jerome robbins, benjamin millepied, george balanchine
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jerome robbins, benjamin millepied, george balanchine
JEROME ROBBINS, BENJAMIN MILLEPIED, GEORGE BALANCHINE, Précédé du spectacle 20 DANSEURS POUR LE XXe SIÈCLE dans les espaces publics du Palais Garnier DIRECTION MUSICALE Maxime Pascal OPUS 19/ THE DREAMER ENTRÉE AU RÉPERTOIRE MUSIQUE I MUSIC Serguei Prokofiev (Concerto pour violon n°1 en ré majeur) CHORÉGRAPHIE I Jerome Robbins VIOLON Frédéric Laroque Maxime Tholance CRÉATION CRÉATION MUSIQUE Nico Muhly CHORÉGRAPHIE Benjamin Millepied SCÉNOGRAPHIE United Visual Artists LUMIÈRES Lucy Carter Les Étoiles, les Premiers Danseurs et le Corps de Ballet Orchestre de l’Opéra national de Paris THÈME ET VARIATIONS MUSIQUE Piotr Ilyitch Tchaikovski CHORÉGRAPHIE George Balanchine Pour l’ouverture de la saison chorégraphique, le nouveau directeur de la danse, Benjamin Millepied, choisit de se confronter à George Balanchine et Jerome Robbins. Il propose ainsi une reprise de Thème et variations et décide de faire entrer Opus 19 / The Dreamer au répertoire de l’Opéra de Paris. Néanmoins, plus qu’un hommage personnel à deux grandes figures marquantes de son parcours, Benjamin Millepied propose une soirée où la danse du XXe siècle est à l’honneur. Il invite en effet Boris Charmatz, figure reconnue de la danse contemporaine française et actuel directeur du Musée de la danse, à investir les espaces publics du Palais Garnier pour une intervention intitulée 20 danseurs pour le XXe siècle. À valeur de manifeste, cette soirée met à l’honneur la scène chorégraphique new-yorkaise, où Benjamin Millepied a évolué depuis 1993. Plus qu’un simple hommage en effet, cette soirée apparaît comme une confrontation entre la danse – par nature éphémère – et son inscription dans le temps et l’histoire. OPUS 19/ THE DREAMER premier violon entame un sognando rêveur avec un thème lyrique qui reviendra à la fin de ce mouvement et du concerto. Au centre de la scène, le rêveur bouge sur place durant la première partie de son solo. Derrière lui est tapi un groupe à peine visible, six hommes et six femmes, dont les mouvements font vaguement écho aux siens. Sa danse exprime l’hésitation, l’isolement, et le désir d’appartenance. Un groupe de femmes fait son entrée sur pointes sur un pizzicato des cordes pendant que l’homme les observe depuis le côté. Tout à coup, l’une des femmes se détache du groupe et se jette sur lui. Ils dansent, épisodiquement interrompus par d’autres hommes et femmes, jusqu’à ce que le thème principal soit repris et que l’homme répète les mouvements nostalgiques sur lesquels le ballet s’est ouvert. Dans un moment magique, les danseurs forment une colonne mouvante et la femme y serpente jusqu’à disparaître au fond de la scène. Le second mouvement, un scherzo chromatique aux rythmes violents, unit à nouveau l’homme et la femme, mais ils rêvent toujours d’une intégration plus parfaite au sein du groupe. Dans le troisième mouvement, le basson introduit un nouveau thème, à la fois menaçant et comique, et la chorégraphie est visiblement inspirée des danses folkloriques russes. À la fin, le thème musical du premier mouvement revient et accompagne les mouvements de l’homme désirant, et la femme a disparu. La colonne de danseurs se forme à nouveau et la femme s’y faufile jusqu’à l’avant-scène. Le ballet se termine sur le couple réuni – jusqu’au réveil ? Le double titre Opus 19 / The Dreamer renvoie au caractère insaisissable de ce ballet : cette création est à la fois abstraite – rendue floue par la dénomination « Opus 19 » (une référence à sa position chronologique dans l’œuvre du compositeur Sergei Prokofiev) et vaguement narrative : il s’agit de l’histoire du rêveur. Créé en 1979 pour Mikhail Baryshnikov au cours de son bref séjour au sein du New York City Ballet, Opus 19 / The Dreamer donne à sentir l’atmosphère d’une quête mystérieuse et Penelope Reed Doob onirique de quelque chose d’inconnu ou de non reconnu. Danse et musique sont étroitement liées : la chorégraphie jaillit de la partition. Le premier mouvement, andantino, commence par un trémolo étouffé joué par les cordes, tandis que le CRÉATION de Benjamin Millepied Benjamin Millepied a conçu un ballet présentant à la fois la compagnie et son projet pour la danse à l'Opéra de Paris, fruit d'une collaboration artistique avec le compositeur Nico Muhly et United Visual Artists. Cette création, très contemporaine, veut aussi montrer l'excellence de la technique classique et son importance pour la danse aujourd'hui. Melbourne, New York, Paris, Sao Paulo, SaintPétersbourg, Taipei et Tokyo. THÈME ET VARIATIONS « La musique de Thème et Variations n’a pas été composée pour le ballet, mais dès qu’on l’écoute, on pense immédiatement à la danse. » « J'ai réalisé un ballet de pure danse ». George Balanchine évoque la grande période de la danse classique, celle du Ballet Impérial Russe au Théâtre Marie de Saint-Pétersbourg, où régnait Marius UNITED VISUAL ARTISTS }UVA~ United Visual Artists (UVA) est un cabinet Petipa. d’art basé à Londres qui combine un large éventail de disciplines – notamment la GEORGE BALANCHINE sculpture, l’installation, les performances Balanchine présente pour la première fois et l’architecture. Le studio a une approche Thème et Variations en 1947, au Ballet ouverte à la collaboration, rassemblant des Theatre (futur American Ballet Theatrecompétences diverses afin de développer ABT), dans les décors et costumes de constamment de nouvelles technologies Woodman Thompson : Alicia Alonso et Igor et matériaux, ce qui pourrait suggérer de Youskévitch en sont les interprètes. Pour la reprise en 1960, au New York nouvelles directions artistiques. Les lignes de recherche du studio touchent City Ballet, Balanchine place Thème et à la tension entre expériences réelles et de Variations dans le décor et les costumes synthèse – la remise en question de notre de Symphonie in C. Balanchine a remonté relation à la technologie –, et à la création l'œuvre en 1970, en faisant précéder de phénomènes qui transcendent le pure- Thème et Variations des trois premiers ment physique. Tous leurs travaux visent à mouvements de la Suite°3, et en confiant, réduire la complexité à son essence. Basé cette fois, décor et costumes à Nicolas à Londres, UVA a été fondé en 2003 par Benois, le fils du librettiste et décorateur de Petrouchka, Alexandre Benois. Matthew Clark, Chris Bird et Ash Nehru. United Visual Artists a travaillé pour Artwise Le style du ballet Thème et Variations rapCurators, The Creators Project, La Gaité pelle la manière de Marius Petipa. Il faut Lyrique, National Maritime Museum, Opera préciser qu'en effet, Balanchine, contacté North, Royal Academy of Arts, Victoria & Albert par Lucia Chase et Oliver Smith, directeurs Museum, Manchester International Festival, du Ballet Theatre, avait accepté la propoThe Serpentine Gallery et YCAM Japan. Leur sition de Max Goberman, à l'époque directravail a été exposé dans des institutions et teur musical, de réaliser sur une musique galeries telles que South Bank Centre, the de Tchaïkovski une chorégraphie « qui pourWellcome Collection et The British Library. rait être une sorte de Princesse Aurore »*. UVA a exposé à Barcelone, Pékin, Hong Kong, La partition Tema con variazioni – dernier mouvement de la Suite n°3 pour orchestre *Princesse Aurore se composait d'extraits de La Belle au Bois dormant : les variations et adages des fées du Prologue, l'Adage à la rose de l'acte 1, et les divertissements du dernier acte, auxquels Tamara Toumanova ajoutait le grand pas de deux. – , présente une aria suivie de onze variations, dont la dernière est une grande polonaise qui revient trois fois crescendo (le caractère dansant de cette musique – composée en 1884 – est irrésistible et contient déjà une rigueur formelle, que l'on retrouvera six ans plus tard dans la Belle au Bois dormant). « Pour ce ballet, Balanchine a construit une hiérarchie de type classique avec, en tête, la ballerine et le danseur noble, suivis de quatre demi-solistes (un rappel des Fées de La Belle), huit danseuses du corps de ballet (peut-être les demoiselles de la Cour) et leur partenaire (cavalier). La chorégraphie reprend le même microcosme féminin que La Belle. Souvenir de la « scène de la vision » de Petipa, les douze danseuses de Thème et Variations se déploient en guirlande, s'enlaçant dans le labyrinthe d'un jardin formel (troisième variation). L'image se poursuivra dans la ronde plus nostalgique et rêveuse des danseuses et de la ballerine (septième et huitième variations). Thème et Variations recourt à un minimum de moyens pour produire un maximum d'effet : les variations ne sont que le développement élaboré de pas de base de la danse classique. Qui d'ailleurs, à part Balanchine, aurait pensé ouvrir un ballet par un battement tendu, l'exercice le plus ordinaire et élémentaire ? Dans le premier solo du danseur, on reconnaît les diverses possibilités de l'exercice simple d'un tendu avec port de bras, qui est exposé au début du Thème : le danseur oscille de droite à gauche, et d'avant en arrière, avec des petits sauts. Sa seconde variation (le n°6 de la partition) commence avec des ronds de jambes sautés, en alternance avec des piqués balancés en attitude, suivis de tours en l'air coupés de pirouettes. Dans l'adage de la huitième variation, la ballerine, soutenue par le corps de ballet, développe sa jambe dans plusieurs direc- tions, comme elle le fait quotidiennement à la barre. Ensuite, dans son fulgurant allegro (neuvième variation), elle repasse en condensé tout le matériel chorégraphique du rôle d'Aurore : sauts de chat, pirouettes, tendus en quatrième position, tandis que les bras changent de direction jusqu'au finale de pas courus. Et quand Balanchine remonta Thème et Variations en 1970 pour le New York City Ballet, il y ajouta des gargouillades, à l'intention de Gelsey Kirkland ». Arlene Croce Le découpage Ouverture : andante con moto Exposition du thème : l'ensemble des douze danseuses, la ballerine, et le danseur soliste se répondent Variation II : molto più - la ballerine Variation III : tempo del tema l'ensemble des douze danseuses Variation IV : più mosso - le danseur soliste Variation V : allegro resoluto (fugue) - les douze danseuses Variation VI : allegro vivace le danseur soliste Variation VIl : moderato - huit danseuses Variation VIII: (enchaînée) : largo - la ballerine Variation IX : (enchaînée) : allegro molto vivace - la ballerine Variation X : allegro vivo e un poco rubato Variation XI : (enchaînée) : moderato mosso - pas de deux Variation XII : finale/polacca - les douze danseuses et leur cavalier, les deux solistes JEROME ROBBINS 1918 - 1998 Danseur et chorégraphe américain. De son vrai nom Rabinowitz, le futur Jerome Robbins naît le 2 octobre 1918 à New York. Après avoir suivi des études de danse (classique, moderne, orientale, espagnole), de musique (piano et violon) et d'art théâtral, il fait ses débuts d'acteur avec le Yiddish Art Theatre (1937) puis joue dans des comédies musicales, un domaine qui lui sera aussi familier que le ballet classique. En 1940, Lucia Chase l'accueille dans le corps de ballet de l'American Ballet Theatre où il devient soliste l'année suivante. Il interprète des œuvres marquantes du répertoire de la troupe comme Helen of Troy (David Lichine), Romeo and Juliet (Anthony Tudor) ou Petrouchka (Michel Fokine). 1944 est une année qui marque un tournant dans la carrière de Robbins : c'est la création de Fancy Free, sur une partition d'un tout jeune compositeur, Leonard Bernstein. Récit des aventures de trois marins en bordée à New York, l'œuvre rencontre un énorme succès dès sa première représentation, le 18 avril 1944, au Metropolitan Opera. Elle est reprise la même année en forme de comédie musicale, On the Town, à Broadway. La réputation de Robbins grandit avec la création d'Interplay en 1945 et Facsimile en 1946. Pour le New York City Ballet, grand rival de l'American Ballet Theatre, il règle Age of Anxiety (1950), The Cage (1951), Aernoon of a Faun (1953) où il revisite l'œuvre de Debussy transposée dans le cadre d'un studio de danse, puis le désopilant et caricatural The Concert (1956), sur la musique de Chopin. L'année suivante, avec Leonard Bernstein, Robbins imagine une transposition géniale de Roméo et Juliette. Les familles Capulet et Montaigu sont remplacées par les Jets et les Sharks, deux bandes rivales new-yorkaises : la comédie musicale s'appellera West Side Story et sera portée sur le grand écran par Robert Wise en 1961. Après cela, Robbins se risque à fonder sa propre compagnie, les Ballets USA. La troupe, qui débute au festival des deux mondes à Spolète (Italie) en 1958, présente des œuvres mémorables comme New York Export : Opus Jazz (1958) et Moves (1959), ballet sans musique. Le succès d'une tournée en Europe n'empêche pas la dissolution de la compagnie qui tentera par la suite de renaître de ses cendres. Parallèlement, Jerome Robbins signe quelques prestigieux succès dans le périmètre de Broadway : The King and I (1951), Peter Pan (1954), Funny Girl (1964), Fiddler on the Roof (1964). Il ne délaisse pas non plus le théâtre, le domaine de ses débuts, avec plusieurs mises en scène comme celle de Mère Courage d'après Bertolt Brecht en 1963. Le grand retour de Robbins vers la danse classique et le New York City Ballet aura lieu en 1969 avec Dances at a Gathering sur des musiques de Chopin. L'année suivante, ce même compositeur lui inspirera In the Night. Deux suites de danse, marquées par un étroit rapport à la musique, deux patchworks impressionnistes où défilent les états d'âme des intervenants dans des ambiances tantôt joyeuses tantôt nostalgiques. Jerome Robbins fait ici la démonstration de son génie à traduire des ambiances musicales, à laisser correspondre les sentiments dans un perpétuel mouvement de rencontres, d'opportunités et de surprises. En 1971, il escalade avec succès un « Himalaya musical », les Variations Goldberg de J.-S. Bach, puis, en 1972, il explore et transpose admirablement la culture japonaise dans Watermill, son œuvre la plus déroutante. En 1977, à travers Others Dances, il retrouve Chopin pour dire une fois encore combien il l'aime et le comprend. Le millésime 1983 est marqué par deux pièces très différentes : Glass Pieces, sur la musique de Philip Glass, et I'm Old Fashioned, en hommage au talent de Fred Astaire. Cette année-là meurt George Balanchine, le fondateur du New York City Ballet. Jerome Robbins qui fut son complice pendant de nombreuses années – sans que germe la moindre rivalité entre ces deux figures majeures du ballet américain – accepte de prendre la direction de la troupe avec le danseur Peter Martins. Parallèlement, il poursuit sa collaboration active avec le Ballet de l'Opéra de Paris, entamée dès 1974. Jerome Robbins choisit même de résider à Paris. L'œuvre de Robbins se caractérise par une immense variété de thèmes et de styles, par un va-et-vient presque naturel entre le ballet classique et la comédie musicale. Perfectionniste et humaniste, Robbins s'est également attaché à tirer le meilleur des interprètes qu'il a choisis. Il était musicien, non pas avec la rigueur quasi mathématique de George Balanchine, mais avec le désir de traduire le cœur des êtres. Il tenta même avec Moves le pari extrême de faire porter au seul mouvement tout le poids du silence. Autant de raisons qui font de lui l'un des plus grands chorégraphes du XXe siècle. Jean-Claude Diénis BENJAMIN MILLEPIED DIRECTEUR DE LA DANSE Très fortement inspirée par la musique, dans la lignée balanchinienne, la danse de Benjamin Millepied s'inscrit aussi dans le sillage de son autre maître, Jerome Robbins. Un style néo-classique, mais singulier par sa subtilité et son désir de s'inscrire dans le présent. Né à Bordeaux en 1977, Benjamin Millepied passe une partie de son enfance au Sénégal. Initié à la danse par sa mère, professeur de danse africaine et contemporaine, il entre à treize ans au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon où il suit l’enseignement de Michel Rahn. Durant l’été 1992, il effectue un stage à la School of American Ballet qu’il intègre en 1993, après avoir obtenu une bourse du ministère français des Affaires Etrangères. Il remporte le Prix de Lausanne en 1994 et la même année, Jerome Robbins le choisit pour interpréter le rôle principal de 2 & 3 Part Inventions conçu pour les élèves de la School of American Ballet. Engagé dans le Corps de Ballet du New York City Ballet en 1995, il est promu Soliste en 1998 et « Principal Dancer » en 2002. Au sein du New York City Ballet, Benjamin Millepied interprète les rôles principaux des ballets de George Balanchine (parmi lesquels Agon, Coppélia, Casse-Noisette, Rubis , Le Songe d’une Nuit d’été…), Jerome Robbins (Dances at a Gathering, Fancy free, A Suite of Dances, The Goldberg Variations , West Side Story Suite…), Peter Martins (Hallelujah Junction, Le Lac des cygnes), et participe aux créations de Angelin Preljocaj (La Stravaganza), Mauro Bigonzetti (Vespro, In Vento), Alexei Ratmansky (Concerto DSCH) ou Christopher Wheeldon (Mercurial Manœuvres…). Parallèlement, Benjamin Millepied fait ses débuts de chorégraphe avec Passages qu’il crée pour les élèves du CNSMD de Lyon en 2001. L’année suivante, il présente Triple Duet au Sadler’s Wells de Londres, avec son ensemble Danses Concertantes, puis réalise le film Chaconne avec Olivier Simola (2003). Il revient au Sadler’s Wells en 2004 avec Circular Motion et chorégraphie, la même année, On the Other Side à la Maison de la danse de Lyon. Suivront Double Aria pour le New York City Ballet sur une musique originale de Daniel Ott (2005), 28 Variations on a Theme by Paganini pour l’École du NYCB (2005), CasseNoisette pour le Ballet du Grand Théâtre de Genève (2005), Closer au Joyce Theater de New York (2006), Capriccio pour l’American Ballet Theater’s Studio Company (2006), Years Later , un solo pour Mikhail Baryshnikov, en collaboration avec Olivier Simola (2006), From here on out (2007) sur une musique originale de Nico Muhly pour l’ABT, Petrouchka (2007) pour le Ballet du Grand Théâtre de Genève, 3 Movements (2008) pour le Pacific Northwest Nallet, Without (2008) pour Danses Concertantes, Quasi una Fantasia (2009) pour le New York City Ballet, Everything doesn’t happen at once (2009) pour l’American Ballet Theatre, Sarabande (2009) pour Danses Concertantes, Why Am I Not WhereYou Are et Plainspoken (2010) pour le New York City Ballet, One thing leads to another (2010) pour le Het National Ballet, The Bartered Bride (2011) pour le Metropolitan Opera, This part in Darkness (2011) pour le Pennsylvania Ballet, Without (2011) pour le Ballet du Mariinsky, Les Sylphides et Le Spectre de la rose (2011) pour le Ballet de Genève, Khovanschina (2012) pour le Metropolitan Opera et Two Hearts (2012) pour le New York City Ballet. À l’Opéra national de Paris, à l’invitation de Brigitte Lefèvre, directrice de la danse, il chorégraphie pour la Compagnie Amoveo, en 2006, sur une adaptation originale d’extraits musicaux d’Einstein on the Beach de Philip Glass (scénographie de Paul Cox et costumes de Marc Jacobs) et Triade, en 2008, sur la musique originale de Nico Muhly. Benjamin Millepied a également été directeur artistique du Morris Center Dance à Bridgehampton (New York, 2004 - 2005,) et «chorégraphe résident» au Baryshnikov Arts Center (New York, 2006 - 2007). En 2010, il est chorégraphe et conseiller du film oscarisé Black Swan réalisé par Darren Aronofsky. En 2011, il quitte le New York City Ballet et réalise cinq courts-métrages de danse sur des pièces pour violoncelle de Philip Glass et fonde sa propre compagnie à Los Angeles, «L.A. Dance Project», un collectif de créateurs qui cherche à présenter la danse sous toutes ses formes. Une tournée mondiale les mène de Los Angeles à Bordeaux (Novart 2012) avant Paris en mai 2013. Il est également l’image du parfum pour homme de Yves Saint-Laurent « L’Homme Libre » et de la campagne Air France « L’Envol ». Il a été nommé par Nicolas Joel, directeur de l’Opéra national de Paris, et Stéphane Lissner, directeur délégué de l’Opéra national de Paris, pour succéder à Brigitte Lefèvre comme Directeur de la Danse à compter de la rentrée 2014. En 2007, Benjamin Millepied a reçu the United States Artists Wynn Fellowship. Il est Chevalier des Arts et des Lettres (2010). GEORGE BALANCHINE (1904- 1983) Né en 1904 à Saint Petersbourg, d’un père compositeur, d’origine géorgienne, Gergi Melitonovitch Balanchivadzé suit la formation de l’École de danse de Théâtre Mariinski, où il entre à l’âge de neuf ans, avant d’être admis dans le corps de ballet de la Compagnie impériale, huit ans plus tard, en 1921. En 1924, il rejoint la troupe des Ballets Russes de Serge Diaghilev et rencontre alors Stravinsky qui l’ouvre définitivement à la modernité. Ses premières chorégraphies témoignent déjà de sa volonté de faire du ballet « une visualisation de la musique transformant le son en mouvement.» À la mort de Diaghilev, en 1929, et après la dispersion de la compagnie, Balanchine est invité par Jacques Rouché – administrateur de l’Opéra de Paris – à créer Les Créatures de Prométhée au Palais Garnier. Mais il tombe malade. Serge Lifar règlera alors le ballet. Balanchine travaille ensuite à Copenhague pour le Ballet Royal du Danemark (1930), à Londres pour les Cochran Musical Revues (1931), à Monte-Carlo pour la nouvelle compagnie que René Blum et le colonel de Basil remontent dans l’héritage des Ballets Russes (Cotillon, 1932), et à Paris pour les Ballets 1933, compagnie qu’il fonde avec Boris Kochno au Théâtre des ChampsElysée. À Londres, il rencontre Lincoln Kirstein avec lequel il part aux États-Unis fonder la School of American Ballet (1934) qui donnera naissance à plusieurs compagnies, dont le New-York City Ballet, que dirigera Balanchine de 1948 jusqu’à sa mort. Avec cette dernière, le chorégraphe modernise la danse académique : il élargit son langage, lui insufflant une énergie nouvelle et épurant ses lignes. Le 30 avril 1983, à la mort de Balanchine, le catalogue de ses œuvres – pour le ballet, la comédie musicale, le cinéma, et même le cirque – dénombrait 425 chorégraphies (dont plusieurs variations d’un même ouvrage). L’Opéra de Paris a toujours eu des liens privilégiés avec Balanchine. De 1947 à 1975, le chorégraphe est venu régulièrement diriger les répétitions d’une vingtaine de ses œuvres. Depuis, neuf autres de ses ballets sont rentrés au répertoire. de l’Opéra national de Paris le Ballet 25 ANS C’EST LA MOYENNE D’ÂGE DU BALLET DE L’OPÉRA NATIONAL DE PARIS, L’UNE DES PLUS JEUNES COMPAGNIES ACTUELLES. LES DANSEURS Y ENTRENT VERS L’ÂGE DE 18 ANS, ET LE QUITTENT À 42 ANS, ÂGE DE LEUR RETRAITE OFFICIELLE DU BALLET. 1661 Fondation de l’Académie Royale de Danse. C’est la première des académies fondées par Louis XIV, passionné de danse et très bon danseur lui-même. Jusquelà considérée comme un simple divertissement, la danse fait ainsi son entrée dans le cercle des arts. Cette académie va en codifier les règles et l’enseignement. 1669 Fondation de l’Académie Royale de Musique, ancêtre de l’Opéra de Paris. Plus qu’une simple académie, elle possède une troupe de musiciens, de chanteurs et, pour la première fois, de danseurs, les tout premiers danseurs professionnels de l’Histoire. 1713 Louis XIV institue le Conservatoire, ancêtre de l’actuelle École de danse de l’Opéra. Afin de maintenir le niveau élevé des danseurs de l’Opéra, une formation leur est désormais dispensée. C’est la plus ancienne école de danse au monde, aujourd’hui installée à Nanterre et dirigée par Élisabeth Platel, qui a succédé à Claude Bessy en 2004. 1831 Création de La Sylphide de Philippe Taglioni, qui marque le début du ballet romantique et l’apparition du tutu blanc. C’est l’une des œuvres les plus souvent données, avec plus de 350 représentations à l’Opéra de Paris. 2014 Benjamin Millepied est nommé à la tête du Ballet de l’Opéra national de Paris et succède ainsi à toute une lignée de directeurs de la Danse, dont Serge Lifar, Rudolf Noureev, Patrick Dupond et Brigitte Lefèvre. Le répertoire CELUI DE L’OPÉRA DE PARIS EST PROBABLEMENT L’UN DES PLUS RICHES DU MONDE DE LA DANSE. IL COMPREND AUSSI BIEN DES PIÈCES CLASSIQUES }PETIPA~ ET ROMANTIQUES }CORALLI, MAZILIER~ QUE DES ŒUVRES DES BALLETS RUSSES DE SERGE DIAGHILEV OU DES CHORÉGRAPHIES MODERNES }MARTHA GRAHAM, JOSE LIMON~. MAIS IL COMPTE ÉGALEMENT DES BALLETS NÉOCLASSIQUES }FREDERICK ASHTON, GEORGE BALANCHINE, SERGE LIFAR, KENNETH MACMILLAN, ROLAND PETIT, JEROME ROBBINS, JOHN NEUMEIER, JOHN CRANKO~, DES PIÈCES CONTEMPORAINES }PINA BAUSCH, MAURICE BÉJART, CAROLYN CARLSON, MERCE CUNNINGHAM, MATS EK, WILLIAM FORSYTHE, ANNE TERESA DE KEERSMAEKER, JIŘÍ KYLIÁN~ ET DE NOMBREUSES CRÉATIONS, COMMANDÉES À DES CHORÉGRAPHES INVITÉS OU À DES DANSEURS DE LA COMPAGNIE. 154 + 18 + 14 DANSEURS ÉTOILES PREMIERS DANSEURS + LE CORPS DE BALLET {SUJETS, CORYPHÉES ET QUADRILLES| LES MAÎTRES DE BALLET L’Opéra a longtemps été dirigé par des maîtres de ballet dont la plupart ont marqué l’histoire de la danse : Pierre Beauchamp, qui mit au point un système d’écriture de la danse au XVIIe siècle ; Gaétan Vestris, Jean-Georges Noverre et les frères Gardel, célèbres danseurs et chorégraphes du XVIIIe siècle ; enfin Léo Staats, Serge Lifar ou Raymond Franchetti, qui rénovèrent le Ballet au XXe siècle. CONCOURS ÉCOLE FRANÇAISE La promotion des danseurs se fait chaque année sur concours, classe par classe, devant un jury composé de membres de la Direction et de la Compagnie, et de personnalités du monde de la danse. Seules les Étoiles sont nommées par le directeur de l’Opéra, sur proposition du directeur de la Danse. Alors que les grands chorégraphes français comme Jean-Georges Noverre, Charles-Louis Didelot, Jules Perrot, Arthur Saint-Léon ou Marius Petipa vont dispenser leur art dans toute l’Europe, les influences russes et italiennes, notamment, se manifestent en France via la présence d’interprètes et de créateurs comme les Taglioni. STEPHANE LISSNER DIRECTEUR DE L'OPÉRA NATIONAL DE PARIS Né le 23 janvier 1953 à Paris, Stéphane Lissner a dirigé durant toute sa carrière des théâtres, des festivals et des maisons d’opéras en France et en Europe. Il monte sa première pièce de théâtre à l'âge de seize ans puis crée, à dix-huit ans, son propre théâtre dans une salle du 7e arrondissement de Paris, le Théâtre Mécanique, où il travaille notamment avec Alain Françon et Bernard Sobel entre 1972 et 1975. Il y exerce tous les métiers : régisseur, électricien, auteur ou encore metteur en scène. Il est ensuite nommé secrétaire général du Centre dramatique national d'Aubervilliers (1977-1978) puis codirige le Centre dramatique national de Nice jusqu'en 1983. En 1984-1985, il enseigne la gestion des institutions culturelles à l'université ParisDauphine. De 1984 à 1987, il dirige le festival parisien Printemps du théâtre. Il est administrateur du Théâtre du Châtelet (Théâtre musical de Paris) dès 1983 puis en est nommé directeur général en 1988. Il le restera dix ans, tout en assumant en parallèle la direction générale de l'Orchestre de Paris (1993-1995). De 1998 à 2006, il prend la direction du Festival international d'art lyrique d'Aix-enProvence. Il y crée l'Académie européenne de Musique, conçue comme un prolongement du festival vers la pédagogie et la promotion de jeunes talents. Parallèlement, il co-dirige avec Peter Brook le Théâtre des Bouffes du Nord entre 1998 et 2005. En 2002, il s'associe avec Frédéric Franck pour reprendre le Théâtre de la Madeleine, qu'il quittera en 2011. De 2005 à 2014, il devient surintendant et directeur artistique du Teatro della Scala de Milan. Il en est le premier directeur non Italien. De 2005 à 2013, il est également directeur de la musique des Wiener Festwochen en Autriche. Au cours de sa carrière, il a travaillé avec les plus grands chefs d’orchestre, metteurs en scène ou chorégraphes parmi lesquels : Daniel Barenboim, Pierre Boulez, William Christie, Simon Rattle, Esa-Pekka Salonen… ; Luc Bondy, Stéphane Braunschweig, Patrice Chéreau, Klaus-Michael Grüber, Claus Guth, Mario Martone, Peter Sellars, Peter Stein, Dmitri Tcherniakov, Robert Wilson… ; Pina Bausch, William Forsythe… Nommé directeur délégué de l’Opéra national de Paris en octobre 2012, il a pris ses fonctions le 1er août 2014. Stéphane Lissner est chevalier de la Légion d'honneur, officier de l'Ordre National du mérite et de l'Ordre du Mérite de la République italienne. Durée des spectacles * OPÉRA MADAMA BUTTERFLY PLATÉE DON GIOVANNI MOSES UND ARON L’ELISIR D’AMORE LE CHÂTEAU DE BARBEBLEUE / LA VOIX HUMAINE LA DAMNATION DE FAUST WERTHER CAPRICCIO IL TROVATORE IL BARBIERE DI SIVIGLIA DIE MEISTERSINGER VON NÜRNBERG IOLANTA / CASSE-NOISETTE RIGOLETTO DER ROSENKAVALIER LEAR LA TRAVIATA AIDA BALLET BALANCHINE / MILLEPIED / ROBBINS ANNE TERESA DE KEERSMAEKER LA BAYADÈRE WHEELDON / MCGREGOR / BAUSCH BATSHEVA DANCE COMPANY BEL / ROBBINS IOLANTA / CASSE-NOISETTE ROMÉO ET JULIETTE RATMANSKY / BALANCHINE / ROBBINS / PECK SPECTACLE DE L'ÉCOLE DE DANSE LES APPLAUDISSEMENTS NE SE MANGENT PAS GISELLE ENGLISH NATIONAL BALLET PECK / BALANCHINE FORSYTHE 1re PARTIE ENTRACTE 2e PARTIE 19.30 - 20.25 19.30 - 20.45 19.30 - 21.05 19.30 - 21.15 19.30 - 20.45 30' 30' 35' 20.55 - 22.25 21.15 - 22.20 21.40 - 23.10 30' 21.15 - 22.15 ENTRACTE 3e PARTIE TOTAL 2h55 2h50 3h40 1h45 2h45 19.30 - 21.25 1h55 19.30 - 20.40 19.30 - 20.20 19.30 - 22.00 19.30 - 20.45 19.30 - 21.05 30' 25' 21.10 - 22.20 20.45 - 21.25 30' 30' 21.15 - 22.25 21.35 - 22.35 17.30 - 18.55 45' 19.40 - 20.40 19.00 - 20.30 19.30 - 20.30 19.00 - 20.15 19.30 - 20.55 19.30 - 20.05 19.30 - 20.45 35' 30' 30' 30' 30' 30' 21.05 - 22.45 21.00 - 22.05 20.45 - 21.40 21.25 - 22.30 20.35 - 21.40 21.15 - 22.20 1re PARTIE ENTRACTE 2e PARTIE 20.30 - 21.00 25' 21.25 - 22.20 1h50 19.30 - 20.25 20' 20.45 - 21.15 1h45 19.30 - 20.20 20' 20.40 - 21.20 20' 21.40 - 22.20 2h50 19.30 - 20.00 20' 20.20 - 20.50 20' 21.10 - 21.40 2h10 21.40 - 22.30 1h00 2h00 3h45 3h00 25' 21.50 - 23.00 30' 21.10 - 23.15 25' 22.05 - 23.05 25' 22.05 - 22.40 ENTRACTE 3e PARTIE 2h50 3h30 2h30 2h55 3h05 5h45 3h45 2h35 4h05 3h00 3h10 2h50 TOTAL 19.30 - 20.30 19.30 - 19.55 19.00 - 20.30 19.30 - 20.30 20' 35' 20' 20.15 - 21.30 21.05 - 22.45 20.50 - 21.20 19.30 - 20.20 20' 20.40 - 21.15 1h45 19.30 - 20.25 20' 20.45 - 21.30 2h00 20' 19.30 - 20.35 19.30 - 20.20 19.30 - 20.10 19.30 - 19.55 19.30 ! 19.55 1h05 20' 20' 20' 20' 20.40 - 21.35 20.30 - 21.00 20.15 - 21.00 20.15 ! 20.40 20' 21.20 - 21.50 20' 21.00 ! 21.25 Minutages sans applaudissement - *Horaires susceptibles d'être modifiés. Les nouveaux spectacles Attention : L'heure de début de certains spectacles varie en fonction des jours de la semaine. Veuillez vous référer à l'heure de vos billets 2h05 2h20 1h30 1h55