Quarante-cinq tourscréaTIon
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Quarante-cinq tourscréaTIon
davId lescoT I arTIsTe assocIé COMMUNICATION anne-marIe bIgorne [email protected] 01 48 87 87 39 jacquelIne magnIer [email protected] 01 48 87 84 61 marIe-laure vIoleTTe [email protected] 01 48 87 82 73 ADMINISTRATION 16 quai de gesvres 75180 paris cedex 04 I 01 48 87 54 42 SAISON 2012 I 2013 DAVID LESCOT Les Jeunes Quarante-cinq tours créaTIon I dans le cadre du PaRCouRS { enfance & jeunesse } → ThéâTre des abbesses I 31 RUE DES ABBESSES PARIS 18 les jeunes du 8 au 24 novembre quaranTe-cInq Tours du 9 au 21 novembre créaTIon TouT publIc I à parTIr de 14 ans TarIf a 26 € // 20 € // jeunes 15 € // enfanT -12 ans 9 € locaTIon 2 PLACE DU CHÂTELET PARIS 4 // 31 RUE DES ABBESSES PARIS 18 // 01 42 74 22 77 //wwww.theatredelaville-paris.com → ThéâTre des abbesses I 31 RUE DES ABBESSES PARIS 18 les jeunes du 8 au 24 novembre quaranTe-cInq Tours du 9 au 21 novembre DAVID TouT publIc I à parTIr de 14 ans LESCOT Les Jeunes Quarante-cinq tours créaTIon I dans le cadre du PaRCouRS { enfance & jeunesse } les jeunes TEXTE, MISE EN SCÈNE & MUSIQUE david lescot LUMIÈRES laïs foulc alexandra castellon, bagheera poulin, catherine matisse, martin selze, marion verstraeten créaTIon LES JEUNES TOUT LE MONDE ADO un groupe de garçons, trop idéalistes, un groupe de filles, complètement folles… le rock comme moteur de la jeunesse, au bord de l’explosion. AVEC flavien gaudon, david lescot, philippe Thibaut MUSICIENS cie du Kaïros, Théâtre de la ville-paris – le carreau, scène nationale de forbach – Théâtre de l’union, cdn de limoges – la filature, scène nationale de mulhouse le texte du spectacle est édité chez actes sud-papiers COPRODUCTION quaranTe cInq Tours TEXTE & MUSIQUE david lescot delavallet bidiefono anna sauvage RÉGIE ludovic losquin CHORÉGRAPHIE CRÉATION LUMIÈRES delavallet bidiefono, david lescot AVEC compagnie du Kaïros sacd et le festival d’avignon dans le cadre des «sujets à vifs» 2011 pour la version 33 tours. le Théâtre national de bretagne pour la version 45 tours. AVEC LE SOUTIEN DE la maison des arts de créteil PRODUCTION COPROODUCTION L’adolescence est un monde en soi, une fiction, un conte avec ses codes secrets, son langage hermétique, ses personnages aux corps étranges, son mélange de bêtise et de génie. Les Jeunes racontent en musique l’ascension et l’explosion de deux groupes de rock préadolescents, « Les Schwartz » et « Les Pinkettes ». Guitares mythiques, parents dépassés, agents tapis dans l’ombre, manifestes esthétiques inapplicables. Car ce que les jeunes préfèrent dans les règles, c’est les transgresser, y compris celles qu’ils se donnent à eux-mêmes… QUARANTE-CINQ TOURS NOS SILLONS un enchaînement d’histoires brèves, joyeusement brutales, tout en combat, en danse, en musique. en surprises. Quinze pièces de trois minutes, comme quinze morceaux sur un disque vinyle, avec entre elles aussi peu ou autant de liens. Une suite de 45 tours, mettant aux prises l’auteur et musicien david lescot et delavallet bidiefono, danseur et chorégraphe de Brazzaville. Quinze duos, écrits, dits, joués, dansés, bougés, chantés, scandés, proférés, murmurés, improvisés, transpirés, tour à tour, dans un passage de rôle permanent. Le thème de l’album : se faire la guerre, comme une possibilité (parmi d’autres) de se connaître. Guerre que l’un a étudiée, comme si c’était un art, et que l’autre a vécue. calendrIer JE 8 Les Jeunes SA 17 VE 9 Les Jeunes 15 H // 45 tours 20 H 30 DI 18 SA 10 Les Jeunes 15 H // 45 tours 20 H 30 LU 19 Les Jeunes 14 H 30 // 45 tours 20 H 30 DI 11 Quarante-cinq tours 15 H MA 20 Les Jeunes 14 H 30 // 45 tours 20 H 30 LU 12 45 tours 15 H // Les Jeunes 20 H 30 ME 21 Quarante-cinq tours MA 13 Les Jeunes 14 H 30 & 20 H 30 JE 22 Les Jeunes 14 H 30 & 20 H 30 ME 14 Quarante-cinq tours VE 23 Les Jeunes 14 H 30 & 20 H 30 JE 15 Les Jeunes 14 H 30 // 45 tours 20 H 30 SA 24 Les Jeunes 15 H & 20 H 30 VE 16 Les Jeunes 14 H 30 & 20 H 30 ThéâTre de la vIlle parIs • les jeunes I quaranTe-cInq Tours • saIson 2012-2013 enTreTIen avec davId lescoT Auteur, metteur en scène, acteur et musicien, david lescot est artiste associé du Théâtre de la Ville. Son parcours protéiforme dévoile progressivement les différentes facettes d’une œuvre sensible et réfléchie en prise avec la réalité du monde. on ne le sait pas forcément, mais david lescot c’est aussi une compagnie de théâtre, la compagnie du Kairos qui a dix ans cette année. pourquoi avoir créé une compagnie ? à quoi fait référence ce nom de compagnie du Kairos ? Le kairos est une notion de philosophie politique qui signifie le bon moment. Il y a des choses qui sont bonnes, mais seulement dans la mesure où elles sont accomplies à tel instant et non à tel autre. Cette notion remet en question l’absolu de la morale. Il n’y a pas de catégories fixes. La réalité ne cesse de bouger et de se reconfigurer. Il faut être à l’écoute du mouvement du monde pour s’efforcer d’être en accord avec lui. Quant à l’envie de créer une compagnie, cela vient, je crois, du besoin à un moment donné de ma vie de réunir des personnes avec lesquelles je me sentais des affinités. Le fait de se choisir et de faire un bout de chemin ensemble, quelque chose qui est lié en même temps au hasard des rencontres et de la vie est une idée qui me plaît beaucoup. Cela passe par l’amitié, l’admiration, l’estime réciproque. On se rassemble et puis on progresse. davId lescoT : vous êtes auteur et metteur en scène. les deux ont-ils toujours été liés ? d. l. : Oui. Le premier texte que j’ai écrit en tant qu’auteur, ce n’était pas tant pour être auteur que pour réunir des gens et inventer ensemble une forme mêlant jeu et musique. C’était Les Conspirateurs il y a une quinzaine d’années. Cela s’est fait avec les moyens du bord, sans savoir si on allait le jouer en public. Dès qu’il a été question de le montrer, j’ai compris que je devenais metteur en scène et non plus seulement l’ordonnateur d’un projet. Parce que tout d’un coup se posait la question du public. Le rôle du metteur en scène, c’est de prendre en charge cette responsabilité du rapport au public. On construit un bateau, le public c’est la mer. Il y a un architecte, des marins… Le bateau commence à voguer quand le public arrive. Le responsable, c’est le capitaine, autrement dit le metteur en scène. Un homme en faillite, L’Européenne, Le Système de Ponzi… vos spectacles sont très souvent en prise sur le présent. est-ce délibéré ? pensez-vous que votre théâtre a une dimension politique ? d. l. : Ce qui m’intéresse c’est de guetter dans le réel le potentiel poétique, plutôt que de projeter directement ma propre intériorité. Je regarde autour de moi ; je suis à l’écoute du monde. J’estime faire un théâtre politique, mais pas un théâtre militant. Je n’ai rien contre l’agit-prop, mais ce n’est pas là que je me situe. Même si j’ai pu écrire un texte sur les Pussy Riots en août dernier à la Mousson d’été, parce que je les trouve vraiment courageuses. vous êtes artiste associé du Théâtre de la ville. qu’est-ce que cela signifie pour vous ? d. l. : Cela s’inscrit dans la continuité d’une relation de fidélité avec Emmanuel Demarcy-Mota, qui remonte à l’époque où il dirigeait la Comédie de Reims. Fabrice Melquiot m’avait invité là-bas en tant qu’auteur. Un homme en faillite a été produit par la Comédie de Reims inaugurant une collaboration qu’Emmanuel DemarcyMota envisage comme une construction, c’est-à-dire quelque chose qui se développe. Il est conscient que ce qui est acquis aujourd’hui dans le théâtre public ne l’est pas pour toujours. D’où la nécessité d’une inscription dans le temps qui fait qu’à un moment on va vous reconnaître, vous identifier et que cela ne se fait pas en une seule fois. Emmanuel est aussi sensible au fait que je travaille avec un collectif d’acteurs auquel je suis fidèle. Le fait que nous appartenions à la même génération est important aussi. Enfin nous sommes tous deux héritiers à travers nos parents d’une histoire du théâtre public. Emmanuel est très sensible à ça parce qu’il a un sens historique. Il a ce souci d’inscrire le Théâtre de la Ville dans une histoire du théâtre d’art non seulement en France, mais aussi en Europe. les jeunes Deux groupes de rock rivaux s’opposent dans Les Jeunes. Des garçons raisonneurs et des filles un peu fofolles – ados rageurs et attachants bien décidés à montrer de quoi ils sont capables. avec Les Jeunes, vous abordez un âge réputé difficile, l’adolescence. pourquoi ce sujet ? J’avais envie de me tourner vers cette tranche d’âge. J’ai une fille qui a 16 ans. Tout d’un coup l’adolescence m’est apparue comme un monde particulier. J’ai l’impression qu’elle est de plus en plus présente autour de nous. Socialement, c’est devenu une valeur en soi qui fait l’objet d’une promotion intensive. Dans La Commission centrale de l’enfance, je parlais plus de l’enfance, n’abordant l’adolescence proprement dite que vers la fin. Là j’ai eu envie d’aller vers d’autres formes, une approche différente. La musique que je jouais quand j’étais ado et que j’ai apprise c’était le jazz, qui est toujours très présent dans ce que je fais. Mais j’ai commencé comme tout le monde par jouer du rock quand j’avais 10 ans. Trois accords de guitare et on y va. C’est ce que j’ai voulu retrouver dans ce spectacle. d. l. : le rock est considéré à tort ou à raison comme la musique de l’adolescence. c’est pour ça que vos personnages montent des groupes de rock ? d. l. : Oui. Le spectacle raconte l’épopée d’un groupe de rock adolescent. Il y a un groupe de garçons et un groupe de filles, mais les deux sont joués par les mêmes actrices, chacune jouant un garçon et une fille. C’est complètement écrit, mais je souhaite garder un côté brut ; un peu comme dans L’Instrument à pression dont c’est en quelque sorte le pendant rock. L’idée, c’est que la musique soit au même niveau que le texte. Je me suis beaucoup amusé dans cette opposition entre les garçons et les filles à faire ressurgir le garçon que j’ai pu être et à m’inspirer de ma propre fille. Les catégories sont très tranchées. Les garçons sont dogmatiques, ils rédigent des manifestes artistiques, veulent changer le monde. Les filles sont complètement filles, dangereuses, sans aucune limite, elles vont beaucoup plus loin. comment voyez-vous l’adolescence ? qu’est-ce qui caractérise cet âge selon vous ? et comment cela se traduit dans le spectacle ? d. l. : Je m’inquiète beaucoup pour cette génération. C’est mon instinct de père qui s’exprime-là, bien sûr. Je constate que la violence est très présente aujourd’hui chez les adolescents. Ils ont une lucidité que nous n’avions pas. Notre vision du monde était assez rassurante au fond. Eux sont confrontés à une complexité plus grande. Le spectacle dégage, je crois, une vraie violence qui se mélange avec l’humour que j’essaie d’y mettre. Mais les coups qu’ils prennent, ce sont de vrais coups. Cet âge intermédiaire où l’on n’est plus enfant mais pas encore adulte m’apparaît menacé par le monde adulte qui essaie de le récupérer, de l’exploiter. Il y a quelque chose de ça dans le spectacle. Et puis il y a la musique qui entraîne toute l’affaire, l’énergie du rock. ThéâTre de la vIlle parIs • les jeunes I quaranTe-cInq Tours • saIson 2012-2013 propos recueillis par hugues le Tanneur les jeunes InTenTIons de mIse en scène TexTe/musIque (ThéâTre/rocK) Les Jeunes se présente comme un concert de rock au sein duquel se développe une fable théâtrale. Pas de décor ici, autre que l’installation des instruments (guitares, basse, batterie) et le dispositif de la scène de concert. Chacune des séquences prend place soit dans le contexte de la performance scénique (concert) soit dans celui de la répétition de musique (studio). La musique rock constitue donc non seulement le sujet de la pièce, mais lui fournit également sa forme et sa structure. La musique doit renforcer la dimension rythmique du texte. Il arrive aussi que les dialogues soient un prélude à la musique, comme une sorte d’introduction au morceau chanté qui va suivre. Texte et musique se mêlent et s’enchaînent sans rupture. De même, en ce qui concerne les lumières, on pourra se fonder sur les différents types d’éclairages scéniques utilisés pour les concerts de rock, qui contribueront à renforcer les codes propres à ce type de performances et trancheront sur les habitudes des éclairages de théâtre. Par contraste, on utilisera des lumières moins spectaculaires, plus froides et plus fixes, type néons, pour les scènes de répétitions en studio. L’important est d’utiliser les codes esthétiques du rock et de les rendre instantanément identifiables, quitte à les détourner (cf. la séquence où le bassiste des Schwartz est fessé par son père en public, sur la scène même du concert). InTerpréTaTIon (masculIn/fémInIn) Le principe de l’interprétation de la pièce repose sur un principe d’inversion du masculin et du féminin et sur un jeu de double. Les rôles des trois jeunes garçons et ceux des trois jeunes filles doivent être interprétés par les mêmes comédiennes. Chacune jouera le rôle d’un garçon et d’une fille, selon un principe de combinaison soigneusement étudié (Igor est aussi Lou, Honoré est aussi Ouna, Jick est aussi Louna). Ce jeu révèle la part d’indétermination sexuelle qui est celle des préadolescents, à un âge où les corps se transforment trop vite, où les garçons peuvent avoir des voix aiguës et les filles des voix graves. Il s’agit aussi d’un jeu purement théâtral de travestissement, non pas comme simple simulacre mais comme révélateur d’une vérité, celle d’une identité mouvante, instable, d’un âge de tous les possibles et de tous les hybrides. Tous les autres personnages seront interprétés par les deux autres acteurs, prenant en charge les parties chorales, le récit, les figures d’adultes. Trois musiciens (un batteur, un bassiste et un guitariste) seront adjoints à la distribution, qui devront aussi s’emparer de certains rôles ou parties du texte. Selon leurs aptitudes, on pourra aussi confier aux acteurs/actrices des parties musicales. quaranTe-cInq Tours On ne se connaissait pas, ou presque pas. Alors pour le connaître mieux, pour un peu le comprendre, en mars 2011 je suis parti une semaine à Brazzaville, là où il travaille, où il vit, là où il invente ce qu’il fait. Pendant une semaine donc, j’ai été le spectateur de delavallet. C’est une bonne manière de commencer à travailler avec quelqu’un. À Brazzaville, capitale de la République du Congo, il existe un seul studio de répétition pour la danse. Il se trouve au Centre culturel français, qu’on doit appeler maintenant l’Institut français mais qu’on appellera toujours “le CCF”. C’est une salle en longueur, assez exiguë, avec une baie vitrée qu’on laisse ouverte sur le jardin. C’est là que DeLaVallet travaille, tous les jours, avec sa troupe de danseurs, ou avec des danseurs apprentis. Il se met face au miroir, les autres sont derrière lui et essaient de le suivre. Il y a de la musique enregistrée, mais il y a aussi des vrais musiciens qui jouent de la basse ou de la batterie par-dessus. Souvent avant l’heure prévue, DeLaVallet annonce la fin de la répétition : «Sinon vous allez mourir», il dit. Par terre il y a de la sueur, pas des gouttes, des flaques. Certains sont allongés et rient de fatigue, et quand ils se relèvent, la transpiration a dessiné leur silhouette sur le sol. DeLaVallet dit que danser au Congo, c’est un combat, c’est comme se battre. Ce ne sont pas que des mots. Ça me fait penser à Heraklès II ou L’Hydre, un texte de Heiner Müller, où le héros marche au combat, à la rencontre de l’ennemi et, en fait, le combat a déjà commencé et l’ennemi il marche dessus, c’est une forêt et c’est en même temps une bête, quelque chose qui vous avale et qui prend votre mesure. L’ennemi c’est le champ de bataille. C’est peut-être ça aussi la guerre, c’est se battre contre le sol sur lequel on marche. Alors DeLaVallet et moi on s’est dit que se battre, se faire la guerre de toutes les manières symboliques possibles, ce serait sûrement un bon moyen de mieux se connaître. d. l. Tournée 2012 I 2013 les jeunes du 27 au 30 nov. Théâtre National de marseille - la Criée le 4 déc. Théâtre des Chalands – Centre Cult. de val de reuil le 7 déc. Parvis - Scène nationale de Tarbes les 17, 18, 19, 20 déc. Théâtre de l’Union – CDN de limoges les 15, 16 jan. Théâtre Edwige Feuillère – vesoul du 12 au 14 fév. La Filature – Scène nationale de mulhouse du 19 au 21 fév. Carreau – Scène nationale de forbach les 17, 18 mai Préau - CDR de vire Les Jeunes s’adressent a priori à tous les publics, mais par son sujet et sa forme, pourra trouver un écho particulier auprès d’un public adolescent. On voit se développer aujourd’hui en France un certain nombre de programmations ou de festivals destinés à ce public-là, qui n’est pas exactement ce que l’on a appelé jusqu’ici le “jeune public”. On s’intéresse à cet âge dans sa spécificité, on reconnaît qu’il possède sa propre culture. Mais le répertoire qui lui est destiné est encore restreint, et il est temps de penser à le renouveler, à l’élargir, à lui inventer des œuvres. C’est ce que nous voudrions faire. david lescot ThéâTre de la vIlle parIs • les jeunes I quaranTe-cInq Tours • saIson 2012-2013 DAVID LESCOT Auteur, metteur en scène et musicien. Son écriture comme son travail scénique cherchent à mêler au théâtre des formes non-dramatiques, en particulier la musique. Il met en scène ses pièces Les Conspirateurs (1999, TILF), L’Association (2002, Aquarium) et L’Amélioration (2004, Rond-Point). En 2003, Anne Torrès crée sa pièce Mariage à la MC93-Bobigny, avec Anne Alvaro et Agoumi. Sa pièce Un Homme en faillite qu’il met en scène à la Comédie de Reims et au Théâtre de la Ville à Paris en 2007, obtient le Prix du Syndicat national de la critique de la meilleure création en langue française. L’année suivante, la SACD lui décerne le prix Nouveau Talent Théâtre. David Lescot est artiste associé au Théâtre de la Ville. Il y met en scène L’Européenne, dont le texte obtient le Grand Prix de littérature dramatique en 2008, et qui tourne en France et en Italie en 2009 et 2010. C’est en 2008 qu’il crée La Commission centrale de l’Enfance, récit parlé, chanté, scandé des colonies de vacances créées par les juifs communistes en France, qu’il interprète seul accompagné d’une guitare électrique tchécoslovaque de 1964. Le spectacle débute à la Maison de la Poésie à Paris, puis est au Théâtre de la Ville en 2009, et en tournée en France et à l’étranger (Argentine, Espagne, Italie, Russie, République tchèque, Uruguay…) durant quatre saisons. David Lescot remporte pour ce spectacle en 2009 le Molière de la révélation théâtrale. En 2010, est repris au Théâtre de la Ville, L’Instrument à pression, concert théâtral dont il est auteur et interprète aux côtés de Médéric Collignon, Jacques Bonnaffé, Odja Llorca, Philippe Gleizes, dans une mise en scène de Véronique Bellegarde. Sa dernière pièce, Le Système de Ponzi, œuvre chorale et musicale consacrée aux démesures de la finance, est créée aux Abbesses à l’automne 2011. En 2011, il met également en scène l’opéra de Stravinsky The Rake’s Progress à l’Opéra de Lille. DELAVALLET BIDIEFONO Né à Pointe-Noire, Congo, au début des années 80, delavallet bidiefono est aujourd’hui une figure de la danse contemporaine au Congo, et plus généralement sur le continent africain. C’est à 15 ans qu’il entend le mot “art contemporain” pour la première fois. En 2001, il s’installe à Brazzaville et entame sa carrière de danseur en participant notamment aux Ateliers de Recherches Chorégraphiques, organisés par le Centre Culturel Français de Brazzaville. Il y travaille avec de nombreux danseurs et chorégraphes et nourrit son travail des influences métissées d’Afrique, d’Europe et d’Amérique. En 2005, DeLaVallet Bidiefono fonde la Compagnie Baninga qui s’impose peu à peu dans le paysage chorégraphique congolais. En décembre 2006, DeLaVallet fait la connaissance de Salia Sanou. Lors de ces différents séjours à Brazzaville, Salia Sanou apporte son regard et ses conseils artistiques. En juillet 2011, il est invité par David Lescot pour la création de 33 tours au Festival d’Avignon dans le cadre de “Sujets à vif”. Une version plus longue de ce spectacle, 45 tours est créée au Festival “Mettre en scène 2011”, organisé par le Théâtre National de Bretagne. DeLaVallet Bidiefono est artiste associé au Théâtre Paul Eluard à Choisy-le-Roi jusqu’en 2015. Ses pièces sont publiées aux Éditions Actes Sud-Papiers, elles sont traduites publiées et jouées en différentes langues (anglais, allemand, portugais, roumain, polonais, italien, espagnol, russe). ThéâTre de la vIlle parIs • les jeunes I quaranTe-cInq Tours • saIson 2012-2013