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Centre pour la Gouvernance Démocratique
Ouagadougou, Burkina Faso
12Octobre 2015
Communiqué de Presse
Les Burkinabè souhaitent l’immortalisation de la mémoire des victimes de l’insurrection et un
dédommagement équitable
D’après la plus récente enquête Afrobaromètre, pour immortaliser la mémoire des victimes
de l’insurrection des 30 et 31 octobre 2015, les Burkinabé suggèrent prioritairement l’adoption
d’une journée nationale de souvenirs, l’édification d’un monument, le développement de
matériaux didactiques pour les écoles.
En effet, l’insurrection populaire intervenue les 30 et 31 octobre 2014 au Burkina Faso a causé
officiellement une vingtaine de morts et des centaines de blessés, auxquels s’ajoute la
destruction de biens publics et privés à la suite de pillages, saccages et incendies.
C’est au regard de tout ceci que certains Burkinabè proposent d’adopter « une journée
nationale de souvenirs (38%) », de « dédier ou ériger un monument en leur mémoire (19%) »
ou encore de «développer des matériaux didactiques pour les écoles (17%) ». Bien qu’il
s’agisse des meilleures options pour rendre hommage aux victimes de l’insurrection, certains
Burkinabé (58%) suggèrent aussi de dédommager les victimes sans discrimination. Cette
proposition ne varie pas en fonction du niveau d’instruction. En effet, instruits ou non, les
Burkinabé optent majoritairement pour le dédommagement sans discrimination.
Toutefois, les opinions varient selon le milieu de résidence: 62% des Burkinabé en milieu rural
sont pour le dédommagement sans discrimination, alors que c’est 42% qui le sont en milieu
urbain.
Ces données sont publiées au moment où la Transition touche à sa fin, et doit passer le relais
à un nouveau gouvernement qui sera formé à l’issue des élections présidentielle et
législatives de fin2015.
Résultats clés

Pour immortaliser la mémoire des victimes de l’insurrection populaire, les Burkinabé
suggèrent prioritairement: d’adopter une journée nationale de souvenir (38%), de
dédier ou ériger un monument en leur mémoire (19%) ou encore de développer des
matériaux didactiques pour les écoles (17%).

Presque trois Burkinabé sur cinq (58%) sont d’accord que les personnes dont les biens
et propriétés ont été incendiés, pillés ou saccagés durant l’insurrection populaire
d’octobre 2014 doivent être dédommagés sans discriminer entre les victimes. Un peu
plus d’un tiers (35%) des enquêtés sont en désaccord avec cette opinion. Cette
proposition ne varie pas selon le niveau d’instruction, mais plutôt selon le milieu de
résidence.
1
Afrobaromètre
Afrobaromètre est un réseau de recherche non partisane qui mène des enquêtes d'opinion
publique sur la démocratie, la gouvernance, les conditions économiques, et les questions
connexes dans plus de 30 pays en Afrique. Cinq séries d'enquêtes ont été réalisées entre
1999 et 2013, et les enquêtes de la Série 6 sont actuellement en cours (2014-2015).
Afrobaromètre mène des entretiens face-à-face dans la langue du répondant avec des
échantillons représentatifs à l'échelle nationale de 1.200 à 2.400 répondants.
L'équipe Afrobaromètre au Burkina Faso, dirigé par CGD-IGD, a interviewé 1.200 adultes
Burkinabè en Avril-Mai 2015. Un échantillon de cette taille donne des résultats avec une
marge d'erreur de +/- 3% à un niveau de confiance de 95%. Les enquêtes précédentes ont
été menées au Burkina Faso en 2008, 2012 et 2015.
Figure
Figure 1: Les meilleures options pour immortaliser la mémoire des victimes de l’insurrection
Adopter une journée nationale
de souvenirs
38%
Dédier ou ériger un monument
en leur mémoire
19%
Développer des matériaux
didactiques pour les écoles
17%
6%
Baptiser des édifices publics ou
des rues
6%
Produire un documentaire à
propos de l’insurrection
d’octobre 2014
Créer des musées
5%
5%
4%
0%
10%
Rien ne devrait être fait
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
Question posée aux répondants :A votre avis, laquelle des options suivantes serait la
meilleure pour immortaliser la mémoire des victimes de l’insurrection populaire de fin octobre
2014?
2
Figure 2: Dédommagement sans discrimination des biens et propriétés incendiés, pillés ou
saccagés durant l’insurrection populaire
100%
90%
Dédommagement des
victimes sans
discrimination
80%
70%
58%
60%
Pas de dédommagement
des victimes sans
discrimination
50%
36%
40%
Ne sait pas
30%
20%
6%
10%
0%
La question posée aux répondants : Les personnes dont les biens et propriétés ont été
incendiés, pillés ou saccagés durant l’insurrection populaire d’octobre 2014 doivent être
dédommagés sans discriminer entre les victimes.
Figure 3:Dédommagement sans discrimination des biens et propriétés incendiés, pillés ou
saccagés durant l’insurrection populaire suivant le niveau d’instruction
100%
Dédommagem
ent des victimes
sans
discrimination
90%
80%
70%
70%
61%
56%
60%
50%
40%
30%
Pas de
dédommagem
ent des victimes
sans
discrimination
52%
43%
42%
31%
25%
20%
10%
8%
2%
5%
5%
Ne sait pas
0%
Informel/Pas formel
Primaire
Secondaire/Lycée
Universitaire
La question posée aux répondants : Les personnes dont les biens et propriétés ont été
incendiés, pillés ou saccagés durant l’insurrection populaire d’octobre 2014 doivent être
dédommagés sans discriminer entre les victimes.
3
Figure 4:Dédommagement sans discrimination des biens et propriétés incendiés, pillés ou
saccagés durant l’insurrection populaire suivantle milieu de résidence
100%
90%
80%
70%
62%
55%
60%
50%
Dédommagement des
victimes sans
discrimination
42%
40%
Pas de dédommagement
des victimes sans
discrimination
30%
30%
20%
10%
8%
3%
Ne sait pas
0%
Urbain
Rural
La question posée aux répondants : Les personnes dont les biens et propriétés ont été
incendiés, pillés ou saccagés durant l’insurrection populaire d’octobre 2014 doivent être
dédommagés sans discriminer entre les victimes
Pour plus d’informations, veuillez contacter:
Augustin LOADA
Email : [email protected]
Agnès KABORE, Chargé du suivi-évaluation
Email: [email protected]
Téléphone: 25 37 44 96
Veuillez consulter:
www.cgd-igd.org
www.afrobarometer.org
Veuillez nous suivre sur Facebook et Twitter @Afrobarometer.
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