Le dossier de presse officiel

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Le dossier de presse officiel
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Claude Berri présente
Isabelle Nanty
Edouard Baer
un film de Isabelle Nanty
Durée : 1h36
SORTIE LE 4 JUIN 2003
www.lebison-lefilm.com
DISTRIBUTION :
Pathé Distribution
10, rue Lincoln
75008 Paris
Tél. : 01 40 76 91 00
Fax : 01 42 25 12 89
PRESSE :
Moteur !
Dominique Segall - Laurent Renard
14, rue de Marignan
75008 Paris
Tél. : 01 42 56 95 95
Fax : 01 42 56 03 05
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Louis Le Bison
et sa voisine Dorine :
Voisins de paliers.
Ils se croisent,
ils se toisent.
Ils vont bientôt
devoir se rencontrer…
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Considérant que la reconnaissance
de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine
et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement
de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde.
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Isabelle Nanty
(Entretien)
Ce premier film vous tenait-il à cœur depuis
longtemps ?
Je n’ai jamais voulu faire un film pour un film. J’ai un
besoin d’expression. De partage. Si j’étais peintre, ce serait
par mes tableaux. Le film, à commencer par le scénario,
est le reflet du moment, des émotions et des questions qui
m’accompagnent... Et ça bouge vite... Il y a quatre ou cinq
ans, j’avais écrit un autre film avec Fabrice Roger-Lacan,
le co-auteur du BISON, mais pour différentes raisons, nous
avons été obligés de nous arrêter à la troisième semaine
de préparation. À la suite de cet échec, j’étais dans un
drôle d’état. J’ai alors pensé que cette colère ne devait pas
rester improductive. J’ai commencé à écrire l’histoire
d’une femme en colère.
Cela ne vous ressemble pas...
Non, c’est vrai. Mais quand même... Quand tout va mal,
c’est non seulement une bataille de soi contre soi mais
aussi de soi contre le monde. Plus précisément, je voulais
mettre en situation une femme que tout abandonne
et que la difficulté emmène à d’autres difficultés par
ricochets. Le malheur vous éloigne des autres. Plus vous
êtes faible et en lutte, donc isolé, moins il se passera
quelque chose. Pour avancer, vous avez besoin de quelqu’un qui vous tende la main. Au même moment, et ça
n’a rien à voir, je me suis rendue compte que je n’étais pas
concernée émotionnellement par ce qui se passait alors
dans le monde. Je pouvais réagir aux évènements avec
ma conscience mais ils ne me touchaient pas.
À quels évènements faites-vous allusion ?
Les Balkans, par exemple. La guerre n’était pas loin pourtant. Je me suis alors questionnée. Ainsi, on pouvait
appartenir au monde des idées, à celui d’une pensée
plutôt juste, en tout cas généreuse, sans agir pour autant.
Je m’indignais comme tout le monde et cette indignation
excusait mon inaction. La confusion, la complexité des
évènements paralysent les initiatives. Parce que l’on ne
sait jamais tout, on se sert de ça comme excuse. C’est
pourquoi les évènements déclencheurs du BISON se
passent derrière un mur, ou derrière une vitre opaque...
En conclusion, je pense que nous sommes tellement
impuissants à agir, que pour soigner ce monde malade,
il faut commencer par guérir nos relations les uns avec
les autres, dans notre vie ensemble. Pourquoi sommesnous tant sur notre “quant à nous“ ? Ça nous amusait
de mettre en scène l’histoire d’un engrenage relationnel...
Qui pourrait arriver à n’importe qui d’entre nous. Qui au
fond pourrait aller jusqu’au mariage... Jusqu’où un regard,
un simple bonjour, ou un service rendu peuvent nous
emmener ? Et c’est sans doute pour cette raison qu’on se
protège tant, pour rester libre. La perte de civilité vient
d’une peur de se lier, ça j’en suis sûre.
C’est ainsi qu’est née l’histoire du BISON ?
Nous avons eu l’idée, Fabrice et moi, de faire se côtoyer
une héroïne qui pour nous symboliserait la survie, avec
quelqu’un qui symboliserait la pensée et qui devrait à un
moment ou à un autre se bouger pour la tirer du pétrin.
Passer de la pensée à l’acte. Pour que les milieux soient
différents, nous avons créé deux personnages opposés
dans leurs goûts, leur rythme de vie, leurs motivations :
une concierge et un inventeur. Et pour symboliser le lieu
commun de vie (le monde, la ville), nous les avons imaginés
voisins de palier, au rez-de-chaussée d’un immeuble bourgeois, elle dans une loge exiguë, lui dans un grand appartement vide. Dorine Romero lutte pour son existence
et celle de ses enfants. Louis Le Bison vit des royalties d’un
brevet qu’il a déposé. C’est un homme qui a du verbe,
du charme, mais qui n’a pas l’air “concerné“. Il a toutes
les apparences de la civilité mais il n’en montre rien de
concret. J’ai situé l’immeuble dans un beau quartier
parce que l’incivilité est partout. Aujourd’hui, elle prend
des formes différentes, comme l’indifférence, l’inconséquence, le manque d’imagination. Je pourrais parler de la
délinquance amoureuse et de ses conséquences, c’est un
thème que j’évoque dans le film...
Petit à petit, donc, Dorine s’est imposée à vous ?
Je me suis inspirée de plusieurs personnages. Une représentante syndicale de l’usine de mon village, qui me
fascinait quand j’étais enfant. C’était une personne très
dure, avec une force vitale incroyable. Une sorte de
“Raimu femme“. Elle n’avait pas toujours le verbe pour
s’exprimer mais elle me faisait vraiment marrer. Ma
grand-mère maternelle aussi m’a inspirée, c’était une
femme qui chantonnait tout le temps pour calmer son
angoisse, elle était pleine d’invention, c’était une artiste
de vie. Je voulais aussi que Dorine se sente un peu à la
traîne dans son époque, c’est-à-dire : déjà vieille, trop
grosse, pas assez belle. Qu’elle soit donc dans l’effort,
puis l’abandon, puis le “lâcher-prise“...
Dorine est un personnage tendu vers un seul but :
la survie. Elle ne respire que lorsqu’elle s’endort.
En cela, elle est semblable à ces milliers de personnes qui
mènent une vie de routine, pour nourrir leur famille, donner
un avenir à leurs enfants, s’assurer une retraite. Pour ces
êtres-là, il n’y a pas de place pour la dépression ni pour
les états d’âme. Ils doivent d’abord se battre pour vivre
avant d’“exister“. Il faudra un choc violent à Dorine pour se
remettre à penser. Elle va évoluer à l’inverse du Bison, son
voisin, qui était un zombie au début du film...
Bison, zombie... C’est exprès ?
Honnêtement ? Non. À croire que les choses contiennent
des sens inconscients... Pourquoi Louis Le Bison et pas
Gérard Lebœuf ? Si ce n’est que les choses que j’écris
jusqu’à présent ont pour titre un nom d’animal. Et que
j’écris avec Fabrice Roger-Lacan... Quand même...????
Je pense qu’en toute chose est contenue la chose et son
contraire. Au commencement du film, Le Bison est allongé,
il fume, il boit, il pense. Il ne fait rien. Dorine se bagarre
avec tout et tout le monde. Son boulot ingrat, son mari
volage, ses problèmes d’argent, ses enfants, le bébé
qu’elle porte. Quand son homme la quitte, c’est elle qui
peu à peu lâche du lest et se couche. Elle ne veut plus rien
faire, elle se démotive, elle dit non à tout. Elle se met alors
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à réfléchir, à redéfinir les choses, et même à devenir un
peu poète. C’est alors que Le Bison évolue vers l’action
pour les sauver, elle et sa famille et devenir ce qu’il est.
Dans l’action, il prend le risque de la relation et c’est
quand même ce qui nous fait HOMME.
Dorine et Louis Le Bison forment un couple ou
plutôt un assemblage insolite, impossible.
Ils sont voisins de palier. Pas liés. Un tas de gens ne
s’intéressent pas les uns aux autres, et donc ne se rencontreront jamais, car le monde est formaté, sectaire,
et pourtant ils auraient sûrement quelque chose à faire
ensemble. Louis et Dorine ont des points communs...
Ils sont farfelus, dépressifs et confus. Et ils ont bien
conscience que ce qui leur arrive est la conséquence
de leurs actions passées. Si le mari de Dorine part avec
la copine du Bison, c’est que l’un et l’autre ont failli
dans leurs relations. Déjà, ils sont liés par ça. Tous
nos actes, même les plus anodins, ont des conséquences.
Ils sont symboliquement responsables l’un et l’autre
et l’un envers l’autre, de leur situation.
Leur relation est peu conventionnelle. Elle n’est pas
fondée sur le désir ni sur le sexe.
L’important, c’est d’abord de se rencontrer. En ce moment,
les relations sociales sont plus portées vers l’intérêt,
hélas. Or là, Le Bison n’a aucun intérêt à devenir pote
avec elle. Elle a besoin de lui pour retrouver son mec.
Ils se rencontrent parce que rien ne les prédestine,
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ils sont eux-mêmes. Il n’y a aucun effort de séduction.
Ils se rencontrent au pire d’eux-mêmes. Le Bison est
pris dans un engrenage. Il est dans l’obligation de s’engager sinon il est vraiment une merde. Étrangement, entre
Dorine et Le Bison, il y a un ping-pong mental qui
s’installe, une énergie qui s’échange et qui les rend
vivants. Leurs esprits se carambolent. Ils sont toujours
face à face dans le film au bord de ce palier. Séparés
par le paillasson... Je crois que leur histoire n’a pas
d’issue hors de la voiture où ils se réfugient à la fin
pour échapper au reste du monde à ciel ouvert, hors
de tout contexte social, assis côte à côte. Tant qu’ils
roulent, ça va... D’ailleurs, je ne suis pas sûre que ce soit
un “happy end“, c’est un peu le début des emmerdements
aussi...
Vous avez écrit le film en pensant à Édouard Baer ?
Je n’aurais pas fait ce film avec quelqu’un d’autre.
Édouard est un des rares acteurs qui puissent être léger
avec de l’élégance, à avoir une grande profondeur
avec beaucoup de légèreté. Chez lui, à tout moment
peut fuser un état de poésie. Il est un personnage.
Fulgurant. Édouard a un monde à lui qui ne ressemble
à celui de personne. Sans repère déjà existant.
Totalement authentique, “original“. Avec lui, il peut se
passer n’importe quoi d’incroyable, n’importe où.
Je le connais depuis quinze ans : il est gentil, tendre,
attentif, concerné. Je voulais montrer cet aspect-là
de sa personnalité. Son côté “unplugged“ : acoustique
et débranché.
Vous faites tourner aussi beaucoup de vos amis...
Avez-vous eu peur au moment du tournage ?
Pierre-François Martin Laval, dit Pef, je le connais
depuis plus de dix ans. J’ai joué le Shérif dans la pièce
Robin des Bois avec sa troupe “La Royal Impérial Green
Rabbit Compagnie“ avant qu’ils ne deviennent “Les
Robins des Bois“. Il était aussi dans “La Mouette“ que
j’avais montée en 93 avec Solenn Jarniou, Emmanuelle
Lepoutre, Michael Cohen et Steve Suissa. Ce sont tous
mes amis mais surtout j’admire leur travail et ce qu’ils
sont. Pef a accepté de jouer ce personnage rude
et violent mais il le fait à la fois avec humour et
tendresse je trouve. C’est un grand acteur, Pef. Et un
créateur aussi, on n’a pas fini de découvrir les strates
de son immense talent. Je ne connaissais pas bien
Riton Liebman, Candide Sanchez, Valérie Bonneton,
Juliette Duval mais je les aimais dans les pièces et
les films où je les avais vu jouer. Ce sont des êtres entre
le ciel et la terre. Patrick Ligarde, Nanou Garcia,
Bénédicte Guihot, Isabelle Habiague, Pierre Hiessler,
Chad Chenouga, Jacques Tresse, Jean Michel Portal,
Roland Menou, Anne Consigny et Martine Chevalier
m’ont fait l’amitié d’accepter des apparitions
extrêmement courtes dans le film mais c’était sentimentalement important pour moi qu’ils soient là.
Je suis fière d’avoir fait un film avec eux tous. Sans
parler de ceux que le montage a fait disparaître, et
c’était une épreuve pour moi...
Dès que Claude Berri a lu le scénario, il m’a tout de suite
envoyée en préparation. J’ai retrouvé une sensation physique terrible que j’avais éprouvé enfant, quand le maître
nageur de Bar-le-Duc, lassé de me réapprendre à nager
chaque année, m’a poussée du haut du grand plongeoir
sans bouée. Jetée à l’eau, j’ai suffoqué de la même façon.
Pour moi, le film s’est déroulé en trois temps. La préparation : je tombe. Le tournage : je nage sous l’eau. Le montage : je remonte. En ce moment, j’essaye de rejoindre le
bord. Claude Berri a eu l’intuition qu’il fallait me pousser
tout de suite, sinon j’allais trouver mille bonnes raisons de
ne pas faire le film. Quand un monsieur comme lui vous
offre cette chance, ça fait peur, ça vous touche, et ça
vous porte. Il y aura, quoi qu’il arrive, pour moi, un avant
et un après Claude Berri.
Avoir autant de casquettes, auteur, réalisatrice,
actrice, n’était-ce pas multiplier les difficultés ?
Ce qui était difficile c’était d’un côté devoir se troubler
comme actrice, se laisser bouleverser par les situations
et les sentiments, et de l’autre, comme réalisatrice,
rassurer l’entreprise, mes partenaires, l’équipe et garder
“le contrôle“ de l’histoire. Le plus difficile était de
passer presque simultanément d’un état à un autre.
Il y a eu une scène difficile où moi-actrice je trouvais que
moi-l’auteur(eure) avait été compliquée dans l’écriture :
les sentiments étaient trop nombreux et impossibles,
et moi-la-metteur-en-scène je m’impatientais en disant :
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“- Si tu sens bon et que tu as
la peau douce, aucun homme
ne te repousse.
L’homme ne sait pas dire non.
- Oui, c’est gentil un homme.
- Ça a bon fond au fond.“
“fais-le, on verra au montage“. À l’arrivée, ce n’était pas
bien et nous avons décidé, moi, moi et moi-même, de
supprimer cette scène. J’ai compris définitivement que
des trois, c’était l’actrice qui avait raison. Parce que je
l’avais éprouvé de l’intérieur. Même si je pense qu’écrire
est la chose la plus intense et physique qui soit.
Comment avez-vous travaillé avec les enfants ?
Je leur ai parlé du film, du métier de comédien, de ce
que j’allais tourner, ce que je voulais poser comme questions avec le film, je leur ai demandé ce qu’ils en
pensaient. Du coup, ils étaient assez impliqués dans
l’histoire du film mais aussi dans l’histoire de faire le film.
Ça ne se faisait pas malgré eux. Moi qui pensais faire
un film plus fébrile, ça a changé ma façon de filmer.
Je les ai beaucoup plus cadrés. Il n’y avait pas d’improvisation, c’était organisé. Ils ont été très généreux. Nicolas,
Marie, Jules, Tilly sont quatre belles rencontres, ce sont
des êtres exceptionnels, de vrais compagnons de route.
Comment s’est passé le montage ?
J’ai eu la chance de travailler avec Catherine Renault qui
monte, entre autres, les films de Chatillez et de Timsit. Elle
garde sa toute première intuition du film et n’en démord
pas. Si elle n’avait pas été là, le film aurait été différent,
je ne serais peut-être plus dans l’histoire, parce que même
si j’ai un sens du dédoublement, c’est anti-naturel de se voir
si assidûment en face, sur la table de montage. C’est comme
vivre avec un miroir à la main. On est le seul gardien de son
intuition, mais elle a été la gardienne de mon film.
Vous aviez une idée précise pour les décors ?
J’avais demandé à Sylvie Gautrelet, la créatrice de
costumes, et Thierry Flamand, le décorateur, de travailler
à une stylisation du monde de Dorine et Louis Le Bison.
Un costume unique, qui impose une silhouette, témoigne
d’une attitude. Pour Louis, une version moderne du
cow-boy des villes. Et pour Dorine, une invention, pour
échapper à la caricature. Pas de réalisme. Ou un réalisme
à la Rockwell. Changer les règles des contre-points dans
les couleurs, pas de couleurs primaires, des pastels,
des couleurs passées. Sauf dans la chambre de Dorine
qui s’inspire dans son goût de ce qu’elle voit dans les
Sitcoms : un monde plus flashy, tout en étant dans un
espace classique par tradition, par discrétion aussi.
Je n’ai pas le sens de l’espace, à cause du théâtre sans
doute. Quand j’imaginais la mise en place des séquences,
je les voyais dans le sens où j’étais entrée dans la pièce,
je ne voyais aucune raison de me mettre dans l’autre
sens. Thierry Flamand a l’art de suggérer, par l’espace
qu’il propose, des perspectives et des rythmes qui vont
donner l’illusion que je ne me répète pas. Même si
j’avais envie de rester simple et frontale, le mouvement
était dans son décor. Il y a des fuites, des points d’obscurité, des puits de lumière. Il m’a donné envie de me
promener dans l’espace. Il devrait être metteur en scène,
il a un grand sens cinématographique. J’adore les plon-
gées : je mesure un mètre cinquante-deux et dans ma
vie, je n’ai toujours vu que des trous de nez. J’avais envie
de voir le monde d’en-haut. Je voulais donc que de là-haut
ça existe fort aussi. Que ce soit anguleux et graphique.
Je trouve que Sylvie, Thierry, et Philippe Pavans, le chef
opérateur, ont ensemble donné une atmosphère particulière au film. Je leur dois beaucoup. Ainsi qu’à l’équipe
qui a fait le film, notamment Eric Le Roux, le cadreur,
qui a eu l’art de traduire mon chinois en français, sans
sous-titre.
Vous avez mis aussi beaucoup de soin à choisir
les thèmes musicaux.
Commençons par le générique de fin. La chanson de
Laurent Voulzy parle d’elle-même. Voulzy accomplit
l’exploit d’être un chanteur à la fois populaire et d’une
grande délicatesse. Il passe le temps et les époques
sans se démoder, il a quelque chose d’éternel. J’avais
envie de lui rendre hommage. J’ai demandé à Ignatus
et Jérôme Bensoussan, deux jeunes compositeurs,
de créer la ligne dramatique du film dans une veine
plus âpre et contemporaine. Ils sont tous les deux
très doués et complémentaires. En mêlant des bruits
d’électro-ménager au thème de “l’Ode à la Joie“, ou
en déclinant le thème de l’Ode, ils ont su mêler sacré
et quotidien, modernité et classicisme. D’abord, j’ai
pensé que Dorine écoute une radio classique et possède
des disques de compilations, d’airs connus, mélodieux
et “beaux”, du genre le “Canon“ de Pachelbel, l’ “Aria”
de Bach... Partant de là, j’ai cherché des airs qui ont leurs
secrets et un sens par rapport au film. “L’Ode à la Joie“
est l’hymne européen, c’est un poème magnifique
de Schiller où il est question d’union des hommes, de
fraternité, du Dieu créateur. “La Marseillaise“ symbolise
les Droits de l’Homme, invention sublime des règles
fondamentales pour une vie ensemble. “Kalinka“,
malgré les apparences, n’est pas un hymne militaire
mais une berceuse où il est question de framboises et
de baies sauvages, juste histoire de dire que les choses
ne sont pas toujours ce qu’on croit qu’elles sont.
“La Belle au Bois Dormant“ de Tchaikovski illustre le
thème de l’être qui sommeille. “Jésus que ma joie demeure“
a pour titre original “Herz und mund und Tat und Leben“ :
ce qui veut dire le cœur, la parole, l’acte et la vie, si le peu
de rudiment d’allemand que je possède ne me
fait pas défaut. Un titre qui est en soi un petit résumé
de ce dont j’avais envie de parler dans ce film.
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Considérant que la méconnaissance et le mépris
des droits de l’homme ont conduit à des actes de barbarie qui révoltent
la conscience de l’humanité et que l’avènement d’un monde où les êtres
humains seront libres de parler et de croire, libérés de la terreur
et de la misère, a été proclamé comme la plus haute aspiration de l’homme.
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Filmographie
“Ben, moi, va falloir que j’fasse un truc heu, enfin,
il va falloir qu’il se passe un truc…
Enfin, s’il se passe rien il va falloir que je fasse un truc…
qui fasse se passer un truc. Parce que j’ai pas vraiment
les moyens d’attendre.“
THÉÂTRE
DON JUAN de SHAKESPEARE Mise en scène de Francis Huster - Jacques Weber
LA VIE SINGULIÈRE D’ALBERT NOBBS Mise en scène de S. Benmussa
SALOPERIES DE MERDE Mise en scène de M. Cohen
LA MOUETTE de TCHEKHOV Mise en scène d’Isabelle Nanty
LE TARTUFFE de MOLIÈRE Mise en scène de Jacques Weber
LE GOÛT DE LA HIÉRARCHIE Mise en scène d’Edouard Baer
ROBIN DES BOIS Mise en scène de P.F. Martin Laval
LES LOUTRES NE JOUENT PAS DU UKULELE Mise en scène d’Isabelle Nanty
DU DÉSAVANTAGE DU VENT Mise en scène d’Eric Ruf
CINÉMA
TÉLÉVISION
HOMARD de P. Condroyer
POUR LA VIE d’Elizabeth Rappeneau
MARDI 15 HEURES - HÔTEL VANEAU
de Denys Granier Deferre
À LA RECHERCHE... d’Édouard Baer (C+)
LE FAUCON de Paul Boujenah
ON A VOLÉ CHARLIE SPENCER ! de Francis Huster
TATIE DANIELLE d’Etienne Chatillez
Nomination pour le César du Meilleur Espoir Féminin 1991
LA BELLE HISTOIRE de Claude Lelouch
LES VISITEURS de Jean-Marie Poiré
LA FOLIE DOUCE de Frédéric Jardin
SERIAL LOVER de James Huth
ÇA RESTE ENTRE NOUS de Martin Lamotte
LES FRÈRES SŒUR de Frédéric Jardin
LA BOSTELLA d’Édouard Baer
L’ENVOL de Steve Suissa
LE FABULEUX DESTIN D’AMÉLIE POULAIN de Jean-Pierre Jeunet
ASTÉRIX ET OBÉLIX : MISSION CLÉOPÂTRE d’Alain Chabat
17, RUE BLEUE de Chad Chenouga
TROIS ZÉROS de Fabien Onteniente
TOUTES LES FILLES SONT FOLLES de Pascale Pouzadoux
L’ADOPTION d’Alain-Paul Mallard
LE BISON d’Isabelle Nanty
PAS SUR LA BOUCHE d’Alain Resnais
MISE EN SCÈNE
LA MAISON DE POUPÉE Centre Dramatique de Nice
MADAME L’ABBÉ DE CHOISY Théâtre Renaud Barrault
LA RONDE Tournée et Théâtre Lucernaire
LA MOUETTE Théâtre de Nice
NIJINSKY Théâtre de l’Athénée Avignon
QUEL PETIT VÉLO À GUIDON CHROME AU FOND DE LA COUR Théâtre de la Gaîté
PIERRE PALMADE - VOUS M’AVEZ MANQUÉ Palais des Congrés
GAD ELMALEH - LA VIE NORMALE Théâtre Dejazet
CRAVATE CLUB Théâtre de la Gaîté Montparnasse
LE JOURNAL INTIME DE DELPHINE Théâtre du Rond Point
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Considérant qu’il est essentiel que les droits
de l’homme soient protégés par un régime de droit
pour que l’homme ne soit pas contraint, en suprême recours,
à la révolte contre la tyrannie et l’oppression.
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Edouard Baer
(Entretien)
Vous êtes un vieux complice d’Isabelle Nanty ?
Elle vous a donné à lire le scénario du BISON ?
Isabelle a été ma première prof de théâtre, au cours
Florent, il y a douze ou treize ans. Nous sommes
restés très proches. Lorsqu’elle a monté “La Ronde“
de Schnitzler avec des élèves du cours, elle m’a engagé
comme assistant metteur en scène. Je conduisais
la camionnette avec les décors. J’ai rencontré là beaucoup d’acteurs avec lesquels je continue de travailler :
Pierre-François Martin Laval (Pef) des “Robins des Bois“
ou Soline Jarnioux qui tous deux jouent dans son film.
Cette fidélité est formidable.
Isabelle est à cheval entre plusieurs générations. Elle
a été l’élève de Francis Huster avec Christian Charmetan
et Antoine Duléry. Puis il y a la bande de Pef et la
mienne qui viennent aussi d’Isabelle. Mais elle, elle
est “indé“...
Je ne sais pas bien lire les scénarios sans avoir rencontré
le metteur en scène ou vu des choses de lui. J’ai besoin
de comprendre derrière le synopsis et les dialogues
quel est son univers et comment on va pouvoir travailler.
LE BISON, je l’ai tout de suite pris comme un texte
venant d’Isabelle. Avant même d’avoir commencé à
tourner, ce film c’était elle et c’était pour moi. C’était
une évidence. Je connais bien son univers visuel, son
humour. Isabelle mélange tout avec talent, le dessin,
les couleurs, les décors, les personnages, la naïveté
et la brutalité, la tendresse et la dérision. Il y a des
bizarreries, des moments différents. La force du film,
c’est de remplir le contrat. L’histoire est quasiment un
classique du cinéma hollywoodien : deux personnes
que tout oppose vont finir par se rapprocher. Le bougon
va être amadoué par la grâce des enfants. Et en même
temps, aucune scène n’est prévisible, attendue : c’est
là tout le charme du film.
Elle a monté “Cravate-Club” pour vous ?
Qui est Louis Le Bison ?
Pas spécialement pour moi, pour Charles Berling aussi.
C’est elle qui a pris le texte de Fabrice Roger-Lacan,
monté la production, assuré la mise en scène. Elle joue
aussi dans mon film LA BOSTELLA, elle a participé à
beaucoup des trucs que j’ai fait à la télé... C’est rare
de former des gens et de continuer à avoir avec eux
un rapport réciproque d’admiration.
Je ne sais pas aborder les personnages de façon psychologique. Je préfère travailler par images. J’ai pensé
à l’image publique de Dutronc, c’est-à-dire à quelqu’un
pour qui tout a l’air d’avoir déjà eu lieu. Le Bison est
encore jeune, il n’attend pas grand chose de la vie et ne
donne plus rien non plus. Il a de quoi vivre grâce à
l’invention qu’il a brevetée. Ce brevet est une métaphore :
Le Bison est un rentier moderne, pas trop riche pour ne
Il y a donc une “bande“ Isabelle Nanty ?
pas être odieux, pas un héritier non plus pour ne pas
avoir les tics des fils de famille. C’est un “aquaboniste“
sans tempérament artistique particulier. Son système
peut durer jusqu’à sa mort. Il joue du piano dans son
grand appartement sans meuble, il ramène des jeunes
filles sans en tomber amoureux. Il vit en auto-suffisance.
Il se comporte comme un cow-boy fatigué, avec son grand
manteau et sa voiture : il n’a pourtant jamais combattu.
Il se joue un personnage à lui-même avec son whisky
et sa cigarette : il n’a pas besoin du monde extérieur,
il est son propre spectateur.
Un jour, pourtant, tout va basculer...
Ce qui lui tombe dessus, c’est comme la guerre : on
aimerait bien que ça n’arrive jamais. Personne n’aurait
aimé vivre en 40, mais quand c’est là, il faut choisir : si
on n’est pas un héros, on est un salaud. Ce type-là, tout
à coup, il n’a plus le choix. Il s’est protégé toute sa vie,
il n’a aucune envie d’y aller... Mais il y va quand même
et il devient une sorte de héros malgré lui, un héros de
la vie quotidienne.
L’histoire d’amour n’a rien de convenu. La princesse
à sauver est une concierge enceinte et très loufoque
qui survit dans une loge exiguë avec quatre enfants...
Le film ne repose pas sur le désir ou alors il demeure
très en arrière-plan. Le Bison ne pense pas forcément
à sauter cette fille pour la sauver comme dans la plupart
des histoires de ce genre. Ici, tout repose plutôt sur
d’autres sentiments : il découvre qu’on peut ressentir
de la tendresse, éprouver des émotions, être attaché
à quelqu’un, s’inquiéter de son sort, même si, en filigrane,
on peut imaginer autre chose entre Dorine et lui...
À la fin du film, elle pose sa tête sur son épaule en
s’endormant. C’est ouvert...
Le rapport avec les enfants ajoute à l’humanité
du film. Là encore, la relation du Bison avec eux
n’est pas conventionnelle.
Il y a des adultes qui n’ont aucune idée de la façon dont
il faut procéder avec les enfants et qui, en tous cas, ne
les traitent pas comme tels. Quand j’étais enfant, j’avais
une grand-tante qui, lorsque j’allais la voir, me proposait
du Grand Marnier ou du lait... Le Bison veut bien faire
avec les enfants de Dorine, mais il ne sait pas comment,
alors il reste lui-même. Il les envoie se coucher sous la
table, leur apprend à jouer au poker, sans non plus
trop transgresser. Sa maladresse est assumée et sincère.
C’est aussi pour ça que les enfants l’aiment. Il ne se
force pas, il ne fait pas le “mignon“.
C’est la première fois que vous travaillez avec
des enfants ?
Oui... Et quatre, c’est beaucoup... L’un des grands talents
du film c’est de les avoir considérés et donc montrés
comme des caractères tranchés, des individualités,
et pas seulement comme des “enfants“. Isabelle s’est
interdit de les manipuler. Elle a tissé avec chacun
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Filmographie
CINÉMA
d’eux des relations particulières sans jamais faire
semblant de remplacer leurs parents. Moi, j’ai imaginé
avec eux un rapport de “grand frère“. J’étais le premier
avec qui on fait des bêtises et en même temps celui
qu’on écoute quand on va trop loin. Ce n’était pas
très naturel pour moi, j’ai dû me forcer un peu. Quand
on est acteur, on est égoïste, on voudrait que le
réalisateur ne s’intéresse qu’à vous, on veut attirer
par force son regard. Inconsciemment souvent, on rêve
d’aimanter le plateau. Or, quand il y a des enfants sur
un plateau, ce sont eux qui passent en premier. C’est
une école d’humilité. J’ai été obligé de partager avec
eux, d’être d’abord spectateur, une qualité importante
dans le métier d’acteur.
Comment s’est passé le tournage ?
Le plus difficile a été de persuader Isabelle de quitter
sa casquette de metteur en scène pour devenir une
actrice à part entière. Elle privilégiait les autres acteurs,
il fallait lui démontrer qu’elle aussi devait se donner
les moyens de jouer.
On imagine des fous rires, des parties de rigolade...
Les enfants étaient souvent présents et on se retenait
de rigoler devant eux parce qu’ils devaient comprendre
que c’était un vrai travail et qu’on devait bien faire.
Mais moi, je ne peux pas jouer avec Isabelle sans
éclater de rire. On se connaît trop. Si je la regarde jouer,
je suis tout de suite écroulé. D’ailleurs, elle a gardé des
vrais fous rires à l’image...
Que pensez-vous du film ?
1998
Oh, la vache...!
Vous aimez, vous n’aimez pas ?
Franchement ? J’aime beaucoup. Déjà, j’ai le rôle dont
rêvent tous les hommes, je fume, je bois du scotch,
je joue du piano et en plus je sauve la voisine et ses
quatre enfants. À part James Bond, je ne vois pas mieux.
Un vrai chevalier, quoi... Un héros moderne. En fait,
c’est Isabelle qui m’a le plus amusé. Je ne me suis pas
rendu compte pendant le tournage que son personnage
existait à ce point là. En voyant le film, j’ai plus ri et
j’ai été plus touché que je ne le pensais. C’est doux,
charmant, intelligent, et vraiment original.
1999
2000
2001
2002
2003
LES FRÈRES SŒUR de Frédéric JARDIN (Co-scénariste et acteur)
RIEN SUR ROBERT de Pascal BONITZER
DIEU EST GRAND, JE SUIS TOUTE PETITE de Pascale BAILLY
LA BOSTELLA d’Édouard BAER
(Co-écriture avec Fabrice ROGER-LACAN)
ASTÉRIX ET OBÉLIX : MISSION CLÉOPÂTRE d’Alain CHABAT
LA CHAMBRE DES MAGICIENS de Claude MILLER
BETTY FISHER ET AUTRES HISTOIRES de Claude MILLER
CRAVATE CLUB de Frédéric JARDIN
LE BISON d’Isabelle NANTY
THÉÂTRE
1997
2001
Auteur, acteur et metteur en scène d’une pièce de théatre
GOÛT DE LA HIÉRARCHIE joué au Théatre Galabru
CRAVATE CLUB Mise en scène d’Isabelle NANTY
TÉLÉVISION
“Il peut tout
celui qui
veut le bien“
1993/97
1996
1997/98
2001
2002
Animateur avec Ariel WIZMAN d’une émission sur Radio-Nova “LA GROSSE BOULE”
Auteur et animateur d’une émission mensuelle sur Canal +
À LA RENCONTRE DES DIVERS ASPECTS DU MONDE CONTEMPORAIN
AYANT POUR POINTS COMMUNS LES ILLUSTRATIONS SUR SUPPORTS AUDIOVISUELS
Auteur et acteur d’une émission quotidienne
CENTRE DE VISIONNAGE dans le cadre de Nulle Part Ailleurs sur Canal +
DEMAIN ET TOUS LES JOURS APRÈS de Bernard STORA
Émission PORTRAITS DE FEMME. Filmée pour PARIS PREMIÈRE.
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Considérant qu’il est essentiel d’encourager
le développement de relations amicales entre nations.
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PIERRE-FRANÇOIS MARTIN LAVAL
Liste artistique
ISABELLE NANTY
Dorine
Joël
JULIETTE DUVAL
Rose
ÉDOUARD BAER
Louis Le
Bison
MARTINE CHEVALLIER
Madame Cabut
EMMANUELLE LEPOUTRE
Anita
VALÉRIE BONNETON
Reine
Paulo
JULES-ANGELO BIGARNET
kim
TILLY MANDELBROT
Joseph
NICOLAS MARAIS
CHAD CHENOUGA
ANNE CONSIGNY
Mourad
L’avocat
e
RITON LIEBMAN
L’employé de banque
Léa
MARIE MARTIN
po
Le Sup
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Les huissiers
CANDIDE SANCHEZ
Liste technique
JACQUES TRESSE
SOLENN JARNIOU
Madame Collin
JEAN-MICHEL PORTAL
L’interne
NANOU GARCIA
La sage femme
JEANNE
ALAIN-PAUL
Les poissons
MICHAEL COHEN
Le prêtre
Réalisation
Scénario, adaptation et dialogues
Directeur de la photographie
Cadreur
Décors
Chef machiniste
Chef électricien
Costumes
Maquillage
Coiffure
Montage
Chef opérateur son
Chef monteur son
Mixage
Musique originale
Consultant musiques
1er assistant réalisation
Script
Régie
Casting enfants
Coach Isabelle Nanty et enfants
Directeur de production
Producteur exécutif
Producteur associé
Producteur
Isabelle NANTY
Isabelle NANTY et Fabrice ROGER-LACAN
Philippe PAVANS DE CECCATTY
Eric LE ROUX
Thierry FLAMAND
Gil FONTBONNE
Alain COUSSEAU
Sylvie GAUTRELET
Sophie HARVEY
Christian GRUAU
Catherine RENAULT
Jean UMANSKY
Alexandre WIDMER
Jean-Paul HURIER
IGNATUS et Jérôme BENSOUSSAN
Christian CHEVALIER
Paul GUEU
Patrick AUBREE
Bruno MORIN
Bénédicte GUIHO
Roland MENOU
Eric HUBERT
Pierre GRUNSTEIN
Nathalie RHEIMS
Claude BERRI
ROLAND MENOU
Le facteur
Une coproduction PATHE RENN PRODUCTION - HIRSCH - TF1 FILMS PRODUCTIONS
Avec la participation du Centre National de la Cinématographie et de Canal +
Visa d’exploitation n° 105 448
PATRICK LIGARDE
M. Gérard
FEMME TV ACHAT
HOMME TV ACHAT
FILLE SITCOM
GARCON SITCOM
ISABELLE HABIAGUE
PIERRE HIESSLER
BÉNÉDICTE GUIHO
STEVE SUISSA
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Considérant qu’une conception commune
de ces droits et libertés est de la plus haute importance
pour remplir pleinement cet engagement.
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Article premier
Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité
et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience
et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit
de fraternité.
Extraits de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
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Pour mémoire…
La recette des crêpes
2 tasses de farine
2 œufs entiers
2 paquets de sucre vanillé
1 zeste râpé de citron
1 pincée de sel
Ajoutez petit à petit
2 fois 3 / 4 tasses d’eau ou de lait
en mélangeant bien avec un fouet…
Allumez le gaz ou la plaque électrique ou autre (feu de bois, brazero)
A feu moyen
Posez la poêle dessus.
Mettez 3 cuillères à soupe de beurre
Aussitôt le beurre fondu, versez-le dans un petit bol.
Prenez la pâte dans une louche (pas trop)
Versez dans la poêle hors du feu
Quand la crêpe boursoufle retournez-la en un salto majestueux
et laissez encore cuire 15 secondes.
Lorsqu’elle est cuite, déposez-la sur une assiette
et saupoudrez de sucre ou tartinez de confiture ou autre.
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© Photographies : David Koskas - Document non contractuel
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