ASCO 2014 HER2 métastases cérébrales
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ASCO 2014 HER2 métastases cérébrales
VOLUME 6 . NUMÉRO 4 . SEPT/OCT 2014 Journal of Clinical Oncology ARTICLE SPÉCIAL DE L’ASCO Recommandations pour la prise en charge des patientes atteintes d’un cancer du sein avancé surexprimant le récepteur 2 du facteur de croissance épidermique humain avec métastases cérébrales : recommandations pour la pratique clinique de l’American Society of Clinical Oncology Naren Ramakrishna, Centre anticancéreux de l’université de Florida Health à Orlando Health, Orlando ; Edith A. Perez, Clinique Mayo, Jacksonville ; Jennifer Levinson, Ponte Vedra Beach, FL ; Sarah Temin, American Society of Clinical Oncology, Alexandria, VA ; Sarat Chandarlapaty et Shanu Modi, Centre anticancéreux du Memorial Sloan Kettering ; Francisco J. Esteva, Institut du cancer de l’université de New York, New York ; Jeffrey J. Kirshner, Hématology/Oncology Associates de Central New York, East Syracuse, NY ; Jennie R. Crews, Centre anticancéreux PeaceHealth St Joseph, Bellingham, WA ; Nancy E. Davidson, Institut du cancer de l’université de Pittsburgh et Centre anticancéreux du centre médical de l’université de Pittsburgh, Pittsburgh, PA ; Sharon H. Giordano et Ana M. Gonzalez-Angulo, Centre anticancéreux MD Anderson de l’université du Texas, Houston ; Debra A. Patt, Texas Oncology Austin, TX ; Ian Krop, Eric P. Winter, et Nancy U. Lin, Institut du cancer Dana-Farber, Boston, MA ; et Jane Perlmutter, Ann Arbor, MI. Naren Ramakrishna, Sarah Temin, Sarat Chandarlapaty, Jennie R. Crews, Nancy E. Davidson, Francisco J. Esteva, Sharon H. Giordano, Ana M. Gonzalez-Angulo, Jeffrey J. Kirshner, Ian Krop, Jennifer Levinson, Shanu Modi, Debra A. Patt, Edith A. Perez, Jane Perlmutter, Eric P. Winer, et Nancy U. Lin R É S U M É Objectif Fournir des recommandations par « consensus formalisé » d’experts aux praticiens en oncologie et autres pour la prise en charge des métastases cérébrales chez les patientes atteintes d’un cancer du sein avancé surexprimant le récepteur 2 du facteur de croissance épidermique humain (HER2). Méthodes L’American Society of Clinical Oncology (ASCO) a constitué un groupe d’experts en oncologie médicale, radio-oncologie, pour mise en œuvre des directives et défense des intérêts et a mené une revue systématique de la littérature. Lorsque cette dernière ne permettait pas d’obtenir des données de qualité suffisamment élevée, le groupe d’experts a entrepris une procédure de « consensus formalisé » d’experts pour élaborer ces recommandations. L’ASCO a utilisé une méthode Delphi modifiée. Les membres du groupe ont rédigé une version préliminaire des recommandations et un autre groupe d’experts s’est joint à eux pour deux cycles d’évaluation formelle des recommandations. Résultats Publié en ligne avant impression sur www.jco.org le 5 mai 2014. Aucune étude ou directive existante n’ayant répondu aux critères de revue systématique, l’ASCO a mené une procédure de consensus formalisé d’experts. Approbation du comité chargé des recommandations de pratique clinique : 19 novembre 2013. Recommandations Note de l’éditeur : Ces directives de pratique clinique de l’American Society of Clinical Oncology fournissent des recommandations par consensus formalisé d’experts. Des renseignements supplémentaires, y compris des Suppléments de données, des jeux de diapositives, les versions des patientes et des outils et ressources cliniques sont disponibles à l’adresse www.asco. org/guidelines/her2brainmets, et les directives connexes sont disponibles à l’adresse www.asco.org/guidelines/ treatHER2pos. La déclaration des conflits d’intérêts potentiels des auteurs et les contributions des auteurs figurent à la fin de cet article. Les patientes présentant des métastases cérébrales doivent recevoir un traitement local approprié et un traitement systémique, le cas échéant. Les traitements locaux comprennent la chirurgie, la radiothérapie de l’encéphale en totalité et la radiochirurgie stéréotaxique. Les traitements dépendent de facteurs tels que le pronostic de la patiente, la présence de symptômes, la résécabilité, le nombre et la taille des métastases, le traitement antérieur et la présence de métastases diffuses. Les autres options comprennent le traitement systémique, les meilleurs soins de support, le recrutement dans un essai clinique et/ou les soins palliatifs. Les cliniciens ne doivent pas réaliser d’examen d’imagerie par résonance magnétique (IRM) de routine en vue de détecter les métastases cérébrales mais doivent plutôt fixer un seuil peu exigeant pour l’IRM cérébrale en raison de la forte incidence des métastases cérébrales chez les patientes atteintes d’un cancer du sein avancé HER2-positif. J Clin Oncol 32:2100-2108. © 2014 par l’American Society of Clinical Oncology un facteur de risque connu pour le développement de métastases cérébrales3-5. Même si seulement un Environ 15 % à 20 % des patientes atteintes d’un faible pourcentage des patientes (1 à 3 %) présencancer du sein présentent des tumeurs qui surextant un cancer du sein à un stade précoce fera une © 2014 par l’American Society of Clinical Oncology priment la protéine du récepteur 2 du facteur rechute avec le cerveau comme premier site de 0732-183X/14/3219w-2100w/$20.00 de croissance épidermique humain (HER2)1,2. Le récidive, les métastases cérébrales sont de plus en DOI : 10.1200/JCO.2013.54.0955 développement des thérapies ciblées contre le plus fréquentes chez les patientes atteintes d’un Traduit de l’anglais par RWS Group HER2 a permis d’améliorer la survie des patientes cancer du sein métastatique HER2-positif : jusqu’à Rédacteurs-réviseurs : Pr Moïse Namer et atteintes de cancers du sein à la fois à un stade la moitié des patientes présentant des métastases Joseph Gligorov précoce et métastatique. La positivité de HER2 est cérébrales au cours du temps6-10. Les métastases Information downloaded from jco.ascopubs.org and provided by at ICM / PARC EUROMEDICINE on September 21, 2015 from www.jco.org 247 Copyright © 2014 American Society of Clinical Oncology. All rights reserved. 193.54.110.33 Auteur correspondant : American Society of Clinical Oncology, 2318 Mill Rd, Suite 800, Alexandria, VA 22314 ; e-mail : [email protected]. 247 JCO-4-ramakrishna.indd 247 INTRODUCTION 22/10/2014 15:47 Ramakrishna et coll cérébrales semblent apparaitrent de manière continue avec des évènements survenant même de nombreuses années après le diagnostic métastatique initial7,8. La survie des patientes ayant reçu un diagnostic de métastases cérébrales a été historiquement assez réduite11. Cependant, dans le cas du cancer du sein HER2-positif, un nombre croissant de patientes présentent une survie prolongée grâce à l’amélioration des traitements systémiques pour le contrôle de la maladie extracrânienne. Par exemple, selon une base de données rétrospective et multi-ins- titutionnelle de patientes traitées aux États-Unis, la survie médiane a été estimée à environ 2 ans pour une patiente atteinte d’un cancer du sein positif au récepteur des œstrogènes (RE), HER2-positif et ayant un bon indice de performance, même en présence de plusieurs métastases cérébrales et de métastases extracrânienne coexistantes, ce qui a été confirmé par d’autres études rétrospectives12,13. Il y a donc un besoin croissant d’optimiser le traitement initial des métastases cérébrales et de développer des stratégies pour prendre en charge les évènements ultérieurs de progression intracrânienne. A RETENIR Recommandations pour la prise en charge des patientes atteintes d’un cancer du sein HER2-positif à un stade avancé avec métastases cérébrales : directives pour la pratique clinique de l’ASCO Population visée • Personnes atteintes d’un cancer du sein surexprimant le récepteur 2 du facteur de croissance épidermique humain (HER2) à un stade avancé avec métastases cérébrales Public visé • Oncologues, radio-oncologues, neurochirurgiens, infirmiers/ères en oncologie, patientes/aidants Méthodes • Un groupe d’experts a été constitué en vue d’élaborer des recommandations pour la pratique clinique dans le cadre d’une procédure de consensus d’experts. Le groupe d’experts a été rejoint par un groupe d’évaluation de consensus. Principales recommandations • Pour les patientes avec un pronostic de survie favorable et une métastase cérébrale unique, les options de traitement comprennent la chirurgie avec radiothérapie postopératoire, la radiochirurgie stéréotaxique (RCS), la radiothérapie de l’encéphale en totalité (RET ; ± RCS), la radiothérapie stéréotaxique fractionnée (RTSF) et la RCS (± RET), en fonction de la taille de la métastase, de la résécabilité et des symptômes. Suite au traitement, des séries d’imagerie peuvent être effectuées tous les 2 à 4 mois en vue de surveiller l’échec local et à distance dans le cerveau. • Pour les patientes avec un pronostic de survie favorable et un nombre limité de métastases (deux à quatre), les options de traitement comprennent la résection pour la/les lésion(s) symptomatique(s) de grande taille plus la radiothérapie postopératoire, la RCS pour les lésions de plus petite taille supplémentaires, la RET (± RCS), la RCS (± RET), et la RTSF pour les métastases > 3 à 4 cm. Pour les métastases < 3 à 4 cm, les options de traitement comprennent la résection avec radiothérapie postopératoire. Dans les deux cas, les options possibles dépendent de la résécabilité de la ou des métastases et des symptômes. • Pour les patientes avec une maladie diffuse/des métastases étendues et un pronostic plus favorable et celles avec des métastases leptoméningées symptomatiques dans le cerveau, la RET peut être proposée. • Pour les patientes avec un pronostic défavorable, les options comprennent la RET, les meilleurs soins de support et/ou les soins palliatifs. • Pour les patientes avec des métastases intracrâniennes en progression malgré une radiothérapie initiale, les options comprennent la RCS, la chirurgie, la RET, un essai de traitement systémique ou un recrutement dans un essai clinique, en fonction du traitement initial. Pour les patientes de ce groupe ayant également une rechute diffuse, les meilleurs soins de support sont une option supplémentaire. • Pour les patientes dont la maladie systémique n’est pas en progression au moment du diagnostic des métastases cérébrales, le traitement systémique ne doit pas être changé. • Pour les patientes dont la maladie systémique est en progression au moment du diagnostic des métastases cérébrales, les cliniciens doivent proposer une thérapie ciblée contre le HER2 conformément aux algorithmes pour le traitement du cancer du sein métastatique HER2-positif. • Si une patiente n’a pas d’antécédents connus ou de symptômes de métastases cérébrales, la surveillance de routine par l’imagerie par résonance magnétique (MRI) cérébrale ne doit pas être réalisée. • Les cliniciens doivent fixer un seuil peu exigeant pour réaliser un examen diagnostique par l’IRM cérébrale dans le cadre de tout symptôme neurologique évoquant une atteinte cérébrale. Ressources supplémentaires De plus amples informations, notamment un Supplément de données, un Supplément méthodologique avec des informations relatives à la qualité des données probantes et à la force des recommandations, des jeux de diapositives, et des outils et ressources cliniques sont disponibles à l’adresse www.asco.org/guidelines/her2brainmets, et les directives connexes sont disponibles à l’adresse www.asco.org/guidelines/treatHER2pos. L’information aux patientes est disponible à cette adresse ainsi que sur www.cancer.net. 248 Information downloaded from jco.ascopubs.org and provided by at ICM / PARC EUROMEDICINE on September 21, 2015 from Journal of Clinical Oncology Copyright © 2014 American Society of Clinical Oncology. All rights reserved. 193.54.110.33 247 JCO-4-ramakrishna.indd 248 22/10/2014 15:47 Cancer du sein avancé HER2-positif Ces directives synthétisent les connaissances en matière de prise en charge des patientes présentant un cancer du sein HER2positif à un stade avancé et des métastases cérébrales. Elles ne fourniront pas de recommandations exhaustives pour la prise en charge de la maladie sans atteinte du SNC chez les patientes atteintes d’un cancer du sein HER2-positif à un stade avancé ni de recommandations relatives aux tests de détection du HER2, sauf pour mentionner qu’un test de détection du HER2 de qualité est nécessaire à l’identification et à la prise en charge appropriées des patientes HER2-positives. Les directives de pratique clinique de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO)14 relatives au traitement systémique des patientes atteintes d’un cancer du sein HER2-positif à un stade avancé accompagnent cet article et la mise à jour des directives de pratique clinique du groupe conjoint de l’ASCO et du Collège des pathologistes américains relatives au test de détection HER2 dans le cancer du sein a récemment été publiée15. Ces directives concernent la prise en charge des patientes présentant un cancer du sein HER2-positif et des métastases cérébrales. Ces directives par consensus ont été élaborées dans le but de fournir des recommandations spécifiques aux patientes atteintes d’une tumeur HER2-positive, pour lesquelles le pronostic global peut s’avérer plus favorable suite au diagnostic et des métastases cérébrales et au traitement. Ces recommandations visent à compléter les directives existantes qui traitent des métastases cérébrales chez les patientes atteintes d’autres types de cancer et les recommandations correspondantes relatives au traitement systémique14. QUES TIONS REL ATIVES AUX DIRECTIVES Ces directives de pratique clinique traitent une question principale et quatre questions complémentaires : en premier, quel est le protocole de traitement approprié chez les patientes atteintes d’un cancer du sein HER2-positif à un stade avancé avec métastases cérébrales ? En outre, (1) l’approche du traitement local des métastases cérébrales est-elle différente chez les patientes atteintes d’un cancer du sein HER2-positif ? (2) Quelle doit être la prise en charge du traitement systémique chez les patientes HER2-positives présentant des métastases cérébrales (y compris la prise en charge du traitement systémique lorsque le cerveau est le seul site de progression versus lorsque la progression survient à la fois dans le cerveau et ailleurs) ? (3) Le traitement systémique a-t-il un rôle spécifique pour traiter les métastases cérébrales dans le cancer du sein HER2-positif ? (4) La recherche de métastases cérébrales doitelle être effectuée chez les patientes atteintes d’un cancer du sein HER2-positif ? MÉTHODES Processus de développement des directives préliminaire des recommandations, ont rejoint le groupe d’experts dans le cadre d’une procédure de consensus. L’ensemble des experts est désigné sous le nom de groupe consensus (la liste des membres figure dans le Supplément de données 7). Tous les membres du groupe d’experts ont examiné la version préliminaire du document relatif aux directives, qui a ensuite été transmise pour une revue externe et soumise au Journal of Clinical Oncology (JCO) en vue de sa révision par des pairs et de sa publication. Toutes les directives ASCO sont finalement examinées et approuvées par le comité chargé des directives de pratique clinique de l’ASCO avant publication. Ces recommandations ont été élaborées par un groupe multidisciplinaire d’experts en s’appuyant sur des données probantes issues d’études observationnelles et sur l’expérience clinique. Une recherche documentaire relative aux données sur les métastases cérébrales a été menée, mais aucune publication n’a répondu aux critères d’inclusion (Supplément de données). Les recommandations ont donc été élaborées par un groupe multidisciplinaire d’experts et revues par des radio-oncologues, des neurochirurgiens, des membres du groupe consultatif sur les directives relatives au cancer du sein de l’ASCO ainsi que d’autres experts par une procédure de « consensus formalisé » fondée sur les meilleures données disponibles et l’expérience clinique. Les recommandations ont été élaborées, en partie, à l’aide d’un système d’aide à la décision en matière de recommandation (GLIDES) et du logiciel correspondant BRIDGE-Wiz (http://gem. med.yale.edu/BRIDGE-Wiz). L’évaluation du type de recommandation et la force des données probantes sont fournies avec chaque recommandation (Supplément méthodologique). Des informations détaillées sur les méthodes employées pour élaborer ces directives sont disponibles dans le Supplément méthodologique à l’adresse www.asco.org/guidelines/her2brainmets, y compris une vue d’ensemble (composition du groupe, processus d’élaboration des directives et dates des révisions) et les descriptions de la procédure de « consensus formalisé » et de GLIDES/ BRIDGE-Wiz. Avertissement sur les directives Les directives de pratique clinique et autres directives publiées ici sont fournies par l’ASCO afin d’aider les praticiens dans la prise de décision clinique. Les informations contenues dans le présent document ne sauraient être invoquées comme étant complètes ou exactes, ni comme représentatives de tous les traitements ou méthodes de soins appropriés ou comme une déclaration de norme de soins. Avec le développement rapide des connaissances scientifiques, de nouvelles données pourraient émerger entre la période d’élaboration des informations et leur date de publication ou de consultation. Les informations ne sont pas continuellement mises à jour et peuvent ne pas refléter les données les plus récentes. Les informations traitent uniquement des sujets spécifiquement indiqués ici et ne s’appliquent pas à d’autres interventions, maladies ou stades de maladies. Ces informations n’imposent pas de programme particulier en matière de soins médicaux. Par ailleurs, les informations ne sauraient se substituer à l’avis professionnel indépendant du médecin traitant, puisqu’elles ne tiennent pas compte de la variation entre les patientes. Chaque recommandation traduit le degré de confiance (élevé, modéré ou faible) dans le fait que la recommandation reflète l’effet net d’un plan d’action donné. L’utilisation de termes comme « doit », « ne doit pas », « devraient » et « ne devraient pas » indique qu’un plan d’action L’ASCO a constitué un groupe d’experts sur le traitement des patientes atteintes d’un cancer du sein HER2-positif à un stade avancé (Annexe Tableau A1, en ligne uniquement). Le groupe de rédaction sur les métastases cérébrales (sous-groupe du groupe d’experts) s’est réuni à plusieurs reprises et a fréquemment communiqué par courrier électronique. Il a été demandé aux membres du groupe d’experts de contribuer à l’élaboration des directives, de fournir une revue critique et de finaliser les recommandations. D’autres experts, recrutés en vue de donner leur avis sur la version Information downloaded from jco.ascopubs.org and provided by at ICM / PARC EUROMEDICINE on September 21, 2015 from www.jco.org Copyright © 2014 American Society of Clinical Oncology. All rights reserved. 193.54.110.33 247 JCO-4-ramakrishna.indd 249 249 22/10/2014 15:47 Ramakrishna et coll est recommandé ou déconseillé pour la plupart des patientes ou de nombreuses patientes, mais le médecin traitant reste libre de sélectionner d’autres plans d’action dans des cas individuels. Dans tous les cas, le plan d’action sélectionné devra être considéré par le médecin traitant dans le contexte d’un traitement individuel. L’utilisation de ces informations est volontaire. L’ASCO fournit ces informations en l’état et n’émet aucune garantie, explicite ou implicite, quant aux informations données. L’ASCO réfute spécifiquement toute garantie de qualité marchande ou d’adéquation à un usage ou à un but particulier. L’ASCO n’assume aucune responsabilité à l’égard des blessures ou dommages à la personne ou à des biens découlant d’une utilisation quelconque de ces informations ou liés à celle-ci, ou à l’égard des erreurs ou omissions éventuelles. Directives et conflits d’intérêt Le groupe d’experts a été constitué conformément aux procédures de gestion des conflits d’intérêt pour les directives de pratique clinique de l’ASCO (résumées sur le site http://www.asco.org/rwc). Les membres de ce groupe ont rempli le formulaire de divulgation de l’ASCO, qui nécessite d’indiquer les conflits d’intérêts, financiers et autres, pouvant être pertinents vis-à-vis du sujet des directives, notamment les relations avec des entités commerciales raisonnablement susceptibles de ressentir un impact direct sur le plan réglementaire ou commercial à la suite de la promulgation des directives. Les catégories de divulgation de conflit d’intérêts incluent les relations de travail (emploi), les accords pour des prestations de conseil, la détention d’actions, les honoraires, le financement de la recherche et les témoignages d’expert. Conformément aux procédures de gestion des conflits d’intérêt, la majorité des membres du groupe n’a fait part d’aucune relation de ce type. CONTEXTE des patientes et l’étendue de la maladie métastatique cérébrale. Les patientes avec un pronostic favorable sont celles qui ont un bon indice de performance et des options de traitement systémique efficaces. Les critères peuvent comprendre un indice de Karnofsky (IK) ≥ 70, l’âge, la maladie extracrânienne contrôlée et/ou la possibilité d’un traitement systémique de sauvetage efficace pour la maladie extracrânienne17. Sperduto et coll.18 ont montré que la survie la plus réduite chez les patientes présentant des métastases cérébrales issues du cancer du sein était obtenue chez celles ayant un IK < 50, un âge > 60 ans et une histologie triple-négative. Dans certaines études, même si le statut HER2-positif a été associé à une survie relativement bonne, l’intervalle entre le diagnostic du cancer du sein primitif et l’apparition des métastases cérébrales a été plus réduit à la fois chez les patientes atteintes d’un cancer du sein HER2-positif et celles atteintes d’un cancer du sein triple-négatif. La plupart des données de haut niveau disponibles relatives à la prise en charge des patientes présentant des métastases cérébrales ne sont pas spécifiques aux patientes atteintes d’un cancer du sein. Les études regroupent souvent les patientes présentant un cancer du sein quel que soit le sous-type avec les patientes atteintes d’autres types de tumeurs (par exemple, le cancer du poumon). Les données spécifiques aux patientes atteintes d’un cancer du sein sont souvent issues d’études à bras unique ou observationnelles. En outre, plusieurs de ces études ont été menées avant l’ère de la thérapie ciblée contre le HER2. Environ 5 % des patientes atteintes d’un cancer du sein HER2-positif à un stade avancé avec métastases cérébrales ont des métastases leptoméningées19, mais les présentes directives n’offrent pas de revue exhaustive du traitement des patientes présentant ce type of métastases. Les critères a priori des directives de l’ASCO visant à inclure des données probantes dans ces directives n’ayant pas été satisfaits, les recommandations relatives aux patientes atteintes d’un cancer du sein HER2-positif avec métastases cérébrales ont été formulées par consensus d’experts. Le groupe d’experts de l’ASCO sur les patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique HER2-positif a employé la méthode Delphi modifiée pour obtenir un consensus formalisé (Supplément méthodologique)20. Dans le cadre de l’élaboration des différents types de recommandations de l’ASCO (par exemple, recommandations par consensus formalisé et recommandations fondées sur des données probantes), les groupes d’experts évaluent la qualité globale des preuves et la force de chaque recommandation (Supplément méthodologique). À l’aide de ces évaluations, le groupe d’experts a attribué une force faible à la plupart des recommandations (sauf mention contraire). Cela signifie que les recommandations offrent les meilleures indications actuelles en matière de pratique clinique avec un certain degré de confiance. À l’examen des données probantes disponibles, le groupe d’experts a conclu que la majorité de celles-ci ne permettaient pas d’élaborer des recommandations fondées sur des données probantes pour des directives de pratique clinique de l’ASCO conventionnelles. L’ASCO a donc utilisé une procédure de consensus formalisé décrite dans le Supplément méthodologique. Les données mentionnées dans cette section n’ont pas été systématiquement recueillies et n’ont pas été considérées comme suffisamment spécifiques aux patientes atteintes d’une tumeur HER2-positive pour pouvoir conduire à l’élaboration de recommandations fondées sur des données probantes ; elles ont toutefois été utilisées pour aider les membres à se forger une opinion. Cette section fournit des données contextuelles relatives aux Traitement local recommandations pour la prise en charge des patientes qui préLes principaux traitements locaux de la maladie métastatique sentent des métastases cérébrales. Cette discussion est abordée plus cérébrale sont la chirurgie, la radiothérapie de l’encéphale en totaen détail dans le Supplément de données 1. Les métastases cérélité (RET) et la radiochirurgie stéréotaxique (RCS). Le rôle de la brales sont fréquentes chez les patientes atteintes d’un cancer du RET dans la prise en charge de la maladie métastatique cérébrale sein HER2-positif à un stade avancé, jusqu’à la moitié des patientes limitée est une considération particulièrement importante pour les (40 % à 50 %) présentant une récidive cérébrale avant le décès6-9. Au moment de l’élaboration de ces directives, il n’existait pas d’autres patientes présentant un cancer du sein HER2-positif et des métasdirectives publiées relatives au traitement des patientes atteintes tases cérébrales. La RET a joué un rôle important dans la radiothérad’un cancer du sein HER2-positif avec métastases cérébrales. Les pie palliative chez les patientes présentant des métastases cérébrales directives existantes relatives au traitement des métastases cérédepuis plus de cinq décennies, avec les séries de cas préliminaires brales, comme celles élaborées par le National Comprehensive Cancer démontrant une amélioration de la survie avec la RET par rapport Network, ne sont pas spécifiques à la maladie16. Les directives généaux estimations historiques avec les soins de support seuls21. Même rales pour le traitement peuvent être classées selon le pronostic si la RET est efficace pour pallier les métastases cérébrales symptoInformation downloaded from jco.ascopubs.org and provided by at ICM / PARC EUROMEDICINE on September 21, 2015 from 250 Journal of Clinical Oncology Copyright © 2014 American Society of Clinical Oncology. All rights reserved. 193.54.110.33 247 JCO-4-ramakrishna.indd 250 22/10/2014 15:47 Cancer du sein avancé HER2-positif matiques, elle peut être associée à des complications à court et à long terme22,23. La RET est également associée à une fatigue aiguë significative, qui peut persister pendant 3 à 6 mois après la RET et on considère qu’elle reflète la démyélinisation de la substance blanche24. Les séquelles neurocognitives de la RET sont particulièrement préoccupantes. Les effets tardifs de la RET, survenant des mois ou des années après le traitement, peuvent comprendre la leucoencéphalopathie et les lésions vasculaires, qui entraînent un risque accru d’accident vasculaire cérébral25. L’association de la RET à la chirurgie en cas de présence d’une métastase cérébrale unique dans un essai randomisé comparant les résultats obtenus avec la chirurgie seule a montré une amélioration du contrôle local et à distance du cerveau, mais aucune amélioration en termes de survie (seulement 10 % des patientes de cette étude étaient atteintes d’un cancer du sein)26. L’ajout de la RET à la RCS en cas de présence d’une à quatre métastases cérébrales dans un essai randomisé (7 % des patientes de cette étude étaient atteintes d’un cancer du sein) a été associé à une amélioration du contrôle local et une diminution de l’échec à distance dans le cerveau, mais sans aucun bénéfice en termes de survie par rapport à la RCS seule27. Dans un autre essai randomisé comparant la RCS à la RET associée à la RCS en cas de présence d’une à trois métastases cérébrales (13 % des patientes de cette étude étaient atteintes d’un cancer du sein), l’ajout de la RET a été associé à une amélioration du contrôle local et à distance du cerveau, mais également à une augmentation de la fatigue liée au traitement et à un déclin neurocognitif 22 par rapport à la RCS seule22,27. Même si l’omission de la RET en cas de maladie métastatique cérébrale limitée (≤ quatre métastases) est associée à une augmentation du risque d’échec à distance dans le cerveau, il n’a pas été démontré de réduction en termes de survie27,28 ou de durée d’indépendance fonctionnelle28. Traitements systémiques Il n’y a actuellement aucun traitement systémique approuvé pour une utilisation dans le traitement des patientes atteintes d’un cancer du sein avec métastases cérébrales. Les données sont essentiellement issues d’essais prospectifs à bras unique et, dans certains cas, de séries de cas et/ou d’études rétrospectives. L’essai récent à bras unique de phase II LANDSCAPE (Lapatinib Ditosylate and Capecitabine in Treating Patients With Stage IV Breast Cancer and Brain Metastases) a démontré une activité significative au niveau du cerveau pour l’association du lapatinib à la capécitabine chez les patientes HER2-positives présentant des métastases cérébrales29. Le taux de réponse objective du SNC a été de 65,9 % (IC à 95 %, 50,1 à 79,5 ; définie comme une diminution du volume des lésions du SNC ≥ 50 % en l’absence d’augmentation de la posologie en stéroïdes). Ce traitement a cependant été associé à un taux de toxicité de grade 3 à 4 de 49 %, plus important que celui observé à court terme avec les approches de radiothérapie, comme la RET ou la RCS. La majorité des premiers échecs du traitement (78 %) ont été situés dans le SNC, avec un délai médian jusqu’à l’échec de 5,5 mois. La plupart des patientes ont été traitées par la radiothérapie, la RET ou la RCS. La survie globale (SG) de 17 mois suggère que le report de la radiothérapie n’était pas toxique. L’impact global sur la qualité de vie de cette approche reste à déterminer. Cependant, d’autres études sont nécessaires avant de pouvoir considérer cette approche comme traitement de référence chez les patientes HER2-positives présentant des métastases cérébrales. Si les patientes présentent des métastases cérébrales asymptomatiques de faible volume et n’ont pas reçu de radiothérapie, le traitement d’emblée par le lapatinib et la capécitabine est une possibilité, bien que la radiothérapie reste le traitement de référence dans ce cas. Traitement de la progression intracrânienne après un traitement initial Il n’y a pas de données randomisées de haut niveau permettant d’orienter le choix du traitement chez les patientes ayant présenté une progression de la maladie dans le cerveau après un traitement initial et l’impact sur la SG n’est pas clairement établi. Sans surprise, la charge tumorale, le sous-type de la tumeur et l’indice de performance exercent une influence sur la survie suite au traitement de la progression intracrânienne. Dans les séries de cas non randomisées, un sous-groupe de patientes semble en tirer des bénéfices, au moins en ce qui concerne la diminution de la charge tumorale ou des symptômes ou en termes de survie favorable30-34. Ces directives visant spécifiquement les patientes atteintes d’un cancer du sein HER2-positif à un stade avancé, les auteurs ont sélectionné les principaux domaines spécifiques à ces patientes et ces recommandations ne sont pas destinées à fournir des indications exhaustives pour la prise en charge des patientes présentant un cancer du sein de tout type ou des métastases cérébrales. Les autres questions qui ne sont pas abordées ici comprennent la radionécrose et les soins de support pour les patientes présentant des métastases cérébrales. Les directives d’autres groupes abordent certaines de ces questions de manière plus approfondie pour les patientes présentant des métastases cérébrales, bien que non spécifique à celles ayant une tumeur HER2-positive, notamment les métastases leptoméningées et/ou les soins de support pour les patientes présentant des métastases cérébrales. Bien que l’ASCO ne se porte pas formellement garante de ces directives et qu’il ne s’agisse pas d’une liste complète, les référence sont fournies à titre informatif pour le lecteur16,35-39. Les hypothèses sur lesquelles reposent ces recommandations comprennent le fait que les preuves de haut niveau existantes ne sont pas spécifiques aux patientes présentant des métastases cérébrales atteintes d’un cancer du sein métastatique HER2-positif ; il n’est donc pas possible de classer les preuves rassemblées comme étant de haut niveau (Supplément méthodologique). En outre, les auteurs privilégient une approche d’équipe pour la prise en charge des patientes décrite dans ces directives. Une équipe idéale comprend des radio-oncologues, des neurochirurgiens et des oncologues. Ces directives fournissent, à notre connaissance, les premières recommandations par consensus formalisé d’experts pour la prise en charge des patientes atteintes d’un cancer du sein HER2-positif avec métastases cérébrales. Le groupe d’experts suggère que les futures recherches menées au sein de cette population de patientes permettront d’apporter des informations supplémentaires dans ce domaine. Le Supplément de données apporte des informations complémentaires. RECOMMANDATIONS La force des recommandations est faible pour toutes les recommandations, sauf indication contraire. QUESTION CLINIQUE Quel est le protocole de traitement approprié chez les patientes atteintes d’un cancer du sein HER2-positif à un stade avancé avec métastases cérébrales ? Information downloaded from jco.ascopubs.org and provided by at ICM / PARC EUROMEDICINE on September 21, 2015 from Copyright © 2014 American Society of Clinical Oncology. All rights reserved. 193.54.110.33 www.jco.org 247 JCO-4-ramakrishna.indd 251 251 22/10/2014 15:47 Ramakrishna et coll Question clinique A L’approche du traitement local des métastases cérébrales estelle différente chez les patientes atteintes d’un cancer du sein HER2-positif ? Recommandation I (métastase cérébrale unique, pronostic favorable). Si une patiente présente un pronostic favorable pour la survie et une métastase cérébrale unique, elle doit être évaluée par un neurochirurgien expérimenté afin de discuter de l’option de résection chirurgicale, en particulier si la métastase est > 3 à 4 cm et/ou en cas de signes d’effet de masse symptomatique. Qualité des preuves : intermédiaire. Force de la recommandation : élevée. IA. Si une patiente présente un pronostic favorable et une métastase cérébrale unique < 3 à 4 cm sans effet de masse symptomatique, les cliniciens peuvent proposer la RCS ou la résection chirurgicale, en fonction de la localisation et de l’accessibilité chirurgicale de la tumeur, de la nécessité de réaliser un diagnostic histologique, ainsi que d’autres considérations, comme les facteurs de risque médicaux liés à la chirurgie et la préférence de la patiente. Qualité des preuves : intermédiaire. Si ces patientes décident d’opter pour la RCS, les cliniciens peuvent discuter des possibilités d’associer la RET à la RCS par rapport à la RCS seule. Qualité des preuves : intermédiaire. IB. Pour la plupart des patientes présentant des métastases cérébrales qui font l’objet d’une résection chirurgicale, les cliniciens doivent recommander la radiothérapie postopératoire du lit de la résection pour réduire le risque de rechute locale. Qualité des preuves : intermédiaire. IC. Si une patiente présente un pronostic favorable et une métastase cérébrale unique > 3 à 4 cm qui est jugée non résécable et incompatible avec la RCS, les cliniciens peuvent envisager les options de RET ou de radiothérapie stéréotaxique fractionnée. Qualité des preuves : basse. ID. Suite au traitement, des séries d’imagerie peuvent être effectuées tous les 2 à 4 mois en vue de surveiller l’échec local et à distance dans le cerveau. Qualité des preuves : basse. Il convient de noter qu’il y a davantage de preuves de haut niveau qui étayent la RET par comparaison avec la RCS de la cavité de résection. La RET postopératoire de routine ne semble cependant pas conférer de bénéfices en termes de survie. La recommandation IIIB donne la définition du pronostic favorable. Recommandation II (métastases limitées [deux à quatre métastases] et pronostic favorable). Si une patiente présente un pronostic favorable et plusieurs métastases (deux à quatre) qui sont limitées, les possibilités de traitement dépendent de la taille, de la résécabilité, et de l’effet de masse des lésions. IIA. Chez une patiente qui présente des métastases limitées compatibles avec la RCS, les cliniciens peuvent envisager la RCS avec ou sans RET. Qualité des preuves : intermédiaire. IIB. Chez une patiente qui présente une lésion de grande taille (> 3 à 4 cm) associée à un effet de masse symptomatique, les cliniciens peuvent envisager la résection chirurgicale de la lésion de grande taille, lorsque celle-ci est jugée résécable. Les lésions restantes peuvent être traitées par la RCS avec ou sans RET. Qualité des preuves : intermédiaire. IIC. Chez une patiente présentant des lésions qui non résécables et incompatibles avec la RCS, les cliniciens peuvent recommander la RET et envisager la RCS après la RET. Qualité des preuves : basse. 252 Il convient de noter que les circonstances particulières comprennent un pronostic favorable et un rapport bénéfices-risques favorable (c’est-à-dire, en cas d’effet de masse symptomatique). Incompatible fait référence aux métastases > 3 à 4 cm ou lorsque la RCS entraînerait l’administration d’une dose supérieure à celle critique pour les structures cérébrales radiosensibles, comme le tronc cérébral ou les nerfs optiques/le chiasme optique. L’association de la RET à la RCS chez les patientes présentant une à quatre métastases cérébrales est associée à une diminution de l’échec local et à distance dans le cerveau, mais sans aucun bénéfice en termes de survie. Recommandation III (maladie diffuse/métastases étendues) : IIIA. Si une patiente présente des métastases leptoméningées symptomatiques (spécifiquement dans le cerveau), les cliniciens peuvent recommander la RET. La prise en charge des métastases leptoméningées est complexe et les recommandations relatives au traitement intrathécal ou systémique des métastases leptoméningées n’entrent pas dans le cadre de ces directives de pratique clinique. Qualité des preuves : basse. Force de la recommandation : modérée. IIIB. Si une patiente présente un pronostic plus favorable et de nombreuses métastases diffuses/cérébrales (≥ cinq métastases), les cliniciens peuvent recommander la RET. Les patientes avec un pronostic favorable sont celles qui ont un bon indice de performance et des options de traitement systémique efficaces. Les critères peuvent comprendre un IK ≥ 70, l’âge, la maladie extracrânienne contrôlée et/ou la possibilité d’un traitement systémique de sauvetage efficace pour la maladie extracrânienne. Qualité des preuves : basse. Recommandation IV (patientes avec un pronostic défavorable). Si une patiente présente des métastases cérébrales et un pronostic défavorable, les cliniciens devraient envisager les options des meilleurs soins de support et/ou des soins palliatifs, qui peuvent ou non inclure la radiothérapie, discutée au cas par cas. Qualité des preuves : basse. IVA. Pour une patiente présentant des métastases cérébrales symptomatiques et un pronostic défavorable, la RET peut être proposée si la perspective raisonnable d’amélioration symptomatique l’emporte sur les toxicités aiguës et subaiguës liées au traitement, notamment la fatigue et le déclin des fonctions neurocognitives. Qualité des preuves : basse. Recommandation V (patientes présentant une progression des métastases intracrâniennes malgré un traitement initial). Si une patiente présente une progression des métastases intracrâniennes, les options de traitement dépendront des traitements antérieurs, de la charge tumorale, de l’indice de performance et du pronostic global de la patiente. VAI (rechute et irradiation dans le cerveau ; rechute limitée). Pour une patiente présentant un pronostic favorable et une rechute limitée après traitement par la RET, les cliniciens peuvent envisager la RCS, la chirurgie, un essai portant sur un traitement systémique ou le recrutement dans un essai clinique. Pour une patiente présentant un pronostic favorable et une rechute limitée après traitement par la RCS, les cliniciens peuvent envisager la répétition de la RCS, la chirurgie, la RET, un essai portant sur un traitement systémique ou le recrutement dans un essai clinique. Qualité des preuves : basse. Force de la recommandation : modérée. VAIIa (rechute diffuse). Si une patiente présente une rechute diffuse après traitement par la RET, les cliniciens peuvent envisager des options palliatives comme la répétition de la RET à dose réduite, un essai portant sur un traitement systémique, le recruInformation downloaded from jco.ascopubs.org and provided by at ICM / PARC EUROMEDICINE on September 21, 2015 from Journal of Clinical Oncology Copyright © 2014 American Society of Clinical Oncology. All rights reserved. 193.54.110.33 247 JCO-4-ramakrishna.indd 252 22/10/2014 15:47 Cancer du sein avancé HER2-positif tement dans un essai clinique ou les meilleurs soins de support. Qualité des preuves : basse. VAIIb (rechute diffuse). Si une patiente présente une rechute diffuse après traitement par la RCS, les cliniciens peuvent envisager des options palliatives comme la RET, un essai portant sur un traitement systémique, le recrutement dans un essai clinique ou les meilleurs soins de support. Qualité des preuves : basse. Force de la recommandation : modérée. Question clinique B Quelle doit être la prise en charge du traitement systémique chez les patientes HER2-positives présentant des métastases cérébrales (y compris la prise en charge du traitement systémique lorsque le cerveau est le seul site de progression versus lorsque la progression survient à la fois dans le cerveau et ailleurs) ? Recommandation VB (rechute cérébrale et traitement systémique) : VBI. Pour une patiente recevant la chirurgie de référence ou une radiothérapie pour traiter les métastases cérébrales ainsi qu’une thérapie à base d’anti-HER2 et dont la maladie systémique n’est pas en progression au moment du diagnostic des métastases cérébrales, les cliniciens ne doivent pas changer le traitement systémique. Qualité des preuves : basse. Force de la recommandation : modérée. VBII. Pour une patiente recevant la chirurgie de référence et/ ou une radiothérapie pour traiter les métastases cérébrales et dont la maladie systémique est en progression au moment du diagnostic des métastases cérébrales, les cliniciens doivent proposer la thérapie ciblée contre le HER2 conformément aux algorithmes pour les traitements contre le cancer du sein métastatique HER2-positif. (Par exemple, une patiente ayant été maintenue sous trastuzumab en monothérapie et qui développe une progression isolée dans le cerveau doit recevoir un traitement pour les métastases cérébrales et poursuivre le traitement par le trastuzumab). Qualité des preuves : intermédiaire. Force de la recommandation : modérée. Question clinique C Le traitement systémique a-t-il un rôle spécifique pour traiter les métastases cérébrales dans le cancer du sein HER2-positif ? Recommandation VI (traitement systémique pour les métastases cérébrales) : VIA. Si une patiente présente des métastases cérébrales asymptomatiques de faible volume et n’a pas reçu de radiothérapie, les cliniciens peuvent envisager un traitement d’emblée par le lapatinib et la capécitabine comme une possibilité. Les cliniciens doivent discuter des données les plus récentes et informer les patientes que la radiothérapie reste la première option dans cette situation. Qualité des preuves : basse. VIB. Si une patiente présente une progression de la maladie intracrânienne après une RET ou une RCS (y compris lorsque la patiente n’est pas une candidate pour la répétition de la radiothérapie), les cliniciens peuvent envisager de proposer un traitement systémique à la place, à l’aide d’un protocole ayant montré une certaine activité dans le cadre de la maladie du SNC. Qualité des preuves : basse. Il convient de noter que les exemples de circonstances dans lesquelles une patiente ne serait pas une candidate pour la répétition de la radiothérapie comprennent les cas où la patiente a déjà reçu la RET et ne souhaite pas recevoir de nouveau ce traitement, lorsqu’une lésion antérieurement traitée par la RCS a montré une progression de la maladie de la patiente et lorsque la maladie de la patiente n’a montré aucun contrôle ou un contrôle de courte durée avec une approche antérieure basée sur la radiothérapie. Il n’y a aucun essai randomisé de phase III évaluant les approches systémiques chez les patientes atteintes d’un cancer du sein présentant des métastases en progression dans le SNC. Les exemples sélectionnés de protocoles présentant une activité dans le SNC comprennent la capécitabine (sur la base de séries de cas/données de phase I)40,41, le lapatinib plus la capécitabine (sur la base de quelques essais de phase II)29,42,43, les anthracyclines (sur la base de séries de cas) 44,45, et les agents à base de sels de platine (sur la base des essais de phase II) 46. Le recrutement au sein d’un essai clinique doit être envisagé lorsque qu’un essai approprié est disponible. Question clinique D La recherche de métastases cérébrales doit-elle être effectuée chez les patientes atteintes d’un cancer du sein HER2-positif ? Recommandation VII (dépistage) : VIIA. Si une patiente n’a pas d’antécédents connus ou de symptômes de métastases cérébrales, les cliniciens ne doivent pas effectuer de surveillance de routine par l’imagerie par résonance magnétique cérébrale. Qualité des preuves : basse. VIIB. Les cliniciens doivent fixer un seuil peu exigeant pour réaliser un examen diagnostique par l’imagerie par résonance magnétique cérébrale dans le cadre de tout symptôme neurologique évoquant une atteinte cérébrale, comme l’apparition de maux de tête, des nausées/vomissements inexpliqués ou un changement dans les fonctions motrices/sensorielles. Qualité des preuves : basse. Force de la recommandation : élevée. Il convient de noter que cette recommandation reflète la prévalence élevée des métastases cérébrales chez les patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique HER2-positif et une survie plus longue, comme indiqué dans la section Contexte. Les symptômes évocateurs peuvent comprendre l’apparition de maux de tête, des vertiges, des nausées/vomissements et/ou des troubles de la démarche. PATIENTES ET COMMUNICATION CLINIQUE Cette section est fondée sur l’expérience des patientes et des cliniciens ainsi que sur des publications sélectionnées, mais elle n’a pas fait partie de la revue systématique de la littérature et il s’agit d’un résumé. Une version plus détaillée est disponible dans le Supplément de données 6. Une recherche documentaire distincte n’a pas permis d’obtenir de données spécifiques à la prise en charge des patientes atteintes d’un cancer HER2-positif à un stade avancé avec métastases cérébrales. Bien qu’il y ait des différences entre les problèmes auxquels sont confrontés les patientes présentant différents types de tumeurs solides métastatiques, les cliniciens sont encouragés à se reporter à une discussion similaire figurant dans les directives de l’ASCO relatives au cancer du poumon non à petites cellules de stade IV (2009)47 et à la littérature sur la communication des risques pour les patientes atteintes d’un cancer48. Une patiente avec une maladie métastatique nouvellement diagnostiquée sera certainement confrontée à d’autres problèmes que ceux d’une patiente en échec du traitement en première et/ou deuxième ligne ou plus, bien que les équipes cliniques soient encouragées à discuter des possibilités d’essais cliniques quelle que soit la situation. Les cliniciens doivent considérer les questions ayant trait à la communication avec les patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique, notamment l’importance du traitement fondé sur des éléments probants et les problèmes rencontrés par les patientes présentant des métastases cérébrales et leur famille, en orientant les patientes vers les liens de cancer.net et vers un soutien psychosocial Information downloaded from jco.ascopubs.org and provided by at ICM / PARC EUROMEDICINE on September 21, 2015 from www.jco.org 253 Copyright © 2014 American Society of Clinical Oncology. All rights reserved. 193.54.110.33 247 JCO-4-ramakrishna.indd 253 22/10/2014 15:47 Ramakrishna et coll et en abordant le concept de traitements palliatifs et anti-tumoraux concomitants47,49-51. Des recherches abordant les questions spécifiques aux patientes atteintes d’un cancer métastatique HER2-positif restent nécessaires. Les équipes doivent être disposées à présenter les informations contenues dans ces directives de manière adaptée au niveau de compréhension de la patiente et/ou de l’aidant. Les discussions avec les patientes doivent inclure les sujets importants et les exemples de points à aborder proposés dans le Supplément de données. DISPARITÉS EN MATIÈRE DE SANTÉ Bien que les directives de pratique clinique de l’ASCO présentent des recommandations d’experts sur les meilleures pratiques en matière de prise en charge de la maladie pour fournir le plus haut degré de soins du cancer, il est important de souligner que de nombreuses patientes ont un accès limité aux soins médicaux. Les disparités raciales et ethniques en matière de soins de santé contribuent significativement à ce problème aux États-Unis. Les patientes de minorités raciales/ethniques atteintes d’un cancer souffrent de manière disproportionnée de comorbidités, font face à des difficultés plus importantes pour accéder aux soins, sont plus susceptibles de ne pas bénéficier d’une assurance, et présentent un risque plus élevé de recevoir des soins de piètre qualité que les autres résidentes des États-Unis52-55. De nombreuses autres patientes n’ont pas accès aux soins en raison de leur âge, du lieu géographique et de la distance par rapport aux établissements de soins appropriés. L’existence de ces disparités dans l’accès aux soins doit être prise en considération dans le contexte de ces directives de pratique clinique, et les fournisseurs de soins de santé doivent s’efforcer de prodiguer les meilleurs soins contre le cancer à ces populations vulnérables. Les directives relatives au traitement systémique14 comprennent une discussion spécifique aux patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique HER2-positif. prise de décision commune en matière d’utilisation et de mise en œuvre de ces directives. Par conséquent, en considération des soins recommandés pour la maladie initiale ciblée, les cliniciens doivent évaluer toutes les autres maladies chroniques présentes chez la patiente et les prendre en compte lors de l’élaboration du traitement et des plans de suivi (les maladies chroniques courantes chez les patientes atteintes d’un cancer du sein figurent dans la liste du Supplément de données 5). Compte tenu de ces considérations, les directives de pratique clinique doivent apporter des informations sur la manière d’appliquer ces recommandations chez les patientes atteintes de MCC, peut-être sous forme de déclaration restrictive pour les soins recommandées. Cela peut signifier que certaines ou toutes les options de soins recommandés en sont modifiées ou ne s’appliquent pas, conformément aux meilleures pratiques cliniques en cas de MCC56. MISE EN ŒUVRE DES DIRECTIVES Les directives de l’ASCO ont été élaborées en vue de leur mise en œuvre dans divers cadres établissements de santé. Les obstacles relatifs à la mise en œuvre et à l’application des recommandations comprennent des facteurs comme la nécessité d’accroitre la prise de conscience des praticiens en première ligne et des survivants du cancer ainsi que la nécessité d’offrir des services adaptés face aux ressources limitées. Ces directives ne prennent pas en considération les analyses de rentabilité. La section à retenir été « À » conçue en vue de faciliter la mise en œuvre des recommandations. Ces directives seront également distribuées par l’intermédiaire du Practice Guideline Implementation Network de l’ASCO et d’autres communications de l’ASCO. Les directives de l’ASCO sont affichées sur le site Web de l’ASCO et sont le plus souvent publiées dans JCO. LIMITES DE L A RECHERCHE ET ORIENTATIONS FUTURES MAL ADIES CHRONIQUES MULTIPLES Les limites de la recherche comprennent un manque de données spécifiques aux patientes atteintes d’une tumeur HER2-positive, la manière de déterminer l’efficacité, l’efficacité des divers agents de chimiothérapie, le rapport bénéfices-risques du lapatinib seul ou en association avec la capécitabine et les toxicités à long terme de la radiothérapie. Lorsqu’on ne dispose pas de suffisamment d’études comparatives robustes, il n’est pas possible de formuler des recommandations solides fondées sur des données probantes de haute qualité. Le groupe d’experts recommande vivement aux chercheurs de procéder à de tels essais. L’ASCO considère que les essais cliniques portant sur le cancer sont essentiels à la prise de décision médicale éclairée et à l’amélioration des soins contre le cancer et que toutes les patientes devraient avoir la possibilité de participer. Élaborer des recommandations fondées sur des données probantes pour le traitement des patientes qui ont d’autres maladies chroniques, une situation dans laquelle la patiente peut présenter ≥ deux maladies chroniques (maladies chroniques multiples [MCC]) représente une tâche ardue. La population des patientes atteintes de MCC est complexe et hétérogène et il est donc difficile de prendre en compte l’ensemble des combinaisons possibles pour élaborer des recommandations spécifiques en matière de soins. En outre, les meilleures données probantes disponibles en matière de traitement des maladies initiales, comme le cancer, sont souvent issues d’essais cliniques, les critères de sélection de ces études pouvant exclure ce type de patientes afin d’éviter les éventuelles interactions ou la confusion avec les résultats liés aux MCC. Par conséquent, la fiabilité des résultats issus de ces études peut s’avérer RESSOURCES SUPPLÉMENTAIRES limitée, générant ainsi des contraintes pour les groupes d’experts De plus amples informations, y compris un Supplément de dondans la formulation des recommandations en matière de soins de nées, un Supplément méthodologique comprenant des informacette population hétérogène de patientes. tions sur la procédure par consensus d’experts, des jeux de diaDe nombreuses patientes auxquelles s’adressent ces recompositives, et des outils et ressources cliniques sont disponibles à mandations présentent des MCC, les plans de prise en charge l’adresse www.asco.org/guidelines/her2brainmets. L’information doivent donc prendre en compte la complexité et l’incertitude aux patientes est disponible à l’adresse www.cancer.net. générées par la présence des MCC, et souligner l’importance d’une Information downloaded from jco.ascopubs.org and provided by at ICM / PARC EUROMEDICINE on September 21, 2015 from 254 Journal of Clinical Oncology Copyright © 2014 American Society of Clinical Oncology. All rights reserved. 193.54.110.33 247 JCO-4-ramakrishna.indd 254 22/10/2014 15:47 Cancer du sein avancé HER2-positif DÉCL ARATION DE CONFLIT S D’INTÉRÊT S POTENTIEL S Bien que tous les auteurs aient complété la déclaration de conflits d’intérêts, le ou les auteur(s) suivant(s) a (ont) indiqué un intérêt financier ou autre en relation avec le sujet traité dans cet article. Les relations marquées d’un « U » sont celles pour lesquelles aucune indemnisation n’a été reçue, celles marquées d’un « C » ont été indemnisées. Pour une description détaillée des catégories de conflits d’intérêts ou pour plus de détails sur la politique de l’ASCO en matière de conflits d’intérêts, veuillez consulter « Author Disclosure Declaration » et la rubrique « Disclosures of Potential Conflicts of Interest » dans « Information for Contributors ». Emploi ou poste de chef : Aucun. Consultant ou fonction consultative : Francisco J. Esteva, Genentech (C), Novartis (C); Ana M. Gonzalez-Angulo, Genentech (C), Novartis (C); Ian Krop, Genentech (U), Roche (U) ; Eric P. Winer, AstraZeneca (U), RÉFÉRENCES 1. American Society of Clinical Oncology: Breast cancer. http://www.cancer.net/cancer-types/breastcancer 2. Bauer K, Parise C, Caggiano V: Use of ER/PR/ HER2 subtypes in conjunction with the 2007 St Gallen Consensus Statement for early breast cancer. BMC Cancer 10:228, 2010 3. Vaz-Luis I, Ottesen RA, Hughes ME, et coll. 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Cancer 48:384-394, 1981 Genentech (U), Novartis (U), Pfizer (U); Nancy U. Lin, Genentech (U), GlaxoSmithKline (C), Novartis (C). Détention d’actions : Aucun. Honoraires : Naren Ramakrishna, Brainlab Ag. Fondation de recherche : Sarat Chandarlapaty, Puma; Ana M. GonzalezAngulo, Bristol-Myers Squibb, Genentech, GlaxoSmithKline, Novartis; Ian Krop, Genentech, Roche; Shanu Modi, Genentech, Novartis, Synta Pharmaceuticals; Edith A. Perez, Genentech, GlaxoSmithKline; Eric P. Winer, Genentech; Nancy U. Lin, Genentech, GlaxoSmithKline, Novartis, Array Biopharma, Geron. Témoignage d’expert : Aucun. Brevets : Aucun. Autre rémunération : Eric P. Winer, Genentech. CONTRIBUTION DES AUTEURS Support administratif : Sarah Temin Rédaction du manuscrit : tous les auteurs Approbation finale du manuscrit : tous les auteurs 12. Gori S, Rimondini S, De Angelis V, et coll. 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