Jeudi 24 juin Manifestation unitaire - snes

Transcription

Jeudi 24 juin Manifestation unitaire - snes
14 juin 2010
Sommaire
1 Edito
2 Calendrier
3 Amputer les salaires des fonctionnaires au nom de l’équité !
4 TZR
5 Bilan RAR
S3 de Paris – 3 rue Guy de Gouyon du Verger 94112 ARCUEIL Cedex
Tél : 08.11.11.03.81 courriel : [email protected]
Site Internet : http://www.paris.snes.edu
RETRAITES – EMPLOIS – SALAIRES : RENDEZ-VOUS LE 24 JUIN
RESISTER AUJOURD’HUI POUR RECONQUERIR DEMAIN
Quelles que soient les annonces du gouvernement sur les retraites de mercredi 16 juin, nous savons que les
fonctionnaires devront payer les errements d’une politique budgétaire marquée par le sceau du bouclier fiscal.
Car, ces mesures n’ont rien à voir avec nos retraites. Elles sont d’abord destinées à rassurer « les marchés »
pour éviter que les créanciers de la France n’exigent une prime de risque sur leurs capitaux.
Des mesures inefficaces et injustes

L’augmentation du taux de cotisation retraite des fonctionnaires de 7,85% à 10,65% aurait pour consé
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quence une baisse de près de 3% de nos salaires, du jamais vu depuis 1935. Tout ça pour une économie de 1,6 milliards d’Euros sur les 45 recherchés, (cf p2).
Le report de l’âge de la retraite aurait une double conséquence : d’une part, il empêcherait le départ à la
retraite à 60 ans mais il reporterait l’âge d’annulation de la décote à 67 ans voire 68.
L’allongement de la durée de cotisation rend impossible une carrière complète ; l’allongement réduit le
montant de la pension. Le calcul de la pension sur les 10 voire les 25 « meilleures années » abaisserait
la pension de manière considérable.
Au total, les personnels recrutés avant 2003 étaient assurés d’une pension à 60 ans équivalent, pour 37,5 annuités de cotisation, à 75% de leur dernier salaire. Sans mobilisation forte, ils risquent d’être obligés de poursuivre
leur carrière jusqu’à 65 ans pour percevoir une pension largement amputée.
Pour l’équité public/privé
Le rapprochement des régimes public et privé n’a aucun sens. Il n’existe pas de caisse de retraite pour les fonctionnaires, les pensions sont payées par le budget et non par nos cotisations qui sont fictives. L’augmentation des
taux dissimule une baisse des salaires : un véritable hold-up quand on sait qu’un enseignant perçoit, à qualification équivalente, 15% de moins qu’un autre fonctionnaire et 40% de moins qu’un cadre du privé.
Les fonctionnaires ne bénéficient d’aucun avantage. Leur pension moyenne est équivalente à celle du privé. Il faut
des règles différentes pour aboutir à l’égalité des pensions et retraites.
Quand l’un dit « tue », l’autre dit « assomme »…
Au plus haut sommet de l’Etat, les avis semblent diverger : 68 ans ou 67 ans ? Hausse des cotisations des fonctionnaires ? Modification du calcul de la pension ? Taxation des plus hauts revenus ? La question de la fonction
publique en particulier continue à faire débat au sein du gouvernement car elle conditionne la politique budgétaire
du gouvernement. Sarkozy joue au « gentil policier » venant adoucir les propos de son premier ministre. Ne nous
laissons pas abuser, l’un et l’autre ne cherchent qu’à tester notre capacité de riposte.
De nombreux points restent donc en suspens : outre le calcul de la pension sur les six derniers mois, la retraite
anticipée des mères de 3 enfants, bonifications pour l'enseignement technologique ou pour les services hors
d'Europe, majoration de pension pour l'éducation des enfants, attribution de la pension de réversion sans condition de ressources. En même temps, ce gouvernement refuse de revenir sur la réforme des bonifications pour
enfants, celle de la CPA ou même de débattre de la situation des fonctionnaires poly-pensionnés ou du bilan du
rachat des années d'études.
Le SNES, pour sa part, défend le code des pensions et des propositions pour assurer à tous un remplacement de
75% du traitement des 6 mois, à 60 ans avec 37,5 annuités
Cela rend nos mobilisations d’autant plus importantes : le 24 juin, on se comptera dans la rue !
Un préavis de grève est déposé.
En septembre, nous reprendrons immédiatement à la rentrée le chemin des luttes.
D’ores et déjà, le SNES appelle à la grève le 6 septembre, nous y reviendrons.
Jeudi 24 juin
Manifestation unitaire interprofessionnelle
14H République - Bastille - Nation
FSU - CFDT - CFTC - CGT - Solidaires - UNSA
MUTATIONS
TZR
Fiche de préférences
À retourner au rectorat
avant le 21 juin
cf page 2
GT affectation
COPsy 17 juin
CPE 2 juillet
Agrégés certifiés 5-7 juillet
www.paris.snes.edu
CONCOURS 2011
Agrégation CAPES
CAPET CPE
inscription jusqu'au
mardi 13 juillet 17 h
http://www.education.gouv.fr/pid63/
siac2.html
PAF 2010-2011
Périodes d'inscription
5 - 21 juin pour concours
10 juin - 22 septembre
pour autres formations
https://gaia.orion.education.fr/
gapar/centrale/centrale
CAPA
Révision notation administrative
Titularisation
Agrégés 14 juin
Certifiés AE 16 juin
CPE COPsy 17 juin
Hors classe
CPE 17 juin
Certifiés 28 juin
CAPN agrégés
Hors classe
29 juin au 1er juillet
Parisnes Infos n°188- Imprimerie Spéciale Snes – Directeur de la publication : Nicole SERGENT - CP : 0210 S 07186 - hebdomadaire - Prix 0,30 €- Abonnement 4€
Amputer les salaires des fonctionnaires au nom de l’équité !
Une journée de salaire par mois en moins !
Ce serait le résultat de l’augmentation du
taux de cotisations des agents publics que le
gouvernement semble décidé à proposer au
nom de « l’équité entre les salariés ». Un prétexte en fait pour diminuer les salaires des
fonctionnaires. C’est aussi ignorer la spécificité du système de fonctionnement des retraites des fonctionnaires et, sans discussion
globale sur le financement des retraites, c’est
faire porter l’effort aux seuls salariés.
Cette annonce, si elle devait se concrétiser,
n’améliorerait en rien la situation des salariés
du privé. Faut-il redire que pour viser des objectifs communs, une indispensable équité
entre tous les salariés, il faut parfois passer
par des modalités différentes correspondant
à la réalité de chacun des secteurs ? Comme
l’ont rappelé les travaux du COR « une comparaison directe des taux de cotisation n’est
pas pertinente ».
La FSU rappellera fermement ses positions
pour assurer à 60 ans une retraite de haut
niveau à tous les fonctionnaires et agents
publics lors de sa prochaine audience, jeudi
prochain, auprès du cabinet .
La FSU juge inacceptable cette mesure si
elle devait se confirmer. Alors que depuis des
semaines, la FSU demande une réelle discussion sur les intentions du gouvernement
en matière d’harmonisation entre le public et
le privé (engagement prévu dans le document d’orientation du gouvernement), le gouvernement continue de privilégier les ballons
d’essai par voie de presse ! Mais le flou est
savamment entretenu et la volonté de détourner l’attention de la réalité des dégradations
programmées pour tous les salariés est bien
réelle. D’ailleurs aucun bilan n’est fait de la
réforme de 2003 qui programme une baisse
du niveau de pension des fonctionnaires d’en
moyenne 20 % !
Elle entend que, lors de cette nouvelle rencontre, la discussion porte sur les intentions
réelles du gouvernement.
Elle appelle les personnels à faire du 24 juin
une journée forte de mobilisation.
Seule leur intervention massive permettra
d’empêcher les remises en cause sur les retraites, en particulier celle du Code des pensions, et d’améliorer la situation de l’emploi et
des salaires.
Communiqué FSU 8 juin 2010
TZR Rentrée 2010
Le mouvement intra vient de se terminer : un
mouvement très restreint dont nous ferons
l'analyse dans un prochain Paris Snes. Mais,
d'ores et déjà, nous pouvons dire que la situation des TZR risque de se dégrader. Les
pressions du ministère pour "améliorer le rendement" et la centaine de BMP "complets"
préemptés pour des stagiaires restreignent
considérablement les possibilités de satisfaire les vœux d'affectation à l'année sur un
seul établissement.
Dans certaines disciplines comme les mathématiques, la technologie, l'anglais, l'économie-gestion..., on manquera de TZR dès la
rentrée.
Les "fiches" de Chatel dévoilées par la presse enjoignent les rectorats à réserver les
remplacements de courte et moyenne durée à des personnels non titulaires
(contractuels et vacataires.) Dans la plupart
des disciplines, le risque est grand de voir le
rectorat, dès juillet, affecter tous les
TZR, dans des conditions très dégradées
pour réserver les BMP de septembre, octobre
aux non titulaires, au nom de l'amélioration
du rendement.
Il nous faudra donc, tous, être très vigilants et
combatifs pour éviter les affectations à l'année sur 2 ou 3 établissements et lutter contre
leurs multiplications, d'autant que les suppressions de postes et les réformes vont rendre dans les établissements des emplois du
temps encore plus difficile à établir.
Le SNES Paris sera très attentif au respect
de la transparence et de l'égalité mais, nous
savons que la tentation du rectorat de s'en
libérer est grande d'autant que, au premier
trimestre, le remplacement des stagiaires
ajoute une contrainte supplémentaire.
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Bilan Réseau Ambition Réussite (RAR) à Paris
Le 19 mai se tenait le bilan des RAR de
notre académie. Dans le second degré,
seuls 4 collèges appartiennent à ce dispositif. Le SNES, en 2006, s’y était opposé et
avait tout fait pour qu’il soit limité à 4 établissements. Le bilan montre que nous
avons bien fait.
Mis en place peu de temps après la loi d’orientation et de programmation pour l’avenir de l’Ecole d’avril 2005, les RAR s’appuient sur les mêmes dispositions : socle
commun, PPRE livret de compétences… et
sur son esprit. Ils privilégient une logique
d’individualisation à une véritable politique
de lutte contre les inégalités territoriales.
moins sérieux comme au collège Rouault
autour de « la classe après la classe » où
des élèves peuvent continuer à converser
avec leur professeur, ou un autre, par internet autour de leur travail scolaire (mais
quand s’arrête la classe ?) à des critiques
lucides et sévères de la situation comme
au collège Utrillo où une collègue
« professeur référente », avec courage,
disait tout son désarroi devant une situation
où l’on ne sent pas compétent tellement les
difficultés sont grandes et dépassent le cadre scolaire, dénonçait aussi le manque de
soutien de l’institution. Le Principal du collège Clemenceau relevait, lui, quelques
réussites d’élèves mais aussi les pertes
d’élèves. Celles-ci sont importantes et
concernent tous ces collèges.
En conclusion, M le Directeur d’Académie
nuançait la faiblesse des résultats scolaires
en rappelant que ces établissements
connaissaient une « fluidité » des élèves
très importante : seuls 30 à 35% des élèves de 6ème restaient jusqu’en 3ème dans le
même établissement. Certes, mais cela
n’est guère rassurant. Ce ne sont pas systématiquement les meilleurs élèves qui
quittent l’établissement, beaucoup de
« décrocheurs » sont déscolarisés ou dans
des dispositifs d’insertion ou d’alternance.
Le Rectorat a fait appel à une évaluation
indépendante de Bruno Suchaud, chercheur à l’IREDU de Dijon. Son bilan est
sévère : à public scolaire comparable
(même niveau scolaire, même origine sociale) les RAR et les RRS (réseau de réussite scolaire) obtiennent les mêmes résultats ; ce qui signifie que les moyens supplémentaires dont ont bénéficié ces établissements (17 postes d’enseignants et 51
assistants pédagogiques) n’ont eu aucun
effet sur les résultats scolaires, les résultats au DNB sont identiques, les équipes
ne sont pas stabilisées.
Les collègues dans ces établissements développent comme dans beaucoup d’établissements de l’Education prioritaire un sentiment d’impuissance face aux caractéristiques des élèves. La mise en place des projets est difficile, subit des retards ce qui nuit
à l’efficacité du dispositif. Ces établissements continuent à subir les effets d’une
image dégradée liée à l’absence de mixité
sociale comme dans tous les établissements de même type. Bref, ce n’est pas
une réussite.
Pour le SNES, l’engagement des collègues dans ces établissements est exemplaire mais il est dévoyé. Les politiques
de déréglementation, comme le dispositif
RAR, contribue à déstabiliser ces établissements. Sortir ces établissements du reste des réseaux de l’éducation prioritaire ne
fait que renforcer leur isolement. Multiplier
les dispositifs dérogatoires comme les
choix par les chefs d’établissement de
« professeurs référents » ne peut qu’affaiblir la nécessaire solidarité des équipes et
leur stabilité. Les RAR accentuent la tendance au localisme sans pilotage réel, et à
la contractualisation. Elles relèvent d’une
logique de renoncement pour les élèves de
milieux populaires cantonnés à des savoirs
scolaires peu exigeants dans le cadre du
socle commun et voués à une sortie précoce du système éducatifs.
Bilan qui tranche avec celui de la mission
académique à l’éducation prioritaire qui
relève une nette amélioration de l’ambiance générale mais qui est bien obligé de reconnaître que l’empilement des dispositifs
fait que « la confusion est parfois à son
comble ».
Les bilans faits par les collègues et les
chefs d’établissement de ces établissements sont divers. Cela va d’une autosatisfaction affichée sur des projets plus ou
Ce dispositif est un échec. L’éducation
prioritaire mérite mieux que cela.
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