zppaup beh. reglement paysage

COMMUNE DE BEHUARD
Maine-et-Loire
Z.P.P.A.U.P.
PIECE N°3
PRESCRIPTIONS
PAYSAGERES
novembre 2002
50 rue DESJARDINS - 49100 - ANGERS
Tel : 02 41 20 04 66 - fax 02 41 20 90 19
Table des matières
Chapitre 1
GENERALITES
Chapitre 2
LES BERGES
Chapitre 3
LES HAIES ET LES ARBRES DU BOCAGE
Chapitre 4
LES TERTRES
Chapitre 5
LES CALES
Chapitre 6
LES JARDINS Et PLANTATIONS
DANS LA ZONE AGGLOMEREE
Chapitre 7
INSTALLATION ET TRAVAUX DIVERS
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Chapitre 1
GENERALITES
Art 1-1 : Autorisations
Sur l’ensemble de Béhuard, tout abattage d’arbres remarquables et toute plantation massive d’arbres
sont soumis à autorisation. La plantation de nouvelles peupleraies est interdite.
Art 1-2 : Entretien et coupe
Les boisements, bosquets, végétaux isolés, haies et alignements sont protégés au titre des éléments
majeurs du patrimoine paysager. Les travaux courants d’entretien comme l’élagage latéral des
haies, l’étêtage des têtards, le recépage de certains végétaux, l'enlèvement du bois mort, l’abattage
des sujets morts, enlèvement des branches cassées sont préconisés.
Art 1-3 : Ouvrages maçonnés
Les ouvrages maçonnés, dans le cadre des travaux autorisés par le Plan de Prévention des Risques
Naturels Prévisibles inondation lié aux crues de la Loire, seront réalisés en pierres de schiste et en
pierre naturelle, grés, schiste ou calcaire. Le béton brut est proscrit.
Art 1-4 : Décharges et dépots
Les décharges sont interdites, les véhicules ou caravanes, désaffectés ou non, ne peuvent demeurer
en permanence.
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Chapitre 2
LES BERGES
Les Ripisylves
Sur l’ensemble de Béhuard, les berges sont occupées par des ripisylves c’est-à-dire la végétation qui
se développe naturellement en bordure de l’eau. « Elle préserve de l’érosion en formant un
revêtement protecteur et stabilise les berges par le système racinaire qu’elle développe. Elle protège
du vent les cultures riveraines. Elle dissipe le courant lors des crues et minimise les dommages. Elle
fixe les polluants diffus (phosphates, nitrates…). Elle marque de son empreinte le paysage de la
vallée1. »
Le développement d’essences exotiques est à bannir des talus. « Outre leur incapacité à maintenir la
stabilité de la berge, elles représentent des concurrents imbattables face à la flore indigène qui
disparaît progressivement, ainsi que la faune qui lui est associée. Une végétation trop luxuriante
peut aussi être à l’origine d’affouillements malheureux. Seul un entretien pondéré et régulier de la
végétation riveraine est garant du bon fonctionnement de l’hydrosystème face aux activités
humaines. »
dessin de Bernard Lachat – article paru dans « les cahiers du conservatoire : Berges et ripisylve »
Article 2-1 : Les essences des ripisylves
Les essences d’arbres préconisées à Béhuard sur les ripisylves sont les essences que l’on y trouve
naturellement soit : le saule arbustif, le saule blanc et fragile, le fusain, la viorne, l’aulne, le
chèvrefeuille, le frêne oxyphylle, l’érable champêtre, l’orme et le chêne pedonculé.
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La gestion de la ripisylve
La réussite des opérations sur les végétations des rives en constante évolution devrait passer par une
phase d’analyse et de diagnostic pour comprendre le fonctionnement du milieu. Cette phase
préalable permettrait de préciser quelles sont les interventions à réaliser, leur durée et les moyens
financiers alloués au projet.
Des opérations de débroussaillage, élagage, coupes sélectives des arbres en veillant à maintenir la
diversité des strates, des espèces et des ages des végétaux pourront être pratiquées dans le cadre
d’une gestion globale
Article 2-2 : L’entretien
L’entretien des berges devra se faire à la suite d’une étude de diagnostic établi par un bureau
d’étude compétent sur l’ensemble des rives, ce diagnostic devant aboutir à la rédaction d’un cahier
des charges précis et explicite établi en concertation avec les usagers.
Des actions bien préparées, régulières et périodiques, respectueuses de la vie de la Loire permettront
aux berges de conserver leurs caractéristiques d’espace naturel.
L’entretien du chemin le long de la Loire
Le chemin bitumé créé le long de la Loire, entre le pont et le bourg, nécessite que soit définie une
technique de confortation compatible avec le milieu naturel. Ce chemin rehaussé et couvert d’un
revêtement étanche réagit mal à l’érosion naturelle du fleuve qui le sape par le dessous.
Solution possible au problème de l’érosion :
Les techniques dîtes de génie végétal sont préconisées pour consolider la rive. Cette technique, dont
les matériaux de base sont des végétaux vivants bien adaptés au milieu, crée une végétation
naturelle capable de stabiliser les berges. « Les systèmes racinaires profonds, au chevelu bien
développé (aulnes et saules notamment) participent à la stabilisation des berges en maintenant les
sols »1.
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Des techniques végétales pour protéger nos berges et préserver le paysage de nos cours d’eau – Conservatoire régional
des rives de la Loire et de ses affluents.
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Pour les zones de très forte érosion et avec un
profil de rive en falaise, différentes techniques de
tressage pourront être envisagées.
Le lit de plantation
Des fagots de saule (jeunes branches), des plans
à racine nues sont enterrés au deux-tiers dans des
petites tranchées ; ainsi on obtient un système
végétal de fixation résistant à une érosion
moyenne.
Le bouturage
Les pieux verts (vivants) de saule sont enfoncés
et coupés. Ceux-ci vont développer un système
racinaire et une jeune végétation. Cette première
installation convient à des zones de faible
érosion, mais qui peuvent être ultérieurement
confortées par des plantations.
Document extrait de « la Loire et son bocage » Mission
bocage/ Conservatoire régional des rives de la Loire et de
ses affluents. 1997
Article 2-3 : Les ouvrages de génie végétal
Ces ouvrages nécessitent une réalisation soignée par des entreprises expérimentées
et ne peuvent être réalisés sans une analyse préalable précise du site. Au départ, il est nécessaire de
s’assurer du bon développement des végétaux. Les plantations doivent être entretenues par la suite.
Points de vue et cônes de vue
Article 2-4 : Les ouvrages de génie végétal
Les élagages et les tailles devront tendre à maintenir les points de vue définis au plan d’analyse
paysagère joint à la ZPPAUP, les replantations ne devront pas masquer ces points de vue.
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Chapitre 3
LES HAIES ET LES ARBRES DU BOCAGE
Article 3-1 : Les Haies du bocage
Sur l’ensemble de Béhuard, les haies du bocage sont aujourd’hui peu nombreuses. Celles qui
existent devront être entretenues et conservées avec les essences locales. Le caractère composite de
ces haies et la superposition des strates seront privilégiés.
Article 3-2 : Les essences du bocage à conserver
Les essences repérées sur place :
Aubépine monogyne, chêne pédonculé, clématite, cornouiller sanguin, cormier, églantier, érable
champêtre, frêne oxyphylle, groseillier à grappes, houblon, nerprum purgatif, orme lisse, peuplier
noir, prunellier, ronce bleue, saule blanc et fragile, sureau noir, troène.
Article 3-3 : La conservation des frênes taillés en têtard.
Les têtards isolés, en alignements, ou groupés, seront maintenus, entretenus et remplacés quand ils
seront morts.
Les très vieux arbres pourront être remplacés, mais, pour éviter de laisser des trous, il est nécessaire
d’assurer la repousse de jeunes arbres avant l’abattage de vieux sujets.
Le travail de taille sur les vieux têtards fatigués et vieillissants permet de les maintenir encore une
vingtaine d’années, période nécessaire à leur régénération.
La taille en entonnoir est alors préconisée
Avant taille
après taille en entonnoir
Formation d’un jeune arbre en têtard
Documents extrait de « la Loire et son bocage » Mission bocage/ Conservatoire régional des rives de la Loire et de ses
affluents. 1997
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Chapitre 4
LES TERTRES
4-1- Les tertres des fermes du Bas Grivaux et du Bois
Les deux fermes sont implantées sur de très grands tertres qui appellent une réglementation
spécifique.
Article 4-1-1 –Stockage
Les talus des tertres ne doivent pas servir de lieu de stockage ni de décharge.
Article 4-1-2 – Emprise
Les tertres ne doivent pas être agrandis.
Article 4-1-3 – Plantations
Les talus des tertres devront être plantés L’étude préalable préconisée pour la végétation de
l’ensemble de Béhuard pourra prévoir, en concertation avec les utilisateurs, les espèces
herbacées ou arbusives à planter. Ces végétaux auront pour but d’habiller et de protéger les
tertres.
Essences préconisées1
Les végétaux herbacés
Quelques essences
Espèces plus colorées
Fétuques élevé
Trèfle des prés
Chiendent rampant
Lotier corniculé
Vulpin des prés
Luzerne lupiline
Agrostis stolonifère
Trèfle rampant
Agrostis fine
Mélilot blanc
Ray grasse anglais
Achillée millefeuille
Fétuque rouge
Plantin lancéolé
Fétuque des prés
Sanguisorbe
Flouve odorante
Dactyle aggloméré
Paturin commun
Fromental
Crételle
Les arbustes
En pied de talus
Saule roux
Saule osier
Saule à trois étamines
Saule pourpre
Au sommet du talus
Fusain d’Europe
Viorne orbier
Cornouiller sanguin
Nerprun purgatif
4-2- Les tertres des habitations
Les tertres qui sont traditionnellement maçonnés en pierres de schiste jointoyées à la chaux, le mur
de pierre étant utilisé comme mur de soutènement, doivent être entretenus.
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Restaurer sa maison en zone inondable ; conservatoire régional des rives de la Loire et de ses affluents
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Chapitre 5
LES CALES
Ce chapitre concerne les deux cales de Béhuard : la cale du Bois et la cale sur la Loire
Art 5 -1 : Remise en état
Une étude de l’état général de ces ouvrages est nécessaire pour contrôler l’état général de la
structure (enrochement de la base de l’ouvrage, état du talus)
Les perrés devront être repris avec des pierres aux qualités, taille et couleur des pierres en place.
Les pierres de rives et pavés seront maçonnées à la chaux hydraulique et au sable de Loire. Les
appareillages d’origine seront respectés.
Les joints seront en retrait de 1 ou 2 cm pour éviter l’effet beurré.
La cale côté Loire disparaît sous une végétation très abondante, toute opération de remise en valeur
demandera une analyse préalable précise pour retrouver les parties maçonnées
Etat d’origine
Désordre
Entretien
Croquis extraits de « Entretien des quais ligériens – région des pays de Loire
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Chapitre 6
LES JARDINS ET PLANTATIONS
DANS LA ZONE AGGLOMEREE
Art 6 -1 : Généralités
La végétation des jardins : les haies, les arbres isolés ou d’alignement devront être entretenus.
Art 6 -2 : Les haies
Les essences repérées sur place préconisées :
Aubépine monogyne, chêne pédonculé, clématite, cornouiller sanguin, cormier, églantier, érable
champêtre, frêne oxyphylle, groseillier à grappes, houblon, nerprum purgatif, orme lisse, peuplier
noir, prunellier, ronce bleue, saule blanc et fragile, sureau noir, spirée, troène.
Les palissades de frênes alliées aux espèces définies ci-dessus font partie intégrante du patrimoine à
préserver ou à remettre en valeur.
Lors de la création de haies, la mise en place de géotextiles sera préférable aux bâches plastique.
Art 6-3 : Les plantes dans les jardins
Toutes replantations, mise à part les vivaces, plantes annuelles et arbustes sont également soumises
à autorisation.
Art 6-4 : Les arbres
Les arbres fruitiers, souvent plantés en vergers ou en alignement, sont à conserver et entretenir. Les
arbres fruitiers repérés sur le site : pruniers, pommiers, cerisiers, noisetiers, poiriers, noyers.
Autres essences localement adaptées ; fusain, laurier sauces et arbres cités dans les chapitre 2 et
chapitre 3.
Art 6 -5 : Les plantes en bordure des maisons alignées sur les voies
Les essences préconisées en pied de maison sont les rosiers, les vignes, les roses trémières.
Art 6 -6 : Les clôtures
Les clôtures préconisées sont, en l’absence de mur de schiste, les clôtures de bois traditionnelles et
les haies suivant l’article 6-2 . Les portails seront en bois. Le PVC et l’aluminium sont interdits. Les
portails en fer peints sont autorisés.
Art 6 -7 : Les murs et murets
Les murs et murets de schiste devront être entretenus, les appareillages et jointoiements à la chaux
seront réalisés selon les modèles traditionnels observés sur le site
Art 6 -8 : le petit patrimoine
Les puits, ou abris de jardin traditionnels en schiste devront être maintenus et entretenus à l’aide des
matériaux traditionnels.
Art 6 -9 : Les abris de jardin
Voir le règlement architectural
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Chapitre 7
INSTALLATION ET TRAVAUX DIVERS
Art 7-1 : Les réseaux
Aucun réseau aérien nouveau ne pourra être créé. La création des réseaux enterrés, qui est
souhaitable, ne pourra entraîner la suppression de haies, d’arbres isolés ou de bosquets.
Art 7-2 : Les chemins et parkings
Ce type d’aménagement est soumis à autorisation. Tout nouvel aménagement devra être
accompagné d’un traitement paysager avec des plantations d’arbres et de haies suivant les articles
des chapitres précédents.
Art 7 -3 : Les caravanes
Aucun stationnement de caravane n’est autorisé, même sur les terrains privés.
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