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LELABOX Aucun rapport avec le sujet une exposition de Didier Bessieres exposition du 17 mars au 7 avril 2007 du mardi au samedi de 16H à 19H et sur rdv. Vernissage le 17 mars à partir de 19h Mon intervention dans le cadre d’A Suivre... abordera des thèmes de la vie plus ou moins quotidienne tels que la peinture, l’argent, le couple, etc… sans oublier ce cher « je ne sais quoi » LELABOX a) L’exposition est une interface de perceptions. b) Le plus simple vraiment... c’ est de venir. 91-93 rue de Marmande F-33800 Bordeaux +33 (0)5 56 94 78 62 +33 (0)6 84 69 12 70 [email protected] www.asuivre.fr Sensitives, 2006. Vue de l’exposition LELABOX, 2007 À suivre... lieu d’art Ma démarche se résume en une suite d’expérimentations qui ont pour but, ou prétexte, d’établir des rapports, à différents degrés, entre un état des choses et un état d’esprit. Expérimenter les «passages» de l’un à l’autre, via divers médias, visuels, audio-visuels, traditionnels ou atypiques. Au départ, il y a toujours l’observation. Viennent ensuite, la réactivité, le rebondissement, le mixage puis la phase de décantation (parfois longue). Des essais et des choix pour que ludique et sérieux entre en communication, des passages à l’acte, souvent riche en surprises en ajustements pour qu’un état de création existe tout simplement. Laissez vos corps ordonnés, technique mixte, 2002 Entretien Mathilde Beytout et Didier Bessières pour le catalogue de l’expo AMATEUR IS ME Qui est l’amateur que tu mentionnes dans le titre de l’exposition ? Toute personne qui lit la phrase «Amateur is me» peut devenir amateur, tout dépend de sa lecture. Je n’ai pas mis de signe d’exclamation ou d’interrogation, ni même de point. Chacun peut, en tout cas, se poser la question. Qu’est-ce qu’un amateur par rapport à un professionnel ? L’artiste, selon moi, redevient novice, amateur, à tout moment, même s’il est «professionnel». Le titre «Amateur is me» est le creuset d’une réflexion qui me préoccupe à un moment précis de ma vie. Ce n’est pas une thèse sur le rapport entre amateur et professionnel ; j’ai d’ailleurs du mal à situer une frontière. Artiste : est-ce un métier, une fonction ? Je me revendique amateur au sens de celui qui aime (amatore), ce qui ne m’empêche pas de travailler avec des professionnels. C’est une question à laquelle je n’ai pas de réponse. J’interroge à ma manière la liaison entre amateur et professionnel, en faisant signe, parce que toute exposition est un signe. Les mots apparaissent souvent dans ton ˛uvre. Est-ce que tu mets des mots en images ou est-ce que les mots naissent des images que tu as réalisées ? Parfois, c’est simplement une phrase, une association de mots que je trouve lumineuse. Je pressens alors que cette lumière, cette luminosité, ou cette «irréductibilité», est convertible sous d’autres formes, par la matière, l’image ou le son, par exemple. D’autres fois, les mots arrivent après la bataille. Jusqu’à maintenant, le détachement par rapport au travail se fait par les mots, la ou les langues, sous forme de titre individuel, ou sous forme de titre générique d’une série. Tu as dit : « Ce qui m’intéresse, c’est la justesse dans mon travail «. Qu’entends-tu par justesse ? Tout ce que l’on dit n’est pas vrai :La justesse. La justesse se passe de repère extérieur, à mon avis. Elle n’est pas fondée sur un étalon qui pourrait éventuellement être l’idée de perfection, elle n’est pas technique non plus, au sens du chef d’˛uvre. Concrètement, mes travaux ont toujours des imperfections techniques, au sens où des puristes pourraient l’entendre. Pourtant, ils sont justes ainsi. Cela étant dit, les mots s’aiguisent souvent entre eux et l’on peut s’y blesser en les relisant. Je ne cherche pas la fixité, la capture d’un sens très précis, parce qu’à travers l’émotion, des mouvements existent. Je m’adresse aux yeux, aux sens, en circulant d’une technique à l’autre, en mixant des ingrédients divers ; je parlerais plutôt d’une sorte de recette qui s’invente de jour en jour. Chacun, je l’espère, essaie de faire quelque chose, à son échelle, de bon et beau, c’est mon cas. Ensuite, l’exposition est un moment de partage, de confrontations, de rencontres. Le corps est un thème qui revient souvent. À travers ton travail d’artiste, quel rapport entretiens-tu avec le corps ? Il a été très présent, c’est vrai. Tout le travail des Sproc, par exemple, consistait à découper au scalpel des images érotiques, voire pornographiques, en pratiquant une sorte de chirurgie esthétique, pour finalement les ramener à un champ de vision plus léger, ludique et coloré. Ce travail reposait sur l’idée ancienne, mais toujours valable, que ce que l’on voit n’est pas toujours ce qui est. Je me suis aperçu, en préparant cette exposition, que le rapport au corps se modifiait dans mes dernières pièces. Le corps anonyme s’est retiré au profit d’un corps social plus abstrait. La pièce RMI pose l’idée d’un Revenu Maximum Individuel. Mutation est une mise en scène de ma propre image Action, quant à elle, reflète l’image du corps des spectateurs dans des petits miroirs circulaires, sous lesquels apparaît la phrase «Devenez actionnaire de votre liberté». Les choses bougent, et nous avec. D’où vient cette importance de nommer l’oeuvre ? Pourquoi ce besoin de mettre du langage ? Peut-être parce qu’il joue le rôle d’une amarre qui me relie aux autres. C’est une amorce pour dire : «Prenez le temps, par des mots qui nous sont communs, que vous connaissez, d’aller vers autre chose, vers un autre langage». Ce langage est peut-être plus intérieur, plus lié au silence. Y a-t-il une forme d’insatisfaction qui te conduit à multiplier les expériences matérielles ? Je me suis toujours posé cette question. Je n’ai pas d’autre mot que le désir. Je veux changer, à mon échelle, certaines choses. C’est ce que je tente de faire par l’exploration de la matière et des mots. Mon terrain de jeu peut se réduire à 10 cm2 ; ce n’est pas la quantité qui importe. La quantité, le multiple, exercent toutefois un pouvoir d’attraction dans certains de mes travaux, ce n’est pas incompatible. Il s’agit souvent de multiplier les expériences, sans chercher exclusivement à faire une ˛uvre d’art, car il n’y a pas, à mes yeux, de machine à faire de l’art ni d’artiste parfait. Je ne suis pas obligé de faire ce que je fais, je le sais. On ne m’a pas désigné, c’est un choix personnel qui trouve ou non un écho, tout simplement. Qu’est-ce qui te fait peur dans l’idée de perfection ? C’est peut-être l’idée que l’on puisse chercher à faire exister ce qui est, pour moi, de l’ordre de l’idéal. Le mot « perfection « est oppressant. Alternance, souplesse, patience, confiance, me permettent, par moments, d’intervenir dans la sphère invisible du risque et de l’erreur. J’ai comme des rendez-vous vers une sorte d’humanisme caméléonesque, loin d’un monolithe solide et immobile de la certitude. Dans le fond, quel est le moteur de ton travail ? Qu’est-ce qui te pousse à créer ? Je peux discuter du processus, de la démarche, des idées qui m’occupent, mais en aucun cas substituer un discours à la réalisation plastique. Une non-satisfaction me pousse. Un état de désir m’excite. Il est question de culture et d’identité. Sous une apparente hétérogénéité, je suis une seule direction. L’énonciation de la direction n’est pas souhaitable. Il faut, me semble-t-il, préserver cette chose. Je peux simplement affirmer qu’une condition importante de mon travail se trouve dans une espérance, l’espérance d’une possible transformation des choses. Le doute nourrit cette espérance, en entretenant un état de désir, il manque quelque chose. Je suis en quelque sorte à la recherche de mon ignorance. Le chemin choisi est l’art, laissez la porte ouverte vue de l’exposition Amateur is me Espace Culturel François Mitterand - Périgueux - 2006 photographie : B.Dupuy Didier Bessières est né en 1969 à Figeac. 1994 - DNSEP / Ecole des Beaux-Arts de Bordeaux. Sélection d’expositions collectives et individuelles: 2006 - AMATEUR IS ME / Espace Culturel François Mitterrand..Périgueux. 2005 - Vénus en Périgord. Dordogne. 2003 - Openeyes/Opendoors. nov’art. Galerie Liberta Parking. Bordeaux 2002 - Juste pour voir . BFM. Organisation ENAD, Limoges. 2001 - les visiteurs (exposition individuelle) CAM. Caudéran. 2000 - Galerie Graphics (exposition individuelle). Bordeaux. 1999 - Dans le ventre de la Bête. Base sous-marine. Bordeaux. 1999 - L’art est ouvert. ADDC. Ribérac. 1999 - Art Mediation (exposition individuelle). Mont de Marsan. /.../ 1988 - « Oui, non, peut-être… ». Galerie municipale. Albi. Acquisitions publiques et privées: 2003 - Artothèque de la Ville de Pessac, [Les arts aux murs]. 2002 - Fonds Départemental d’Art Contemporain de la Dordogne. 1995 - Artothèque du Conseil Général de la Gironde. Collections privées. Divers: 2006 - Revue Le Festin n°59 2005 - Revue Aréa n°1O 2003 - « Les tapis d’amour » Revue ORBE n°17 2001 - Revue Le Festin n°37 1997 - L’amour dans la cuisine. Ensemble vide éditions. Plusieurs participations à la revue OUSTE. Editions Féroce Marquise Aide à l’achat de matériel de la DRAC Aquitaine (1998 et 2OO6) Document en ligne sur Didier Bessieres www.perigord.tm.fr/fdac/artistes/ bessieres /apropos.htm www.chez.com/artmataguerre/expos.htm www.cg24.fr/modules.php?name=Sections& op=viewarticle&artid=665 - 14k Revue ORBE http://www.orbe.org/bessieres/index.htm Contact: [email protected] O688534325 Dessin extrait de la série Erosion de la série Sproc 2 - 2004/2006 photographie : B.Dupuy Sensitive - perles, fer 103 x 67 cm - 2006 photographie : B.Dupuy À SUIVRE... est un lieu de création, de production et de diffusion d’art contemporain allié à un service éducatif et culturel. Au-delà des expositions proposées, sont organisés des visites, des conférences, des rencontres avec des artistes, et des ateliers permettant au public d’appréhender la diversité des pratiques et des modes d’intervention actuels. Ce projet, initié par des artistes engagés dans la création contemporaine, répond à la volonté d’articuler les différents champs d’expérience liés aux enjeux de l’art aujourd’hui. Composée d’un espace d’exposition, d’une structure pédagogique, de studios techniques et d’un atelier d’artistes, A suivre... est un lieu pluriel qui favorise le croisement des pratiques et des personnes. Ce lieu a pour vocation d’accueillir la création émergeante, de réfléchir sur les modalités de l’exposition et de repenser les rapports avec le public. Les ateliers de pratique proposés sont prétexte à de multiples expérimentations et impliquent enfants, adolescents et adultes dans une démarche créative. L’atelier d’artistes, véritable laboratoire de recherche, ainsi que l’organisation ponctuelle d’événements insufflent une dynamique et rythment la vie du lieu. Par la diversification de ses activités, cette structure se veut un espace de culture et de rencontres, partenaire de la vie locale, ainsi qu’une plate-forme d’échanges intellectuels, artistiques et sociaux. À SUIVRE... lieu d’art créé et géré par le collectif vous êtes ici 91-93 rue de Marmande 33800 Bordeaux Nansouty 05 56 94 78 62 / 06 84 69 12 70 [email protected] S’inscrire sur la mail-list: [email protected] Programmation, documents, archives sur le site : <http://www.asuivre.fr/>