LIre le bilan - Pôle Mode Ouest
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LIre le bilan - Pôle Mode Ouest
Bilan salon 05/04/2012 Note positive pour la 10ème édition du salon de la haute-façon : la Mode passe au Made in France. Les points forts • Le salon MADE IN FRANCE qui s’est tenu à la Bourse de commerce les 28 et 29 Mars, a été porté par une conjoncture plus souriante telle que le démontre la bonne ambiance d’affaires et un visitorat en hausse de 7%. Un retour au savoir-faire « made in France » et la recherche de proximité ont attiré de nouvelles marques du moyen/haut de gamme, venues redécouvrir les façonniers français. Tous les visiteurs ont apprécié un salon plus diversifié et plus clair, réunissant 80 exposants, la fine fleur des experts de la haute-façon française mais surtout une nouvelle génération d’entrepreneurs laissant apparaître un secteur plus ouvert, plus décomplexé, plus soudé et plus communicant. • Point d’orgue de ces deux jours : la conférence sur le thème de l’avenir de la façon française a connu, une affluence sans précédent et a mis en avant une problématique plus qu’actuelle : l’importance de la formation de la main d’œuvre qualifiée de ce secteur alliant perfection, performance et haute technologie. • La nouvelle « génération couture », fer de lance de la création, de la force de l’image de Paris et du Made in France, a entouré Didier Grumbach, Président de la Fédération de la Couture et du Prêt-à-Porter, des Couturiers et des Créateurs de Mode, et Lyne Cohen Solal, Maire-Adjoint de Paris chargée du Commerce, de l’Artisanat, des Professions Indépendantes et des Métiers d’Art, pour l’ouverture de l’exposition grand public et pour l’inauguration du salon. Pour eux, le « made in France » est une véritable valeur ajoutée pour l’export et un gage de qualité et de créativité. Cette nouvelle génération qui crée et s’amuse avec les codes et techniques traditionnels de la couture était le thème générique de l’exposition principale. • L’Art et la Matière, parcours organisé par le GFF, l’UIT et l’UFIH, mettant en avant les savoir-faire créatifs des exposants du salon, en partenariat pour la première fois, avec les tisseurs français, a été plus qu’apprécié par les visiteurs. Les signes très positifs d’une réflexion de filière. 28 et 29 mars 2012 Salon de la Haute-Façon 1 Bilan salon - 1 Un visitorat en hausse et très varié : A 95% français et en hausse de 7%, ils viennent du secteur de : Haute-couture / Luxe : 25% Marques de prêt-à-porter : 15% Créateurs, couturiers : 15% Stylistes indépendants : 8% Bureaux d’achats : 2% Marques enseignes : 2% Confectionneurs : 4% 49% viennent chercher de nouveaux fournisseurs 20 % viennent aux conférences 17% viennent rencontrer leurs fournisseurs 39% viennent pour des fabricants homme 44% pour la femme 17% pour l’enfant 30% viennent pour le prêt-à-porter 11% pour la maroquinerie 15% pour les accessoires 7% pour le chaussant 9 % pour les cuirs et fourrures 7% pour la chaussure 10% pour lingerie et balnéaire Ils sont venus visiter le salon : Agnès B, Aganovitch, Alexandre Vauthier, Alexis Mabille, Andrew GN, Antony Vaccarello, Azzaro, APC, Baby Dior, Balenciaga, Balmain, Bill Tornade, Bonpoint, Cacharel, Caroll, Carven, Catherine André, Cavalier Bleu, Céline, Cerruti, Chanel, Chantal Thomass, Chloé, Christian Louboutin, Christophe Josse, Cristopher Kane, Courrèges, Eres, Franck Sorbier, Free Lance, Galeries Lafayette, Guy Laroche, Hermes, JC de Castelbajac, Jean Paul Gaultier , Jérome Dreyfus, Julien Fournié, Joseph, Kenzo, L’Opéra de Paris, Lanvin, Lee Cooper, Lejaby, Les Garçons, Louis Vuitton, Louis XIV, Lucien Pellat Finet, Madame à Paris, Maison Lefranc Ferrant, Maje, Marc Jacobs, Marchand Drapier, Marithé & François Girbaud, Maxime Simoens, Monoprix, Muggler, Nina Ricci, Nocollection, Olympia le Tan, On aura tout vu, Paco Rabanne, Paul and Joe, Paul Ka, Princesse Tam Tam, Printemps, Pyrenex, Repetto, Rodier, Roland Mouret, Rue du Mail, Sonia Rykiel, Yves Saint-Laurent, Vanessa Bruno, Victoria Beckham, Vicomte A, Zadig et Voltaire … 28 et 29 mars 2012 Salon de la Haute-Façon 2 Bilan salon - 2 Des exposants satisfaits : Ateliers et usines ont des carnets de commandes bien remplis. Les entrepreneurs n’hésitent plus à parler de leurs rapports, majoritairement très bons avec les marques du luxe, et c’est désormais de véritables partenariats qui se sont instaurés entre donneurs d’ordres du luxe et industriels : le salon est leur lieu privilégié de rencontre. Plus inattendus pour les façonniers, la visite de marques françaises haut/moyen de gamme moins connues mais qui exportent leur production, venues chercher des façonniers pour des produits plutôt basiques mais avec le « made in France », comme valeur ajoutée. La visite du Secrétaire d’Etat, Frédéric Lefebvre, chargé du Commerce, de l'Artisanat, des PME, du Tourisme, des Services, des Professions libérales et de la Consommation, a donné l’occasion aux façonniers de présenter leurs projets et de solliciter les aides nécessaires à la sauvegarde de leur industrie. Mais, c’est sur la table ronde organisée par L’UFIH et LE GFF en collaboration avec L’UIT et animée par Philippe Flamand (rédacteur en chef de « l’Entreprise ») a permis de compléter le dialogue avec les acteurs économiques et politiques. Conférence / table ronde du 28 mars - résumé : Monsieur Alain Moreau co-président de l’UFIH a rappelé que grâce au salon, le « made in France » a repris auprès du public et des professionnels une réalité positive tant auprès des donneurs d’ordre français qu’internationaux. Un nouveau dynamisme de 180 à 200 entreprises représentant 10 000 salariés. Monsieur Lucien Deveaux, président de l’UIT, a montré la volonté de réfléchir en tant que filière pour lutter contre les importations massives d’habillement et de textile. La filière allant de la formation à la distribution. Monsieur Deveaux s’est félicité de la mise en place et de la création par le Ministère de l’Industrie d’un fonds de garantie de 2 millions d’euros, dans le cadre du DÉFI, pour garantir les prises de risque des tisseurs et façonniers et soutenir les jeunes créateurs à l’export. Tony Herblot, président de Mode Grand Ouest et dirigeant de Socovet Sistem, représentant 86 entreprises et 6000 emplois, a témoigné du dynamisme de ses entreprises et d’une nouvelle génération d’entrepreneurs. Aujourd’hui toutes les entreprises cherchant à être cédées ont trouvé un repreneur et ces jeunes repreneurs veulent aujourd’hui aller chercher des clients à l’export. Les adhérents du pôle Mode Grand Ouest travaillent en moyenne avec 5 à 6 marques plus quelques jeunes créateurs en s’appuyant sur la Maison des Savoir-Faire qui fluidifie et redistribue les demandes. Frédéric Arnaud, directeur de production d’Agnès B, s’est félicité des bonnes relations depuis toujours avec ses partenaires façonniers. 28 et 29 mars 2012 Salon de la Haute-Façon 3 Bilan salon - 3 La demande de « made in France » vient aujourd’hui du consommateur et elle est entrée dans le débat politique, mais il faut préciser ce que contient le « made in France » pour que ce label ne devienne pas seulement un moyen de communication, mais comme le label «origine France garantie» a précisé Gilles Attaf de la société Smuggler, un vrai contrôle de provenance fiable. Tony Herblot, Président de Mode Grand Ouest et dirigeant de Socovet Sistem, a précisé que les chiffres d’affaires en baisse de 30% il y a 3 ans, ont retrouvé une partie de cette activité, mais ont besoin d’engagement des marques et de visibilité à 3 ou 4 ans pour embaucher et investir. Le climat de « relocalisation » reste encore éloigné et peu sécurisé par essence. Il nécessite un dialogue social et politique pour revenir aux chiffres d’affaires perdus. Le niveau de compétence et la formation reste la clé du futur, avec une préférence pour la formation en alternance et en interne ont précisé Lucien Deveaux, Tony Herblot et Gilles Attaf. La profession a du mal à attirer les jeunes. Pourtant, la mode et l'excellence des savoir-faire, peuvent faire comprendre que ce métier a changé et offre des possibilités de formation et de carrière en particulier avec le tutorat. Cette formation a un coût car elle peut durer de 5 à 7 ans. Un retour à l’apprentissage pour la transmission des métiers a été demandé par Lucien Deveaux et Alain Moreau, un enjeu politique sur l’éducation et la formation, que seul peuvent résoudre les pouvoirs publics. Les questions du public ont porté sur la pérennité des heures supplémentaires défiscalisées, sur le profil du consommateur de « made in France » et sa recherche de qualité et d’éthique en réponse à la mondialisation, mais aussi sur les aides à l’exportation par Ubifrance en faveur du made in France et par le DEFI. Privilégier comme dans le modèle allemand, la transmission des savoir-faire et la qualité des produits, mais aussi mettre en cause la mécanique d’enrichissement français basé sur les services et non pas la production comme en Allemagne, sont les pistes de réflexions proposées par Lucien Deveaux. Pour Ubifrance, l’exportation est la vraie finalité du Made in France. (Enregistrement sur demande). Le salon remercie vivement : Alexandre Vauthier, Alexis Mabille, Anne-Valérie Hash, Christophe Josse, Gustavo Lins, Julien Fournier, Maison Rabi Kayrouz, Maxime Simoëns, On Aura Tout Vu, Stéphane Rolland et Hervé Dewintre pour ses photos. Compte tenu du succès de cette session, le prochain salon Made in France 2013 se déplacera dans un nouveau lieu, s’ouvrira à d’autres métiers et sera en partie ouvert au public. La Mairie de Paris par la voix de Lyne Cohen Solal, a assuré de son soutien au salon et de son aide constante et indéfectible. Prochain Rendez-vous Made in France Mars 2013 www.salonmadeinfrance.com 28 et 29 mars 2012 Salon de la Haute-Façon Bilan 4 salon - 4