Immobilier franccomtois : c`est pas la joie

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Immobilier franccomtois : c`est pas la joie
L’ E S T R É P U B L I C A I N | S A M E D I 1 8 J A N V I E R 2 0 1 4
REGION
Nature
Transports
U
n loup entre Dole et Besançon ?
L’animal solitaire a été surpris par un
agriculteur, dans un champ à
Etrepigney, dans le Jura
Dole : cinq nouvelles destinations
L’aéroport Dole­Jura va ajouter cinq destinations
régulières à son tableau de départ. À partir du
mois d’avril, il sera possible de décoller de Dole
pour Casablanca, Barcelone, Rome et Tel Aviv ou
encore Istambul.
.fr
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Immobilier franc­comtois : c’est pas la joie
Selonlesprofessionnels
delaFNAIMdeFranche­
Comté,l’année2014sera
morose.
Besançon et le tram :
rien ne bouge…
R
ien ne vaut une bonne
réunion pour faire le
point en ce début d’an­
née autour d’une galette
des rois.
Rassemblés mercredi soir au
Mercure de Besançon, les agents
de la FNAIM (Fédération natio­
nale de l’immobilier), le principal
réseau commercial immobilier en
Franche­Comté, ont proposé un
bilan de la situation immobilière
actuelle.
Verdict ? Pas de quoi se réjouir,
de 2007 à 2013, les ventes annuel­
les en Franche­Comté sont pas­
sées de 15.272 à 13.013 apparte­
ments et maisons.
LES TRAVAUX DU TRAM s’estompent, les poussières retombent et
l’on peut imaginer que les agents immobiliers se frottent les mains à la
perspective de commercialiser un bien valorisé par l’arrivée prochaine
du grand train bleu turquoise. D’abord en sortant de la situation
infernale provoquée par la proximité du chantier.
« Cela fait deux ans que nous n’avons rien vendu rue Tristan­Ber­
nard » (N.D.L.R. : le long de la ligne Tram), explique un agent bisontin.
« Plus surprenant, on ne constate aucune spéculation en vue de
l’arrivée du tram. Les rues qui sont concernées ou proches ne voient
pas le prix des appartements ou des maisons augmenter. C’est clair que
les investisseurs sont en attente. »
Les chéquiers pourraient alors sortir au moment de la mise en route
effective du tram. « C’est vrai que le Franc­Comtois veut voir pour
croire », commente Matthieu Sertout. « Mais si l’on prend l’exemple
récent de Dijon, on s’aperçoit que le phénomène constaté a été identi­
que. Les ventes n’ont pas du tout démarré au moment de la mise en
fonction du tram. Il a fallu attendre plusieurs mois pour que le marché
s’active enfin. Et prenne de la valeur le long des lignes de tram. »
Baisse de 6 %
pour les maisons
Cette baisse de 1,6 % sur cette
période longue s’accentue sur la
période 2012 à 2013. En une an­
née, les ventes en Franche­Comté
baissent de 4,4 %, avec le point le
plus noir pour les maisons (­6 %).
Aux premières loges des mau­
vaises tendances actuelles, le Ter­
ritoire de Belfort qui voit ses ven­
tes baisser en un an de 3,6 %,
tandis que le Doubs baisse de
3,1 % et la Haute­Saône de 1,6 %.
Le Jura, en revanche, a vu ses
ventes annuelles augmenter de
2,1 %. Un constat qui a même
semblé étonner les profession­
nels de l’immobilier jurassien
K Le Territoire de Belfort est le département où la baisse est vente est le plus importante (3,6 %).
présents jeudi soir. « Quand l’af­
faire se conclut dans les deux
mois, la baisse des prix n’est pas
très importante », note un agent
immobilier. « Si l’on dépasse cette
période, cela peut atteindre plus
de 10 %. Actuellement, la baisse
est de 13 % pour les logements à
Belfort. »
Le prix moyen du mètre carré
est de 1.515 €, actuellement en
Franche­Comté. Avec des prix
Faits divers
Récemment sorti
de prison
Arrachant ses vêtements,
il l’a violée, après lui avoir
infligé une véritable rossée.
Les coups ont plu comme la
grêle, sur le visage, la tête, le
dos… Puis, ses penchants
assouvis, le jeune homme a
ramené sa victime au cen­
tre­ville où elle a pu rejoin­
dre ses proches et ses amis,
prévenus de son infortune
par SMS lors du voyage de
retour. Ils l’ont ensuite ac­
compagnée pour déposer
plainte avant qu’elle soit
hospitalisée.
Introuvable toute la jour­
née de jeudi, le violeur pré­
sumé a été interpellé ven­
dredi matin. En garde à vue,
il niait tout hier soir.
Récemment sorti de pri­
son, le jeune homme, qui ne
s’exprime que par la violen­
ce, avait écopé à la mi­mars
d’une peine de cinq mois de
prison ferme pour avoir lit­
téralement passé à tabac
u n e j e u n e f e m m e, r u e
d’Arènes, à Besançon. Cel­
le­ci avait eu le tort, à ses
yeux, de répliquer à ses in­
sultes. « Mes mains, j’ai pas
pu les contrôler », s’était­il
défendu à l’époque. « C’était
involontaire. Elle m’avait
mal parlé ! »
F. J.
Pontarlier : mis en joue
et détroussé de ses gains
Pontarlier. La scène s’est dé­
roulée jeudi matin. Peu
avant 8 h, trois hommes en­
cagoulés ont fait irruption
au domicile d’un jeune hom­
me de 19 ans, qui venait
d’empocher une belle mise
lors de paris sportifs. Et l’a
peut­être trop fait savoir
autour de lui… Selon la poli­
ce, la somme concernée
avoisinerait 1 500 euros.
L’individu détroussé n’a
pas été violenté, mais était
en état de choc à l’arrivée
des autorités. Les trois mal­
faiteurs n’ont pas hésité à le
Baisse des locations
Une autre donnée, celle de
« MeilleursAgents.com », confir­
me la tendance morose. Ainsi en
Haute­Saône, on trouve 0,5 ache­
teur pour un vendeur de bien.
Côté location, la tendance est
plus mitigée. La rentabilité locati­
ve est de 7,50 % en Franche­Com­
té. « Ce qui est plutôt bien par
rapport à bien d’autres investis­
sements ».
À condition d’avoir le bon pro­
duit. « Lors d’une reprise de loca­
tion, le loyer baisse actuellement
de 10 % à 20 % », analyse un agent
bisontin. « C’est à ce prix que l’on
peut louer. »
Il est vrai que la capitale comtoi­
se n’est plus épargnée. Les loyers
y ont baissé de 7 % en une année.
Le pronostic pour 2014 n’est pas
bon. « Si l’on analyse la situation,
le marché s’est plutôt tenu en
2013 », observe Matthieu Sertout.
« On peut malheureusement pro­
nostiquer un net recul pour
2014. »
Alors vendre ou ne pas vendre,
louer ou pas ? « Les propriétaires
sont souvent motivés lorsque tout
augmente, le bien qu’ils vendent
mais aussi celui qu’ils achètent.
Alors qu’un bien vendu dont la
valeur est en baisse permet aussi
d’acquérir un bien en baisse. »
Autrement dit, c’est peut­être le
moment d’acheter.
Philippe SAUTER
Enquête Une vingtaine d’ossements ont été exhumés, hier à Rosières­aux­Salines en Lorraine. Une commune qui
Besançon : il tabasse
son ex avant de la violer
Besançon. Mercredi soir, le
petit tour en voiture, entre ce
jeune homme de 22 ans, do­
micilié dans le quartier de la
Grette à Besançon, et son
ex­petite amie, âgée de 18
ans, n’avait d’autre but que
de discuter. Le couple s’était
séparé depuis quelques se­
maines.
Seulement, après avoir
stationné son véhicule dans
une forêt, le garçon s’est
soudain fait plus pressant et
face à la jeune femme qui lui
signifiait son refus ferme et
définitif, il a laissé parler sa
véritable personnalité. Celle
qui lui a déjà valu plusieurs
condamnations pour des
faits de violences, de mena­
ces et d’outrages.
largement supérieurs le long de la
frontière suisse. « Sauf cas parti­
culiers, le critère de choix n’est
plus l’emplacement, le quartier,
mais les performances énergéti­
ques du logement », précise Mat­
thieu Sertout, agent immobilier à
Besançon.
Ph. S.
Photo Xavier GORAU
menacer d’un pistolet auto­
matique. Factice ? Réel ? La
police, qui n’a pas encore
mis la main sur l’arme, n’a
pas d’éléments sur le sujet.
Deux individus du secteur
ont en revanche été placés
en garde à vue hier dans la
journée, avant d’être relâ­
chés dans la soirée.
« Les premières investiga­
tions ont été faites et l’en­
quête se poursuit », décla­
rait hier soir Joël Delacour,
commandant de police de
Pontarlier.
W. G.
garde un souvenir douloureux de l’affaire Weber. La « diabolique de Nancy » a autrefois vécu à plus de 500 m du site
Découverte d’os humains
Nancy. Une vingtaine d’osse­
ments a été exhumée par une
pelleteuse, sur un chantier de
terrassement à Rosières­aux­
Salines, en Meurthe­et­Mo­
selle. Il était 12 h 30, hier,
quand une pelleteuse utilisée
sur un chantier de terrasse­
ment, à Rosières­aux­Salines,
en Meurthe­et­Moselle, a mis
à jour plusieurs ossements
enfouis à environ un mètre de
profondeur. La découverte a
eu lieu place de l’Hospice, sur
un site voisin des bâtiments
du CAPS (Carrefour d’accueil
public spécial), spécialisé
dans l’accompagnement de
personnes handicapées, sur
lequel sera construite une
maison d’accueil pour les
traumatisés crâniens.
À la découverte des os et de
leurs fragments, l’entreprise
en charge du chantier a immé­
diatement alerté la gendarme­
rie qui s’est rendue sur place.
Les militaires, renforcés par
les techniciens de la cellule
d’identification criminelle et
la brigade de recherches de la
compagnie de Nancy, ont
commencé par isoler la zone
de découverte avant d’enta­
mer leurs investigations. En
tout, une vingtaine d’osse­
ments et d’os ainsi que quel­
ques fragments de boîtes crâ­
niennes ont été répertoriés
sur les lieux par les enquê­
teurs. Ils ont été identifiés par
un médecin légiste de l’Insti­
tut médico­légal de Nancy
comme étant de nature hu­
maine.
Analyse au carbone 14
« A priori, il s’agit d’os longs
de membres inférieurs et su­
périeurs et de quelques frag­
ments de crâne », détaille le
spécialiste. « Il faut attendre le
résultat des analyses complé­
mentaires pour savoir s’ils
correspondent tous à une
même personne où à plu­
K Les ossements étaient enfouis à environ un mètre de profondeur.
Photo Pierre MATHIS
sieurs ». Pour en savoir plus
sur l’origine de cette décou­
verte, les enquêteurs comp­
tent beaucoup sur l’autopsie
anthropologique prévue la se­
maine prochaine à l’Institut
médico­légal de Nancy, et sur
les résultats de l’analyse au
carbone 14 que l’IRCGN (Ins­
titut de recherche de la gen­
darmerie nationale), installée
à Rosny­sous­Bois, aura la
charge de réaliser.
Les hypothèses ne man­
quent pas : il n’est pas impos­
sible que les ossements exhu­
més puissent être issus d’une
sépulture datant de la Grande
Guerre, époque où une infir­
merie accueillait les Poilus à
proximité du site de la décou­
verte, ou encore d’une période
plus lointaine. Car selon cer­
tains habitants, il y aurait eu
autrefois, non loin du site, un
cimetière de fortune où
étaient inhumées les person­
nes indigentes d’un hospice.
Une chose est sûre, la décou­
verte des ossements a déjà fait
causer. Dans la commune, on
garde en effet un souvenir
douloureux de l’affaire Weber.
Personne n’a oublié que celle
que l’on surnommait la « dia­
bolique de Nancy », condam­
née en 1991 à vingt ans de
prison pour le meurtre de Ber­
nard Hettier, a autrefois vécu à
Rosières­aux­Salines, à plus
de 500 mètres du site…
Jean­ChristopheVINCENT
Justice
Mulhouse : un aide­soignant condamné
pour le viol d’une femme de 92 ans
Mulhouse. Le tribunal cor­
rectionnel de Mulhouse,
dans le Haut­Rhin, a con­
damné à cinq ans de prison
ferme un aide­soignant
pour le viol d’une femme de
92 ans dont il devait faire la
toilette.
Le prévenu, âgé de 28 ans,
qui comparaissait libre, a été
reconnu coupable jeudi
d’avoir violé, sur son lieu de
travail, la victime qui rési­
dait dans un établissement
d’hébergement pour per­
sonnes âgées (Ehpad) de la
périphérie de Mulhouse.
Le 8 septembre 2012, cet
Alsacien d’origine brésilien­
ne, adopté en France à l’âge
de trois ans, avait été surpris
par une collègue en train de
remonter son pantalon dans
la chambre de la dame âgée,
après avoir eu un rapport
non consenti avec la victime.
Les faits qui relèvent habi­
tuellement des assises,
étaient jugés en correction­
nelle à la demande du par­
quet.
Lors du procès, le jeune
homme les a reconnus. Il a
expliqué avoir mal interpré­
té des paroles prononcées
par cette dame, qu’il aurait
comprises comme des avan­
ces.
« Elle aurait demandé des
caresses, une bise », a indi­
qué l’avocat de la victime, Me
Philippe Bertrand. Mais
« dans les faits, c’était un
viol », a­t­il ajouté. La victi­
me, qui souffre de démence,
était absente au procès et n’a
pu être entendue, a précisé
son défenseur.
En raison de l’âge de la
victime et de son statut de
personne ayant autorité, le
prévenu poursuivi pour
« agression sexuelle aggra­
vée » a été condamné à cinq
ans d’emprisonnement avec
mandat de dépôt, avec un
suivi socio­judiciaire de
trois ans, une peine confor­
me aux réquisitions du par­
quet.
I l d e v r a v e r s e r
20 000 euros de dommages à
la victime, et sa condamna­
tion fera l’objet d’une ins­
cription au fichier des
auteurs d’infractions
sexuelles.
« Aux assises, il encourait
vingt ans », a rappelé Me
Bertrand. La peine pronon­
cée correspond « à la peine
plancher encourue en cor­
rectionnelle pour ce type de
faits », a­t­il commenté.
Bébé trouvé dans une poubelle :
la mère devant le juge
Dijon. La femme soupçon­
née d’être la mère du nour­
risson découvert mardi soir
dans une poubelle à Dijon, a
été présentée hier en fin de
matinée devant un juge, le
parquet ayant requis sa mise
en examen. Une informa­
tion judiciaire pour « homi­
cide volontaire sur mineur »
a été ouverte dans la mati­
née.
Mardi vers 21 h 30, des
employés du centre de tri
des déchets de Dijon ont dé­
couvert, dans un sac plasti­
que déposé dans une benne
à ordures, le corps d’un nou­
ve a u ­ n é ( n o t r e é d i t i o n
d’hier). L’autopsie a permis
de déterminer qu’il s’agis­
sait d’un nourrisson de sexe
masculin, né à terme et via­
ble. Des analyses sont tou­
jours en cours pour détermi­
ner la cause du décès et si le
bébé a respiré. « Aucune
trace suspecte sur le corps
de l’enfant n’a été constatée
par le médecin légiste », a
précisé Mme Tarrare, procu­
reur de Dijon. L’enquête,
confiée à la police judiciaire
de Dijon, s’est rapidement
orientée vers une mère de
famille de 32 ans domiciliée
dans le nord de la Côte­d’Or.
« Samedi, cette femme s’est
présentée au commissariat
de Dijon en tenant des pro­
pos totalement incohé­
rents », a déclaré Mme Tar­
rare. La jeune mère de deux
enfants, séparée de leur
père depuis 2011, a été in­
terpellée mercredi et placée
en garde à vue en milieu mé­
dical.
« Les éléments rassemblés
amènent à penser que cette
femme pourrait être la
mère », a dit Mme Tarrare.
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