Résumé de l`exposé stratégique sur les opérations du
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Résumé de l`exposé stratégique sur les opérations du
Résumé de l'exposé stratégique sur les opérations du HCR au sud de l'Europe orientale Comité permanent 18e réunion 5 - 7 juillet 2000 1. Le Coordonnateur pour les opérations au sud de l'Europe orientale scindera son exposé en deux parties : tout d'abord, il parlera des tendances positives dans les pays concernés eu égard à la mise en oeuvre de l'Accord de paix de Dayton et des perspectives de retour des réfugiés et des personnes déplacées; en deuxième lieu, il fournira une actualisation sur la situation au Kosovo et sur les tensions et l'instabilité actuels qui continuent de caractériser les pays à l'est de la région des Balkans. I. Mise en oeuvre de l'accord de paix de Dayton 2. Quatre ans et demi après la signature de l'Accord de Dayton, la situation en Bosnie-Herzégovine et en Croatie laisse quelque place à l'optimisme concernant les perspectives de retour pour les personnes déplacées et les réfugiés. En mars 2000, le Haut Commissaire s'est rendue dans la région et a constaté avec satisfaction l'élan pris par le mouvement de retour. Mme Ogata est satisfaite de voir que les possibilités de retour dans le contexte post-Dayton sont plus grandes que jamais. La communauté internationale doit saisir cette opportunité et apporter l'appui financier adéquat pour faciliter le processus de retour. Retours en Bosnie-Herzégovine et en Croatie 3. En Bosnie-Herzégovine, le nombre de personnes déplacées et de réfugiés rentrant dans leurs foyers a beaucoup augmenté au cours de cette année. On a enregistré trois fois plus de retours d'ethnies minoritaires au cours des quatre premiers mois de l'année que pendant la même période en 1999. Les gens sont rentrés dans certaines des régions les plus explosives, ce qui aurait été difficile à imaginer il y a seulement une année. Par exemple, des retours sont enregistrés à Foca, Gorazde, Prijedor, Stolac et Zepa. Les conditions de sécurité se sont améliorées dans toute la Bosnie-Herzégovine, les incidents de sécurité constituant aujourd'hui l'exception et non plus la règle. La législation sur les droits de propriété adoptée en 1999 continue d'être mise en oeuvre dans un nombre croissant de zones urbaines, ce qui supprime l'un des obstacles juridiques principaux au retour. En juin, les autorités de l'Etat et de l'Entité ont signé un protocole sur des procédures simplifiées de retour qui permettront aux réfugiés dépourvus de titre de voyage de rentrer, ce qui élimine l'un des principaux obstacles juridiques au processus de retours en Bosnie-Herzégovine. L'un des développements les plus positifs est l'adoption récente de la nouvelle loi de l'Etat et de l'Entité sur les réfugiés et les personnes déplacées qui fournit l'instrument permettant de définir qui est une personne déplacée. Le HCR prévoit d'oeuvrer avec le Gouvernement pour conduire une nouvelle opération d'enregistrement au cours de l'été 2000. 4. En Croatie, le nouveau Gouvernement a procédé à des changements fondamentaux en matière de politique générale concernant le retour des réfugiés et des personnes déplacées. Le Gouvernement s'est engagé à permettre à tous les réfugiés serbes de Croatie de rentrer chez eux et de recouvrer leurs droits civils et s'est engagé à respecter les engagements internationaux et les normes au retour. Suite à son entrevue avec le nouveau président et d'autres fonctionnaires gouvernementaux en mars 2000, le Haut Commissaire a décrit ce déplacement de priorité comme étant le passage de l'acceptation à la bienvenue. Quelque 6 000 réfugiés sont officiellement rentrés en Croatie cette année. On estime que leur nombre doit être supérieur mais certaines ne sont pas encore enregistrés auprès des autorités locales. Le 9 mars 2000, la Croatie et la Republika Srpska ont signé une déclaration conjointe sur le retour dans les deux sens de 2000 réfugiés de chaque côté de la frontière entre la BosnieHerzégovine et la Croatie (Déclaration de Banja Luka). Un certain nombre de réformes législatives et administratives portant sur le droit au retour et le traitement des réfugiés ont -2- également eu lieu. Des amendements à la loi sur la reconstruction ont été adoptés par le parlement en juin alors qu'une révision des dispositions discriminatoires de la loi sur les zones d'intérêt spécial de l'Etat a été entamée. Le Gouvernement a également décidé de simplifier les procédures administratives lourdes au retour. 5. Ces développements positifs ont renforcé l'intérêt des personnes déplacées pour un retour dans les foyers, d'où un nombre croissant de candidatures au retour. Obstacles et mesures nécessaires pour accroître les retours 6. Bien qu'il y ait eu un certain nombre de développements encourageants, il y a toujours des facteurs entravant le retour qui doivent être réglés tant en Bosnie-Herzégovine qu'en Croatie malgré les efforts conjugués du HCR, du Bureau du Haut Représentant, de la Force de stabilisation (Bosnie-Herzégovine), de la Mission des Nations Unies en Bosnie-Herzégovine, du Groupe de travail local sur le retour et la reconstruction en Bosnie-Herzégovine, de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe et du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme en Croatie. Un certain nombre de mesures importantes doivent être prises pour veiller à ce que davantage de gens puissent rentrer. En BosnieHerzégovine, les autorités locales continuent de faire obstruction au retour et la législation sur les droits de propriété n'est pas encore strictement respectée dans les deux entités. Les rapatriés doivent également avoir accès sans discrimination aux possibilités d'éducation et d'emploi. La présence de mines terrestres constitue toujours un obstacle au retour dans de nombreuses régions. En Croatie, la résistance des autorités locales et la lourdeur des procédures administratives sont également des obstacles à surmonter. En outre, il convient d'établir des mécanismes efficaces pour permettre aux rapatriés de recouvrer leurs biens et leurs droits de propriété et de se voir délivrer des papiers d'identité. Le HCR travaille en étroite coopération avec les gouvernements pour garantir des progrès dans ces domaines. 7. En Bosnie-Herzégovine et en Croatie, les activités visant à s'assurer que les rapatriés et les communautés entières soient autosuffisants dépendent de la relance économique, de la création de possibilités d'emploi et de la coexistence interethnique pacifique. Outre les programmes du HCR en Bosnie-Herzégovine et en Croatie, dans le cadre du Pacte de stabilité pour le sud de l'Europe orientale, une série de projets visant à appuyer le développement socioéconomique et la reconstruction dans les zones de retour ont été soumis par le biais du HCR par les gouvernements respectifs. Ces projets ont été présentés à l'Atelier I sur la démocratisation et les droits de l'homme du Pacte de stabilité. Ces projets seront mis en oeuvre au plan bilatéral et par le biais d'organisations non gouvernementales en étroite coopération avec le HCR. 8. La Conférence de financement du Pacte de stabilité qui s'est tenue à Bruxelles les 29 et 30 mars 2000 s'est traduite par de nouvelles annonces de contributions d'environ 40 millions d'ECU destinées à appuyer le projet de retour en Croatie et en Bosnie-Herzégovine. Un groupe directeur ad hoc sur le retour des réfugiés, coprésidé par Monsieur Hans Koschnick et le HCR, a été établi pour faciliter une coordination adéquate du financement et de la mise en oeuvre des projets de retour. Les réfugiés en République fédérale de Yougoslavie 9. Compte tenu du climat plus propice au retour en Bosnie-Herzégovine et en Croatie, le HCR a intensifié ses efforts en République fédérale de Yougoslavie pour promouvoir les retours. Le HCR travaille avec les autorités locales pour identifier davantage de gens souhaitant tirer profit du programme de retours. A cet égard, une campagne d'information conjointe avec les autorités gouvernementales est actuellement en cours alors qu'une nouvelle opération d'enregistrement des réfugiés est prévue pour l'automne. Parallèlement au retour, d'autres solutions sont également recherchées par le HCR pour les réfugiés en République -3- fédérale de Yougoslavie. Pour ceux qui souhaitent s'intégrer sur place et qui ne peuvent obtenir la citoyenneté locale, le HCR fournit une aide au logement pour les aider à le faire. Plus de 5 500 réfugiés ont également été réinstallés depuis la République fédérale de Yougoslavie dans divers pays tiers au cours de 1999. Résumé des principaux objectifs du HCR dans la région 10. Les principaux objectifs du HCR dans les pays post-Dayton en 2000 et 2001 devront tirer profit de climats politiques plus favorables pour promouvoir le retour accéléré des réfugiés et des personnes déplacées à l'intérieur du territoire en mettant l'accent sur le retour des minorités; appuyer la réintégration de ceux qui ne peuvent rentrer moyennant une assistance immédiate; fournir une assistance et une protection à ceux qui ne peuvent rentrer, particulièrement les plus vulnérables d'entre eux; entreprendre des activités de réinstallation et d'intégration sur place. L'établissement des souhaits particuliers des réfugiés et des personnes déplacées ainsi que la réévaluation de l'ampleur de la population réfugiée et déplacée en Bosnie-Herzégovine, en Croatie et en République fédérale de Yougoslavie sera cruciale pour progresser dans cette direction afin de mettre l'accent sur la création de capacités des institutions locales et des ONG afin de préparer la transition des secours humanitaires vers les activités de développement. II. Kosovo 11. Depuis juin 1999, un effort massif de secours international a aidé plus de 850 000 Kosovars rentrés vers le Kosovo pour reprendre une vie normale. Travaillant avec la coordination locale de la composante humanitaire de la Mission des Nations Unies au Kosovo (MINUK), le HCR a conduit cet effort, en étroite coopération avec d'autres partenaires des Nations Unies tels que le PAM, l'UNICEF et l'OMS ainsi que d'autres organisations humanitaires internationales telles que le Comité international de la Croix-Rouge, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, l'Organisation internationale pour les migrations et plus de 250 ONG. Des centaines de tonnes de vivres et d'autres secours ont été fournis. Avec le Bureau humanitaire de la Communauté européenne (ECHO) et l'Office des Etats-Unis pour l'aide en cas de catastrophe, le HCR a également entrepris un programme de réhabilitation de logements d'urgence à grande échelle pour plus de 700 000 personnes. Cet effort a constitué l'opération de secours international la plus importante de l'histoire moderne par personne. En conséquence, une crise humanitaire au cours de l'hiver a pu être évitée au Kosovo. Transition des secours d'urgence vers la réhabilitation et le développement 12. Une fois l'hiver passé, les institutions humanitaires ont concentré leurs efforts sur l'assistance à la MINUK dans la transition des secours humanitaires d'urgence aux efforts de réhabilitation et de développement à plus long terme. Le pilier des affaires humanitaires de la MINUK cessera de constituer une composante officielle de l'administration de la MINUK à la fi juin. Un Coordonnateur humanitaire des Nations Unies coordonnera les activités humanitaires résiduelles et facilitera la transition vers la reconstruction et le développement en étroite coopération avec les trois piliers restants de la MINUK. L'administration intérimaire conjointe, conduite par l'Union européenne et les composantes d'administration civile de la MINUK, prendront en charge les nombreuses activités humanitaires, particulièrement en ce qui concerne l'assistance sociale et la reconstruction des logements. Le HCR et les autres institutions humanitaires aident la MINUK dans le processus de transition, y compris par le biais de détachement d'experts pour élaborer une stratégie de reconstruction de logements et fournir une assistance matérielle aux centres d'assistance publics. L'objectif est de veiller à ce que les activités de reconstruction et d'assistance bénéficient à un nombre maximum de rapatriés et de minorités. -4- 13. Bien que le processus de transition ait progressé sur de nombreux fronts, la fourniture de services aux minorités non albanaises reste problématique du fait des conditions de sécurité précaires, ce qui nécessite l'appui constant des institutions humanitaires dans un avenir proche. Des stratégies à plus long terme qui permettront à toutes les minorités de bénéficier de l'assistance sociale, des systèmes de santé et d'éducation, devront être élaborées. Le HCR continuera de fournir une assistance aux populations non albanaises et aux autres catégories de personnes ayant des besoins spécifiques, y compris moyennant la poursuite d'activités et de programmes communautaires tels que l'Initiative des femmes du Kosovo. Protection et assistance des populations non albanaises 14. La fourniture d'une assistance matérielle aux Albanais du Kosovo n'a représenté qu'un des nombreux défis lancés par la reconstruction du Kosovo. Outre l'immensité de la tâche de reconstruction, le plus grand problème rencontré par le HCR, la MINUK et la KFOR a été de protéger et d'assister la population non albanaise se trouvant toujours au Kosovo. Les populations non albanaises et en particulier les Serbes et les Roms continuent d'être confrontés au harcèlement moral, aux attaques, aux meurtres et aux évictions forcées dans tout le Kosovo. Depuis juin 1999, plus de 210 Serbes , Roms et autres non Albanais ont quitté le Kosovo pour d'autres régions de la République fédérale de Yougoslavie. Les conditions de sécurité précaires et les restrictions imposées à la liberté de mouvement ont rendu difficile pour les populations non alignées albanaises l'accès aux services publics de base, particulièrement l'éducation, la santé et l'alimentation. Ces facteurs ont été déterminants dans le départ des Serbes du Kosovo et d'autres groupes non albanais. 15. Les activités du HCR ont essentiellement porté sur l'assistance matérielle et la promotion du respect des droits des communautés non albanaises ainsi que sur la liaison avec les efforts de l'OTAN pour assurer une protection effective. Le HCR participe au groupe de travail interinstitutions ad hoc sur les minorités qui s'efforce de coordonner l'action internationale en faveur des populations non albanaises. Les mesures visant à renforcer la sécurité des minorités et leur accès aux services de base incluent le déploiement ciblé de la Police civile de la KFOR et de la MINUK pour protéger ceux qui semblent courir le plus de risques; l'installation d'équipements de sécurité dans les foyers occupés par des minorités tels que portes et fenêtres blindées; l'amélioration de la liberté de mouvement sur les lignes d'autobus organisées par le HCR et escortées par la KFOR entre les enclaves des minorités; un réseau de distribution ciblée pour renforcer la sécurité de l'accès aux soin de santé et aux vivres; et la fourniture de téléphones mobiles et par satellite aux communautés minoritaires isolées. 16. En outre, le HCR met en oeuvre des projets visant à renforcer la confiance pour créer un environnement propice au retour éventuel des groupes non albanais. Depuis février 2000, le HCR a organisé une série de tables rondes humanitaires sur la situation des Roms, ainsi que des populations égyptienne et ashkalia qui a conduit à l'adoption d'une déclaration conjointe condamnant la violence et appuyant la tolérance interethnique ainsi que le principe du retour des minorités par les chefs albanais du Kosovo et roms. La Table ronde a aussi permis l'adoption d'une plate-forme d'action commune pour résoudre les problèmes des communautés roms, ce qui devrait jeter les bases du retour des personnes déplacées. Pour faciliter la mise en oeuvre de la plate-forme d'action commune, le HCR a organisé les visites des chefs politiques albanais du Kosovo dans les communautés roms. Ces questions constitueront une priorité pour le HCR au cours de l'année à venir. Retours au Kosovo 17. Le traitement des populations non albanaises restant au Kosovo est directement lié à l'existence de conditions propices au retour de ceux qui sont déjà partis. Alors que le HCR espère que le déplacement actuel depuis le Kosovo sera temporaire et escompte assister les gens à rentrer chez eux dès que la situation s'améliorera, les conditions élémentaires d'un -5- retour sûr et viable des populations non albanaises n'existent pas encore dans la plupart des régions du Kosovo. Le HCR demande donc la plus grande circonspection concernant les mouvements de retour à grande échelle. Le HCR participe activement aux travaux de la Commission conjointe sur le retour pour les Serbes du Kosovo établie par la MINUK afin d'identifier les lieux et évaluer la faisabilité des retours et pour améliorer les conditions. Le HCR travaille également dans le cadre global de la plate-forme d'action commune afin de créer les conditions qui seront propices au retour des communautés Roms et a organisé des visites afin que les personnes déplacées roms du Monténégro et de l'ex-République yougoslave de Macédoine puissent se rendre en visite au Kosovo. 18. Depuis le printemps 2000, le rapatriement librement consenti des Albanais du Kosovo s'est accompagné d'un nombre croissant de retours involontaires depuis les pays d'Europe occidentale et d'autres pays. En moyenne, 1 500 à 3 500 Kosovars rentrent chaque semaine de ces pays, tant dans le cadre de mouvements volontaires que de mouvements involontaires. Le HCR n'a pas d'objection au retour de la plupart des Albanais du Kosovo qui n'ont plus besoin de protection internationale sauf un nombre limité de personnes qui pourraient toujours risquer la persécution à leur retour, par exemple les couples mixtes. Le HCR a pris position contre le retour d'individus et de groupes de minorités non albanaises qui ne peuvent rentrer dans la sécurité au Kosovo et qui ont toujours besoin de protection internationale. Instabilité régionale 19. En l'absence de solutions politiques indispensables, le potentiel de continuation du conflit conduisant à un déplacement de population à l'est des Balkans ne peut être exclu. Des plans d'opération ont été mis au point par le HCR et des stocks régionaux ont été constitués pour faire face aux mouvements de population qui pourraient se produire. Le HCR suit l'évolution de la situation et communique régulièrement ses informations à d'autres institutions humanitaires dans la région afin d'assurer une évaluation et une réponse coordonnées. Mise au point de régimes d'asile nationaux 20. En Albanie et en ex-République yougoslave de Macédoine, le HCR continue de fournir protection et assistance aux populations réfugiées résiduelles du Kosovo et des conflits antérieurs, et a travaillé à la recherche de solutions à plus long terme pour ces groupes. L'accent post-urgence du HCR a été mis sur les activités de promotion et de création de capacités afin de soutenir l'élaboration d'une législation sur l'asile et l'établissement de procédures de détermination de statut. En outre, le HCR a fourni des avis techniques aux gouvernements sur la législation concernant la citoyenneté afin de résoudre les questions relatives à la nationalité et d'éviter l'apatridie. Le HCR a également fournit des compétences similaires en Bosnie-Herzégovine et en Croatie. Résumé des objectifs du HCR dans la région 21. Les principaux objectifs du HCR concernant la République fédérale de Yougoslavie, la province du Kosovo et les pays voisins en 2000 et 2001 consisteront à appuyer la MINUK dans la transition des secours d'urgence à la reconstruction suite à la réduction des activités humanitaires de secours à grande échelle en 2000; fournir assistance et protection aux populations non albanaises et aux autres groupes ayant des besoins spécifiques au Kosovo; fournir des soins et entretien aux personnes déplacées du Kosovo en Serbie et au Monténégro; maintenir une capacité de réponse d'urgence aux mouvements de population constants causés par l'instabilité régionale; et poursuivre les activités visant à élaborer une législation nationale sur l'asile ainsi qu'une capacité dans la région s'il y a lieu. Financement -6- 22. Le budget approuvé pour les programmes du HCR au sud de l'Europe orientale en 2000 est de 210 millions au titre duquel 80 millions ont été engagés jusqu'à la fin juin 2000. Le programme du HCR au sud de l'Europe orientale n'a pas reçu suffisamment de fonds pour couvrir les besoins évalués pour l'année en raison du déficit global financier enregistré par le HCR pour la mise en oeuvre de ces programmes. 23. Pour 2001, le budget consolidé régional sera de 156,9 millions, dont 97 millions consacrés aux opérations post-Dayton, et 57,1 millions pour l'opération au Kosovo. Dans les pays post-Dayton, l'accent sera mis sur le parti à tirer de l'amélioration du climat politique pour promouvoir le retour et la réintégration des réfugiés et des personnes déplacées et continuer de fournir une protection et une assistance à ceux qui ne peuvent rentrer. Concernant les activités de réintégration, le HCR compte sur les projets de retour financés par le Pacte de stabilité pour les activités de développement social ciblant la création d'emplois et l'autosuffisance dans les zones de retour afin de veiller à ce que les retours soient viables, dans la mesure où les budgets du HCR ne couvrent qu'une assistance limitée au retour. En vertu du budget d'opérations pour le Kosovo, l'accent sera mis sur la fourniture d'une protection et d'une assistance aux minorités ethniques et à la promotion de l'établissement des conditions propices à leur retour. 24. En vue des nombreux retours spontanés qui se produisent déjà dans le contexte postDayton et des plans pour accroître le nombre de mouvements organisés, il est essentiel que l'effort de reconstruction soit appuyé par un financement adéquat, opportun et flexible. A ce stade, la situation financière actuelle est telle qu'en dépit des programmes actuels et des nouvelles annonces de contribution au titre du Pacte de stabilité, les activités relatives au retour pour l'an 2000 ne pourront répondre à tous les besoins. En outre, des retards bureaucratiques dans la fourniture des fonds impliquent que de nombreux réfugiés devront passer l'hiver qui vient sans les abris adéquats. Le HCR lance un appel aux donateurs afin qu'ils assurent un financement adéquat et flexible du retour et de la reconstruction en 2000 et en 2001. Les deux prochaines années seront cruciales pour la communauté internationale et les pays de la région afin de saisir l'élan qui existe et de veiller à ce que les retours des minorités soient accélérés.