ROANNE ECO n˚45 - CCI Roanne Loire Nord

Transcription

ROANNE ECO n˚45 - CCI Roanne Loire Nord
N° 45 - Juin 2013 - 2,50 €
ROANNE ECO
Magazine de la Chambre de Commerce et d’Industrie Roanne - Loire Nord
TOURISME
Carole et Christophe GUILLON,
L’Assiette Roannaise
DOSSIER Entreprises du patrimoine vivant : le Roannais porteur d’excellence
INTERVIEW Jean-Pierre Buisson, président de Buitex
RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE Ces entrepreneurs qui réinventent l’industrie
www.roanne.cci.fr
SOMMAIRE
ROANNE ÉCO N°45 JUIN 2013
Réalisation :
Chambre de Commerce
et d’Industrie Roanne
Loire Nord
4, rue Marengo
42334 Roanne Cedex
Tél. : 04 77 44 54 64
Fax : 04 77 72 17 17
www.roanne.cci.fr
E-mail : [email protected]
ISSN 1632-9406
Directeur
de la publication :
Michel Derinck
4
5
6
P.
6
Interview
Secrétaire de rédaction :
Claudine Auboyer
Rédaction :
Agence de presse
be.presse
Photos :
Thierry Beguin
Crédits Photos :
Grescolor,
everythingpossible/Fotolia,
Tissages de Beaulieu,
Office de Tourisme
des Montagnes du Matin,
Veraseta,
Frédéric Rizzi/Ville de Roanne
P.
Reportage
25
Distribution :
La Poste
COMMERCE
Ça roule pour
Alternatif Skate Shop
Tous droits réservés.
Reproduction interdite
sauf accord de la direction
de Roanne Eco
Flashage,
impression, façonnage
et routage :
Imprimerie Chirat
42540 St-Just-La-Pendue
REPORTAGE
26
INDUSTRIE
Cizeron poursuit sa croissance
sans perdre ses racines
35
27
INTERNATIONAL
Technimoderm Automation
bien armée pour voyager
DÉVELOPPEMENT
Recoveo s’installe
à Paris et au Maroc
31
MULTIMÉDIA
DigiSquad donne des ailes
au numérique roannais
33
TOURISME
Deux fourchettes décorent
L’Assiette Roannaise
ACTUALITÉS CCI
Entreprises du patrimoine
vivant : le Roannais
porteur d’excellence
Avec 24 entreprises labellisées,
dont dix en Roannais,
le département de la Loire
se classe au 8ème rang national
14
30
PRODUITS
ACTUALITÉS
RÉSEAUX
Un nouveau club pour doper
l’e-business en Roannais
INTERVIEW
Jean-Pierre Buisson,
Pdg de Buitex
8
10
12
14
29
ÉDITORIAL
Jérôme Decours,
Sous-Préfet de Roanne
Rédactrice en chef :
Elisabeth Ballery
Collaboration :
Béatrice Perrod-Bonnamour
CONJONCTURE
34
CULTURE
La Tour Matagrin, guetteur
des Montagnes du Matin
35
RHÔNE-ALPES
ÉCONOMIE
Ces entreprises
qui réinventent l’industrie
L’industrie représente un secteur
majeur en Rhône-Alpes, générant
richesse et emplois au sein
des territoires. Mais comment
des industriels entrent-ils de
plain-pied dans la mondialisation
des marchés ? Comment
anticipent-ils ce tournant décisif
et les prochaines ruptures
technologiques ?
Ce numéro comprend un encart détachable
“Guide de Protection et de prévention
pour sécuriser son commerce”.
P.
Rhône-Alpes Économie
ROANNE ÉCO JUIN 2013 3
CONJONCTURE
L’emploi dans le Roannais
Évolution des offres d’emploi sur l’arrondissement de Roanne
Toutes offres d’emploi confondues quels que soient le type et la durée du contrat - Source : Pôle Emploi/DIRECCTE Rhône-Alpes.
Évolution des demandeurs d’emploi sur l’arrondissement de Roanne
Demandes d’emploi de catégorie A en fin de mois (données brutes) - Source : DIRECCTE Rhône-Alpes.
Taux de chômage
sur un an
4ème trimestre 2011 3ème trimestre 2012 4ème trimestre 2012 Évolution
(en point)
Zone d’emploi de Roanne(1)
9,5
10,3
10,7
+ 1,2
Loire
9,4
9,9
10,4
+1
Rhône-Alpes
8,4
8,8
9,2
+ 0,8
France
9,4
9,9
10,2
+ 0,8
(1) Champ d’étude : zone d’emploi de Roanne
(Arrondissement de Roanne + cantons de
Thizy et Amplepuis dans le Rhône).
Taux de chômage au 25 avril 2013.
Source : INSEE - Unité : %.
Mouvements des entreprises du RCS
Immatriculations
Radiations
2010
2011
2012
2013
2010
2011
2012
2013
Premier trimestre
117
122
128
85
134
121
139
131
Deuxième trimestre
123
139
109
100
103
106
Troisième trimestre
86
85
88
117
120
100
Quatrième trimestre
156
102
89
183
138
125
Total
482
448
414
534
482
470
4 ROANNE ÉCO JUIN 2013
Établissements inscrits au Registre
du Commerce et des Sociétés, à savoir
sociétés commerciales et commerçants
(hors sociétés civiles et GIE inscrits
seulement au Greffe du Tribunal).
À partir de mars 2009, apparaît
le dispositif des auto-entrepreneurs, mais
ces données ne sont pas comptabilisées
dans les statistiques du RCS.
Source : Greffe du Tribunal.
ÉDITO
Le Pacte pour la Croissance,
la Compétitivité et l’Emploi
e Gouvernement est déterminé à
restaurer la compétitivité de la
France, redresser son industrie,
retrouver la croissance et l’emploi par une
montée en gamme de l’économie française.
L
Le redressement économique français doit
reposer sur un partenariat de confiance
entre les chefs d’entreprise et les pouvoirs
publics.
C’est dans ce cadre que le Premier
Ministre a présenté aux Français, le
6 novembre dernier, le Pacte pour la
Croissance, la Compétitivité et l’Emploi
qui comprend 35 mesures dont les deux
tiers sont déjà engagés.
Par Jérôme Decours,
Sous-Préfet de l’arrondissement
de Roanne.
Première mesure du Pacte, le Crédit
d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi
(CICE), entré en vigueur dès le 1er janvier
2013, permet un allégement des coûts des
entreprises correspondant à 4% des salaires
bruts inférieurs à 2,5 fois le SMIC versés
à compter du 1er janvier 2013 et à 6% des
salaires bruts à compter du 1er janvier 2014.
En matière de financement et notamment
de soutien à la trésorerie des entreprises,
la Banque Publique d’Investissement
(BPI) est désormais créée et les chefs
d’entreprise ont d’ores et déjà accès à la
garantie de trésorerie de 500 millions
d’euros qu’elle a mise en place début janvier 2013.
La montée en gamme de notre économie
suppose également de renforcer l’innovation et de mieux accompagner sa diffusion
dans les produits et services que les entreprises commercialisent (mobilisation de
deux milliards d’euros, lancement de quatre
plateformes CEA Tech de recherche technologique).
La France a un objectif ambitieux : rétablir
l’équilibre de sa balance commerciale hors
énergie à l’horizon 2017. Pour cela, les
outils de financement des exportations,
dûment réformés, sont d’ores et déjà
mobilisables. Un accompagnement personnalisé de 1 000 PME et Entreprises de
taille intermédiaire (ETI) dans leur
démarche à l’export est également prévu.
Le Gouvernement s’est par ailleurs engagé
à stabiliser cinq dispositifs fiscaux essentiels sur la durée du quinquennat, notamment le crédit d’impôt recherche.
Cinq chantiers de simplification des
démarches des entreprises sont aussi mis
en œuvre, notamment la démarche “Dites-le
nous une seule fois”, pour que les entreprises n’aient plus à fournir plusieurs fois
les mêmes informations à l’Administration.
Le soutien aux filières, afin de faire travailler ensemble PME et grandes entreprises, le renforcement des entreprises
au sein de l’enseignement technique et
professionnel ou enfin la réforme de notre
justice commerciale font aussi partie du
dispositif.
Comme représentant de l’État dans l’arrondissement, j’ai pu noter la forte implication de tous les acteurs institutionnels
autour des projets du monde économique,
avec une équipe habituée à travailler
ensemble, à partager les connaissances et
à échanger pour apporter au maximum
des solutions globales. Cette capacité,
conjuguée à une excellente connaissance
du terrain des acteurs, est une force pour
le territoire.
Les services de l’État, et au premier chef
le Sous-Préfet de Roanne, en partenariat
avec les organismes consulaires et les collectivités territoriales compétentes, les
partenaires sociaux, sont à la disposition
des entrepreneurs pour les accompagner
dans leurs projets d’innovation, de développement, de médiation du crédit .
Ensemble, chefs d’entreprises, salariés,
pouvoirs publics, nous réussirons à relever
le défi de la compétitivité.
ROANNE ÉCO JUIN 2013 5
INTERVIEW
Jean-Pierre Buisson,
président de Buitex
Née dans les années 50
à Cours-La Ville,
la société Buitex
vient d’installer
un second site de
5 000 m2 à Mably pour
fabriquer des produits
d’isolation à partir de
fibres de bois. Elle a créé
40 emplois et devrait
porter rapidement
son effectif à 60 salariés.
Rencontre avec son pdg,
Jean-Pierre Buisson.
6 ROANNE ÉCO JUIN 2013
Quelles sont les origines
de Buitex ?
L’activité a été initiée à CoursLa Ville par mon grand-père,
Eugène Buisson. En 1958, mon
père, René, a créé la société
avant que je ne lui succède en
1995. Au départ, nous étions
spécialisés dans le recyclage
des déchets textiles. Avec la
crise de ce secteur, l’entreprise
s’est réorientée progressivement dans la fabrication de
matériaux pour l’industrie automobile et la literie. Nous nous
sommes ensuite développés
dans la fabrication de produits
d’isolation thermique par l’intérieur.
Pourquoi avoir décidé de
vous installer dans l’agglomération roannaise ?
Pour sa situation géographique.
En 2000, nous avons mis au
point un produit baptisé Isonat,
un isolant à partir de fibres de
bois. Avec les nouvelles
normes, dont certaines déjà
mises en place dans le cadre de
la Réglementation Thermique
2012, il conviendra à l’avenir
d’isoler les habitations par l’intérieur et par l’extérieur. Ce
produit à partir de fibre de bois
est plus que jamais dans l’air du
temps. Nous avons donc décidé
de créer un site dédié à 100% à
cette production et de l’installer
au cœur d’un vrai gisement de
plaquettes bois. Roanne possède cette caractéristique au
centre des productions de la
Côte roannaise, des Monts de la
Madeleine, de la Haute-Loire,
et du Haut-Beaujolais. Autre
atout : l’eau du canal qui passe
à quelques centaines de mètres
de notre usine de Bonvert
Mably. Et puis, les acteurs économiques et politiques ont vraiment été convaincants.
C’est un argument de poids
pour un chef d’entreprise…
C’est très important. Quand
vous voyez des gens se battre
pour leur région comme ils
INTERVIEW
l’ont fait pour l’A89 et le font
pour le TGV, pour créer de
l’emploi, vous vous dites qu’ils
seront là lorsque vous aurez
besoin d’eux. Toutes les parties
prenantes ont tiré dans le même
sens, toutes sensibilités confondues. Roannais Agglomération
a tenu un rôle déterminant,
l’État a également été très présent et la CCI est intervenue en
complément. Grâce au travail
des deux Sous-Préfets successifs qui ont suivi notre dossier,
nous avons obtenu un permis
de construire en deux mois. Ils
ont compris que lorsqu’une
entreprise exprime un besoin, il
faut y répondre vite.
Trouvez-vous également un
bon gisement de main
d’œuvre ?
Tout à fait. Sur le bassin de
Cours-La Ville, nous ne sommes
pas loin du plein emploi, alors
qu’il y a davantage de gens en
recherche sur l’agglomération
roannaise. D’où la volonté de
créer cette unité de production
au plus près de nos futurs
salariés pour leur éviter des
déplacements coûteux au
regard des prix des carburants.
La proximité de l’emploi est
désormais une donnée à prendre
en compte.
Buitex en bref
Date de création : 1958
Fondateur : Eugène Buisson
Pdg : Jean-Pierre Buisson
Capital : 100% familial
Effectif : 40 personnes à Cours-laVille, 40 personnes à Mably (60 à
terme)
Surfaces : 17 000 m2 à Cours,
5 000 m2 à Mably
Chiffre d'affaires : 22 millions
d'euros (croissance à deux chiffres
depuis plusieurs années)
Export : 15% vers les pays de l'Est
(notamment la République
Tchèque pour le secteur
automobile), l'Angleterre, bientôt
l’Italie.
Quel type d’emplois avezvous créé ?
L’entreprise avait besoin de
profils assez techniques mais
aussi de postes administratifs et
bien entendu commerciaux.
Les premiers essais de fabrication ont eu lieu en mars, six
mois après le premier coup de
pelleteuse. En juillet, nous
connaîtrons une situation de
pleine production. Nous visons
un fonctionnement 24 heures
sur 24. Nous nous appuierons
sur une ligne de fabrication de
2,5 tonnes de produits finis par
heure. À terme, nous devrions
atteindre 6,5 tonnes, ce qui correspondra à un camion de plaquettes toutes les deux heures.
Comment les propriétaires
forestiers voient-ils le
développement de votre
activité ?
Notre volonté est de structurer
le gisement local sans déstabiliser la filière. Je rencontre personnellement les propriétaires
forestiers de la région. Je vais
dans les scieries pour les comprendre. Je me mets à leur
place : un textilien qui s’intéresse au bois, cela peut paraître
paradoxal ! Les propriétaires
disposent d’une tirelire, mais ils
doivent comprendre que le bois
rapporte plus lorsqu’il est utilisé. Les mentalités doivent peu
à peu changer pour passer à une
sylviculture à vocation économique. Cela mettra du temps,
mais cela se fera.
Quels sont les avantages
du bois ?
Naturel, durable et recyclable,
le bois est une ressource d’excellence pour la création d’isolants naturels. La fibre de bois
possède d’excellentes performances thermiques, grâce à son
taux de déphasage élevé limitant les transferts de chaleur. La
fibre de bois, grâce à sa capacité d’absorption des sons,
offre également à ce matériau
une haute qualité d’isolation
phonique. Les sons aériens et
les bruits d’impacts sont efficacement stoppés par les isolants
à base de fibres de bois.
Isonat est un produit très
innovant. L’innovation semble dans les gènes de
Buitex...
C’est vrai. Mon père m'a transmis sa volonté de toujours aller
de l'avant, de toujours innover,
de réfléchir à ce que sera le produit de demain pour coller à la
réalité économique. Nous faisons en sorte que le produit en
fin de vie ne devienne pas un
déchet et point barre. Chez
Buitex, ce sont nos clients qui
font notre innovation en nous
exprimant leurs besoins. La
plaquette, comme les textiles à
l’époque, est un déchet que
nous valorisons pour en faire
un produit très technique. Nous
lui donnons une performance
thermique équivalente à d’autres produits à base d’hydrocarbures.
Quelle est la répartition
industrielle de vos productions ?
À Cours, nous travaillons sur
des produits à destination de
l’activité automobile, de la literie, et de l’isolation thermique
de bâtiments par l’intérieur.
Cette dernière activité rejoindra, à terme, le site de Mably
pour l’instant tourné vers l’isolation par l’extérieur.
Qui sont vos clients ?
Dans l’automobile, nous intervenons en rang deux pour des
sous-traitants
de
grands
constructeurs. Dans la literie,
nous sommes numéro un en
France. Nous travaillons pour
tous les grands noms de la literie. Enfin sur les produits isolation, nous fournissons les négociants de type Point P, Big Mat,
Tout Faire, aussi bien en neuf
qu’en rénovation. Nos produits
s’appliquent à la fois aux murs
et aux toitures. Le client final,
c’est le particulier, le charpentier, le plaquiste…
Comment êtes-vous organisés commercialement ?
Sur la partie isolation, nous disposons de dix commerciaux.
Nous vendons vraiment sur
tout le territoire national avec
une prédominance de certaines
régions : Rhône-Alpes, l’Est, la
Bretagne, le Sud-Est, car nos
produits isolent du froid mais
aussi du chaud. Les clients
comprennent qu’il vaut mieux
dépenser un peu d’argent en
isolation qu’en climatisation.
Concernant le marché automobile, la démarche commerciale
est beaucoup plus simple : nous
avons six ou sept clients, pas
plus. Le secteur est très concentré.
Quel regard portez-vous
sur la situation économique nationale ?
Un pays comme le nôtre se doit
d’avoir une industrie. Nous
avions une tradition industrielle, on l’a perdue. La France
n’a pas réformé, n’a pas suivi
les évolutions. Le pays pèche
sur la formation des jeunes : il
ne forme pas aux vrais besoins
des entreprises. L’Éducation
Nationale a sa part de responsabilité mais le monde de l’entreprise aussi. Nous devons tous
unir nos efforts pour donner
envie aux jeunes de venir vers
nos métiers. On parle beaucoup
de l’Allemagne. Mais c’est
quoi, le plus du modèle allemand ? C’est la formation. Les
Allemands sont bien meilleurs
que nous dans ce domaine, ils
se donnent les moyens et ça
marche. Ils donnent envie à
leurs jeunes, ils leur font
confiance, ils les aident à se
lancer. En France, il faut avoir
réussi pour que les banques
vous prêtent de l’argent. Mais
je ne suis pas pessimiste pour
autant : notre pays s’est toujours relevé lorsqu’il était dos
au mur.
ROANNE ÉCO JUIN 2013 7
PRODUITS
Un guide unique
des 58 marchés du Roannais
Avec l’été, l’envie de faire son marché sur les places des
villages du Roannais est irrésistible. La CCI Roanne - Loire
Nord a donc pris l’initiative d’éditer un guide pratique qui
recense les 58 marchés organisés chaque semaine sur notre
territoire. Au total, 750 commerçants (dont 430 exposants
alimentaires) vendent leurs produits dans 43 villes ou villages
du Roannais, ce qui représente 4% de la consommation des
ménages locaux. L’ensemble des foires commerciales est
également mentionné dans cet ouvrage. Réalisé en partenariat
avec les professionnels, la Fédération des commerçants non
sédentaires du Roannais, le Syndicat Mixte Roannais Pays de
Rhône-Alpes, le Conseil Général de la Loire, le guide peut être
téléchargé sur le site www.roanne.cci.fr. Il est également
disponible à la CCI, dans les mairies du Roannais et offices de
tourisme, hébergement, …
Pillet Hitech à fond la caisse
La société roannaise Pillet Hitech propose aux commerçants
et franchiseurs un nouveau système de dématérialisation
complète des caisses en magasin. “Le commerçant dispose
d’une caisse tactile en mode web, explique Christophe
Pillet, à la tête de la SSII. L’application et les données sont
hébergées sur nos serveurs. Notre produit fonctionne sur
un navigateur internet, et il est donc compatible avec les
tablettes, les PC, les smartphones…”. Les éléments de
différenciation par rapport à la concurrence sont
nombreux : aucun logiciel à installer sur le matériel
informatique du commerçant, pas de données stockées en
interne, une mise à jour automatique des applications, et
pour finir, une utilisation simplifiée via un ordinateur
classique, un niveau de sécurité supérieur à la gestion en
interne (sauvegarde, virus…). Sur la première année
d’exploitation, Pillet Hitech table sur dix installations
par mois.
8 ROANNE ÉCO JUIN 2013
PRODUITS
Cédoo® veut en faire baver
à la concurrence
Le bavoir-serviette Cédoo®, conçu par les
Tissages de Beaulieu, basés à Roanne, arrive sur
le marché. “Dans un premier temps, nous visons
les collectivités spécialisées dans le domaine de la
petite enfance. Nous irons ensuite vers le grand
public, probablement dans le cadre d’un
partenariat”, explique Jean-Pierre Couble, pdg de
la société. Réalisé en col droit, doté d’une
collerette à 130% d’élasticité, Cédoo® a été mis
au point avec des fils microfibres polyester qui lui
conférent de véritables avantages par rapport à
l’offre existante. Son poids de 300 gm2,
équivalant au toucher à un bavoir de 400 à
450 gm2, permet d’optimiser le lavage en collectivités. Sa dimension intacte après lavage
jusqu’à 95° (-2% maximum, contre -8% pour le coton) ; un essorage résiduel d’eau de 20%
contre 80% pour le coton, un temps de séchage de 15 minutes contre 1h30 pour les produits
existants viennent renforcer ses atouts. Et pour finir, il se décline en coloris vifs et offre une
vraie résistance au temps. La PME (4 salariés) s’est appuyée sur deux partenaires locaux pour
mettre au point son produit : TAD Ennoblissement et Servistyl. Cette innovation s’inscrit dans
le cadre de l’appel à projets innovants piloté par la CCI Roanne Loire-Nord. Plus d’infos :
www.tissagesdebeaulieu.com.
Grescolor table sur le sur-mesure
Qu’elles soient rondes, ovales, carrées, rectangulaires, basses ou “mange-debout”,
d’intérieur ou d’extérieur… les tables proposées par Grescolor, à Parigny, ont deux
points communs : l’originalité et la qualité. Créée en 1950 par Lucien Jaquetton,
maçon, la maison a forgé son succès sur un produit-phare : la table mosaïque.
Progressivement l’activité de l’entreprise s’est élargie (bancs, fontaines, moulins,
jardinières…).
Au fil des années, elle est passée aux mains des enfants puis du petit-fils du
fondateur Marc Jaquetton. Il donne naissance dans les années 90 aux tables de pingpong et crée le modèle de table “mauresque” (type marocain) et son piétement en
fer forgé qui connaît un grand succès. L’entreprise a considérablement fait évoluer
ses produits, tant en termes de couleurs que d’aspect (bois, marbre, métal…).
Grescolor fabrique de façon artisanale à partir de grès cérame, mélange de silice et
d’argile cuit à 1300°. La technique de pose des carreaux ainsi que la spécificité de
réalisation des joints font partie des savoir-faire “maison”. Ainsi, les produits
résistent à la pluie, au gel et au vent. Ils sont garantie dix ans. L’exposition du Basde-Rhins à Parigny permet de découvrir les modèles qui privilégient toujours le “sur
mesure” et les grandes dimensions pour coller aux désirs de ses clients. Horaires
d’ouverture : tous les jours de 15 à 19 heures, samedis et dimanches de 10 à 19
heures. Plus d’infos : grescolor.net.
ROANNE ÉCO JUIN 2013 9
ACTUALITÉS
De la productique
à Polytech
Roannais Agglomération,
l’Université Claude Bernard
Lyon 1 et la CCI Roanne
Loire Nord ont fêté, le
15 juin, à l’Espace Chorum
de la Halle Vacheresse,
les 30 ans de la licence
productique roannaise.
Cette licence a évolué,
au fil du temps, vers une
maîtrise des sciences et
techniques pour devenir,
en 1992, un département
à part entière de l’ISTIL
(Institut des sciences et
techniques de l’ingénieur
de Lyon), école d’ingénieurs
attachée à l’Université
Lyon 1. En 2012, enfin,
l’école lyonnaise a rejoint le
réseau Polytech. Le site de
Roanne accueille désormais
le département SIR
(Systèmes industriels et
robotique) de Polytech.
Des billots de bouchers
signés Innovex Bois
nstallée au cœur d’un des plus
importants massifs forestiers
de Rhône-Alpes, la société
Innovex Bois (Saint-Just-enChevalet) a été inspirée par son
environnement au moment de
mettre au point des billots de bouchers sur mesure. 80% de ses produits sont à usage professionnel
(bouchers, charcutiers…) et 20%
I
10 ROANNE ÉCO JUIN 2013
les billots d’Innovex Bois ont
généré l’embauche de trois
menuisiers. L’entreprise a réalisé
un chiffre d’affaires 2012 de
320 000 euros et vient de lancer
un investissement de 20 000 euros
dans une nouvelle scie de
découpe.
Un jeu interactif pour découvrir
le patrimoine roannais
Vingt bougies
pour l'IUT de Roannes
L’IUT de Roanne vient
de fêter ses 20 ans.
Si l’IUT de Saint-Etienne
propose des formations à
Roanne depuis 1986, c’est
en 1993 que l’établissement
roannais est devenu
un IUT de plein exercice et
une composante à part
entière de l’Université
Jean Monnet. Fin mai,
Nabih Nejjar, directeur, et
Bernard Gabert, président,
ont convié étudiants,
enseignants et personnalités à une célébration
alimentée de tables rondes.
L’IUT de Roanne compte
aujourd’hui 700 étudiants
(20 % d’étrangers).
Il propose cinq DUT, cinq
licences professionnelles et
deux diplômes universitaires. Chaque année, les
étudiants en licence professionnelle effectuent au
total 350 stages de 10 à
16 mois. Pour plus
de la moitié, ces stages
sont effectué dans des
entreprises du bassin
d’emploi roannais
(Roanne, Thizy, CoursLa-Ville, Saône-et-Loire…).
sont destinés aux particuliers.
La surface de coupe est constituée
de parallélépipèdes de “bois
debout” alors que la ceinture, le
piétement, le tiroir et le dosseret
sont en hêtre massif. Les équerres,
la visserie et le porte-couteaux
sont réalisés en inox.
Distribués dans toute la France
par l’intermédiaire de revendeurs,
écouvrir ou redécouvrir le
patrimoine roannais tout
en s’amusant : c’est le
principe du jeu interactif proposé,
cet été, par “Roannais, pays de
Rhône-Alpes”. Quatre villages,
Ambierle, Belleroche, Lay et
Saint-Haon-le-Châtel, servent de
décor à cette chasse au trésor de
plein air à destination des
familles. Leur mission est d’aider
Mathéron, un alchimiste du 15e
siècle, à sauver le Roi d’un grand
danger. À l’aide d’un carnet de
D
route et d’une clef magique, les
joueurs devront trouver dans
chaque village les “Portes du
Temps” qui leur révéleront leurs
secrets. Pour commencer la partie,
rien de plus simple. Il suffit de se
munir d’un kit de jeu (10 euros)
pour les quatre villages. Les kits
sont disponibles à l’Office de
Tourisme de Roannais Agglomération et chez les professionnels
du tourisme Qualité Roannais
(voir le site www.matheron.net).
Ce projet innovant est une façon
de découvrir de manière ludique
les richesses touristiques du
Roannais. “Matheron et ses
potions” est un jeu unique en
France sous cette forme.
AGENDA
14 juin 2013
Réunion Jalonnement
hôtelier, à la CCI Roanne
Loire Nord.
24 juin 2013
Réunion Accessibilité pour
les Cafés, Hôtels, Restaurants,
à la CCI Roanne - Loire Nord.
24 juin 2013
Réseau des repreneurs
du Roannais : “La rédaction
des actes. Les sûretés
demandées au cédant et
au repreneur”, à la CCI
Roanne - Loire Nord.
25 juin 2013
Rendez-vous de l’entreprise : “Comment financer
votre trésorerie ? Des solutions concrètes à mobiliser !”
à la CCI Roanne - Loire Nord.
25 juin 2013
Réunion sur “Les garanties
financières des installations
classées pour la protection
de l’environnement”,
à la CCI Roanne - Loire Nord.
27 juin 2013
Réunion d’information
sur les dispositifs Emploi,
Contrat d’Avenir et Contrat
de Génération, à la CCI
Roanne - Loire Nord.
Présence à confirmer :
[email protected]
2 au 12 octobre 2013
“À deux pas, le Commerce
de proximité, ça vous change
la vie !” dans tout l’arrondissement de Roanne.
27 juin 2013
Club des nouveaux
entrepreneurs du Roannais :
échanges entre chefs
d’entreprises, au Domaine
des Palais à Ambierle.
18 novembre 2013
Manifestation “Reprendre
et transmettre une entreprise”, à la CCI Roanne.
19 septembre 2013
Rencontres “Roanne
Destination Congrès”,
au Scarabée à Riorges.
19 et 20 novembre 2013
Forum “Créer, reprendre,
céder une entreprise”,
à la CCI Roanne-Loire Nord.
Pour tout renseignement :
04 77 44 54 64
ACTUALITÉS
Le “Forum Roanne” de Steria France
accueillera 420 positions de travail
teria France, leader européen des services informatiques aux entreprises et
administrations, a confié la construction de sa nouvelle unité
roannaise à Bouygues Immobilier.
Situé dans l’ancien périmètre de
GIAT, boulevard Valmy, l’immeuble, baptisé “Forum Roanne”
accueillera 420 postes de travail
sur 4 474 m 2. Dessiné par le
cabinet Dominique Berger Archi-
S
Pierre Mariscal, responsable
du Centre de Services Partagés Steria
tecte, il sera constitué d’un
bâtiment principal qui abritera des
plateaux de centre d’appels et des
salles de réunions. Un deuxième
bâtiment, plus petit, sera destiné
aux services de l’entreprise.
Reliant les deux bâtiments, un
atrium offrira transparence et
lumière. Les prestations techniques ont fait l’objet d’un soin
particulier afin de garantir le
confort et le bien-être des salariés.
Alisco France rachète Molinel
lisco France, dont le siège
est installé à Riorges (12
salariés), vient de racheter
la société de vêtements professionnels Molinel (Lille). Molinel
a contribué à faire évoluer le vêtement professionnel en France au
cours des dix dernières années en
étant la première à proposer des
vêtements inspirés des tendances
A
urbaines et adaptés aux contraintes de chaque professionnel.
Avec un chiffre d’affaires de l’ordre de 30 millions d’euros, la
marque dispose aujourd’hui d’une
position de premier plan chez les
distributeurs de vêtements et
d’équipements de protection avec
une présence dans plus de 2 000
points de vente en France et dans
une moindre mesure, en Belgique
et en Espagne. Alisco France fait
partie du groupe belge Alisco,
implanté dans 17 pays pour un
chiffre d’affaires consolidé de
l’ordre de 170 millions d’euros. Il
emploie 4500 personnes et
annonce une capacité de production supérieure à 250 000 pièces
par semaine.
EN BREF
Un BTS chaudronnerie
en Roannais
Un BTS des métiers de la
chaudronnerie verra le jour
à la rentrée prochaine à
Roanne. Sa capacité sera
de 15 apprentis. Le dossier
porté par le CFAI Loire
a été accepté par la Région
Rhône-Alpes. La société
roannaise Barriquand
Echangeurs s’est fortement
mobilisée pour la création
de cette formation. Elle
accueille, à elle seule, sept
apprentis et vient de signer
une convention de partenariat avec les structures ligériennes de l’UIMM (Union
des industries et métiers de
la métallurgie).
Pralus au top national
Le chocolatier roannais,
François Pralus, a été cité
par le traditionnel
hors-série du mensuel
Gault et Millau consacré
aux meilleurs chocolatiers
de France.
Un avenir haut de
gamme pour l’ancien
Hôtel de l'Ancre
La société IDP Développement vient de lancer
un vaste projet de réhabilitation de l’ancien Hôtel de
l’Ancre, situé dans le centre
ancien de Roanne.
L’opération consistera à
aménager des locaux
commerciaux en rez-dechaussée, des bureaux,
neuf logements de standing
(T2 au T4 de 59 à 187 m2)
et une maison de ville
de 235 m2 avec terrasse.
Les travaux pourraient
débuter au dernier trimes-
tre 2013 pour une livraison
mi-2014. L’investissement
global est estimé à 2,5 millions d’euros.
Deux commerçants
costellois en évidence
Deux professionnels costellois des métiers de bouche
ont connu un printemps
magnifique. Le boucher
Jacques Ducrot est entré
dans le cercle très fermé des
“Compagnons du goût”.
Souvent comparée au guide
“Michelin” version boucherie, cette distinction est partagée seulement par 460
artisans bouchers sur l’ensemble du territoire français. Au côté de son épouse
Michelle, Jacques Ducrot
avait déjà été primé, en
début d’année, au salon de
l’Agriculture, à Paris, pour
avoir présenté la meilleure
viande charolaise à l’occasion d’un concours.
Également installé avenue
de la Libération, le boulanger bio Michel Corneloup a
lui aussi été sur le devant
de la scène en ce début
d’année. Le bimensuel
Gault et Millau l’a classé
parmi les dix meilleurs boulangers bio de France sur
140 professionnels primés.
Magneux en tricolore
Le site touristique de
Magneux (CommelleVernay) accueillera les
championnats de France
de mini-golf, les 13 et 14
juillet prochains.
Le courant passe
entre les Vitrines
de Roanne
et leurs clients
Les 200 clients des Vitrines
de Roanne innovent :
ils viennent de mettre en
place un service de livraison
à domicile écologique
puisqu’il est effectué à bord
d’une voiture électrique.
Le coût d’une livraison est
de 3 euros à Roanne et de
6 euros pour la périphérie.
Pour une livraison plus éloignée, il faudra débourser
entre 9 et 12 euros en
fonction de la distance
parcourue.
Des “écos-bons” sont à
la disposition des clients
intéressés sur le site internet
des Vitrines (www.vitrines
deroanne.com) ou à la boutique Point-City, située rue
Jean-Jaurès, à Roanne.
Le dispositif fonctionne sur
tous produits (hors frais),
livrés du lundi au samedi de
9 à 20 heures.
Le Roannais
sur le chemin de
la Transligérienne
À l’occasion des 20 ans
de l’Écopôle du Forez,
la Préfète de la Loire,
Fabienne Buccio, a planté
symboliquement le premier
panneau de la Transligérienne, un sentier de randonnée qui, à terme, reliera
le Mont-Gerbier-des-Joncs à
Saint-Nazaire, le long des
1 013 kilomètres du plus
long fleuve de France, la
Loire. Le premier tronçon
aménagé concerne directement la Loire, et plus particulièrement le Roannais,
puisqu’il reliera l’Écopôle
forézien à la gravière
aux oiseaux de Mably.
Les promoteurs de ce projet
comptent sur d’importantes
retombées touristiques
grâce à cette voie pédestre
qui sera la plus longue
d’Europe.
ROANNE ÉCO JUIN 2013 11
ACTUALITÉS DE VOTRE CCI
Prévention des difficultés :
chefs d’entreprises, réagissez au plus vite
Le CIP du bassin
d’emploi du
Roannais (Centre
d’Information
sur la Prévention
des difficultés
des entreprises)
a été créé le
28 mars 2013 sous
l’impulsion de Jérôme
Decours, Sous-Préfet
de Roanne, afin de répondre
aux besoins des entreprises
confrontées à des difficultés.
Le Centre d’Information a pour but de traiter de la prévention des difficultés de l’entreprise le plus en amont possible. L’accueil
du chef d’entreprise se fait dans un lieu neutre et relève d’une totale confidentialité.
Cette association Loi 1901 a été créée à
l’initiative de l’Association des juges et
anciens juges du Tribunal de Commerce de
Roanne, du Conseil Régional de l’Ordre des
Experts-Comptables de Rhône-Alpes représenté par l’Association Roannaise des
Experts-Comptables, l’Ordre des Avocats du
Barreau de Roanne, la Chambre de
Commerce et d’Industrie Roanne - Loire
Nord, la Chambre de Métiers et de
l’Artisanat de la Loire, le MEDEF Loire
Nord, la CGPME de la Loire, l’Association
de la Fédération des Commerçants du
Roannais et le CIP National.
Vous êtes dirigeant d’une entreprise artisanale, industrielle, commerciale, de services,
libérale, et rencontrez des difficultés dans
votre entreprise, prenez rendez-vous avec
les délégués du CIP le plus tôt possible
pour bénéficier d’un entretien gratuit et
confidentiel.
Les entretiens se déroulent les premiers jeudis du mois de 9 h à 12 h sur rendez-vous.
Vous pourrez dialoguer librement avec un
expert-comptable, un avocat et un ancien
juge du Tribunal de Commerce qui vous
aideront à clarifier la situation de votre
entreprise et vous donneront une information sur tous les outils de prévention existants amiables ou judiciaires. L’entretien est
informatif, strictement confidentiel, et ne
vous engage pas.
• Jeudi 4 juillet 2013
• Jeudi 5 septembre 2013
• Jeudi 3 octobre 2013
• Jeudi 7 novembre 2013
• Jeudi 5 décembre 2013
Contact : CIP
Tél. : 04 77 44 54 21
3 questions à
Jean- Paul Renard,
Président du CIP
du bassin d’emploi
du Roannais
En quoi le CIP du Roannais se distingue-t-il ?
- Il s’agit du second Centre d’Information sur la
Prévention des difficultés des entreprises créé
en Rhône-Alpes. Lors de son inauguration le
11 avril dernier, Fabienne Buccio, Préfète de la
Loire, a indiqué tout l’intérêt que porte l’État à
la création d’une telle structure destinée à
orienter, très en amont et en toute discrétion,
les chefs d’entreprise confrontés à des
difficultés.
Comment se déroulent les entretiens ?
- Ce sont des rendez-vous individuels qui ont
lieu les premiers jeudis de chaque mois (sauf en
août).
Comment allez-vous faire connaître le CIP ?
- D’abord, par le bouche à oreille. Nous avons
déjà reçu sept chefs d’entreprise, de taille et de
secteur d’activités divers, se trouvant
confrontés à des problèmes de trésorerie et
autres sujets pouvant mettre en péril leur
société. Mais également par le biais des
membres du CIP et leurs partenaires à
l’occasion d’assemblées générales ou réunions
dans les syndicats ou organismes économiques
(MEDEF, CGPME, Fédération des commerçants,
Chambre de Métiers, Chambre de Commerce et
d’Industrie...).
EN BREF
Apprentissage : deux nouvelles
formations supérieures
En septembre prochain, deux formations supérieures par apprentissage
ouvriront sur le Roannais.
La MFR de Saint-Germain-Lespinasse
proposera un BTS NRC (Négociation
Relation Client), qui préparera
des jeunes au métier de commercial,
plus orienté vers le terrain et la prospection que sur la gestion sédentaire
d’un centre de profit.
Ouvrira également à Roanne, dès la
rentrée prochaine, le cycle de formation Ingénieur Génie Civil spécialité
Bois et Environnement, porté par
12 ROANNE ÉCO JUIN 2013
l’Enise (Ecole nationale d’ingénieurs
de Saint-Etienne).
Bourse de l’Apprentissage
Les CCI de Rhône-Alpes ont mis en
place une Bourse de l’Apprentissage
sur internet pour faciliter la diffusion
des offres des entreprises.
Cette bourse permet également à des
jeunes de déposer leur candidature et
leur CV. Dans un premier temps, cette
bourse permettra aux entreprises
de mettre en avant leurs recherches
de profils.
www.rhone-alpes-apprentissagealternance.com
Plateforme de sécurisation
des parcours professionnels
Essentiellement à destination des
entreprises de moins de 50 salariés,
une action d’accompagnement de
proximité et d’incitation à mieux anticiper leurs besoins de compétences,
est lancée sur l’ensemble de la Loire
avec l’appui des Chambres consulaires.
Une interrogation sur des problématiques de fidélisation du personnel,
d’adaptation de votre personnel aux
changements et à la flexibilité des
organisations.
Un chargé de mission commun aux
deux CCI de la Loire est mandaté pour
vous informer et vous guider dans le
dispositif mis en place.
Contact : Alain Mathieu
04 77 49 24 66 - 06 29 33 24 00
Securise’R.A :
une autre approche de gestion
des ressources humaines
Pour que les RH de votre entreprise
deviennent un véritable atout pour le
changement, la Région Rhône-Alpes
finance intégralement des accompagnements intra ou inter-entreprises.
Contacts : vos conseillers CCI habituels
ou Roselise Peillon - 06 30 04 08 19
Syndicat Mixte du Pays Roannais
ACTUALITÉS DE VOTRE CCI
Renseignement économique :
un levier stratégique pour l’entreprise
La CCI Roanne Loire-Nord
lance une prestation de
renseignements économiques
à destination des PME du
territoire, avec l’appui du
Conseil général de la Loire
et de l’Europe. Explications
par Jean-Louis Danjoux,
élu de la CCI.
© everythingpossible - Fotolia
- Pourquoi la CCI lance-t-elle une prestation de renseignements économiques ?
- Jean-Louis Danjoux : Détenir l’informa-
tion, c’est pouvoir décider. Pour se développer, les PME ont besoin d’accroître la
connaissance de leur environnement, de leurs
La cellule de renseignements
économiques des CCI fournit
un service individualisé, avec :
• Une équipe terrain d’experts du renseignement économique ayant accès à des bases de
données spécialisées, et reliée à des réseaux
nationaux et internationaux.
• Des rendez-vous en entreprise pour affiner la
demande et la nature de la prestation.
• Un rapport de mission complet.
• Une charte déontologique intégrant des
clauses de confidentialité relatives à la fois à la
demande du chef d’entreprise et à la réponse
qui lui est faite.
Contact : Nadia Kacem
Tél. : 04 77 44 54 64
[email protected]
marchés. C’est ainsi qu’elles pourront identifier de nouveaux partenaires et clients. Au
niveau régional, les CCI hébergent plusieurs
cellules de renseignements économiques au
service des PME. Dans la Loire, il en existe
deux, l’une à Saint-Etienne/Montbrison, l’autre à Roanne, mise en place en avril 2013.
Elles s’inscrivent dans le cadre du programme “Innovation et Compétitivité” du
Conseil général de Loire.
- Qui peut faire appel à ce programme, et
selon quelles modalités ?
- La prestation s’adresse aux PME issues
des filières mécanique et textile, mais également à d’autres activités industrielles et de
services aux entreprises. Face à une demande
précise, une équipe d’experts au sein de la
CCI pourra rechercher les informations stratégiques et difficiles d’accès sur son marché,
ses partenaires, fournisseurs ou distributeurs...
Cette information à forte valeur ajoutée,
vérifiée et qualifiée, doit permettre aux dirigeants de se déterminer ou de prendre une
décision rapidement. Ce dispositif, gratuit
en première intention, peut aussi inciter des
PME à intégrer plus systématiquement des
démarches d’intelligence économique, à en
percevoir l’intérêt en termes de gain de
temps et de possibilité d’identifier de nouvelles opportunités.
ROANNE ÉCO JUIN 2013 13
REPORTAGE
Entreprises du patrimoine vivant :
le Roannais porteur d’excellence
Elles sont un peu plus d’un millier en France. Véritables pépites
de notre industrie manufacturière, les Entreprises du Patrimoine
Vivant (EPV) tirent leur force d’un ancrage historique très fort
et d’une politique d’innovation permanente. Avec 24 entreprises
labellisées, dont dix en Roannais, le département de la Loire
se classe au 8ème rang national. Tour d'horizon…
“L
es entreprises du patrimoine vivant représentent des joyaux du patrimoine économique et culturel français. Nous nous devons de les
protéger par tous les moyens à notre disposition”.
L’analyse est signée Sylvia Pinel, Ministre de l’artisanat, du commerce et du tourisme. Regroupées en
un label d’État unique baptisé EPV, ces entreprises
représentent l’excellence française.
Le précieux sésame, institué par la loi en faveur des
PME du 2 août 2005, est attribué pour une période
de cinq ans. Il regroupe des entreprises aux caractéristiques similaires : une histoire et un patrimoine
parfois séculaires, de véritables capacités d’innovation, des savoir-faire rares mis en musique par des
collaborateurs aux mains d’or. En sept ans, 2 423
entreprises ont posé leur candidature au label EPV.
Moins de la moitié a franchi la sélection sans
concession d’un jury national d’experts et de professionnels.
Les EPV, fleuron de la richesse nationale
Les 1 130 entreprises aujourd’hui labellisées représentent plus de 53 000 emplois et un chiffre d’affaires cumulé supérieur à 11,5 milliards d’euros par
an. Plus de 75% d’entre elles réalisent une part de
leur chiffre d’affaires à l’international. Pour 16%,
l’export représente même le principal débouché
commercial.
Les entreprises EPV sont réparties sur l’ensemble
du territoire hexagonal. Avec 24 entreprises labellisées, le département de la Loire arrive au 8ème rang
national. Le Roannais n’est pas étranger à cette
belle représentation : une dizaine de sociétés de
Loire-Nord détiennent le label EPV. “Nous avons
14 ROANNE ÉCO JUIN 2013
été l’une des toutes premières de la Loire, se souvient Franck Lorton, pdg de l’entreprise Veraseta
basée à Charlieu, qui vient tout juste d’obtenir le
renouvellement de son label. Notre activité s’inscrit
dans une vieille tradition, notamment celle du tissage du taffetas de soie qui passe pour être l’un des
plus beaux du monde”.
Un label porteur du “Made in France”
Veraseta réalise 70% de son chiffre d’affaires dans
la décoration de luxe. Elle travaille avec les
cabinets de décoration internationaux tels que
Alberto Pinto, Jacques Garcia, Molyneux Studio,
Pierre-Yves Rochon. Elle distribue également ses
produits à travers un réseau de tapissiersdécorateurs présent partout en France et fournit de
grandes maisons de haute couture, notamment
Christian Dior. Elle a réalisé un chiffre d’affaires
2012 de 2,6 millions d’euros, dont 55% à
l’exportation. “Aucune vente n’est liée directement
au label EPV, analyse son dirigeant. Mais ses
retombées positives sont évidentes. Nous le
mentionnons sur tous nos supports de
communication. Il nous permet d’appuyer notre
discours sur le Made in France et notre
positionnement haut de gamme. Compte tenu de la
forte délocalisation qu’a connue l’industrie textile
ces dernières années, les clients sont parfois étonnés
que nous soyons encore tisseurs en France. Le label
nous permet, en quelque sorte, de le certifier ! Et
puis le bénéfice de communication joue aussi en
interne. Nos 24 salariés peuvent être légitimement
fiers de cette reconnaissance qui les honore
individuellement pour leur propre compétence”.
REPORTAGE
Veraseta, à Charlieu, est présente dans la décoration de luxe et les grandes maisons de haute couture.
Des lettres de noblesse
pour des entreprises conciliant
à la fois tradition et innovation
Le même sentiment de fierté envahit l’atelier
de Jean-Michel Brissay-Châtre lorsque les
clients découvrent son travail. Le professionnel
de Saint-Just-en-Chevalet, spécialisé dans la
fabrication de matelas, sommiers, lits,
couettes, selon des techniques ancestrales
parfaitement maîtrisées (voir encadré page
16), profite du label pour redonner des lettres
de noblesse à son métier. “Il permet de lutter
contre l’image d’un métier en disparition et
archaïque. Les matelas que nous fabriquons
ne sont pas de vieux matelas en laine plein de
poussière. Ils peuvent même devenir des
atouts de communication pour nos clients.
Les propriétaires de gîtes et de chambres
d’hôtes profitent de notre double
positionnement EPV et bio pour attirer une
clientèle étrangère très sensible au respect de
l’environnement”. À l’image de BrissayChâtre (marque Cardelaine), les entreprises
labellisées se distinguent également par leur
ancienneté dans le tissu économique français :
24% ont été créées avant 1900, 20% entre
1900 et 1950.
“Obtenir l’EPV, c’est un peu comme décrocher une étoile au Michelin”, compare Noëlle
Marjollet, directrice commerciale France et
export des meubles Marjollet, à Balbigny. “La
labellisation récompense effectivement les
équipes. Mais c’est surtout une ligne très
précieuse sur notre carte de visite et sur
l’ensemble de nos supports de communication
qu’il s’agisse de notre site Internet, de nos
brochures, de nos factures, de nos bons de
livraisons… Nous sommes EPV depuis deux
ans seulement (voir encadré page 17) et nous
pouvons clairement mesurer la montée en
puissance du label. Le grand public sait
désormais ce qu’il y a derrière les trois lettres
EPV”. Des lettres que Marjollet s’efforce
désormais de traduire sur toute la planète. La
société de Balbigny exporte ses produits en
Russie, aux Émirats, en Chine…
Une approche exigeante
Les entreprises du patrimoine vivant couvrent
sept grands secteurs : les équipements professionnels, la gastronomie, la décoration/arts de
la table, le patrimoine bâti, la culture, les loisirs, la mode/beauté. L’État a mandaté
l’Institut supérieur des métiers (ISM) pour
ROANNE ÉCO JUIN 2013 15
REPORTAGE
Cardelaine entre tradition et innovation
Descendante d’une lignée de tanneurs, installés depuis le
16ème siècle à Saint-Just-en-Chevalet, sur les bords de la
rivière “Le Ban”, la famille Châtre a diversifié son activité
en travaillant la laine destinée à la filature puis à
l’ameublement (fabrication de couvertures indiennes,
matelasserie…). En digne héritière, la société BrissayChâtre Cardelaine s’est spécialisée, ces dernières années,
dans la literie et l’univers du confort de la chambre :
matelas, sommiers, lits, couettes… Sa parfaite maîtrise
du métier de cardeur lui permet de transformer
écologiquement les ressources textiles naturelles locales.
Un élément décisif aux yeux des responsables du label
EPV, qui viennent de lui renouveler leur confiance. “Le
label nous a été décerné la première fois en 2007, et il a
été renouvelé en 2012 pour une nouvelle période de cinq
ans, se réjouit Jean-Michel Brissay-Châtre. Son entreprise
affiche également la mention “métier d’art rare”,
décernée dans le cadre d’une convention entre la France
et l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel
immatériel. Mais si l’EPV lui a été remise, ce n’est pas
uniquement en référence au passé. C’est aussi parce que
Brissay-Châtre Cardelaine crée, innove, invente. “Nous
travaillons énormément sur la personnalisation de nos
produits avec de nouvelles matières. C’est vital pour nous
car nous sommes de plus en plus copiés. Il faut toujours
garder une longueur d’avance. Notre concept de matelas
16 ROANNE ÉCO JUIN 2013
design avec piqûres anglaises est l’exemple même de
notre politique d’innovation. Je fais beaucoup de
recherches sur les matériaux qui peuvent être utilisés. En
2012, c’est le crin que nous avons mis à l’honneur, en
partenariat avec une autre société roannaise du
patrimoine vivant, MFC, à Saint-Cyr-de-Favières… Ces
produits remportent un gros succès ! Nous travaillons
actuellement sur des qualités de laines rustiques et des
nouvelles mousses bio”.
La clientèle de la société est essentiellement composée
de particuliers et de quelques professionnels (gîtes,
magasins bio, tapissiers). Les six premiers mois de l’année
2013 sont prometteurs. “Notre métier est dans l’air du
temps. Le coté nature, artisanal, le Made in France, sont
des éléments qui le renforcent. Le potentiel est
important. De plus en plus d’artisans, notamment des
tapissiers, se remettent d’ailleurs à faire des matelas en
laine. Notre grande difficulté est l’approvisionnement,
car la filière laine est au point mort en France. Les
investissements en matériel et en mises aux normes
représentent des freins qui nous font prendre du retard
par rapport à nos concurrents anglo-saxons”.
Plus d’infos : www.cardelaine.fr..
REPORTAGE
Marjolet mise sur haut de gamme et le sur-mesure
Six mois… Il n’aura pas fallu plus de six mois à
l’entreprise Marjolet, installée à Balbigny, pour
rejoindre le cercle fermé des entreprises du
patrimoine vivant. “Nous avons fait la demande
en mars 2011, se souvient Noëlle Marjolet. Nous
avons été audités par un expert ébéniste en avril
et nous avons reçu la validation en septembre.
En fait, tout était en phase pour que nous
l’obtenions : le savoir-faire maîtrisé, la qualité
de nos produits, l’histoire de l’entreprise
puisque nous en sommes à la troisième
génération”. L’entreprise roannaise fabrique
des meubles haut de gamme (commodes,
armoires, chiffonniers, tables, buffets, bibliothèques…), des boiseries sur mesure, des portes
d’entrée et d’intérieur en chêne ou merisier
massif avec parquetage. Elle répond également
à des demandes de restauration du patrimoine
bâti ou de monuments historiques, églises,
monastères, abbayes, châteaux. Elle vient, à ce
titre, de réaliser deux commandes hors du
commun pour l’État. “Nous avons fabriqué des
tables de réunions pour le Ministère de la
Défense et une table de réception pour
Matignon, indique la responsable commerciale
de l’entreprise. Nous travaillons à la fois pour
des particuliers, des magasins haut de gamme,
des architectes, des décorateurs d’intérieur”. Le
merisier est l’une des essences favorites de
Marjollet pour son grain très fin et son aptitude
à prendre la teinte. “Nous utilisons également
le chêne et le noyer. La société est connue pour
sa faculté à fabriquer des menuiseries vieillies
comme si elles étaient là depuis toujours”.
Alors qu’elle réalisait une majorité de ses
meubles en série, il y a une vingtaine d’années
encore, l’entreprise de Balbigny est désormais
experte dans l’exercice du sur mesure. “Il faut
s’adapter aux désirs du client, d’autant que la
conjoncture actuelle est très difficile. Il y a un
ralentissement plus qu’évident lié à l’incertitude du lendemain, ce qui n’est jamais bon
dans les affaires. Un meuble ce n’est pas vital,
et l’on peut s’en passer. Il nous faut donc être
très créatifs pour donner envie à nos clients
d’investir”. Marjolet (7 salariés) fait beaucoup
mieux que sauver les meubles en réalisant un
chiffre d’affaires annuel compris entre 700 000
et 800 000 euros. Son magasin d’usine est
ouvert du lundi au vendredi toute la journée, le
samedi matin sur rendez-vous et le samedi
après-midi en hiver.
“
Obtenir l’EPV,
c’est un peu
comme décrocher
une étoile
au Michelin
”
ROANNE ÉCO JUIN 2013 17
REPORTAGE
Hugo TAG Ennoblissement,
le label était dans la corbeille...
C’est bien connu, pour qu'une union économique soit
heureuse, il faut que les deux partenaires apportent une
réelle valeur ajoutée dans la corbeille des mariés. C’est ce
qu’ont fait l’entreprise TAG (Fourneaux) et sa consœur
Hugo Soie (Saint-Just-Saint-Rambert) au moment de
convoler en justes noces, l’an dernier. “TAG avait des
atouts à faire valoir, avec notamment sa norme
environnementale ISO 14001 extrêmement rare dans
notre profession, explique Philippe Magat, pdg de la
toute nouvelle entité Hugo TAG Ennoblissement. Et de
son côté, Hugo Soie était reconnue pour sa grande
maîtrise de la teinture sur cadre, une spécificité qui lui a
valu de rentrer dans le cercle fermé des entreprises
françaises inscrites au patrimoine vivant”. Le label était
donc dans la corbeille. “C’est un élément qui compte
évidemment lorsqu’on étudie un possible
rapprochement, indique le chef d’entreprise roannais.
Être EPV, cela veut dire quelque chose : c’est un gage de
sérieux, de respect du produit, de savoir-faire des
équipes”.
Chahutées par la crise de 2009, Hugo et TAG ont trouvé
leur salut dans l’union. Les activités ont été recentrées sur
un seul site, celui de Fourneaux. Un investissement de 1,5
million d’euros a été réalisé dans une extension de la
18 ROANNE ÉCO JUIN 2013
surface de production de 2 150 m2. “Il était essentiel que
les salariés d’Hugo adhèrent au projet et nous
rejoignent. Nous avons donc mis en place une structure
de transports interne. Chaque jour, trois véhicules (deux
de neuf places et un de cinq places) font le trajet entre la
région de Saint-Just-Saint-Rambert et Fourneaux. Sur les
28 salariés de l’ancienne entité Hugo, 23 ont poursuivi
l’aventure ! Si tout fonctionne bien aujourd’hui, c’est
d’abord parce que nous avons réussi à résoudre cette
équation humaine. Il ne faut jamais oublier que ce sont
les salariés qui ont le savoir-faire. Sans eux, une
entreprise n’est rien !”. Hugo TAG Ennoblissement
compte parmi ses clients, des tisseurs de soieries, des
converteurs, qui ne fabriquent pas mais créent leurs
tissus, des fabricants de foulards. Plusieurs clients
prestigieux dans le haut de gamme, le luxe et la haute
couture lui font également confiance. “Ils sont en plein
boom actuellement ! Cela nous rassure car dans d’autres
domaines, on ne peut pas dire que la visibilité soit
excellente”, analyse Philippe Magat. Hugo TAG
Ennoblissement devrait atteindre un chiffre d’affaires
2013 comparable aux chiffres d’affaires cumulés d’Hugo
et TAG en 2012, soit 3,8 millions d’euros. Elle emploie
désormais 53 personnes.
REPORTAGE
gérer le label EPV. L’appréciation et l’interprétation de ses critères d’obtention sont
confiées à une commission nationale indépendante constituée de professionnels qui
œuvrent en faveur des pratiques garantissant
l’excellence au sein de leur propre activité.
L’ISM examine chaque dossier de candidature et demande un avis aux établissements
consulaires compétents (chambres de commerce et d’industrie, chambres de métiers)
ainsi qu’à l’Institut National des Métiers
d’Art pour les entreprises de métiers d’art.
Les Direccte (directions régionales des
entreprises, de la concurrence, de la
consommation, du travail et de l’emploi)
réalisent également des visites d’entreprises
et participent avec efficacité à l’instruction
des dossiers.
La Manufacture Française du Crin (MFC),
installée à Saint-Cyr-de-Favières, a passé
avec succès toutes les étapes de certification.
Spécialisée dans la transformation du crin,
de l’abattoir au produit fini, MFC (10 salariés) fait partie du groupe néerlandais Enkev
(263 salariés). Elle récolte des crins de bœuf
et de cheval dans les abattoirs et les transforme (lavage, séchage, frisage). “Nous travaillons essentiellement avec des fabricants
de sièges et de literies, mais actuellement le
groupe Enkev se développe aussi dans les
produits d’emballage naturels”, indique
Catherine Augoyard. Selon elle, le label
EPV sécurise les clients “grand public”.
“S’agissant d’un label de l’État, celui-ci
devrait en faire une plus large promotion au
niveau national et international”. Parmi ses
projets à court terme, MFC compte acheter
une centrifugeuse d’occasion pour améliorer
le coût énergie du séchage. Elle souhaite
également remettre sur le marché le crin
végétal issu d’un palmier marocain, le
doum. MFC, qui a réalisé un chiffre
d’affaires 2012 de 550 000
euros, a connu un excellent
premier trimestre avec une
croissance de 28%. “Depuis, le
marché français est malheureusement en nette diminution : le
manque de confiance en l’avenir de notre pays se ressent
chez nos fournisseurs comme
chez nos clients, sans parler de
la méfiance de nos partenaires
étrangers”.
Promouvoir
les entreprises
labellisées à l’étranger
Alors que l’intérêt du “fabriqué
en France” est de plus en plus
manifeste, les pouvoirs publics
s’efforcent de soutenir ces
pépites nationales qui figurent
parmi les piliers de l’avenir
manufacturier de notre pays.
En 2012, l’Institut Supérieur
des Métiers a poursuivi sa stratégie de renforcement de la
visibilité du label sur les
réseaux sociaux, ainsi que l’organisation d’événements per- François Allier, créateur de bijoux.
mettant de faire rayonner la
griffe EPV, en la positionnant comme la prises.fr). La collaboration avec l’INPI a
également été prolongée avec la réalisation
référence du fabriqué en France.
Après étude de leurs besoins de finance- de pré-diagnostics de propriété industrielle
ments, les EPV bénéficient d’une expertise pour les entreprises détentrices du label.
et d’un accompagnement spécifique dans le “L’effort doit vraiment être porté vers l’excadre des conventions de partenariat avec la port désormais, car l’EPV n’est pas assez
SIAGI et CDC Entreprises, qui examinent le connu loin de nos bases alors qu’il devrait
projet de création d’un fonds dédié aux EPV. être un élément de différenciation très fort
L’ISM répond régulièrement aux sollicita- par rapport à nos concurrents internationaux,
tions individuelles d’entreprises EPV, en fait observer Franck Lorton (Veraseta
s’appuyant notamment sur l’Observatoire Charlieu). Nous comptons sur le développedes aides aux entreprises (www.aides-entre- ment de son image de marque dans les
années à venir et sa montée en puissance
pour mieux être identifiés. Ce travail revient
Un véritable “label des champs”
à l’institution et au ministère dont elle
dépend”.
en Roannais
Un travail que le Ministère du Redressement
productif a entamé médiatiquement : la
Particularité du label EPV en Roannais : il n’a été attribué pour l’heure qu’à des entreprises évoluant en
milieu rural. Un véritable label des champs. Outre Brissay-Châtre (Saint-Just-en-Chevalet), Veraseta
fameuse marinière qu’il porte régulièrement
(Charlieu), Hugo TAG Ennoblissement (Fourneaux), Marjollet (Balbigny) et Manufacture Française du
est l’œuvre de la société Armor Lux, entreCrin (Saint-Cyr-de-Favières), cinq autres sociétés figurent au firmament du patrimoine vivant : la
prise labellisée EPV depuis 2010.
Compagnie Française des Crayons (Lay), Les sables noirs (Chandon), Rachel Tex (Lay), les tissages Denot
(Fourneaux) ainsi que les célèbres Bijoux de l’Oppidum (Saint-Jean-Saint-Maurice).
Installé dans le bourg médiéval, l’atelier de François Allier perpétue une tradition familiale ancrée depuis
quatre générations dans les métiers du bijou. Le patrimoine archéologique local, dont les deux superbes
figurines de bronze de l’oppidum de Jœuvres, a orienté son activité vers la reproduction de techniques
antiques et la création de bijoux d’inspiration celte. Ses recherches sur les procédés de fonderie
ancestrale et sa parfaite maîtrise de la chaîne de fabrication du bijou ont été reconnues par l’Institut
supérieur des métiers, qui lui a décerné le label EPV en 2008.
ROANNE ÉCO JUIN 2013 19
COMMUNIQUÉ
Eric Graziano,
Expert-comptable
L’Apport-cession de titres
reste-t-il toujours d’actualité ?
Un petit rappel s’impose
L’opération d’apport-cession consiste pour une personne physique à apporter des titres d’une société
opérationnelle à une société holding soumise à
l’impôt sur les sociétés, qui les revendra par la suite,
dans un délai en général court. Au plan fiscal l’apport est considéré comme une opération intercalaire totalement neutre. La plus-value d’apport
bénéficie d’un sursis d’imposition jusqu’à la cession
ultérieure des titres remis en échange. Aucune obligation de conservation n’est imposée ni à l’apporteur ni à la société holding bénéficiaire de l’apport.
Celle-ci génère une faible plus-value en cédant les
titres peu de temps après les avoir reçus en apport.
Exemple :
Mr X… a acquis des titres d’une société A pour un
prix de 50 000 €.
Mr X….apporte les titres A à une société soumise à
I'is B. Les titres ont alors une valeur de 300 000 €.
Mr X… reçoit en échange des titres de la société B.
La plus-value de 250 000 € (300 000 € - 50 000 €) n’est
ni calculée ni imposée.
En revanche, lorsque Monsieur X…. vendra les titres
B, il calculera sa plus-value à partir du prix
d’acquisition des titres A.
Or, la société B inscrit les titres pour leur valeur
d’apport soit 300 000 €.
Si la société B vend les titres A pour 320 000 €.
La société B dégage alors une plus-value imposable
de 20 000 € (320 000 € - 300 000 €).
Par une série d’arrêts, le Conseil d’État a déjà pris
position sur ce montage, si l’opération d’apport est
suivie par une cession des titres par la société holding dans un laps de temps court. Le fait que l’apport bénéficie d’un report ou d’un sursis est
indifférent :
• L’apport-cession est constitutif d’un abus de droit
s’il s’agit d’un montage ayant pour seule finalité de
permettre au contribuable, en interposant une
société, de disposer effectivement des liquidités
obtenues lors de la cession de ces titres.
• L’apporteur est considéré comme ayant disposé
des liquidités si la société bénéficiaire des apports
est fictive ou si elle ne réinvestit pas une part significative du produit de la cession des titres dans une
activité opérationnelle.
Le schéma était ainsi devenu particulièrement dangereux à mettre en œuvre sans prendre toutes les
précautions nécessaires. La notion de délai de
détention par la société holding était imprécise et
20 ROANNE ÉCO JUIN 2013
le chef d’entreprise pouvait s’interroger à juste
titre sur les conséquences finales de l’opération.
Nouvel aménagement
du régime fiscal
Pour les apports de titres réalisés à compter du
14 novembre 2012, il est institué un nouveau
régime de report d’imposition lorsque la société
bénéficiaire de l’apport est contrôlée par l’apporteur.
Le sursis d’imposition est maintenu. Toutefois, il
ne peut s’appliquer que dans les cas où le régime
de report ne joue pas. Les difficultés précitées
demeurent et les prescriptions du Conseil d’État
doivent particulièrement être prises en compte.
Apports de titres réalisés
à compter du 14 novembre 2012
La société bénéficiaire de l’apport
est controlée par l’apporteur
Report d’imposition
La société bénéficiaire
n’est pas controlée par l’apporteur
Sursis d’imposition
Dans quels cas les plus-values
d’apport seront mises en report ?
Pour que le dispositif puisse s’appliquer, il faut
que :
• des titres soient apportés à une société soumise à
l’impôt sur les sociétés ;
• les plus-values y afférentes relèvent du régime
mobilières de particuliers.
• l’apport de titres est réalisé en France ou dans un
État membre de l’Union Européenne ou dans un
État ou territoire ayant conclu avec la France une
convention fiscale contenant une clause d’assistance administrative en vue de lutter contre la
fraude et l’évasion fiscales ;
• la société bénéficiaire de l’apport est
contrôlée par le contribuable.
Comment se détermine
la fin du report d’imposition ?
Les plus-values mises en report sont imposables dans les cas suivants :
• la cession à titre onéreux, le rachat, le remboursement ou l’annulation des titres reçus en rémunération de l’apport.
• Lorsque la société holding procède à la cession à
titre onéreux, le rachat, le remboursement ou l’annulation des titres apportés, si cet événement intervient dans un délai, décompté de date à date, de
trois ans à compter de l’apport des titres.
Mais si la société bénéficiaire de l’apport vend les
titres après plus de trois ans, cette opération n’est
pas de nature à mettre fin au report d’imposition
des plus-values d’apport.
De même, il n’est pas mis fin au report d’imposition
lorsque la société bénéficiaire de l’apport cède les
titres dans un délai de trois ans à compter de la
date de l’apport et prend l’engagement d’investir
le produit de leur cession dans un délai de deux ans
à compter de la date de la cession à hauteur d’au
moins 50 % du montant de ce produit dans le
financement d’une activité commerciale, industrielle, artisanale, libérale, agricole ou financière, à
l’exception de la gestion d’un patrimoine mobilier
ou immobilier ou le financement dans l’acquisition
d’une fraction du capital d’une société exerçant
une telle activité, sous la même exception, et qui a
pour effet de lui en conférer le contrôle au sens
précité.
Le non-respect de la condition de réinvestissement met fin au report d’imposition au titre de
l’année au cours de laquelle le délai de deux ans
expire.
Avec pour conséquences...
La fin du report d’imposition entraîne l’imposition
de la plus-value dans les conditions de droit commun (prévues à l’article 150-0 A du Code général
des impôts). Il est mis fin au report d’imposition de
la plus-value dans la proportion des titres cédés à
titre onéreux, rachetés, remboursés ou annulés.
Conclusion
Les nouveaux aménagements apportés apportent
ainsi une sécurité juridique nouvelle aux opérations
d’apport-cession. Dans une période où les modalités d’imposition des titres de participation ne cessent d’évoluer, le chef d’entreprise qui envisage de
céder sa société à plus de trois ans ne doit pas ignorer ce dispositif qui pourrait lui permettre, selon les
cas, d’optimiser la cession de son activité en jouant
sur les divers outils mis en place avec l’aide de ses
conseils.
CABINET GRAZIANO & REBILLET
50, rue Albert Thomas - 42300 ROANNE
Tél. : 04 77 44 56 36 - [email protected] - www.c-gr.com
GUIDE DE PROTECTION
ET DE PRÉVENTION
pour sécuriser son commerce
Vols, agressions, dégradations, incivilités... Les commerçants,
par leur activité et parce qu’ils sont en contact direct avec le public, sont particulièrement
exposés à ce type d’actes délictueux. Les clients, de leur côté, accordent une importance majeure
au sentiment de sécurité lors de leurs achats. Ainsi, la sécurité est une composante essentielle
de l’attractivité et de la performance économique des espaces marchands.
Les CCI de Roanne - Loire Nord et de Saint-Etienne Montbrison, avec l’appui du Conseil Général,
de la police nationale et de la gendarmerie ont édité un “guide de protection et de prévention”
à destination des commerçants, dont cet article suivant est un extrait.
Organiser son point de vente
pour mieux se protéger
Consultation
Police et Gendarmerie
Sur demande, les référents sûreté
de la Police et de la Gendarmerie
peuvent intervenir par le biais
d’une consultation gratuite
dans votre commerce
et vous donner des conseils
pour l’aménagement
et la sécurisation de votre commerce.
Police :
DDSP de la Loire - 04 77 43 28 28
ddsp42@[email protected]
Gendarmerie :
contactez votre brigade locale.
Quand cela est possible, il convient de penser la sécurité en amont de tous vos projets.
Concernant vos locaux, au même titre que vous consultez un architecte ou un décorateur,
sollicitez les conseils de votre assureur avant tous travaux de création, de transformation
ou d’aménagement. En fonction de votre situation, il vous recommandera les moyens de
protection les plus adaptés et étudiera avec vous les garanties dont vous avez besoin.
Les abords de votre magasin, ainsi que toutes les ouvertures ou issues, doivent faire
l’objet d’une attention particulière. “Tout ce qui retarde l’action du malfaiteur peut
contribuer à éviter le vol”. Au-delà de cinq minutes de tentative d’effraction, les risques
se réduisent de 80% !
À l’intérieur du magasin, la vidéo protection peut être une solution adaptée à condition
de disposer d’un équipement de qualité répondant aux normes. Toute installation suppose une autorisation préfectorale, ainsi que l’affichage d’un pictogramme représentant
une caméra et indiquant le nom et le numéro de téléphone de la personne à contacter
pour exercer son droit d’accès aux images enregistrées. Quel que soit le système
choisi, une alarme ne peut être qu’un complément aux protections mécaniques et ne
peut, à elle seule, garantir la sûreté de votre commerce.
Les systèmes d’antivols (macaron, étiquette puce électronique) représentent un coût
unitaire de 40 centimes d’euros, mais peuvent réduire les vols de 60%.
Enfin, l’agencement du magasin peut dissuader les malfaiteurs de passer à l’action. Quelques
réflexes de bon sens évitent les tentations. Par exemple, aménagez votre boutique de façon à
surveiller en permanence l’intégralité de la marchandise exposée en évitant les angles morts,
disposez d’un éclairage suffisant qui ne permet pas de coin d’ombre… Nous vous incitons à
la plus grande prudence en ce qui concerne l’accès aux parties privatives de votre commerce.
Bon nombre d’effets personnels sont volés dans les arrière-boutiques : téléphones portables,
sac à main, caisse de la veille, etc…
Ne détenez pas plus de quelques centaines d’euros en espèces en faisant des dépôts fréquents
à la banque, verrouillez votre tiroir-caisse et gardez la clef sur vous. N’effectuez jamais vos
comptes de caisse durant les heures d’ouverture, même si vous pensez être à l’abri des regards
indiscrets. En période de fermeture, laissez le tiroir caisse vide et ouvert.
Être vigilant sur les modes de paiement
Billets
Un commerçant peut refuser un billet déchiré. Il peut également refuser des billets ou pièces
qui lui semblent faux ou dont l’état ne lui permet pas d’effectuer les contrôles d’authenticité
(légèrement abîmé, il peut l’accepter sachant que la Banque de France échange gratuitement
les billets en mauvais état).
Si un client vous remet un billet suspect, informez-le de votre doute sur son authenticité, sans
l’accuser. Demander éventuellement le règlement de l’article par un autre moyen de paiement, carte bancaire par exemple. Essayer de garder en mémoire la physionomie du client.
Dans la mesure du possible, ne rendez pas le billet. Si le client tente de quitter les lieux, ne
l’en empêchez pas. S’il est venu en voiture, notez le numéro d’immatriculation et le type de
véhicule. Appelez la Police ou la Gendarmerie en composant le 17. Si vous l’avez conservé,
remettez le billet suspect aux forces de l’ordre.
Sachez enfin que le client est, en principe, tenu de faire l’appoint. Il suffit simplement de lui
indiquer que vous n’avez pas suffisamment de monnaie. En revanche les affichettes de type
“La maison n’accepte pas les billets de 100 euros et plus” ne sont pas permises et le fait de
refuser un billet ayant cours légal est puni par le Code pénal.
Contact : Banque de France - Tél. : 04 77 44 42 00 ou www.banque-france.fr
Chèques
Il est conseillé de demander systématiquement une pièce d’identité lors des paiements. Il faut
savoir que les faux chèques circulent surtout le week-end car les vérifications bancaires sont
plus difficiles en raison de la fermeture des banques. N’hésitez pas à pratiquer une vérification approfondie et ostensible du chèque et du document d’identité, ce qui inquiètera
l’éventuel escroc.
Sachez également que la Banque de France a développé un service officiel de vérification des
chèques qui vous donne accès au fichier national des chèques irréguliers, actualisé en temps
réel. En quelques secondes, vous pouvez contrôler le chèque qui vous est remis en paiement.
Différents types de contrats sont proposés, adaptés à la taille du commerce, à sa structure et
au nombre de chèques vérifiés par mois (informations sur www.verifiance-fnci.fr)
© F. Rizzi - Ville de Roanne
Les cartes de crédits
Soyez vigilant avec un client qui questionne au sujet de la limite d’achat de la carte, qui retire
une carte de crédit de sa poche plutôt que d’un portefeuille ou qui paraît trop jeune pour avoir
une carte de crédit. D’autres comportements peuvent également vous alerter, comme des
achats urgents effectués avec une carte de crédit quelques minutes avant la fermeture, ou bien
un client qui fait plus d’une transaction avec sa carte de crédit, la même journée dans votre
magasin, qui utilise plusieurs cartes pour un même achat ou qui demande de l’argent comptant à l’aide de sa carte de crédit.
N’hésitez pas enfin à demander un justificatif d’identité, notamment pour les cartes étrangères, qui ne nécessitent souvent pas de code confidentiel.
Les transferts de fonds
Ne transportez personnellement que des sommes inférieures à 4 500 euros et variez les jours,
les heures et les itinéraires de dépôt à la banque. Portez la recette le plus près possible du corps
(poches intérieures, sac-banane) et répartissez l’argent sur vous. Vous pouvez également tenir
un leurre à la main (sacoche, enveloppe, mallette, etc.). Marchez sur le trottoir du côté du stationnement des voitures ou le long du mur pour prévenir les vols à l’arraché). Si vous utilisez
votre véhicule, assurez-vous du verrouillage immédiat des portes. Si vous vous sentez suivi,
évitez de vous isoler et rentrez dans un lieu fréquenté.
Les mesures de sécurité sont indispensables si vous avez souscrit une assurance vol sur la
personne. Dans tous les cas, vérifier auprès de votre assurance, les modalités de votre
contrat concernant les transferts de fond.
Le démarchage abusif déloyal
Des entreprises de plus en plus nombreuses sont victimes de procédés déloyaux et abusifs
sous la forme de documents en apparence anodins ou reçoivent la visite de commerciaux
particulièrement convaincants. Le délai de rétraction des sept jours francs ne concerne que
le démarchage des consommateurs à leur domicile. Attention donc à tout acte, document,
contrat ou chèque signé dans un cadre professionnel pour lequel cette réglementation ne
s’applique pas.
Au-delà des conseils de sécurité énoncés précédemment, certaines professions représentent un risque supplémentaire, du fait des produits vendus. Il s’agit notamment des
bijouteries, des pharmacies et des buralistes. Les commerçants non sédentaires en exerçant sur la voie publique sont également plus fragiles aux vols et aux agressions. Les trajets domicile - lieu de marchés nécessitent la plus grande vigilance. De même que le domicile qui est souvent un lieu de stockage des liquidités et peut, de ce fait, attirer les malfaiteurs.
Avoir les bons réflexes
Le comportement de la victime agressée conditionne celui de l’agresseur. Le calme et le
sang froid peuvent limiter les actes de violence. L’agressivité manifestée par l’auteur peut
être générée par l’usage d’alcool, de stupéfiants ou de troubles psychiques, ce qui peut
rendre totalement imprévisibles les réactions de votre agresseur. Face à cette agressivité,
le recours à la force est déconseillé. Dans tous les cas, cherchez à mémoriser le signalement de l’agresseur : vêtements, signes distinctifs (tatouage, bijoux, …), corpulence,
objets qu’il a touchés, direction et moyen de fuite (marque, modèle, couleur, numéro
d’immatriculation du véhicule,…) et ayez toujours à l’esprit que votre sécurité est plus
importante que celle de vos biens.
Se former pour faire face
aux actes de malveillance
CCI Formation propose un module
spécifique “Faire face aux situations
d’agressivité, de violence et d’incivilités”.
Pour connaître les dates et les formalités
d’inscription, vous pouvez contacter :
CCI Formation au 04 77 44 54 31
ou www.cciformationpro.fr
En cas d’agression physique, gardez votre calme et ne provoquez pas l’agresseur, adoptez une attitude de “soumission active” : ne faites rien qui puisse envenimer l’atmosphère, prévenez la police ou la gendarmerie en composant le 17 et déposez plainte. En
cas de blessure physique, faites-les constater par un médecin en lui demandant d’inscrire
le taux d’ITT (Incapacité Totale de Travail) nécessaire à la validation du délit.
En cas de vols à l’étalage, dans la mesure du possible, réglez l’incident à l’amiable.
Incitez la personne prise en flagrant délit à vider son sac et ses poches après l’avoir mise
à l’écart mais ne la fouillez pas. Contactez les parents s’il s’agit d’un mineur. Avertissez
la police ou la gendarmerie en composant le 17 si la personne ne coopère pas. Tentez de
la retenir jusqu’à l’arrivée des forces de l’ordre, sans mettre en péril votre vie ou celle de
vos clients. Ne soyez pas armé. Dans tous les cas, signalez aux forces de l’ordre l’incident de vol et déposez plainte si nécessaire.
En cas de dégradation, déposez plainte auprès des services de police ou de gendarmerie.
Vous pourrez produire factures et estimation des dégâts de la remise en état après le passage d’un expert. Prévenez rapidement (sous 48h) votre assureur de la survenance du
sinistre. Photographiez et faites effacer, une fois les constatations effectuées par les
forces de l’ordre, les traces de vandalisme afin de ne pas inciter à de nouvelles actions
dévastatrices. Contactez les services municipaux de votre commune qui peuvent intervenir.
En cas de vol à main armée, conservez votre calme, ne vous opposez pas physiquement
à votre agresseur. Dès le danger écarté, composez le 17 et indiquez clairement l’objet de
votre appel et les éléments dont vous disposez. Dans l’attente de l’arrivée des enquêteurs,
ne touchez à rien. Pensez à préserver les traces et indices, fermez votre commerce, ne
touchez pas aux objets que les malfaiteurs peuvent avoir abandonnés (cagoules, chargeurs d’armes, douilles, vêtements,…). N’ajoutez pas de traces sur les lieux de l’infraction (empreintes digitales, traces de pas,…). Demandez aux témoins de la scène de rester sur place jusqu’à l’arrivée des forces de l’ordre, ou à défaut, relevez leurs
coordonnées. L’audition des victimes et témoins de la scène est un atout précieux. Enfin,
déposez plainte.
Gérer les suites d’un acte de malveillance
Les conséquences des actes de malveillance peuvent être nombreuses : qu’elles soient
d’ordre financière, psychologique ou physique, il convient de réagir rapidement et de
prendre toutes les mesures nécessaires. Les démarches administratives, souvent
contraintes par les délais, sont à réaliser en priorité. Et ce, même si les conséquences psychologiques sont souvent plus importantes que les pertes financières.
Le “Guide de protection
et de prévention
pour sécuriser son commerce”
est disponible à l’accueil de la CCI,
n’hésitez pas à le demander.
Contact : David Cordeiro
CCI Roanne - Loire Nord
04 77 44 54 64
[email protected]
• Déposer plainte auprès du Commissariat ou de la Gendarmerie sert à dénoncer à la justice la commission d’une infraction, c’est-à-dire la réalisation d’un acte que le Code
pénal a notamment prévu et désigné comme étant interdit et passible d’une sanction. Le
dépôt de plainte est également nécessaire pour déclarer le vol à votre assureur, pensez à
demander un récépissé du dépôt de plainte. La plainte est indispensable même s’il n’y a
pas de préjudice indemnisable par l’assurance. Plus les plaintes seront déposées, même
pour des petits faits, plus la Police et la Gendarmerie pourront mettre en place des actions
ciblées. Cela permettra de mieux identifier les auteurs et notamment les récidivistes.
• Déclarer le vol ou l’agression à votre assureur dans un délai de deux jours ouvrés par
lettre recommandée avec accusé de réception. Votre assureur vous demandera de lui fournir le dépôt de plainte.
Par la suite, il est indispensable de ne pas sous-estimer l’impact psychologique qui peut
se manifester les jours suivants l’agression, soit pour vous, soit pour vos employés.
Certains actes de malveillance (braquage, vol à main armée, agression,…) peuvent
engendrer de réels traumatismes. À Roanne, l’ARRAVEM, association d’aide aux victimes, vous accueille du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 18h (15 rue d’Albon,
Tél : 04 77 70 97 08).
COMMERCE
Ça roule pour Alternatif skate shop
Le commerce roannais, basé au
milieu de la rue Maréchal Foch,
s’est fait une place au soleil
dans l’univers du skate. Mais
son offre va désormais bien
au-delà et touche une clientèle
de plus en plus large.
ous cherchez une solution antimorosité pour chasser un hiver à rallonge et un printemps trop timide ?
Pas de panique : il vous suffit de pousser la
porte d’Alternatif Skate Shop, 47 rue
Maréchal Foch à Roanne. Vous y découvrirez
un magasin coloré qui vous plongera aussitôt
dans une ambiance estivale. Et vous ne
devriez pas non plus être déçu par l’accueil.
“C’est primordial pour nous, indique Denis
Noël, 42 ans, co-fondateur de l’enseigne,
en 2006, au côté de Philippe Gamiz. On
prend le temps, on discute, on conseille, on
échange…”.
Même si la vente de skateboard ne représente
que 10 à 15% du chiffre d’affaires du magasin,
c’est bien de la planche qu’est née l’aventure.
“Le skate c’est plus qu’une activité, c’est un
état d’esprit. C’est à la fois beaucoup de créativité et une sensation de liberté. Pas besoin
d’être 11 ou 15 joueurs pour pratiquer. Il est
possible de s’évader seul”, résume Denis
Noël, surnommé le José Bové du skate pour
sa défense militante d’une activité qu’il a
réussi à imposer à Roanne. L’association
qu’il a fondée compte une cinquantaine de
membres. Le fossé qui sépare la France des
États-Unis est cependant encore important.
“Nous le voyons au niveau des réflexes
d’achat. Ici, on offre un ballon de foot à un
gosse. Là-bas, un skate. C’est aussi simple
que cela”. Ce qui ne l’a pas empêché de lancer
sa marque, Doble, distribuée aujourd’hui
dans 150 magasins en France.
V
Une offre de qualité,
très technique
Alternatif Skate Shop réalise pratiquement
la moitié de son chiffre d’affaires dans la
vente de chaussures. L’enseigne propose des
marques de renom (Nike, Vans, Converse,
Quicksilver…). “Ces marques proposent
des produits techniques adaptés au skate
tout en développant le côté habillé. Elles ont
bien segmenté le marché, ce qui nous aide
commercialement”. L’enseigne roannaise
Denis Noël et Philippe Gamiz, constamment sur la vague.
s’est résolument positionnée sur une offre
de qualité, à la fois très technique et très
fonctionnelle. “Chez nous, les masques de
snowboard vont de 150 à 200 euros. Ce
n’est pas du basique, c’est vraiment de l’optique”. Dans l’offre de sac à dos, on retrouve
cette même volonté d’apporter des solutions
pratiques et ergonomiques au client.
La clientèle est particulièrement variée.
“Elle démarre à huit ans, mais le cœur de
cible est occupé par les adolescents et les
jeunes adultes”, constate Denis Noël tout
heureux de voir débouler régulièrement des
hommes d’âge plus mûr, fans de ses chemises américaines. À l’image de casquettes
de baseball très stylées ou d’un rayon sweeterie très fourni, l’offre est “made in USA”
à 90%. Ce qui n’empêche pas le chef d’entreprise de soutenir la fabrication française.
“Dans nos produits, il y a assez peu de fabricants français mais quand j’en trouve des
bons, je joue le jeu à 200%”. C’est le cas
avec la marque clermontoise Picture qui
propose des produits bio très travaillés. “Ils
sont très forts dans les vêtements snow et
ski”. Alternatif Skate Shop vend également
ses produits via un site e-commerce développé il y a quatre ans.
Les deux commerçants s’apprêtent à faire
quelques travaux au sein de leur boutique de
60 m2, parfois un peu petite, surtout en
hiver. “Le matériel ou les vêtements d’hiver
tiennent plus de place. On fait avec”, commente Denis Noël qui transmet sa passion
chaque fois qu’il en a l’occasion. “Nous
prenons régulièrement des stagiaires vente
de la MFR de Saint-Germain-Lespinasse ou
des pré-pro de Saint-Paul, tous fans de
glisse. Echanger, transmettre, c’est aussi ce
qui fait avancer”
ROANNE ÉCO JUIN 2013 25
INDUSTRIE
Cizeron poursuit sa croissance
sans perdre ses racines
Vérandas, menuiseries, portails,
volets roulants… L’entreprise
Cizeron, basée à Briennon,
est la reine des fabrications
aluminium. La rationalisation
de ses process de production
va lui permettre de franchir
de nouvelles étapes tout
en conservant sa capacité à
réaliser des pièces sur mesure.
asser du statut d’entreprise artisanale à
celui de PME : un palier que l’entreprise Cizeron, installée à Briennon, est
en train de franchir. La qualité de ses produits
a dopé son activité ces dernières années, ce qui
l’a amenée à industrialiser progressivement
ses process. Une évolution également dictée
par les nouvelles normes. “Les normes techniques de la RT 2012 nous poussent dans le
sens d’une véritable industrialisation, commente Thierry Cizeron, 48 ans, à la tête de
l’entreprise familiale créée par son père,
Robert, en 1967, au côté de M. Chavenet. Pour
les industriels qui sont dotés de puissants
moyens financiers, c’est plus facile. Pour
nous, cela représente une évolution importante. Mais nous n’avons pas le choix. Il faut y
aller”.
Pour réussir cette transition, le chef d’entreprise a embauché un jeune responsable de production et suit personnellement le module
“performance PME” mis en place par la CCI
Roanne - Loire Nord. “En terme d’organisation de la production, cela m’apporte beaucoup”, insiste Thierry Cizeron, d’abord formé
à la mécanique à l’école de l’Arsenal de
Roanne, avant de rejoindre l’entreprise familiale, il y a 25 ans, pour ne plus la quitter et en
prendre la direction il y a huit ans.
P
Un deuxième site installé à Roanne
L’évolution de la société est également visible
dans la progression de son effectif. De sept
personnes dans les années 80, elle est passée à
27 collaborateurs aujourd’hui : quatre commerciaux dont Stéphane Cizeron, frère de
Thierry, qui dirige le service, quatre personnes
au service administratif, deux au bureau
d’études, sept à l’atelier et dix en pose.
Spécialisée dans la fabrication de menuiseries
26 ROANNE ÉCO JUIN 2013
Stéphane et Thierry Cizeron, à la tête d’une PME passée de 7 à 27 personnes.
aluminium (portes et fenêtres) et de vérandas,
l’entreprise veille à toutes les étapes de la vie
du produit : conception, fabrication, pose. Elle
réalise également 30% de son chiffre d’affaires
dans la fermeture (portails aluminium, portes
de garage, motorisation, volets roulants…).
Elle travaille pour des particuliers du grand
bassin de vie de Roanne, Amplepuis-ThizyCours compris, sur des chantiers de construction ou de rénovation. Elle réalise également
des vitrines de commerces (un tiers de son
activité).
En 2011, l’entreprise a décidé de créer un site
commercial à Roanne, boulevard Baron du
Marais. “Nous sommes installés sur 400 m2.
Cela nous permet d’augmenter encore notre
notoriété et de présenter l’ensemble de nos
productions, y compris la partie fermetures”.
À Briennon (3000 m2 de surfaces totales),
Cizeron a également développé un bel espace
“show-room” au cœur de la zone d’activité
intercommunale.
Après une année 2012 en léger recul par rapport aux précédentes, Cizeron a repris sa
marche en avant en ce début d’année 2013,
réalisant même un excellent premier trimestre.
“Les prises de commandes ont doublé par rapport à 2012. Nous avons une visibilité à trois
mois environ. Actuellement, ce n’est pas si
mal”, commente Thierry Cizeron, sans s’emballer. “Ce qui est surtout important est de
conserver notre image d’entreprise sérieuse et
de travail bien fait. Nos commerciaux s’efforcent vraiment d’être aux côtés de nos clients
pour leur apporter la meilleure solution possible. Notre capacité à faire du sur mesure est
un atout important. Même si nous tendons
vers l’industrialisation, cette capacité demeurera”. En d’autres termes : grandir sans perdre
ses racines.
INTERNATIONAL
Tecnimoderm Automation,
bien armée pour voyager
L’entreprise de St-Germain-Laval,
spécialisée dans la fabrication de
lignes de conditionnement et
la réalisation de sous-ensembles
de production, s’appuie sur une
politique d’innovation permanente
pour développer son activité
à l’export. Elle compte doubler
son chiffre d’affaires
à l’international d’ici trois ans.
ionel Zurro, à la tête du groupe
LZF désormais installé à 100% à
St-Germain-Laval, n’est pas du genre à
se laisser impressionner. Ni la morosité
ambiante ni la crise n’ont raison de lui. “Si les
entreprises se laissent entraîner dans la mauvaise spirale de la crise, des affaires plus difficiles, de la concurrence agressive de certains
pays, elles sont fichues. Il faut trouver l’énergie pour naviguer contre la crise. C’est la seule
solution. En pleine tourmente économique, le
groupe investit 1,2 million d’euros. Cela permet d’être en ordre de marche pour aller plus
loin”.
Aller plus loin, au propre comme au figuré.
C’est en effet loin de ses bases que Technimodern Automation, l’une des sociétés du
groupe LZF aux côtés de Germeca, SMG
(mécanique générale) et Agira (bureau
d’études), va aller chercher sa croissance dans
les années à venir. Une stratégie bien huilée a
été mise en place, soutenue par un plan d’investissement de 300 000 euros. “Nos investissements sont très immatériels pour l’instant,
puisqu’ils portent sur de la communication
avec la création d’un site et de documentations
trilingues. Nous multiplions également les
salons. Nous avons de bons produits, il faut les
faire connaître”.
Lionel Zurro, 55 ans, et son fils Matthieu, 34
ans, qui monte en puissance au sein de l’entreprise, ont ciblé les pays du Maghreb pour
2013. Ils ont participé à plusieurs salons de
l’emballage et de l’agroalimentaire au Maroc
(à deux reprises), en Tunisie et en Algérie. En
2014, l’entreprise s’attaquera au marché allemand et développera sa présence en Espagne,
en Angleterre et en Israël où elle a déjà un
agent commercial. “L’export, c’est 20% de
notre chiffre d’affaires aujourd’hui. Nous vou-
L
Lionel et Matthieu Zurro ciblent les marchés export.
lons atteindre 40% en 2017. Nous sommes
soutenus dans nos démarches par la Coface
qui, via le bon travail de préparation de la
CCI Roanne - Loire Nord, nous a permis de
monter un dossier iDéclic Stratégie International. Nous nous sentons vraiment
aidés”.
Plus de 60 salariés à Saint-Germain-Laval
Créée en 1986, Technimodern Automation
fabrique des machines à ensacher, des lignes
de conditionnement, notamment alimentaires,
des bandes de convoyage pour l’industrie
mécanique et électrique, ainsi que du matériel
de vissage de composants électriques. Son
secteur emballage-conditionnement représente 75% du chiffre d’affaires. La partie
assemblage est tout aussi stratégique.
L’entreprise réalise de petites machines intégrées à des ensembles plus importants. Elle a
ainsi mis au point une petite visseuse qui fait
désormais partie de la ligne d’assemblage des
fers à repasser Calor, basée à St-Quentin
Fallavier, près de Lyon.
Connue sur les marchés pour sa capacité d’innovation, Technimodern Automation s’appuie
sur les retours d’expérience et sur les besoins
concrets de ses clients pour progresser. “Notre
force, c’est d’être en capacité de réaliser des
produits sur mesure pour nos clients et surtout
d’intégrer nos machines aussi bien en aval
qu’en amont de leurs propres outils de production. Il s’agit vraiment d’un avantage concurrentiel qu’il faut conserver. Sur le marché,
nous sommes dans une fourchette haute au
niveau des prix. Nous ne pouvons donc pas
nous contenter de suivre le mouvement. Il faut
sans cesse que nous apportions une valeur
ajoutée en terme d’innovation”. La société
vient ainsi d’opérer un virage important : les
machines qu’elle fabrique ne sont plus dotées
d’une technologie pneumatique avec vérins,
mais de moteurs Bruchless. “Les prix de ces
moteurs sont plus abordables aujourd’hui.
Mais il ne faut pas que ce soit le seul critère.
Ils vont aussi permettre à nos clients d’augmenter leurs cadences, tout en utilisant moins
d’énergie, ce qui leur permettra d’être plus respectueux de l’environnement, argument
auquel seront sensibles leurs propres
clients…”.
Toujours soutenu par Roland Doitrand, son
voisin de Grézolles, actionnaire du groupe,
Lionel Zurro compte bien tenir le cap en 2013,
même si le carnet de commandes ne dépasse
guère trois mois. Désormais regroupées sur
6 000 m2, les quatre sociétés de LZF ont affiché un chiffre d’affaires 2012 en progression
de 8% (9,5 millions d’euros). L’effectif global
dépasse désormais 60 personnes.
ROANNE ÉCO JUIN 2013 27
La Région Rhône-Alpes propose des accompagnements (financés aux 2/3) pour les
entreprises qui ont des projets informatique/internet ou qui souhaitent analyser
et/ou renforcer la sécurité de leur système d’information.
SI-PME Ciblé
SI-PME
Sécurité des Systèmes d’Information
Vous avez un projet informatique/internet, faites-vous
accompagner par un expert !
Faites auditer votre Système d’Information,
et corrigez les failles de sécurité !
Cet accompagnement permet de mener
à bien un projet Informatique/Internet
(développement d’un site de e-commerce, mise en place d’une stratégie webmarketing, d’une messagerie d’entreprise, d’une gestion de la relation client,
interconnexion de différents sites, ...).
Le consultant aide l’entreprise à définir
(valider, clarifier) ses besoins, à rédiger le
cahier des charges, à sélectionner le bon
prestataire, et assure éventuellement
une assistance pour la mise en place du
projet.
Ce dispositif calqué sur le SI-PME ciblé comprend les étapes suivantes :
> audit et détection des vulnérabilités techniques, humaines ou
juridiques,
> synthèse de l’audit, analyse et hiérarchisation des vulnérabilités,
> mise en place d’une politique de Sécurité des Systèmes d’Information
(SSI) et traitement des vulnérabilités,
> mesure des résultats et pérennisation des actions mises en œuvre.
Outre la partie “audit”, d’autres actions peuvent être menées : conception et mise en place d’une charte informatique, vérification et validation des contrats avec les prestataires informatiques, mise en place de
procédures de sauvegarde, de plan de continuité d’activité (PCA) ou de
plan de reprise d’activités, ...
Chaque dispositif fonctionne à l’identique avec :
> 7 demi-journées de consultant plus de la formation (jusqu’à 9 jours) pour les
personnels de l’entreprise (conduite de projets, comment lire un contrat de prestation
informatique, bureautique (excel, outlook, …), internet, ...).
> 2 rencontres d’échanges inter-entreprises.
Le coût de l’opération restant à la charge de l’entreprise est de 2 100 € HT (éventuellement imputable sur de la formation) sur un coût global de 6 300 € HT.
Sont éligibles toutes les PME industrielles ou de service après validation d’un dossier de
candidature (10 places disponibles pour chaque dispositif).
Le Plan PME, c’est aussi :
+ CONTACT :
CCI Roanne - Loire Nord
Bruno Demont
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28 ROANNE ÉCO JUIN 2013
+ CONTACT :
CCI Roanne - Loire Nord
Florent Brosse
[email protected]
04 77 44 54 29
RÉSEAUX
Un nouveau club pour doper
l’e-business en Roannais
À l’initiative de la CCI et
en partenariat avec Roannais
Agglomération, un club e-business
vient de voir le jour en Roannais.
Ce lieu d’échanges, de partage
d’expériences et de maîtrise des
nouveaux réseaux compte déjà
une soixantaine d’entreprises
adhérentes. Parmi elles,
la Chapellerie Traclet qui réalise
60% de son chiffre d’affaires
via Internet.
ela ne fait aucun doute : la création
d’un club e-business en Roannais
répondait à un besoin. Pour preuve,
trois mois après sa création, l’association
compte déjà une soixantaine d’adhérents.
Toutes les entreprises locales déjà actives sur
Internet sont les bienvenues pour partager
leurs expériences de vente en ligne (e-commerce), prospection (contacts qualifiés, sites
vitrines...), gestion des relations avec leurs
partenaires (plateformes collaboratives, extranet, plateforme B to B…), maîtrise des nouvelles pratiques relationnelles (adwords,
réseaux sociaux, campagnes e-mailing…).
“C’est un lieu d’échanges ouvert à toutes les
entreprises qui souhaitent améliorer leurs pratiques web, quelle que soit leur activité ou leur
taille. Ce club est réservé aux non professionnels de la filière web”, indique Bruno Demont,
animateur du club créé par la CCI.
Chaque mois, une réunion est organisée sur un
thème précis. La première, qui s’est tenue en
avril, avait pour ligne conductrice “le référencement naturel, ou comment être bien positionné sur Google”. Des entreprises témoins
(Recoveo, Creation Mervil, Chapellerie
Traclet, École des Trois Ponts) ont fait part de
leurs expériences respectives avant que des
experts locaux (Olivier Talon, Oz Media ;
Pierre Poignot, InWave ; Benoit Durand,
e-Obs technologies) ne présentent les dix
points clés du référencement naturel. Le
deuxième rendez-vous a porté sur les campagnes e-mailing et SMS : cadre légal, méthodologie, outils à disposition...
Pour approfondir certains sujets en comité
plus restreint, deux groupes de travail vont par
ailleurs être créés au sein du club. Ils porteront
C
sur les “adwords” et le référencement naturel.
Un espace collaboratif entre membres a également vu le jour. Il contient un agenda partagé,
un annuaire des membres, les comptes-rendus
des réunions, un forum, des actualités, des
vidéos...
Chapellerie Traclet : des clients au Japon,
aux Etats-Unis, au Chili
“Ce club permet de retrouver des personnes
qui ont les mêmes problématiques que nous”,
analyse Sébastien Traclet, à la tête de la
Chapellerie Traclet (Roanne), pionnière de
l’e-commerce à Roanne, au milieu des années
90. Une antériorité qui lui permet aujourd’hui
d’avoir plusieurs longueurs d’avance : “Nous
réalisons désormais plus de 60% de notre chiffre d’affaires sur le net. La société a des clients
au Japon, aux États-Unis, au Chili, mais également des clients locaux car ils trouvent sur
Internet des produits que nous n’avons pas la
place de stocker en boutique. Nous sommes
deux personnes à travailler sur le site. Nous
vendons principalement des chapeaux et
accessoires de mode, mais aussi des produits
sur commande”.
Lors des réunions organisées par le Club,
outre les témoins faisant part de leurs retours
d’expériences, des spécialistes apportent leurs
expertises sur des points précis, qu’ils soient
techniques ou juridiques (exemple : les règles
à respecter lors de l’envoi d’emailing). Pour
Sébastien Traclet (www.chapellerie-traclet.
com), cela permet de défricher le terrain pour
faire évoluer son offre numérique. “Nous
adaptons en permanence notre site aux nouveaux canaux d’achat, notamment les tablettes
et les téléphones portables. Le club permet
vraiment de rester connecté aux évolutions,
car tout va très vite”. Pour les expertises, le
club privilégie les acteurs de la filière web
locale. “En tant que dirigeant, on a souvent
l’impression d’être seul à Roanne, alors que la
ville compte de nombreux spécialistes de plus
en plus pointus”.
Contacts Club e-business :
[email protected]
ou [email protected]
Adhésion gratuite.
ROANNE ÉCO JUIN 2013 29
DÉVELOPPEMENT
Recoveo s’installe à Paris et au Maroc
Entre l’ouverture
d’une agence à Paris
et une installation à
Casablanca, la société
roannaise de récupération
de données informatiques
multiplie les initiatives
en ce début d’année.
Désormais en “full web”,
elle vend en direct
ses logiciels, lorgne vers
la téléphonie et compte
bien conserver son rang
de numéro 4 français.
a société roannaise Recoveo,
spécialisée dans la récupération de données informatiques sur tous types de supports
endommagés ou en panne (serveurs, disques durs, disques SSD,
clés USB…), pour professionnels
comme pour particuliers, vient
de finaliser son installation à Florent Chassignol, président de Recoveo, diversifie ses marchés.
Casablanca, au Maroc. “Dans notre
profession, le Maroc représente un important d’affaires total en 2012), elle a franchi le pas leur matériel en panne ou fragilisé. Lorsqu’on
potentiel, explique Florent Chassignol, prési- d’une installation physique dans la capitale. demande à Florent Chassignol s’il n’existe pas
dent de Recoveo. C’est un terrain absolument Elle vient d’ouvrir une agence rue Michel un risque de scier la branche sur laquelle il est
vierge. Quand vous avez des clients potentiels Chasles, à 50 mètres de la gare de Lyon. assis, il se veut rassurant : “Il n’y a pas de danqui vous demandent, lors de salons, ce que “Nous avons une quinzaine de concurrents à ger. Si on ne le faisait pas, ce serait un peu
vous attendez pour vous installer tout près de Paris. Notre absence devenait un frein pour comme un garagiste qui ne vendrait pas de
chez eux, il ne faut pas hésiter. Cela aurait été conserver notre rang de numéro 4 français. roues de secours ! Notre client achètera un
Nous nous sommes rapprochés des sièges des logiciel sur notre site pour effectuer certaines
une erreur stratégique de ne pas y aller”.
petites réparations. Et si le problème s’avère
Le chef d’entreprise s’est appuyé sur ERAI grands groupes”.
(Entreprises Rhône-Alpes International) pour Le début d’année en trombe de la société ne se plus complexe, il fera appel à nos services
finaliser son projet. “Nous louons des bureaux résume pas à ces développements physiques. internes pour aller plus loin”.
dans leurs locaux. Ils nous ont vraiment sou- La PME a aussi travaillé sa technique en ins- Avec 17 salariés et sans doute une vingtaine
tenus, y compris pour le coaching du com- tallant un système interne d’information fin 2013, Recoveo s’est évidemment penché
mercial qui travaille pour nous là-bas”. Un “full web”, de la relation client à la gestion du sur le marché de la téléphonie, des smartpremier contrat est déjà tombé dans l’escar- SAV. “À Roanne, nous ne devons pas être très phones et des tablettes. “Pour ce type d’intercelle de Recoveo, tandis que la prospection nombreux en full web”, plaisante Florent vention, pas besoin de salles blanches, même
auprès de grandes entreprises, notamment de Chassignol qui a fait confiance à la société si le travail est plus pointu que celui sur
l’agroalimentaire et des transports, est très e-Obs, basée au Numériparc de Roanne, pour disques durs. Il y a beaucoup d’électronique”.
L’entreprise compte bien appliquer à la téléprometteuse. Déjà présente en Suisse, en mettre en place ce système.
Belgique et Outre-Mer, Recoveo lorgne désor- Recoveo a par ailleurs investi dans le dévelop- phonie sa technologie liée à l’effacement
pement d’une carte électronique pour cloner sécurisé de données, pour les professionnels
mais vers l’Italie et l’Espagne.
les disques durs et prévoit la sortie d’une comme pour les particuliers.
gamme de logiciels dans le domaine de la
“Une présence à Paris
récupération de données. “Il s’agit d’une évoétait devenue indispensable”
Ce développement à l’international n’a pas lution importante pour nous : nous allons de
freiné les ardeurs de la PME sur son marché plus en plus devenir éditeur de logiciels à desintérieur. Avec 30% de sa clientèle en région tination de nos clients”. Ces derniers pourront
parisienne (sur 1 million d’euros de chiffre eux-mêmes réaliser certaines réparations sur
L
30 ROANNE ÉCO JUIN 2013
MULTIMÉDIA
DigiSquad donne des ailes
au numérique roannais
Sept professionnels roannais
du numérique, boostés par
deux investisseurs lyonnais,
ont créé une société commune
capable de répondre
à tous les besoins et
de “chasser en meute”.
es belles histoires sont faites de rencontres… Celle de DigiSquad n’échappe
pas à la règle. D’un côté, sept entreprises du Numériparc de Roanne (Continew,
e-Obs Technologies, InWave, GlazWeb,
Jepdev, Wimifi et Youpli) songeaient à se rapprocher pour mettre en valeur leurs compétences complémentaires. De l’autre, deux
investisseurs lyonnais (Alain Saiki et Stéphane
Arboi) avaient un projet web nécessitant une
pluralité de compétences. “Très rapidement,
nous nous sommes mis d’accord pour créer
une entreprise unique qui bénéficierait, d’un
côté, d’un réseau d’investisseurs financiers et
de l’autre des compétences pointues de 30 ingénieurs et développeurs”, résume Jean-Pierre
Ferreira, à la tête du développeur de logiciels,
Jepdev.
Chacun des dirigeants est actionnaire, à titre
personnel, de cette nouvelle entreprise aux
ambitions internationales. DigiSquad apporte
une réponse numérique globale autour de cinq
axes au service de ses prospects et clients :
Digi@Web (analyser et répondre à leurs
besoins de solutions web), Digi@Market
(augmenter leurs ventes et audiences),
Digi@Soft (accroître les performances des
entreprises par les logiciels), Digi@Safe
(sécuriser les actifs numériques) et
Digi@Network (assurer la connectivité).
L’ambition de la SAS est de développer une
dizaine de projets par an.
L
Déjà une agence à Paris
“Avec DigiSquad, nous avons désormais une
importante force de frappe, indique JeanGuillaume Dubuis, à la tête de Wimifi et
Youpli. Ce regroupement a été possible car
nous sommes tous cousins du numérique et
non concurrents. Nous pouvons répondre collectivement à absolument toutes les demandes
du numérique”. Avec cette nouvelle entité, le
Digisquad, un beau travail d’équipe entre acteurs du numérique.
Numériparc, place forte du numérique roannais, va pouvoir se donner les moyens de ses
ambitions. “Les portes s’ouvrent beaucoup
plus facilement, renchérit Frédéric Devaux
(e-Obs Technologies). Désormais on chasse
en meute, y compris à l’international. Les dirigeants veulent avoir en face d’eux un prestataire unique, pas une myriade de prestataires”.
Pour être au contact des marchés et des donneurs d’ordres, DigiSquad s’est déjà dotée
d’une agence à Paris, Rue Tifaine, à deux pas
de la Tour Eiffel. “Ce n’est pas seulement une
boîte aux lettres. C’est un outil de travail qui
permet d’être plus efficace et de crédibiliser
notre démarche”.
Pas question pour autant d’abandonner les
marchés locaux et régionaux. Même si pour
certains, le chiffre d’affaires réalisé avec des
entreprises locales ressemble à une peau de
chagrin… “Peut-être que DigiSquad va faire
prendre conscience à des donneurs d’ordres
locaux que cela ne sert à rien d’aller chercher
des compétences à Lyon ou à Paris. Ils les ont
à portée de main… et pas pour le même prix !
On ne désespère pas. Peut-être que, nous
aussi, nous avons péché en termes de communication. Là, on rattrape le temps perdu”. Sites
internet, rédaction de contenus, mise en place
de réseau, électronique embarqué, sécurisation de données… Toutes les solutions sont à
portée de main et de matière grise : la
moyenne d’âge des collaborateurs de
DigiSquad n’excède pas les 35 ans…
ROANNE ÉCO JUIN 2013 31
TOURISME
Deux fourchettes décorent
L’Assiette Roannaise
Installés à Saint-ForgeuxLespinasse, Christophe
et Carole Guillon viennent
d’être récompensés par
le guide Michelin qui leur a
décerné deux fourchettes
d’un coup ! Une reconnaissance
amplement méritée.
a valeur n’attend pas le nombre
des années… Christophe et Carole
Guillon, à la tête de l’Assiette
Roannaise, à Saint-Forgeux-Lespinasse,
n’avaient pas 25 ans, fin 1997, lorsqu’ils ont
décidé de voler de leurs propres ailes.
“Nous étions jeunes, mais nous avions eu la
chance de fréquenter tous les deux de très
belles tables, toutes Relais & Châteaux, et
d’être sous les ordres de chefs très durs, se
souviennent-ils. Nous avons enchaîné des
séquences de travail de 8 h à 1 h du matin
sans coupure. On en a vraiment bavé”.
Bien aidés par leurs pairs, notamment Alain
Rousseau (Restaurant de la Loire à Pouillysous-Charlieu) et Frédéric Menth (Le Prieuré
à Ambierle), jamais avares de conseils, ils
ont mis à profit une très solide formation
validée par des BTH de cuisine et de service. Quinze ans après, ils ne regrettent rien
et viennent même de recevoir une première
consécration amplement méritée, celle du
Guide Michelin qui leur a accordé deux
fourchettes d’un coup !
Mélanges raffinés de goûts et de textures,
assaisonnements aux petits oignons, cuissons précises… La cuisine d’instinct de ce
chef “touche à tout” est aujourd’hui reconnue. “J’aime observer pour inventer, je suis
curieux de nature”. Dans sa bibliothèque,
300 livres attestent de sa soif d’apprendre
encore et toujours. “Nous faisons un métier
d’humilité. J’aime me remettre en question
sans cesse et me renouveler. Mes menus
changent tous les mois”. À midi, les prix
oscillent de 18,50 à 70 euros et de 26 à 70
euros, le soir et les week-ends.
Dans l’Assiette roannaise, on retrouve prioritairement des produits locaux : Chavanon
(Changy), Jonard (Ambierle), Soufferant
(Marcigny) pour la viande charolaise, “les
L
fermes du coin” pour les fromages, et le
savoir-faire maison pour tout le reste. “Nous
faisons tout nous-mêmes : notre pain, nos
glaces, nos sorbets, nos herbes aromatiques et
comestibles…”, indique Christophe Guillon
qui s’appuie, en cuisine, sur un second et deux
apprentis, alors que Carole peut compter sur
un ou deux renforts en salle.
Une belle terrasse en été
L’établissement s’est construit une belle
clientèle au fil des années : des Roannais
bien entendu mais également des clients
venu de l’Allier voisin, de Saône-et-Loire et
du Rhône (Cours-La-Ville, Thizy-les-Bourgs).
Chaque service peut accueillir une quarantaine de couverts que la maîtresse de maison
se fait un plaisir d’installer, les beaux jours
venus, en terrasse, à
deux pas de la place
du village. L’Assiette
Roannaise peut compter sur une clientèle de
chefs d’entreprise en
repas d’affaires pour
le déjeuner, même si,
ces derniers temps, les
budgets sont plus serrés. Les deux fourchettes du Michelin
sont donc tombées à
point nommé pour
maintenir le chiffre
d’affaires. “Nous ne
pensions pas qu’elles
auraient un tel impact. Sur la clientèle
de passage de la RN7,
mais aussi sur la clientèle locale. Être dans
un tel guide crédibilise,
même si ça ne change
rien à notre façon de
travailler. À nous de
fidéliser ces nouveaux
clients”. Et de convaincre le plus grand
nombre que les 15
minutes qui séparent
le restaurant du centre-ville de Roanne ne
doivent pas être un obstacle. “Surtout qu’ici,
on se gare en trois secondes !”.
Adhérent “qualité Roannais”, “qualité tourisme” et des “Tables roannaises”, Christophe
Guillon joue à fond la carte du tourisme local.
“Parce que j’y crois et que nous avons des
atouts collectifs”. Il vient de déposer, avec
l’aide de la CCI, un dossier pour devenir
Maître restaurateur, et compte également
développer la restauration à domicile. “C’est
un peu l’effet mode des émissions culinaires.
Nous avons des demandes pour aller cuisiner
en direct chez nos clients. Nous servons des
repas de 20 à 40 couverts”.
ROANNE ÉCO JUIN 2013 33
CULTURE
La Tour Matagrin,
guetteur des Montagnes du Matin
La Tour Matagrin s’inscrit dans
le paysage des Montagnes du
Matin, visible de l’autoroute A 89.
Elle est un haut lieu du tourisme
pour les Lyonnais et les Ligériens.
osée à 1004 m d’altitude, entre ciel et
terre, la Tour Matagrin s’enracine sur le
Mont Boussuivre, point culminant des
Monts du Lyonnais. Altière, attachante et pittoresque, ce guetteur de la nouvelle autoroute
domine le village de Violay, la plaine de
Tarare, la plaine du Forez. À une petite demiheure de marche du village de Violay, la tour
est également accessible par un circuit balisé
de 14 km, au départ de la mairie de Violay, traversant une forêt d’arbres rares et faisant une
boucle passant au pied du monument. Le promeneur devra ensuite emprunter une spirale
d’escaliers de soixante-cinq marches pour
s’élever jusqu’au chemin de ronde, protégé
des intempéries par des vitres en verre armé.
Par ciel limpide, le regard guidé par une table
d’orientation balaie un somptueux panorama à
360° qui s’étend sur 14 départements.
Une rénovation
financée avec le 1% paysagé
“La tour, c’est à la fois notre emblème et notre
patrimoine. Elle fait partie de nos racines
depuis 1876. Elle est une particularité qui
attire désormais aussi bien les Lyonnais, grâce
à l’autoroute, que les Roannais et Stéphanois”,
explique Véronique Chaverot, maire de
Violay et conseillère régionale.
La plus haute tour des Monts du Lyonnais est
redevenue accessible depuis juillet 2012. En
effet, l’ancien relais de chasse du XIXème avait
souffert de l’usure du temps. “C’est grâce
notamment au 1% paysagé de l’A89, à hauteur de 68 183,70 euros sur un total de l58 000
euros, que la tour a pu être restaurée, avec la
participation également de la Région et le
soutien du sénateur de la Loire Bernard
Fournier”, ajoute la première magistrate. “La
tour avait perdu son toit d’origine depuis une
bonne cinquantaine d’années, le bâti et les
extérieurs s’effritaient, un côté s’affaissait.
Bref, la tour était en piteux état”. Un nouveau
crépi a été posé sous l’anneau de la tour en
pisé et pierre d’un diamètre de 3,65 m. La
34 ROANNE ÉCO JUIN 2013
© Office de tourisme des Montagnes du Matin
P
décéda, et c’est sa fille
Eugénie qui fit ériger la
tour en 1876. Les premiers
temps, elle servit de rendez-vous de chasse, puis
au début du XXème, les
dimanches d’été, elle se
transforma en guinguette.
Après la Libération, l’Armée de l’Air lui retire sa
toiture d’ardoise et en fait
un point de contact avec
l’aviation. Avec l’évolution des techniques, cette
fonction est attribuée à la
tour hertzienne construite à
ses côtés dans les années
50”, poursuit Véronique
Chaverot. À propos de la
borne Napoléon logée
dans le flanc de la tour
mentionnant la date de
1812, l’élue s’interroge.
“L’empereur n’a pu venir
ici à cette date car il était
en pleine préparation de la
campagne de Russie. Peutêtre est-elle destinée à rappeler son passage par les Sauvages ?”.
Plus que jamais, Mme le Maire souhaite développer le tourisme autour de la Tour Matagrin.
Ainsi fait-elle aménager la salle qui accueillait
anciennement les militaires en lieu d’accueil,
buvette et boutique pour les touristes. Par ailleurs, elle pense encore améliorer l’aire de
jeux et de pique-nique, située dans les bois, à
quelques coups d’ailes de la Tour Matagrin.
“Le tourisme vert a le vent en poupe”, affirme
Véronique Chaverot qui songe au parc aventures qui sera ouvert en avril 2014.
construction a été renforcée pour éviter les
infiltrations d’eau. Les pierres de la construction haute ont été consolidées et l’escalier
grimpant sécurisé. “Une énorme grue a permis
de positionner, au centimètre près, le toit chapeautant la tour”, précise l’élue.
Rendez-vous de chasse,
puis guinguette, et point de contact
avec l’aviation…
“À l’origine, le terrain de la tour appartenait à
une famille Chevrier, qui le vendit au XIXème
siècle à Etienne Matagrin, notaire à Tarare.
Les origines des Chevrier s’enracinent dès le
Xème siècle en campagne florentine. Au
XIVème siècle, cocons et soie filée en poche,
des membres de la famille s’installent près de
Bully. Ils essaiment dans la région du Bois
d’Oingt, à Sarcey, Anse, L’Arbresle, Tarare.
Les Chevrier sont des notables qui compteront
des tisseurs, des maires à Tarare et plusieurs
ecclésiastiques de renom. “Maître Matagrin,
après un litige avec les chasseurs, leur
demanda de faire bâtir une tour. Le notaire
B. Perrod-Bonnamour
Visite de la Tour Matagrin
Du 1er mai au 30 septembre, de 9h à 22h, du 1er octobre
au 30 avril, de 9h à 18h (accès libre et gratuit).
Ouverture de la boutique tous les week-ends début juillet.
Dimanche 30 juin, Raid Nature Tour Matagrin
course d’orientation alliant course à pied, VTT et épreuves
surprises. Renseignements et inscriptions :
www.raid-nature-tour-matagrin.fr
Contacts :
• Mairie de Violay - Tél. :04 74 63 90 92 - www.violay.fr
• Office de Tourisme des Montagnes du Matin
à Panissières,Tél .: 04 77 28 67 70
www.montagnesdumatin-tourisme.com