memoire de capen mise en evidence de l`importance du systeme de
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memoire de capen mise en evidence de l`importance du systeme de
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ECOLE NORMALE SUPERIEURE ************* DEPARTEMENT EDUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE MEMOIRE DE CAPEN MEMOIRE DE FIN D’ETUDE POUR L’OBTENTION DU « CAPEN » « CERTIFICAT D’APTITUDE PEDAGOGIQUE DE L’ECOLE NORMALE MISE EN EVIDENCE DE L’IMPORTANCE DU SYSTEME DE COUVERTURE DANS LE JEU DEFENSIF MALGACHE EN RAPPORT AVEC LES TYPES MORPHOLOGIQUES PRESENTE PAR : HENINTSOANARIVO Andry Hildecoeur Tredwell Encadré par Monsieur RAJAONARISON Alain Prosper ANNEE 2006 UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ECOLE NORMALE SUPERIEURE ************* DEPARTEMENT EDUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE Promotion: 2001 – 2006 « ONJA » MEMOIRE DE CAPEN MEMOIRE DE FIN D’ETUDE POUR L’OBTENTION DU « CAPEN » « CERTIFICAT D’APTITUDE PEDAGOGIQUE DE L’ECOLE NORMALE MISE EN EVIDENCE DE L’IMPORTANCE DU SYSTEME DE COUVERTURE DANS LE JEU DEFENSIF MALGACHE EN RAPPORT AVEC LES TYPES MORPHOLOGIQUE Présenté et soutenu publiquement le 12 janvier 2007 par : HENINTSOANARIVO Andry Hildecoeur Tredwell Né le 18 Février 1983 À Fianarantsoa Travaux dirigés par Monsieur RAJAONARISON Prosper Andrianaivo MEMBRES DU JURY PRESIDENT : Monsieur RAKOTONIAINA Jean Baptiste • Docteur en Anthropologie appliquée au sport • Maître de conférence • Enseignant chercheur à l’ENS/EPS • Chef de département à l’ENS/EPS JUGE : Monsieur RAMANISA Jean Clovis • Professeur permanent à l’ENS/EPS • Titulaire master 2 • Spécialité : « Intervention sur les compétences sportives » DIRECTEUR – RAPPORTEUR : Monsieur RAJAONARISON Jean Prosper Andrianaivo • Assistant de l’enseignement Supérieur et de Recherche • Professeur permanent à l’ENS/EPS • Directeur technique national à la Fédération Malagasy d’Athlétisme • Conférencier de l’association Internationale des fédérations d’athlétisme Amateur (IAAF) • Chef CER/EPS Avant tout, je remercie Dieu tout puissant, Béni soit Son Nom A notre Président de jury, Monsieur RAKOTONIAINA Jean Baptiste Malgré vos multiples occupations, Vous nous avez fait l’honneur d’accepter la présidence de jury de ce mémoire, Veuillez recevoir l’expression de notre Considération et de notre profond respect. A notre juge, Monsieur RAMANISA Jean Clovis Vous nous témoignez d’une grande disponibilité en acceptant de juger ce mémoire, Permettez-nous de vous présenter notre sincère et profonde gratitude. A notre rapporteur, Monsieur RAJAONARISON Jean Prosper Tout au long de notre formation, vous nous avez montré Le modèle d’un encadreur consciencieux et de qualité. Votre finesse d’esprit et votre amour du travail nous sont très chers. Sans vos précieux conseils et la rigueur avec lesquels vous nous avez dirigés, cet ouvrage n’aurait pas vu le jour, « Trouvez ici l’expression de notre profonde GRATITUDE ». A notre Directeur de l’Ecole Normale Supérieure, Monsieur RASOANAIVO René Yvon A notre Chef de département de l’Education Physique et Sportive, Monsieur RAKOTONIAINA Jean Baptiste A notre Chef C.E.R / EPS, Monsieur RAJAONARISON Jean Prosper A tous nos professeurs à l’ENS/EPS A tout le personnel de l’ENS / EPS, « J’adresse mes vifs remerciements. » A toute la famille, qui m’a aidé tout au long de mes années d’étude. A notre père et notre mère, Dont les judicieux conseils et les soutiens affectifs, moraux et matériels ont toujours été en rapport à la carrière que j’ai embrassé. A mes frères et sœurs, Vous qui n’avez pas cessé de nous épauler dans les bonheurs et dans les moments difficiles. J’aimerai que vous trouviez ici une marque de sympathie fraternelle. Et enfin, à ma chère fiancée, Dont le soutien inconditionnel a été le facteur décisif de ma réussite « En témoignage de mon amour » « Je dédie ce livre » A la Promotion Onja, Avec qui j’ai passé toutes mes années d’études, et qui ne m’a jamais laissé tomber aussi dans le bonheur que dans les malheurs. A tous mes amis, Dont les relations m’ont offert l’épanouissement et des expériences. A L’équipe de l’USCAFOOT, Qui m’a formé à devenir non seulement un simple footballeur, Mais surtout un Homme responsable A tous ceux qui m’ont aidé à l’accomplissement de cet ouvrage, « Veuillez trouver ici ma reconnaissance et mes profondes affections ». LISTE DES TABLEAUX Tableau n°01: Comparaison des moyennes de buts marqués lors des trois dernières Coupes du Monde, en relation avec le changement des systèmes défensifs Tableau n°02 : Répartition du nombre de buts marqués lors de la Coupe du Monde 2006 Tableau n°03: Les joueurs de l’Uscafoot, année 2005 – 2006 Tableau n°04 : Caractéristiques des joueurs de l’équipe nationale malgache, version 2006 Tableau n°05: Taille des joueurs de l’équipe nationale italienne Tableau n°06: Taille des joueurs de l’équipe nationale brésilienne Tableau n°07: Récapitulatif des tailles des joueurs malgaches et étrangers Tableau n°08: Taux de réussite des interventions défensives de l’Uscafoot lors du match contre l’El Mehrieck de Soudan Tableau n°09: Comparaison du nombres d’interventions défensives générales de l’Uscafoot à celui des interventions issues de la couverture Tableau n°10: Taux de réussite des interventions de l’Uscafoot Tableau n°11: Comparaison du nombre des interventions défensives générales de l’Uscafoot à celui des interventions engendrées par la couverture Tableau n°12: Taux de réussite des interventions défensives de l’Italie lors de la Finale de la Coupe du Monde 2006 Tableau n°13: Comparaison du nombre des interventions défensives générales par rapport au nombre d’interventions dues aux couvertures. Tableau n°14: Relation entre la distance parcourue et la durée de course à chaque vitesse pour 4 personnes LISTES DES FIGURES Figure n°01 : Les systèmes de jeu Figure n°02 : Régulation des informations Figure n°03 : La perception dans le domaine proprioceptif Figure n°04 : La force maximale Figure n°05 : La force explosive Figure n°06 : La force d’endurance Figure n°07 : La vitesse et la rapidité Titre : Mise en évidence de l’importance du système de couverture dans le jeu défensif malgache en rapport avec les types morphologiques. Auteur : HENINTSOANARIVO Andry Hildecoeur Tredwell, Promotion ONJA (2001-2006) Nombre de pages : 89 pages Nombre de tableaux : 14 Nombre de figures : 07 Nombre d’illustrations : 40 RESUME Le football d’aujourd’hui ne cesse de traverser des progressions. Il connaît actuellement ce que nous appelons « le football total », où tout le monde participe tant en attaque qu’en défense. Concernant le football malgache, la performance est loin d’être concrétisée. Les équipes malgaches des buts très rarement, alors qu’elles en encaissent beaucoup. C’est pourquoi il est jugé primordial d’améliorer davantage leur système défensif, pour remettre à niveau la performance foot balistique malgache. Malheureusement handicapés morphologiquement, nous pensons que les joueurs malgaches ont besoin de se recourir aux organisations tactiques collectives pour combler ce désavantage. Parmi les multiples tactiques collectives, nous estimons que, défensivement, le système de couverture est vital pour la performance des équipes malgaches. Mais l’influence et l’impact de ce renforcement défensif par le système de couverture ne se limitent pas uniquement sur une simple performance sportive. Ils engendrent des améliorations sur les faits socio- économiques de la nation. Nous savons bien que, étant une vitrine nationale sur la scène internationale, le sport permet un épanouissement économique, un moyen de communication et de publicité très efficace. Vu l’importance de la réussite sportive, tant sur le plan socioculturel qu’économique, nous nous efforcerons donc, par l’intermédiaire de ce devoir, à mettre en évidence l’importance du système de couverture. Le but en est d’améliorer le niveau foot balistique malgache. Mots clés : Système de couveture – Jeu défensif – Morphologie – Placement – Pressing -Timing Adresse : Cité Universitaire d’Ambohipo (Bloc 92 C1). Encadreur : Monsieur RAJAONARISON Prosper, Professeur permanent à l’ENS / EPS. 1 INTRODUCTION L’histoire moderne du football a débuté en 1863, en Angleterre, puis se répandit en dehors de la Grande-Bretagne, grâce à l'influence britannique dans d’autres pays. Par la suite, la communauté internationale du football se mit à croître constamment et les fédérations nationales se regroupent dans la Fédération Internationale de Football Association ou la FIFA. Parmi ses multiples missions, la FIFA assure le développement de la pratique foot balistique au sein des pays membres par l’intermédiaire de leur fédération nationale respective. Comme tous les sports, le football contribue au développement des qualités physiques, intellectuelles et morales des pratiquants. Il leur assure d’abord la santé, mais surtout il contribue à leur éducation, tout en étant un phénomène socioculturel. En outre, le football est actuellement devenu un fait économique par le système professionnalisme et par les recettes époustouflantes durant les grands matchs. Beaucoup d’opérateurs économiques s’investissent de plus en plus à financer des clubs ou en sponsorisant des championnats, dont leurs objectifs sont souvent axés aux profits économiques de leurs entreprises. On sait bien que lors d’une compétition quelconque, le football offre un moyen efficace pour la publicité par le biais du “sponsoring ”. L’organisation de la compétition 2 constitue ainsi comme la vitrine la mieux éclairée qui reflète les paramètres socio- économiques et culturels des clubs participants. Cela fait du football un fait promoteur du développement économique et social de la société. Ainsi le football représente l’image de marque de la société. Ce n’est plus une simple compétition qui est mise en jeu mais les prestations des équipes qui s’y déjà défient. C’est pourquoi chaque pays se préoccupe davantage, selon ses possibilités, à investir ses diverses ressources dans le cadre de la promotion du football ou lors des préparations d’une compétition de niveau international afin de développer son niveau sportif national. Madagascar n’en fait pas exception concernant le sport, et en particulier le football. Il comporte un ministère chargé du sport et de la jeunesse. Et l’Etat malgache assure que le contenu-programme d’Enseignement de l’Education Physique et Sportive fait partie du programme dans les établissements d’enseignement des niveaux I, II, III de Madagascar. Il y a même un article d’un arrêté ministériel qui stipule que l’enseignement de l’éducation physique et sportive garantit une pratique généralisée des activités physiques et sportives dans les établissements scolaires et contribue efficacement à la formation de la personnalité de l’enfant, de l’adolescent et du jeune, aussi qu’à leur épanouissement physique intellectuel et moral. La pratique de l’Education Physique et Sportive à Madagascar vise aussi à préparer des pratiquants, des encadreurs et des gestionnaires administratifs à tous les niveaux. Nous savons bien que les caractéristiques essentielles du sport résident sur le principe de “désir de vaincre ”, le développement des qualités physiques, techniques, tactiques et morales de l’athlète et l’envie de se surpasser. Le football, sport collectif par excellence, par son immense popularité n’échappe pas à ces principes. Il se fait désigner “ Sport roi ” partout et surtout à Madagascar, par ses multiples valeurs : distractif, compétitif, lucratif, fait socio-économique. C’est un art, un plaisir collectif à défendre où la recherche de la performance et de l’amélioration est inévitable pour son évolution. Ainsi on assiste actuellement à l’évolution du football vers le “ football total ” : tout le monde participe à l’attaque puis à la défense. Le désir de vaincre a grandi, la lutte et les duels pour les récupérations de la balle deviennent de plus en plus rudes et acharnées, d’où l’importance d’une défense plus renforcée. Souvent les entraîneurs se préoccupent davantage à l’amélioration de la qualité d’attaque. Or gagner suppose en même temps une précaution 3 défensive à prendre. Plusieurs entraîneurs malgaches minimisent l’importance des travaux spécifiques des défenseurs alors que ces derniers sont déjà handicapés par leur gabarit et leur petite taille. En effet, nos équipes trouvent leur défense fébrile et vulnérable sur la scène internationale. Consciente de cette défaillance menaçant le niveau footbalistique malgache, notre étude se veut être un apport pour le redressement du football malgache en se basant sur l’amélioration du niveau de jeu pour être compétitif, surtout sur la scène internationale. Ainsi, nous avons réalisé cette étude intitulée : “ Mise en évidence de l’importance du système de couverture dans le jeu défensif des équipes de football malgaches, en rapport avec leur handicap morphologique.” Pour l’aborder, nous allons essayer dans un premier temps de présenter le devoir en exposant les différents concepts qui composent le sujet, puis en fixant les intérêts et les impacts de cette recherche avant de la délimiter. Nous allons consacrer la deuxième à déterminer notre cadre d’étude et la position de notre problème. Dans la troisième partie, nous allons réaliser des analyses théoriques qui vont nous aider et orienter vers la formulation de notre hypothèse. Ce n’est que dans la quatrième partie que nous allons procéder à une expérimentation pratique pour vérifier et valider notre hypothèse. Elle sera suivie des interprétations et des analyses des différents résultats. Et enfin dans la cinquième partie, nous allons terminer cet humble ouvrage par des suggestions de notre part pour apporter notre contribution au développement du football malgache, notamment au jeu défensif malgache. 4 CHAPITRE I : PRESENTATION DU TRAVAIL Cette partie nous emmène à situer notre étude dans un contexte défini par certains paramètres spécifiques au football malgache. Ceci nécessite une définition des terminologies que nous avons utilisées pour intituler notre recherche d’une part ; une limitation du sujet pour rester dans le cadre de cette étude d’autre part. L’intérêt et l’importance de cette recherche seront aussi présentés dans cette partie. 1.1 Objet de la recherche Se souciant de la valeur du football malgache qui ne cesse de se submerger (Madagascar est classé 146ème selon la classification mondiale de la FIFA), cette recherche consiste principalement à des études permettant à rapporter des recours susceptibles de garantir des performances aux équipes malgaches, surtout sur la scène internationale. Nous, étant joueur au club de l’Uscafoot et surtout futur responsable de l’EPS, ne sommes pas indifférents de la crise que traverse notre Football et du désavantage morphologique qui handicape les joueurs malgaches. Ainsi nous pensons intervenir en apportant notre modeste contribution au niveau de l’encadrement et de 5 l’apprentissage des joueurs dans l’élaboration de ce travail. Un devoir qui se veut plus scientifique dans l’amélioration du système de couverture entre les défenseurs, afin de récompenser leur handicape morphologique. Pour appréhender à bien l’orientation de notre recherche nous allons d’abord porter une définition des terminologies qui composent notre thème d’étude. 1.2 Domaine de définition et délimitation du sujet Afin d’assurer une meilleure interprétation du sujet, évitant ainsi un risque de confusion et de quiproquo, une définition terminologique nous est nécessaire dans un premier temps : Mise en évidence Mettre quelque chose en évidence c’est la présenter, la placer de façon à être vue et à être remarquée immédiatement. Ainsi, la chose mise en évidence c’est quelque chose qui existe déjà mais qu’il faut y mettre plus d’attentions et d’estimations. Ici, le système de couverture est une disposition tactique de défense qui existe déjà mais dont l’application sur le terrain n’est pas systématique. Or il faut en prendre beaucoup compte et y mettre tant d’attentions. Importance C’est le caractère de ce qui est important. Le système de couverture que nous proposons d’étudier ici est une grande nécessité sportive car à notre avis, il permettrait de renforcer le système de défense des joueurs handicapés par leur taille, d’où sa considération avec beaucoup d’intérêts. Système de couverture Parmi les différentes significations que Larousse lui attribue, dans notre contexte, “système ” définit l’ensemble de méthodes, de procédés destinés à produire un résultat. 6 Le mot “couverture” signifie la personne ou l’action ou la situation qui sert à protéger, à masquer. Couvrir quelqu’un emmène à assurer les responsabilités de ses actes, le mettre à l’abri des dangers. En football, le système de couverture exprime une organisation défensive qui implique une solidarité mutuelle, devant se manifester chaque fois qu’une AIDE au partenaire en difficulté est nécessaire. Une couverture judicieuse est un élément de confiance déterminant pour toute la défense. Il existe deux types de couvertures : celle qui implique la surveillance d’un espace et celle qui couvre un partenaire engagé. Un couvreur interceptera les passes en profondeur et interviendra, si un des coéquipiers est mis hors de position. Par exemple, si un défenseur central sort pour couvrir un arrière latéral débordé par l’ailier adverse, il va freiner ce dernier afin de laisser le temps à son latéral de revenir le couvrir à son tour. Et le couvreur doit être plus proche de son but que celui qu’il couvre, dans une position qui lui permettrait d’intervenir immédiatement après qu’un de ses défenseurs ait perdu un duel. Un défenseur qui se lance à l’attaque doit bénéficier de la couverture d’un de ses partenaires, afin que la zone qu’il défendait ne soit pas profitée par l’adversaire comme base de contre-attaque. Système de défense et défenseurs Le mot “défenseur ” est un nom dérivé du verbe “ défendre ” qui signifie : protéger, exclure les dangers, empêcher ou interdire l’atteinte de quelque chose. Aux sports collectifs, les actions défensives sont définies par trois principes fondamentaux qui sont : - la récupération de la balle - Gêne dans la progression de l’adversaire vers le but défendu - La protection du but ou du camp Les défenseurs doivent offrir une assurance pour la réussite de l’équipe. Puisqu’une équipe qui ne prend pas de but a une large chance de gagner le match. Concernant la défense malgache, elle trouve sa faiblesse dans les jeux aériens et dans les duels de un contre un. Cas de l’Académie Ny antsika Antsirabe qui a été mise en difficulté totale, pendant la première mi-temps, par les longues balles aériennes de l’Uscafoot qui a placé ses grands attaquants devant, pour dévier ou pour réceptionner et tout de suite enchaîner une combinaison à trois ou des tirs instantanés: Ima (1,83 m), Bob Ralaikoa ( 1,80m), Freddy 7 (1,75m). Pourtant les Académiciens s’en sortaient bien durant la seconde période en changeant leur tactique défensive : doubler le porteur de la balle, un joueur s’est décalé derrière pour couvrir et anticiper facilement les trajectoires des balles déviées. Handicap C’est le désavantage, état ou situation d’infériorité que quelqu’un doit supporter. Ici, la taille d’un joueur constitue un handicap dans la mesure où dans les jeux de ballons aériens. Les joueurs de grande taille ont la plus grande chance de récupérer la balle et de gagner les duels. Morphologique Il vient du mot “ morphologie ” qui, d’après Larousse, signifie l’étude de la forme et de la structure extrême des êtres vivants. Ces formes et structures sont souvent exprimées par des différentes mensurations reflétant la taille, le poids, la musculature, les plis cutanés, l’envergure ou la longueur des membres supérieurs, les périmètres osseux, la surface corporelle… Sur notre contexte, nous allons nous limiter aux paramètres de la taille et du poids qui sont les plus mis en valeur en football. Il est à rappeler que les joueurs malgaches, en l’occurrence les défenseurs, sont handicapés par la taille et par le petit gabarit par rapport aux joueurs étrangers. Après ces quelques définitions terminologiques qui nous ont permis de saisir les sens exacts et spécifiques des mots, nous allons préciser et limiter le domaine de notre étude. Parmi les différentes problématiques concernant le football, notre recherche se limite à l’observation des actions entreprises par les défenseurs dans les phases défensives, surtout leur capacité à couvrir leurs partenaires. Nous allons étudier leur comportement, leur placement, leur déplacement, et les autres facteurs permettant une bonne couverture défensive. Dès fois l’application de ce système de couverture n’est pas systématique dans le jeu défensif malgache. Par la suite, les équipes malgaches y trouvent leur 8 faiblesse en interceptant difficilement la balle et en gênant péniblement la progression offensive adverse. Ainsi, nous estimons que notre recherche revêt une importance particulière qui a suscité notre intérêt dans la mise en exergue et en évidence l’efficacité de ce système de couverture quelque soit les dispositions technico-tactiques adoptées. 1.3 Intérêts du sujet 1.3.1 Intérêt pour la nation La réussite de ce sujet va contribuer à la revalorisation et au développement du niveau footbalistique malgache sur la scène Internationale. Vu la contre performance de nos équipes lors des participations aux compétitions africaines, une amélioration des jeux défensifs sera indispensable pour sauver notre niveau. Les équipes malgaches peuvent bénéficier des améliorations proposées dans cette recherche pour les préparations du prochain Jeu des Iles de 2007 et pour les phases éliminatoires du mondial 2010 (où les Barea de Madagascar va devoir affronter les éléphants Ivoiriens du grand et talentueux Didier Drogba en mars 2007). L’amélioration des jeux défensifs va rehausser le prestige national, puisque l’efficacité défensive évitera les lourdes défaites humiliantes par des scores vagues, et même assure une large chance de gagner le match. La réussite sportive incite la fierté et l’enthousiasme des spectateurs ou même du peuple tout entier. Surtout, la participation de Madagascar dans les tournois internationaux va lui servir de vitrine, par le biais de quoi il pourra relancer son développement touristique et même socio-économique. 1.3.2 Intérêt d’ordre pédagogique Cette recherche incite l’amélioration des entraînements technico–tactiques en défense, vu le handicap morphologique de nos joueurs. Elle favorise aussi l’intérêt éducatif situé dans les relations intra - physiques des coéquipiers pour favoriser la compréhension des conduites des partenaires ou des adversaires (entraide par changement d’adversaire, la solidarité par des couvertures ou des soutiens…). L’étude va résoudre les problèmes organisationnels des équipes dans leurs jeux défensifs. Elle va servir des recours supplémentaires avec lesquels nos petits 9 défenseurs vont bénéficier pour combler leur handicap morphologique. Ainsi cet ouvrage va offrir aux encadreurs et entraîneurs sportifs des supports méthodologiques pour leurs équipes, pourquoi pas pour notre équipe nationale. 1.3.3 Intérêt d’ordre technique Cette recherche va apporter des remèdes pour récompenser les handicaps morphologiques des joueurs malgaches. Elle va améliorer les moyens technicotactiques de nos défenseurs afin qu’ils puissent atteindre un niveau performant face aux jeux imposés par les grands adversaires. D’après Cruyiff : “ Un joueur de petite taille sera handicapé dans son passage dans les divisions inférieurs. Pour survivre, il sera obligé d’être plus malin, plus rusé, plus intelligent que les autres. A la fin de sa croissance, il sera fort. ” 1.3.4 Intérêt d’ordre tactique Handicapés morphologiquement, les joueurs malgaches ont intérêt à travailler collectivement et intelligemment. Connaissant beaucoup de problèmes dans les récupérations de la balle ou dans les duels, il leur faut des qualités à acquérir avec quoi devraient s’accommoder des stratégies tactiques adéquates à la morphologie malgache. Ainsi ils pourront combler les inefficacités individuelles sur les balles aériennes et dans les duels où les conditions physiques seront des atouts pour les grands joueurs. 1.4 Impact pédagogique et socio-économique du sujet 1.4.1 Impacts pédagogiques éventuels Nous avons dit qu’une équipe qui n’encaisse pas de buts, a beaucoup de chance de gagner le match. C’est pourquoi, à la conquête des victoires, la réussite de cette recherche va influencer les méthodes d’entraînement et surtout elle va mettre en valeur l’importance de l’efficacité défensive en football. D’où la restructuration de l’entraînement s’avère l’impact logique de cette recherche. Cette recherche va emmener les recherches ultérieures à étudier sur l’amélioration des conditions physiques des joueurs malgaches, sur lesquelles ils auront 10 intérêt à s’y atteler pour l’exécution des stratégies technico-tactiques qui conviennent à leur morphologie. Contrairement aux joueurs de grande taille, les petits joueurs devront acquérir un peu plus de détente et de vitesse dans le jeu. Ils devront aussi être très résistants et endurants pour réussir à tenir à exécuter des efforts pendant une longue durée. En outre, ils devront se doter de capacités intellectuelles bien développées pour une bonne lecture de jeu afin de savoir anticiper et apprécier le timing d’exécution dans leurs actions. Des études ultérieures pourraient mettre en évidence comment peut-on développer les facultés intellectuelles des joueurs malgaches et leur fournir un sens tactique dans le jeu. 1.4.2 Impact socio-économique : Sur le plan social Dans les jeux internationaux, on joue pour la nation. Le prestige et la fierté nationaux y sont mis en jeu. La victoire de l’équipe nationale (fruit des réussites offensives et défensives) entraîne le bonheur et le plaisir des supporteurs, voire ceux de la nation tout entière. Cela peut encourager le développement de la pratique sportive au sein de la nation, car la victoire et la triomphe obsèdent l’enthousiasme des gens à participer massivement aux sports. Or la pratique sportive assure une population saine et active pour la nation, d’où une opportunité de développement économique pour le pays. De plus le sport contribue à l’épanouissement humain, tant pour les pratiquants que pour les spectateurs. Il permet, pour les premiers, d’entretenir leur condition physique, de leur servir d’éducation morale et spirituelle, et de leur procurer du plaisir et de satisfaction. Par contre, il permet d’offrir aux spectateurs un passionnant spectacle où ils cherchent à se libérer de leurs tâches quotidiennes ; cela fait du sport un fait de soulagement et de passe-temps. Sur le plan économique Une bonne défense favorise le développement du niveau footbalistique de Madagascar sur la scène internationale, qui se symbolise par la qualification et la réussite de nos équipes dans les tournois internationaux. Nous aurions pu participer à la Coupe d’Afrique des Nations en 2002, si nous avons pu tenir un match nul contre la Zambie. 11 Pourtant nous étions battus 1 à 2, alors que nous avons joué à Mahamasina. De même, nous arrivions à mener les Béninois au score de 2 à 0 chez eux, durant la première mi-temps ; nous aurions pu gagner 3 points pour la qualification s’ils ne sont pas revenus au score dans les 10 dernières minutes, durant lesquelles ils ont marqué 2 buts pour égaliser.. Cette réussite motive les opérateurs économiques à s’investir davantage dans le football en sponsorisant une équipe, et en contre partie ils bénéficient des moyens publicitaires plus rentables dans des manifestations sportives. Ils peuvent placer des panneaux publicitaires autour du terrain ou imprimer les noms de leur entreprise sur les maillots et les uniformes des sportifs. On peut illustrer ce fait par le partenariat de la STAR dans le Championnat de Madagascar de Football “ THB Champion’s League ”. Cela va sans doute améliorer le rendement commercial de la STAR aussi bien sur le marché national qu’international. Après cette présentation de notre recherche nous allons entamer le cadre de notre étude. Ainsi il sera plus facile de situer la problématique de notre recherche. 12 CHAPITRE II : CADRE D’ETUDE ET POSITION DU PROBLEME : Dans ce chapitre, nous allons situer notre cadre d’étude et la position de notre problème de recherche. A cet effet, nous allons dans un premier temps parler de l’histoire de l’évolution du système de jeu dans le domaine du football. Ceci va nous permettre de constater l’importance du système défensif qui se veut être de plus en plus rigoureux et plus solide. Dans un deuxième temps, nous allons réaliser un état des lieux des problèmes du football malgache, en l’occurrence sa faiblesse au niveau de la défense. A partir de ce constat, il nous serait plus aisé de déterminer les différents paramètres qui pourraient expliquer ces difficultés défensives des joueurs malgaches. Ce ne sera qu’à la fin de ce chapitre que nous essayerons de poser la problématique de notre devoir. 13 2.1 Historique sur l’évolution du système de jeu en football 2.1.1 Définition et considération générale En football, l’organisation générale de l’équipe ou système de jeu a pendant longtemps été confondue avec la tactique. Téodoresco, au collège international des sports collectifs, tenu à Vichy en 1965 a proposé une terminologie destinée à préciser un certain nombre de notions et par la même, à favoriser les échanges internationaux dans le domaine de méthodologie de ces sports. Selon lui, “ le système de jeu représente la structure fondamentale de la tactique collective. A l’aide de ce système, on établit une différence entre les compartiments et les emplois (postes) dans l’équipe ”. En football, le système de jeu, c’est la forme générale d’organisation des actions offensives et défensives des joueurs, par l’établissement d’un dispositif précis de certaines tâches, par emplois et compartiments ainsi que de certains principes de collaboration entre ceux-ci. La sphère de la notion du système est plus petite que celle de la notion de la tactique, étant subordonnée à la dernière, parce que la tactique d’une équipe peut consister en l’utilisation successive et temporaire de plusieurs systèmes de jeu, au cours d’un match. La répartition des joueurs sur le terrain, le dispositif général de base a évolué depuis les origines du football. Ces dispositifs de base ont été schématisés. Mais sur l’aspect collectif de l’organisation, chaque joueur a un rôle à assurer sur le terrain. Les rôles sont parfaitement définis par des différentes consignes selon ses responsabilités. Il y a ceux qui sont destinés à défendre et ceux qui sont à vocation offensive. Le respect de ces consignes est très indispensable pour qu’il y ait une harmonisation entre les tâches des joueurs sur le terrain. Cela facilite l’instauration des schémas tactiques collectifs d’une équipe. Le dispositif général des joueurs constitue cependant un cadre référentiel indispensable, un réseau de communication qui facilite les rapports entre les joueurs. Cette structure générale permet surtout de mettre très rapidement en place les structures partielles (avec appuis et soutiens) favorables à la conservation du ballon et à sa progression vers le but adverse. Elle crée les conditions essentielles susceptibles d’assurer une continuité, une cohérence dans l’action défensive. 14 2.1.2 .L’évolution des systèmes Si nous examinons les schémas représentatifs des systèmes de jeu, nous nous apercevons que le sens général de l’évolution est orienté vers le renforcement numérique des défenseurs. Ce processus d’accroissement du nombre des défenseurs s’est déclenché après 1925, date à laquelle la loi relative au hors jeu fut modifiée. 2.1.3 Les Systèmes de jeu et leurs caractéristiques * Le Quinconce : ( ou méthode classique) En 1893, l’évolution qui s’éclate dans le cercle du football, tout de même très restreint, fait apparaître une organisation en trois lignes ou plutôt trois groupes de joueurs dont les rôles sont bien spécifiés. Il y a devant le gardien de but deux arrières (bien protégés par la règle du hors jeu à trois joueurs), trois démis et cinq avants, et le dispositif devient : 1+2+3+2+3. * Le W.M : En 1925, “l’international board ” modifie la règle du Hors-jeu (à deux joueurs au lieu de trois). Cette modification donne avantage aux attaquants. Privée d’une possibilité, la défense, pour conserver des chances d’équilibre avec l’attaque adverse, va employer des armes nouvelles, de nouvelles formes de contraintes. Donc après l’ARRIERE UNIQUE, ils étaient passés à deux arrières, un de chaque côté. C’est alors que Herbert Chapman, inventeur de cette ancienne tactique, eut l’idée de placer un troisième défenseur dans l’équipe londonienne d’Arsenal, dont il était le manager. Il le nomme “demi - centre ” ou ancêtre de l’arrière central d’aujourd’hui, ce qui correspond à une appellation plus correcte. Entre ces trois arrières et les cinq avants, deux demis occupaient le milieu du terrain. Or si l’on relie d’un trait de plume sur le point figuratif de trois arrières à celui des deux demis, on obtient un grand M, et si on relie également la position des cinq avants (deux inters, deux ailiers et un avant-centre), on obtient un grand W avec une formation de “ carré magique ” au milieu (voir fig.1). Pour les trois arrières (et les deux demis), la tâche individuelle la plus importante était d’ordre défensif et destructif. Elle consiste en un marquage strict et 15 serré. Le carré magique ou le carré de manœuvre est la liaison entre les trois arrières et les trois avants - centre, assurée par les deux demis et les deux inters. Enfin, laissons tout de même au WM ses mérites et son influence sur les organisations modernes, il a amené la notion de marquage par contre coup, la nécessité du démarquage et surtout le souci d’occuper le milieu du terrain en nombre et en qualité. Le WM consiste à faire coïncider exactement le dispositif défensif et le dispositif offensif adverse. A chaque attaquant est opposé un défenseur. Ce système sur le plan défensif est donc à base de marquage individuel strict. 16 17 Le WM est mort…victime de ses vertus. C’est ce marquage aveugle et strict qui le trahit et le condamne. Cependant cette adaptation fragmentaire à la conjoncture paraît encore insuffisante et à tel point que l’on en vient à la notion de “ couverture ” permanente ; c’est à dire que derrière les trois arrières classiques du WM, on place un autre joueur qui doit couvrir et intervenir là où un attaquant réussit à se débarrasser de son adversaire direct, d’où la naissance du 4.2.4. Ce couvreur sera donc un individuel plus un. * Le 4.2.4 et ses défenseurs : La présence d’un arrière “libre ” (libero ou verrouilleur) est caractéristique du souci de renforcement numérique constitue un accroissement de la contrainte exercée sur l’attaque adverse, il aboutit cependant à se priver, en partie, dans l’action adverse d’une autre forme de contrainte : le hors-jeu. Par ailleurs, le marquage individuel fut peu à peu mis en échec. Les quatre arrières du 4. 2.4 renoncent donc au marquage individuel et préfèrent une surveillance collective de l’adversaire (marquage dans une zone précise, dit marquage de zone, et défense en ligne avec utilisation du hors-jeu). C’est d’ailleurs par une réhabilitation de l ‘esprit et du jeu collectif que le 4.2.4 a pris une grande place dans l’histoire tactique du football. Le WM est une addition d’efforts individuels. Le 4.2.4 est venu avec ses obligations collectives, annonçant le jeu moderne qui exige de solidarité (en particulier sur le plan défensif : fig2). Le rôle des arrières centraux du système 4.2.4 était de surveiller tour à tour l’avant centre adverse le plus en pointe. Mais ils doivent surtout se soucier de conjuguer leurs efforts, leurs interventions à terre ou en l’air, leur placement (lorsque l’un intervient, l’autre le couvre). Ces arrières centraux ne bénéficient que d’une liberté offensive très limitée et ils dépassent rarement la ligne médiane. C’était en 1953 que la Hongrie a transformé le dispositif en WM en faisant descendre un demi (le n° 4) à côté du défenseur central, le n° 8 à côté du n°6. En plus, elle a fait jouer l’inter n°10 avec les trois avants. C’était le 4.2.4 (fig.3). Le 4.2.4 ou méthode en trois lignes a repris le principe de la spécialisation à la porte. Malgré les fonctions et les rôles encore spécialisés des joueurs, le 4.2.4 a mis en évidence un agrandissement des responsabilités des joueurs. La liaison entre les partenaires commence à s’imposer en entraînant une solidarité plus marquée. L’organisation de jeu ne cessa de subir d’autres adaptations. D’autres formes de jeu surgirent pendant la coupe du monde 1962 et celle de 18 1966. Les Brésiliens s’organisaient à Santiago de Chili en 4.3.3 et l’Angleterre en 4.4.2 à Londres. Sur le plan défensif, les faiblesses du système 4.2.4 présentent des inconvénients d’un système de marquage collectif où la moindre erreur, faiblesse ou défaillance individuelle fait écouler tout édifice. Le 4.2.4. exige également une abnégation et une solidarité attentive de tous les joueurs de champ, des défenseurs comme des attaquants, à défaut de quoi les deux hommes du milieu du terrain sont isolés, livrés à eux-mêmes et mis en état d’infériorité numérique. La liaison attaque - défense n’est pas tout à fait équilibrée. C’est d’ailleurs dans ce compartiment vulnérable que l’évolution tactique a modifié le 4.2.4. en 4.3.3. A noter que plus le niveau technico-tactique des joueurs s’élevait, plus les dispositions des joueurs sur terrain variaient en faisant apparaître d’autres systèmes de jeu. *Le système 4.3.3 et ses défenseurs Le 4.3.3 est exécuté par les deux ailiers, l’avant centre et le demi - centre. Ce système a été consacré par des équipes brésiliennes, suite aux victoires remportées par la sélection nationale Brésilienne en Suède en 1958 et au Chili en 1962. Très rapidement, on s’est tout de même aperçu que le 4.2.4 perdait son efficacité si les deux joueurs du milieu de terrain étaient placés en infériorité numérique, et noyés dans la masse des opposants. Les Brésiliens “inventeurs” du système, le comprirent les premiers qui, dès la coupe du monde de 1958 et 1963 au Chili, renforcèrent leur milieu en adjoignant à leurs deux milieux Zito et Didi, un troisième homme, l’ailier gauche Zagalo transformé en faux ailier. Mais ils avaient tenu à conserver une défense offensive grâce à l’utilisation de défense en ligne et du marquage de zone qui permettraient à leurs quatre arrières de ne jamais négliger le jeu d’attaque. Ils avaient en particulier maintenu la présence de deux défenseurs centraux : l’un le libero et l’autre le stoppeur, égaux en droits et en devoirs. Tout comme les différents systèmes sus - cités, ce 4.3.3 moderne a aussi sa faiblesse car il exige une énorme dépense d’énergie, une grande valeur athlétique et une condition physique impressionnante. C’est pourquoi ce système, avec lequel tous les joueurs sont sollicités de la même façon où une seule défaillance individuelle peut être lourde de conséquence, nécessite une amélioration constante de la qualité technique pour la sauvegarde et la protection des ressources physiques (fig.3) 19 * Le 4.4.2 et ses défenseurs : Il est exécuté par les deux ailiers repliant au niveau du milieu de terrain. C’est le système le plus pratiqué dans les clubs et au niveau des équipes nationales des différents pays, surtout à partir de 1980. Son principe est de donner des consignes à tous les joueurs de champ, en particulier les défenseurs, de limiter les dégâts possibles. C’est un système de jeu “ ultra défensif ”. C’est à cause de cette nouvelle formation que le nombre de buts marqués par match a tendance a diminué si on fait la comparaison des trois coupes du monde qui ont marqué la pratique de ce système Tableau n°01 : Comparaison des moyennes de buts marqués lors de trois Coupes du Monde en relation avec le changement des systèmes défensifs Année 1982 1986 1990 2,80 2,53 2,21 Moyenne de buts marqués par match Nous pouvons constater que les moyennes de buts marqués diminuaient de plus en plus. Ceci est du au renforcement du système défensif mis en place pour contrer les actions offensives des attaquants. Ce système 4.4.2 est actuellement pratiqué d’une manière très variée et avec beaucoup d’efficacités avec les bonnes prestations techniques impressionnantes de tous les joueurs (dribbles, feintes, control orienté…), et surtout des combinaisons tactiques très performantes (les “une - deux ”, le croisement par derrière…). En effet, la plupart des attaques se sont fait à l’aile (existence des faux ailiers : fig.4) pour créer des dangers aux structures défensives adverses. A propos de tous ces différents systèmes de jeu que nous venons de rappeler sur les rétrospectives historiques, le système de jeu proprement dit ne devrait pas être forcement très important, mais il fallait se soucier sur la manière dont il est bien ou mal appliqué par les joueurs, surtout les défenseurs (leurs tâches défensives et leurs 20 contributions à la réussite de l’équipe) pour bien distinguer les différents rôles ou “ aspects tactiques ” effectués par les défenseurs du temps du WM à nos jours. Car auparavant, le souci des entraîneurs est de faire marquer des buts aux joueurs, “ on joue pour gagner ”, tandis qu’actuellement on préconise une autre philosophie : “ jouer pour ne pas perdre ” ; mais cela demande une très forte richesse en combinaisons tactiques puisqu’on devra en même temps assurer la victoire en marquant des buts mais aussi de garantir les entreprises défensives pour ne pas perdre. * Naissance d’un système anti-4.4.2 (Conception de Guy Roux sur l’évolution du système de jeu) Les coupes du monde déclenchent parfois des révolutions tactiques et techniques en football. En 1958, le Brésil avec le 4.2.4 troublait le monde de football habitué au WM. Puis vint le 4.3.3 en Espagne, mais surtout au Mexique, ce fut l’ère du 4.4.2. Il y avait aussi le championnat d’Europe 1992 où les Hollandais amorça l’organisation avec un libero, deux stoppeurs, deux milieux latéraux, toujours deux avant centres et trois milieux centraux (composés d’un milieu défensif, un milieu relayeur et un autre offensif). Contrairement au 4.4.2, il y avait un libero avec son poste n°5 qui assure la défense de zone, derrière les deux stoppeurs qui prennent aux marquages directs les deux attaquants adverses. Ces stoppeurs sont des hommes adeptes du marquage à la culotte, dont la participation offensive est un peu limitée. Les deux latéraux participent entièrement à l’attaque mais tout en assurant d’abord leurs rôles défensifs grâce à leur vitesse et leur mobilité. Ils doivent être polyvalents et avoir des potentiels physiques et moraux assez élevés. Apparemment seul dans chaque couloir, il leur est exigé beaucoup de qualités aussi technico - tactiques que physiques. Les capacités intellectuelles y jouent un très grand rôle car ces derniers doivent maîtriser leur gestion de l’effort, l’appréciation du timing d’engagement à l’attaque, le positionnement en défense selon les situations du jeu. Le choix des trois milieux a pour objet de fournir une qualité offensive de l’équipe, et ces trois milieux doivent aussi tous posséder des qualités de récupérateurs. Ce système est très offensif puisqu’on peut créer toujours un surnombre dans la zone d’attaque. Mais en défense, il se fait facilement transpercer dans les couloires latéraux. La répartition sur le terrain n’est pas équilibrée, elle est plutôt concentrée au milieu de terrain. 21 * Le 3.4.3 ou 3.5.2 : Cette fébrilité constatée précédemment emmenait Cruiff à inventer et insister sur le système 3.5.2 ou bien le 3.4.3 au jeu de FC Barcelone (version 1996) pour contrer le 4.4.2 (tendance trop défensive). Ce système de 3.4.3 impose à l’adversaire un pressing constant dans un espace restreint. C’est une véritable entrave empêchant l’équipe adverse d’aérer son jeu. Cruiff pense que ce système favorise les récupérations de la balle, facilite une circulation plus rapide et incite la participation de tout le monde aux mouvements collectifs. Les rôles des milieux de terrain sont ici primordiaux. Ainsi il place Mickael Laudrup au centre et Bakero à gauche, y imposent leur habilité et leur finesse avec à leur côté, deux poumons, Nadal et Eusebio. Derrière, Ronald Koeman s’est reconverti dans un rôle de libero - organisateur, efficace et puissant, et qui monte à l’occasion pour placer sa redoutable frappe. A ses côtés, Ferrer et Sergi (stoppeur à gauche et à droite) ou Juan Carlos, pas toujours irréprochable mais remarquable dans sa relance ; Ferrer n’hésite pas de monter dans des moments opportuns. Ces joueurs ne se limitent pas à leur poste respectif. On peut dire que ce système donne beaucoup d’équilibre au milieu de terrain, et est basé sur l’attaque à outrance. Le nombre des attaquants augmente, d’où l’amélioration de la qualité de l’attaque. Il stimule toujours la recherche de surnombre offensif, on peut attaquer à sept, voire à huit. L’application de ce système dépend des qualités techniques et tactiques que disposent les joueurs, et aussi de la qualité de leur entraînement. Les performances du FC Barcelone expliquent l’efficacité de ce système imposé par Cruiff : - Coupes des coupes en 1989 (Barcelone – Sampdoria : 2 à 1) - Coupe d’Espagne e 1990 face au Real Madrid - Championn d’Espagne : 1991-1992-1993-1994 - Finaliste en coupe des coupes face au Manchester United (1 à 2) - Champion d’Europe en 1992 - Finaliste du champion’s league, battue par Milan AC en 1994 Très offensif tel qu’il est, ce système impose un jeu plus haut où la ligne d’attaque domine et impose son jeu dans le camp adverse le plus longtemps possible. Ce qui fait que les défenseurs sont moins impliqués dans le jeu. Par conséquent, leurs tâches 22 deviennent plus allégées. Se souciant de l’infériorité numérique de leurs défenseurs, les attaquants et les milieux défendent très haut pour presser l’équipe adverse. Le but en est d’empêcher l’équipe adverse de s’organiser et de pouvoir sortir le ballon dans des bonnes conditions. Ce jeu haut de la ligne offensive oblige l’équipe adverse à se limiter à un jeu défensif qui va réduire au maximum ses initiatives offensives. Faiblesses : L’occupation du terrain n’est pas bien équilibrée, puisqu’elle est trop concentrée au milieu. Par conséquent les hommes de couloir souffrent toujours d’une infériorité numérique dans leur couloir, d’où l’envahissement facile dans les côtés et la possibilité de but pour l’équipe adverse par un centre en retrait ou une fixation du gardien de but. Le retard du repli défensif des latéraux libère des zones de contre-attaque pour l’équipe adverse. C’était le cas durant la rencontre de l’USCAFOOT et l’ASCUM Majunga, à Tamatave lors de la troisième tour du Championnat de Madagascar 2006. Les deux buts de l’ASCUM puisent sa source dans le couloir gauche de l’USCAFOOT qui a adopté un système 3-5-2 mais dont son joueur de couloir gauche ne parvenait plus à se replier après ses engagements offensifs. L’USCAFOOT a perdu le match avec un score de 0 à 2. Le monde footbalistique a toujours connu des évolutions dans le jeu. Ainsi la formation sur le terrain suit ce changement, tout comme la défense qui doit épouser ce courant de changement. Vu les différentes formations : WM, 4.2.4, 4.3.3, 4.4.2, 5.3.2 et toutes autres dérivées de ces formations, nous avons constaté que le nombre des défenseurs devient de plus en plus renforcé. Par la suite nous avons remarqué la réduction des buts marqués qui est le fruit de l’amélioration de la défense. Nous avons constaté aussi que la distance qui sépare la ligne défensive à celle de l’offensive devient de plus en plus restreinte et les équipes tendent à restaurer des complémentarités entre les tâches de ces deux lignes où l’entraide joue un rôle majeur dans la performance de l’équipe. De là naît la pratique du football total où tout le monde participe à l’attaque puis à la défense, dont la philosophie est désormais : “ jouer pour la victoire c’est gagner et ne pas perdre ”. Le football d’aujourd’hui tend à balancer la réussite offensive à l’assurance défensive. Les entraîneurs et les spécialistes cherchent maintenant des organisations et formations où les entreprises tactiques défensives conviennent en même temps aux exigences offensives imposées par ce football total. 23 Malheureusement chez nous, la négligence de l’importance de l’amélioration défensive nous inhibe l’accès à cette évolution du football moderne. Or nous ne pouvons pas nous isoler à ce phénomène universel. C’est pourquoi il faudra redresser notre jeu aussi bien offensif que défensif afin que nous puissions, nous aussi, jouir de cette évolution. Il nous faudra des qualités d’entraînement de haute technicité et riches en organisations tactiques collectives. L’entraînement doit assurer aux joueurs des capacités individuelles (techniques, sens tactique, capacités psychiques, intellectuelles et morales) qui devraient permettre la réalisation d’un choix tactique collective. Nous savons bien que plus les niveaux techniques et tactiques des joueurs s’élèvent, plus les dispositions sur le terrain varient, et plus le match est de plus en plus serré. Cela démontre l’importance des qualités technico - tactiques dans le jeu. La dernière coupe du monde (2006) illustre bien cette interdépendance entre ces capacités et le sort de l’équipe. Plus le niveau de l’adversaire est élevé, plus il est difficile de marquer un but et de défendre son camp. La moyenne de buts marqués durant ce mondial diminue progressivement, plus le niveau de compétition est élevé (à l’exception les quarts de finale). Tableau n°02 : Répartition du nombre de buts marqués lors de la dernière Coupe du Monde 2006 PHASE Nbre de buts marqués Nb MATCHS MOYENNE Eliminatoire 116 48 2,41 1/8 finale 18 8 2,25 ¼ finale 14 4 3,5 ½ finale 3 2 1.5 finale 2 1 2 TOTAL 153 63 2,42 Nous pouvons conclure alors qu’à travers l’histoire de l’évolution du football, le système de jeu a évolué dans le sens d’un renforcement progressif du système de défense. L’organisation de l’attaque a suivi à posteriori pour essayer de trouver 24 les failles et les faiblesses de la défense en présence et adopter ainsi un nouveau système offensif. Ainsi notre étude a l’ambition de contribuer à l’amélioration du jeu défensif malgache pour que les défenseurs arrivent à suivre le rythme de cette évolution, où le jeu est basé sur l’entraide des joueurs aussi bien en attaque qu’en défense. 2.2 Constat sur la défense malgache 2.2.1 La fébrilité de la défense malagasy Nous avons remarqué que les équipes malgaches ont du mal à imposer leur jeu face aux grands africains, et à récupérer la balle surtout dans les jeux aériens. Cela entraîne une certaine fébrilité plus dans leur jeu défensif qu’offensif. Lors des participations des deux clubs malgaches dans les Coupes d’Afrique des clubs, cette année, elles ont encaissé 23 buts. Pourtant ils n’ont marqué que 12 buts à l’issu de 14 matchs. Cela s’est aggravé pour l’équipe nationale senior qui n’a jamais marqué des buts durant ses trois derniers matchs, lors du tournoi Castel Cup du Botswana et la phase éliminatoire pour la CAN 2008 au Gabon. Cependant elle a encaissé 8 buts. Nous ne pouvons pas oublier la lourde défaite de 0 à 6 des Scorpions de Madagascar face aux Pharaons d’Egypte en 2002 ; 0 à 6 de l’Uscafoot face aux Ghanéens Ashanti Kotoko en mai 2006 dernier ; 0 à 4 du BAREA de Madagascar senior au Gabon; 0 à 4 du BAREA Junior face en Zambie cette année. Tout cela montre que non seulement nos joueurs n’arrivent pas à marquer de but mais le plus grave c’est qu’ils en encaissent facilement. Tout au moins, si on n’arrive pas à marquer, on aurait pu empêcher l’équipe adverse de marquer. 2.2.2 Désorganisations sur le plan tactique des équipes malgaches Il est à noter que nous jouons souvent de la même façon que les grands africains alors qu’ils nous imposent leur avantage morphologique, sur laquelle nous rencontrons tant de difficultés ; cette situation est surtout flagrante dans les jeux aériens. La plus part du temps, nous n’adoptons pas de structures ou d’organisations sérieuses pour défendre contre les grands adversaires. Beaucoup d’entraîneurs négligent l’importance des travails spécifiques des défenseurs ou les organisations tactiques défensives à appliquer 25 pendant les matchs. Ils se concentrent surtout sur les jeux offensifs, or on ne peut pas attaquer sans être en possession de la balle. C’est pourquoi on doit mettre en valeur les travails défensifs pendant les entraînements, parallèlement aux exercices offensifs. 2.2.3 L’importance des organisations tactiques et le respect des consignes Par des expériences vécues au sein de l’Uscafoot, nous avons réalisé que nous avons pu déjouer ce handicap morphologique face aux Sud Africains, Mamelodi Sundowns. Nous étions arrivés à nous défendre très bien après que nous avions instauré des organisations tactiques dans les jeux défensifs. Nous avons mis en place des stratégies bien planifiées que nous avons suffisamment travaillé pour les récupérations de la balle et gêner leur tentative d’attaque. Le respect de ces consignes était aussi pour nous des remèdes cruciaux pendant ces matchs. En outre, les parcours époustouflants des Coréens du Sud en 2002 ont beaucoup attiré l’attention du Monde entier. Ils ne figuraient pas parmi les équipes ayant une moyenne de taille assez élevée (177,8cm). Or, ils ont pu atteindre la phase de demi-finale de la Coupe du Monde en éliminant des grandes nations de football, comme l’Italie et autres. Cela met en valeur l’importance du respect et réalisation du choix tactique adopté par leur fameux entraîneur néerlandais. Tout cela explique l’importance des apports tactiques dans les systèmes de jeu d’une équipe. Il faut que ces organisations tactiques ou ces stratégies soient compatibles aux paramètres des caractéristiques de cette équipe : la moyenne d’âge, les capacités de compréhension et d’adaptation des joueurs, leurs niveaux intellectuels, leurs capacités technico - tactiques, leurs aptitudes physiologiques et physiques (force, endurance, taille et poids…). Actuellement, beaucoup sont les joueurs qui ont des maîtrises techniques individuelles, mais ce qui rend une équipe si performante, c’est son avantage tactique par rapport à son adversaire. Sa performance n’est plus le fruit d’une pratique hasardeuse, mais puisee à partir d’un grand volume d’heures de travails et d’entraînements bien planifiés et bien finalisés où l’on essaie d’instaurer des organisations tactiques adéquates pour l’équipe. 2.2.4 Le football malgache face à l’évolution du football mondial La dernière Coupe du monde allemande a justifié que le football d’aujourd’hui est en pleine progression et marqué par la montée des petits pays comme le 26 Ghana, l’Equateur, la Costa Rica, l’Australie, le Mexique, l’Ukraine, la Trinité et Tobago, la Cote d’Ivoire et tant d’autres sur la scène internationale. Cela a beaucoup modifié le classement mondial de la Fifa et on a remarqué que les résultats des matchs n’ont pas respecté les logiques attendues. Puisque même les équipes classées parmi les meilleures au monde se font battre par les petits pays et les scores étaient souvent très serrées. Cela nous montre que les niveaux foot balistiques mondiaux ne cessent de se développer. Le football d’aujourd’hui est basé sur les capacités technico -tactiques des joueurs mais surtout sur les maîtrises tactiques et organisationnelles apportées et imposées par les entraîneurs ou les sélectionneurs dans les jeux de leurs équipes. En un mot, le football moderne évolue avec le temps : “ Ce qui est vrai aujourd’hui ne le sera plus demain, en football ”rappelle Mr Jules Accorsi1. D’où l’importance des restructurations des modes d’entraînement et la nécessité des nouvelles approches pédagogiques pour que le niveau national d’un pays progresse parallèlement avec celui du football mondial où le “football total ” se fait déjà appliquer dans le style de jeu de plusieurs pays (c’est un style de jeu où tout le monde participe tant dans les actions défensives qu’offensives). Concernant le Football malgache, les équipes malgaches ont besoin d’adopter des nouvelles stratégies et organisations tactiques notamment dans le jeu défensif pour combler le désavantage morphologique de leurs joueurs.. A partir de ces constats, il nous serait utile de passer en revue les différents problèmes qui gravitent autour de cette fébrilité de la défense malgache. 1 Jules Accorsi : Entraîneur du club USCAFOOT, d’origine française, ancien entraîneur de Bastia (Corse) 27 2.3 Les différents aspects inhérents aux problèmes de défenses 2.3.1 Problèmes techniques La technique, d’après HEDDERGOTT, c’est “l’habileté à maîtriser le ballon, même dans les situations de compétition les plus précaires vers le but adverse. ” Et l’habileté est, selon Burt Cratty “ la faculté d’un joueur à modifier inopinément et astucieusement des gestes adaptés à la situation et à changer tout aussi à l’improviste de vitesse et de direction. ” Or le football moderne est régi par des rudes oppositions tactiques qui ne s’atteignent jamais sans l’habileté des joueurs dans leur réalisation. C’est pourquoi le savoir-faire technique est fondamental pour toute réussite en football. Ainsi les défenseurs doivent développer à tout prix leur efficience technique pour être performant dans leur jeu. Et les défenseurs de petit gabarit doivent en développer encore un peu plus pour atteindre ce niveau performant. D’après Cruyiff : “ Un joueur de petite taille sera handicapé dans son passage dans les divisions inférieures. Pour survivre, il sera obligé d’être plus malin, plus rusé, plus intelligent que les autres. ” La défaillance technique des défenseurs peut mettre en danger l’équipe si leurs interventions défensives sont défaillantes, soient par des charges incontrôlées ou par des pertes de balle dans les zones dangereuses : - Werder de Brehme encaisse un but sur coup franc, après une faute de charge d’un de ses défenseurs sur Ronaldinho ( le meneur de jeu du FC Barcelone) juste à la limite de la surface de réparation ( dernière journée des matchs des poules du Champion’s League 2006). En plus ce dernier l’a marqué en ajustant sa frappe enroulée au premier poteau du gardien allemand. - Boularhiouz, le défenseur néerlandais du Chelsea, a perdu la balle par une mauvaise passe, et que Deco a su en profiter pour marquer le premier but barcelonais seulement à la 4ème minute de jeu. ( Chelsea # Barcelone, 2ème journée Champion’s League 2006). - Cas d’un petit défenseur, qui est face à un grand attaquant et qui a mal apprécié son timing d’intervention, se fait devancer par l’attaquant dans les jeux aériens ou commet une faute sur ce dernier en lui appuyant dessus avant de prendre la balle. 28 - Cas d’un défenseur qui ne sait pas exécuter un bon tacle et touche en premier l’adversaire avant le ballon, ce qui est sanctionné par le règlement. Ou encore, un défenseur qui retarde la contre-attaque de l’équipe par la non maîtrise de la technique de relance. Les défaillances techniques des défenseurs malgaches sont surtout causées par la sous-estimation de l’importance des travaux spécifiques pour les défenseurs. Pourtant PETIOT affirme : “ le rendement du joueur en défense sera sensiblement amélioré si sa préparation pratique est complétée par des connaissances théoriques de certaines règles individuelles et collectives. L’utilisation des procédés techniques défensifs spécifiques sera facilitée et donnera de bons résultats si le défenseur est apte à les adapter aux situations de jeu, en pratiquant avec tout son potentiel physique, technique et intellectuel.” 2.3.2 Les problèmes d’ordre tactique Les travaux tactiques dans les situations défensives sont minimisés à Madagascar, même dans les grandes équipes. Rares sont les équipes qui adoptent des organisations tactiques dans leur jeu défensif. Pourtant elles ne s’appréhendent qu’après des mois d’entraînements. Malheureusement dans plusieurs clubs malgaches, rares sont ceux qui en adoptent pour leur stratégie défensive. Beaucoup sont les défenseurs qui ignorent vraiment l’importance du travail tactique dans le jeu. Ils sont toutefois passifs, c’est à dire ils n’agissent qu’en fonction de l’action adverse. Ils ne prennent aucune initiative préalable pour contrer et anticiper les tactiques d’attaque adverse, ils se contentent tout simplement d’arrêter la progression. Beaucoup aussi sont les joueurs qui ne comprennent pas du tout leur responsabilité et leur tâche dans la tactique ou l’organisation de l’équipe sur le terrain. Par la suite, ces joueurs ne respectent plus les consignes et les directives imposées par l’entraîneur. La plus grave c’est qu’ils ne se rendent pas compte de leur désavantage morphologique, et ils essayent de jouer de même façon que leurs grands adversaires, sans prendre des précautions pour les surpasser par d’autres manières à part les conditions athlétiques. Ils auraient dû se secourir en optant l’option de l’aide dans leur jeu, qui est l’esprit même du jeu collectif. 29 2.3.3 Problème psychologique : Le football d’aujourd’hui est un champ de combat où les duels sont de plus en plus rudes et permanents. Un défenseur, par conséquent, doit être bien préparé physiquement et encore plus moralement. Il doit se montrer comme un vrai combattant dont l’esprit doit être celui du vainqueur. Cette détermination le rassure dans l’exécution de ses actions et le libère du trac qui le presse. Il y a certains défenseurs qui sont aliénés par la pression, la peur et le trac quand ils sont face à des adversaires très techniques ou plus grands qu’eux. Cela affecte leur jeu, et ils n’ont plus confiance en eux. Dès fois ils hésitent à entreprendre leur intervention, ce qui favorise et facilite davantage les tâches des attaquants. Pourtant, quand ils se montrent prêts et déterminés devant les attaquants, ces derniers seront intimidés et hésitent à leur tour à les surpasser. C’est avec cet esprit de combattant que RAOLISON Herinirina (Néné) et RADAFISON Jimmy (anciens défenseurs du SOE et de l’équipe nationale malagasy) ont trouvé leur réputation, et ils étaient les bêtes noires des attaquants aussi bien malgaches qu’étrangers. Plusieurs sont les facteurs qui affectent la psychologie des défenseurs ; ils peuvent être d’ordre psychologique même ou comportemental. Mais nous allons en détailler quelque peu : • Problème de motivation : On ne récompense pas les joueurs de même façon, on offre souvent une prime pour celui marque le but, plutôt qu’un défenseur qui a empêché l’équipe adverse de marquer. Même dans les grandes équipes européennes, les attaquants sont mieux payés que les défenseurs. Concernant les joueurs malgaches, les conditions qu’on leur a offertes sont bien loin d’être motivantes : basses salaires, primes moins coûteuses, problèmes de foyer non régularisés par les dirigeants des clubs par faute de moyens, juxtaposition des heures de travail et des heures d’entraînement… • La confiance : A part la confiance qu’un défenseur n’a pas en lui, il peut aussi ne pas l’avoir en ses coéquipiers et cela le conduit à n’agir qu’à ses propres grés. Il ne fait que 30 de ce qui sera mieux pour lui. Or cela déstabilise la cohésion et l’organisation de l’équipe qui sont les clés de la réussite vers la performance en football. Il est aussi de même pour un défenseur en qui les coéquipiers et le coach n’ont pas confiance ; par exemple un remplaçant qui est entré en cours de match. Cela va sûrement affecter son jeu car il ressent une pression en lui, une crainte de commettre une faute sur le terrain. • Sens de responsabilité : Il y a des défenseurs qui refusent de prendre l’initiative et la volonté d’intercepter collectivement la balle. Ils se contentent d’assurer sa propre zone ou de marquer seulement son adversaire direct. Or il se peut que son partenaire se fasse piéger par une supériorité numérique dans sa zone, qui se fait déborder facilement par la suite, d’où la menace d’encaissement d’un but. • Les fautes anormales Même si l’agressivité est l’une des armes majeures des défenseurs, il faut toujours bien la placer puisque les règlements sanctionnent les agressivités voulant jouer la personne au lieu de la balle par une expulsion. Cela emmène l’équipe à l’infériorité numérique qui incite la motivation de l’équipe adverse, et infecte par contre la psychologie des coéquipiers car la physionomie du match est tournée en faveur des adversaires. C’était le cas de l’Uscafoot qui s’est inclinée 1 but à 3, face à l’As Excelsior réunionnaise, lors du tour préliminaire du championnat d’Afrique des clubs. Devancé par l’attaquant réunionnais, Mamisoa (le dernier défenseur malgache) a choppé les pieds du premier en voulant arrêter la balle par un tacle glissant par derrière. L’arbitre lui a donné un carton rouge direct qui l’a renvoyé du terrain, et en plus les Réunionnais ont bénéficié d’une pénalité pour devancer l’Uscafoot au score. Pourtant elle venait juste d’égaliser une minute avant cette faute. Elle n‘arrivait plus à s’en remettre et les Réunionnais en profitaient pour marquer leur troisième but quelques minutes plus tard. Si Mamisoa était couvert ce moment là, l’Uscafoot aurait pu tenir les Réunionnais en échec. 31 2.3.4 Problème d’encadrement et d’entraînement : Les entraîneurs, les moniteurs ou les éducateurs sportifs n’ont pas les qualités requises pour leur fonction. Ils sont souvent des anciens joueurs qui n’ont pas suivi des études appropriées à ces postes. Malgré les formations qu’on leur a attribuées par des petits stages fédéraux organisés par les ligues ou d’autres organisations, beaucoup de ces encadreurs n’ont pas un niveau intellectuel estimé suffisant pour maîtriser les méthodologies et les processus de l’entraînement, ni pour concevoir les approches pédagogiques lors des entraînements. Ils ne réussissent pas à accéder à des études analytiques des matchs et des compétitions. Ils ne font des fois que des pratiques aveugles et hasardeuses, alors qu’ils devraient être les clés de la réussite sportive nationale. Ils ne prennent pas conscience du désavantage morphologique qui s’incline contre ses joueurs et n’adoptent pas des tactiques adéquates, en rapport avec les types morphologiques de ses joueurs. On peut expliquer ce fait par le manque de continuité des formations attribuées aux encadreurs et entraîneurs. Par conséquent, la qualité de l’entraînement des équipes malgaches reste défaillante et souvent très monotone. Puisque les entraîneurs sont déphasés et n’arrivent plus à suivre le rythme d’évolution du football moderne. En outre, les comportements des entraîneurs posent aussi des problèmes dans la performance de l’équipe. Des fois ils imposent leurs idées sans tenir compte de l’imagination créatrice du joueur. Ce comportement aliène les joueurs dans leur liberté sur le terrain, avec quoi ils ne devraient sentir aucune pression ni crainte dans leurs actions. Puisque cette liberté facilite l’initiative des joueurs à donner un peu plus que les instructions reçues. Il y a aussi les entraîneurs qui négligent, voire délaissent, les remplaçants pour confier l’entreprise du jeu de leur équipe à un ou deux joueurs favoris seulement. Cette position menace la réussite de l’équipe en cas d’indisponibilité d’un joueur titulaire car les remplaçants auront du mal à s’intégrer dans la compétition. Parfois, les attributions des entraîneurs sont sensiblement influencées par les dirigeants. L’autonomie d’attribution n’est plus respectée, alors qu’elle devrait être plutôt d’ordre technique (composition, remplacements…). Comme on l’avait dit ci-dessus, certains entraîneurs se laissent subjuguer par les joueurs vedettes de l’équipe. A notre avis, il est préférable que l’entraîneur connaisse de plus en plus ses joueurs afin d’agir au mieux en vue de leurs qualités ou défauts, pour tenir compte 32 de ses comportements. Puisqu’un entraîneur est avant tout un Educateur, donc il doit être très proche de ses élèves. 2.3.6 Problème morphologique : Toutefois, dans les duels aériens, les défenseurs de petite taille sont handicapés, ce qui présente toujours un danger au niveau de la ligne défensive et un avantage pour les grands attaquants. Donc le paramètre taille n’est pas à négliger dans la détection des jeunes footballeurs. Le match Madagascar contre Botwana lors du tournoi COSAFA CASTLE CUP, au mois de mai 2006, illustre bien cette situation. En effet, les deux buts des Botwanais furent marqués avec des balles aériennes sur coup de pied de coin et sur centrage venant du côté droit. A ce sujet, nous allons essayer de comparer le type morphologique des joueurs malgaches à celui des autres joueurs étrangers. (Voir les différents tableaux dans les pages suivantes) 2.3.5.1 Corrélation entre morphologie et performance sportive : Certes la performance d’une équipe est liée à plusieurs facteurs tels que les facteurs psycho - sociologiques, les facteurs techniques et ceux des tactiques, les méthodes d’entraînement, les relations coach - joueur… Mais des études antérieures ont démontré la corrélation et l’interdépendance entre la morphologie et la performance sportive. La taille se fait surtout ressentir dans les jeux aériens, en football. Dans sa composition, une équipe devrait tenir compte de la répartition de ses joueurs selon leur taille et leur poste. Un gardien de but de grande taille est très efficace dans sa sortie aérienne lors des coups de pieds de coin, par exemple. Concernant le poids, on ne pourra pas exclure l’existence des contacts physiques dans la récupération de la balle ou durant sa protection. En outre, le règlement autorise le “contre - poids ” pour s’emparer de la balle, d’où l’avantage des joueurs plus lourds dans les récupérations de la balle, qui est classée parmi les points fondamentaux de la défense d’une équipe. Il nous est donc intéressant caractéristiques des joueurs malgaches et étrangers surtout les défenseurs. de connaître les 33 2.3.5.2 Donnés morphologiques des joueurs malagasy et ceux des grandes équipes mondiales : Nous considérons comme population représentative des joueurs malgaches les joueurs des équipes qui ont déjà représenté la Grande Ile aux coupes d’Afrique durant ces trois dernières années, et ceux des joueurs composant l’équipe nationale BAREA de l’année 2006. En parallèle, nous allons présenter celles des grandes équipes du monde. A rappeler que les paramètres de taille des joueurs nous permettront de tirer des interprétations et des analyses qui feront les points essentiels de notre étude. 34 Tableau n° 03 : Caractéristiques morphologiques des joueurs de l’USCAFOOT, année 2005 - 2006 N° NOMS ET PRENOMS Taille Poids Age Poste 01 ANDRIAMAHENIKA Hervé Alda 172 71 29 G. de but 02 RAKOTONDRABE Julien Eric 175 72 26 Défenseur 03 VALENTIN Mazunot 175 70 25 Défenseur 04 HENINTSOANARIVO Andry Hildecoeur 170 61 23 Défenseur 05 RAZAFINDRAKOTO Mamisoa 172 68 32 Défenseur 06 ROMARIC Ali Ahmed 173 67 29 Milieu def. 07 RAKOTOMANDIMBY Rija Juvence 173 66 24 Milieu off. 08 RANDRIAMANJATO Williano 173 57 26 Milieu off. 09 RASOLONANAHARY Rivomanantsoa 166 63 29 Milieu off. 10 ANDRIATSIMA Faneva Ima 183 74 22 Attaquant 11 RASOLOFOMANANA Jean Freddy 172 59 29 Attaquant 12 RALAIKOA Serge Tsilavina 180 72 23 Attaquant 13 ANDRIAMORIA Lalaina 175 74 27 Attaquant. 14 FANOMEZANTSOA Yves Xavier 172 78 28 Défenseur 15 MAHAVONY Damien 180 75 22 Milieu def. 16 RANDRIANTSOALAZA Rolland 172 74 26 Défenseur 17 RANAIVOSON Lovatiana 177 67 29 Milieu off. 18 RAKOTONANAHARY Eric Fabien 182 71 26 Défenseur 19 RAZAKARIDIMBY Jimmy Elysée 168 60 24 Milieu off 20 RANAIVOSON Jacky Alexandre 176 75 19 G. de but 174,3 65,14 25,9 MOYENNE Moyenne de taille : 174,3 cm Moyenne de poids: 65,14 kg Moyenne de taille des défenseurs : 173,8 cm Moyenne de poids des défenseurs : 70,57 kg 35 Tableau n° 04: Caractéristiques morphologiques des joueurs de l’équipe nationale malgache Version 2006 N° NOMS ET PRENOMS Taille Poids Age 01 ANDRIAMAHENIKA Hervé Alda 172 71 29 G. de but 02 RAKOTONDRABE Julien Eric 175 72 26 Défenseur 03 VALENTIN Mazunot 175 73 25 Défenseur 04 RAZAFINDRAKOTO Mamisoa 172 68 32 Défenseur 05 FANOMEZANTSOA Yves Xavier 172 78 28 Défenseur 06 MAHAVONY Damien 180 76 22 Milieu def. 07 RANDRIAMANJATO Williano 173 59 26 Milieu off. 08 RASOLONANAHARY Rivomanantso 166 63 29 Milieu off. 09 ANDRIATSIMA Faneva Ima 183 75 22 Attaquant 10 RASOLOFOMANANA Jean Freddy 172 60 29 Attaquant 11 RABEFITIA Pamphile 178 74 21 Attaquant 12 RABENARIVO Tovo ( Voalavo) 161 64 28 Attaquant 13 NOMENJANAHARY Lalaina(Bolida) 178 74 20 Milieu Off 14 JEAN Tholix 171 61 26 Défenseur 15 GUY Hubert 174 70 27 Milieu Def 16 RABERANTO Patrick Guy 175 68 28 Milieu Def 17 ANDRIANANDRASANA Mamy(kely) 173 65 21 Défenseur 18 RABETIANA Ando 180 70 22 G. de but 173,85 68,90 25,61 MOYENNE Moyenne de taille de l’équipe : 173,85 cm Moyenne de poids de l’équipe : 68,90 kg Moyenne de taille des défenseurs : 173 cm Moyenne de poids des défenseurs : 69,5 kg Poste 36 Tableau n°05: Taille des joueurs de l’équipe nationale d’Italie Joueurs Poste Taille (cm) Buffon Gardien de but 188 F. Nesta Défenseur central 187 Fabio Cannavaro Défenseur central 175 Grosso Défenseur latéral 188 Zambrotta Défenseur latéral 182 Andreas Pirlo Milieu récupérateur 177 Gattuso Milieu récupérateur 174 Francesco Totti Milieu offensif 180 Camoranési Milieu 176 Perotta Milieu 180 Luca Toni Attaquant 190 Materazzi Défenseur central 193 Derosi Milieu 180 Iaquinta Milieu 182 Filipo Inzaghi Attaquant 181 Del Piero Attaquant 173 Dilivio Milieu 182 Gilardino Attaquant 187 Panucci Défenseur latéral 185 Zanetti Milieu récupérateur 182 Toldo Gardien de but 196 Abbiati Gardien de but 192 Moyenne Moyenne de taille : 183,3 cm Moyenne de taille des défenseurs : 185cm 183.3 37 Tableau n°06: Taille des joueurs de Brésil (Championne du monde 2002) Joueurs Poste Taille (cm) Marcos Gardien de but 193 Edmilson Défenseur central 185 Lucio Défenseur central 188 Roque Junior Défenseur central 186 Gilberto Silva Milieu 185 Kleberson Milieu 175 Roberto Carlos Latéral 168 Cafu Lateral 176 Ronaldinho Milieu 180 Rivaldo Milieu 186 Ronaldo Attaquant 183 Belletti Latéral 179 Junior Milieu 170 Vampeta Milieu 182 Ricardinho Milieu 173 Juninho Milieu 168 Denilson Attaquant 177 Luizao Attaquant 176 Edilson Défenseur 185 Kaka Milieu 183 Dida Gardien de but 195 Rogerio Gardien de but 188 Polga Défenseur 182 Moyenne Moyenne de taille : 181cm Moyenne de taille des défenseurs : 180,6cm 181 38 En comparant ces tableaux, nous pouvons constater d’un seul coup d’œil que les grandes équipes étrangères sont composées de joueurs de grande taille. Tableau n°07: Récapitulatif des tailles des joueurs malgaches et des joueurs des grandes équipes nationales mondiales. EQUIPES MOYENNE DE TAILLE MOYENNE DE TAILLE DE L’EQUIPE (en cm) DES DEFENSEURS (en cm) USCAFOOT 174,3 173,8 BAREA 173,85 173 ITALIE 183,3 185 BRESIL 181 180,6 Nous pouvons aussi remarquer que la taille des joueurs malgaches, notamment celle des défenseurs, est nettement inférieure à celle des joueurs des grandes équipes mondiales. Nos défenseurs sont souvent contrariés sur les balles aériennes et sur les jeux de déviations des grands adversaires. Cas de l’Uscafoot qui a beaucoup souffert face à un grand attaquant soudanais qui a fait beaucoup de mal aux deux défenseurs centraux malgaches, Mamisoa et Yves, par ses jeux de déviations servant souvent leur deuxième attaquant. Vu les corrélations entre la performance et la morphologie, nous connaissons, cependant, des joueurs de renommé mondial qui sont de petite taille comme : - Fabio Cannavaro,72kg – 1,74m (Italie/Réal Madrid) : sacré Ballon d’or 2006 après la Coupe du monde, réputé par sa lecture de jeu infaillible et son intervention agressive mais intelligemment, Champion du monde 2006, 4 fois champion d’Italie, vicechampion d’Europe2004 en champion’s League, vice-champion d’Europe 2000 pendant l’Euro 2000 - Roberto Carlos, 70kg avec une taille de 1,68m (Réal Madrid/Brésil) : vif, rapide, puissant, endurant, un très bon tackleur, 3 fois champion d’Europe avec le Réal de Madrid, vainqueur de la dernière Coupe de la Confédération en Corée, champion du monde en 2002 avec le Brésil 39 - Bixenté Lizarazou, 67kg - 1,68m (France/Bayern Munich): joueur très technique, malin et ayant un sens tactique fiable, champion du monde en 1998 avec la France, champion d’Europe lors de L’Euro 2000, champion d’Europe avec le Bayern Munich en 2001 - Ashley Cole, 66kg – 1,70m (Angleterre, Chelsea): joueur persistant, fort et rapide, c’est un bon tackleur, 3 fois vice-champion d’Angleterre avec Arsenal, vicechampion d’Europe durant le Champion’s League 2005 - Patrice Evra (France, Manchester), Cicinhio ( Brésil, Real Madrid), Ces joueurs font exception et avec leur prestation individuelle, ils sont entourés de joueurs de grandes tailles au sein de l’équipe. Cette question morphologique nous amène au cœur de notre problématique. 2.4 Problématique Compte tenu du problème morphologique que nous avons soulevé ci-dessus, nous estimons que les défenseurs malgaches auront du mal à contenir les grands attaquants des équipes adverses. Entre les équipes évoluant dans des compétitions nationales, le sens de l’entre aide ne se fait pas trop sentir car les joueurs se trouvent à peu près avec les mêmes tailles. Par contre, dès que nous affrontons des équipes étrangères le handicap morphologique est souvent flagrant alors que les dispositifs pour le combler n’avaient pas été préparés d’une manière minutieuse et systématique auparavant. Pourtant , il y a des fois où nos équipes ont fait recours par hasard et aveuglement au système de couverture mais nous estimons qu’elles n’ont pas pris conscience de l’importance et de l’efficacité de ce système ; aussi, nous aimerions voir si effectivement ce système de couverture peut combler le handicape morphologique des joueurs afin que ces derniers puissent atteindre un niveau performant. Et quels sont les paramètres qui entrent en jeu pour que la couverture soit bien placée ou soit bien appliquée? 40 CHAPITRE III. CADRE THEORIQUE Avant de répondre aux questions posées précédemment, nous allons d’abord attaquer ce chapitre. Un chapitre qui va nous permettre de faire des analyses théoriques de notions qui vont nous aider à mieux maîtriser et comprendre le système de couverture en défense dans le domaine du football. Ces investigations théoriques vont nous aider à cibler et formuler notre hypothèse. 3.1 Les principes défensifs Le jeu défensif commence dès qu’une équipe a perdu le ballon et se termine avec sa récupération. Il importe que toute l’équipe se sente concernée par la protection de son but. Quelques principes fondamentaux du jeu défensif méritent l’attention : - L’organisation du jeu défensif définit les positions initiales des joueurs et leurs fonctions précises, en particulier les responsabilités dans le marquage et celles qui concernent la couverture. - Deux types principaux d’organisation de jeu sont en vigueur : le marquage individuel (défense individuelle) et le marquage de zone (défense de zone). Mais entre ces 41 deux types surgit la défense mixte qui rassemble les deux types de marquage selon les circonstances de la compétition. - L’entente et la compréhension entre les joueurs sont primordiales. Le comportement de chaque joueur doit être ressenti et compris par ses coéquipiers ; la cohésion de l’équipe dépend de cette nécessité. - Dès l’instant où le ballon est perdu, sa récupération devient l’objectif prioritaire pour toute l’équipe. On procèdera au regroupement défensif. Il importe que les joueurs évoluent de manière échelonnée afin d’occuper le terrain judicieusement et assumer une couverture mutuelle permanente. De cette unité collective dépendra sa valeur et son efficacité. - L’égalité numérique est une condition minimale de la protection du but, qui sera, couvert par un nombre de défenseurs supérieur à celui des opposants (le gardien n’y étant pas compris). - Vu que pour l’offensive, la vitesse est nécessaire pour déstabiliser la défense adverse, le jeu défensif se caractérisera, dans ce cas, principalement par un ralentissement efficace des possibilités offensives de l’adversaire. - Le marquage des adversaires et la couverture des coéquipiers doivent se compléter, afin d’éviter que les attaquants soient en possession de la balle dans le dos des défenseurs. Concernant la défense malgache, elle est loin de pouvoir répondre aux paramètres fixés par ces principes défensifs. Les entraîneurs et les encadreurs minimisent l’importance des entraînements spécifiques des défenseurs, plutôt que de concentrer les entraînements au développement du jeu offensif. Pourtant les défenseurs malgaches sont déjà défavorisés par leur handicape morphologique. La conscience de ce fait, menaçant la survie de la défense malgache nous a poussé à exposer aux défenseurs et aux entraîneurs malgaches le maximum d’instructions sur les différentes formes de défenses qui sont : - la défense de zone - la défense individuelle - la défense mixte Et ces joueurs et ces entraîneurs ne devraient pas se contenter tout simplement de jouir de ces connaissances théoriques sur les différentes formes de défense, mais il faut qu’ils sachent les pratiquer aux bons moments et rationnellement au 42 cours du match. Il est alors indispensable qu’ils disposent de l’intelligence pour satisfaire aux nécessités et exigences de la situation de jeu. 3.1.1 La défense de zone : La défense de zone consiste à placer entre le ballon et le but un groupement de joueurs. Le terrain est subdivisé en zones virtuelles, et les joueurs se placent et évoluent sur le terrain selon la place du ballon et selon leur propre but. Ils interviennent dès que le ballon entre dans la zone qu’on leur a attribuée. Ils défendent en effectuent une surveillance sur l’adversaire mais entament un marquage individuel dans leur zone respective. Généralement, cette forme de défense est constituée de plusieurs lignes dont la plus avancée doit “ forcer de jouer ” et le marquage devient de plus en plus serré à l’approche du but. Par conséquent, chaque joueur ne s’occupe pas d’un joueur opposé mais d’une zone de terrain dans laquelle chacun maintient et cherche à se rendre maître du ballon. Avec cette défense, la notion de solidarité collective et de la politique de bloc interviennent constamment. Les défenseurs non concernés par l’attaque adverse doivent se soucier et venir prêter mains fortes à leurs partenaires menacés, par des couvertures et des dédoublements permettant le maintien de la loi sacrée du “deux contre un ”. Utilisation de la défense de zone : Elle est opérationnelle quand le porteur de la balle se trouve encore dans la zone de manœuvre ou de préparation. Si celui-ci pénètre déjà dans la zone dangereuse ou la zone de finition (aux alentours ou dans la surface de réparation,…) , la défense de zone n’est plus conseillée. Dans cette zone, l’attaquant peut créer des dangers par sa créativité et ses individualités avec des tirs instantanés ou des dribbles provocatrices d’une charge faussée (de la part des défenseurs). Ainsi, chacun accomplit un rôle ou une tâche précise, mais cela n’empêche pas le développement de l’improvisation et de la créativité selon la situation. Cette organisation tactique défensive demande beaucoup de travail sur tableau. Cela demande une bonne entente et interdépendance de placement entre les défenseurs et cela ne s’acquièrent qu’après des longs travaux collectifs pendant les entraînements. C’est pourquoi la fébrilité défensive malgache trouve ses causes dans la courte période de préparation des équipes avant les compétitions. 43 Les équipes européennes optent actuellement dans leur jeu défensif ce système de “ bloc équipe ” où tout le monde participe à la défense, même les attaquants. Mais l’Italie figure parmi les plus fidèles à ce système où les joueurs forment des lignes de rideau défensif dans chaque compartiment du terrain tout en défendant les adversaires d’envahir certaines zones susceptibles d’être dangereuses : zones aux alentours de la surface de réparation et de l’axe central. Avantages : La défense de zone permet de compenser les différentes lacunes individuelles de certains défenseurs (par exemple un défenseur handicapé par son manque de démarrage). Plusieurs sont les points forts de ce type de défense : - L’occupation rationnelle du terrain est bien respectée - Economie de force et d’efforts - Pour empêcher les pénétrations et les infiltrations, car la couverture est souvent très proche - Cohésion et solidarité des défenseurs rentabilisent la réussite défensive - Boucler à bien les couloirs - Possibilité d’une plus ample surveillance et facilité de l’entraide et de changement d’adversaires - Interdépendance des actions à entreprendre et meilleure appréciation du timing d’intervention car l’action d’un défenseur va déclencher celle de l’autre. Inconvénients : - A la limite des zones, il i a souvent une indétermination et une hésitation - La répartition des zones n’est pas toujours évidente, elle est virtuelle mais non pas matérialisée. Cela entraîne une confusion des tâches et de responsabilités. - Elle exige une bonne capacité intellectuelle et demande par la suite tant de vigilance et d’attention. C’est un système un peu risqué si les niveaux intellectuels et les sens tactiques des joueurs ne sont pas à la hauteur de le réaliser. 44 3.1.2 Défense individuelle : 3.1.2.1 Définition : C’est le marquage homme à homme. Chaque joueur de l’équipe placé en situation défensive marque ou surveille un joueur adverse déterminé. Il s’agit de surveiller et de neutraliser un joueur bien déterminé au pas duquel le défenseur s’attache dès le début du match, et qu’il ne lui lâche pas une semelle. On parle ici de “ marquage à la culotte ” qui est surtout préconisé quand l’équipe adverse est en possession du ballon. 3.1.2.2 Utilisation de la défense individuelle : 1er type : Le marquage se fait en restant constamment “ collé ” à l’adversaire et en se plaçant entre le but qu’on protège et ce dernier. Le marquage ne s’assouplit jamais, c’est à dire que la distance entre l’adversaire et le défenseur n’excède jamais d’un mètre, de façon à ce qu’on puisse intervenir instantanément sur le ballon qui lui parvient. Il est capital d’abord et avant tout de le priver de ce ballon. On a ici ce qu’on appelle “ marquage strict ”. 2ème type : Le marquage est ici plus ou moins souple, il est recommandé quant l’attaquant est plus rapide ou de plus grande taille que le défenseur. Ce marquage, paraît relâché mais qualifié de surveillance, n’est pas è assimiler à une défense de zone, c’est un complément tactique pour un défenseur en défense individuelle. Les défenseurs doivent prendre toutes dispositions pour neutraliser l’action offensive à tout moment, et en employant les moyens autorisés par les lois du jeu. Ainsi ils effectuent le marquage tout en s’inspirant des règles suivantes : - Etre constamment en état d’alerte, surtout quand on est éloigné du ballon. Souvent, les défenseurs baissent leur garde quand ils ne sont plus impliqués directement dans le jeu ou quand leur équipe est en possession de la balle; or cela donne une avance considérable aux attaquants si on se fait déposséder soudainement la balle, d’où la faculté de la contre-attaque. - Toujours s’imposer physiquement et psychiquement face à l’adversaire 45 - Faire subir moralement la présence (par l’agressivité ou la détermination) - S’interposer entre le but à défendre et l’adversaire (situation de barrage) - Intercepter le ballon dès que la possibilité se présente : mauvaise relation entre deux attaquants ou mauvaise réception de balle. - Ne pas se livrer totalement si on n’est pas couvert - Toujours agir mais agir continuellement. C’est à dire que le défenseur doit toujours faire quelque chose, intervenir et ne pas subir passivement l’emprise des actions adverses. Il ne doit pas attendre la faute de l’adversaire mais la provoquer. Il doit avoir quelque chose à faire en fonction d’une prise d’informations permanente, support de l’action à entreprendre. (Claude Bayer : L’enseignement des jeux sportifs collectifs, VIGOT, 2ème Edition Paris, 1986) - Interdire les espaces libres, surtout les espaces dangereux : plein centre et à proximité du but, où les chances de conclure s’avèrent optimales - Poursuivre l’adversaire qui les a devancés pour tenter de le rattraper et de s’interposer. - Bloquer les attaquants dans leur déplacement avec l’aide du corps, des pieds, des mains dans les limites des sanctions des règlements. - Protéger par une opposition de différentes parties du corps placées, en offrant le maximum de surface, sur la trajectoire du ballon lancé en direction du but (par exemple la défense - pieds) La défense individuelle ne peut donc jamais rester stricte et ne peut être fixée en un schéma rigide. Elle suppose une organisation claire et une réaction réfléchie des défenseurs. Le dispositif doit rester souple. L’efficacité du système repose sur les qualités des défenseurs et, en particulier leur sens tactique d’anticipation et de placement. En général, c’est l’un des qualités indispensables pour un stoppeur. Avantages : - L’organisation est claire, ainsi que les responsabilités - L’attaquant se trouve soumis à une pression permanente - L’attaquant harcelé se fatigue plus vite et la présence d’un défenseur devant lui rendre ses tâches plus difficiles - Chaque défense concentre son attention sur un attaquant désigné sans pour autant perdre de vue les autres 46 - On prend de plus en plus le meneur de jeu de l’équipe adverse, afin qu’il ne puisse organiser l’attaque adverse. - Ce type de défense offre une possibilité de conservation de l’avantage en appliquant un constant pressing sur son adversaire. - L’attaquant n’a pas beaucoup de liberté sur ses actions. - Il n’a pas trop d’espace pour mieux exprimer ses talents. Inconvénients : - L’attaquant dicte, impose son jeu et ses courses - Le défenseur ne fait que subir l’action et la loi de son adversaire. - Le défenseur peut être emmené dans des zones où il ne peut plus intervenir parfaitement, dans la surface de réparation par exemple. - L’organisation est faussée si un attaquant arrive à dominer constamment le défenseur, son défenseur direct. 3.1.3 Défense mixte On assiste actuellement à l’évolution du football. Le football total alourdit, d’une part, les tâches défensives des défenseurs d’une équipe. Les joueurs n’ont plus à marquer seulement les attaquants, ils se méfient maintenant des montées des latéraux adverses dans l’aile et l’évasion des milieux dans l’axe. C’est pourquoi, les joueurs ont voulu combiner les points forts de la défense individuelle et de la défense de zone pour leur garantir plus de sécurité en défense. Ainsi, ils participent tous dans les actions défensives de l’équipe. Même les attaquants se replient pour aider leurs milieux et leurs défenseurs. Ce repli accompagné par une occupation rationnelle de zones est devenu une règle générale. Toute l’équipe fait ainsi preuve d’une grande collectivité et exige une attention défensive constante. Didier Drogba, attaquant finisseur de Chelsea (club anglais, 1ère division), descend même jusqu’à sa propre surface de réparation pour prêter main forte à ses coéquipiers dans la défense d’une équipe. Tout comme Raul Gonzales du Real Madrid qui laisse Rude Van Nistelroy seul devant, pendant les récupérations de la balle. Souvent, ces attaquants de pointe orientent l’attaque adverse vers une zone d’interception ou de dissuasion. 47 Claude Bayer affirme : “ Le défenseur doit essayer de créer des zones d’interception ou de dissuasion : proche au niveau du porteur du ballon, plus lointaines au niveau des passes possibles aux partenaires, et interdire l’accès du but et des zones dangereuses au porteur du ballon, donc resserrer les espaces libres en aiguillant l’attaquant vers des zones où les risques sont moindres.” On peut résumer que tous les systèmes adoptés sont d’un type plus ou moins mixte. Nous remarquons que le marquage individuel est plus souvent destiné aux attaquants et spécialement aux meneurs de jeu de l ‘équipe adverse. Puis le milieu de terrain est surtout organisé en défense de zone, à cela s’ajoute le repli des attaquants pour consolider cette organisation en zone ou pour retarder tout simplement la contre-attaque de l’équipe adverse. L’option d’un tel ou un tel système n’est pas d’une importance capitale, il faut procéder à l’apprentissage de ces deux formes de défenses. L’essentiel consiste à améliorer les moyens technico - tactiques des défenseurs pour gagner d’autant plus les duels, quelle que soit la forme de défense appliquée (zone ou individuelle). 3.1.4 Le pressing : Il est à souligner que le pressing comprend deux types : - pressing sur tout terrain - pressing sur la moitié du terrain (sur la moitié du terrain adverse) Mais on va s’intéresser surtout sur ce dernier type, qui peut se traduire comme le marquage sur tout terrain (défense homme à homme). Le pressing sur la moitié du terrain demande à chaque joueur à contrôler un adversaire dans le temps et dans l’espace à chaque perte de balle après une action offensive sur la zone d’attaque. Seulement, il ne s’agit pas ici de marquer un adversaire bien déterminé, mais marquer ce qui est plus près au moment où l’équipe a perdu la balle. Le jeu de la défense sur ce système consiste à un harcèlement permanent de l’adversaire qui possède la balle, et d’un marquage strict sur les autres sans laisser à ceux-ci un instant de concentration et de prendre l’initiative pour organiser leur relance de jeu. Le pressing empêche l’évolution de l’attaque adverse vers sa zone d’attaque et de créer une difficulté de transmission de passe. Selon Peter Schnittger : “ le pressing est destiné à contrarier toutes les initiatives constructives de l’adversaire et à lui reprendre le ballon. ” 48 Actuellement, les défenseurs ne dégagent plus les ballons n’importe où ni comment pour le faire éloigner de leur but. Ils essaient de construire derrière pour mieux préparer leur relance offensive. Ainsi le pressing empêche l’équipe adverse d’imposer un jeu posé, conforme à son style de jeu préétabli. Le pressing inhibe le jeu habituel de l’équipe adverse à jouer courts et essayer par la suite de poser son jeu. Il lui oblige de jouer un jeu direct et long qui ne s’accommode pas à l’efficacité de cette équipe. Les passes longues sont souvent imprécises. Et les ballons venant de loin permettent aux défenseurs de gagner suffisamment de temps pour mieux se placer. L’efficacité du pressing est tout à fait nette face à des équipes moins expérimentées et surtout mal entraînées. Il engendre une défaillance physique et psychologique précoce de l’adversaire. Ce système est très intéressent pour garder l’avantage, pour empêcher l’adversaire d’imposer son jeu afin de lui causer tant de difficultés et pour requérir la possession de la balle quand on court au score derrière lui. Toutes ces formes de défense n’ont leur raison d’être qu’en rapport avec la situation de confrontation entre les deux équipes. L’efficacité d’une ou de l’autre organisation dépendront énormément des qualités psycho motrices des joueurs. Ce qui suppose une analyse du traitement de l’information par l’individus. 3.2 Le traitement de l’information La taxonomie de Pierre PARLEBAS basée sur l’incertitude utilise trois symboles dans sa distribution : A : incertitude issue de l’Adversaire P : incertitude issue du Partenaire I : incertitude informationnelle issue de l’environnement La prise d’information peut passer en football à travers d’un ou plusieurs analyseurs mais l’essentiel reste l’analyseur visuel. Ainsi l’œil est la source d’information la plus directe et plus fiable. Des informations visualisées sont faciles à enregistrer et à comprendre. Un joueur possédant une bonne vision de jeu est toujours un joueur de stratégie dans une équipe de football, quelque soient les conditions et le style de jeu imposés par l’équipe, ou par l’adversaire. 49 3.2.1 L’analyseur acoustique : Les consignes ou les sollicitations verbaux de la part des partenaires pourraient aider le joueur de réguler ses actions motrices ou modifier ses comportements moteurs en cours. Le joueur peut changer l’orientation de son control après qu’un partenaire l’informe l’arrivé d’un défenseur par derrière. 3.2.2 L’analyseur vestibulaire : L’analyseur vestibulaire renseigne le joueur de l’orientation de la position de son corps par exemple. Le déplacement du centre de gravité et les mouvements nécessaires compensateurs sont, pour la grande partie, automatiques et guidés par un contrôle interne. Ceci s’avère important dans les phases des duels aériens des jeux de tête. 3.2.3 L’analyseur kinesthésique : L’analyseur kinesthésique offre à la conscience le sens du mouvement. Il constitue la base de la capacité coordinatrice. Pour le joueur, il est la source d’information sur le mouvement exécuté. Dans l’apprentissage moteur, la perception du mouvement et son image mentale sont étroitement liés avec l’amélioration à travers les cinq analyseurs qui aboutissent à la régulation de l’exécution du mouvement, selon le schéma de reconnaissance de SCHMIDT. L’information entre par les organes de sens, passe par la perception à la mémoire à court terme et par le centre moteur où il y a une collaboration avec le cervelet, la mémoire à long terme et d’autres compartiments du cerveau pour produire un programme moteur. Le programme passe aux effecteurs par le centre central qui contrôle l’exécution. La vitesse et l’exactitude du traitement d’information dépendent d’une part des conditions internes comme l’intelligence cognitive et sensori-motrice ainsi que des expériences sensorielles, et d’autre part dépendent des conditions externes comme la quantité et la fréquence des informations. 50 Figure n°02 : Régulation des informations Régulation simplifiée Niveau Emotionnel Régulation de l’organisation Régulation de décision Régulation de l’exécution Niveau Cognitif Niveau sensori-moteur RESULTAT Ainsi les défenseurs doivent savoir traiter les informations qui leur parviennent afin de répondre correctement aux différentes excitations de son milieu environnant. 3.3 Les Paramètres psycho - moteurs 3.3.1 Le sens de placement : Selon Mercier, “le sens de placement est la manière habile dont le joueur se place et se déplace sur le terrain selon l’exigence du jeu, le cheminement du ballon commande le placement et le déplacement du défenseur. ” Cornu affirme : “ avoir le sens de déplacement, c’est la faculté de se placer au mieux pour participer à l’action avec la plus d’efficacité possible. ” 51 Firam définit le sens de placement comme le choix de la position la plus avantageuse pour lutter contre l’adversaire. Puis selon Schnittger, “ le sens de déplacement doit être exécuté, si l’équipe adverse est en possession du ballon, l’arrière doit systématiquement marquer dans la zone intérieure ; il se trouve toujours à un endroit où il a constamment à l’œil à la fois l’adversaire et le ballon. ” En football, l’organisation générale de l’équipe détermine la répartition des joueurs sur le terrain. Cette organisation se présente comme la classification des actions offensives et défensives des joueurs par l’établissement d’un dispositif précis, exigeant des tâches précises par poste et par compartiment. Sur cet aspect collectif d’organisation, chaque joueur a un rôle parfaitement défini, et reste à sa place pour appliquer ses propres consignes de placement et de déplacement. Compte tenues des différentes conceptions ci-dessus, les joueurs pourront, par contre, se placer et intervenir, différemment aux exigences du système, dans la zone d’autrui si l’information et les situations les obligent. Le rôle principal d’un latéral est, par exemple, d’assurer le control du couloir latéral où il se trouve, pourtant il doit glisser un peu plus dans l’axe pour couvrir les arrières centraux quand l’attaque adverse se concentre au couloir latéral opposé. Les défenseurs doivent respecter le bon sens de placement si l’équipe adverse est en possession de la balle pour pouvoir se trouver à une position avantageuse qui facilitera leur intervention défensive. La première règle de placement est de se trouver entre l’adversaire et son propre but, tout en ayant dans un même champ de vision le ballon et l’adversaire. Le placement dépend des informations venant de l’adversaire (pour le marquage) et du partenaire (pour l’action collective des défenseurs à piéger les attaquants par une défense en ligne). Il peut aussi être le fruit d’une lecture de jeu qui anticipe le déroulement des futures actions du jeu. 3.3.2 Le déplacement : Globalement, la force est la qualité qui permet à un muscle de déplacer une charge importante. Le déplacement en football est caractérisé par des forces essentiellement dynamiques, vu que les footballeurs modernes avalent en moyenne 10 à 12 km dans un match. Il doit être la réponse rationnelle et consciente aux excitations et aux informations environnantes. 52 Le football d’aujourd’hui, très tactique qu’il soit, exige une bonne synchronisation des déplacements des joueurs dans le temps et dans l’espace. Un retard de montée d’un défenseur, dans la défense en ligne, ne piège plus les attaquants dans une position de hors-jeu. Cela favorise, par contre, une large occasion de but pour les attaquants. 3.3.3 La vision du jeu : Tout être dispose d’organes sensoriels par lesquels il entre en communication avec le monde extérieur. Dans le système idéo - moteur, la vue fournit les informations essentielles au cerveau,(in put) et qui seront traduites en conduite motrice après traitement (out put). Concernant le Football, les yeux occupent les rôles les plus importants des organes sensoriels. D’après HASHLEY, “grâce au sens de la vue, notre esprit connaît le monde extérieur par l’intermédiaire des yeux et du système nerveux qui sont associés pour former un tout. ” Selon Paul CHAUCHARD : “ nous possédons deux visions différentes dont l’une, un système extrêmement sensible, mais se voilant facilement à grande lumière et qui est fait pour la vision crépusculaire dû aux bâtonnets ; l’autre moins sensible servant aux grandes lumières venant des cônes de la fovéa au Centre du regard, servira à la vision des formes et des détails. ” D’après MAHLO : “ la vision périphérique joue un rôle directif dans le jeu, dans le comportement tactique du joueur et le renseigne sur les modifications du milieu environnant. ” Les informations sensorielles, surtout visuelles, occupent donc un rôle essentiel dans la libération de son action, dans l’élaboration et surtout sur la régulation des programmes moteurs. Ainsi ce n’est qu’à partir des informations visuelles que le joueur ajuste sa conduite avec l’assistance des organisations internes. Ces informations visuelles aident donc le joueur à lutter contre les modifications de la situation (perturbation de l’environnement) car le comportement de l’organisme vivant se distingue par son caractère dirigé vers un but ou caractère téléonomique. 53 3.3.4 Rôle de l’intelligence : D’après Larousse, l’intelligence c’est la faculté de comprendre, de donner un sens. Il distingue l’homme de l’animal. C’est aussi l’aptitude à s’adapter à une situation, à choisir en fonction des circonstances, capacité de comprendre telle ou telle chose. En psychologie, c’est l’aptitude variable avec les individus et les espèces, à résoudre des problèmes de toutes sortes. Les théories actuelles de H. Fellons et de J. Piaget donnent du développement intellectuel l’image d’une hiérarchie de savoir-faire progressivement acquis par l’individu. Au niveau le plus élémentaire, on trouve les comportements réflexes, puis viennent les comportements concrets liés à l’intelligence pratique qui est également l’apanage des animaux supérieurs. Mais l’intelligence est propre à l’homme. Ces conceptions posent la supériorité de la pensée logique et de l’abstraction sur les autres formes d’intelligence. Raymond de Saint Laurent poursuit que l’intelligence montre le vrai, fait naître spontanément en elle un ardent désir de les acquérir et s’élance vers eux avec une fougue d’autant plus vite qu’ils lui semblent plus souhaitables. Le rôle de l’intelligence et la compréhension de rôle dans un système de jeu sont très déterminables à la base tactique d’une équipe. Il en est de même pour les défenseurs qui ont une sérieuse responsabilité, au même titre que le gardien de but car leurs actions sont très complémentaires. Leur prise de décision doit être la plus juste et la plus sûre possible. L’attaquant peut perdre la balle, ainsi qu les milieux puisque cela engendre moins de conséquences graves que s’il s’agit des défenseurs. (Cas du défenseur latéral du Chelsea qui a effectué une passe à l’adversaire que Déco, le barcelonais, a su en profiter pour ouvrir le score seulement à la 3ème minute du jeu, lors du match ½ final de la Champion’s League 2006). Ainsi les défenseurs n’ont pas droit à l’erreur, à aucun moment du match, ce qui requiert de leur part une intelligence infaillible au cours de la partie. Pour PIERON (M) : “ L’intelligence est la capacité générale de résoudre des difficultés, de faire face avec succès à des situations nouvelles, de débrouiller en des circonstances inusitées ”. Et selon BURT : “ L’intelligence est le pouvoir de s’adapter à des situations nouvelles en organisant de nouvelles combinaisons psychologiques ”. La maîtrise de son intelligence est due à la nécessité de procéder à temps, un processus psychique efficace, très rapide, lors de l’élaboration de la programmation de l’action correspondante au problème posé. 54 Enfin selon Wallon, “l’intelligence est l’aptitude de façon opportune en présence de situation nouvelle, à l’origine ; l’intelligence inclut donc l’idée de choix, de discrimination et l’ordre mental. ” Au sens général, l’intelligence est la faculté d’adaptation du sujet à une situation donnée, celle-ci n’étant pas habituelle et tout au moins référant une réponse que l’équipement inné ou acquis dont dispose le sujet ne saurait fourni à lui seul. 3.3.5 La coordination motrice : La coordination motrice représente l’aspect ultime de la réponse motrice et dépend dans une large mesure d’une bonne perception et du niveau des facteurs d’exécution (qui inclut nécessairement des facteurs psychomoteurs). L’efficacité technique des défenseurs dépend essentiellement de sa capacité de mettre en place une bonne programmation, représentant cet aspect de l’acte moteur qui implique le choix des meilleures modalités pour eux, en situation de jeu. Dans leur action, leur commande motrice résultant de sa décision se fait en deux temps : - un temps de programmation de laquelle dépendra le schéma de l’action qui règlera par anticipation la succession des mouvements nécessaires pour une meilleure exécution de l’action. - Le second temps d’exécution motrice implique la mise en jeu d’automatismes ; c’est à dire de “ schémas de coordination ” existant à l’état potentiel dans les structures nerveux du sujet. Elle semble être la capacité adaptable des mouvements directement liés à la fonction de coordination du système nerveux central, notamment du cortex - cérébral et du système nerveux. C’est un processus fonctionnel qui assure la synchronisation des mouvements en vue d’une réalisation des gestes techniques, d’où la capacité motrice. Elle est nécessaire pour réaliser une performance par un groupe d’actions techniques. Elle favorise plusieurs types de facultés : - faculté d’orientation : capacité à ajuster et de changer les positions et les mouvements du corps dans le temps et dans l’espace (analyseurs optiques ) - faculté de couplage : capacité d’organiser des mouvements synchronisés de chaque partie du corps en étroite relation avec les paramètres temporo - spacials et dynamiques ( analyseurs optiques et kinesthésiques) 55 - faculté d’équilibre : capacité de répartir équitablement le poids du corps (analyseurs tactiles et kinesthésiques) - faculté de rythmer : capacité de réaliser ou combiner plusieurs mouvements avec un certain rythme (analyseurs acoustiques, kinesthésique, visuels) - faculté de réaction : capacité à réagir d’une façon appropriée à un signal (acoustique, kinesthésique, visuel) - faculté de substitution : capacité d’exécuter des mouvements où on passe d’un mouvement à un autre quand les situations ou les domaines changent (acoustique, tactile, kinesthésique, optique) Prenons l’exemple d’un acte moteur permettant la réalisation d’une tâche inhérente au déplacement spatio-temporel du ballon afin que le joueur puisse contrôler, maîtriser ou même propulser la balle suivant la situation. 3.3.6 La perception : Des études faites par des chercheurs ont montré et affirmé que toute activité de l’homme s’élabore très souvent après analyse et interprétation de l’information présente dans l’environnement. De là, nous trouvons l’importance de la perception dans le jeu. Nous allons expliquer ce qu’est la perception à partir de sa définition. Selon Larousse, la perception est l’action de percevoir par le sens et par l’esprit ou le résultat de cette action telle que la perception des couleurs, des odeurs. C’est aussi la réaction d’un sujet à une stimulation extérieure, qui se manifeste par des phénomènes chimiques, neurologiques, au niveau des organes de sens et de système nerveux central, et par divers mécanismes psychiques tendant à adapter cette réaction à son objet, telle que l’identification de l’objet perçu (ou sa reconnaissance), sa différenciation par rapports aux autres objets,… Selon Piaget (J), “ la perception est la connaissance que nous prenons des objets, ou de leurs mouvements par contact direct et actuel, tandis que l’intelligence est une connaissance subsistant lors qu’interviennent les détours et qu’augmentent les distances spatio-temporelles entre le sujet et les objets. Il se pourrait donc que les structures intellectuelles et notamment les groupements opératoires qui caractérisent l’équilibre final du développement de l’intelligence en tout ou en partie, dès le départ, sous la forme d’organisation commune à la perception et à la pensée ”. 56 Puis Burloud (A) définit la perception comme la représentation organisée du monde des objets individualisés occupant les uns par rapport aux autres et tous par rapport à nous des positions définies. Et Fellow interprète la perception comme “ l’opération par laquelle un organisme reçoit et analyse une information sensorielle ”. Il y avait aussi la recherche faite par J.DUFOUR qui a mis en évidence l’importance de la perception. “ Marchons d’abord avec les yeux ” disaient les jeunes d’Hervé Bazin dans son roman, “Lève-toi et marche ”. Ainsi, jouons d’abord avec les yeux, pourraiton dire au football. Puisque si au volant, la vue, c’est la vie ; la vision claire du jeu est le chemin qui mène à la victoire en football. Pourtant la perception du jeu est un processus psychique compliqué. Le produit de notre perception n’est pas exactement le reflet fidèle de la situation objective, mais l’image personnelle du joueur, relative et consciente, concernant cette situation. Percevoir une situation de jeu, c’est en même temps le reconnaître, lui attacher une signification sur le plan tactique, c’est en même temps l’analyser. Dans une perceptive expérimentale, la perception se présente comme une réponse à une stimulation physique définissable. C’est ce que le sujet voit ou entend dans ce que nous lui montrons. Mais cette réponse nous est indiquée par des données opérationnelles telles que les réponses verbales, motrices, graphiques. Ce sont là, les moyens de détection de la perception. La prise de conscience de la situation par la perception du mouvement permet une analyse rapide de la situation, un projet d’action s’élabore et enfin la réussite de l’action envisagée est obtenue grâce à la maîtrise technique du joueur. Il faut noter que pendant les phases de programmation (solution mentale) et affection (solution motrice), le joueur continue de recueillir et d’analyser des informations tant dans les domaines extéroceptifs que proprioceptifs. Dans le domaine extéroceptif (environnement) liés aux notions de temps et de l’espace. La perception capte les informations et renseigne le joueur, surtout le défenseur, pour l’emmener à mieux se placer au bon moment, dans le bon endroit selon les circonscriptions de jeu. D’une manière plus précise, les éléments de la perception sont : l’aspect général du terrain, les buts, les placements et les déplacements de ses coéquipiers et de ses adversaires et surtout la position et le cheminement du ballon. Les 57 signaux, qui sont représentés par les éléments de la situation du jeu, doivent être perçus par le joueur avec plus ou moins d’acuité selon son apprentissage. D’après MAHLO : “ La perception de la profondeur de l’espace et le calcul entre les objets ou par rapport à l’observation sont des fonctions extrêmement importantes pour un joueur ”. Une capacité perceptive de l’espace constitue l’une des qualités requises pour un bon défenseur, pour pouvoir mieux analyser les situations de jeu et de réagir convenablement en conséquence de son déplacement et son placement sur l’aire de jeu. Et Pierre PARLEBAS poursuit: “ L’espace de l’homme interagit avec autrui dans une telle situation de co-motricité, la communication donne à l’espace une valeur tout à fait originale, celui-ci est perçu par le joueur en fonction du partenaire assurant une coopération ou de l’adversaire suscitant une opposition. Ces situations socio-motrices combinent l’espace formel du terrain à l’espace multiforme et mouvant de l’interaction motrice ”. En effet, une bonne appréciation d’un joueur, de la trajectoire de la balle, de sa direction dans l’espace lui permet de mieux se situer dans le jeu : se placer et se déplacer, le choix du moment, intercepter, s’engager en un duel contre son adversaire direct ou se replacer pour couvrir son partenaire. Dans le domaine proprioceptif (relativement au joueur lui-même) avec la notion de son propre corps en mouvement et celle de l’organisation du schéma corporel (d’après le docteur Le Boulch). Elle renseigne le joueur sur l’attitude de son corps au cours du jeu Dans le domaine du sport, nous allons essayer de trouver la place de la perception dans l’activité du joueur dans le jeu. Les rapports dressés par les joueurs eux-mêmes quant à leurs actions laissent apparaître fondamentalement trois phases successives et liées l’une à l’autre : Perception et analyse de la situation de jeu (résultat : connaissance de la situation de jeu) Solution mentale de la tâche imposée par le jeu (résultat : représentation de la démarche à suivre) Solution motrice de la tâche imposée par le jeu (résultat : solution pratique). 58 Figure n°03 : La perception dans le domaine proprioceptif Rétro-afférenciation Accepteur d’effet Solution mentale de la tâche imposée par le jeu Mémoire Perception et analyse de la situation de jeu Résultat + - Solution motrice de la tâche imposée par le jeu Ainsi donc, il s’agit pour le joueur mis en situation de jeu ou en situation expérimentale d’identifier et de discriminer les situations, de programmer ou d’élaborer sur la base de la perception, la solution mentale, de déclencher les processus moteurs à réaliser cette solution. Pour un défenseur, percevoir le système de couverture dans les phases défensives, c’est de comprendre les intentions tactiques de l’adversaire et du partenaire afin de lire les futures actions où on pourra choisir le bon moment et le bon endroit de l’intervention défensive La perception et l’analyse de situation permettent donc de bien cerner le véritable problème. 3.3.7 L’anticipation : Selon MARTENUICK “il faut que la décision à régir soit faite quand la balle est encore loin du joueur ”, c’est-à-dire le joueur doit être capable d’anticiper et de prévoir certains événements futurs. On sait bien que l’organisation d’un mouvement ou d’une séquence de mouvements conditionne toujours la suivante. Ainsi le joueur doit savoir lire et apprécier les différentes situations présentées dans le jeu afin qu’il puisse préméditer la suite logique de ce qui va se passer, et par la suite prendre des mesures et des précautions pour solliciter avantageusement ces prochaines situations de jeu. Le calcul optico-moteur joue 59 un très grand rôle dans l’anticipation, puisqu’il guide les actions à entreprendre par les joueurs. Pour une meilleure couverture défensive, il faut alors aux défenseurs cette capacité de l’anticipation afin de bien ajuster leur placement et bien orienter leur déplacement. Par conséquent, leur intervention devient de plus en plus efficace et se présente comme une surprise pour les attaquants. 3.3.7 L’appréciation de la trajectoire : Le joueur doit apprécier, en intégrant de façon harmonieuse les différents éléments constituant la relation corps – balle à distance et en mouvement : éloignement, hauteur, vitesse, direction. MALHO affirme même : “ le joueur mesure les distances, les cadres, les vitesses et donc, le temps subjectif en liaison avec son propre motricité. ” Le déplacement et le mouvement qu’effectuent les joueurs en situation de jeu sont donc en étroite relation avec les calculs optiques : Calcul optico-moteur. Les défenseurs, pour pouvoir se placer au bon moment et au bon endroit, doivent pouvoir apprécier la trajectoire de la balle (balle aérienne, à mi - hauteur, en cloche…). Ils doivent synchroniser les calculs optiques avec leurs sensations kinesthésiques. Cette appréciation se traduit par le calcul optico-moteur, c’est à dire à partir de ces calculs optiques, les joueurs devraient être capables de traduire la distance et le temps en unité de loco - motricité. Outre, ces qualités psycho - motrices inhérentes au traitement de l’information et le paramètre technico – tactique entrent aussi en jeu dans la réalisation d’un système défensif 3.4 Le paramètre technico - tactique 3.4.1 La technique : La technique est l’habileté à maîtriser le ballon, même dans les situations de compétition les plus précaires, de manière à le conserver dans une progression vers le but adverse. Aucune discipline sportive ne requiert une aussi abondante diversité dans 60 les techniques gestuelles que le football. Plus la défense s’oppose intensivement à l’attaque, plus il faut, à l’attaquant ou au défenseur en position offensive, d’adresse à manier la balle. La technique est un facteur de performance très important. Elle ne s’acquiert que dans des situations de stress voisines de celles de la compétition. Il faut que le joueur apprenne à s’affirmer sur lui en raison du comportement différencié d’un grand nombre d’adversaires et de coéquipiers. La concentration et l’attention sont donc toujours plus ou moins dispersées, et ne s’accentuent plus vers le ballon uniquement. La manière et le moment de passer, de même que le comportement en possession de la balle sont divers et toujours conditionnés par la situation. La technique est un paramètre qui n’échappe pas à l’athlète pour devenir un joueur idéal comme Ronaldinho, selon Rivaldo (joueur international brésilien, champion du monde 2002) lors de son interview projetée sur le Canal France international le 05 décembre dernier : “ Ronaldinho parmi les meilleurs joueurs ? C’est logique, avec les qualités techniques qu’il possède, tout est devenu beau et plus efficace quand il a le ballon dans les pieds. ” 3.4.2 La tactique : Selon Téodoresco : “ la tactique c’est la totalité des actions individuelles ou collectives des joueurs d’une équipe, organisées et coordonnées rationnellement, et d’une façon unitaire dans les limites du règlement du jeu et de l’éthique sportive afin d’obtenir la victoire. ” Karl Heinz Heddergott ajoute encore que: “ la tactique est la mise en œuvre méthodique de toutes les forces et ressources orientées dans chaque compétition vers la victoire. ” Enfin Fredo Garel poursuit : “ la tactique c’est la réponse spontanée par l’action d’un joueur ou d’un groupe de joueurs aux problèmes constamment renouvelés qui sont posés aux acteurs au cours d’un match ”. Ces points de vue nous conduisent à réaliser que la tactique est l’ensemble des réponses et d’actions organisées rationnellement, qu’on adapte au jeu de l’équipe afin d’atteindre la victoire. Elle tient compte du niveau de connaissance des joueurs sur le plan tactique et de leur participation dans cette organisation. C’est donc la stratégie employée dans le domaine du football. Elle est de deux sortes : 61 La tactique individuelle : Elle regroupe les moyens employés par un joueur pour maîtriser son adversaire : le marquage, le harcèlement, l’anticipation, le timing… La tactique collective : Elle est fondamentale pour la mise en place d’un système de jeu. Elle consiste à coordonner les actions entreprises par les joueurs d’une équipe tant en défense qu’en attaque. Cette coordination des mouvements de joueurs doit aboutir à un objectif commun. La tactique joue un très grand rôle sur la défaite ou la victoire de l’équipe, cela s’exprime davantage si les deux équipes sont toutes composées des joueurs très techniques. Le sort de l’équipe est par conséquent dépendant de la tactique appliquée pendant le match. On peut illustrer ce point de vue en revenant sur la qualification de l’équipe de France, en battant les Brésiliens lors du quart de finale de la Coupe du monde 2006 par 1 but à 0. Raymond Domenech, le coach français, a su anéantir l’attaque brésilienne et affirma le matin du match, (dans un reportage télévisé sur Canal+): “Patrick Viera et Claude Makelele ont fait la paire d’as, face à l’Espagne (3-1), pour faire régner la loi au sein de l’équipe de France de football au milieu de terrain, un test plus probant avant de cadenasser le carré magique offensif brésilien ce soir. .. Les deux trentenaires sont devenus la pierre angulaire du bloc défensif des Bleus, bien aidés par une défense irréprochable… ” Il a opté une tactique très défensive avec deux récupérateurs et un mur de défenseurs derrière pour les soutenir, afin de briser la force vitale de l’attaque brésilienne qui est le carré magique (RonaldinhoRonaldo-Adriano-Kaka). On peut en déduire que la tactique est très importante dans la réussite de l’équipe. Après le match, Roberto Carlos a confirmé les limites de performance des qualités techniques qui sont en eux. On lui a interrogé sur la déception relative générée par le jeu brésilien, il a rétorqué : “ Le beau jeu ça veut dire quoi ? Tu fais du beau jeu et tu perds 1 à 0 et bien, tu rentres à la maison plus tôt que prévu ”. 62 3.5 L’entraînement L’entraînement est un processus éducatif qui doit permettre au joueur de venir à bout des sollicitations extrêmes de la compétition en mettant en œuvre le maximum de ses forces, et qui vise à adapter et à améliorer les fonctions et la structure de l’organisation en vue d’une performance individuelle ou collective maximale dans la compétition. 3.5.1 Définition du terme : Par entraînement, les physiologistes du travail entendent toutes les charges physiques qui provoquent une accommodation fonctionnelle ou morphologique et une modification de l’organisme, et de là, une augmentation de la capacité de travail. Dans ce sens, le travail physique peut aussi, par exemple, prendre un caractère d’entraînement et déclencher une adaptation à l’entraînement. L’amélioration de la condition nerf-muscle, c’est à dire l’apprentissage ou le perfectionnement des gestes techniques, demande tant d’exercices, et elle a un effet augmentant le rendement, ainsi que favorisant la performance. Par la conception la plus large, le terme entraînement signifie toute éducation orientée de façon conséquente sur l’accroissement rapide de la capacité physique, intellectuelle et technique de l’homme. Ainsi du point de vue sportif, l’entraînement consiste généralement à préparer les athlètes en vue d’obtenir des performances sportives élevées et maximales. Cette notion s’emploie actuellement aussi bien au sens étroit qu’au sens large. Ainsi Matveiev entend par entraînement sportif au sens étroit la préparation physique, technique et tactique, intellectuelle, psychique et morale du sportif à l’aide des exercices physiques, c’est à dire par une charge physique. Cette interprétation se reflète dans les termes : entraînement d’endurance, musculation, méthode d’entraînement, intervalle training, état d’entraînement, … 3.5.2 Buts de l’entraînement : Le but en est de préparer les sportifs à des performances sportives maximales. Dans le processus de résolution des tâches qui en résultent, il apporte une contribution essentiellement de la conscience du sportif. A cette fin, il faut tirer partie de toutes les possibilités données dans le processus d’entraînement. Par les hautes exigences 63 physiques, psychiques et intellectuelles sont développées, dans le processus d’entraînement, de précieuses capacités et des qualités qui sont extrêmement utiles à la disposition de la défense et à l’activité socio - productive. L’entraînement vise à développer les capacités physiques, psychiques, intellectuelles des joueurs pour la bonne application des tactiques indispensables aux compétitions. Il permet aussi l’apprentissage et le perfectionnement technico – tactique, comme la recherche de l’automatisme et de la cohésion de l’équipe… 3.5.3 Caractéristiques : L’entraînement est toujours orienté vers l’obtention de la performance maximale individuelle et collective dans une discipline sportive. La spécialisation dans un sport ou dans une discipline sportive ne doit pas être confondue avec l’uniformité de la formation. Par contre, il faut utiliser des exercices spéciaux et des exercices généraux sélectionnés en combinaison avec des exercices de compétition. Ces exercices doivent cependant contribuer directement ou indirectement à l’accroissement des performances dans le sport choisi. C’est pourquoi, il importe de démontrer exactement l’importance de chaque exercice. Cela concerne tous les standards de performance établie pour les exercices généraux, par la suite de quoi le principe de l’universalité formulée pour l’éducation physique n’est pas rejeté, mais plutôt précisé dans le sens des objectifs fixés au sport de compétition. 3.5.4 Méthode : Le caractère méthodique de l’entraînement sportif trouve son expression dans les plans d’entraînement qui, établi d’après les connaissances scientifiques et suivant l’expérience généralisée acquise dans la pratique couronnée de succès, assurent la préparation systématique de la capacité de performances sportives. 3.5.5 Modalité : L’entraînement doit normalement comporter trois parties : - Primo, il y a la mise en train, constituée d’échauffement général et spécifique 64 - Secundo, le corps de l’entraînement où nous trouvons les différentes phases d’apprentissage technique et tactique que nous nous fixés d’avance pour cette séance d’entraînement, et qui trouve ses applications nécessaires. Il doit être dirigé comme un système d’éducation de tout homme (corporelle, intellectuelle et morale…) - Enfin, il doit toujours se terminer par un retour au calme, qui se présente souvent par des exercices d’étirements. Il faut en profite aussi pendant cette dernière phase à discuter sur ce qu’on vient d’apprendre, on peut faire un petit bilan sur les points forts ou points faibles de l’entraînement. L’entraînement doit être organisé harmonieusement suivant la saison, avec des démarches scientifiques et progressives. 3.5.6 Spécificité : La spécificité dépend du but à atteindre, de la faiblesse de l’équipe adverse ou de quelques joueurs sur certaines phases tactiques et techniques. Un entraînement spécifique s’avère toujours très nécessaire au cours de la préparation de l’équipe à une compétition ou tout au long de l’entraînement technique et tactique des joueurs à leur poste respectif si cette équipe veut progresser. L’entraînement est complexe puisqu’on doit établir les relations entre les différents éléments favorisant l’amélioration des conditions physiques et psycho intellectuelles visant la performance sportive. Encore, doit-on accélérer le processus d’adaptation physique et psychique, et accommoder directement le sportif à l’exigence de la compétition et à un comportement conforme à la compétition, sur le plan physique, technique et tactique. Il faut noter qu’à la fin de la phase préparatoire et dans la période de compétition, l’entraînement spécifique à la compétition a une importante considération sur le rythme du développement des performances. Il sera vital de maintenir les forces physiques et psychiques des joueurs au cours des phases de compétitions. L’intensité de stimulation se situe, par exemple, en dessous de celle de la compétition quand il s’agit de développer en priorité les qualités d’endurance aérobie. Le but en est de maximaliser le nombre de répétitions des mouvements afin de perfectionner les gestes techniques et de repousser par un grand volume de charge les limites de la capacité de charge. 65 Nous avons insisté à comprendre tout ce qu’un entraînement doit contenir : but, caractéristique, méthode, modalité et spécificité. Cela pour éviter la pratique d’entraînement routinière et aveugle qui était parfois sans objectif. Beaucoup d’entraîneurs n’ont pas d’autres méthodes d’entraînement que des courses de 20 à 25m avant d’entamer une opposition longue entre deux formations, sans apprentissages techniques ni tactiques. Mais nous ne pouvons pas ignorer l’initiative de certains entraîneurs qui commencent à instaurer des tactiques dans le jeu de leurs équipes. Malheureusement, ils ont minimisé les travaux spécifiques des défenseurs en centralisant les travaux d’entraînement en faveur des tâches offensives. 3.5 Hypothèse Partant de ces différentes considérations théoriques, nous estimons que vue leurs conditions morphologiques, les joueurs malgaches auront un problème de récupération de balle dans les jeux aériens ou dans les duels sur la scène internationale. Nous avons constaté pourtant qu’il existe des équipes qui ont des joueurs de petites tailles et qui réussissent sur le plan mondial. La force de ces équipes se repose sur leurs bonnes organisations tactiques, aussi bien en attaque qu’en défense, par un système d’entraide systématique. Nous pensons donc que pour mieux réussir avec leur handicap morphologique, les défenseurs malgaches doivent adopter systématiquement le système de couverture dans leur jeu défensif. Pour renforcer notre conception et valider notre hypothèse, nous allons effectuer une vérification méthodologique. 66 CHAPITRE IV : METHODOLOGIE Cette partie méthodologique va nous permettre de vérifier et de valider notre hypothèse. A cet effet, c’est l’objet de notre recherche qui va alors déterminer le choix de la méthode que nous allons utiliser. 4.1 Choix de la méthode et des échantillons 4.1.1 Choix de la méthode Il est à rappeler que notre recherche consiste à mettre en évidence l’importance du système de couverture dans le jeu défensif en football surtout pour combler un handicap morphologique en rapport avec la taille. En quelque sorte, nous avons à comparer ici l’efficacité d’une disposition tactique donnée par rapport à une autre. Pour ce faire, l’utilisation de la méthode expérimentale serait la méthode la plus adéquate. Faute de moyen humain, il nous a été difficile de réaliser une expérimentation sur le terrain. En effet, la réalisation du système de défense que nous aimerions expérimenter nécessite la présence de joueurs ayant déjà un bagage technico-tactique enrichi. Ce qui suppose que nous devrions disposer de joueurs issus de club ou des centres de formation, et jouant dans les grands 67 championnats de niveau supérieur ; ce qui n’est pas le cas. C’est pourquoi, afin de valider notre hypothèse, nous nous sommes attelés sur l’observation vidéographie de matchs de différents niveaux pour en évaluer l’efficacité du système de couverture (compétitions africaines et Coupe du monde 2006). 4.1.2 Echantillon de la population Comme nous l’avons mentionné précédemment, notre étude nécessitait une population de joueurs de football possédant des acquis et bagages technicotactiques de haut niveau. Aussi, avons-nous choisi à observer le jeu de défense des équipes expérimentées évoluant dans des compétitions nationales, africaines et mondiales. Au niveau national, nous nous permettons à observer le club de l’USCAFOOT en 2005 et 2006. Durant cette période, cette équipe a représenté Madagascar dans les tournois africains. En outre, les joueurs de ce club constituent la majeur partie de l’équipe nationale malgache et pour les onze joueurs titulaires, neuf sont issus du club de l’USCAFOOT Donc nous pouvons estimer que ce club est représentatif des clubs de haut niveau malgache. Concernant le niveau international, nous avons choisi de prendre, comme échantillon de la population les Bleus de France et les Squadra Azura d’Italie. Ces deux équipes ont disputé la finale de la dernière édition de la Coupe du monde 2006. Nous estimons donc qu’elles pourrons représenter et refléter les autres clubs et équipes nationales de très haut niveaux sur la scène internationale. 4.1.3 Echantillon temps et espace Par faute de moyen financier et temporel, nous avons réalisé nos observations à l’aide des cassettes vidéos. Etant joueur du club USCAFOOT, nous ne pouvons pas en même temps jouer sur terrain et observer comment évolue chaque joueur lors d’un match ; d’ailleurs il nous est impossible de prendre des notes d’observation pour les deux équipes en compétition. Il en est de même pour les matchs de la Coupe du monde 2006, par faute de moyens financiers, nous n’avons pas pu faire mieux que de les observer par vidéo, en l’occurrence la finale opposant l’Italie à la France. 68 Ainsi, nous avons observé précisément les matchs de : 1°- USCAFOOT (Madagascar) contre EL MEHRIECK (Soudan) Match de 1/16ème de finale de Champion d’Afrique en 2005 2°- USCAFOOT (Madagascar) contre MAMELODI SUNDOWNS en 2006 (Afrique du Sud) : Match de 1/16ème de finale de Champion d’Afrique en 2006 3°- FRANCE contre ITALIE EN 2006 Finale de la Coupe du Monde de 2006 4.2 Observations et résultats 4.2.1 Objet de l’observation Notre objectif est d’évaluer si le système de couverture est plus efficace que d’autre système défensif qui aurait pu être utilisé. Pour ce faire, nous avons dénombré non seulement toutes les interventions défensives réussies ou non réussies mais aussi celles qui ont été issues d’une action de couverture. A noter que les interventions défensives sont les actions entreprises par l’équipe pour récupérer la balle et nous avons compté dès que l’équipe adverse arrive à déposséder la balle. Dans les différentes observations, nous étions aidés par deux coéquipiers de notre club et deux membres de la famille. Nous leur avons attribué des explications nécessaires relatives à leurs tâches durant les observations. Les deux cousins comptaient les nombres d’interventions défensives réussies et échouées, sans tenir compte de la façon dont les actions ont été menées. Ainsi, par des expériences vécues dans la pratique foot balistique, nos deux coéquipiers et nous avons pu nous concentrer sur les interventions émanantes du système de couverture. Nous avons représenté les résultats, selon les fiches d’observation suivantes, sous forme de tableaux comme suit : FICHE D’OBSERVATION n°01 Nature du Match : 1/16ème de Finale – Coupe d’Afrique des Clubs 2005 Lieu : Khartoum, Soudan Equipes : USCAFOOT ≠ EL MEHRIECK Score : à 3 0 Equipe observée : USCAFOOT 69 Tableau n°08: Taux de réussite des interventions défensives de l’USCAFOOT lors du match contre EL MEHRIECK de Soudan Interventions Défensives Générales Période Réussies er Interventions Défensives suites à une couverture Echouées Réussies Echouées 1 mi-temps 42 56.75% 32 43.25% 14 87.50% 2 12.50% ème mi-temps 35 49.29% 36 50.71% 11 73.33% 4 26.66% Total 77 53.11% 68 46.89% 25 80.65% 6 19.35% 2 Tableau n°09: Comparaison du nombre d’interventions défensives générales de l’USCAFOOT à celui des interventions suites à des couvertures lors du match contre EL MEHRIECK de Soudan Période Interventions Défensives Générales 1 Mi-Temps 74 16 21.62 % ème Mi-Temps 71 15 21.12 % Total 145 31 21.38 % er 2 Interventions Défensives suites à une couverture INTERPRETATIONS : • Sur 145 tentatives d’interventions défensives, le club a réussi 77 fois soit 53,11% • Parmi ces 77 réussites, 25 sont issues du système de couverture soit 32,46 % • Système de jeu utilisé : 4-4-2 • Tactique défensive : Défense ‘’Homme à Homme’’ stricte Nous pouvons constater ici que sur les 145 interventions défensives, 31 seulement ont été réalisées grâce au système de couverture, soit 21,38 %. Ce qui montre que ce système de jeu défensif n’est pas fiable pour le club. A rappeler que les deux buts encaissés étaient à la fois dus aux inexistences de couverture du latéral gauche, qui s’est fait déborder dans son couloir. Le troisième but était causé par une faute de placement des deux centraux en optant une défense en ligne, avec laquelle ne se permettait pas une couverture mutuelle permanente entre ces centraux. Par conséquent, l’attaquant soudanais a pu se libérer de leur marquage pour aller directement fixer le gardien malgache et a alourdi le score sur penalty. 70 FICHE D’OBSERVATION n°02 Nature du Match : 1/16ème de Finale – Championnats d’Afrique des Clubs 2006 Lieu : Durban, Afrique du Sud Equipes : USCAFOOT ≠ Score : à 2 MAWELODI SUNDOWNS 2 Equipe observée : USCAFOOT Tableau n°10 Taux de réussite des interventions défensives de l’USCAFOOT lors du match contre MAMELODI SUNDOWNS Interventions Défensives Générales Période er Réussies Interventions Défensives suites à une couverture Echouées Réussies Echouées 1 mi-temps 57 68.67% 26 31.33% 43 75.44% 14 24.56% 2ème mi-temps 51 59.30% 35 40.70% 30 78.94% 8 21.06% Total 108 63.90% 61 36.06 73 76.84% 22 23.15% Tableau n°11: Comparaison du nombre des interventions défensives générales de l’USCAFOOT à celui des interventions dues aux couvertures, lors du match contre MAMELODI SUNDOWNS Période Interventions Défensives Générales 1er mi-temps 83 57 68.67 % ème mi-temps 86 38 44.18 % Total 169 95 56.21 % 2 • Interventions Défensives suites à une couverture Sur 169 tentatives d’interventions défensives, le club a réussi 108 fois soit 63.90% • Parmi ces 108 réussites, 73 sont issues d’un système de couverture soit 67.59% • Système de jeu utilisé : 4-5-1 • Tactique défensive : Défense ‘’Zone-presse’’ dans la moitié du terrain arrière, avec des couvertures mutuelles permanentes entre les joueurs. 71 FICHE D’OBSERVATION n°03 Nature du Match : Finale de la Coupe du Monde 2006 Lieu : Allemagne Equipes : FRANCE ≠ ITALIE Score : à 2 2 (victoire de l’Italie 5 à 3 après les tirs au but) Equipe observée : Italie Tableau n°12: Taux de réussite des interventions défensives de l’équipe italienne lors du match de Finale de la Coupe du Monde 2006 Interventions Défensives Générales Période er Réussies Interventions Défensives suites à une couverture Echouées Réussies Echouées 1 mi-temps 44 68.75% 20 31.25% 29 74.35% 10 25.64 % ème 51 66.23% 26 33.77% 38 84.44% 7 15.56 % Prolongation 29 80.55% 7 19.45% 22 84.62% 4 15.38 % Total 124 70.05% 53 29.95% 89 80.90% 21 19.10 % 2 mi-temps Tableau n°13: Comparaison du nombre d’interventions défensives générales de l’équipe italienne à celui des interventions dues aux couvertures, lors du match de Finale de la Coupe du Monde 2006 Période Interventions Défensives Générales er Interventions Défensives suites à une couverture 1 mi-temps 64 39 60.93 % ème 77 45 58.44 % Prolongation 36 26 72.22 % Total 177 110 62.14% 2 mi-temps • Sur 177 tentatives d’interventions défensives, le club a réussi 124 fois soit 70.05% • Parmi ces 124 réussites, 89 sont issues d’un système de couverture soit 71.77% • Système de jeu utilisé : 4-5-1 • Tactique défensive : Défense ‘’Zone-presse’’ dans la moitié du terrain arrière, Couvertures permanentes entre les joueurs, lors de la récupération de la balle. A préciser que le système de jeu 4-5-1 facilite le regroupement défensif et les couvertures mutuelles entre les joueurs. 72 4.2.2 Interprétations des résultats Se référant aux différents résultats des matchs, il semblerait que l’importance quantitative et qualitative des interventions basées sur le système de couverture entraîne un apport positif sur le sort de l’équipe. Nous pouvons constater cette situation d’après les comparaisons ci-après : - Lors du 1ermatch, l’équipe de l’USCAFOOT a encaissé trois buts sans avoir pu marquer. Elle a adopté le système de jeu 4-4-2 où les milieux étaient trop dispersés et se trouvaient souvent en infériorité numérique. En outre, chaque défenseur avait déjà dans sa zone respective un adversaire et se trouvait à son tour seul dans un duel de 1 contre 1 ou même se trouvait aussi en infériorité numérique. Cela ne permettait pas aux joueurs de se recourir au système de couverture, pour renforcer leur tâche défensive. C’est pourquoi sur les 145 interventions défensives, l’équipe a échoué 68 fois soit 46.89%. - Pourtant lors du 2ème match, opposant l’Uscafoot à la Mamelodi Sundowns Sud Africaine, l’équipe malgache a encaissé deux buts et en marquer deux. Ce match nul l’a permis de la qualifier à la 1/8 de finale du Championnat d’Afrique 2006. Conscient de l’erreur fatale de l’année précédente, l’entraîneur de l’Uscafoot adoptait le système de couverture comme remède à la défaillance morphologique de ses joueurs. Par conséquent, l’équipe malgache a su tenir en échec la grande Mamelodi Sundowns. Ainsi, sur ses 169 interventions défensives, l’Uscafoot n’a plus échoué que 61 fois soit 36.06 %. Elle a connu une nette amélioration dans la récupération de la balle et dans l’efficacité défensive. - Quant au dernier match opposant l’Italie à la France, l’Italie a gagné la Coupe du monde grâce à son système de défense “Zone – Presse ”. Leur système de défense a été basé sur une organisation tactique irréprochable où règne une permanente couverture mutuelle entre les joueurs. Par la suite la défense italienne arrivait à résister aux bombardements offensifs français. L’Italie a réalisé 177 interventions défensives et a échoué sur 53 tentatives seulement, soit 29,95 %. Comme nous l’avons fait remarquer antérieurement que c’est l’équipe qui ne concède pas de but qui à la plus grande chance de gagner, c’est le nombre de but marqué qui va faire la différence. Les niveaux des équipes se mesurent donc par la différence entre l’efficacité défensive et l’efficacité offensive. Ainsi, pour évaluer l’efficacité du système de couverture, nous allons comparer les résultats des réussites lors des interventions défensives. 73 4 .3 Traitement mathématique des résultats Pour comparer les résultats et évaluer l’efficacité défensive d’un match par rapport à un autre, nous allons tester la différence des échecs à l’aide de la table de CHI carré (K²) au seuil de probabilité P.05. Posons comme hypothèse nulle qu’il n’y a pas de différence significative entre les deux performances représentées par les échecs lors des interventions défensives durant deux matchs (avec et sans couverture). Si CHI carré calculé est inférieur à la valeur de CHI carré tabulé, l’hypothèse nulle est acceptée ; par contre si CHI carré calculé est supérieur à la valeur de CHI carré tabulé, l’hypothèse nulle est rejetée. Calcul de la fréquence théorique f(t) avec : f (o) étant la fréquence observée : ici nous avons à considérer le nombre de réussites K le nombre de classe ∑ f (o) f (t) = K [ f (o) – f (t) ]2 K² est alors égale à K² = f (t) Application numérique : a) Première comparaison : 1er match et 2ème match ∑ f (o) = 53.11 + 63.90 = 117.01 ∑ f (o) f (t) = 117.01 = K = 1.17 100 f (o) – f (t) = - 10.79 [ f (o) – f (t) ]2 = 116.42 => K² = 99.53 A 99 degré de liberté ( ddl = n-1) ; K² tabulé, au seuil de probabilité P.O5 est égale à 18,42 74 Nous avons vu ici que K² calculé est supérieur à K² tabulé donc l’hypothèse nulle est à rejeter. Ceci veut dire qu’il y a une différence significative entre la réussite défensive du 2ème match et celle de la réussite du 1er match. Autrement dit, s’il y a une différence significative c’est la différence entre les deux tactiques d’interventions défensives qui l’a provoqué ; cette différence étant l’adoption du système de couverture. En effet, nous avons vu d’après les tableaux ci-dessus que lors du 2ème match, l’USCAFOOT a utilisé le système de couverture sur 56.21 % des cas contre 21.38 % lors du 1ermatch. b) Deuxième comparaison : 2ème match et 3ème match ∑ f (o) = 63.90 + 70.01 = 133.91 ∑ f (o) f (t) = 133.91 = K = 1.34 100 f (o) – f (t) = 6.11 [ f (o) – f (t) ]2 = 37.33 => K² = 27.86 A 99 degré de liberté ( ddl = n-1) ; K² tabulé, au seuil de probabilité P.O5 est égale à 18,42 Comme le cas précédent, nous avons ici K² calculé supérieur à K² tabulé. Donc l’hypothèse nulle est à rejeter. Ceci veut dire qu’il y a une différence significative entre la réussite défensive du 3ème match et celle du de la réussite du 2ème match. Autrement dit, s’il y a une différence significative c’est la différence entre les deux tactiques d’interventions défensives qui l’a provoqué ; cette différence étant l’adoption du système de couverture plus rude et de très haut niveau ‘appliqué par l’Italie). En effet, nous avons vu d’après les tableaux ci-dessus que les interventions défensives basées sur le système de couverture sont plus importantes (62,14 %) pour l’équipe d’Italie alors que contre seul 56.21 % pour l’équipe de l’USCAFOOT, dont la maîtrise de ce système est moins évidente que celle de l’Italie. Ainsi, nous avons pu montrer que plus les équipes adoptent le système de couverture, plus elles ont une grande chance d’éviter d’encaisser des buts. Il est donc important pour le jeu défensif d’adopter systématiquement cette forme d’entre aide entre les joueurs, à plus forte raison pour ceux de petite taille. 75 CHAPITRE V : SUGGESTIONS ET CONSEQUENCES PEDAGOGIQUES Compte tenu de cette importance du système de couverture dans le jeu défensif malagasy, les équipes malgaches doivent en tirer des leçons en adoptant ce système dans leur jeu défensif afin de récompenser le désavantage morphologique de leurs joueurs. Pour ce faire, ces équipes devront s’appuyer sur la qualité d’entraînement et d’encadrement qu’offrent les entraîneurs. La mise en place de ce système dépend de plusieurs paramètres qui feront l’objet de cette dernière partie. 5.1 La restructuration de l’entraînement : Nous avons vu précédemment que certains entraîneurs minimisent les travaux spécifiques à vocation défensive durant les entraînements. Ils se préoccupent davantage aux tactiques offensives de l’équipe. Or l’équipe ne pourra pas attaquer sans être en possession de la balle, c’est à dire : il faut considérer l’importance des efficacités défensives dans la réussite de l’équipe. Et s’ils choisissent d’adopter ce système de couverture dans leur jeu défensif, ils devront restructurer leur entraînement en équilibrant le temps de travaux des défenseurs à celui des attaquants. Les défenseurs devront bénéficier des exercices spécifiques qui leur permettront de développer leurs capacités technico - tactiques et leurs capacités psycho – physiques afin d’assurer convenablement leurs tâches défensives, au même titre que les attaquants. Surtout “ le football total ” d’aujourd’hui ne laisse plus les tâches défensives aux seules responsabilités des défenseurs, mais grâce aux participations de 76 tous les joueurs (voire les attaquants). Maintes fois, Didier Drogba ou Thierry Henry ou tant d’autres attaquants n’hésitent pas à revenir, même jusqu’à leur propre surface de réparation, pour prêter mains fortes à leurs défenseurs. Cela nous emmène à penser que le football actuel demande une stratégie défensive collective à adopter. 5.1.1 Amélioration des conditions physiques des joueurs : Un joueur de football ne touche le ballon que pendant 3 à 5 minutes tout au long d’un match de 90 minutes. Cela nous emmène à réaliser que le football est un sport de course à pied où chaque footballeur parcourt 10 à 15 km pendant un match. Or le joueur, handicapé morphologiquement, devra faire un surplus de travail pour combler ce désavantage. C’est pourquoi il faut améliorer les conditions physiques de nos joueurs pour combler ce handicap morphologique. En voici un tableau qui explique les efforts effectués par les footballeurs durant un match. Tableau n°14 : relation entre la distance parcourue et la durée de course à chaque vitesse pour 4 joueurs Vitesse ( km/h) 0 – 3,6 3,6 – 7,2 7,2 – 10,8 10,8 – 14,4 14,4 – 18 18 – 21,6 21,6 – 25,2 25,2 – 28,8 28,8 – 32,4 32,4 – 36 Total Distance totale ( %) 8,1 23,1 23,3 20,2 12,6 7,1 3,4 1,4 0,8 0,1 100 Temps total ( %) 30,5 30,5 18,3 11,3 5,5 2,5 1,0 0,4 0,0 0,0 100 Remarques On a remarqué que les footballeurs courent en moyenne entre 7,2 à 14,4 km/h. Cela occupe presque la moitié de leur temps total de travail. Cela nous invité à estimer que les conditions physiques jouent un très grand rôle dans la performance de l’équipe. Ainsi il faut développer l’endurance, la résistance, la vitesse, les forces ; les détentes (surtout détente verticale pour les joueurs handicapés par la taille), les forces… 5.1.1.1 La force : Le football préconise les forces des groupes musculaires des membres inférieurs. Elles sont très sollicitées pour les sprints et les vitesses d’exécution. En football, elle sert à améliorer le démarrage ou le saut dans le jeu de tête, dans la frappe de balle et autres techniques qui se répètent plusieurs fois et différemment au cours du match. La force et la puissance de la jambe d’appui pour l’équilibre, et la force des bras pour se ramasser facilement après les tacles ou les têtes plongeantes sont aussi très utiles en football. 77 Il faut donc tenir compte des relations de la force avec l’endurance et la vitesse dans ces gestes techniques cycliques et acycliques. Ainsi nous pouvons développer trois types de forces pour que la force d’un footballeur soit performante : * la force maximale : La force maximale est la force la plus grande que peut exercer le système neuro - musculaire dans une concentration volontaire maximale. Elle exerce une influence sensiblement plus grande sur la performance dans le sprint athlétique et dans une course de fond. * La force explosive : La force explosive est la capacité du système neuro - musculaire de vaincre des résistances avec une grande vitesse de contraction. Elle est déterminante pour la performance des nombreux mouvements acycliques comme aux lancers athlétiques, au saut en hauteur et en longueur, dans les disciplines de sports collectifs où la performance dépend d’une façon décisive de la vitesse de lancer (ou tir) et de saut ou dans les engagements à des charges défensives (jaillissement, tacle, etc). Mais elle exerce aussi une influence considérable sur la performance dans certains mouvements cycliques. Ainsi la force explosive influe de manière décisive sur la vitesse de sprint et sur la capacité de démarrage des footballeurs. Elle constitue une base importante pour un ferme coup de rame propulseur. Le footballeur doit en acquérir pour mener à bien et avantageusement son déplacement sur le terrain. Surtout les petits défenseurs qui doivent développer davantage ce type de force pour combler leur désavantage morphologique. Ils doivent se déplacer plus vite et leurs efforts doivent être plus vifs et intenses dans les duels et dans leurs interventions. Elle peut développer la DETENTE des joueurs pour récompenser son handicape de taille. * La force d’endurance : La force d’endurance est la capacité de résistance à la fatigue de l’organisme dans des performances de durée prolongée. Elle se caractérise par une capacité de force de performance relativement élevée en liaison avec une importante capacité d’endurance. Elle est déterminante dans les disciplines d’endurance où des résistances considérables doivent être vaincues pendant un temps prolongé. En football, il faut faire recours à ce type de force, par exemple, si l’équipe adverse ne cesse de dominer la partie durant les 15 dernières minutes avec des bombardements d’attaques incessants. Il faut tenir jusqu’au bout pour éviter les pires. 78 Figure n°04: La force maximale Avec POIDS LOURDS POWER MACHINE ____ TRAVAIL dans les ATELIERS PRINCIPE D’APPLICATION _________ 1. CHARGE : submax à maximal (kg) (85-100% force max) 2. FORCE MAXIMALE REPETITION L’INFUENCE sur les ORGANES, MUSCLES et les différents SYSTEMES __________ 2à8 Isométrique statique 3. PAUSE CIRCUITS TRAINING Complet (3 à 5mn) 4. VOLUME : 4 à 6 séries (selon l’état d’entraînement) ENTRAINEMENT PYRAMIDE AGRANDISSEMENT DU DIAMETRE DES MUSCLES 79 Figure n° 05 : La force explosive ENTRAINEMENT AVEC PARTENAIRE AVEC POIDS MOYENPOWER MACHINE PRINCIPE D’APPLICATION _________ 1. CHARGE : moyenne (kg) (5075% force max) - INTENSITE : 80100% submax à max FORCE EXPLOSIVE Isométrique dynamique 2. Avec MEDECINEBALL 4. HALTERE et MANCHETTES DE SACS DE SABLES différents SYSTEMES REPETITION PAUSE Complet (3 à 5mn) PLOMBS – MUSCLES et les 8 à 12 fois 3. VESTE les ORGANES, __________ Avec BANDE EN CAOUTCHOU Avec L’INFUENCE sur VOLUME : 4 à 6 séries (selon l’état d’entraînement) 1. METABOLISME 2. COORDINATION système neuromusculaire 3 CAPILLARISATION 80 Figure n°06 : La force d’endurance Charge avec Les POIDS LEGERS PRINCIPE D’APPLICATION _________ COURSE de MONTICULE FORCE D’ENDURANCE Isométrique statique 1. CHARGE : submax à maximal (kg) (85-100% force max) L’INFUENCE sur les ORGANES, MUSCLES et les différents SYSTEMES __________ 2. REPETITION 2à8 COURSES dans le sable 3. PAUSE Complet (3 à 5mn) 4. VOLUME : 4 à 6 séries (selon l’état d’entraînement) COURSE sur une piste moudre AGRANDISSEMENT DU DIAMETRE DES MUSCLES 81 5.11.2 La vitesse : Les joueurs de petite taille pourront s’appuyer sur leur qualité de vitesse pour racheter leur handicape morphologique. Leur longueur de foulée est plus courte mais ils peuvent se déplacer plus vite que les grands joueurs s’ils savent exploiter leur vélocité et leur force explosive afin de développer leur vitesse de réaction et leur vitesse d’exécution. Olivier Guillou, entraîneur de l’Académie Ny Antsika d’antsirabe et dernièrement entraîneur du BAREA de Madagascar junior pour la Cosafa Castle Cup 2006, a affirmé avant leur départ que : “ C’est vrai que nos adversaires possèdent un physique impressionnant. Mais question niveau de jeu, je reste confiant en m’appuyant sur la puissance et la vitesse de mes joueurs. ” Et cela s’est confirmée par leur victoire 2 à 0 sur la Mozambique et un nul face à la Zambie Ainsi nous avons intérêt à développer la vitesse de nos joueurs pour combler ce désavantage. Les joueurs devront savoir se déplacer rapidement pour assurer ce système de couverture en se positionnant au bon placement avantageux pour leur intervention défensive et assurer une bonne couverture pour leurs partenaires. Par la suite, les joueurs malgaches doivent développer leur vitesse de sprint, leur vitesse d’exécution et enfin leur vitesse de réaction. Nous proposons, à l’aide du tableau ci après, des méthodes générales pour développer ces différentes vitesses jugées indispensables pour les joueurs de petit gabarit. 82 VITESSE DE SPRINT SPRINT De 15-30-60-90m PRINCIPE D’APPLICATION _________ EXERCICES sur les STIMULIS OPTIQUES et ACCOUSTIQUE VITESSE RAPIDITE entre 15’’ et 20’ les ORGANES, MUSCLES et les différents SYSTEMES 2.INTENSITE 80-100% submax à max VITESSE DE REACTION __________ PAUSE DEMARRAGES TIRSet FRAPPES des différentes positions VITESSE D’EXECUTION 1.DUREE de la CHARGE : L’INFUENCE sur Exercices avec une charge variée (dépend de la discipline) Complète (pouls : 8090/mn) 5. VOLUME : 3 à 5 séries (selon l’état d’entraînement) SYSTEME NEUROMUSCULAIRE 83 5.1.1.3 Endurance : Des études montrent que les efforts en football se répartissent différemment. Et ils distinguent trois types de courses bien réparties au cours d’un match de 90mn dont : - 64% de courses lentes aérobies, - 24% de courses à rythme moyen aérobie et - 12% de courses à rythme rapide (18 à 27km/h) C’est pourquoi il faut améliorer la qualité aérobie des joueurs, surtout la puissance aérobie maximale afin de tenir des efforts maximums du début jusqu’à la fin du match. Nous savons que nos joueurs devront faire un surplus d’efforts pour assurer les couvertures de leurs partenaires, à part leur propre tâche individuelle dans le système de jeu. Exemple de méthode générale du développement de le PMA : Objectif : - Physiologique : Travailler le système respiratoire et celui du cardio-vasculaire afin d’augmenter la consommation d’oxygène. - Educatif et sportif : Habituer le sportif à maintenir un effort maximal et proche à celui de compétition pendant une durée prolongée Matériels : - 1 ballon - une demi - terrain (utilisée dans le sens de sa largeur et tracée comme l’indique le schéma ci-dessous) - 40 plots pour délimiter les zones Temps de travail : 3mn x 5 séries Récupération : 3mn entre chaque série Réalisation : Opposition de 4 # 4. Chaque équipe essaie de circuler la balle dans la zone limitée et quand un partenaire se trouve à une bonne position où on peut le lancer, il faut envoyer la balle dans l’autre zone pour changer le champ de jeu. Tout le monde doit, avec une allure de 90 à 110% de la VMA, y suivre la balle après, pour jouer le même thème. Et ainsi de suite jusqu’à l’épuisement des 3mn. Partenaire démarqué et en bonne position 1 Porteur de la balle 84 Nous pouvons aussi organiser d’autres exercices à efforts maximaux, mais pendant 3mn au maximum. ( Répétition : 5à10 fois / Récupération : Egale au temps d’effort). Nous pouvons prendre comme exemple : un contre un, 2#2, 3#3, … dans un terrain réduit pendant 2 à 3mn. 5.1.2 Tactiques individuelles: 5.1.2.1 Sens de l’anticipation et l’intelligence de jeu Les joueurs de petit gabarit doivent être plus malin et doivent exploiter leur capacité intellectuelle dans le jeu. Ils doivent éviter de subir uniquement aux impositions adverses mais agir continuellement sur les adversaires. C’est à dire ils doivent songer à préparer des coups et des pièges qui vont les surprendre et les empêchent de poser leur entreprise offensive. Pour ce faire, les défenseurs doivent concevoir, étudier et analyser les situations qui se présentent devant eux afin de répondre correctement par des actes volontaires et réfléchis. Pour couvrir merveilleusement, il faut aux défenseurs la capacité d’anticipation afin de bien ajuster leur placement et bien orienter leur déplacement, ainsi leur intervention devient de plus en plus efficace et se présente comme une surprise pour les attaquants. Elle est en parfaite interdépendance à la capacité intellectuelle du joueur En voici quelques exercices pour forger le sens d’anticipation et l’intelligence d’un joueur : Exercice 1 : 4#1 dans un terrain réduit : - Un défenseur au milieu des 4 joueurs, essaie d’intercepter la balle Les 4 joueurs forment un carré d’environ 6m de côté Ils jouent avec une touche de balle Ils ne peuvent plus rendre la balle à celui qui vient de passer ( pour donner des indices aux trajectoires possibles de la balle afin que le défenseur puisse anticiper son intervention) Exercice 2 : Opposition dirigée entre deux équipes A et B - On divise le terrain en deux sur la ligne médiane Cinq joueurs de chaque équipe évoluent dans la première moitié du terrain pour assurer l’attaque, et cinq autres assurent la défense dans la deuxième moitié Les attaquants ne peuvent pas revenir dans la zone des défenseurs, et de même pour ces derniers L’équipe A joue avec une touche et l’autre avec trois touches de balle A chaque coup de sifflet, c’est l’équipe B qui va jouer avec une touche de balle et l’équipe A à trois touches. But : Pour donner aux joueurs de l’équipe A des sensations de comportements de leurs adversaires, dans le but de les analyser et prendre préalablement des mesures convenables (quand l’équipe B va jouer avec une touche à son tour). 85 5.1.2.2 Lecture de jeu, le placement et le déplacement: Il faut tenir compte des actions des partenaires et des adversaires pour améliorer cette lecture de jeu. Mais aussi d’autres paramètres l’influencent comme la trajectoire de la balle, le placement, l’exactitude des informations sensorielles (surtout visuelles). Une bonne couverture demande une lecture de jeu infaillible puisque le placement et le déplacement en dépendent beaucoup. Elle facilite aussi le sens de l’anticipation car elle prévoit les situations futures possibles. Et par la suite de quoi le joueur ajuste son placement et engage avantageusement son déplacement. 5.1.3 Tactiques collectives 5.1.3.1 Regroupement défensif C’est une fréquente tendance défensive qui consiste à créer, sitôt la balle perdue, un regroupement défensif de toute l’équipe dans sa propre moitié de terrain afin de s’organiser. L’adversaire se trouve alors confronté à un seul bloc sur une surface réduite. Les attaquants, au niveau de la ligne médiane, présenteront une première ligne défensive (Schnittger). L’objectif de cette conception est de réduire les espaces entre les joueurs et de fermer les angles de passes. Une telle occupation du terrain rend l’élaboration constructive adverse très difficile, les espaces étant restreints, les longues passes sont difficiles et le jeu court doit s’effectuer dans des circonstances heurtées et précipitées, LA COUVERTURE MUTUELLE EST ASSUREE PARTOUT. 5.1.3.2 Retrait progressif : Contrairement au regroupement défensif, cette attitude implique que, à la perte de balle, l’équipe ne recule pas immédiatement mais elle reste groupée et unie, tandis que le porteur de balle sera harcelé, le solde de l’équipe sera toujours attentif à l’interception éventuelle d’une passe imprécise. Au gré du jeu, le recul sera progressif et la régression territoriale ralentie. (Schnittger) Un placement échelonné et une BONNE COUVERTURE MUTUELLE empêchent les longues passes dans les espaces. L’équipe qui se recule, tentera de provoquer des passes latérales qui freineront le jeu adverse et permettront, par contre, une réorganisation défensive. Le harcèlement sur le porteur de la balle sera mené intelligemment. 5.1.3.3 Le zone- press : - - Le but de ce principe est d’étouffer le porteur de la balle où : Deux joueurs prennent en charge le porteur de la balle, l’un le harcèle directement tandis que l’autre anticipe ses intentions en couvrant de près son partenaire et intervient après. Les autres se replient en flottant sur le côté ballon pour former un bloc compact Ils gênent toutes velléités de passes en appui. Ils peuvent constituer une ligne de défense avec quoi ils peuvent s’appuyer sur le principe de hors jeu. 86 5.1.3.4 La défense mixte : Dans cette organisation, une ligne joue en défense de zone (la ligne des milieux) tandis que la ligne de défense joue en individuelle mais tout en se plaçant à une position favorable pour la couverture de son partenaire. L’organisation de la récupération de la balle s’exécute comme l’indique le schéma ci après : 87 CONCLUSION Nous avons montré et mis en évidence l’importance du système de couverture dans le jeu défensif malgache. La raison en est d’apporter notre contribution sur l’amélioration de la performance foot balistique malgache, en dépit du désavantage morphologique de ses joueurs. Le système de couverture est une forme d’organisation déjà acquise mais les joueurs ne l’adoptent pas durant les matchs. Pour nous, ce système doit faire partie intégrante du système de défense malgache quelle que soit la forme d’organisation préconisée. Il incite à promouvoir la cohésion des défenseurs dans la mesure où toute action de l’un engendrera automatiquement une disposition d’adaptation dans le placement et déplacement des autres. En effet, nous avons préféré se recourir aux études basées sur des observations vidéographies et études analytiques comparatives des résultats pour fonder notre hypothèse sur ce système de couverture. Il a été bel et bien prouvé que ce système est capital pour l’efficacité défensive d’une équipe. Ainsi notre travail invite les entraîneurs et les responsables sportifs à réfléchir et à puiser des connaissances susceptibles d’améliorer le jeu 88 défensif de leur équipe, en se référant à nos humbles et modestes suggestions proposées au dernier chapitre de ce devoir. Par ailleurs, nous invitons nos cadets collègues, par leurs futurs travaux de mémoire, à élargir notre réflexion et pourquoi pas lui apporter des nouvelles connaissances perfectionnantes ou correctives. TABLE DES MATIERES Résumé Remerciement Résumé Introduction 01 CHAPITRE I : PRESENTETION DU TRAVAIL 04 1-1 Objet de la recherche 04 1-2 Domaine de définition et délimitation du sujet 05 1-3 Intérêts du sujet 08 1-3-1 Intérêt pour la nation 08 1-3-2 Intérêt d’ordre pédagogique 08 1-3-3 Intérêt d’ordre technique 09 1-3-4 Intérêt d’ordre tactique 09 1-4 Impact pédagogique et socio-économique du sujet 09 1-4-1mpact pédagogique éventuel 09 1-4-2 Impact socio-économique 10 CHAPITRE II : CADRE D’ETUDE ET POSITION DU TRAVAIL 12 2-1 Historique sur l’évolution du système de jeu en football 13 2-1-1 Définition et considération générale 13 2-1-2 L’évolution des systèmes 14 2-1-3 Les systèmes de jeu et leurs caractéristiques 14 2-2 Constat sur la défense malgache 24 2-2-1 La fébrilité de la défense malgache 24 2-2-2 Désorganisation sur le plan tactique des équipes malgaches 24 2-2-3 L’importance des organisations tactiques et respect des consignes 25 2-2-4 Le football malgache face à l’évolution du football 25 2-3 Les différents aspects inhérents aux problèmes de défense 27 2-3-1 Problèmes techniques 27 2-3-2 Problèmes d’ordre tactique 28 2-3-3 Problèmes psychologiques 29 2-3-4 Problèmes d’encadrement et d’entraînement 31 2-3-5 Problème morphologique 32 2-4 Problématique CHAPITRE III : CADRE THEORIQUE 3-1 Les principes défensifs 39 40 40 3-1-1 La défense de zone 42 3-1-2 Défense individuelle 44 3-1-3 Défense mixte 46 3-1-4 Le pressing 47 3-2 Le traitement de l’information 48 3-2-1 L’analyseur acoustique 49 3-2-2 L’analyseur vestibulaire 49 3-2-3 L’analyseur kinesthésique 49 3-3 Les paramètres psychomoteurs 50 3-3-1 Le sens de placement 50 3-3-2 Le déplacement 51 3-3-3 La vision du jeu 52 3-3-4 Rôle de l’intelligence 53 3-3-5 La coordination motrice 54 3-3-6 La perception 55 3-3-7 l’anticipation 58 3-3-8 L’appréciation de la trajectoire 59 3-4 Le paramètre technico - tactique 59 3-4-1 La technique 59 3-4-2 La tactique 60 3-5 L’entraînement 62 3-5-1 Définition du terme 62 3-5-2 Buts de l’entraînement 62 3-5-3 Caractéristiques 63 3-5-4 Méthode 63 3-5-5 Modalité 63 3-5-6 Spécificité 64 3-6 Hypothèse 65 CHAPITRE IV : METHODOLOGIE 4-1 Choix de la méthode et des échantillons 66 66 4-1-1 Choix de la méthode 66 4-1-2 Echantillon de la population 67 4-1-3 Echantillon temps et espace 67 4-2 Observations et résultats 68 4-2-1 Objet de l’observation 68 4-2-2 Interprétations des résultats 72 4-3 Traitement mathématique des résultats CHAPITRE V : SUGGESTIONS ET CONSEQUENCES PEDAGOGIQUES 5-1 La restructuration de l’entraînement 73 75 75 5-1-1 Amélioration des conditions physiques des joueurs 76 5-1-2 Tactiques Individuelles 85 5-1-3 Tactiques collectives 86 CONCLUSION 88