FORMULAIRE STAGE (Page 1)
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FORMULAIRE STAGE (Page 1)
Stage cinéma De Truffaut à Desplechin : la tentation du romanesque ALAIN BERGALA Cinéaste, critique, enseignant à La fémis et commissaire d’expositions, Alain Bergala est l’auteur de nombreux articles et ouvrages sur le cinéma. Il a également créé une collection de DVD cinéma (L’Eden cinéma, CNDP/Scérén). Commissaire d'expositions ® « Pasolini Roma », Centre de Culture contemporaine de Barcelone, Cinémathèque française, Palais des expositions Rome, Gropius Museum Berlin, 2013-2014 ® «Sous la mer un monde», Villa Méditerranée, 2013 ® «Brune/blonde», Cinémathèque française, octobre 2010-janvier 2011 ® «Correspondances : Kiarostami Erice», CCCB de Barcelone 2006 ; Centre Pompidou 2007 Filmographie sélective ® Pasolini, la passion, de Rome, 2013 (documentaire) ® Brunes et blondes. La chevelure au cinéma, 2010 (documentaire) ® Pierrot le fou revisited, 2010 (documentaire) ® Victor Erice : Paris Madrid allers-retours, 2010 (collection Cinéma de notre temps) ® Les Gisants et les morts, 2005 (documentaire) ® La Fenêtre, 2002 (documentaire) ® Les Belles Endormies, 2001 (documentaire) ® Bleu Méditerranée, 2000 (documentaire) Bibliographie sélective ® Brune / Blonde, direction du catalogue Alain Bergala et Anne Marquez Ed. Skira Flammarion, 2010 ® Luis Buñuel, Coll. Grands cinéastes, Le Monde/Cahiers du cinéma, 2008 ® Mais où je suis?, Ed. Actes Sud Junior / La Cinémathèque française, 2007 ® Godard au travail. Les années 60, Ed. Cahiers du cinéma, 2006 ® Monika de Ingmar Bergman, Ed. Yellow Now, 2005 ® Abbas Kiarostami, Ed. Les Petits Cahiers / Cahiers du cinéma, CNDP, 2004 ® L’Hypothèse cinéma. Petit traité de transmission du cinéma à l’école et ailleurs, Ed. Cahiers du cinéma, 2002 ® Nul mieux que Godard, Ed. Cahiers du cinéma, 1999 ® Jean-Luc Godard par Jean-Luc Godard, Ed. Cahiers du cinéma, 1995 ® Magnum cinéma, Ed. Cahiers du cinéma, 1994 ® Voyage en Italie de Roberto Rossellini, Ed. Yellow Now, 1990 ® Roberto Rossellini. Le cinéma révélé. Ed. Cahiers du cinéma, 1984 Les Deux Anglaises et le continent de François Truffaut Trois souvenirs de ma jeunesse de Arnaud Desplechin ‡ samedi 10 et dimanche 11 octobre 2015 ANIMÉ PAR ALAIN BERGALA cinéaste, critique, enseignant à La fémis et commissaire d’expositions LA COU RSIVE SCENE NATIONALE LA ROCHELLE Les Deux Anglaises et le continent de François Truffaut (France, 1971, 2 h 12, couleur) Au début du 20 e siècle, Claude un jeune bourgeois français se lie d’amitié avec deux sœurs galloises, Anne et Muriel… « Ce n’est pas un film d’amour physique, mais un film physique sur l’amour » explique Truffaut au moment de la sortie des Deux Anglaises et le continent, réalisé en 1971 après une grave dépression. Truffaut malmène en effet sa pudeur naturelle et ose affronter des thèmes et des images délicates à filmer… […] Si aimer est une joie et une souffrance, le film ne retient que la souffrance. Adapté d’un roman de HenriPierre Roché, comme Jules et Jim, Les Deux Anglaises et le continent appartient à la veine intimiste et douloureuse de l’œuvre de François Truffaut, nourrie de ses propres expériences, où le cinéaste s’intéresse à la passion amoureuse, à ses ravages et ses ratages. « La vie est faite de morceaux qui ne se joignent pas », déclare Muriel. Le cinéaste tranche dans l’épaisseur romanesque du sujet pour en extraire différentes époques, faites de retrouvailles et d’éloignement, d’étreintes et de ruptures, de correspondances et de silences. Bouleversant. Le film maudit – et sans doute le chefd’œuvre – de François Truffaut, mutilé lors de sa première distribution, dont la version intégrale de 130 minutes ne fut restaurée que beaucoup plus tard. Olivier Père, www.arte.tv, 17 mars 2012 Trois souvenirs de ma jeunesse de Arnaud Desplechin commence avec Flaubert et court jusqu’à Jean Eustache. Ou Truffaut. De quoi se souvient-on quand on voudrait tout oublier? De moments ténus… […] On ne sait pas, il faut se l’avouer, comment Desplechin s’y prend pour restituer le choses en retrouvant le pouvoir intact de la première fois. On dira: en filmant des visages qui n’ont jamais été filmés avant ceux, solaires et inquiets de Quentin Dolmaire et l’incroyable Lou Roy-Lecollinet… Si seulement c’était si simple… Non ce film sur des moins de vingt ans que Desplechin a mis vingt ans à faire, porte en lui toutes les strates du temps. Les larmes qui nous viennent devant lui ont vingt ans elles aussi… […] Desplechin s’est souvenu de nous. Philippe Azoury, Grazia, 17 mai 2015 Domicile conjugal de François Truffaut (France, 1970, 1 h 40, couleur) «Truffaut se lance dans Domicile conjugal sur le conseil d’Henri Langlois, qui lui dit, à la sortie d’une projection de Baisers volés, son désir de revoir le couple marié, abordant les débuts de la vie conjugale.» (Carole le Berre) «Film ouvertement burlesque, Domicile conjugal est aussi selon Truffaut, un “règlement de comptes”, car le cinéaste veut en finir avec Antoine Doinel. Truffaut prend cette décision pour “libérer” Léaud de Doinel, “parce que ce serait gênant pour sa carrière”, et qu’il estime avoir épuisé les ressources de son personnage. » (Antoine de Baecque et Serge Toubiana) « Domicile conjugal a été une réponse à La Peau douce: je me suis dit: je vais refaire le même film et je vais montrer qu’on peut dire tout cela en riant au lieu de rester trop crispé.» (François Truffaut) De Truffaut à Desplechin : la tentation du romanesque Nom ______________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ Prénom _____________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ Profession ______________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ Age _______________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ (France, 1996, 3 h , couleur) Adresse Les débordements existentiels de Paul, maître-assistant, vingt-neuf ans, une fiancée, deux maîtresses, un ennemi, un psychanalyste… Film monstre, à la durée (trois heures) habituellement réservée aux fresques historiques, d’une densité thématique et d’une épaisseur romanesque inhabituelles dans le jeune cinéma français, Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle) tient toutes les promesses de sa folle ambition. Travaillant la notion de temps, multipliant pistes et personnages, glissant fluidement de l’individu au groupe, Arnaud Desplechin signe là une œuvre proliférante, à la fois rigoureusement maîtrisée et trouée d’appels d’air. Comment je me suis disputé… sera peut- être un grand film générationnel, c’est déjà un grand film tout court. Frédéric Bonnaud, Les Inrockuptibles, 12 juin 1996 _____________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ _________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ _________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ Téléphone Mail _______________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ _____________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ N° Carte d’adhérent ____________________________________________________________________________________________________________________________________________ Avez-vous déjà participé à un stage cinéma ? __________________________________________________________________________________ ‡ samedi 10 octobre 14 h 30 Les Deux Anglaises et le continent de François Truffaut ‡ PARTICIPATION AU WEEK-END (France, 1971, 2 h 12, couleur) ® séance de travail jusqu’à 19 h 20 h 30 40€ tarif normal 32€ Carte La Coursive 25 € Moins de 26 ans 20€ Pass’Culture Etudiant Joindre chèque à l’inscription (à l’ordre de La Coursive, Scène Nationale La Rochelle) Trois souvenirs de ma jeunesse de Arnaud Desplechin (France, 2015, 2 h 03, couleur) ® Rencontre publique avec Alain Bergala (France, 2015, 2 h 03, couleur) ‡ dimanche 11 octobre Paul Dédalus va quitter le Tadjikistan. Il se souvient… De son enfance à Roubaix… Des crises de folie de sa mère… De ses seize ans… De son père, veuf inconsolable… Il se souvient de ses dix-neuf ans. Et surtout, Paul se souvient d’Esther. Elle fut le cœur de sa vie… 10h […] Trois souvenirs de ma jeunesse condense tout le romanesque français, toute une histoire du tourment amoureux, et de la fierté blessée. Ce film est malade d’une vieille maladie qui se nourrit d’elle-même. Et qui, à force, a fini par dessiner une ligne. Qui Bulletin d’inscription Stage cinéma Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle) de Arnaud Desplechin Domicile conjugal de François Truffaut (France, 1970, 1h 40, couleur) ‡ à retourner avant le mardi 6 octobre 2015 ® séance de travail jusqu’à 13 h 14 h 30 Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle) de Arnaud Desplechin (France, 1996, 3 h, couleur) ® séance de travail jusqu’à 18 h 30 ✂ De Truffaut à Desplechin : la tentation du romanesque Truffaut a toujours revendiqué son goût pour la littérature romanesque. Il a construit par bribes avec certains de ses films un univers romanesque à la Balzac autour du personnage d’Antoine Doinel, son double de fiction. Les autres cinéastes de la Nouvelle Vague étaient plus méfiants à l’égard de ce romanesque dont la modernité, en littérature comme au cinéma, s’est beaucoup démarquée. Desplechin a hérité de cette envie de romanesque truffaldien, notamment avec son personnage de Paul Dédalus, dont il a emprunté le patronyme à un roman largement autobiographique de James Joyce. Lui aussi a trouvé dans un acteur, Mathieu Amalric, son double de fiction. Pour les deux cinéastes le romanesque ne se réduit pas à un jeu avec les personnages. C’est aussi une façon d’échapper au plat naturalisme du cinéma français, de faire vibrer l’écart entre le temps des personnages et le temps de la narration, de prendre en main avec jubilation leur pouvoir d’intervention arbitraire de raconteur, de jouer avec lyrisme, et parfois avec humour, des plaisirs de l’imaginaire et de l’écriture. Cette programmation raconte aussi une histoire de filiation élective entre deux cinéastes de générations et de préoccupations très différentes, dont les films se répondent pourtant parfois de façon étonnamment précise. Elle permettra de s’interroger sur l’évolution du cinéma français entre ces deux états du cinéma : celui des années 60-80, dont Truffaut a été le centre, et celui des années 90-2010, dont Desplechin est l’un des cinéastes les plus conscients .Alain Bergala à La Coursive Scène Nationale 4, rue Saint-Jean-du-Pérot 17 025 La Rochelle Cedex 1 Service Cinéma //// Programmation Edith Périn 05 46 51 54 00 //// [email protected] //// site : www.la-coursive.com