Les impacts des ondes électromagnétiques sur les abeilles et leurs
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Les impacts des ondes électromagnétiques sur les abeilles et leurs
Grenoble - 5HYXH(WXGLDQWHG¶p9DOXDWLRQ(QYLURQQHPHQWDOH± Vol. 1, N°1 (2010) L es impacts des ondes électromagnétiques sur les abeilles et leurs conséquences Gröll Lucie, L2 Biologie. Charpin Adrien, L1 Géographie. Cotte Delphine, L3 Biologie. Cabanettes F loréal, L3 Biologie. Abstract S ince few years, scientists have shed light on the catastrophic disappearing of bees everywhere around the ZRUOG 7R FODULI\ WKLV P\VWHU\ ZH KDYH VHDUFKHG IURP WKH LQWHUQHW IURP VFLHQWLILF DUWLFOHV 79 SURJUDPV « &XUUHQWO\ ZH GRQ¶W NQRZ WKH FDXVH RI WKLV GLVDSSHDULQJ EXW ZH FDQ DFFXVH WKH HOHFWURPDJQHWLF ZDYHV DV D possibility of cause, because WKH\ GLVWXUE WKH EHHV¶ RULHQWDWLRQ +RZHYHU VRPH SHRSOH GLVDJUHH ZLWK WKLV possible cause. There are a lot of other causes, like insecticides or parasites. All this causes conduct to the Colony Collapse Disorder (C C D), which the researchers have to define the cause(s). Mots clefs : abeilles, ondes électromagnétiques, magnétites, C C D. 1 Introduction Les ondes électromagnétiques sont la représentation du phénomène de rayonnement magnétique. Le rayonnement magnétique est une modification G¶XQFKDPSpOHFWULTXHRXPDJQpWLTXH Les abeilles VRQW GHV LQVHFWHV GH O¶RUGUH GHV hyménoptères de la famille des Apidae et du genre Apis. Dans ce papier nous nous intéresserons à O¶HVSqFHmellifera (figure 1). -#".+%) /)0&'%() !"#$%&''%()*)+"''%,) F igure 1 : Apis mellifera , appelée aussi abeille du miel, ou abeille domestique. /D SODFH GH O¶DEHLOOH GDQV O¶écosystème est SULPRUGLDOH (Q HIIHW O¶DEHLOOH HVW XQ GHV principaux pollinisateurs. Les plantes ont plusieurs PDQLqUHV G¶DVVXUHU OHXU GHVFHQGDQFH UHSURGXFWLRQ végétative et reproduction sexuée. Cette dernière peut fonctionner grâce au vent et grâce aux pollinisateurs entre autres. Chaque plante V¶HVW DWWULEXpe son pollinisateur grâce à une morphologie particulière, à un signal chimique, aux FRXOHXUV DX[ RGHXUV« $LQVL OH SROOLQLVDWHXU GX Baobab est par exemple une chauve-souris et celui G¶XQH PDMRULWp GH OD IORUH HVW O¶DEHLOOH &HW LQVHFWe est également un vecteur de gène pour les végétaux et c'est grâce à elle que les angiospermes sont si développés. /DSODFHGHO¶DEHLOOHG¶XQSRLQWGHYXHéconomique HVW pJDOHPHQW WUqV LPSRUWDQWH 7RXW G¶DERUG HOOH produit du miel, de la gelée royale qui sont vendus et ont un lien direct DYHF O¶pFRQRPLH /HV DEHLOOHV ont également permis de développer des remèdes par la gelée royale ou même par leurs piqûres utilisées en thérapie. Mais là où elles jouent un rôle importaQW GDQV O¶pFRQRPLH PRQGLDOH HVW SDU OD pollinisation. Comme elle pollinise une grande partie de la flore, tous les produits végétaux sont là principalement grâce aux abeilles. En Chine par exemple certains agriculteurs se retrouvent à devoir polliniser manuellement leurs arbres (cerisiers par exemple) pour pouvoir produire. Environ 30% de notre alimentation dépendrait de la pollinisation par les abeilles. L'abeille peut être qualifiée de lien entre les êtres vivants. Depuis quelques années, les abeilles disparaissent, en grande quantité, et ce, dans à peu près toutes les régions du monde et de manière spontanée. Plusieurs causes ont été étudiées, nous allons nous intéresser, dans cet article, aux effets des ondes électromagnétiques (téléphones portables, wifi, OLJQHVKDXWHVWHQVLRQ«VXUOHVDEHLOOHV 2. M éthodologie Afin de trouver des réponses à nos questions à SURSRVGHVGLVSDULWLRQVG¶DEHLOOHVHWSULQFLSDOHPHQW à cette cause, nous avons effectué des recherches, © Grenoble - 5HYXH(WXGLDQWHG¶p9DOXDWLRQ(QYLURQQHPHQWDOH ! 1! Les impacts des ondes électromagnétiques sur les abeilles et leurs conséquences HQ XWLOLVDQW GH QRPEUHXVHV VRXUFHV G¶LQIRUPDWLRQ Nous nous sommes appuyés sur des sites internet, sur des articles et études scientifiques, des livres, des émissions télévisées. Nous avons ainsi essayé de chercher tous les points de vue. Nous avons eu beaucoup de mal à trouver des informations fiables sur ce sujet. En effet, les études sur ces effets sont encore très récentes, il y en a donc peu. On trouve souvent que ces effets ne sont pas prouvés, et de nombreux articles qui parlent de cette disparition G¶DEHLOOHV QH IRQW TXH FLWHU FH SUREOqPH GHV RQGHV pOHFWURPDJQpWLTXHV VDQV OH GpYHORSSHU G¶DYDQWDJH Nous avons donc été obligés de chercher longtemps DYDQW G¶DUULYHU j WURXYHU GHV LQIRUPDWLRQV VXIILVDQWHV 7RXW FH TX¶RQ D WURXYp Q¶HVW TXH GHV études isolées, ces effets restent donc non prouvés. 1RXV DYRQV FHSHQGDQW HVVD\p G¶H[SOLTXHU GDQV QRWUH pWXGH FH TXH O¶RQ VDLW DFWXHOOHPHQW VXU OH VXMHWHQIDLVDQWODV\QWKqVHGHFHTXHO¶RQDWURXYp un peu partout, pour ainsi savoir quel effet ces ondes ont sur les abeilles, et à quel point cet effet est problématique pour les écosystèmes, O¶pFRQRPLH« des ondes de fréquence de 100Hz. En effet, les abeilles communiquent entre elles via une dance ondulante, qui met les alvéoles en oscillation, la fréquence de ces vibrations étant de 200 à 300 H z. La technologie DECT de téléphone sans fil utilisant des signaux pulsés, les auteurs ont aussi pris en compte des fréquences de 1880-1900MHz avec des signaux pulsés de 100Hz, se situant dans le domaine des fréquences de la dance ondulante des abeilles. Le 3ème W\SH G¶RQGH VRQW GHV RQGHV GH 15G H z, qui entrent en résonnance avec le corps de O¶DEHLOOH PDLV HOOHV QH VRQW pas émises par les téléphones sans fil donc elles ne nous intéresseront pas ici. 3. E tude bibliographique 3.1E ffet des ondes électromagnétiques sur les abeilles 3.1.1Etude pilote « Modification du comportement des abeilles sous l 'effet d'exposition électromagnétique » Une étude pilote [1] a été réalisée en 2005 par Hermann Stever, Jochen Kuhn, Christophe Otten, Bernard Wunder et Wolfgang Harst. Cette étude se nomme : « Modification du comportement des abeilles sous l'effet d'exposition électromagnétique ». Elle a été réalisée sur la sous-espèce carnica de Apis mellifera . Les scientifiques expliquent qu'une différence existe entre les effets des ondes à hautes fréquences et celles à basses fréquences. Ce sont les hautes fréquences qui seront étudiées ici et particulièrement leurs effets athermiques. Dans les cellules vivantes, il existe des particules chargées qui captent l'énergie des ondes électromagnétiques et qui la transforment en énergie cinétique qui crée des impulsions et donc de la chaleur. Ce n'est pas cet effet qui sera étudié ici mais pour cet article, il est bon de le préciser. Il s'agit donc dans cette étude d'éprouver l'effet des ondes électromagnétiques athermique à 1900M H z obtenu par une base de téléphone sans fil D E C T (Digital European Cordless telecommunication) installée dans la ruche. En effet, les abeilles peuvent rWUHLQIOXHQFpHVSDUW\SHVG¶RQGHV/¶XQGHFHV types correspond aux ondes de fréquence de 1900 0+] HW LO V¶DJLW HQ IDLW G¶RQGHV TXL HQWUHQW en résonnance avec une partie du cerveau de O¶DEHLOOHDSSHOpOHFRUSVFKDPSLJQRQYRLUILJXUH 8Q DXWUH W\SH G¶RQGH LQIOXHQoDQW OHV DEHLOOHV VRQW F igure 2 : OHFRUSVGHO¶DEHLOOHHWVRQV\VWqPH nerveux : localisation du corps champignon. Le lieu de cette étude se situe géographiquement en Allemagne, et sont étudiés ici, le comportement de retour à la ruche et le poids des cadres d'alvéoles. Les abeilles sont marquées (dans l'étude du premier comportement) avec un point de couleur (Edding 750) et sont refroidies puis libérées simultanément à 800m de la ruche, à vol d¶RLVHDX. ! "!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!© Grenoble - 5HYXH(WXGLDQWHG¶p9DOXDWLRQ(QYLURQQHPHQWDOH! Les impacts des ondes électromagnétiques sur les abeilles et leurs conséquences F igure 3 : Retours à la ruche selon que la colonie est irradiée (colonies 5 et 8) ou non (colonies 1 et 4) Si l'abeille rentre à la ruche après 45min, son entrée n'est plus prise en compte. Des problèmes techniques sont survenus pour le comptage des entrées d'abeilles. Les valeurs ne sont pas utilisables mais un comptage manuel fait dans des conditions précises exprime une grande différence sur le nombre d'entrées des abeilles irradiées ou non : les non irradiées sont beaucoup plus nombreuses à rentrer (voir figure 3). Pour les colonies irradiées, pas plus de 6 abeilles sont revenues à temps, alors que ce chiffre monte MXVTX¶jSRXUOHVQRQLUUDGLpHV ! Pour le caractère du poids du cadre d'alvéoles de la ruche, des graphiques ont été tracés et montrent que ce poids est plus faible pour les ruches d'abeilles irradiées (environ 174,17g contre 221,17g pour les abeilles non irradiées). Mais ceci ne peut être évalué que comme une tendance car aucun test VWDWLVWLTXHQ¶DSXrWUHUpDOLVp Cette étude a donc montré un effet de ces ondes sur OHVDEHLOOHVG¶XQHSDUWVXUOHUHWRXUjODUXFKHPDLV DXVVLVXUOHSRLGVGXFDGUHG¶DOYpROH 3.1.2) Etude « /¶DEHLOOH HW OHV UDyonnements électromagnétiques », par F rançois Tabak Cette étude [2] a été réalisée par des chercheurs de l'institut apicole Mayen et de l'université de Landau afin de montrer l'influence des ondes électromagnétiques à hautes fréquences (comme celles émises par les téléphones sans fil) sur le comportement retour à la ruche des abeilles. Ici l'espèce étudiée est encore une fois Apis mellifera carnica . Cette étude réalisée en 2005 montre TX¶LO peut y avoir 70% des abeilles qui ne retournent pas à la ruche quand elles ont été irradiées, par rapport j FHOOHV TXL QH O¶RQW SDV pWp ,OV RQW UHIDLW FHWWH expérience en 2006 avec plus de ruches, afin de vérifier ces résultats. Des sources émettrices sont placées sous le cadre du corps de ruche dans 8 des 16 ruches de l'expérience. 3 de ces 8 ruches, possèdent des sources revêtues (jonc, glaise) de telle sorte que les abeilles ne perçoivent que 50% des émissions. Les capteurs sont situés à 20m des ruches. Les abeilles sont marquées en couleur manuellement après anesthésie, puis libérées simultanément pour chaque ruche dans des lieux prédéfinis. Leur temps de retour au rucher est chronométré. Si le temps de retour dépasse 45min, l'entrée de l'abeille n'est pas prise en compte. Voici les résultats obtenus : 63,00% de retour pour les abeilles des ruches non soumises au rayonnement (482 sur 765). 56,40% de retour pour les abeilles des ruches soumises à 50% du rayonnement (203 sur 360). 54,10% de retour pour les abeilles des ruches soumises au rayonnement (365 sur 675). Statistiquement ces résultats ne sont pas probants (non significatifs, voir figure 4), il faudrait recommencer l'expérience. Cependant, ils donnent une certaine tendance et confirment bien les résultats de la précédente étude. F igure 4 : rentrées à la ruche en 2006, selon, respectivement de gauche à droite, que les colonies DLHQWQ¶DLHQWSDVpWpLUUDGLpHVRXLUUDGLpHVRX irradiées à 50%. /HV DXWHXUV Q¶RQW SDV FRPSULV OHV UDLVRQV GH WHOOHV GLIIpUHQFHV DYHF O¶pWXGH UpDOLVpH HQ /D ! © Grenoble - 5HYXH(WXGLDQWHG¶p9DOXDWLRQ(QYLURQQHPHQWDOH 3! Les impacts des ondes électromagnétiques sur les abeilles et leurs conséquences fréquence de vol des abeilles ainsi que la WHPSpUDWXUHDPELDQWHO¶pWXGGHDpWpréalisée quelques semaines avant celle de 2005) pourrait en expliquer la cause, mais ce ne sont que des hypothèses. Les auteurs ont aussi remarqué que contrairement à leur expérience, les abeilles en pleine nature ne sont pas en contact direct avec les sources émettrices. Donc ces résultats ne sont pas applicables à la nature. Cependant, dans la nature, les abeilles étant VDQVFHVVHH[SRVpHVjGLIIpUHQWVW\SHVG¶RQGHVFHV résultats laissent supposer que ces ondes pourraient perturber leur comportement, bien que cette étude ne permeWWH HQ ULHQ G¶DIILUPHU TXH OHV RQGHV électromagnétiques sont la cause de la disparition des abeilles. Cependant, elle prouve que les abeilles y sont sensibles. 3.1.3) Autres avis /D SOXSDUW GHV DYLV VXU OH VXMHW TX¶LOV SURYLHQQHQW G¶DSLFXOWHXUV >@ RX GH divers sites internet[4], disent que les ondes ont peut-être un effet sur le comportement et la disparition des abeilles, mais TXHFHFLQ¶HVWSDVHQFRUHSURXYpHWTXHGRQFRQQH SHXW SDV DFWXHOOHPHQW DIILUPHU TXH F¶HVW XQH cause. Certains vont même jusTX¶j GLUH TX¶RQ QH peut que supposer que cela a des effets, du fait TX¶DXFXQHpWXGHLQGpSHQGDQWHQHOHVDSURXYp[10]. 3.1.4) Conclusion On sait que les abeilles se servent de cristaux de magnétite présents dans leur abdomen[6], pour capter les champs électromagnétiques terrestres, DILQGH V¶orienter GDQVO¶HVSDFH2QSHQVHTXHOHV abeilles seraient sensibles aux champs électromagnétiques terrestres, mais il reste à prouver que ces ondes sont la cause, ou une des causes, de la disparition des abeilles de ces dernières années. Cependant, les 2 études vues ici montrent TX¶DSSDUHPPHQW HQ FDV G¶LUUDGLDWLRQ GHV UXFKHV par des ondes type D E C T (téléphones portables, « LO \ D PRLQV G¶DEHLOOHV TXL UHQWUHQW j OD UXFKH TXHVDQV LUUDGLDWLRQ(WO¶RQ VDLWTXH VLOes abeilles ne rentrent pas à la ruche, elles meurent. Donc ceci laisse supposer que ces ondes pourraient décimer OHVSRSXODWLRQVG¶DEHLOOHV0DLVTXHOOHVVHUDLHQWOHV FRQVpTXHQFHVGHFHVGLVSDULWLRQVG¶DEHLOOHV ? HW j O¶pYROXWLRQ GH SOXV GH 80% des espèces de plantes à fleurs, soit plus de 200 000 espèces, grâce à la pollinisation [5]. La pollinisation est le transport des grains de SROOHQ GHSXLV OHV DQWKqUHV MXVTX¶DX[ VWLJPDWHV GX PrPH RX G¶XQ DXWUH LQGLYLGX /HV DEHLOOHV QH VRQW pas les seuls pollinisateurs des plantes à fleurs ; cependant, elles font partie des principaux. En se SRVDQWVXUXQHIOHXUO¶DEHLOOHDFFXPXOHGHJUDQGHV TXDQWLWpV GH SROOHQ VXU VRQ FRUSV TX¶HOOH WUDQVIqUH sur une autre fleur lors de sa récolte [6]. Ainsi, la pollinisation permet la reproduction VH[XpH GHV SODQWHV j IOHXUV 6¶LO Q¶\ D SOXV GH SROOLQLVDWHXUV LO Q¶\ D SOXV GH SROOLQLVDWLRQ GRQF plus de reproduction sexuée, et les individus qui en dépendent vont être amenés à disparaître. Les écosystèmes se retrouveront perturbés : les animaux qui dépendent spécifiquement de ces plantes pourraient aussi disparaitre (ex : papillons, RLVHDX[« HW DX ERXW GX FRPSWH O¶+RPPH OXLmême pourrait être affecté. Albert Einstein aurait dit un jour : « Si les abeilles venaient à dLVSDUDvWUH O¶KRPPH Q¶DXUDLW SOXV TXH quatre années devant lui. Sans abeilles, plus de SROOLQLVDWLRQSOXVGHSODQWHVSOXVG¶DQLPDX[ plus G¶KRPPHV ª &HFL HVW SHXW-être un peu exagéré, PDLV HQ O¶DEVHQFH GH SROOLQLVDWLRQ OD SURGXFWLRQ DJULFROHV¶HIIRQGUH [7]. 3DU H[HPSOH GHSXLV O¶pSLGpPLH GH C C D DXUDLWWRXFKpMXVTX¶j des abeilles de Géorgie, G¶2NODKRPDGH3HQQV\OYDQLHGX:LVFRQVLQRXGH Californie aux Etats Unis. En 2007, les disparitions G¶DEHLOOHV DXUDLHQW DWWHLQW XQ SLF DODUPDQW TXL menacerait la pollinisation de plusieurs cultures maraîchères. En effet, les pommiers, les amandiers, les avocatiers, les cerisiers, les oignons, le coton, O¶DUDFKLGH HWF GpSHQGHQW GH j GHV DEHLOOHV SRXU OHXU SROOLQLVDWLRQ /¶LPSDFW économique qui en résulte est estimé à environ 15 milliards de dollars par an aux Etats-Unis [7]. '¶DERUG GpFRXYHUW aux États-Unis (figure 5), le SKpQRPqQH VHPEOH V¶pWHQGUH j O¶(XURSH (figure 6) où des cas similaires ont été décrits en Espagne, en France, en Pologne, en Allemagne, au Portugal, en Italie, en Grèce et, peut-être, au Royaume-8QL« [7] 3.2) Conséquences de la disparition des abeilles VXUOHVpFRV\VWqPHVVXUO¶pFRQRPLH« Les abeilles sont très présentes dans les écosystèmes et leur rôle est très important. Ainsi, le © V\QGURPHG¶HIIRQGUHPHQWGHVFRORQLHV ª&&' &RORQ\ &ROODSVH 'LVRUGHU HVW G¶DXWDQW SOXV LQTXLpWDQW ORUVTXH O¶RQ VDLW FH TXL HQ UpVXOWH SRXU O¶+RPPHHWVRQéconomie. En effet, les abeilles et les fleurs sont indissociables : leurs relations mutuellement bénéfiques sont largement responsables de la biodiversité végétale TXH O¶RQ FRQQDvW /HV DEHLOOHV FRQWULEXHQW j OD reproduction sexuée, donc à la survie, à la diversité F igure 5 : les états des Etats-Unis touchés (en rouge) par le CCD en 2010 ! #!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!© Grenoble - 5HYXH(WXGLDQWHG¶p9DOXDWLRQ(QYLURQQHPHQWDOH! Les impacts des ondes électromagnétiques sur les abeilles et leurs conséquences F igure 6 : OHVSD\VG¶(XURSHWRXFKpV (en rouge) par le CCD &HFL Q¶HVW surement pas dû entièrement aux ondes électromagnétiques mais elles pourraient y jouer un grand rôle. Le problème est que la plupart des gens préfèrerait se passer des abeilles et de fruits ou quelques fleurs plutôt que des téléphones ou des ondes électromDJQpWLTXHVHQJpQpUDO«+HXUHXVHPHQWRX malheureusement pour les abeilles, la pollution pOHFWURPDJQpWLTXH Q¶HVW SDV OH VHXO IDFWHXU GH OHXU disparition (de nombreuses maladies, parasites, pesticides, virus, etc. y contribuent également) [7]. La pollinisation à une très grande incidence économique : En multipliant des taux de dépendance aux abeilles des différentes cultures mellitophiles par la valeur GH OHXU SURGXFWLRQ j O¶pFKHOOH GH O¶8QLRQ Européenne, une récente étude a permis de chiffrer la valeur de la pollinisation par les insectes, abeilles principalement, à PLOOLDUGV G¶HXURV en 2005 SRXU OHV SULQFLSDOHV FXOWXUHV GRQW O¶KRPPH VH QRXUULW HW TXL GpSHQGHQW GLUHFWHPHQW GH O¶DFWLYLWp pollinisatrice des insectes. Ce chiffre représente 9,5% de la valeur de cette production alimentaire ; FH WDX[ LOOXVWUH OD YXOQpUDELOLWp GH O¶DJULFXOWure européenne confrontée au déclin des abeilles domestiques et sauvages [6]. ,OHVWGRQF WUqVIDFLOHG¶LPDJLQHUTXH ODGLVSDULWLRQ des abeilles puisse entrainer de grands problèmes sur les écosystèmes en les privant de pollinisation, et de prévoir son impDFW VXU O¶pFRQRPLH TXL \ HVW associée. Cependant, pour comprendre le phénomène, nous devons nous intéresser aux autres causes possibles de la disparition des abeilles. 3.3 Autres causes possibles de la disparition des abeilles [8,9] En effet, les ondes électromagnétiques ne sont pas la seule cause de la disparition des abeilles. Il y a d'autres facteurs d'origine humaine comme naturelle : - Des parasites plus précisément des champignons comme le Nosema ceranae et Nosema apis qui contaminent les abeilles en pénétrant et en envahissant leur tube digestif provoquant ainsi une G\VHQWHULH '¶DXWUHV SDUDVLWHV GpIRUPHQW OHV abeilles, les conduisant à une mort certaine. Ces parasites semblent être davantage des opportunistes qu'une cause réelle de l'épidémie. - Il y a aussi des acariens tels que le Varroa qui vient d'Asie, en particulier le Varroa destructor (ou Varroa jacobsoni ) qui est présent chez l'abeille domestique. Il les affaiblit et propage ainsi des infections virales. Cette infection est présente partout (sauf en Australie) par des transferts de ruches et d'abeilles reproductrices. Les varroas sont devenus résistants à la plupart des traitements chimiques habituels. - Un insecte est aussi dangereux pour l'abeille : le frelon (frelon asiatique Vespa velutina nigrithorax). En effet, LOV¶DJLWG¶XQSUpGDWHXUTXL les tuent et les mangent. Ils s'attaquent aux ruches et se répandent rapidement car ces frelons n'ont pas de prédateurs en Europe. Néanmoins, ils ne sont pas nombreux. - Le petit coléoptère des ruches Aethina tumida participe aussi à cette triste disparition. - Le virus israélien de la paralysie aiguë. Avec ce virus l'abeille est prise de tremblements puis de paralysie. - Il y a aussi d'autres causes d'origine humaine bien sûr, par la destruction et la modification de leur habitat : les humains ont détruit les haies, talus et bosquets qui étaient des sites de nidification importants pour nos abeilles, tout cela pour leurs exploitations, réduisant ainsi la biodiversité. Et cela provoque aussi une baisse de nourriture pour les pollinisations. - Il y a aussi les changements environnementaux et climatiques. De plus, les derniers changements climatiques entraînant, au moins pour nos contrées, des sécheresses accrues et des hivers plus doux, affaiblissent les abeilles qui sortent trop tôt de la ruche et souffrent du manque de pollens disponibles. - L'agriculture intensive est aussi un facteur important avec l'utilisation exagérée de pesticides tuant les abeilles et aussi la destruction des refuges d'abeilles pour des espaces de production. De plus, maintenant que le nombre d'abeilles diminue, les apiculteurs spécialisés dans la pollinisation, font donc polliniser leurs abeilles sur des zones immenses de monoculture (une seule espèce de végétal d'où le déséquilibre alimentaire) pour la pollinisation des végétaux, pour la fécondation. Ces déplacements interminables apportent un stress, une désorientation et infections et un déséquilibre alimentaire chez les abeilles. Elles perdent le sens de l'orientation et du temps ce qui provoque leur mort. 3.4 Conclusion Ainsi, les abeilles disparaissent par milliards. Le phénomène touche à présent toute la planète. Qualifié de désastre écologique, il menace aujourd'hui l'agriculture et la survie de l'homme. Nous remarquons que la disparition des abeilles est due à de nombreux facteurs, mais le dépérissement des colonies d'abeilles semble essentiellement causé ! © Grenoble - 5HYXH(WXGLDQWHG¶p9DOXDWLRQ(QYLURQQHPHQWDOH 5! Les impacts des ondes électromagnétiques sur les abeilles et leurs conséquences par les activités de l'homme et leurs influences sur les équilibres écologiques. 4. A nalyse personnelle Ainsi, les abeilles sont en déclin depuis les années HW OH V\QGURPH G¶HIIRQGUHPHQW GHV FRORQLHV (C C D) est observé depuis 2006. Dans le documentaire ARTE, toutes les causes proposées ne V¶DYqUHQW SDV VXIILVDQWHV SRXU H[SOLTXHU OH C C D, PDLV LOV QH SDUOHQW SDV GH O¶HIIHW GHV RQGHV électromagnétiques, ou plutôt ne font que le citer, GLVDQW TXH FHW HIIHW Q¶HVt pas prouvé. Mais si MXVWHPHQWF¶pWDLWOHIDFWHXUSULQFLSDO ? Bien que non prouvé encore, on sait que la plupart des régions du PRQGH VRQW DXMRXUG¶KXL FRXYHUWHV SDU OH UpVHDX de téléphonie mobile (antennes relais), et de ce fait quasiment toutes les régions du monde où les abeilles présentes sont irradiées en permanence par des ondes électromagnétiques de fréquence de 1900M H z environ, pulsées à des fréquences aux alentours de 100-300H z. Ceci pourrait donc expliquer que ce phénomène est mondial. Cependant, malgré toutes nos recherches, nous Q¶DYRQV ULHQ WURXYp SURXYDQW FHOD FH Q¶HVW GRQF TX¶XQH VXSSRVLWLRQ 2Q SHXW DXVVL SHQVHU TX¶LO V¶DJLW WRXW VLPSOHPHQW G¶XQH FRUUpODWLRQ G¶XQ nombre incalculable de facteurs, qui causent, tous ensemble, le C C D. En effet, G¶DSUqV QRV UHFKHUFKHV HW HQ SDUWLFXOLHU G¶DSUqV OH documentaire ARTE[11], ne prenant donc pas en FRPSWH O¶HIIHW GHV RQGHV pOHFWURPDJQpWLTXHV DXFXQH FDXVH SRWHQWLHOOH 9DURD LQVHFWLFLGHV « pris à lui seul ne peut expliquer ce phénomène. Donc nous pensons que soit les ondes électromagnétiques constituent le principal facteur de la disparition des abeilles, soit cette disparition est la conséquence de tous ou de plusieurs des causes potentielles de cette disparition, vues dans la partie 3.3 de cet article. 5. Conclusion 1RXV DYRQV GRQF WUDLWp G¶XQ VXMHW HQFRUH UpFHQW donc peu fournit, avec peu de références trouvées, quasiment rien de prouvé. Ceci dit, on peut quand même largement penser suite à cette étude, que les ondes électromagnétiques ont bien un effet sur les abeilles. Reste maintenant à connaitre avec certitude quelles sont les conséquences de ces effets, et si ces effets SRXUUDLHQWrWUHjO¶RULJLQHGX C C D, ou du moins en partie. &H TXH O¶RQ VDLW GRQF F¶HVW TXH OHV DEHLOOHV utilisent le champ magnétique terrestre pour se guider, et que les ondes électromagnétiques pourraient les perturber dans ce travail, en LQWHUIpUDQW VXU OHV ORQJXHXUV G¶RQGHV GX FKDPS magnétique terrestre que perçoivent les abeilles (217Hz) [6]. Aussi, les ondes peuvent rentrer en UpVRQQDQFH DYHF OH FRUSV GH O¶DEHLOOH RX OH FRUSV champignon dans son cerveau, ou encore avec les ondes émises lors de la dance ondulante qui leur permet de communiquer. Tous ces phénomènes pourraient perturber le comportement des abeilles, les désorienter ou leur provoquer des troubles de la mémoire, conduisant à leur égarement. Ainsi, elles ne rentrent pas à la ruche et meurent donc, laissant la ruche abandonnée, avec la reine toujours en bonne santé, comme ce qui est constaté actuellement chez les apiculteurs victimes du CCD. D¶DXWUHV pWXGHV VHUDLHQW QpFHVVDLUH SRXU FRQILUPHU ou non ceci, car on ne peut actuellement que faire GHV K\SRWKqVHV HW RQ HVW j O¶KHXUH DFWXHOOH SDV FHUWDLQ GH O¶HIIHW nocif des ondes électromagnétiques sur les abeilles, bieQ TX¶RQ puisse très largement le supposer. 6. Références bibliographiques [1] « Modifications du comportement des abeilles sous l'effet d'exposition électromagnétique », étude pilote allemande réalisée par Hermann Stever, Jochen Kuhn, Christoph Otten, Bernd Wunder et Wolfgang Harst (2005), consultable à cette adresse : http://www.robindestoits.org/attachment/97529/ [2] « /¶DEHLOOH HW les rayonnements électromagnétiques », par François Tabak : http://www.beekeeping.org/sante-delabeille/articles/rayonnement_magnetique.htm [3] Monsieur Rémi Juliard par exemple. [4] http://www.science.gouv.fr/fr/dossiers/bdd/page/3/r es/2856/la-disparition-des-abeilles-enquete/ [5]http://www.scientific.micropolisaveyron.com/fr/collaborationsscientifiques/abeilles/abeilles-menacees et « Le WUDLWp UXVWLFD GH O¶Dpiculture » ± Rustica editions (Livre, ISBN : 978-2-84038-734-3) [6] « Le WUDLWp UXVWLFD GH O¶Dpiculture » ± Rustica editions (Livre, ISBN : 978-2-84038-734-3) [7] http://www.agoravox.fr/actualites/environnement/ar ticle/la-disparition-des-abeilles-causee-24313 [8] http://fr.wisdia.com/articles/la_disparition_des_abei lles_les_causes_et_les_consequences.aspx [9] http://sosbiodiversite.wordpress.com/2009/01/02/di sparition-abeilles-syndrome-effondrement/ ! $!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!© Grenoble - 5HYXH(WXGLDQWHG¶p9DOXDWLRQ(QYLURQQHPHQWDOH! Les impacts des ondes électromagnétiques sur les abeilles et leurs conséquences [10] http://www.scientific.micropolisaveyron.com/fr/collaborationsscientifiques/abeilles/abeilles-menacees [11] « Le mystère de la disparition des abeilles », documentaire ARTE de Mark Daniels. ! © Grenoble - 5HYXH(WXGLDQWHG¶p9DOXDWLRQ(QYLURQQHPHQWDOH 7!