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Tout connaître sur… La gestion et la rémunération des intérims Fiche technique UNSA- UPCASSE version du 14 novembre 2016 Ce sujet concerne de plus en plus de cadres : dans un contexte de fréquentes réorganisations des services et de vacances de postes, l’administration a de plus en plus souvent recours à de l’intérim sur les postes d’encadrement en régie, et elle fait alors appel à l’engagement professionnel des cadres restants dans le service pour assurer la période transitoire, en attendant que le poste vacant soit pourvu. Or, avec le passage de trois à deux cycles de mobilité annuels à partir de 2017, la nécessité de bien connaître les règles de gestion, mais aussi de rémunération, des intérims que vous allez peut-être effectuer, ou que vous effectuez en ce moment, est évidente. Cette fiche technique est destinée à vous éclairer à ce sujet… Bonne lecture ! L’indispensable formalisation de la décision d’intérim Il n’y a officiellement pas d’intérim s’il n’y a pas : - un poste vacant qui apparaît bien distinctement dans l’organigramme de votre service ; - une décision d’intérim, écrite et signée du directeur ou du chef de service ; Attention ! Qu’est-ce que l’intérim ? L’intérim est « l’intervalle de temps durant lequel une fonction ou un emploi vacant est exercé par une autre personne que son titulaire, occasionnant pour ce dernier un accroissement temporaire de responsabilités ou une surcharge d’activité. L’intérim concerne des postes d’encadrement ou de chargés de mission: il s’agit d’assurer l’intérim des entités ou missions définies dans l’arrêté d’organisation du service ». (source : note de gestion 10/10/11). Ainsi, vous êtes en situation d’intérim lorsque vous prenez en charge temporairement les missions afférentes à un poste vacant inscrit dans l’organigramme du service, soit parce que cela vous oblige à assumer des responsabilités supplémentaires, soit tout simplement parce que cela vous contraint à une surcharge d’activités. L’UPCASSE a déjà eu écho de situations de refus de paiement des intérims, alors qu’ils avaient été réellement effectués, au simple motif que les décisions formelles préalables n’avaient pas été prises.... L’administration ne pouvant se prévaloir de sa propre erreur, il convient dans ce cas de faire signer une décision rétroactive à votre direction pour régulariser la situation ! Petite subtilité administrative… N’hésitez pas à faire formaliser une décision de renouvellement d’intérim pour chaque nouvelle année civile qui commence, si l’intérim que vous effectuez couvre deux années différentes. En effet, la DRH/GAP (en charge des payes) a parfois refusé de mettre en paiement un intérim pour une année écoulée, sous prétexte que l’intérim ne serait pas terminé (par une application abusive du principe de paiement des rémunérations après service fait...). Au contraire, une décision de renouvellement d’intérim, précisant que la période précédente a pris fin le 31 décembre de l’année n-1, et qu’un nouvel intérim a débuté le 1er janvier de l’année n, permettrait de mettre en paiement l’intérim de l’année n-1 plus facilement. Bibliographie : - Note du 11 octobre 2011 relative aux modalités d’indemnisation des intérims. Page 1/2 Le droit élémentaire à la rémunération de l’intérim « L’indemnisation de l’intérim s’analyse comme un complément indemnitaire exceptionnel attribué par le chef de service », écrivait la DRH dans une précédente note de gestion de 2006. En principe, l’intérim est rémunéré sur la base du régime indemnitaire qui vous est applicable, dans la limite des plafonds réglementaires : dans le cadre du RIFSEEP désormais depuis le 1er janvier 2016 pour le corps des Attachés gérés par les MEEM et MLHD. Ainsi, pour ce qui concerne le RIFSEEP, l’intérim est normalement payé dans le cadre du CIA, le Complément Indemnitaire Annuel. Attention : un intérim n’est rémunéré que s’il est supérieur à un mois. Quid pour 2016 ? Aucun CIA n’étant prévu pour l’année 2016, l’incertitude règne concernant les modalités de paiement des intérims réalisés au cours de cette année ! Cependant, même en dehors du RIFSEEP, l’administration peut mettre en place une indemnité spécifique d’intérim pour rémunérer ce surcroît de travail. Remarque : pour les agents qui percevaient précédemment la PFR, l’intérim était rémunéré sur la base d’une « part exceptionnelle ». L’indemnisation de l’intérim s’analyse comme un complément exceptionnel non reconductible attribué par le directeur ou chef de service. Les dotations d’intérim attribuées sont examinées par structure en charge de l’harmonisation indemnitaire qui veille au respect des indications formulées dans la note de gestion ( Pour les AAE, APE et AHC en DAC, ce sont les DAC ; pour les AAE en SD, c’est la DREAL en charge de la zone de gouvernance des effectifs et pour les APE, AHC et CAEDAD, c’est la MIGT qui en a la charge). Les montants des compléments indemnitaires liés à un intérim doivent être notifiés aux agents concernés. Ils ne sont pas intégrés dans le calcul des acomptes mensuels et font l’objet d’un versement en fin de période d’intérim. Quels sont les montants prévus ? Le complément indemnitaire ( valeur de 2011 non révisée depuis ) s’élève à : - 350 euros par mois pour les agents de catégorie A+ - 250 euros par mois pour les agents de catégorie A La note de gestion de référence Le texte important à connaître en matière d’intérim est la note de gestion du 11 octobre 2011 relative aux modalités d’indemnisation des intérims. Bon à savoir : la DRH/GAP est très exigeante sur le respect des règles précisées dans cette note de gestion. Prenez donc le temps de bien la lire pour vérifier que toutes les conditions de votre indemnisation ont bien été remplies. Sur la surprenante notion d’ intérim descendant… La DRH a décidé soudainement, au cours du printemps 2015, que certains intérims ne seraient plus rémunérés : il s’agit des « intérims descendants », nouvelle terminologie utilisée de manière surprenante pour viser les situations d’intérim effectué par un chef de service ou son adjoint par exemple sur un poste d’encadrement vacant de chef d’unité, considérant qu’il est « inhérent à la fonction d'un responsable hiérarchique d'assurer l'intérim de ses collaborateurs » (...et de tous ses collaborateurs tant qu’on y est ! ). Voilà encore une drôle d’innovation de la DRH, qui a même décidé d’appliquer cette règle de manière rétroactive, donc à tous les « intérims descendants » antérieurement accomplis dès lors qu’ils n’avaient pas été encore payés (…nouvelle règle du jeu surprise ! ) Or, la note de gestion sur les intérims ne distingue pas entre les intérims descendants, ascendants ou de même niveau… et tous les intérims méritent salaire ! Devant cette injustice et ce changement rétroactif de règle du jeu, certains collègues ont formé un recours devant la juridiction administrative. La justice tranchera... Conclusion Le suivi précis de vos intérims s’impose à votre niveau, soyez vigilants et réactifs, ne laissez pas traîner les choses... En cas de difficultés de paiement de vos intérims, pensez à solliciter vos permanents pour qu’ils relaient l’anomalie auprès de certaines instances (CAP, commissions indemnitaires régionales, DRH, etc.) Rubrique dédiée du site UPCASSE LIEN Pour toute question sur ce sujet, n'hésitez pas à contacter vos permanents Page 2/2 LIEN