Termes de référence - Microfinance Gateway
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Termes de référence - Microfinance Gateway
République du Cameroun Paix- travail- patrie -------Ministre des Finances -------Programme d'Appui à la Stratégie Nationale de la Finance Inclusive -------Cellule d’Exécution Republic of Cameroon Peace-Work-Fatherland -------Ministry of Finance -------Support Program of National Strategy of Finance Inclusion -------------- ÉTUDE DE FAISABILITE : DEVELOPPEMENT D’UN SECTEUR FINANCIER INCLUSIF EN FAVEUR DES ZONES RURALES ET DU SECTEUR AGRICOLE I. Le contexte de l’étude Aperçu du secteur de la finance inclusive au Cameroun Le secteur financier camerounais est le plus important de la zone CEMAC avec environ la moitié des actifs financiers régionaux. Dans ce paysage, la microfinance peut être un complément efficace dans le financement des activités en faveur des populations et petites entreprises. Le Cameroun en effet, avec 40% de la population touchée par la pauvreté monétaire, occupe une place prépondérante en zone CEMAC : on y note 66% des EMF, 65% des guichets, 70% des membres/clients, 68% dépôts, et 78% encours brut des crédits. La microfinance représente 15% des dépôts et 10% des crédits du système bancaire camerounais. à fin 2014, 510 Mds de FCFA de dépôts (777 MEUR) ont été collectés par les EMF et le montant des crédits accordés avoisine les 338 Mds FCFA (512 MEUR). Les principaux réseaux de microfinance actifs sont la CAMCCUL (176 EMF), les CVECA (43 EMF) les CMEC (27 EMF), et les MUCADEC (6 EMF) ; les établissements indépendants sont au nombre de 187. Le secteur est dominé par les EMF de première catégorie qui représentent 94% des établissements agréés. Les ressources collectées par les EMF auprès des épargnants sont principalement des dépôts à vue (80%), ce qui rend difficile leur mobilisation pour refinancer le fond de crédit. Toutefois ces données sont probablement sous évaluées puisque l’information reportée par les EMF aux autorités demeure incomplète, irrégulière et sa fiabilité incertaine. Il convient également de prendre en considération les fonds qui circulent via les tontines sous forme de cotisations réalisées par les ménages, qui représenteraient près de 190 Mrds de CFA (289 MEUR), et qui, en grande partie, transiteraient dans les circuits du système financier formel démontrant une cohabitation et même une complémentarité entre les deux systèmes. 1 Le taux d’inclusion financière mesuré par Global Findex au Cameroun était de 15% en 20111, et les statistiques présentées dans la SNFI font état d’un taux de bancarisation inférieur à 10% de la population totale qui compte 22 millions d’habitants. Environ 1,5 millions d’individus ont recours aux services d’un établissement de microfinance, pour une demande globale évaluée entre 6 et 12 millions d’individus. Après les crises de 2011 et 2012 qui ont vu la fermeture de certains établissements de microfinance, le secteur de la microfinance souffre aujourd’hui de carences qui entachent son image auprès du grand public. Une grande majorité (au moins 85%) de la population est exclue du secteur financier formel sans solution réelle quant à la satisfaction de ses besoins financiers. Le secteur emploie 15 000 salariés, et compte 1,5 Millions de clients/membres. Les services et produits offerts par les EMF sont l’épargne, le crédit, la domiciliation des salaires des agents du secteur public et privé, le transfert d’argent, les chèques, la monétique, la micro assurance (très peu développée) et les formations. Toutefois, il offre un accès et une gamme limités de services financiers et à une certaine catégorie de la population. 52% des EMF sont en zone urbaine contre 48% en zone rurale. Douala et Yaoundé sont les mieux loties. Les régions du Nord-Ouest, Centre, Littoral, Ouest et Sud-Ouest regroupent plus de 80% des guichets d’EMF au Cameroun. Dans la pratique, le développement du secteur de la microfinance au Cameroun se heurte à de nombreuses contraintes, qui se situent à la fois au niveau micro, méso et macro. La finance agricole Le financement rural est depuis longtemps une préoccupation majeure du gouvernement Camerounais. Une multitude d’initiatives et de projets a été entreprise pour résoudre l’équation complexe du financement des besoins du monde rural. Les résultats restent mitigés et les efforts se poursuivent. Après le FONADER, le FOGAPE, le projet FIMAC, le MINADER a mis en place depuis 1994 des projets d’envergure, notamment le Projet de Crédit Rural Décentralisé (PCRD); le Projet d’Appui aux Etablissements de Microfinance MC2/MUFFA; et le Projet 11 Source Global Findex, nombre d’individu de plus 15 ans ayant un compte bancaire dans une institution financière formelle 2 d’Appui au Développement de la Microfinance Rurale (PADMIR) avec le concours des bailleurs de fonds en début 2010. Le MINADER propose également des volets « crédits » dans certains de ces projets. Le secteur bancaire Camerounais a connu des réformes profondes ayant conduit à la création de deux banques qui ont développé des stratégies d’appui à la finance rurale. Afriland First Bank qui apporte son appui financier et institutionnel en direction des micro-banques de développement rurales MC2 ; et la BICEC qui finance les CVECA (Projet Crédit Rural Décentralisé). Les bailleurs de fonds ont activement participé à la résorption de la question du financement rural. L’Agence Française de Développement, l’Union Européenne, la Banque Mondiale, le FIDA, l’Agence canadienne pour le Développement International et d’autres encore sont intervenus en tant que principaux pourvoyeurs de fonds sur plusieurs projets en direction du monde rural. Malgré les multiples efforts du gouvernement et des partenaires techniques et financiers, la finance rurale reste toujours confrontée à de multiples défis liés à l’absence de structure de refinancement et de financement, problèmes d’impayés et mauvaise qualité du portefeuille dans le secteur ; conflits de représentativité et de vision et divergence d’agenda au sein de la communauté des EMF ; insuffisance de surveillance du secteur de la microfinance (moyens limités de l’Etat) ; etc.). Compte tenu de l’importance capitale des activités rurales dans l’économie Camerounaise, un effort conséquent d’inclusion financière des acteurs ruraux aura un impact significatif sur le développement du pays. Le Contrat de Désendettement et de Développement (C2D) Le Contrat de Désendettement et de Développement (C2D) constitue pour le Cameroun le plus important programme d’annulation et de reconversion de sa dette extérieure. Au travers de ce mécanisme innovant, la France a décidé d’un effort bilatéral additionnel à l’initiative multilatérale d’allègement de la dette des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE). En pratique, l’Etat camerounais continue d’honorer sa dette mais, aussitôt le remboursement constaté, celui-ci est réaffecté à des programmes de lutte contre la pauvreté, sélectionnés d’un commun accord entre le Cameroun et la France Orienté selon les priorités du Document Stratégique pour la Croissance et l’Emploi, le C2D permet aux deux pays d’instaurer un dialogue constructif autour des politiques de développement, en associant étroitement les sociétés civiles camerounaises et françaises au suivi des différents programmes. Les montants mobilisés sont considérables avec un volume de 566 Milliards FCFA, soit 863,6 millions d'euros pour la période 2006-2016. Ils bénéficient à de nombreux secteurs (agriculture et développement rural, infrastructures et développement urbain, santé, éducation et formation professionnelle, environnement) et permettent d’améliorer ainsi durablement le quotidien des camerounais. 3 Le premier C2D a été signé le 22 juin 2006 pour cinq années avec un montant de 352 milliards FCFA, soit 537,6 millions d'euros. Contribuant à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement, ces financements ont été concentrés sur cinq secteurs prioritaires : éducation de base, santé, agriculture et développement rural, environnement et infrastructures urbaines et routières. A ces secteurs de concentration, il convient d'ajouter la recherche agronomique, la culture ainsi qu'un volet transversal dédié au pilotage et à la réalisation d'audits et d'études. S'inscrivant dans la continuité du premier contrat, le second C2D a été signé le 1er juillet 2011 pour un montant de 214 milliards FCFA, soit 326 millions d'euros. Couvrant la période 20112016, il privilégie les secteurs de l'agriculture et du développement rural, du développement urbain et de la formation professionnelle. Le C2D en soutien à l’agriculture et au développement rural Pour faire face à ces enjeux, à la demande des autorités camerounaises qui placent l’agriculture en tête des priorités de politique publique, l’AFD a fait du secteur rural un secteur de concentration des premier et second C2D et affecté 111,5 Mds FCFA (170 M€) sur la période 2006-2016 à cinq programmes historiques de développement agricole, dont les deux les plus significatifs : Le programme ACEFA est mis en œuvre depuis 2008 à travers trois composantes opérationnelles (i) Appui conseil aux d’exploitations familiales agricoles (EFA) et aux Organisations Professionnelles Agricoles (OPA), (ii) - financement des projets des groupements de producteurs et OPA, (iii) et -professionnalisation agropastorale. Le programme est placé sous la maîtrise d’ouvrage conjointe du MINADER et du MINEPIA a permis d’accroitre les revenus de plusieurs milliers de producteurs agricoles. Il vise également à consolider la relation des producteurs avec les établissements financiers et notamment du secteur de la microfinance. Depuis 2008, le programme AFOP est mis en œuvre à travers cinq composantes (i) la formation des exploitants agropastoraux et des pêcheurs, (ii) l’insertion et l’installation professionnelle des jeunes et adultes agriculteurs formés, (iii) la formation des personnels encadrants (iv) la structuration du cadre réglementaire et éducatif existant (inspection pédagogique, certification des diplômes, …). Le programme est placé sous la maîtrise d’ouvrage conjointe du MINADER et du MINEPIA. A fin 2015 c’était un peu plus de 3000 exploitants agricoles formés sachant que parallèlement, il y avait également 1 108 entrepreneurs agropastoraux formés, 768 conseillers agropastoraux et 70 maîtres pêcheurs. Le projet devrait par ailleurs permettre d’améliorer la qualité de l’offre de formation professionnelle et les performances techniques et économiques des exploitations des jeunes ruraux et responsables d’OPA. Plus récent (depuis 2013), le programme PMEAA vient compléter les interventions du C2D dans le secteur rural via le soutien aux PMEA des zones rurales de l’aval des filières. Ce programme, qui vise à répondre à l’absence d’un réseau structuré de petites et moyennes entreprises agissant au niveau de l’aval (transformation, conservation, transport, commercialisation) de la production agricole, se décline en quatre composantes : (i) la mise en place d’un service d’Information Technico-Economique (SITE) et animation des bassins de production, (ii) l’appui aux établissements de microfinance, (iii) le renforcement des prestataires des SAE et développement des Services non financiers adaptés aux PME agricoles et agroalimentaires et aux Organisations paysannes, et (iv) l’appui à la Maîtrise d’Ouvrage et à la Maîtrise d’œuvre du Programme 4 Une fiche descriptive de chacun de ces programmes figure en annexe des termes de référence. La préparation d’un 3e C2D est actuellement en cours. Deux secteurs de concentration potentiels ont été identifiés, en plus d’un volet transversal relatif à la Gouvernance et aux interventions en aide budgétaire : 1. Infrastructures & développement urbain – Déjà présent dans les deux premiers C2D au travers des investissements réalisés à Douala (pont sur le Wouri, voierie urbaine), à Yaoundé (voierie urbaine, aménagement des quartiers) et dans les capitales régionales (Bafoussam, Garoua, Bertoua), le développement urbain, notamment des capitales régionales, sera poursuivi et consolidé dans le 3e C2D. 2. Agriculture et développement rural – Secteur prioritaire du gouvernement camerounais au premier (40% de l’enveloppe) et second (60% de l’enveloppe) C2D, il s’agit d’une priorité réaffirmée pour le 3ème C2D (50%) pour : consolider les acquis et pérenniser des dispositifs de formation agricole et d’insertion des jeunes (AFOP), de conseils aux exploitations agricoles et de financement des investissements productifs (ACEFA) et d’appui au processus de décentralisation et de développement local (PNDP). Renforcer l’inclusion financière des PME rurales et par conséquent leur développement économique par l’appui à l’industrialisation et la transformation et la valorisation des produits agricoles. Ce volet devra faire l’objet d’une approche intégrée alliant le développement de l’auto-entreprenariat formel, des TPE/PE, des OP agroalimentaires et des petites et moyennes industries ainsi que la structuration de l’offre de formation professionnelle et son financement afin de répondre au mieux aux besoins du marché du travail. Dans ce cadre, la thématique de la finance inclusive et notamment de la finance agricole apparaît comme transversale aux interventions envisagées. La Stratégie Nationale d’Inclusion Financière En vue d’étendre les services financiers de base à une plus large couche de la population, y compris en milieu rural et en direction des petites exploitations agricoles, le gouvernement du Cameroun a adopté en juin 2014 une stratégie nationale de la finance inclusive (SNFI) afin de viabiliser et développer le secteur. La SNFI vise à contribuer au développement d’un secteur financier structuré, et pérenne, animé d’acteurs offrant des produits et services diversifiés, innovants, de qualité et à coût abordable à une clientèle croissante et diversifiée. Cette clientèle comprend-les groupes percevant des ressources en deçà des revenus minimum , les couches économiquement vulnérables, notamment les femmes, les jeunes sans emplois, les acteurs du secteur rural et du secteur informel, les populations résidant dans des zones enclavées . La Stratégie Nationale de la Finance Inclusive s’articule autour des trois axes stratégiques suivants : AXE 1 - L’amélioration de la qualité et de la disponibilité de l’offre en services financiers aux populations et aux acteurs économiques. Ce volet vise à soutenir des actions qui permettront de favoriser un meilleur accès aux financements aux populations et aux acteurs économiques. Un accent particulier est mis sur l’accès des femmes, des jeunes sans emplois, 5 des populations rurales, des groupes défavorisés, et du secteur informel aux services financiers. Elle doit permettre par ailleurs de diversifier l’offre de services financiers pour répondre aux besoins des populations exclues. Il s’agit de palier aux insuffisances de ressources de refinancement (notamment à long terme) pour faire face aux besoins croissants du public, et d’améliorer l’articulation entre les banques et les EMF pour le financement du secteur. AXE 2 - L’amélioration des performances sociales des EMF. Cet axe cible la diffusion de bonnes pratiques en matière de performance sociale avec la mise en place de programmes de formation dédiés à l’éducation financière, à la gestion technique, financière et opérationnelle, à la gestion des performances sociales, et à l’implémentation des principes de protection des clients. AXE 3 - L’amélioration de l’environnement législatif, réglementaire, institutionnel et fiscal du secteur de la microfinance. La SNFI cherche notamment à améliorer la coordination des investissements dans le secteur de la microfinance et le ciblage spécifique des groupes exclus, et à favoriser une meilleure concertation directe entre les associations professionnelles des banques, des assurances et de la microfinance. Il prévoit également la mise en place d’un cadre formel de concertation au sein du secteur financier, l’amélioration du cadre réglementaire existant en lien avec la BEAC/COBAC, et la mise sur pied d’un régime fiscal prenant en compte les spécificités de la microfinance et de l’offre de service aux groupes exclus. En vue de mettre en œuvre la stratégie nationale de la finance inclusive (SNFI), le Ministère des Finances se propose de réaliser une étude de faisabilité pour permettre à l’AFD, dans le cadre de la coopération franco-camerounaise, pour apporter un appui à l’opérationnalisation de la SNFI à travers le troisième Contrat de Désendettement et Développement (C2D) en voie de signature, en lien avec les activités de développement rural menées par le Gouvernement avec le concours du C2D (dispositifs AFOP, ACEFA, PMEAA, PAR, PNDP, …). II. Objectifs de l’étude Finalité de l’étude Favoriser l’inclusion financière, et notamment dans les zones rurales, en identifiant les points de convergence entre les programmes déjà mis en œuvre par le C2D et par le Gouvernement plus en général dans ce domaine et la Stratégie Nationale pour la Finance Inclusive. Objectif général de l’étude L’étude vise à étudier- la faisabilité d’un financement par le contrat de désendettement C2D de la Stratégie Nationale pour la Finance Inclusive. En s’appuyant sur les réalisations et l’expérience acquise à travers les précédents programmes C2D (C2D n°1 et 2), elle cherchera à identifier les activités de la SNFI qui pourraient être financées en faveur d’une meilleure inclusion financière, et notamment en zones rurales et vis à vis du secteur agricole. Il s’agira d’identifier dans la SNFI les activités qui pourraient être financées dans le cadre du troisième C2D, et produire pour chacune de ces activités un descriptif technique et financier détaillé. Une attention particulière devra être portée aux activités actuellement en cours dans le cadre de la Composante EMF du Programme PMEAA et aux initiatives en cours visant l’institutionnalisation du Fonds de Facilitation mis en place dans le cadre du Programme 6 PADMIR2. Aussi, il s’agira d’identifier les actions prévues dans le cadre de la SNFI aux niveaux macro (cadre réglementaire) et méso (infrastructure de marché) pouvant constituer les facteurs de succès des interventions spécifiques au niveau micro, notamment pour favoriser les financements en zone rurale et des acteurs économiques des chaînes des valeurs agroalimentaire. Objectifs spécifiques de l’étude Les objectifs spécifiques sont les suivants : Etablir une revue analytique des programmes, achevés et en cours d’exécution, financés par le C2D, présentant un lien direct ou indirect avec l’inclusion financière ; cette revue rendra compte de l’ensemble des activités déjà menées en faveur de la finance rurale et des résultats obtenus sur le plan quantitatif et qualitatif. Dans la mesure du possible, cette revue analytique capitalisera sur les récentes études d’évaluation du C2D. Approfondir de manière détaillée la faisabilité des activités de la SNFI orientées vers le financement du secteur rural / agricole. Identifier les activités qui permettraient d’améliorer la qualité et de la disponibilité de l'offre en vue de satisfaire durablement les besoins en services financiers des populations rurales, des agriculteurs mais également des organismes impliqués dans la chaine de valeur agricole, y compris les entreprises œuvrant dans la filière agroalimentaire. Dans ce cadre il s’agira également d’identifier les actions plus larges qui constituent un préalable au développement d’une approche sectorielle. La faisabilité de plusieurs activités de la SNFI devra être analysée (liste non exhaustive) : o Développement de produits répondant aux besoins de financement en zone rurale et des produits d’épargne et de micro-assurance adaptés aux population vivant en zones rurales o Mise en place des mécanismes d’appui institutionnel et d’assistance technique aux prestataires de services financiers, et particulièrement ceux ciblant le secteur rural / agricole (amélioration de la gouvernance et des capacités techniques, logistiques et financières des EMF) ; o Mise en place un fonds de financement, de refinancement et de recapitalisation des EMF et autres prestataires de services financiers (en lien avec l’étude en cours dans le cadre du programme PADMIR) ; o Coordonner les activités des projets à composante microfinance des ministères afin que les ressources prévues soient utilisées en cohérence avec la stratégie ; o Mise en œuvre des mesures pour la protection de la clientèle des services financiers et d’éducation financières, notamment en zone rurale / agricole ; o Mise en œuvre d’un programme de formation des clients en entrepreneuriat ; o Encourager la mise en place d'une structure de défense des intérêts des clients des institutions financières ; o Mise en place un fonds de sécurisation de l’épargne des membres/clients ; 2 Le Projet d'appui au développement de la microfinance rurale (PADMIR) a permis, en plus du renforcement des capacités d’une vingtaine d’EMF présentes en zone rurale, la mise en place et la gestion d’un fonds dont les ressources ont servi via le refinancement des EMF à faciliter l’offre de crédit à l’investissement agricole par les institutions de microfinance rurales du Cameroun. Suite à la première année d’activité de ce Fonds, son institutionnalisation est à l’étude. Dans ce cadre plusieurs bailleurs de fonds et partenaires (dont la KfW, la BAD, le FIDA et l’AFD) ont été sollicités pour apporter leur contribution. 7 Approfondir les dispositions de la SNFI liées au financement rural et agricole, en formulant des recommandations complémentaires et formuler le cas échéant de nouvelles propositions d’activités en faveur de l’inclusion financière des populations rurales et agricoles, ce qui permettrait d’enrichir la SNFI dans ce domaine. Définir le cadrage général d’un financement dans le cadre du C2D de troisième génération sur la base des activités prioritaires identifiées (déjà présentes dans la SNFI ou qui auraient émergées en phase de faisabilité) et des échanges avec les parties prenantes et notamment avec le MINFI et l’AFD. Pour ce faire, un canevas type de document de projet sera fourni au consultant ainsi que des indications sur les ressources financières qui pourraient être mobilisées. III. Profil du Consultant et qualification requise La prestation sera confiée à un bureau d’études ou un cabinet spécialisé de renommée internationale, et qui doit jouir d’une expérience avérée dans la réalisation d’études similaires en Afrique. Le prestataire devra notamment faire preuve d’une grande capacité de collaboration avec les acteurs locaux, institutionnels et les pouvoirs publics, en particulier ceux œuvrant dans le secteur de la finance inclusive. Le bureau d’étude devra démontrer ses compétences et son expérience dans de grands projets de recherche liés au secteur privé, au secteur agricole aux investissements et notamment aux activités d’inclusion financière en zone rurale. Le prestataire sera sélectionné après appel d’offre lancé par le MINFI, afin d’assurer la cohérence avec les autres activités en cours et de rechercher des synergies entre les différents programmes et projets des ministères sectoriels financés par d’autres partenaires. Le prestataire sélectionné mettra en œuvre une démarche d’étude participative, qui associera étroitement les administrations sectorielles concernées et les professionnels des institutions de services financiers. Le prestataire s’attachera notamment à analyser les activités au niveau des programmes et des projets C2D en cours dans ce domaine et formulera, le cas échéant, des propositions concrètes visant leur réorganisation. Le bureau d’études sélectionné mettra à la disposition du MINFI un personnel clé de la mission comprenant au moins trois experts dont un consultant chef de mission et deux experts senior. Le consultant, chef de mission, devra avoir : un diplôme de niveau BAC + 5 en économie et/ou finance, gestion, statistique, sciences sociales, économétrie ou discipline similaire ; justifiant d’au moins 10 ans d’expérience confirmée et significative dans le domaine de l’inclusion financière ou du financement agricole ; une bonne compréhension des approches sectorielles et du concept de finance inclusive ; une expérience avérée en élaboration d’études de faisabilité et de documents de projet, avec des capacités à formuler des recommandations opérationnelles adaptées au contexte local ; une bonne connaissance du secteur rural / agricole au Cameroun, des enjeux liés à leur accès au financement ; D’excellentes capacités d’analyse et de travail en équipe. 8 Le consultant chef de mission sera épaulé par deux experts seniors disposant d’une expérience avérée dans la conduite d’études et analyses similaires. Le consultant s’engage en outre à mobiliser les experts nominativement désignés dans son offre (et dont les CV y sont annexés) pendant toute la durée de la prestation et notamment pour les temps prestés prévus. Les conditions restrictives de remplacement des experts en cas de force majeure seront décrites dans le Contrat de Prestation de Service. IV. Suivi des travaux de l’étude Le MINFI et l’AFD mettront à disposition du prestataire l’ensemble des éléments de documentation en sa possession relatif au sujet de l’étude. Une équipe-projet, qui pourra comprendre trois représentants du MINFI (dont deux ce la Cellule d’exécution et un de la Division de la Microfinance) et de l’AFD (Yaoundé et siège), servira de point focal pour le suivi de l’étude. Le prestataire travaillera en étroite synergie avec les experts, mandatés par le MINFI suite à une procédure d’appel d’offres international actuellement en cours, pour conduire une étude approfondie de l’offre de services financiers au Cameroun avec un focus particulier sur l’offre en milieu rural. V. Durée de l’étude et calendrier prévisionnel La date prévisionnelle de début de la mission est fixée au premier trimestre 2017 avec une présence forte sur le terrain pour une livraison mi 2017. Pendant la durée de la mission, des points d’étapes réguliers seront réalisés avec l’équipe-projet sur la base des comptes rendus du consultant concernant le déroulé de la mission, les personnes rencontrées, les principales avancées ainsi que les étapes à venir et les contacts à prendre. Les livrables intermédiaires et le document de projet final devront être validés par l’équipeprojet, étant entendu que le consultant disposera de 10 jours pour intégrer les remarques et répondre aux questions soulevées lors des relectures. Le niveau de mobilisation de l’expertise est évalué à environ 4 hommes/mois (expertise nationale et internationale). Les déplacements en avion s’entendent sur une base de vols en classe économique et les frais d’hôtel sur la base d’un maximum de 100€ par nuit. Le consultant est appelé à faire une proposition technique et financière sur cette base. VI. Méthodologie, Résultats attendus et Livrables Au cours de l’étude de faisabilité, les livrables suivants devront être produits : 1. Un rapport d’étude comportant : o un répertoire des sources d’informations disponibles et une brève description de chacune de ces sources ; 9 o o o o o o une analyse des activités liées au financement rural et mises en œuvre dans le cadre des deux précédents C2D, incluant les forces / faiblesses, les résultats obtenus, les difficultés rencontrées de ces activités ainsi que les enseignements à tirer ; une description des canaux de financement actuellement actifs en matière de financement rural et agricole, en s’appuyant des premiers résultats de l’étude sur l’offre en services financiers; l’analyse des points d’applications de la SNFI aux niveaux macro et méso qui constitueraient un préalable à la réussite et à la durabilité des interventions au niveau micro, et notamment du financement rural et de la chaîne des valeurs agroalimentaire ; l’analyse des points d’applications de la SNFI pouvant contribuer au développement de la finance agricole ; des recommandations éventuelles sur des activités non incluses dans la SNFI mais qui sembleraient pertinentes sur la base des analyses menées par le consultant ; les premières hypothèses pour le contenu d’un programme qui serait financés dans le cadre du 3° C2D. Dans ce cadre, le rapport mettra notamment en exergue les activités qui relèvent directement des prérogatives du MINFI et celles plus proprement sectorielles tout en esquissant les hypothèses relatives au montage institutionnel du projet. 3. Après commentaires du MINFI et de l’AFD et notamment arbitrage sur les hypothèses d’intervention, un document de projet provisoire selon un modèle qui sera transmis au consultant indiquant le contexte de l’intervention, la finalité, les objectifs et sous objectifs spécifiques du projet, les activités détaillées, les principaux risques identifiés, les modalités de mise en œuvre, le budget détaillé par composante et par activité (30 à 40 pages hors annexe). 4. Un document de projet définitif intégrant les commentaires formulés sur le document de projet provisoire. Dans le cadre de l’étude de faisabilité et de la production des livrables par le consultant, la maitrise d’ouvrage s’engage, en lien avec l’AFD et les autres ministères sectoriels concernés, à faire parvenir ses commentaires au consultant dans un délai maximum de deux semaines. Le consultant, dans la formulation de sa proposition technique et du calendrier de l’intervention, devra intégrer ces délais de validation des livrables. VII. Modalités de réponse à l’appel d’offre Les consultants et cabinets d’études souhaitant répondre à cet appel d’offres devront fournir les informations suivantes : un document décrivant la méthodologie et les actions proposées pour atteindre les objectifs de la prestation ; un dossier complet de référence ; la programmation détaillée du travail à réaliser, séparant la réalisation des différents objectifs de la prestation ; les expertises et experts mobilisés, leurs fonctions et la répartition de leurs temps de travail ; le mécanisme de collaboration avec l’expertise locale (cabinet local/experts locaux) et les autres organismes sectoriels ; Une proposition financière séparant les prestations devant être réalisées pour chaque objectif et détaillant les temps passés et les rémunérations en jour/h par expert. 10