calibre 47

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calibre 47
calibre 47
Romans retenus pour le prix "Calibre 47" du Salon Polar'Encontre
Clouer l'Ouest
Après des années d errance, Karl joueur compulsif et désargenté retourne au sein de sa famille qu il n a plus revue depuis
plus de vingt ans. Son père est un vieillard égoïste qui a rejeté ses deux fils comme lui-même le fut par son propre père. Sa
mère sous calmants attend un fils de dix-huit ans qui n'existe plus. Pierre, dit l'Indien, frère mal aimé par tous, vit désormais
à l écart. Aucun n'attache une réelle importance à ce retour. Aux abois, stigmatisé par son échec, Karl est un poids pour ses
vies construites sans lui. Au coeur d une forêt limousine rode un sanglier solitaire que les chasseurs ne parviennent pas à
abattre.<br/>
chemin s'arrêtera là (Le)
Sur une côte nordiste fantomatique, des hommes survivent au jour le jour, hantés par un passé mortifère. Mais qui sont ces
laissés-pour-compte de notre époque, qui semblent camper dans un temps suspendu ? Des êtres qui, derrière l'apparence
de normalité qu'ils essayent de préserver, ont été broyés ou souillés, à l'image du pays qu'ils habitent, marqué par les
stigmates d'une industrie lourde moribonde et d'une nature qui reprend ses droits, de plus en plus inquiétante.<br/>
Manuel de dramaturgie à l'usage des assassins
Extrait de la conférence de presse de Stephen Carrière, éditeur de Jérôme Fansten : Ce n'est pas ma faute, c'est aussi
simple que ça. Il y aura toujours des gens pour dire que j'aurais duû m'en douter, que j'étais bien placé pour percer à jour
son imposture. J'affirme au contraire que j'étais le mieux placé pour me faire avoir. D'abord, personne n'aurait pu imaginer
qu'ils étaient deux. Ensuite, même s'il y a une certaine logique à ce qu'un écrivain de polars ait trouvé la formule du crime
parfait, ces choses-là appartiennent d'habitude à la fiction, et ont le bon gouût de s'y cantonner. Cela dit, il va peut-être
enfin l'avoir, son grand succès littéraire. Et je ne vais pas m'excuser de le publier. Parce que c'est quand même une putain
d'histoire. Et qu'il nous a laissé une belle ardoise.<br/>
septième fonction du langage (La)
Le 25 février 1980, Roland Barthes se fait écraser par une camionnette, alors qu'il sort d'un déjeuner avec François
Mitterrand. C'est un assassinat. Le mobile : Barthes avait sur lui un document inédit de Jakobson, la septième fonction du
langage, une fonction qui permet à celui qui la maîtrise de convaincre n'importe qui de n'importe quoi dans toutes les
situations. Le commissaire Jacques Bayard, vieux réac peu porté sur le structuralisme, embauche Simon Herzog, jeune
gauchiste sémiologue, pour mener l'enquête. Leur mission, assignée par Giscard qui prépare sa réélection, est de retrouver
cette septième fonction. Cela implique d'interroger la crème du milieu intellectuel français : Michel Foucault, Gilles Deleuze,
Julia Kristeva, Philippe Sollers, Louis Althusser, etc. Le couple d'enquêteurs découvre l'existence du Logos Club, une
puissante société secrète où l'on se livre à des joutes oratoires féroces. La piste du Logos Club les emmène à la rencontre
d'Umberto Eco à Bologne, puis sur un campus américain, où Derrida et Searle s'affrontent dans un combat mortel, et à
Venise, où doit avoir lieu l'ultime joute. L'enquête s'achèvera à Paris, le 10 mai 1981. Au fil du récit, Simon Herzog révèle
des qualités de Sherlock Holmes et de James Bond. Bayard, quant à lui, se découvre un intérêt inattendu pour la French
Theory. Mais Simon développe aussi une paranoïa qui le fait s'interroger sur son statut ontologique : et s'il n'était, au fond,
qu'un personnage de roman ?<br/>
Une plaie ouverte
1870, la défaite de Sedan scelle la guerre franco-prussienne. Dans Paris assiégée, l'heure de la Commune va sonner. Une
bande d'amis vit la fièvre de l'insurrection. Ils se nomment Vallès, Verlaine, Courbet, Gill, Marceau, Manon, Dana. Mais le
temps des cerises s'achève dans le sang. Les amis sont dispersés, arrêtés ou recherchés. Dana, en fuite, est condamné à
mort, accusé d'avoir participé au massacre des otages de la rue Haxo. Qui était-il ? Communard authentique ? Personnage
trouble ? L'homme aux gestes de fumée a laissé derrière lui un halo de mystère. Son souvenir hante Marceau jusqu'à
l'obsession. Trente ans plus tard, il croit le reconnaître parmi les figurants du premier western de l'histoire du
cinématographe, et n'aura de cesse de retrouver sa trace. Elle croise celles des chercheurs d'absolu, exilés de la vieille
Europe, qui parcourent les Etats-Unis.<br/>
Ce que vit le rouge-gorge
Garance se fait embaucher comme domestique par un couple d'éleveurs de porcs. Dans un but précis. Les patrons,
Marylène, une belle plante jalouse et féroce, et Jean-Michel, un homme à femmes, sont débordés, arrivistes : tout est bon
pour nourrir leurs porcs et leurs ambitions. A l'intérieur et autour de cet élevage intensif, la présence obsédante des
animaux s'ajoute à celle des humains en un huis clos concentrationnaire.<br/>
Prendre Gloria : Prendre femme
Dans la commune italienne de P., on sauve les apparences. Et surtout le dimanche. Le 12 septembre 1993 a dérogé à la
règle. Ce jour-là, Gloria Prats quitte son amie Elena pour honorer un rendez-vous. Elle franchit le perron de l'église de la
Miséricorde. Un rendez-vous furtif, pas plus de quelques minutes. Le 12 septembre 1993, les minutes deviennent des
heures. Gloria ne ressort pas. Une fugue, à coup suûr. Ou un coup de ce petit Albanais trop discret pour être honnête. Tout,
mais pas le principal suspect, protagoniste numéro 2 du rendez-vous : Damiano Solivo.<br/>