Extrait du N° 129 Mai 2011
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Extrait du N° 129 Mai 2011
SEINE ET LOING Association déclarée Loi de 1901 Représentation locale de LACIM association reconnue d’utilité publique Extrait du n° 129 Oui, l’argent arrive ! A Kohan (Niger) : Puits avec périmètre de protection Mai 2011 Votre argent arrive-t-il là où il faut ? « Êtes-vous sûr que l’argent envoyé est bien utilisé ou simplement qu’il arrive ? ». Ces questions, entendues à chacune de nos manifestations, relèvent du bon sens même si elles sont parfois formulées sur un ton pas vraiment interrogatif… Un de nos adhérents les a posées à nouveau à la suite de la lecture d’un article sur Haïti dans un autre « Canard du Coin ». Que font, dans ce domaine, LACIM et notre association locale ? Afrique, sont un gage de fiabilité. Pour « boucler » le dispositif, les jumeaux pourraient envoyer un tableau annuel inspiré du modèle indien évoqué susvisé. Pour les jumeaux des autres pays (15 % de l’ensemble) la situation est plus mitigée. Par exemple, malgré nos efforts, il n’existe rien de systématique, sauf pour les aides aux victimes du séisme, pour les neuf jumeaux d’Haïti. Seul celui de notre association locale envoie régulièrement de « vrais » comptes. Cinq n’en envoient même jamais. D’abord, les textes : si les statuts sont muets, le règlement intérieur est clair. La correspondance avec le jumeau a, entre autres, pour objet de « mesurer les résultats (de nos actions en vue d’un développement durable) en exigeant du représentant du jumeau une information financière précise (nature, montants et dates) sur les aides reçues et les sommes investies ainsi que, le cas échéant, sur les recettes et dépenses générées par ces investissements. Ce texte condense tout ce qu’il convient de demander et d’exiger si nécessaire. Un réservoir d’eau avant le séisme Son application varie toutefois selon la région du Monde concernée et aussi selon que les comités locaux et associations locales comprennent leur rôle. Certains comités français « justifient » cette position, contraire au règlement intérieur, par une incompatibilité de la relation d’amitié avec une demande de comptes: « Quand on aime … ». La commission Inde, sous la forte impulsion de Jean-Pierre Martin, a mis en place un « statement of accounts », c’està-dire un état donnant chaque année (i) le montant des aides reçues de LACIM ou d’autres partenaires, (ii) le détail par nature de l’utilisation de ces aides ainsi que (iii) le solde de trésorerie en fin d’année. Au Mali et au Niger, le suivi par projet et le paiement direct des entreprises par LACIM, mis en place par la commission Pourtant, les comités et associations locales, responsables vis-à-vis de leurs adhérents et donateurs des aides apportées à leurs jumeaux, doivent pouvoir mesurer l’efficacité de ces aides pour en rendre compte. Dans notre association locale, nous disposons, pour tous nos jumeaux, de comptes réguliers confirmant que l’argent est arrivé. Nous avons aussi besoin d’informations « économiques » chiffrées pour vérifier le bon emploi de cet argent. Quelques exemples illustreront ce propos. En premier lieu, les microcrédits et autres prêts « tournants ». Bien que l’argent soit donné à « fonds perdus » pour le village, il ne suffit pas de savoir qu’il a été attribué à titre de prêts. Il faut être sûr que le dispositif joue son rôle. Pour cela, nous devons connaitre les remboursements qui serviront pour les nouveaux prêts. De plus, lorsque tout le monde aura bénéficié des prêts, nous devrons participer au choix par le village d’un nouveau projet financé grâce au remboursement des derniers prêts. Autre situation courante, les actions dont les éléments de mesure ne sont pas comptables. Ainsi : - l’amélioration des rendements agricoles dans le cadre de nos actions au Mali pour un développement de l’agriculture durable ; - au Mali également, la variation et le niveau du stock des banques de céréales ; - la santé des enfants suivis par le centre « nutritionnel » de Grande Rivière en Haïti ; - la production de la ferme de vaches laitières de Meenanagaram en Inde. l’excédent en tonnage de la banque de céréales de Gouakoulou, un ancien jumeau malien, a permis de financer une partie des actions pour l’agriculture durable. En Inde, au Mali et au Niger, le bon emploi de l’argent est vérifié localement par les « permanents », salariés de LACIM, éventuellement en liaison avec des partenaires comme GAE Sahel. Mais, souvent, les précisions économiques qu’ils nous donnent, concernent un ensemble de jumeaux, alors que nous avons aussi besoin de connaître la situation précise de chaque jumeau. Pour terminer, le cas particulier des actions financées non seulement par LACIM mais aussi par d’autres intervenants. L’association Pragathi, notre partenaire indien pour l’aide aux Adivasi, en est à la fois un bon et mauvais exemple. Nous y finançons les actions que nous estimons conformes aux buts de LACIM et nous rejetons les autres. Mais comme cette association dispose d’autres financements, son président, Mr Sharanappa, peut demander à d’autres ce que nous lui refusons. Il en sera probablement ainsi de la surélévation du nouveau bâtiment du Centre SaintAnthony pour un projet d’école jugé irréaliste et pour le moins inopportun par rapport aux besoins de première urgence des villages « Pragathi. Pour pouvoir exercer une pression évitant ou limitant ces mauvais choix, il est indispensable de disposer des comptes complets de l’association intermédiaire, ce qui n’est pas encore le cas pour Pragathi. On l’a payée. Elle existe et donne du lait. Notre association locale attache une importance particulière au suivi de ces éléments qui peuvent contribuer, dans certains cas, à trouver de nouvelles ressources pour d’autres projets. Ainsi, J’ajoute pour terminer que si LACIM n’atteint pas la perfection dans ce domaine, les informations données à nos adhérents et donateurs répondent à un souci de précision qui n’est pas si courant dans le monde des ONG.