Article paru dans L`Eveil normand

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Article paru dans L`Eveil normand
Bernay
Concours « Un des meilleurs ouvriers de France » à Bernay
De l’excellence dans les mains
l y a toujours un maître
pour accompagner un
élève ! On ne déroge
pas à la règle dans l’artisanat d’art où l’on vise
s o u ve n t l ’exce l l e n ce
comme dans la marqueterie, d’autant plus quand
on prétend décrocher un
titre de Meilleur ouvrier
de France (MOF) !
Vendredi, dans la salle
capitulaire de l’abbaye de
Bernay, entre ces murs de
pierres blanches dignes
des bâtisseurs de cathédrale - tout un symbole -,
les membres du jury (huit
professionnels) de
l a c l a sse m a rq u ete r i e
étaient en totale concentration. Ils scrutaient jusque dans les moindres détails une série d’œuvres
en marqueterie, sous l’œil
avisé d’Eric Sanson en sa
qualité de président de
classe pour cette année.
Marqueteur professionnel, Eric Sanson est installé, depuis des années,
avec son frère Dominique
(ébéniste) dans un atelier
commun autour de
Bernay ; tous deux ont
suivi un cursus dans l’artisanat d’art en passant
par la prestigieuse école
Boulle à Paris.
« Si la finale de la classe
marqueterie se passe ici à
Bernay, c’est pour les frères Sanson (…) pour tout
ce qu’ils ont fait pour les
MOF » , précise Daniel
Benoit, membre du jury
national, Meilleur ouvrier
de France fait également
Précision
chirurgicale
I
L’une des membres du jury de classe marqueterie en train de scruter les moindres détails
d’une œuvre d’un prétendant au concours d’Un des meilleurs ouvriers de France pour
cette finale inédite à Bernay !
Chevalier de l’Ordre
National du Mérite.
Lui-même supervisait le
bon déroulement de la finale de la classe marqueterie à Bernay, en sa qualité de représentant du
C O E T, l e C o m i t é
d’Organisation du
concours « Un des
M e i l l e u rs O u v r i e rs d e
Fra n ce » et d es
Expositions du Travail.
A l’heure où l’on recherche à relancer les filières
professionnelles et techniques, à redorer les métiers de l’artisanat, c’est
évidemment une aubaine
pour la ville de Bernay
que d’accueillir une finale
de ce concours d’excellence.
Bernay ville
d’artisanat d’art
Seuls 36 départements
étaient concernés par une
finale du MOF pour 133
métiers en lice, donc 133
finales au total dans
l’Hexagone. Mieux encore : une seule finale se
jouait dans l’Eure, et c’est
à Bernay, par choix délibéré d’Eric Sanson, que
cela a été rendu possible.
« Les œuvres viennent des
quatre coins de France »,
rappelle-t-il, non sans une
pointe de nostalgie, lui qui
a su décrocher le Graal
également en 1990.
Avant de pouvoir se présenter au concours, il y a
une pré-sélection. Ce que
justifie Eric Sanson : « Les
qualifications servent à
vérifier que chaque candidat potentiel possède les
acquis et les fondamentaux du métier. On parle
d’un an de travail, de sacrifice financier et familial
pour concourir. Il ne serait pas raisonnable d’entraîner des candidats
dans un tel concours sans
vérification préalable ».
Fort heureusement, ce
qui est demandé aux candidats en pré-sélection
est un « élément » du sujet qui sert ensuite au
concours à proprement
parler, à savoir un élément d’un tableau 80 x 56
cm représentant une
scène de nomades dans le
désert. Ce tableau, en
marqueterie, exige de la
précision. Ceci est comparable à un puzzle pour
orfèvres. Car les marqueteurs travaillent au 1/10e
mm ! Et parmi les critères
principaux qui font que
les candidats peuvent être
départagés, on retrouve le
« choix des matériaux »,
ce qui fait « vivre » l’œuvre, ou pas. En l’occurrence, pour ce thème imposé, ce sont les bois.
Cela aurait pu être de la
nacre, etc.
Quant à l’intitulé exact
du concours qui est « Un
des meilleurs ouvriers de
France » - et non Le meilleur ouvrier comme on le
croît souvent -, Eric
Sanson toujours, nous
éclaire : « C’est-à-dire que
l’on peut en recevoir aucun (candidat) comme
tous les recevoir » . Ou
comment entretenir l’espoir…
Benoît Négrier
Exposition des œuvres
du concours
Du 24 au 29 mars, au musée des Beaux-arts de
Bernay, les œuvres des candidats au concours d’Un des
meilleurs ouvriers de France de la classe marqueterie
y seront exposées, et visibles du public. Ces œuvres seront mises en lumière grâce au savoir-faire de leurs
créateurs à l’occasion d’ateliers de démonstration ; ces
ateliers font partie intégrante du programme des
Journées européennes des métiers d’art auxquelles
l’équipe du musée de Bernay vous convie pour la troisième année consécutive. Contact : 02 32 46 63 23.
Cérémonie des nouveaux arrivants à Bernay
Toujours plus de nouveaux habitants
Entouré d’une douzaine
d’élus, Hervé Maurey, sénateur-maire, ouvre la
désormais traditionnelle
cérémonie des nouveaux
arrivants dans la cité bernayenne.
Ce vendredi, la salle des
mariages de l’Hôtel de
Ville se révèle trop petite
en raison du nombre important des participants.
L’explication nous est vite
donnée par Hervé
Maurey.
En 2014, 574 foyers se
sont installés à Bernay. Ce
chiffre représente 52
foyers de plus qu’en 2013.
Le maire présente rapidement la ville aux personnes présentes, rappelant
également que les impôts
locaux n’ont pas augmenté depuis 11 ans. Il
évoque le riche tissu associatif ainsi que le projet
d’un nouveau cinéma. Il
invite ensuite tous les autres élus à se présenter.
Mercredi 11 mars 2015
Avant d’inviter l’assistance à partager le verre
de l’amitié, Hervé Maurey
annonce qu’il sera remis,
à chaque foyer présent,
une pochette contenant
tous documents utiles à
une
meilleure connaissance
de Bernay (mais également une invitation à assister à un prochain spectacle organisé par les
Affaires culturelles) ainsi
qu’un tee-shirt.
Pa r m i l e s n o u v e a u x
Bernayens, il apparaît que
plusieurs familles domiciliées précédemment dans
le secteur de Bernay ont
fait le choix de s’installer
dans la ville sous-préfecture pour profiter des services publics et des écoles
pour leurs enfants.
Couple de Lettons
D’autres nouveaux arri-
Le sénateur-maire de Bernay a accueilli les nouveaux arrivants
lors d’une cérémonie à la salle des mariages. Plus de cinquante nouveaux foyers sont à signaler par rapport à 2013.
vants viennent de la région
parisienne et ont choisi
Bernay en raison du coût
moindre de l’immobilier.
Pa r m i c e s d e r n i e r s ,
Gunis Zalmezs, 37 ans, de
nationalité lettone et son
é p o u se. I l s h a b i ta i e n t
Paris. M. Zalmezs est em-
ployé comme responsable
du contrôle des recettes
dans un palace parisien.
Son épouse (qui attend
un heureux évènement)
est aide-puéricultrice. Ils
o n t c h o i s i d e v i v re à
Bernay (depuis septembre
dernier) pour une meil-
Gunis Zalmezs et son épouse, un couple de Lettons nouvellement installé à Bernay pour une meilleure qualité de vie.
leure qualité de vie et la
proximité des stations bal-
n é a i r e s ( H o n f l e u r,
Deauville.).
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