L`Escape Room historique

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L`Escape Room historique
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DIMANCHE 13 NOVEMBRE 2016
AUBANGE – ENVIRONNEMENT
5 tonnes
de déchets
ramassées
Cinq citoyens se réunissent tous les mardis
pour nettoyer. Une réelle initiative citoyenne
l y un an, nous vous avions
parlé de ce petit groupe de
citoyens qui nettoie les
rues d’Aubange « afin de
pallier au manque d’implication
de la commune en matière d’environnement ». Un an après, ils
ont ramassé plus de cinq tonnes
de déchets. Et toujours sans
réaction de la commune.
I
Si vous passez par Aubange le
mardi matin, vous avez peutêtre déjà remarqué qu’une poignée de citoyens sillonne les
rues de la commune chaque semaine, sac-poubelle sous le
bras. C’est un médecin de l’entité qui a lancé l’initiative avec
son épouse il y a un peu plus
d’un an.
« Ils ont commencé tous les deux
et puis deux autres citoyens les
ont accompagnés. En février, je
suis passé à côté d’eux alors
qu’ils ramassaient les déchets.
J’ai donc décidé de les accompagner. Et depuis, tous les mardis
matin qu’il neige ou qu’il vente,
on ramasse les déchets de 10h à
midi », explique Georges Kremer. Et le moins que l’on
puisse écrire, c’est que ce petit
groupe est efficace.
En un an, ils ont récolté plus de
cinq tonnes de déchets ! Canapés, pneus, bidons d’essence,
meubles, canettes ou bouteilles
d’alcool, la liste des déchets qui
jonchent les rues de la commune est longue. « C’est invraisemblable ce que les gens balancent. Il suffit d’aller dans les
entrées de bois pour trouver des
choses abominables », déplore
Georges Kremer.
10 À 15 SACS PAR SEMAINE
Au départ, le « club des cinq »
organisait le ramassage seul.
Mais ils ont rapidement sollicité la commune, estimant que
c’était son rôle de veiller à la
propreté de la commune.
La bourgmestre, Véronique
Biordi a donc décidé de les aider… en leur offrant les sacspoubelles !
Depuis, tous les mardis matin,
ils récoltent entre 10 et 15 sacs
de déchets.
Ils déposent ensuite ces sacs le
long de la route et les ouvriers
communaux passent les récupérer. « On fait leur travail fina-
lement. Et finalement, on se
rend compte que cela ne se finira jamais. Deux jours après avoir
nettoyé un endroit, on peut déjà
reconnaît
recommencer… »,
Georges Kremer qui espérait
un engouement de la population. « On pensait que cela ferait
boule de neige. Il y a des gens qui
nous klaxonnent puis lèvent le
pouce en guise d’encouragement mais ils ne viennent pas
nous aider. Ce serait pourtant
bien que la population s’implique ».
À défaut d’obtenir une plus
grande aide de la commune,
ces citoyens continuent donc
d’œuvrer pour l’environnement en espérant que certaines
consciences s’éveillent… FANNY JACQUES
Ils ramassent entre 10 et 15 sacs par semaine ! © F.J.
Le fauchage tardif, un problème
Les canettes, danger pour les animaux
Les déchets les plus courants restent, sans conteste, les canettes.
Georges Kremer et ses comparses en ramassent des dizaines chaque semaine. En été,
ils ont été confrontés à un autre
problème : le fauchage tardif.
Les ouvriers communaux qui
fauchent les abords de voirie ne
ramassent pas les déchets au
préalable. Ce qui fait que de
nombreuses canettes sont déchiquetées et se retrouvent dans la
nature en plusieurs morceaux.
Outre le travail supplémentaire
que cela occasionne pour ceux
qui ramassent les déchets, c’est
également dangereux pour les
animaux. « Les morceaux se re-
trouvent dans les champs et cela
risque d’empoisonner les animaux qui les mangent. Ça peut
tuer une vache ! », déplore
Georges Kremer. -
BASTOGNE – ÉVÉNEMENT
L’Escape Room historique
our la toute première
fois en province de
Luxembourg, le Bastogne War Museum organise, le 11 décembre, un événement « Escape Room », un jeu
d’évasion grandeur nature. Enfermés dans une pièce par équipe,
les participants devront résoudre
une énigme liée à l’histoire pour
s’en échapper. QG allemand
abandonné, cave de résistants ou
encore forêt d’Ardenne en mode
Easy Company, trois thèmes et
décors de jeu seront mis sur pied
dans l’aile Van Gheluwe au musée en Piconrue.
Le 11 décembre prochain, le Bastogne War Museum organise une
activité « Escape Room », un jeu
d’évasion grandeur nature. Bien
P
connue en Europe, c’est la première fois qu’une telle activité est
organisée dans la province. « Le
concept est simple », explique Michael Hilgers du Bastogne War
Museum. « Par équipe de 5 ou 6
joueurs, les personnes sont enfermées dans une pièce. Leur objectif
est de trouver des indices dans le
décor pour parvenir à trouver le
code qui leur permettra de sortir. »
Organisée dans le cadre du Nuts
Day et par le Bastogne War Museum, l’Escape Room bastognarde sera forcément orientée
Bataille des Ardennes. « Trois
thèmes sont proposés aux participants », continue l’organisateur.
« Le premier est celui de « La lettre
oubliée ». L’équipe sera enfermée
dans un QG allemand abandonné
dans lequel un soldat aura laissé
une lettre sur la table, le point de
départ de l’énigme. Le but sera de
poster la lettre à la famille. Ce
thème a spécialement été conçu
pour les familles afin de continuer
dans la lignée de réflexion du musée dont l’un des objectifs est de
faire comprendre que le soldat allemand était un homme comme un
autre. » Pour le deuxième thème,
les participants se glisseront dans
la peau d’un groupe de résistants.
« Ils viennent de voler des papiers
aux Allemands et ils trouvent refuge dans une cave durant leur
fuite. Le but est de s’en échapper
avant l’arrivée de la troupe. Pour le
troisième thème, l’équipe sera une
troupe de la Easy Company dans le
besoin d’un ravitaillement au mi-
lieu de la forêt ardennaise. Le but
sera de trouver les coordonnées
géographiques de l’endroit où il se
trouve pour les communiquer. »
Chaque pièce, d’une trentaine de
m2 sera entièrement décorée pour
plonger les participants dans le
thème. « Nous ne manquons pas
de décoration au musée », sourit
Michael
Hilgers.
« Résoudre
l’énigme devrait mettre une heure
au groupe. » L’événement se déroulera durant une journée dans
l’aile Van Gheluwe au musée en
Piconrue. La capacité est limitée.
« Nous pouvons accueillir 18
groupes, six pour chaque thème.
Nous visons un public entre 10 et
50 ans. Le coût est de 6 € par personne. » SYL.C.
L’Escape Room vous plonge dans la bataille des ardennes. © B.W.M.
MARCHE – CHANSON FRANÇAISE
voulu changer de nom. « À
Venez « chouchouter »
Les Innocents
Petit événement s’il en est, la Maison de la culture de Marche va accueillir Les Innocents, le samedi
17 décembre, à 20 heures.
Avec des chansons aussi imparables et désormais classiques que
ne le sont « Jodie », « l’autre Finistère », « Un monde parfait »… ce
groupe a fait le bonheur des années ‘80/90. Bonne nouvelle pour
les fans, le groupe ou du moins le
duo formé par Jean-Chri et JP Nataf repart sur les routes. Une
« Mandarine », du nom de leur
nouvel album, dans la poche. On
les a rencontrés. Heureux. Sereins.
Entameraient-ils une deuxième
vie ? « À vrai dire, nous ne nous
sommes jamais perdus de vue, explique d’emblée JP Nataf. Quand
Jean-Chri est parti, c’était la fin
d’une étape. Je pensais que je ne
pourrais jamais m’en remettre. Que
je ne pourrais plus jamais faire de
musique. Et pourtant si. Et chacun
a fait des choses de son côté. À
l’époque, il n’y a pas eu de gros
clashs entre nous. Pas de fâcherie.
Nous nous sommes d’ailleurs revus, de temps en temps. »
15 ans plus tard, sans vraiment
que cela soit calculé, le duo retrouve l’envie de se mettre autour
d’une table. Pas pour boire un
verre ou manger un bout. Non.
Plutôt pour écrire des chansons.
« Et là, de manière assez surprenante, nous avons retrouvé notre
complicité d’avant, même si la vie
nous a changés. »
Le duo reformé n’a pas non plus
L’émotion est intacte. © N.HN
l’époque, je trouvais important que
notre groupe ait un nom inoffensif.
On se réclame d’une certaine innocence teintée d’une certaine naïveté. J’ai toujours été touché par les
histoires de héros qui sont des antihéros, argumente JP Nataf. Nous
n’avons jamais eu la prétention
d’être des révolutionnaires. Nous
voulons juste proposer les
meilleures chansons possibles. »
Il est vrai que l’album « Mandarine » comporte, lui aussi,
quelques morceaux parfaitement
ciselés pour l’oreille. Tant la mélodie semble évidente. On se plaît
tout aussi bien à fredonner « Love
qui peut » que « Les philharmonies martiennes ».
« Notre manière de faire n’a pas
changé, souligne encore JP Nataf.
C’est souvent la musique qui vient
en premier. Le texte suit, il s’impose
comme une évidence. Nous ne
sommes pas des leaders d’opinion.
Nous n’avons pas cette prétention.
Quand nous créons, nous cherchons juste à transmettre une émotion. Mais cette émotion, nous voulons qu’elle touche un large public.
Nous revendiquons le fait de faire
des chansons populaires. »
Le concert que le groupe va donner à Marche sera le dernier de
cette tournée. N.HN
à noter Intéressé par ce concert ? Les
places sont en prévente au prix de
20 euros (debout) ou 25 euros
(assis). Infos complémentaires :
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