 Variable 436 Eta carré partiel 0,143 0,001 1,608 0,018 0,101 0,001 Eta carré partiel 0,234 0,001 1,995 0,022 0,264 0,003 Eta carré partiel 0,341 0,002 1,572 0,018 0,680 0,008 Eta carré partiel 0,154 0,001 0,383 0,004 0,102 0,001 Tableau 135 : Effet d’interaction entre le statut juridique et l’effectif affecté à la fonction Système d’Information de l’établissement sur les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique Variable Facteur : Performance et stratégie Somme des carrés Degré de Carré de type III liberté moyen 0,004 1 0,004 F Statut juridique de 0,000 l’établissement (A) Effectif affecté à la 32,369 2 16,185 0,612 fonction Système d’Information (B) A×B 22,886 2 11,443 0,433 Erreur 4047,493 153 26,454 Totale 82613,000 159 Facteur : Opinions du personnel concerné et expériences d’autres établissements Variable Somme des carrés Degré de Carré F de type III liberté moyen Statut juridique de 2,329 1 2,329 0,131 l’établissement (A) Effectif affecté à la 9,875 2 4,938 0,278 fonction Système d’Information (B) A×B 9,193 2 4,596 0,259 Erreur 2679,504 151 17,745 Totale 36456,000 157 Facteur : Autorités de tutelle et système de santé Variable Somme des carrés Degré de Carré F de type III liberté moyen Statut juridique de 0,617 1 0,617 0,055 l’établissement (A) Effectif affecté à la 60,797 2 30,399 2,688 fonction Système d’Information (B) A×B 50,102 2 25,051 2,215 Erreur 1798,416 159 11,311 Totale 15637,000 165 Facteur : Compétences et techniques Variable Somme des carrés Degré de Carré F de type III liberté moyen Statut juridique de 33,438 1 33,438 2,544 l’établissement (A) Effectif affecté à la 58,843 2 29,422 2,239 fonction Système d’Information (B) A×B 8,618 2 4,084 0,311 Erreur 2024,058 154 13,143 Totale 31096,000 160 Facteur : Facteur économique et financier Variable Somme des carrés Degré de Carré F de type III liberté moyen Statut juridique de 4,130 1 4,130 1,355 l’établissement (A) Effectif affecté à la 0,858 2 0,429 0,141 fonction Système d’Information (B) A×B 1,166 2 0,583 0,191 Erreur 481,536 158 3,048 Totale 9021,000 164 437 Eta carré partiel 0,000 0,008 0,006 Eta carré partiel 0,001 0,004 0,003 Eta carré partiel 0,000 0,033 0,027 Eta carré partiel 0,016 0,028 0,004 Eta carré partiel 0,009 0,002 0,002 Tableau 136 : Effet d’interaction entre le statut juridique et l’effectif affecté à la fonction Système d’Information de l’établissement sur les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire Facteur : Compétences et qualité de service du prestataire Variable Somme des carrés Degré de de type III liberté Statut juridique de 0,020 1 l’établissement (A) Effectif affecté à la 135,019 2 fonction Système d’Information (B) A×B 8,251 2 Erreur 2427,894 167 Totale 159923,000 173 Carré moyen 0,020 F 0,001 Eta carré partiel 0,000 67,510 4,644* 0,053 4,125 14,538 0,284 0,003 Facteur : Réputation et image d’entreprise du prestataire Somme des carrés Degré de Carré F de type III liberté moyen Statut juridique de 1,199 1 1,199 0,078 l’établissement (A) Effectif affecté à la 11,712 2 5,856 0,379 fonction Système d’Information (B) A×B 28,325 2 14,163 0,916 Erreur 2581,899 167 15,460 Totale 81666,000 173 Variable Facteur : Efforts de R&D et d’innovation du prestataire Somme des carrés Degré de Carré F de type III liberté moyen Statut juridique de 3,05E-005 1 3,05E-005 0,000 l’établissement (A) Effectif affecté à la 13,995 2 6,997 2,519 fonction Système d’Information (B) A×B 0,809 2 0,405 0,146 Erreur 466,719 168 2,778 Totale 9051,000 174 Facteur : avis du personnel concerné Variable Somme des carrés Degré de Carré F de type III liberté moyen Statut juridique de 1,234 1 1,234 0,417 l’établissement (A) Effectif affecté à la 3,853 2 1,927 0,651 fonction Système d’Information (B) A×B 4,239 2 2,120 0,716 Erreur 500,317 169 2,960 Totale 10226,000 175 Variable 438 Eta carré partiel 0,000 0,005 0,011 Eta carré partiel 0,000 0,029 0,002 Eta carré partiel 0,002 0,008 0,008 Tableau 137 : Effet d’interaction entre le statut juridique et le nombre de lits de l’établissement sur les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique Variable Facteur : Performance et stratégie Somme des carrés Degré de Carré de type III liberté moyen 0,654 1 0,654 F Eta carré partiel 0,000 Statut juridique de 0,027 l’établissement (A) Nombre de lits de 6,030 2 3,015 0,123 0,002 l’établissement (B) A×B 55,481 2 27,740 1,129 0,014 Erreur 3956,491 161 24,574 Totale 87777,000 167 Facteur : Opinions du personnel concerné et expériences d’autres établissements Variable Somme des carrés Degré de Carré F Eta carré de type III liberté moyen partiel Statut juridique de 17,156 1 17,156 0,952 0,006 l’établissement (A) Nombre de lits de 37,966 2 18,983 1,053 0,013 l’établissement (B) A×B 52,418 2 26,209 1,454 0,018 Erreur 2866,493 159 18,028 Totale 37863,000 165 Facteur : Compétences et techniques Variable Somme des carrés Degré de Carré F Eta carré de type III liberté moyen partiel Statut juridique de 47,040 1 47,040 3,697 0,022 l’établissement (A) Nombre de lits de 84,284 2 42,142 3,312* 0,040 l’établissement (B) A×B 23,670 2 11,835 0,930 0,011 Erreur 2048,604 161 12,724 Totale 32467,000 167 Facteur : Facteur économique et financier Variable Somme des carrés Degré de Carré F Eta carré de type III liberté moyen partiel Statut juridique de 3,702 1 37,02 1,249 0,007 l’établissement (A) Nombre de lits de 3,236 2 1,618 0,546 0,007 l’établissement (B) A×B 1,596 2 0,798 0,269 0,003 Erreur 492,087 166 2,964 Totale 9511,000 172 439 Tableau 138 : Effet d’interaction entre le statut juridique et le nombre de lits de l’établissement sur les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire Facteur : Compétences et qualité de service du prestataire Variable Somme des carrés Degré de Carré F de type III liberté moyen Statut juridique de 5,620 1 5,620 l’établissement (A) Nombre de lits de 11,595 2 5,798 l’établissement (B) A×B 33,868 2 16,934 Erreur 2586,452 174 14,865 Totale 167290,000 180 Facteur : Réputation et image d’entreprise du prestataire Variable Somme des carrés Degré de Carré F de type III liberté moyen Statut juridique de 17,292 1 17,292 l’établissement (A) Nombre de lits de 22,988 2 11,494 l’établissement (B) A×B 16,404 2 8,202 Erreur 3031,360 174 17,422 Totale 83874,000 180 Facteur : Efforts de R&D et d’innovation du prestataire Variable Somme des carrés Degré de Carré F de type III liberté moyen Statut juridique de 0,250 1 0,250 l’établissement (A) Nombre de lits de 5,319 2 2,659 l’établissement (B) A×B 2,806 2 1,403 Erreur 518,314 175 2,962 Totale 9326,000 181 Facteur : Avis du personnel concerné Variable Somme des carrés Degré de Carré F de type III liberté moyen Statut juridique de 0,147 1 0,147 l’établissement (A) Nombre de lits de 8,261 2 4,130 l’établissement (B) A×B 2,432 2 1,216 Erreur 541,939 177 3,062 Totale 10548,000 183 440 Eta carré partiel 0,378 0,002 0,390 0,004 1,139 0,013 Eta carré partiel 0,993 0,006 0,660 0,008 0,471 0,005 Eta carré partiel 0,085 0,000 0,898 0,010 0,474 0,005 Eta carré partiel 0,048 0,000 1,349 0,015 0,397 0,004 Tableau 139 : Effet d’interaction entre le statut juridique des établissements et les postes des répondants sur les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique Variable Statut juridique de l’établissement (A) Poste actuel du répondant (B) A×B Erreur Totale Variable Statut juridique de l’établissement (A) Poste actuel du répondant (B) A×B Erreur Totale Variable Statut juridique de l’établissement (A) Poste actuel du répondant (B) A×B Erreur Totale Variable Statut juridique de l’établissement (A) Poste actuel du répondant (B) A×B Erreur Totale P*<0,05; p**<0,01 Facteur : Performance et stratégie Somme des carrés Degré de Carré de type III liberté moyen 0,671 1 0,671 0,027 Eta carré partiel 0,000 146,029 5,908* 0,035 15,576 1 15,576 4078,250 165 24,717 88299,000 169 Facteur : Autorités de tutelle et système de santé Somme des carrés Degré de Carré de type III liberté moyen 9,435 1 9,435 0,630 0,004 146,029 1 F 0,842 Eta carré partiel 0,005 39,555 3,530 0,020 31,142 1 31,142 1916,390 171 11,207 16520,000 175 Facteur : Compétences et techniques Somme des carrés Degré de Carré de type III liberté moyen 26,500 1 26,500 2,779 0,016 39,555 1 F 2,107 Eta carré partiel 0,013 122,625 9,748** 0,056 16,387 1 16,387 2075,683 165 12,580 32685,000 169 Facteur : Facteur économique et financier Somme des carrés Degré de Carré de type III liberté moyen 3,047 1 3,047 1,303 0,008 122,625 1 F F 1,031 Eta carré partiel 0,006 2,734 1 2,734 0,925 0,005 0,084 502,605 9617,000 1 170 174 0,084 2,957 0,028 0,000 441 Tableau 140 : Effet d’interaction entre le statut juridique des établissements et les postes des répondants sur les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire Facteur : Compétences et qualité de service du prestataire Variable Somme des carrés Degré de de type III liberté Statut juridique de 0,001 l’établissement (A) Poste actuel du 33,321 répondant (B) A×B 10,995 Erreur 2600,112 Totale 168919,000 Facteur : Réputation et image d’entreprise du prestataire Variable Somme des carrés Degré de de type III liberté Statut juridique de 0,283 l’établissement (A) Poste actuel du 14,756 répondant (B) A×B 0,006 Erreur 3057,988 Totale 84727,000 Facteur : Efforts de R&D et d’innovation du prestataire Variable Somme des carrés Degré de de type III liberté Statut juridique de 0,026 l’établissement (A) Poste actuel du 17,004 répondant (B) A×B 0,151 Erreur 510,990 Totale 9426,000 Facteur : Avis du personnel concerné Variable Somme des carrés Degré de de type III liberté Statut juridique de 0,078 l’établissement (A) Poste actuel du 24,713 répondant (B) A×B 0,772 Erreur 533,400 Totale 10648,000 P*<0,05; p**<0,01 442 Carré F moyen 1 0,001 Eta carré partiel 0,000 0,000 1 33,321 2,281 0,013 1 178 182 10,995 14,607 0,753 0,004 Carré F moyen 1 0,283 Eta carré partiel 0,016 0,000 1 14,756 0,859 0,005 1 178 182 0,006 17,180 0,000 0,000 Carré F moyen 1 0,026 Eta carré partiel 0,009 0,000 1 17,004 5,956* 0,032 1 179 183 0,151 2,855 0,053 0,000 Carré F moyen 1 0,078 Eta carré partiel 0,026 0,000 1 24,713 8,386** 0,044 1 183 185 0,772 2,947 0,262 0,001 Tableau 141 : Effet d’interaction entre le statut juridique des établissements et l’ancienneté des répondants sur les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique Facteur : Performance et stratégie Somme des Degré Carré F carrés de type de moyen III liberté Statut juridique de l’établissement (A) 17,447 1 17,447 0,676 Ancienneté du répondant (B) 3,699 2 1,850 0,072 A×B 124,890 2 62,445 2,419 Erreur 4000,948 155 25,813 Totale 83664,000 161 Facteur : Opinions du personnel concerné et expériences d’autres établissements Variable Somme des Degré Carré F carrés de type de moyen III liberté Statut juridique de l’établissement (A) 0,274 1 0,274 0,015 Ancienneté du répondant (B) 11,867 2 5,934 0,330 A×B 0,165 2 0,083 0,005 Erreur 2750,665 153 17,978 Totale 36908,000 159 Facteur : Autorités de tutelle et système de santé Variable Somme des Degré Carré F carrés de type de moyen III liberté Statut juridique de l’établissement (A) 31,984 1 31,984 2,722 Ancienneté du répondant (B) 9,618 2 4,839 0,412 A×B 14,926 2 7,463 0,635 Erreur 1903,356 162 11,749 Totale 15797,000 168 Facteur : Compétences et techniques Variable Somme des Degré Carré F carrés de type de moyen III liberté Statut juridique de l’établissement (A) 6,393 1 6,393 0,481 Ancienneté du répondant (B) 5,432 2 2,716 0,204 A×B 6,246 2 3,123 0,235 Erreur 2061,271 155 13,299 Totale 31627,000 161 Facteur : Facteur économique et financier Variable Somme des Degré Carré F carrés de type de moyen III liberté Statut juridique de l’établissement (A) 0,877 1 0,877 0,287 Ancienneté du répondant (B) 9,483 2 4,742 1,551 A×B 0,267 2 0,133 0,044 Erreur 489,064 160 3,057 Totale 9103,000 166 Variable 443 Eta carré partiel 0,004 0,001 0,030 Eta carré partiel 0,000 0,004 0,000 Eta carré partiel 0,017 0,005 0,008 Eta carré partiel 0,003 0,003 0,003 Eta carré partiel 0,002 0,019 0,001 Tableau 142 : Effet d’interaction entre le statut juridique des établissements et l’ancienneté des répondants sur les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire Facteur : Compétences et qualité de service du prestataire Variable Somme des Degré Carré F carrés de type de moyen III liberté Statut juridique de l’établissement (A) 5,184 1 5,184 Ancienneté du répondant (B) 5,353 2 2,677 A×B Erreur Totale 25,967 2 12,984 2524,949 168 15,029 161090,000 174 Facteur : Réputation et image d’entreprise du prestataire Variable Somme des Degré Carré F carrés de type de moyen III liberté Statut juridique de l’établissement (A) 5,731 1 5,731 Ancienneté du répondant (B) 12,720 2 6,360 A×B Erreur Totale 38,275 2 19,137 2945,318 168 17,532 80709,000 174 Facteur : Efforts de R&D et d’innovation du prestataire Variable Somme des Degré Carré F carrés de type de moyen III liberté Statut juridique de l’établissement (A) 0,402 1 0,402 Ancienneté du répondant (B) 0,328 2 0,164 A×B Erreur Totale 1,002 2 0,501 494,062 169 2,923 8987,000 175 Facteur : Avis du personnel concerné Variable Somme des Degré Carré F carrés de type de moyen III liberté Statut juridique de l’établissement (A) 5,442 1 5,442 Ancienneté du répondant (B) 2,374 2 1,187 A×B Erreur Totale 3,789 531,765 10105,000 444 2 171 177 1,895 3,110 Eta carré partiel 0,345 0,178 0,002 0,002 0,864 0,010 Eta carré partiel 0,327 0,363 0,002 0,004 1,092 0,013 Eta carré partiel 0,138 0,056 0,001 0,001 0,171 0,002 Eta carré partiel 1,750 0,382 0,010 0,004 0,609 0,007 Tableau 143 : Corrélation entre la satisfaction générale des établissements publics à l’égard de la qualité des prestations et les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique Facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique Satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations Corrélation Sig. (A) Performance et stratégie (B) Opinions du personnel concerné et expériences d’autres établissements (C) Autorités de tutelle et système de santé (D) Compétences et techniques (E) Facteur économique et financier 0,095 -0,002 0,082 -0,169 0,006 0,372 0,984 0,442 0,114 0,953 Tableau 144 : Comparaison des facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique entre les établissements publics de différents degrés de satisfaction à l’égard de la qualité des prestations Facteur 2 : Opinions du personnel concerné et expériences d’autres établissements Groupe Moyenne Déviation F-valeur P-valeur standard Très peu satisfait et peu satisfait (1) 12,60 5,941 1,299 0,278 Moyennement satisfait (2) 15,26 3,462 Satisfait et très satisfait (3) 14,43 3,927 Facteur 3 : Autorités de tutelle et système de santé Groupe Moyenne Déviation F-valeur P-valeur standard Très peu satisfait et peu satisfait (1) 6,40 2,608 1,598 0,208 Moyennement satisfait (2) 9,09 2,987 Satisfait et très satisfait (3) 8,79 3,440 Facteur 4 : Compétences et techniques Groupe Moyenne Déviation F-valeur P-valeur standard 1,360 0,262 Très peu satisfait et peu satisfait (1) 14,00 3,674 Moyennement satisfait (2) 14,12 2,890 Satisfait et très satisfait (3) 13,00 3,364 Facteur 5 : Facteur économique et financier Groupe Moyenne Déviation F-valeur P-valeur standard Très peu satisfait et peu satisfait (1) 7,00 2,236 0,056 0,945 Moyennement satisfait (2) 7,25 1,449 Satisfait et très satisfait (3) 7,17 1,974 445 Post-test Post-test Post-test Post-test Tableau 145 : Corrélation entre la satisfaction générale des établissements privés à l’égard de la qualité des prestations et les facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique Facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique Satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations Corrélation Sig. (A) Performance et stratégie (B) Opinions du personnel concerné et expériences d’autres établissements (C) Autorités de tutelle et système de santé (D) Compétences et techniques (E) Facteur économique et financier -0,137 0,04 -0,102 -0,149 -0,116 0,277 0,753 0,405 0,235 0,34 Tableau 146 : Comparaison des facteurs influant sur la décision de recourir à l’externalisation informatique entre les établissements privés de différents degrés de satisfaction à l’égard de la qualité des prestations Facteur 1 : Performance et stratégie Groupe Moyenne Déviation F-valeur P-valeur standard Très peu satisfait et peu satisfait 25,71 6,317 1,552 0,220 Moyennement satisfait 22,36 3,444 Satisfait et très satisfait 22,08 5,562 Facteur 2 : Opinions du personnel concerné et expériences d’autres établissements Groupe Moyenne Déviation F-valeur P-valeur standard Très peu satisfait et peu satisfait 13,29 3,684 0,443 0,644 Moyennement satisfait 15,20 3,222 Satisfait et très satisfait 14,61 5,389 Facteur 3 : Autorités de tutelle et système de santé Groupe Moyenne Déviation F-valeur P-valeur standard Très peu satisfait et peu satisfait 11,43 3,101 1,434 0,246 Moyennement satisfait 9,04 3,296 Satisfait et très satisfait 9,08 3,673 Facteur 4 : Compétences et techniques Groupe Moyenne Déviation F-valeur P-valeur standard Très peu satisfait et peu satisfait 16,33 3,266 1,829 0,169 Moyennement satisfait 12,82 3,911 Satisfait et très satisfait 12,78 4,656 Facteur 5 : Facteur économique et financier Groupe Moyenne Déviation F-valeur P-valeur standard Très peu satisfait et peu satisfait 7,50 0,837 0,909 0,408 Moyennement satisfait 7,44 1,356 Satisfait et très satisfait 6,92 1,855 446 Post-test Post-test Post-test Post-test Post-test Tableau 147 : Comparaison des facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique entre les établissements publics de différents degrés de satisfaction à l’égard de la qualité des prestations Facteur 1 : Compétences et qualité de service du prestataire Groupe Moyenne Déviation standard Très peu satisfait et peu satisfait 27,83 10,304 Moyennement satisfait 29,56 3,123 Satisfait et très satisfait 30,51 3,835 Facteur 2 : Réputation et image d’entreprise du prestataire Groupe Moyenne Déviation standard Très peu satisfait et peu satisfait 19,20 7,463 Moyennement satisfait 21,68 3,153 Satisfait et très satisfait 21,00 4,186 Facteur 3 : Efforts de R&D et d’innovation du prestataire Groupe Moyenne Déviation standard Très peu satisfait et peu satisfait 6,29 2,360 Moyennement satisfait 6,58 1,631 Satisfait et très satisfait 7,33 1,554 Facteur 4 : Avis du personnel concerné Groupe Moyenne Déviation standard Très peu satisfait et peu satisfait 6,00 2,550 Moyennement satisfait 7,23 1,492 Satisfait et très satisfait 7,50 1,772 F-valeur P-valeur 1,329 0,270 F-valeur P-valeur 1,023 0,364 F-valeur P-valeur 2,758 0,069 F-valeur P-valeur 1,829 0,167 Post-test Post-test Post-test Post-test Tableau 148 : Corrélation entre la satisfaction générale des établissements privés à l’égard de la qualité des prestations et les facteurs pris en compte dans le choix du prestataire Facteurs pris en compte dans le choix du prestataire Satisfaction générale à l’égard de la qualité des prestations Corrélation Sig. (A) Compétences et qualité de service du prestataire (B) Réputation et image d’entreprise du prestataire (C) Efforts de R&D et d’innovation du prestataire (D) Avis du personnel concerné -0,03 -0,054 0,142 -0,164 447 0,798 0,647 0,235 0,159 Tableau 149 : Comparaison des facteurs pris en compte dans le choix du prestataire informatique entre les établissements privés de différents degrés de satisfaction à l’égard de la qualité des prestations Facteur 1 : Compétences et qualité de service du prestataire Groupe Moyenne Déviation standard Très peu satisfait et peu satisfait 31,00 3,795 Moyennement satisfait 30,38 3,336 Satisfait et très satisfait 30,45 3,380 Facteur 2 : Réputation et image d’entreprise du prestataire Groupe Moyenne Déviation standard Très peu satisfait et peu satisfait 20,17 5,636 Moyennement satisfait 21,88 2,732 Satisfait et très satisfait 21,00 4,864 Facteur 3 : Efforts de R&D et d’innovation du prestataire Groupe Moyenne Déviation standard Très peu satisfait et peu satisfait 6,17 2,714 Moyennement satisfait 7,04 1,429 Satisfait et très satisfait 7,24 1,665 Facteur 4 : Avis du personnel concerné Groupe Moyenne Déviation standard Très peu satisfait et peu satisfait 8,00 2,236 Moyennement satisfait 7,73 1,079 Satisfait et très satisfait 7,50 1,743 F-valeur P-valeur 0,082 0,921 F-valeur P-valeur 0,543 0,583 F-valeur P-valeur 1,064 0,351 F-valeur P-valeur 0,379 0,686 Post-test Post-test Post-test Post-test Tableau 150 : Corrélation entre l’intention des hôpitaux publics de développer dans le futur l’externalisation informatique et le degré d’externalisation informatique 1.Gestion administrative du patient 2.Gestion des prescriptions 3.Dossier patient partagé 4.Gestion des activités médicotechniques 5.Gestion des urgences 6.Gestion économique, financière et logistique 7.Gestion des ressources humaines 8.Gestion de la qualité et des risques 9.Outils de communication et bureautique 10.Réseau Ville-Hôpital / Hôpitalhôpital Corrélation Sig. Corrélation Sig. Corrélation Sig. Corrélation Sig. Corrélation Sig. Corrélation Sig. Corrélation Sig. Corrélation Sig. Corrélation Sig. Corrélation Sig. 448 Intention de développer dans le futur l’externalisation informatique 0,100 (0,310) 0,123 (0,307) 0,186 (0,128) 0,202 (0,083) 0,123 (0,361) 0,097 (0,330) 0,029 (0,769) 0,093 (0,469) 0,181 (0,096) 0,075 (0,617) Yun-Hsiang TIEN ÉTUDE ET COMPARAISON DES FACTEURS DÉCISIONNELS DE L’EXTERNALISATION INFORMATIQUE DANS LES ÉTABLISSEMENTS HOSPITALIERS PUBLICS ET PRIVÉS Résumé Cette recherche vise à mettre à jour les facteurs contribuant aux démarches d’externalisation informatique dans les établissements hospitaliers français. En considérant à la fois les établissements de statut public et de statut privé, elle vise également à rechercher les différences éventuelles des ressorts de ces démarches entre les deux types d’établissements. Au premier abord, il semble que les points de vues des répondants travaillant dans les établissements hospitaliers publics à l’égard de l’externalisation informatique ne diffèrent pas de ceux des personnes travaillant dans les établissements hospitaliers privés. Mais, après des analyses plus approfondies, on constate qu’il existe vraiment des nuances entre eux. Ces résultats empiriques sont enfin susceptibles de permettre un enrichissement du cadre conceptuel spécifique utile à la compréhension de l’externalisation informatique dans les établissements hospitaliers, qu’ils soient publics ou privés. Mots-clés : facteurs décisionnels, externalisation, externalisation informatique, établissements hospitaliers, établissements hospitaliers publics et privés Résumé en anglais The purpose of this research is to identify the factors influencing information technology outsourcing decision in French hospitals. Considering the difference between public and private sectors, this research aims also to compare the decision factors of these two kinds of hospitals. The results of the preliminary analysis show that there is no significant difference between the decision factors of information technology outsourcing in French public and private hospitals. But, after a series of statistical analyses, we indeed find that some nuances exist between these two kinds of hospitals. This empirical study provides a conceptual framework which can help us to understand the decision of information technology outsourcing in public and private hospitals. Besides, it also proposes some strategies for information technology suppliers and hospitals respectively. Keywords : decision factors, outsourcing, information technology outsourcing, hospitals, public and private hospitals 449