dp le PLUS BEAU VILLAGE
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dp le PLUS BEAU VILLAGE
INFORMATIONS PRATIQUES Le dossier pédagogique est un outil que nous mettons à votre disposition pour vous donner des éléments pertinents sur le spectacle et la compagnie qui l’a créé. Nous vous proposons à chaque fois des pistes pédagogiques sous formes d’ateliers, d’exercices ou d’expériences à faire. Nous vous suggérons également une courte bibliographie qui vous permet d’aller plus loin sur les thèmes ou sujets abordés par le spectacle. Nous vous laissons le soin de vous emparer ces éléments pour sensibiliser les jeunes avant le spectacle ou encore continuer de le faire vivre après la représentation. Si vous menez les actions pédagogiques proposées (ou d’autres) en rapport avec ce spectacle nous serions intéressées de suivre leur déroulement. N’hésitez pas à nous contacter car nous pourrons les publier sur notre site internet. Le plus beau village du monde Théâtre de Galafronie Tout public à partir de 6 ans Lieu : Salle Seita Durée : 1h Niveau : Primaire Pour tout renseignement, contacter : Elsa Aillaud Alba Prats 0495049568 [email protected] [email protected] Représentations scolaires : Mardi 23 février à 14h30 Jeudi 25 février 10h et 14h30 Représentations tout public : Mardi 23 février à 20h Mercredi 24 février à 15h LE THEATRE, C’EST AUSSI UNE SORTIE EN FAMILLE. POUR CELA, MASSALIA ENCOURAGE LES INITIATIVES DES ACCOMPAGNATEURS POUR DES SORTIES AU THEATRE AVEC LES PARENTS ET LES ENFANTS. UN TARIF UNIQUE A 4 EUROS EST APPLIQUE POUR CES SORTIES EN SOIREE OU EN APRES-MIDI. LE SPECTACLE Yves Jeanmougin, Théâtre de Galafronie en résidence à la Friche la Belle de Mai, Premières représentations, Marseille, 2009. Qu’est-ce qu’on va raconter ? Une petite fille qui veut connaître le monde. Le monde ? C’est grand. Oui, c’est énorme. Le monde pour une petite fille C’est quelques gens, quelques maisons C’est un village. Ce jour-là, dans le village tout rouge, une porte s’ouvre. Zahra a 5 ans. Elle sort pour aller chez l’Hadj. Sur le chemin qui monte, Zahra rencontre la femme qui chante, Zefier le boucher, le vendeur de bougies... Puis, elle passe près du cimetière. L’EQUIPE DU SPECTACLE Texte: Mohamed Bari Coaching texte : Didier de Neck et Pierre Sartenaer Mise en scène : Didier de Neck Interprétation : Mohamed Bari, Didier de Neck et Pierre Sartenaer Musiciens : Olivier Cima, Ahmed Khaili et Mohammed Al Mokhlis Photographies (exposition et scénographie) : Yves Jeanmougin Arrangements musicaux : Karim Baggili Décor sonore : Yves Robic THEATRE DE GALAFRONIE Le Théâtre de Galafronie, compagnie de théâtre jeune public de la Communauté française de Belgique se fonde le 1er avril 1978. L’équipe de création de la première heure se compose de Bernard Chemin, Jean Debefve, Christine d’Oreye, Didier de Neck et Marianne Hansé, tous issus du Théâtre des Jeunes de la Ville de Bruxelles. Jaco Van Dormael les rejoint. Yves Jeanmougin, Théâtre de Galafronie en résidence à la Friche la Belle de Mai, Répétitions, Marseille, 2009. Une équipe S’il est vrai que la volonté de travail collectif reste primordiale, cette notion s’est redéfinie au fil du temps, pour ne pas réduire l’expression personnelle de chacun. Après la polyvalence totale des débuts, chacun a développé ses talents particuliers : Qui la technique, la construction des décors, des accessoires ; Qui la musique et ses instruments ; Qui la mise en scène, la dramaturgie ; Qui l’écriture, le cinéma ; Qui le jeu ; Qui la peinture, la gravure, le dessin ; Qui l’administration. Une maison Celle où nous fîmes nos premiers pas ; Celle de nos enfants qui, parfois, ont attrapé le virus de la scène ; Celle des amis, des autres compagnies ; Celle que l’on quitte un moment pour un voyage, une tournée ; Celle où nous revenons avec des complices anciens ou nouveaux pour une nouvelle création. AUTOUR DU SPECTACLE Extrait de Le Plus Beau Village du monde de Mohamed Bari « Moi j’ai perdu ma première dent de lait à six ans. Ma mère m’a dit : pour avoir une belle dent, une dent de sagesse qui poussera à la place de l’autre, il faut tourner le dos au soleil, jeter la dent pardessus son épaule, et dire : toi beau soleil prend la dent de l’âne, et donne-moi la dent de gazelle. Puis marcher sans se retourner. Et il ne faut surtout pas se tromper dans la formule. « Toi beau soleil prend la dent de l’âne et donne-moi une dent de gazelle ». Je me suis dit c’est facile. Je vais vers le cimetière. Là où il n’y a personne. Je me mets dos au soleil. Je jette ma dent de lait derrière moi. Et je récite la formule. « Toi beau soleil prend la dent de gazelle et donne-moi une dent d’âne ». J’ai dit la formule à l’envers. Qu’est-ce que j’ai pleuré. Après ma mère m’a dit que ce sont juste des histoires qu’on raconte aux enfants. » Dans le village tout rouge, on a le temps… Dans le village tout rouge, il y a l’hadj sous l’arbre de la place… Dans le village tout rouge, il y a un chien errant et un mouton noir… Dans le village tout rouge, une petite fille à cinq ans trois quart, mesure un mètre et cinq centimètres, et vient de perdre une dent de lait. Elle s’appelle Zahra. Dans la chaleur de ce village marocain, Mohamed Bari, Didier de Neck et Pierre Sartenaer nous emmène dans un voyage parfumé et humain où le boucher, l’instituteur, la femme qui chante, le vendeur de bougies viennent croiser le chemin de Zahra. La danse, la fête et la musique live des trois musiciens invitent à savourer une ambiance qui nous entraîne dans un monde où l’on prend le temps de s’interroger, de vivre, d’écouter et même de se disputer autour d’un tajine qui mijote. Le Plus Beau Village du monde parle des souvenirs, des endroits où l’on a grandi : comment notre mémoire fait le tri de notre vécu, ce qu’elle garde, ce qu’elle transforme, et comment ainsi elle contribue à la création de notre propre histoire. Kurt Van der Elst, Théâtre de Galafronie PROJET AUTOUR DU SPECTACLE « Mon plus beau village » Yves Jeanmougin, photographe né à Casablanca, est un artiste résident à la Friche la Belle de Mai. Il a démarré une collaboration avec le Théâtre de Galafronie dans différents quartiers de Bruxelles : Saint-Josse, Matonge… Et à Marseille, il accompagne tout au long de l’année scolaire une classe de primo-arrivants du collège Longchamp réunissant des élèves de diverses origines. Je propose de brosser un « portrait » au sens large d’une classe de primo-arrivants du collège Longchamp réunissant des élèves de diverses origines (arménienne, kurde, turque, géorgienne, tchétchène, algérienne, marocaine, tunisienne...), en suivant ces élèves dans leur cadre scolaire, en partageant avec eux et leur entourage des tranches de vie quotidienne (en famille ou en foyer) ou à l’occasion de différents événements liés à leurs traditions… Il s’agira également d’accompagner les élèves avec leurs enseignants dans la découverte de leur nouveau territoire, en traçant un parcours dans la cité phocéenne, et de restituer leur regard, à partir de leurs propres désirs, à travers des séries de photographies destinées à composer un album relatant le cheminement réalisé tout au long de l’année. Le projet se construira en association avec les enseignants, suivant trois objectifs pédagogiques : – faire partager la multiplicité des itinéraires et la richesse des différentes cultures des élèves à travers leurs échanges, leurs mots, leurs récits, leurs travaux artistiques (photographies, dessins, plans, maquettes…), le travail collectif de réflexion suscitée par le spectacle Le plus beau village du monde ; – accompagner les élèves dans la découverte du « pays d’accueil » tout en montrant l’attachement à leur culture d’origine ; – réaliser un album présentant le chemin parcouru ensemble dans une nouvelle « communauté de destin ». Yves Jeanmougin POUR ALLER PLUS LOIN Travail autour des espaces de vie La notion de territoire comme un espace de mobilité, d’expression et d’action pour l’individu, décomposé en quatre degrés d’extension qui se déclinent à partir de l’individu : l’espace intime, l’espace personnel, l’espace social et l’espace public. Yves Jeanmougin, Théâtre de Galafronie, Travail sur le décor, Bruxelles, 2009. Intervention dans le quartier Parcours sensoriel dans les rues du quartier : réaliser un trajet avec des indications, des petites actions pour enrichir la perception de l’environnement proche. Toucher les murs, décrire les odeurs, enregistrer les bruits…les petits détails habituels qu’on ne perçoit plus dans le quotidien. Photo reportage du quartier : en petits groupes demander aux enfants de faire des photos des endroits symboliques de leur chemin, des détails, des traces (le fou, les signales, les noms de commerces…) Il s’agit de poser un autre regard sur le quartier. Collage collectif : avec les photos prises on peut créer une carte imaginaire du quartier. Ecriture des petites histoires : inventer des histoires à partir d'éléments rencontrés sur les trajets quotidiens. POUR ALLER PLUS LOIN Travail autour HUNDERTWASSER Friedensreich Hundertwasser est né à Vienne le 15 décembre 1928. Il était un artiste, A penseur et un architecte autrichien ou plutôt comme il l'a annoncé un peintre, un dans son manifeste prononcé le 24 janvier 1990, un médecin de l'architecture. POUR Aa PALALER PLUS LOIN Et si on changeait son habitation ? Une maison imaginaire… A partir de photos des habitations du quartier, modifier l’aspect de la maison de chaque enfant : -Transformation de l’image par collage de matériaux, de photos, de dessins… BIBLIOGRAPHIE ET SOURCES La Ville aux 100 poèmes, Alain Serres, Ed. Rue du Monde 2006 C’est un livre voyage proposant une balade en ville, ponctuée d’étapes poétiques que nous offre Alain Serres. L’auteur donne à voir les petites choses de la vie quotidienne à travers le prisme de la littérature. Il y a de la joie et de la légèreté dans cette aventure qui emmène le lecteur au milieu ALLER PLUSOIN des voitures, des commerces, des marchands ambulants, des grands immeubles et des cours d’écoles. Le collectionneur d’instants, Quint Buchholz Ed. Milan 1998 Sur le thème des souvenirs d'enfance, les illustrations sépia, grand-format sont autant d'invitation à voyager dans l'imaginaire voire la contemplation. Autour de l'art -la peinture et la musique, voire l'architecture y sont abordées - la lecture nous plonge dans une atmosphère nostalgique, où l'enfant pourra percevoir les clés de l'univers artistique. Margherita, Cécile Gambini , Ed. Albin Michel Jeunesse 2002 Dans la famille de Margherita, qui vient d’Italie, tout le monde a un grand nez. Dans le village où ils se sont installés en France, on ne se gêne pas pour leur faire remarquer, mais Margherita grandit, devient une belle jeune femme et épouse Lucien qui la trouve très jolie de profil parce qu’elle lui fait penser à la tour de Pise. Une histoire sur la différence traitée de façon humoristique. Mon papa roulait les R, Françoise Legendre, Ed. Sarbacane 2008 Une jeune fille se souvient avec nostalgie de son père. Des bons moments passés entre eux deux ; avec les amis ; des mots doux dits dans une autre langue ; de son accent bien sûr... Elle comprend plus nettement maintenant à quel point son père a pu souffrir de toute une vie laissée derrière lui. Car avant de devenir français, il fut apatride. Le pays d’origine du père n’est jamais précisé, comme pour mieux parler de l’exil. Ma drôle ville , Dominique et Compagnie, Ed. Saint-Lambert 2004 L'histoire d'un petit garçon qui a plein d'imagination : « Dans ma drôle de ville, il pleut des brocolis sur le dos des parapluies et les autos en chocolat ont des roues en ananas. Ma sœur dit que j'ai la berlue, ma tante croit que j'invente, … mais moi, j'y crois ! » Un album classique, mais avec de merveilleuses illustrations. LE THEATRE TOUT COURT Par Philippe Dorin « La meilleure façon de préparer les enfants au spectacle, ce n’est pas leur lire des extraits de la pièce, de parler des sujets qu’elle évoque, de la forme qui sera employée, c’est de les préparer à aller au théâtre tout court. Le théâtre est la seule forme d’art où tout se passe dans l’instant où il se fait, pendant cette heure où les spectateurs assis regardent les acteurs sur la scène. C’est une réunion unique, qui ne pourra jamais plus exister. C’est à cela qu’il faut préparer les enfants. Le théâtre ne peut fonctionner que sur le souvenir de cette heure passée dans la salle noire en compagnie des acteurs. C’est ce qui doit rendre cet instant précieux. Après le spectacle Souvent, il faut renvoyer aux enfants les questions qu’ils se posent à propos du spectacle. Car il y aura toujours quelqu’un parmi eux pour proposer une réponse. C’est de leurs solutions à eux que nous, nous en apprenons sur notre propre spectacle. El c’est à partir d’elles que nous pouvons alors commencer à parler des sujets qu’aborde la pièce, et qui rejoignent les histoires de nos vies. »