CONCOURS DE SAENES EXTERNE DE CLASSE SUPERIEURE

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CONCOURS DE SAENES EXTERNE DE CLASSE SUPERIEURE
CONCOURS DE SAENES EXTERNE DE CLASSE SUPERIEURE
RAPPORT DU JURY
Président : Jean-Louis Bally.
Membres du jury : Anne Demoulin, Julien Liouville, Catherine Nassoy, José Sanchez Gomez, Claude Schmitt.
SESSION 2015
Épreuves écrites le 15 avril 2015
Épreuve orale les 27 – 28 - 29 mai 2015
Nombre de postes : 6 postes
Inscrits
PRESENTS
EPREUVE
N°1
PRESENTS
EPREUVE
N°2
Admissibles
Admis / Liste
principale
Admis / Liste
Complémentaire
228
90
85
22
6
3
ADMISSIBILITE
Notes >10
Notes < 10
EPREUVE N°1
Non noté
Note moyenne
1
8,70
Cas pratique
32
57
Comptabilité
Finances
6
5
8,39
GRH
17
36
8,96
Droit
5
6
Économie
3
6
EPREUVE N°2
1
7,02
8,25
Moyenne du dernier candidat admissible : 10,25 / 20
EPREUVE ORALE D'ADMISSION
Candidats
présents
Notes >10
21
9
Notes < 10
Note
moyenne
Dernier
admissible
liste
principale
Dernier
admissible liste
complémentaire
12
10,07
12,29
11,00
1
LE CONCOURS :
Conditions d’accès :
Ce concours est ouvert aux candidats titulaires d'un titre ou diplôme sanctionnant deux années de formation
classée au moins au niveau III (DEUG, DEUST, BTS, DUT etc.) ou d'une qualification reconnue comme
équivalente à l'un de ces titres ou diplômes.
Les épreuves :
L'admissibilité comprend deux épreuves :
1° Une épreuve de cas pratique avec une mise en situation à partir d'un dossier documentaire remis au candidat
pouvant comporter des graphiques ainsi que des données chiffrées. Le dossier doit relever d'une problématique
relative aux politiques publiques et comporter plusieurs questions (durée 3 heures coefficient 2). Pour cette
épreuve, le dossier documentaire ne peut excéder vingt-cinq pages.
2° Une épreuve au choix du candidat, ce choix étant précisé lors de l'inscription au concours, sur l'une des
options suivantes (durée 3 heures ; coefficient 2) :
•
•
•
•
une épreuve constituée d'une série de 6 à 8 questions à réponse courte ou une série d'exercices courts
portant sur la gestion des ressources humaines dans les organisations ;
une épreuve constituée d'une série de 6 à 8 questions à réponse courte ou une série d'exercices courts
portant sur la comptabilité et la finance ;
une épreuve constituée d'une série de 6 à 8 questions à réponse courte portant sur des éléments
essentiels du droit public et des questions européennes ;
une épreuve constituée d'une série de 6 à 8 questions à réponse courte portant sur des éléments
essentiels de l'économie et des questions européennes.
L'épreuve orale d'admission consiste en un entretien avec le jury, à partir d'un texte court relatif à un sujet de
société en rapport avec le rôle des administrations ou portant sur une politique publique comportant une ou deux
questions auxquelles le candidat doit répondre, visant à apprécier les qualités personnelles du candidat, son
potentiel, son comportement face à une situation concrète (durée : vingt-cinq minutes, dont dix minutes au plus
d'exposé, précédée d'une préparation de vingt-cinq minutes; coefficient 3).
En vue de l'épreuve d'entretien, le candidat admissible adresse une fiche individuelle de renseignement au
service gestionnaire du concours à une date fixée par le service et avant le début des épreuves d'admission. Le
jury dispose de cette fiche de renseignement pour la conduite de l'entretien qui suit l'exposé. La fiche individuelle
de renseignement est disponible sur le site internet du ministère ou de l'établissement chargé de l'organisation du
concours.
LES ATTENDUS DU JURY :
Les épreuves écrites
-
Réponses aux questions précises, concises et structurées.
Esprit d’analyse et de synthèse du candidat.
Soin apporté à la rédaction (introduction, plan..), à la syntaxe et aux fautes d’orthographes.
Respect de l’anonymat : pas de signes distinctifs ou de noms.
L’épreuve orale
-
Observation de la présentation, de la posture et du dynamisme du candidat.
Qualité de l’expression orale.
Capacité à analyser et commenter un texte en lien avec les politiques publiques.
Capacité d’adaptation à la fonction de SAENES de classe supérieure.
Connaissances de l’organisation de l’éducation nationale et du système éducatif.
Aptitude à exercer des responsabilités particulières.
Capacité d’appréhender les enjeux des dossiers confiés.
Sens du relationnel, capacité à travailler en équipe et à rendre compte à la hiérarchie.
Aptitude à la conduite de projets.
Aptitude à l’encadrement et à la gestion d’équipes.
Degré de maîtrise des outils informatiques.
2
L’EPREUVE D’ADMISSIBILITE :
De manière générale le jury a constaté une qualité rédactionnelle correcte. La syntaxe grammaticale et
l’orthographe sont assez bien maîtrisées. Cependant certains candidats doivent faire un effort pour bien écrire afin
de faciliter la lecture des copies par le jury.
ÉPREUVE N° 1
Pour une majorité de candidats les questions ont été traitées de manière très inégale, sans doute en raison d’une
mauvaise gestion du temps. La plupart des candidats n'ont pas réussi à répartir de manière équitable le temps
imparti entre les trois questions Ainsi la dernière question a souvent été rapidement traitée et les réponses ne
correspondent pas aux attentes.
Le jury constate que très souvent les réponses sont imprécises. Elles ne répondent pas toujours à la question
posée et elles ne se réfèrent pas assez aux documents et à la réglementation contenus dans le dossier.
Pour la première question sur la laïcité, les principaux critères ont été évoqués sans que ne soient vraiment
développés des arguments pertinents. Il convenait de distinguer les obligations des élèves et celles des personnels
et de préciser que le devoir de laïcité ne s’applique pas aux parents.
Pour la seconde question sur les obligations des fonctionnaires en matière d’Informations des usagers, les critères
de discrétion et de secret professionnel ont été assez largement rappelés. Cependant, il fallait expliciter comment
ces exigences doivent se concilier avec l’obligation pour l’administration d’informer les usagers et ne pas oublier
qu’il existe des exclusions et des aménagements à ce principe.
En ce qui concerne les sanctions disciplinaires, le rôle du Recteur est plutôt méconnu et les différentes voies de
recours n’ont pas été correctement listées et développées. Recours administratifs (gracieux-hiérarchique-conseil
supérieur de la fonction publique) et recours contentieux (tribunal administratif)
Préconisations :
-
Il est indispensable d’approfondir le travail de préparation de cette épreuve.
Les candidats doivent s’exercer à composer en temps limité.
Ils doivent améliorer la pratique de la lecture rapide afin de mieux trier et hiérarchiser les documents du
dossier. Ils gagneront ainsi du temps pour la rédaction des réponses.
ÉPREUVE N° 2
Le jury n’a pas constaté de réelles difficultés dans les sujets. Pour autant le niveau des connaissances est plutôt
très faible dans les quatre matières, au regard du nombre important de notes en dessous de la moyenne.
Pour l’épreuve de GRH, les réponses à l’exercice 1 sur l’aménagement du temps de travail sont plutôt
satisfaisantes car elles se trouvaient dans les documents qui accompagnaient le sujet. Pour l’exercice 2,
majoritairement, les candidats ne sont pas parvenus à calculer les coûts des deux types de recrutement, ce qui
rendait impossible l’analyse des solutions demandées. L’exercice 3 sur les conditions de travail a été lui aussi
mal traité, sans doute par manque de temps car il suffisait de lire les documents pour trouver les éléments de
réponses.
Pour l’épreuve de droit public, en l’absence de documents, il était nécessaire de connaître son cours.
L’épreuve d’économie nécessitait, elle aussi des connaissances qui allaient au-delà des éléments de réflexion
proposés dans le sujet.
L’épreuve de comptabilité finance était longue et imposait de bien maitriser la comptabilité générale et la
comptabilité analytique. Pour la plupart des candidats, les calculs de coûts sont erronés. De nombreuses erreurs
de calculs sont relevées pour l’exercice N°3 relatif à la création de société. Elles sont la conséquence d’une
mauvaise lecture du sujet.
Quelle que soit l’option choisie, cette épreuve nécessite un travail de préparation important pour bien maîtriser les
connaissances nécessaires à la rédaction des réponses.
Il semble que de nombreux candidats choisissent l’épreuve de GRH par facilité, or tous les exercices imposent de
maîtriser et de bien connaître le sujet.
3
L’EPREUVE D’ADMISSION :
Le jury a apprécié la qualité des prestations orales de la majorité des candidats. Ils se sont présentés correctement
et ont adopté une posture constructive. Il faut rappeler que toute familiarité avec le jury est à proscrire. La plupart
des candidats retenus ont fait preuve d'un bon esprit de synthèse.
Les textes étaient plutôt en lien avec les politiques publiques de l’éducation nationale.
La présentation du texte doit être structurée. Elle doit refléter la capacité des candidats à analyser et à synthétiser.
Il ne faut pas tomber dans la paraphrase.
Une introduction avec un plan et une conclusion dans laquelle le candidat élargit le sujet est la méthode à adopter.
Or trop peu de candidats annoncent un plan dans leur introduction.
Le temps maximal de présentation étant de 10 minutes, l’attention des candidats est attirée sur la nécessité de se
rapprocher au mieux de ce temps. Le respect de cette durée fait partie de l’épreuve. Des présentations de moins
de 5 minutes sont fortement pénalisantes.
La discussion avec le jury s’engage à partir de la présentation du texte et se poursuit en tenant compte des
éléments de parcours du candidat. Aussi les candidats doivent-ils avoir une bonne connaissance des sujets
d’actualité.
Il est important pour les candidats de prendre le temps de comprendre les questions du jury avant d’y répondre.
Par excès d’anticipation, les réponses apportées sont parfois hors sujet.
S’agissant d’un concours de l’éducation nationale, il est indispensable que les candidats, dans leur préparation,
se soient intéressés au système éducatif et notamment aux missions et aux rôles des cadres (Recteur, DASEN,
Chef de division, Chefs d’établissements, Adjoints gestionnaires…) Or le jury constate une insuffisance de
connaissances des candidats dans ce domaine.
De même, de nombreux candidats manquent de curiosité à l’égard des métiers qu’ils vont exercer s’ils réussissent
ce concours. Ils ignorent trop souvent l’organisation des structures qui vont les accueillir. Il est pourtant
indispensable qu’ils aient une vision précise des postes à occuper : fonction, mission, liens hiérarchiques.
La connaissance du fonctionnement d’un établissement public local d’enseignement (EPLE) en lien avec les
collectivités locales est indispensable car de nombreux postes se situent en lycées et collèges.
--------------Le niveau du concours est élevé et seuls les candidats qui ont fait une préparation sérieuse et approfondie
réussissent. Il faut souligner cependant que sur les 6 candidats reçus, la moitié possède un diplôme du niveau
requis (bac+2), les autres étant titulaires d’un master.
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