ROANNE ECO n˚45 - CCI Roanne Loire Nord
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ROANNE ECO n˚45 - CCI Roanne Loire Nord
N° 45 - Juin 2013 - 2,50 € ROANNE ECO Magazine de la Chambre de Commerce et d’Industrie Roanne - Loire Nord TOURISME Carole et Christophe GUILLON, L’Assiette Roannaise DOSSIER Entreprises du patrimoine vivant : le Roannais porteur d’excellence INTERVIEW Jean-Pierre Buisson, président de Buitex RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE Ces entrepreneurs qui réinventent l’industrie www.roanne.cci.fr SOMMAIRE ROANNE ÉCO N°45 JUIN 2013 Réalisation : Chambre de Commerce et d’Industrie Roanne Loire Nord 4, rue Marengo 42334 Roanne Cedex Tél. : 04 77 44 54 64 Fax : 04 77 72 17 17 www.roanne.cci.fr E-mail : [email protected] ISSN 1632-9406 Directeur de la publication : Michel Derinck 4 5 6 P. 6 Interview Secrétaire de rédaction : Claudine Auboyer Rédaction : Agence de presse be.presse Photos : Thierry Beguin Crédits Photos : Grescolor, everythingpossible/Fotolia, Tissages de Beaulieu, Office de Tourisme des Montagnes du Matin, Veraseta, Frédéric Rizzi/Ville de Roanne P. Reportage 25 Distribution : La Poste COMMERCE Ça roule pour Alternatif Skate Shop Tous droits réservés. Reproduction interdite sauf accord de la direction de Roanne Eco Flashage, impression, façonnage et routage : Imprimerie Chirat 42540 St-Just-La-Pendue REPORTAGE 26 INDUSTRIE Cizeron poursuit sa croissance sans perdre ses racines 35 27 INTERNATIONAL Technimoderm Automation bien armée pour voyager DÉVELOPPEMENT Recoveo s’installe à Paris et au Maroc 31 MULTIMÉDIA DigiSquad donne des ailes au numérique roannais 33 TOURISME Deux fourchettes décorent L’Assiette Roannaise ACTUALITÉS CCI Entreprises du patrimoine vivant : le Roannais porteur d’excellence Avec 24 entreprises labellisées, dont dix en Roannais, le département de la Loire se classe au 8ème rang national 14 30 PRODUITS ACTUALITÉS RÉSEAUX Un nouveau club pour doper l’e-business en Roannais INTERVIEW Jean-Pierre Buisson, Pdg de Buitex 8 10 12 14 29 ÉDITORIAL Jérôme Decours, Sous-Préfet de Roanne Rédactrice en chef : Elisabeth Ballery Collaboration : Béatrice Perrod-Bonnamour CONJONCTURE 34 CULTURE La Tour Matagrin, guetteur des Montagnes du Matin 35 RHÔNE-ALPES ÉCONOMIE Ces entreprises qui réinventent l’industrie L’industrie représente un secteur majeur en Rhône-Alpes, générant richesse et emplois au sein des territoires. Mais comment des industriels entrent-ils de plain-pied dans la mondialisation des marchés ? Comment anticipent-ils ce tournant décisif et les prochaines ruptures technologiques ? Ce numéro comprend un encart détachable “Guide de Protection et de prévention pour sécuriser son commerce”. P. Rhône-Alpes Économie ROANNE ÉCO JUIN 2013 3 CONJONCTURE L’emploi dans le Roannais Évolution des offres d’emploi sur l’arrondissement de Roanne Toutes offres d’emploi confondues quels que soient le type et la durée du contrat - Source : Pôle Emploi/DIRECCTE Rhône-Alpes. Évolution des demandeurs d’emploi sur l’arrondissement de Roanne Demandes d’emploi de catégorie A en fin de mois (données brutes) - Source : DIRECCTE Rhône-Alpes. Taux de chômage sur un an 4ème trimestre 2011 3ème trimestre 2012 4ème trimestre 2012 Évolution (en point) Zone d’emploi de Roanne(1) 9,5 10,3 10,7 + 1,2 Loire 9,4 9,9 10,4 +1 Rhône-Alpes 8,4 8,8 9,2 + 0,8 France 9,4 9,9 10,2 + 0,8 (1) Champ d’étude : zone d’emploi de Roanne (Arrondissement de Roanne + cantons de Thizy et Amplepuis dans le Rhône). Taux de chômage au 25 avril 2013. Source : INSEE - Unité : %. Mouvements des entreprises du RCS Immatriculations Radiations 2010 2011 2012 2013 2010 2011 2012 2013 Premier trimestre 117 122 128 85 134 121 139 131 Deuxième trimestre 123 139 109 100 103 106 Troisième trimestre 86 85 88 117 120 100 Quatrième trimestre 156 102 89 183 138 125 Total 482 448 414 534 482 470 4 ROANNE ÉCO JUIN 2013 Établissements inscrits au Registre du Commerce et des Sociétés, à savoir sociétés commerciales et commerçants (hors sociétés civiles et GIE inscrits seulement au Greffe du Tribunal). À partir de mars 2009, apparaît le dispositif des auto-entrepreneurs, mais ces données ne sont pas comptabilisées dans les statistiques du RCS. Source : Greffe du Tribunal. ÉDITO Le Pacte pour la Croissance, la Compétitivité et l’Emploi e Gouvernement est déterminé à restaurer la compétitivité de la France, redresser son industrie, retrouver la croissance et l’emploi par une montée en gamme de l’économie française. L Le redressement économique français doit reposer sur un partenariat de confiance entre les chefs d’entreprise et les pouvoirs publics. C’est dans ce cadre que le Premier Ministre a présenté aux Français, le 6 novembre dernier, le Pacte pour la Croissance, la Compétitivité et l’Emploi qui comprend 35 mesures dont les deux tiers sont déjà engagés. Par Jérôme Decours, Sous-Préfet de l’arrondissement de Roanne. Première mesure du Pacte, le Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi (CICE), entré en vigueur dès le 1er janvier 2013, permet un allégement des coûts des entreprises correspondant à 4% des salaires bruts inférieurs à 2,5 fois le SMIC versés à compter du 1er janvier 2013 et à 6% des salaires bruts à compter du 1er janvier 2014. En matière de financement et notamment de soutien à la trésorerie des entreprises, la Banque Publique d’Investissement (BPI) est désormais créée et les chefs d’entreprise ont d’ores et déjà accès à la garantie de trésorerie de 500 millions d’euros qu’elle a mise en place début janvier 2013. La montée en gamme de notre économie suppose également de renforcer l’innovation et de mieux accompagner sa diffusion dans les produits et services que les entreprises commercialisent (mobilisation de deux milliards d’euros, lancement de quatre plateformes CEA Tech de recherche technologique). La France a un objectif ambitieux : rétablir l’équilibre de sa balance commerciale hors énergie à l’horizon 2017. Pour cela, les outils de financement des exportations, dûment réformés, sont d’ores et déjà mobilisables. Un accompagnement personnalisé de 1 000 PME et Entreprises de taille intermédiaire (ETI) dans leur démarche à l’export est également prévu. Le Gouvernement s’est par ailleurs engagé à stabiliser cinq dispositifs fiscaux essentiels sur la durée du quinquennat, notamment le crédit d’impôt recherche. Cinq chantiers de simplification des démarches des entreprises sont aussi mis en œuvre, notamment la démarche “Dites-le nous une seule fois”, pour que les entreprises n’aient plus à fournir plusieurs fois les mêmes informations à l’Administration. Le soutien aux filières, afin de faire travailler ensemble PME et grandes entreprises, le renforcement des entreprises au sein de l’enseignement technique et professionnel ou enfin la réforme de notre justice commerciale font aussi partie du dispositif. Comme représentant de l’État dans l’arrondissement, j’ai pu noter la forte implication de tous les acteurs institutionnels autour des projets du monde économique, avec une équipe habituée à travailler ensemble, à partager les connaissances et à échanger pour apporter au maximum des solutions globales. Cette capacité, conjuguée à une excellente connaissance du terrain des acteurs, est une force pour le territoire. Les services de l’État, et au premier chef le Sous-Préfet de Roanne, en partenariat avec les organismes consulaires et les collectivités territoriales compétentes, les partenaires sociaux, sont à la disposition des entrepreneurs pour les accompagner dans leurs projets d’innovation, de développement, de médiation du crédit . Ensemble, chefs d’entreprises, salariés, pouvoirs publics, nous réussirons à relever le défi de la compétitivité. ROANNE ÉCO JUIN 2013 5 INTERVIEW Jean-Pierre Buisson, président de Buitex Née dans les années 50 à Cours-La Ville, la société Buitex vient d’installer un second site de 5 000 m2 à Mably pour fabriquer des produits d’isolation à partir de fibres de bois. Elle a créé 40 emplois et devrait porter rapidement son effectif à 60 salariés. Rencontre avec son pdg, Jean-Pierre Buisson. 6 ROANNE ÉCO JUIN 2013 Quelles sont les origines de Buitex ? L’activité a été initiée à CoursLa Ville par mon grand-père, Eugène Buisson. En 1958, mon père, René, a créé la société avant que je ne lui succède en 1995. Au départ, nous étions spécialisés dans le recyclage des déchets textiles. Avec la crise de ce secteur, l’entreprise s’est réorientée progressivement dans la fabrication de matériaux pour l’industrie automobile et la literie. Nous nous sommes ensuite développés dans la fabrication de produits d’isolation thermique par l’intérieur. Pourquoi avoir décidé de vous installer dans l’agglomération roannaise ? Pour sa situation géographique. En 2000, nous avons mis au point un produit baptisé Isonat, un isolant à partir de fibres de bois. Avec les nouvelles normes, dont certaines déjà mises en place dans le cadre de la Réglementation Thermique 2012, il conviendra à l’avenir d’isoler les habitations par l’intérieur et par l’extérieur. Ce produit à partir de fibre de bois est plus que jamais dans l’air du temps. Nous avons donc décidé de créer un site dédié à 100% à cette production et de l’installer au cœur d’un vrai gisement de plaquettes bois. Roanne possède cette caractéristique au centre des productions de la Côte roannaise, des Monts de la Madeleine, de la Haute-Loire, et du Haut-Beaujolais. Autre atout : l’eau du canal qui passe à quelques centaines de mètres de notre usine de Bonvert Mably. Et puis, les acteurs économiques et politiques ont vraiment été convaincants. C’est un argument de poids pour un chef d’entreprise… C’est très important. Quand vous voyez des gens se battre pour leur région comme ils INTERVIEW l’ont fait pour l’A89 et le font pour le TGV, pour créer de l’emploi, vous vous dites qu’ils seront là lorsque vous aurez besoin d’eux. Toutes les parties prenantes ont tiré dans le même sens, toutes sensibilités confondues. Roannais Agglomération a tenu un rôle déterminant, l’État a également été très présent et la CCI est intervenue en complément. Grâce au travail des deux Sous-Préfets successifs qui ont suivi notre dossier, nous avons obtenu un permis de construire en deux mois. Ils ont compris que lorsqu’une entreprise exprime un besoin, il faut y répondre vite. Trouvez-vous également un bon gisement de main d’œuvre ? Tout à fait. Sur le bassin de Cours-La Ville, nous ne sommes pas loin du plein emploi, alors qu’il y a davantage de gens en recherche sur l’agglomération roannaise. D’où la volonté de créer cette unité de production au plus près de nos futurs salariés pour leur éviter des déplacements coûteux au regard des prix des carburants. La proximité de l’emploi est désormais une donnée à prendre en compte. Buitex en bref Date de création : 1958 Fondateur : Eugène Buisson Pdg : Jean-Pierre Buisson Capital : 100% familial Effectif : 40 personnes à Cours-laVille, 40 personnes à Mably (60 à terme) Surfaces : 17 000 m2 à Cours, 5 000 m2 à Mably Chiffre d'affaires : 22 millions d'euros (croissance à deux chiffres depuis plusieurs années) Export : 15% vers les pays de l'Est (notamment la République Tchèque pour le secteur automobile), l'Angleterre, bientôt l’Italie. Quel type d’emplois avezvous créé ? L’entreprise avait besoin de profils assez techniques mais aussi de postes administratifs et bien entendu commerciaux. Les premiers essais de fabrication ont eu lieu en mars, six mois après le premier coup de pelleteuse. En juillet, nous connaîtrons une situation de pleine production. Nous visons un fonctionnement 24 heures sur 24. Nous nous appuierons sur une ligne de fabrication de 2,5 tonnes de produits finis par heure. À terme, nous devrions atteindre 6,5 tonnes, ce qui correspondra à un camion de plaquettes toutes les deux heures. Comment les propriétaires forestiers voient-ils le développement de votre activité ? Notre volonté est de structurer le gisement local sans déstabiliser la filière. Je rencontre personnellement les propriétaires forestiers de la région. Je vais dans les scieries pour les comprendre. Je me mets à leur place : un textilien qui s’intéresse au bois, cela peut paraître paradoxal ! Les propriétaires disposent d’une tirelire, mais ils doivent comprendre que le bois rapporte plus lorsqu’il est utilisé. Les mentalités doivent peu à peu changer pour passer à une sylviculture à vocation économique. Cela mettra du temps, mais cela se fera. Quels sont les avantages du bois ? Naturel, durable et recyclable, le bois est une ressource d’excellence pour la création d’isolants naturels. La fibre de bois possède d’excellentes performances thermiques, grâce à son taux de déphasage élevé limitant les transferts de chaleur. La fibre de bois, grâce à sa capacité d’absorption des sons, offre également à ce matériau une haute qualité d’isolation phonique. Les sons aériens et les bruits d’impacts sont efficacement stoppés par les isolants à base de fibres de bois. Isonat est un produit très innovant. L’innovation semble dans les gènes de Buitex... C’est vrai. Mon père m'a transmis sa volonté de toujours aller de l'avant, de toujours innover, de réfléchir à ce que sera le produit de demain pour coller à la réalité économique. Nous faisons en sorte que le produit en fin de vie ne devienne pas un déchet et point barre. Chez Buitex, ce sont nos clients qui font notre innovation en nous exprimant leurs besoins. La plaquette, comme les textiles à l’époque, est un déchet que nous valorisons pour en faire un produit très technique. Nous lui donnons une performance thermique équivalente à d’autres produits à base d’hydrocarbures. Quelle est la répartition industrielle de vos productions ? À Cours, nous travaillons sur des produits à destination de l’activité automobile, de la literie, et de l’isolation thermique de bâtiments par l’intérieur. Cette dernière activité rejoindra, à terme, le site de Mably pour l’instant tourné vers l’isolation par l’extérieur. Qui sont vos clients ? Dans l’automobile, nous intervenons en rang deux pour des sous-traitants de grands constructeurs. Dans la literie, nous sommes numéro un en France. Nous travaillons pour tous les grands noms de la literie. Enfin sur les produits isolation, nous fournissons les négociants de type Point P, Big Mat, Tout Faire, aussi bien en neuf qu’en rénovation. Nos produits s’appliquent à la fois aux murs et aux toitures. Le client final, c’est le particulier, le charpentier, le plaquiste… Comment êtes-vous organisés commercialement ? Sur la partie isolation, nous disposons de dix commerciaux. Nous vendons vraiment sur tout le territoire national avec une prédominance de certaines régions : Rhône-Alpes, l’Est, la Bretagne, le Sud-Est, car nos produits isolent du froid mais aussi du chaud. Les clients comprennent qu’il vaut mieux dépenser un peu d’argent en isolation qu’en climatisation. Concernant le marché automobile, la démarche commerciale est beaucoup plus simple : nous avons six ou sept clients, pas plus. Le secteur est très concentré. Quel regard portez-vous sur la situation économique nationale ? Un pays comme le nôtre se doit d’avoir une industrie. Nous avions une tradition industrielle, on l’a perdue. La France n’a pas réformé, n’a pas suivi les évolutions. Le pays pèche sur la formation des jeunes : il ne forme pas aux vrais besoins des entreprises. L’Éducation Nationale a sa part de responsabilité mais le monde de l’entreprise aussi. Nous devons tous unir nos efforts pour donner envie aux jeunes de venir vers nos métiers. On parle beaucoup de l’Allemagne. Mais c’est quoi, le plus du modèle allemand ? C’est la formation. Les Allemands sont bien meilleurs que nous dans ce domaine, ils se donnent les moyens et ça marche. Ils donnent envie à leurs jeunes, ils leur font confiance, ils les aident à se lancer. En France, il faut avoir réussi pour que les banques vous prêtent de l’argent. Mais je ne suis pas pessimiste pour autant : notre pays s’est toujours relevé lorsqu’il était dos au mur. ROANNE ÉCO JUIN 2013 7 PRODUITS Un guide unique des 58 marchés du Roannais Avec l’été, l’envie de faire son marché sur les places des villages du Roannais est irrésistible. La CCI Roanne - Loire Nord a donc pris l’initiative d’éditer un guide pratique qui recense les 58 marchés organisés chaque semaine sur notre territoire. Au total, 750 commerçants (dont 430 exposants alimentaires) vendent leurs produits dans 43 villes ou villages du Roannais, ce qui représente 4% de la consommation des ménages locaux. L’ensemble des foires commerciales est également mentionné dans cet ouvrage. Réalisé en partenariat avec les professionnels, la Fédération des commerçants non sédentaires du Roannais, le Syndicat Mixte Roannais Pays de Rhône-Alpes, le Conseil Général de la Loire, le guide peut être téléchargé sur le site www.roanne.cci.fr. Il est également disponible à la CCI, dans les mairies du Roannais et offices de tourisme, hébergement, … Pillet Hitech à fond la caisse La société roannaise Pillet Hitech propose aux commerçants et franchiseurs un nouveau système de dématérialisation complète des caisses en magasin. “Le commerçant dispose d’une caisse tactile en mode web, explique Christophe Pillet, à la tête de la SSII. L’application et les données sont hébergées sur nos serveurs. Notre produit fonctionne sur un navigateur internet, et il est donc compatible avec les tablettes, les PC, les smartphones…”. Les éléments de différenciation par rapport à la concurrence sont nombreux : aucun logiciel à installer sur le matériel informatique du commerçant, pas de données stockées en interne, une mise à jour automatique des applications, et pour finir, une utilisation simplifiée via un ordinateur classique, un niveau de sécurité supérieur à la gestion en interne (sauvegarde, virus…). Sur la première année d’exploitation, Pillet Hitech table sur dix installations par mois. 8 ROANNE ÉCO JUIN 2013 PRODUITS Cédoo® veut en faire baver à la concurrence Le bavoir-serviette Cédoo®, conçu par les Tissages de Beaulieu, basés à Roanne, arrive sur le marché. “Dans un premier temps, nous visons les collectivités spécialisées dans le domaine de la petite enfance. Nous irons ensuite vers le grand public, probablement dans le cadre d’un partenariat”, explique Jean-Pierre Couble, pdg de la société. Réalisé en col droit, doté d’une collerette à 130% d’élasticité, Cédoo® a été mis au point avec des fils microfibres polyester qui lui conférent de véritables avantages par rapport à l’offre existante. Son poids de 300 gm2, équivalant au toucher à un bavoir de 400 à 450 gm2, permet d’optimiser le lavage en collectivités. Sa dimension intacte après lavage jusqu’à 95° (-2% maximum, contre -8% pour le coton) ; un essorage résiduel d’eau de 20% contre 80% pour le coton, un temps de séchage de 15 minutes contre 1h30 pour les produits existants viennent renforcer ses atouts. Et pour finir, il se décline en coloris vifs et offre une vraie résistance au temps. La PME (4 salariés) s’est appuyée sur deux partenaires locaux pour mettre au point son produit : TAD Ennoblissement et Servistyl. Cette innovation s’inscrit dans le cadre de l’appel à projets innovants piloté par la CCI Roanne Loire-Nord. Plus d’infos : www.tissagesdebeaulieu.com. Grescolor table sur le sur-mesure Qu’elles soient rondes, ovales, carrées, rectangulaires, basses ou “mange-debout”, d’intérieur ou d’extérieur… les tables proposées par Grescolor, à Parigny, ont deux points communs : l’originalité et la qualité. Créée en 1950 par Lucien Jaquetton, maçon, la maison a forgé son succès sur un produit-phare : la table mosaïque. Progressivement l’activité de l’entreprise s’est élargie (bancs, fontaines, moulins, jardinières…). Au fil des années, elle est passée aux mains des enfants puis du petit-fils du fondateur Marc Jaquetton. Il donne naissance dans les années 90 aux tables de pingpong et crée le modèle de table “mauresque” (type marocain) et son piétement en fer forgé qui connaît un grand succès. L’entreprise a considérablement fait évoluer ses produits, tant en termes de couleurs que d’aspect (bois, marbre, métal…). Grescolor fabrique de façon artisanale à partir de grès cérame, mélange de silice et d’argile cuit à 1300°. La technique de pose des carreaux ainsi que la spécificité de réalisation des joints font partie des savoir-faire “maison”. Ainsi, les produits résistent à la pluie, au gel et au vent. Ils sont garantie dix ans. L’exposition du Basde-Rhins à Parigny permet de découvrir les modèles qui privilégient toujours le “sur mesure” et les grandes dimensions pour coller aux désirs de ses clients. Horaires d’ouverture : tous les jours de 15 à 19 heures, samedis et dimanches de 10 à 19 heures. Plus d’infos : grescolor.net. ROANNE ÉCO JUIN 2013 9 ACTUALITÉS De la productique à Polytech Roannais Agglomération, l’Université Claude Bernard Lyon 1 et la CCI Roanne Loire Nord ont fêté, le 15 juin, à l’Espace Chorum de la Halle Vacheresse, les 30 ans de la licence productique roannaise. Cette licence a évolué, au fil du temps, vers une maîtrise des sciences et techniques pour devenir, en 1992, un département à part entière de l’ISTIL (Institut des sciences et techniques de l’ingénieur de Lyon), école d’ingénieurs attachée à l’Université Lyon 1. En 2012, enfin, l’école lyonnaise a rejoint le réseau Polytech. Le site de Roanne accueille désormais le département SIR (Systèmes industriels et robotique) de Polytech. Des billots de bouchers signés Innovex Bois nstallée au cœur d’un des plus importants massifs forestiers de Rhône-Alpes, la société Innovex Bois (Saint-Just-enChevalet) a été inspirée par son environnement au moment de mettre au point des billots de bouchers sur mesure. 80% de ses produits sont à usage professionnel (bouchers, charcutiers…) et 20% I 10 ROANNE ÉCO JUIN 2013 les billots d’Innovex Bois ont généré l’embauche de trois menuisiers. L’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires 2012 de 320 000 euros et vient de lancer un investissement de 20 000 euros dans une nouvelle scie de découpe. Un jeu interactif pour découvrir le patrimoine roannais Vingt bougies pour l'IUT de Roannes L’IUT de Roanne vient de fêter ses 20 ans. Si l’IUT de Saint-Etienne propose des formations à Roanne depuis 1986, c’est en 1993 que l’établissement roannais est devenu un IUT de plein exercice et une composante à part entière de l’Université Jean Monnet. Fin mai, Nabih Nejjar, directeur, et Bernard Gabert, président, ont convié étudiants, enseignants et personnalités à une célébration alimentée de tables rondes. L’IUT de Roanne compte aujourd’hui 700 étudiants (20 % d’étrangers). Il propose cinq DUT, cinq licences professionnelles et deux diplômes universitaires. Chaque année, les étudiants en licence professionnelle effectuent au total 350 stages de 10 à 16 mois. Pour plus de la moitié, ces stages sont effectué dans des entreprises du bassin d’emploi roannais (Roanne, Thizy, CoursLa-Ville, Saône-et-Loire…). sont destinés aux particuliers. La surface de coupe est constituée de parallélépipèdes de “bois debout” alors que la ceinture, le piétement, le tiroir et le dosseret sont en hêtre massif. Les équerres, la visserie et le porte-couteaux sont réalisés en inox. Distribués dans toute la France par l’intermédiaire de revendeurs, écouvrir ou redécouvrir le patrimoine roannais tout en s’amusant : c’est le principe du jeu interactif proposé, cet été, par “Roannais, pays de Rhône-Alpes”. Quatre villages, Ambierle, Belleroche, Lay et Saint-Haon-le-Châtel, servent de décor à cette chasse au trésor de plein air à destination des familles. Leur mission est d’aider Mathéron, un alchimiste du 15e siècle, à sauver le Roi d’un grand danger. À l’aide d’un carnet de D route et d’une clef magique, les joueurs devront trouver dans chaque village les “Portes du Temps” qui leur révéleront leurs secrets. Pour commencer la partie, rien de plus simple. Il suffit de se munir d’un kit de jeu (10 euros) pour les quatre villages. Les kits sont disponibles à l’Office de Tourisme de Roannais Agglomération et chez les professionnels du tourisme Qualité Roannais (voir le site www.matheron.net). Ce projet innovant est une façon de découvrir de manière ludique les richesses touristiques du Roannais. “Matheron et ses potions” est un jeu unique en France sous cette forme. AGENDA 14 juin 2013 Réunion Jalonnement hôtelier, à la CCI Roanne Loire Nord. 24 juin 2013 Réunion Accessibilité pour les Cafés, Hôtels, Restaurants, à la CCI Roanne - Loire Nord. 24 juin 2013 Réseau des repreneurs du Roannais : “La rédaction des actes. Les sûretés demandées au cédant et au repreneur”, à la CCI Roanne - Loire Nord. 25 juin 2013 Rendez-vous de l’entreprise : “Comment financer votre trésorerie ? Des solutions concrètes à mobiliser !” à la CCI Roanne - Loire Nord. 25 juin 2013 Réunion sur “Les garanties financières des installations classées pour la protection de l’environnement”, à la CCI Roanne - Loire Nord. 27 juin 2013 Réunion d’information sur les dispositifs Emploi, Contrat d’Avenir et Contrat de Génération, à la CCI Roanne - Loire Nord. Présence à confirmer : [email protected] 2 au 12 octobre 2013 “À deux pas, le Commerce de proximité, ça vous change la vie !” dans tout l’arrondissement de Roanne. 27 juin 2013 Club des nouveaux entrepreneurs du Roannais : échanges entre chefs d’entreprises, au Domaine des Palais à Ambierle. 18 novembre 2013 Manifestation “Reprendre et transmettre une entreprise”, à la CCI Roanne. 19 septembre 2013 Rencontres “Roanne Destination Congrès”, au Scarabée à Riorges. 19 et 20 novembre 2013 Forum “Créer, reprendre, céder une entreprise”, à la CCI Roanne-Loire Nord. Pour tout renseignement : 04 77 44 54 64 ACTUALITÉS Le “Forum Roanne” de Steria France accueillera 420 positions de travail teria France, leader européen des services informatiques aux entreprises et administrations, a confié la construction de sa nouvelle unité roannaise à Bouygues Immobilier. Situé dans l’ancien périmètre de GIAT, boulevard Valmy, l’immeuble, baptisé “Forum Roanne” accueillera 420 postes de travail sur 4 474 m 2. Dessiné par le cabinet Dominique Berger Archi- S Pierre Mariscal, responsable du Centre de Services Partagés Steria tecte, il sera constitué d’un bâtiment principal qui abritera des plateaux de centre d’appels et des salles de réunions. Un deuxième bâtiment, plus petit, sera destiné aux services de l’entreprise. Reliant les deux bâtiments, un atrium offrira transparence et lumière. Les prestations techniques ont fait l’objet d’un soin particulier afin de garantir le confort et le bien-être des salariés. Alisco France rachète Molinel lisco France, dont le siège est installé à Riorges (12 salariés), vient de racheter la société de vêtements professionnels Molinel (Lille). Molinel a contribué à faire évoluer le vêtement professionnel en France au cours des dix dernières années en étant la première à proposer des vêtements inspirés des tendances A urbaines et adaptés aux contraintes de chaque professionnel. Avec un chiffre d’affaires de l’ordre de 30 millions d’euros, la marque dispose aujourd’hui d’une position de premier plan chez les distributeurs de vêtements et d’équipements de protection avec une présence dans plus de 2 000 points de vente en France et dans une moindre mesure, en Belgique et en Espagne. Alisco France fait partie du groupe belge Alisco, implanté dans 17 pays pour un chiffre d’affaires consolidé de l’ordre de 170 millions d’euros. Il emploie 4500 personnes et annonce une capacité de production supérieure à 250 000 pièces par semaine. EN BREF Un BTS chaudronnerie en Roannais Un BTS des métiers de la chaudronnerie verra le jour à la rentrée prochaine à Roanne. Sa capacité sera de 15 apprentis. Le dossier porté par le CFAI Loire a été accepté par la Région Rhône-Alpes. La société roannaise Barriquand Echangeurs s’est fortement mobilisée pour la création de cette formation. Elle accueille, à elle seule, sept apprentis et vient de signer une convention de partenariat avec les structures ligériennes de l’UIMM (Union des industries et métiers de la métallurgie). Pralus au top national Le chocolatier roannais, François Pralus, a été cité par le traditionnel hors-série du mensuel Gault et Millau consacré aux meilleurs chocolatiers de France. Un avenir haut de gamme pour l’ancien Hôtel de l'Ancre La société IDP Développement vient de lancer un vaste projet de réhabilitation de l’ancien Hôtel de l’Ancre, situé dans le centre ancien de Roanne. L’opération consistera à aménager des locaux commerciaux en rez-dechaussée, des bureaux, neuf logements de standing (T2 au T4 de 59 à 187 m2) et une maison de ville de 235 m2 avec terrasse. Les travaux pourraient débuter au dernier trimes- tre 2013 pour une livraison mi-2014. L’investissement global est estimé à 2,5 millions d’euros. Deux commerçants costellois en évidence Deux professionnels costellois des métiers de bouche ont connu un printemps magnifique. Le boucher Jacques Ducrot est entré dans le cercle très fermé des “Compagnons du goût”. Souvent comparée au guide “Michelin” version boucherie, cette distinction est partagée seulement par 460 artisans bouchers sur l’ensemble du territoire français. Au côté de son épouse Michelle, Jacques Ducrot avait déjà été primé, en début d’année, au salon de l’Agriculture, à Paris, pour avoir présenté la meilleure viande charolaise à l’occasion d’un concours. Également installé avenue de la Libération, le boulanger bio Michel Corneloup a lui aussi été sur le devant de la scène en ce début d’année. Le bimensuel Gault et Millau l’a classé parmi les dix meilleurs boulangers bio de France sur 140 professionnels primés. Magneux en tricolore Le site touristique de Magneux (CommelleVernay) accueillera les championnats de France de mini-golf, les 13 et 14 juillet prochains. Le courant passe entre les Vitrines de Roanne et leurs clients Les 200 clients des Vitrines de Roanne innovent : ils viennent de mettre en place un service de livraison à domicile écologique puisqu’il est effectué à bord d’une voiture électrique. Le coût d’une livraison est de 3 euros à Roanne et de 6 euros pour la périphérie. Pour une livraison plus éloignée, il faudra débourser entre 9 et 12 euros en fonction de la distance parcourue. Des “écos-bons” sont à la disposition des clients intéressés sur le site internet des Vitrines (www.vitrines deroanne.com) ou à la boutique Point-City, située rue Jean-Jaurès, à Roanne. Le dispositif fonctionne sur tous produits (hors frais), livrés du lundi au samedi de 9 à 20 heures. Le Roannais sur le chemin de la Transligérienne À l’occasion des 20 ans de l’Écopôle du Forez, la Préfète de la Loire, Fabienne Buccio, a planté symboliquement le premier panneau de la Transligérienne, un sentier de randonnée qui, à terme, reliera le Mont-Gerbier-des-Joncs à Saint-Nazaire, le long des 1 013 kilomètres du plus long fleuve de France, la Loire. Le premier tronçon aménagé concerne directement la Loire, et plus particulièrement le Roannais, puisqu’il reliera l’Écopôle forézien à la gravière aux oiseaux de Mably. Les promoteurs de ce projet comptent sur d’importantes retombées touristiques grâce à cette voie pédestre qui sera la plus longue d’Europe. ROANNE ÉCO JUIN 2013 11 ACTUALITÉS DE VOTRE CCI Prévention des difficultés : chefs d’entreprises, réagissez au plus vite Le CIP du bassin d’emploi du Roannais (Centre d’Information sur la Prévention des difficultés des entreprises) a été créé le 28 mars 2013 sous l’impulsion de Jérôme Decours, Sous-Préfet de Roanne, afin de répondre aux besoins des entreprises confrontées à des difficultés. Le Centre d’Information a pour but de traiter de la prévention des difficultés de l’entreprise le plus en amont possible. L’accueil du chef d’entreprise se fait dans un lieu neutre et relève d’une totale confidentialité. Cette association Loi 1901 a été créée à l’initiative de l’Association des juges et anciens juges du Tribunal de Commerce de Roanne, du Conseil Régional de l’Ordre des Experts-Comptables de Rhône-Alpes représenté par l’Association Roannaise des Experts-Comptables, l’Ordre des Avocats du Barreau de Roanne, la Chambre de Commerce et d’Industrie Roanne - Loire Nord, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la Loire, le MEDEF Loire Nord, la CGPME de la Loire, l’Association de la Fédération des Commerçants du Roannais et le CIP National. Vous êtes dirigeant d’une entreprise artisanale, industrielle, commerciale, de services, libérale, et rencontrez des difficultés dans votre entreprise, prenez rendez-vous avec les délégués du CIP le plus tôt possible pour bénéficier d’un entretien gratuit et confidentiel. Les entretiens se déroulent les premiers jeudis du mois de 9 h à 12 h sur rendez-vous. Vous pourrez dialoguer librement avec un expert-comptable, un avocat et un ancien juge du Tribunal de Commerce qui vous aideront à clarifier la situation de votre entreprise et vous donneront une information sur tous les outils de prévention existants amiables ou judiciaires. L’entretien est informatif, strictement confidentiel, et ne vous engage pas. • Jeudi 4 juillet 2013 • Jeudi 5 septembre 2013 • Jeudi 3 octobre 2013 • Jeudi 7 novembre 2013 • Jeudi 5 décembre 2013 Contact : CIP Tél. : 04 77 44 54 21 3 questions à Jean- Paul Renard, Président du CIP du bassin d’emploi du Roannais En quoi le CIP du Roannais se distingue-t-il ? - Il s’agit du second Centre d’Information sur la Prévention des difficultés des entreprises créé en Rhône-Alpes. Lors de son inauguration le 11 avril dernier, Fabienne Buccio, Préfète de la Loire, a indiqué tout l’intérêt que porte l’État à la création d’une telle structure destinée à orienter, très en amont et en toute discrétion, les chefs d’entreprise confrontés à des difficultés. Comment se déroulent les entretiens ? - Ce sont des rendez-vous individuels qui ont lieu les premiers jeudis de chaque mois (sauf en août). Comment allez-vous faire connaître le CIP ? - D’abord, par le bouche à oreille. Nous avons déjà reçu sept chefs d’entreprise, de taille et de secteur d’activités divers, se trouvant confrontés à des problèmes de trésorerie et autres sujets pouvant mettre en péril leur société. Mais également par le biais des membres du CIP et leurs partenaires à l’occasion d’assemblées générales ou réunions dans les syndicats ou organismes économiques (MEDEF, CGPME, Fédération des commerçants, Chambre de Métiers, Chambre de Commerce et d’Industrie...). EN BREF Apprentissage : deux nouvelles formations supérieures En septembre prochain, deux formations supérieures par apprentissage ouvriront sur le Roannais. La MFR de Saint-Germain-Lespinasse proposera un BTS NRC (Négociation Relation Client), qui préparera des jeunes au métier de commercial, plus orienté vers le terrain et la prospection que sur la gestion sédentaire d’un centre de profit. Ouvrira également à Roanne, dès la rentrée prochaine, le cycle de formation Ingénieur Génie Civil spécialité Bois et Environnement, porté par 12 ROANNE ÉCO JUIN 2013 l’Enise (Ecole nationale d’ingénieurs de Saint-Etienne). Bourse de l’Apprentissage Les CCI de Rhône-Alpes ont mis en place une Bourse de l’Apprentissage sur internet pour faciliter la diffusion des offres des entreprises. Cette bourse permet également à des jeunes de déposer leur candidature et leur CV. Dans un premier temps, cette bourse permettra aux entreprises de mettre en avant leurs recherches de profils. www.rhone-alpes-apprentissagealternance.com Plateforme de sécurisation des parcours professionnels Essentiellement à destination des entreprises de moins de 50 salariés, une action d’accompagnement de proximité et d’incitation à mieux anticiper leurs besoins de compétences, est lancée sur l’ensemble de la Loire avec l’appui des Chambres consulaires. Une interrogation sur des problématiques de fidélisation du personnel, d’adaptation de votre personnel aux changements et à la flexibilité des organisations. Un chargé de mission commun aux deux CCI de la Loire est mandaté pour vous informer et vous guider dans le dispositif mis en place. Contact : Alain Mathieu 04 77 49 24 66 - 06 29 33 24 00 Securise’R.A : une autre approche de gestion des ressources humaines Pour que les RH de votre entreprise deviennent un véritable atout pour le changement, la Région Rhône-Alpes finance intégralement des accompagnements intra ou inter-entreprises. Contacts : vos conseillers CCI habituels ou Roselise Peillon - 06 30 04 08 19 Syndicat Mixte du Pays Roannais ACTUALITÉS DE VOTRE CCI Renseignement économique : un levier stratégique pour l’entreprise La CCI Roanne Loire-Nord lance une prestation de renseignements économiques à destination des PME du territoire, avec l’appui du Conseil général de la Loire et de l’Europe. Explications par Jean-Louis Danjoux, élu de la CCI. © everythingpossible - Fotolia - Pourquoi la CCI lance-t-elle une prestation de renseignements économiques ? - Jean-Louis Danjoux : Détenir l’informa- tion, c’est pouvoir décider. Pour se développer, les PME ont besoin d’accroître la connaissance de leur environnement, de leurs La cellule de renseignements économiques des CCI fournit un service individualisé, avec : • Une équipe terrain d’experts du renseignement économique ayant accès à des bases de données spécialisées, et reliée à des réseaux nationaux et internationaux. • Des rendez-vous en entreprise pour affiner la demande et la nature de la prestation. • Un rapport de mission complet. • Une charte déontologique intégrant des clauses de confidentialité relatives à la fois à la demande du chef d’entreprise et à la réponse qui lui est faite. Contact : Nadia Kacem Tél. : 04 77 44 54 64 [email protected] marchés. C’est ainsi qu’elles pourront identifier de nouveaux partenaires et clients. Au niveau régional, les CCI hébergent plusieurs cellules de renseignements économiques au service des PME. Dans la Loire, il en existe deux, l’une à Saint-Etienne/Montbrison, l’autre à Roanne, mise en place en avril 2013. Elles s’inscrivent dans le cadre du programme “Innovation et Compétitivité” du Conseil général de Loire. - Qui peut faire appel à ce programme, et selon quelles modalités ? - La prestation s’adresse aux PME issues des filières mécanique et textile, mais également à d’autres activités industrielles et de services aux entreprises. Face à une demande précise, une équipe d’experts au sein de la CCI pourra rechercher les informations stratégiques et difficiles d’accès sur son marché, ses partenaires, fournisseurs ou distributeurs... Cette information à forte valeur ajoutée, vérifiée et qualifiée, doit permettre aux dirigeants de se déterminer ou de prendre une décision rapidement. Ce dispositif, gratuit en première intention, peut aussi inciter des PME à intégrer plus systématiquement des démarches d’intelligence économique, à en percevoir l’intérêt en termes de gain de temps et de possibilité d’identifier de nouvelles opportunités. ROANNE ÉCO JUIN 2013 13 REPORTAGE Entreprises du patrimoine vivant : le Roannais porteur d’excellence Elles sont un peu plus d’un millier en France. Véritables pépites de notre industrie manufacturière, les Entreprises du Patrimoine Vivant (EPV) tirent leur force d’un ancrage historique très fort et d’une politique d’innovation permanente. Avec 24 entreprises labellisées, dont dix en Roannais, le département de la Loire se classe au 8ème rang national. Tour d'horizon… “L es entreprises du patrimoine vivant représentent des joyaux du patrimoine économique et culturel français. Nous nous devons de les protéger par tous les moyens à notre disposition”. L’analyse est signée Sylvia Pinel, Ministre de l’artisanat, du commerce et du tourisme. Regroupées en un label d’État unique baptisé EPV, ces entreprises représentent l’excellence française. Le précieux sésame, institué par la loi en faveur des PME du 2 août 2005, est attribué pour une période de cinq ans. Il regroupe des entreprises aux caractéristiques similaires : une histoire et un patrimoine parfois séculaires, de véritables capacités d’innovation, des savoir-faire rares mis en musique par des collaborateurs aux mains d’or. En sept ans, 2 423 entreprises ont posé leur candidature au label EPV. Moins de la moitié a franchi la sélection sans concession d’un jury national d’experts et de professionnels. Les EPV, fleuron de la richesse nationale Les 1 130 entreprises aujourd’hui labellisées représentent plus de 53 000 emplois et un chiffre d’affaires cumulé supérieur à 11,5 milliards d’euros par an. Plus de 75% d’entre elles réalisent une part de leur chiffre d’affaires à l’international. Pour 16%, l’export représente même le principal débouché commercial. Les entreprises EPV sont réparties sur l’ensemble du territoire hexagonal. Avec 24 entreprises labellisées, le département de la Loire arrive au 8ème rang national. Le Roannais n’est pas étranger à cette belle représentation : une dizaine de sociétés de Loire-Nord détiennent le label EPV. “Nous avons 14 ROANNE ÉCO JUIN 2013 été l’une des toutes premières de la Loire, se souvient Franck Lorton, pdg de l’entreprise Veraseta basée à Charlieu, qui vient tout juste d’obtenir le renouvellement de son label. Notre activité s’inscrit dans une vieille tradition, notamment celle du tissage du taffetas de soie qui passe pour être l’un des plus beaux du monde”. Un label porteur du “Made in France” Veraseta réalise 70% de son chiffre d’affaires dans la décoration de luxe. Elle travaille avec les cabinets de décoration internationaux tels que Alberto Pinto, Jacques Garcia, Molyneux Studio, Pierre-Yves Rochon. Elle distribue également ses produits à travers un réseau de tapissiersdécorateurs présent partout en France et fournit de grandes maisons de haute couture, notamment Christian Dior. Elle a réalisé un chiffre d’affaires 2012 de 2,6 millions d’euros, dont 55% à l’exportation. “Aucune vente n’est liée directement au label EPV, analyse son dirigeant. Mais ses retombées positives sont évidentes. Nous le mentionnons sur tous nos supports de communication. Il nous permet d’appuyer notre discours sur le Made in France et notre positionnement haut de gamme. Compte tenu de la forte délocalisation qu’a connue l’industrie textile ces dernières années, les clients sont parfois étonnés que nous soyons encore tisseurs en France. Le label nous permet, en quelque sorte, de le certifier ! Et puis le bénéfice de communication joue aussi en interne. Nos 24 salariés peuvent être légitimement fiers de cette reconnaissance qui les honore individuellement pour leur propre compétence”. REPORTAGE Veraseta, à Charlieu, est présente dans la décoration de luxe et les grandes maisons de haute couture. Des lettres de noblesse pour des entreprises conciliant à la fois tradition et innovation Le même sentiment de fierté envahit l’atelier de Jean-Michel Brissay-Châtre lorsque les clients découvrent son travail. Le professionnel de Saint-Just-en-Chevalet, spécialisé dans la fabrication de matelas, sommiers, lits, couettes, selon des techniques ancestrales parfaitement maîtrisées (voir encadré page 16), profite du label pour redonner des lettres de noblesse à son métier. “Il permet de lutter contre l’image d’un métier en disparition et archaïque. Les matelas que nous fabriquons ne sont pas de vieux matelas en laine plein de poussière. Ils peuvent même devenir des atouts de communication pour nos clients. Les propriétaires de gîtes et de chambres d’hôtes profitent de notre double positionnement EPV et bio pour attirer une clientèle étrangère très sensible au respect de l’environnement”. À l’image de BrissayChâtre (marque Cardelaine), les entreprises labellisées se distinguent également par leur ancienneté dans le tissu économique français : 24% ont été créées avant 1900, 20% entre 1900 et 1950. “Obtenir l’EPV, c’est un peu comme décrocher une étoile au Michelin”, compare Noëlle Marjollet, directrice commerciale France et export des meubles Marjollet, à Balbigny. “La labellisation récompense effectivement les équipes. Mais c’est surtout une ligne très précieuse sur notre carte de visite et sur l’ensemble de nos supports de communication qu’il s’agisse de notre site Internet, de nos brochures, de nos factures, de nos bons de livraisons… Nous sommes EPV depuis deux ans seulement (voir encadré page 17) et nous pouvons clairement mesurer la montée en puissance du label. Le grand public sait désormais ce qu’il y a derrière les trois lettres EPV”. Des lettres que Marjollet s’efforce désormais de traduire sur toute la planète. La société de Balbigny exporte ses produits en Russie, aux Émirats, en Chine… Une approche exigeante Les entreprises du patrimoine vivant couvrent sept grands secteurs : les équipements professionnels, la gastronomie, la décoration/arts de la table, le patrimoine bâti, la culture, les loisirs, la mode/beauté. L’État a mandaté l’Institut supérieur des métiers (ISM) pour ROANNE ÉCO JUIN 2013 15 REPORTAGE Cardelaine entre tradition et innovation Descendante d’une lignée de tanneurs, installés depuis le 16ème siècle à Saint-Just-en-Chevalet, sur les bords de la rivière “Le Ban”, la famille Châtre a diversifié son activité en travaillant la laine destinée à la filature puis à l’ameublement (fabrication de couvertures indiennes, matelasserie…). En digne héritière, la société BrissayChâtre Cardelaine s’est spécialisée, ces dernières années, dans la literie et l’univers du confort de la chambre : matelas, sommiers, lits, couettes… Sa parfaite maîtrise du métier de cardeur lui permet de transformer écologiquement les ressources textiles naturelles locales. Un élément décisif aux yeux des responsables du label EPV, qui viennent de lui renouveler leur confiance. “Le label nous a été décerné la première fois en 2007, et il a été renouvelé en 2012 pour une nouvelle période de cinq ans, se réjouit Jean-Michel Brissay-Châtre. Son entreprise affiche également la mention “métier d’art rare”, décernée dans le cadre d’une convention entre la France et l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Mais si l’EPV lui a été remise, ce n’est pas uniquement en référence au passé. C’est aussi parce que Brissay-Châtre Cardelaine crée, innove, invente. “Nous travaillons énormément sur la personnalisation de nos produits avec de nouvelles matières. C’est vital pour nous car nous sommes de plus en plus copiés. Il faut toujours garder une longueur d’avance. Notre concept de matelas 16 ROANNE ÉCO JUIN 2013 design avec piqûres anglaises est l’exemple même de notre politique d’innovation. Je fais beaucoup de recherches sur les matériaux qui peuvent être utilisés. En 2012, c’est le crin que nous avons mis à l’honneur, en partenariat avec une autre société roannaise du patrimoine vivant, MFC, à Saint-Cyr-de-Favières… Ces produits remportent un gros succès ! Nous travaillons actuellement sur des qualités de laines rustiques et des nouvelles mousses bio”. La clientèle de la société est essentiellement composée de particuliers et de quelques professionnels (gîtes, magasins bio, tapissiers). Les six premiers mois de l’année 2013 sont prometteurs. “Notre métier est dans l’air du temps. Le coté nature, artisanal, le Made in France, sont des éléments qui le renforcent. Le potentiel est important. De plus en plus d’artisans, notamment des tapissiers, se remettent d’ailleurs à faire des matelas en laine. Notre grande difficulté est l’approvisionnement, car la filière laine est au point mort en France. Les investissements en matériel et en mises aux normes représentent des freins qui nous font prendre du retard par rapport à nos concurrents anglo-saxons”. Plus d’infos : www.cardelaine.fr.. REPORTAGE Marjolet mise sur haut de gamme et le sur-mesure Six mois… Il n’aura pas fallu plus de six mois à l’entreprise Marjolet, installée à Balbigny, pour rejoindre le cercle fermé des entreprises du patrimoine vivant. “Nous avons fait la demande en mars 2011, se souvient Noëlle Marjolet. Nous avons été audités par un expert ébéniste en avril et nous avons reçu la validation en septembre. En fait, tout était en phase pour que nous l’obtenions : le savoir-faire maîtrisé, la qualité de nos produits, l’histoire de l’entreprise puisque nous en sommes à la troisième génération”. L’entreprise roannaise fabrique des meubles haut de gamme (commodes, armoires, chiffonniers, tables, buffets, bibliothèques…), des boiseries sur mesure, des portes d’entrée et d’intérieur en chêne ou merisier massif avec parquetage. Elle répond également à des demandes de restauration du patrimoine bâti ou de monuments historiques, églises, monastères, abbayes, châteaux. Elle vient, à ce titre, de réaliser deux commandes hors du commun pour l’État. “Nous avons fabriqué des tables de réunions pour le Ministère de la Défense et une table de réception pour Matignon, indique la responsable commerciale de l’entreprise. Nous travaillons à la fois pour des particuliers, des magasins haut de gamme, des architectes, des décorateurs d’intérieur”. Le merisier est l’une des essences favorites de Marjollet pour son grain très fin et son aptitude à prendre la teinte. “Nous utilisons également le chêne et le noyer. La société est connue pour sa faculté à fabriquer des menuiseries vieillies comme si elles étaient là depuis toujours”. Alors qu’elle réalisait une majorité de ses meubles en série, il y a une vingtaine d’années encore, l’entreprise de Balbigny est désormais experte dans l’exercice du sur mesure. “Il faut s’adapter aux désirs du client, d’autant que la conjoncture actuelle est très difficile. Il y a un ralentissement plus qu’évident lié à l’incertitude du lendemain, ce qui n’est jamais bon dans les affaires. Un meuble ce n’est pas vital, et l’on peut s’en passer. Il nous faut donc être très créatifs pour donner envie à nos clients d’investir”. Marjolet (7 salariés) fait beaucoup mieux que sauver les meubles en réalisant un chiffre d’affaires annuel compris entre 700 000 et 800 000 euros. Son magasin d’usine est ouvert du lundi au vendredi toute la journée, le samedi matin sur rendez-vous et le samedi après-midi en hiver. “ Obtenir l’EPV, c’est un peu comme décrocher une étoile au Michelin ” ROANNE ÉCO JUIN 2013 17 REPORTAGE Hugo TAG Ennoblissement, le label était dans la corbeille... C’est bien connu, pour qu'une union économique soit heureuse, il faut que les deux partenaires apportent une réelle valeur ajoutée dans la corbeille des mariés. C’est ce qu’ont fait l’entreprise TAG (Fourneaux) et sa consœur Hugo Soie (Saint-Just-Saint-Rambert) au moment de convoler en justes noces, l’an dernier. “TAG avait des atouts à faire valoir, avec notamment sa norme environnementale ISO 14001 extrêmement rare dans notre profession, explique Philippe Magat, pdg de la toute nouvelle entité Hugo TAG Ennoblissement. Et de son côté, Hugo Soie était reconnue pour sa grande maîtrise de la teinture sur cadre, une spécificité qui lui a valu de rentrer dans le cercle fermé des entreprises françaises inscrites au patrimoine vivant”. Le label était donc dans la corbeille. “C’est un élément qui compte évidemment lorsqu’on étudie un possible rapprochement, indique le chef d’entreprise roannais. Être EPV, cela veut dire quelque chose : c’est un gage de sérieux, de respect du produit, de savoir-faire des équipes”. Chahutées par la crise de 2009, Hugo et TAG ont trouvé leur salut dans l’union. Les activités ont été recentrées sur un seul site, celui de Fourneaux. Un investissement de 1,5 million d’euros a été réalisé dans une extension de la 18 ROANNE ÉCO JUIN 2013 surface de production de 2 150 m2. “Il était essentiel que les salariés d’Hugo adhèrent au projet et nous rejoignent. Nous avons donc mis en place une structure de transports interne. Chaque jour, trois véhicules (deux de neuf places et un de cinq places) font le trajet entre la région de Saint-Just-Saint-Rambert et Fourneaux. Sur les 28 salariés de l’ancienne entité Hugo, 23 ont poursuivi l’aventure ! Si tout fonctionne bien aujourd’hui, c’est d’abord parce que nous avons réussi à résoudre cette équation humaine. Il ne faut jamais oublier que ce sont les salariés qui ont le savoir-faire. Sans eux, une entreprise n’est rien !”. Hugo TAG Ennoblissement compte parmi ses clients, des tisseurs de soieries, des converteurs, qui ne fabriquent pas mais créent leurs tissus, des fabricants de foulards. Plusieurs clients prestigieux dans le haut de gamme, le luxe et la haute couture lui font également confiance. “Ils sont en plein boom actuellement ! Cela nous rassure car dans d’autres domaines, on ne peut pas dire que la visibilité soit excellente”, analyse Philippe Magat. Hugo TAG Ennoblissement devrait atteindre un chiffre d’affaires 2013 comparable aux chiffres d’affaires cumulés d’Hugo et TAG en 2012, soit 3,8 millions d’euros. Elle emploie désormais 53 personnes. REPORTAGE gérer le label EPV. L’appréciation et l’interprétation de ses critères d’obtention sont confiées à une commission nationale indépendante constituée de professionnels qui œuvrent en faveur des pratiques garantissant l’excellence au sein de leur propre activité. L’ISM examine chaque dossier de candidature et demande un avis aux établissements consulaires compétents (chambres de commerce et d’industrie, chambres de métiers) ainsi qu’à l’Institut National des Métiers d’Art pour les entreprises de métiers d’art. Les Direccte (directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) réalisent également des visites d’entreprises et participent avec efficacité à l’instruction des dossiers. La Manufacture Française du Crin (MFC), installée à Saint-Cyr-de-Favières, a passé avec succès toutes les étapes de certification. Spécialisée dans la transformation du crin, de l’abattoir au produit fini, MFC (10 salariés) fait partie du groupe néerlandais Enkev (263 salariés). Elle récolte des crins de bœuf et de cheval dans les abattoirs et les transforme (lavage, séchage, frisage). “Nous travaillons essentiellement avec des fabricants de sièges et de literies, mais actuellement le groupe Enkev se développe aussi dans les produits d’emballage naturels”, indique Catherine Augoyard. Selon elle, le label EPV sécurise les clients “grand public”. “S’agissant d’un label de l’État, celui-ci devrait en faire une plus large promotion au niveau national et international”. Parmi ses projets à court terme, MFC compte acheter une centrifugeuse d’occasion pour améliorer le coût énergie du séchage. Elle souhaite également remettre sur le marché le crin végétal issu d’un palmier marocain, le doum. MFC, qui a réalisé un chiffre d’affaires 2012 de 550 000 euros, a connu un excellent premier trimestre avec une croissance de 28%. “Depuis, le marché français est malheureusement en nette diminution : le manque de confiance en l’avenir de notre pays se ressent chez nos fournisseurs comme chez nos clients, sans parler de la méfiance de nos partenaires étrangers”. Promouvoir les entreprises labellisées à l’étranger Alors que l’intérêt du “fabriqué en France” est de plus en plus manifeste, les pouvoirs publics s’efforcent de soutenir ces pépites nationales qui figurent parmi les piliers de l’avenir manufacturier de notre pays. En 2012, l’Institut Supérieur des Métiers a poursuivi sa stratégie de renforcement de la visibilité du label sur les réseaux sociaux, ainsi que l’organisation d’événements per- François Allier, créateur de bijoux. mettant de faire rayonner la griffe EPV, en la positionnant comme la prises.fr). La collaboration avec l’INPI a également été prolongée avec la réalisation référence du fabriqué en France. Après étude de leurs besoins de finance- de pré-diagnostics de propriété industrielle ments, les EPV bénéficient d’une expertise pour les entreprises détentrices du label. et d’un accompagnement spécifique dans le “L’effort doit vraiment être porté vers l’excadre des conventions de partenariat avec la port désormais, car l’EPV n’est pas assez SIAGI et CDC Entreprises, qui examinent le connu loin de nos bases alors qu’il devrait projet de création d’un fonds dédié aux EPV. être un élément de différenciation très fort L’ISM répond régulièrement aux sollicita- par rapport à nos concurrents internationaux, tions individuelles d’entreprises EPV, en fait observer Franck Lorton (Veraseta s’appuyant notamment sur l’Observatoire Charlieu). Nous comptons sur le développedes aides aux entreprises (www.aides-entre- ment de son image de marque dans les années à venir et sa montée en puissance pour mieux être identifiés. Ce travail revient Un véritable “label des champs” à l’institution et au ministère dont elle dépend”. en Roannais Un travail que le Ministère du Redressement productif a entamé médiatiquement : la Particularité du label EPV en Roannais : il n’a été attribué pour l’heure qu’à des entreprises évoluant en milieu rural. Un véritable label des champs. Outre Brissay-Châtre (Saint-Just-en-Chevalet), Veraseta fameuse marinière qu’il porte régulièrement (Charlieu), Hugo TAG Ennoblissement (Fourneaux), Marjollet (Balbigny) et Manufacture Française du est l’œuvre de la société Armor Lux, entreCrin (Saint-Cyr-de-Favières), cinq autres sociétés figurent au firmament du patrimoine vivant : la prise labellisée EPV depuis 2010. Compagnie Française des Crayons (Lay), Les sables noirs (Chandon), Rachel Tex (Lay), les tissages Denot (Fourneaux) ainsi que les célèbres Bijoux de l’Oppidum (Saint-Jean-Saint-Maurice). Installé dans le bourg médiéval, l’atelier de François Allier perpétue une tradition familiale ancrée depuis quatre générations dans les métiers du bijou. Le patrimoine archéologique local, dont les deux superbes figurines de bronze de l’oppidum de Jœuvres, a orienté son activité vers la reproduction de techniques antiques et la création de bijoux d’inspiration celte. Ses recherches sur les procédés de fonderie ancestrale et sa parfaite maîtrise de la chaîne de fabrication du bijou ont été reconnues par l’Institut supérieur des métiers, qui lui a décerné le label EPV en 2008. ROANNE ÉCO JUIN 2013 19 COMMUNIQUÉ Eric Graziano, Expert-comptable L’Apport-cession de titres reste-t-il toujours d’actualité ? Un petit rappel s’impose L’opération d’apport-cession consiste pour une personne physique à apporter des titres d’une société opérationnelle à une société holding soumise à l’impôt sur les sociétés, qui les revendra par la suite, dans un délai en général court. Au plan fiscal l’apport est considéré comme une opération intercalaire totalement neutre. La plus-value d’apport bénéficie d’un sursis d’imposition jusqu’à la cession ultérieure des titres remis en échange. Aucune obligation de conservation n’est imposée ni à l’apporteur ni à la société holding bénéficiaire de l’apport. Celle-ci génère une faible plus-value en cédant les titres peu de temps après les avoir reçus en apport. Exemple : Mr X… a acquis des titres d’une société A pour un prix de 50 000 €. Mr X….apporte les titres A à une société soumise à I'is B. Les titres ont alors une valeur de 300 000 €. Mr X… reçoit en échange des titres de la société B. La plus-value de 250 000 € (300 000 € - 50 000 €) n’est ni calculée ni imposée. En revanche, lorsque Monsieur X…. vendra les titres B, il calculera sa plus-value à partir du prix d’acquisition des titres A. Or, la société B inscrit les titres pour leur valeur d’apport soit 300 000 €. Si la société B vend les titres A pour 320 000 €. La société B dégage alors une plus-value imposable de 20 000 € (320 000 € - 300 000 €). Par une série d’arrêts, le Conseil d’État a déjà pris position sur ce montage, si l’opération d’apport est suivie par une cession des titres par la société holding dans un laps de temps court. Le fait que l’apport bénéficie d’un report ou d’un sursis est indifférent : • L’apport-cession est constitutif d’un abus de droit s’il s’agit d’un montage ayant pour seule finalité de permettre au contribuable, en interposant une société, de disposer effectivement des liquidités obtenues lors de la cession de ces titres. • L’apporteur est considéré comme ayant disposé des liquidités si la société bénéficiaire des apports est fictive ou si elle ne réinvestit pas une part significative du produit de la cession des titres dans une activité opérationnelle. Le schéma était ainsi devenu particulièrement dangereux à mettre en œuvre sans prendre toutes les précautions nécessaires. La notion de délai de détention par la société holding était imprécise et 20 ROANNE ÉCO JUIN 2013 le chef d’entreprise pouvait s’interroger à juste titre sur les conséquences finales de l’opération. Nouvel aménagement du régime fiscal Pour les apports de titres réalisés à compter du 14 novembre 2012, il est institué un nouveau régime de report d’imposition lorsque la société bénéficiaire de l’apport est contrôlée par l’apporteur. Le sursis d’imposition est maintenu. Toutefois, il ne peut s’appliquer que dans les cas où le régime de report ne joue pas. Les difficultés précitées demeurent et les prescriptions du Conseil d’État doivent particulièrement être prises en compte. Apports de titres réalisés à compter du 14 novembre 2012 La société bénéficiaire de l’apport est controlée par l’apporteur Report d’imposition La société bénéficiaire n’est pas controlée par l’apporteur Sursis d’imposition Dans quels cas les plus-values d’apport seront mises en report ? Pour que le dispositif puisse s’appliquer, il faut que : • des titres soient apportés à une société soumise à l’impôt sur les sociétés ; • les plus-values y afférentes relèvent du régime mobilières de particuliers. • l’apport de titres est réalisé en France ou dans un État membre de l’Union Européenne ou dans un État ou territoire ayant conclu avec la France une convention fiscale contenant une clause d’assistance administrative en vue de lutter contre la fraude et l’évasion fiscales ; • la société bénéficiaire de l’apport est contrôlée par le contribuable. Comment se détermine la fin du report d’imposition ? Les plus-values mises en report sont imposables dans les cas suivants : • la cession à titre onéreux, le rachat, le remboursement ou l’annulation des titres reçus en rémunération de l’apport. • Lorsque la société holding procède à la cession à titre onéreux, le rachat, le remboursement ou l’annulation des titres apportés, si cet événement intervient dans un délai, décompté de date à date, de trois ans à compter de l’apport des titres. Mais si la société bénéficiaire de l’apport vend les titres après plus de trois ans, cette opération n’est pas de nature à mettre fin au report d’imposition des plus-values d’apport. De même, il n’est pas mis fin au report d’imposition lorsque la société bénéficiaire de l’apport cède les titres dans un délai de trois ans à compter de la date de l’apport et prend l’engagement d’investir le produit de leur cession dans un délai de deux ans à compter de la date de la cession à hauteur d’au moins 50 % du montant de ce produit dans le financement d’une activité commerciale, industrielle, artisanale, libérale, agricole ou financière, à l’exception de la gestion d’un patrimoine mobilier ou immobilier ou le financement dans l’acquisition d’une fraction du capital d’une société exerçant une telle activité, sous la même exception, et qui a pour effet de lui en conférer le contrôle au sens précité. Le non-respect de la condition de réinvestissement met fin au report d’imposition au titre de l’année au cours de laquelle le délai de deux ans expire. Avec pour conséquences... La fin du report d’imposition entraîne l’imposition de la plus-value dans les conditions de droit commun (prévues à l’article 150-0 A du Code général des impôts). Il est mis fin au report d’imposition de la plus-value dans la proportion des titres cédés à titre onéreux, rachetés, remboursés ou annulés. Conclusion Les nouveaux aménagements apportés apportent ainsi une sécurité juridique nouvelle aux opérations d’apport-cession. Dans une période où les modalités d’imposition des titres de participation ne cessent d’évoluer, le chef d’entreprise qui envisage de céder sa société à plus de trois ans ne doit pas ignorer ce dispositif qui pourrait lui permettre, selon les cas, d’optimiser la cession de son activité en jouant sur les divers outils mis en place avec l’aide de ses conseils. CABINET GRAZIANO & REBILLET 50, rue Albert Thomas - 42300 ROANNE Tél. : 04 77 44 56 36 - [email protected] - www.c-gr.com GUIDE DE PROTECTION ET DE PRÉVENTION pour sécuriser son commerce Vols, agressions, dégradations, incivilités... Les commerçants, par leur activité et parce qu’ils sont en contact direct avec le public, sont particulièrement exposés à ce type d’actes délictueux. Les clients, de leur côté, accordent une importance majeure au sentiment de sécurité lors de leurs achats. Ainsi, la sécurité est une composante essentielle de l’attractivité et de la performance économique des espaces marchands. Les CCI de Roanne - Loire Nord et de Saint-Etienne Montbrison, avec l’appui du Conseil Général, de la police nationale et de la gendarmerie ont édité un “guide de protection et de prévention” à destination des commerçants, dont cet article suivant est un extrait. Organiser son point de vente pour mieux se protéger Consultation Police et Gendarmerie Sur demande, les référents sûreté de la Police et de la Gendarmerie peuvent intervenir par le biais d’une consultation gratuite dans votre commerce et vous donner des conseils pour l’aménagement et la sécurisation de votre commerce. Police : DDSP de la Loire - 04 77 43 28 28 ddsp42@[email protected] Gendarmerie : contactez votre brigade locale. Quand cela est possible, il convient de penser la sécurité en amont de tous vos projets. Concernant vos locaux, au même titre que vous consultez un architecte ou un décorateur, sollicitez les conseils de votre assureur avant tous travaux de création, de transformation ou d’aménagement. En fonction de votre situation, il vous recommandera les moyens de protection les plus adaptés et étudiera avec vous les garanties dont vous avez besoin. Les abords de votre magasin, ainsi que toutes les ouvertures ou issues, doivent faire l’objet d’une attention particulière. “Tout ce qui retarde l’action du malfaiteur peut contribuer à éviter le vol”. Au-delà de cinq minutes de tentative d’effraction, les risques se réduisent de 80% ! À l’intérieur du magasin, la vidéo protection peut être une solution adaptée à condition de disposer d’un équipement de qualité répondant aux normes. Toute installation suppose une autorisation préfectorale, ainsi que l’affichage d’un pictogramme représentant une caméra et indiquant le nom et le numéro de téléphone de la personne à contacter pour exercer son droit d’accès aux images enregistrées. Quel que soit le système choisi, une alarme ne peut être qu’un complément aux protections mécaniques et ne peut, à elle seule, garantir la sûreté de votre commerce. Les systèmes d’antivols (macaron, étiquette puce électronique) représentent un coût unitaire de 40 centimes d’euros, mais peuvent réduire les vols de 60%. Enfin, l’agencement du magasin peut dissuader les malfaiteurs de passer à l’action. Quelques réflexes de bon sens évitent les tentations. Par exemple, aménagez votre boutique de façon à surveiller en permanence l’intégralité de la marchandise exposée en évitant les angles morts, disposez d’un éclairage suffisant qui ne permet pas de coin d’ombre… Nous vous incitons à la plus grande prudence en ce qui concerne l’accès aux parties privatives de votre commerce. Bon nombre d’effets personnels sont volés dans les arrière-boutiques : téléphones portables, sac à main, caisse de la veille, etc… Ne détenez pas plus de quelques centaines d’euros en espèces en faisant des dépôts fréquents à la banque, verrouillez votre tiroir-caisse et gardez la clef sur vous. N’effectuez jamais vos comptes de caisse durant les heures d’ouverture, même si vous pensez être à l’abri des regards indiscrets. En période de fermeture, laissez le tiroir caisse vide et ouvert. Être vigilant sur les modes de paiement Billets Un commerçant peut refuser un billet déchiré. Il peut également refuser des billets ou pièces qui lui semblent faux ou dont l’état ne lui permet pas d’effectuer les contrôles d’authenticité (légèrement abîmé, il peut l’accepter sachant que la Banque de France échange gratuitement les billets en mauvais état). Si un client vous remet un billet suspect, informez-le de votre doute sur son authenticité, sans l’accuser. Demander éventuellement le règlement de l’article par un autre moyen de paiement, carte bancaire par exemple. Essayer de garder en mémoire la physionomie du client. Dans la mesure du possible, ne rendez pas le billet. Si le client tente de quitter les lieux, ne l’en empêchez pas. S’il est venu en voiture, notez le numéro d’immatriculation et le type de véhicule. Appelez la Police ou la Gendarmerie en composant le 17. Si vous l’avez conservé, remettez le billet suspect aux forces de l’ordre. Sachez enfin que le client est, en principe, tenu de faire l’appoint. Il suffit simplement de lui indiquer que vous n’avez pas suffisamment de monnaie. En revanche les affichettes de type “La maison n’accepte pas les billets de 100 euros et plus” ne sont pas permises et le fait de refuser un billet ayant cours légal est puni par le Code pénal. Contact : Banque de France - Tél. : 04 77 44 42 00 ou www.banque-france.fr Chèques Il est conseillé de demander systématiquement une pièce d’identité lors des paiements. Il faut savoir que les faux chèques circulent surtout le week-end car les vérifications bancaires sont plus difficiles en raison de la fermeture des banques. N’hésitez pas à pratiquer une vérification approfondie et ostensible du chèque et du document d’identité, ce qui inquiètera l’éventuel escroc. Sachez également que la Banque de France a développé un service officiel de vérification des chèques qui vous donne accès au fichier national des chèques irréguliers, actualisé en temps réel. En quelques secondes, vous pouvez contrôler le chèque qui vous est remis en paiement. Différents types de contrats sont proposés, adaptés à la taille du commerce, à sa structure et au nombre de chèques vérifiés par mois (informations sur www.verifiance-fnci.fr) © F. Rizzi - Ville de Roanne Les cartes de crédits Soyez vigilant avec un client qui questionne au sujet de la limite d’achat de la carte, qui retire une carte de crédit de sa poche plutôt que d’un portefeuille ou qui paraît trop jeune pour avoir une carte de crédit. D’autres comportements peuvent également vous alerter, comme des achats urgents effectués avec une carte de crédit quelques minutes avant la fermeture, ou bien un client qui fait plus d’une transaction avec sa carte de crédit, la même journée dans votre magasin, qui utilise plusieurs cartes pour un même achat ou qui demande de l’argent comptant à l’aide de sa carte de crédit. N’hésitez pas enfin à demander un justificatif d’identité, notamment pour les cartes étrangères, qui ne nécessitent souvent pas de code confidentiel. Les transferts de fonds Ne transportez personnellement que des sommes inférieures à 4 500 euros et variez les jours, les heures et les itinéraires de dépôt à la banque. Portez la recette le plus près possible du corps (poches intérieures, sac-banane) et répartissez l’argent sur vous. Vous pouvez également tenir un leurre à la main (sacoche, enveloppe, mallette, etc.). Marchez sur le trottoir du côté du stationnement des voitures ou le long du mur pour prévenir les vols à l’arraché). Si vous utilisez votre véhicule, assurez-vous du verrouillage immédiat des portes. Si vous vous sentez suivi, évitez de vous isoler et rentrez dans un lieu fréquenté. Les mesures de sécurité sont indispensables si vous avez souscrit une assurance vol sur la personne. Dans tous les cas, vérifier auprès de votre assurance, les modalités de votre contrat concernant les transferts de fond. Le démarchage abusif déloyal Des entreprises de plus en plus nombreuses sont victimes de procédés déloyaux et abusifs sous la forme de documents en apparence anodins ou reçoivent la visite de commerciaux particulièrement convaincants. Le délai de rétraction des sept jours francs ne concerne que le démarchage des consommateurs à leur domicile. Attention donc à tout acte, document, contrat ou chèque signé dans un cadre professionnel pour lequel cette réglementation ne s’applique pas. Au-delà des conseils de sécurité énoncés précédemment, certaines professions représentent un risque supplémentaire, du fait des produits vendus. Il s’agit notamment des bijouteries, des pharmacies et des buralistes. Les commerçants non sédentaires en exerçant sur la voie publique sont également plus fragiles aux vols et aux agressions. Les trajets domicile - lieu de marchés nécessitent la plus grande vigilance. De même que le domicile qui est souvent un lieu de stockage des liquidités et peut, de ce fait, attirer les malfaiteurs. Avoir les bons réflexes Le comportement de la victime agressée conditionne celui de l’agresseur. Le calme et le sang froid peuvent limiter les actes de violence. L’agressivité manifestée par l’auteur peut être générée par l’usage d’alcool, de stupéfiants ou de troubles psychiques, ce qui peut rendre totalement imprévisibles les réactions de votre agresseur. Face à cette agressivité, le recours à la force est déconseillé. Dans tous les cas, cherchez à mémoriser le signalement de l’agresseur : vêtements, signes distinctifs (tatouage, bijoux, …), corpulence, objets qu’il a touchés, direction et moyen de fuite (marque, modèle, couleur, numéro d’immatriculation du véhicule,…) et ayez toujours à l’esprit que votre sécurité est plus importante que celle de vos biens. Se former pour faire face aux actes de malveillance CCI Formation propose un module spécifique “Faire face aux situations d’agressivité, de violence et d’incivilités”. Pour connaître les dates et les formalités d’inscription, vous pouvez contacter : CCI Formation au 04 77 44 54 31 ou www.cciformationpro.fr En cas d’agression physique, gardez votre calme et ne provoquez pas l’agresseur, adoptez une attitude de “soumission active” : ne faites rien qui puisse envenimer l’atmosphère, prévenez la police ou la gendarmerie en composant le 17 et déposez plainte. En cas de blessure physique, faites-les constater par un médecin en lui demandant d’inscrire le taux d’ITT (Incapacité Totale de Travail) nécessaire à la validation du délit. En cas de vols à l’étalage, dans la mesure du possible, réglez l’incident à l’amiable. Incitez la personne prise en flagrant délit à vider son sac et ses poches après l’avoir mise à l’écart mais ne la fouillez pas. Contactez les parents s’il s’agit d’un mineur. Avertissez la police ou la gendarmerie en composant le 17 si la personne ne coopère pas. Tentez de la retenir jusqu’à l’arrivée des forces de l’ordre, sans mettre en péril votre vie ou celle de vos clients. Ne soyez pas armé. Dans tous les cas, signalez aux forces de l’ordre l’incident de vol et déposez plainte si nécessaire. En cas de dégradation, déposez plainte auprès des services de police ou de gendarmerie. Vous pourrez produire factures et estimation des dégâts de la remise en état après le passage d’un expert. Prévenez rapidement (sous 48h) votre assureur de la survenance du sinistre. Photographiez et faites effacer, une fois les constatations effectuées par les forces de l’ordre, les traces de vandalisme afin de ne pas inciter à de nouvelles actions dévastatrices. Contactez les services municipaux de votre commune qui peuvent intervenir. En cas de vol à main armée, conservez votre calme, ne vous opposez pas physiquement à votre agresseur. Dès le danger écarté, composez le 17 et indiquez clairement l’objet de votre appel et les éléments dont vous disposez. Dans l’attente de l’arrivée des enquêteurs, ne touchez à rien. Pensez à préserver les traces et indices, fermez votre commerce, ne touchez pas aux objets que les malfaiteurs peuvent avoir abandonnés (cagoules, chargeurs d’armes, douilles, vêtements,…). N’ajoutez pas de traces sur les lieux de l’infraction (empreintes digitales, traces de pas,…). Demandez aux témoins de la scène de rester sur place jusqu’à l’arrivée des forces de l’ordre, ou à défaut, relevez leurs coordonnées. L’audition des victimes et témoins de la scène est un atout précieux. Enfin, déposez plainte. Gérer les suites d’un acte de malveillance Les conséquences des actes de malveillance peuvent être nombreuses : qu’elles soient d’ordre financière, psychologique ou physique, il convient de réagir rapidement et de prendre toutes les mesures nécessaires. Les démarches administratives, souvent contraintes par les délais, sont à réaliser en priorité. Et ce, même si les conséquences psychologiques sont souvent plus importantes que les pertes financières. Le “Guide de protection et de prévention pour sécuriser son commerce” est disponible à l’accueil de la CCI, n’hésitez pas à le demander. Contact : David Cordeiro CCI Roanne - Loire Nord 04 77 44 54 64 [email protected] • Déposer plainte auprès du Commissariat ou de la Gendarmerie sert à dénoncer à la justice la commission d’une infraction, c’est-à-dire la réalisation d’un acte que le Code pénal a notamment prévu et désigné comme étant interdit et passible d’une sanction. Le dépôt de plainte est également nécessaire pour déclarer le vol à votre assureur, pensez à demander un récépissé du dépôt de plainte. La plainte est indispensable même s’il n’y a pas de préjudice indemnisable par l’assurance. Plus les plaintes seront déposées, même pour des petits faits, plus la Police et la Gendarmerie pourront mettre en place des actions ciblées. Cela permettra de mieux identifier les auteurs et notamment les récidivistes. • Déclarer le vol ou l’agression à votre assureur dans un délai de deux jours ouvrés par lettre recommandée avec accusé de réception. Votre assureur vous demandera de lui fournir le dépôt de plainte. Par la suite, il est indispensable de ne pas sous-estimer l’impact psychologique qui peut se manifester les jours suivants l’agression, soit pour vous, soit pour vos employés. Certains actes de malveillance (braquage, vol à main armée, agression,…) peuvent engendrer de réels traumatismes. À Roanne, l’ARRAVEM, association d’aide aux victimes, vous accueille du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 18h (15 rue d’Albon, Tél : 04 77 70 97 08). COMMERCE Ça roule pour Alternatif skate shop Le commerce roannais, basé au milieu de la rue Maréchal Foch, s’est fait une place au soleil dans l’univers du skate. Mais son offre va désormais bien au-delà et touche une clientèle de plus en plus large. ous cherchez une solution antimorosité pour chasser un hiver à rallonge et un printemps trop timide ? Pas de panique : il vous suffit de pousser la porte d’Alternatif Skate Shop, 47 rue Maréchal Foch à Roanne. Vous y découvrirez un magasin coloré qui vous plongera aussitôt dans une ambiance estivale. Et vous ne devriez pas non plus être déçu par l’accueil. “C’est primordial pour nous, indique Denis Noël, 42 ans, co-fondateur de l’enseigne, en 2006, au côté de Philippe Gamiz. On prend le temps, on discute, on conseille, on échange…”. Même si la vente de skateboard ne représente que 10 à 15% du chiffre d’affaires du magasin, c’est bien de la planche qu’est née l’aventure. “Le skate c’est plus qu’une activité, c’est un état d’esprit. C’est à la fois beaucoup de créativité et une sensation de liberté. Pas besoin d’être 11 ou 15 joueurs pour pratiquer. Il est possible de s’évader seul”, résume Denis Noël, surnommé le José Bové du skate pour sa défense militante d’une activité qu’il a réussi à imposer à Roanne. L’association qu’il a fondée compte une cinquantaine de membres. Le fossé qui sépare la France des États-Unis est cependant encore important. “Nous le voyons au niveau des réflexes d’achat. Ici, on offre un ballon de foot à un gosse. Là-bas, un skate. C’est aussi simple que cela”. Ce qui ne l’a pas empêché de lancer sa marque, Doble, distribuée aujourd’hui dans 150 magasins en France. V Une offre de qualité, très technique Alternatif Skate Shop réalise pratiquement la moitié de son chiffre d’affaires dans la vente de chaussures. L’enseigne propose des marques de renom (Nike, Vans, Converse, Quicksilver…). “Ces marques proposent des produits techniques adaptés au skate tout en développant le côté habillé. Elles ont bien segmenté le marché, ce qui nous aide commercialement”. L’enseigne roannaise Denis Noël et Philippe Gamiz, constamment sur la vague. s’est résolument positionnée sur une offre de qualité, à la fois très technique et très fonctionnelle. “Chez nous, les masques de snowboard vont de 150 à 200 euros. Ce n’est pas du basique, c’est vraiment de l’optique”. Dans l’offre de sac à dos, on retrouve cette même volonté d’apporter des solutions pratiques et ergonomiques au client. La clientèle est particulièrement variée. “Elle démarre à huit ans, mais le cœur de cible est occupé par les adolescents et les jeunes adultes”, constate Denis Noël tout heureux de voir débouler régulièrement des hommes d’âge plus mûr, fans de ses chemises américaines. À l’image de casquettes de baseball très stylées ou d’un rayon sweeterie très fourni, l’offre est “made in USA” à 90%. Ce qui n’empêche pas le chef d’entreprise de soutenir la fabrication française. “Dans nos produits, il y a assez peu de fabricants français mais quand j’en trouve des bons, je joue le jeu à 200%”. C’est le cas avec la marque clermontoise Picture qui propose des produits bio très travaillés. “Ils sont très forts dans les vêtements snow et ski”. Alternatif Skate Shop vend également ses produits via un site e-commerce développé il y a quatre ans. Les deux commerçants s’apprêtent à faire quelques travaux au sein de leur boutique de 60 m2, parfois un peu petite, surtout en hiver. “Le matériel ou les vêtements d’hiver tiennent plus de place. On fait avec”, commente Denis Noël qui transmet sa passion chaque fois qu’il en a l’occasion. “Nous prenons régulièrement des stagiaires vente de la MFR de Saint-Germain-Lespinasse ou des pré-pro de Saint-Paul, tous fans de glisse. Echanger, transmettre, c’est aussi ce qui fait avancer” ROANNE ÉCO JUIN 2013 25 INDUSTRIE Cizeron poursuit sa croissance sans perdre ses racines Vérandas, menuiseries, portails, volets roulants… L’entreprise Cizeron, basée à Briennon, est la reine des fabrications aluminium. La rationalisation de ses process de production va lui permettre de franchir de nouvelles étapes tout en conservant sa capacité à réaliser des pièces sur mesure. asser du statut d’entreprise artisanale à celui de PME : un palier que l’entreprise Cizeron, installée à Briennon, est en train de franchir. La qualité de ses produits a dopé son activité ces dernières années, ce qui l’a amenée à industrialiser progressivement ses process. Une évolution également dictée par les nouvelles normes. “Les normes techniques de la RT 2012 nous poussent dans le sens d’une véritable industrialisation, commente Thierry Cizeron, 48 ans, à la tête de l’entreprise familiale créée par son père, Robert, en 1967, au côté de M. Chavenet. Pour les industriels qui sont dotés de puissants moyens financiers, c’est plus facile. Pour nous, cela représente une évolution importante. Mais nous n’avons pas le choix. Il faut y aller”. Pour réussir cette transition, le chef d’entreprise a embauché un jeune responsable de production et suit personnellement le module “performance PME” mis en place par la CCI Roanne - Loire Nord. “En terme d’organisation de la production, cela m’apporte beaucoup”, insiste Thierry Cizeron, d’abord formé à la mécanique à l’école de l’Arsenal de Roanne, avant de rejoindre l’entreprise familiale, il y a 25 ans, pour ne plus la quitter et en prendre la direction il y a huit ans. P Un deuxième site installé à Roanne L’évolution de la société est également visible dans la progression de son effectif. De sept personnes dans les années 80, elle est passée à 27 collaborateurs aujourd’hui : quatre commerciaux dont Stéphane Cizeron, frère de Thierry, qui dirige le service, quatre personnes au service administratif, deux au bureau d’études, sept à l’atelier et dix en pose. Spécialisée dans la fabrication de menuiseries 26 ROANNE ÉCO JUIN 2013 Stéphane et Thierry Cizeron, à la tête d’une PME passée de 7 à 27 personnes. aluminium (portes et fenêtres) et de vérandas, l’entreprise veille à toutes les étapes de la vie du produit : conception, fabrication, pose. Elle réalise également 30% de son chiffre d’affaires dans la fermeture (portails aluminium, portes de garage, motorisation, volets roulants…). Elle travaille pour des particuliers du grand bassin de vie de Roanne, Amplepuis-ThizyCours compris, sur des chantiers de construction ou de rénovation. Elle réalise également des vitrines de commerces (un tiers de son activité). En 2011, l’entreprise a décidé de créer un site commercial à Roanne, boulevard Baron du Marais. “Nous sommes installés sur 400 m2. Cela nous permet d’augmenter encore notre notoriété et de présenter l’ensemble de nos productions, y compris la partie fermetures”. À Briennon (3000 m2 de surfaces totales), Cizeron a également développé un bel espace “show-room” au cœur de la zone d’activité intercommunale. Après une année 2012 en léger recul par rapport aux précédentes, Cizeron a repris sa marche en avant en ce début d’année 2013, réalisant même un excellent premier trimestre. “Les prises de commandes ont doublé par rapport à 2012. Nous avons une visibilité à trois mois environ. Actuellement, ce n’est pas si mal”, commente Thierry Cizeron, sans s’emballer. “Ce qui est surtout important est de conserver notre image d’entreprise sérieuse et de travail bien fait. Nos commerciaux s’efforcent vraiment d’être aux côtés de nos clients pour leur apporter la meilleure solution possible. Notre capacité à faire du sur mesure est un atout important. Même si nous tendons vers l’industrialisation, cette capacité demeurera”. En d’autres termes : grandir sans perdre ses racines. INTERNATIONAL Tecnimoderm Automation, bien armée pour voyager L’entreprise de St-Germain-Laval, spécialisée dans la fabrication de lignes de conditionnement et la réalisation de sous-ensembles de production, s’appuie sur une politique d’innovation permanente pour développer son activité à l’export. Elle compte doubler son chiffre d’affaires à l’international d’ici trois ans. ionel Zurro, à la tête du groupe LZF désormais installé à 100% à St-Germain-Laval, n’est pas du genre à se laisser impressionner. Ni la morosité ambiante ni la crise n’ont raison de lui. “Si les entreprises se laissent entraîner dans la mauvaise spirale de la crise, des affaires plus difficiles, de la concurrence agressive de certains pays, elles sont fichues. Il faut trouver l’énergie pour naviguer contre la crise. C’est la seule solution. En pleine tourmente économique, le groupe investit 1,2 million d’euros. Cela permet d’être en ordre de marche pour aller plus loin”. Aller plus loin, au propre comme au figuré. C’est en effet loin de ses bases que Technimodern Automation, l’une des sociétés du groupe LZF aux côtés de Germeca, SMG (mécanique générale) et Agira (bureau d’études), va aller chercher sa croissance dans les années à venir. Une stratégie bien huilée a été mise en place, soutenue par un plan d’investissement de 300 000 euros. “Nos investissements sont très immatériels pour l’instant, puisqu’ils portent sur de la communication avec la création d’un site et de documentations trilingues. Nous multiplions également les salons. Nous avons de bons produits, il faut les faire connaître”. Lionel Zurro, 55 ans, et son fils Matthieu, 34 ans, qui monte en puissance au sein de l’entreprise, ont ciblé les pays du Maghreb pour 2013. Ils ont participé à plusieurs salons de l’emballage et de l’agroalimentaire au Maroc (à deux reprises), en Tunisie et en Algérie. En 2014, l’entreprise s’attaquera au marché allemand et développera sa présence en Espagne, en Angleterre et en Israël où elle a déjà un agent commercial. “L’export, c’est 20% de notre chiffre d’affaires aujourd’hui. Nous vou- L Lionel et Matthieu Zurro ciblent les marchés export. lons atteindre 40% en 2017. Nous sommes soutenus dans nos démarches par la Coface qui, via le bon travail de préparation de la CCI Roanne - Loire Nord, nous a permis de monter un dossier iDéclic Stratégie International. Nous nous sentons vraiment aidés”. Plus de 60 salariés à Saint-Germain-Laval Créée en 1986, Technimodern Automation fabrique des machines à ensacher, des lignes de conditionnement, notamment alimentaires, des bandes de convoyage pour l’industrie mécanique et électrique, ainsi que du matériel de vissage de composants électriques. Son secteur emballage-conditionnement représente 75% du chiffre d’affaires. La partie assemblage est tout aussi stratégique. L’entreprise réalise de petites machines intégrées à des ensembles plus importants. Elle a ainsi mis au point une petite visseuse qui fait désormais partie de la ligne d’assemblage des fers à repasser Calor, basée à St-Quentin Fallavier, près de Lyon. Connue sur les marchés pour sa capacité d’innovation, Technimodern Automation s’appuie sur les retours d’expérience et sur les besoins concrets de ses clients pour progresser. “Notre force, c’est d’être en capacité de réaliser des produits sur mesure pour nos clients et surtout d’intégrer nos machines aussi bien en aval qu’en amont de leurs propres outils de production. Il s’agit vraiment d’un avantage concurrentiel qu’il faut conserver. Sur le marché, nous sommes dans une fourchette haute au niveau des prix. Nous ne pouvons donc pas nous contenter de suivre le mouvement. Il faut sans cesse que nous apportions une valeur ajoutée en terme d’innovation”. La société vient ainsi d’opérer un virage important : les machines qu’elle fabrique ne sont plus dotées d’une technologie pneumatique avec vérins, mais de moteurs Bruchless. “Les prix de ces moteurs sont plus abordables aujourd’hui. Mais il ne faut pas que ce soit le seul critère. Ils vont aussi permettre à nos clients d’augmenter leurs cadences, tout en utilisant moins d’énergie, ce qui leur permettra d’être plus respectueux de l’environnement, argument auquel seront sensibles leurs propres clients…”. Toujours soutenu par Roland Doitrand, son voisin de Grézolles, actionnaire du groupe, Lionel Zurro compte bien tenir le cap en 2013, même si le carnet de commandes ne dépasse guère trois mois. Désormais regroupées sur 6 000 m2, les quatre sociétés de LZF ont affiché un chiffre d’affaires 2012 en progression de 8% (9,5 millions d’euros). L’effectif global dépasse désormais 60 personnes. ROANNE ÉCO JUIN 2013 27 La Région Rhône-Alpes propose des accompagnements (financés aux 2/3) pour les entreprises qui ont des projets informatique/internet ou qui souhaitent analyser et/ou renforcer la sécurité de leur système d’information. SI-PME Ciblé SI-PME Sécurité des Systèmes d’Information Vous avez un projet informatique/internet, faites-vous accompagner par un expert ! Faites auditer votre Système d’Information, et corrigez les failles de sécurité ! Cet accompagnement permet de mener à bien un projet Informatique/Internet (développement d’un site de e-commerce, mise en place d’une stratégie webmarketing, d’une messagerie d’entreprise, d’une gestion de la relation client, interconnexion de différents sites, ...). Le consultant aide l’entreprise à définir (valider, clarifier) ses besoins, à rédiger le cahier des charges, à sélectionner le bon prestataire, et assure éventuellement une assistance pour la mise en place du projet. Ce dispositif calqué sur le SI-PME ciblé comprend les étapes suivantes : > audit et détection des vulnérabilités techniques, humaines ou juridiques, > synthèse de l’audit, analyse et hiérarchisation des vulnérabilités, > mise en place d’une politique de Sécurité des Systèmes d’Information (SSI) et traitement des vulnérabilités, > mesure des résultats et pérennisation des actions mises en œuvre. Outre la partie “audit”, d’autres actions peuvent être menées : conception et mise en place d’une charte informatique, vérification et validation des contrats avec les prestataires informatiques, mise en place de procédures de sauvegarde, de plan de continuité d’activité (PCA) ou de plan de reprise d’activités, ... Chaque dispositif fonctionne à l’identique avec : > 7 demi-journées de consultant plus de la formation (jusqu’à 9 jours) pour les personnels de l’entreprise (conduite de projets, comment lire un contrat de prestation informatique, bureautique (excel, outlook, …), internet, ...). > 2 rencontres d’échanges inter-entreprises. Le coût de l’opération restant à la charge de l’entreprise est de 2 100 € HT (éventuellement imputable sur de la formation) sur un coût global de 6 300 € HT. Sont éligibles toutes les PME industrielles ou de service après validation d’un dossier de candidature (10 places disponibles pour chaque dispositif). Le Plan PME, c’est aussi : + CONTACT : CCI Roanne - Loire Nord Bruno Demont [email protected] 04 77 44 54 95 Management de l’environnement Stratégie Commercial et export Innovation Organisation Ressources Humaines Système informatique Un projet, une ambition, un problème ? Contactez-nous ! 28 ROANNE ÉCO JUIN 2013 + CONTACT : CCI Roanne - Loire Nord Florent Brosse [email protected] 04 77 44 54 29 RÉSEAUX Un nouveau club pour doper l’e-business en Roannais À l’initiative de la CCI et en partenariat avec Roannais Agglomération, un club e-business vient de voir le jour en Roannais. Ce lieu d’échanges, de partage d’expériences et de maîtrise des nouveaux réseaux compte déjà une soixantaine d’entreprises adhérentes. Parmi elles, la Chapellerie Traclet qui réalise 60% de son chiffre d’affaires via Internet. ela ne fait aucun doute : la création d’un club e-business en Roannais répondait à un besoin. Pour preuve, trois mois après sa création, l’association compte déjà une soixantaine d’adhérents. Toutes les entreprises locales déjà actives sur Internet sont les bienvenues pour partager leurs expériences de vente en ligne (e-commerce), prospection (contacts qualifiés, sites vitrines...), gestion des relations avec leurs partenaires (plateformes collaboratives, extranet, plateforme B to B…), maîtrise des nouvelles pratiques relationnelles (adwords, réseaux sociaux, campagnes e-mailing…). “C’est un lieu d’échanges ouvert à toutes les entreprises qui souhaitent améliorer leurs pratiques web, quelle que soit leur activité ou leur taille. Ce club est réservé aux non professionnels de la filière web”, indique Bruno Demont, animateur du club créé par la CCI. Chaque mois, une réunion est organisée sur un thème précis. La première, qui s’est tenue en avril, avait pour ligne conductrice “le référencement naturel, ou comment être bien positionné sur Google”. Des entreprises témoins (Recoveo, Creation Mervil, Chapellerie Traclet, École des Trois Ponts) ont fait part de leurs expériences respectives avant que des experts locaux (Olivier Talon, Oz Media ; Pierre Poignot, InWave ; Benoit Durand, e-Obs technologies) ne présentent les dix points clés du référencement naturel. Le deuxième rendez-vous a porté sur les campagnes e-mailing et SMS : cadre légal, méthodologie, outils à disposition... Pour approfondir certains sujets en comité plus restreint, deux groupes de travail vont par ailleurs être créés au sein du club. Ils porteront C sur les “adwords” et le référencement naturel. Un espace collaboratif entre membres a également vu le jour. Il contient un agenda partagé, un annuaire des membres, les comptes-rendus des réunions, un forum, des actualités, des vidéos... Chapellerie Traclet : des clients au Japon, aux Etats-Unis, au Chili “Ce club permet de retrouver des personnes qui ont les mêmes problématiques que nous”, analyse Sébastien Traclet, à la tête de la Chapellerie Traclet (Roanne), pionnière de l’e-commerce à Roanne, au milieu des années 90. Une antériorité qui lui permet aujourd’hui d’avoir plusieurs longueurs d’avance : “Nous réalisons désormais plus de 60% de notre chiffre d’affaires sur le net. La société a des clients au Japon, aux États-Unis, au Chili, mais également des clients locaux car ils trouvent sur Internet des produits que nous n’avons pas la place de stocker en boutique. Nous sommes deux personnes à travailler sur le site. Nous vendons principalement des chapeaux et accessoires de mode, mais aussi des produits sur commande”. Lors des réunions organisées par le Club, outre les témoins faisant part de leurs retours d’expériences, des spécialistes apportent leurs expertises sur des points précis, qu’ils soient techniques ou juridiques (exemple : les règles à respecter lors de l’envoi d’emailing). Pour Sébastien Traclet (www.chapellerie-traclet. com), cela permet de défricher le terrain pour faire évoluer son offre numérique. “Nous adaptons en permanence notre site aux nouveaux canaux d’achat, notamment les tablettes et les téléphones portables. Le club permet vraiment de rester connecté aux évolutions, car tout va très vite”. Pour les expertises, le club privilégie les acteurs de la filière web locale. “En tant que dirigeant, on a souvent l’impression d’être seul à Roanne, alors que la ville compte de nombreux spécialistes de plus en plus pointus”. Contacts Club e-business : [email protected] ou [email protected] Adhésion gratuite. ROANNE ÉCO JUIN 2013 29 DÉVELOPPEMENT Recoveo s’installe à Paris et au Maroc Entre l’ouverture d’une agence à Paris et une installation à Casablanca, la société roannaise de récupération de données informatiques multiplie les initiatives en ce début d’année. Désormais en “full web”, elle vend en direct ses logiciels, lorgne vers la téléphonie et compte bien conserver son rang de numéro 4 français. a société roannaise Recoveo, spécialisée dans la récupération de données informatiques sur tous types de supports endommagés ou en panne (serveurs, disques durs, disques SSD, clés USB…), pour professionnels comme pour particuliers, vient de finaliser son installation à Florent Chassignol, président de Recoveo, diversifie ses marchés. Casablanca, au Maroc. “Dans notre profession, le Maroc représente un important d’affaires total en 2012), elle a franchi le pas leur matériel en panne ou fragilisé. Lorsqu’on potentiel, explique Florent Chassignol, prési- d’une installation physique dans la capitale. demande à Florent Chassignol s’il n’existe pas dent de Recoveo. C’est un terrain absolument Elle vient d’ouvrir une agence rue Michel un risque de scier la branche sur laquelle il est vierge. Quand vous avez des clients potentiels Chasles, à 50 mètres de la gare de Lyon. assis, il se veut rassurant : “Il n’y a pas de danqui vous demandent, lors de salons, ce que “Nous avons une quinzaine de concurrents à ger. Si on ne le faisait pas, ce serait un peu vous attendez pour vous installer tout près de Paris. Notre absence devenait un frein pour comme un garagiste qui ne vendrait pas de chez eux, il ne faut pas hésiter. Cela aurait été conserver notre rang de numéro 4 français. roues de secours ! Notre client achètera un Nous nous sommes rapprochés des sièges des logiciel sur notre site pour effectuer certaines une erreur stratégique de ne pas y aller”. petites réparations. Et si le problème s’avère Le chef d’entreprise s’est appuyé sur ERAI grands groupes”. (Entreprises Rhône-Alpes International) pour Le début d’année en trombe de la société ne se plus complexe, il fera appel à nos services finaliser son projet. “Nous louons des bureaux résume pas à ces développements physiques. internes pour aller plus loin”. dans leurs locaux. Ils nous ont vraiment sou- La PME a aussi travaillé sa technique en ins- Avec 17 salariés et sans doute une vingtaine tenus, y compris pour le coaching du com- tallant un système interne d’information fin 2013, Recoveo s’est évidemment penché mercial qui travaille pour nous là-bas”. Un “full web”, de la relation client à la gestion du sur le marché de la téléphonie, des smartpremier contrat est déjà tombé dans l’escar- SAV. “À Roanne, nous ne devons pas être très phones et des tablettes. “Pour ce type d’intercelle de Recoveo, tandis que la prospection nombreux en full web”, plaisante Florent vention, pas besoin de salles blanches, même auprès de grandes entreprises, notamment de Chassignol qui a fait confiance à la société si le travail est plus pointu que celui sur l’agroalimentaire et des transports, est très e-Obs, basée au Numériparc de Roanne, pour disques durs. Il y a beaucoup d’électronique”. L’entreprise compte bien appliquer à la téléprometteuse. Déjà présente en Suisse, en mettre en place ce système. Belgique et Outre-Mer, Recoveo lorgne désor- Recoveo a par ailleurs investi dans le dévelop- phonie sa technologie liée à l’effacement pement d’une carte électronique pour cloner sécurisé de données, pour les professionnels mais vers l’Italie et l’Espagne. les disques durs et prévoit la sortie d’une comme pour les particuliers. gamme de logiciels dans le domaine de la “Une présence à Paris récupération de données. “Il s’agit d’une évoétait devenue indispensable” Ce développement à l’international n’a pas lution importante pour nous : nous allons de freiné les ardeurs de la PME sur son marché plus en plus devenir éditeur de logiciels à desintérieur. Avec 30% de sa clientèle en région tination de nos clients”. Ces derniers pourront parisienne (sur 1 million d’euros de chiffre eux-mêmes réaliser certaines réparations sur L 30 ROANNE ÉCO JUIN 2013 MULTIMÉDIA DigiSquad donne des ailes au numérique roannais Sept professionnels roannais du numérique, boostés par deux investisseurs lyonnais, ont créé une société commune capable de répondre à tous les besoins et de “chasser en meute”. es belles histoires sont faites de rencontres… Celle de DigiSquad n’échappe pas à la règle. D’un côté, sept entreprises du Numériparc de Roanne (Continew, e-Obs Technologies, InWave, GlazWeb, Jepdev, Wimifi et Youpli) songeaient à se rapprocher pour mettre en valeur leurs compétences complémentaires. De l’autre, deux investisseurs lyonnais (Alain Saiki et Stéphane Arboi) avaient un projet web nécessitant une pluralité de compétences. “Très rapidement, nous nous sommes mis d’accord pour créer une entreprise unique qui bénéficierait, d’un côté, d’un réseau d’investisseurs financiers et de l’autre des compétences pointues de 30 ingénieurs et développeurs”, résume Jean-Pierre Ferreira, à la tête du développeur de logiciels, Jepdev. Chacun des dirigeants est actionnaire, à titre personnel, de cette nouvelle entreprise aux ambitions internationales. DigiSquad apporte une réponse numérique globale autour de cinq axes au service de ses prospects et clients : Digi@Web (analyser et répondre à leurs besoins de solutions web), Digi@Market (augmenter leurs ventes et audiences), Digi@Soft (accroître les performances des entreprises par les logiciels), Digi@Safe (sécuriser les actifs numériques) et Digi@Network (assurer la connectivité). L’ambition de la SAS est de développer une dizaine de projets par an. L Déjà une agence à Paris “Avec DigiSquad, nous avons désormais une importante force de frappe, indique JeanGuillaume Dubuis, à la tête de Wimifi et Youpli. Ce regroupement a été possible car nous sommes tous cousins du numérique et non concurrents. Nous pouvons répondre collectivement à absolument toutes les demandes du numérique”. Avec cette nouvelle entité, le Digisquad, un beau travail d’équipe entre acteurs du numérique. Numériparc, place forte du numérique roannais, va pouvoir se donner les moyens de ses ambitions. “Les portes s’ouvrent beaucoup plus facilement, renchérit Frédéric Devaux (e-Obs Technologies). Désormais on chasse en meute, y compris à l’international. Les dirigeants veulent avoir en face d’eux un prestataire unique, pas une myriade de prestataires”. Pour être au contact des marchés et des donneurs d’ordres, DigiSquad s’est déjà dotée d’une agence à Paris, Rue Tifaine, à deux pas de la Tour Eiffel. “Ce n’est pas seulement une boîte aux lettres. C’est un outil de travail qui permet d’être plus efficace et de crédibiliser notre démarche”. Pas question pour autant d’abandonner les marchés locaux et régionaux. Même si pour certains, le chiffre d’affaires réalisé avec des entreprises locales ressemble à une peau de chagrin… “Peut-être que DigiSquad va faire prendre conscience à des donneurs d’ordres locaux que cela ne sert à rien d’aller chercher des compétences à Lyon ou à Paris. Ils les ont à portée de main… et pas pour le même prix ! On ne désespère pas. Peut-être que, nous aussi, nous avons péché en termes de communication. Là, on rattrape le temps perdu”. Sites internet, rédaction de contenus, mise en place de réseau, électronique embarqué, sécurisation de données… Toutes les solutions sont à portée de main et de matière grise : la moyenne d’âge des collaborateurs de DigiSquad n’excède pas les 35 ans… ROANNE ÉCO JUIN 2013 31 TOURISME Deux fourchettes décorent L’Assiette Roannaise Installés à Saint-ForgeuxLespinasse, Christophe et Carole Guillon viennent d’être récompensés par le guide Michelin qui leur a décerné deux fourchettes d’un coup ! Une reconnaissance amplement méritée. a valeur n’attend pas le nombre des années… Christophe et Carole Guillon, à la tête de l’Assiette Roannaise, à Saint-Forgeux-Lespinasse, n’avaient pas 25 ans, fin 1997, lorsqu’ils ont décidé de voler de leurs propres ailes. “Nous étions jeunes, mais nous avions eu la chance de fréquenter tous les deux de très belles tables, toutes Relais & Châteaux, et d’être sous les ordres de chefs très durs, se souviennent-ils. Nous avons enchaîné des séquences de travail de 8 h à 1 h du matin sans coupure. On en a vraiment bavé”. Bien aidés par leurs pairs, notamment Alain Rousseau (Restaurant de la Loire à Pouillysous-Charlieu) et Frédéric Menth (Le Prieuré à Ambierle), jamais avares de conseils, ils ont mis à profit une très solide formation validée par des BTH de cuisine et de service. Quinze ans après, ils ne regrettent rien et viennent même de recevoir une première consécration amplement méritée, celle du Guide Michelin qui leur a accordé deux fourchettes d’un coup ! Mélanges raffinés de goûts et de textures, assaisonnements aux petits oignons, cuissons précises… La cuisine d’instinct de ce chef “touche à tout” est aujourd’hui reconnue. “J’aime observer pour inventer, je suis curieux de nature”. Dans sa bibliothèque, 300 livres attestent de sa soif d’apprendre encore et toujours. “Nous faisons un métier d’humilité. J’aime me remettre en question sans cesse et me renouveler. Mes menus changent tous les mois”. À midi, les prix oscillent de 18,50 à 70 euros et de 26 à 70 euros, le soir et les week-ends. Dans l’Assiette roannaise, on retrouve prioritairement des produits locaux : Chavanon (Changy), Jonard (Ambierle), Soufferant (Marcigny) pour la viande charolaise, “les L fermes du coin” pour les fromages, et le savoir-faire maison pour tout le reste. “Nous faisons tout nous-mêmes : notre pain, nos glaces, nos sorbets, nos herbes aromatiques et comestibles…”, indique Christophe Guillon qui s’appuie, en cuisine, sur un second et deux apprentis, alors que Carole peut compter sur un ou deux renforts en salle. Une belle terrasse en été L’établissement s’est construit une belle clientèle au fil des années : des Roannais bien entendu mais également des clients venu de l’Allier voisin, de Saône-et-Loire et du Rhône (Cours-La-Ville, Thizy-les-Bourgs). Chaque service peut accueillir une quarantaine de couverts que la maîtresse de maison se fait un plaisir d’installer, les beaux jours venus, en terrasse, à deux pas de la place du village. L’Assiette Roannaise peut compter sur une clientèle de chefs d’entreprise en repas d’affaires pour le déjeuner, même si, ces derniers temps, les budgets sont plus serrés. Les deux fourchettes du Michelin sont donc tombées à point nommé pour maintenir le chiffre d’affaires. “Nous ne pensions pas qu’elles auraient un tel impact. Sur la clientèle de passage de la RN7, mais aussi sur la clientèle locale. Être dans un tel guide crédibilise, même si ça ne change rien à notre façon de travailler. À nous de fidéliser ces nouveaux clients”. Et de convaincre le plus grand nombre que les 15 minutes qui séparent le restaurant du centre-ville de Roanne ne doivent pas être un obstacle. “Surtout qu’ici, on se gare en trois secondes !”. Adhérent “qualité Roannais”, “qualité tourisme” et des “Tables roannaises”, Christophe Guillon joue à fond la carte du tourisme local. “Parce que j’y crois et que nous avons des atouts collectifs”. Il vient de déposer, avec l’aide de la CCI, un dossier pour devenir Maître restaurateur, et compte également développer la restauration à domicile. “C’est un peu l’effet mode des émissions culinaires. Nous avons des demandes pour aller cuisiner en direct chez nos clients. Nous servons des repas de 20 à 40 couverts”. ROANNE ÉCO JUIN 2013 33 CULTURE La Tour Matagrin, guetteur des Montagnes du Matin La Tour Matagrin s’inscrit dans le paysage des Montagnes du Matin, visible de l’autoroute A 89. Elle est un haut lieu du tourisme pour les Lyonnais et les Ligériens. osée à 1004 m d’altitude, entre ciel et terre, la Tour Matagrin s’enracine sur le Mont Boussuivre, point culminant des Monts du Lyonnais. Altière, attachante et pittoresque, ce guetteur de la nouvelle autoroute domine le village de Violay, la plaine de Tarare, la plaine du Forez. À une petite demiheure de marche du village de Violay, la tour est également accessible par un circuit balisé de 14 km, au départ de la mairie de Violay, traversant une forêt d’arbres rares et faisant une boucle passant au pied du monument. Le promeneur devra ensuite emprunter une spirale d’escaliers de soixante-cinq marches pour s’élever jusqu’au chemin de ronde, protégé des intempéries par des vitres en verre armé. Par ciel limpide, le regard guidé par une table d’orientation balaie un somptueux panorama à 360° qui s’étend sur 14 départements. Une rénovation financée avec le 1% paysagé “La tour, c’est à la fois notre emblème et notre patrimoine. Elle fait partie de nos racines depuis 1876. Elle est une particularité qui attire désormais aussi bien les Lyonnais, grâce à l’autoroute, que les Roannais et Stéphanois”, explique Véronique Chaverot, maire de Violay et conseillère régionale. La plus haute tour des Monts du Lyonnais est redevenue accessible depuis juillet 2012. En effet, l’ancien relais de chasse du XIXème avait souffert de l’usure du temps. “C’est grâce notamment au 1% paysagé de l’A89, à hauteur de 68 183,70 euros sur un total de l58 000 euros, que la tour a pu être restaurée, avec la participation également de la Région et le soutien du sénateur de la Loire Bernard Fournier”, ajoute la première magistrate. “La tour avait perdu son toit d’origine depuis une bonne cinquantaine d’années, le bâti et les extérieurs s’effritaient, un côté s’affaissait. Bref, la tour était en piteux état”. Un nouveau crépi a été posé sous l’anneau de la tour en pisé et pierre d’un diamètre de 3,65 m. La 34 ROANNE ÉCO JUIN 2013 © Office de tourisme des Montagnes du Matin P décéda, et c’est sa fille Eugénie qui fit ériger la tour en 1876. Les premiers temps, elle servit de rendez-vous de chasse, puis au début du XXème, les dimanches d’été, elle se transforma en guinguette. Après la Libération, l’Armée de l’Air lui retire sa toiture d’ardoise et en fait un point de contact avec l’aviation. Avec l’évolution des techniques, cette fonction est attribuée à la tour hertzienne construite à ses côtés dans les années 50”, poursuit Véronique Chaverot. À propos de la borne Napoléon logée dans le flanc de la tour mentionnant la date de 1812, l’élue s’interroge. “L’empereur n’a pu venir ici à cette date car il était en pleine préparation de la campagne de Russie. Peutêtre est-elle destinée à rappeler son passage par les Sauvages ?”. Plus que jamais, Mme le Maire souhaite développer le tourisme autour de la Tour Matagrin. Ainsi fait-elle aménager la salle qui accueillait anciennement les militaires en lieu d’accueil, buvette et boutique pour les touristes. Par ailleurs, elle pense encore améliorer l’aire de jeux et de pique-nique, située dans les bois, à quelques coups d’ailes de la Tour Matagrin. “Le tourisme vert a le vent en poupe”, affirme Véronique Chaverot qui songe au parc aventures qui sera ouvert en avril 2014. construction a été renforcée pour éviter les infiltrations d’eau. Les pierres de la construction haute ont été consolidées et l’escalier grimpant sécurisé. “Une énorme grue a permis de positionner, au centimètre près, le toit chapeautant la tour”, précise l’élue. Rendez-vous de chasse, puis guinguette, et point de contact avec l’aviation… “À l’origine, le terrain de la tour appartenait à une famille Chevrier, qui le vendit au XIXème siècle à Etienne Matagrin, notaire à Tarare. Les origines des Chevrier s’enracinent dès le Xème siècle en campagne florentine. Au XIVème siècle, cocons et soie filée en poche, des membres de la famille s’installent près de Bully. Ils essaiment dans la région du Bois d’Oingt, à Sarcey, Anse, L’Arbresle, Tarare. Les Chevrier sont des notables qui compteront des tisseurs, des maires à Tarare et plusieurs ecclésiastiques de renom. “Maître Matagrin, après un litige avec les chasseurs, leur demanda de faire bâtir une tour. Le notaire B. Perrod-Bonnamour Visite de la Tour Matagrin Du 1er mai au 30 septembre, de 9h à 22h, du 1er octobre au 30 avril, de 9h à 18h (accès libre et gratuit). Ouverture de la boutique tous les week-ends début juillet. Dimanche 30 juin, Raid Nature Tour Matagrin course d’orientation alliant course à pied, VTT et épreuves surprises. Renseignements et inscriptions : www.raid-nature-tour-matagrin.fr Contacts : • Mairie de Violay - Tél. :04 74 63 90 92 - www.violay.fr • Office de Tourisme des Montagnes du Matin à Panissières,Tél .: 04 77 28 67 70 www.montagnesdumatin-tourisme.com