Mise au point clinique Prescription de l`activité
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Page 128 Mise au point clinique Prescription de l’activité physique dans la prévention primaire des maladies cardiovasculaires Thomas S. Metkus, Jr, MD ; Kenneth L. Baughman, MD† ; Paul D. Thompson, MD bservation clinique : M. R. est un homme de 48 ans hypertendu et dyslipidémique. Il mesure 1,73 m, pèse 80 kg et son indice de masse corporelle est de 26,9 kg/m2. Il pratiquait la natation de compétition lorsqu’il était étudiant, mais a pratiquement cessé toute activité physique par la suite. Il travaille dans un bureau et ne présente aucun symptôme à type d’angor, de dyspnée ou de palpitations. Son frère a récemment été victime d’un infarctus du myocarde à l’âge de 50 ans. M. R. vient donc vous consulter pour savoir s’il doit entreprendre un programme d’activité physique afin de réduire son risque de développement futur d’un infarctus du myocarde. La maladie coronaire demeurant une importante cause de morbidité et de mortalité, il est essentiel de recourir à des stratégies efficaces de prévention primaire de cette affection. La sédentarité est l’un des facteurs de risque coronaire sur lesquels il est possible d’agir.1 Cet article traite de la manière pratique de prescrire l’activité physique dans un but de prévention primaire des événements coronaires. sont les plus fréquentes des pathologies non cardiaques susceptibles d’être engendrées par l’activité physique, ce risque pouvant toutefois être minoré en augmentant graduellement l’intensité de l’effort. Beaucoup plus préoccupant est le risque d’accident cardiaque associé à l’activité physique. Comparativement à une activité sédentaire, un effort violent peut comporter un risque de mort subite d’origine cardiaque jusqu’à 16,9 fois supérieur pendant son accomplissement et dans les suites immédiates de sa cessation.14 De même, le risque relatif d’infarctus du myocarde au cours d’un effort intense est deux à dix fois supérieur.15 Ce risque est maximal chez les patients qui, ayant un mode de vie sédentaire, font brusquement un effort violent, chez les individus ayant des antécédents de maladie cardiovasculaire et chez ceux présentant des symptômes prodromiques.16 Bien que tout effort isolé puisse contribuer à accroître le risque relatif, le risque absolu annuel de survenue d’un événement cardiaque demeure faible et est estimé à une mort subite pour 15 000 à 18 000 personnes pratiquant une activité physique.15 Le risque peut être diminué en prêtant attention à l’apparition de nouveaux symptômes et en n’augmentant que progressivement le niveau d’activité physique. Chez la plupart des patients, les risques liés à l’activité physique sont inférieurs aux bénéfices potentiels. Les contre-indications de l’activité physique sont l’insuffisance cardiaque décompensée, le rétrécissement aortique sévère, les troubles du rythme cardiaque non contrôlés et les syndromes coronaires aigus. Les patients ayant récemment présenté un syndrome coronaire aigu doivent s’abstenir de toute activité physique intense jusqu’à ce qu’ils soient asymptomatiques depuis au moins une semaine et placés sous traitement médical stable.17 Ces patients relèvent d’un protocole de réadaptation cardiaque sous surveillance médicale et doivent préalablement effectuer une épreuve d’effort afin de rechercher d’éventuelles anomalies induites par l’activité physique qui pourraient nécessiter de modifier le protocole d’entraînement. Les patients ayant fait l’objet d’une revascularisation coronaire par voie percutanée ou ouverte peuvent également entreprendre une activité physique une ou deux semaines après l’intervention si celle-ci a été dénuée de complication.17 O Effets bénéfiques de l’entraînement aérobie et anaérobie Des études observationnelles ont fait état d’une diminution de l’incidence des événements coronaires chez les patients qui s’adonnent à une activité aérobie régulière.2,3 L’effet exercé par un tel entraînement aérobie sur le risque coronaire est dose-dépendant, de sorte que même une heure de marche hebdomadaire contribue à diminuer ce dernier.4 La pratique d’exercices de renforcement musculaire peut avoir une action bénéfique supplémentaire.5 De même, l’activité physique influe favorablement sur divers facteurs de risque cardiaque (Tableau 1).6–11 Population cible, risques et contre-indications à l’activité physique L’American Heart Association et d’autres institutions ont publié des recommandations relatives aux précautions à prendre lors de la prescription d’un protocole d’entraînement aérobie et d’exercices de musculation aux adultes en bonne santé âgés de 18 à 65 ans.12,13 Les lésions ostéo-articulaires Service de Médecine (T.S.M.) et Centre Cardiologique Spécialisé (K.L.B.), Brigham and Women’s Hospital, Boston, Massachusetts, Etats-Unis ; et Service de Cardiologie, Centre Cardiologique Henry Low (P.D.T.), Hôpital de Hartford, Hartford, Connecticut, Etats-Unis. †Décédé. Correspondance : Thomas S. Metkus, Jr, MD, 75 Francis St, Boston, MA 02115, Etats-Unis. E-mail : [email protected] (Traduit de l’anglais : Exercise Prescription and Primary Prevention of Cardiovascular Disease. Circulation. 2010;121:2601–2604.) © 2011 Lippincott, Williams & Wilkins Circulation est disponible sur http://circ.ahajournals.org 128 12:25:09:03:11 Page 128 Page 129 Metkus et al Tableau 1. Prescription de l’activité physique en prévention primaire Effet de l’activité physique sur les facteurs de risque cardiaque Bilan préalable Il est souhaitable de soumettre les patients sédentaires à un bilan préalable comprenant un recueil des antécédents médicaux et un examen physique en se concentrant sur les facteurs de risque coronaire ainsi que sur les pathologies cardiaques éventuellement présentes. L’American College of Cardiology et l’American Heart Association recommandent notamment de réaliser une épreuve d’effort sur tapis roulant chez les patients asymptomatiques atteints de diabète, chez les hommes âgés de 45 ans ou plus et chez les femmes à partir de 55 ans avant de les autoriser à pratiquer toute activité physique intense,18 une exploration complémentaire par imagerie myocardique pouvant être décidée au vu des données électrocardiographiques basales et du degré de probabilité avec lequel la présence de lésions coronaires est suspectée avant l’épreuve.19 D’autres institutions, en revanche, ne jugent pas utile d’effectuer une épreuve d’effort chez les patients asymptomatiques qui souhaitent s’adonner à une activité physique d’intensité modérée dès lors qu’ils augmentent leur activité par paliers successifs.20 Etant donné le faible risque absolu induit par l’activité physique et dans la mesure où, chez un individu asymptomatique, une épreuve d’effort positive est surtout prédictive d’angor plus que de mort subite ou d’infarctus du myocarde,21 nous préconisons la réalisation d’une telle épreuve préalablement à tout protocole d’entraînement chez les patients qui présentent des symptômes ayant une possible origine ischémique ou qui ont besoin d’être tranquillisés avant de commencer leur entraînement. Cela étant, tous les patients qui entreprennent un programme d’activité physique doivent avoir été informés de l’importance que revêtent les symptômes à type de gêne au niveau du thorax, d’un bras ou de la mâchoire, de syncope ou de lipothymie, de palpitations et de dyspnée. Tout patient ayant éprouvé de tels symptômes doit être évalué avant de pouvoir poursuivre son programme d’entraînement. Comment mettre en place un programme d’entraînement Les recommandations en matière d’activité physique doivent être prodiguées conjointement aux autres conseils d’hygiène de vie tels que l’arrêt du tabac, la perte de poids et la modération de la consommation d’alcool. Les présentes 12:25:09:03:11 129 Page 129 recommandations s’appliquent à des adultes en bonne santé qui souhaitent s’adonner à un minimum hebdomadaire de 150 minutes d’activité physique modérée ou de 60 minutes d’entraînement intense (Tableau 2). Une façon pratique d’expliquer au patient ce qu’est une activité modérée, telle que notamment la marche rapide, le golf, jouer seul au basket-ball, le tennis en double ou la natation de loisir, consiste à lui dire qu’il s’agit d’une activité dont le niveau d’intensité lui laisse la possibilité de parler sans difficulté avec un tiers.12 A l’inverse, une activité physique intense, telle que le jogging et la course, le tennis en simple, le déblaiement de la neige à la pelle, le ski de fond ou le basket-ball en équipe sur deux paniers, correspond en pratique à un niveau d’effort rendant impossible toute conversation dans des conditions agréables.12 Le type d’activité physique choisi doit être à la fois plaisant et aisément praticable. Tapis roulants, steppers et appareils elliptiques sont des accessoires utiles pour les patients qui n’ont pas la possibilité de s’entraîner en plein air ou qui ont de la difficulté à s’adonner à des activités sollicitant fortement les articulations, comme cela est le cas du jogging sur asphalte. Il importe moins de rechercher le niveau exact d’activité physique ou la façon dont les appareils doivent être réglés pendant les séances que de veiller à ce que le patient s’entraîne juste en dessous du niveau auquel la respiration rend la conversation difficile ; cela étant, pour la plupart des patients, travailler sur un tapis roulant au rythme de 3 ou 4 miles à l’heure (soit environ 5 ou 6 km/h) ou sur un vélo d’intérieur à raison de 10 miles à l’heure (environ 16 km/h) correspond à une activité d’intensité modérée.12 Un objectif simple que peuvent se fixer les patients consiste à effectuer quotidiennement 30 minutes de marche à un rythme rapide. Pour un individu qui jusqu’alors était sédentaire un tel niveau d’activité physique peut sembler intimidant et conduire à renoncer à entreprendre un programme d’entraînement. Un tel patient doit observer une approche graduelle du type de celle détaillée sur la Figure. La « prescription » doit, dans un premier temps, consister en 10 minutes de marche quotidienne 5 jours par semaine, une consultation de suivi étant programmée 4 à 6 semaines plus tard. Si le sujet a atteint ce premier objectif, la durée de chaque séance est ensuite progressivement allongée jusqu’à atteindre un minimum de 30 minutes de marche sur la quasitotalité des jours de la semaine. Une fois ce niveau d’activité Page 130 130 Circulation Mars 2011 Tableau 2. Protocoles d’activité physique préconisés en complément des activités quotidiennes5,12,17 Figure. Modèle de prescription d’une activité physique graduelle : la marche peut être remplacée par toute activité récréative d’intensité modérée du type de celles énumérées dans le Tableau 2. Ce dernier mentionne également différents types d’exercices de renforcement musculaire. P. : prescription. physique atteint, il y a lieu d’indiquer au patient qu’en améliorant encore sa condition physique et son niveau d’activité au-delà des objectifs recommandés il contribuera certainement à mieux se prémunir à l’égard d’éventuels accidents coronaires.13 Des exercices de musculation doivent ensuite être associés afin de renforcer et d’entretenir la force des muscles squelettiques (Tableau 2). Si le patient se montre dans l’incapacité de mener à bien un quelconque palier de ce protocole d’entraînement progressif, il y a lieu de l’encourager et de lui rappeler qu’il est normal qu’il éprouve de la difficulté à modifier son mode de vie ; il lui sera, par ailleurs, conseillé de réexécuter la dernière « prescription » à laquelle il est parvenu à se conformer sans avoir à forcer. Si, toutefois, le sujet se montre itérativement incapable d’atteindre les objectifs d’entraînement qui lui ont été fixés, cela peut justifier d’entreprendre une exploration plus approfondie à la recherche d’une affection cardiovasculaire occulte. La modification des habitudes alimentaires peut avoir un effet synergique avec l’activité physique en termes de 12:25:09:03:11 Page 130 prévention des affections coronaires. En effet, si le risque d’infarctus du myocarde dans la population générale est pour 25 % imputable à l’inactivité physique, il découle pour 13 % d’une consommation insuffisante de fruits et légumes.1 Un lien de causalité a d’ailleurs été établi entre la réduction de l’incidence des infarctus du myocarde et l’observance d’un régime dit « méditerranéen », riche en fruits et légumes, en fruits à coques et en légumineuses, en produits laitiers pauvres en graisses, en poisson et en acides gras mono-insaturés tels que ceux présents dans l’huile d’olive.22 L’objectif lors de l’instauration d’un programme d’activité physique doit toutefois être d’introduire graduellement des modifications tolérables de l’hygiène de vie portant à la fois sur l’alimentation et sur l’activité physique plutôt que d’instituer simultanément plusieurs modifications majeures. Ce sont les objectifs du patient qui doivent déterminer l’ordre dans lequel les changements alimentaires et les exercices physiques sont introduits, que ce soit concurremment ou successivement. Page 131 Metkus et al Prescription de l’activité physique en prévention primaire Conclusions M. R. doit faire l’objet d’un bilan approfondi comportant recueil des antécédents et examen physique afin de rechercher une éventuelle contre-indication à l’activité physique ; s’il n’en existe aucune, il convient de lui prescrire une activité modérée telle que la marche. Nous lui recommanderions de commencer par pratiquer cinq fois par semaine 10 minutes de marche ou de toute autre activité récréative d’intensité modérée. S’il tolère bien cette activité, il devra graduellement augmenter la durée des séances de 5 minutes jusqu’à atteindre 30 minutes par séance. Parvenu à ce stade, il lui faudra ajouter à cela des exercices de musculation mettant en jeu les principaux groupes musculaires du corps (Tableau 2). Ces exercices de renforcement musculaire devront être pratiqués deux fois par semaine en sélectionnant une charge permettant d’effectuer confortablement 10 à 12 mouvements du même type. Le patient devra être incité à augmenter son activité physique au-delà des niveaux fixés en s’appuyant sur ses objectifs propres et sur ses préférences en matière d’hygiène de vie. En conclusion, de solides données prouvent que l’activité et la bonne forme physique protègent contre les maladies coronaires. Le risque cardiaque lié à l’activité physique peut être minoré en effectuant un bilan préalable approprié, en conseillant le patient et en lui proposant un protocole d’activité physique fondé sur une approche par paliers successifs. Un suivi régulier et une attitude encourageante de la part du médecin sont des éléments essentiels pour que l’instauration d’un tel programme d’entraînement soit couronnée de succès. Enfin, les médecins doivent s’efforcer d’être des exemples pour leurs patients en se maintenant en bonne forme et en pratiquant eux-mêmes des activités physiques. Commentaire du rédacteur Le Dr Kenneth L Baughman, co-auteur de cette mise au point clinique, est décédé accidentellement le 16 novembre 2009 au cours du congrès organisé par l’American Heart Association à Orlando (Floride, Etats-Unis). Ken était un spécialiste de l’insuffisance cardiaque évoluée. Nous nous souviendrons de lui comme d’un homme chaleureux et attentionné qui était un triathlète accompli. Il fut le directeur d’études de nombreux étudiants, internes, chefs de clinique et collègues d’université et se montra toujours prodigue de son temps et d’excellent conseil. —Samuel Z. Goldhaber, MD, chef de rubrique Déclarations Néant. 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