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– BEN RUSSELL, RIVER RITES, 2011 Film Super 16mm transféré sur vidéo, couleur, son, 11’30’’ Tourné en une séquence sur le site sacré du fleuve Suriname, « River Rites » poursuit l’exploration de l’artiste quant à la dimension transcendante du cinéma (telle qu’envisagée dans la série des « Trypps »). Une scène quotidienne d’enfants Saramaca (une des plus anciennes communautés d’esclaves s’étant libérée au milieu du XVIIème siècle) jouant et se lavant dans l’eau se transforme en une sorte de rite sacré animiste : « Rites are the new « trypps »; embodiment is our eternal everything ». (Les rites sont les nouveaux « trypps » ; l’incarnation est notre tout éternel) – Ben Russell BIOGRAPHIES Ben Rivers (né en 1972, RoyaumeUni) vit et travaille à Londres. Il est le lauréat de nombreux prix, dont : Prix FIPRESCI de la critique internationale au 68ème Festival International du Film de Venise pour son premier longmétrage « Two Years At Sea » ; le prix artistique La Bâloise, Art Basel 42 ; Prix de la Fondation Paul Hamlyn pour les Artistes, 2010. Parmi ses récentes expositions on compte : « Phantoms of a Libertine », Kate MacGarry Gallery, Londres, 2012 ; « Slow Action », Hepworth Wakefield, 2012 ; « Sack Barrow », Hayward Gallery, Londres , 2011; « Slow Action », Matt’s Gallery, Londres et Gallery TPW, Toronto, 2011 ; « On Overgrown Paths », Impressions Gallery, Bradford, 2010 ; « A World Rattled of Habit », A Foundation, Liverpool, 2009. En 1996, il a co-fondé la Cinémathèque à Brighton, qu’il a ensuite co-programmée jusqu’à sa fermeture en 2006. Ben Russell (né en 1976, Etats-Unis) vit et travaille à Paris. Lauréat du prix FIPRESCI de la critique internationale en 2010 et de la Bourse Guggenheim en 2008, Ben Russell a eu des projections et des expositions (en solo) au Centre Georges Pompidou, au Musée d’Art Contemporain de Chicago, au Festival International du Film de Rotterdam (IFFR), au Wexner Center for the Art, au Festival International du Film de Vienne – Viennale, à threewalls Chicago et au Musée d’Art Moderne. Il a initié la série de projections à la Lanterne Magique à Providence, Rhode Island, et a été co-directeur de l’espace autogéré BEN RUSSELL à Chicago. En collaboration avec l’artiste britannique Ben Rivers, il est en postproduction de son deuxième long-métrage intitulé « A Spell to Ward Off the Darkness ». CINÉMA DYNAMO CENTRE D’ART CONTEMPORAIN GENÈVE BEN RIVERS /BEN RUSSELL NEW WORLDS 1.03 – 26.05.2013 Tous les mardis, vendredis, samedis et dimanches après-midis de 14 h à 18 h; le jeudi de 16 h à 18 h Le programme dure 2h et commence toujours à 14 h et 16 h. Soirée de projection le 23 mai 2013 en présence des artistes Sur une proposition d’Emilie Bujès Le titre choisi par les artistes, NEW WORLDS, célèbre à la fois un temps post-(non)-apocalyptique, et sans doute une quête renouvelée de philosophies de vie libérées, singulières, utopiques. Première exposition commune dans une institution de l’artiste britannique Ben Rivers (*1972) et de l’artiste américain Ben Russell (*1976), ce projet inclut une sélection de courts métrages des cinéastes, qui tous deux évoluent entre art et cinéma, et collaborent – avec joie et succès – depuis quelques années sur divers projets. Tournés principalement en 16mm et avec des équipes extrêmement réduites – ou même sans –, les films de Ben Russell et Ben Rivers explorent le format du documentaire et de diverses façons le questionnent, à travers l’essai et des formes expérimentales, plus picturales que narratives. Deux regards ethnographiques qui s’impliquent dans ce qu’ils donnent à voir, participent aux scènes et moments qu’ils illustrent ; moments qui par ailleurs souvent relèvent du caché et de l’étrange, toute relative que cette dernière notion puisse être. Rivers, qui ne cache pas son amour pour le genre du film d’horreur, souvent s’attache à des personnages et figures marginales vivant dans une certaine solitude – avec comme motif récurrent celui de la cabane en bois, au fond des bois. Entre portrait et film de paysage, carnet de voyage qui de façon inattendue bascule dans le sublime, ignorant tous les codes de ces genres, l’artiste parfois s’abandonne à la science fiction, ou tout du moins isole ce qui l’intéresse plus particulièrement, mettant ainsi en scène certains aspects de la réalité qu’il enregistre. Russell infatigablement se tourne vers le rituel et le psychédélique, la transe. L’ethno-fiction du cinéaste ethnologue Jean Rouch apparaît comme une toile de fond inévitable, tout comme d’ailleurs les expériences menées à Haïti par la cinéaste expérimentale Maya Deren ; l’artiste cependant s’en distancie dans la mesure où pour lui l’expérience de la transe hors de l’espace cinématographique ne peut être recréée. L’expérience du film forcément s’ajoute à celle qui y est représentée, de façon pertinente et productive. Pour Russell et Rivers, qui évoluent librement à travers ces genres et références, la question de l’identité et de la culture est latente, omniprésente, constamment questionnée. Dans leur nouveau film intitulé « A Spell to Ward Off the Darkness » (que l’on pourrait traduire par « Un sort pour éloigner les ténèbres »), elle adoptera la forme d’une quête d’existence spirituelle exacerbée par une culture occidentale toujours plus séculière. NEW WORLDS, qui donnera par ailleurs lieu à une soirée de projection le 23 mai en présence des artistes, laisse entrevoir la force et la grâce que leur complicité peut engendrer. FILMS PRÉSENTÉS – Ben Rivers, THE CREATION AS WE SAW IT, 2012 Film 16 mm transféré sur vidéo, couleur et n /b, son, 14’ Ayant l’opportunité de voyager n’importe où dans le monde (dans le cadre d’un prix reçu au Festival International de Cinéma – FID Marseille), Ben Rivers et Ben Russell décidèrent de se rendre le plus loin possible et partirent ainsi dans l’archipel de Vanuatu, un état d’Océanie situé dans l’océan Pacifique. Ce film, produit dans ce contexte en collaboration avec Russell qui en prend le son, explore les mythes et légendes de l’archipel, et envisage plus particulièrement l’origine des hommes, la physionomie des cochons et l’emplacement d’un volcan. – Ben Russell, TRYPPS #7 (BADLANDS), 2010 Film Super 16 mm transféré sur vidéo, couleur, son, 10’ S’inscrivant dans la série des « Trypps » que Ben Russell décrit comme une étude en cours sur « la transe, le voyage et l’ethnographie psychédélique », « Trypps #7 (Badlands) » accompagne dans sa première partie le trip sous LSD d’une jeune femme dans le parc national des Badlands aux Etats-Unis. A cette expérience intérieure et spirituelle – quoique séculière – , le film offre dans sa seconde partie une recherche psychédélique, abstraite et sublime dans le paysage désertique. – Ben Rivers, THIS IS MY LAND, 2006 Film 16 mm transféré sur vidéo, n/b, son, 14’ Un portrait développé à la main de Jake Williams qui vit seul au milieu de kilomètres de forêt dans le Aberdeenshire en Ecosse. « J’ai été immédiatement frappé par le fait qu’il y ait des ressemblances dans nos façons de travailler : j’ai toujours essayé d’être aussi indépendant que possible et de me tenir éloigné de l’idée de l’industrie du film ; il en va de même pour la vie de Jake et pour son jardin, qui lui permet de se nourrir en n’ayant besoin que de peu de choses de l’extérieur. Il n’est pas question pour Jake d’une nostalgie liée à un précieux passé pré-électrique mais bien davantage d’un très réel futur ». – Ben Rivers – Ben Russell, LET US PERSEVERE IN WHAT WE HAVE RESOLVED BEFORE WE FORGET, 2013 Film Super 16 mm transféré sur vidéo, couleur, son, 20’ Exposé pour la première fois en public, ce film réalisé dans le même cadre que « The Creation As We Saw It » et en collaboration avec Ben Rivers également, reflète des préoccupations proches du film de Rivers. A des images paradisiaques de l’île se confrontent les récits historiques et mythiques tels que contés par le chef du culte du cargo du prophète John Frum – mêlant colonialisme, prophéties et philosophie de vie personnelle (en ayant recours à « En attendant Godot » de Samuel Beckett) : « Qu’estce qu’on fait maintenant qu’on est heureux ? » – Ben Rivers, SACK BARROW, 2010 /2011 Film 16 mm transféré sur vidéo, couleur, son, 21’ Sack Barrow dépeint une petite fabrique familiale située en banlieue de Londres et fondée en 1931 pour fournir du travail à d’anciens militaires estropiés ou invalides. L’usine ayant été mise en liquidation l’année du tournage de l’artiste, le film observe l’environnement et les routines quotidiennes du dernier mois des six ouvriers dans cet espace qui, transformé par des années de processus chimiques et minéraux, devient un autre monde. A la fin du film, un extrait de « The Green Child », un roman du poète, critique et anarchiste anglais Herbert Read paru en 1935, décrit une descente dans un monde souterrain et aqueux. – Ben Russell, ROCK ME AMADEUS BY FALCO VIA KARDINAL BY OTTO MUEHL, 2009 Film 16 mm transféré sur vidéo, couleur, son, 3’30’’ Mettant en scène Ben Russell et Celeste Neuhaus, ce film évoque et questionne la pratique de l’humiliation telle qu’exercée – en particulier – par l’artiste actionniste viennois Otto Muehl, et adopte la forme d’un clip en karaoké de « Rock Me Amadeus », hit légendaire du chanteur autrichien Falco sorti en 1983. – Ben Rivers, WE THE PEOPLE, 2004 Film 16 mm transféré sur vidéo, n /b, son, 1’ Une personne s’enfuit, pourchassée par la foule en colère, alors que l’image ne livre que des rues étrangement vides. Un petit film qui se sert de la puissance suggestive du son pour créer un univers imaginaire et cauchemardesque, et révéler une potentielle histoire cachée. – Ben Russell, BLACK AND WHITE TRYPPS NUMBER THREE, 2007 Film Super 16 mm transféré sur vidéo, couleur, son, 11’30’’ Troisième de la série des courts métrages ayant trait au psychédélisme – dont deux sont visibles ici –, ce film fut tourné lors d’un concert du groupe de rock « noise » Lightning Bolt (littéralement « éclair ») donné à Rhode Island. Suivant les mouvements du public, la caméra inévitablement dévoile une sorte de transe, tant dans le mouvement étrangement chorégraphié qui semble mener le large groupe de façon naturelle, que dans les visages mêmes des personnes représentées. – Ben Rivers, A WORLD RATTLED OF HABIT, 2008 Film 16 mm transféré sur vidéo, couleur et n /b, son, 10’ Une journée à Suffolk, où Rivers rend visite à son ami Ben et à son père Oleg... Une plongée délicate et sensible dans l’univers empli d’objets et d’histoires d’Oleg ; un portrait fait d’images et de sons, décalés, qui joyeusement évoquent ce moment. – BEN RUSSELL, RIVER RITES, 2011 Film Super 16mm transféré sur vidéo, couleur, son, 11’30’’ Tourné en une séquence sur le site sacré du fleuve Suriname, « River Rites » poursuit l’exploration de l’artiste quant à la dimension transcendante du cinéma (telle qu’envisagée dans la série des « Trypps »). Une scène quotidienne d’enfants Saramaca (une des plus anciennes communautés d’esclaves s’étant libérée au milieu du XVIIème siècle) jouant et se lavant dans l’eau se transforme en une sorte de rite sacré animiste : « Rites are the new « trypps »; embodiment is our eternal everything ». (Les rites sont les nouveaux « trypps » ; l’incarnation est notre tout éternel) – Ben Russell BIOGRAPHIES Ben Rivers (né en 1972, RoyaumeUni) vit et travaille à Londres. Il est le lauréat de nombreux prix, dont : Prix FIPRESCI de la critique internationale au 68ème Festival International du Film de Venise pour son premier longmétrage « Two Years At Sea » ; le prix artistique La Bâloise, Art Basel 42 ; Prix de la Fondation Paul Hamlyn pour les Artistes, 2010. Parmi ses récentes expositions on compte : « Phantoms of a Libertine », Kate MacGarry Gallery, Londres, 2012 ; « Slow Action », Hepworth Wakefield, 2012 ; « Sack Barrow », Hayward Gallery, Londres , 2011; « Slow Action », Matt’s Gallery, Londres et Gallery TPW, Toronto, 2011 ; « On Overgrown Paths », Impressions Gallery, Bradford, 2010 ; « A World Rattled of Habit », A Foundation, Liverpool, 2009. En 1996, il a co-fondé la Cinémathèque à Brighton, qu’il a ensuite co-programmée jusqu’à sa fermeture en 2006. Ben Russell (né en 1976, Etats-Unis) vit et travaille à Paris. Lauréat du prix FIPRESCI de la critique internationale en 2010 et de la Bourse Guggenheim en 2008, Ben Russell a eu des projections et des expositions (en solo) au Centre Georges Pompidou, au Musée d’Art Contemporain de Chicago, au Festival International du Film de Rotterdam (IFFR), au Wexner Center for the Art, au Festival International du Film de Vienne – Viennale, à threewalls Chicago et au Musée d’Art Moderne. Il a initié la série de projections à la Lanterne Magique à Providence, Rhode Island, et a été co-directeur de l’espace autogéré BEN RUSSELL à Chicago. En collaboration avec l’artiste britannique Ben Rivers, il est en postproduction de son deuxième long-métrage intitulé « A Spell to Ward Off the Darkness ». CINÉMA DYNAMO CENTRE D’ART CONTEMPORAIN GENÈVE BEN RIVERS /BEN RUSSELL NEW WORLDS 1.03 – 26.05.2013 Tous les mardis, vendredis, samedis et dimanches après-midis de 14 h à 18 h; le jeudi de 16 h à 18 h Le programme dure 2h et commence toujours à 14 h et 16 h. Soirée de projection le 23 mai 2013 en présence des artistes Sur une proposition d’Emilie Bujès Le titre choisi par les artistes, NEW WORLDS, célèbre à la fois un temps post-(non)-apocalyptique, et sans doute une quête renouvelée de philosophies de vie libérées, singulières, utopiques. Première exposition commune dans une institution de l’artiste britannique Ben Rivers (*1972) et de l’artiste américain Ben Russell (*1976), ce projet inclut une sélection de courts métrages des cinéastes, qui tous deux évoluent entre art et cinéma, et collaborent – avec joie et succès – depuis quelques années sur divers projets. Tournés principalement en 16mm et avec des équipes extrêmement réduites – ou même sans –, les films de Ben Russell et Ben Rivers explorent le format du documentaire et de diverses façons le questionnent, à travers l’essai et des formes expérimentales, plus picturales que narratives. Deux regards ethnographiques qui s’impliquent dans ce qu’ils donnent à voir, participent aux scènes et moments qu’ils illustrent ; moments qui par ailleurs souvent relèvent du caché et de l’étrange, toute relative que cette dernière notion puisse être. Rivers, qui ne cache pas son amour pour le genre du film d’horreur, souvent s’attache à des personnages et figures marginales vivant dans une certaine solitude – avec comme motif récurrent celui de la cabane en bois, au fond des bois. Entre portrait et film de paysage, carnet de voyage qui de façon inattendue bascule dans le sublime, ignorant tous les codes de ces genres, l’artiste parfois s’abandonne à la science fiction, ou tout du moins isole ce qui l’intéresse plus particulièrement, mettant ainsi en scène certains aspects de la réalité qu’il enregistre. Russell infatigablement se tourne vers le rituel et le psychédélique, la transe. L’ethno-fiction du cinéaste ethnologue Jean Rouch apparaît comme une toile de fond inévitable, tout comme d’ailleurs les expériences menées à Haïti par la cinéaste expérimentale Maya Deren ; l’artiste cependant s’en distancie dans la mesure où pour lui l’expérience de la transe hors de