Protectora Galactica - Entreprise
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Protectora Galactica - Entreprise
‒ « BANG ! » cria Amon en frappant vi olemm ent du poing son pupitre de conférence. Le système de son di rectionnel amplifia le bruit de la création de l’univers. Amon avait malicieusement penché son micro cravate afi n d’obtenir un choc sonore maxi mum et, du même coup, un effet de surprise susceptibl e de faire taire instantanément l a bruyante assemblée. Effectivement, le brouhaha ambiant fit place à un silence absolu. Amon pouvait débuter sa communication. ‒ À l’échelle de l’univers, il vient de se passer un million d’années entre mon « bang » et ma pre mière parole. Le silence lui répondit . Il enchaîna sans laisser à la foule le temps de se reprendre. ‒ Cet uni vers est en expansion ! Je dirais même en sérieuse expansion, puisqu’il a déj à créé plusieurs centaines de milliards de galaxies. Dans chaque galaxie, sont répert oriés plusieurs centaines de milliards de systèmes stellaires. Par exemple, il y en a en viron 234 milliards dans notre V oie lact ée, qui à elle seule, s’étend sur plus de cent mille années lumière. Autour de ces étoiles, gravitent généralement des pl anètes, parfois une seule et parfois des dizaines. Bien évidemment, personne ne sait qui a bien pu taper sur le pupitre de l’univers voilà quatorze milliards d’années. Cela fit rire l’assemblée. Deux femmes en profitèrent pour s’installer sur les ca napés restés libres. Les robots huissiers avaient ident ifié leurs badges. Amon reconnut ses visiteuses annuelles. La princesse Véda, une capiteuse brune, arborait maj estueusement une robe du soir dont le décolleté devait être vertigineux. Pour l’ instant, i l était sagement dissi mulé par une lar ge étole décorée des ar moiries d’or de la dynastie des Padishah-Phalasa et enrichie de pierres pr écieuses aux couleurs des soleils de l’Empire. Cet excès de luxe et d’exhibition ne surprit pas Amon, « certainement en p révision du cocktail », pensa -t il. Fait surprenant, sa garde du corps, la sculpturale et 15 blonde Monroe, ne portait pas son habituelle tenue de combat. Par contre, un casque étrange ét ait posé à ses pieds. L’Amazone était entièrement vêtue de noir et son blouson de matière synthétique était ouvert sur un bustier anachronique. Amon ne put s’empêcher d’admirer ses yeux magnifiques d’un bleu électrique paraissant surnaturel . Plus intrigué que voyeur, i l laissa plonger son r egard vers une mi nij upe relativement raisonnable qui descendait à mi cuisses et se prolongeait par d’inter minables bottes cuissardes à talons hauts. Amon rageait de leur retard, mais n’en laissa rien paraître. Il poursui vit comme si de rien n’était. ‒ Malheureusement, en dépit de toutes ses pr évisions, la destinée astrale subit parfois des accidents de parcours. ‒ On y est ! pouffa un étudiant, tu paries qu’il va encore nous ressortir l e coup du bowling stellaire ? Le micro intelligent, pensant à une question, avait amplifié la réflexion. Amon en chaîna sans r épondre. ‒ En effet, sur le grand billard planétaire , il arrive souvent qu’un astre en heurte un autre. Si la collision implique une planète où la vi e s’était développée, généralement celle -ci dispar aît. Un nouvel équilibre gravi tationnel s’installe, et parfois des conditions propices à une nouvell e for me d’existence en résultent. Comme vous le savez peut être, j e dois réaliser une tentative « d’ évolution assistée » sur une planète primiti ve. Elle est située dans un système stellaire éloign é et répert orié sous l’identification de « Sol ». L’histoire de cette étoile correspond exactement aux situations précédemment décrites. Après une collision avec une comète, la planète abritant initialement une for me de vi e à base de silice a explosé. Ses débris f or ment désor mais une ceinture d'astéroïdes autour de ce système et interdisent toute observation précise à distance. C’est la raison pour laquelle nous n’avi ons pas encore remarqué, j usqu’au mois der nier, la 16 disparition de la planète Nibiru et son rempl acement comme support de la vie par une autre. La nouvelle for me d’existence se développe précisément sur la troisième planète à partir du Soleil. Elle est répertoriée sous l’appellation de « Terra ». ‒ Une planète de robots de moins ! déclara la prince sse impériale à sa voisine. J’en ai rien à cirer de son bla bla galactique ! Moi, c’est la partie génétique qui m’intéresse, pas toi ? Comme, noblesse oblige, elle était au premier rang devant le pupitre, l’orateur l’avait entendue. Le reste de la salle aussi, car le micro intelligent avait analysé la phrase et conclu à une questi on. ‒ J’y viens, déclara Amon de plus en plus exaspéré. Je vais d’abord rappeler brièvement le principe des nouveaux micros dont vous disposez tous. Leur activation se réalise automa tiquement lors de la détection d’une question et la priorité entre les diverses demandes est gérée, essentiellement en fonction de leur perti nence, par l’ordinateur central en char ge de la confér ence. Les questions comme les réponses sont archi vées. Tout e st fil mé et disponible en temps réel dans le r este de la galaxie. Amon laissa passer quelques secondes durant lesquelles chacun put envisager les conséquences d’ une inter vention intempestive en mode interrogatif. ‒ Revenons sur les aspects liés à la genèse de la vie. Cela se passait, en ce qui concerne l’abiogenèse de notre espèce, voilà environ quatre milliards d’années. La vraie question est simple : « Le résultat du numéro de j onglage de ce cirque cosmique est -il utile ou non ? » De notre point de vue, il semble que oui, puisque nous y vivons. Cela pose pour tant une seconde question : « D’où vient cette vie ? » Comme personne ne pr it le risque de répondre à sa place, il s’engagea sur la partie indiscutable de ses recherches. Les auditeurs ne le sachant pas , apprir ent ainsi qu’il 17 suffisait d’un rayon de soleil sur quelques atomes d’hydrogène pour exci ter les électrons dont l ’accroissement d’énergie allait créer l a vie. ‒ Bien évidemment, aj outa Amon, encore faut -il à cette photosynthèse un milieu favorable. C’ est -à-dire de l’air, de l’eau et un mini mum de mi néraux pour ce qui concerne le règne biologique basé sur le carbone auquel nous appart enons. Si nous éti ons des machines intelligentes, le grand ordonnat eur nous aurait choisi une planète couverte de silice pure. Cette évidence clôture ma communication ! ‒ C’est tout ? s’emporta Véda. J’ai perdu mon week end pour trois phrases ? Le micro intelli gent avait anal ysé l’expressi on en temps réel et, reconnaissant une question convenablement expri mée, l’amplifia pour le reste des auditeurs. ‒ C’est effectivement un peu court et surtout du ressassé, admit Monroe en bâillonnant son propre micr o de la paume de l a main. Amon avait volontairement écourté le suj et. Il s’amusait intérieurement, mais n’en laissait rien paraître . Pour d’obscures raisons datant d’un bon siècle, la princesse Véda avait j uré sa perte et lui menait une vendetta sans concession. Dans une salle de conférences en retransmission galact ique, Amon pensait n’avoir rien à craindre. Il décida d’enfoncer le cl ou un peu plus loin. ‒ À la demande expresse de son Altesse i mpériale et de sa char mante garde du corps, j e vais donc vous en révéler un peu plus. Mais d’abord, compte tenu du cocktail qui prolonger a cette conférence, j e me dois de prévenir la population mas culine et féminine de quelques détails d’i mportance concernant nos deux retardatrices et perturbatrices. Grâce aux séances de régénération des sarcophages conçus et fabriqués par Amon Industry, le bon Dieu leur donnerait la vingtaine sans confession. En ré alité, elles alignent quelques siècles au compteur. Mais après t out, cela 18 n’est rien de nos j ours ! En revanche, la pr incesse a la réputation de liquider ses amants le lendemain de leurs ébats et la capit aine de sa garde est une vraie Amazone. Donc, ne pr e nez pas de risque messieurs et attention à vos femmes. ‒ Mais il se fout de nous ! Il nous insulte et nous utilise comme top model s pour sa réclame de marchand de tapis ! s’ exclama Véda. ‒ Je ne suis j amais entrée là -dedans ! rectifia Monroe à l’intention d’Amon. Mais j e veux être rémunérée comme une top -modèle, sinon j e révèle votre mensonge à la presse ! Lorsqu’il constata le gris des yeux en face de lui, Amon comprit qu’il était allé trop loin. Pour désar mer la situation, il fit « oui » de la tête. ‒ Enfin, il vaut mieux faire envie que pitié et c’est touj ours flatteur de faire plus j eune que son âge, conclut Monroe en souriant. Véda n’avait pas du t out apprécié. « Mais est -il possible d’être aussi c… ? » s’ exclama -t -elle. La fin de la phrase fut censurée auto matiquement par le micro intelligent. Satisfait de sa blague, Amon qui du coin de l’œil observait les deux femmes, décida de passer à la partie la plus i mportante de sa communication. La Princesse se dressa brutalement et activa son champ de protection per sonnel. Sur un avertissement psychique de Véda , Monroe bondit à son tour. Tout en se levant, elle avait saisi les deux dagues touj ours présentes dans ses bottes. Alors qu’elle lançait celle de sa main droi te vers le pupitre, une i mperceptible pression du pouce la transfor ma en lance autopropulsée de près de deux mètres de longueur . Amon était incrédule : « Elles ne vont quand même pas m’exécuter en public pour une si mple plaisanteri e ? » À la hauteur de ses yeux, Amon aperçut dans un éclair les stabilisateurs du javelot se déployer et l’un d’eux lui griffa l’oreille. Il en resta stupéfait, car selon les on -dit, « Monroe ne ratait j amais sa cible ». Au même instant, un 19 hurlement retentit suivi d’une plainte rauque. Constatant le résultat, l’Amazone dont les yeux avaient viré au noir se précipita vers lui. Sans même ralentir, elle pressa au passage un bouton du pupitre. L’écran en se levant laissa apparaître un homme empalé contre le mur de réfraction sonore. Il tentait désespérément de saisi r la poi gnée à reconnaissance biologique et à affichage numérique d’une mallette tombée à ses pieds. Monroe identifia un détonateur et lança sa deuxième dague. L’homme mour ut sur le coup. Il ne pouvait le savoir, mais sa tentati ve se poursui vrait beaucoup plus tard et serai t nommée Destruction Atomique Élémentaire des Systèmes Humanoïdes. Lorsque Monroe arri va enfin sur la bombe, le compte à rebours était enclenché et il restait neuf secondes. Dans la foulée, elle balança un coup de pied dans l a mallette et la pulvérisa, révélant du même coup la nat ure de l’engin. Amon pâlit, c’était un « engin nucléaire sal e ». Il songea à activer son bouclier énergétique, puis y r enonça. Il n’ y avait pas plus de ci nq ou six personnes dans la salle disposant d’un tel di spositif. Son geste au rait déclenché une panique. Il s’appr ocha et obser va dubit atif la mallette en morceaux. En reconnaissant un produit d' Amon Industry , sa première réflexion fut : « Personne n’a assez de puissance de shoot pour éclater ce t ype de conteneur d’un simple coup de pied ». Mais la qualité de la production de ses usines n’était pas son problème i mmédiat. Machinalement, Amon porta la main à son oreille et constata qu’il sai gnait légèrement. Dans le pupitre, à côté des petites bouteilles d’eau prévues pour les orateur s, il y avait une boîte de Kleenex. Il en pressa un sur la blessure. Monroe dans sa lancée avait rebondi contre le mur. Elle se releva, récupéra sa dague et l’essuya tranquillement sur le manteau du mort. Apr ès deux ou trois secondes de réflexion devant les deux douzaines de fils de la mise à feu de l’engin, elle se décida à en couper un. C’est alors qu’elle sentit une présence derrière elle. Le Protecteur fixait le décompte et s’apprêtait visiblement à se sacrifier en activant sa protection personnelle au -dessus de la bombe. 20 « C’est le dernier pr ototype de bouclier ultra -perfor mant mis au point par Amon Industry. Il est peut -être assez puissant pour confiner l’explosion », précisa-t -il. ‒ Englobez-nous ! ordonna Monroe dont les yeux étaient passés au rouge, j e ne crains pas la mort. Amon s’exécuta et un halo bleuté se refer ma sur eux. ‒ Dans le pire des cas, cela aura été un plaisir pour moi de finir ma vie avec une si j olie femme. ‒ Ne rêvez pas, lui répondit Monroe, ce ne sera pas pour auj ourd’hui ! Elle coupa le fil d’allumage. Le décompte s’arrêta, mais l’écran resta allumé. Le plus dangereux restait à faire. Finalement, elle se décida à sectionner le fil qu’elle présumait être le retour de contrôle d’incident. Elle avait vu j uste, car l’écran s’éteignit défi niti vement. Elle prit le temps de déconnecter tous les autres fils, puis rangea la dague dans sa botte gauche. Elle récupéra sa lance dans le torse de l’homme en s’aidant du pied dans un craquement sinistre de côtes brisées. Cela ne l’empêcha pas de nettoy er consciencieusement son ar me sur les parties restées propres des vêtements de la vi ctime. Puis, pressant l a commande de rétraction, elle la rangea dans sa botte droite. Amon éteignit son bouclier devenu apparemment inutile. Monroe se donna alor s le temps d’obser ver le terroriste. Il portait une soutane noire avec un petit col blanc, une barbe abondante et une chéchia d’où dépassaient des papillotes. À son cou, se trouvait un pendentif en argent for mé de trois motifs imbriqués, une étoile, un croissant de lune et une sorte d’épée ou de croix. Ce troisième élément traversait en diagonal e les deux autres afin de les maintenir assemblés. La sécurit é intervint enfin. D’un geste discret, Monroe confisqua le pendentif en le glissant subrepticement dans l’échancru re de sa combinaison qu’elle referma prestement. Amon avait remarqué la manœuvre, mais il était surtout interloqué par l’incroyable transformation vesti mentaire. Monroe était en tenue de 21 combat. Un astucieux système avait raccordé les bottes à la j upe et celle-ci au blouson. ‒ Qui a conçu et fabriqué cela ? s’intéressa Amon. ‒ C’est un bricolage personnel. ‒ Je vous en achète le br evet. ‒ Je préfère cinquante pour cent sur les bénéfices et n’oubliez pas ma rémunération de « top mod el » ! ‒ D’accord. Le directeur général d’Amon Industry vous contactera à ce suj et. ‒ Aie ! Mais ça brûle, ce truc ! s’écria Monroe en réouvrant sa fer metur e Éclair magnétique afin de se débarrasser de l’obj et qu’elle venait de subti liser. Le pendentif n’était plus l à, mais la trace de la brûlure était bien visible sur son sein gauche. Le seul endroit où elle avait déj à observé ce genre de symbol isme se situait sur Perdita, et plus pr écisément dans le sanctuaire d’origine des Amazones. Cette planète se nommait autrefo is Avalon. De tout temps, elle avait fait l’obj et de légendes lui attribuant la présence d’une faille spatio -t emporelle et l a capacité de disparaître en cas de danger. Monroe regarda le sol où aurait dû se trouver sa victi me, elle aussi avait disparu. ‒ Où est -il parti ? ‒ Pas « où », mais plutôt « pour quand », précisa Amon. Il avait reconnu la signature théor ique du phénomène, mais c’était sa première expér ience de visu et il était réellement i mpressionné. « Si en plus de chercher dans l’espace, il faut cherc her dans un passé ou un futur actuellement inaccessible à nos technologies, on n'est pas près de trouver nos agresseurs ! » mar monna Véda venue obser ver de plus pr ès. « Allez-vous reprendre votre conférence à la partie génétique ? » s’inquiéta -t -elle. Puis, constatant la blessur e d’Amon, elle s’entailla légèrement l’extrémité de l’index gauche avec l’ongle de son pouce. Une goutte de sang suinta et elle la proposa à Amon. Lequel recula comme un diable devant de 22 l’eau bénite. Véda n’insista pas, porta son do i gt à sa bouche, récupéra son sang et retourna s’asseoir. ‒ Attendez, j e vais arranger cela, proposa Monroe en portant l’index sur sa langue et en l’appliquant sur la cicatrice d’Amon. Cette fois -ci, le Protecteur se laissa faire. Lorsqu’il toucha de nouveau son égrati gnure, il ne sentit plus rien. La cicatrice s’était déjà totalement résorbée. ‒ Pour les blessures, ma sali ve est nettement supérieure à celle de Véda, déclara Monroe dont les yeux étaient redevenus bleus. En revanche, pour les anticorps et antip oisons, j e vous aurais conseillé d’accepter son Don du sang. Vous allez pouvoir reprendre votre conférence, j e vais mettre un peu d’ordre derrière vous. Monroe tripotait déj à tous les boutons du pupitre. Après avoir à plusieurs reprises éteint puis rallum é les proj ecteurs, relevé puis baissé les rideaux, ouvert puis refermé les baies vitrées, elle par vint à fai re redescendre l’écran. ‒ Mais enfin ! Il y a des illustrations sur chaque bouton pour en indiquer l’usage, s’exclama consterné un j eune lieutenant r esponsable de la salle. ‒ Excusez-moi, mais j e suis un peu blonde, lui répartit Monroe avec un sourire penaud. Je voulais j uste savoir si j ’avais encor e de la chance, après en avoir utilisé autant pour arrêter le réveil. Amon connaissait parfaitement les com pétences de Monroe et venait d’en constater, encore une fois, l’efficacité. Amusé, il intervint. ‒ Ingénieure Générale Monroe, cessez de j ouer avec les bombes atomiques et le matériel de conférence. Ma communication r eprend i mmédiatement sur la partie concer nant la génétique. ‒ Si cette blonde avait fait exploser l’engin, c’était l’apocalypse, déclara l e lieutenant. 23 À l’évidence, il semblait ne pas avoir compris grand chose à la situation, ni assi milé l’identité et le grade de la « blonde ». Amon le r emit à sa place. ‒ Certainement pas « Apocalypse » , car en galactique ancien, ce mot si gnifie « révélation ». Le ter me exact pour une destruction finale serait plutôt « Ar mageddon ». Mais dans notre cas, il y avait à peine assez d’explosi fs pour détruire le centre de conférences et un quar tier de la ville. Monroe réintégra son fauteuil. Comme par magie, son ingénieux système vestimentaire transfor ma la combinaison de combat en tenue de soirée branchée. Une fois assise, elle croisa négli gemment ses j ambes inter minable s en faisant ostensiblement mine de bouder sous le regard réprobateur du j eune lieutenant. Véda se pencha vers ell e. ‒ Félicitation pour ton manège, tu les fais fondre avec tes airs de petite fille. Si tu n’étais pas connue pour être une Amazone, i ls te dema nderaient tous en mariage afin de te pr otéger. Franchement, à l’heure de l’insémination ar tificielle, vous devriez vous débarrasser de cette légende dans laquelle vous êtes censées massacrer les hommes après la reproduction. La seule réponse qu’elle obtin t fut : « Tu peux parler ! Toi et ta réputation de zi gouiller tes amants tous les matins ! » Un tapotement d’Amon dans le micro les rappela à l’ordre. 24