Une petite histoire de lunettes

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Une petite histoire de lunettes
Je Vois Mieux Sans Lunettes (1-10)
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©2009http://www.gagnez-en-ligne.com/optique/lunettes.html
Je Vois Mieux Sans Lunettes (1-10)
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Sommaire
Sommaire________________________________________________1
Introduction_____________________________________________3
Chapitre 1
La Médecine et la Mauvaise Vision___________________________7
Les causes de la vision défectueuse.......................................................7
Les traitements de la médecine traditionnelle et leurs limites.........12
Table des Matières..................................................................................24
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Je Vois Mieux Sans Lunettes
Introduction
“Nous voyons principalement avec l’esprit, et seulement
partiellement avec les yeux.”
L
e Docteur W.H. Bates, ophtalmologue américain
(1860-1931) a consacré sa vie à l’étude du système
visuel.
Mécontent de l’immobilisme de la médecine
traditionnelle, pour laquelle le port de lunettes adaptées aux
dysfonctionnements de la vue est l’unique réponse à ces maux,
il a été le premier scientifique à prendre le contrepied de cette
attitude, partant d’un postulat très simple.
Si les organes du corps humains sont tous aptes à se
régénérer si on leur offre de bonnes conditions, pourquoi l’œil
ferait-il exception ?
Précurseur d’une approche holistique des
dysfonctionnements visuels, le docteur Bates va mettre au
point une méthode originale et efficace pour non seulement
résoudre les symptômes, mais aussi s’attaquer directement aux
causes.
Cette méthode, appelée “Éducation de la vision”, a été
popularisée par l’écrivain américain Aldous Huxley, presque
aveugle à l’âge de 16 ans, Aldous Huxley a rendu hommage
aux principes et techniques du docteur Bates dans son livre
“l’Art de Voir”, en reprenant les principes de base et les
techniques particulières.
Nous verrons ainsi que si “on ne voit bien qu’avec le
cœur” (Saint-Exupéry), il est surtout question d’esprit !
Le corps et l’esprit forment un tout, gouverné par les
émotions.
La méthode Bates ne peut pas se limiter à des techniques
et à des exercices, il s’agit avant tout de notre “vision du
monde”, une véritable philosophie de vie.
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Je Vois Mieux Sans Lunettes
Nous pouvons apprendre à nos yeux à bien voir, sans
l’aide d’aucune béquille.
Alors jetons, en même temps que nos préjugés et nos
conditionnements, nos lunettes à la poubelle !
Aldous Huxley est issu d’une famille d’éminents
scientifiques.
Son grand-père était naturaliste, son frère biologiste.
Il est presque amusant de voir que son œuvre la plus
populaire, le célèbre roman “La guerre des Mondes”, met en
garde le monde contre la menace grandissante du progrès
scientifique !
Peut-être la guerre qu’il dut mener contre la communauté
médicale après la sortie de son hommage au docteur Bates y
est-elle pour quelque chose.
En tous les cas, il est certain qu’Aldous Huxley n’a pas
trouvé dans le monde scientifique, l’univers de son grand-père
et de son frère, les réponses qu’il a cherchées si longtemps.
C’est dans une autre approche que ses réponses lui ont
été données, car si le docteur Bates était lui aussi un
scientifique, il est largement sorti des sentiers battus et sa
méthode n’a certes pas rencontré l’adhésion de ses collègues
médicaux.
Le handicap d’Aldous Huxley, la cécité qui l’a conduit à
chercher ces réponses et à les trouver, est à la base de
l’ouvrage que nous allons vous présenter.
Victime d’une attaque de kératite à l’âge de 16 ans,
A. Huxley resta quasiment aveugle pendant près de 18 mois.
Il dut utiliser une loupe, puis des lunettes, pour pouvoir
lire, mais sa vision se dégradait d’années en années et il dut
mener une véritable lutte pour décrocher son diplôme de
littérature anglaise.
C’est son amour des mots, si l’on peut se permettre de
résumer ainsi, qui l’a sauvé...
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Je Vois Mieux Sans Lunettes
En effet, l’écrivain ne pouvait pas se résoudre à ne plus
pouvoir lire – et par là même, bien sûr, à ne plus pouvoir
écrire et la dégradation de sa vision semblait inéluctable selon
les ophtalmologues qui le traitaient.
C’est donc pour lutter contre cette “condamnation” de la
médecine traditionnelle qu’Aldous Huxley a dû chercher
ailleurs et trouver les réponses qu’il cherchait désespérément.
Les yeux, depuis la nuit des temps, sont considérés bien
plus que de simples organes visuels.
Des “miroirs de l’âme” chers aux poètes, des atouts de
séduction aussi bien pour les femmes que pour les hommes,
des armes psychologiques – ne dit-on pas qu’un regard peut
tuer ? – et des outils de communication extrêmement
précieux...
Notre champ lexical est immense pour couvrir tout ce
que nos yeux peuvent exprimer, du regard mystérieux au
langage secret, de tout ce que l’amoureux cherche à deviner
derrière les prunelles...
Les cils, les paupières, les expressions du visage, tout
concourt à mettre en valeur, et pas seulement par le
maquillage, ces organes dits “nobles” mais visibles par les
autres.
Les secrets du cœur sont-ils mieux gardés car invisibles à
l’œil nu ? Rien n’est moins sûr !
Les yeux sont aussi des organes sensoriels, à l’instar des
oreilles pour l’ouïe et de la peau pour le toucher, ils sont une
fenêtre ouverte sur le monde dont ils captent les mouvements,
les couleurs et la beauté.
Nous tenons à nos proches comme “à la prunelle de nos
yeux”, c’est dire si nous sommes sensibles à tout ce qui les
touche !
Et les toucher, d’ailleurs, est déjà en soi un problème,
puisque pour une grande majorité d’entre nous, un réflexe de
recul s’opère instinctivement dès que quelque chose ou
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Je Vois Mieux Sans Lunettes
quelqu’un s’approche à trop courte distance de nos yeux si
précieux...
Fragiles derrière la peau si fine de nos paupières, nous
tenons à eux car le monde extérieur sans leurs bons et loyaux
services serait aussi sombre et vide qu’un tombeau.
Devenir aveugle représente, bien plus que la surdité ou la
perte de l’odorat, une terreur confinant pour certains jusqu’à la
phobie !
Pourtant, on les connaît bien mal, et nous les soignons
souvent bien plus mal encore.
Cachés derrière des lunettes figées qui se veulent à la
mode, nos yeux tentent de s’accommoder – c’est le cas de le
dire – de ces étranges béquilles qui, si elles sont là pour pallier
à leurs déficiences, leur demandent pourtant bien des efforts,
nous verrons bientôt pourquoi.
Accordons à nos yeux la place qu’ils méritent, et si nous
sommes prêts à remettre en question un nombre non
négligeable de préjugés et à changer notre vision du monde et
de nous-mêmes, nul ne doute qu’ils sauront nous en être
reconnaissants.
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Je Vois Mieux Sans Lunettes
Chapitre 1
La Médecine et la
Mauvaise Vision
Les causes de la vision défectueuse
A
vant de commencer nos explications, nous pouvons
nous pencher sur les raisons, les causes empiriques
des dysfonctionnements du système visuel.
Il y a beaucoup de fatalisme dans l’approche générale des
patients lorsqu’ils se rendent chez un ophtalmologue.
Nous ne nous demandons pas pourquoi nous voyons
mal, c’est un peu le grand jeu du hasard !
Ou une partie de poker.
Si on tire les bonnes cartes, et bien nous avons de la
chance.
Sinon... Bonjour lunettes et lentilles de contact !
C’est également dû au fait que découvrir que son enfant
rencontre des problèmes de vue est considéré presque comme
la norme, dans notre société !
Nous partons du principe que l’abus de télévision et de
jeux vidéo sont les grands responsables – pas forcément à tort,
d’ailleurs –, et l’attitude du corps médical nous conforterait
plutôt dans cet état d’esprit.
final.
Vous n’avez pas de chance, portez des lunettes, point
Cette attitude est sans doute due, en tout cas en partie, au
facteur génétique qui prédomine dans la notion du système
visuel .
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Je Vois Mieux Sans Lunettes
On “hérite” ou non d’une mauvaise vue comme on
“hérite” d’une prédisposition à une anomalie cardiaque ou à
l’obésité.
Il est vrai que le facteur génétique va jouer un rôle
important dans le développement, ou non, de tel ou tel
dysfonctionnement de notre système visuel, et nous aurons
davantage de risque à devenir myope si notre père ou notre
mère l’a été avant nous.
Ce qui ne veut pas dire, bien sûr, que nous sommes
condamnés à être myopes !
C’est simplement plus “probable”...
Il est aussi important de rappeler que la myopie, et bien
d’autres troubles de la vision les plus communs, n’est pas
considérée par la médecine comme une maladie en tant que
telle.
Il s’agit d’un trouble que l’on peut expliquer par des
facteurs génétiques – et, dans une certaine mesure aussi, la
médecine traditionnelle concède qu’elle peut également
s’expliquer par de mauvaises habitudes de fonctionnement de
l’œil, mais nous y reviendrons plus en détail.
Mais il n’y a pas de médicaments comme un antibiotique
qui traite les oreillons ou une angine !
Le fatalisme de la médecine traditionnelle dans le
traitement des troubles visuels, contre lequel le docteur Bates
va partir en guerre, est en fait “nourri” par cette notion de
prédisposition génétique...
Il est vrai que ça doit être pris en compte.
Toutefois, si vous avez dès la naissance une
prédisposition à devenir obèse, il existe aujourd’hui des
moyens et des techniques pour ne pas le devenir et éviter cet
écueil !
Il en est de même pour le système visuel.
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Je Vois Mieux Sans Lunettes
Nous ne pouvons pas choisir les cartes que nous avons
en mains, nous ne pouvons pas choisir “la donne”, mais nous
pouvons ensuite faire le choix de ne pas nous en contenter !
Un petit résumé de la fonction visuelle me semble
approprié, pour rafraîchir notre mémoire d’étudiants – pour
les non-scientifiques, bien sûr ! – et savoir plus précisément de
quoi nous allons parler dans les chapitres à venir.
Je demande par avance l’indulgence de mes lecteurs pour
lesquels il s’agit là de leur spécialité, cette simple vulgarisation
leur semblera sans doute bien légère !
N’oublions pas qu’à l’origine, cet ouvrage ne s’adresse
pas aux spécialistes de la vision, et qu’au fond, nous parlerons
bien davantage de rééducation que de science.
Mais faisons tout de même un rapide tour d’horizon de
ce qu’est notre système visuel et en quoi consistent les
troubles qui les affectent – du moins les troubles les plus
courants.
Un procédé complexe pour un simple
coup d’œil
De par leur fonctionnement, les yeux sont un
prolongement de notre cerveau.
Nos précieux nerfs optiques ne sont qu’une partie des
canaux de notre système nerveux central.
Des sortes de voies de liaison extrêmement complexes et
techniques, mais ne gardons en mémoire que leur rôle
principal, véhiculer l’information.
En tant qu’organes, les yeux font eux-mêmes partie d’un
tout appelé “système visuel”.
Pensons aux “miroirs de l’âme” et autres paraboles
poétiques !
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Je Vois Mieux Sans Lunettes
Il s’agit en fait de la même notion, ramenée à un côté
beaucoup plus terre à terre car nos yeux ont en eux-mêmes
une fonction tout à fait basique et pragmatique.
Leur rôle est de réfléchir la lumière.
Il s’agit donc bel et bien de miroirs !
Mais ils ne reflètent évidemment pas l’âme humaine,
seulement la lumière, ou plutôt les ondes lumineuses.
De la réfléchir, donc, afin de faire converger vers la
rétine les images que nous captons.
De la rétine, les nerfs optiques vont prendre le relais et
amener ces images jusqu’au cortex cérébral.
À l’arrière du crâne, le cortex visuel centralise, comme le
ferait un ordinateur, toutes les données que nous lui
transmettons – contrastes, mouvements, couleurs.
Il les compile, les analyse, et enfin il les interprète.
Nous avons alors réellement conscience de ce que nous
regardons.
Bien entendu, toute l’opération ne prend que quelques
millièmes de secondes.
Ce procédé semble bien complexe pour un simple coup
d’œil, n’est-ce pas ?
Nous verrons ultérieurement que le cerveau a en fait,
sagement emmagasiné des multitudes d’images familières de
référence qui facilitent et accélèrent ce processus.
Pour les enfants, l’apprentissage est un peu plus long,
mais somme toute même chez un bébé, le système visuel
fonctionne un peu comme le processeur d’un ordinateur.
Il y a moins de données en mémoire, mais le cerveau est
une éponge bien plus souple que celle des adultes !
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Je Vois Mieux Sans Lunettes
Comment expliquer ces troubles visuels
fréquents ?
Maintenant, comment expliquer les visions déficientes,
en tout cas pour les maladies les plus fréquentes ?
Nous pouvons généraliser – généraliser même très
largement –, mais il s’agit ici de comprendre simplement les
bases !
Ces maladies – myopie, hypermétropie, astigmatisme etc.
– sont le résultat d’une mauvaise réfraction de la lumière.
Nous allons prendre les exemples les plus courants afin
de développer un peu nos affectations du système visuel, ceux
pour lesquels nous allons consulter nos ophtalmologues à
longueur d’années.
Pour la plus familière, la myopie, le globe oculaire s’avère
être trop long, et la lumière vient former des images devant la
rétine : la vision de loin est mauvaise, floue.
Les verres correcteurs des myopes s’attachent donc à
faire paraître plus près ce qui est loin, facilitant
l’accommodation déficiente.
L’hypermétropie pose exactement le problème inverse :
le globe oculaire est trop court, la lumière se focalise derrière
la rétine.
La vision de près est déficiente, s’améliorant dès que le
sujet s’éloigne.
Les verres correcteurs vont donc s’appliquer à faire
paraître plus loin ce qui est près de nous.
L’astigmatisme, enfin, est expliqué par une irrégularité de
la cornée.
Les images sont reçues déformées, et la vision est
défectueuse aussi bien de près que de loin.
Pour résumer, il s’agit donc le plus souvent d’un
problème d’accommodation de l’œil.
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Je Vois Mieux Sans Lunettes
L’œil, pour les raisons organiques que nous venons
d’évoquer, capte mal la lumière, et les images qui sont
renvoyées vers la rétine sont de mauvaises qualité, déformées.
Bien entendu, ce n’est pas aussi simple et il existe bien
des troubles de la vision qui nécessiteraient des explications
techniques bien plus détaillées !
Mais je le répète, nous ne parlerons ici que des soucis les
plus classiques, ceux que nous connaissons tous.
Nous n’aborderons pas les problèmes particuliers
nécessitant chirurgie ou traitements spécifiques, mais
simplement ceux que nous rencontrons chaque jour.
Vous noterez toutefois que, même en cas de problèmes
plus “graves”, les techniques de la méthode Bates peuvent
sensiblement améliorer la situation et du moins permettre un
certain soulagement... ce qui est déjà en soi une meilleure
qualité de vie.
Les traitements de la médecine traditionnelle et
leurs limites
Sans dénigrer les efforts et les recherches de la médecine
traditionnelle, les traitements proposés par la médecine
traditionnelle peuvent être résumés de manière simple, on
peut même dire qu’ils se résument à un seul : le port de
lunettes.
Nous parlons bien sûr de la myopie, de la presbytie et des
affections courantes, quoi que nous allions voir un peu plus
loin que d’autres techniques existent, certaines à la pointe de la
technologie, et d’autres qui s’inspirent – on ne peut que s’en
féliciter ! – des méthodes de notre docteur Bates.
Mais, parlons tout d’abord du plus “banal” traitement
que nous connaissons tous, porter des verres correcteurs.
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Je Vois Mieux Sans Lunettes
Une petite histoire de lunettes
Il peut être intéressant de faire un rapide tour d’horizon
de l’histoire de nos chères bésicles.
Des lunettes grossissantes : Voici en quoi consistaient,
grossièrement, les ancêtres de nos verres correcteurs.
La myopie et la presbytie étaient ainsi les premiers
symptômes que les scientifiques ont cherché à corriger, sans
doute parce que les plus courants et ceux qui affectaient une
population qui, par nature, avaient les moyens de faire appel
aux services des spécialistes de l’art.
En effet, ils affectaient surtout les personnes qui
utilisaient le plus leurs yeux, soit les étudiants – et
historiquement, si les étudiants n’étaient pas riches ils
provenaient tout de même de famille aisées – les
intellectuels – le plus souvent religieux ou hommes de loi – et
donc provenant des couches favorisées de la population.
Nul ne sait exactement quel est le nom de l’inventeur des
lunettes proprement dites.
Les premières études sérieuses sur le sujet ont en effet vu
le jour dans la Grèce Antique (Euclide) et Arabe (Alhazen) et
sont uniquement fondées sur la théorie et la réflexion
scientifique, aucunement sur l’aspect pratique de leurs
observations.
C’est en Italie qu’on les mentionne pour la première fois
en tant qu’objet usuel, réservé aux personnes âgées pour
pallier aux déficiences de l’âge...
Mais aucun scientifique ne semble s’y intéresser d’assez
près pour ne serait-ce qu’étudier la question en profondeur.
Sans tambour ni trompette, les lunettes se sont donc
installées dans notre vie quotidienne sans que personne ne
sache vraiment d’où, ni de qui, elles venaient.
C’est assez amusant de le souligner au vu de leur
diffusion dans notre monde moderne !
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Je Vois Mieux Sans Lunettes
De modeste et anonyme instrument apparu comme par
magie pour aider les vieilles gens, elles sont devenues des
accessoires de mode, des fortunes se sont fondées sur leur
fabrication, et peu de personnes aujourd’hui ne sauraient s’en
passer.
Belle revanche, pourrait-on dire !
Même si, nous l’avons vu et nous le verrons plus encore,
ces béquilles de l’œil en sont également le bourreau.
Voilà pour un très rapide tour d’horizon !
Gare au stress et à l’anxiété qui
pourraient endommager la vue
Aldous Huxley parle dans son “Art de Voir” de la notion
de “marge de sécurité visuelle”, qu’il convient d’expliquer afin
d’en comprendre mieux la portée.
Il est très intéressant de bien en saisir le sens car cela
peut avoir de lourdes conséquences pour nos attitudes futures
quant à notre vue.
Nous avons abordé tout ce qui pouvait perturber,
temporairement ou en profondeur, notre système visuel.
De fait, notre vue est en état de changement permanent.
Si l’on a trop mangé et que l’on digère mal, cela aura des
répercussions.
Si nous nous sentons stressés, anxieux par un travail à
rendre avant la fin de la journée, nous n’allons pas “voir” de la
même manière que le lendemain, lorsque le travail sera fini et
que nous en serons libérés.
Toutes ces “mini tempêtes”, comme nous pouvons les
appeler, passeront en majeure partie inaperçues des personnes
dont la vue fonctionne bien en général, justement parce
qu’elles bénéficient de ce qu’Aldous Huxley appelle une marge
de sécurité visuelle.
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Je Vois Mieux Sans Lunettes
Ils se rendront moins compte de ces variations que
toutes les personnes qui souffrent d’un dysfonctionnement
visuel et qui ne disposent, eux, d’aucune marge de
sécurité – ou alors infime, en tout cas amoindrie.
L’impact des émotions sur la vision
Nous avons vu que les maladies – du foie, des reins ou
de tout autre organe humain – pouvaient affecter le
fonctionnement de nos yeux, mais que c’étaient nos émotions
qui allaient être les plus puissants moteurs de ces affectations.
Le fait est qu’une personne dont la vue est bonne et ne
subit généralement que des variations discrètes dont elle n’a
même pas conscience grâce à sa marge de sécurité visuelle va
réagir de manière bien plus virulente si un trouble sérieux, bien
que temporaire, s’installe suite à un choc émotionnel.
En effet, n’ayant pas conscience dans la vie quotidienne
de ces variations, et étant habituée à une vue claire et précise,
un choc émotionnel qui va venir perturber ce bel équilibre va
provoquer le plus souvent un branle-bas de combat général !
Ignorant l’impact des émotions sur sa vision, cette
personne ne fera pas le lien avec le choc qu’elle vient de subir
et, surtout, n’en verra aucunement le côté temporaire.
C’est ainsi que des personnes bénéficiant d’une vue
fonctionnant parfaitement se précipitent chez un spécialiste et
se retrouve soudainement avec des lunettes sur le nez...
L’œil s’accoutumera à cette correction “forcée”, et ne
pourra donc pas retrouver de lui-même, comme il l’aurait fait
naturellement sans l’intervention du port de lunettes, un
fonctionnement normal.
Nous ne sommes bien sûr pas en train de vous
déconseiller de consulter un ophtalmologue en cas de
souffrance et de gêne de votre vision !
Aldous Huxley mettait simplement en garde les
personnes habituées à voir parfaitement bien, en leur faisant
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Je Vois Mieux Sans Lunettes
prendre conscience que leur trouble, aussi soudain et gênant
qu’il soit, pouvait peut-être – peut-être ! – se résoudre de luimême lorsque le choc émotionnel serait passé.
C’est souvent le cas avec les enfants, extrêmement
sensibles aux interactions entre leur monde intérieur et le
monde extérieur.
Les plaintes de troubles visuels conduisent
automatiquement les parents à procurer à leurs enfants des
verres correcteurs, pour leur plus grand bien, certes !
Mais en les condamnant, si ce trouble n’était destiné qu’à
se résorber tout seul en réduisant le stress émotionnel, au port
de lunettes à vie.
Les premiers embryons de lunettes
La médecine traditionnelle s’est ainsi attachée depuis des
siècles à résoudre les symptômes de manière très efficace, par
ailleurs.
Nous en retrouvons les premiers embryons – de lunettes,
j’entends ! – dès le XIe ou le XIIe siècle.
Notre propos n’est pas ici de dévaloriser l’action de ces
savants qui cherchaient avant tout à améliorer la vie
quotidienne de leurs concitoyens !
Les premières lunettes, ou tout du moins leurs ancêtres,
ont été mises au point pour corriger la vue des gens âgés.
La presbytie rendait plus ou moins aveugle toute
personne qui, à l’époque, avait la chance extraordinaire de
dépasser la cinquantaine...
Les moines, les savants, les clercs et hommes de loi, tous
ces gens étaient des intellectuels pour qui leurs yeux étaient
leur outil de travail.
Il leur fallait absolument lire, même à travers d’étranges
outils malcommodes.
16
Je Vois Mieux Sans Lunettes
Pour l’anecdote, une légende tenace raconte que Néron
regardait les jeux du cirque à travers une émeraude... bien qu’à
part lui permettre de filtrer les boucheries humaines en
couleur verdâtre, on ne sache pas très bien ce que cette pierre
précieuse avait de précieux pour sa vue !
Pourquoi ne devrait-on pas se contenter
des lunettes ?
Pour revenir aux temps présents, le port de lunettes
adaptées corrige en effet instantanément le défaut
d’accommodation des yeux concernés, et permet au patient de
vivre une vie presque normale, en bénéficiant d’une vision
comparable à celle offerte par des yeux dits “normaux”.
Pourquoi, dès lors, ne pas s’en contenter ?
Et bien pour plusieurs raisons, dont l’une, et non des
moindres, est que ce système est aussi “rigide” que le système
visuel l’est peu.
La vision d’un être humain évolue sans cesse, non
seulement d’années en années, mais parfois de jours en jours.
Selon l’état émotionnel, la fatigue, le stress, l’attention
dont une personne fait preuve, tous ces facteurs interviennent
pour faire en sorte que sa vision change parfois d’heures en
heures... mais non pas ses lunettes.
Et que peut-il y avoir de pire pour des yeux que des
verres mal adaptés ?
Par ailleurs, et c’est le fondement même de la méthode
Bates exposée dans cet ouvrage, le port de lunettes ne fait que
répondre à un problème donné, sans le moins du monde
s’attaquer à ses causes.
De fait, la médecine traditionnelle semble avoir décrété
depuis des siècles que l’œil humain n’a aucune capacité
d’autoguérison.
17
Je Vois Mieux Sans Lunettes
Le cœur, les poumons, les reins, la peau... tous nos
organes, en fait, sont capables de se régénérer pour peu qu’on
leur en offre les conditions adéquates.
Mais pas l’œil...
Étrange, n’est-ce pas ?
La médecine, par le port de lunettes, s’attaque aux
symptômes, et part du principe qu’on ne peut pas s’occuper
des causes...
Ce qui condamne les millions de personnes victimes
d’une vision défectueuse du port, à vie, de lunettes ou de
lentilles qui ne sauraient s’adapter en temps réel à leurs
besoins.
Par ailleurs, en obligeant l’œil à un rôle passif, on le prive
de son rôle et on renforce les symptômes... mais ceci sera
abordé ultérieurement.
Contentons-nous pour l’instant de ces faits : La médecine
n’offre qu’une alternative, la neutralisation des symptômes de
la vision défectueuse.
Nous le répétons, nous ne dénigrons pas le travail de
Roger Bacon et des éminents scientifiques qui ont leur vie
durant travaillé d’arrache pieds à améliorer la vie quotidienne
des gens !
Les lunettes et la mode
Il faut également ajouter que le port de lunettes s’est
tellement généralisé qu’il est devenu presque un “effet de
mode”.
Il existe maintenant des lignes de lunettes comme des
lignes de vêtements, de la haute couture en passant par le prêtà-porter !
Ce qui, en soi, n’est pas nuisible, bien entendu, mais cet
état de fait est très parlant, les lunettes font partie intégrante
de la vie de tous les jours, et nulle part, à aucun moment au
18
Je Vois Mieux Sans Lunettes
cours des 5 ou 6 derniers siècles, l’idée de s’en passer
définitivement – de ne même plus en avoir besoin ! –n’a
effleuré personne... jusqu’au docteur W. H. Bates.
La critique du docteur Bates à l’égard de l’attitude du
corps médical dans le traitement des troubles oculaires tient
également à ce que cette attitude ne tient strictement aucun
compte du rôle que jouent nos émotions dans le système
visuel.
Comme si nos yeux, déconnectés du reste de notre
organisme – et surtout de notre cerveau – fonctionnaient en
autarcie presque complète.
Il est tout de même difficile d’imaginer comment ce
serait possible ! La médecine a évolué depuis les décennies qui
nous séparent de l’élaboration de la méthode Bates.
Pourquoi le port de lunettes ou de
lentilles n’est-il pas la meilleure solution pour
les yeux ?
De nos jours, le lien entre les émotions et les maladies
organiques – sans même parler des maladies psychiques, bien
sûr – est non seulement accepté mais mis en avant dans les
traitements de ces maladies.
Plus personne de nos jours n’est surpris lorsqu’un
spécialiste du traitement contre le cancer, par exemple, parle
de l’attitude à avoir pendant le traitement et comment
travailler sur son état émotionnel pour mettre toutes les
chances de son côté...
On connaît également mieux le fonctionnement du
cerveau et les influences des émotions sur cet organe
capital – et encore “terra incognita” pour bien des disciplines.
Il est bien étrange que ces découvertes n’aient en rien
influencé le discours des ophtalmologistes !
19
Je Vois Mieux Sans Lunettes
Nous avons dit, en abordant les principaux problèmes
liés au port de lunettes, que ces verres correcteurs étaient figés
lorsque la vision elle-même ne l’était jamais.
Nous l’aborderons plus en détail dans les chapitres
suivants, mais il est de fait que d’une heure à l’autre, nos
émotions ne sont pas les mêmes, et que notre vision n’est pas
non plus un “long fleuve tranquille” !
Selon notre état d’anxiété ou de relaxation, de bien être
ou de malaise, nos yeux vos fonctionner différemment... mais
nos verres correcteurs, eux, vont garder toujours la même
correction.
Il s’agit du problème majeur posé par le port de lunettes
ou de lentilles, cette inadaptation au principe même de la vie
comme de la vue, le changement constant.
Car en effet, à moins de vivre comme des plantes en
serre – et il s’agit d’ailleurs d’un mauvais exemple, les plantes
ayant une évolution constante même si elle est invisible à l’œil
nu – nous ne pouvons pas espérer vivre immobile.
Et ce n’est certes pas un mal !
La chirurgie au laser
Devant cette sorte d’incompréhension – volontaire ou
non, ce n’est pas là le sujet de cet ouvrage – du
fonctionnement de notre système visuel avec nos émotions, le
docteur Bates a conçu une sorte de parade : la rééducation.
Tout le principe de sa méthode est là, car il part du
principe que l’œil, avec une bonne rééducation, est tout à fait
capable de corriger ses propres dysfonctionnements.
S’il est des avancées miraculeuses de la médecine,
l’ophtalmologie n’a pas été en reste.
Malheureusement concentrée sur les symptômes, comme
c’est d’ailleurs souvent le cas avec la médecine traditionnelle, il
20
Je Vois Mieux Sans Lunettes
nous faut parler de la formidable avancée que représente la
chirurgie au laser.
Ni le docteur Bates ni Aldous Huxley n’ont bien sûr pu
assister à cette méthode radicalement nouvelle d’intervention
chirurgicale, dont nous allons parler rapidement car elle
constitue tout de même un espoir de guérison “traditionnel”
tout à fait prometteur.
Générant des impulsions aussi brèves que des fractions
de seconde, les lasers de dernière génération permettent
aujourd’hui de “raboter” la cornée et d’en corriger les défauts
de réfraction de la lumière : Myopie, astigmatie ... les
affections les plus courantes de la vue peuvent ainsi être
traitées.
Toutefois, le pré-requis est une stabilisation totale de la
vision et du dysfonctionnement pour pouvoir opérer, et
l’intervention n’empêchera pas, plus tard, l’apparition de la
presbytie...
Mis à part l’avancée technologique qui permet
aujourd’hui cette intervention, l’opération au laser peut être
donc vue comme une paire de lunettes “gravées dans l’œil”.
Il n’est donc pas de notre propos de déconseiller – ou de
conseiller, d’ailleurs – ce type d’intervention comme n’importe
quelle pratique médicale.
Les avancées de la médecine et de la chirurgie sont de
belles aventures humaines et scientifiques, et il est important
de les saluer, mais aussi belle soit-elle, cette avancée-là se fait
encore une fois sur les symptômes.
Aussi, les principes et les techniques de la méthode Bates
ne sont absolument pas incompatibles avec une quelconque
intervention médicale, qu’elle soit chirurgicale ou non.
Il n’y pas d’interférences négatives.
Bien au contraire, une approche globale et douce de prise
en charge de sa vision ne pourra qu’être bénéfique par
l’allègement des tensions oculaires et de bonnes habitudes à
21
Je Vois Mieux Sans Lunettes
prendre pour éviter une “rechute” future et/ou l’installation
progressive d’une éventuelle presbytie.
Un focus sur l’orthoptie
Depuis quelques années – assez récemment, en fait – une
étude américaine a démontré l’action préventive de l’activité
physique sur les maladies dégénératives de la vision (appelées
également DMLA).
Plus exactement, la DMLA est une dégénérescence
maculaire, liée au vieillissement de la macula – celle qui
intervient dans la fixation centrale et dont nous avons déjà
longuement parlé.
Les scientifiques ont découvert un lien entre le surpoids
et cette maladie qui entraîne, à terme, une cécité quasi-totale.
L’activité physique interviendrait donc en tant que
régulateur de poids, mais aussi en tant qu’antioxydant naturel,
rejoignant ainsi l’un des principes de la méthode Bates
induisant que le mouvement, c’est la vie !
Je souligne cette étude car il s’agit d’un cas très rare où la
médecine ophtalmologique s’est penchée non sur le
symptôme, mais sur la cause.
Non que nos scientifiques du monde entier soient de
profonds ignorants en la matière, mais le scepticisme général
tend à rejeter toute forme de “médecine parallèle” en la
suspectant automatiquement de charlatanisme, par simple
prudence.
Nous supposons qu’il y a bien d’autres raisons à cet
énorme silence du corps médical, mais nous n’allons certes pas
nous perdre en conjonctures à ce propos.
La médecine a pourtant joué un rôle prépondérant dans
la prévention et la détection de nombreuses maladies
humaines, pensez à l’invention de la vaccination par exemple !
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Je Vois Mieux Sans Lunettes
Agir pour empêcher la maladie de s’installer plutôt que la
guérir une fois qu’on l’a contractée est une démarche courante
pour notre médecine moderne, et elle a donné lieu à des
avancées fantastiques.
En matière de maladies infantiles, dans le domaine des
pathologies cardiaques, dans la recherche génétique... le rôle
de la prévention est une orientation de recherche fréquente.
L’on sait aujourd’hui, grâce aux recherches qui ont été
menées sur le sujet, que la prévention de l’obésité est
primordiale pour les personnes qui sont sujettes à le devenir
dans le futur.
La recherche contre le cancer ne se limite certes pas aux
traitements des maladies ou à la chirurgie, mais également à la
détection la plus précoce, la prévention, et l’amélioration des
conditions de vie du malade... de plus en plus de médecins
prennent aujourd’hui en compte l’aspect mental dans la
maladie, quelle qu’elle soit, et la gestion des émotions, le rôle si
important du moral, du soutien affectif, de la confiance en son
thérapeute...
Les avancées en la matière ont été spectaculaires depuis
l’époque du docteur Bates et d’Aldous Huxley !
Il est vraiment dommage que toutes ces notions de
prévention et cet aspect mental soient apparemment oubliées
ou ignorées de la médecine ophtalmologique.
Les seules préconisations médicales en matière de
rééducation fonctionnelle le sont au titre de la prévention, et
de la guérison du strabisme.
Il s’agit de l’orthoptie, discipline médicale qui intervient
en complément ou en annexe de l’ophtalmologie “classique”.
Il est intéressant de noter que de plus en plus souvent,
l’orthoptie intervient également dans les autres cas de
déficiences de la vision, notamment en cas de tensions
oculaires et de fatigue du système visuel... et que les techniques
qui y sont pratiquées ont d’étranges similitudes avec celles du
docteur Bates !
23
Je Vois Mieux Sans Lunettes
C’est donc une avancée qu’il convient de souligner et de
saluer avec enthousiasme.
Il n’y a donc pas de danger, notre pionnier de la
rééducation ne sera pas tombé dans l’oubli de sitôt !
Table des Matières
Sommaire________________________________________________1
Introduction_____________________________________________3
Chapitre 1
La Médecine et la Mauvaise Vision___________________________7
Les causes de la vision défectueuse.......................................................7
Les traitements de la médecine traditionnelle et leurs limites.........12
Table des Matières..................................................................................24
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