Le Petit Bulletin - Cie Nasser Djemaï
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Le Petit Bulletin - Cie Nasser Djemaï
— L’HEBDO GRATUIT DES SPECTACLES N-12 NUMÉRO DOUBLE s 2 semaine du 15 au 18 octobre 2015 N°988 DU 14.10 AU 27.10.15 www.petit-bulletin.fr — place Victor Hugo VILLAGE VIGNERON MARCHÉ AUX VINS & produits du terroir 61 ATELIERS DE DÉGUSTATIONS 36 CONCERTS ACOUSTIQUES Expositions, rencontres, animations enfants & restauration WWW.LEMILLESIME.FR OUVERTURE EXCEPTIONNELLE ce dimanche 18 OCT. 10h - 19h JUSQU'À – 50 %* À LA UNE — THÉÂTRE — “UNE ÉTOILE POUR NOËL” À LA MC2 Mercredi 7 octobre, 9h30, au Petit Angle, en plein centre-ville. Du thé fumé, du café, pas mal de viennoiseries (dont des pains suisses, le top du top) et beaucoup de responsables de salles et d'événements culturels de l'agglo – coucou la Belle électrique, coucou la Rampe, coucou les Détours de Babel, coucou l'Espace 600, coucou la Source... [liste non exhaustive] Tout ce beau monde regroupé sous l'intitulé de "collectif métropolitain des acteurs artistiques et culturels". En face, une petite poignée de journalistes venus les écouter interpeller les responsables politiques locaux au moment où le serpent de mer qu'est la question de la compétence culturelle de l'agglomération grenobloise (dite GrenobleAlpes Métropole) se pose enfin. Avec l'envie affichée de construire avec ces élus une politique culturelle d'agglomération audacieuse qui ne se limiterait pas à la simple prise en charge financière par la métropole de quelques gros équipements comme le Musée de Grenoble ou la MC2. D'accord, mais on ne s'en fout pas un peu de cette réunion corporatiste (même si elle nous a permis de petit-déjeuner à l'œil) ? Un peu, si… Sauf qu'en y réfléchissant, cette histoire de métropolisation de la culture a du sens – qui se soucie encore des frontières communales avant d'aller à un concert ou au théâtre ? Et que sur le sujet, il y a de nombreuses choses à inventer main dans la main (entre élus et professionnels du secteur), en ces temps où la donnée budgétaire est au centre de toutes les décisions. Voilà, c'était un édito un peu technique. Sinon, il reste des pains suisses ? AURÉLIEN MARTINEZ P 02 - 03 : SEUL SUR MARS MES ITS DE LA SAISON UNE SÉLECTION DE * SUR UNE SÉLECTION DE PRODUITS SIGNALÉS EN MAGASIN. NON CUMULABLE AVEC CERTAINES OFFRES ET AVANTAGES EN COURS. GALERIES LAFAYETTE GRENOBLE 12, place Grenet te – Tél. 04 76 47 28 54 Du lundi au vendredi de 9h30 à 19h30 et le samedi de 9h30 à 20h 2015 2016 P 04 Ridley Scott renoue avec l'anticipation spatiale Comédie ON AURAIT DÛ LAISSER UN MOT P 10 VEN. 16 OCTOBRE Grégory Faive renoue avec le théâtre plein d’humour LES INNOCENTS À 20H30 SPECTACLE « LA GUERRE DES GARCES » P 10 JP Nataf et Jean-Christophe Urbain renouent avec la pop en VF Une comédie qui libère momentanément les esprits des aléas de la vie quotidienne. LE TRICYCLE P 16 La Ville renoue avec la gestion directe au Théâtre 145 et au Poche © Jessica Calvo ÉDITO WEDNESDAY Agency - 44 GL 552 116 329 RCS PARIS. D U 7 A U 18 O C T O B R E 2 015 Théâtre en Rond - Rue François Gerin - 38360 SASSENAGE Infos et réservations : 04 76 27 85 30 - www.theatre-en-rond.fr P02_03 — LE PETIT BULLETIN N°988 — DU 14.10 AU 27.10.15 Où manger à Grenoble et ses environs ? À LA UNE Le Petit Bulletin et lesideesrestos.fr vous aident à trouver le bon restaurant. RETROUVEZ DANS CET ESPACE, UNE SÉLECTION DE RESTAURANTS PARTENAIRES, PRÉSENTS SUR LE SITE LESIDEESRESTOS.FR LE FLAMS LA CUCINA Spécialités Régionales Restaurant pizzeria Pour retrouver toute la bonne humeur de l’Alsace célébrée autour de sa spécialité régionale, la Flamenkuche, le restaurant Le Flam’s dédie toute sa carte à cette région. + 14 rue Chenoise - Grenoble - 04 76 51 11 58 Midi : Mardi > Samedi Soir : Lundi > Samedi Les propriétaires mettent un point d'honneur à accueillir chaleureusement tous leurs clients en leur proposant des recettes à la fois originales et très respectueuses des traditions italiennes. + 18 Quai Perrière - Grenoble - 04 76 43 32 50 Midi : Mardi > Samedi Soir : Mardi > Samedi AVEC "UNE ÉTOILE POUR NOËL", L'AUTEUR, METTEUR EN SCÈNE ET COMÉDIEN (OUI, TOUT ÇA À LA FOIS) NASSER DJEMAÏ LIVRE UN SEULEN-SCÈNE SURVOLTÉ ET DRÔLE AU SOUS-TEXTE PERCUTANT. OU COMMENT UN GAMIN PRÉNOMMÉ NABIL VA ACCEPTER DE S'APPELER NOËL POUR SE CONFORMER AUX DÉSIRS DE CERTAINS ADULTES – ET, PLUS LARGEMENT, D'UNE PARTIE DE LA SOCIÉTÉ. UNE RECRÉATION (LE SPECTACLE A VU LE JOUR DIX ANS PLUS TÔT) PLUS QUE BIENVENUE QUI NOUS A DONNÉ ENVIE D'EN DISCUTER AVEC SON CONCEPTEUR. MAGNÉTO. Bonté pas si divine LA CASANOVA LE GROOV ’ART Restaurant pizzeria Spécialités Étrangères La pizzeria Casanova vous offre une excellente cuisine simple, généreuse, goûteuse et composée de produits authentiques à prix très abordables dans une atmosphère agréable. + 54 Quai Perrière - Grenoble - 04 76 17 06 67 Midi : Lun, Mar, Mer, Jeu, Sam, Dim Soir : Tous les jours Tout est dans le nom du restaurant : au Groov'Art ça balance entre musique acoustique, exposition temporaire et cuisine teintée de tradition et d'exotisme. Ouvert depuis octobre 2014 dans un esprit «cabaret jazz ». + 1 rue Amiral Courbet - Grenoble - 04 76 47 36 49 Soir : Mardi > Dimanche L'OREILLE D'ÂNE LES ARCADES Spécialités Régionales Restaurant traditionnel À l'oreille d'âne, tout le monde est servi à la même enseigne et c'est celle des HautesAlpes. Ouvert depuis septembre 2014, ce petit restaurant à la fois sobre et cosy, offre une cuisine faite de tourtons ,de ravioles... + 5 rue Jean Prévost - Grenoble - 04 38 12 08 41 Midi : mercredi > Vendredi Soir : Lundi > Vendredi Une cuisine traditionnelle faite maison, un service en salle attentionné. LE NESS Spécialités Russes Un lieu empli de l’âme russe, où Sacha et son équipe mettent tout en œuvre pour que vous soyez comme chez vous. + 3 Rue Très Cloîtres Grenoble - 04 56 85 39 79 Soir : Mardi > Dimanche + 5 Av Albert 1er de Belgique - Grenoble 04 76 44 03 68 Midi : Lundi > Samedi 1 samedi soir sur 2 : Diner spectacle musicale PRESTO COMPTOIR Restaurant traditonnel Retrouvez tout ce qui à fait le succès de l’assiette moulfrite (moules fraîches et frites maisons) mais aussi un bel assortiment italien sur place ou à emporter. + 43 Av Alsace Lorraine - Grenoble - 04 76 46 31 75 Midi : Lundi > Dimanche Soir : Lundi > Dimanche www.lesideesrestos.fr — THÉÂTRE — PROPOS RECUEILLIS PAR AURÉLIEN MARTINEZ ne étoile pour Noël ou l'ignominie de la bonté : voilà qui est on ne peut plus clair. Nasser Djemaï ne masque pas le propos qui l'anime en l'affichant clairement dans le titre de son spectacle. Il nous l'explique, au lendemain de la première à la MC2 de la nouvelle version de cette pièce qui a vu le jour en 2005. « Le modèle dominant me fascine beaucoup. Toutes ces valeurs et tous ces codes qui se déversent sur nous en permanence : voilà comment il faut être, voilà comment il faut penser. Je trouve qu'il y a une vraie fracture avec une partie de la population qui ne se reconnaît pas dans ces valeurs plutôt bourgeoises, catholiques et blanches. » Une étoile pour Noël, c'est en partie son histoire : celle d'un gamin que la grand-mère d'un de ses camarades de classe a décidé de prendre sous son aile pour l'élever, « pour en faire une personne modèle ». « C'est vraiment comment faire en sorte, avec la plus grande bonté et le plus grand amour sincère, que ce petit soit à l'abri de tout. C'est toute l'ambigüité de la bienveillance : comment on projette des choses par rapport à soi. » Une étoile pour Noël, c'est surtout l'histoire de Nabil, gamin sans histoire mais aux hautes ambitions qui croisera sur son chemin divers visages d'une société peu reluisante malgré les sourires et les bons sentiments de ceux-là même qui « pensent avoir la vérité ». U valeurs qui feront de lui un citoyen modèle, jusqu'à qu'il renie même sa religion. Qu'est-ce qui se passe ? J'ai imaginé que ce petit garçon veuille devenir président de la République. Et, dans cette équation-là, il y a une impasse qui était intéressante. » Nasser Djemaï a visiblement pris beaucoup de plaisir à croquer les différentes personnalités du spectacle, dont en premier lieu la grand-mère pleine de bonté. Une grand-mère qui, malgré des actes ahurissants, n'est pas violement condamnée dans le texte. Car, chez Nasser Djemaï, il n'y a pas de position moralisatrice hautaine qui dénoncerait frontalement une situation, sans aucune subtilité. « Parce que c'est trop facile de dire que les méchants sont d'un côté et les gentils de l'autre. C'est trop facile de faire de la grand-mère une sorcière et de Nabil une petite victime. On est tous pétris de contradictions. Par exemple, moi, il y a des choses dans mes origines sociales, ethniques et religieuses qui m'insupportent complètement, qui ne demandent qu'à être interrogées. » La figure du père est d'ailleurs elle aussi pétrie de contradictions. « Il pousse son fils à ne pas devenir comme lui. Il lui transmet son complexe, en partant du principe qu'il ne peut rien lui donner. À travers lui, on reconnaît tout le travail d'infériorisation des colonies. » « L'humour permet plus de profondeur parce qu'on donne la chance aux personnages d'avoir plusieurs niveaux de lecture et de sensibilité. » « ÉNORMÉMENT ROMANCÉ » Nabil, c'est joli comme prénom mais bon, comment réussir dans la vie avec ce handicap ? Alors que Noël, c'est tellement plus acceptable. Et ces cheveux, non, vraiment, ce n'est pas possible… « Le point de départ est autobiographique, mais c'est finalement énormément romancé. Certes, le prénom c'est vrai, les mèches blondes c'est vrai… Mais il a fallu se méfier du côté témoignage dont tout le monde se fout ! Je voulais vraiment trouver la fable intemporelle qui puisse vieillir dans le temps. Du coup, un jour, j'ai imaginé : on prend un petit Nabil, un petit Malik, un petit Kader et on fait tout pour lui enseigner les « QUELQUE CHOSE DE TRÈS LUDIQUE » Une étoile pour Noël est chargé en questions brûlantes, comme celle du racisme. Mais des questions abordées en sous-texte, les personnages semblant souvent lutter avec leur inconscient, cherchant parfois leurs mots pour ne pas révéler le fond de leur pensée. « C'est comme notre société. C'est très présent, très palpable, mais jamais prononcé. Si j'ai fait ce travail très précis sur les mots, c'est pour montrer ce que l'on vit tous les jours avec la langue de bois politique. Par cette difficulté à nommer la chose, ça raconte beaucoup. Tout ce que l'on a du mal à nommer est en lien avec tout ce que l'on a du mal à penser. J'aime bien cette espèce d'atmosphère autour d'un mot, comme le mot © Jessica Calvo Sur scène, Nasser Djemaï est Nabil, mais aussi Geneviève, Jean-Luc, Tony... "arabe" qui n'est jamais prononcé, ou comme le mot "musulman". » Et des questions traitées avec humour par l'auteur, son texte étant souvent très drôle. « C'est dangereux de se prendre au sérieux. L'humour permet beaucoup plus de profondeur parce qu'on donne la chance aux personnages d'avoir plusieurs niveaux de lecture et de sensibilité. On peut prendre certains passages à la lettre comme comprendre le sous-entendu qu'il y a derrière. » L'humour est présent notamment dans la forme même du spectacle, un seul-en-scène minimaliste en scénographie dans lequel Nasser Djemaï campe donc tous les rôles : Nabil, son père, la grand-mère, son camarade de classe… Avec pour chacun une recherche précise et sobre sur la gestuelle, pour qu'on les reconnaisse en quelques secondes : c'est Nabil enfant qui bondit naïvement, c'est sa prof qui a des problèmes avec ses cheveux, c'est la grand-mère qui a une posture très droite… « Je voulais quelque chose de très ludique qui stimule l'imaginaire du spectateur. Je trouve qu'on a souvent tendance à enfoncer des portes ouvertes en surlignant des choses. Tandis que là, avec un simple geste, on sait à qui l’on a affaire, où l'on est et ce qui se joue. » « DOUZE ANS DE PSYCHANALYSE DERRIÈRE » Pour créer ces personnages de théâtre, Nasser Djemaï a du accepter de se détacher de son histoire personnelle. « Je n'ai pas pu faire ça seul. J'ai collaboré à la dramaturgie et à la mise en scène avec quelqu'un d'outillé qui parle la même langue que moi : Natacha Diet. Ensemble, on a d'abord bossé sur des archétypes et, à partir de là, tout le travail a consisté à d'abord se rapprocher le plus près possible de mon histoire pour ensuite s'en éloigner le plus possible, avec tout un travail de distanciation et d'amusement. On a imaginé de vrais personnages de théâtre avec leurs codes, leur logique interne, leur trajectoire… À ce moment, l'histoire ne t'appartient plus, elle appartient à ellemême. » Un processus qui a été long. « Il y a aussi pratiquement douze ans de psychanalyse derrière. Ça m'a permis de déceler la manière dont les complexes sont véhiculés par la filiation. J'ai dû faire le ménage là-dedans pour ne pas tomber dans un règlement de comptes ou dans la volonté de donner une leçon à qui que ce soit. Il s'agit d'abord d'un geste artistique. » « L'ÉLECTROCHOC » 21 AVRIL 2002 Une étoile pour Noël est le premier texte que Nasser Djemaï a écrit. Après avoir fini sa formation de comédien en 1998, il écume les plateaux pendant quelques années. « Je l'ai écrit pour moi à une époque où je m'interrogeais beaucoup sur mon avenir. Très vite, en étant comédien, je me suis rendu compte du peu de perspectives et de satisfaction que j'avais en tant qu'acteur. Je voulais dire trop de choses. Je courais les castings, je me retrouvais souvent sur des projets au service d'un propos qui ne racontait rien… J'ai eu besoin de trouver ma forme [le seul-en-scène – NDLR] pour découvrir ensuite ma langue d'écriture. » Mais pourquoi, d'emblée, ce thème pas forcément facile ? « Le spectacle est parti de manière assez urgente. J'ai commencé à travailler dessus en 2002 : l'un des premiers électrochocs que j'ai eus a été le 21 avril 2002 [quand Jean-Marie Le Pen est arrivé au second tour de l'élection présidentielle – NDLR]. C'est une soirée qui m'a rendu profondément triste. J'ai du coup toute cette histoire de mon enfance qui remonte à la surface. En la racontant à des amis, ils m'ont conseillé de faire quelque chose autour de ça. » Une étoile pour Noël verra le jour en 2005 et sera un véritable succès, Nasser Djemaï cumulant plus de 300 représentations. Mais, pendant tout ce temps, il a toujours gardé un goût d'insatisfaction. « J'ai mis trois ans pour le monter. Pourtant, au bout du compte, je sentais que je n'avais pas forcément abouti la forme. Par exemple, à l'époque, je n'étais pas arrivé à trouver la clé d'entrée. Et il y avait aussi des zones de texte un peu trop surlignées, des personnages trop dessinés, pas assez proches de moi… » « RESTER DANS L'OMBRE » D'où l'idée de le reprendre dix ans plus tard. Entre temps, Nasser Djemaï a continué son parcours de metteur en scène et d'auteur, avec un autre seul-enscène (Les Vipères se parfument au jasmin) et, surtout, Invisibles, pièce très forte sur les travailleurs immigrés restés en France sans leur famille qui lui a valu d'être nommé l'an dernier aux Molières. « Le fait de reprendre Une étoile pour Noël dix ans plus tard permet de l'ancrer dans une lignée, de réinterroger cette introduction et de rapprocher les personnages de moi. » Émerge alors au sein du parcours de l'artiste un fil directeur sans doute inconscient au début, mais qui devient de plus en plus présent avec le temps. « Ce fil conducteur est autour de la quête identitaire et de la difficulté à trouver sa place auprès des autres. Un projet nourrit l'autre. » On en aura la preuve la saison prochaine avec la pièce Vertige, qui verra le jour en janvier 2017 à la MC2. « C'est comme ci, d'une certaine manière, Nabil tue son père sur Une étoile pour Noël ; le même Nabil, qui s'appelle Martin, retourne dans les enfers pour lui parler dans Invisibles ; et, à la sortie des enfers, ramène la lumière auprès de sa famille – c'est Vertige. Mais le danger est de propager un nouvel incendie. » Une pièce avec six comédiens sur le plateau dans laquelle Nasser Djemaï ne jouera pas. Ah oui, il avait oublié de nous dire : « Je trouve plus de plaisir à rester dans l'ombre que d'être sous le feu des projecteurs. J'aime jouer mais je préfère mettre en scène et écrire. » D'accord, même si rien ne transparaît sur scène, au contraire ! > Une étoile pour Noël, jusqu'au samedi 24 octobre à la MC2 REPÈRES 1971 : naissance à Saint-Martin-d'Hères. 1995 : intègre l'École de la Comédie de Saint-Étienne. 1997 : continue sa formation à Birmingham. 1999 : premier contrat en Angleterre. 2001 : rencontre les metteurs en scène René Loyon et Robert Cantarella. 2005 : création d'Une étoile pour Noël. 2008 : Les Vipères de parfument au jasmin. 2011 : Invisibles. 2014 : Immortels. Essayez la boutique en ligne www.transisere.fr www.transisere.fr Avec la carte nominative ¼ achetez en ligne vos titres de transport Transisère ¼ visualisez votre dossier en ligne en toute simplicité