Caroux, entre Massif Central et Languedoc
Transcription
Caroux, entre Massif Central et Languedoc
8, 9 & 10 mai 2015, Massif du Caroux Grand week-end de trois jours, nous prenons la direction du sud Massif Central à la lisière du Languedoc : le massif du Caroux est constitué d’un gneiss fracturé vraiment épatant par sa tenue et son adhérence. « C’est une Montagne de lumière où grimpeurs et randonneurs trouveront le calme et la beauté (…) Souvent point de plaquettes ou goujons …le grimpeur fera appel à son sens de l’itinéraire. Il se mettra dans la peau des premiers ascensionnistes, observera la voie, cherchera une trace, un piton que les anciens ont pu laisser ». Le guide « Escalades au Caroux » est explicite, ici peu d’aménagement des voies, il est laissé un maximum d’initiatives au grimpeur. Un bon terrain d’aventure. Le massif est vaste et composé de quatre secteurs, nous ne nous éparpillerons pas et resterons dans le secteur des gorges d’Héric, trois jours, trois voies. Le premier jour, après 6h de route, nous prenons à peine le temps de nous assurer une place au camping d’Olargues et sans tarder allons tâter ce fabuleux rocher sur Le Minaret, une des pointes rocheuses en rive droite du torrent. Notre choix se porte sur un itinéraire classique dénommé le Sabot Desmaison. Huit longueurs qui suivent les lignes de fractures et passent par trois superbes toits caractéristiques. Les coinceurs trouvent parfaitement leur position dans cette géomorphologie. On sort au sommet avec le soleil couchant, belles couleurs. Mais il faut vite rappeler avant la nuit dans le couloir sud puis redescendre par un raide ravin côté nord qui nous ramène vers le sentier d’approche. Nous avions bien fait d’emporter la frontale… Départ de L1 dans le sabot Desmaison L5 sous le toit à contourner par la droite ou passer en A0 (1 spit). Les aiguilles convoitées au fond Deuxième jour, nous voulons aller voir les grandes aiguilles du Rieutord (Godefroy, Deplasse et Viallat) au dessus de l’arête des Charbonniers et tout au fond des gorges. Le sentier d’accès balisé en jaune se perd un peu dans un pierrier, nous faisons fausse route et manquons l’entrée du ravin des Charbonniers permettant d’accéder au pied des aiguilles. Nous décidons de ne pas perdre plus de temps et nous nous engageons sur l’arête ouest des Charbonniers, ça a l’air joli et aérien, les cordées précédentes sont loin devant. Une belle course AD de 150 m, on verra au dessus si on a le temps d’enchaîner avec la Godefroy. Pierre et Carole à R2 avec l’épaule du Rieutord en arrière-plan Un bon vent du nord qui complique les manœuvres de corde et la communication quand les talkies ne fonctionnent pas… Sommet vers 16h, pas le temps pour poursuivre, nous redescendons par le ravin qui n’est pas à prendre à la légère : beaucoup de passages en désescalade, trois chaînes en place, itinéraire parfois tortueux. Troisième jour, on grimpe le matin pour repartir en début d’après midi donc nous ferons la classique des voies d’initiation du coin : la tête de Braque. 10 mn d’approche, 150m en 5 longueurs courtes. Sommet à midi, un rappel de 40 m sur les deux broches du sommet ramène dans le ravin pour la descente.