Tue-Loup En janvier 1996, quatre amis habitant dans la Sarthe
Transcription
Tue-Loup En janvier 1996, quatre amis habitant dans la Sarthe
Tue-Loup En janvier 1996, quatre amis habitant dans la Sarthe décident de former un groupe. Xavier Plumas (chanteur, auteur, guitariste acoustique), Thierry Plouze (guitare électrique), Romain Allanot (Batterie et percussions) et Stéphane Gosnet (basse), tirent leur nom d’un lieu-dit situé à 30 kilomètres à l’est du Mans, Tue-Loup. Pendant trois mois, ils répètent et mettent en place un répertoire. En deux jours et trois nuits ils enregistrent neuf morceaux dans la ferme de Tue-Loup où habite Thierry Plouze. Le 14 juin 1996, ils donnent leur premier concert au Mans. En novembre 1996, ils sortent leur premier album auto-produit Les Sardines, tiré à 600 exemplaires, qui sera vendu lors de leurs concerts. A la fin de l’année ils sont rejoints par l’ingénieur du son Robin Dallier, membre du groupe à part entière. En janvier 1997, sous la houlette de ce dernier ils enregistrent toujours à Tue-Loup, dans des conditions live les chansons qui constitueront leur deuxième album. Après avoir signé chez PIAS France, label indépendant qui compte dans ses rangs Miossec, Tue-Loup sort La Bancale le 1 er avril 1998. L’album s’ouvre sur un instrumental, puis mélange habilement folk et rock (« En rasant les murs », « Morphlée », « Le nœud », « La bougie »), passe par un blues (« Putain d’été »), une ballade avec un texte librement adapté d’une poésie tzigane (« Kaj Maj »), une reprise électrique de « Mon amant de Saint-Jean », interprétée initialement par Lucienne Delyle en 1942, se termine par une ballade entre arpèges de guitare acoustique et contrebasse (« Quittons la France »), le tout porté par les textes intimistes et concis de Xavier Plumas. Tue-Loup, suite à la sortie de l’album tourne pendant un an, en France, Suisse et Belgique, se produisant aux côtés notamment de Yann Tiersen et Superflu. Début juin 1999, le groupe s’envole pour Marrakech. Il y enregistre en un mois de nouvelles chansons dans un riad de la médina. La Belle inutile, tiré du nom d’un autre lieu-dit de la Sarthe paraît en novembre 1999. De Marrakech, le disque rapporte le bruit des oiseaux dont les nids peuplaient la maison, et surtout un son plus ample. Le folk-rock d’ascendance américaine de Tue-Loup est moins violent que sur La Bancale, les guitares électriques moins tranchantes qu’auparavant, sauf au détour de certains refrains comme sur « Merlin » et « Gorki ». Les textes poétiques de Xavier Plumas abordent une nouvelle fois deux thèmes récurrents, l’amour difficile (« La Purge », « Le Calepin », « Ta Loche ») et la mort (« Gorki », « A la même enseigne »). Tue-Loup repart en tournée, croisant entre autres au fil des concerts, Dionysos et Mickey 3d. Après 130 dates, le groupe fait une pause à partir d’avril 2001. Tue-Loup est de retour en octobre 2002 avec Penya (mauvais garçons en patois sarthois), quatrième album aux horizons musicaux élargis, sorti sur le label Le Village Vert. Tout d’abord, le groupe accueille un nouveau bassiste, Eric Doboka. Surtout, les claviers font leur apparition avec l’arrivée du pianiste Christian D’Asfeld. L’album est enregistré pour la première fois en studio. Le piano insuffle une couleur jazzy au folk-rock de Tue-Loup, notamment sur « Toro », « Les Diamants » ou encore « Buse », et le guitariste principal Thierry Plouze se met un peu en retrait. Le groupe flirte aussi avec le rap en compagnie de Rom Liteau qui tchatche sur « La main droite du batteur d’Elvis » et « Aucun signe ». Tout comme Silvain Vanot sur son dernier album, Tue-Loup reprend une chanson du réunionnais Alain Peters (« Rest’là Maloya »). Les textes sont plus poétiques qu’avant, moins explicites, utilisant un bestiaire de plus en plus fourni. Xavier Plumas se met même à la place de personnages féminins dans « Le Temps long » et « Le Facteur cheval ». Après un an et demi d’absence, Tue-Loup repart à la rencontre du public. Sur scène, le groupe joue ses derniers morceaux et des anciens réorchestrés avec le piano, tout en laissant plus de place à l’improvisation. La tournée débutée en novembre, passe par le Café de la Danse à Paris le 18 décembre 2002, et se prolonge tout au long du premier semestre 2003. La même année Tue-Loup participe à Avec Léo, album hommage à Léo Ferré, en reprenant "La solitude". En février 2004 paraît Tout nu, dans lequel Xavier Plumas, Thierry Plouze et une choriste (Babeth Contet), revisitent le répertoire de Tue-Loup en acoustique. A l'automne 2004, le groupe termine le mixage d'un nouvel album prévu pour 2005. En avril 2005, Xavier Plumas, chanteur de Tue-Loup, publie sous le nom de Fulbert un album intitulé Les Anges à la sieste . Il est accompagné par l'ancien batteur de Sloy, par un bassiste-pianiste et par Marie Lenfant au chant. Le nouvel album studio de Tue-Loup, Rachel au rocher, paraît le 18 octobre 2005. Une nouvel fois enregistré dans la campagne sarthoise, cet opus s'inscrit dans la continuité du précédent, Penya, à cette différence prêt que le piano désormais a trouvé sa place et est parfaitement intégré comme instrument soliste au sein du groupe. Les membres de Tue-Loup ont choisi dès le départ de composer et d'enregistrer vite afin de conserver un maximum de spontanéité. Ces onze morceaux proviennent à 50 pour cent d'improvisation lors des répétitions. Le groupe a développé une multitude d'idées afin de construire ces morceaux qui reflètent une grande liberté dans la composition. Rachel au rocher s'ouvre sur "City-Light" à la rythmique soul/funky et aux chœurs féminins accrocheurs. La ballade "Corps de bête" se déroule tout en fluidité avec intervention de guitare slide. "Les yeux de l'âne" et "Les grands pins" bénéficient d'une touche jazzy avec la trompette de Jean-Pierre Derouard. Sur un texte de l'écrivain normand Stéphane Herzog, "Je m'aplatis" avec sa rythmique lancinante mêle piano jazzy, harmonica et guitares blues rock proches de l'univers de Kat Onoma. "Le martin pêcheur" revient à un rock direct aux guitares saturées et acérées. "Elias", seul morceau en anglais, sonne un peu cabaret avec l'arrivée du piano. L'album contient également "Pas d'chant, pas d'krumar", instrumental rock avec cassures rythmiques et "Je n'ai pas soupé", magnifique ballade folk finale. Tue-Loup se produit le 2 décembre sur la scène de la Maroquinerie à Paris et le 9 décembre dans le cadre des Bars en Trans, aux Transmusicales de Rennes. Le groupe entame une tournée mi-janvier 2006, avec un passage à La Réunion en mars à l'occasion d'un festival hommage à Alain Peters. © Hall de la Chanson