Examen de la politique de compensation de frais généraux pour les
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Examen de la politique de compensation de frais généraux pour les
Examen de la politique de compensation de frais généraux pour les accords de contribution du MAECD : perspective de la société civile I. Introduction Voici le mémoire du Conseil canadien pour la coopération internationale (CCCI) soumis au ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement (MAECD) dans le cadre de l’examen de la politique de compensation de frais généraux pour les accords de contribution du ministère, politique datant de février 2008. Le MAECD a présenté les paramètres de cet examen à ses partenaires lors d’une rencontre officielle de consultation en mai dernier : l’objectif est d’en arriver à une politique claire, simple et juste qui optimise l’investissement du gouvernement; de faire le point sur le bien-fondé d’une compensation des frais généraux; d’identifier les facteurs de coûts (drivers) de frais généraux permettant de déterminer si le taux de 12 % est équitable; et de clarifier certains points, comme la distinction entre coûts directs et indirects, ainsi que des concepts comme les fonds de transfert (flow-through funds), les coûts de construction et les achats en vrac. À la suite à cette rencontre, le CCCI a décidé de faire un sondage auprès de ses membres et d’autres organisations de la société civile et de préparer le présent mémoire. Le CCCI accueille très favorablement la décision du MAECD de faire des consultations dans le cadre de son examen de la politique. Nous sommes heureux de pouvoir contribuer à cet examen en soumettant la perspective de la société civile. Notre objectif est de démontrer le bien-fondé d’une compensation de frais généraux pour les accords de contribution du MAECD. Nous voulons aussi répondre aux questions du gouvernement en suggérant des améliorations à la politique dans l’esprit des engagements pris par le MAECD dans sa politique de partenariat avec la société civile pour le développement international et l’aide humanitaire. Canadian Council for International Co-operation 39 McArthur Avenue, Ottawa, Ontario, K1L 8L7 tel (613) 241.7007 fax (613) 241.5302 web site www.ccic.ca Conseil canadien pour la coopération internationale 39 Avenue McArthur, Ottawa, Ontario, K1L 8L7 tél. (613) 241.7007 téléc. (613) 241.5302 site web www.ccci.ca II. Pourquoi payer pour les frais généraux? La compensation des frais généraux pour les accords de contribution avec le MAECD est nécessaire, car elle favorise l’atteinte de plusieurs objectifs : 1. Rembourser certains coûts indirects liés aux projets du secteur de la coopération canadienne. 2. Contribuer à un environnement porteur qui favorise le succès des projets. 3. Maintenir le modèle d’affaires de l’aide canadienne au développement, qui est fondé sur la participation de partenaires dont la capacité d’atteindre des résultats répond aux exigences du gouvernement. 4. Mettre en œuvre la politique de partenariat avec la société civile. 5. Encadrer les pratiques administratives au moyen de normes et d’incitatifs contribuant au contrôle des coûts et à un rendement maximal de l’investissement. 6. Minimiser les risques associés aux activités des organisations. 7. Payer sa juste part des coûts indirects des projets à l’instar des autres bailleurs de fonds internationaux et des donateurs. 8. Investir dans l’innovation afin que le secteur de la coopération canadienne demeure à l’avantgarde. Rembourser les coûts indirects Selon la politique actuelle du MAECD, « il est reconnu que les coûts indirects ou frais généraux sont inhérents au fonctionnement d’une organisation et que celle-ci a le droit d’être compensée pour une partie de ces coûts dans le cadre d’un accord de contribution signé avec l’ACDI ». La compensation de frais généraux permet aux organisations du secteur de la coopération canadienne de recouvrer une partie des coûts indirects qui découlent de la mise en œuvre des projets et du respect des exigences du MAECD. Les normes du ministère, la complexité des projets de développement et les risques des activités à l’international entraînent des coûts d’exploitation élevés pour les organisations. Les coûts liés au personnel sont plus élevés à l’étranger. Les salaires et avantages sociaux doivent tenir compte de la nécessité de maîtriser d’autres langues que le français et l’anglais, des compétences interculturelles, de la mobilité pour les voyages outre-mer, des frais accrus associés aux soins de santé ainsi que des risques lors de séjours dans les régions instables. En outre, le maintien de bureaux outremer est un investissement dans la connaissance des pays et des partenaires locaux. Les coûts de ces bureaux sont à la charge complète des organisations entre les projets, une situation commune vu la volatilité du financement. Les systèmes informatiques doivent être d’autant plus performants que l’environnement technologique est instable dans plusieurs pays. Les systèmes comptables doivent être multidevises. De même, il faut prévoir des sommes plus élevées pour les frais de cautionnement, les assurances, les audits, les communications, ainsi que pour les frais comptables et juridiques. Ces coûts indirects font partie du coût réel des projets avec le MAECD. 2 Lu dans le sondage à propos des frais inclus dans les coûts indirects : “staffing-including local staffing in field offices and HQ core staffing. Physical infrastructure-office space, IT systems, archives. Oversight and governance-annual audits, managing internal controls, reporting, maintaining registration and tax status, board and managerial oversight.” Contribuer à un environnement porteur Les coûts indirects sont nécessaires pour créer et maintenir un environnement propice à l’efficacité opérationnelle d’une organisation. Une infrastructure efficace suppose notamment une gouvernance responsable, des systèmes informatiques et financiers fiables et performants, le développement des compétences et l’innovation, la collecte de fonds et des communications soutenues avec les Canadiens, sans oublier des bureaux et des équipements fonctionnels. La qualité de l’infrastructure joue un rôle crucial dans le succès d’une organisation et de ses programmes. Le taux de compensation de frais généraux permet aux organisations d’offrir les services de soutien essentiels à la bonne réalisation des projets. La politique de compensation de frais généraux du MAECD renforce les capacités de ses partenaires à mener à bien les projets auxquels il contribue. “No, the 12% is not sufficient to maintain effective operations with competent and experienced staff. The basic costs to run an organization and maintain competent staff requires funding for tools (Hardware/Software etc.) that can help with efficiencies and help with analyzing various scenarios required to make decisions, to provide timely and accurate financial reporting, and maintain important reports and records that can be easily accessed... Developing proposals for competitive bids and unsolicited proposals is a very expensive process that is a cost above and beyond basic operations.” Maintenir le modèle d’affaires du MAECD Le modèle d’affaires du MAECD et sa capacité de concrétiser l’aide publique au développement seraient fortement compromis sans la participation de partenaires diversifiés et performants dont la capacité d’atteindre des résultats répond à ses exigences. La programmation conjointe avec le MAECD représente des coûts non négligeables pour les organisations : le développement des programmes et des appels de propositions, la conformité aux exigences administratives du ministère, le partage des coûts des projets et les communications visant à souligner l’apport du gouvernement canadien ne sont que quelques-uns des facteurs qui entrent en jeu. La politique de compensation de frais généraux permet ainsi au MAECD d’offrir des conditions suffisamment attrayantes pour inciter les OSC à mettre en œuvre des projets en partenariat malgré les coûts élevés du système. “A lower overhead rate will reduce our ability to operate government programming.” 3 “DFATD expects high quality program delivery which is compliant, on time, on budget and on result. This requires a substantial indirect contribution of the Canadian executing agency. Overhead is core element in ensuring strong programming with strong results.” Mettre en œuvre la politique de partenariat avec la société civile Selon la politique de partenariat avec la société civile pour le développement international et l’aide humanitaire du MAECD, en vigueur depuis février 2015, le gouvernement canadien « reconnaît l’expérience et les compétences diversifiées des acteurs de la société civile de même que l’importance d’un environnement porteur pour la société civile… Le Canada collabore avec les acteurs qui peuvent obtenir les meilleurs résultats de développement ». Le gouvernement canadien s’y engage entre autres à favoriser l’établissement d’un environnement porteur pour la société civile, à favoriser le leadership des OSC canadiennes dans le développement international et l’innovation, ainsi qu’à mettre sur pied des mécanismes de financement prévisibles, équitables, souples et transparents. Le MAECD y réitère également que les OSC canadiennes doivent s’efforcer d’être indépendantes autant sur le plan politique que sur le plan financier. La compensation de frais généraux fait partie des mécanismes de financement favorisant un environnement porteur permettant à la société civile d’être un partenaire dynamique, innovant, indépendant et solvable. En d’autres mots, le fait que des OSC se trouvent fragilisées au fil des projets financés par le MAECD parce que les coûts indirects qu’elles doivent assumer ne sont pas suffisamment compensés va à l’encontre de la politique de partenariat. La compensation des frais généraux constitue un investissement dans le maintien d’un secteur robuste et donc capable, de concert avec le MAECD, de mener à bien les programmes de coopération canadienne. “It is impossible to deliver programs without having solid institutions and institutional viability.” “(With a rate under12%), It would be a substantive challenge for our sustainability as projected in our business model (re generating a surplus, building reserves, etc.). It may also prompt us to reconsider DFATD funded agreements, or at least to call for other adjustments (match requirements, cost definitions, etc.)” Encadrer pour contenir les coûts et obtenir un rendement maximal de l’investissement Le gouvernement et le public canadien veulent les meilleurs résultats de développement au meilleur coût. On s’attend à ce que les fonds publics, tout comme les dons d’ailleurs, soient utilisés pour la cause et non au bénéfice des organisations. Dans la foulée, on s’attend des OSC qu’elles soient frugales en matière de coûts administratifs et qu’elles consacrent le maximum des fonds reçus aux activités sur le terrain. 4 Une erreur courante au sujet des frais généraux consiste à penser que leur taux est une mesure de l’efficacité des OSC, et qu’un taux faible est le signe d’une utilisation efficace des fonds. Dans les faits, ce taux est un ratio comptable qui compare les coûts administratifs et opérationnels. Il ne dit rien sur le contexte des activités, son incidence, la nature du travail ou ses résultats. Il n’est pas non plus un indicateur du potentiel de succès. L’efficacité découle de la qualité des dirigeants et du personnel, des systèmes en place, de la santé financière, ainsi que des processus de conception et de gestion : voilà ce qui garantit l’obtention de bons résultats. Les frais généraux contribuent cela dit au succès des activités en permettant d’offrir des services et un soutien adéquats. La politique de compensation de frais généraux est un outil qui permet au MAECD d’encadrer les pratiques administratives des OSC partenaires en précisant les coûts directs ou indirects admissibles et en établissant le taux maximal remboursable. Ce faisant, le ministère établit des normes qui aident le secteur à contrôler les coûts administratifs. Mais ce n’est pas en encourageant une baisse des frais généraux sans égard aux résultats qu’on obtiendra le meilleur rendement de l’investissement. Une compensation insuffisante a un effet pervers, puisqu’elle force les OSC à couper dans les services essentiels, ce qui finit par miner le potentiel et l’efficacité des organisations. Une politique de compensation axée sur la réduction des frais généraux compromettrait donc à long terme l’objectif coûts-efficacité, axé sur les résultats. “Yes, if the current definition are maintained and no cash match funding is required. If the definitions of overhead are changed or cash matching funds are required, the rate will no longer be sufficient. The 12% rate covers most costs but still encourages organizations to stay ‘lean’ and efficient, encouraging competition.” “Indirect costs are a cost of doing business. Compensating organizations for indirect costs/overhead safeguards against the erosion of capacity and infrastructure within the industry, decreases overall risk, encourages healthy competition (which leads to increased efficiency and overall cost savings), ensures sustainability of NGOs and enables NGOs to engage with Canadians to showcase government investment and results.” Minimiser les risques Un des effets de la compensation de frais généraux est d’aider les OSC à investir dans une infrastructure de gestion qui leur permet de mieux gérer les risques associés aux projets internationaux et de se construire une santé financière qui diminue ceux encourus par les bailleurs de fonds. Il est plus risqué de mener des activités à l’étranger qu’au Canada : il faut composer avec la volatilité politique et l’insécurité propres aux pays fragiles, ainsi qu’avec le danger d’œuvrer dans des zones éloignées ou sujettes aux désastres climatiques. Les risques financiers sont aussi importants vu le cadre bancaire inadéquat de 5 plusieurs pays, la fluctuation des taux de change, la corruption et le coût des contrôles internes à distance. Un rapport de mai 2010 du U.S. Government Accountability Office sur le remboursement des coûts administratifs et des coûts indirects des OSC indique que les organisations dont les coûts indirects ne sont pas remboursés suffisamment compensent le manque à gagner en sabrant les fonctions de soutien aux opérations. Avec le temps, elles compromettent ainsi leur capacité à réaliser leur mission : elles n’ont plus de filet de sécurité financière et ne peuvent plus fonctionner convenablement dans l’intervalle entre les projets financés. Leur capacité d’être un partenaire efficace du gouvernement pour la prestation de services aux populations vulnérables s’en trouve donc affectée (2). D’ailleurs, le risque augmente chaque fois qu’une OSC accepte un projet dont les coûts indirects ne sont pas couverts. Au contraire, lorsqu’ils prévoient dans leurs contributions une compensation pour des frais généraux, les donateurs permettent aux OSC de mettre en place les systèmes nécessaires pour livrer les résultats attendus, et ils réduisent du même coup les risques associés à leurs investissements. “With an organizational mandate to ensure that every child is able to attain their rights, it requires us to work in geographical areas that are marginalized, insecure and have a higher level of risk. As a result, the operational costs may be quite substantive and thus the 12% overhead puts limits on our ability to reach the hardest to reach.” Payer sa juste part La compensation de frais généraux par les donateurs est une norme dans le secteur de la coopération internationale; les modalités et les taux de remboursement varient selon le contexte, la nature des projets et la provenance des fonds. Notre sondage indique que le taux offert par le MAECD se situe dans la médiane de ceux obtenus par les OSC canadiennes auprès d’une vingtaine de bailleurs de fonds (voir tableau à l’annexe 1). Chaque nouveau projet d’une OSC monopolise une partie des capacités de l’organisation et contribue à augmenter ses coûts indirects. Or, compenser suffisamment les coûts indirects découlant d’un projet que l’on finance s’inscrit dans une logique de l’utilisateur-payeur et signifie que l’on accepte de payer sa juste part. “Contributing to organizational overhead is a standard and accepted practice of all bilateral and multilateral donors. Many, such as USAID, contribute substantially more than 12%. USAID’s NICRA (negotiated indirect cost recovery allowance) is typically between 20% and 30%.” Investir dans l’innovation Le Canada est reconnu dans la communauté internationale pour avoir mis sur pied plusieurs approches de développement novatrices reprises ensuite par les autres pays. Il est notamment un pionnier en 6 matière d’égalité des sexes, de renforcement de la gouvernance locale et du développement participatif, de renforcement des capacités internes de prévention et de gestion des catastrophes naturelles, d’économie sociale et coopérative, de formation technique et professionnelle axée sur les besoins du marché, et de programmes de santé préventive. Beaucoup de ces innovations découlent de collaborations entre le gouvernement et la société civile, et ce, tant au pays qu’à l’international. C’est donc dire que la compensation de frais généraux est aussi un investissement dans la recherche et le développement réalisé par les OSC. Ces dernières sont bien placées pour tester de nouvelles solutions opérationnelles face aux défis du développement vu leur proximité du terrain et leur connaissance des réalités locales et des acteurs du développement à la base. « À terme, cela va se traduire par une standardisation des solutions et une diminution de la créativité, un retard technologique dans la proposition de solutions innovantes. On va couper dans ce qui n’est pas facturable en premier : supervision, coûts de recrutement, R&D. » “It’s important that we do more than simply survive. We need to be able to invest in innovation and improved procedures” III. Payer moins pour les frais généraux : une vraie économie? Réduire le taux de compensation de frais généraux est une mesure attrayante pour une administration qui veut légitimement obtenir un meilleur rendement de ses investissements. Toutefois, selon les études que nous avons consultées sur le sujet (1), rien ne prouve que ce genre de mesure augmente l’efficience des OSC et améliore les résultats. Par contre, plusieurs études démontrent que l’incapacité de recouvrer les coûts indirects augmente la vulnérabilité des organisations. Une organisation qui n’est pas en mesure d’investir dans des systèmes de gestion plus performants, dans un personnel suffisant et qualifié ainsi que dans la formation et l’innovation est beaucoup plus susceptible de ne pas pouvoir composer avec une augmentation de son volume de projets. Par conséquent, elle devient plus vulnérable et génère moins de résultats (1). Quatre-vingt-deux pour cent (82 %) des répondants à notre sondage perçoivent négativement la baisse du taux de compensation de frais généraux pour leur organisation. Aucun n’y voit du bon. Les principaux effets cités sont les suivants : réduction des fonds accordés aux infrastructures assurant l’efficacité et une bonne gestion des risques; baisse de qualité des programmes et services; réduction des sommes consacrées aux activités de recherche et développement et à l’innovation; difficulté à respecter les exigences du MAECD; baisse du volume d’activité et des communications avec le public canadien; et enfin, difficulté de compenser le manque à gagner par la collecte de fonds, car les dons non liés sont limités et les donateurs veulent que les ressources servent la cause et non les organisations. Choisir de baisser le taux de compensation des frais généraux, c’est provoquer une spirale vers le pire. Moins d’acteurs du développement pourront participer aux programmes du MAECD. Il y aura donc une 7 perte de diversité et une diminution de l’innovation, ce qui à long terme entraînera des résultats et des retombées timides. Exactement le contraire de l’effet recherché. Choisir de compenser suffisamment les frais généraux et continuer de mettre l’accent sur les résultats dans les accords de contribution, c’est stimuler les investissements qui augmentent l’efficience et l’efficacité. C’est l’occasion de mettre en place des normes d’excellence qui permettent de penser le coût de revient non pas en fonction des économies administratives à court terme, mais bien des résultats à long terme. « viendrait mettre une pression sur notre capacité à maintenir un niveau de service acceptable et de bonne qualité surtout dans un contexte où les coûts directs admissibles ou facturables ont tendance à être diminués par les bailleurs... Viendrait aussi limiter notre capacité à continuer de développer et de mettre de l’avant des approches de développement novatrices. » “We would not be able to remain a strong and resilient organization and there would be a potential dilution of program quality.” “A lower overhead rate would result in the organization refusing to enter into grant agreements based on a cost/benefit analysis.” “It is much harder to raise funds for Governance, professional fees, rent, office supplies and insurances – these are not the exciting parts of organizations’ programs that the majority of Canadians want to contribute to. It is a much smaller group of donors that realize the value of this foundational work in order to be successful in projects/programs.” “Ultimately, the services provided by NGOs and charities reduce the burden on the government. By continuing to provide services that the government does not or cannot perform, these organizations serve a vital role. The alternative is clearly not desirable: if some of these organizations are forced to scale back their operations due to inadequate funding, or outright cease to exist, then the government has limited options. The overhead for government itself is very likely much higher than 12%. Engaging private, for-profit organizations also fails to solve the problem -- a typical company spends much higher than 35% of their revenue to sustain their day-to-day operations” IV. Commentaires du CCCI sur la politique de compensation de frais généraux pour les accords de contribution avec le MAECD Le CCCI a procédé à son propre examen de la politique en consultation avec ses membres et d’autres groupes de la société civile. Voici nos principaux constats sur la question des frais généraux et nos recommandations : Constat no 1 : Depuis 2008, les processus d’affaires des bailleurs de fonds, dont le MAECD, et leurs exigences administratives exercent une pression à la hausse sur les frais généraux des OSC. Malgré les efforts de rationalisation pour contenir les coûts qui en résultent, les OSC arrivent difficilement à 8 réduire leurs frais généraux, car elles doivent en plus investir et innover pour composer avec la complexité croissante du développement international. Le CCCI recommande au MAECD de revoir ses processus d’affaires et ses exigences de façon à freiner cette hausse des frais généraux, ou d’augmenter le taux de compensation pour permettre aux OSC de rester efficaces. Les facteurs de coûts liés aux transactions avec les bailleurs de fonds comptent pour beaucoup dans l’augmentation des frais généraux des OSC. Transiger avec le MAECD demande beaucoup de temps et de travail. Les heures travaillées le sont souvent pour des activités non facturables comme coûts directs, telles que le développement des programmes ou le partage de coûts. D’autres, comme la gestion des accords de contribution et la reddition de comptes, exercent une pression croissante sur les systèmes administratifs et la gestion des organisations. De plus, il faut tenir compte des coûts liés au personnel, aux bureaux et à l’équipement. 1. Le développement de la programmation et la gestion des appels de propositions sont de plus en plus coûteux. Depuis 2008, les processus administratifs des bailleurs de fonds, dont le MAECD, sont plus longs, changent souvent et sont imprévisibles, le tout dans un contexte de baisse du financement accordé à l’aide publique. D’où une forte volatilité du portefeuille de projets des OSC et des ruptures de financement qu’il faut pallier. Le principe de compétition ouverte (open bidding) du MAECD et la multiplication du nombre de joueurs contribuent à augmenter le nombre de soumissions à préparer et à diminuer le taux de succès, d’où les coûts accrus de gestion des appels de propositions. 2. La gestion des accords de contribution du MAECD est une cause importante de l’augmentation des frais généraux des OSC. Le niveau de financement et la durée des projets sont à la baisse, mais les petits contrats restent coûteux à gérer et génèrent moins de revenus permettant de compenser les frais généraux qu’ils entraînent. En outre, les exigences administratives du MAECD sont plus sévères avec la formule des contrats de type bilatéral pour les accords de contribution. Il y a moins de flexibilité, et plus de justifications à fournir et plus d’approbations préalables à obtenir. De plus, une double logique de gestion s’applique : gestion par activités d’une part, et justification des déboursés par nature des coûts d’autre part. Il y a aussi beaucoup d’exigences de conformité. Mentionnons seulement celles entourant les processus d’achat et les examens environnementaux pour les constructions. 3. Le resserrement du processus de reddition de comptes aux bailleurs de fonds et au public canadien exerce de la pression sur les systèmes de suivi et d’évaluation, sur les services comptables et sur les services de communication des OSC. Il faut produire plus de rapports, subir plus de vérifications et d’évaluations, justifier les coûts administratifs, assurer la visibilité du gouvernement canadien et répondre aux demandes des médias et des citoyens qui réclament plus de transparence et d’efficacité. 9 4. Les bailleurs de fonds, dont le MAECD, misent de plus en plus sur le partage du coût des projets, et s’attendent à un niveau de contribution croissant de la part des OSC. Dans un contexte marqué par le ralentissement économique et par une compétition accrue au sein du secteur bénévole, c’est un défi majeur pour les services de collecte de fonds des OSC d’atteindre les cibles de dons provenant de sources canadiennes que prévoient les accords de contribution. La complexité croissante du travail de développement international et les attentes des citoyens contribuent également à la hausse des frais généraux, car elles entraînent une augmentation des coûts liés au personnel. Les facteurs de coûts à signaler sont la conception des projets de développement, la gestion des partenariats, la gestion des risques et de la sécurité, la professionnalisation et la conformité aux codes d’éthique. 5. La conception des projets de développement s’est considérablement complexifiée, car les OSC doivent composer avec les attentes des bailleurs de fonds. Ceux-ci exigent en effet plus d’innovation et de résultats, la conformité aux règles d’efficacité de l’aide, des approches axées sur les marchés, et un recours accru aux nouvelles technologies. 6. Plusieurs projets exigent des partenariats multisectoriels. Le MAECD, comme d’autres bailleurs de fonds, encourage fortement les OSC à travailler en consortium avec le secteur privé, mais les coûts croissants de la gestion des partenariats sont considérés comme des coûts indirects. 7. La gestion des risques et de la sécurité est plus exigeante et coûteuse vu l’instabilité accrue, le profilage des travailleurs humanitaires et l’augmentation des catastrophes naturelles dans les pays où se déroulent les projets. 8. Les attentes du gouvernement et du public canadien en matière de professionnalisation et de conformité aux codes d’éthique exigent des OSC des investissements dans la qualité et la transparence de la gouvernance et de la vie associative, dans la gestion des ressources humaines et financières et dans les communications. Constat no 2 : La majorité des OSC consultées préfère la simplicité d’un taux fixe unique, mais demande que le taux de 12 % soit augmenté. Le CCCI recommande le maintien d’un taux fixe de compensation et une augmentation à 15 % pour l’ensemble des projets, à l’exception des programmes de coopération volontaire, pour lesquels le taux resterait à 12 % des coûts directs et de la contribution en nature des volontaires. Dans le cadre de son sondage, le CCCI a reçu des réponses de 75 organisations actives dans le secteur du développement international et de l’aide humanitaire. Du nombre, 73 % ont des accords de contribution avec le MAECD, 20 % avec d’autres ministères canadiens, 24 % avec d’autres donateurs bilatéraux ou internationaux, et 41 % avec des fondations. Le tableau à l’annexe 1 montre les taux obtenus par les répondants selon les bailleurs de fonds. On y voit que le taux de 12 % se situe dans la médiane. Les 10 bailleurs de fonds dont les modalités de compensation reposent sur la facturation en coûts directs des frais généraux (p. ex., l’allocation du Conseil du statut de la femme) ou sur la négociation au cas par cas d’un taux institutionnel vérifiable (c’est le cas du NICRA de USAID) payent entre 15 et 25 % de frais généraux. À l’autre bout du spectre, les donateurs qui payent moins de 10 % sont soit des organisations relevant des Nations Unies qui prévoient déjà des frais élevés d’administration pour les projets qu’elles sous-traitent aux OSC, ou des bailleurs de fonds qui acceptent que des coûts administratifs indirects soient facturés comme coûts directs, ce qui ramène la compensation dans la moyenne. On constate aussi que les frais généraux pour les projets humanitaires sont compensés à hauteur de 5 à 7,5 %. Certains répondants ont débattu de l’idée de taux variables négociés au cas par cas (comme le NICRA de USAID) ou de taux flottants établis selon la nature ou la taille du projet, mais la très vaste majorité préfère la simplicité d’un taux fixe, à condition qu’il soit suffisant. Personne ne recommande de baisser le taux sous la barre du 12 %. Certains sont satisfaits de ce 12 %, mais s’inquiètent de tendances qui pourraient le rendre insuffisant : certains coûts directs sont de plus en plus considérés comme des frais généraux, on adopte des formules de contrat plus lourdes à administrer, et on augmente les exigences de partage de coûts. D’ailleurs, pour 60 % des répondants, le taux de 12 % est nettement en dessous des taux réels, dont la moyenne se situerait entre 18 et 20 %. Plusieurs réclament une augmentation minimale à 15 %, voire 20 %. À titre comparatif, le taux de frais généraux médian aux États-Unis est de 14,8 % et le taux moyen, de 19,8 % (1). Par conséquent, le CCCI recommande une augmentation modérée du taux de compensation portant celui-ci à 15 %. Avec cette solution, la majorité des OSC continuerait à assumer de 20 à 25 % des frais généraux vu l’écart avec le taux réel. Plusieurs OSC ont mentionné dans le sondage qu’un taux de 15 % serait équitable dans une perspective de partage des coûts (le ratio MAECD-OSC serait en moyenne de 3 pour 1). Le CCCI pense aussi qu’un tel taux garantirait un meilleur rendement de l’investissement du MAECD en encourageant l’efficience et en freinant les tendances à la hausse. Les opinions varient à savoir s’il y a ou non des économies d’échelle selon la taille des projets. Quelques répondants ont mentionné le coût de gestion élevé des petits projets. D’autres ont donné en exemple les projets réclamant beaucoup de main-d’œuvre, comme ceux axés sur la coopération volontaire, pour illustrer que la taille n’entraîne pas toujours des économies. Mais puisque le taux actuel de 12 % s’applique aussi aux services en nature des bénévoles, la compensation est jugée suffisante. Le CCCI croit qu’il y a lieu de discuter de la nécessité d’un taux variable en fonction de la taille des projets. Par exemple, le taux de 12 % pourrait continuer de s’appliquer aux grands projets, alors que le taux des autres passerait à 15 %. Nous aimerions approfondir le sujet avec le MAECD. “The advantage to a fixed percentage is that it prevents some organizations that have really high overhead rates from charging such rates on Canadian government grants. The other advantage is that it reduces costs of having to calculate, negotiate, and adjust the rates all the time” “Our actual overhead costs are above 12% despite considerable effort put into reducing overhead over the past few years. Overhead rates are also linked to the definition of what is considered a direct cost. Costs deemed ineligible for direct expenses are shifted to overhead. Having said this, 15% overhead 11 would still be under our actual costs but would allow organizations to recover some of the costs related to producing bids.” “If we are sticking with a flat rate, then 15% would be more realistic” Constat no 3 : Les OSC ont observé dans les négociations récentes avec le MAECD une réinterprétation des définitions des coûts directs et indirects admissibles et une tendance à considérer certains coûts directs comme étant des frais généraux. Cela accentue l’écart entre le taux de compensation et les coûts réels de frais généraux. Le CCCI recommande de clarifier les définitions dans la politique afin de simplifier les négociations au cas par cas et d’en éliminer l’arbitraire. Un des avantages de la politique actuelle réside dans sa liste des coûts admissibles et non admissibles avec définitions simples à l’appui, le tout s’appuyant sur des règles et des principes comptables généralement reconnus. Les OSC sont d’avis que la politique est raisonnablement claire. Pourtant, lors de négociations récentes, le MAECD a classé certains coûts directs parmi les frais généraux, notamment les salaires de cadres supérieurs qui contribuaient directement à la gestion des projets. Selon les OSC, ces cadres effectuaient des tâches liées à l’exécution des projets et non aux services généraux ou au fonctionnement du siège social. À l’aide de feuilles de temps, les OSC pouvaient d’ailleurs attribuer une portion du temps de ces cadres à la mise en œuvre du projet. Lors des contrats précédents, ces coûts avaient été jugés conformes à la politique et n’avaient pas été refusés par les audits. D’aucuns jugent que dans ses efforts pour limiter les coûts, le MAECD est en train de créer de la confusion quant à l’interprétation de la politique et à la définition des coûts directs et indirects. Le CCCI suggère donc que le MAECD statue sur le cas des cadres supérieurs et le précise dans la politique plutôt que lors des négociations. Il pourrait par exemple considérer systématiquement les cadres supérieurs (DG, direction des finances, etc.) comme faisant partie des coûts indirects. Cette mesure augmenterait les frais généraux des petites organisations dont les dirigeants mettent généralement la main à la pâte et exécutent des tâches dans le cadre des projets, d’où l’importance de l’augmentation du taux de compensation que nous proposons. Des OSC ont comparé cette mesure à l’approche de USAID qui exclut des coûts directs les postes faisant partie des frais généraux, à la différence que ce sont les OSC qui choisissent quels postes entrent dans cette catégorie. Si le taux de compensation devait diminuer, le CCCI recommande de ne pas prendre cette voie, mais plutôt de continuer à appliquer à la lettre la définition actuelle : « Les coûts indirects sont les coûts qui, de toute évidence, ne peuvent être attribués au projet précis. Il s’agit de tous les coûts indirects associés au bureau canadien de l’organisation. » La définition en anglais est encore plus claire : a partner organization’s headquarters costs associated with operational expenses unrelated to a project. Selon nous, cette définition permet de facturer comme coûts directs la portion de temps vérifiable consacrée par les cadres supérieurs à l’exécution de tâches propres à un projet. 12 “Our actual overhead costs are above 12% despite considerable effort put into reducing overhead over the past few years. Overhead rates are also linked to the definition of what is considered a direct cost. Costs deemed ineligible for direct expenses are shifted to overhead. Having said this, 15% overhead would still be under our actual costs but would allow organizations to recover some of the costs related to producing bids.” “Indirect costs should be compensated for the same reasons DFATD funds direct costs. There is no separate or different reason for compensating indirect costs. In all situations, there will be indirect costs to deliver projects. In other words, direct cost (project) cannot be delivered without indirect costs i.e. space for work, financial and administrative services, computer, internet, office supplies, utilities, communications, accountability and oversight.” “We have a significant concern that cost containment, including rate reduction and changes in policy regarding expanses currently considered direct will result in a double impact.” Constat no 4 : S’agissant des coûts indirects non admissibles liés aux fonds de transfert, aux constructions ou aux achats en vrac, plusieurs OSC considèrent que la non-compensation des frais généraux est inéquitable, mais que le taux pourrait être plus bas. Le CCCI recommande au MAECD de réexaminer la politique et de considérer le bien-fondé d’inclure ces types de dépenses parmi les frais généraux admissibles à une compensation, mais à un taux moindre. Selon nos consultations, les OSC engagent des frais indirects pour ces dépenses. Qui s’expose aux risques associés aux fonds de transfert? Leur atténuation est très coûteuse pour les OSC : frais comptables et juridiques, nombreux contrôles internes, absence d’autres solutions de financement vu les systèmes bancaires déficients de certains pays. La politique ne prend pas en compte la nature des constructions et les répercussions de celles-ci sur les résultats des projets de développement. Les infrastructures productives comme les aménagements agricoles, les systèmes d’eau et d’assainissement villageois ainsi que les projets de réhabilitation réclamant beaucoup de main-d’œuvre ont plus à voir avec le développement des capacités locales qu’avec de grands chantiers de construction. Ils entraînent des coûts indirects significatifs pour les OSC. La politique exclut les coûts de construction, mais impose toutefois des exigences de conformité, entre autres des études d’impact environnemental. Les coûts découlant de ces exigences devraient être des coûts indirects admissibles. Les achats locaux en vrac, comme dans le cas de l’aide alimentaire, exigent beaucoup de contrôles et un important suivi administratif de la part des OSC. Les coûts liés aux exigences de conformité (due diligence) sont élevés. Le CCCI suggère de réexaminer la politique et de considérer le bien-fondé d’un taux réduit de compensation des frais généraux applicable sur ces dépenses. À titre comparatif, l’aide humanitaire 13 pour laquelle un taux de 7,5 % est consenti comprend souvent des travaux de réhabilitation des infrastructures et des achats en vrac (médicaments, nourriture, abris, etc.). Constat no 5 : Les OSC considèrent que la politique de compensation de frais généraux ne peut faire abstraction des exigences de partage des coûts. Pour elles, le coût total des projets comprend la contribution prévue au contrat qui dépasse les dons reçus, les coûts indirects non compensés, l’écart entre les frais généraux réels et le taux de compensation, ainsi que le partage des frais généraux avec les partenaires de mise en œuvre. Le CCCI recommande que le MAECD intègre à la politique le partage des coûts et les autres éléments associés au coût de revient des projets pour les OSC afin que le taux de compensation des frais généraux reflète mieux les efforts consentis par les OSC. “There is very limited supply of unrestricted donations from individual donors within the INGO sector – these are the only funds that can be applied to Canadian headquarter, fundraising and business development costs. Organizations currently are forced to use unrestricted donations to cover the existing shortfall in overhead compensation and the cost share fundraising/overhead costs on all its DFATD projects.” “DFATD projects that include Match obligations in actual terms are operated at a loss by organizations. DFATD currently allows for 12% OH recovery but when the agreement also specifies a 15-25% match, the organization is then in fact operating the project at a loss of between 3% and 13%. DFATD position assumes that Match will be covered by Canadians but in reality organization takes all of the risk associated with the shortfall and all of the infrastructure cost for fundraising.” V. Conclusion Le CCCI a tâché dans ce mémoire d’établir le bien-fondé d’une compensation des frais généraux. Nous avons voulu démontrer que les frais généraux contribuent au succès des projets. Ils contribuent à maximiser le rendement de l’investissement quand les accords de contribution mettent l’accent sur l’atteinte des résultats plutôt que sur le strict contrôle des coûts. Nous pensons aussi que la compensation de frais généraux permet au MAECD de respecter les engagements de sa politique de partenariat avec la société civile dans chacun de ses projets de développement. Nous espérons que nos commentaires et nos recommandations, qui se veulent constructifs, enrichiront l’examen mené par le MAECD et contribueront à améliorer la politique non seulement du point de vue du gouvernement, mais aussi de celui de ses partenaires de la société civile. Nous rappelons à l’attention du MAECD les recommandations de ce mémoire. Le CCCI suggère de : maintenir un taux de compensation fixe qui ne soit pas sous le seuil de 12 %; maintenir le taux de 12 % pour la coopération volontaire; augmenter le taux à 15 % pour les autres projets; 14 poursuivre les discussions sur le bien-fondé d’un taux plus bas, mais pas inférieur à 12 %, pour les grands projets; actualiser les définitions des coûts directs et indirects dans la politique plutôt que lors des négociations; examiner le bien-fondé d’un taux de compensation des frais généraux réduit pour les fonds de transfert, les constructions et les achats en vrac; intégrer le partage des coûts à la politique, puis poursuivre la discussion sur le sujet après la mise à jour. Nous sommes à la disposition du MAECD pour toute clarification concernant le présent mémoire et pour les consultations éventuelles sur les sujets connexes à la politique de compensation de frais généraux, comme les feuilles de temps, la valeur des services rendus par les bénévoles et la politique de partage des coûts. Références (1) Études universitaires sur les frais généraux des OSC Riseboro C. Rating charity overhead rate: the limitation of overhead to determine charity performance. Carleton University. Sept 2014 Jesse D. Lecy, Ass Professor of Public Policy, Georgia State Univ. Elizabeth A.M. Searing, PH D student. Anatomy of the Nonprofit Starvation Cycle. Arnova Annual Conference . Nov 2012 Bedsworth W, Gregory W, Howard AG. Nonprofit overhead costs: breaking the vicious cycle of misleading reporting, unrealistic expectations and pressure to conform. Bridgespan Group, 2008 Wing K, Hager MA. Getting what we pay for: low overhead limits nonprofit effectiveness. Non profit overhead cost project. Urban Institute. Indiana Univ. 2004 (2) Études et normes du gouvernement américain US Government Accountability Office. Report on indirect cost and administrative reimbursements for nonprofit. May 2010 White House office of Management and Budget. Cost Principles for NonProfit organizations. Circular A-122 15 Annexe 1 Taux de compensation des frais généraux obtenus par les OSC canadiennes Ministères Canada et Québec MAECD (partenariat et bilatéral) 12 % MAECD (aide humanitaire) 7,5 % CRDI 13 % Citoyenneté et Immigration Canada 12 à 15 % Pas un taux. Les dépenses indirectes sont facturées comme coûts directs. Conseil du statut de la femme 12 à 20 % Pas un taux. Allocation pour dépenses administratives facturées comme coûts directs. Ville de Montréal / Ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion (Québec) 15 % Ministère des Relations internationales et de la Francophonie (Québec) 12 % Agence de la santé publique du Canada Pas un taux. Les dépenses indirectes sont facturées 12 % comme coûts directs. Donateurs bilatéraux et multilatéraux Union européenne Possibilité de facturer des coûts indirects comme 7 % coûts directs USAID 15 à Taux de NICRA basé sur un audit des coûts réels de 25 % chaque organisation Organisation internationale de la Francophonie 10 % UKAID AFD (France) 13 à 14,5 % Varie selon le taux réel de chaque organisation. 12 % 16 Banque mondiale 12 % Banque asiatique de développement 12 % PAM OMS 5 % Aide alimentaire. Système des Nations Unies. 5à 10 % Système des Nations Unies Le Fonds mondial 7 % Système des Nations Unies Unicef 7 % Système des Nations Unies WFF 7 % Système des Nations Unies Fondations Bill and Melinda Gates Foundation 15 % Taux pour ONG MasterCard Foundation 10 % American Jewish World Service 12 % Ford Foundation Dans le cadre d’un programme avec l’Union 7 % européenne. Alignement sur le taux de celle-ci. Secteur privé canadien Banque Royale du Canada Telus Banque TD 15 % 12,5 % 15 % 17