DANS « L`ÉQUIPE MAGAZINE » : PSG, LA FRAUDE RÉVÉLÉE

Transcription

DANS « L`ÉQUIPE MAGAZINE » : PSG, LA FRAUDE RÉVÉLÉE
AUJOURD’HUI
1
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
DANS « L’ÉQUIPE MAGAZINE » :
PSG, LA FRAUDE RÉVÉLÉE
Une enquête exclusive établit comment le Paris - Saint-Germain a institué, entre 1998 et 2005, tout un système souterrain
afin de rémunérer ses joueurs. Faux contrats d’image, transferts surévalués, commissions occultes, intermédiaires véreux,
destruction de documents... Au total, plusieurs dizaines de millions d’euros auraient été soustraits au fisc.
(Voir aussi page 10)
*61 ANNÉE - N 18 899 1,80 e
o
France métropolitaine
LIGUE 1
LYON-TOULOUSE,
EN PENSANT
À MILAN
(Pages 2 à 7)
www.lequipe.fr
Samedi 25 mars 2006
M 00103 - 325 - F: 1,80 E
3:HIKKLA=XUV]UZ:?a@n@c@f@k;
LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE
RUGBY
BARBER,
ÉMOTION
ET COLÈRE
TOULOUSE
TROP FORT
POUR AGEN
(Pages 12 à 14)
(Photo Jean-Marc Pochat)
PATINAGE
ARTISTIQUE
MIAMI :
NADAL DÉJÀ
AU TAPIS
(Page 14)
(Photo Stéphane Mantey)
AUTOMOBILE
PARIS. – Submergée par les larmes, Eunice Barber a tenu à dévoiler hier tous les sentiments qui l’assaillent depuis l’interpellation dont elle a été l’objet samedi dernier. « Je n’ai rien fait de
mal, j’avais peur, j’étais désespérée. Je ne comprends pas ce qui s’est passé. Il faut qu’on m’explique », a-t-elle notamment raconté.
(Photo Franck Nataf)
LOEB MÈNE
LE BAL
DES XSARA
(Page 19)
www.rugbyhebdo.fr
L’ÉQUIPE samedi : ALLEMAGNE, 2 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 ; AUTRICHE, 2 ; BELGIQUE, 3 ; ESPAGNE, 3,75 ; GRÈCE, 1,95 ; ITALIE, 3,65 ; LUXEMBOURG, 3 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 1,8 .
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
TENNIS
Bleu
Rouge
(Page 15)
Jaune
Bleu
Jaune
L’ARGENT FAIT
LE BONHEUR
DE JOUBERT
Noir
Noir
Profondément marquée, Eunice Barber
a enfin pu raconter hier les circonstances
de son interpellation par la police,
il y a une semaine, à Saint-Denis. A ses côtés,
l’athlétisme français, Christine Arron en tête,
a exprimé son indignation.
(Page 11, et notre éditorial, page 2)
2
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE 1 (32 journée) – LYON - TOULOUSE
L’HUMEUR
e
Clerc face à son histoire
Avant de rencontrer le Milan, François Clerc retrouve Toulouse, le club qui ne le faisait pas jouer.
Revenu à Lyon
après une saison
difficile à
Toulouse,
François Clerc
tutoie désormais
les sommets avec
l’Olympique
Lyonnais, comme
ici avec Cris (à
gauche) à la lutte
avec le Bordelais
Jean-Claude
Darcheville,
le 5 février
dernier.
(Photo Pierre Lahalle)
L’ÉDITO
UN MONDE
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LYON –
de notre envoyé spécial
Football L 1
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perturbation pluvieuse
arrive par la façade atlantique.
que Elle s’é
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t d à lla mijournée du Nord à l’Est jusqu’au Massif central. Au Sud,
le ciel est chargé le matin avant de laisser place au soleil,
rayonnant en Méditerranée. Températures douces. Vent soufflant
de 60 à 700 km/h en
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15
8
ITALIE (31e journée)
Alors, aujourd’hui, tous ceux qui prétendent qu’ils ne sont pas surpris
sont des menteurs. Sauf les très
proches de François Clerc. Il nuance
quand même : « Peut-être que les
équipes d’Europe, que demander de
mieux ? C’est un grand plaisir. Une
fierté. Je profite, je savoure. » Il aura
vingt-trois ans le mois prochain, et
plus l’âge de s’enflammer. « Par
tempérament, je reste calme »,
avoue-t-il.
Il est même calme face aux propositions de l’OL, supérieures aux
20 000 euros annoncés. Comme s’il
était obligé de se souvenir du regard
que le club portait sur lui il y a deux
mois encore. « Oui, forcément. C’est
pour cela que je ne me suis pas
précipité. »
Gérard Houllier, hier, en fin de matinée, a résumé cette histoire en la
replaçant dans la brûlante perspective des deux matches à venir :
« Cela va très vite, en foot. Personne
ne pensait que Clerc jouerait contre
le Milan. » Voilà, c’est dit.
VINCENT DULUC
(avec NICOLAS STIVAL à Toulouse)
Le plus gros défi du Téfécé
En mal de victoires et de réalisme, les Toulousains déclinent au fil des matches. Sauront-ils faire front ?
CELA FAIT SIX JOURNÉES qu’ils n’ont plus rien
gagné, six rencontres au terme desquelles les
Toulousains ont presque réussi à faire aussi mal
que lors de leur début de saison : quatre défaites,
deux nuls et un seul but marqué à l’époque,
contre trois défaites, trois nuls et trois réalisations
aujourd’hui. Le Téfécé, neuf fois battu à l’extérieur, incapable de convaincre, s’essouffle,
n’avance plus.
Il est presque sauvé, néanmoins, au moment
d’entreprendre son déplacement chez le quadruple champion de France. Insurmontable ?
Lucien Aubey, son jeune défenseur central,
s’attend à un rude combat : « Il y aura beaucoup
de moments chauds, c’est sûr ! À Gerland, le tarif
habituel pour les visiteurs c’est quatre buts. Ça
fait réfléchir, ça va nous demander une méchante
concentration, mais ça ne veut pas dire non plus
qu’il faille se présenter en victime. » L’ancien
Lyonnais, Bryan Bergougnoux, qui devrait être
aligné tout à l’heure sur le côté droit, a sa petite
idée sur la question : « L’équipe de l’OL qui jouera
contre Milan, quatre jours après, est déjà faite.
Aucun Lyonnais n’a donc sa place à gagner et il y
aura peut-être, chez eux, un peu de retenue. »
Battles : « Il faut
qu’on soit douze,
voire treize sur le terrain»
Un argument auquel ne souscrit pas entièrement
Laurent Batlles : « Ils ont un groupe assez étoffé
pour tout jouer à fond. Puis les Lyonnais ont
davantage intérêt à faire un bon match contre
Toulouse que l’inverse. En revanche, je suis persuadé qu’ils vont tout faire pour tuer le match
rapidement et faire sortir quelques cadres. »
Le Téfécé avait bien résisté cette saison au
Stadium (0-1), mais en avait pris quatre l’année
dernière à Gerland. Inlassablement, il a répété ses
gammes cette semaine. « Tactiquement, on a
bossé comme des fous. Dans la tête aussi, on s’est
préparés, fait remarquer Batlles. Mais personne
ne pourra se vanter de pouvoir empêcher Juninho
de rentrer un coup franc des trente mètres. Le plus
important, quand on joue un gros comme ça, c’est
l’entraide qu’on va déployer. Contre Lyon, il faut
qu’on soit douze, voire treize sur le terrain. À onze
contre onze, on ne peut pas lutter et c’est notre
solidarité, notre générosité qui feront qu’on tiendra le choc ou qu’on repartira avec une valise. Je
ne dis pas que tout est merveilleux chez nous,
mais je sais que ces valeurs, de cœur et de courage, existent. Et, rien que pour ça, on a une petite
chance. » Quand on lui parle de Juninho, Nicolas
Douchez, dernier rempart des Toulousains,
auteur pour ses grands débuts en Ligue 1 à
Marseille d’un très bon match dans le but (0-0),
n’en fait pas une montagne : « Ce n’est pas un
truc qui me tracasse. Si j’en prends un, je ne serai
pas le premier et pas le dernier non plus. Je
m’attends à toucher beaucoup de ballons mais
c’est plus facile que l’inverse. Rien de tel pour être
vite dans l’ambiance. » Ce qui est sûr, c’est que
Toulouse va souffrir à Gerland. « Mais Milan aussi, fait justement remarquer Érick Mombaerts.
Lyon, c’est Barcelone, en moins flamboyant. On y
défend plus qu’on attaque mais on peut être
capables, comme on l’avait fait à Marseille (0-0),
de bien manœuvrer. » Le plus gros défi du Téfécé
est arrivé.
GUY ROGER (avec N. S.)
AC MILAN - FIORENTINA
Maldini est de retour
Après la plus longue absence (108 jours) de toute sa carrière, le capitaine milanais réintègre le groupe.
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AUJOURD’HUI, 20 H 30,
À MILAN, STADE DE SAN SIRO
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AC MILAN : Dida – Costacurta (cap.), Nesta, Kaladze, Serginho – Gattuso, Pirlo,
Seedorf – Kakà – Gilardino, F. Inzaghi. Entraîneur : C. Ancelotti.
FIORENTINA : Lobont – Pancaro, Ujfalusi, Kroldrup, Pasqual – Fiore, Brocchi,
Montolivo, Jorgensen – Jimenez, Toni. Entraîneur : C. Prandelli.
MILAN –
ACC Ajaccio
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« Je profite,
je savoure »
autres joueurs avaient senti des
choses, à l’entraînement. » Son ami
Bryan Bergougnoux, avec qui il a suivi toute sa formation, émarge au
rang des proches qui croyaient en
lui : « On se connaît depuis les moins
de 15 ans. Il avait déjà cette vitesse
et cette intelligence dans le jeu. Il a
su être patient. Ce n’était pas facile
d’entamer cette saison en se sachant
en fin de contrat. Il a su être fort dans
sa tête. »
Gérard Houllier ne dit pas autre
chose : « Je lui reconnais le mérite
d’avoir toujours eu la bonne attitude, d’avoir toujours été très attentif. Quand on lui dit un truc, il le
stocke tout de suite sur son disque
dur. » Sa vie change, mais pas lui.
Le défenseur lyonnais consent : « Au
début, j’avais seulement le sentiment de l’intérim. Maintenant, je me
dis qu’on verra bien. » Il sent qu’il vit
les semaines où son destin bascule.
« Jouer dans une des meilleures
15
9
LA QUESTION D’HIER
Thierry Henry doit-il quitter
Arsenal pour le FC Barcelone ?
OUI ......................................................................................... 67 %
NON ....................................................................................... 33 %
(nombre de votants : 94 126)
Selon le résultat de vos votes sur lequipe.fr et par SMS
de nos envoyé spéciaux
CE SOIR, Paolo Maldini (38 ans, le
26 juin) devrait enfin changer de banc.
Quitter la petite banquette du bord de
touche sur laquelle il s’était résigné à
suivre son équipe depuis qu’une tendinite l’obligea à sortir dès la 31e minute
de Milan-Schalke (3-2, en Ligue des
champions, le 6 décembre). Et
s’asseoir enfin sur le grand banc de
touche de San Siro, le vrai. Le capitaine
emblématique de l’AC Milan avait déjà
essayé de revenir sur le terrain à deux
ou trois reprises. « Mais, à chaque fois
que j’effectuais un dernier essai, la
veille du match à l’entraînement, je
revenais au point de départ. » Cela n’a
pas été le cas, hier après-midi. Ancelotti a donc décidé de glisser son nom
parmi les vingt joueurs retenus contre
la Fiorentina.
En cas d’évolution favorable du score,
le « highlander » milanais pourrait
entrer en jeu dans les dernières
minutes afin de livrer son 580e match
de Serie A. Il mettrait ainsi fin à cent
huit jours d’absence. Record personnel
battu. Sa plus longue indisponibilité
était jusque-là de cent un jours (en
2002).
Comment expliquer une telle absence
pour une simple tendinite alors qu’il
bénéficie toujours « de la musculature
d’un gamin de vingt ans », selon
Tognaccini, préparateur physique du
Milan ? L’intéressé répond : « Si j’avais
bénéficié d’un mois et demi de repos
complet, je serais déjà guéri depuis un
moment. » Au lieu de cela, il a continué à jouer (17 rencontres, dont 6 en
PAGE 2
Ligue des champions). Sa tendinite a
alors entraîné une inflammation
osseuse (périostite). Ses huit jours passés en février à Miami à tenter de
réchauffer ses vieux os usés ne l’ont
pas guéri. « Paolo m’a fait énormément de peine, confie Cesare, son
père. Je parle aussi en tant que technicien. J’étais habitué depuis de si nombreuses années à le voir sur un terrain
tous les week-ends. Et puis, d’un coup,
il n’était plus là. Je sais qu’il a
souffert. »
Et s’il jouait
à Lyon ?
Au point d’arrêter ? Son fils y avait déjà
publiquement songé, le 1er septembre,
quand son problème de cartilage à un
genou le faisait trop souffrir. Mais il
s’est accroché à sa promesse de n’arrêter qu’au 30 juin 2007. De l’aveu de
son père, sa participation au jubilé
d’Albertini (le 16 mars, contre les
anciens du Barça), l’a ensuite laissé
entrevoir que « la sortie du tunnel était
toute proche ».
Elle pourrait devenir réalité, ce soir. Le
contexte ne s’y prête pourtant guère.
Son équipe doit consolider sa
deuxième place en écartant la Fiorentina, quatrième du classement (à 7 longueurs du Milan). Les Milanais devront
museler Toni, le buteur le plus prolifique du Calcio (déjà 24 réalisations,
contre 18 à Chevtchenko). La rivalité
entre les deux clubs dépasse également le simple cadre sportif. Diego
Della Valle, le patron d’une Fiorentina
présidée par son frère, livre une guerre
aux trois nantis (la Juve, l’Inter et le
Milan) à propos des droits télés. Ce
richissime homme d’affaires s’affiche
aussi comme un proche de Romano
Prodi, le chef de file d’une coalition de
gauche en passe de détrôner Berlusconi de son fauteuil de chef du gouvernement lors des prochaines élections
législatives (9 et 10 avril).
La partie s’annonçant tendue, Maldini
ne prendra aucun risque. « Je suis
arrivé à un point de la saison et de ma
carrière où je ne peux pas me
permettre d’autres rechutes »,
acquiesce-t-il. Jouer augmenterait
toutefois ses chances de se rendre à
Lyon. « Cela signifierait qu’il est à
nouveau disponible et prêt pour la
Ligue des champions », confirme
Ancelotti. L’enjeu de la rencontre de ce
soir est donc de taille pour Maldini. Et
pour les Lyonnais. Car s’il effectue le
voyage dans le Rhône, ce ne sera pas
pour s’asseoir sur un banc. Qu’il soit
petit ou grand.
BERNARD LIONS
et YOAN RIOU
C A F U E T S T A M TO U J O U R S
CONVALESCENTS. – Le Brésilien, qui a
subi une arthroscopie à un genou le
15 février, et le Hollandais, victime d’un
coup à un mollet à la Juventus Turin (0-0,
le 12 mars), seront les deux seuls absents
ce soir. Chevtchenko (inflammation au
tendon d’Achille droit) devrait pour sa
part débuter sur le banc. – B. Li.
Voir le programme du Championnat
d’Italie en page 10.
SAMEDI 25 MARS 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
LA MÉTÉO
Il ne sera pas à Péronnas ce soir, mais
à Gerland, contre Toulouse, cet
après-midi (17 h 15). Il est probable
que les Toulousains ne vont pas le
reconnaître. Après ses sept matches
ou bouts de matches de la saison
dernière au TFC, où il était prêté, cela
pourrait être le but recherché.
Ce n’est pas le cas : « La page est
tournée, glisse-t-il. Il ne faut pas
chercher à en faire plus. Souvent,
c’est comme ça que ça se passe, et
c’est comme ça qu’on se trompe. »
ancien entraîneur du centre de formation lyonnais.
Sur Toulouse, François Clerc a des
envies de silence. « C’était trop différent de ce que l’on faisait à Lyon.
Je n’ai pas envie d’en parler. À Toulouse, j’allais à l’entraînement
à reculons. Là, j’y vais en courant. »
Prêté au TFC lors de l’été 2004, en
une opportunité liée au transfert de
Balmont, Clerc sortait d’une saison
moyenne : « Avant ce prêt, dans ma
dernière saison lyonnaise, j’avais
joué avec une blessure au dos,
j’avais baissé dans mes prestations,
perdu un peu de confiance, perdu
du temps. »
Bleu
Rouge
« À Toulouse, j’allais
à l’entraînement
à reculons »
« Si je suis surpris ? Oui et non. On ne
sait jamais comment un joueur va
évoluer. Il s’est reconverti comme
arrière quand il est arrivé à Toulouse
et il avait des lacunes sur le plan
défensif dont il a pris conscience
ici. » À Toulouse, Clerc avait visiblement plus pris conscience de ses
lacunes que de ses qualités. Il dit
aujourd’hui de son mal-être :
« Quand ça va bien, je vais vers les
autres. Mais quand ça marche moins
bien, je peux me renfermer. »
La réserve exprimée par Mombaerts
est celle-ci : « Il joue dans une équipe
qui met en valeur son jeu offensif, et
je ne l’ai pas encore vu très sollicité
au haut niveau sur le plan défensif.
Mais il a fait des progrès, et il n’y a
aucune raison qu’il s’arrête en chemin. » Il reste que sa reconversion
défensive n’est pas récente : elle
remonte à un match de DH contre
Culoz (6-0), en 2000. L’idée était
venue de Gérard Drevet, le plus
Jaune
Bleu
Jaune
IL N’A PAS la même voiture que les
autres. Il ne figurait pas dans la liste
des pros donnée au sponsor du club,
en début de saison. Il a fini par récupérer l’ancienne voiture d’Hatem
Ben Arfa. À Tola-Vologe, François
Clerc n’a pas de place de parking à
son nom, contrairement aux autres.
Il se gare où il y a de la place, généralement au pied du restaurant des
joueurs. Et si sa vie était restée la
même qu’il y a trois mois, il aurait
joué en CFA, ce soir, dans le stade de
son enfance, à Bourg-Péronnas,
avec la réserve de l’OL. Anthony
Réveillère y ira à sa place, et il est peu
probable que cela lui fasse le même
effet.
Bourg-Péronnas, qu’il avait quitté
pour l’OL en 1999, était son premier
club. Au printemps 1998, il était
venu à Gerland supporter le club
bressan en quarts de finale de la
Coupe de France face à l’OL (0-1).
« Un grand souvenir. Mon père était
dirigeant du club. La nuit de la qualification face à Metz (2-0), en huitièmes, la route nationale avait été
longtemps barrée devant “Chez
Annie”, le siège du club. La ville était
dans la rue. »
Il ne semble pas vouloir se perdre en
revanches vaines. De son statut en
début de saison, il dit simplement :
« On m’avait fait comprendre que
j’étais le troisième arrière droit, et
encore… Derrière Réveillère et Diatta, Truchet était encore là. »
Janvier, février et mars lui ont été un
baume qui a participé à recouvrir la
cicatrice de son passage à Toulouse.
Gérard Houllier, proche d’Érik Mombaerts, avait-il appelé l’entraîneur
toulousain au sujet de François
Clerc ? « Je préfère me faire mon
jugement », répond l’entraîneur
lyonnais, qui ajoute, sur l’issue de
cette incroyable histoire : « Parfois,
les expériences négatives deviennent très positives. »
Érik Mombaerts est celui qui n’a rien
vu, la saison dernière. Il n’a pas vraiment à en avoir honte. Personne
n’avait rien vu, jusque-là. Mais ses
réflexions, hier, semblent attester
qu’il a toujours l’ombre d’un doute.
Noir
Noir
’EST comme si quelque chose s’était brisé samedi
dernier quand Mahyar Monshipour, homme
d’exception dont on aurait voulu qu’il ne perde
jamais, dut s’incliner face au Thaïlandais Somsak
Sithchatchawal. Comme si la violence inouïe de ce
combat avait révélé toute la violence du monde.
Depuis, on vit en apnée. Quelle semaine, quand
même ! On peut rêver à nos sports de l’enfance, à ces
jeux à n’en plus finir de l’adolescence, toi Platini, moi
Zico. Mais on sait bien que la nostalgie est mauvaise
conseillère, que le passé n’était pas si beau que ça,
que les valeurs du sport sont toujours là, qu’il n’y a
aucun angélisme à le proclamer et qu’il faut se frotter
à la réalité. Longtemps, le sport, ce fut des exploits et
des champions. Quand ces champions fautaient, leurs
exploits étaient plus grands que leurs fautes. Est-ce
notre société de transparence qui a tout changé,
d’abord le regard et donc l’innocence ? Maintenant,
explorer les coulisses, ce n’est plus accéder à la
complicité des dieux, à l’intelligence des corps et à
la réflexion des hommes. C’est plonger dans le plus
sombre de la vie, au point que cet envers du décor
a envahi l’endroit. Particulièrement cette semaine.
Quand on entend Rolland Courbis, l’un des acteurs
vedettes du procès des comptes de l’OM, affirmer :
« La différence entre une astuce et une irrégularité, je
ne la connais pas », on peut juger cette réponse
insupportable. Quand Robert Louis-Dreyfus déclare :
« Je ne me suis pas investi autant pour que mon sport
favori soit éclaboussé par ce qui apparaît comme un
système de fraude généralisé », on est en droit de
s’étonner de tant de naïveté. Quand on découvre la
remarquable enquête de L’Équipe magazine sur « la
face obscure du PSG », décortiquant le système
frauduleux institué par le club pour dribbler le fisc,
avec des dizaines de millions d’euros évanouis dans la
nature, comment ne pas ressentir de l’écœurement ?
Enfin, quand on assiste à la conférence de presse
d’Eunice Barber, quand on l’écoute vraiment, avec le
cœur, et qu’on sent venir les larmes, les siennes et les
nôtres, alors on se dit : vite, que cette semaine finisse.
On n’a jamais voulu un monde parfait. Mais on peut
rêver à un monde meilleur.
3
FOOTBALL LIGUE 1 (32 journée)
e
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
LYON - TOULOUSE
L’ultime répétition
Le match contre Toulouse devrait aussi donner des indications sur l’équipe lyonnaise qui sera alignée contre le Milan.
AUJOURD’HUI
17 H 15
Lyon - Toulouse (1-0) (Canal +)
20 HEURES
AC Ajaccio - Metz (0-2)
Auxerre - Saint-Étienne (1-1)
Lens - Sochaux (1-1)
Marseille - Le Mans (0-3)
Nancy - Nantes (0-3)
Rennes - Troyes (1-2)
Strasbourg - Lille (0-2)
(Ces sept matches sur Foot +)
DEMAIN
18 HEURES
Bordeaux - Nice (1-0)
(Canal + Sport)
20 H 45
Monaco - Paris-SG (0-0) (Canal +)
Entre parenthèses, le score du match
aller (14e journée).
Classement
Pts J. G. N. P. p.
— — — — — —
1. Lyon
68 30 20 8 2 55
2. Bordeaux 57 30 15 12 3 32
3. Lille
52 31 14 10 7 42
4. Auxerre 50 31 15 5 11 39
5. Marseille 48 31 13 9 9 29
6. Rennes 47 31 15 2 14 39
7. Lens
46 31 10 16 5 37
8. Paris-SG 46 31 12 10 9 36
9. Le Mans 46 31 13 7 11 29
10. Nice
43 31 11 10 10 23
11. Nancy
41 31 11 8 12 29
12. Monaco 40 30 11 7 12 31
13. Saint-Étienne 40 31 10 10 11 25
14. Nantes 37 31 9 10 12 30
15. Toulouse 36 31 9 9 13 28
16. Sochaux 33 30 8 9 13 24
17. Troyes 29 31 6 11 14 25
18. Strasbourg 26 31 5 11 15 26
19. AC Ajaccio 24 31 5 9 17 18
20. Metz
23 31 4 11 16 21
« Le fait d’avoir gagné huit fois
prouve qu’il existe une espèce de
répétition en ce qui concerne la vigilance, la concentration et la finition.
Car, pour gagner, il faut avoir marqué », continue-t-il. Bien sûr, à
l’heure d’un Championnat quasiment acquis, sauf improbable effondrement, la réception des Toulousains fournira en creux des éléments
d’analyse et peut-être même des
réponses sur les titulaires amenés à
se colleter le Milan, mercredi.
L’entraîneur avoue travailler sur des
Seule
20
Abidal
5
17 : 15
En direct sur Canal +
Arbitre : M. Garibian
Toulouse
15
F. Malouda
Bergougnoux
Ebondo
29
8
3
13
10
Juninho
CCaçapaa (cap.)
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7
(4) M. Diarra
Coupe
CCoupet
oupe
Cris
Durant ce week-end, quasiment tous
les Lyonnais seront en action.
Clément, Diatta, Réveillère et
Batlles
9
10
25
Carew D. Moreira
cap.
Dieuze
21
20
Tiago
Emana
2
Clerc
22
17
Wiltord
Mansaré
Les cinq derniers matches : G. P. G. G. G.
Remplaçants : Vercoutre (g.) (30),
Müller (4) ou Caçapa (5), Pedretti (26),
Govou (14), Fred (11).
Entraîneur : G. Houllier.
Absents : Berthod (reprise), Hartock (g.),
Monsoreau, Réveillère, Diatta, L. Clément
(CFA), Benzema et Ben Arfa (Gambardella).
Suspendu : aucun.
Avec Caçapa ?
4
Arribag
b é
12
16
Douche
oucheez
Aubey
5
Mathieu
Les cinq derniers matches : P. P. N. P. N.
Remplaçants : Benvegnu (g.) (30),
Lièvre (7) ou Dao (9), Taïder (19), Akpa Akpro
(26), Santos (11).
Entraîneur : É. Mombaerts.
Absents : Revault (cuisse), Sirieix (péroné),
Congré (pied), Cardy (cheville), Fofana,
Bedimo, Giresse, Bonnet (choix de l’entraîneur).
Suspendu : aucun.
Ebondo revient
Écarté du groupe samedi contre
Lens (1-1), le latéral droit Ebondo retrouve
une place de titulaire du fait de la grave
blessure de Congré, dont la saison est terminée. Bergougnoux sera titularisé en ant
que milieu offensif droit à la place
d’Emana, qui devrait glisser dans l’axe au
détriment de Taïder sur le banc. AkpaAkpro, absent depuis trois semaines à
cause d’une déchirure à une cuisse,
revient comme remplaçant. – N. S.
Match joué à guichets fermés
Les Lyonnais se présenteront face à
Toulousedans une compositionclassique.
La seule incertitude concerne la titularisation de Caçapa en défense centrale.
Gérard Houllier pourrait choisir de le
laisser souffler après son retour en Coupe
de France, mercredi contre Bastia (1-0),
après deux mois d’absence.
Son sourire en dit long sur son optimisme. Il croit en son groupe, en son
staff. « Juninho rappelait qu’il y a
quelques années, Leverkusen jouait
aussi sur les trois tableaux. Les Allemands avaient fini sur les rotules. Ce
n’est pas notre cas. Contre Bastia,
j’ai changé sept joueurs. Je le répète :
pour moi, Clément est aussi important que Juninho. C’est bien lui qui
avait mis le but de l’égalisation à la
dernière seconde à Monaco (1-1, en
février 2005) alors qu’il ne devait
même pas être remplaçant ? Nous
avons un groupe de plus de vingt
joueurs et je tiens beaucoup à ça. »
HERVÉ PENOT
(*) Quatorze buts encaissés lors des
quatre derniers matches à Lyon.
Le mercredi 29 mars, Lyon
affrontera l’AC Milan, à
Gerland, en quart de finale
de la Ligue des champions.
D’ici là, nous vous proposons de découvrir chaque
jour un personnage ou une
facette de la vie du club.
La chasse aux places
LYON –
de notre envoyé spécial
HIER MATIN, entre neuf heures et midi, le 39 69 a croulé
sous 150 000 appels. Le numéro de la billetterie de l’Olympique Lyonnais, qui mettait en vente les places réservées au
grand public pour son quart de finale de Ligue des champions face à l’AC Milan, sera demeuré inaccessible à la majorité. Si l’on estime qu’il restait 3 000 places à vendre – le
chiffre n’a pas été précisé par le club lyonnais –, et que
chaque supporter ayant eu la billetterie en ligne a acheté
deux places, les candidats au match OL-Milan avaient une
chance sur cent de parvenir à leurs fins.
Pour la deuxième fois de son histoire seulement, après la
« finale » du championnat de France 2002 contre Lens (3-1),
l’OL n’a donc pas ouvert ses guichets. En septembre dernier,
avant le match Lyon - Real (3-0), des incidents avaient eu
lieu, autour d’OL-Store, au bout de la longue nuit d’attente
de quelques centaines de supporters, lorsque des retardataires s’étaient mis à escalader les barrières. Au téléphone,
hier matin, tout est resté beaucoup plus calme, forcément.
Dans un stade qui accueillera 39 300 spectateurs environ,
mercredi soir, les places ouvertes au grand public ne pouvaient pas être très nombreuses, une fois servis les 26 000
abonnés, les 3 000 membres de OL-Club, les VIP du Milan
AC, ses 2 300 supporters qui seront dans le virage sud, les
sponsors, ceux de la Ligue des champions comme ceux du
club lyonnais lui-même.
La délicate gestion des invitations
La chasse aux billets a été tellement intense, ces derniers
jours, qu’elle a presque occulté la traditionnelle course aux
invitations. Comment se faire inviter par l’OL pour son match
face à l’AC Milan ? Le plus sûr est de connaître un joueur de
son effectif (cinq places chacun), ou un salarié du club (deux
places chacun). Être un ancien joueur, cela marche aussi,
bien sûr : mercredi, Éric Deflandre, l’ancien défenseur du
club, viendra de Belgique pour voir ça, et il sera l’invité de
l’OL, comme Sonny Anderson. Mais la plupart du temps, les
© Agence Panoramic
25/03 à 17:15
25/03 à 20:00
25/03 à 20:00
25/03 à 20:00
25/03 à 20:00
26/03 à 18:00
26/03 à 20:45
STRASBOURG
NANCY
RENNES
BORDEAUX
MONACO
LILLE
NANTES
TROYES
NICE
PSG (1)
Avec MaLigne TV, vivez en direct l’intégralité de la Ligue1 Orange sur
1014
anciens joueurs n’ont pas besoin d’être invités par l’OL : ils
sont dans les loges des sociétés qui sollicitent leurs lumières.
Acteur ou actrice, cela peut marcher également : Clovis Cornillac, dingue de foot, émarge régulièrement au titre des
gens de cinéma invités par Jérôme Seydoux. Chanteur, c’est
bien aussi : Julien Clerc, qui séduit toujours ses hôtes par sa
gentillesse et sa discrétion, a assisté à plusieurs matches
européens de Lyon.
Dans sa gestion délicate des invitations, le club lyonnais
mêle capitaines d’industrie et simples amoureux du foot
croisés tout au long de sa saison. Aux côtés de Jérôme Seydoux (Pathé), bien sûr, prendront place Franck Riboud
(Danone), Serge Kampf (Cap Gemini), Gilles Pélisson
(Accor), notamment. Et dans le même temps, Jean-Michel
Aulas a invité « Manolo », le supporter numéro un du FC
Metz. – V. D.
vous permet de suivre sur ADSL tous les matchs de la 32ème journée
LYON TOULOUSE
MARSEILLE LE MANS
AUXERRE ST-ETIENNE
AJACCIO METZ
LENS SOCHAUX
*
Les fans qui tenteront leur chance aux guichets en seront pour leurs frais : les places
réservées au grand public pour Lyon - AC
Milan ont toutes été vendues hier.
(Photo Didier Fèvre)
et
(2)
MaLigne TV. Prenez une télé d'avance.
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SAMEDI 25 MARS 2006
PAGE 3
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Houllier :
« J’ai mon équipe
en tête à 90 % »
Lyon
Pedretti au poste
de Juninho
contre le Milan ?
Monsoreau goûteront à la CFA, Ben
Arfa et Benzema à la Gambardella
demain, les autres à l’élite. Avant
d’entamer les mois qui comptent
dans une saison, cette répétition
générale offre au staff un beau brassage du potentiel actuel. Il va aider à
relancer les anciens blessés. À
première vue, cela tendrait aussi à
accréditer l’idée que Pedretti devrait
suppléer Juninho contre les finalistes
de la dernière C 1.
« Certains manquent de rythme, de
compétition et de haut niveau
comme Diatta, Monsoreau ou
Clément : je veux les faire jouer. Mais
il faut bien que tout le monde se
mette en tête que si on ne joue pas
contre le Milan, ce n’est pas pour ça
qu’on ne fera pas le match retour,
prévient Houllier. Si Gilardino reste
sur le banc à Milan, je peux, moi aussi, mettre Fred ou Carew sur le banc.
Ibrahimovic ne joue pas tout le
temps avec la Juventus, non ? De
toute façon, je serai très attentif au
match. Contre Toulouse, la qualité
de l’état d’esprit sera fondamentale. »
Bleu
Rouge
LE DERNIER VIRAGE avant la
Ligue des champions exhibe des
lignes avantageuses. Après avoir
vaincu Bastia (1-0), mardi, en huitième de finale de la Coupe de
France, Lyon revient à la maison
régler les affaires courantes de la
Ligue 1. Le cinquième titre consécutif, exploit historique, passe par des
moments d’oubli des combats à
venir et une remise en cause permanente. La culture lyonnaise s’accommode de ces principes de base.
L’OL ne va donc pas s’arrêter sur des
constatations trompeuses. Il ne va
pas s’attarder sur la série de six
matches sans victoire des Toulousains ou sur leur allergie supposée à
Gerland (*). Les leaders refusent ces
rappels à un passé jugé trop avantageux, déchirent les références
inutiles. Gérard Houllier, qui fonctionne aux défis, a identifié une vraie
priorité : coiffer Bordeaux lors des
Stade de Gerland
bon match contre Toulouse,
explique Houllier. J’ai mon équipe en
têt e à 90 % p our ces d eux
matches. » Reste cette infime incertitude.
Jaune
Bleu
Jaune
de notre envoyé spécial
cycles : les onze de départ contre
Eindhoven, Metz et Sochaux étaient
quasi similaires. L’équipe, cet aprèsmidi, devrait ressembler à celle qui
affrontera les Italiens à l’exception
de Juninho, qui sera suspendu, et
d’une ou deux interrogations,
notamment sur le poste d’arrière
central en complément de Cris
(Caçapa ou Müller). « Ceux qui joueront auront une chance, évidemment, mais il faudra d’abord faire un
Noir
Noir
LYON –
matches retour. Ce qui reviendrait à
grappiller au minimum un point aux
Girondins sur les neuf dernières
journées. « L’objectif, c’est quatre
victoires sur les matches à venir.
Avec 80 points, on sera champions », dit encore l’entraîneur.
A-t-il besoin de rappeler ces rigoureux principes à ses joueurs ?
L’obsession milanaise, qui pourrait
polluer bien des esprits, ne l’effraie
pas tant son groupe l’a habitué à ne
jamais tomber dans ce piège dangereux de l’anticipation. Les statistiques sont d’ailleurs éloquentes sur
le sujet.
L’OL a remporté les huit matches
précédant ses sorties en Ligue des
champions, dont six à domicile.
Cette constatation n’est pas
anodine : elle accrédite la thèse
d’une formation baignée dans la
culture de la gagne, du combat. Il y a
peu de chance de la voir sousestimer le TFC d’Érik Mombaerts.
« Je leur ai inculqué ça, note Houllier. Ce n’est pas difficile de ne pas
penser au match d’après. Il faut
toujours considérer que la rencontre
la plus importante est celle qui
vient. » Le passage des mots à l’acte
recèle parfois des promesses non
tenues. Ce n’est pas le cas à l’OL où
chacun a intégré cette philosophie.
Diff.
—
+33
+16
+22
+7
+1
-4
+10
+8
+4
-1
+4
+4
-6
-1
-8
-12
-13
-14
-22
-28
PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi
1er avril, 17 h 15 : Lille-Auxerre
(Canal +), Troyes-Lyon (Foot +) ;
20 heures : Metz-Lens, Nantes- Marseille, Nice-Strasbourg, Saint-Étienne Monaco, Sochaux - AC Ajaccio (ces cinq
matches sur Foot +) ; dimanche
2 avril, 18 heures : Le Mans - Nancy
(Canal + Sport), Toulouse-Rennes
(Foot +) ; 20 h 45 : Paris-SG - Bordeaux
(Canal +).
MATCHES EN RETARD. – Restent à
fixer : Monaco-Lyon (24e journée),
Sochaux-Bordeaux (29e journée).
L’équipe qui acueillera Toulouse cet après-midi ne devrait pas être très différente de celle qui débutera face à Milan, mercredi prochain. Seul Juninho, suspendu, est certain de devoir céder sa place
pour le quart de finale de la Ligue des champions.
(Photo Patrick Boutroux)
Les Lyonnais veulent
s’assurer un cinquième
titre d’affilée en Ligue 1
pour entrer dans
l’histoire du
Championnat. Avec onze
points d’avance et huit
matches à disputer, ils
semblent bien partis. Un
succès contre Toulouse
devrait les mettre un peu
plus encore à l’abri d’un
retour. Ensuite, il sera
temps de se tourner vers
la Ligue des champions,
même si elle ne sera pas
totalement absente des
esprits aujourd’hui…
c.
—
22
16
20
32
28
43
27
28
25
24
25
27
31
31
36
36
38
40
40
49
4
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE 1 (32 journée)
e
TOTAL
AUJOURD'HUI
17 H 15
LYON
CLASSEMENT
TOULOUSE
(1-0)
AC AJACCIO
AUXERRE
LENS
MARSEILLE
NANCY
RENNES
STRASBOURG
METZ
SAINT-ÉTIENNE
SOCHAUX
LE MANS
NANTES
TROYES
LILLE
(0-2)
(1-1)
(1-1)
(0-3)
(0-3)
(1-2)
(0-2)
DEMAIN
18 HEURES
BORDEAUX
NICE
(1-0)
20 H 45
MONACO
Pts
J.
20 HEURES
PARIS-SG
(0-0)
Entre parenthèses, le score du match aller (14e journée).
DOMICILE
MATCHES
G.
BUTS
N.
P.
p.
c.
EXTERIEUR
MATCHES
diff.
J.
G.
BUTS
N.
P.
p.
MATCHES
c.
J.
G.
Un écart impressionnant
BUTS
N.
P.
p.
c.
1. Lyon
68
30
20
8
2
55
22
+33
15
10
3
2
25
15
15
10
5
0
30
2. Bordeaux
57
30
15
12
3
32
16
+16
15
10
4
1
19
8
15
5
8
2
13
8
3. Lille
52
31
14
10
7
42
20
+22
16
10
4
2
25
4
15
4
6
5
17
16
4. Auxerre
50
31
15
5
11
39
32
+7
15
12
1
2
28
7
16
3
4
9
11
25
5. Marseille
48
31
13
9
9
29
28
+1
16
9
6
1
19
10
15
4
3
8
10
18
6. Rennes
47
31
15
2
14
39
43
-4
15
9
1
5
27
21
16
6
1
9
12
22
7. Lens
46
31
10
16
5
37
27
+10
15
8
6
1
24
9
16
2
10
4
13
18
8. Paris-SG
46
31
12
10
9
36
28
+8
16
10
3
3
29
14
15
2
7
6
7
14
9. Le Mans
46
31
13
7
11
29
25
+4
16
9
4
3
21
8
15
4
3
8
8
17
10. Nice
43
31
11
10
10
23
24
-1
16
8
4
4
15
9
15
3
6
6
8
15
11. Nancy
41
31
11
8
12
29
25
+4
16
5
6
5
18
14
15
6
2
7
11
11
12. Monaco
40
30
11
7
12
31
27
+4
14
6
4
4
16
9
16
5
3
8
15
18
13. Saint-Étienne
40
31
10
10
11
25
31
-6
16
5
6
5
15
14
15
5
4
6
10
17
7
14. Nantes
37
31
9
10
12
30
31
-1
16
6
7
3
18
12
15
3
3
9
12
19
15. Toulouse
36
31
9
9
13
28
36
-8
15
6
5
4
15
12
16
3
4
9
13
24
16. Sochaux
33
30
8
9
13
24
36
-12
15
5
5
5
12
13
15
3
4
8
12
23
17. Troyes
29
31
6
11
14
25
38
-13
15
4
7
4
13
14
16
2
4
10
12
24
18. Strasbourg
26
31
5
11
15
26
40
-14
16
2
7
7
12
20
15
3
4
8
14
20
19. AC Ajaccio
24
31
5
9
17
18
40
-22
15
4
5
6
11
15
16
1
4
11
7
25
20. Metz
23
31
4
11
16
21
49
-28
15
4
4
7
10
18
16
0
7
9
11
31
L’écart entre Lyon (1er) et
Metz (dernier) est de
45 points après 31 journées,
alors que Lyon compte un
match en retard. Avec
l’application du barème
de trois points pour une
victoire (en 1988-1989
et depuis 1994-1995),
seul Monaco a déjà bénéficié
d’une avance supérieure sur
la lanterne rouge à ce stade
de la saison, mais sans
compter de match en retard.
(écart)
1996-1997 : Monaco (1er) 46 pts Nice (dernier)
2005-2006 : Lyon 45 pts Metz
(avec un match en retard)
1988-1989 : Marseille 45 pts Lens
1994-1995 : Nantes 44 pts Sochaux
2004-2005 : Lyon 42 pts Istres
2003-2004 : Monaco 42 pts Le Mans
1995-1996 : Paris-SG 39 pts Martigues
1998-1999 : Marseille 39 pts Toulouse
1997-1998 : (écart)
Lens (1er) 33 pts Châteauroux (dernier)
2000-2001
Nantes 33 pts Strasbourg
2001-2002
Lens 32 pts Guingamp
1999-2000
Monaco 32 pts Montpellier
2002-2003
Monaco 29 pts Troyes
LES CINQ DERNIÈRES SAISONS
AC Ajaccio-Metz
Auxerre - Saint-Étienne
Bordeaux - Nice
Lens - Sochaux
Lyon – Toulouse
Marseille - Le Mans
Monaco - Paris SG
Nancy - Nantes
Rennes - Troyes
Strasbourg - Lille
00–01 01-02 02–03 03–04 04-05
—
—
—
3-1
1-2
4-3
—
—
—
2-2
—
—
4-0
1-1
5-1
—
3-0
1-1
0-3
3-2
4-1
—
—
0-0
4-0
—
—
—
5-0
—
2-0
2-2
3-1
1-1
2-0
—
0-2
0-4
—
0-1
—
—
0-0
2-2
—
—
2-2
—
—
1-2
Stade François-Coty
AC Ajaccio
25
22
8
Collin
Saïfi
1
Chafni
AAntonioo Carlos
15
PROCHAINES JOURNÉES
SAMEDI 1er AVRIL
17 H 15
Lille - Auxerre (Canal +)
Troyes - Lyon (Foot +)
20 HEURES
Metz - Lens
Nantes - Marseille
Nice - Strasbourg
Saint-Étienne - Monaco
Sochaux - AC Ajaccio
(Ces cinq matches sur Foot +)
DIMANCHE 2 AVRIL
DIMANCHE 9 AVRIL
18 HEURES
Rennes - Sochaux (Canal + Sport)
Rouge
Jaune
11 H 45
Sur TF 1. Matches les mardi 11 et mercredi 12 avril.
LUNDI 27 MARS
LIGUE 2
(31e journée, match décalé)
Voir page 9.
MARDI 28 MARS
LIGUE DES CHAMPIONS
(quarts de finale aller)
19 H 45
(20 h 45, heure française)
Arsenal (ANG) - Juventus Turin (ITA)
(Canal +)
Benfica (POR) - FC Barcelone (ESP)
(Canal + Sport)
MERCREDI 29 MARS
LIGUE DES CHAMPIONS
(quarts de finale aller)
20 H 45
Lyon - AC Milan (ITA) [TF 1]
Inter Milan (ITA) - Villarreal (ESP) [Foot +]
8
Youla
5
13
Sans changement
Danjou (suspension terminée) et André Luiz
(écarté la semaine dernière) effectuent leur
retour sur le banc. José Pasqualetti a tenu à
accorder une « prime à la victoire » aux vainqueurs de Monaco (1-0), dans la perspective
d’un deuxième rendez-vous extrêmement
important en vue de la lutte pour le maintien.
– D. F.
Piquionne
3
Mihoubi
Défense en vrac
La défense va présenter un caractère inédit. À
la suspension de Méniri s’ajoute la blessure de
Wimbée – qui sera remplacé par Marichez –,
celle de Medjani et l’incertitude concernant la
cuisse de Béria, qui par précaution a juste
couru hier. Proment devrait reculer en défense
centrale, poste qu’il occupait quand Albert
Cartier était entraîneur en 2001. – M. Tu.
Les cinq derniers matches : P. G. N. G. P.
Remplaçants : Hamel (g.) (16), Violeau (6)
ou Berson (13), Bolf (5), Kahlenberg (10) ou
Mathis (18), Pieroni (9) ou Luyindula (20).
Entraîneur : J. Santini.
Absents : Mignot (cheville), Lejeune, Jaurès,
Poyet, Martin, Kalabane (CFA).
Suspendu : aucun.
Du changement
Les Auxerrois seront toujours privés de Mignot
(entorse de la cheville gauche). Jaurès effectuera son retour avec l’équipe réserve. Après
la défaite à Paris (1-4), dimanche, il est
probable que Santini fasse quelques changements. Le groupe n’a pas été modifié. – J.P. G.
Prix des places : 10 et 20
Jussiê
30
ItItandje
ttandje
andj
Pitau
cap.
9
Menez
Se. Keita
Hilton
t
9
14
cap.
Frau Cousin
Mézague
19
26
Ilunga
Demont
2
16
Richer
icherrt
Afolabi
Dagano
18
10
23
4
Miranda
a
10
11
4
A. Coulibaly 23
A. Diarra
Calvé
7
Ilan
8
3
8
Hellebuyck
20
11
Assou-Ekotto
27
Berson
ou Violeau 8
29
(6) Lachuer
Sagna
cap.
Les cinq derniers matches : N. G. N. P. P.
Remplaçants : Agassa (g.) (16), Bassong
(17) ou Béria (2), Gueye (11), Contout (27),
Kang (33).
Entraîneur : J. Muller.
Absents : Pompière, Walter (convalescents),
Renouard (pubalgie), Huszti (ischio-jambiers),
Medjani (orteil), Wimbée (adducteurs),
A g o u a z i , B o n g , P i m e n o v , Be l s o n ,
Mom. N’Diaye, Morisot, Cherif (choix de
l’entraîneur).
Suspendu : Méniri.
32
F. Diawara
ou
Postiga
7
Sablé Daboo (21)
20
20
cap.
19
26 Be. Cheyrou
Luyindula
Perquis
q
Kaboul
b
1
18 ou Pieroni
16
5
14
Cooll
Mathis (9)
Janott
P. Feindouno Zokora
6
4
ou Kahlenberg
Z. Camara
9
(10)
Grichting 13
Borbiconi
Obraniak
Mou. N’Diaye
Les cinq derniers matches : P. P. P. P. G.
Remplaçants : Trevisan (g.) (16), Danjou
(13), André Luiz (28), Scarpelli (11), Mandrichi (12).
Entraîneur : J. Pasqualetti.
Absents : Robin (œil), Rocchi (pubalgie),
K. Diawara (vertèbres), Dzodic (reprise),
Becas, Baron, Abdoun, Lucchini (g.), Anzite
(choix de l’entraîneur).
Suspendu : aucun.
30
Sochaux
N’Daw
Carrière
22
Tosic
Les cinq derniers matches : P. G. G. P. P.
Remplaçants : Viviani (g.) (1), Dabo (21) ou
F. Diawara (22), Basto (3), Mazure (10), Tiéné
(7) ou B. Gomis (18).
Entraîneur : E. Baup.
Absents : L. Perrin (genou), All. Yahia
(cheville), Hognon (cheville), F. Mendy
(grippe), Houri (élongation), Sakho, Saar,
A. Kamara, Piatti (choix de l’entraîneur).
Suspendu : aucun.
Les cinq derniers matches : P. G. N. G. N.
Remplaçants : Chabbert (g.) (1), Gillet (5),
Lacourt (13), Aruna (27), Khiter (29).
Entraîneur : F. Gillot.
Absents : Thomert (cuisse), Barul (doigt),
Brocard, Lachor, Jemaa, G. Rodriguez,
Zayatte, M. Pereira (choix de l’entraîneur).
Suspendu : aucun.
Retour d’Alou Diarra
Pitau capitaine
Hognon renonce
Gillot enregistre le retour de Diarra, son milieu
international (suspendu les deux dernières
rencontres), au détriment de Lacourt, qui avait
assuré l’intérim. L’équipe sera résolument
offensive avec Carrière et Jussiê pour alimenter Frau, en soutien de Cousin. – H. W.
Dominique Bijotat a rappelé Lionel Potillon
dans le groupe suite à la blessure de Souleymane Diawara. Formé à Lens, Pitau portera,
lui, la première fois en début de match le
brassard de capitaine suite à l’absence
d’Isabey. – C. M.
Hognon, qui avait repris dimanche après six
semaines d’arrêt, ressent toujours des
douleurs à une cheville et a dû renoncer au
déplacement. Perquis devrait donc revenir
dans l’axe central, au côté de Camara. Deux
joueurs effectuent leur retour dans un groupe
élargi à dix-sept : Diawara, écarté lors de la
dernière journée suite à l’incident marseillais,
et l’Ivoirien Tiéné, très peu vu chez les professionnels depuis son arrivée. – J.-Y. D.
Prix des places : 8, 16, 23, 25, 30 et 35
Les cinq derniers matches : P. G. G. P. P.
Remplaçants : Martinovic (g.) (1), Potillon
(6), Séne (13), Erding (26), Weldon (29).
Entraîneur : D. Bijotat.
Absents : Lonfat (cheville), Isabey (cuisse),
So. Diawara (cuisse), Boudarène, Quercia,
Genghini (choix de l’entraîneur).
Suspendu : aucun.
Prix des places : 11,50 ; 22,50 ; 31 et 44
RESTENT À FIXER
AGENDA
LIGUE 1
(32e journée, matches décalés)
Voir ci-contre.
LIGUE 2
(31e journée, match décalé)
Voir page 9.
COUPE DE FRANCE
(quarts de finale, tirage au sort)
9
Lucas
14
MATCHES EN RETARD
Monaco - Lyon (24e journée)
Sochaux - Bordeaux (29e journée)
DEMAIN
12
Arbitre : M. Derrien
Stade-Vélodrome
20 : 00
Marseille
3
VENDREDI 31 MARS
LIGUE 2 (32e journée)
Voir page 9.
SAMEDI 1er AVRIL
LIGUE 1 (33 journée)
Voir ci-dessus.
NATIONAL (30e journée)
Voir page 8.
e
DIMANCHE 2 AVRIL
LIGUE 1
(33e journée, matches décalés)
Voir ci-dessus.
17
1
CCarrasso
Ca
Carras
a
arras
5
Déhu
cap.
19
25
Cana
Pagis
12
11
19
5
F. Thomas
Lamouchi
Beye
ou D. Ferreira (4)
Maoulida
20
Matsui
Bonnart
cap.
Jean Fernandez devrait reconduire contre
Le Mans la même équipe que mercredi contre
Sochaux (2-0), à une ou deux exceptions près.
Oruma pourrait être titularisé. Beye est incertain car il soigne toujours une cheville douloureuse. Niang attend son heure sur le banc.
– H. F.
30
Y. Pelé
Y.
24
Option offensive
Grafite, en concurrence avec Fauré en pointe,
devrait débuter. Fanchone devrait être titularisé dans le couloir droit. « On n’ira pas pour
mettre les barbelés derrière, a prévenu
Frédéric Hantz. Ce stade est mythique, excitant, il doit nous inspirer. » Les Manceaux ne
se sentiront pas seuls : un TGV spécial emmènera mille supporteurs au Vélodrome. – Ch. L.
En direct sur Foot +
Lille
Arbitre : M. Duhamel
21
15
23
Boka
A. Keita
18
Chalmé
29
Dumont 4
7
Johansen
Bodmer cap.
Kanté
A. Farnerud
Tavlaridis
a
ou
1
1
12
14
P. Farnerud (10)
Puuy
uydebois
yydebo
deb
Sylvaa
Odemwingie
5
28
20
Bellaïd
8
17 Schmitz
Diané
Hosni
Makoun
5
2
Deroff
cap.
11
Abdessadki
Les cinq derniers matches : G. G. P. P. G.
Remplaçants : Cassard (g.) (16), Carlier
(29) ou R. Faty (25), Le Pen (14), Nemeth
(17), P. Farnerud (10) ou Johansen (18).
Entraîneur : J. Duguépéroux.
Absents : Si. Keita (reprise), Lacour
(malléole), Gmamdia (épaule), Gameiro
(genou), Devaux (cuisse), Haggui (genou),
Loué (cuisse), Arrache (cuisse), Schneider,
Krebs (choix de l’entraîneur).
Suspendu : aucun.
Les mêmes
qu’à Saint-Étienne ?
TIRAGE No 35. – Retour de la formule à 7. On joue sur les quarts de finale aller
de la Ligue des champions et trois des quarts de finale aller de la Coupe de l’UEFA,
jusqu’à ce soir, 20 h 30.
Pour une fois, Jacky Duguépéroux a l’occasion
d’aligner la même formation que lors du
rendez-vous précédent. Après la victoire à
Saint-Étienne (2-0), le technicien est tenté de
reconduire le même onze de départ. Il hésite
simplement, au milieu de terrain, entre Pontus
Farnerud, buteur dans le Forez, et Johansen.
– P. Mu.
22
13
Kroupi
ou
Kim (9)
M. Diallo
ou
Oliech (9)
8
6
8
Dernis
ou Debuchy (2)
20
Tafforeau
Les cinq derniers matches : G. G. G. N. N.
Remplaçants : Malicki (g.) (16), Lichtsteiner
(26), Plestan (25), Debuchy (2) ou Dernis (8),
Fauvergue (13).
Entraîneur : C. Puel.
Absents : Acimovic (rééducation), Moussilou
(adducteurs), L. Touré (péroné), Vitakic
(reprise), Pichon (g.), Franquart, M. Robail,
S. Robail, Cabaye, Gygax, Barralon, Mirallas,
Aboucherouane (choix de l’entraîneur).
Suspendu : aucun.
Retour des titulaires
La plupart des joueurs laissés au repos
mercredi contre Vitré (CFA) en Coupe de
France (2-0) devraient retrouver leur place. La
formation de Puel sera donc proche de celle
qui a concédé le nul face à Marseille (0-0)
dimanche. Dumont fera probablement son
retour, tandis que Dernis est en balance avec
Debuchy au milieu. – M. Bo.
Prix des places : 6, 15, 20 et 28
PAGE 4
4
25
t
1
1
Mensah
en
24
Landrea
andreea
eau
au
cap.
Isa
saaksson
aksso
ksso
Guillon
Faé
14
Zerka
Quint
Les cinq derniers matches : P. N. N. N. P.
Remplaçants : Sorin (g.) (16), Brat (33),
Camerling (34), Rudolf (21), Kim (9) ou
Kroupi (22).
Entraîneur : P. Correa.
Absents : D. Bakari (arrêt maladie),
Duchemin (ischio-jambiers), Adailton (cheville
et tibia), N’Guémo (tibia), Biancalani, Curbelo,
A. Keita (reprise), Sapina (pied), Chouleur
(cuisse).
Suspendus : André Luiz Silva et Da Costa.
Correa n’a pas le choix
Entre les suspendus et les blessés, Correa n’a
guère le choix, si ce n’est en attaque où Kim
et Kroupi seront en concurrence. À noter la
présence, pour la première fois dans le groupe
professionnel, du jeune Benjamin Brat. Élève
de terminale, il a rejoint le groupe nancéien au
vert, après avoir passé un examen l’aprèsmidi. – R. R.
6
28
18
Monterrubio
8
cap.
Källström
24
7
Sorlin
Utaka
G. Bourillon
3
2
Perrier-Doumbé
Le déplacement à Nancy s’annonce délicat,
avec un milieu de terrain dévasté par les
forfaits de Toulalan (lésion à la cuisse droite)
et de Ca (cheville). Pierre (entorse acromioclaviculaire) est apte. Savinaud revient au
milieu aux côtés de Faé. – Ph. C.
RENTRÉ EN COURS DE MATCH à Ajaccio (0-1), Vieri a
totalement récupéré de sa blessure à une cheville
contractée en sélection, il y a près d’un mois. Il retrouvera
la pointe de l’attaque dès le début du match face au PSG.
Plasil, laissé au repos quinze jours (fatigue musculaire), a
repris avec le groupe ; s’il n’est pas titularisé, il devrait
entrer en cours de match. Warmuz out six mois
(ligaments d’un genou), André Biancarelli sera la doublure de Roma. – E. B.
L’équipe probable : Roma – Maicon, Squillaci, Givet
(cap.), Dos Santos – Bernardi, Perez ou Plasil, Meriem,
Kapo – Di Vaio, Vieri.
Vers un onze
inchangé
YEPES SERA A PRIORI le seul absent de marque dans
l’effectif parisien qui partira se mettre au vert cet aprèsmidi dans la région de Monaco. Le défenseur colombien,
touché au mollet gauche il y a un mois, a continué hier à
courir avec le milieu Samuel Piètre.
Ce dernier se remet d’une rupture des ligaments croisés
d’un genou subie en début de saison. Ce sont donc les
onze mêmes titulaires que Lacombe s’apprête à aligner
demain, une semaine après la victoire contre Auxerre
(4-1) ; notamment le quatuor offensif Dhorasoo-RothenKalou-Pauleta, qui a effectué des exercices en commun
hier en fin de séance. – J. T.
L’équipe probable : Alonzo – B. Mendy, Rozehnal,
Armand, Paulo Cesar – M’Bami, E. Cissé – Dhorasoo,
Kalou, Rothen – Pauleta.
Montero
6
Dallet
Tourenne
cap.
4
10
7
11
3
Boucansaud
n
20
Nivet Matuidi
Ib. Bangoura
10
17
1
Lee Croom
23
I. Faye
Amzine
11
Y. Hadji
Paisley
Les cinq derniers matches : G. G. G. G. G.
Remplaçants : Pouplin (30) (g.), J. Faty (5),
Mbia (17), Mvuemba (28), Briand (19).
Entraîneur : L. Bölöni.
Absents : Frei (pubalgie), E. Didot,
Jeunechamp, Ouaddou, Adailton, Barbosa,
Rochat, C. N’Diaye, M. Sow, Sepsi, Nsiabamfumu, Bru (choix de l’entraîneur).
Suspendu : aucun.
Presque au complet
Hormis Frei (pubalgie), qui rentre en Bretagne
jeudi afin de poursuivre sa rééducation, Bölöni
a récupéré un groupe au complet, ce qui ne
lui est jamais arrivé cette saison. En quête
d’un sixième succès d’affilée en L 1, il pourrait
opter pour une configuration offensive avec
Hadji et Monterrubio chargés, sur les côtés,
d’alimenter Utaka. – J.-D. C.
Les cinq derniers matches : P. P. N. P. N.
Remplaçants : Westberg (g.) (30), Boskovic
(2), Enza Yamissi (12), Kouassi (26),
Faivre (27).
Entraîneur : J.-M. Furlan.
Absents : Jaziri (contracture), Grax, Drouin,
Nadé (reprise), Sanz, Berkak, Adam, Meslien,
Dujeux, Guillaume, Boudard, N’Dour, G. Ba,
Zitouni (choix de l’entraîneur).
Suspendu : aucun.
Attaque inédite
En l’absence de Grax, Nadé et Jaziri, en
convalescence ou blessés, Jean-Marc Furlan
essaiera une ligne d’attaque inédite en associant Dallet et Ibrahima Bangoura. Le reste de
la formation ne subit pas de modification. Sur
le banc, on note le retour d’Enza Yamissi,
suspension purgée, et de Boskovic. – J.-P. K.
Prix des places : 8, 12, 15, 20, 25 et 30
MONACO - PARIS-SG (demain) BORDEAUX - NICE (demain)
Vieri titulaire
Troyes
Arbitre : M. Colombo
Signorino
Sans Toulalan
En direct sur Foot +
20 : 00
Gourcuff
Les cinq derniers matches : P. N. P. N. N.
Remplaçants : Heurtebis (g.) (16),
Delhommeau (12), Dimitrijevic (29), Bamogo
(26), Oliech (9) ou M. Diallo (13).
Entraîneur : S. Le Dizet.
Absents : Ca (cheville), Leray (béquille),
Toulalan et Keserü (cuisse), Mhadhbi,
Glombard, Bouguerra, Thicot (choix de
l’entraîneur).
Suspendu : Capoue.
Prix des places : 10, 15, 20, 25, 30 et 35
6
Abou
Da Rocha 15
11
20
Les cinq derniers matches : G. P. P. G. N.
Remplaçants : Roche (g.) (16), Cerdan (15),
Loriot (33), Fauré (27), Is. Bangoura (9).
Entraîneur : F. Hantz.
Absents : Lucau (genou), De Melo (genou),
Fischer, N’Dzomo, Lavecchia, Chiumiento,
Périatambée, Pinault, Ekhosuehi, Douillard,
Lisembart (choix).Suspendu : aucun.
20 : 00
Strasbourg
B. Gavanon
9
Edman
Savinaud
Chrétien
Prix des places : 30, 35, 40, 45, 50, 55 et 60
Stade de la Meinau
Brracigliano
aaciglia
cigli
3
cap.
p Diakhat
a é
5
Pierre
Rossi
Berenguer
28
LUNDI 3 AVRIL
LIGUE 2
(32e journée, match décalé)
Voir page 9.
25
6
Puygrenier
22
Beye douteux
1
Poulard
9
Les cinq derniers matches : P. G. N. G. N.
Remplaçants : Quesnel (g.) (30), D. Ferreira
(4) ou Beye (23), Meïté (12), Niang (11),
Nasri (22).
Entraîneur : J. Fernandez.
Absents : Barthez (mollet), Gimenez
(cheville), Cesar (convalescence), Bonnissel,
Deruda, André Luis, Cantareil, Delfim,
Begeorgi (choix de l’entraîneur).
Suspendu : aucun.
Lécluse
Stade de la Route-de-Lorient
Nantes Rennes
18
Sarkisian
4
Romaric
14
23
23
Brison
Hautcœur 25
Basa
Grafite
En direct sur Foot +
Arbitre : M. Ennjimi
O. Thomas
7
Oruma
28
Civelli
20 : 00
6
Fanchone
8
JEUDI 30 MARS
COUPE DE L’UEFA
(quarts de finale aller)
20 HEURES
(19 heures, heure française)
Levski Sofia (BUL) - Schalke 04 (ALL)
20 H 30
(19 H 30, heure française)
Rapid Bucarest (ROU) Steaua Bucarest (ROU)
20 H 45
FC Bâle (SUI) - Middlesbrough (ANG)
21 HEURES
Séville FC (ESP) Zénith Saint-Pétersbourg (RUS)
7
Ribéry
Stade Marcel-Picot
Le Mans Nancy
Arbitre : M. Piccirillo
Taiwo
NATIONAL
(26e journée, matches en retard)
Voir page 8.
En direct sur Foot +
Beto
très incertain
HIER MATIN, LORS DE L’OPPOSITION qui donne souvent des indications sur les choix de Ricardo pour le
match, Planus était sur le pont, mais Beto était absent. Le
Portugais s’est plaint des ischios. Ricardo s’est montré
très réservé sur sa participation demain. Cheyrou, sorti à
la mi-temps mercredi, s’est entraîné, mais il est maintenu
sur la liste des incertains, également pour une douleur
aux ischios. – L. L.
L’équipe probable : Ramé – Faubert, Jemmali, Planus,
Marange – Alonso, Fernando, Mavuba, Denilson – Francia, Chamakh.
Abardonado
et Fanni absents
EN L’ABSENCE D’ABARDONADO (suspendu) et de
Fanni (lésion cuisse), Frédéric Antonetti doit revoir sa
défense. Anthar Yahia, remis d’une contracture à un mollet, pourrait passer dans l’axe.
Les options offensives ne manquent pas. Bagayoko, malheureux devant Nancy, retrouve le rythme, après un gros
mois d’arrêt, de même que Souleymane Camara auteur,
la semaine passée, d’un doublé face à la réserve de l’OL
en CFA. – Ja. G.
L’équipe probable : Grégorini ou Lloris – Varrault
(cap.), S. Traoré, An. Yahia, Jarjat ou Tchato – Echouafni –
Balmont, Rool – Vahirua – Koné, Bellion ou Bagayoko.
Entraîneur : F. Antonetti.
BUTEURS
1. Pauleta (Paris-SG), 17 buts.
2. Cousin (Lens), 12 buts.
3. Wiltord (Lyon), 11 buts.
4. M. Diallo (Nantes), 10 buts.
5. Luyindula, Pieroni (Auxerre) ; Utaka
(Rennes) ; Ilan (Sochaux), 9 buts.
9. Odemwingie (Lille) ; Fred (Lyon) ; Pagis
(Strasbourg,4 ; puis Marseille, 4), 8 buts.
12. De Melo (Le Mans) ; Juninho (Lyon) ;
Kalou (Paris-SG) ; Diané (Strasbourg) ;
D. Moreira (Toulouse), 7 buts.
17. Chamakh (Bordeaux) ; Carew (Lyon) ;
Kroupi, Zerka (Nancy) ; Gourcuff
(Rennes) ; Dagano (Sochaux) ; Grax
(Troyes), 6 buts.
24. Lucas, Mou. N’Diaye (AC Ajaccio) ;
Kahlenberg (Auxerre) ; Is. Bangoura (Le
Mans) ; Aruna, Thomert (Lens) ; F. Malouda (Lyon) ; Lamouchi, Niang, Ribéry (Marseille) ; Kapo (Monaco) ; B. Koné (Nice) ;
Frei, Källström, Monterrubio (Rennes) ;
Piquionne (Saint-Étienne) ; Nivet
(Troyes), 5 buts.
PASSEURS
1. Kahlenberg (Auxerre), 8 passes.
2. Matsui (Le Mans) ; Dernis (Lille) ; Monterrubio (Rennes), 7 passes.
5. Pieroni (Auxerre) ; Jussiê (Lens) ;
J. Leroy (Lens,parti au Beitar Jérusalem,
ISR) ; Govou, Juninho, Wiltord (Lyon) ;
Kalou (Paris-SG) ; Källström (Rennes) ;
A. Farnerud (Strasbourg) ; Batlles (Toulouse), 5 passes.
15. André Luiz (AC Ajaccio) ; Darcheville
(Bordeaux) ; Fanchone (Le Mans) ; Thomert (Lens) ; F. Malouda (Lyon) ; Meriem
(Monaco) ; Dhorasoo, Rothen (Paris-SG) ;
Isabey (Sochaux), 4 passes.
SAMEDI 25 MARS 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
20 H 45
Lyon - Nice (Canal +)
23
e Marichez
arichheezz
Djiba Proment
cap.
22
11
Akalé
En direct sur Foot +
Bleu
20 H 45
Paris-SG - Bordeaux (Canal +)
20 HEURES
AC Ajaccio - Toulouse
Auxerre - Le Mans
Bordeaux - Saint-Étienne
Metz - Troyes
Monaco - Marseille
Nancy - Lille
Strasbourg - Nantes
(Ces sept matches sur Foot +)
Tum
Saint-Étienne Lens
20 : 00
Jaune
Le Mans - Nancy (Canal + Sport)
Toulouse - Rennes (Foot +)
17 H 15
Lens - Paris-SG (Canal +)
Edson
Stade Félix-Bollaert
Noir
Bleu
Noir
18 HEURES
SAMEDI 8 AVRIL
9
6
Laurenti Rodrigo
cap.
Jabi
34e JOURNÉE
10
Béria ou
Bassongg (17)
En direct sur Foot +
Arbitre : M. Coué
Radet
2
Ouadah
4
20 : 00
2
Alioui
10
21
PPorato
orato
Stade Abbé-Deschamps
Metz Auxerre
Arbitre : M. Bré
27
33e JOURNÉE
En direct sur Foot +
20 : 00
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
PAGE 5
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
SAMEDI 25 MARS 2006
Bleu
Rouge
légende le sport.
Jaune
Bleu
Jaune
L‘Equipe :: 1er
quotidien national
L’Équipe
1er quotidien
national
avec22422
422000
000 lecteurs.
lecteurs
avec
L‘EquipeMagazine
Magazine:: 33890
890000
000 lecteurs.
lecteurs
L’Équipe
re
L‘Equipe
: 1ère
chaîne d’info sportive
sportive
L’ÉquipeTVTV
: 1 chaîne
avec
avec33827
827000
000téléspectateurs.
téléspectateurs
er
sportive
L’Équipe.fr :: 1er
1 site
L‘Equipe.fr
site d’info sportive
avec
avec11657
657000
000visiteurs
visiteurs uniques.
uniques
Noir
Noir
Nous ne trouvons pas les mots
pour vous remercier.
sources : EPIQ 2005 6 LNM / OJD / Mediacabsat / Cyberestat/Nielsen / AEP
5
6
FOOTBALL LIGUE 1 (32 journée)
e
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
MARSEILLE - LE MANS
Où va l’OM ?
ANGLETERRE (Cup)
Un choc
Chelsea Marseille peut encore rêver à une victoire en Coupe et à la Ligue des champions. Mais des interrogations demeurent. Liverpool
MARSEILLE –
de notre envoyé spécial
LE DÉCALAGE entre les prestations
d’une équipe et ses résultats aura
rarement été aussi flagrant qu’à
l’Olympique de Marseille cette saison. La semaine écoulée s’est érigée
en symbole de ce phénomène.
À Lille, dimanche, la formation de
Jean Fernandez est allée chercher un
point chez le troisième du classement (0-0) en disputant l’un des
matches de L 1 les plus indigents de
ces huit derniers mois. Mercredi, en
Coupe de France, elle a éliminé
Sochaux (2-0), à l’issue d’une prestation longtemps insipide. Le sujet a
fait débat et, le lendemain, en conférence de presse, Jean Fernandez l’a
évoqué de sa propre initiative. Sans
nier le constat, simplement en
essayant de le balayer, chiffres à
l’appui, avant d’accueillir Le Mans,
ce soir. « Je constate deux choses :
l’OM est en quarts de finale de la
Coupe pour la première fois depuis
dix ans et il occupe la 5e place de L 1.
C’est respectable. Pour bien jouer,
il ne faut pas être fatigué, et mes
joueurs sont fatigués par le nombre
de matches qu’ils ont disputés
depuis l’Intertoto. »
En début de saison, l’OM encaissait
trop de buts. Au cours des huit dernières rencontres, il n’en a concédé
qu’un. Les résultats parlent mais,
dans le même temps, Marseille n’a
marqué que quatre fois. En interne,
la décision de Fernandez d’évoluer
régulièrement à cinq défenseurs, ce
qui ne devrait pas être le cas ce soir, a
été contestée. On dit le coach frileux,
l’intéressé s’en défend : « Je n’ai
jamais été frileux. Au contraire. Mais
je fais ce qui me semble le plus
approprié à l’équipe. Pour espérer
quelque chose, il a fallu faire des
choix. » La lenteur de Frédéric Déhu,
indispensable pour son vécu tactique, est une explication à ces choix
et, malgré l’élimination en Coupe de
l’UEFA, les faits ont plutôt donné raison à Fernandez. Mais, alors que la
fin de saison approche, plusieurs
interrogations entourent la formation phocéenne.
Les réussites du mercato d’hiver
(Maoulida, Pagis) ont permis à
Fernandez de pallier les défaillances
d’Oruma et de Niang depuis leur retour
de la Coupe d’Afrique des Nations.
Mais le Nigérian et le Sénégalais sont
deux des joueurs les plus explosifs de
l’effectif. L’OM aura besoin d’eux pour
réaliser une grande fin de saison.
Aujourd’hui, ils ont perdu leur statut
de titulaire indiscutable : « Mamadou
vit une période difficile, comme Wilson, explique leur coach. Habib (Beye),
Fred (Déhu) et Abdou (Meïté) ont vécu
ça avant eux. Ils auront l’occasion de
rebondir, et ils devront saisir leur
chance. J’ai parlé avec eux. Ils savent
qu’ils ne sont pas bons. » Niang n’a
plus marqué en L 1 depuis le 17
décembre.
SALAIRES : LES PARISIENS BIEN
LOTIS. – Le Parisien révélait hier le
montant des salaires des joueurs du
PSG. Sur les vingt-quatre joueurs
professionnels cités (parmi lesquels
figurent Cana et Semak, transférés
cette saison), dix-huit émargent
au-dessus du salaire mensuel moyen
de Ligue 1 (40 000 euros). Le joueur
le mieux payé de l’effectif parisien
est Kalou, avec 180 000 euros bruts
mensuels. Suivent Rothen
(175 000 euros), Yepes (170 000),
Pauleta (155 000) et Dhorasoo
(130 000). En bas de l’échelle, on
trouve Dramé, Pietre et Benhamou
(10 000 euros), et enfin Ragued
(6 000). À ces chiffres s’ajoutent des
primes, qui redessinent un peu le
classement. Yepes, par exemple,
touche au final 237 000 euros bruts
par mois.
QUELLE EST LA
SITUATION
DE JEAN FERNANDEZ ?
LE MANS
Frédéric Thomas, le régulateur
FRÉDÉRIC THOMAS, le milieu défensif du
Mans, n’anticipe pas seulement le jeu de ses
adversaires sur les pelouses de Ligue 1. Il peut
aussi devancer ses face-à-face avec son entraîneur. « Si vous l’appelez, il vous dira sûrement
que je manque d’agressivité », prévient-il. Trop
sage, le Manceau ? Il n’a, en effet, manqué
aucune rencontre de Championnat en raison
d’une suspension. Cinq avertissements en 31 rencontres de L 1, c’est peu pour un récupérateur de
l’entrejeu, indiscutable titulaire. « Je n’encourage pas mes joueurs à faire des fautes, sourit Frédéric Hantz. On peut défendre en respectant
l’adversaire. » « J’essaie de ne pas en commettre,
se défend Thomas. C’est dur à changer mais, sur
certains matches, je pense que nous avons fait
preuve d’assez d’agressivité sans pour autant
commettre de fautes répréhensibles d’un carton
jaune . »
L’entraîneur manceau s’attache davantage aux
qualités de son milieu de terrain. « Une anecdote
le résume : lors de mon premier entraînement, le
13 décembre 2004, on a travaillé l’accélération
du jeu au milieu. Frédéric a fait exactement ce que
je demandais. Et depuis, il a encore beaucoup
progressé tactiquement. C’est notre régulateur. Il
est partout où il faut être. »
À l’image de tous les joueurs manceaux ayant
connu la L 1 lors de la saison 2003-2004, Thomas
a acquis une maturité technique et tactique. « On
sait être rigoureux en gardant notre plaisir et
notre envie de jouer, savoure-t-il. On devait corriger certaines choses, mais en gardant folie et
dynamisme. Dans ce groupe, c’est l’éclate
totale. » Il souligne, dans son discours mobilisateur de cadre, l’apport des recrues d’une jolie formule : « Les pièces rapportées sont les bonnes
pièces . » Qui ont permis au promu d’accrocher le
premier tiers du classement. « On a un bon bloc
mais, parfois, quand on s’oublie un peu, on
s’expose comme à Monaco (0-2, 17ejournée). On
avait laissé beaucoup trop d’espace entre les
défenseurs et les milieux. Pourtant, le coach
insiste beaucoup sur le replacement. Le Mans,
équipe offensive, oui, mais pas n’importe comment. »
Le duo que Thomas forme avec Hautcœur est le
moteur de l’équipe. « Avec Yohan (Hautcœur), on
n’est pas bridés par l’entraîneur, détaille le natif
de Sarcelles, vingt-cinq ans. Tant qu’on le fait à
tour de rôle, on peut participer au jeu offensif. Ça
nous laisse pas mal de liberté. Voilà pourquoi on
attaque souvent à cinq. On n’est pas obligés de
défendre à dix pour éviter d’encaisser des buts . »
S’il pointe encore quelques faiblesses dans le jeu
de Thomas – « il doit progresser dans l’orientation du jeu, la récupération individuelle et le jeu
de tête » –, Hantz décrit une personnalité loin de
l’indolence parfois constatée sur le terrain. « Il a
une grosse influence sur les autres, observe le
technicien sarthois. Même s’il n’est pas extraverti, c’est un leader de vestiaire. Il est très observateur et respectueux de son environnement. Je le
considère comme une icône de ce club. »
MICKAËL CARON
STRASBOURG - LILLE
RENNES - TROYES
Bodmer en veut plus
Rennes, tout feu, tout flamme
Le milieu lillois, irrégulier cette saison, affiche son désir de progresser et ses ambitions.
Malgré l’absence de Frei, l’attaque rennaise tourne à plein régime,
symbole d’un collectif conquérant.
MENEUR et récupérateur. Génial
et décevant. Mathieu Bodmer, irrégulier ces derniers mois, fut tout
cela cette saison. Âgé de vingt-trois
ans, le joueur le plus utilisé du
LOSC, avec Grégory Tafforeau, est
souvent présenté comme un « futur
très grand joueur français ». Il a
déjà été supervisé par les plus
grands clubs d’Europe (Manchester
United, Milan AC), séduits par son
potentiel physique et technique.
Mais il doit désormais gagner en
régularité. Avant d’affronter Strasbourg, il a accepté avec franchise
d’effectuer un premier bilan.
« TRÈS RÉGULIER COMME
MAKOUN »
Il y a quelques jours, dans France
Football, Claude Puel glissait au
sujet de son numéro 12 : « Cette
saison, il s’est peut-être fixé des
objectifs un peu trop élevés. Il doit
penser au jeu, même s’il y a l’aspect
médiatique : quand un joueur est
sollicité, ça met un peu plus de pression sur lui. » « Sur la pression, je ne
suis pas tout à fait d’accord, répond
Mathieu Bodmer. En revanche, sur
les objectifs, c’est vrai. Cette saison,
j’espérais gagner en régularité et
intégrer l’équipe de France. Je voulais être régulier comme Jean
Makoun, c’est un modèle. Il a une
grosse capacité à enchaîner les
matches, c’est un monstre d’endurance. Moi, il faut que je “pioche” à
chaque fois. Ça se travaille et je
pense avoir fait beaucoup de progrès. » Pour les Bleus, il espère
monter dans le prochain train, celui
qui partira après la Coupe du
monde.
« RESTER À UN POSTE »
Mathieu Bodmer est un joueur polyvalent qui voyage beaucoup sur le
terrain. Un jour récupérateur, un
jour meneur, il s’est aussi retrouvé
défenseur central, le 26 novembre
dernier, contre Nancy (1-0), après
l’expulsion de Tavlaridis en début
de match. « Pour être performant,
c’est un peu plus facile de rester à un
poste. J’en ai parlé avec l’entraîneur. J’ai donné mon point de vue. Il
y a eu un dialogue. » Bodmer
semble se sentir mieux juste devant
la défense, où sa vision du jeu et sa
justesse technique sont précieuses.
changer de décision après avoir sorti le rouge. »
À SÉVILLE
« IL N’Y AVAIT PAS EXPULSION »
Tro is i èm e a v ec de ux po in ts
d’avance sur Auxerre, le LOSC
s’apprête à vivre une fin de saison
très excitante. « On regarde devant,
assure l’ancien Caennais, vers la
deuxième place et Bordeaux, qui a
encore un petit matelas par rapport
à nous. Il faut qu’on continue à
gagner des matches et à préserver le
même état d’esprit. Pour moi, la
meilleure manière de garder cette
troisième place est de regarder
devant. D’abord, il y a Strasbourg,
c’est une équipe qui tourne assez
bien en Championnat avec trois victoires sur les cinq rencontres qu’elle
vient de disputer. Elle doit avoir une
grosse envie de se battre pour
essayer de se maintenir. »
Après une vingtaine de minutes de
jeu, Mathieu Bodmer a été expulsé
contre le FC Séville (0-2, huitième
de finale de la Coupe de l’UEFA) qui
a rapidement profité de sa supériorité numérique pour faire la différence et éliminer le LOSC. Pour la
première fois, le milieu nordiste
raconte ce qui s’est passé :
« Comme un attaquant sur un duel
aérien, je recule pour chercher mon
défenseur (Navarro) avec les mains.
Il a tapé mon bras, est tombé et s’est
mis à rouler. Il a bien joué le coup.
L’arbitre est loin de l’action. Il n’y
avait pas expulsion. Je n’ai pas protesté car je n’ai jamais vu un arbitre
« VERS LA DEUXIÈME PLACE »
« PLUS RESTANT QUE PARTANT »
Comme beaucoup de ses coéquipiers, il a prolongé son contrat.
Désormais lié au LOSC jusqu’en
2011, celui qui possède une excellente cote en Angleterre (Manchester United le suit depuis longtemps)
ne sait pas encore où il évoluera la
saison prochaine. Même s’il se voit
« plus restant que partant ». « Je
garde la même philosophie. Je parlerai de mon avenir à la fin de la saison, avec mon agent. On verra alors
s’il y a des offres. Je n’ai pas envie de
me disperser. Il y a encore pas mal
d’incertitudes. On ne sait pas si
l’entraîneur va rester. Beaucoup de
gens à Lille pensent que oui mais il
se dit beaucoup de choses à l’extérieur. On ne sait jamais. »
GUILLAUME DUFY
La belle occase
Depuis septembre, le groupe strasbourgeois n’a jamais été aussi près de sortir
de la zone rouge.
STRASBOURG –
de notre correspondant
CHAT ÉCHAUDÉ craint l’eau froide. À l’heure d’envisager
son antépénultième match de la saison à la Meinau, le
groupe strasbourgeois se garde bien d’exprimer trop
d’excitation. L’enjeu est pourtant de taille. Une victoire
face à Lille, combinée à un échec de Troyes, ce soir, permettrait aux Alsaciens de sortir la tête d’une zone de relégation
où ils barbotent depuis la 6e journée.
« De toute façon, il faut engranger des points », souligne
l’entraîneur Jacky Duguépéroux, qui avait très mal vécu
l’occasion manquée de revenir à deux points des Troyens,
voilà deux semaines, face au Mans (1-2). « On a l’impression que l’on peut réussir à décrocher le maintien, même si
cela fait longtemps que l’on s’accroche, que l’on galère. En
fait, à bien y réfléchir, c’est depuis que je suis revenu à la
tête de l’équipe (NDLR : en octobre 2004) que l’on a
l’impression de jouer la vie du club à chaque match. À force,
cela pèse. Plus on presse sur le citron, moins il y a de chance
d’avoir de jus. Cette réalité permet de comprendre certaines choses. »
En premier lieu, le parcours surprenant des Strasbourgeois,
plus consistants en déplacement (3 victoires), qu’à domicile (2 seulement), capables de donner une leçon d’efficaci-
té à Geoffroy-Guichard (2-0), une semaine après une heure
d’impuissance face au Mans (1-2).
« Le tableau de marche que j’avais envisagé a été mis à
mal, poursuit le technicien. J’espérais six points contre
Paris et Ajaccio (NDLR : deux au final), trois points contre Le
Mans et pas grand-chose à Saint-Étienne où je n’avais
jamais gagné en tant que joueur ni entraîneur. Je suis très
mauvais au loto. »
Arrivé au mercato et donc préservé de la première moitié
de saison galère (11 points sur le cycle des matches aller
avec 17 premières rencontres sans la moindre victoire),
Yacine Abdessadki se refuse à tout calcul.
« On n’a jamais été aussi proche de sortir de la zone rouge,
indique le milieu. On doit confirmer face à Lille qu’on n’est
pas morts, comme à Saint-Étienne. On a conscience de la
belle occasion à saisir. Et on ne doit pas rater le coche à
chaque fois qu’il se présente. »
Pointé à dix points de la 17e place mi-janvier, le Racing
maintient aujourd’hui le suspense en queue de L 1, trois
longueurs derrière l’ESTAC. « On aborde un match excitant, salive Duguépéroux, mais on s’est pris tellement de
marrons dans cette situation que mon rôle est de mettre
tout le monde en garde. Les Lillois vont venir pour gagner.
Et quand on me parle de la mauvaise série des Troyens, je
rappelle simplement ma préférence pour leur place plutôt
que pour la nôtre. »
PIERRE MULLER
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RENNES –
de notre correspondant
permanent
LES RAFALES se succèdent. L’exécuteur a pris les traits de John Utaka,
auteur de deux triplés (Lens et Lyon,
4-1) en L 1 et d’un quadruplé mardi
en Coupe de France (4-1 contre Colmar, CFA 2). Mais même son absence
(deux matches en mars) et celle
d’Alexander Frei, le meilleur buteur
de L 1 2004-2005, n’ont pas enrayé la
mitraillette bretonne ces derniers
temps. Ces forfaits avaient pourtant
anémié l’attaque rennaise en janvierfévrier lors d’une passe néfaste de
cinq revers d’affilée. Rien de tel à présent : Rennes gagne (cinq victoires de
suite en L 1, série en cours), Rennes
marque (troisième attaque de L 1 à
égalité avec Auxerre) et reste sur
quatorze buts inscrits en cinq
matches. Olivier Monterrubio met
« la réussite » au cœur de cette
métamorphose : « Pendant les
périodes plus difficiles, notamment
la CAN, il nous manquait le petit coup
de pouce pour la mettre au fond. On
s’est toujours créé beaucoup d’occasions, mais on ne parvenait pas à
marquer ce but de raccroc qui nous
aurait fait du bien. En ce moment, ça
rentre. À titre d’exemple, le John
d’aujourd’hui, il en aurait claqué huit
à Troyes (1-2, le 3 novembre) ! »
C’est un fait : le Nigérian traverse un
état de grâce rare. À sa percussion
naturelle, il a ajouté efficacité et
opportunisme pour endosser le rôle
du « right man at the right place ».
« Comme pour Alex (Frei) auparavant, je dis chapeau à son talent,
apprécie Laszlo Bölöni. Mais il faut
souligner aussi le travail fait autour
d’eux. » Ce qu’Utaka ne cesse de
répéter à chaque interview. La
rituelle fraîcheur rennaise à l’arrivée
du printemps permet aux individualités de resplendir, à l’image de Gourcuff, auteur de trois buts en quatre
matches. Monterrubio, Hadji et
Källström ont, eux aussi, haussé le
niveau de leurs prestations. À l’instar
de l’an passé, l’animation offensive
en est plus variée et plus tranchante,
régulée par l’activité d’un Sorlin, parfait relais qui huile les transmissions
et donne le tempo. Elle bénéficie aussi d’un bloc plus compact, d’une
défense rassurée et rassurante. « On
a retrouvé cette notion de groupeéquipe, relève le capitaine. Ce qui
nous permet de prendre moins de
buts et de mener souvent au score. Il
est alors plus facile de dérouler le jeu,
de tenter des mouvements à une ou
deux touches, de lancer les contres.
Quand tu restes à 0-0, tu prends
moins de risques. La phase de préparation est plus longue parce que tu
cherches à garder le ballon, à ne pas
t’exposer. » « C’est tout de même
plus logique de gagner un match
comme celui d’Ajaccio (3-0) que ceux
contre Marseille cette saison (3-2) ou
il y a deux ans (4-3), note Bölöni.Quand une équipe fonctionne
bien, chaque secteur aide l’autre. On
s’améliore. Certains prennent plus de
responsabilités, individuelles et collectives. Mais je n’aime pas trop parler de maîtrise. Il ne faut pas réveiller
le diable… » Pour mieux danser sur
un rythme endiablé.
JEAN-DENIS COQUARD
Troyes refuse de s’alarmer
TROYES –
de notre envoyé spécial
CELA FAISAIT LONGTEMPS que les Troyens n’avaient été si
près du gouffre. Une défaite, ce soir, à Rennes, combinée à un
succès de Strasbourg contre Lille et ils tomberaient dans la zone
des relégables,qu’ils n’ont plus visitée depuisle 29 octobre. « Je
ne pensais même pas à cette éventualité, assure Benjamin
Nivet. Nous faisons notre petit bonhomme de chemin. L’important, de toute façon, ce sera le classement du 13 mai au soir. »
Les chiffres sont pourtant alarmants. Mais l’ESTAC, qui n’a
gagné aucun de ses dix derniers matches, ne s’alarme pas. Furlan répète inlassablement qu’il prépare ses joueurs « à devoir
gagner le dernier match, contre Nice, pour rester en Ligue 1 ».
Bons élèves, les Aubois s’en tiennent donc aux données absolues et à leurs trois points d’avance, plutôt qu’à leur infernale
série et aux onze points d’avance qu’ils comptaient sur le dixhuitième au soir de la 21e journée. « Il ne faut pas trop calculer,
préconise Ibrahima Faye. Nous ne sommes pas encore dans la
zone rouge. On ne ressent pas de doutes dans le groupe. Nous
savons depuis longtemps ce qui nous attend. Moi, je suis
confiant. Ce qui nous manque, c’est un peu de réussite. » Ce fut
vrai le week-end dernier. Dominateur, Troyes aurait effective-
ment mérité de mettre fin à l’invincibilité bordelaise en Championnat (1-1).
Ce soir, enrayer la série de victoires rennaises suffirait à leur
bonheur. Hors de ses bases, Troyes peine à exister ces derniers
temps. « Il faudra se servir de ce que nous avons fait à Lens (0-1)
où l’on pouvait, à juste titre, être honteux de notre production,
reconnaît Faye. Mais aussi de notre dernière sortie face à Bordeaux. Des matches comme celui de Rennes sont motivants. »
« Ce match contre Rennes, poursuit Nivet, il faut l’aborder
comme les autres. Bien sûr qu’à l’extérieur, nous ne sommes
guère brillants. Il va falloir être meilleurs, prendre plus d’initiatives offensives. Il faut rester dans la continuité de ce que nous
avons fait face à Bordeaux. L’essentiel, c’est nous. On se soucie
plus de nous que des autres. »
Troyes a choisi la voie de l’offensive pour se maintenir et il ne
rebroussera pas chemin. À l’approche du verdict final, la pression va-t-elle polluer son jeu ? « Se crisper serait négatif et ne
nous aiderait pas à ramener un résultat », répond Nivet. Des
résultats, Troyes en a pourtant un besoin urgent. L’ESTAC n’a
été relégable qu’à deux reprises cette saison. Rien ne prouve
qu’une troisième plongée ne lui serait pas fatale.
RAPHAËL RAYMOND (avec J.-P. K.)
HIDDINK QUITTERA LE PSV EN
FIN DE SAISON. – L’entraîneur
néerlandais Guus Hiddink quittera le
PSV Eindhoven dès la fin de cette
saison. Hiddink, 59 ans, n’a pas
précisé où il officierait la saison
prochaine. Selon la presse
néerlandaise, il pourrait être le futur
sélectionneur de la Russie ou de
l’Angleterre. En plus d’être
entraîneur du PSV Eindhoven (depuis
2002), Hiddink est également depuis
l’année dernière le sélectionneur de
l’équipe d’Australie. Un poste qu’il
devrait également quitter après la
Coupe du monde.
MONACO-PSG : PAS DE PLACES
AUX GUICHETS POUR LES
PARISIENS. – Dans un communiqué,
le club de Monaco a précisé
qu’aucune place ne sera vendue aux
supporters du PSG aux guichets du
stade, dimanche soir, à Louis II, pour
le match Monaco-PSG.
COUPE DU MONDE : FIN DU
STAGE DES ARBITRES. – Le dernier
stage pour la désignation des
arbitres qui officieront durant les
rencontres de la Coupe du monde
s’est terminé hier à Francfort. Les
noms des 30 arbitres retenus parmi
les 44 présents à Francfort depuis
mardi seront annoncés le 31 mars
par la commission d’arbitrage de la
FIFA. Durant le stage de sélection,
les 44 candidats ont pris part à des
tests physiques pour mesurer leur
endurance et leur vitesse.
LA FIFA SURVEILLERA LES
PARIS. – La FIFA s’est dotée d’un
outil lui permettant d’être avertie en
cas de paris suspects ou anormaux
lors d’une compétition
internationale. « Nous disposons de
notre propre société qui s’appelle
Early Warning et qui, dans l’avenir,
contrôlera si des paris anormaux
n’ont pas lieu durant des
compétitions organisées par la
FIFA », a déclaré le secrétaire
général de la FIFA. La mise en place
de cette structure fait suite à
l’affaire Hoyzer, du nom de cet
arbitre allemand impliqué dans un
réseau de paris clandestins et
truqués dans le Championnat
allemand.
LYON : UNE AGRESSION QUI
MÉRITE ÉCLAIRCISSEMENT. – Le
25 février dernier, jour du match
OL-Rennes, deux Maghrébins ont été
violemment pris à partie à Gerland
par un groupe de hooligans. Un mois
après les faits, le ministère public a
décidé de confier l’enquête à un
magistrat instructeur pour savoir s’il
s’agissait d’une simple bagarre ou
d’un acte de racisme caractérisé.
– C. C.
PRÉCISION. – Dans notre article
intitulé « Les bons comptes des
hommes en noir » (L’Équipe d’hier),
nous laissions entendre que les
arbitres assistants pourraient
percevoir une indemnité mensuelle
fixe, en plus d’une indemnité par
match. Cette hypothèse concerne
également les arbitres centraux. Le
Conseil supérieur de l’arbitrage et la
Direction nationale de l’arbitrage
seront amenés, prochainement, à
trancher cette question. L’enveloppe
consacrée par la Ligue à la
rémunération des arbitres doublera
d’ici au 1er juillet 2007 ou au
1er juillet 2008. Dans le premier cas,
l’augmentation se fera en trois
phases (30 % en janvier 2006
– votée –, 39 % le 1er juillet 2006,
35 % le 1er juillet 2007), dans le
second en quatre (30 % en janvier
2006 – votée –, 20 % le 1er juillet
2006, 20 % le 1er juillet 2007, 21 %
le 1er juillet 2008). Précisons enfin
qu’aux indemnités versées aux
arbitres (3 000 euros pour un arbitre
central de L 1) s’ajoutent des frais de
déplacement et d’hébergement.
– R. R.
SAMEDI 25 MARS 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
SÉBASTIEN TARRAGO
Dimanche dernier, à Lille, les Marseillais Frédéric Déhu (au centre), Lorik Cana (à g.) et Renato Civelli (à dr.) ont obtenu un point au cours
d’un match triste (0-0). À l’OM, le jeu ne convainc guère, mais la troisième place synonyme de tour préliminaire de la Ligue des champions
n’est qu’à quatre points.
(Photo Stéphane Mantey)
VALENCIENNES : UN NOUVEAU
STADE EN 2008. – Les élus de la
communauté d’agglomération Val
métropole ont choisi de doter VA
d’un nouveau stade de
25 000 places, qui pourrait être
opérationnel dès septembre 2008.
Son coût est évalué à 45 millions
d’euros. Le site retenu est celui de
l’actuel stade Nungesser. – H. D.
Bleu
L’atmosphère qui règne à l’OM est
incomparable avec celle de l’année
dernière à la même époque. En 2005,
Philippe Troussier avait ligué les
joueurs contre lui, il était en froid avec
tous les cercles d’influence du club et
son avenir était déjà scellé, aussi bien
dans l’esprit de José Anigo que de Pape
Diouf, dont le rapprochement était
alors inimaginable. En 2006, le professionnalisme, l’investissement et la
droiture de Jean Fernandez sont unanimement reconnus. Mais, en interne,
certains se sont déjà interrogés à son
sujet, comme cela se produit dans tous
les clubs. « Je suis formel : la question
Fernandez ne se pose absolument pas,
affirme toutefois Pape Diouf, le président. Après, s’il perd tous ses matches
jusqu’à la fin de saison… Mais,
aujourd’hui, on est dans un projet à
moyen ou long terme. » Des doutes
ont bien été émis, pourtant. Ils concernent la faculté de Fernandez à diriger
une équipe plus ambitieuse, lancée
dans la course au titre. Après la performance à Lille (0-0), Diouf avait regretté
que son équipe n’ait pas cherché à
gagner. Dix jours auparavant, les dirigeants avaient été extrêmement
contrariés par la décision de leur
entraîneur d’évoluer avec cinq défenseurs à domicile, en huitième de finale
aller de la Coupe de l’UEFA, face au
Zénith Saint-Pétersbourg (0-1). Le
sujet avait été abordé avec Fernandez,
qui conteste fermement, on l’a vu, la
thèse de la frilosité. Le technicien n’est
pas perturbé par ces interrogations-là,
et le contrat qui le lie à l’OM ne serait
d’ailleurs pas un obstacle si des divergences de vue profondes apparaissaient. L’été dernier, les règlements
avaient forcé l’OM et Fernandez à
s’engager pour deux ans. Mais l’ancien
Messin avait paraphé un avenant à ce
contrat qui permet à chacune des deux
parties de le rompre unilatéralement,
sans qu’aucune indemnité ne soit versée. On n’en est pas là.
Jaune
Rouge
Jaune
On peut formuler la question autrement : malgré son inconstance et
ses carences, l’OM peut-il finir troisième de L 1 ? Abruptement, la
réponse est oui. À sept journées de la
fin de saison, Marseille est cinquième,
à seulement quatre points de Lille.
Mais, pour revenir sur la formation de
Puel, les Marseillais devront élever
leur niveau de jeu. Ils savent, surtout,
que le moindre faux pas, notamment
à domicile, pourrait rapidement
anéantir leurs chances. Le calendrier
qui les attend est épicé : réceptions du
Mans, de Nancy et de Strasbourg,
mais déplacements à Nantes, Monaco, Auxerre et Bordeaux.
Le tirage au sort des demi-finales de
la Coupe d’Angleterre, effectué hier,
a débouché sur un choc entre
Chelsea et Liverpool, respectivement
leader et troisième de la Premier
League. L’autre demi-finale opposera
West Ham au vainqueur du match
entre Charlton et Middlesbrough, à
rejouer le 12 avril après le nul (0-0)
de jeudi. Ces demi-finales auront
lieu sur terrain neutre, les 22 et
23 avril. Ce sera la cinquième fois
cette saison que Chelsea et
Liverpool se croiseront. Leurs deux
matches de Ligue des champions se
sont soldés par un 0-0. En
Championnat, Chelsea s’est imposé
4-1 à Anfield et 2-0 sur sa pelouse.
« Ce sera un match difficile pour les
deux équipes, a estimé Rafael
Benitez, entraîneur des Reds. Nous
nous connaissons si bien et quand
vous jouez un tour de Coupe vous
savez que ce sera toujours difficile. »
La finale aura lieu le 13 mai au
Millennium Stadium de Cardiff.
Noir
Bleu
Noir
L’OM PEUT-IL VRAIMENT
ACCROCHER LA C 1 ?
ORUMA ET NIANG
RETROUVERONT-ILS
LEUR NIVEAU ?
7
FOOTBALL LIGUE 1 (32 journée)
e
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
AUXERRE - SAINT-ÉTIENNE
Responsable, pas coupable
Peguy Luyindula, muet depuis huit journées, semble se chercher. Mais le collectif auxerrois y est pour quelque chose.
AUXERRE –
ça nous “allégeait” dans le jeu.
Depuis un certain temps, j’ai plus
l’impression de servir de fixation,
d’appui, que de finisseur. » Au Parc
des Princes, Jacques Santini avait
fustigé l’écart trop important entre
les lignes, qui empêche de bien
défendre. Donc de bien attaquer.
« On doit jouer plus “ensemble”,
mieux garder le ballon, dit le
meneur de jeu danois. À Paris, avec
Peguy, quand on avait le ballon, le
reste de l’équipe était trop loin de
nous. »
de notre envoyé spécial
« INQUIET NON, mais vigilant », a
souvent rétorqué Jacques Santini,
cette saison, lorsqu’il était interrogé
sur la santé de son groupe. Cette
semaine, l’entraîneur bourguignon
a renoncé à la nuance. Oui, il est
« inquiet ». Pas parce que Gauthier
Akalé et Lionel Mathis ont eu, mercredi à l’entraînement, une vive
altercation, dont le second nommé
porte une trace sur le visage. Mais
bien parce que les séances, ces
temps-ci, illustrent les difficultés
auxerroises à produire un jeu précis
et efficace.
La lourde défaite, encaissée
dimanche dernier à Paris (1-4), a
rappelé que la défense ajaïste n’est
pas à l’abri d’une dépression ponctuelle. Elle a aussi exposé une paire
Kahlenberg-Luyindula engluée
dans la défense adverse, coupée du
reste de l’équipe. Ces deux-là marchent moins fort qu’en janvier. Cela
se traduit dans les chiffres, notamment pour l’ancien Marseillais, qui
n’a pas marqué depuis huit journées.
« La seule explication, c’est qu’on a
un peu changé notre façon de jouer,
plaide l’attaquant. C’est un peu
moins direct, ça va un peu moins
vite. Quand on arrive moins vite
vers le but, c’est plus difficile. Et, en
ce moment, on arrive moins facilement à ouvrir le score qu’avant, or
Luyindula :
« Je me suis
senti seul »
En manque de soutien, Luyindula et
Kahlenberg ont souvent choisi la
solution individuelle, l’exploit technique, pour surprendre. « Il y a des
moments, à Paris, où je me suis senti seul, reconnaît Luyindula. Comme
la seule manière de prendre à
défaut une défense est d’aller vite,
j’ai parfois confondu vitesse et précipitation. À cause de la frustration,
on veut en faire plus et ça se transforme en brouillon. »
Compteur bloqué à neuf unités,
Luyindula n’a pas encore atteint la
barre fixée à son arrivée : « Marquer
plus de dix buts, c’est un de mes
objectifs », expliquait-il alors.
Aujourd’hui, il avoue : « Je n’ai pas
le souvenir d’avoir jamais eu un
“trou” comme celui-là. D’habitude,
quand je commence à marquer… »
Il ne fait pas pour autant le lien entre
cette période inédite et sa nonsélection pour France-Slovaquie
(1-2), qui signifiait combien ses
chances de participer à la prochaine
Coupe du monde sont minces
désormais. « Sincèrement, je ne
pense pas que ça ait quelque chose
à voir. J’essaie toujours de faire les
meilleurs appels, simplement, en ce
moment, ça ne marche pas. Et puis,
je ne suis pas venu ici pour que les
gens jouent pour moi, en fonction
de moi. Le foot, ce n’est pas dix
ouvriers qui bossent pour un
patron. »
Luyindula n’est pas seul en cause
dans l’histoire. Luigi Pieroni, son
unique concurrent direct, n’affiche
pas une forme resplendissante : il
n’a plus marqué sur action de jeu
depuis la 17e journée (AuxerreNantes, 4-0), meublant quand
même la série par deux penalties.
« Au-delà des buts, je réussis une
bonne saison. Alors, ça me dérange,
mais ça ne m’inquiète pas », argumente Luyindula. D’ailleurs, il
devrait à nouveau être titularisé ce
soir, à l’inverse de Kahlenberg. Des
ajustements tactiques dont Jacques
Santini n’a pas forcément discuté
avec Dominique Cuperly. Ces derniers temps, l’entraîneur et son
adjoint ne parlent même plus
ensemble de la pluie et du beau
temps.
RÉGIS DUPONT
SAINT-ÉTIENNE
« Regarder la réalité en face »
ÉLIE BAUP, l’entraîneur stéphanois, appelle son club à une grande
réflexion sur son avenir.
Après la défaite face à Strasbourg (0-2) le week-end dernier (la
septième en dix matches), le président stéphanois Bernard Caïazzo avait eu honte de ses troupes, au point de s’en excuser auprès
des adversaires des Alsaciens dans la course au maintien. Tout au
long de la semaine, les critiques n’ont pas épargné les Verts. Leur
entraîneur, Élie Baup, enregistre et contre-attaque.
SAINT-ÉTIENNE –
de notre envoyé spécial
NANCY - NANTES
Lens chasse le gaspi
Nancy, c’est plus musclé
Les Lensois veulent engranger au moins quinze des vingt et un points encore en jeu,
pour finir dans les quatre premiers et accrocher directement l’Europe.
Les Nancéiens se donnent à fond, et ça marche… Ceux qui dénoncent leur trop grande
brutalité ne les feront pas changer.
APRÈS UN MOIS DE JANVIER
« catastrophique », selon Seydou
Keita, qui a failli anéantir toutes
leurs ambitions européennes, les
Lensois, beaucoup plus fringants à
l’approche du printemps, font leurs
comptes. Vingt et un points sont
encore en jeu avant la fin du Championnat et la dernière journée qui les
opposera à Nantes, le 13 mai, à
Bollaert, et « quinze au moins nous
sont nécessaires, selon Francis
Gillot, pour finir dans les quatre premiers. Cela nous permettrait
d’accrocher directement la Coupe de
l’UEFA. Mais pour cela, il va falloir
faire le plein de points chez nous. »
Septièmes, à quatre longueurs
d’Auxerre, le quatrième au classement, les Lensois ne doivent plus
perdre de temps en route. « Nous
pouvons le faire, explique, remonté,
Seydou Keita. Bien sûr, il va falloir
s’imposer à Bollaert, mais aussi à
l’extérieur. Quand je vois ce que fait
Rennes en ce moment, qui reste sur
cinq victoires d’affilée, je me dis que
nous aussi on peut y arriver. » Aruna
partage le même sentiment et se
montre même un peu plus ambitieux
que le Malien : « Pourquoi ne pas terminer à l’une des trois premières
places (*) ? On peut se le permettre.
On a les moyens d’y arriver. Je pense
Sochaux,
un œil dans le rétro
SOCHAUX –
de notre correspondant
COMME CHAQUE ANNÉE depuis
son retour en L 1, Sochaux retrouve
le sourire avec l’automne. La récolte
de points avait été particulièrement
profitable après un début de saison
laborieux. L’arrivée du printemps a
apporté de nouveaux nuages. Étrillé
à Monaco (1-4) puis par Lyon (0-4),
éliminé en Coupe de France à Marseille (0-2), Sochaux vient de perdre,
sur la même blessure (élongation
aux ischio-jambiers), deux éléments
majeurs : Michaël Isabey et Souleym a n e Di a w a r a . « C ’ e s t u n e
constante depuis le début de saison,
déplore Richert.On a été privés
d’autres joueurs expérimentés,
comme Fabien Boudarène, Omar Daf
ou Johann Lonfat. Cela contribue
à expliquer notre manque de régularité. »
Toujours est-il qu’avec un match en
retard (Bordeaux à Bonal) à fixer,
Sochaux, 16e avec 33 points, n’est
pas encore tiré d’affaire pour le
maintien. D’autant que se profile un
drôle de calendrier, avec des
confrontations directes face aux
quatre équipes classées juste derrière (Ajaccio, Strasbourg, Metz,
Troyes), et celle juste devant (Toulouse).
Donc, dans quel état d’esprit les
Sochaliens se présenteront-ils à
Lens ? Capitaine en l’absence d’Isabey, Pitau est très clair : « Il ne faut
pas commencer à calculer et nous
projeter vers la suite. Ce match à
Lens, face à une bonne équipe qui
vise l’Europe, doit nous permettre de
retrouver une dynamique pour bien
aborder la suite. Et ne pas retomber
dans nos travers comme le manque
de constance… »
Si Ilan estime qu’il manque encore
trois victoires au compteur, Richert
pense que 40 points pourraient suffire. Mais lui non plus ne se focalise
pas sur la suite : « On prépare seulement le match de Lens, en regardant
l’adversaire et les joueurs qu’on va
affronter. Après notre mauvaise
série, c’est maintenant qu’il faut réagir, pas dans quinze jours ou trois
semaines. C’est ainsi qu’on pourra
éviter de jouer le maintien sur un ou
deux matches en toute fin de saison. »
Pour sa part, Bijotat ne déroge pas
d’un iota à son discours : « On sait
qu’on doit gagner chez nous contre
Ajaccio, Strasbourg et Troyes. Mais il
importera de savoir avec quelle
marge de sécurité on abordera ces
rendez-vous. Derrière, tout le monde
fait du yoyo. Nos poursuivants préféreraient être à notre place qu’à la
leur. » Cela dit, aller à Lens – où il ne
compte qu’une victoire (3-0, en
2003-2004) lors de ses dix-huit dernières visites depuis 1980 – n’a rien
de très rassurant pour ce Sochauxlà…
JEAN-MARC LANOIR
également qu’il nous faut être un
peu plus performants à l’extérieur
pour y parvenir. »
Aruna : « Peu importe
la manière »
Invaincus en Championnat depuis
plus de un mois et une retentissante
défaite à Rennes (1-4, le 18 février),
le Racing croit en son destin européen. Francis Gillot précise ainsi :
« Nous sommes dans la dernière
ligne droite et nous ne pouvons plus
nous permettre de faire n’importe
quoi ni, surtout, de perdre des points
bêtement. De plus, nous allons recevoir le Paris-SG et Lille, qui sont un
peu nos concurrents directs, et des
formations comme Sochaux et
Nantes, a priori plus faibles que
nous. Dans ces conditions, si on
prend quatorze ou quinze points, on
ne sera vraisemblablement pas très
loin des quatre premiers. »
Remplir les objectifs, répondre aux
rêves européens de Gervais Martel,
tel est le défi proposé aux Lensois
pour les sept dernières journées de
Championnat. « Peu importe la
manière, s’exclame, pour conclure,
l’international ivoirien Aruna.
Le principal, c’est de grappiller le
maximum de points. Car après tous
les efforts fournis depuis le début de
la saison, ce serait vraiment dommage de ne pas goûter de nouveau
aux joies de l’Europe. Mais franchement, je ne suis pas inquiet. Tous les
joueurs ont pris conscience de
l’importance de cette fin de saison… » L’opération réhabilitation
devrait donc commencer dès ce soir,
face à Sochaux.
JEAN-PHILIPPE COINTOT
(avec H. W.)
(*) La troisième place du Championnat
est qualificative pour le tour préliminaire de la Ligue des champions.
NANCY –
de notre correspondant
permanent
LES NANCÉIENS ont d’ores et
déjà atteint leurs objectifs. Mais ils ne
sont pas rassasiés. Assurés du maintien, ils veulent dévorer leur fin de saison, rendue appétissante par la finale
de la Coupe de la Ligue, le 22 avril
contre Nice. Et répondre, accessoirement, à ceux qui les présentent
comme une équipe agressive. Le
voyage mouvementé au stade du Ray
(0-1), le week-end dernier, a apporté
de l’eau au moulin de leurs détracteurs. Leur prestation musclée faisant
suite aux propos tenus par Pablo Correa (*), lors de sa causerie précédant
la réception du PSG (1-1), une
semaine plus tôt, il n’en fallait pas
plus pour brouiller l’image plutôt
sympathique entretenue jusqu’ici.
Finalement, les Nancéiens seraient-
ils des voyous ? Gennaro Bracigliano,
leur capitaine, refuse ce qualificatif
peu flatteur : « À Nice, certaines
déclarations ont laissé penser que ce
match, c’était les “technicos” contre
les bourrins. Mais il y avait de l’engagement des deux côtés. Et puis, prenez les mecs un par un. Il est impossible de dire qu’il y a un seul voyou
dans le vestiaire de Nancy. Par contre,
nous sommes très généreux. Après,
pour obtenir les résultats que nous
avons obtenus, on ne peut pas avoir
les pieds carrés. »
Bracigliano :
« Se battre
ne suffirait pas »
À l’image de son entraîneur, Nancy
est une équipe pragmatique et
ordonnée. En phase offensive, elle
déroule rapidement son jeu vers
l’avant. Le spectacle peut valoir le
détour. Le ballon perdu, les Lorrains
AC AJACCIO - METZ
Au bord du gouffre
bourg (18e, qui reçoit Lille) et Troyes (17e, qui se
déplace à Rennes), deux autres candidats au maintien. Elle revêt un caractère encore plus vital pour
Ajaccio, qui se déplacera trois fois lors des six dernières journées et qui, cette saison, n’a remporté
qu’un seul match à l’extérieur. Les joueurs du président Molinari, eux, recevront quatre fois. « Il n’y
a pas d’alternative, prévient Xavier Collin, le
défenseur corse. Même un match nul nous
condamnerait presque définitivement. »
de notre correspondant
permanent
Muller : « On ne peut pas
transformer les joueurs »
Joël Muller, de son côté, refuse de peindre l’avenir
à très court terme de façon aussi sombre. « Il n’y a
pas plus de pression (sur ce match), relativise
l’entraîneur lorrain. Sur les derniers matches, les
joueurs ont donné tout ce qu’ils avaient dans le
ventre. On ne peut pas les transformer. » Il se
déplacera donc en Corse avec les mêmes armes
que celles utilisées depuis le début du Championnat : du courage et la volonté de s’en sortir, à
défaut de génie. Trois points communs avec son
hôte du jour.
La différence s’effectuera peut-être sur les points
faibles des deux équipes. « Nous allons essayer
d’avoir une grosse rigueur défensive pour éviter de
prendre des buts », assure Grégory Proment, le
capitaine de Metz. Il sait que c’est sur cet aspect
SAMEDI 25 MARS 2006
que son équipe, plus mauvaise défense du Championnat à l’extérieur (31 buts encaissés), doit progresser. Il sait aussi que l’attaque d’Ajaccio n’est
pas la plus terrible de Ligue 1 sur ses terres
(11 buts) et que l’occasion d’améliorer la statistique défensive est à saisir.
Ajaccio reste néanmoins sur une victoire rassurante à domicile (contre Monaco, 1-0). De là à dire
qu’il surfe sur une vague de confiance est un pas
que même les Corses n’osent pas franchir. Ils espèrent tout de même profiter des trois points pris
pour réaliser une « série » de deux succès consécutifs, ce qui ne leur est jamais arrivé cette saison.
« Face à Monaco, nous avons relevé notre premier
défi, reprend Collin. Il nous reste à battre Metz
pour maintenir notre concurrent direct à distance
tout en confortant nos propres chances. »
« Il s’agirait d’une étape importante tout en espérant que les autres résultats concernant les
équipes mal classées nous soient favorables »,
ajoute son coéquipier, Fabien Laurenti. Voilà tout
le dilemme. En gagnant, l’une des deux équipes
anéantirait sans aucun doute les derniers espoirs
de l’autre. Mais il faudrait aussi espérer que les
autres mal classés abandonnent quelques points
en route.
DAMIEN DEGORRE
(avec D. Fi et M. Tu.)
manque d’expérience criant. Hormis
Lécluse (114 matches), Biancalani
(87), Kroupi (24), Puygrenier (3),
B. Gavanon (1) et Berenguer (1), le
groupe mis à la disposition de Correa
cette saison n’avait appréhendé le
plus haut niveau que devant la télévision. Cette saison, les Nancéiens
apprennent. « Dans le foot, tu peux
être un voyou et ne pas te faire
prendre si, en plus d’être un voyou,
tu es malin, retient Bracigliano.
Nous, nous ne som mes pa s
méchants et l’inexpérience joue
contre nous. »
RAPHAËL RAYMOND
(*) Devant la caméra de Canal +,
Correa avait dit à ses joueurs : « Paris
est une bête blessée, il faut l’achever. » Guy Lacombe s’en était ému et
Correa avait présenté ses excuses aux
supporters du PSG.
Guillon,
le patient nantais
NANTES –
Le duel entre les deux derniers de L 1 pourrait condamner une équipe, voire les deux.
C’EST LE CHOC au sommet version plancher.
Celui qui, à défaut de faire rêver, aimerait éviter de
faire cauchemarder. Parce qu’une défaite pour
Ajaccio ou Metz, ce soir, à sept journées de la fin,
s’accompagnerait de conséquences arithmétiques
et psychologiques sans doute irréversibles. Pour le
défait du jour, se maintenir en L 1 deviendrait très
problématique. Gagner est donc la seule option
pour les Corses comme pour les Lorrains, séparés
au classement par un point. Même un résultat nul
éprouverait les dernières chances de maintien
pour deux équipes qui, à elles deux, ne comptent
que cinq victoires en 2006.
Les deux derniers mois leur avaient permis d’entrevoir un filet de lumière. Ajaccio, comme Metz,
avait réussi à faire chuter l’OM et Monaco, leurs
deux succès en commun. Entre-temps, l’un et
l’autre s’étaient égarés face à des adversaires à la
notoriété moins redoutable que leur efficacité. Ce
qui fait dire aujourd’hui à l’attaquant ajaccien,
Moussa N’Diaye : « Il faut aborder le match contre
Metz aussi concentrés que nous l’avons été contre
Monaco. » La maxime pourrait valoir pour les
Messins qui avaient su se transcender et rester
appliqués lors du match aller (2-0, le 5 novembre),
leur première victoire de la saison.
Mais pour ces deux équipes, cette rencontre ouvre
un nouveau Championnat à quatre, avec Stras-
se replacent très vite et ils ne s’engagent jamais à moitié dans un duel.
Avec 71 avertissements et sept
expulsions à leur passif, ils font partie des équipes les plus sanctionnées
par les arbitres. Au classement du
fair-play, ils seraient même relégables. « Cette saison, on voulait
montrer que nous méritions notre
place en Ligue 1, plaide Bracigliano.
Mais nous savions aussi que rien ne
serait facile pour nous, que c’est en
se battant que l’on y arriverait. Mais
nous savions aussi que se battre ne
suffirait pas. Sur le terrain, on ne
pense pas à notre image. On joue
pour gagner. Le classement du fairplay, il ne nous intéresse pas. Le seul
qui compte, c’est le classement
général. »
Auteur d’une saison pleine, le promu
lorrain paye peut-être aussi un
LA SAISON NANTAISE s’effiloche
doucement. Landreau part, Bamogo
n’est pas retenu, Cetto, tancé par
N’Doram, s’interroge sur une prolongation devenue très hypothétique, Le
Dizet combat le désintérêt ambiant.
Un brin désabusé. Un sujet éclaire son
visage : Loïc Guillon. « Ah, on parle
enfin foot, se réjouit-il, intarissable. Je
l’ai déjà dit en début de saison : c’est le
joueur qui monte. Il avait été un élément moteur de notre stage. C’est
quelqu’un de toujours positif, qu’il
débute ou qu’il soit remplaçant, qu’il
joue à gauche ou dans l’axe. Il ne se
pose pas de questions. Il progresse et
se montre régulier dans ses performances. Il a passé un palier dans la
maîtrise. Il a pris confiance et le regard
des gens a changé autour de lui. Ça fait
plaisir car il est apprécié de tous. »
Un rayon de soleil dans la grisaille,
donc. Un rayon discret. À vingt-quatre
ans, Guillon, formé au club, fait son nid
tranquillement. À son rythme. À
l’heure des météores du ballon rond, le
défenseur nantais a adopté l’escalade.
« J’en suis très content, avoue-t-il. Je
construis ma carrière petit à petit. Je
n’avais pas un talent fou, je n’ai pas
connu toutes les sélections de jeunes,
je n’ai pas été formé comme défenseur
axial (il est arrivé comme milieu
gauche), poste où j’ai été installé en
CFA, j’ai débuté chez les pros à vingt et
un ans. Depuis trois saisons, j’emmagasine de l’expérience. Et je me sens de
mieux en mieux. »
Ce qui se concrétise cette année. Parfait joueur de complément derrière,
défenseur d’anticipation pas très
rapide, guère spectaculaire mais sobre
et efficace, Guillon n’a plus quitté la
charnière depuis mi-janvier. Épargné
par les blessures, appuyé sur une régularité qui tranche, gagné par la sérénité. « Je ne doutais pas de mes capacités, explique-t-il. Mais, aujourd’hui,
j’enchaîne les matches, ce qui accroît
ma confiance. Je prends de la bouteille, ce qui permet de se lâcher, de
gérer plus calmement certaines situations, de se concentrer sur l’essentiel :
gagner des duels et perdre le moins de
ballons possible. »
Cette émergence lui épargne les
doutes environnants. Lui taille sa
route, persuadé que le brouillard nantais va finir par se lever. « J’espère ne
pas être un ancien la saison prochaine,
sourit-il. On a besoin de garder des
cadres. Notre équipe est en construction. Elle a des qualités mais il faut lui
donner le temps de grandir. Le travail
paiera, j’en suis persuadé. » La preuve
par l’exemple.
JEAN-DENIS COQUARD
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
LENS - SOCHAUX
Bleu
Rouge
CLAUDE CHEVALLY
Jaune
Bleu
Jaune
« LA DÉFAITE face à Strasbourg
(0-2) a-t-elle laissé des traces ?
– Notre première mi-temps peut
être qualifiée de normale, pas la
seconde. Du coup, beaucoup de
choses ont été dites et écrites, allant
dans le sens d’un certain catastrophisme, d’une remise en cause générale. Mais n’oublions pas que SaintÉtienne dispose du 13e budget de L 1
et que l’objectif de la saison était de
rester en L 1 pour la troisième saison
consécutive. Le problème, c’est que,
l’an dernier, on a fini sixième, donc
un peu en surrégime. Cela s’est
confirmé en début de saison. Puis,
notamment à cause de la CAN, il y a
eu la cassure de l’hiver. Aujourd’hui,
l’heure est sans doute venue de
regarder la réalité en face.
– Quelles peuvent être les
motivations du club pour la fin
du Championnat ?
– Nous allons rencontrer des clubs
bien installés en L 1, comme Auxerre,
Bordeaux ou Lyon. Nous pourrons
nous étalonner par rapport à eux. Je
remarque que les six clubs actuellement les plus mal classés ont moins
de quatre années consécutives de
présence en L 1. Ça ne peut pas être
un hasard.
– Le président Bernard Caïazzo a déjà parlé de projet européen pour la saison prochaine…
– Pour moi, la prochaine étape,
Noir
Noir
Les Auxerrois Peguy
Luyindula (de dos)
et Luigi Pieroni
(en extension)
semblent dans une
mauvaise passe depuis
quelques semaines.
L’entente entre les
deux attaquants et
le milieu de terrain
danois, Thomas
Kahlenberg (au second
plan, à gauche)
est à parfaire.
(Photo Richard Martin)
c’est plutôt de s’installer dans la première moitié du classement. Mais
cela suppose de ne plus avoir le 13e
budget de L 1. Il faut au moins avoir
le 10e ! Le reste ressemble à des
rêves immatures.
– Ces dernières semaines,
vous avez paru préoccupé.
– Le moment me semble venu de
procéder à une grande réflexion collective. Pour l’instant, avec le maintien assuré pour la deuxième année
de suite, on est dans nos objectifs.
Mais, pour intégrer durablement le
top 10, il faut poursuivre l’effort à
tous les niveaux. C’est aussi l’enjeu
de cette fin de saison. Et il me semble
normal que cela me préoccupe dans
une optique de progression du club.
– Votre contrat va jusqu’en
2007. Serez-vous encore stéphanois la saison prochaine ?
– Pour moi, c’est oui, et ça ne fait
aucun doute. Mais, si le club doit
viser la Ligue des champions, la saison prochaine, il devra peut-être
envisager d’aller chercher David
Copperfield. »
8
Bleu
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Noir
Jaune
FOOTBALL PROCÈS DES COMPTES DE L’OM
« Je ne suis pas un voleur »
ROLLAND COURBIS conteste avoir commis des irrégularités et espère ne pas être soumis à « un code pénal particulier ».
L’ex-entraîneur de l’Olympique de Marseille attendait depuis sept
ans, avec impatience, d’être entendu à propos des faits qui lui sont
reprochés. Celui qui est considéré comme un des acteurs principaux
du procès nous a reçus depuis son hôtel marseillais afin de s’expliquer
et de livrer ses impressions après les deux premières semaines
d’audience.
MARSEILLE –
de notre envoyé spécial
« COMMENT AVEZ-VOUS VÉCU
ces deux premières semaines de
procès ?
– Je pensais que cela allait être dur
mais je ne pensais pas que cela le serait
autant. Le système judiciaire ressemble beaucoup à celui qui est le
nôtre dans l’arbitrage. Nous avons
connu une première étape, qui était
celle de l’instruction. Depuis ces deux
semaines de procès, on bénéficie d’un
arbitrage avec l’aide de la vidéo.
J’attends les réquisitions, lundi. Je suis
très heureux, ne serait-ce que pour ma
mère, que l’on ait pu constater que je
ne suis pas un voleur.
– Ce procès a révélé que pendant deux ans, entre 1997 et
1999, l’OM était une sorte de
bazar à transferts improbables,
avec nids de com missio ns
d’agents…
– Quand on parle de bazar – et
quelque part on a raison –, était-ce
seulement entre 1997 et 1999 ? Je ne
veux pas me désolidariser de quoi que
ce soit. Mais, dans cette période,
j’étais pédagogue, psychologue, psychiatre par moments, pédiatre aussi,
coordinateur avec les supporters. Mais
pas juriste, avocat et commissaire aux
comptes. On a dit que j’étais boulimique à l’OM. Je l’étais ou fallait-il que
je le sois ?
– L’enquête menant à ce procès a
démarré avec un soupçon de
rémunérations occultes vous
concernant. Qu’en était-il ?
– Je préfère plutôt que l’on parle de
compléments de salaire. Que l’on
puisse me dire que toutes ces
enquêtes, c’était pour vérifier que celui
qui a payé trois millions d’euros en sept
ans, en l’occurrence moi, aurait dû en
payer 10 % de plus, je n’y crois pas. Au
départ, on cherchait sans doute
quelque chose d’une toute autre
envergure.
– Avez-vous perçu des compléments de salaires à l’OM ?
– Premièrement, non. Deuxièmement, si je les avais perçus, je le dirais.
Il n’y a quand même pas une justice
pour les joueurs, qui ne sont pas à ce
procès, et une autre justice pour moi.
Je ne suis quand même pas assez
important pour avoir droit un code
pénal particulier.
« Je ne suis
pas un juriste »
– Était-ce une fatalité pour l’OM
de se livrer à l’époque à ce que
Robert Louis-Dreyfus a qualifié
de “système de fraude généralisée” ?
– Je ne me sens pas concerné. Il est
possible que, dans un souci d’économie, les responsables du club de
l’époque aient utilisé les astuces traditionnelles. Je ne suis pas un juriste. La
différence entre une astuce et une irrégularité, je ne la connais pas. Mais,
quand on a disputé la Ligue des champions, j’aurais aimé avoir une DNCG
(direction nationale de contrôle et de
gestion) mais aussi une fiscalité européennes. Face à ces clubs étrangers,
les joueurs nous coûtent trois fois plus
cher. Parce que, dans le transfert de
Laurent Blanc, si on explique que le
préjudice pour l’OM, c’est de lui avoir
fait économiser deux millions de dollars (1,6 million d’euros), intellectuellement, cela ne va pas être évident !
– Redoutez-vous de faire figure
de coupable idéal ?
– Le coupable de quoi ? Ce que je
redoute surtout, c’est que mon image
soit ternie. Depuis sept ans, je suis
plein de plaies et de bosses. Si la réquisition est sévère envers moi, cela va me
faire des bosses sur les bosses et ça fait
encore plus mal.
– À la question posée à propos
de la confiance qu’il avait en
vous aujourd’hui, Robert LouisDreyfus a répondu qu’il attendait la fin des débats. Que vous
inspire cette réponse ?
– Si je suis à sa place, je me pose la
même question. En revanche, je
m’aperçois que je suis tout de même
différent aux yeux du tribunal. Je suis
frustré que l’on puisse poser cette
question à Robert Louis-Dreyfus et pas
à moi. Et, là, avant de répondre, ce
n’est pas la fin du procès que j’attends,
c’est le jour où Robert Louis-Dreyfus
m’attaquera directement en me reprochant quelque chose. Là, je répondrai à
la question que, malheureusement, on
ne m’a pas posé. C’est-à-dire : est-ce
que, moi, j’ai confiance en Robert
Louis-Dreyfus et en toutes les personnes avec lesquelles j’ai travaillé à
l’époque ?
– Quel serait pour vous un jugement équitable ?
– Je réserve mes commentaires au
lendemain du délibéré. Mais je ne
comprendrais pas d’être condamné
pour complicité d’abus de biens
sociaux sans que je puisse savoir ce
que c’est. Il aurait fallu que je demande
à un avocat du club ? Lequel ? Celui
qui est à côté de moi dans le procès
depuis deux semaines ? Donc, si je
dois être condamné, c’est pour ADS,
complicité d’abus de solitude !
– En résumé, l’étiquette d’astucieux vous pèse ?
– Je vais aussi avoir des problèmes
parce que je suis intelligent ? Les habitudes prises dans le football français
deviendraient des irrégularités uniquement à l’Olympique de Marseille ?
Pendant dix ans, j’ai pu prendre ma
voiture, me garer sur un passage clouté pour aller m’acheter des cigarettes,
et le policier du coin me saluait en me
demandant si on allait gagner
dimanche en même temps qu’il surveillait ma voiture. Un jour, ce policier
est arrivé et m’a mis les menottes, juste
parce que j’étais à Marseille. Permettez-moi d’être surpris ! »
DOMINIQUE ROUSSEAU
de notre envoyé spécial
CE PROCÈS, devant la 6e chambre
correctionnelle de Marseille, va-t-il
devenir exclusivement celui des
agents ou des intermédiaires ? À
entendre hier les plaidoiries des parties civiles, la SASP (société anonyme
sportive professionnelle) OM puis la
Fédération française (FFF) et la Ligue
du football professionnel (LFP), la
déclaration lue par Robert Louis-Dreyfus, jeudi à la fin des débats (voir par
ailleurs), a marqué les esprits. Le
patron de l’Olympique de Marseille,
qui comparaît aux côtés de douze prévenus, a retrouvé un visage après avoir
expliqué pendant quinze jours au tribunal qu’il payait des « enveloppes »
sans connaître le détail des opérations.
« Un homme s’est levé et a fait
entendre la voix d’une certaine
grandeur, d’une vraie douleur et d’une
certaine tristesse, a d’emblée évoqué
Me Paul Lombard dans un lyrisme vite
freiné par les limites de l’exercice
imposé. J’ai lu qu’on se posait des
questions sur la constitution de partie
civile de l’OM ? Elle est indispensable
pour l’équilibre du procès. Qu’auraiton dit si nous avions été absents ? (…)
Nous ne sommes pas la partie civile
des contorsions, de la danse du ventre,
mais du droit. »
Ceci dit et répété, Me Lombard a
démonté les éléments constitutifs de
l’abus de biens sociaux (ABS) dont sont
accusés les dirigeants de l’OM
1997-1999. Il a estimé que l’infraction
n’était pas instantanée, que les primes
de départ versées aux joueurs par l’OM
ne faisaient pas courir un risque ni
subir un préjudice au club. « Le procureur de la République va défendre un
monstre, un yéti du droit », s’est-il
amusé.
Courbis en danger
L’avocat de l’OM a pu alors se déchaîner dans un « domaine familier aux
éboueurs », celui des agents : « Ce
n’est pas une corporation, c’est une
race ! La partie civile a été humiliée
d’avoir été l’épicentre involontaire
d’irrégularités écœurantes dans lesquelles ni Robert Louis-Dreyfus, ni les
d i r ig e a n t s n ’ o n t é t é p a r t ie s
prenantes. »
L’avocat a demandé réparation (*)
aux agents, mais aussi à Rolland Courbis, pour préjudice causé à l’OM dans
cinq transferts : Moses, Sébastien
Perez, Makelele, Bakayoko et Rojas,
avec requalification des faits en escroquerie concernant ces deux dernières
opérations. En ne retenant pas les
transferts de Dugarry et Ravanelli, la
partie civile a épargné D’Onofrio,
agent et actionnaire, avec RLD, du
Standard de Liège.
Les autres parties civiles, FFF et LFP,
ont demandé le traditionnel euro symbolique. Avocat marseillais, JeanJacques Campana a mêlé le cœur et la
raison en s’adressant à Robert Louis-
DE LA BROSSE ATTEND UN GESTE FORT DE RLD. – Le directeur général de
l’Olympique de Marseille, Thierry de La Brosse, a expliqué hier à l’AFP attendre
« un geste fort » de l’actionnaire principal du club, Robert Louis-Dreyfus, pour
attester une « reprise en main » qui viendrait « conforter sa prise de conscience
courageuse » et montrer que les choses, au club, « sont totalement reprises en
main par son actionnaire ».
CHAMPIONNAT DE FRANCE AMATEURS (25e journée)
CFA 2 (22e journée)
LA QUESTION DU JOUR
GROUPE A
GROUPE A
AUJOURD’HUI
AUJOURD’HUI
AUJOURD’HUI
Est-il encore possible
d’assainir le football ?
Wasquehal - Auxerre B (15 heures)
Feignies - Lesquin (15 h 30)
Vaub. Strasbourg - Dunkerque (16 heures)
Calais - Schiltigheim (18 heures)
Mulhouse - Épinal (18 heures)
Beauvais - Lille B (18 h 30)
Roye - Lens B (19 heures)
DEMAIN
Bordeaux B - Yzeure (16 heures)
Andrézieux - Saint-Étienne B (17 heures)
Le Mans B - Toulouse B (18 heures)
Orléans - Luzenac (18 h 30)
Balma - Nantes B (18 h 30)
Blois - Aurillac (19 heures)
Brive - Anglet (19 h 30)
Rodez - Albi (20 heures)
Montluçon - Poitiers (20 heures)
Chantilly - Oissel (16 heures)
Évreux - Entente SSG B (18 heures)
St-Quentin - Valenciennes B (18 heures)
Arras - Le Havre B (18 heures)
Amiens B - Abbeville (18 heures)
Saint-Omer - Red Star (18 h 30)
Armentières - Avion (18 h 30)
Montceau - Vesoul (15 heures)
Stade Auxerrois - Troyes B (16 heures)
Belfort - Dijon B (18 heures)
Imphy-Décize - Lons (18 heures)
Pontarlier - Colmar (18 heures)
Selongey - Auxerre C (18 heures)
DEMAIN
DEMAIN
Besançon B - Villefranche (15 heures)
Dole - La Chapelle-St-Luc (15 heures)
Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr entre
6 heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON par SMS au
61008 (0,34 euros + coût d’un SMS).
NATIONAL (29e journée)
HIER
GFCO Ajaccio - Boulogne-sur-Mer. 0-2
AUJOURD’HUI
18 HEURES
Entente SSG - Libourne-Saint-Seurin
19 h 30
Bayonne - Croix-de-Savoie
Vannes - Châtellerault
Toulon - Pau
20 HEURES
Nîmes - Romorantin
Cannes - Moulins
Tours - Niort
Cherbourg - Angers
Louhans-Cuiseaux - Raon-L’Étape a
été reporté.
PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi
1er avril, 18 heures : GFCO Ajaccio Cherbourg ; 18 h 30 : Moulins-Vannes ;
20 heures : Croix de Savoie - Cannes,
Châtellerault-Nîmes, Libourne-SaintSeurin - Bayonne, Romorantin-Toulon,
Raon-l’Étape - Entente SSG, PauAngers, Niort - Louhans-Cuiseaux,
Boulogne-sur-Mer - Tours.
Classement
Pts J. G. N. P.
— — — — —
1. Niort .................. 53 28 15 8 5
2. Libourne-St-Seurin.. 49 27 14 7 6
3. Tours............. 49 28 13 10 5
4. Toulon........... 46 28 12 10 6
5. Boulogne-s.-Mer .... 43 29 12 7 10
6. Entente SSG. 42 28 10 12 6
7. Cannes.......... 40 28 11 7 10
8. Nîmes............ 40 28 11 7 10
9. Vannes.......... 38 27 9 11 7
10. Raon-l'Étape. 37 28 9 10 9
11. Romorantin.. 35 27 9 8 10
12. Croix-de-Savoie ... 34 28 7 13 8
13. Cherbourg.... 33 28 6 15 7
14. Pau ................ 31 28 7 10 11
15. Bayonne ....... 30 26 7 9 10
16. Châtellerault. 30 27 7 9 11
17. Angers .......... 29 27 7 8 12
18. Moulins......... 28 28 8 4 16
19. Louhans-Cuiseaux . 27 28 9 4 15
20. GFCO Ajaccio .... 24 28 5 9 14
p.
—
42
36
36
28
42
33
34
34
33
34
26
22
27
25
28
27
27
34
32
21
c. Diff.
— —
22 +20
21 +15
23 +13
20 +8
36 +6
24 +9
36 -2
30 +4
35 -2
32 +2
30 -4
27 -5
32 -5
30 -5
30 -2
33 -6
32 -5
49 -15
41 -9
38 -17
Louhans-Cuiseaux a écopé de quatre
points de pénalité pour raisons financières.
MATCHES EN RETARD. – Mardi 28 mars, 18 h 30 : Angers-Vannes (26e journée). Mercredi 29 mars, 18 heures : Romorantin-Bayonne (26e journée) ;
20 heures : Libourne-Saint-Seurin - GFCO Ajaccio (26e journée). Mardi 25 avril,
19 h 30 : Bayonne-Châtellerault (27e journée).
Metz B - Nancy B (15 heures)
Strasbourg B - Compiègne (15 heures)
Classement : 1. Auxerre B, 65 pts ;
2. Dunkerque, 63 ; 3. Beauvais, 61 ;
4. Nancy B, 58 ; 5. Compiègne, 56 ; 6. Lesquin, 56 ; 7. Lens B, 54 ; 8. Strasbourg B,
54 ; 9. Roye, 54 ; 10. Mulhouse, 53 ;
11. Lille B, 52 ; 12. Calais, 51 ; 13. Épinal,
51 ; 14. Metz B, 50 ; 15. Vauban Strasbourg, 40 ; 16. Schiltigheim, 40 ; 17. Feignies, 37 ; 18. Wasquehal, 36.
GROUPE B
GROUPE C
Classement : 1. Yzeure, 70 pts ; 2.
Rodez, 68 ; 3. Le Mans B, 65 ; 4. Toulouse B, 63 ; 5. Nantes B, 62 ; 6. Albi, 58 ; 7.
Saint-Étienne B, 56 ; 8. Luzenac, 56 ; 9.
Aurillac, 56 ; 10. Orléans, 55 ; 11. Montluçon, 51 ; 12. Andrézieux, 50 ; 13. Brive,
49 ; 14. Bordeaux B, 49 ; 15. Anglet, 47 ;
16. Poitiers, 46 ; 17. Balma, 45 ; 18. Blois,
43.
GROUPE D
AUJOURD’HUI
AUJOURD’HUI
Mo nt pe lli er B - C assi s- C ar n ou x
(15 heures)
Racing CF 92 - Lyon-la-Duchère (16 h 30)
Saint-Priest - Martigues (17 heures)
Nice B - Gap (17 heures)
Besançon - Monaco B (18 heures)
Le Pontet - Endoume (18 heures)
Bourg-Péronnas - Lyon B (18 heures)
Jura Sud - Sochaux B (18 heures)
Fréjus - Agde (20 heures)
Classement : 1. Martigues, 69 pts ; 2.
Saint-Priest, 64 ; 3. Le Pontet, 63 ; 4.
Lyon B, 62 ; 5. Cassis-Carnoux, 61 ; 6.
Montpellier B, 59 ; 7. Nice B, 59 ; 8. Agde,
54 ; 9. Fréjus, 52 ; 10. Monaco B, 51 ; 11.
Jura-Sud, 50 ; 12. Gap, 48 ; 13. Besançon,
48 ; 14. Endoume, 47 ; 15. Lyon-laDuchère, 44 ; 16. Bourg-Péronnas, 44 ;
17. Sochaux B, 42 ; 18. Racing CF 92, 39.
Guingamp B - Pacy-sur-Eure (16 heures)
Paris-SG B - Pontivy (16 h 30)
Noisy-le-Sec - Bois-Guillaume (17 heures)
Paris FC - Sénart-Moissy (17 heures)
AS Vitré - Quevilly (18 heures)
Poissy - Dieppe (18 heures)
Rouen - Mondeville (20 heures)
DEMAIN
GROUPE C
AUJOURD’HUI
Rouen B - Cambrai (15 heures)
Classement : 1. Red Star, 59 pts ; 2. Le
Havre B, 58 ; 3. Saint-Quentin, 51 ;
4. Valenciennes B, 51 ; 5. Entente SSG B,
49 ; 6. Saint-Omer, 49 ; 7. Amiens B, 45 ;
8. Oissel, 44 ; 9. Arras, 44 ; 10. Cambrai,
43 ; 11. Rouen B, 43 ; 12. Évreux, 42 ;
13. Armentières, 41 ; 14. Abbeville, 41 ;
15. Avion, 40 ; 16. Chantilly, 35.
Classement : 1. Vesoul, 62 pts ;
2. Auxerre C, 56 ; 3. Montceau, 55 ; 4. Colmar, 54 ; 5. Villefranche-sur-Saône, 53 ;
6. Imphy-Décize, 53 ; 7. Troyes B, 53 ;
8. Dijon B, 51 ; 9. Belfort, 41 ; 10. Selongey, 40 ; 11. Besançon B, 38 ; 12. La Chapelle-Saint-Luc, 37 ; 13. Pontarlier, 36 ;
14. Dole-Tavaux, 34 ; 15. Lons-le-Saunier,
31 ; 16. Stade Auxerrois, 23.
GROUPE B
GROUPE D
AUJOURD’HUI
Rennes B - Villemomble (15 heures)
Sainte-Geneviève - Mantes (15 heures)
Classement : 1. Paris FC, 66 pts ;
2. Rennes B, 64 ; 3. Guingamp B, 62 ;
4. Rouen, 59 ; 5. Sénart-Moissy, 58 ; 6. AS
Vitré, 55 ; 7. Paris-SG B, 55 ; 8. Villemomble, 54 ; 9. Bois-Guillaume, 53 ;
10. Pacy, 52 ; 11. Poissy, 51 ; 12. Pontivy,
51 ; 13. Noisy, 49 ; 14. Dieppe, 48 ;
15. Quevilly, 48 ; 16. Sainte-Geneviève,
44 ; 17. Mantes, 43 ; 18. Mondeville, 38.
Reims B - Sedan B (15 heures)
Viry-Châtillon - Amnéville (18 heures)
Ivry - Créteil B (18 heures)
Les Lilas - Blénod (18 heures)
DEMAIN
Taissy - Forbach (15 heures)
Jarville - Épernay (15 heures)
Levallois - Haguenau (15 heures)
Exempt : Sens.
Classement : 1. Reims B, 61 pts ;
2. Haguenau, 57 ; 3. Épernay, 57 ;
4. Sedan B, 56 ; 5. Amnéville, 54 ; 6. Levallois, 52 ; 7. Créteil B, 52 ; 8. Les Lilas, 50 ;
9. Jarville, 49 ; 10. Ivry, 47 ; 11. Sens, 47 ;
12. Viry, 45 ; 13. Taissy, 43 ; 14. Forbach,
42 ; 15. Blénod, 31 ; 16. Châlons, 30.
Châlons a été placé en liquidation judiciaire. Tous ses résultats devraient prochainement être annulés.
GROUPE E
GROUPE G
MARC CHEVRIER
(*) Camporro et Courbis (transfert de
Moses) : 1,3 million d’euros solidairement. Adam (Makelele) : 25 000 .
Almeras et Sau (Sébastien Perez) :
365 000 solidairement. Larios
(Rojas) : 596 000 . Goursat, Sau,
Almeras, Courbis (Bakayoko) :
810 800 solidairement.
AUJOURD’HUI
AUJOURD’HUI
Borgo - Marignane (15 heures)
Manosque - Hyères (16 heures)
Lunel - Fos-sur-Mer (16 h 30)
Marseille B - CA Bastia (17 heures)
Saint-Raphaël - Draguignan (18 heures)
Carcassonne - L’Île-Rousse (20 heures)
Laval B - Les Herbiers (18 heures)
Mayenne - Fontenay-le-Comte
(18 heures)
Châteaubriant - Niort B (18 heures)
Carquefou - Chartres (18 h 30)
Vierzon - Écommoy (18 h 30)
La Flèche - Châteauroux B (19 heures)
Avoine-Beaumont - Dreux (19 heures)
DEMAIN
DEMAIN
Menton - Cagnes (15 heures)
Corte - Castelnau-Le Crès (15 heures)
Classement : 1. Hyères, 62 pts ; 2. CA
Bastia, 60 ; 3. Manosque, 59 ; 4. Marseille B, 52 ; 5. Marignane, 52 ; 6. Corte,
49 ; 7. Draguignan, 48 ; 8. Saint-Raphaël,
47 ; 9. Carcassonne, 47 ; 10. Lunel, 45 ;
11. Borgo, 45 ; 12. Castelnau-Le Crès, 45 ;
13. Cagnes, 44 ; 14. Menton, 43 ; 15. Fossur-Mer, 42 ; 16. L'Île-Rousse, 42.
St-Pryvé-St-Hilaire - Angers B (15 heures)
Classement : 1. Les Herbiers, 68 pts ;
2. Châteauroux B, 61 ; 3. Saint-PryvéSaint-Hilaire, 53 ; 4. Vierzon, 52 ; 5. Châteaubriant, 51 ; 6. Angers B, 51 ; 7. Dreux,
48 ; 8. Niort B, 47 ; 9. Fontenay-le-Comte,
44 ; 10. Carquefou, 43 ; 11. Avoine-Beaumont, 43 ; 12. Mayenne, 41 ; 13. La
Flèche, 41 ; 14. Laval B, 40 ; 15. Chartres,
40 ; 16. Écommoy, 40.
GROUPE F
GROUPE H
AUJOURD’HUI
AUJOURD’HUI
Bastia B - Échirolles (14 h 30)
GFCO Ajaccio B - St-Georges (15 heures)
Grenoble B - Bagnols (18 heures)
Arles - AS Minguettes (18 heures)
Rhône-Vallées - Mâcon (18 heures)
Cournon - Clermont B (20 heures)
DEMAIN
Blagnac - Libourne B (18 heures)
La Roche - Mt-de-Marsan (18 heures)
Marmande - Arcachon (19 heures)
La Rochelle - Cugnaux (19 heures)
Luçon - Biscarrosse (19 h 30)
Stade Bordelais - Les Sables (20 heures)
Thouars - Limoges (20 heures)
DEMAIN
Plabennec - Brest B (18 heures)
Alençon - Bayeux (18 heures)
La Montagnarde - Caen B (18 heures)
Locminé - Dives (18 heures)
Mondeville B - Concarneau (18 heures)
Saint-Brieuc - Lorient B (20 heures)
Saint-Lô - Lamballe (20 heures)
AC Ajaccio B - Gueugnon B (15 heures)
Nîmes B - Montélimar (18 heures)
Classement : 1. Clermont B, 60 pts ;
2. Grenoble B, 57 ; 3. Gueugnon B, 56 ;
4. Arles, 56 ; 5. Saint-Georges-Les
Ancizes, 56 ; 6. Nîmes B, 55 ; 7. AC Ajaccio B, 54 ; 8. AS Minguettes, 49 ; 9. Échirolles, 49 ; 10. Bastia B, 49 ; 11. Montélimar, 41 ; 12. Rhône-Vallées, 41 ;
13. Mâcon, 40 ; 14. GFCO Ajaccio B, 39 ;
15. Cournon, 38 ; 16. Bagnols, 38.
Brive B - Toulouse Fontaines (15 heures)
Classement : 1. Stade Bordelais, 60 pts ;
2. FC Bassin Arcachon, 59 ; 3. La Rochesur-Yon, 58 ; 4. Thouars, 56 ; 5. La
Rochelle, 54 ; 6. Libourne-Saint-Seurin B,
52 ; 7. Luçon, 51 ; 8. Cugnaux, 51 ; 9. Les
Sables–d'Olonne, 47 ; 10. Blagnac, 47 ;
11. Mont-de-Marsan,47 ; 12. Marmande,
45 ; 13. Toulouse Fontaines, 44 ;
14. Limoges, 40 ; 15. Biscarrosse, 36 ;
16. Brive B, 36.
DEMAIN
Vannes B - Avranches (15 heures)
Classement : 1. Concarneau, 63 pts ;
2. Caen B, 62 ; 3. Lorient B, 56 ; 4. Plabennec, 54 ; 5. Alençon, 54 ; 6. Avranches,
52 ; 7. Brest B, 52 ; 8. Locminé, 50 ;
9. Saint-Lô, 49 ; 10. La Montagnarde, 47 ;
11. Saint-Brieuc, 46 ; 12. Lamballe, 42 ;
13. Dives, 40 ; 14. Mondeville B, 39 ;
15. Vannes B, 35 ; 16. Bayeux, 33.
BULLETIN D’ABONNEMENT
D’ABONNEMENT
PRIX TOTAL
DES NOS 46,40 €*
temple : évidemment, on leur a ouvert
la porte ! On est épouvanté quand on
voit tout cet argent et que l’OM n’est
pas au niveau d’un Chelsea. Quel
gâchis ! »
En contradiction avec Me Lombard à
propos de l’ABS, il a fait l’inventaire
des astuces utilisées dans le temps :
« La double billetterie, les contrats
d’image inexistants, les agents bidon
et, aujourd’hui, les transferts surfacturés », avec cette prime de départ, en
réalité « prime de bienvenue », qui
évite de payer des charges sociales et
des impôts.
« Les mécènes ont déjà existé dans le
football. Robert Louis-Dreyfus est une
espèce en voie de disparition », a-t-il
conclu en demandant au tribunal de
« faire le tri entre ceux qui ont péché
par imprudence » et les autres.
AUJOURD’HUI
OFFRE PRIVILÉGIÉE
FRANCE FOOTBALL (MARDI + VENDREDI)
13 SEMAINES SOIT 26 NUMÉROS
Dreyfus : « Vous avez bien fait de vous
lever car nous avons entendu les propos d’un homme. Et ce sont des
hommes dont nous avons besoin dans
le football. »
Après avoir rejeté toute fatalité dans
les comportements, tous ces mots assimilant les joueurs à une marchandise,
Me Campana s’est encore tourné vers
RLD : « Par pitié, ne nous amenez plus
d’Eric Soccer, d’armée – je n’ose le
dire – d’incompétents, de conseil de
surveillance, d’organismes qui ne
contrôlent rien ! Nous voulons un
contrat direct. »
Au cours d’une fougueuse plaidoirie de
trois quarts d’heure, il a livré un
nombre saisissant : 44,88 millions
d’euros de solde négatif concernant
les opérations de transferts figurant au
dossier. « C’est un mauvais usage des
biens de la société », observa-t-il. La
faute à qui ? Aux mauvais agents, principalement, selon lui : « Ces gens-là
n’ont pas leur place (…) Les agents ne
sont pas le foot, le foot n’est pas les
agents. Jamais. »
Son confrère parisien Jean Appietto a
relevé les failles en matière législative :
« Les marchands sont rentrés dans le
OUI, je m'abonne à FRANCE FOOTBALL pour 13 semaines
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ANEQ
PAGE 8
RCS Nanterre B 332 978 485
SAMEDI 25 MARS 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
lisée. Je ne peux davantage supporter
l’idée que l’on puisse penser que je
couvrirais ces comportements par
laxisme ou vanité, ni surtout que je les
aurais facilités de quelque manière
que ce soit. L’audience m’a révélé ce
qui m’avait été dissimulé et qui heurte
ma morale. Je ne crois pas avoir commis d’infraction, même par négligence
ou imprudence. Il appartiendra à votre
juridiction de dire ce qu’il en est, mais
je souhaitais dire publiquement ma
grande tristesse. »
MARSEILLE –
Bleu
tence pour éluder mes responsabilités.
Dès le premier jour de l’audience puis à
nouveau mardi dernier, votre tribunal
m’a demandé si, aujourd’hui encore, je
maintenais ma confiance aux équipes.
À cette question, j’ai répondu que je
me déterminerai à l’issue des débats.
Ceux-ci ont démontré l’existence de
dérives dont le football est la principale victime, même si c’est mon patrimoine personnel qui en a été directement affecté. Or, je ne me suis pas
investi autant pour que mon sport
favori soit éclaboussé par ce qui apparaît être un système de fraude généra-
Avant le prononcé des réquisitions, lundi, les parties civiles ont insisté hier sur la responsabilité des agents.
Jaune
Rouge
Jaune
VOICI, IN EXTENSO, le texte de la
déclaration faite par Robert LouisDreyfus au tribunal à la fin des débats
de jeudi après-midi et qu’une malencontreuse erreur nous a empêchés de
publier dans notre édition d’hier :
« Compte tenu de mon émotion, vous
comprendrez, j’en suis certain, que je
lise cette déclaration, dont j’ai pesé les
termes. De 1997 à 1999, j’ai été non
seulement actionnaire mais aussi président de l’Olympique de Marseille. À
ce titre, je n’entends ni m’abriter derrière mes obligations professionnelles,
ni exciper des vicissitudes de l’exis-
Les agents premiers visés
Noir
Bleu
Noir
Louis-Dreyfus : « L’audience m’a révélé ce qui
m’avait été dissimulé et qui heurte ma morale »
Pour oublier
le tumulte
d’un procès où
il joue l’un
des tout
premiers rôles,
Rolland Courbis
fait du vélo
d’appartement
en regardant
« À prendre ou
à laisser », sur
TF 1.
Une émission
dans laquelle
il est pourtant
question,
là aussi,
de gros sous.
(Photo
Michel Deschamps)
9
FOOTBALL LIGUE 2 (31 journée)
e
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
VALENCIENNES - REIMS : 1-0
Les leaders assurent
HIER
Amiens - Laval ............................. 3-2
Bastia- Istres ............................... 3-0
Caen- Clermont........................... 2-1
Châteauroux- Guingamp ........... 1-1
Gueugnon- Grenoble ................. 1-1
Valenciennes- Reims .................. 1-0
AUJOURD’HUI
Bastia et Valenciennes, vainqueurs hier soir, sont revenus à la hauteur de Sedan, qui jouera cet après-midi.
VALENCIENNES – REIMS : 1-0 (1-0)
Temps doux. Pelouse bosselée. 9 506 spectateurs. Arbitre : M. Malige.
But : Mater (42e). Avertissements. – Valenciennes : Saez (27e, croc-en-jambe sur
Féret), Flachez (69e, tacle sur Truchet).
VALENCIENNES: Klein - Mater,Flachez,Chelle, Silvestri- Dossevi (Liron,76e), Saez,
Doumeng, Bourgeois - Dufresne (cap.) (Savidan, 14e), Heitzmann (M. Traoré, 65e).
Entraîneur : A. Kombouaré.
REIMS : Weber - Truchet, Jeannel, Delmotte (cap.), Giraudon - Maspimby (Lundblad,
63e), Ielsch, H. Baldé (Hebbar, 75e), S. Didot - Féret, N’Zigou. Entraîneur : T. Froger.
VALENCIENNES –
de notre correspondant
APRÈS UNE SÉRIE de six matches
sans défaite, Valenciennes a poursuivi sur sa lancée, hier, en venant à
bout de Rémois pourtant solides en
défense. Les Valenciennois consolident leur troisième place au classe-
ment de L 2, synonyme d’une accession toujours plus d’actualité. Ce
matin, VA est à égalité de points (56)
avec Bastia et Sedan, qui jouera tout
à l’heure son match à Créteil, et à
cinq points du quatrième, Lorient,
qui compte un match en retard.
Valenciennes entamait le match
avec les meilleures intentions. Heitz-
mann, titulaire contre son ancien
club, avait envie de bien faire. Une
envie relayée par le soutien sur le
flanc gauche, à un poste inhabituel,
d’un Bourgeois toujours plein de fougue. L’affrontement s’engagea à
toute allure, avec des relances
rapides de Weber et une volonté
manifeste de Reims de s’exprimer en
contres. La blessure à la cuisse de
Dufresne ne modifia pas la tactique
nordiste. L’entrée en jeu de Savidan
contraria même beaucoup Delmotte, qui eut à user d’une vigilance
redoublée face au buteur de VAFC.
Le public trouva de quoi s’enflammer
quand Bourgeois alerta Weber à ras
de terre (21e), ou quand Savidan, de
la tête, au deuxième poteau, frôla la
lucarne (25e). Il perdit toutefois son
VALENCIENNES.
– Hier soir,
l’attaquant de
Valenciennes
Steve Savidan (en
rouge, no 9) a pris
de vitesse
les défenseurs
rémois Marc
Giraudon (à g.) et
Julien Ielsh (à dr.).
Son équipe
a obtenu sa
troisième victoire
de suite.
(Photo Vincent
Michel/Panoramic)
souffle sur un coup franc tendu à mihauteur, botté par Delmotte aux
25 mètres au ras du poteau (27e).
Un public conquis
Le match était particulièrement plaisant, ne tolérait aucun temps mort.
Le but pouvait arriver à tout
moment, dans un camp comme dans
l’autre. Jusqu’à cinq minutes de la
pause, Reims s’affirma comme la
meilleure défense de L 2, s’appuyant
sur un rempart défensif incontournable, mais qui resta quand même
de marbre devant l’audace de Mater,
adressant un tir en cloche qui rebondit devant le but pour se ficher dans
la lucarne (1-0, 42e).
On imagine alors le discours de Kombouaré dans le vestiaire, réaffirmant
sa volonté de contrarier un adversaire privilégiant un système défensif. Au retour sur le terrain, il était
interdit de calculer. On retrouva une
formation valenciennoise encore
plus enjouée. Pas besoin de tergiver-
15 HEURES
Créteil - Sedan (*)
20 HEURES
Brest - Sète
DEMAIN
ser sur les choix à mettre en oeuvre,
Valenciennes remit l’ouvrage sur le
métier avec une envie revigorée,
salué par un public conquis.
Acculés en défense, les Rémois
étaient réduits à subir les assauts
d’un adversaire insistant. Une tête
de Heitzmann, à la réception d’un
bon centre de Dossevi, contraignit
Weber à intervenir sans mollesse
(50e), un tir à ras de terre de Bourgeois frôla le montant (57e), avant
une percée de Savidan, servi dans
l’axe par Bourgeois, et qui ne trouva
pas la solution pour dribbler le gardien Rémois (61e).
Sur le plan défensif, Valenciennes ne
manque pas de ressources non plus,
grâce à une relance propre et efficace. Reims l’a bien compris et doit
beaucoup à Weber, qui s’est trouvé
sur la trajectoire d’une « bicyclette »
de Savidan, reprenant au point de
penalty un centre impeccable de
Doumeng (85e).
15 H 30
Le Havre - Lorient (Eurosport)
LUNDI
20 H 30
Montpellier - Dijon (Eurosport)
(*) Prévu hier soir, le match a été
reporté en raison de fortes pluies.
1. Bastia
2. Sedan
3. Valenciennes
4. Lorient
5. Caen
6. Dijon
7. Créteil
8. Gueugnon
9. Le Havre
10. Grenoble
11. Montpellier
12. Reims
13. Guingamp
14. Istres
15. Amiens
16. Châteauroux
17. Brest
18. Laval
19. Clermont
20. Sète
HENRI DUPREZ
ILS ONT DIT
Antoine KOMBOUARÉ (entraîneur de Valenciennes) : « On a profité
d’un but chanceux, c’est un sérieux coup de pouce dans un parcours qui sera
compliqué jusqu’à son terme. On a enchaîné un septième résultat sans
défaite, malgré la rigueur de l’adversaire. Il était important de tenir ce résultat,
mes joueurs ont rempli le contrat sans faillir. »
Thierry FROGER (entraîneur de Reims) : « Nous avons pris un but difficile
à avaler. Il y avait tout lieu d’être déçus à la mi-temps. Ensuite, il fallait être
saignant pour contrarier Valenciennes, mais nous n’avons jamais eu assez de
lucidité et de qualité technique pour assurer une bonne pénétration dans les
vingt derniers mètres. » – H. D.
CRÉTEIL - SEDAN
Bastia finit fort
aient dominé la rencontre. À l’heure de
jeu, une frappe canon de Mulinga se
logeait sous la transversale de Debes,
pourtant impérial hier soir. Mais
l’incontournable Caggiano égalisait
pour Guingamp à dix minutes du coup
de sifflet final. Et Guingamp effectuait
la bonne opération de la soirée.
– P.-Y. R.
Cédric DAURY (entraîneur de Châteauroux) : « Le résultat est décevant par
rapport à la dépense d’énergie. Nous nous sommes créé de nombreuses occasions
et j’ai vu des comportements très encourageants. Les joueurs seront bientôt
récompensés. »
Alain RAVERA (entraîneur de Guingamp) : « J’ai vu la capacité d’un groupe à
se faire violence, pas dans le jeu, mais dans sa volonté d’accrocher le résultat. On a
trente-huit points ce soir, notre quête de maintien se rapproche mais il reste
quelques échéances pour atteindre l’objectif. »
regroupée. À la 46e minute, Caen doublait la mise, via Lemaître. Les Auvergnats se mettaient alors à jouer et
après une frappe de Tabet sur le
poteau (61e), ils réduisaient la marque
par Grauss (70e). Comme Compan
avait gâché une balle de 3-0 pour
Caen, les Caennais restaient sous la
menace d’un nul. Un extérieur de
Duplan (84e) et surtout un ultime coupfranc de Bah (90e+ 3) ne trouvaient
toutefois pas la cible. – D. Fa.
Franck DUMAS (entraîneur de Caen) : « Nous nous sommes rendu le match
difficile, en reculant à 2-0. Cela aurait dû nous libérer, ça nous a crispés, et Clermont a très bien joué son va-tout. Un match nul n’aurait pas été un hold-up. On
peut encore viser la 3e place. »
Marc COLLAT (entraîneur de Clermont) : « Nous prenons deux buts aux pires
moments. Sur l’ensemble du match nous méritions mieux. L’équipe s’est libérée à
2-0. Nous étions venus avec des ambitions, mais c’était plus dur sur le terrain. Le
match contre Châteauroux sera lourd de conséquences. »
GUEUGNON - GRENOBLE : 1-1 (0-1)
AMIENS - LAVAL : 3-2 (1-0)
Temps pluvieux. Pelouse grasse. 4436 spectateurs. Arbitre : M. Layec.
Buts. – GUEUGNON : D. Gomez (75e) ; GRENOBLE : S. Pelé (32e). Avertissements. –
Gueugnon : Niflore (4e, tacle à retardement sur J. Stinat), P. Correia (29e, antijeu sur
Akrour), Rodrigues (49e, tacle dangereux sur Caillas) ; Grenoble : Kamissoko (75e,
coup de coude sur D. Gomez).
GUEUGNON : Liébus - P. Correia (cap.) (Aubriot, 57e), Rodrigues, Zarabi, Colleau Marty(D. Gomez,64e), Tsoumou, LeFrapper(Mouloungui,71e), Hauw - Niflore,Guei.
Entraîneur : V. Zvunka.
GRENOBLE: Bahiya- J. Stinat, Matheus,S. Pelé, N’Ganga- Connen,Caillas(Sankharé, 80e), J. François (cap.), Kamissoko - Oguro (Belghazouani, 65e), Akrour (Giroud,
90e+ 3). Entraîneur : B. Blaquart.
Temps froid. Pelouse moyenne. Arbitre : M. Ledentu. 8 183 spectateurs.
Buts. – AMIENS : T. Camara (44e), Nicaise (66e), I. Dia (69e) ; LAVAL : Chaussidière
(51e), M. Leroy (74e). Avertissements. – Amiens : I. Dia (16e, provocation), Nicaise
(29e, jeu dur) ; Laval : R. Gomis (14e, tacle appuyé), M. Leroy (64e, antijeu). Expulsion.
– Laval : Buzaré (88e, jeu dur).
AMIENS : Merville – Scotto, Sami, Hernandez, Levrat – Buron, De Freitas (cap.),
Nicaise, Celdran (Kinkela 75e) – T. Camara (A. Baldé89e), I. Dia (Casartelli,70e). Entraîneur : L. Batelli.
LAVAL : Catherine – Buzaré (cap.), Thomas, Mienniel, M. Leroy – Yebda (Ben Khalfallah,69e), R.Gomis,Chaussidière,S. Diarra– Zoko(Lopes,76e), Mauricio.Ent.:D. Troch.
LA FORTERESSE gueugnonnaise
reste toujours imprenable cette saison.
Pourtant, les choses étaient mal engagées face à une équipe de Grenoble
venue pour faire un résultat et qui
s’était donné les moyens pour l’obtenir
avec un dispositif très offensif. Après
un superbe arrêt de Liébus sur un coup
franc de François (29e), le Grenoblois
Steven Pelé, formé à Gueugnon, mar-
quait de la tête sur corner (32e). Et
Gueugnon dut batailler ferme pour
revenir dans le match grâce à un but du
jeune Diego Gomez, sur un coup franc
superbe de vingt mètres en pleine
lucarne (75e). Et sans deux parades
exceptionnelles de Liébus, sur deux tirs
consécutifs de Belghazouani aux
82e et 83e minutes, Gueugnon se serait
incliné. – A. B.
Victor ZVUNKA (entraîneur de Gueugnon) : « Il y a eu une grosse erreur de
marquage sur le but. Le plus dur a été de revenir et l’équipe a prouvé, en ces circonstances difficiles, qu’elle avait de grosses qualités morales, face à une équipe
de Grenoble entreprenante et bien en place. Il y avait vraiment du répondant chez
nos adversaires. »
Bernard BLAQUART (entraîneur de Grenoble) : « Il nous a manqué un peu
d’agressivité offensive dans le bon sens du terme. Cela dit, on reprend un point sur
le premier relégable et c’est bien cela le principal. » – G. B.
AMIENS A FAIT un petit pas supplémentaire vers le maintien en prenant
ses distances avec un adversaire
direct. Sur un corner de Leroy, Merville
trop court relâchait le ballon et la
reprise de Chaussidière, au second
poteau, était dégagée de la tête par
Hernandez (35e). Les Amiénois décidaient de se réveiller. Catherine
repoussait une talonnade aux six
mètres de Dia après une reprise de
Nicaise (36e) mais il ne pouvait rien sur
une frappe en pivot de Camara (1-0,
44e). Laval allait égaliser juste après la
reprise, par Chaussidière de la tête.
Mauricio ratait alors la balle de break
en perdant son duel face à Merville.
Amiens en profitait et inscrivait un
deuxième but de la tête par Nicaise
(66e). Puis un troisième par Dia (69e).
Le plus dur semblait fait pour Amiens
mais Leroy réduisait la marque (74e).
Le second et dernier but de l’équipe
mayennaise qui finissait la rencontre à
dix après l’expulsion de Buzaré.
Ludovic BATELLI (entraîneur de Amiens) : « Le positif, c’est d’avoir pris trois
points face à un adversaire direct au maintien. Mais il ne faut pas se relâcher et se
concentrer sur notre prochain déplacement à Istres. »
Denis TROCH (entraîneur de Laval) : « On a eu la possibilité d’ouvrir le score
en première mi-temps mais malheureusement, on atteint la mi-temps avec un but
de retard. Puis on a bien réagi en revenant au score. Ensuite, Amiens a montré
beaucoup de courage. »
COUPE DE LA LIGUE
AUJOURD’HUI,
15 HEURES, STADE
DOMINIQUE
DUVAUCHELLE
CRÉTEIL : Trivino – J. Pérez, Ekobo
(cap.), C. Domoraud, Loja – Aubanel,
Grégori, Terrier, Sessègnon – A.
M’Bodji, Boulebda. Remplaçants :
Levaux (g.), Ribault, Citony, Sanches
Leal, RuiPataca. Entraîneur: H. Velud.
SEDAN : Regnault – Ciani, Hénin
(cap.), Sartre – Ducourtioux, Noro,
Amalfitano, Belhadj – Sabin, Boutabout, Gagnier. Remplaçants : Fabre
(g.),Bastien,Neumann,Marin,Mokaké. Entraîneur : S. Romano. Arbitre :
M. Djouzi.
LES GROSSES AVERSES ayant
touché la région parisienne, hier, et
plus particulièrement le Val-deMarne, ont eu raison de la rencontre
phare de cette 31e journée de L 2,
Créteil-Sedan. Après inspection de la
pelouse du stade Dominique-Duvauchelle, sur laquelle les rebonds du
ballon étaient nuls à certains
endroits, l’arbitre Stéphane Djouzi a
décidé, une demi-heure avant le
coup d’envoi prévu, de reporter le
match à cet après-midi, 15 heures,
comme le règlement le lui permet.
Cependant, il viendra dès ce matin
vérifier si l’aire de jeu est bien
jouable. Une certitude, la retransmission prévue sur Eurosport, hier
soir, ne pourra être maintenue
aujourd’hui. – F. L. D.
de notre correspondant
AVEC CETTE LARGE victoire sur
Istres, Bastia se retrouve aujourd’hui
leader en attendant le match de cet
après-midi entre Créteil et Sedan
(voir ci-contre). Après avoir peiné
durant toute la première mi-temps,
les Bastiais allaient mettre à profit le
repos pour repartir sur un rythme
plus élevé. Dès le coup d’envoi de la
seconde période, ils faisaient le siège
du but provençal. Une première fois,
Riou retardait l’échéance en détournant d’un arrêt réflexe une reprise de
la tête de Meslin (53e). Une minute
plus tard, il était sauvé par son
poteau sur une reprise de Pierre-
Yves André. Mais à force de subir, la
défense d’Istres allait finir par céder.
Meslin, en position d’ailier droit,
adressait un centre au deuxième
poteau repris de la tête par PierreYves André, qui ouvrait le score
(59e). Forts de cette avance, les Bastiais allaient ensuite terminer fort. À
la 72e, Bastia doublait la mise sur une
intervention m alheureuse de
Yahiaoui, qui détournait dans ses
buts un nouveau centre de Meslin.
André, parti dans un raid sur le côté
gauche, pénétrait dans la surface et
d’un superbe tir du gauche, trouvait
la lucarne droite des buts de Riou.
Istres était définitivement sonné. –
M. D. G.
Bernard CASONI (entraîneur de Bastia) : « On a eu du mal à se mettre en
route car nous avons été perturbés par la sortie de Laville. On a su monter en
puissance avant la fin de la mi-temps. Lors du repos, on a tout recadré, ensuite
on a réussi à faire la différence. La victoire est méritée. »
Jean-Louis GASSET (entraîneur d’Istres) : « Quand on s’incline contre
plus fort que soi, ce qui était le cas ce soir, cela n’a rien de déshonorant. Nous
avons perdu face à la meilleure équipe du championnat et face au meilleur
potentiel offensif de la L 2. Pour le reste, rien ne change pour nous. Depuis le
début 2006, on fait le plein à domicile mais à l’extérieur on ne récolte même
pas des miettes. »
BREST - SÈTE
AUJOURD’HUI, 20 HEURES,
STADE FRANCIS-LE-BLÉ
BREST : Elana – Y. Bourgis, Tokené,
Charpenet, Bernardet – Verschave,
Guégan (cap.), Aliaj, Liabeuf – Malm,
N’Gal. Remplaçants : J. Lachuer (g.),
Oliveira, Auriac, P. Sarr, Tomou.
Entraîneur : T. Goudet.
SÈTE : La Bruna (cap.) – Congio,
Leclercq, Kharrazi, Vallar – Cami,
Gervais, Aulanier, Kharbouchi ou
Rankovic – Rouve, Ouejdide.
Remplaçants : S. Gimenez (g.), Léoni,
Rankovic ou Kharbouchi, Carmona,
Raynier. Entraîneur : R. Buigues.
Arbitre : M. Grégoire.
ÉQUIPE DE FRANCE
France Télévisions fait le doublé Un duel TF 1-M 6
REMIS SUR LE MARCHÉ, les droits
de diffusion de la Coupe de la Ligue
pour la période 2006-2009 ont été
attribués, hier, à France Télévisions. Le
service public, l’actuel diffuseur de
l’épreuve, a offert 11 millions d’euros
pour la première année de contrat,
puis 11,5 millions d’euros la saison suivante, et 12 millions d’euros en
2008-2009. Au total, la Ligue de football professionnel (LFP) va donc toucher 34,5 millions d’euros, soit 15 %
de plus que pour la période précédente
(2003-2006).
France Télévisions avait déjà remporté
un premier appel d’offres en juin dernier, en proposant exactement les
mêmes montants. Mais il avait été
annulé par la justice. Le 17 février der-
BASTIA –
nier, la cour d’appel de Paris avait en
effet jugé la consultation lancée par la
LFP « discriminatoire à l’encontre des
sociétés Canal + et Sport + » parce
que cinq matches étaient réservés à
une chaîne en clair. La Ligue a donc dû
revoir sa copie en s’adressant, sans
distinction, à toutes les chaînes,
gratuites ou payantes.
France Télévisions a une nouvelle fois
répondu, et a été imité par le groupe
Canal +. Mais il s’agissait surtout
d’une participation de principe, sans
volonté de l’emporter. Canal + a en
effet formulé, en toute connaissance
de cause, la même offre que France
Télévisions, avec une moindre exposition des rencontres. Les dirigeants de
la chaîne cryptée savaient donc très
bien qu’ils ne seraient pas choisis. Ils
ne voulaient pas de la Coupe de la
Ligue mais souhaitaient une décision
de justice qui fasse jurisprudence afin
d’empêcher les détenteurs de droits de
réserver leurs produits à des chaînes en
clair. Ils ont obtenu satisfaction.
Connaissant la première offre de
France Télévisions (déjà une moyenne
de 11,5 millions d’euros par an), ils
avaient le loisir de la dépasser. Mais ils
se sont abstenus.
Daniel Bilalian, le directeur des sports
des chaînes publiques, est satisfait.
« Nous sommes rentrés dans nos
droits à la régulière, estime-t-il. Mais
nous ne faisons pas de triomphalisme.
L’affaire est close. »
ÉTIENNE MOATTI
TF 1 ET M 6 ONT RÉPONDU, hier, à
la consultation lancée par la Fédération pour vendre les droits de l’équipe
de France entre 2006 et 2010. Les deux
chaînes ont transmis leurs offres financières dans des enveloppes cachetées,
qui ont ensuite été déposées chez un
huissier. Elles ne seront ouvertes que le
5 avril prochain, avant une attribution,
le lendemain, à l’occasion du conseil
fédéral. Pour l’heure, TF 1 diffuse les
Bleus contre un chèque annuel de
27 millions d’euros. Et a déjà acquis
Éco ss e- Fra nce, progra m m é l e
7 octobre prochain, un match qualificatif pour l’Euro 2008, dont les droits
appartenaient à la fédération écossaise…
Pour la Coupe de France, elle aussi sur
SAMEDI 25 MARS 2006
le marché entre 2006 et 2010, la FFF a
reçu également deux offres : la première émane encore de M 6 et la
seconde est une étonnante association
entre France Télévisions et Eurosport.
Filiale à 100 % de TF 1, Eurosport a
contacté France Télévisions pour proposer de monter une offre commune.
Ce qui a séduit Patrick de Carolis, le
président des chaînes publiques. Les
prochains droits de la compétition
devraient dépasser le montant actuel
de 13 millions d’euros payé par TF 1 et
Eurosport. « La Coupe de France est
plus qu’un événement sportif, estime
Daniel Bilalian, le directeur des sports
de France Télévisions. Comme pour le
Tournoi des Six Nations de rugby, c’est
du sport plus de l’histoire. » – E. M.
Le Stade Français, le Stade Toulousain et bien sûr le quinze de France : trois équipes de rugby
mythiques, trois sagas racontées année après année dans L’Équipe. Réunis dans un coffret
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LE MEILLEUR DU RUGBY À LA UNE
UNE ÉQUIPE, UN COFFRET. 25 €. EN LIBRAIRIE.
PAGE 9 P
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
LES CASTELROUSSINS ont cru dix
petites minutes à la victoire, hier face à
Guingamp. Mais ils devront patienter
pour arracher leur deuxième succès en
2006. Face à un adversaire direct dans
la course au maintien, les Castelroussins ont retrouvé un fond de jeu qui
leur faisait défaut ces dernières
semaines. Cela n’a pas suffi, bien qu’ils
CLERMONT AURAIT PU prétendre à
mieux, mais a perdu. Caen aurait pu
réduire l’écart sur le podium, mais
Valenciennes, qui a gagné hier, reste à
8 points et les journées passent. Venu
pour défendre, Clermont s’était compliqué la tâche à l’entrée du temps
additionnel de la première période. Un
centre de Compan avait permis à Gouffran de signer son 4e but de la saison.
C’était flatteur pour des Normands,
guère inspirés face à une formation
Créteil - Sedan
remis
à aujourd’hui
Bleu
Temps doux. Pelouse moyenne. 11 608 spectateurs. Arbitre : M. Auroux.
Buts. – CAEN : Gouffran (45e), Lemaître (46e) ; CLERMONT : Grauss (70e). Avert. –
Caen : Sorbon (70e), Thiam (71e) ; Clermont : Abdoulaye (65e), Tabet (83e), Uras (85e).
CAEN : Planté - Hengbart, Thiam (Ben Askar, 71e), Sorbon, Seube - Eudeline (Florentin, 79e), Zubar, Deroin, Lemaître - Gouffran, Compan (Valero, 80e). Ent. : F. Dumas.
CLERMONT : Gavanon - Reuperné (Chevrier, 64e), Uras (T. Marchal, 85e), S. Bah,
Perrinelle, Abdoulaye - Tabet, Brando, Grauss, Gourvennec (Duplan 50e) - Fouret.
Entraîneur : M. Collat.
Jaune
Rouge
Jaune
Temps doux. Pelouse correcte. 6568 spectateurs. Arbitre : M. Castro.
Buts. – CHÂTEAUROUX : Mulenga (62e). GUINGAMP : Caggiano (81e). Avertissements. – Châteauroux : Is. Ba (19e, tacle appuyé sur Pinto-Borges), Allegro (60e, jeu
dangereux sur Pinto-Borges) ; Guingamp : Pinto-Borges (37e, tacle irrégulier sur Is.
Ba), Martini (50e, jeu irrégulier sur Boukari), Gonzalez (86e, antijeu).
CHÂTEAUROUX : Fernandez - Allégro, T. Bertin (cap.), Babin, Ramos - A. Ferreira,
Hima, Is. Ba (Merlin, 84e), El Jadeyaoui - Mulinga (Sidibé, 84e), Boukari (Socrier, 76e).
Entraîneur : C. Daury.
GUINGAMP : Debes (cap.) - Bridonneau, Sikimic, Martini, Joseph-Rreinette - Abriel
(Gonzalez, 52e), Diop, Pinto-Borges (Suarez, 69e), Jouffre - Caggiano (B. Robert, 90e),
Kader. Entraîneur : A. Ravera.
L’OL, CLUB PRÉFÉRÉ DES
AMATEURS DE FOOT. –
L’Olympique Lyonnais est désormais
le club préféré des Français, selon un
sondage Ipsos pour Stade 2. Dans
cette enquête, 26 % des amateurs
de foot affirment que l’OL est « leur
club préféré », contre 25 % pour
l’OM. Le PSG arrive en troisième
position avec 6 % des suffrages.
Saint-Étienne, Lens et Lille
obtiennent tous trois un score de
5 %. Auprès du grand public (ceux
qui ne se déclarent pas comme
« très intéressés » par le football),
l’OL arrive juste derrière l’OM (16 %
contre 15 %). À la question : « L’OL
est-il agréable à voir jouer ? », 92 %
des interrogés répondent
positivement.
KLINSMANN AURA « QUATRE À
CINQ JOUEURS » EN RÉSERVE. – Le
sélectionneur de l’Allemagne, Jürgen
Klinsmann, va nommer « quatre à
cinq joueurs de réserve » pouvant
être appelés en cas de blessure de
l’un des 23 sélectionnés pour la
Coupe du monde. « Nous aurons
quatre ou cinq joueurs en réserve »,
a déclaré Klinsmann, qui, comme
nombre d’autres sélectionneurs, a
critiqué la décision de la FIFA de
fixer au 15 mai la date de dépôt des
listes de 23. « Ils auront un
programme d’entraînement à suivre
pour être prêts si on les appelle », a
ajouté Klinsmann.
Noir
Bleu
Noir
CAEN - CLERMONT 2-1 (1-0)
Diff.
—
+20
+16
+15
+13
+11
+10
+12
-8
+4
-4
-4
+4
0
-15
-4
-4
-7
-15
-21
-23
PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 31 mars, 20 h 30 : CaenGueugnon, Clermont-Châteauroux,
Dijon - Le Havre, Guingamp-Reims,
Istres-Amiens, Laval-Valenciennes,
Lorient-Montpellier, Sète-Créteil ;
20 h 35 : Sedan-Brest (Eurosport).
Lundi 3 avril, 20 h 30 : GrenobleBastia (Eurosport).
BASTIA - ISTRES : 3-0 (0-0)
CHÂTEAUROUX - GUINGAMP : 1-1 (0-0)
c.
—
23
25
25
22
29
25
25
30
33
33
30
20
23
42
33
40
34
45
48
47
BUTEURS.– 1. Lesage (Le Havre),
15 buts ; 2. M’Bodji (Créteil), 13
buts ; 3. K. Traoré (Le Havre), 12
buts ; 4. André (+ 2), Meslin (Bastia) ; Akrour (Grenoble) ; Bourhani
(Lorient) ; Savidan (Valenciennes),
10 buts, etc.
BASTIA - ISTRES : 3-0
Temps pluvieux. Pelouse moyenne. 3 500 spectateurs environ. Arbitre : M. Bouquet.
Buts : André (59e, 83e), Yahiaoui (72e, c.s.c). Avertissements. – Bastia : Sauget (15e,
accrochage sur M’Futi), Maire (33e, tacle dangereux) ; Istres : Cavalli (22e, tacle dangereux sur Ghisolfi), Maurel (60e, croc-en-jambe sur Diane).
BASTIA : Penneteau - Haas, Laville (Lorenzi, 2e), Maire, Sauget - Diane (Ben Saada,
84e), Matingou, Ghisolfi, André (cap.) - Née (Barthélémy, 84e), Meslin. Entraîneur :
B. Casoni.
ISTRES : Riou - Djetou, Bilica, Gnohéré, Cid (Mohellebi, 61e) - Maurel (cap.),
Yahiaoui, Bakour, Cavalli (Gousset, 57e) - M’Futi, Viale. Entraîneur : J.-L. Gasset.
Classement
Pts J. G. N. P. p.
— — — — — —
56 31 16 8 7 43
56 30 15 11 4 41
56 31 15 11 5 40
51 30 14 9 7 35
48 31 12 12 7 40
47 30 12 11 7 35
42 30 10 12 8 37
41 31 9 14 8 22
40 30 9 13 8 37
40 31 10 10 11 29
39 30 10 9 11 26
38 31 8 14 9 24
38 31 8 14 9 23
36 31 9 9 13 27
35 31 7 14 10 29
34 31 7 13 11 36
32 30 7 11 12 27
31 31 8 7 16 30
31 31 8 7 16 27
18 30 3 9 18 24
10
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL
Le dossier noir du PSG
« L’Équipe Magazine » publie en exclusivité le contenu de l’enquête judiciaire portant
sur des transactions de joueurs au PSG entre 1998 et 2005. Réactions.
TOUT EST PARTI d’une phrase de
l’emblématique Francis Llacer, le
6 mars 2003, à l’issue de sa garde à
vue dans une affaire de faux. « Vous
connaîtrez mieux les méthodes de
rémunération des joueurs si vous
vous intéressez aux contrats d’image
procurés à certains joueurs du PSG,
confia l’ancien joueur du PSG aux
policiers. Je vous donnerai des informations… »
Depuis, les juges Renaud Van Ruymbeke et Françoise Desset ont enquêté et la Division nationale des investigations financières (DNIF) a vérifié.
L’Équipe Magazine publie
aujourd’hui en exclusivité le contenu
de l’enquête judiciaire portant sur
une centaine de transactions suspectes au PSG sur la période
1998-2005. Le résultat est édifiant :
durant toutes ces années, les dirigeants successifs du Paris-SG ont eu
recours à des montages frauduleux
afin de minorer le coût fiscal et social
des joueurs, selon des méthodes
semblables à celles que juge actuellement le tribunal correctionnel de
Marseille à propos de l’OM.
Pour s’offrir les meilleurs joueurs du
moment aux salaires qu’il souhaitait, de préférence nets d’impôts, le
PSG a tout expérimenté : faux
contrats d’image dont auraient profité une trentaine de joueurs, surcommissions aux agents, surévalua-
tion fictive des transferts,
licenciements fictifs de Dominique
Casagrande et de Jérôme Leroy,
primes à la signature déguisées. À
chaque fois, l’objectif est d’échapper
aux charges (pour le club) et au fisc
(pour les joueurs) par des versements occultes. Sur la seule période
allant de 1999 à 2002, le PSG serait
parvenu à économiser ainsi 50 M.
Le cas du contrat de Pauleta est révélateur de l’ingéniosité de certains
montages. Mais ce sont une nouvelle
fois les dirigeants qui risquent de
trinquer, même si Laurent Perpère,
président de décembre 1998 à juin
2003, affirme que « la politique
générale était définie par Canal + ».
Francis Llacer :
« Je n’ai balancé personne »
DÉFENSEUR AU PARIS-SG entre 1988 et 2003 (avec des
interruptions à Strasbourg, Saint-Étienne et Montpellier),
Francis Llacer réagit aux révélations sur les pratiques de son
ancien club. « Je m’inscris en faux. Je n’ai jamais orienté les
policiers dans quelque direction que ce soit. Ils savaient des
choses bien avant. J’ai seulement eu à me défendre et je me
suis expliqué auprès d’eux sur cette affaire de faux document qu’on me reprochait. Après, les policiers ont perquisitionné au PSG, ils ont débarqué à vingt là-bas et ce qu’ils ont
trouvé, ça les regarde. Ils ont fait le ménage. »
« Les dirigeants du PSG se croyaient intouchables mais,
avant d’attaquer les autres comme ça, il faut avoir le cul
propre, or, ils ne l’avaient pas. Pourquoi ils s’en sont pris à
moi, comme ça, sur cette histoire de faux document ? Mais,
tout simplement parce qu’à une époque, il fallait couper des
têtes au PSG, dont celle de Luis Fernandez. J’incarnais parfaitement Luis Fernandez et, en voulant me couper la tête on
a voulu couper celle de tout le monde. Ils (les dirigeants) ont
fait des erreurs et aujourd’hui il faut qu’ils les paient, mais
qu’on ne vienne pas me dire aujourd’hui que c’est moi qui ai
balancé le club. »
ESPAGNE (30e journée)
« Moi, j’ai défendu les intérêts du club contre mes intérêts
personnels, sinon je n’en serai pas là. Posez-vous les bonnes
questions : pourquoi a-t-on demandé à certains joueurs du
PSG de planter le match à Sedan en 2000 (défaite 1-5, le 2
décembre 2000) pour que Bergeroo soit viré et que Luis Fernandez revienne ? Et pourquoi a-t-on encore demandé à certains joueurs de planter le match à Monaco deux ans plus
tard (défaite 1-3, le 30 novembre 2002. Titulaire, Llacer est
expulsé dans le temps additionnel) pour que, cette fois, Luis
Fernandez soit viré ? Les dirigeants ont voulu refaire à
Monaco ce qui avait marché à Sedan mais ça n’a pas marché
cette fois… On était au courant de tout ça, mais, dans le
vestiaire, j’étais l’un des seuls à ouvrir ma gueule pour dire
qu’on ne pouvait pas balancer le match comme ça et lâcher
le club… Dans la foulée, on est allé se mettre au vert dans
l’Oise, avec le coach qui savait très bien ce qui se tramait. Et
on a battu Lyon (2-0, le 4 décembre 2002). Évidemment, les
dirigeants, ça ne leur plaisait pas beaucoup tout ça… Mais
qu’on ne vienne pas me dire aujourd’hui que j’ai balancé aux
flics les mecs avec qui j’ai joué. » – R. Te.
ANGLETERRE (31e journée)
AUJOURD’HUI
Villarreal - Betis Séville
Malaga - FC Barcelone
Athl. Bilbao - Osasuna
DEMAIN
Liverpool - Everton (13 h 45, TPS Star)
Aston Villa - Fulham
Chelsea - Manchester C (16 heures, TPS Foot)
Sunderland - Blackburn
Wigan - West Ham
Portsmouth - Arsenal (18 h 15, TPS Foot)
DEMAIN
Duisburg - Bayern Munich (15 h 30, Canal + Sport)
Hambourg - Bor. Dortmund (15 h 30, Sport +)
VfB Stuttgart - Leverkusen
Mayence - Hertha Berlin
Schalke 04 - Wolfsburg
FC Cologne - Eintr. Francfort
Werder Brême - Hanovre
DEMAIN
Vitesse Arnhem- Sparta Rotterdam ................................. 3-1
AUJOURD’HUI
Kaiserslautern - M’Gladbach
Bielefeld - Nuremberg
Classement : 1. Bayern Munich, 62 pts ; 2. Hambourg,56 ; 3. Schalke 04, 51 ; 4. Werder Brême, 50 ;
5. VfB Stuttgart, 36 ; 6. Hertha Berlin, 36 ; 7.
Hanovre, 34 ; 8. Borussia Dortmund, 34 ; 9.
M'Gladbach, 34 ; 10. Leverkusen, 32 ; 11. Nuremberg, 30 ; 12. Bielefeld, 30 ; 13. Eintracht Francfort,
29 ; 14. Mayence, 27 ; 15. Wolfsburg, 27 ; 16. Kaiserslautern, 24 ; 17. Duisburg, 21 ; 18. FC Cologne,
18.
Feyenoord - ADO La Haye
Ajax Amsterdam - NAC Breda
Utrecht - Héraclès Almelo
Waalwijk - AZ Alkmaar
Classement : 1. PSV Eindhoven, 73 points ; 2. AZ Alkmaar,
64 ; 3. Feyenoord, 63 ; 4. Ajax Amsterdam, 50 ; 5. Utrecht,
49 ; 6. Groningue, 47 ; 7. Heerenveen, 46 ; 8. Twente, 42 ;
9. NEC Nimègue, 42 ; 10. Vitesse Arnhem, 40 ; 11. Waalwijk,
39 ; 12. Roda JC, 37 ; 13. Heracles Almelo, 30 ; 14. NAC Breda, 29 ; 15. Sparta Rotterdam, 28 ; 16. ADO La Haye, 28 ; 17.
Willem II, 20 ; 18. RBC Roosendaal, 9.
PORTUGAL (28e journée)
LE WEEK-END EUROPÉEN
ALLEMAGNE
Nacional Funchal - Rio Ave n.p.
AUJOURD’HUI
BELGIQUE (28e journée)
HIER
Charleroi - Standard Liège ................................. 0-0
AUJOURD’HUI
Beveren - La Gantoise
FC Brussels - GB Anvers
Lierse - La Louvière
Lokeren - Westerlo
Saint-Trond - Waregem
DEMAIN
AUJOURD’HUI
Parme - Inter Milan
Juventus Turin - AS Rome
AC Milan - Fiorentina
DEMAIN
FC Bruges - Anderlecht
Roulers - Cercle Bruges
Mouscron - Genk
Classement : 1. Anderlecht, 55 points ; 2. Standard Liège, 55 ; 3. FC Bruges, 51 ; 4. Waregem, 47 ;
5. Genk, 44 ; 6. La Gantoise, 44 ; 7. Lokeren, 39 ;
8. Westerlo, 39 ; 9. Charleroi, 38 ; 10. FC Brussels,
37 ; 11. Roulers, 33 ; 12. GB Anvers, 32 ; 13. Mouscron, 28 ; 14. Cercle Bruges, 27 ; 15. Saint-Trond,
26 ; 16. Lierse, 25 ; 17. Beveren, 24 ; 18. La Louvière, 24.
Ascoli - Chievo Vérone
Cagliari - Reggina
Empoli - Livourne
Lazio Rome - Sampdoria
Messine - Udinese
Palerme - Trévise
Sienne - Lecce
Classement : 1. Juventus Turin, 77 points ;
2. AC Milan, 67 ; 3. Inter Milan, 65 ; 4. Fiorentina,
60 ; 5. AS Rome, 58 ; 6. Chievo, 44 ; 7. Livourne,
44 ; 8. Lazio Rome, 42 ; 9. Palerme, 40 ; 10. Sampdoria, 37 ; 11. Ascoli, 36 ; 12. Sienne, 35 ; 13.
Parme, 35 ; 14. Reggina, 31 ; 15. Cagliari, 31 ; 16.
Empoli, 29 ; 17. Udinese, 28 ; 18. Messine, 27 ; 19.
Lecce, 18 ; 20. Trévise, 15.
En cas d’égalité de points, les équipes sont départagées par la différence de buts particulière.
TÉLÉVISION
LA SÉLECTION DE « L’ÉQUIPE »
PATINAGE ARTISTIQUE
DOCUMENTAIRE
Eurosport 120 min
BIATHLON
FOOTBALL
MOTO
PATINAGE ARTISTIQUE
RUGBY
MOTO
FOOTBALL
FOOTBALL
Critérium international.
1 re étape : Sedan - Charleville-Mézières.
TURBO
Sport + 195 min
Circuit américain.
Open de Ponte Vedra Beach (USA). 3 e jour.
GOLF
Pas moins de cinq dossiers de reprise
du PSG ont été déposés.
LES CANDIDATS à la reprise du PSG
sont finalement assez nombreux.
Mandatée par Canal +, actionnaire
du club parisien, la banque Lazard a
en effet cinq dossiers entre les mains.
Selon nos informations, le premier
émane d’Alain Afflelou, qui nie pourtant officiellement être intéressé.
Hier, dans nos colonnes, il faisait
répondre par ses services qu’« il ne
souhaite pas du PSG et n’a pas la
volonté de revenir dans le football ».
En réalité, il est très actif sur le dossier
et a des arguments à faire valoir. Le
24 février dernier, le lunetier a en effet
cédé, tout comme les fonds Apax
Partners et Altamir, les parts de sa
société au fonds européen Bridgepoint Capital. Il dispose donc de
solides liquidités et reste intéressé par
le football. Actionnaire des Girondins
de Bordeaux entre 1990 et 1996, il a
essayé de reprendre il y a quelques
semaines encore le RC Strasbourg,
avant d’être battu sur le fil par Philippe Ginestet. À cinquante-huit ans,
un dernier challenge au PSG le
motive. Hier, il était d’ailleurs en
contact avec la banque Lazard pour
faire avancer son plan.
Mais il n’est pas seul en course. Luc
Dayan le marque à la culotte. Actionnaire majoritaire du LOSC, avant de
vendre ses parts à Michel Seydoux et
Isidore Partouche, en 2004, Dayan est
aujourd’hui propriétaire de l’Entente
Sannois-Saint-Gratien, club de
National. Et s’est fait une spécialité de
tourner autour des dossiers de reprise
des clubs français. Son projet mêle ses
propres intérêts à ceux d’un fonds
d’investissement.
Ces deux plans sont portés par des
personnalités connues du monde du
football. Mais il en reste trois déposés
auprès de la banque Lazard, qui sont
moins identifiables car ils émanent de
fonds d’investissement. Parfois en
association avec des sociétés spécialisées dans l’immobilier. Au total, ces
cinq plans sont jugés favorablement
par la banque et le groupe Canal + qui
l’a mandatée. Même s’ils ne sont pas
tous au même stade d’avancement.
Propriétaire du PSG depuis 1991,
Canal + entend accélérer son désengagement. Si elle se concrétise, la
vente devrait d’ailleurs intervenir d’ici
à la fin avril. Les affaires en cours
d’instruction sur les transferts douteux du PSG ne semblent pas en
mesure de freiner le processus. Ni la
situation économique du club parisien, qui accusait encore un déficit de
17,8 M au 30 juin 2005. En fait, le
souci du groupe Canal + est davantage de signer avec un repreneur présentable que d’encaisser un hypothétique gros chèque. Car en quittant les
lieux, il ne doit pas donner le sentiment de quitter un navire qui va
s’échouer.
21.00
L’ÉQUIPE TV
Motors TV 150 min
Rediff. lundi à 14 h 50
21.00
Canal + Sport 100 min
22.30
JOUR DE FOOT
Eurosport 30 min
Invité : Christophe Revault.
TPS Foot 125 min
Championnats du monde 2006.
Programme libre F. À Calgary (CAN).
Sport + 105 min
10 e jour.
À Melbourne (AUS).
M6 35 min
« Jour de rugby »
Foot + 140 min
Masters Series.
Tournoi de Miami (USA). 6 e jour.
PATINAGE ARTISTIQUE
JEUX DU COMMONWEALTH
MAGAZINE
19.05
Sport + 90 min
FOOTBALL
Eurosport 45 min
TENNIS
19.50
Ligue 1. 32 e journée. Zapfoot (152).
AC Ajaccio - Metz (153) ;
Auxerre - Saint-Étienne (154) ; Lens-Sochaux (155) ;
Marseille - Le Mans (156) ; Nancy-Nantes (157) ;
Rennes-Troyes (158) ; Strasbourg-Lille (159).
TOUT LE SPORT
22.45
Eurosport 75 min
23.15
Eurosport 2 60 min
23.35
Canal + 50 min
HANDBALL
TPS Foot 135 min
Rediff. demain à 8 h 40
20.15
Championnat de France D 1 H. 20 e journée.
Chambéry-Paris.
TENNIS
16.30
Eurosport 60 min
France 2 65 min
Rediff. demain à 6 h 15
20.45
Masters Series.
Tournoi de Miami (USA). 6 e jour.
Sport + 105 min
Rediff. à 0 h
ARTS MARTIAUX
16.50
Eurosport 135 min
20.50
Paris Première 165 min
Festival des arts martiaux 2006.
21 e édition.
Rediff. demain à 14 h 30
PAGE 10
À voir.
Toute la journée. France Info. À .8 et
à .38 de chaque heure, chronique
sportive. 8.8 France Inter. Journal
des sports. 8.42 RTL. RTL Sport.
8.42 Europe 1. Sports. 10. RTL. RTL
Sport. 10. RMC. À vos marques.
14. RMC. Intégrale Sport. 15. Sud
Radio. Sud Radio Sports.
19 .3 0 E u ro pe 1. M u lt i plex .
19.30 RMC. Intégr ale F oot.
19.45 RTL. RTL Foot. 20. France
Inter (GO). Interfootball.
Eurosport 30 min
Rediff. demain à 8 h 30
03.00
NBA.
Utah Jazz - Sacramento Kings.
France 3 10 min
LE COIN DES RADIOS
00.30
BASKET
Rediff. demain à 9 h
15.55
Sport + 180 min
Championnat du monde 2006.
Rallye de Catalogne. 2 e jour.
20.10
6. Édition du week-end. 8.30 Match
après match (rediff. toutes les heures
jusqu’à 13.30). 19. La Grande
Édition Week-end. 20. Édition du
Week-end. 22. La Grande Édition
Week-end. 23.30 La Grande Édition
Week-end, avec la Page foot.
6. Journal en continu.
Canal + 55 min
00.00
RALLYE
ÉTIENNE MOATTI
INFOSPORT
22.40
Rediff. demain à 11 h 30 Canal + Sport
Sport + 120 min
Critérium international.
1 re étape : Sedan - Charleville-Mézières.
CYCLISME
Championnat d’Italie. 31 e journée.
Juventus Turin - AS Rome.
19.00
Superleague anglaise. 7 e journée.
Dragons Catalans - Salford Reds (ANG).
Canal + 120 min
15.30
Championnat d’Angleterre. 31 e journée.
Chelsea - Manchester City.
CYCLISME
FOOTBALL
Canal + Sport 115 min
18.10
RUGBY À XIII
Canal + Sport 120 min
Championnat d’Allemagne. 27 e journée.
Hambourg - Borussia Dortmund.
FOOTBALL
Eurosport 75 min
FOOTBALL
15.25
Championnat d’Allemagne. 27 e journée.
Duisburg - Bayern Munich.
AUTO
N’ont pas souhaité s’exprimer sur
le sujet : Charles Biétry, Francis
Graille, Pierre Frelot, Laurent Perpère et la direction de Canal +.
Cinq plans pour Paris
NASCAR Busch Series 2006. 6 e manche.
À Bristol (USA).
17.30
Championnat d’Angleterre. 31 e journée.
Portsmouth-Arsenal.
15.15
Championnat du monde de vitesse.
Grand Prix d’Espagne. Essais des 250. À Jerez.
JUVENTUS TURIN - AS ROME
AUJOURD’HUI, 20 H 30, À TURIN, STADIO
DELLE ALPI
JUVENTUS TURIN : Buffon – Zambrotta, Thuram
(cap.), F. Cannavaro, Chiellini – Camoranesi,
Vieira, Emerson, Nedved – Ibrahimovic,
Trezeguet. Entraîneur : F. Capello.
PARME - INTER MILAN
AUJOURD’HUI, 18 HEURES, À PARME, STADE
ENNIO-TARDINI
INTER MILAN : Toldo – J. Zanetti (cap.), I. Cordoba, Materazzi, Womé – Figo, Veron, Cambiasso,
Cesar – Recoba, Adriano. Entraîneur : R. Mancini.
17.30
Coupe du monde. Finale.
12,5 km poursuite H. À Oslo-Holmenkollen (NOR).
15.00
Championnat de France Top 14. 20 e journée.
Bourgoin-Perpignan. À Saint-Etienne.
ITALIE
17.25
TPS Star 140 min
France 2 120 min
MALAGA - FC BARCELONE
AUJOURD’HUI, 20 HEURES, LA ROSALEDA
FC BARCELONE : Valdés – Belletti, Oleguer,
Motta, Van Bronckhorst – Deco, Van Bommel,
Iniesta – Giuly, Larsson, Eto’o. Entraîneur : F. Rijkaard.
Rediff. à 19 h 20 Canal + Sport
BIATHLON
Rediff. à 16 h 30 Eurosport 2
ESPAGNE
Canal + 125 min
VOLLEY-BALL
Livingston - Celtic Glasgow
Classement : 1. Celtic Glasgow, 76 pts ;
2. Heart of Midlothian, 59 ; 3. Glasgow
Rangers, 53 ; 4. Kilmarnock, 50 ; 5. Hibernian, 49 ; 6. Aberdeen, 41 ; 7. Inverness,
40 ; 8. Motherwell, 40 ; 9. Dundee United,
31 ; 10. Dunfermline, 22 ; 11. Falkirk, 21 ;
12. Livingston, 12.
française), À LONDRES, STAMFORD BRIDGE
(TPS Foot)
CHELSEA : Cech – Paulo Ferreira, Ricardo
Carvalho, Terry (cap.), Del Horno – Essien,
Makelele, Lampard – S. Wright-Phillips, Drogba,
Duff ou J. Cole. Entraîneur : J. Mourinho.
17.15
Ligue 1. 32 e journée.
Lyon-Toulouse.
Ligue des champions H. Demi-finale.
Trévise (ITA) - Dinamo Moscou (RUS). À Rome (ITA).
14.50
Championnats du monde 2006.
Programme libre danse. À Calgary (CAN).
U. Leiria - Boavista
Classement : 1. FC Porto, 60 pts ; 2. Sporting Portugal, 58 ; 3. Benfica, 53 ; 4. Braga, 51 ; 5. Boavista,
45 ; 6. Nacional Funchal, 43 ; 7. V. Setubal, 39 ;
8. U. Leiria, 35 ; 9. Belenenses,34 ; 10. Estrala Amadora, 33 ; 11. Academia Coimbra, 33 ; 12. Maritimo
Funchal, 31 ; 13. Naval, 31 ; 14. Rio Ave, 30 ;
15. Guimaraes, 29 ; 16. Gil Vicente, 28 ; 17. Paços
Ferreira, 28 ; 18. Penafiel, 13.
COUPE (demi-finales). – MERCREDI, FC
PORTO - Sporting Portugal, 1-1, 5-4 aux t.a.b. ;
JEUDI, V. SETUBAL - Guimaraes, 1-1, 3-2 aux
t.a.b. La finale FC Porto - V. Setubal aura lieu
dimanche 14 mai au stade Nacional Jamor à Lisbonne.
PORTSMOUTH - ARSENAL
AUJOURD’HUI, 17 H 15 (18 h 15, heure
française), À PORTSMOUTH, FRATTON PARK
(TPS Foot)
ARSENAL : Lehmann – Eboué, K. Touré, Senderos,
Flamini – A. Hleb, Fabregas, Gilberto Silva, Pires
ou Reyes – Adebayor, Henry (cap.). Entraîneur :
A. Wenger.
LIVERPOOL - EVERTON
AUJOURD’HUI, 12 h 45 (13 h 45, heure
française), À LIVERPOOL, ANFIELD (TPS Star)
LIVERPOOL : Reina – Finnan, Carragher, Hyypiä,
Riise – Gerrard (cap.), Xabi Alonso, Sissoko, Kewell
– Morientes ou Fowler,Crouch. Entraîneur : R. Benitez.
CHELSEA - MANCHESTER CITY
AUJOURD’HUI, 15 HEURES (16 heures, heure
Eurosport 60 min
14.00
Championnat du monde de vitesse.
Grand Prix d’Espagne. Essais des MotoGP. À Jerez.
ANGLETERRE
Championnat de France Top 14. 20 e journée.
Clermont-Biarritz.
13.30
Championnat d’Angleterre. 31 e journée.
Liverpool-Everton.
Gil Vicente - Guimaraes
V. Setubal - Naval
Paços Ferreira - Estrela Amadora
Acad. Coimbra - FC Porto
Sporting Portugal - Penafiel
LUNDI
Arte 45 min
13.00
Coupe du monde. Finale.
10 km poursuite F. À Oslo-Holmenkollen (NOR).
Benfica - Braga
Maritimo Funchal - Belenenses
DEMAIN
RUGBY
11.10
« Les grands duels du sport. Gymnastique féminine :
Roumanie-URSS », de J.-C. Klotz.
DUISBURG - BAYERN MUNICH
(Canal + Sport)
AUJOURD’HUI, 15 H 30, À DUISBURG,
MSV ARENA
BAYERN MUNICH : Kahn (cap.) – Hargreaves,
Lucio, Ismaël, Lahm – Salihamidzic, Demichelis,
Schweinsteiger, Zé Roberto – Makaay, C. Pizarro.
Entraîneur : F. Magath.
FOOTBALL
11.00
Championnats du monde 2006.
Programme libre danse. À Calgary (CAN).
Roda JC - RBC Roosendaal
Willem II - PSV Eindhoven
NEC Nimègue - Groningue
Twente - Heerenveen
DEMAIN
AUJOURD’HUI
Aberdeen - Motherwell
Dundee U - Kilmarnock
Falkirk - Heart of Midlothian
Hibernian - Inverness
Glasgow Rangers - Dunfermline
DEMAIN
Sophie KAMOUN (porte-parole
de Nike) : « Nous n’avons pas de commentaires à apporter. Nous restons
sur notre position habituelle : nous
collaborons avec la justice en continuant à lui fournir tous les éléments
qui nous sont demandés et nous nions
les faits qui nous sont reprochés. »
– J. T.
NBA + 120 min
Rediff. demain à 7 h 30
ZAP
Intéressant.
À ne pas rater.
Les cases vertes
correspondent aux
retransmissions
en direct.
INFORMATION
Ce soir 19 : 00
> LA GRANDE ÉDITION WEEK-END
Phillippe Fleys vous fait le tour complet de l’actualité sportive
> MULTISPORT
SAMEDI 25 MARS 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
HIER
HIER
ITALIE (31e journée)
ÉCOSSE
(31e journée)
AUJOURD’HUI
Éric LOVEY (ancien conseiller de
Ronaldinho et ex-recruteur du PSG) :
« Visiblement, les enquêteurs s’étonneraient, alors que je n’ai jamais été
agent FIFA, que j’aie demandé au PSG
la somme de 1,3 million d’euros
quand Ronaldinho a été transféré au
FC Barcelone (en juillet 2003). À cela,
je réponds qu’il n’a jamais été question que j’intervienne en tant
qu’agent puisque j’ai été engagé en
janvier 2000 pour six ans par le PSG
au titre de recruteur et de prestataire
de services. Au moment de l’arrivée
de Ronaldinho au PSG (en juin 2001),
la commission a été payée au frère du
joueur, Roberto Assis, qui a toujours
été son agent. La somme que je
réclame, qui correspond à 5 % du
montant du transfert à Barcelone, ce
n’est pas une commission. C’est un
intéressement que le PSG, par une
lettre signée de son président Laurent
Perpère, s’est engagé à me verser
pour récompenser mon travail parce
que j’avais été le lien entre le PSG et la
famille du joueur quand il était encore
au Gremio. Il n’y a rien d’illégal à cela
et je vous assure que Canal + n’a
jamais porté plainte contre moi pour
tentative d’escroquerie. » – J. T.
Bleu
Rouge
Jaune
Tottenham - West Bromwich (21 heures, TPS Foot)
Classement: 1. Chelsea,75 pts ; 2. ManchesterU,
63 ; 3. Liverpool, 61 ; 4. Tottenham, 52 ; 5. Arsenal,
50 ; 6. Blackburn, 49 ; 7. Bolton, 48 ; 8. Wigan, 46 ;
9. Everton, 43 ; 10. West Ham, 42 ; 11. Manchester C, 40 ; 12. Newcastle, 39 ; 13. Charlton,
39 ; 14. Fulham, 35 ; 15. Aston Villa, 34 ; 16. Middlesbrough,34 ; 17. West Bromwich,27 ; 18. Birmingham, 24 ; 19. Portsmouth, 24 ; 20. Sunderland,
10.
PAYS-BAS (30e journée)
bilisé. À cause de cela, il y a eu beaucoup de tensions et de pressions. Je
constate aussi que le tandem qui est
arrivé après moi (Graille-Halilhodzic)
voulait assainir les finances et réaliser
des économies et que ça n’a pas été le
cas, bien au contraire. On s’aperçoit
aujourd’hui que le PSG a été pris en
otage par beaucoup de gens, qu’il
souffre de toutes ces dérives et qu’il a
perdu son image de club populaire qui
était la sienne au temps de Hechter et
de Borelli. Mais je souhaite que le club
s’en sorte, car il ne mérite pas ça. »
– R. L.
Jaune
Middlesbrough - Bolton
Charlton - Newcastle (15 heures, TPS Foot)
Manchester U - Birmingham (17 heures, TPS Star)
LUNDI
ALLEMAGNE (27e journée)
DANS LE TRANSFERT de Laurent
Robert du PSG à Newcastle, en 2002,
deux agents, l’Écossais William Mac
Kay, et l’actuel président de l’OM,
Pape DIOUF, auraient touché la
même somme du club anglais pour la
même mission. « Je n’ai pas de commentaire à faire, a réagi Pape Diouf.
Je n’ai jamais été mandaté par le PSG
pour quoi que ce soit. J’étais l’agent
de Laurent Robert, j’ai fait le travail
que j’avais à faire. Après, si Paris a
mandaté un autre agent, je ne sais
pas… » – S. Ta.
Noël LE GRAËT était président de
Guingamp en 2003 à l’époque où
Jérôme Leroy aurait fait l’objet d’un
licenciement abusif au PSG, récoltant
au passage 300 000 d’indemnités
de licenciement du PSG correspondant en fait à des salaires à percevoir
à Guingamp. « On a récupéré Leroy
libre, assure l’ancien président. Et
d’abord j’avais les moyens de payer
ces salaires. J’ai toujours pris les
salaires de Leroy en intégralité. Je
n’avais pas besoin du PSG pour ça. »
– D. D.
En 2001, le PSG doit 2 M à Augustine Okocha, mais Canal + refuse de
payer cette somme en salaire. Avec
l’aide de Roger HENROTAY, un
agent de joueur, le PSG verse 2 M à
un club belge de Mons au titre d’une
prétendue avance sur le transfert d’un
joueur nigérian inconnu. La somme
devait ensuite revenir à Okocha, hors
charges, hors impôts… « Je ne vois
pas de quoi M. Albert parle, dit Henrotay. Okocha est un joueur que je ne
connais pas, sinon de nom. Je ne suis
pas intervenu sur ce transfert. Je peux
vous le dire de manière sûre et certaine. » – D. D.
Luis FERNANDEZ (entraîneur du
Paris-SG de décembre 2000 à juin
2003) : « Au PSG, je ne m’occupais
que du volet sportif. J’avais une
double fonction d’entraîneur et de
manager général et j’ai toujours pris
soin de ne pas entrer dans les discussions financières. Les salaires, les
commissions, les montages financiers, je ne les connaissais pas et je ne
voulais pas les connaître. On peut me
faire des reproches sur ma gestion
sportive, mais certainement pas sur le
reste. Là, je suis tranquille. Par rapport à Ronaldinho, j’avais senti, lors
de sa deuxième année au PSG, que les
dirigeants étaient inquiets de savoir si
leur investissement allait être renta-
Noir
Bleu
Noir
FC Séville - Valence CF
Celta Vigo - Majorque
Esp. Barcelone - Alavés
Getafe - Real Sociedad
Santander - Saragosse
Real Madrid - La Corogne
Cadix - Atl. Madrid
Match décalé de la 29e journée, jeudi soir, Atletico
Madrid - FC Séville : 0-1. But : Puerta (77e).
Classement: 1. FC Barcelone, 67 pts ; 2. Osasuna,
55 ; 3. Real Madrid, 54 ; 4. Valence CF, 53 ; 5. FC
Séville, 48 ; 6. La Corogne, 46 ; 7. Celta Vigo, 45 ;
8. Villarreal, 45 ; 9. Atl. Madrid, 42 ; 10. Saragosse,
40 ; 11. Getafe, 37 ; 12. Santander, 32 ; 13. Esp.
Barcelone, 31 ; 14. Majorque, 31 ; 15. Betis Séville,
30 ; 16. Athl. Bilbao, 30 ; 17. Alavés, 30 ; 18. Real
Sociedad, 28 ; 19. Cadix, 26 ; 20. Malaga, 22.
En cas d’égalité de points, les équipes sont départagées par la différence de buts particulière.
AUJOURD’HUI
Le transfert de Ronaldinho, qui a évolué au Paris-SG de 2001 à 2003, est un des dossiers sur lesquels enquêtent les juges Van Ruymbeke et Desset. De 1998 à 2005, le PSG aurait eu recours à
des montages frauduleux pour les transactions de plusieurs de ses joueurs. (Photo Bruno Fablet)
ILS ONT DIT
11
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ATHLÉTISME
La détresse de Barber
Marquée, physiquement et psychologiquement, par son interpellation, la championne a maintenu hier sa version des faits.
Soutenue par plusieurs
athlètes de l’équipe de
France, dont son amie
Christine Arron, Eunice
Barber s’est exprimée
lors d’une conférence de
presse à Paris, pour la
première fois depuis son
interpellation, samedi
dernier, à Saint-Denis.
Tout en reconnaissant
avoir peut-être mal
compris une injonction
d’un policier, elle a
confié, avec émotion, son
incompréhension.
« J’AIMERAIS vous remercier
d’être là… » La voix est presque
inaudible, les sanglots irrépressibles.
Il est 15 h 10, Eunice Barber vient de
s’asseoir au côté de son avocat,
Me Emmanuel Daoud, dans une salle
de réunion de son cabinet parisien.
Casquette enfoncée sur la tête,
minerve autour du cou, regard perdu, la jeune femme est visiblement
encore sous le choc, six jours après
son interpellation aux abords du
Stade de France, à Saint-Denis.
Devant sept caméras de télévision,
une dizaine de photographes, une
cinquantaine de journalistes en tout,
Barber livrera pendant une dizaine
de minutes son récit des événements, avant de répondre aux questions. Plusieurs fois en pleurs,
l’athlète, qui avait bien plus de mal
que d’habitude à trouver ses mots en
français, répétait sans cesse : « Je
n’ai rien fait de mal, j’avais peur,
j’étais désespérée. Je ne comprends
pas ce qui s’est passé. Il faut qu’on
m’explique. »
SON INCOMPRÉHENSION
EN DÉCOUVRANT les photos de son interpellation hier dans L’Équipe, Eunice
Barber a eu un nouveau choc. « Ça lui a rappelé de mauvais souvenirs, elle a pleuré, elle disait “tu vois, tu vois”, racontait ainsi une de ses plus proches amies,
Odiah Sidibé, sprinteuse retraitée. Elle revivait la scène. Heureusement qu’on était
tous là autour d’elle, elle était vraiment bouleversée. Les photos, c’était la preuve
en images de ce qui s’est passé très vite pour elle. »
Selon Me Daoud, l’avocat de l’athlète, les photos de l’interpellation, prises par un
témoin, plaident surtout pour la version de sa cliente. « Jusque-là, c’était la parole
d’Eunice contre celle de la police. Les photos publiées changent la donne »,
estime-t-il. Pour autant, si l’athlète a déposé une plainte dès mercredi à l’IGS, la
police de polices, elle ne l’a pas encore fait auprès de la justice. « On le fera vraisemblablement, dit l’avocat. On a besoin de mener une réflexion et de trouver les
bonnes qualifications. D’autres témoins pourraient aussi se manifester. On va se
mettre en relation avec le parquet. Si son intention n’est pas conforme à ce qu’on
attend, on portera plainte avec constitution de partie civile. »
Sans avoir eu accès au dossier, l’avocat précise : « On reproche à Eunice la mise en
danger de la vie d’autrui, le refus d’obtempérer et des violences volontaires. » Lui
retient évidemment que les forces de l’ordre « n’ont respecté ni l’éthique policière,
ni le code pénal ». – C. B. et N. H.
SES ANGOISSES
« Il faut que je sache ce qui m’arrive.
Je ne sais pas par où commencer.
Mentalement, je n’ai jamais été aussi bas. Il y a ma mère, il faut que je lui
explique, que je lui dise que ce ne
sont pas tous les policiers qui sont
comme ça en France. Moi, ça fait des
années que je cours pour la France,
j’habite ici, je ne suis même pas
retournée chez moi. Je veux continuer à courir pour la France. Mon
père est arrivé le dimanche de Sierra
Leone, je ne pouvais même pas aller
l’accueillir. (Elle est en pleurs.) Je
n’arrive pas à regarder ma mère dans
les yeux. Elle perd confiance dans la
France, elle aime ce pays qui m’a
accueillie. D’habitude, j’oublie
vite… J’ai peur de conduire à côté
des policiers. Je suis touchée psychologiquement et physiquement.
Les policiers, ils m’ont cassée... Ils
étaient méchants, ça ne se fait pas
dans ce monde aujourd’hui, ça ne se
fait pas. (Elle éclate encore en sanglots.) Pour les deux prochaines
semaines, je n’ai pris aucun rendezvous. C’est la confusion dans ma
tête. Il faut que je comprenne ça,
peut-être que je discute avec les gens
qui ont été dans mon cas, mais je ne
sais pas.... »
CLÉMENTINE BLONDET
« Il y a un malaise »
CHRISTINE ARRON estime que ce qui est arrivé à son amie Eunice n’est pas un cas isolé en France.
Avenue Hoche, dans le cossu salon du cabinet de son avocat
Me Daoud, EuniceBarber apucompterhiersur lesoutiende nombreux
athlètes, plus ou moins proches, et même de l’ex-basketteur Richard
Dacoury. « Et beaucoup d’autres avaient des engagements et ne
pouvaient pas se libérer », enchérissait le président de la Fédération
française (FFA), Bernard Amsalem.
« On pense évidemment immédiatement à un problème de couleurde
peau, mais ce n’est même pas ça : on ne doit pas frapper une
femme ! » s’insurgeait notamment Odiah Sidibé, l’ancienne sprinteuse amie, qui devait voir Barber le samedi soir, quelques heures
après les événements. Leader masculin de l’athlé bleu, Ladji Doucouré
a tenu à témoigner son soutien à Eunice avant de filer s’entraîner. Et
les présences de Vanessa Boslak, Betty Lise ou Sandra Lamrani renforçaient le sentiment de solidarité de l’athlétisme français autour de la
double championne du monde. Mais ce sont surtout les mots
courroucés de la Guadeloupéenne Christine Arron qui résument le
mieux le sentiment général.
« COMMENT AVEZ-VOUS appris
ce qui est arrivé à Eunice Barber ?
– Au départ, je ne savais pas comment ça s’était passé. J’étais avec
Souad (Rochdi, conseillère des deux
athlètes), samedi, quand Eunice l’a
appelée pour lui dire qu’elle avait des
problèmes avec des policiers. C’était
juste avant l’interpellation et, après,
on a dû attendre dimanche pour
savoir. Je pensais déjà qu’Eunice
n’avait rien fait, mais j’étais inquiète
car elle parle mal français et qu’ils
peuvent lui faire dire n’importe quoi.
Il n’y avait en tout cas pas de raison
pour qu’ils la traitent comme ça.
– Les policiers disent qu’elle les
a mordus.
– Les policiers disent ce qu’ils veu-
Une saison compromise ?
Eunice Barber risque de ne pas redevenir compétitive pour les Championnats d’Europe,
en août prochain. La Fédération française n’exclut pas une action en justice.
BERNARD AMSALEM, le président de la Fédération française,
avoue s’être posé la question dès
lundi, après avoir passé la matinée
avec Eunice Barber : « Je me suis
demandé si elle allait être en mesure
d’effectuer une saison estivale. »
Hier, venu soutenir l’athlète lors de
sa conférence de presse avec de
nombreux membres de la famille de
l’athlétisme français (voir plus haut),
il persistait et allait plus loin :
« Eunice est très perturbée et vit tout
ça comme une grande injustice. On
espère qu’il n’y aura pas de
séquelles, mais elle a besoin de son
bras et on est là dans l’expectative. Si
elle ne pouvait pas faire une saison
normale cet été et participer aux
Championnats d’Europe (7-13 août
à Göteborg), la Fédération considérerait qu’il y a un préjudice pour elle
(la FFA) et se réserverait la possibilité
d’engager une action en justice. »
Or, la probabilité de voir la quintuple
médaillée mondiale renoncer à la
compétition cette saison est réelle.
Le bras, dont parle Amsalem, c’est le
droit, celui avec lequel elle lance et
pour lequel elle s’est inquiétée dès le
début de ses déboires avec la police.
« Ils m’ont cassé le bras, avance,
comme une image, Barber. J’ai passé
une échographie de l’épaule, j’ai une
bursite, une petite élongation et j’ai
toujours une insensibilité de la
main. »
Monot inquiet
L’heptathlonienne est pour l’heure
totalement incapable de se projeter
dans l’avenir, même immédiat :
« Normalement, je devrais déjà partir aux États-Unis, j’ai eu mon coach
(Bob Kersee) au téléphone… Mais je
ne sais pas, je n’ai pas la tête à
l’athlétisme. »
Au-delà de la cicatrisation physique
de son épaule droite, c’est bien évidemment celle de son mental qui
inquiète le plus. « Je l’ai eue deux
fois au téléphone et je l’ai trouvée
encore moins bien mercredi que lundi, raconte Claude Monot, l’un de ses
entraîneurs de longue date, basé à
Nice. J’ai été sidéré par sa façon de
s’exprimer. Non pas que ses propos
étaient incohérents, mais je l’ai trouvée tellement perdue, au fond du
trou, que je me suis demandé comment elle allait s’en sortir. Alors je
me pose aussi la question pour cette
saison… » Car si, par le passé, Barber a souvent impressionné Monot
par sa force de caractère et sa capacité à rebondir après de graves blessures, le technicien a compris que la
situation était cette fois-ci inédite et
bien plus compliquée : « Là, c’est tellement particulier que je ne sais pas
du tout combien de temps il lui faudra. Ça sort justement de toutes les
normes de ses valeurs à elle. »
– N. H.
CROSS : KLILECH-FAUVEL FORFAIT. – Sélectionnée en équipe de France
pour les Championnats du monde de cross-country, les 1er et 2 avril à
Fukuoka (Japon), Fatiha Klilech-Fauvel a déclaré forfait en raison d’une
lombalgie. Elle ne sera pas remplacée.
SAMEDI 25 MARS 2006
lent, on n’était pas là. On voit déjà que
ce qu’ils racontent est décousu. Si elle
les a mordus, c’est certainement un
réflexe à la suite des violences qu’elle
a subies. Eunice est quelqu’un de très
sensible, capable de se mettre en
colère, mais pas plus violente que
moi. Moi aussi je m’énerverais si on
me mettait une claque. Ce qui est
dommage, c’est qu’il n’y ait pas eu de
discussion. Elle n’a sans doute pas
compris (pour la déviation) mais
ensuite elle s’est arrêtée. Et c’est allé
très vite pour elle. Elle était sans
doute apeurée, énervée, car son corps
est son outil de travail. Mais quand on
arrête quelqu’un, on lui dit ce qu’on
lui veut ! C’est arrivé qu’on m’arrête,
mais je n’ai jamais eu de problème.
Peut-être que j’ai eu affaire à des policiers plus sympathiques. Peut-être
que je suis plus reconnaissable
qu’Eunice. Je suis aussi toujours restée calme. Mais si, comme elle, j’avais
pris une gifle, j’aurais riposté, j’aurais
été agressive.
« C’est vrai
qu’elle était noire »
– Que v ous ins pi re cet te
affaire ?
– Le vrai problème, c’est qu’en
France, on se rend compte qu’une
bonne partie des policiers est raciste.
On le voit dans les cités. Il y a des
jeunes confrontés à ces problèmes
tous les jours. Je déplore que ça arrive
à Eunice, mais ça reflète ce qui se
passe. Il faut prendre cet exemple en
compte car il y a un malaise
aujourd’hui. Je ne pense pas, heureu-
HOCKEY SUR GLACE
sement, qu’ils sont tous comme ça. Ils
exercent aussi une profession pas
facile, dans des quartiers pas faciles.
Et quand ils ont une occasion de se
lâcher, ils le font.
– Vous pensez qu’Eunice a été
victime de sa couleur de peau ?
– C’est vrai qu’elle était noire. Plusieurs fois, au début, quand elle a
donné son identité, on ne l’a pas crue.
– Comment la trouvez-vous ?
– Elle est très atteinte, car elle ne
comprend pas ce qui lui est arrivé.
J’espère qu’elle va se remettre
physiquement car sa blessure est
embêtante. Il faut déjà qu’elle ait
repensé à tout ça avant de pouvoir se
reconstruire. Mais avant de se
remettre, il faut qu’elle comprenne
bien, qu’il y ait un face-à-face avec les
policiers qui l’ont interpellée et qu’ils
lui expliquent.
– On vous sent très concernée.
– Eunice est mon amie et je la soutiens. Mais je trouve aussi très bien
que les athlètes et les autres sportifs
se mobilisent sur un sujet comme
celui-là. »
NICOLAS HERBELOT
HIER, Eunice Barber a confirmé ses
accusations contre les policiers qui
l’ont interpellée, samedi dernier à
Saint-Denis. Des accusations qui l’ont
poussée à déposer plainte mercredi à
l’IGS, la police des polices. Mais, pour
les policiers, l’histoire est radicalement
différente. D’après eux, Barber a profité, aux abords du Stade de France, d’un
moment d’inattention d’un policier
pour ne pas respecter la déviation mise
en place et forcer le passage. Une fois
sa voiture arrêtée, l’athlète aurait
d’emblée mordu un agent de la paix et
proféré des insultes. Selon une source
policière, « le premier agent auquel
elle a eu affaire n’était vraiment pas
agressif. Il est à quelques mois de la
retraite ».
Six policiers auraient été nécessaires
pour maîtriser et menotter Barber, ce
qui est la règle en cas d’interpellation
difficile. « C’était un refus d’obtempérer caractérisé, elle refusait d’être
menottée, indique la même source
policière. L’interpellation a été brutale,
mais ça n’aurait pas été le cas si elle
s’était laissé faire. »
Dans le fourgon qui la conduisait au
commissariat, l’athlète aurait mordu
un deuxième policier, cette fois à la
jambe. Les deux agents mordus
auraient obtenu respectivement deux
et un jour d’interruption temporaire de
travail (ITT) après avoir été examinés à
l’hôpital Jean-Verdier de Bondy. Elle
aurait insulté des policiers en anglais,
l’un d’eux envisageant de porter
plainte. – C. B.
LIGUE MAGNUS (demi-finales, 1ers matches)
Amiens tombe Grenoble
Menés 3-1, les Amiénois ont mis Grenoble au tapis. Dans l’autre match, Rouen s’est fait peur
avant d’étouffer Dijon.
LES GOTHIQUES d’Amiens ont idéalement débuté ces demi-finales de
Ligue Magnus en venant l’emporter
hier soir en terre grenobloise, inversant du même coup l’avantage du terrain dans cette série au meilleur des
cinq manches.
L’opposition entre les numéro deux et
trois de la saison régulière s’annonçait
chaude, et ce premier acte l’a confirmé, spectaculaire et serré jusqu’au
bout, Amiens marquant le but du 4-3 à
la 48e minute, et résistant aux assauts
des locaux lors d’une fin de match qui
voyait le gardien isérois Christophe
Burnet quitter sa cage pour laisser sa
place à un joueur de champ supplémentaire. Un va-tout sans résultat
pour Grenoble, qui avait perdu le
match bien avant cela, en laissant
s’envoler une avance de deux buts en
deuxième période. Menés 3-1 à la 27e,
après un but de Craig Mills inscrit en
infériorité numérique, les hommes de
Denis Pérez ont pu compter sur leur
duo d’internationaux François Rozenthal et Laurent Gras, ce dernier ramenant les siens à hauteur juste avant le
retour au vestiaire. Elie Marcos se
chargeait ensuite de porter l’estocade
avec sa deuxième réalisation de la soirée. S’ils ne veulent pas hypothéquer
ROUEN-DIJON : 6-1 (0-0, 1-1, 5-0)
Arbitre : M. F. Bachelet. 2622 spectateurs.
Pénalités. – ROUEN : 26’ (8x2’+ 10’) ; DIJON : 12’ (6x2’). Buts. – ROUEN : 37’48’’ Sedlak (Salminen, Thinel) sup. num. ; 43’37’’ Desrosiers (Salminen, P-E. Bellemare) ; 45’21’’ Salminen (Desrosiers, Salomaa) ; 47’24’ Salminen (Desrosiers) ; 51’50’’ Salminen (Desrosiers, P-E. Bellemare) ;
56’38’’ Coqueux (T. Lemoine). DIJON : 25’11’’ Gillet (Tekel) sup. num.
GRENOBLE-AMIENS : 3-4 (1-1, 2-2, 0-1)
Arbitre : M. Bergamelli. 3500 spectateurs environ.
Pénalités. – GRENOBLE : 28’ (9x2’+ 10’) ; AMIENS : 16’ (8x2’). Buts. – GRENOBLE : 14’45’
Draney ; 23’18’’ Russel (Wallin) sup. num. ; 26’15’’ Mills inf. num. . AMIENS : 6’56’’ E. Marcos (J.
Marcos, Pazak) sup. num. ; 37’14’’ F. Rozenthal (B. Chauvel, Mortas) ; 39’26’’ Gras (Chauvel) sup.
num. ; 48’05’’ E. Marcos (J. Marcos, F. Rozenthal).
leurs chances avant d’aller jouer à
Amiens, les Brûleurs de Loup doivent
l’emporter ce soir. Mais la maîtrise affichée hier soir par les Gothiques en fait
désormais les favoris de la série.
A Rouen, une ola a fini par animer les
travées de l’île Lacroix, mais que ce fut
long à venir ! Réduits au silence pendant presque 38 minutes, menés au
score après un but d’Aymeric Gillet, les
grands favoris de la Ligue Magnus ont
peiné pendant les deux premiers tierstemps, récoltant notamment douze
minutes de pénalité au deuxième acte,
et n’égalisant qu’en supériorité numérique, grâce à un tir à la ligne bleue de
Sedlak. Dijon était en route pour la surprise de l’année, mais Dijon a craqué.
Lors d’un troisième tiers cauchemardesque pour les hommes de Daniel
Maric, les Rouennais ont retrouvé leur
statut et leur allant offensif en inscrivant cinq buts, dont un coup du chapeau en six minutes de Salminen, et un
but et trois assistances de l’international Julien Desrosiers.
La deuxième manche dira si les deux
premiers tiers poussifs des Rouennais
n’étaient qu’un vague accident de parcours, ou si l’outsider dijonnais peut
encore espérer quelque chose dans
cette série. – O. J.
HIER : Rouen - Dijon, 6-1 ; Grenoble - Amiens, 3-4. AUJOURD’HUI (20 heures) : Rouen Dijon ; Grenoble - Amiens. 3e et éventuelle 4e manche (s) à Dijon et Amiens, les 28 et
29 mars. 5e manche éventuelle à Rouen et Dijon le 1er avril.
RÉSULTATS
NHL. – JEUDI. – Atlanta-New Jersey, 6-5 a.p. ; Montréal Toronto, 5-1 ; Tampa Bay-Washington, 4-3 a.p. ; Détroit-San José, 4-0 ; Saint-Louis-Calgary, 2-7 ; Phoenix-Chicago, 4-3.
Avec 33 arrêts sur 34 tirs subis, le portier français de Montréal Cristobal Huet a permis à son
équipe de se lâcher en attaque : 4 buts dans le seul premier tiers-temps ! Grâce à sa victoire
(5-1), le « Tricolore » reste en course pour les playoffs de la Conférence Est, un point derrière
Atlanta (8e) et à deux points des New Jersey Devils (7e), tandis que sa victime du soir (10e) est
désormais repoussée à cinq victoires.
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
L’avocat de Barber estime que les photos publiées par
« L’Équipe », hier, placent son athlète en position de force.
temps, je ne l’ai pas fait. Celui qui dit
que je l’ai mordu, après, quand il a su
qui j’étais, il me demandait : quand
c’est la prochaine compétition… Il
faut la faire celle-là… J’ai dit mais
non, vous m’avez agressée, c’est pas
juste. J’ai envie de vivre comme tout
le monde, mais j’ai compris que
j’étais un personnage public. Je voulais témoigner pour les inconnus qui
se font arrêter comme ça et se sont
fait tabasser, massacrer. Je veux dire
stop. »
Ce que dit
la police
Bleu
Me Daoud : « Les photos
changent la donne »
PARIS. – Au côté de son avocat, Me Emmanuel Daoud, Eunice Barber a éclaté en sanglots à trois reprises lors de sa conférence de presse,
hier après-midi.
(Photo Franck Nataf)
Jaune
Rouge
Jaune
« Elle ne m’a rien fait, la police. Pourquoi je vais lui faire du mal, pourquoi
c’est moi qui lui ferais du mal ? Je
n’ai pas envie de me justifier, mais il
faut que vous voyiez logiquement la
situation. Parmi les voitures qui me
précédaient ou me suivaient,
j’espère que certains pourront
témoigner, dire que je n’ai pas
touché quelqu’un.
Je ne comprends pas pourquoi ils ont
fait ça. Il y a une policière, au commissariat, qui m’a dit, gentiment :
« Une Black dans le 9-3, pour l’interpeller, c’est une claque dans la
gueule. » Je ne comprends pas, je ne
suis pas du “9-3” et même les gens
là-bas, ils n’ont pas à être traités
comme moi j’ai été traitée. Je fais de
l’athlé, je suis un personnage public,
mais je suis bien dans ma vie, je n’ai
pas dit qui j’étais. Je voulais qu’ils me
prennent en tant qu’être humain,
pas en tant qu’Eunice Barber. Maintenant, je me dis que peut-être
j’aurais dû dire d’emblée qui j’étais.
Mais ce n’était pas important par
rapport à ce qui s’était passé. Ça
peut arriver à n’importe qui. Ce que
je voulais, c’est qu’ils arrêtent.
En 2003, je m’étais déjà fait agresser
par des policiers en civil. Les policiers
avaient retourné la voiture,
m’avaient plaqué contre le véhicule.
J’ai appelé mes amis, j’ai pleuré.
Deux femmes avaient tout vu et
disaient : « Elle n’a rien fait. Une
Black avec une jolie voiture, vous
l’arrêtez comme ça… » On m’a dit
de porter plainte à ce moment-là,
mais je me suis dit : je vais perdre du
Noir
Bleu
Noir
SON RÉCIT
« J’emmenais ma mère pour aller
chez une amie se faire une coiffure.
Je la taquinais en lui disant qu’il fallait qu’elle se fasse belle parce que
mon père arrivait le lendemain de
Sierra Leone. Je suis arrivée à SaintDenis, il y avait de la circulation, j’ai
pris la file du milieu pour tourner à
gauche. Deux policiers guidaient la
circulation, je n’ai pas compris l’indication du policier, je ne faisais pas
attention. J’ai tourné à gauche,
c’était un malentendu. Ma mère a vu
que le policier arrivait. Je me suis
arrêtée. Le policier est arrivé. Il a tapé
sur ma bagnole, il était vraiment en
rage (sic). Moi, j’ai baissé la vitre et il
m’a donné une gifle sur la figure. Je
suis descendue de la voiture pour
savoir ce qui se passait. D’autres
policiers sont arrivés, ils ont commencé à me bousculer, à me tirer les
cheveux, ils m’ont tordu le bras. Je
disais : « Je n’ai rien fait de mal, je ne
suis pas une voleuse. »
Dans ma tête, je me disais : je ne vais
jamais plus lancer le poids et le javelot. J’ai mordu un policier, il y en a qui
m’ont mis par terre. Ils étaient six,
dix. Ils m’ont fait toutes les misères
possibles. Ils m’ont jetée dans leur
fourgon. Ils ont continué à me
violenter dedans. Ma mère est sortie
de la voiture, elle criait, elle disait :
« Arrêtez de marcher sur elle, elle n’a
rien fait de mal. » La policière a dit
aux autres de fermer la porte du fourgon et m’a dit : « Tu as de la chance,
il y a du monde, sinon on aurait pu te
faire pire. » Elle m’a marché dessus
pendant tout le trajet jusqu’au commissariat. À un moment, je leur ai dit
que j’allais avoir des crampes parce
que le matin, j’avais fait une séance
d’entraînement. Je leur demandais
de déplier ma jambe. Ils m’ont dit :
« Tu vas voir, tu vas sortir d’ici, tu
porteras des béquilles. » On est arrivés au commissariat, ils continuaient
à me tirer les cheveux, à me tordre le
cou. Une policière m’a dit : « C’est
quoi votre nom et prénom ? » J’ai
répondu : Eunice Barber. Tout le
monde est devenu gentil, je ne comprenais pas. Je n’ai pas insulté les
policiers en anglais. Je n’ai pas fait
d’insultes racistes, je ne suis pas
quelqu’un de raciste. Au début de
ma garde à vue, je ne voulais parler à
personne, je ne connaissais pas les
pr o c éd u r e s , j e n ’ a v a i s p l u s
confiance. Ils m’ont forcé à aller à
l’hôpital. Je l’ai fait parce que je
savais que sinon, il n’y aurait pas de
preuves. J’ai passé la nuit au commissariat, mais je n’ai pas dormi.
J’étais assise, seule. »
12
RUGBY TOP 14 (20 journée)
e
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
BOURGOIN - PERPIGNAN
Bourgoin change de chaudron
Invaincu depuis 46 matches à Pierre-Rajon, c’est à Saint-Étienne que Bourgoin reçoit Perpignan, son rival pour la quatrième place.
AUJOURD’HUI, 15 H 10, STADE
GEOFFROY-GUICHARD, en direct sur Canal +
HIER
Toulouse - Agen ........... 19-7
BOURGOIN: 15 Carmona– 14 A. Forest, 13 Coux,12 Boussès,11 Randle– 10 Boyer,
9 M. Forest – 7 Frier, 8 Jooste, 6 Petrilli – 5 Pierre, 4 Del Fava – 3 Cardinali, 2 Cabello,
1 Milloud. Entraîneurs : Ch. Urios et P. Tourlonias. Remplaçants : 16 Bonet, 17
Peyron, 18 Khinchagishvili, 19 Monzeglio, 20 Campeggia, 21 Davis, 22 Giorgadze.
PERPIGNAN : 15 J. Laharrague – 14 Manas, 13 Marty, 12 Hume, 11 Naulu –
10 N. Laharrague, 9 N. Durand – 7 Goutta (cap.), 8 Tonita, 6 Robertson - 5 Hines,
4 Alvarez-Kairelis – 3 Bozzi, 2 Tincu, 1 Freshwater. Entraîneurs : Ph. Boher et
Ph. Ducousso. Remplaçants : 16 Konieck, 17 Mas, 18 Bortolaso, 19 Vaki, 20
S. Dupuy, 21 Edmonds, 22 Bourret.
BOURGOIN –
de notre envoyé spécial
15 H 10
Bourgoin - Perpignan
(en direct sur Canal +)
17 H 30
Clermont - Biarritz
(en direct sur Canal + Sport)
18 H 30
Castres - Stade Français
Bayonne - Toulon
Montpellier - Brive
Pau - Narbonne
gauche avec les Bleus au pays de
Galles et Alexandre Péclier (pubalgie). L’absence de Bonnaire, le capitaine, sera la plus préjudiciable.
« Sans lui, tout change, concède
Urios. L’alternance en touche n’est
plus la même, nos zones de jeu et nos
options diffèrent. Mais on a vu lors de
nos matches joués sans nos internationaux que l’état d’esprit de l’équipe
avait évolué. Un garçon comme Julien
Frier a littéralement porté le groupe
à Toulon (victoire 15-13). C’est encourageant. »
Classement
Pts J. G. N. P.
— — — — —
1. Biarritz ......... 66 19 14 0 5
2. Toulouse ..... 65 20 14 0 6
3. St. Français . 61 18 13 0 5
4. Perpignan.... 59 19 13 0 6
5. Bourgoin ...... 59 19 13 0 6
6. Castres ........ 51 18 10 0 8
7. Clermont...... 51 18 11 0 7
8. Agen ............ 48 20 10 0 10
9. Brive ............ 38 19 7 1 11
10. Bayonne ...... 31 19 6 1 12
11. Narbonne .... 29 18 7 0 11
12. Montpellier... 25 18 5 0 13
13. Pau .............. 22 19 5 0 14
14. Toulon ......... 13 18 2 0 16
Boussès :
« Trop tranquille
à Rajon »
Guillaume Boussès, ici plaqué par le Perpignanais Marty et guetté par Manas (no 14), se réjouit de quitter, le temps d’une rencontre, le
stade Pierre-Rajon, où il estime que son équipe joue parfois « un peu trop tranquille » pour le chaudron de Geoffroy-Guichard.
(Photo Jean-Marc Pochat)
GILLES NAVARRO
(1) Des places restent à vendre entre 5
et 30euros, dès 10heures du matin,
aux guichets du stade Geoffroy-Guichard.
(2) 47 si l’on compte un succès sur le
Stade Français (29-16) à Grenoble,
quand Pierre-Rajon était suspendu.
CONVENTION CSBJ-CASE. – En préambule au match Bourgoin-Perpignan, le CA Saint-Étienne, représenté par son président Jean-Marc Boudon, et
le club berjallien, via Pierre Martinet et Pierre Raschi, respectivement président et manager général du CSBJ signeront aujourd’hui en fin de matinée au
stade Geoffroy-Guichard une convention de partenariat sous l’égide de Gilbert Massart, adjoint aux sports de la municipalité stéphanoise. – C. C.
© Photo DR
L’USAP sans Grandclaude
ni Gaston
À PERPIGNAN, ON A PRÉPARÉ le voyage stéphanois
avec minutie. La quinzaine qui vient s’annonce décisive pour
le club sang et or. Car au déplacement de Geoffroy-Guichard
succédera un autre à Dublin, où les Catalans iront affronter
le Munster en Coupe d’Europe.
En vue de cette double échéance, les Perpignanais ont suivi
un stage de trois jours à Vic, près de Gérone, en Catalogne
espagnole. L’occasion, pour le capitaine, Bernard Goutta de
resserrer les liens entre ses joueurs et de bien figurer dans un
stade mythique où Nicolas Laharrague, le demi d’ouverture
se réjouit de signer son retour après une fracture de la main
droite : « Pour moi qui ait pratiqué le football comme
premier sport, c’est génial de jouer dans un stade comme
Geoffroy-Guichard. Mais défier Bourgoin, même à SaintEtienne, sera très difficile. Et personnellement, c’est excitant
de jouer face à Benjamin Boyet. Il est imprévisible, c’est le
maître à jouer de son équipe. »
À Saint-Étienne, l’USAP jouera sans Jean-Philippe Grandclaude, laissé au repos en raison d’une douleur aux ischiojambiers, ni sans son deuxième-ligne Colin Gaston, victime
d’un claquage au mollet gauche. – G. N.
CLERMONT - BIARRITZ
« Ils ont tous
une dette »
Mutualité Française,
CLERMONT : 15 Floch – 14 Rougerie (cap.), 13 Canale, 12 Marsh, 11 Paulse –
10 Jones, 9 Moreau – 7 Dieudé, 8 Vermeulen, 6 Audebert – 5 Privat, 4 Cudmore –
3 Scelzo, 2 Ledesma, 1 Emmanuelli.Entraîneurs: P. Agostiniet J.-P. Lappara. Remplaçants : 16 Miguel, 17 Zirakashvili, 18 Vigouroux, 19 Longo, 20 Pezet, 21 Garcia,
22 Senillosa.
BIARRITZ : 15 Brusque – 14 Gobelet, 13 Bidabé, 12 Traille, 11 Bobo – 10 Peyrelongue,9 Dupuy–7 Betsen,8Th.Lièvremont(cap.),6 Harinordoquy–5 Thion,4 Couzinet
– 3 Lecouls, 2 Noirot, 1 Lealamanu’a. Entraîneurs : P. Lagisquet et J. Delmas. Remplaçants : 16 August, 17 Balan, 18 Johnston, 19 Olibeau, 20 Dusautoir, 21 TillousBordes, 22 Lison.Arbitre : M. Mené (Provence).
partenaire médical
du XV de France.
Solidaires.
Organisme régi par le Code de la Mutualité.
Comme les joueurs du XV de France,
pour gagner
choisissez le bon partenaire.
PERDRE À AGEN un jour de Tournoi
des Six Nations est une chose. Mais
s’incliner 42-3 face à un concurrent
direct dans la course de la qualification
européenne en est une autre. Les Clermontois ont touché le fond à
Armandie, et après le revers (15-20) à
domicile contre Perpignan le 3 mars,
les voyants sont au rouge vif.
Les Auvergnats ont-ils les ressources
pour rebondir face au leader biarrot,
déjà vainqueur cinq fois sur neuf en
déplacement ? « Perdre un match de
cette façon à Agen, ça laisse forcément
des traces, reconnaît Jean-Marc Lhermet, le manager de Clermont. Cette
semaine, nous avons mis les joueurs
devant leurs responsabilités. Ils ont
tous une dette à régler par rapport au
club. »
Autrement dit, la mise au point du lundi matin a dû être corsée, mais l’ASM
ne serait pas l’ASM sans passer par sa
période rituelle de crise et d’auto-flagellation, chaque saison. « C’est vrai,
on passe une période difficile, note
Pierre Mignoni, le demi de mêlée, forfait ce soir suite à une déchirure à un
mollet. Depuis la défaite contre Perpignan, il y a comme un coup d’arrêt
moral et on n’arrive pas à se remettre
dans le truc. Il faut vite qu’on retrouve
la confiance. »
Le retour de leurs quatre internatio-
Pour les matchs internationaux,
la FFR fait confiance
aux équipes médicales
de la Mutualité Française.
www.mutualite.fr
PAGE 12
naux, Aurélien Rougerie (France),
Stephen Jones (Galles), Gonzalo
Canale (Argentine) et Davit Zirakashvili (Géorgie), ainsi que celui de Gonzalo Longo (blessé aux côtes) ne sera pas
de trop ce soir. « J’espère qu’ils nous
apporteront la fraîcheur mentale dont
nous aurons besoin, poursuit Mignoni.
Nos internationaux sont mieux dans
leur tête, parce qu’ils n’ont pas vécu le
mois difficile avec nous. Mais il ne faut
pas compter que sur eux. On doit être
quinze leaders sur le terrain. »
Retrouver
des certitudes
Si les choses n’étaient pas déjà assez
compliquées sur le plan sportif, les
rumeurs de l’arrivée imminente d’un
nouvel entraîneur ne sont pas faites
pour assurer une atmosphère très
sereine. Mais du côté de l’encadrement actuel comme des joueurs,
l’information parue dans l’hebdomadaire Rugby selon laquelle Clermont
serait en contact avec un technicien
néo-zélandais, Vern Cotter, ne saura
pas être une excuse pour un nouvel
échec. « On a assez de boulot comme
ça sans se préoccuper du choix de
l’entraîneur, lâche Mignoni. De toute
façon, ce n’est pas à nous de décider,
c’est le rôle des dirigeants. Cela dit, en
trois ans ici, j’ai déjà eu quatre entraî-
Toulouse
se rapproche
TOULOUSE TITILLE BIARRITZ. –
Vainqueur d’Agen (19-7) à domicile,
Toulouse revient à un point du leader
Biarritz, qui se déplace à Clermont.
L’EUROPE DANS LE VISEUR. –
Pour Clermont, qui accueille Biarritz, et
Castres, qui reçoit le Stade Français,
l’objectif sera le même : une victoire
pour espérer jouer la Coupe d’Europe
la saison prochaine.
PAU, L’ESPOIR FAIT VIVRE. –
Malgré la sévère défaite à Montpellier,
Pau garde un petit espoir de conserver
sa place en Top 14. La venue des Narbonnais peut leur permettre d’entretenir l’espoir.
MONTPELLIER ET BAYONNE
POUR CONFIRMER. – Montpellier
voudra confirmer face aux Brivistes
son succès bonifié de la semaine dernière contre Pau. Quant à Bayonne,
une victoire sur Toulon conforterait sa
place dans l’élite et enfoncerait un peu
plus les Varois.
PRO D 2 (23e journée)
JEAN-MARC LHERMET, le manager de Clermont, n’a pas digéré
la déroute à Agen (42-3) et met ses joueurs en garde.
AUJOURD’HUI, 17 H 30, STADE MARCEL-MICHELIN,
en direct sur Canal + Sport
LE POINT
neurs, et on a quand même besoin d’un
peu de sérénité. »
Quant à Philippe Agostini, l’actuel
entraîneur (à qui il reste un an de
contrat), il avoue : « Dans d’autres
clubs, quand on annonce la venue
éventuelle d’un nouvel entraîneur, estce qu’on parle d’un effet déstabilisateur sur l’équipe ? Alors pourquoi chez
nous ? Je suis nommé pour accomplir
une mission, et je suis toujours sur ma
mission. Cela dit, on est toujours meilleur quand on a des certitudes »
Des certitudes. Voilà ce que les Clermontois doivent retrouver s’ils veulent
garder la moindre chance de battre le
BO. Car après Biarritz aujourd’hui, les
Jaunards n’auront plus que deux
matches à Michelin (Castres et Bourgoin) contre cinq matches à l’extérieur
(Montpellier, Paris, Brive, Toulouse,
Bayonne).
« Tout est encore possible, rappelle
Agostini, et tout sera fait pour
atteindre notre objectif (la 6e place,
qualificative pour la Coupe d’Europe).
Il faut absolument retrouver nos bases.
On a été défaillants en défense à Agen,
mais contre Biarritz, on va mettre les
barbelés ! »
IAN BORTHWICK
CONTACTS AVANCÉS AVEC
VERN COTTER. – L’AS ClermontAuvergne, qui a un temps songé à
recruter Jacques Delmas – qui a depuis
resigné à Biarritz pour quatre saisons – a approché Vern Cotter (Crusaders, Super 14) pour succéder à Philippe Agostini. « Nous sommes en
contacts avancés, reconnaît JeanMarc Lhermet, le manager de l’ASM.
Nous ne nous sommes jamais rencontrés physiquement mais parlé à plusieurs reprises. » En revanche, Lhermet assure que « rien n’est signé »
avec Cotter. – A. R.
AUJOURD’HUI
18 H 30
La Rochelle - Dax
Oyonnax - Auch
Béziers - Racing-Métro 92
Aurillac - Mont-de-Marsan
Albi - Montauban
Pays d’Aix - Tarbes
DEMAIN
15 HEURES
Tyrosse - Lyon OU
Stade Bordelais - Colomiers
Classement
Pts J. G. N. P. p.
— ———— —
1. Montauban... 91 22 20 0 2 597
2. Albi ............... 76 22 17 0 5 469
3. Dax ............... 71 22 15 0 7 544
4. Béziers ......... 69 22 14 0 8 563
5. Auch ............. 60 22 12 0 10 461
6. Tarbes .......... 56 21 12 0 9 474
7. La Rochelle .. 53 22 12 0 10 442
8. Colomiers..... 52 22 12 0 10 375
9. Oyonnax....... 49 22 11 0 11 384
10. St. Bordelais. 49 21 11 0 10 382
11. Lyon OU ....... 41 22 8 0 14 374
12. Racing-Mét. 92 . 40 22 8 1 13 384
13. Mt-de-Marsan . 36 22 7 0 15 420
14. Pays d'Aix..... 32 22 6 0 16 361
15. Tyrosse ........ 29 22 5 1 16 397
16. Aurillac ......... 25 22 4 0 18 348
c.
—
308
345
329
451
369
396
425
449
408
460
432
512
495
498
568
530
B.
—
11
8
11
13
12
8
5
4
5
5
9
6
8
8
7
9
4 points pour une victoire, 2 pour un
nul, 0 pour une défaite. Un point de
bonus pour chaque équipe qui inscrira au moins 4 essais et/ou perdra par
7 points ou moins. Le club classé 1er à
l’issue de la phase préliminaire
accède au Top 14. Après des demifinales entre les clubs classés de 2 à 5,
le vainqueur de la finale (4 juin) est
aussi promu en Top 14. Les équipes
classées 14e, 15e et 16e sont reléguées en Fédérale 1.
PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi
1er avril : Dax - Racing-Métro 92,
Oyonnax-Béziers, Pays d’Aix - Albi,
Auch-Colomiers, La Rochelle - Stade
Bordelais, Lyon OU - Aurillac,
Tarbes-Montauban (18 h 30) ; Montde-Marsan - Tyrossse (19 heures).
SAMEDI 25 MARS 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
son quart de finale européen, nous
avons l’occasion de démontrer que
Bourgoin est une équipe flamboyante.
Qui plus est dans un stade mythique.
La meilleure façon pour nous de grandir. Dans notre rugby. Et notre mental. »
Les quatre premiers en demi-finales.
Les 13e et 14e relégués en Pro D 2.
4 points pour une victoire, 2 pour un
nul, 0 pour une défaite. Un point de
bonus pour chaque équipe qui inscrira au moins 4 essais et/ou perdra par
7 points ou moins. Les six premiers
qualifiés pour la Coupe d’Europe.
En cas de victoire d’un club français
en Coupe d’Europe, sept clubs sont
qualifiés.
PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 7 avril : Stade Français - Clermont (20 h 30, Canal + Sport).
Samedi 8 avril : Biarritz - Toulouse
(15 h 10, Canal +) ; Narbonne Montpellier (17 h 45,
Canal + Sport) ; Agen - Bourgoin,
Toulon - Pau, Brive - Castres, Perpignan - Bayonne (18 h 30).
MATCHES EN RETARD (15e journée). – Vendredi 31 mars : Montpellier - Clermont (19 heures) ; Toulon - Stade Français (20 h 30,
Canal + Sport). Samedi 1er avril :
Narbonne - Castres (18 h 30).
Bleu
grand stade. Cette délocalisation doit
faire du bien à Bourgoin. Notre équipe
a besoin de grandir. À Rajon, elle joue
un peu trop tranquille. L’ambiance de
notre stade la rassure. Trop parfois. Et
lorsqu’on joue loin de nos bases, on
manque d’ambition. La force mentale,
une équipe va la chercher loin de ses
bases. Face à Perpignan, qui prépare
c. B.
— —
236 10
324 9
301 9
296 7
336 7
341 11
373 7
401 8
373 8
456 5
562 1
453 5
627 2
554 5
Jaune
Jaune
Rouge
De même, le fait de jouer loin de PierreRajon, forteresse imprenable où les
Berjalliens n’ont pas perdu depuis
46 rencontres (2) de Championnat,
doit aider le groupe berjallien à grandir. Olivier Milloud (avec Frier, Peyron
et Boyet remplaçant ce jour-là), l’un
des rares rescapés de la finale de la
Coupe de France, jouée et perdue
(27-19 face au Stade Français) par
Bourgoin à Geoffroy-Guichard en
1999 devant 30 000 spectateurs, se
réjouit de fouler à nouveau la pelouse
stéphanoise. « C’est vrai, reconnaît le
pilier gauche des Bleus (35 sélections),
que nous n’avons pas l’habitude de
jouer des matches de Championnat
dans de grands stades. C’est assez
exceptionnel. Mais on pourra compter
sur un stade tout acquis à la cause grenat et bleu. Ce ne sera pas de trop pour
recevoir Perpignan, un adversaire
jamais facile à manœuvrer. En tout
cas, on sent les joueurs prêts. Nous
sommes sur le pied de guerre. »
Guillaume Boussès, débarqué à
Bourgoin l’été dernier après avoir été
sacré champion de France avec
Biarritz, voit plus loin que la simple
affiche. « Geoffroy-Guichard représente un peu l’inconnu, mais c’est
l’idéal pour nous de jouer dans un
p.
—
463
534
441
438
468
516
444
457
283
362
347
333
325
222
Noir
Bleu
Noir
BOURGOIN A FAIT L’ÉVÉNEMENT
tout au long de cette semaine. Pour le
plus grand plaisir de son président
Pierre Martinet qui aimerait que son
club – demi-finaliste du Championnat
en 2004 et 2005 – rivalise de plus près
avec les grosses cylindrées du Top 14.
Il a été question ces derniers jours
d’un rapprochement avec le LOU, le
voisin lyonnais qui se débat dans le
ventre mou de la Pro D 2 (11e) ; des
ambitions rhodaniennes de voir
naître un grand club de rugby entre
Rhône et Saône ; de ce match de la
20 e journée contre Perpignan
« exporté » cet après-midi vers SaintÉtienne et le chaudron des Verts,
Geoffroy-Guichard, avant celui programmé le 27 mai à Lyon, au stade
Gerland, contre Toulouse (26e et dernière journée).
Le club berjallien fait causer, les initiatives de son président ouvrent un
débat dans la cité iséroise, entre les
pour et les contre ces transhumances,
et on en oublierait presque l’essentiel : Bourgoin joue un match capital
contre Perpignan cet après-midi.
Deux équipes qui se partagent
aujourd’hui la quatrième et dernière
place qualificative (59 points, l’USAP
ayant gagné 27-3, sans le point de
bonus). « Nous sommes restés toute
la phase aller dans les quatre et, mentalement, ce serait bien d’y retourner,
affirme Christophe Urios, l’entraîneur
berjallien. Il ne faut pas manquer
l’occasion qui se présente à nous. »
Pour ce match au sommet, qui ne sera
pas loin de remplir Geoffroy-Guichard
(24 000 places sur les 33 500 du
stade stéphanois avaient été vendues
hier [1]), Urios et Tourlonias devront
se passer de trois éléments majeurs :
Pascal Papé, qui vient de se faire opérer du dos, Julien Bonnaire victime
d’une grosse entorse à la cheville
AUJOURD’HUI
13
RUGBY TOP 14 (20 journée)
e
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
TOULOUSE - AGEN : 19-7
Toulouse malgré les fautes
Les Toulousains, parfois indisciplinés, se sont imposés logiquement, à huit jours de leur quart de finale de Coupe d’Europe.
TOULOUSE - AGEN : 19-7 (13-0)
TOULOUSE. – Florian
Fritz, sur la lancée de
son Tournoi des Six
Nations, a souvent
été tonitruant hier,
comme sur ce raffût
sur son vis-à-vis
agenais Manu
Ahotaheiloa.
(Photo Nicolas Luttiau)
Stade Ernest-Wallon.Tempsdoux. Grossesaversesen débutdematch,puis pluiefine.
Pelouse humide. 16 900 spectateurs. Arbitre : M.Matheu (Armagnac Bigorre). Toulouse : 1 E, Jauzion, (39e) ; 4 B (25e, 36e, 53e, 76e), 1 T (39e) Élissalde. Agen : 1 E, de
pénalité (57e) ; 1 T (57e), Miquel. Remplacements temporaires.– Agen : Yukes par
Popescu (18e-27e), Toulouse : Brennan par Millo Chluski (53e - 64e). Cartons jaunes.–
Toulouse : Pelous (15e, brutalité) ; Agen : Crenca (17e, brutalité)
Évolution du score : 3-0, 6-0, 13-0, mi-temps, 16-0, 16-7, 19-7.
TOULOUSE : Poitrenaud - Clerc, Jauzion, Fritz (Kunavore, 78e), Heymans (Garbajosa, 77e) - (o) Michalak, (m) Élissalde - Lamboley, F. Maka (Millo Chluski, 64e),
Bouilhou- Brennan, Pelous (Nyanga,75e) - Hasan, Bru (cap.),Poux. Entraîneurs: G.
Novès, S. Laïrle, P. Rougé-Thomas.
AGEN : Elhorga- Lafforgue (cap.), Ahoteiloa (Ratuva, 77e), Mirande, Caucaunibuca
- (o) Gelez (Miquel, 34e), (m)Tilloles (Morlaes,63e) - Yukes, Ostiglia, M. Lièvremont
- Koulemine (Fèvre, 66e), Dellape - Galasso (Castellina, 68e), Narjissi (Rué, 55e),
Crenca (Popescu, 55e). Entraîneurs : C. Lanta, C. Deylaud, R. Sonnes.
TOULOUSE –
de notre envoyé spécial
À HUIT JOURS de son quart de
finale de coupe d’Europe contre le
Leinster, Toulouse a du s’employer
probablement plus qu’il ne l’aurait
souhaité pour venir à bout d’un Agen
combatif jusqu’au bout. Disputé
dans des conditions très difficiles,
sous une pluie quasi continuelle, ce
match, qui marque le début d’une
série capitale pour les champions
d’Europe (*), les laisse en tout cas
dans la course pour les demi-finales
du Top 14, ce qui était l’objectif
majeur.
Les a-t-il rassurés sur leurs possibilités du moment ? Difficile à dire, tant
la partie se disputa sur le mode alternatif, les difficultés dans la
conquête, notamment en touches, et
le maniement du ballon empêchant
une réelle continuité des actions. Au
rayon des certitudes cependant, les
Ferrari toulousaines de l’arrière ont
gardé leurs capacités d’accélération,
ce que l’on put vérifier lorsqu’ils
s’engagèrent tour à tour dans la
défense adverse.
Au bout du compte, cependant, c’est
la botte d’Élissalde (14 points) qui fit
la différence au score, les deux
équipes inscrivant un essai chacune,
concrétisant leurs dominations territoriales respectives.
Dire que Toulouse a été en danger
serait pourtant forcer un peu le trait.
Mais il laissa les Agenais revenir
dans la partie sur des fautes d’indiscipline, alors qu’il venait de faire le
trou. « Autant je suis heureux de la
première mi-temps, où nos avants
ont réussi à beaucoup gêner Agen en
conquête et permis en conséquence
un bon jeu au pied, autant je suis un
peu déçu du très gros relâchement
de la seconde période, affirme Guy
Novès, le manager toulousain. C’est
peut être du à l’écart que l’on avait
fait au score. Mais cette victoire va
nous permettre de démarrer la
semaine dans de bonnes conditions
morales. Nous sommes toujours en
course dans les deux compétitions. »
Ainsi, la rencontre se termina sur un
sentiment mi-figue mi-raisin, et sur
un rythme beaucoup moins élevé
que son entame.
Pelous a eu chaud
Car il y avait de l’orage dans l’air
dans le début de rencontre, avec une
averse douchant les Sept Deniers au
moment du coup d’envoi, mais aussi
sur le terrain, où, tour à tour, en
l’espace de deux minutes, les deux
vétérans Fabien Pelous (15e) et Jean
Jacques Crenca (17e) allaient se
retrouver dix minutes sur la touche
pour des brutalités dans des regroupements. En milieu de seconde mitemps, le capitaine de l’équipe de
France allait connaître quelques
secondes de frayeur lorsque l’arbitre
le réprimanda à nouveau pour une
intervention dans un regroupement,
mais sans sortir un fatidique deuxième carton jaune. « Il faudra en
faire moins de fautes en Coupe
d’Europe la semaine prochaine,
sinon cela pourra nous coûter des
cartons jaunes, avoue Frédéric
Michalak.Il faut être plus disciplinés » .
C’est Toulouse qui allait prendre
l’essentiel des initiatives pendant
toute la première période, n’hésitant
pas, malgré les conditions, à privilégier le jeu à la main, alors qu’Agen se
contentait de manière plus classique
de tenter d’occuper le terrain par du
long jeu au pied.
Petit à petit, la ligne d’attaque tou-
lousaine reconstituée allait trouver
ses marques, commençant à faire
planer le danger sur des enchaînements. Il fallut pourtant la botte
d’Élissalde pour commencer à
concrétiser cela au tableau d’affichage, jusqu’à la 39e minute où la
foudre s’abattit sur Agen. Mêlée aux
quarante toulousains. Longue sautée de Michalak pour Poitrenaud et
un deux contre deux à jouer sur l’aile
gauche. Le jeune marié - depuis mercredi - Cédric Heymans foudroya
alors d’un cadrage débordement
d’école Luc Lafforgue avant de
cadrer Elhorga pour expédier Jauzion entre les poteaux (39e). Et lorsqu’à la 53e Élissalde passa un but
supplémentaire (16-0), on pensa que
la partie était terminée. Mais Agen
revint à portée d’un bonus défensif,
en exploitant des pénalités offertes
prés de sa ligne par son adversaire,
l’arbitre accordant un essai de pénalisation quand Mathieu Lièvremont
fut plaqué par un joueur qui ne
s’était pas replié suffisamment (57e)
Pourtant, Toulouse allait réussir à ne
pas paniquer, et à ne plus concéder
de points dans une fin de match où la
fatigue gagna tous les acteurs. La
récupération va être essentielle en ce
début de semaine.
HENRI BRU
(*) Le 8 avril à Dax contre Biarritz, le 15
face au Stade Français et à Castres le
29 avril.
YANNICK BRU, le capitaine toulousain, regrette que le relâchement
de ses équipiers ait permis aux Agenais de revenir dans le match.
Yannick NYANGA (troisièmeligne de Toulouse) : « Les conditions
ont fait que l’équipe n’a peut être pas
pu évoluer au niveau auquel elle prétend. Mais notre premier objectif est
atteint, maintenant, il faut gagner le
quart de finale de Coupe d’Europe » .
timing. On a été aussi très présents
sur les chandelles, ce qui n’avait pas
toujours été le cas à Perpignan la
semaine dernière. Finau Maka ? Il
est sorti parce qu’il avait des
crampes. À priori rien de grave. »
Philippe ROUGÉ-THOMAS
(entraîneur des trois quarts de Toulouse) : « On a bien alterné, surtout
en première mi-temps. Même si, sur
quelques coups, on manque de
Frédéric MICHALAK (demi
d’ouverture deToulouse) : « Dans
des conditions difficiles, on a été
assez performants en première mitemps. Avec ce temps-là, il fallait uti-
liser du jeu au pied, c’est ce que j’ai
fait » .
Christian LANTA (manager
d’Agen) : « Il y a un arbitrage à deux
vitesses entre les grosses cylindrées
et les autres… »
Pepito ELHORGA (arrière
d’Agen) : « On a fait pas mal de
petites fautes en première mi-temps
qui nous coûtent le bonus. Et même
si notre match est encourageant,
Toulouse méritait de gagner » .
ÉQUIPE DE FRANCE
Un centenaire de gala
Le 18 novembre, les Bleus accueilleront les Blacks, leurs premiers
adversaires en 1906, pour un anniversaire en grandes pompes.
Crédit photo : © Michel Birot / Sport Attitudes
LE 614e MATCH de l’équipe de
France, le samedi 18 novembre, au
Stade de France, ne sera pas une rencontre comme les autres. D’abord
parce que les adversaires seront les
mythiques All Blacks ; ensuite parce
que la Fédération française de Rugby
en profitera pour fêter le centenaire
de l’équipe de France… avec
presque dix mois de retard. C’est en
effet le 1er Janvier 1906 que les Bleus
ont disputé – et perdu (38-8, au Parc
des Princes) – leur premier test.
C’était face aux – déjà – All Blacks de
Dave Gallaher – mort au combat lors
de la guerre 14-18 et enterré dans le
nord de la France – qui sortaient
d’une tournée triomphale dans les
Îles Britanniques (31 victoires en
32 matches).
C’est donc logiquement à ce match
contre la Nouvelle-Zélande - que les
Bleus affronteront auparavant le
11 novembre à Lyon - que la FFR a
choisi d’attribuer le label du « centenaire ». « Le rugby touche tout un
nouveau public, plus jeune, qui ne
connaît pas forcément la culture de
notre sport, explique Bernard Lapas-
set, le président de la FFR. L’équipe
de France n’offre pas seulement un
spectacle mais elle est en relation
avec la Nation. Et c’est justement ce
que nous voudrons montrer face à la
Nouvelle-Zélande : la dimension de
notre rugby, son histoire ».
Il y a presque un an, la FFR a commandé à son équipementier, Nike,
un maillot spécial « « old fashion »
(ancienne mode) « qui s’inspire du
modèle de 1906, mais en matériau
moderne. Il est en cours de fabrication, confie Bernard Lapasset. Il y
aura des réplica qui seront commercialisés ». Pour un succès commercial espéré à quelques semaines de
Noël...
À l’image de ce qu’a réussi Max
Guazzini, le président du Stade Français, qui a rempli à deux reprises le
Stade de France (80 000 places) pour
deux « simples » matches de Top 14,
la FFR veut frapper un grand coup. Et
réussir une soirée qui durerait plus
que le temps du match. Il est ainsi
envisagé la présence de chorales de
toutes les régions françaises pour
assurer l’ambiance musicale.
Côté sportif, hors terrain, le casting
devrait être prestigieux puisque tous
les capitaines néo-zélandais qui ont
commandé face aux Bleus seront
invités, ainsi que leurs homologues
français. « On veut retracer cent ans
d’histoire de l’équipe de France, ses
grandes étapes, sous forme de clins
d’œil », confie Bernard Lapasset.
Au-delà des Bleus, les clubs seront
également sollicités. « Chaque club
français centenaire recevra des
places. Les spectateurs viendront
avec le maillot de leur club. Cela fera
une multitude de couleurs dans le
Stade de France », se réjouit le président de la FFR. À moins d’un an de la
finale de la Coupe du monde au
même endroit (le 20 octobre 2007),
Bernard Lapasset rêve-t-il d’une
répétition grandeur nature ? « On
veut d’abord communiquer très fort
sur nos valeurs, notre culture et, bien
entendu, l’événement à venir
l’année suivante. Pour le reste, il
s’agira d’une autre histoire, d’une
autre compétition. »
ARNAUD REQUENNA
COUPE DU MONDE 2007
Les All Blacks
à Marseille
Marseille a été retenu pour accueillir l’équipe de
Nouvelle-Zélande pour la Coupe du monde 2007
(7 septembre au 20 octobre). Les Blacks se rendront à
Marseille dès l’automne 2006 pour des périodes
d’entraînement – ils affronteront l’équipe de France les
11 et 18 novembre à Lyon et au Stade de France – et à la
fin de l’été 2007 pour préparer la compétition.
Le Stade-Vélodrome accueillera six matches de la Coupe
du monde.
MOINS DE 21 ANS : FRANCE-IRLANDE EN
OUVERTURE DU MONDIAL. – L’Irlande sera le premier
adversaire de l’équipe de France des moins de 21 ans
lors de la prochaine Coupe du monde, qui se tiendra du
La performance 3 lames à prix BIC®
SAMEDI 25 MARS 2006
9 au 30 juin en Auvergne. Les Bleuets joueront contre les
Irlandais le 9 juin à Issoire (20 heures), avant de se
frotter aux Gallois, le 13 à Cournon (20 h 30) puis aux
Sud-Africains le 17 à Issoire. À noter qu’en phase de
qualification, la Nouvelle-Zélande est tombée dans la
même poule que l’Angleterre et l’Australie. Une seule
équipe se qualifiera pour les demi-finales. Chaud, chaud !
– G. N.
CINQ JOUEURS PROLONGENT AUX WASPS. – Les
internationaux anglais Josh Lewsey, Joe Worsley et Mark
Van Gisbergen, l’international irlandais Jonny O’Connor
et le jeune George Skivington (23 ans) ont prolongé leurs
contrats aux Wasps. Worsley (28 ans), Lewsey (29 ans),
O’Connor (26 ans) et Skivington ont prolongé de deux
ans, tandis que Mark Van Gisbergen (28 ans), arrière
d’origine néo-zélandaise sélectionné pour la première
fois pour l’Angleterre lors d’un test contre l’Australie cet
automne, a prolongé trois ans.
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
ILS ONT DIT
Bleu
Rouge
Dimitri Szarzewski
– De ce coté là, il n’y a pas de problème. C’était un match
engagé, et c’est bien à une semaine de la coupe d’Europe. On
s’est bien déplacé sur le terrain, et cela veut dire que, sur le
plan physique, on est prêts, que le travail foncier paye, qu’il y
a du punch. Nous ne nous sommes pas non plus contentés
d’un jeu restrictif.
– Ce n’est que le premier d’une série de matchs très
importants…
– On le sait. Celui-là pouvait être le match piège, avec le
retour de la moitié de l’équipe. Maintenant, il va falloir
essayer de monter crescendo. » – H. B.
Jaune
Bleu
Jaune
“J'économise sur
mes rasoirs et je me
dépense sur le terrain.”
« QUELLES LEÇONS tirez vous de ce match ?
– On a eu quelques mouvements intéressants, malgré les
conditions de jeu difficiles. L’essentiel est fait avec la victoire. Mais je regrette ce relâchement, alors que nous nous
étions détachés au score. Nous avons commis à ce moment
là des fautes d’indiscipline qui ont permis à Agen de marquer. Ce sont des fautes bêtes qui nous ont renvoyé dans
notre moitié de terrain.
– Avez vous vite retrouvé vos marques entre les
internationaux et ceux qui étaient restés au club ?
Noir
Noir
« Trop d’indiscipline »
14
RUGBY
TOP 14 (20e journée)
CASTRES - STADE FRANÇAIS
« Un match
capital »
YANN DELAIGUE, le demi d’ouverture international
de Castres, rappelle les ambitions de qualification
européenne du CO.
AUJOURD’HUI, 18 H 30, STADE PIERRE-ANTOINE
CASTRES : Peyras – Milford, Marticorena, Christophers, Fleming – (o) Delaigue, (m)
Albouy – Volley, Taussac, G. Bernad – Nallet, Capo Ortega – Meeuws (cap.),
Vigneaux, Hoeft. Entraîneurs : L. Seigne et Ph. Bérot. Remplaçants : Roumieu,
Giorgadze ou Attoub, Spanghero, Faure, Barrau, Lapierre ou Fior, Raffault.
STADE FRANÇAIS : Corleto – Saubade, Messina, Mi. Bergamasco, Sarraméa – (o)
Penaud, (m) Fillol – Martin, Rabadan, Jéchoux – Du Plooy, Marchois – Montès,
Kayser, Henn. Entraîneurs : F. Galthié, F. Landreau et S. Meehan.
Remplacants:Marconnet,Szarzewski,Auradou,James,M.Williams,Lacroix,Glas.
Arbitre : M. Rosich (Armagnac-Bigorre)
« DANS QUEL ÉTAT D’ESPRIT
Castres accueille-t-il le Stade
Français ?
– C’est un match capital pour nous,
on doit prendre un maximum de
points face au Stade Français. C’est
un test extrêmement difficile qui nous
attend.
– Dans la course à la qualification européenne, vous avez pris
du retard. Le CO est-il en situation d’urgence ?
– Effectivement, nous sommes au
pied du mur. Il nous faut à tout prix
gagner ce match si nous voulons rester
dans la course à l’Europe. Nous restons
sur deux bonnes prestations, l’une à la
maison contre Toulon (victoire 43-11),
l’autre à Biarritz (défaite 18-14, avec le
point de bonus défensif). Et il nous faut
poursuivre cette série par une belle
performance doublée d’une victoire
sur les Parisiens.
– Mathématiqueme nt, une
place dans le dernier carré, synonyme d’accession aux demifinales, est encore envisageable.
Mais y croyez-vous encore ?
– Certes, il nous reste une toute petite
chance, assez minime. Mais notre
objectif, c’est d’abord de nous maintenir dans les six premiers. La route reste
pleine d’embûches. Et pour rester
maîtres de notre destin, il faut d’abord
gagner ce samedi.
– Il y a quinze jours, après un
mois et demi d’absence, vous
avez effectué votre retour.
Comment vous sentez-vous ?
– Contre Toulon et Biarritz, j’ai joué
deux fois quatre-vingts minutes et je
me suis senti bien. Depuis mon retour,
je n’ai ressenti aucune douleur à ma
cuisse, aucune gêne. Je suis prêt.
– Spectateur forcé des matches
du Tournoi, qu’avez-vous pensé
des prestations du quinze de
France ?
– J’ai vu une équipe de France hésitante au début du Tournoi, qui a pris
confiance en elle au fil des matches.
Une victoire finale dans le Tournoi, ça
reste toujours bon pour le moral.
– Avant même la fin du Championnat, que pensez-vous qu’il
aura manqué à Castres pour
jouer les premiers rôles ?
– De la constance. Celle qui apporte la
confiance. Nous avons réussi quelques
résultats intéressants, mais nous
sommes complètement passés à travers chez nous contre Agen, Biarritz ou
Perpignan. Il nous faut davantage de
constance dans nos résultats pour
viser plus haut. »
GILLES NAVARRO
PAU - NARBONNE
Beauxis sera là
MONTPELLIER : Benazech – Bortolussi, Lubbe, Taele, Kuzbik – (o) Aucagne, (m)
Buada – Vallée (cap.), Macurdy, Mathieu– Hancke,Daniell – Vigna, Diomandé,Petit.
Entraîneurs : D. Nourault, P. Arlettaz et D. Bès. Remplaçants : Grelon, Toleafoa,
Bert, Galtier ou Magrakvelidze, J. Tomas, Lespinas, Arbo.
BRIVE : Dalla Riva – Donguy, Valbon, Couttet, Bottini – (o) Petitjean, (m) Péjoine –
J. Bonvoisin (cap.), Chouly, Azoulai – Van Rensburg, Drozdz – Capdevielle, Campo,
Toderasc. Remplaçants : Djoudi, Chéron, Chinarro, Mallier, Neveu, Marienval,
Bonetti. Entraîneurs : D. Faugeron, L. Rodriguez et L. Segura.
Arbitre : M. Berdos (Île-de-France)
BAYONNE - TOULON
AUJOURD’HUI, 18 h 30, STADE JEAN-DAUGER
BAYONNE: Dourthe–Nuñez-Piossek,Vermis,Inigo,Lhande–(o)Fraser,(m) Sudre–
Massabeau, Gratchev, Lafaiali’i – Bergez (cap.), Tewhata – Tomuli, Hill, Coetzee.
Entraîneurs : G. Doucet, X. Péméja et P. Alvarez.
Remplaçants : Heguy, Usandisaga, Weissels, Cléda, Lamour, Rouet, Roque.
TOULON: Teisseire – Jagr, Carballo,Douy, Comba (cap.)– (o) Pearson, (m) Marfaing
– Labadze, Capdeillayre, Espagno – Smit, Alazet – Guinazu, Traversa, Martin.
Entraîneur : A. Teixidor.
Remplaçants : J. Louw, S. Louw, Bernard, Toevalu, Pla, Arniaud, Tutard.
Arbitre : M. Bellet (Île-de-France).
PAYS DE GALLES : JOHNSON
RENTRE EN AUSTRALIE. – Une
semaine après la fin du Tournoi des
Six Nations, le Pays de Galles est en
quête d’un nouvel entraîneur. En
effet, hier, la Fédération galloise
(WRU) a annoncé que Scott Johnson
rentrera dans son pays à l’expiration
de son contrat, en mai, afin d’y
intégrer l’encadrement de l’équipe
d’Australie comme entraîneur des
trois-quarts. Johnson, initialement
chargé de la technique individuelle
au sein du staff technique gallois,
avait pris la succession de Mike
Ruddock comme entraîneur principal
après la démission surprise de
celui-ci, le 14 février. La WRU,
appuyée par les joueurs gallois,
souhaitait faire de l’Australien son
entraîneur en vue du Mondial 2007.
Mais Johnson avait depuis
longtemps indiqué que, pour raisons
familiales, il serait certainement
contraint de rentrer au pays. « Les
questions personnelles qu’il doit
résoudre l’ont empêché de
prolonger », a expliqué Steve Lewis,
le directeur général de la WRU. Scott
Johnson, qui a perdu sa femme
d’une leucémie il y a seize ans, a une
fille de vingt et une ans et un fils de
dix-sept ans. « Ça n’a pas été une
décision facile mais, pour une fois,
j’ai dû faire passer ma famille en
premier, a-t-il expliqué. J’aurais aimé
rester si cela avait été possible. » Le
Kiwi John Kirwan, ancien entraîneur
de l’Italie, est le seul à avoir
officiellement fait acte de
candidature à la succession de
Johnson.
AUSTRALIE : GEORGE SMITH
PROLONGE DE TROIS ANS AVEC
LES BRUMBIES. – La Fédération
australienne (ARU) a annoncé hier
que George Smith a prolongé de
trois ans son contrat avec les ACT
Brumbies, l’une des quatre équipes
australiennes du Super 14. Âgé de
vingt-cinq ans, le troisième ligne des
Wallabies (65 sélections) est un pion
essentiel des Brumbies, dont il n’a
manqué qu’un seul des 74 matches
depuis son arrivée en 2000.
RÉSULTATS
SUPER 14 (7e journée). – HIER : Wellington Hurricanes (NZL) - Coastal Sharks
(AFS), 23-17 ; New South Wales Waratahs
(AUS) - Auckland Blues (NZL), 43-9 ; Central
Cheetahs (AFS) - Queensland Reds (AUS),
10-6. AUJOURD’HUI : ACT Brumbies (AUS) Waikato Chiefs (NZL), Otago Highlanders
(NZL) - Golden Cats (AFS), Western Force
(AUS) - Northern Bulls (AFS).
LIGUE CELTIQUE (16e journée). – HIER :
Cardiff - Glasgow, 31-3 ; Borders - Connacht,
9-11. AUJOURD’HUI : Ulster - Newport,
Llanelli - Munster. DEMAIN : Neath-Swansea
- Édimbourg.
ANGLETERRE (18 e journée). –
AUJOURD’HUI : Bath - Leicester, London
Irish - Sale, Gloucester - Bristol. DEMAIN :
Newcastle - Northampton, Wasps - Leeds,
Saracens - Worcester.
TENNIS MIAMI (ATP Masters Series et WTA Tour, dur)
Quatre ombres, un soleil
Entrée fracassante pour Mauresmo, mais Nadal, Henin, Monfils et Agassi ont plongé.
MIAMI – (USA)
de notre envoyé spécial
D’UN CÔTÉ, LE SOURIRE d’Amélie
Mauresmo, rayonnante, auteur
contre Samantha Stosur du troisième 6-0, 6-0 de sa carrière pro. De
l’autre, une grimace, celle de Rafael
Nadal, cueilli d’entrée par son aîné
majorquin, Carlos Moya (2-6, 6-1,
6-1), et trois masques, ceux d’Andre
Agassi, contraint à un nouveau forfait, de Justine Henin, dominée dès
son premier match par Meghann
Shaughnessy (87e mondiale), et de
Gaël Monfils, inexistant devant
Agustin Calleri (65e). La troisième
journée du Masters Series de Miami,
avec l’entrée en lice des têtes de série
au deuxième tour des tableaux, a
permis de percevoir les deux
extrêmes de la condition de champion.
Amélie Mauresmo se demandait si
ses deux semaines de pause
n’allaient pas casser son élan triomphal du début de saison. La réponse
est claire : non. La Française a gardé
tout l’allant qui l’a menée au premier
rang mondial. Dans le constant dialogue intérieur de l’âme humaine,
elle en est à la phase des réponses,
Agassi, Henin et Monfils à celle des
questions. L’Américain a déclaré forfait hier, pour la troisième fois de
l’année. Vainqueur six fois d’un tournoi qu’il allait disputer pour la vingtième année de suite, il l’a fait la mort
dans l’âme. Moins à cause de la douleur causée depuis quatre ans par le
tassement d’une vertèbre, que parce
qu’il n’arrive pas à retrouver le
niveau de jeu souhaité : « Je ne veux
pas seulement jouer, assura-t-il,
mais gagner. »
Monfils ailleurs
S’accusant d’avoir repris le jeu trop
tôt après son entorse à la cheville en
octobre dernier, Agassi veut désormais prendre son temps : il ne disputera aucun tournoi sur terre battue et
son hypothétique participation au
deuxième tour de la Coupe Davis
n’est plus d’actualité. « La situation
semble sombre, mais je suis fondamentalement optimiste, affirma-t-il.
Je veux rejouer. Si mon corps est en
bonne santé, je pense avoir encore
du potentiel. » Mais il admit aussi,
réaliste, s’interroger sur l’avenir :
« Est-ce que je risque de ne jamais
rejouer ? C’est indiscutablement
une possibilité. » Autrement dit, les
nuages s’amoncellent sur son avenir, mais il refuse d’admettre le pire.
Son retour est prévu pour la saison
sur gazon.
Beaucoup plus triste encore en appa-
MIAMI. – Finaliste l’an passé face à Roger Federer, Rafael Nadal a chuté cette fois d’entrée contre son compatriote et « mentor » Carlos
Moya, en grande forme hier.
(Photo Lynne Sladky/AP)
rence, Justine Henin se plaignit de
n’avoir aucune confiance en elle sur
le court. Après deux ans perturbés
par blessures et maladie, contrainte
à l’abandon en finale de l’Open
d’Australie, battue la semaine dernière en demi-finale à Indian Wells
par Elena Dementieva après avoir
pourtant mené 6-2, 5-2, la Belge a
cédé hier contre Meghann Shaughnessy (7-5, 6-4), une ex-onzième
mondiale retombée à la 87e place.
Dotée d’un excellent service, l’Américaine n’a pas eu à faire face à la
moindre balle de break de tout le
match : « J’ai joué trop neutre,
regrettait la Belge à sa sortie du
court. Je manque totalement de
confiance. Mais si je regarde ma carrière, je constate qu’elle est faite de
moments énormes suivis de crises de
confiance. »
MAURESMO RETROUVE BARTOLI. – Elle
était fière Amélie Mauresmo et ne le cachait pas
lorsque le présentateur hurla dans son micro :
« Amélie Mauresmo, numéro 1 mondiale. » « Ça
fait quelque chose d’entendre ça en public », appréciait-elle. Résultat, pour son premier match avec
son dossard de no 1, la Française colla 6-0, 6-0 à
Samantha Stosur.
Elle rencontrera au prochain tour Marion Bartoli,
qui s’est défaite de la Biélorusse Anastasiya Yakimova (6-1, 6-2). « L’année dernière, sur le même
court, j’avais été battue par Shahar Peer après avoir
mené 6-2, 4-1… Maintenant, face à Amélie,
j’espère que je rentrerai plus vite dans le match qu’à
Doha, il y a trois semaines. » Au Qatar, Bartoli avait
perdu 6-0, 6-2, mais il y avait eu un bon début de
bagarre au deuxième set.
HANDBALL
C’est une alternance inverse
qu’espère Gaël Monfils, inexistant
hier dans un tournoi qui l’avait vu
atteindre les huitièmes de finale l’an
passé. La perte de confiance est
l’unique explication qu’il trouve aussi à ses malheurs actuels : un seul
match gagné dans les quatre tournois qui ont suivi sa finale à Doha
contre Federer.
Son entraîneur Thierry Champion
analyse le problème différemment :
« En dehors du court, il n’a pas trop
la tête au tennis. Il accorde davantage d’intérêt à des choses futiles et
il n’arrive pas à trouver l’équilibre
entre les deux alors qu’il pourrait
parfaitement le faire. Et ses matches
ressemblent à sa vie. Il n’arrive pas à
trouver de solution. » Le coach relativise cependant : « C’est un peu une
crise d’adolescence. Parfois, on a
MATHIEU AVEUGLÉ. – Battu en deux sets (6-1,
6-3) par Novak Djokovic en moins d’une heure,
Paul-Henri Mathieu a fracassé sa raquette à la fin du
match, disputé en nocturne. Le geste traduisait plus
le désarroi que la rage : « J’ai un gros problème de
vision de nuit, expliquait-il. Il m’était arrivé la même
chose la semaine dernière contre Ancic, à Indian
Wells. Sur les grands courts, ça va mais sur les
annexes, où l’éclairage est moins bon, c’est terrible. » Au début de l’année, Mathieu avait fait des
essais avec des lentilles de contact mais elles lui irritaient les yeux. Prochaine étape, des lunettes ?
TRÈS COURTS. – Marat Safin n’a guère pu
travailler son jeu en vue de la Coupe Davis : pris à la
gorge par Tim Henman, qui suivait tous ses retours
au filet, il s’est incliné en deux sets (6-3, 6-3) dans un
match entamé à minuit vingt et terminé à 1 h 34 du
matin… Donald Young, le très jeune champion
DIVISION 1 HOMMES (20e journée)
besoin de heurter un mur avant de
réagir. » En attendant, le petit ira se
faire les dents et le jeu en ajoutant les
qualifications du tournoi de Valence
à un programme sur terre battue
concentré initialement sur les Masters Series.
Battu par son ancienne idole majorquine, Carlos Moya, Rafael Nadal
traverse, lui aussi, une période incertaine. Battu en demi-finale à Indian
Wells par Blake, il fut hier victime de
la résurrection passagère d’un Moya
pour une fois à la hauteur de son passé glorieux, rendant coup droit pour
coup droit avec intérêt. Mais le très
prochain retour sur terre battue
devrait faire l’effet d’un bain de jouvence pour le moral et le jeu du petit
prince de Roland-Garros.
PHILIPPE BOUIN
du monde juniors 2005 (16 ans), a du mal sur le circuit pro. Il a subi jeudi sa neuvième défaite de suite,
la plus sévère : 6-0, 6-0, devant l’Argentin Carlos
Berlocq (81e mondial)… Anna Tatishvili est un
nom à retenir : cette Géorgienne de seize ans,
entraînée en Floride dans le camp de Chris Evert et
classée 1 144e mondiale, a sorti l’Indienne Sania
Mirza (7-6, 1-6, 7-6)… Émilie Loit n’a pas été
aidée par la pluie, qui interrompit son match contre
la Russe Elena Vesnina alors que la Française allait
servir une balle de deuxième set. Elle finit par s’incliner (6-3, 7-6)… Sortie des qualifications, Stéphanie Foretz a calé au deuxième tour du grand
tableau contre la Suédoise Sofia Arvidsson (6-4,
7-5)… Sorti des qualifs comme Foretz, Mickaël
Llodra a cédé face à l’Italien Filippo Volandri, tête
de série no 30, en passant à deux points de la victoire (à 6-3, 6-6 et 5 partout au tie-break).
Avant de tourner une page de son histoire, le tenant du titre entend
maintenir son hégémonie et conserver son rang.
champions (*). » Une course de sept
journées, une course alléchante. « Oui,
car tout le monde peut prétendre
encore à quelque chose, ajoute Daniel
Hager. L’Europe, la Coupe de la Ligue
(les huit premiers) et même le maintien. »
Et pourquoi pas le titre ? Montpellier
achèvera son parcours à Chambéry et
n’a donc pas le droit à l’erreur d’ici-là.
Une troisième défaite avant ce rendezvous au sommet obligerait en effet la
bande de Patrice Canayer à ne pas
perdre en Savoie… « Les clignotants
leur sont favorables, souligne néanmoins Philippe Gardent. Ils peuvent
être accrochés à Nîmes (samedi prochain), c’est vrai. Mais il faudrait encore
que nous réalisions un sans-faute. On
va dire que notre objectif, c’est le titre,
et que si nous ne pouvons l’atteindre,
l’autre objectif sera d’aller chercher
cette deuxième place. »
Chambéry-Paris
déterminant
En s’imposant ce soir devant Paris,
Chambéry effectuerait un pas de géant
dans cette quête. Les Parisiens, eux,
déjà vainqueurs à Montpellier, savent
qu’il s’agit peut-être de leur dernière
chance. « Bien sûr que nous avons
envie de disputer à nouveau la Ligue
des champions, note Thierry Anti. Mais
cette ambition est tout de même subordonnée à un enchaînement d’exploits.
C’est le prix à payer pour notre manque
de constance. »
Compter avec Ivry, avec Chambéry,
avec Paris donc… Et aussi avec
Dunkerque. « Notre succès sur Ivry
nous a redonné beaucoup de confiance,
confirme Denis Tristant. Et il est évident
que nous sommes totalement concer-
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« APRÈS UN BON PREMIER SET, vous avez été largement dominé.
Comment l’expliquez-vous ?
– J’ai fait un très bon premier set, c’est vrai. Mais après, j’ai manqué d’agressivité,
surtout sur les points importants, et Carlos a super bien joué. J’ai pris 6-1, 6-1 et je
ne vais pas vous raconter que c’est moi qui dictais le rythme des échanges.
– Comment vous sentiez-vous physiquement ?
– Je n’étais sans doute pas à 100 % car j’ai toujours un peu mal à la cheville que je
m’étais tordue à Indian Wells (contre Sébastien Grosjean). Mais ne croyez pas que
je cherche une excuse car, dans mon esprit, je suis toujours sur le court pour gagner
et je n’avais pas l’intention de lui donner le match.
– C’est une grosse déception ?
– J’avais très bien joué à Miami ces deux dernières années alors oui, c’est dur d’être
sorti dès maintenant. Mais je sais que, sur une saison, je dois perdre des matches.
Alors au lieu de chercher des explications à ma défaite, je préfère me dire qu’il faut
retourner à l’entraînement et penser aux tournois sur terre qui vont venir. » – A. D.
RÉSULTATS
Dotation : 6 900 000 $.
HOMMES. – Premier tour : Philippoussis
(AUS) b. Sanguinetti (ITA), 6-4, 4-6, 6-3 ;
Spadea (USA) b. Seppi (ITA), 6-1, 6-4 ;
Henman (GBR) b. Safin (RUS), 6-3, 6-3 ;
Greul (ALL) b. Srichaphan (THA), 5-7, 6-2,
7-5 ; Mirnyi (BLR) b. Muller (LUX), 7-6 (7-5),
5-7, 6-4 ; Djokovic (SEM) b. Mathieu, 6-1,
6-3 ; Martin (ESP) b. Pavel (ROU), 6-2, 6-2 ;
Tursunov (RUS) b. Capdeville (CHL), 6-2, 6-1 ;
Montanes (ESP) b. Kunitsyn (RUS), 6-4, 6-2 ;
F. Lopez (ESP) b. Kuznetsov (USA), 6-4, 4-6,
6-1 ; Bastl (SUI) b. Bracciali (ITA), 6-7 (5-7),
6-1, 6-1. Deuxième tour : Ginepri (USA) b.
Carlsen (DAN), 6-2, 7-5 ; Calleri (ARG) b.
Monfils, 7-5, 6-4 ; Ljubicic (CRO) b. Vik
(RTC), 6-3, 6-7 (2-7), 6-3 ; Davydenko (RUS)
b. Fish (USA), 6-4, 7-5 ; Baghdatis (CHY) b.
Bogomolov (USA), 6-2, 6-4 ; Volandri (ITA) b.
Llodra, 3-6, 7-6 (7-5), 6-2 ; Moya (ESP) b.
Nadal (ESP), 2-6, 6-1, 6-1 ; Gonzalez (CHL) b.
Wawrinka (SUI), 3-6, 6-2, 7-6 (7-1) ; Kiefer
(ALL) b. Santoro, 7-6 (7-4), 2-6, 6-4.
FEMMES. – Premier tour : Craybas
(USA) b. Kostanic (CRO), 6-3, 4-6, 6-1 ;
Dominguez Lino (ESP) b. Smashnova (ISR),
5-3 abandon ; Vesnina (RUS) b. Loit, 6-3, 7-6
(7-4) ; Tatishvili (GEO) b. Mirza (IND), 7-6
(8-6), 1-6, 7-6 (10-8) ; Garbin (ITA) b. Ruano
Pascual (ESP), 7-6 (7-1), 1-6, 6-4 ; Li Na
(CHN) b. Morigami (JAP), 6-1, 6-2 ; Zheng
Jie (CHN) b. Lepchenko (OUZ), 7-5, 6-3 ;
Domachowska (POL) b. Yuan Meng (CHN),
6-4, 6-4. Deuxième tour : Arvidsson (SUE) b.
Foretz, 6-4, 7-5 ; Shaughnessy (USA) b.
Henin (BEL), 7-5, 6-4 ; Bartoli b. Yakimova
(BLR), 6-1, 6-2 ; Kuznetsova (RUS) b.
Zvonareva (RUS), 6-2, 6-2 ; Petrova (RUS) b.
Sanchez Lorenzo (ESP), 6-2, 6-1 ; Sugiyama
(JAP) b. Schruff (ALL), 6-1, 6-1 ; Mauresmo
b. Stosur (AUS), 6-0, 6-0 ; Srebotnik (SLV) b.
Washington (USA), 6-3, 6-0 ; A. Bondarenko
(UKR) b. Medina Garrigues (ESP), 4-6, 6-2,
6-3 ; Hantuchova (SLQ) b. Ondraskova (RTC),
6-3, 5-7, 6-3 ; Schnyder (SUI) b. Diaz-Oliva
(ARG), 6-3, 6-2 ; Daniilidou (GRE) b. Safina
(RUS), 6-4, 6-4 ; Likhovtseva (RUS) b. Peng
Shuai (CHN), 6-3, 4-6, 6-2.
MONTPELLIER - ISTRES
Montpellier reste ferme
MONTPELLIER, avec trois longueurs
d’avance, est calé en tête de peloton et
ne compte certainement pas se laisser
dépasser avant la ligne d’arrivée, le
21 mai, malgré les cassures de ce début
d’année, les vagues et les états d’âme
des uns et des autres. La retraite de Laurent Puigségur, le départ d’Andrej Golic
pour Zagreb auraient pu ébranler la
maison héraultaise. Mais non, Montpellier reste droit dans ses bottes, ambitieux et déterminé à changer d’époque
dans la sérénité, selon son président,
Robert Molines, philosophe devant les
reproches formulés par Golic sur le nouvel esprit héraultais, bien ingrat selon le
joueur (voir L’Équipe d’hier). « Je comprends très bien l’amertume d’Andrej
Golic, nous confiait hier le président. Il a
vécu tant de choses avec nous. Mais
nous avons décidé de tourner la page.
Peggy (Puigségur) s’en va, c’est son
choix. Et nous ne pouvions pas garder
Dédé (Golic), dont le niveau de jeu ne
correspond plus à nos attentes. Lui proposer des conditions matérielles revues
à la baisse aurait été lui manquer de respect. Alors nous avons pris une décision
difficile, mais nécessaire. Nous savions
qu’elle provoquerait quelques turbulences. Je ne suis pas d’accord avec tout
ce qu’il a dit, mais je le rejoins sur un
plan : nous aurions dû discuter de tout
ça plus tôt, tranquillement. »
Ils sont plusieurs, en attendant, à penser que Montpellier, avec ses trois
points d’avance et un calendrier plutôt
favorable, demeure le prétendant le
plus crédible à sa propre succession.
« Oui, Montpellier est bien parti, admet
Daniel Hager, l’entraîneur d’Ivry. Maintenant, et c’est assez nouveau, il y a
cette course pour la deuxième place,
elle aussi qualificative pour la Ligue des
Nadal : « J’ai manqué d’agressivité »
nés par le billet pour la Ligue des champions. Même si nous sommes les plus
mal placés. »
Un temps, Nîmes, sixième à six points
de Chambéry, a flirté avec l’opportunité
de se mêler à la lutte. Et puis les pépins
se sont succédés. « Le groupe de cinq
s’est bien détaché, reconnaît Christophe Mazel. Si l’on avait battu Dunkerque, j’aurais cru en la possibilité de
jouer un rôle. Maintenant, l’enjeu est de
revenir dans ce groupe, car je n’ai pas
perdu de vue que la troisième place
était européenne et que les quatrième
et cinquième pouvaient également le
devenir. »
PHILIPPE PAILHORIÈS
(*) Les deux premiers du Championnat
en Ligue des champions ; le troisième
en Coupe de l’EHF ; le vainqueur de la
Coupe de France (ou le finaliste, si le
vainqueur est déjà qualifié pour la
Ligue des champions – ou le 4e si les
deux finalistes sont les deux premiers
de la saison régulière) en Coupe des
Coupes ; le vainqueur de la Coupe de
la Ligue (ou le 4e, voire le 5e selon
cumuls) en Coupe de l’EHF.
MERCREDI
Créteil - Angers ........................ 30-15
HIER
Toulouse- Sélestat ................. 36-32
AUJOURD’HUI
20 HEURES
Villefranche-Beaujolais - Dunkerque
Ivry - Tremblay-en-France
Pontault-Combault - Nîmes
Montpellier - Istres
20 H 30
Chambéry - Paris
Classement : 1. Montpellier,
51 pts ; 2. Chambéry, 48 ; 3. Ivry, 47 ;
4. Paris, 46 ; 5. Dunkerque, 45 ;
6. Nîmes, 42 ; 7. Créteil, 37 ; 8. Pontault-Combault, 36 ; 9. Selestat, 35 ;
10. Tremblay-en-Fr., 34 ; 11. Toulouse, 33 ; 12. Istres, 33 ; 13. Villefranche, 29 ; 14. Angers, 24.
PROCHAINE JOURNÉE. –
Mercredi 29 mars : Paris - Créteil
(20 h 30). Samedi 1er avril : Dunkerque - Tremblay-en-France
(20 heures) ; Villefranche-Beaujolais
- Pontault-Combault (20 heures) ;
Angers - Ivry (20 heures) ; Istres Toulouse (20 heures) ; Sélestat Chambéry (20 heures) ; Nîmes Montpellier (21 heures).
TOULOUSE - SÉLESTAT : 36-32 (20-20)
600 spectateurs environ. Arbitres : MM. J. et C. Rolland.
Évolution du score : 1-0 (1re), 4-2 (5e), 6-5 (10e), 10-10 (16e), 11-12 (18e), 15-15 (23e), 16-18
(26e), 21-20 (33e), 22-22 (36e), 25-23 (40e), 29-23 (44e), 32-26 (50e), 33-28 (55e).
TOULOUSE. – Gardiens : Ploquin (40 min., 9 arrêts dt 1/3 pen.) ; Annotel (20 min., 4 arrêts).
Buteurs : Roby (1/2), Kempé (cap., 3/5), Kabengélé (4/6), Soudani , Meunier (3/3), Celestin
(0/2), Merz (7/11), Calvel (6/8), Ayed (7/9 dt 4/4 pen.), Beliandjou (5/6). Entraîneur : L. Bezeau.
2 min. : Kempé (6e), Beliandjou (32e), Meunier (44e), Merz (58e). Passes décisives : 5 (Ayed,
2). Balles perdues : 16.
SÉLESTAT. – Gardiens : Franck (30e, 5 arrêts dt 0/3 pen.) ; Robin (30e, 7 arrêts dt 0/1 pen.).
Buteurs : Martin (1/1), Ramel , Waeghe (4/8), Nestor (cap., 3/3), Butto (2/5 dt 0/1 pen.),
Galotte (3/4), Willmann (5/9), Freppel (7/9 dt 2/2 pen.), Boillaud (2/3), Omeyer (5/8).
Entraîneur : F. Berthier. 2 min : Ramel (16e), Waeghe (34e), Willmann (40e), Freppel (41e, 54e).
Passes décisives : 5 (Omeyer, 3). Balles perdues : 20.
EN DIRECT DE LA D 1
Ivry sans Magnin
Ivry n’alignera pas Magnin (cheville) face à Tremblay-en-France, toujours
privé d’Ostertag (cuisse) et Majnov (cheville).
À Pontault-Combault, Nîmes devrait récupérer Ventre (épaule) et aligner son
joker médical, Grégory Lécu. Les Franciliens, eux, évolueront sans Fruchart
(épaule), Karsenty (nez) et avec un Manojlovic (talon) bien diminué.
Montpellier dispose de la même équipe qu’à Sélestat pour affronter Istres,
orphelin de Peyrabout (cheville) et Rochette (épaule).
Face à Dunkerque, amputé jusqu’à la fin de saison de Versmersch et Goyheneix
(ligaments croisés d’un genou), Villefranche-Beaujolais est au complet.
Toulouse a fait débuter hier soir, devant Sélestat, Gérard Beliandjou (34 ans,
1,86 m, 95 kg), arrière gauche, en provenance de Belfort (D 2), dont il était le
capitaine. Il vient comme joker médical à la place du néo-retraité Stéphane Plantin
(blessure au dos). L’international camerounais a signé jusqu’en juin avec une
option pour une année supplémentaire.
Enfin, pour le choc de la journée, Paris et Chambéry se présentent dans leur
configuration traditionnelle. – (Avec nos correspondants)
LIGUE DES CHAMPIONS HOMMES (demi-finales aller). – DEMAIN : Ciudad Real (ESP) Flensburg-Handewitt (ALL) ; Veszprem (HON) - Pampelune (ESP). Matches retour le 1er avril.
COUPE DE L’EHF HOMMES (demi-finales aller). – AUJOURD’HUI : Gummersbach (ALL)
- Lemgo (ALL). DEMAIN (17 h 30) : Créteil - Göppingen (ALL). Matches retour les 1er et 2 avril.
COUPE DES COUPES HOMMES (demi-finales aller). – AUJOURD’HUI : Tchekhov
(RUS) - Nordhorn (ALL). DEMAIN : Costanta (ROU) - Valladolid (ESP). Matches retour le 2 avril.
CHALLENGE CUP HOMMES (demi-finales aller). – AUJOURD’HUI : Bucarest (ROU) M. Zagreb (CRO) ; Horta (POR) - Bern (SUI). Matches retour le 1er avril.
DIVISION 2 HOMMES (22e journée). – HIER : Nantes - Cesson-Sévigné, 26-27.
AUJOURD’HUI : Saint-Raphaël - Metz (20 heures) ; Villeneuve-d’Ascq - Billère (20 h 30) ; LivryGargan - Wittelsheim (20 h 30) ; Villeurbanne - Belfort (20 h 30) ; Conflans - Nancy (20 h 30) ;
Aix-en-Provence - Aurillac (20 h 45). DEMAIN : Porte Normande - Ajaccio (16 heures).
Classement : 1. Porte Normande, 52 pts ; 2. Villeurbanne, 52 ; 3. Cesson, 52 ; 4. Nantes, 50 ;
5. Saint-Raphaël, 47 ; 6. Conflans, 46 ; 7. Wittelsheim, 46 ; 8. Aurillac, 42 ; 9. Belfort, 40 ;
10. Ajaccio, 40 ; 11. Nancy, 39 ; 12. Aix, 39 ; 13. Villeneuve-d'Ascq, 38 ; 14. Billère, 33 ; 15. Metz,
28 ; 16. Livry-Gargan, 28.
PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 31 mars : Ajaccio - Conflans (20 heures) ; Cesson-Sévigné
- Saint-Raphaël (20 h 45). Samedi 1er avril : Villeneuve-d’Ascq - Livry-Gargan (20 h 30) ; Belfort
- Porte Normande (20 h 30) ; Nancy - Nantes (20 h 30) ; Billère - Aurillac (20 h 45). Dimanche
2 avril : Metz - Aix-en-Provence (15 heures) ; Wittelsheim - Villeurbanne (16 heures).
DIVISION 1 FEMMES (17e journée). – AUJOURD’HUI, à 20 heures : Mios-Yutz ; DijonMetz ; Besançon-Le Havre. À 20 h 30 : Angoulême - Toulon/Saint-Cyr. À 20 h 45 : Bègles - Fleury-les-Aubrais. DEMAIN, à 16 heures : Mérignac-Nîmes.
Classement : 1. Metz, 41 points ; 2. Le Havre, 40 ; 3. Mérignac, 38 ; 4. Fleury-les-Aubrais, 35 ;
5. Dijon, 34 ; 6. Besançon, 32 ; 7. Nîmes, 32 ; 8. Yutz, 29 ; 9. Mios, 28 ; 10. Bègles, 28 ;
11. Angoulême, 24 ; 12. Toulon, 23.
SAMEDI 25 MARS 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
MONTPELLIER - BRIVE
AUJOURD’HUI, 18 h 30, STADE SABATHÉ
Jaune
Bleu
Rouge
peut provoquer un désordre dans le
classement. La deuxième mi-temps à
Montpellier est porteuse d’espoir. Les
gars ont joué comme on souhaitait leur
voir faire depuis le début du Championnat. Ça se réveille, un peu tard,
mais bon… » Pour apporter du punch
à son paquet d’avants, Thierry Mentières a positionné Romain Terrain à
l’aile de la troisième ligne, le poste de
ses débuts. – G. N.
Noir
Jaune
Bleu
Jaune
THIERRY MENTIÈRES, l’entraîneur
palois, est soulagé. Lionel Beauxis, son
demi d’ouverture et buteur, tiendra
bien sa place ce soir face aux Narbonnais. Une petite béquille à la cuisse
et une gastro-entérite n’ont pas eu raison du grand espoir palois (20 ans), qui
débutera la rencontre. « Un match
pour la survie, admet Mentières. On ne
se pose plus de questions. On joue
match après match en guettant les
autres rencontres. Chaque résultat
Rouge
Noir
Noir
AUJOURD’HUI, 18 H 30, STADE DU HAMEAU
PAU : Dumitras – Mouret, Cistacq, Cassin, Souverbie – (o) Beauxis, (m) Laussucq –
Tabacco, Soucaze, Terrain (cap.) – Rudzki, Dearlove – Lea’aetoa, Tiatia, Laperne.
Entraîneurs : Th. Mentières et Y. Vignette.
Remplaçants : Cazalot, Boiroux, Morgan, Forgues, Cibray, Cabannes, Quesada.
NARBONNE : Nadau – Nègre-Gauthier, Viars, T. Van Rensburg, Candelon –
(o) Rosalen, (m) Balue – Bisaro (cap.), Labit, Haare – Springgay, Bortolami – Hooper,
Algret, Mololo. Entraîneurs : J.-F. Beltran et M. Delpoux.
Remplaçants : Rofes, Palomera, Bédès, Hunter, Seron, Mazars, Bouquié.
Arbitre : M. Rebollal (Midi-Pyrénées).
Bleu
15
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
PATINAGE ARTISTIQUE CHAMPIONNATS DU MONDE
Des hommes d’exception
Stéphane Lambiel, désormais double champion du monde, et Brian Joubert, médaillé d’argent, se sont livré un duel dantesque.
En l’absence d’Evgueni
Plushenko, le champion
olympique russe, le
Suisse Stéphane Lambiel
a confirmé son titre
mondial de 2005. Il
devance Brian Joubert,
volontaire et fiable, qui
rebondit après sa
décevante sixième place
olympique. Avec Evan
Lysacek (USA, 3e),
Nobunari Oda (JAP, 4e),
voire Alban Préaubert
(8e), l’avenir des hommes
s’annonce radieux.
technique (79,99 pts), réussissant
sur son emblématique Matrix une
prestation énorme, avec deux quadruples, trois combinaisons et un
triple axel, le Suisse a su puiser une
force mentale incroyable pour soutenir la comparaison. « Ils se sont battus comme des lions, je ne veux pas
les comparer, poursuit Grütter. On a
toujours des doutes, on est sur deux
lames et si vite par terre. »
« Ils ont touché
au génie »
Avec deux titres mondiaux et
l’argent olympique subtilisé à Turin,
Stéphane Lambiel se forge à presque
vingt et un ans (le 2 avril) un palma-
rès unique dans son pays. Il a prouvé
surtout qu’il détenait désormais une
confiance absolue et maîtrisait parfaitement ses nerfs. Ce que Joubert
n’avait pas démontré après sa saison
2004. « À l’époque où Brian a dû
défendre un titre, il y avait encore
M. Plushenko qui était intouchable,
excuse Peter Grütter. Aujourd’hui, le
Russe n’était pas là, ce qui a permis à
Stéphane et Brian de saisir leurs
chances. Pour cela, ils n’ont pas eu
que du talent, mais ont touché au
génie. Car d’autres ont essayé mais
ont craqué. » Le vénérable technicien suisse sait ainsi que la discipline
s’est sans doute inventé un avenir
radieux à Calgary.
CALGARY – (CAN)
de notre envoyée spéciale
CALGARY –
de notre envoyée spéciale
CALGARY. – Brian Joubert a repris son vol. Après ses échecs aux Mondiaux de 2005 (6e) et surtout aux JO de
Turin (6e), le Poitevin a retrouvé sa maîtrise technique pour décrocher derrière le Suisse Stéphane Lambiel
la médaille d’argent. La deuxième de sa carrière aux Championnats du monde.
(Photo Jean-Marc Pochat)
SIXIÈME DU LIBRE, avec la quatrième note technique pour
une huitième place finale qui le situe sur le podium des Européens à ces Mondiaux : le bilan chiffré d’Alban Préaubert est
plein de promesses et confirme son encourageante sixième
place européenne à Lyon, en janvier. D’autant qu’avec son
style si particulier, très loin de l’académisme russe ou de la
préciosité nord-américaine, il a séduit le public et reçu une
véritable ovation.
Dommage que le gamin de vingt ans, formé à CharlevilleMézières par la Bélarusse Elena Issatchenko et qui s’entraîne
désormais à Champigny-sur-Marne avec Annick Dumont, ait
chuté dans le programme court. « Je suis heureux, en
confiance, sourit-il. Depuis le début de la saison, je suis monté
en puissance. Je me sens fiable techniquement. J’ai envie
d’oser de nouvelles choses. » Il compte stabiliser ce quadruple boucle piqué qu’il aurait présenté à Calgary si Annick
Dumont ne l’en avait dissuadé, « parce que je savais qu’il
pouvait entrer dans les dix meilleurs s’il réussissait un sansfaute ». Préaubert voudrait s’atteler à un inédit et périlleux
quadruple boucle dès cet été mais il se félicite surtout d’avoir
permis à la France, avec Brian Joubert, d’obtenir un troisième
quota pour l’an prochain. « Cela facilitera les sélections »,
dit-il avec un brin d’ironie, rappelant les tergiversations fédérales qui avaient dû être tranchées par un tribunal administratif. « Frédéric Dambier m’a offert un beau cadeau en me
laissant sa place aux Mondiaux, remercie Préaubert. J’ai pleinement savouré et saisi l’occasion de bien m’exprimer. » – C. L.
FEMMES
Cohen se replace
faite, a comblé le retard de ses deux
chutes commises en qualifications. En
tête avant le libre d’aujourd’hui, la
petite Californienne devance, comme
prévu, la Japonaise Fumie Suguri, alors
que la Québécoise Joannie Rochette,
auteure de deux erreurs, a rétrogradé à
la 5e place provisoire.
La nuit dernière, lors du libre danse, les
Français Isabelle Delobel et Olivier
Schoenfelder patinaient leur Vol de la
colombe, cette chorégraphie ambitieuse techniquement, avec l’espoir de
remporter leur première médaille mondiale. Ils figuraient à la troisième place
provisoire, menacés par les Américains
Belbin-Agosto, quatrièmes à huit
minuscules centièmes. – C. L.
RÉSULTATS
HOMMES. – Classement final : 1. Lambiel (SUI), 274,22 pts (qualifications : 40,23 + court : 77,41 + libre : 156,58) ; 2. Joubert, 270,83
(34 ,05 + 8 0,3 1 + 15 6,47 ) ; 3 . Lys acek (USA), 25 5,2 2
(34,93 + 70,32 + 149,97) ; 4. Oda (JA P), 251,21
(36 ,23 + 78, 25 + 1 36, 73) ; 5. Sa ndh u (CAN), 24 9,8 9
(2 8 , 9 5 + 7 8 ,4 1 + 1 4 2, 5 3 ) ; 6 . Bu t t l e (C A N), 24 1 , 5 9
(34,48 + 73,30 + 133,81) ; 7. Weir (USA), 235,57
(33,38 + 73,53 + 128,66) ; 8. Préaubert, 230,95
(33,18 + 61,62 + 136,15) ; 9. Li Chengjiang (CHN), 229,03
(31,43 + 73,39 + 1 24,21) ; 10. Klimkin (RUS), 227,7 8
(32,65 + 6 8,7 2 + 12 6,41) ; 11. Savoie (USA), 227,4 1
(30,08 + 69,25 + 128,08) ; 12. Davydov (BLR), 222,44
(30 ,83 + 6 6,07 + 12 5,5 4) ; 13. Verne r (RTC), 221,8 3
(30 ,28 + 67,05 + 12 4,5 0) ; 14. Chiper (ROU), 21 9,3 4
(29,10 + 64,95 + 125,29) ; 15. Zhang Min (CHN), 216,59
(32,11 + 59,70 + 124,78) ; 16. Kovalevski (UKR), 211,93
(28 ,44 + 65,67 + 117,82) ; 17. Griazev (RUS), 208,3 7
( 2 8 , 8 3 + 57 , 9 6 + 12 1 , 5 8 ) ; 1 8 . S e r o v (IS R) , 2 0 7 , 1 4
(28, 55 + 64, 36 + 1 14 ,23 ) ; 19 . Dine v (BUL) , 2 0 6 ,8 6
(27,39 + 6 0,57 + 118 ,90) ; 20. Smalun (ALL), 2 06,5 8
(28,55 + 6 5,92 + 112,11) ; 21 . Sawyer (CAN), 2 01,0 5
( 27 , 80 + 53 ,2 3 + 12 0 , 0 2 ) ; 22 . U rb as (S L V ) , 1 9 8 ,5 4
(28,72 + 59,60 + 110,22) ; 23. Berntsson (SUE), 192,47
(25,89 + 56,21 + 110,37) ; 24. Zivanovic (SEM), 183,05
(25,22 + 56,39 + 101,44)
FEMMES. Après le programme court : 1. Cohen (USA), 94,21
(27,59 + 66,62) ; 2. Suguri (JAP), 90,59 (28,47 + 62,12) ; 3. Meissner
(USA), 88,63 (28,46 + 60,17) ; 4. Nakano (JAP), 87,41
(27,79 + 59,62) ; 5. Rochette (CAN), 85,66 (29,28 + 56,38) ; 6. Sokolova (RUS), 85,40 (24,42 + 60,98) ; 7. Meier (SUI), 85,15
(24,64 + 60,51) ; 8. E. Hughes (USA), 79,91 (25,68 + 54,23) ; 9. Korpi
(FIN), 78,76 (25,44 + 53,32) ; 10. Pöykiö (FIN), 77,41
(23,13 + 54,28) ; 11. Onda (JAP), 75,88 (23,39 + 52,49) ; 12. Gedevanishvili (GEO), 75,27 (20,72 + 54,55) ; 13. Kostner (ITA), 74,59
(25,64 + 48,95) ; 14. Leung (CAN), 74,26 (24,77 + 49,49) ; 15. Hegel
(CRO), 71,57 (23,26 + 48,31) ; 16. Gimazetdinova (OUZ), 68,50
(19 + 49,50) ; 17. Martinova (RUS), 67,91 (18,95 + 48,96) ; 18. Liu
Yan (CHN), 67,33 (+ 46,17) ; 19. Nylander (SUE), 66,09
(19,79 + 46,30) ; 20. Marchei (ITA), 64,18 (19,12 + 45,06) ; 21. Karademir (TUR), 63,41 (18,94 + 44,47) ; 22. Dytrt (ALL), 61,37
(19,47 + 41,90) ; 23. Efremenko (UKR), 60,91 (16,22 + 44,69) ; 24.
Sebestyen (HON), 58,30 (19,77 + 38,53) ; 25. Pavuk (HON), 57,65
(21,31 + 36,34) ; 26. Gerboldt (RUS), 54,17 (17,58 + 36,59) ; 27. Cantu (MEX), 54,07 (15,98 + 38,09) ; 28. Bobillier, 53,50
(19,89 + 33,61) ; 29. Kreuzer (AUT), 53,32 (15,89 + 37,43) ; 30. Postic
(SLV), 49,73 (18,96 + 30,77). Les vingt-quatre premières participent au
programme libre, demain.
En raison du décalage horaire, vous trouverez les résultats de la danse
dans notre édition de demain.
AUJOURD’HUI : programme libre femmes à 12 heures (20 heures,
heure française).
BIATHLON
Brian JOUBERT
Vingt et un ans, né le 20 septembre
1984 à Poitiers
1,79 m ; 77 kg.
Entraîneur : Andreï Berezintsev.
JO : 6e (2006) ; 14e (2002).
CM : 2e (2004, 2006) ; 6e (2003,
2005) ; 13e (2002).
CE : 1er (2004) ; 2e (2003, 2005) ;
3e (2002, 2006).
« Mon entourage
n’était pour rien
dans mon échec »
– Certains vont dire que votre
entourage n’est plus le même
depuis les Jeux puisque Didier
Gailhaguet n’est pas là…
– Il n’est pas là parce que Calgary,
c’est loin. Mais je l’ai au téléphone plusieurs fois par jour. Encore tout à
l’heure, j’étais dans le bus à lire son
texto qui me donnait les derniers petits
conseils. Ma mère est ici, Andreï (Berezintsev, son coach) aussi. L’équipe n’a
pas changé depuis Turin. Et je suis
content de prouver que mon entourage n’était pour rien dans mon échec.
– Au regard de votre saison, que
faut-il changer ?
– Le libre ! Je ne vais pas garder
Matrix pendant les quatre ans à venir.
(Sourires.) Ces deux dernières saisons,
COUPE DU MONDE – POURSUITE FEMMES
Madame Poirée prend congé
À trente et un ans, l’épouse norvégienne de Raphaël Poirée met un terme à sa carrière
pour privilégier sa vie familiale. Portrait.
OSLO –
de notre envoyée spéciale
ELLE NE S’Y ATTENDAIT PAS. Alors
quand Liv-Grete Poirée a découvert
que ses équipières avaient collé, à
l’aide de ruban adhésif blanc, sur leurs
combinaisons un énorme « TAKK
LIV », la jeune femme fut touchée.
Si émue de ce « merci Liv » livré au
regard du public d’Oslo lors des finales
de la Coupe du monde. Avec cette
attention, jeudi dernier lors du sprint,
l’équipe féminine de Norvège voulait
remercier sa future retraitée. L’une des
grandes dames de la planète biathlon
qui, dimanche, à l’issue d’une ultime
mass start, remisera définitivement
skis et carabine. À trente et un ans.
La décision de l’élégante au si joli sourire n’est pas une surprise. Les Jeux
Olympiques refermés – où elle effleura longtemps sur le 15 km cet or qui
manquera à jamais à son palmarès
individuel –, puis deux semaines chez
elle près de Bergen, et madame Poirée
s’est enfin prononcée sur son nouveau
choix de vie. « J’arrête pour Emma et
ma famille, dit-elle. Je ne dis pas que
c’est impossible d’être athlète et
maman, mais c’est très dur quand les
deux parents pratiquent le même
sport. Emma a trois ans, elle nécessite
beaucoup d’attention. Désormais, j’ai
plus de motivation pour m’occuper de
ma fille et rester auprès de Raph’ que
de continuer. »
Bien placée pour connaître les sacrifices inhérents à la compétition, Liv-
Quatre pistes pour un samedi
POIRÉE OR NOT POIRÉE ?
–À l’écouter jeudi après son effondrement dans le sprint (46e), Raphaël Poirée ne souhaitait pas prendre le départ
de la poursuite cet après-midi. Considérant, légitimement, qu’avec cette
contre-performance il avait perdu
toute chance de remporter le classement général face au Norvégien OleEinar Björndalen, il lui semblait inutile
de disputer une course dans laquelle ce
même Ole-Einar partirait plus de deux
minutes devant lui. Hier, Poirée s’est
entraîné mais sans doute pour préparer la mass start de demain, sa dernière
occasion de s’offrir un petit globe de
cristal cet hiver.
BJÖRNDALEN DANS UN FAUTEUIL. – Qui peut empêcher le Norvégien de s’approprier, demain, le troisième gros globe de cristal de sa
carrière, couronnant le biathlète le
plus régulier de l’hiver ? Qui, à part luimême ? Avec 29 points d’avance sur
son second Raphaël Poirée, Ole-Einar
Björndalen a toutes les clefs en main
pour obtenir ce triomphe annoncé. Un
SAMEDI 25 MARS 2006
œil sur les statistiques montre même
que dans ces deux épreuves restantes
(poursuite aujourd’hui et mass start
demain), « OEB » n’a jamais atterri
au-delà de la 5e place cet hiver.
LES HÉROS NE SONT PAS FATIGUÉS. – Les deux premiers champions
olympiques de l’histoire de France
finissent fort leur hiver. Alors que les
héros allemands des Jeux marquent le
pas (le triple champion olympique
Michael Greis ne participe pas à ces
finales et Fischer était 26e du sprint
jeudi), Florence Baverel, 7e du sprint, et
Vincent Defrasne, 4e, peuvent monter
sur le podium de cette ultime poursuite
2006.
À QUI LE GLOBE ? – Sur le papier,
ils sont encore trois à pouvoir prétendre au titre de roi de la poursuite,
version 2006 : Björndalen, premier du
classement provisoire avec 233 points,
Fischer avec 205, et Poirée avec 200.
Fort de sa victoire de jeudi, le Norvégien est le grandissime favori, surtout
que ses deux rivaux ont pris un coup au
moral lors du sprint. Chez les femmes,
le globe de la spécialité est déjà sur
la cheminée de l’Allemande Kati
Wilhelm.
PROGRAMME
AUJOURD’HUI : poursuite FEMMES à 13 heures puis HOMMES à 14 h 30.
DIMANCHE : départ en ligne F à 13 heures puis H à 14 h 30.
Français engagés. – HOMMES : Defrasne, Poirée (?), Habert, Debayle, Fourcade
FEMMES : Baverel, Bailly, Gros, Blondeau.
Coupe du monde 2006 (après 24 épreuves). – HOMMES : 1. Björndalen (NOR),
712 pts ; 2. Poirée, 683 ; 3. Fischer (ALL), 638 ; … 7. Defrasne, 495 ; 22. Robert,
240 ; 49. Fourcade, 73 ; 69. Aubert, 20 ; 71. Cannard, 17 ; 72. Grebot, 13.
FEMMES: 1.Wilhelm(ALL), 909pts ;2. Olofsson(SUE),735 ; 3. Glagow(ALL), 632 ; 4.
Bailly, 602 ; … 10. Baverel, 438 ; 27. Bécaert, 203 ; 29.Gros, 193 ; 48. Peretto,
50 ; 61. Jacquin, 20.
Grete sait que sa décision facilitera la
carrière de son cher époux depuis
2000, Raphaël Poirée. « Je suis sûr
qu’elle peut plus m’apporter en étant à
mon côté en tant que femme qu’en
tant qu’athlète, dit un “Raph” ravi du
choix de sa moitié et qui devrait donc
poursuivre sa carrière. Ma femme a
toujours été mon meilleur préparateur
mental. Elle sait me remettre dans le
droit chemin. Des gens comme elle,
il n’y en a pas beaucoup. » Un couple à
succès comme celui formé par ces
deux-là est même unique dans le biathlon et, très rare, dans le sport en
général.
« Il ne faut jamais
oublier d’où on vient »
L’histoire de la petite fille devenue
championne a tout pour plaire. Élevée à
la ferme, la gamine entame sa passion à
neuf ans avec Knut, son papa fermier
mais aussi très impliqué dans le biathlon de son pays. Rapide sur les
planches, elle s’oriente vers le skiétudes de Geilo où son camarade de
promo s’appelle Ole Einar Björndalen.
Les deux se retrouventmême une année
ensemble dans une maison en location.
En 1997, pour sa deuxième saison en
Coupe du monde, Liv, cadette de trois
enfants, connaît son premier or avec un
titre par équipes partagé avec sa sœur
Ann-Elin.
À l’époque, elle, la Norvégienne, est
déjà amoureuse d’un « Frenchie »,
Raphaël Poirée, futur grand rival de
Björndalen. Alors, forcément, quand les
deux tourtereaux s’offrent en 2000, à
Oslo, le même jour une couronne mondiale (mass start), c’est tout le royaume
qui leur fait les yeux de Chimène. Cela
ne s’arrêtera plus. La naissance
d’Emma, en 2003, enjolive encore le
Liv-Grete POIRÉE
(NOR)
31 ans,
née le 7 juillet 1974
à Bergen
1,67 m ; 59 kg
Club : Halandsdalen
Entraîneur : Odd Lirhus
Skis : Rossignol
JO : 2e (15 km et relais, 2002) ;
3e (relais, 1998).
CM : 1re (sprint, poursuite, départ en
ligne et relais, 2004 ; poursuite, 2001 ;
sprint et départ en ligne, 2000 ;
par équipes, 1997) ; 2e (15 km, 2001 ;
relais, 1997 ; par équipes, 1998) ;
3e (sprint et départ en ligne, 2001).
Coupe du monde :
Classement général :
1re (2004) ; 2e (2001 ; 2002) ;
5e (1999). 22 victoires.
roman de cette championne qui réussit
aussi bien dans sa vie de sportive que de
femme. Un an seulement après son
accouchement, son retour à la compétition est fracassant. À Oberhof(ALL), elle
s ’ o f f r e q u a t r e t i t r e s m o ndiaux – Raphaël, lui, en obtiendra
trois – et un globe de cristal récompensant la meilleure biathlète de l’hiver.
« Même avec le succès, il ne faut jamais
croire qu’on est une star, jamais oublier
d’où on vient », répète-t-elle souvent.
C’est sûrement cette humilité jamais
démentie que les Norvégiennes ont
voulu saluer avant-hier en affichant
ce « Takk Liv ».
ANNE LADOUCE
PAGE 15
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
– (Catégorique.) Dortmund. Les Mondiaux en 2004. Depuis, ça n’a pas été
facile. Depuis l’entrée en vigueur du
nouveau système de jugement, je
n’avais plus réussi un seul programme
avec deux “quads”.
– Comment expliquez-vous une
telle réussite après les galères
que vous avez connues ?
– Je ne sais pas. Ces galères m’ont fait
du bien. Elles m’ont fait évoluer, grandir. Peut-être que ça m’a donné plus de
hargne pour réussir ici.
– Il aura à nouveau fallu vous
bousculer pour que vous réagissiez…
– Ça a toujours été comme ça. Je ne
suis jamais si fort que dans la galère. Il
faut que je me prenne des taules pour
réagir. Il va falloir gommer ça.
on s’est d’abord trompé sur le choix
des libres. L’an dernier, La Conquête
du paradis m’ennuyait. Cette année
j’aimais le thème et la musique de Lord
of the Dance, mais il était trop dur. Si
j’avais écouté ma mère, si j’étais revenu à Matrix en novembre comme elle
me le demandait, les résultats
n’auraient peut-être pas été les
mêmes.
– Vous avez aussi avoué n’avoir
pas assez bossé pendant l’été…
– Ça, c’est de notre faute à Andreï et à
moi. Il nous a fallu presque une saison
pour nous comprendre. C’est dommage que ce soit arrivé après les Jeux,
mais, au moins, on a trouvé notre
rythme. Cela m’embêterait de gâcher
ça, de recommencer à zéro avec quelqu’un d’autre.
– Plus question de changer
d’entraîneur ?
– Non. Et je garde aussi Didier Gailhaguet auprès de moi. Il voulait s’éloigner, persuadé qu’il provoquait plus
de mal que de bien. Mais j’ai besoin de
lui. Et tant pis si ça ne plaît pas, y
compris à des personnes haut placées.
Si je dois changer quelqu’un, c’est mon
chorégraphe.
– Vous n’avez toujours pas
digéré que Nikolaï Morozov ait ri
avec l’entraîneur de Plushenko à
Turin ?
– J’ai dit à Nikolaï ce que j’avais sur le
cœur. J’ai perdu confiance en lui.
Maintenant, on va envisager les
choses, y compris de nous adresser à
des chorégraphes extérieurs au patinage. Mais ça me fait un peu peur.
– Et l’éventualité de quitter
Poitiers ?
– Ça m’embêterait. Le problème n’est
pas les heures de glace, mais de
m’entraîner avec un groupe et faire
attention aux petits, éviter de gêner,
d’être gêné, de blesser… Je suis prêt à
faire des sacrifices. Il faut que l’on se
réunisse avec ma mère, Didier et
Andreï pour définir l’avenir. » – C. L.
Bleu
Rouge
« QUE REPRÉSENTE cette
médaille d’argent mondiale, la
deuxième de votre carrière ?
– Celle-ci a été plus dure à conquérir.
Je reviens de tellement loin. Ramener
une médaille avec une performance
pareille… J’ai tout contrôlé. Pendant
l’échauffement, j’ai eu un pépin sur le
boucle, mais je n’ai pas paniqué.
Depuis mon arrivée à Calgary, je me
sentais bien et depuis que je suis revenu à Matrix, c’est magique. Je suis
redevenu moi-même.
– Vous explosez vos records sur
le court et le libre…
– Je ne m’attendais pas à un score
comme celui-là (270,83 pts). Mais
l’important était de faire mon job,
prendre du plaisir et le partager avec le
public. Là, je pense à toutes ces
personnes qui ont été déçues pendant
les Jeux. Cette médaille est aussi une
manière de me faire pardonner. C’est
pour ça que j’ai craqué.
– Depuis quand n’aviez-vous
pas réussi un tel programme
avec deux quadruples et l’axel ?
La révélation Préaubert
UNE ERREUR, oui. Deux pieds en
réception du triple lutz inaugural. Mais
tellement plus que les autres ensuite.
Une chorégraphie, un style, une interprétation magnifique de ces Yeux noirs
qui rappellent ses origines ukrainiennes. Et cette amplitude dans les
arabesques, dans les pirouettes.
Hier soir, Sasha Cohen, loin d’être par-
Or. – HOMMES : Giletti (1960), Calmat (1965). FEMMES : Du Bief (1952).
COUPLES : Joly-Brunet (1926, 1928, 1930 et 1932). DANSE : I. et P. Duchesnay
(1991), Anissina-Peizerat (2000).
Argent. – MESSIEURS : Calmat (1963 et 1964), Péra (1971), Candeloro (1994),
Joubert (2004 et 2006). FEMMES : Du Bief (1951), Bonaly (1993, 1994 et 1995).
COUPLES : Joly-Brunet (1925). DANSE : C. et J.-P. Guhel (1962), I. et P. Duchesnay
(1990), Moniotte-Lavanchy (1994), Anissina-Peizerat (1998, 1999 et 2001).
Bronze. – HOMMES : Giletti (1954 et 1955), Calmat (1960 et 1962), Péra (1968
et 1969), Candeloro (1995). FEMMES : Hassler (1963), Gusmeroli (1997). DANSE :
C. et J.-P. Guhel (1960), I. et P. Duchesnay (1989), Moniotte-Lavanchy (1995).
Jaune
Bleu
Jaune
(or en 2004, argent en 2003 et 2005,
bronze en 2002 et 2006)
LES MÉDAILLES FRANÇAISES AUX CHAMPIONNATS DU MONDE
Un trop plein d’émotion qu’il évacue en pleurant, à l’abri des regards,
avant de s’exprimer sur sa performance. Il essaiera aussi de regarder
la prestation de Stéphane Lambiel. Mais quand le Suisse réussit son
triple axel, Brian Joubert sait : « Il est champion du monde. » Une
certitude qui ne gâchera pas son plaisir.
0 médaille
2 médailles
5 médailles
CÉLINE LONGUÈVRE
« Redevenu moi-même »
(argent en 2004 et 2006)
CE
d’Europe à Turin en 2005. Il veut,
comme Lambiel, mettre en chantier
d’autres quadruples sauts, en particulier le flip. Il rêve d’un libre avec
trois quads différents, a des envies
de maturité, d’évolution chorégraphique. Mais, au sortir de deux
saisons traumatisantes, s’il projetait
de bouleverser son environnement
après l’échec cuisant de sa sixième
place olympique, sa nouvelle
médaille d’argent mondiale a
commencé d’anesthésier toutes velléités de changement. Dommage ?
BRIAN JOUBERT est revenu sur sa seconde médaille mondiale,
acquise dans un contexte difficile et qui doit l’aider à rebondir.
Le pourceentage de réussite dde Briaan
Joubert en grand Championnnaat depuis
llaa saison
i
2001
2001-2002
2002,, sa prem
pre
premiièère surr
la scène internationale. À vingt-et-un ans,
le Français est monté sept fois sur le
podium sur douze possibles.
JO
CM
les six premiers Européens à Lyon,
c’est une fierté. Il y a beaucoup de
respect entre nous et le fait d’être la
locomotive d’une équipe aussi dense
me pousse à aller plus loin. »
Jusqu’où ?
À Calgary, Brian Joubert a parfaitement vrillé les cinq quadruples tentés en trois épreuves, il a remporté le
programme court, battu tous ses
records personnels. Sur le court, il
culmine désormais à 80,31 pts
contre 79,66 à Moscou ; sur le libre, il
affiche 156,47 pts pour un total combiné de 236,78, contre 147,45 et
224,43 lors des Championnats
Noir
Noir
IL AVAIT PERDU son passeport,
son accréditation, raté son bus.
Drôle de semaine. Mais à l’instant de
jouer un nouveau podium mondial,
dans la nuit de jeudi à vendredi,
Brian Joubert avait tout remis dans
l’ordre. Sa tête, ses jambes. Ses idées
surtout. Car les déceptions s’accumulaient depuis un an et ce libre fantomatique à Moscou, qui l’avait
plongé à la sixième place mondiale,
alors qu’il prétendait à l’or, un an
après son titre de champion
d’Europe et sa médaille d’argent
mondiale. « J’ai vite évacué la
déception, assure Joubert. Mais
d’autres échecs ont suivi. Le Skate
America (3e), les Championnats
d’Europe à Lyon (3e)… Même les
France où je n’ai pas réussi le libre.
Quant aux Jeux, c’était la cerise sur le
gâteau ! » Mais, en un mois, il a
forcé le respect par sa capacité de
réaction.
Au terme d’un duel que n’auraient
pas renié les Russes Alexeï Yagudin
et Evgueni Plushenko, Joubert doit
se contenter de l’argent pour moins
de quatre points, que le Suisse
Stéphane Lambiel a préservé après
d e s u b l i m e s q u a l i f ic a t i o n s .
« Stéphane était dans la position
délicate de devoir défendre son
titre », rappelle Peter Grütter, son
entraîneur. Mais alors que le Français, deuxième à passer du dernier
groupe, avait placé très haut la barre
Au-delà du duo de tête, on a apprécié la progression d’Evan Lysacek,
l’Américain de vingt ans qui a décroché le bronze comme en 2005. Grand
(1,85 m), il possède une classe folle,
une générosité expressive et
quelques arguments techniques,
même si les juges oublient systématiquement de déclasser ses axels
incomplets. On a remarqué la spontanéité de Nobunari Oda (4e), le petit
champion du monde juniors japonais, qui ne sera pas long, vu sa
détente et sa vitesse de rotations, à
enclencher les quadruples pour bondir sur les podiums. Les Canadiens,
eux, ont commis trop d’erreurs, mais
un gamin de vingt ans a séduit les
presque neuf mille spectateurs du
Saddledome. Alban Préaubert, 8e, a
obtenu comme Joubert une standing
ovation. « Ça nous tenait à cœur de
gagner une troisième place pour l’an
prochain, félicite Joubert. C’est
important cet esprit d’équipe qui va
ouvrir la sélection à un autre. À
Samuel Contesti par exemple. Et
puis, comme les trois Français dans
16
KARATÉ
GOLF
WOODS ENVISAGE DE FAIRE UNE PAUSE. – Préoccupé par l’état de santé de son
père, atteint d’un cancer de la prostate, Tiger Woods a évoqué la possibilité de s’éloigner
un temps du circuit. « Il est possible que je ne joue pas pendant un moment, a confié
l’Américain en marge du Players Championship. Tout dépend de sa santé. » Mardi soir, le
numéro 1 mondial a traversé les États-Unis et s’est rendu précipitamment en Californie,
où son père réside. « Il ne se sentait pas très bien et j’ai éprouvé le besoin de le voir et de
l’aider à se sentir un peu mieux. »
THE PLAYERS CHAMPIONSHIP (Floride,
Sawgrass, Ponte Vedra Beach, circuit américain hommes, 8 000 000 $, 23-26 mars).
– Premier tour (par 72) : 1. Furyk et Love,
65 ; 3. Allenby (AUS), Langer (ALL) et Jimenez (ESP), 67 ;... 6. V. Singh (FIJ), 68 ; 12.
Goosen (AFS) et Couples, 69 ; 24. Mickelson
et Garcia (ESP), 70 ; 67. Montgomerie (ECO),
Els (AFS) et Woods, 72.
Tous américains, sauf mention
OPEN DE MADÈRE (POR, Madère, Santo
da Serra, circuit européen hommes,
700 000 , 23-26 mars). – Deuxième tour
(par 144) : 1. Van de Velde, 134 (69 + 65)
et Sandelin (SUE), 134 (66 + 68) ; 3. Lawrie
(ECO), 137 (68 + 69), McGrane (IRL), 137
(68 + 69) ;… 19. Bourdy, 141 (72 + 69) ;
40. Cévaër, 143 (74 + 69). N’ont pas franchi
le cut : 81. Teilleria, 146 (75 + 71) ; 141.
David, 162 (83 + 79).
PENTATHLON MODERNE
CHAMPIONNATS DE FRANCE. – Paris accueille ce week-end les Championnats de France. Davantage concentrée sur l’obtention de son CAPEPS, Amélie
Cazé, douzième des Jeux Olympiques et déjà lauréate d’une étape de Coupe du
monde, disputera sa première compétition de la saison. Axelle Guiguet sera sa
principale adversaire. Meilleur Français depuis plusieurs saisons, Raphaël Astier
effectuera également son retour après plusieurs mois d’arrêt dus à une blessure à
un poignet. Il luttera principalement contre Cyril Viala, Cédric Pla ou John
Zakrewski. Plusieurs pentathlètes étrangers seront également conviés à ces
Championnats. L’Allemand Walther, champion du monde 2003, et le Hongrois
Horvath, vainqueur de la Coupe du monde d’Acapulco au début du mois, seront les
principaux adversaires des Tricolores, tandis que chez les femmes l’Anglaise Georgina Harland, médaillée de bronze à Athènes, sera favorite.
AUJOURD’HUI. – Championnats de France HOMMES (tir à Créteil, escrime et natation à la Cité
Universitaire, équitation à la Garde Républicaine, course à pied à l’INSEP). DEMAIN : Championnats
de France FEMMES.
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOT US
CHAMPIONNATS DE FRANCE
Cossou, graine de champion
Le jeune Mathieu, qui tentera aujourd’hui de remporter un deuxième titre national seniors en – 65 kg,
est la nouvelle star du karaté français.
L’UN RESPIRE la bonhomie, a le
contact facile et la tchatche de son Sud
natal, l’autre apparaît placide, timide,
introverti. De prime abord, le contraste
est saisissant entre les deux hommes…
Mais les karatékas, eux, pourraient se
ressembler plus qu’on ne le pense. Le
Marseillais Alexandre Biamonti, trentedeux ans, neuf fois champion d’Europe
d’affilée (de 1995 à 2003), et le banlieusard Mathieu Cossou – né à Colombes
il y a vingt ans –, deuxième de la compétition continentale l’an passé pour son
entrée chez les seniors, sont de la
trempe des grands, des champions.
« Mathieu sait tout faire, il est aérien au
niveau de ses coups de pied, très spectaculaire, mais ce qui m’impressionne le
plus chez lui, c’est sa stratégie de combat, sa qualité tactique et son calme. Et
surtout son extrême humilité. » Le
« maître » parle de « l’élève » en
termes élogieux mais sincères. À peine
retraité des tatamis, devenu entraîneur
des jeunes pousses, le Français au plus
beau palmarès a vu arriver son successeur, un minot bourré de talent, auquel
il souhaite le même parcours que lui,
même s’il avoue : « Ce sera très dur car,
aujourd’hui, l’opposition est autrement
plus relevée qu’à mon époque ! »
Mathieu Cossou, petit frère de Guillaume, champion du monde par
équipes 2004, est tout ému de tant de
compliments. « L’an dernier, lorsque je
me suis retrouvé au milieu des vedettes,
comme Beaudry ou Baillon, que je
connaissais par mon frère, ça m’a fait
tout drôle. Je me suis dit : “Ouah, je suis
en seniors avec eux !” Mais ça m’a
boosté aussi. Alors j’ai travaillé. Et
quand j’ai pris la médaille d’argent aux
Championnats d’Europe, mon frère m’a
dit : “Tu le mérites, car tu es quelqu’un
de sérieux à l’entraînement !” Cette
année, je vais donc davantage m’inves-
PROGRAMME
AUJOURD’HUI. – Stade Pierre-de-Coubertin (Paris ; porte de Saint-Cloud) : à partir
de 8 h 45 (finales vers 19 h 30), catégories– 60 kg, – 65 kg, – 70 kg, – 75 kg, – 80 kg,
+ 80 kg et Open HOMMES ; par équipes FEMMES. DEMAIN. – 53 kg, – 60 kg,
+ 60 kg et Open F ; par équipes H.
GYMNASTIQUE WATER-POLO
RYTHMIQUE
INTERNATIONAUX DE THIAIS.–
Le Palais Omnisports de Thiais
accueille ce week-end la 20e édition du
Tournoi International de Gymnastique
rythmique, troisième des neuf étapes
du circuit des Grand Prix, avec un prestigieux plateau pour célébrer ce vingtième anniversaire. Plus de 25 pays
sont attendus, avec le nouveau groupe
France, remanié depuis peu et qui
accueille désormais trois anciennes
individuelles, Aurélie Lacour, Ketty
Martel et Nathalie Fauquette.
INTERNATIONAUX DE FRANCE (Aix-enProvence, 22-25 mars). – HIER : Pays-Bas Roumanie, 7-7 ; Allemagne-Grèce, 10-6 ;
France-Égypte, 21-4 ; Payys-Bas - Égypte,
16-2 ; Roumanie-Allemagne, 7-9 ; FranceGrèce, 7-10.
Classement : 1. Allemagne, 12 points ;
2. Grèce, 10 ; 3. Pays-Bas, 9 ; 4. France, 8 ;
5. Roumanie, 5 ; 6. Égypte, 4.
Du coup, Mathieu, deuxième aux
Championnats du monde juniors en
novembre dernier, n’entend pas en rester là. Il veut d’abord gagner de nouveau, comme l’an dernier, les Championnats de France, aujourd’hui, pour
aller ensuite aux « Europe » en mai et
aux Mondiaux en octobre prochain.
Avec une seule idée en tête : gagner.
Comme un certain Biamonti quelques
années auparavant…
FRANÇOIS PEISSON
MONDIAUX PAR ÉQUIPES. – Les Championnats
du monde par équipes de short-trackont lieu ce weekend à Montréal. Les meilleurs mondiaux seront en
piste à l’Arena et s’affronteront, chez les hommes
comme chez les femmes, sur 500 m, 1 000 m, 3 000 m
et relais (3 000 m femmes et 5 000 m hommes). La
France sera représentée par son équipe féminine
(l’équipe masculine n’est pas qualifiée), soit Stéphanie Bouvier, Kyung ChoiMin, Myrtille Gollin, Céline
Lecompère et Véronique Pierron.
VOLVO OCEAN RACE : ÇA RÉGATE
À RIO. – En préambule au départ de la
5e étape prévu le 2 avril à destination de
Baltimore, une régate inshore se déroule
aujourd’hui à partir de 13 heures, heure
locale (18 heures en France) dans la baie
de Guanabara. L’occasion pour les différents équipages de marquer des nouveaux points, toujours précieux au final.
Voilà pourquoi ABN-AMRO One, bien que
leader au classement, fait appel encore
une fois pour cet exercice spécifique à
Brian MacInnes, comme wincheur, et
Tomasso Chieffi, comme tacticien. Les
deux hommes étaient déjà présents sur
ABN-AMRO One pour les régates inshore
de Melbourne et du Cap.
Deux changements d’équipier interviennent aussi sur ABN-AMRO 2,mais pour
blessures. Nick Bice et Gerd Jan Poortman
laissent leurs places à Neil Cox et Yves
Le Blevec.
ROUEN DÉFEND SON TITRE. – Les
Huskies de Rouen entament ce week-end
à Montpellier, lors de la 1re journée de saison régulière, la défense de leur titre de
champions de France avec des arguments
non négligeables. Les Normands ont
conservé leur lanceur vénézuélien Keino
Perez et ont engagé deux Québecois (Lussier, Bougie) et deux Américains sortant
de l’université de San Francisco (Fukuroku, Donald). Finalistes malheureux, les
Lions de Savigny comptent sur le retour du
lanceur Guillaume Coste et l’arrivée d’un
entraîneur-joueur américain (Evan Meagher) pour continuer à disputer les premiers rôles. Les Templiers de Sénart risquent d’être très menaçants avec le
renfort du champ extérieur dominicain
Sneideer Santos (ex-Rouen). Ils ont, de
plus, réussi à attirer le Cubain Ernesto
Martinez Borrell, un ancien international
de trente-deux ans marié à une Française.
Coachés part le Canadien Jeff Zeilstra, les
Tigres du Stade Toulousain veulent aussi
figurer parmi les quatre premiers, qui disputeront les play-offs à partir du 17 septembre. – F. B.
FEMMES. Super-G : 1. Bertrand (Avoriaz), 1’32’’43 ;
2. Jacquemod (Val-d’Isère), 1’33’’45 ; 3. Santon (Méribel),
1’33’’67 ; 4. Gardet (Crest-Voland), 1’33’’81 ; 5. MarchandArvier (Les Contamines), 1’34’’17 ; 6. Montillet (Villard-deLans), 1’34’’71. AUJOURD’HUI : Entraînement descente
FEMMES, à 8 h 30 ; slalom HOMMES, à 9 h 30. DEMAIN :
descente DAMES, à 8 h 30 ; géant HOMMES, à 9 h30.
ESCRIME
ÉQUITATION
TOUS SPORTS
COUPE DU MONDE ÉPÉE FEMMES.
– Les Françaises débutent aujourd’hui à
Luxembourg leur troisième épreuve sélective en vue des Championnatsdu monde à
Turin (29 septembre-7 octobre). Tous les
meilleures épéistes seront au rendezvous, à l’exception de Sarah Daninthe. La
championne du monde par équipes
souffre d’une luxation de l’épaule droite.
TOUZAINT AUX AVANT-POSTES. – Nicolas Touzaint a frappé un grand coup au concours complet de Fontainebleau,avant le
cross et le saut d’obstacles, en plaçant ses deux protégés, Galan
de Sauvagère et Hildago de l’Île, aux deux premières places. En
marge du Championnat de France et du CIC trois étoiles a lieu un
CIC pour chevaux au métier moins affirmé et, là aussi, le cavalier
angevin place ses deux montures aux deux premières places,
après le dressage.
JEUX DU COMMONWEALTH. – Triplé des Kényans sur 3 000 m
steeple avec Kemboi sur la plus haute marche, champion olympique
2004, 2e l’an dernier aux Championnats du monde et Kosgei (3e),
champion olympique 2000 et champion du monde 2001.
Mathieu Cossou (à droite), vice-champion d’Europe, fait ici admirer sa technique de
jambes lors des récents Mondiaux juniors.
(Photo Denis Boulanger/Presse Sports)
PAERSON OPÉRÉE. – Blessée à l’entraînement
avant les JO, ce qui ne l’avait pas empêchée de remporter le titre en slalom, Anja Paerson, 24 ans, a été
opérée, hier à Vail (Colorado), du genou gauche. Elle
devrait pouvoir rechausser fin juillet.
CLASSEMENT GÉNÉRAL (après la 4e étape).–
1. ABN-AMRO One (HOL, Sanderson [NZL]),
49 points ; 2. ABN-AMRO Two (HOL, Josse),
35 ; 3. Pirates-of-the-Caribbean (USA, Cayard),
30,5 ; 4. Movistar (ESP, Bekking [HOL]), 28 ;
5. Brasil 1 (BRE, Grael), 26, 5 ; 6. Ericsson (SUE,
Kostecki [USA]), 21 ; 7. Brunei (AUS), 11,6.
NATATION
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SAMEDI 25 MARS 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
CHAMPIONNATS DE FRANCE.
– Les Championnats de France de lutte
libre et féminine et de gréco-romaine
se dérouleront aujourd’hui à Chamalières (Clermont-Ferrand).
Anne-Catherine Deluntsch (48 kg),
souffrant d’une cheville, et Mélonin
Noumonvi (84 kg), blessé à une
épaule, sont absents, tandis que Lise
Legrand (67 kg) revient déjà après son
accouchement.
Bleu
Rouge
JEDRZEJCZAK REPREND AUJOURD’HUI. – Comme
elle l’avait annoncé cette semaine, Otylia Jedrzejczak profitera d’un match Pologne - Ukraine - République tchèque
pour effectuer sa rentrée aujourd’hui à Ostrowiec (180 km
au sud de Varsovie). Blessée en octobre dans un accident de
la route auquel son frère n’avait pas survécu, la Polonaise,
championne olympique et du monde du 200 m papillon,
n’avait plus nagé en compétition depuis les Universiades à
Izmir (Turquie), en août dernier. Jedrzejczak, vingt-deux ans,
doit s’aligner ce matin sur sa distance fétiche et, suivant sa
forme, sur 200 m et 100 m papillon.
FINALES NCAA HOMMES (Atlanta, 23-25 mars). – 500 yards :
1. Vanderkaay (USA), 4’8’’60 ; 2. Mellouli (TUN), 4’12’’92 ; 3. Rouault,
4’12’’94 ; 4. Jensen (USA), 4’13’’90.
LUTTE
Jaune
Bleu
Jaune
ATHLÉTISME. – Finales. HOMMES. 3 000 m steeple : 1. Kemboi (KEN),
8’18’’17 ; 2. Kiprotich (KEN), 8’19’’38 ; 3. Kosgei (KEN), 8’19’’82. Perche :
1. Hooker (AUS), 5,80 m ; 2. Markov (AUS), 5,60 m ; 3. Lewis (ANG), 5,50 m.
Marteau : 1. Rendell (AUS), 77,53 m ; 2. Steacey (CAN), 74’’75 ; 3. Harmese (AFS), 73’’81. 50 km marche : 1. Deakes (AUS), 3 h 42’’53 ; 2.
Sargisson (NZL), 3’58’’05 ; 3. Ericksson (AUS), 3’58’’22.
FEMMES. 800 m : 1. Jepkosgei (KEN), 1’57’’82 ; 2. Sinclair (JAM),
1’58’’16 ; 3. Mutola (MOZ), 1’58’’77. 5 000 m : 1. Ochichi (KEN),
14’57’’84 ; 2. Pavey (ANG), 14’59’’08 ; 3. Wangui (KEN), 15’0’’20. 100 m
haies (- 0,3 m/s): 1. Foster-Hylton (JAM), 12’’76 ; 2. Whyte (CAN), 12’’94 ; 3.
Ennis-London (JAM), 13’’ ; 4. Golding-Clarke (JAM), 13’’01. Longueur : 1.
Thompson (AUS), 6,97 m (1,9 m/s) ; 2. Taurima (AUS), 6,57 m (1,4 m/s) ; 3.
Laporte (SEY), 6,57 m (0,8 m/s).
DEMI-FINALES. HOMMES. Relais 4 × 100 m. I : 1. Nouvelle-Zélande,
39’’04 (q) ; 2. Maurice, 39’’55 (q) ; 3. Antigua et Barbuda, 39’’90 (q) ; Nigeria
(ab.), Trinité et Tobago (ab.). II : 1. Canada, 38’’86 (q) ; 2. Afrique du Sud,
39’’62 (q) ; Angleterre (ab.). III : 1. Jamaïque, 38’’52 (q) ; 2. Australie, 38’’57
(q) ; 3. Ghana, 39’’03 (q).
BASKET. – FEMMES. Finales : Australie - Nouvelle-Zélande, 81-76 ; 3e-4e
places : Angleterre - Nigeria, 80-57.
AUJOURD’HUI. – ATHLÉTISME : à partir de 18 h 30 (8 h 30, heure française), finales javelot HOMMES, relais 4 × 100 m FEMMES, triple saut H,
relais 4 × 100 m H, perche F, 1 500 m H, 10 000 m H, relais 4 × 400 m F,
relais 4 × 400 m H.
LA NUIT PROCHAINE. – CYCLISME : à partir de 9 heures (23 heures, heure
française), courses sur route H et F.
1re journée : Montpellier - Rouen, La Guerche Savigny ; Senart - Bois-Guillaume, PUC - Toulouse. Exempt : Saint-Lo.
Noir
Noir
Classement provisoire après le dressage (Championnat de France) :
1. Touzaint, Galan de Sauvagère, 32,6 points ; 2. Touzaint, Hildago de l’Île,
36,5 ; 3. Willefert, Escape Lane, 38,5 ; 4. Boiteau, Expo du Moulin, 42,2 ;
5. Bigot, Icare d’Auzay, 46,3 ; 6. Weerts, Icare d’Olympe,48,3 ; 7. Mesples,
Vanpire,48,5 ; 8. David, Ysaco de la Bryères, 49,8.
AUJOURD’HUI : cross, de 14 à 17 heures. DEMAIN : saut d’obstacles, de
13 à 15 heures.
HOMMES : 1. Bozzetto ; 2. Dufour ; 3. Cosnier. FEMMES : 1. Pomagalski ; 2. Valdenaire ; 3. Pecchioni.
AUJOURD’HUI : snowboardcross HOMMES et FEMMES. DEMAIN : half-pipe HOMMES et FEMMES.
BASE-BALL
CHAMPIONNATS DE FRANCE. – Olivia Bertrand, 17 ans, a été hier sacrée championne de France
de super-G.
AUJOURD’HUI : Qualifications. DEMAIN :
Finales (corde, ballon, ensembles 5 rubans,
massues, ensemble 3 cerceaux 4 massues).
POMAGALSKI ET BOZZETTO CHAMPIONS DE FRANCE. – Deux de nos meilleurs
riders de la saison en Coupe du monde, Mathieu Bozzetto (deux fois deuxième) et Julie
Pomagalski (trois victoires), se sont logiquement imposés, hier à Isola 2000, dans
l’épreuve de géant parallèle des « France ». Nicolas Huet et Isabelle Blanc, qui ont chuté,
ont été éliminés en qualifs.
BATEAUX
SKI ALPIN
RUGBY À XIII
SNOWBOARD
SHORT-TRACK
AUJOURD’HUI : qualifications. DEMAIN : finales.
COUPE DE FRANCE (quarts de finale).
– AUJOURD’HUI : Entraigues (D 1)-Lézignan
(Élite) (16 heures). DEMAIN : Pia (E) - SaintGaudens (E) ; Toulouse (E)-UTC (E) ;
Limoux (E)-Carcassonne (E) (15 heures).
SUPERLEAGUE (7e journée). – HIER :
Bradford-Wigan, 34-12 ; Hull-Saint Helens,
0-46. AUJOURD’HUI : Dragons CatalansSalford (19 heures) ; Harlequins-Leeds.
Françaises engagées : Flessel, Kiraly, Nisima,
Baradji, Descouts, Belviso, Galantine,
Geneviève, Soiron, Prudente, Colignon,
Hasenfuss.
AUJOURD’HUI : qualifications à partir de
9 heures. DEMAIN : finale à partir de 15 heures.
tir. » Dans son club de Sarcelles – « une
vraie bande d’amis », où il bénéficie du
« très bon coup d’œil » de son coach,
Daniel De Barros, qui « voit tous les
détails technico-tactiques » – et en
équipe de France.
NFL EUROPE (2e journée). – AUJOURD’HUI : Berlin-Düsseldorf ; Francfort-Hambourg.
DEMAIN : Cologne-Amsterdam.
GARDENT HONORÉ. – Auteur de 12 plaquages lors de la victoire de Cologne à
Hambourg la semaine dernière, le linebacker français Philippe Gardent a été désigné joueur défensif de la semaine. C’est la première fois qu’un joueur non américain reçoit ce type de distinction.
COUPE DES CLUBS CHAMPIONS (1er tour). – AUJOURD’HUI (20 heures à La Courneuve) :
La Courneuve - Badalone (ESP). Exempt : Bergame (ITA). Le premier de la poule est qualifié pour les
demi-finales.
CHAMPIONNAT DE FRANCE (match en retard). – DEMAIN : Aix-en-Provence - Thonon-lesbains.
NFL : TAGLIABUE ARRÊTE. – À 65 ans et après 16 ans à la tête de la NFL, Paul
Tagliabue, le « commissionner » de la Ligue de foot US américaine, a décidé de se
retirer au mois de juillet prochain. Entré en fonction après la grève de 1987, il a
pacifié la NFL et en a fait la ligue la plus riche du monde. Les propriétaires des
franchises cherchent un remplaçant.
17
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CYCLISME CRITÉRIUM INTERNATIONAL
« Je veux me bouger »
SYLVAIN CHAVANEL, plus résolu que jamais, affiche de grandes ambitions pour le week-end.
En vue dans Paris-Nice (2e de l’étape de Cannes), Sylvain Chavanel a
terminé dans le peloton à Milan-San Remo, malgré une trachéite.
Aminci et plus incisif, le coureur de Cofidis, 27 ans, semble décidé à ne
plus attendre que la réussite vienne à lui. Et il veut clairement se positionner, dès ce week-end, au Critérium International.
CHARLEVILLE-MÉZIÈRES –
de notre envoyée spéciale
« PENDANT PARIS-NICE, vous
avez déclaré venir au Critérium
International pour la gagne.
Nous y sommes…
– Je sais que je suis capable de
m’imposer ici, même si je n’ai pas
envie que ce soit écrit en gros dans
tous les journaux. J’ai déjà fait une
place au général (5e en 2003), je suis
en forme et ce genre de courses me
convient. Avec Rik Verbrugghe,
vainqueur en 2001, nous serons les
deux leaders de l’équipe.
– Vous dévoilez vos objectifs,
même si, ces dernières saisons,
vos résultats n’ont pas été à la
hauteur des espoirs placés en
vous.
– Franchement, je n’ai pas mal vécu
tout ça. Ce sont les gens qui sont
déçus, pas moi. La seule chose négative, c’est que je regardais un peu
tout ça passer, sans agir vraiment.
Aujourd’hui, je veux me bouger,
montrer que je sais ce que je veux et
assumer le rôle que les dirigeants de
Cofidis m’ont donné.
– Quel est ce rôle ?
– Celui d’un leader sur certaines
courses. Même si je n’ai pas réussi un
grand parcours jusque-là, j’ai un parcours quand même et je suis dans
une période, à bientôt vingt-sept
ans, où je devrais arriver à maturité.
Cette année, j’ai décidé de m’investir
beaucoup. Je vais disputer pratiquement tout le programme Pro Tour et
ça devrait vraiment me faire avancer.
– L’an dernier, on ne vous
avait pas beaucoup vu sur les
grandes classiques…
– Disons que j’ai grandi… Ce
n’était peut-être pas le moment,
c’était peut-être aussi une erreur de
jugement de ma part.
Sylvain Chavanel, qui mène ici l’échappée dans l’étape
de Cannes sur le Paris-Nice (il finira deuxième)
devant Moncoutié, Casar, Kashechkin (vainqueur
de cette étape) et Van de Walle, s’avoue confiant et affûté.
Mais il reconnaît que le plus dur reste à faire :
« Avoir un comportement de leader. »
(Photo Bernard Papon)
– Votre manager, Eric Boyer,
dit que l’an dernier vous aviez
un peu de mal à assumer votre
salaire (*)…
– Les histoires d’argent, ça fait toujours jaser et c’est vrai que tout ça me
travaillait. C’est dans mon éducation
de vouloir mériter ce que je gagne.
Aujourd’hui, ça ne me touche plus.
J’en ai parlé avec mes dirigeants et je
suis persuadé que je ne vole pas cet
argent. Si on me le donne, c’est que
je le mérite. J’ai négocié ça tout seul,
sans agent, je n’en ai pas honte et,
par rapport à ça, j’arrive à être bien
dans mes baskets.
Landis en pole
LE TRADITIONNEL triptyque de
printemps attire son lot habituel de
prétendants au Tour de France (cette
fois, Basso, Mancebo, Menchov,
Rasmussen), venus se tester sur le
relief ardennais et son lot d’hommes
forts du début de saison, en lice pour
la gagne. Après la défection de
Thomas Dekker (Rabobank), grippé,
un coureur se détache : Floyd Landis
(Phonak), vainqueur du Tour de
Californie et de Paris-Nice. Derrière
lui, des fidèles clients de l’International, dont la forme va crescendo, à
l’image de Voigt (vainqueur en 1999
et en 2004) et de Verbrugghe (2001).
On peut aussi compter sur le vainqueur sortant, Bobby Julich (CSC),
« Se tromper,
ce n’est pas grave »
– En début de saison, vous êtes
apparu très affûté. C’est volontaire ?
– Complètement. Je pèse près de
deux kilos de moins qu’en juillet dernier pendant le Tour. Un jour, j’ai lu
dans un article que j’avais six kilos en
trop. C’est exagéré mais c’est vrai
que je compte en perdre trois. En faisant un effort sur la nourriture, je me
sens plus à l’aise sur mon vélo. Mon
coup de pédale est plus souple et
c’est ce que je recherche. Cette
année, je veux progresser en montagne, me tester vraiment dans ce
domaine, même si je perds un peu en
puissance dans les contre-lamontre. Sur le Tour, j’aimerais réussir à bien grimper les cols, à ne pas
avoir de regrets sur ce plan. Après le
Tour de Catalogne (15-19 mai), je
passerai deux semaines dans une
station de ski, avec ma famille, pour
bouffer des montées.
– Que vous ont fait changer
vos entraîneurs en priorité ?
– La façon dont je gérais mes plages
de récupération. Avant, je rentrais de
course et je continuais à m’entraîner
à un rythme très élevé. Il en résultait
PROGRAMME
1re
un état de fatigue dont je ne récupérais jamais, qui se répercutait de
course en course. Aujourd’hui,
j’arrive à lever le pied à l’entraînement.
– Vous semblez avoir la volonté d’évoluer, d’être plus responsable. Qu’est-ce qui est le
plus difficile dans ce nouveau
parcours ?
– Avoir un comportement de leader.
J’ai vraiment besoin de progresser de
ce côté-là. Apprendre à ne pas faire
de cadeau, accepter d’être parfois
mal perçu. Il ne faut pas laisser les
petits conflits s’installer, régler les
problèmes tout de suite. Je ne le faisais pas avant. J’avais tendance à
tout garder pour moi. Aujourd’hui, je
me force à prendre la parole, je dis
quand quelque chose ne me
convient pas, j’annonce la couleur
quand je me sens en forme. J’ai compris que se tromper, ce n’est pas
DOMINIQUE ISSARTEL
(*) Même si ni lui ni ses dirigeants
n’ont confirmé ou démenti les chiffres
publiés dans L’Équipe Magazine
(625 000 euros annuels), il gagnerait
environ le double d’un Moncoutié ou
d’un Voeckler.
PETER VAN PETEGEM a beau garder son calme, tous les regards sont
braqués sur lui. À huit jours du Tour
des Flandres, le leader de Davitamon-Lotto est montré du doigt pour
son absence totale des débats
depuis le Volk, fin février. Invisible
mercredi dernier à Waregem alors
que Tom Boonen occupait le terrain,
son attitude défensive, voire passive
est très critiquée. Du coup, l’éternelle rivalité entre la Quick Step et les
Davitamon-Lotto a repris de plus bel
dans un pays qui vit sa passion
cycliste autant au rythme des polémiques que des victoires de ses coureurs. « En gagnant Milan - San
Remo, on a évacué une bonne partie
BOXE
de la pression, admet Patrick Lefévère, le patron de Boonen. Maintenant on peut laisser nos adversaires
prendre l’initiative. » Et si la victoire
lui a échappé mercredi au profit du
modeste Frederik Veuchelen (Chocolat Jacques), elle n’est en tout
cas – c’était une des priorités – pas
revenue à ses adversaires de Davitamon.
« Je suis prêt »
Chez ces derniers, on fait mine de ne
pas s’en soucier même si le sponsor
ne semble pas rester insensible au
manque de résultats. Marc Sergeant,
le manager de l’équipe, le conçoit
parfaitement : « C’est parfois bien
difficile de lui expliquer pourquoi ça
ne marche pas. Mais le danger, c’est
qu’on nous compare uniquement
aux Quick Step. Ils sont au-dessus du
lot, c’est une évidence, mais nous
n’avons rien à envier à notre début
de saison 2005. Je garde une
confiance totale en mes coureurs. »
Peter Van Petegem, lui, n’a pas voulu
se justifier. « Rien ne me fera changer de direction, ni Boonen ni un
autre. Si j’avais eu le moindre doute
sur mes capacités, je ne serais déjà
plus coureur. Tant que je suis là, c’est
que je me sens capable de gagner.
Que les journalistes parlent de moi
en bien ou en mal ne change rien. Je
sais que je suis prêt pour cette
semaine cruciale qui reste la plus
importante de ma saison. »
Il a, c’est vrai, des arguments à faire
valoir, notamment sa campagne
de 2003 où il avait réalisé un début
de saison totalement terne avant de
remporter coup sur coup le Ronde et
Paris-Roubaix. « On fera le bilan sur
le vélodrome de Roubaix », a-t-il
ainsi lancé aux journalistes hier,
même si en privé il reconnaissait
qu’un grand coup, aujourd’hui à
Harelbeke, pourrait remettre les
pendules à l’heure. Il n’est évidemment pas le seul à envisager un tel
scénario dans un peloton où beaucoup ne cachent pas leur irritation
devant l’assurance de Boonen.
À l’approche du moindre bout de
pavé ou d’un banal mont, le champion du monde se met en tête de
peloton pour se relever quelques
centaines de mètres plus tard. La
rentrée aujourd’hui d’un premier lot
de prétendants au Ronde (Zabel,
Klier, Freire, Gilbert, Wesemann)
pourrait changer la donne.
PHILIPPE LE GARS
PROGRAMME
AUJOURD’HUI. 200 km, départ à 12 heures, place du Marché à Harelbeke, arrivée
prévue vers 16 h 45 au même endroit. Principales difficultés : Eikenberg, Taaienberg,
Patersberg, Quarémont, Knokteberg, Tiegemberg.
Principaux engagés. – QUICK STEP-INNERGETIC (BEL) : Boonen ; Knaven, Tankink,
De Jongh (HOL) ; Tosatto (ITA). DAVITAMON-LOTTO (BEL) : Van Petegem, Mattan,
Steegmans ; McEwen (AUS) ; Van Bon (HOL). CSC (DAN) : Michaelsen ; Cancellara (SUI).
AG2R-PRÉVOYANCE : Dion, Gadret, Mondory, Riblon ; Scanlon (IRL) ; Pütsep
(EST) ; Usov (BLR) ; Vaitkus (LIT). BOUYGUES TELECOM : Séb. Chavanel, Flickinger,
Gene, Geslin, Martias, Pichot, Renier ; Florencio (ESP). COFIDIS : Casper,
Minard, Duclos-Lassalle, Valentin ; Farrar (USA) ; S.Scherlinckx, Marichal (BEL) ;
Wiggins (GBR). CRÉDIT AGRICOLE : Marino, Engoulvent, Hinault, Bonnet,
Lemoine, Patour ; Bodrogi (HON) ; Dean (NZL). FRANÇAISE DES JEUX : Auger,
Guesdon, Mourey, Mengin ; Gilbert, Detilloux (BEL) ; Larsson (SUE) ; Eisel (AUT).
GEROLSTEINER (ALL) : Kopp, Krauss ; M.Zberg (SUI). T-MOBILE (ALL) : Klier ; Wesemann
(SUI). LAMPRE (ITA) : Ballan. LIQUIGAS (ITA) : Paolini. MILRAM (ITA) : Petacchi ; Den
Bakker (HOL) ; Zabel (ALL). RABOBANK (HOL) : Posthuma ; Freire, Flecha (ESP).
DISCOVERY CHANNEL (USA) : Devolder (BEL) ; Hammond (GBR) ; Van Heeswijk (HOL).
TEAM VORARLBERG (AUT) : Glomser. CHOCOLAT JACQUES (BEL) : Eeckhout.
LANDBOUWKREDIET (BEL) : Verstrepen. UNIBET.COM (BEL) : Vandenbroucke ; Cooke
(AUS) ; Boucher. AGRITUBEL : Canouet, Coutouly, Robin, Sinner ; Gonzalo (ESP) ;
Baranauskas (LIT) ; Johnson (AUS). WIESENHOF (ALL) : Radochla. TENAX (ITA) : Baldato.
SKILSHIMANO (HOL) : Vierhouten. LPR (ITA) : Pieri. JARTAZI (BEL) : Blanchy.
DAVE BRUYLANDTS devait signer
un contrat chez Unibet.com, la
semaine prochaine, et courir le Tour
des Flandres dans la foulée, au terme
de sa suspension de quinze mois
pour dopage à l’EPO. Il ne devrait pas
en avoir l’occasion. Avant-hier, il a
été interrogé par la police belge à la
suite d’une enquête sur un trafic de
produits dopants, diligentée depuis
trois mois par le parquet de
Turnhout.
Cette enquête concernerait plusieurs coureurs modestes, en activité
ou à la retraite, notamment issus du
cyclo-cross. Le domicile de Bruylandts a aussi fait l’objet d’une perquisition ainsi que celui d’un autre
coureur d’Unibet, l’ancien champion
de Belgique Gert Omloop. Hier, les
TOUR DE CASTILLE ET LEON (2.1 (ESP),
20-24 mars). – 5e et dernière étape, La
Granga - Segovie : 1. Vinokourov (KAZ,
Liberty Seguros), les 147 km en 3 h 51’45’’ ;
2. Pena (ESP, Euskaltel), à 4’’ ; 3. Edo (ESP,
Andalucia-Paul Versan), à 7’’ ; 4. H. Zubeldia
(ESP, Eus) ; 5. L.L. Sanchez (Lsw), t.m.t. ; …
29. Rinero (Saunier Duval), à 31’’ ; 58. Brard
(Caisse d’Épargne-Îles Baléares), à 5’23’’ ; 65.
Mayo (ESP, Eus), m.t.
Classement général final : 1. Vinokourov
(KAZ, Liberty Seguros), en 16 h 35’12’’ ; 2.
L.L. Sanchez (ESP, Lsw), à 21’’ ; 3. Rubiera
(ESP, Discovery Channel), à 26’’ ; 4. E. Martinez (ESP, Dsc), à 1’8’’ ; 5. Azevedo (POR,
Dsc), à 1’12’’ ; … 34. Mayo (ESP, Euskaltel),
à 7’29’’ ; 54. Rinero (Saunier Duval), à
15’42’’ ; 56.Brard (Caisse d’Épargne-Îles
Baléares), à 15’59’’.
RÉSULTATS
AMATEURS
La crise chez les Bleus
Après plusieurs incidents avec Jérôme Thomas, Ali Hallab et Khedafi Djelkhir sont suspendus de l’équipe nationale.
LE MALAISE qui couvait depuis
plusieurs mois s’est transformé en
crise. « Je ne veux pas laisser l’autorité
des entraîneurs se diluer, martèle
Dominique Nato, le directeur technique national. Nous vivons une
période délicate et je ne veux pas
retrouver au sein de la FFB ce qu’on
voit actuellement dans les rues. »
Pour un différend avec Jérôme Thomas, le coq Ali Hallab, médaillé de
bronze au Mondial 2005, et le plume
Khedafi Djelkhir, médaillé d’argent à
l’Euro 2004, ont donc été suspendus
de l’équipe de France. En attendant le
retour du président de la fédération,
Humbert Furgoni, actuellement en
Nouvelle-Calédonie. C’est en juin
2005 aux Jeux Méditerranéens en
Espagne que s’était produit le premier
incident. Hallab et Djelkhir avaient
tenté par la force de raser les cheveux
du champion du monde 2001 et
double médaillé olympique des
mouche. Depuis, la situation ne s’était
jamais totalement arrangée entre les
trois boxeurs. Jusqu’à ce dernier accrochage où les deux exclus, actuellement
en stage à Saint-Jean-de-Luz, ont refusé de mettre les gants avec Jérôme
Thomas.
Le Picard, lui, n’a pas oublié la scène
vécue il y a près d’un an à Almeria.
« Djelkhir et le léger Boubacar
Fondateur : Jacques GODDET
Direction, administration, rédaction, ventes et publicité commerciale : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-les-Moulineaux
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Cedex 9. Gérant : Christophe CHENUT. Principal associé : S.A. INTRA-PRESSE.
Directeur général, Directeur de la publication : Christophe CHENUT
Dangnoko me tenaient, pendant
qu’Hallab essayait de me raser avec
une tondeuse. Je ne me suis pas laissé
faire, mais ils ont réussi à saccager mes
cheveux. Je suis toujours bien coiffé et
je tiens à mes cheveux. Quand ils sont
partis, j’étais tellement énervé que je
les ai traités de bougnoules mais quelqu’un le leur a répété. J’ai été gentil,
car je n’ai pas porté plainte. Raser les
gens, ce n’est pas un acte anodin.
Je sais que je fais beaucoup d’envieux,
car j’ai les meilleurs résultats. »
Une explication avec les entraîneurs
avait permis à l’époque de calmer les
esprits. Les trois membres de l’équipe
de France acceptaient certes de se serrer la main, mais l’épisode avait visiblement laissé des traces au sein du
groupe.
En stage de préparation sur la Côte
basque depuis le début de la semaine,
Aldo Cosentino, le directeur des
équipes nationales, et Dominique
Nato ont réuni mardi soir les trois intéressés. « Je leur ai déclaré que je voulais retrouver un super esprit au sein de
l’équipe et de la détermination. En
ajoutant que, pour progresser, il fallait
changer de partenaire, poursuit
l’entraîneur national. Mais Hallab et
Djelkhir ont refusé de mettre les gants
avec Thomas qui, lui, était d’accord.
J’ai surtout expliqué à Djelkhir que la
vitesse de bras de Jérôme le ferait progresser, mais il a refusé, me disant :
« Non, Monsieur, vous ne connaissez
pas tout sur cette histoire. » Je leur ai
dit que s’ils ne changeaient pas d’avis,
ils ne pouvaient pas rester. Jeudi, ils
sont restés sur leur position et sont
donc rentrés chez eux. »
Joints hier à leur domicile, Hallab et
Djelkhir étaient catastrophés. « Au
départ, si nous voulions le tondre,
c’était pour rigoler, affirme Djelkhir.
Ça a pris de l’ampleur et nous le regrettons aujourd’hui. Les deux perdants,
c’est nous, car nous risquons d’être
virés. Mais je ne reviendrai pas sur ma
décision. Il n’y a pas que le fait qu’on
ait été traités de bougnoules. Il y a
d’autres raisons, que nous expliquerons quand la FFB aura pris sa décision.
Nous n’avons aucun problème d’autorité avec les entraîneurs. Si je suis viré,
je passe pro, si j’ai une bonne proposition. Sinon j’arrête. »
Djelkhir a rejoint Besançon et Hallab
son domicile aux Mureaux (Yvelines).
« Je comprends “Monsieur Aldo”,
déclare ce dernier. C’est dur de travailler avec des gens qui ne veulent pas
s’entraîner ensemble. Mon entraîneur
de club n’est pas d’accord avec ma
décision, mais je n’en changerai pas. Je
vais continuer à m’entraîner et un
combat m’a déjà été proposé pour le
8 avril à Élancourt. J’aimerais vraiment
aller à l’Euro en juillet, mais si ce n’est
pas possible, j’essaierai de devenir
pro. »
Cette fois, Dominique Nato ne souhaite plus prendre de gants à leur
encontre : « À deux ans des Jeux de
Pékin, on fonce vers un échec si on ne
fait rien, assure le DTN. Autant démarrer maintenant sur une orientation différente avec des athlètes différents.
Ceux qui ne respectent pas le règlement de l’équipe de France et les directives des entraîneurs se mettent en
dehors du groupe. » Mercredi la FFB
rendra sa décision.
ANDRÉ-ARNAUD FOURNY
ABONNEMENTS : Tél. : 01-55-56-70-60.
22, rue René Boulanger, 75472 Paris Cedex 10.
France métropolitaine, lundi à samedi, 6 mois : 154,50 ; 1 an : 309 . Lundi à dimanche, 6 mois : 179,10 ; 1 an : 358,20 .
ÉTRANGER : nous consulter.
Modifications : joindre dernière bande.
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Commission paritaire no 1207I82523 ISSN 0153-1069.
SA
Tirage du vendredi 24 Mars 2006: 439 659 exemplaires
SEMAINE CYCLISTE INTERNATIONALE
2.1 (ITA), 21-25 mars). – 4e étape, Carpi Finale Emilia : 1. Napolitano (ITA, Lampre),
les 184 km en 4 h 30’32’’ ; 2. Lancaster (AUS,
Panaria) ; 3. Fischer (BRE, Naturino) ; 4.
Lorenzetto (ITA, Milram) ; 5. Haussler (ALL,
3 ème MI- TEMP S
Revanche Weigel-Patte
Pour la première défense de son titre de champion de
France des légers, Jean-Nicolas Weigel (22 ans,
60,220 kg, 17 victoires, dont 6 avant la limite) affronte
Franck Patte (27 ans, 60,850 kg, 22 victoires, dont 7
avant la limite, 1 nul, 6 défaites), ce soir à
Fleury-les-Aubrais, près d’Orléans. En avril 2005, Patte
l’avait détrôné aux points. Depuis, il a remporté deux
victoires sans titre en jeu, tandis que Patte a gagné ses
quatre combats.
AUJOURD’HUI. – 19 h 30, salle des Jacobins.
Super-welters (6 × 3) : Thomas Bastard-Tony Masse.
Championnat de France des légers (10 × 3) :
Weigel-Patte.
HAKKAR FORFAIT. – Souffrant d’une angine, Morrade
Hakkar a annoncé qu’il ne pourra pas affronter le
champion de France des moyens, Franck Mezaache, le 1er
avril à Besançon. « Je prends des antibiotiques et je ne
peux pas m’entraîner, souligne l’ex-challenger mondial.
J’aimerais reporter le combat au 27 mai. En tout cas, par
respect pour les boxeurs au programme, les collectivités
locales et les sponsors, je maintiens la réunion du 1er
avril que j’organiserai moi-même. »
REVANCHE LAMARE-LARACUENTE. – Vainqueur aux
points sans briller de la Portoricaine Belinda Laracuente,
samedi dernier à Levallois, Myriam Lamare, championne
WBA des super-légers, devrait la retrouver
prochainement. « Si Laracuente est d’accord, je mettrai
ce Championnat au programme de la réunion que
j’organiserai cet été, précise le promoteur Michel Acariès.
Ce sera en juillet au Cannet-Côte d’Azur avec Brahim
Asloum en vedette, ou le 5 août à Lyon avec le
Championnat d’unification des mi-lourds Tiozzo-Erdei. »
SAMEDI 25 MARS 2006
Gerolsteiner), t.m.t. ; … 31. Cunego (ITA,
Lam) ; 103. Goubert (AG2R) ; 118. Naibo
(Ag2), t.m.t.
Classement général : 1. Cunego (ITA,
Lampre), en 16 h 35’41’’ ; 2. Nibali (ITA, Liquigas), à 2’’ ; 3. Aerts (BEL, Davitamon-Lotto), à
11’’ ; 4. Ghisalberti (ITA, Milram), à 14’’ ; 5.
Mazzanti (ITA, Panaria), à 17’’ ; … 34. Naibo
(AG2R), à 6’58’’ ; 90. Goubert (Ag2), à 23’3’’.
AUJOURD’HUI
5e et dernière étape : Castellarono - Sassuedo (163 km).
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Directeur des rédactions : Claude DROUSSENT
Directeur de la rédaction du quotidien : Michel DALLONI
VENTE : Tél : 01-40-93-20-05
Allemagne, 2 ; Andorre, 2,15 ; Antilles, la Réunion, 1,30 ; Autriche, 2 ; Belgique, 3 ; Canada, 2,75 CAD ; Côte
d’Ivoire, 2 500 CFA ; Danemark, 15 DKK ; Espagne, 3,75 ; États-Unis, 2,5 $ ; Gabon, 1 400 CFA ; Grande-Bretagne,
1,30 £ ; Grèce, 1,95 ; Italie, 3,65 ; Luxembourg, 3 ; Maroc, 10 MAD ; Pays-Bas, 2 ; Portugal, 1,80 ; Sénégal,
1 400 CFA ; Suisse, 3,80 FS ; Tunisie, 1,50 DIN.
deux coureurs ont démenti les informations pourtant données par la
porte-parole du parquet selon lesquelles on aurait retrouvé chez eux
de l’EPO, du clenbuterol, des hormones de croissance ou encore de la
nandrolone.
Ils sont tous deux convoqués, ce
matin, au siège d’Unibet, à Gand,
pour présenter leur version des faits.
Omloop a d’ores et déjà été suspendu à titre provisoire par ses dirigeants et ne sera donc pas au départ
du GP E3 tout à l’heure. « Même si
on veut croire en sa bonne foi, a
déclaré Hilaire Van der Schueren le
directeur sportif d’Unibet, on n’a pas
le droit de le faire courir alors que
nous sommes candidats à une
licence Pro Tour. » – P. L. G.
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
de notre envoyé spécial
Bruylandts encore
dans la nasse
Bleu
Van Petegem serein
Jaune
À une semaine du Ronde, la pression est énorme sur le Belge, faute de résultats. Il s’en moque.
grave. Il faut des défaites pour avancer. »
AUJOURD’HUI,
étape : Sedan - Charleville-Mézières (192 km). Départ à
12 h 40, rue Philippoteaux ; arrivée prévue vers 17 h 30, cours Aristide-Briand.
e
DEMAIN,2 étape :LesVieillesForges - Monthermé(101km,coursede côte).3e et
dernière étape, l’après-midi : Charleville-Mézières (8,3 km, c.l.m. ind.).
Principaux engagés. – CSC (DAN) : Julich (USA) ; Basso (ITA) ; Voigt (ALL) ; F. Schleck
(LUX). RABOBANK (HOL) : E. Dekker, Weening (HOL) ; Menchov (RUS) ; Rasmussen
(DAN). LIBERTY SEGUROS (ESP) : Contador ; Jaksche (ALL) ; Kashechkin (KAZ). COFIDIS
(FRA) : Sy. Chavanel, Moncoutié, Moinard, Bessy ; Verbrugghe (BEL) ; Fernandez
(ESP) ; Parra (COL) ; Sutton (AUS). CAISSE D’ÉPARGNE-ÎLES BALÉARES (ESP) : Galvez,
J.I. Gutierrez ; Karpets (RUS) ; Berthou, Portal. PHONAK (SUI) : Landis (USA) ; Merckx
(BEL) ; Jalabert. T-MOBILE (ALL) : Gerdemann ; Kirchen (LUX). AG 2 R-PRÉVOYANCE
(FRA) : Mancebo, Astarloza (ESP) ; Moreau, Nazon, Calzati, Dupont, Mangel ;
Krivtsov (UKR). BARLOWORLD (GBR) : Astarloa (ESP). BOUYGUES TELECOM (FRA) :
Pineau, Bernaudeau, Bonnaire, Drancourt, Fédrigo, Labbe, Le Boulanger,
Voeckler. EUSKALTEL (ESP) : G. Gonzalez. CRÉDIT AGRICOLE (FRA) : Fofonov (KAZ) ;
Botcharov (RUS) ; Halgand, Le Mével, Pauriol, Poilvet ; Raisin (USA) ; Renshaw
(AUS). TEAM MILRAM (ITA) : Ongarato ; Grivko (UKR). FRANÇAISE DES JEUX (FRA) :
Casar, Ladagnous, Vaugrenard, Di Gregorio, Joly, Roy ; McGee (AUS) ; Lövkvist
(SUE). AGRITUBEL (FRA) : J.A. Martinez, Mercado, Calvente, Duenas (ESP) ; Agnolutto,
S. Bergès, Olivier, Laurent. GEROLSTEINER (ALL) : Scholz, Förster. LANDBOUWKREDIET (BEL) : Meirhaeghe (BEL). COMMUNAUTÉ DE VALENCE (ESP) : Bernabeu. TEAM
ANDRONI GIOCATTOLI (ITA) : Solari. UNIBET.COM (BEL) : Garcia-Quesada (ESP) ;
Gabriel, Boucher, Bouquet. RELAX (ESP) : Garcia Marin. – 160 engagés.
Noir
Rouge
Jaune
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Noir
GRAND PRIX E 3
HARELBEKE (BEL) –
même si son approche a été contrariée par une chute dans la dernière
étape de Paris-Nice, sur son coéquipier Frank Schleck ainsi que sur
Jaksche (Liberty Seguros), très en
vue sur Tirreno (deuxième au final).
Enfin, les Français seront aussi très
attendus : au premier rang, Chavanel (voir entretien ci-contre), mais
aussi Casar, bien remis de sa chute à
Cholet, David Moncoutié, sur un
nuage depuis la naissance de son fils
Matteo et toujours friand de la
course de côtes, et pourquoi pas
Voeckler ou Pineau, lui aussi récent
papa d’une petite Lou, combatifs à
Paris-Nice. – J. A.
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Jaune
VOLLEY-BALL LIGUE DES CHAMPIONS HOMMES (Final Four, demi-finales)
A l’assaut de « Volleyland »
Deux clubs russes, le Moscou de Henno et Belgorod, se verraient bien affirmer leur hégémonie en terre italienne, ce week-end.
ROME –
PROGRAMME
de notre envoyé spécial
20 HEURES
Nice - Tourcoing
Sète - Rennes
Ajaccio - Poitiers
Beauvais - Narbonne
Paris Volley - Cannes
Avignon - Montpellier
Toulouse - Tours
PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi
31 mars (20 heures) : Tourcoing Ajaccio ; Poitiers - Beauvais. Samedi
1er avril (20 heures) : Tours - Sète ;
Cannes - Avignon. 20 h 30 : Narbonne Paris ; Montpellier - Toulouse.
Hubert Henno espère bien conquérir avec Moscou une
troisième couronne européenne sous un troisième maillot.
Mais il devra déjà aujourd’hui battre le Trévise de son
compatriote Carletti. (Photo Marc Francotte)
réception dépendra fortement l’issue
de la rencontre. Ce credo satisfait évidemment le libero français Hubert
Henno, qui se voit offrir, ce week-end,
l’occasion historique de remporter une
troisième Ligue des champions avec…
un troisième club différent.
Dans l’autre demi-finale, a priori moins
exaltante, Belgorod, sacré en 2003 et
2004, renouera avec les mauvais souvenirs de la demie de l’an passé et l’Iraklis Salonique. Mais loin de leur bouillante salle, les Grecs n’auront d’autre
solution que de bousculer les hommes
de Chipouline au service. Un an après
sa défaite en finale face au TVB (1-3),
l’équipe hellène tourne toujours
autour d’un seul piston américain
(l’axe composé du passeur Ball, du
central Hoff et du pointu Stanley). Voi-
là qui s’annonce bien maigre pour faire
trembler la montagne Belgorod,
portée à bout de bras par les internationaux Tetioukhine, Khamouttskikh
et Baranov. Du coup, le spectre
d’une nouvelle finale russo-russe,
deux ans après celle qui avait
opposé Belgorod, chez lui, à Odintsovo, hante les esprits italiens. Mais elle
ne ferait que confirmer de façon éclatante l’irrésistible montée en puissance des clubs russes.
GUILLAUME DEGOULET
(*) Chez les femmes, Pesaro a remporté la Coupe de la CEV, Novara la Top
Teams Cup et Pérouse la Ligue des
champions. Chez les hommes, Macerata a gagné en CEV et Plaisance en
Top Teams Cup.
Le vétéran et le bizut
Les Français Hubert Henno et Bertrand Carletti se feront face,
tout à l’heure, en demi-finale.
ROME –
de notre envoyé spécial
L’UN A TOUT GAGNÉ ou presque. L’autre découvre
pour la première fois de sa jeune carrière la pression inhérente à un Final Four de Ligue des champions. Hubert
Henno, libero cadre de l’équipe de France et du Dynamo
va en effet affronter le jeune Bleu de Trévise, Bertrand
Carletti, dans la première demi-finale. Un choc qu’ils
attendent, tous deux impatients. « Sur le parquet, il n’y
aura que des pointures mondiales. Ce sera très plaisant »,
commente, enjoué, Henno, qui ne vivra pas le même
match que son adversaire puisque Carletti n’est que le
deuxième passeur du Sisley, derrière le maestro Vermiglio. « Trévise représente une superbe opportunité pour
lui, souligne ainsi le libero international. Bertrand peut
continuer à progresser au contact de certains des meilleurs joueurs du monde. Je lui conseillerais de rester
J.
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Jolivet, aux commandes depuis
quatre ans. Mais le basket, ce n’est
pas comme le foot où on peut passer
sur un malentendu. Là, on reçoit du
très lourd et je veux juste ne pas être
ridicule. » Lucide, le technicien de
l’ALS, sait que ses ouailles, actuellement quatrièmes de la poule A de
Nationale 2, ont d’autres échéances
plus importantes et à leur portée
comme le déplacement à Avignon,
troisième du groupe, dès la semaine
prochaine avec en ligne de mire les
barrages d’accession.
Il faut dire qu’ici, on aimerait beaucoup s’asseoir à nouveau à la table
de la Nationale 1, comme ce fut le
cas pendant deux saisons entre 1998
et 2000. « Je pense qu’on peut, à
l’image de Saint-Chamond et Feurs
(eux-aussi dans la Loire), pérenniser
le club à l’étage au-dessus, affirme le
président Pascal Massardier. Mais
RÉSULTATS
JOUÉ LE 7 MARS : Limoges (N 1) - Levallois (Pro B), 81-85. MERCREDI : Clermont - Paris BR,
73-44. HIER : Aix-Maurienne (Pro B) - Strasbourg (Pro A), 63-88 ; Vichy (Pro B) - Saint-Quentin
(Pro B), 90-56 ; Nantes (Pro B) - Orléans (Pro B), 70-82 ; Bordeaux (N 1) - Le Havre, 65-94.
NANTES - ORLÉANS : 70-82 (9-28 ; 23-11 ; 19-16 ; 19-27)
NANTES : Boyd (16), Stockman (15), F. Gomez (6), Charles (10), Dessart (2), Kosmalski (2),
Huljev (2), Cilly (14), A. N’Kembé (3). Entraîneur : A. Michon.
ORLÉANS : Fellah (11), Blot (12), L. Bernard (12), M. Kanté (3), Dewar (5), Da Silva (6),
Humbert (12), McFarlan (15), Hamm (6). Entraîneur : P. Hervé.
VICHY - SAINT-QUENTIN : 90-56 (23-14 ; 24-11 ; 19-12 ; 24-19)
VICHY : E. Fournier (8), Nash (7), Al Amrani (2), Nadeau (9), Pluvy (8), Lollia (12), Cazalon (15),
Julians (12), Asceric (12), Mason (1), G. Lear (4). Entraîneur : J.-L. Borg.
SAINT-QUENTIN : Cologer (4), Blavin, R. Tillon (12), Matanga (6), Grétouce, Wooten (12),
Konate (), Moulin (8), Crowder (3), Simmons (11). Entraîneur : O. Hirsch.
AIX-MAURIENNE - STRASBOURG : 63-88 (21-29 ; 15-20 ; 19-19 ; 8-20)
AIX-MAURIENNE : Vaccarin, Doubal (4), S. Darnauzan (5), Gaillou (6), Diakité (7), Tapé (2),
Kaczmarow (2), Nkong Njock (2), Stanford (11), McClarck (24). Entraîneur : P. Ruivet.
STRASBOURG : Wesson (15), Linehan (11), R. Greer (13), J. Greer (10), Jeanneau (10),
S. Jackson (8), McCord (18), Starosta (3). Entraîneur : É. Girard.
BORDEAUX - LE HAVRE : 65-94 (21-26 ; 16-27 ; 15-31 ; 13-10)
BORDEAUX : Diop-Tremoulet (18), M’Boup (8), Choquet (8), Brocheray (2), Preira (8), Owana
(14), Stephens (7). Entraîneur : T. Davis.
LE HAVRE : J.K. Edwards (14), Mahinmi (3), B. Cissé (3), Jenkins (22), Causeur (5), Curti (7),
M. Williams (26), P. Durham (14). Entraîneur : C. Monschau.
encore ici une ou deux saisons, le temps de parfaire son
apprentissage. »
Mais l’ancien de Sète se voit « plutôt partir pour être titulaire la saison prochaine ». Il est attentif, en tout cas, à la
carrière de son prestigieux aîné. « Hubert a toujours su
faire les bons choix. La preuve, il en est déjà à son quatrième Final Four de Ligue des champions (*)… »,
reprend le passeur aux origines piémontaises, conscient
que son compatriote est sur le point de marquer l’histoire
du volley moderne, en cas de troisième succès en C 1 avec
une troisième équipe. Cette performance, même les Italiens Bernardi, Sartoretti ou Gardini (quatre titres chacun
sous deux maillots différents) n’ont pas réussi à la réaliser. Un record dont l’ex-Tourangeau ne veut surtout pas
entendre parler… Du moins pas avant dimanche.
– G. De.
(*) Paris en 2001, Tours en 2004 et 2005, et Moscou en 2006.
Cannes s’inquiète pour Ndaki
Mboulet (torticolis) à l’heure de venir
défier Paris, qui espère boucler sans
accroc sa fin de saison régulière.
Veljko Basic accueille les Azuréens
comme à Montpellier, sans son passeur, Briffaud (entorse) et avec un Jiri
Novak amoindri (épaule). Se rendant
à Toulouse, Tours récupère son
capitaine Loïc De Kergret. Rien n’est
sûr quant à Nouredine Hfaiedh
(déchirure au mollet droit). Encouragé par le comportement de ses remplaçants à Rennes, le deuxième passeur Radoslav Dimitrov et le
réceptionneur Raphaël Mrozek, le
TVB entend s’adjuger son vingt-etunième succès. Nice récupère pour
recevoir Tourcoing (au complet)
Freddy Saelens, qui a repris l’entraînement jeudi après dix jours de soins
(entorse cheville). Beauvais s’est
entraîné légèrement et a ménagé
Van der Veen, efficace à Cannes mais
en délicatesse chronique avec un
coude, et Vassilev, grippé avant la
venue de Narbonne. Les Narbonnais ont des soucis avec Christophe
Le Berre (entorse cheville gauche)
qui accompagnera le groupe sans
espoir de participer. Michel Mandrou hésite à titulariser en libero
Daguerre ou Camacho. Avignon
retrouve Éric Bellon (doigt cassé)
dans le groupe qui accueillera un
Montpellier au complet, mais il
n’est pas sûr que le libero fasse sa
rentrée. En déplacement à Ajaccio,
Poitiers pourrait se passer de Duerden (inflammation genou). – (Avec
nos correspondants)
NIKOLOV QUITTE TOURS. – Vladimir Nikolov quittera Tours en fin de saison,
après trois saisons. Le bruit courrait de son intention de jouer pour un club japonais. Il a été confirmé par le président Yves Guérin : « Le gros vide que va laisser le
départ de cet excellent pointu nous oblige à déjà chercher son remplaçant, une
tâche difficile ! » – B. Boi.
COUPE DE FRANCE DAMES (quarts de finale). – AUJOURD’HUI, à 20 heures : Meylan La
Tronche (N 1) - Mulhouse ; Cannes - Cannet-Rocheville ; Hainaut - Béziers. 20 h 30 : Albi - Riom.
COUPE DE FRANCE HOMMES (Final Four). – La Fédération française a procédé au tirage
au sort des demi-finales de la Coupe de France, dont le dernier carré se jouera sous la forme d’un
Final Four les 7 et 9 avril à Vannes. Elles opposeront : Cannes-Poitiers, à 18 heures ; Sète-Tours à
20 h 30. Finale dimanche.
ANDRÉZIEUX (N 2) - NANCY
avec la concurrence dans les environs, ça devient difficile de trouver
des partenaires privés. Les nôtres
viennent surtout par sympathie pour
le club. Le Basket n’est pas porteur. »
Pas porteur peut-être, mais très pratiqué localement. Dans les limites de
la région Rhône-Alpes, on compte
pas moins de trois clubs de Pro A
(ASVEL, Roanne et Bourg), deux de
Pro B (Aix-Maurienne et SaintÉtienne), trois de N 1 (Feurs, SaintChamond et Saint-Vallier) et huit de
N 2. Une densité extraordinaire qui
pousse forcément à quelques réflexions. « Peut-être que la solution
serait de se mettre autour d’une
table et de décider d’une fusion dans
le sud du département. Mais c’est
difficile. »
Et le club, fondé en 1928, en a déjà
fait les frais. Lors de sa deuxième saison en N 1, Andrézieux-Bouthéon,
armé d’un tout nouveau Palais des
Sports de plus de 2000 places, a mêlé
son destin avec le voisin de SaintJust Saint-Rambert. L’expérience ne
dura qu’une année. Un échec. Les
fameuses rivalités de clocher ne
s’oublient pas en un claquement de
doigts.
Des amateurs
professionnels
Autre difficulté, la balle orange n’est
pas la seule disputée dans les environs. Sur le podium des villes les plus
sportives de France l’an passé,
Andrézieux est bien placée pour le
savoir. Avec un club de football en
CFA, des installations ultramodernes pour la pratique du tennis
ou de l’athlétisme, un centre
PAU - ASVEL
NBA EXPRESS
Toujours
sans T. Gadou
Stoudemire fait son retour
LES RÉSULTATS
New Jersey - Minnesota, 86-82 ; New Orleans/Oklahoma
City - Houston, 92-93 ; Memphis - LA Clippers, 95-85 ;
Phoenix - Portland, 125-108 ; Utah - Washington, 97-109.
AUJOURD’HUI, 20 H 30 AU PALAIS DES SPORTS
Au milieu d’une région basket très développée, le club du Forez entend se faire une place.
LES TROMBES D’EAU qui se sont
abattues hier sur la Loire les ont sûrement aidés à garder la tête froide. Ce
soir, les gars d’Andrézieux-Bouthéon (commune de 10 000 habitants), petits poucets de la Coupe
avec Joué-les-Tours, reçoivent le
SLUC Nancy. Battu à Bercy en finale
du Trophée Coupe de France (réservé
aux amateurs) par Boulogne-surMer en mai dernier, le club a été
reversé dans la compétition des
« gros » cette saison. Si, au tour précédent, Valence-Condom, pensionnaire de N 1, est reparti du Palais des
Sports avec 21 points dans les
valises, ça sera une toute autre
affaire face au vice-champion de
France. « Si je pars déjà battu, je suis
un mauvais coach, reconnaît Yann
Pts
—
56
47
47
43
43
39
39
36
36
19
18
17
16
6
Ndaki Mboulet incertain
Andrézieux
joue des coudes
de notre envoyé spécial
Tours
Paris
Poitiers
Tourcoing
Sète
Toulouse
Cannes
Beauvais
Nice
Rennes
Montpellier
Avignon
Narbonne
Ajaccio
EN DIRECT DE LA PRO A
COUPE DE FRANCE (16es de finale)
ANDRÉZIEUX –
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
Arbitres : MM. Bretagne, Bissang et Bardera.
d’accueil des sportifs, les aides municipales, départementales, régionales et celles des partenaires privés
sont dispatchées. Mais solidement
appuyés par le maire Jean-Claude
Schalk et ses 130 000 euros de subventions, le club ne désarme pas.
« Rester en N 2 toute ma vie, ça ne
m’intéresse pas, reconnaît d’ailleurs
Yann Jolivet. Mais j’y crois, sinon je
ne serai déjà plus là. »
L’ALS tente donc de gérer son club
amateur d’une manière « professionnelle » et compte, autour du
plus ancien joueur, Madior N’Diaye
(39 ans et 16 ans dans la maison),
deux Américains, Wayne Morris et
David Hickman. Ce dernier, naturalisé, est d’ailleurs blessé au tendon
d’achille et “out” jusqu’à la fin de la
saison. Morris, lui, est dans le Forez
comme un poisson dans l’eau. « Ça
fait trois ans que je suis arrivé en
France après avoir été joueur et
assistant coach dans l’Université de
Shippensburg près de Philadelphie,
en NCAA 2. Je me suis adapté et
j’essaie d’apporter de l’énergie au
groupe. »
Autre pièce du puzzle andrézien à
avoir trouvé son eldorado : JeanPierre Ville (39 ans), ex-joueur pro
notamment à Roanne. Passé à Feurs
depuis ses années à la Chorale, il a
rencontré sa femme dans le département. « Andrézieux m’a donné une
opportunité de continuer le basket à
un niveau correct tout en mettant le
pied dans autre chose (il est manutentionnaire pendant la journée). »
L’air de la région ne doit pas être si
mauvais.
NICOLAS ROUÉ
PROGRAMME
AUJOURD’HUI, À 20 HEURES : Quimper (Pro B) - Le Mans ; Charleville (Pro B) Cholet ; Tours-Joué (N 2) - Dijon ; Châlons-en-Champagne (Pro B) - Rouen (Pro B) ;
Andrézieux (N 2) - Nancy ; Saint-Vallier (N 1) - Hyères-Toulon ; Mulhouse (Pro B) Chalon-sur-Saône ; Bourg-en-Bresse - Gravelines ; Golfe-Juan (N 1) - Reims.
À 20 H 30 : Pau-Orthez - Villeurbanne.
PAGE 18
PAU-ORTHEZ ESPÉRAIT s’aligner
enfin au complet pour la première fois de
la saison. Mais Thierry Gadou, dont le
tendon d’Achille est en bonne voie de
guérison, doit encore s’abstenir une
dizaine de jours. Déjà victorieux de
l’ASVEL deux fois cette saison, les Béarnais, portés par vingt-trois succès consécutifs à domicile face aux clubs français,
préparent ces retrouvailles avec
méfiance. « Cette fois, on joue notre avenir dans la compétition sur un match sec,
il faudra s’appliquerpour éviter tout relâchement », prévient le coach Didier
Gadou, qui ne perd pas de vue les cinq
points au ranking attribués au vainqueur
de cette compétition.
Dans le Rhône, Dragan Ceranic ayant
officiellement quitté le club hier au terme
du contrat de joker médical signé pour
pallier l’absence de Masingue (rétabli),
l’ASVEL se déplacera au complet. Les Villeurbannais, qui n’ont plus gagné en
Béarn depuis janvier 2003, retrouveront
ce matin à leur arrivée par avion leur
coach Claude Bergeaud, de retour des
États-Unis. Harold Mrazek ménagé lors
des deux derniers matches (début d’aponévrosite au pied), sera du voyage alors
que Fribourg – dont il a porté les couleurs
durant cinq ans et où évolue actuellement Pascal Perrier-David – a annoncé
jeudi son retour au pays la saison prochaine. « J’ai commencé mon séjour villeurbannais avec un titre en 2002.
J’espère que je le finirai par un autre »,
souligne Mrazek qui, dans le futur, pourrait rester en contact avec l’ASVEL, par
exemple pour faire du scouting dans les
pays de l’Est. – G. Cay. et C. C.
GRAVELINES AVEC BAILEY, SANS OWENS. – À Gravelines, tenant du titre, la
rencontre à Bourg, après la large victoire en Championnat (85-59), permettra de lancer le meneur américain David Bailey, arrivé au Sportica mardi midi. Par contre, à
l’issue d’une IRM de contrôle, l’arrêt de travail d’André Owens a été prolongé jusqu’à
jeudi. L’arrière naturalisé reprendra donc l’entraînement juste avant le déplacement à
Pau. Le coach bressan Frédéric Sarre aimerait croireen une réaction de sa troupe après
la raclée subie dans le Nord. « J’espère que nous ferons montre de dureté et d’intensité, deux domaines dans lesquels nous avons été absolument absents l’autre
semaine. » Les joueurs, outre le souvenir de la rude défaite à Gravelines, auront une
motivationsupplémentaire : l’absence de Savovic. Son compatriote et capitaine Branko Sindjelic l’a promis : « Nous jouerons pour Boban ! » – H. L. et Ph. Sé.
e
LIGUE FÉMININE (23 journée)
AUJOURD’HUI 20 HEURES
Nice - Mourenx
Montpellier - Villeneuve-d’Ascq
Bourges - Clermont
Saint-Amand - Aix-en-Provence
Mondeville - Calais
Strasbourg - Challes-les-Eaux
DEMAIN 15 HEURES
Tarbes - Valenciennes (sur TPS Star)
PROCHAINE JOURNÉE. – Mercredi
5 avril : Saint-Amand - Clermont ;
Villeneuve-d’Ascq - Strasbourg ;
Mourenx - Calais ; Tarbes - Montpellier.
Jeudi 6 : Aix - Bourges ; Valenciennes Nice ; Challes-les-Eaux - Mondeville.
Pts J.
— —
1. Valenciennes ........ 42 22
2. Bourges ................. 41 22
Mondeville............. 41 22
4. Villeneuve-d'Ascq.35 22
5. Tarbes.................... 34 21
6. Montpellier............ 34 22
7. Aix .......................... 32 21
8. Clermont................ 31 22
Mourenx ................ 31 22
10. Challes ................... 29 22
Nice ........................ 29 22
Saint-Amand......... 29 22
13. Calais ..................... 28 22
14. Strasbourg ............ 23 22
G. P.
— —
20 2
19 3
19 3
13 9
13 8
12 10
11 10
9 13
9 13
7 15
7 15
7 15
6 16
1 21
p.
—
1715
1712
1705
1587
1623
1564
1444
1603
1495
1517
1454
1389
1453
1438
c.
—
1344
1281
1467
1510
1498
1561
1421
1642
1591
1696
1560
1545
1635
1948
LE FAIT DU JOUR
Opéré du genou gauche le 11 octobre dernier, Amaré Stoudemire,
le grand homme des Suns et la vraie raison du club de rêver tout
grand, a fait son retour jeudi contre Portland. Après avoir décidé
de l’insérer d’entrée dans le cinq de départ, Mike D’Antoni avait
aussi précisé que la suite se déciderait dans les cinq premières minutes. Après six
minutes, Stoudamire comptabilisait déjà 11 points (5/7 aux tirs), avant de finir
avec 20 points (7/14), 9 rebonds et 2 contres en tout juste 19 minutes d’amusement face à une équipe de Portland dépassée dans tous les domaines du jeu. Un
retour très attendu et remis en question ces dernières semaines par une inflammation du genou droit et la frustration du joueur. Mais si les prochaines semaines
seront décisives, le soulagement était le thème du jour : « Être aussi efficace en
étant loin d’être à 100 % en dit long sur son talent, commentait Steve Nash. Il en
impose même lorsqu’il n’est pas à son meilleur physiquement. » Boris DIAW a
été très discret dans cette nuit de célébration. Même s’il a passé trentehuit minutes sur le terrain, le Français des Suns termine avec 4 points (2/4),
6 passes, 5 rebonds, 1 contre et 1 balle perdue.
LES FRANÇAIS
Mickaël PIETRUS est resté bien discret face au Mavericks avec
4 points (2/3), 1 rebond, 1 interception, 1 balle perdue en
7 minutes. Les Spurs jouaient à Portland la nuit dernière, avec un
Tony PARKER incertain en raison d’une épaule douloureuse. Les
Sonics de Johan PETRO jouaient à Denver.
LES NEWS
Utah a retiré le maillot no 32 de Karl Malone et dévoilé une
statue du « Mailman » devant sa salle du Delta Center. Malone a
inscrit 36 928 points en dix-neuf ans de carrière, dont 18 avec le
Jazz.
Golden State a arraché une belle victoire à Dallas derrière un panier primé de
Jason Richardson (40 pts à 14/23) à l’ultime seconde. En face, Dirk Nowitzki s’est
vainement fendu de 51 points (16/24, 16/17 aux l.f.), 9 rebonds et 5 passes.
NCAA : Duke éliminé
Tête de série n° 1 et favorite pour le titre, l’université de Duke a été éliminée à
deux matches du Final Four par LSU (54-62). Les joueurs de Mike Krzyzweski n’ont
pas su surmonter le match raté de leur shooteur star J. J. Redick. Présélectionné
dans l’équipe nationale américaine, l’arrière, qui tournait jusque-là à 27 points de
moyenne, n’en a inscrit que 11, à 3/18 aux tirs, victime de la défense féroce de
Garrett Temple. En quarts, LSU sera opposé à Texas qui a battu West Virginia
(74-71) grâce à un tir à trois points de Kenton Paulino à une seconde de la fin.
L’autre quart de cette partie du tableau opposera Memphis, facile vainqueur de
Bradley (80-64), à UCLA qui s’est débarrassé de Gonzaga en fin de match (73-71),
malgré les 24 points d’Adam Morrisson, lui aussi sélectionné en équipe nationale.
La nuit dernière, Joakim Noah et Florida tentaient d’atteindre les quarts face à
Georgetown.
ÉQUIPE DE FRANCE : PARKER ET DIAW MÉNAGÉS. – De retour des États-Unis,
Claude Bergeaud a fait hier le bilan de son voyage lors d’une conférence de presse.
Le sélectionneur, qui a vu huit matches et eu des entretiens avec tous les
sélectionnables, s’est félicité des relations avec les clubs NBA et même jugé qu’il
avait vu à San Antonio « le plus grand club du monde ». Claude Bergeaud a confirmé
que la préparation des Bleus pour le Mondial (19 août-3 septembre) sera courte
(rassemblement le 8 juillet à Paris et stage à Divones-les-Bains à partir du 10) et que
Parker ne reprendra que le 15 « pour avoir deux vraies semaines de vacances ». Pour
Boris Diaw, le début de la préparation sera surtout « de la récupération ». La liste
des A’ sera dévoilée le 24 avril et celle des A au mois de mai.
SAMEDI 25 MARS 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
BASKET
AUJOURD’HUI
Bleu
Battu à plusieurs reprises en Championnat, Trévise semble moins serein
qu’à l’automne dernier, lorsque le
champion de France cannois l’avait
cependant poussé à un cinquième set.
Bref, cette confrontation sent la
poudre, ou plutôt la foudre, tant le service s’annonce comme la clef du
match. Dotée de phénomènes tels le
jeune Bulgare Kaziyski, Poltavsky,
l’équipe dirigée par Vladimir Alekno
devrait en effet rivaliser de puissance
avec les Fei, Gustavo et Cisolla…
Conséquence logique, de la qualité de
PRO A (23e journée)
Jaune
Jaune
Rouge
Trévise
sous le feu moscovite
LES DIX DERNIERS VAINQUEURS. – 2005 : Tours ; 2004 : Belgorod (RUS) ;
2003 : Belgorod ; 2002 : Macerata (ITA) ; 2001 : Paris ; 2000 : Trévise (ITA) ; 1999 :
Trévise ; 1998 : Modène (ITA) ; 1997 : Modène ; 1996 : Modène.
Noir
Bleu
Noir
LE SOMPTUEUX PALA EUR bruisse
encore des clameurs de joie nées un
soir de septembre dernier. Là, au cœur
de cette moderne arène romaine, la
sélection italienne avait réaffirmé sa
force, en conservant son titre européen devant la Serbie-Monténégro
d’abord (3-2), et face à la Russie le lendemain (3-2). Depuis, les clubs transalpins, masculins ou féminins, ont raflé
toutes les Coupes d’Europe mises en
jeu par la CEV (*). Alors, forcément, ce
Final Four organisé a casa présente
tous les attributs d’une consécration
du « Volleyland », le surnom souvent
accolé à l’Italie, qui y a dépêché son
plus prestigieux représentant : Trévise.
Avec huit titres nationaux, quatre
Coupes et surtout huit Coupes
d’Europe, le club de Vénétie symbolise
parfaitement l’outrancière domination transalpine sur le continent.
Réplique de la Squadra Azzurra, le collectif trévisan sait appréhender les
grands rendez-vous et il peut toujours
compter sur son enfant chéri, le réceptionneur-attaquant Alberto Cisolla,
MVP du dernier Euro, pour faire la différence à tout moment.
Reste que depuis 2001 et sa finale perdue au tie-break (il menait 13-11 !)
face au Paris Volley de Glenn Hoag, le
triple vainqueur de la prestigieuse
compétition (1995, 1999 et 2000) a
systématiquement échoué avant le
dernier carré. L’an dernier, le double
champion d’alors, Belgorod, lui avait
barré la route. Et tout à l’heure, un
autre club russe se présentera à lui : le
redoutable Dynamo Moscou, tombeur
de Tours en quarts de finale (3-0, 3-2)
et fort de sa pléiade d’internationaux.
Autorisée par la CEV à disputer la plus
prestigieuse des compétitions européennes alors qu’il n’avait remporté ni
la Coupe (gagnée par Kazan) ni le
Championnat (revenu à Belgorod), la
première équipe moscovite fait peur
aux Italiens. Sans doute parce que sa
composition actuelle ressemble à s’y
méprendre à la sélection russe, très
physique. Sans doute aussi parce que
les joueurs de Daniele Bagnoli, malgré
le discours velléitaire de leur allenatore (« Nous sommes favoris logiques
et nous allons faire respecter la
logique ») connaissent quelques soucis domestiques actuellement.
AUJOURD’HUI, 17 HEURES, AU PALA EUR DE ROME
(17 h 30 sur Sport +), PREMIÈRE DEMI-FINALE
TRÉVISE: 3. Fei(2,04 m, 27 ans) ; 4. Bartoletti (2,01m, 27 ans) ; 5. Vermiglio(1,89 m,
30 ans, cap.) ; 6. Papi (1,91 m, 32 ans) ; 7. Farina (1,82 m, 29 ans) ; 8. Kral (RTC, 2 m,
24 ans) ; 10. Carletti (FRA, 2,05 m, 21 ans) ; 11. Gustavo (BRE, 2,03 m, 30 ans) ;
13. Tencati (2 m, 27 ans) ; 14. Capra (1,98 m, 20 ans) ; 15. Cisolla (1,97 m, 28 ans) ;
16. Casoli (1,92 m, 31 ans). Entraîneur : D. Bagnoli.
D. MOSCOU : 1. Dineikine (2,15 m, 32 ans) ; 2. Henno (FRA,1,88 m, 29 ans) ;
3. Kaziyski (BUL, 2,03 m, 21 ans) ; 4. Korneev (2 m, 25 ans) ; 5. Saparov (1,90 m,
19 ans) ; 6. Koulechov (2,06 m, 27 ans) ; 8. Poltavsky (2,05 m, 25 ans) ; 9. Berezhko
(2 m, 22 ans) ; 10. Zaytsev (1,95 m, 27 ans) ; 14. Egortchev (2,06 m, 28 ans) ;
17. Makarov (1,96 m, 25 ans, cap.) ; 18. Volkov (2,10 m, 21 ans). Entr. : V. Alekno.
À 19 H 30, DEUXIÈME DEMI-FINALE : Belgorod (RUS) - I. Salonique (GRE).
DEMAIN À 14 H 30 : Match pour la troisième 3e place. 17 H 30 : Finale.
19
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
AUTOMOBILE RALLYE DE CATALOGNE
Loeb dans la douleur
Marquée par le décès accidentel d’un copilote, la première étape a vu le Français prendre l’avantage suite aux soucis de Grönholm.
PORT AVENTURA – (ESP)
de notre envoyé spécial
IL VOYAIT POURTANT l’affaire
assez mal engagée. Devancé dans les
premières spéciales par Marcus Grönholm, auteur des trois premiers temps
scratch de cette première journée de
course, Sébastien Loeb avait la mine
en chiffon et le sourcil en biais en rentrant pour la deuxième fois au parc
d’assistance de Port Aventura.
« D’accord, on n’avait pas choisi les
mêmes gommes, mais ça n’explique
pas tout, s’inquiétait le double champion du monde en avalant son plat de
pâtes. J’étais un peu plus dur que lui
(Grönholm) en gommes et c’est sûrement ce qui m’a permis de faire mon
premier meilleur temps dans la dernière (El Montmell 2, l’ES 4), alors que
j’avais probablement un léger handicap dans les autres spéciales, mais il y
a sûrement autre chose. C’est vrai que
la combinaison Focus en BF-Goodrich
plus Marcus au volant ça fait des étincelles, mais derrière, Dani (Sordo), Hirvonen et Xevi (Pons) me mènent également la vie dure. Et drôlement encore !
Alors, j’ai comme l’impression qu’on
s’est gouré dans les réglages. Il va falloir revoir notre copie très rapidement,
parce que j’attaque comme un
malade. Je serais quand même curieux
de savoir ce qu’ils ont comme réglages
aéro chez Ford. »
Un premier élément de réponse confirmait cette hypothèse. L’analyse des
vitesses de pointe de la Focus de Grönholm, flashée à 193 km/h, et de la Xsara de Loeb (210 km/h) montrait clairement que Ford avait privilégié la
recherche d’appui en courbe à la
vitesse pure en ligne droite. Ce que
confirmait Carlos Sainz, qui avait pu se
poster en différents points du parcours
grâce à son hélicoptère et se disait
époustouflé par l’aisance du Finlandais. « C’est bien simple, la Focus a le
comportement d’une voiture de DTM
(le Championnat allemand des Voitures de Tourisme sur piste). Ça ne
bouge pas. Elle semble carrément collée par terre », témoignait l’ancien
pilote Citroën, qui ne démentait pas sa
candidature prochaine à la présidence
du Real Madrid.
quée dans l’accident empêchait, de
façon bien compréhensible, l’équipe
officielle de savourer une domination
qui allait se révéler éphémère. Parti
aux trousses de Loeb, le premier à
s’élancer sur les 26,5 kilomètres de
Colldejou (l’ES 5) en milieu d’aprèsmidi, Marcus Grönholm comptait bien
reprendre du champ sur Sébastien
Loeb, son poursuivant revenu à 9’’3
après son premier scratch. C’était bien
parti : le Finlandais avait une seconde
d’avance sur le Français au premier
partiel du kilomètre 8,5. Et puis ce fut
l’inexorable dégringolade. Le turbo,
devenu inopérant, joua les équarris-
seurs. Les chevaux du moteur de la
Ford s’évanouirent soudain dans la
nature. Étonnante coïncidence,
quelques minutes plus tard, pratiquement au même endroit, Mikko Hirvonen connut le même sort avec la deuxième voiture alors qu’il occupait une
bonne quatrième place !
« En deux spéciales, j’ai perdu près de
trois minutes (2’42’’9 très exactement), ce qui m’a fait chuter de la première à la dixième place, se lamentait
le grand Marcus. Impossible d’identifier l’origine du problème ou d’intervenir sur la liaison intermédiaire. Sur la
Focus, le turbo est très difficile d’accès
quand on ouvre le capot et, de toute
manière, avec la température qu’il
génère lorsqu’il a fonctionné à plein
régime, on n’aurait rien pu tenter
compte tenu des délais que nous
avions sur le parcours routier. » Après
sa récente déconvenue au Mexique, où
il ne marqua que l’unique point de la
huitième place après sa sortie de route
dans la première étape, Grönholm
venait, assurément, de manquer une
bonne occasion de reprendre les commandes du Championnat au Français
qu’il avait dominé au Monte-Carlo,
puis en Suède en tout début de saison.
De la même façon, Solberg – qui ne se
faisait, il est vrai, guère d’illusions au
départ de cette manche asphalte – a
toutes les chances de se faire un peu
plus distancer par Loeb. Installé au
quatrième rang hier soir, il était certes
le mieux loti des pilotes Subaru
puisque Stéphane Sarrazin et Chris
Atkinson évoluaient en septième et
huitième positions à 1’50’’ et 2’25’’ de
l’homme de tête, mais la nouvelle évolution proposée par Pirelli semblait
être insuffisante pour donner une
réplique efficace aux BF-Goodrich des
Xsara Kronos installées aux trois premières loges.
Victimes d’ennuis divers (freins, tenue
de route, équilibre général de la voiture), François Duval et Gilles Panizzi,
très attardés, étaient dominés par
l’autre Skoda de l’inattendu Jan Kopecky, en lutte pour la cinquième place
avec le non moins brillant Alexandre
Bengué, au volant de la mieux placée
des 307 Bozian. Il est vrai que l’autre
Peugeot ne pourra que « sauver les
meubles ». À son volant, Manfred
Stohl et surtout sa coéquipière Ilka
Minor souffrent des séquelles de leur
accident survenu lundi dernier lors
d’une séance d’essais.
HIER
dont 346,43 km
en 16 épreuves spé
en
spéciales sur asphalte
asphalte.
AUJOURD’HUI
F R ANC E
PO R T U GAL
Pooortrt Aventura - Port Aventura (477 62 k )
6s
Port Aventura
Barcelone
DEMAIN
M ARO C
Port Avventura - Port Aventura (365,95 km)
4 spéciales totalisant 97,82 km.
150 km
Départ
Dé
ép à 6 h 40, arrivvée
é à 14 h 56.
ée
0
RÉSULTATS
La F 1 à Fuji en 2007
C’EST OFFICIEL, le Fuji Speedway accueillera le Grand Prix du Japon 2007, un
retour aux sources en quelque sorte puisque la première édition de ce GP eut lieu
sur ce site en 1976. Pour rester au calendrier de la F 1, Suzuka pourrait servir de
cadre au Grand Prix du Pacifique, événement qui en 1994 et 1995 a permis au
Japon d’accueillir deux épreuves du Championnat du monde.
WILLIAMS PERD SON CHEF DE PROJET. – Coup dur pour l’écurie Williams,
qui enregistre le départ soudain de son chef de projet, Jorg Zander, arrivé en septembre 2005 au sein de l’équipe anglaise. « Malheureusement, Jorg doit nous
quitter pour des raisons personnelles, nous lui souhaitons ainsi qu’à sa famille le
meilleur pour l’avenir, a déclaré un porte-parole de Williams qui ne lui cherche pas
de remplaçant dans l’immédiat. Nous pensons que notre structure technique en
place au bureau d’études est suffisamment forte pour pallier le départ de Jorg et
que cela n’affectera pas le développement de notre actuelle FW 28 ni le projet de
la FW 29 de 2007. »
RÉSULTATS
ESSAIS F 1. – Paul-Ricard (21-24 mars) : Kovalainen (FIN, Renault), 1’5’’287 (92) ;
De La Rosa (ESP, McLaren-Mercedes), 1’5’’381 (98) ; Heidfeld (ALL, BMW-Sauber), 1’5’’626
(192) ; Paffett (GBR, McLaren-Mercedes), 1’5’’709 (61) ; Zonta (BRE, Toyota), 1’6’’949 (133) ;
Panis (Toyota), 1’7’’851 (109). Fiorano (ITA, 22-24 mars) : Badoer (ITA, Ferrari), 58’’318
(55 tours). Valence (ESP, 22-24 mars) : Wurz (AUT, Williams-Cosworth), 1’13’’233 (100)
Dernier jour d’essais au Paul-Ricard comme à Fiorano, où les séances ont été quelque peu bouleversées par les mauvaises conditions météo. Encore une fois, Kovalainen a terminé la journée en
tête de la feuille de chronos. De La Rosa a poursuivi son endurance moteur sur son Mercedes.
Paffett, Panis et Badoer – lui en Italie – se consacraient à l’évaluation des pneumatiques en vue
des prochains Grands Prix (Australie puis Saint-Marin). À Valence, où a également tourné Red Bull
avec Coulthard, Williams a bouclé hier un programme de trois jours, Wurz prenant le relais de
Karthikeyan à partir de jeudi. L’écurie britannique a testé une évolution du V 8 Cosworth.
SAMEDI 25 MARS 2006
« Il y a eu un déclic »
JASON LAMY-CHAPPUIS, vainqueur de la finale de la Coupe du monde à Sapporo, garde les pieds sur terre
à la veille des Championnats de France.
« QUELQUES JOURS après votre
victoire à Sapporo, lors de la
finale de la Coupe du monde,
quels sentiments vous habitent ?
– Une immense satisfaction et aussi
beaucoup de surprise. Quand je
regarde la saison qui vient de s’écouler
(il a terminé 5e du général, avec une
victoire et trois podiums et une 4e place
aux Jeux), je n’aurais jamais pensé
faire aussi bien. Je me voyais réussir
plus tard. L’an dernier, je ne m’étais
jamais classé dans les quinze premiers
d’une étape de Coupe du monde,
j’étais 45e au général… Mais il y a eu
un déclic.
– Vous avez énormément progressé en saut.
– Oui… Il y a encore un an, je passais
mon temps à regarder ce que faisaient
les autres au tremplin, je n’étais pas du
tout centré sur moi, sur mes qualités. Il
a suffi que j’effectue ce petit changement intérieur pour réussir un bon
concours dès la première épreuve de la
saison (fin novembre, à Kuusamo, il se
classait 4e après avoir remporté le
saut). À partir de ce jour-là, dans les
yeux de mes partenaires, de mes
entraîneurs et de mes adversaires, j’ai
vraiment senti de la reconnaissance et
cela m’a donné une confiance
incroyable. En ski de fond, mes progrès
ont été moins spectaculaires, mais, à
force d’être devant, de jouer des places
entre cinq et dix, j’ai appris à me battre.
À Sapporo, tout s’est bien goupillé,
mais, surtout, je me suis impressionné
mentalement. En début de saison, je
n’aurais jamais couru comme ça (il a
fait la course de fond en tête, seul, de
bout en bout) ; j’aurai attendu Hettich
(l’Allemand, 2e après le saut, s’élançait
à 5’’ de lui). Là, j’ai tout donné et, à micourse, quand j’ai compris que je pouvais gagner, ça m’a donné des ailes.
– Dans votre milieu, on vous
présente comme un des favoris
des Jeux de 2010. N’est-ce pas
lourd à assumer ?
– Moi, je ne vois pas jusque-là. Je veux
d’abord confirmer, continuer à monter
sur des podiums de Coupe du monde
pour montrer que tout ce que je viens
de vivre n’était pas un coup de chance.
Si j’arrive à faire ça, je pourrai prétendre à mieux. Mais aux Jeux de Vancouver, il y aura aussi le Norvégien
Tande et le Finlandais Koivuranta, qui
ont le même âge que moi. Tous les
trois, on est bien copains, on a passé la
soirée ensemble au Japon et j’espère
qu’on sera les combinés de l’avenir.
– Au niveau français, vous
n’êtes pas seul non plus…
– C’est vrai qu’il y a un bon groupe,
avec François Braud (champion du
monde junior), Max Laheurte (plusieurs podiums en Coupe du monde B),
Jonathan Felisaz et Maxime Boillot. On
a tous grandi ensemble. Tous les jours,
sur les tremplins du centre national de
Prémanon, dans le Jura, on ne voyait
pas les heures passer. J’espère que cet
esprit collectif se traduira bientôt par
un résultat par équipes.
« J’aimerais connaître
cette sensation
de voler longtemps »
– Aujourd’hui, à Courchevel,
vous allez disputer le concours
de saut spécial, puis celui du
combiné. Avez-vous une chance
de remporter les deux titres ?
– C’est possible, oui, même si Manu
Chedal et David Lazzaroni (les deux
meilleurs sauteurs français) sont en
forme ces derniers temps. Le week-end
dernier, David a dépassé les 200 m à
Planica, sur le tremplin de vol à skis…
– Cela vous impressionne ?
– Un peu. J’ aimerais surtout
connaître cette sensation de voler
longtemps (autour de sept secondes).
Ça m’arrivera peut-être un jour, car j’ai
entendu dire que la Fédération internationale projetait d’organiser, dans
deux ou trois ans, une épreuve de combiné sur un tremplin de vol.
– Souvent, dans le milieu, les
combinés passent pour des
“sous-sauteurs à skis” ou des
“sous-fondeurs”. Cela vous
dérange ?
– Non, c’est la réalité, on ne sera
jamais aussi bons que les meilleurs
sauteurs ou les meilleurs fondeurs. En
vérité, il faudrait ne pas comparer. On
ne fait pas le même sport. Par exemple,
quand les sauteurs travaillent exclusivement l’explosivité au niveau des
jambes, en répétant inlassablement
des exercices très courts, nous devons
également effectuer un travail d’endurance. Comme si, en athlétisme, on
s’entraînait moitié pour disputer des
100 m et moitié pour courir des marathons… »
DOMINIQUE ISSARTEL
PROGRAMME
AUJOURD’HUI.–Sautspécialindividuel, à 9 h 45. Saut du combiné à
19 heures. PRINCIPAUX ENGAGÉS. Saut : Chedal, Dessum, Lazzaroni, Lamy-Chappuis, Braud, Roux.
Combiné nordique : Lamy-Chappuis, Bal, Braud, Laheurte, Roux.
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
FORMULE 1
COMBINÉ NORDIQUE
Bleu
Rouge
au volant d’une Peugeot 206, a de
grandes chances d’être celui de ses
adieux. Loin derrière les autres Fabia du
surprenant Tchèque Jan Kopecky
(sixième à l’issue de la première étape),
du Belge François Duval et de l’Autrichien Andreas Aigner, le Français était
pointé hier soir à 5’32’’8 du leader. Lors
de la conférence préliminaire, Gilles
AMENDES PERSONNALISÉES
OU INFLATION ? – En Championnat
du monde des rallyes, il est plus avantageux de s’acquitter des amendes
infligées pour les excès d’une cure
d’amaigrissement de sa voiture que
pour des excès de vitesse. Les kilos en
moins des Subaru officielles lors du
Rallye Acropole 2005 furent facturés
nettement moins cher que les kilomètres/heure en plus lors des reconnaissances de ce Rallye de Catalogne.
L’Espagnol Xevi Pons et les Britanniques Matthew Wilson et Gareth
MacHale en savent quelque chose,
lorsqu’ils ont reçu leurs factures de respectivement 12 300, 11 400 et
4 950 euros !
LE TROPHÉE FIESTA EST LANCÉ.
– Couru sur six manches, le Ford Fiesta
Sporting Trophy, qui démarre ce weekend, est une formule des plus économique pour débuter ; il oppose des
équipages sur des versions ST 2 litres
dont la cartographie modifiée permet
de gagner une vingtaine de chevaux
par rapport à la série. Moteur et boîte
de vitesses sont plombés et les interventions (quatre mécanos au maximum) sont limitées aux réglages des
suspensions. « Pour 120 000 euros,
achat de la voiture compris, c’est une
bonne solution afin de débuter sur des
épreuves mondiales et, éventuellement, se faire remarquer par les teams
managers », explique Alessandro
Bettega, fils du regretté Attilio, lancé à
la conquête du premier prix (un volant
Ford en Mondial Super 1600 en 2007),
mais seulement sixième hier soir de
cette compétition monomarque.
spéciale est neutralisée après l’accident qui
entraînera la mort de Jörg Bastuck.
ES 3 – Querol 2 (25,43 km) : 1. Grönholm, 13’44’’4 (moy. : 111,05 km/h) ; 2.
Loeb, à 3’’8 ; 3. Sordo, à 5’’5 ; 4. Hirvonen, à
6’’4 ; 5. Pons, à 7’’6 ; 6. Kopecky, à 16’’4 ; 7.
Sarrazin, à 17’’6 ; 8. Duval, à 18’’ ; 9. P. Solberg, à 18’’6 ; … 11. Bengué, à 19’’7 ; …
17. Panizzi, à 1’11’’8 ; etc.
Grönholm porte son avance sur Loeb à 11’’1.
ES 4 – El Montmell 2 (24,14 km) : 1.
Loeb, 12’31’’8 (moy. : 115,59 km/h) ; 2.
Grönholm, à 1’’8 ; 3. Sordo, à 2’’6 ; 4. Hirvonen, à 5’’2 ; 5. Pons, à 5’’4 ; 6. P. Solberg, à
10’’7 ; 7. Bengué, à 14’’7 ; 8. Kopecky, à
15’’5 ; 9. Duval, à 15’’7 ; 10. Sarrazin, à
19’’9 ; … Panizzi, à 2’43’’1 ; etc.
Loeb, malgré un manque de confiance à cause
d’un léger sous-virage, revient à 9’’3 de Grönholm. Sord subtilise la 3e place à Hirvonen et
pointe à 25’’2 du leader. Duval entre dans le
top 10. Abandon de Latvala, deuxième pilote
du team Ford Stobart, radiateur cassé après
une touchette. Sa voiture bloque momentanément Panizzi, parti derrière lui. Meeke, qui
menait la catégorie juniors, perd une roue.
ES 5 – Colldejou (26,51 km) : 1. Loeb,
15’42’’1 (moy. : 101,3 km/h) ; 2. Sordo, à
7’’3 ; 3. Pons, à 13’’ ; 4. Bengué, à 14’’1 ; 5.
P. Solberg, à 20’’ ; 6. Sarrazin, à 20’’3 ; 7.
Kopecky, à 21’’ ; … 9. Panizzi, à 33’’4…
11. Duval, à 46’’6 ; … 15. Grönholm, à
1’29’’5 ; … Hirvonen, à 3’5’’7 ; etc.
Spéciale noire pour Ford puisque les Focus de
Grönholm et Hirvonen tombent en panne de
turbo. Du coup, les Xsara de Loeb, Sordo et
Pons occupent les trois premières places du
général. Bengué accède au 6e rang, Sarrazin
au 8e.
ES 6 – Riudecanyes (11,60 km) : 1.
Loeb, 7’45’’3 (moy. : 89,75 km/h) ; 2. Sordo,
à 4’’1 ; 3. Bengué, à 13’’4 ; 4. P. Solberg, à
14’’4 ; 5. Pons, à 15’’1 ; 6. Stohl, à 16’’4 ; 7.
Kopecky, à 16’’6 ; 8. Sarrazin, à 18’’ ; 9.
Panizzi, à 18’’2 ; … 11. Duval, à 29’’7 ; …
Grönholm, à 1’17’’ ; … Hirvonen, à 1’44’’6.
Les Ford Focus, toujours privées de turbo,
dégringolent encore au classement. Bengué
prend la 5e place, à 7’’ de Solberg.
Jaune
Bleu
Jaune
FAUCHÉ PAR LA FORD FIESTA Groupe N de l’équipage britannique composé de Barry Clark et de Scott Martin en perdition dans l’ES 2 (E l Montmell),
Jörg Bastuck, grièvement blessé, a succombé lors de son transfert en hélicoptère vers l’hôpital. La Citroën C 2 pilotée par l’Allemand Aaron-Nicolai Burart
se préparait à reprendre la course après une sortie de route ; c’est alors que
son coéquipier s’affairait à refixer une roue que l’accident s’est produit. Passionné de rallye, originaire de Dillingen (Sarre), Jörg Bastuck, trente-six ans,
exerçait la profession d’éducateur social. Il avait débuté comme amateur au
volant en 1988 avant d’assurer le rôle de coéquipier à partir de 1996, auprès
de différents pilotes parmi lesquels Florian Auer, Lars Mysliwietz et Roman
Kresta.
Panizzi avait quelque peu choqué son
auditoire en répondant à la question de
savoir ce qui lui plaisait dans sa voiture :
« Sa couleur ! » Hier soir, il hésitait à
participer au prochain Tour de Corse
(du 6 au 9 avril).
RALLYE DE CATALOGNE (Port Aventura,
24-26 mars). – Quatrième épreuve du
Championnat du monde des rallyes 2006.
Classement (après la 1re étape) : 1. LoebElena (MCO, Kronos-Citroën Xsara WRC
2006), les 137,25 km en 1 h 16’7’’ ; 2. SordoMarti (ESP, Citroën Xsara WRC 2005), à
27’’3 ; 3. Pons-Del Barrio (ESP, KronosCitroën Xsara WRC 2006), à 1’1’’5 ; 4. P. Solberg-Mills (NOR-GBR, Subaru Impreza WRC
2006), à 1’25’’6 ; 5. Bengué-Escudero (Peugeot 307 WRC BSA), à 1’32’’6 ; 7. KopeckySchovanek (RTC, Skoda Fabia WRC05), à
1’36’’ ; 8. Sarrazin-Prévot (BEL, Subaru
Impreza WRC 2006), à 1’50’’4 ; 9. AtkinsonMacNeall (AUS, Subaru Impreza 2006), à
2’25’’5 ; 10. Duval-Pivato (BEL, Skoda Fabia
WRC06), à 2’32’’3 ; 10. Grönholm-Rautiainen
(FIN, Ford Focus WRC RS 06), à 2’33’’6 ; ...
14. Hirvonen-Lehtinen (FIN, Ford Focus WRC
RS 06), à 5’8’’5 ; 15. Panizzi-Panizzi (Skoda
Fabia WRC 06), à 5’32’’8…
Leaders : Grönholm, ES 1 à ES 4 ; Loeb,
depuis ES 5.
Vainqueurs de spéciales : Grönholm, 3 ;
Loeb, 3.
LE FILM DES SPÉCIALES
ES 1 – Querol 1 (25,43 km) : 1. Grönholm, 13’36’’7 (moy. : 112,1 km/h) ; 2. Loeb,
à 6’’1 ; 3. Hirvonen, à 9’’2 ; 4. Sordo, à 15’’9 ;
5. Pons, à 17’’3 ; 6. Kopecky, à 21’’2 ; 7.
P. Solberg, à 21’’8 ; 8. Atkinson, à 26’’ ; 9.
Sarrazin, à 27’’1 ; 10. Bengué, à 28’’7 ; …
13. Duval, à 32’’4 ; 14. Panizzi, à 35’’8 ; etc.
Loeb se plaint d’un problème de freins, tout
comme Solberg.
ES 2 – El Montmell 1 (24,14 km) : 1.
Grönholm, 12’35’’6 (moy. : 115,01 km/h) ; 2.
Loeb, à 1’’2 ; 3. Sordo, à 3’’ ; 4. Hirvonen, à
8’’5 ; 5. P. Solberg, à 11’’2 ; 6. Bengué, à
13’’1 ; 7. Pons, à 14’’3…10. Sarrazin, à
18’’6 ; 11. Duval, à 21’’ ; 12. Panizzi, à 21’’6 ;
etc.
Sarrazin et Panizzi, qui avait opté pour de nouveaux amortisseurs, ne sont pas satisfaits de
leurs réglages. Soucis de freins pour Duval et
Pons, qui a également calé au départ. Sordo
se plaint d’un fort sous-virage en fin de chrono. Bengué remonte de la 10e à la 8e place. La
Noir
Noir
PORT AVENTURA. – Au terme de la première étape, Sébastien Loeb a viré en tête du Rallye de Catalogne avec 27’’3 d’avance sur la Xsara
Kronos de son équipier Dani Sordo.
(Photo Pascal Huit / Presse Sports)
La course endeuillée
PANIZZIPRÊT À JETERL’ÉPONGE.
– « Tarmac Master », toujours sous
contrat Mitsubishi, l’écurie qui l’a mis sur
la touche l’an dernier, a été appelé cette
année comme renfort par Armin Schwarz
afin de piloter la Skoda WRC Red Bull sur
les manches asphalte du Mondial. Ce
Rallye de Catalogne, où il s’était illustré
en 2002 et en 2003 lors de ses victoires
1re étape
Port Aventtura - Port Aventura (532,27 km)
(4e manche du Championnat du monde)
6 spéciales (137,25 km).
Trois étapes
t
totalisant
t t li t 1 376,14 km
k
L
i
d éil
JEAN-PAUL RENVOIZÉ
Les Ford trahies
par leur turbo
L’entame de cette quatrième manche
mondiale, marquée par le dramatique
accident qui coûta la vie à Jörg Bastuck, le coéquipier d’Aaron-Nicolai
Burkart (lire par ailleurs), se déroula
dans une ambiance assez étrange. Partout la tristesse enveloppait les
silences. Chez Ford, le fait qu’une
petite Fiesta à la dérive ait été impli-
Rallye de Catalogne Costa Daurada
20
Bleu
Rouge
Noir
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MOTO MOTO GP – GRAND PRIX D’ESPAGNE
Samedi 25 mars 2006
« Mon vrai boulot »
VALENTINO ROSSI, meilleur temps hier, fait de la MotoGP son objectif prioritaire cette saison.
Fidèle à sa méthode, Valentino Rossi a mis un point d’honneur à
signer, hier, le meilleur temps des premiers essais du Grand Prix
d’Espagne, épreuve d’ouverture du Championnat du monde. « C’est
la meilleure façon de débuter la saison », se réjouissait-il à l’issue des
deux séances libres de la journée. En frappant d’entrée, la star
italienne a ainsi voulu montrer aux jeunes pousses venus de la 250
qu’il entendait bien rester le patron de la catégorie MotoGP. Ce
chrono visait aussi à faire taire certaines critiques qui le disaient en
manque de motivation et plus préoccupé par son avenir en F 1. Voilà
donc ses adversaires prévenus : Valentino Rossi semble aujourd’hui
au sommet de son art et plus motivé que jamais.
JEREZ –
de notre envoyé spécial
« LA NOUVELLE YAMAHA que
vous avez développée cet hiver
s’est d’emblée révélée très
performante entre vos mains.
Mais les autres pilotes de la
marque, Edwards et Checa en
particulier, ne tarissent pas
d’éloges sur cette machine. En
êtes-vous fier ?
– Bien sûr, car la M 1, c’est un peu
comme ma fille. Colin (Edwards) et
Carlos (Checa) m’ont effectivement
dit qu’ils l’adoraient. En deux
saisons, j’ai fait de cette moto considérée comme un désastre la machine
de référence du plateau MotoGP et
je suis très satisfait de l’avoir amenée
GP d’Espagne 1/17
Circuit de Jerez
4,423 km
AUJOURD’HUI
De 9 heures à 12 h 15 : essais libres
(125, MotoGP puis 250).
DDe 13 h 15 à 16 heures
h
: qualifications
lifi ti
(125, MotoGP puis 250).
– Qui seront vos principaux
rivaux ?
– Marco Melandri sera dangereux,
car il possède maintenant une grosse
expérience. Mais il y aussi des jeunes
''
La F 1 a toujours été
pour moi une activité
secondaire et elle
l’est encore plus
au moment où la saison
MotoGP débute.
''
Ferrari. Je vais les supporter tout au
long de la saison, en particulier
Michael Schumacher, mais aussi
Felipe Massa. J’espère qu’ils vont
revenir au niveau d’il y a deux ans et
gagner.
– On dit que certains pilotes
voient d’un mauvais œil votre
éventuelle arrivée en F 1. Cela
vous gêne-t-il ?
– C’est assez étrange qu’on ait parlé
de moi à Bahreïn (lors du premier GP
F 1 de la saison). Alonso, par
exemple, n’a pas dit de bonnes
choses sur mon compte. Je ne sais
pas… Peut-être sont-ils un petit peu
inquiets à mon sujet ? Je suis déjà
assez rapide en F 1 et peut-être pensent-ils que je peux venir et aller vite.
Mais bon, pour le moment, je suis
concentré à fond sur ce Championnat MotoGP, car c’est mon vrai
boulot. »
PIERRE-HENRI POTHERAT
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DANS
LE
RESEAU
RENAULT
Concessionnaires et Agents participants
Bleu
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comme Dani Pedrosa, qui est vraiment impressionnant. Je pense que
ce seront mes rivaux les plus dangereux. Les autres constructeurs ont
progressé, ils semblent plus forts. Je
m’attends à une saison plus dure
pour moi. C’est difficile de vous
promettre déjà le titre mondial, mais
comptez sur moi pour me battre.
– C’est une chose à laquelle j’ai
beaucoup pensé avant d’entamer
ces tests F 1. Maintenant, je peux
vous dire que cela ne m’a posé aucun
problème. Je dirais même qu’en
théorie, il serait possible de passer
d’une F 1 à une moto dans la même
journée. D’ailleurs, juste après les
tests avec Ferrari à Valence, je me
suis envolé vers le Qatar pour poursuivre les essais avec la Yamaha. Eh
bien, au bout de cinq tours sur la
M 1, je roulais déjà plus vite que mes
chronos de l’an dernier !
– Yamaha vous a-t-il donné
son accord pour les essais F 1 ?
– Yamaha m’a accordé cette possibilité, car ils savent très bien que
mon objectif principal reste la
conquête du titre mondial en
MotoGP. Je suis concentré à cent
pour cent sur ce challenge.
– La saison de F 1 a, elle aussi,
démarré. On imagine que votre
cœur bat pour Ferrari …
– Je suis à cent pour cent derrière
Bleu
Rouge
– Si vous perdez votre titre
cette saison, cela vous poussera-t-il à rejoindre la F 1 ?
– (Catégorique.) Non !
– Alors que le Championnat
moto reprend,
qu elle plac e
occupe la F 1
dans vos pensées ?
– Ç’a toujours
été pour moi une
activité secondaire et elle l’est
encore plus au
moment où la saison MotoGP
débute.
– Quand prendrez-vous votre
décision concernant la F 1 ?
– Je n’ai fixé aucune date butoir
pour décider où je courrai.
– Durant l’hiver, vous avez
alterné les tests avec Ferrari et
les essais MotoGP. Est-il difficile de passer de l’un à l’autre ?
Jaune
Bleu
Jaune
marques, je vais étudier leurs forces
et leurs faiblesses. Je dois les regarder courir avant de me faire une
opinion sur eux.
– Tous ces jeunes n’auront
qu’une seule idée en tête : vous
battre. Est-ce une pression
particulière ?
– Vous savez, cela fait des années
que je suis dans la peau du favori et à
chaque début de saison, j’ai toujours
connu la pression.
– Vous dominez la classe phare
depuis cinq saisons. Comment
trouvez-vous encore la motivation pour être devant ?
– C’est vrai qu’il n’y a rien de
nouveau pour moi, mais ce n’est pas
un problème, car chaque année j’ai
l’impression de repartir de zéro. Je
suis toujours l’homme à battre, c’est
comme si j’avais une cible accrochée
dans le dos. La pression est sur moi et
j’aime ça. En fait, je me sers de cette
pression pour trouver une motivation supplémentaire.
RÉSULTATS
MotoGP. – Essais libres (à l’issue des
deux séances confondues) : 1. Rossi (ITA,
Yamaha), 1’41’’613 (moy. : 160,158 km/h) ;
2. Capirossi (ITA, Ducati), 1’41’’626 ; 3. Pedrosa (ESP, Honda) et Gibernau (ESP, Ducati),
1’41’’798 ; 5. Nakano (JAP, Kawasaki),
1’41’’939 ; 6. Melandri (ITA, Honda),
1’42’’108 ; 7. Edwards (USA, Yamaha),
1’42’’266 ; 8. Hayden (USA, Honda),
1’42’’276 ; 9. De Puniet (Kawasaki),
1’42’’455 ; 10. Elias (ESP, Honda), 1’42’’518 ;
11. Roberts (USA, KR 211 V), 1’42’’538 ; 12.
Stoner (AUS, Honda), 142’’552 ; 13. Checa
(ESP, Yamaha), 1’42’’608 ; 14. Hopkins (USA,
Suzuki), 1’42’’727 ; 15. Tamada (JAP, Honda),
1’42’’868 ; 16. Vermeulen (AUS, Suzuki),
1’43’’101 ; 17. Cardoso (ESP, Ducati),
1’43’’712 ; 18. Hofmann (ALL, Ducati),
1’43’’781 ; 19. Ellison (GBR, Yamaha),
1’46’’239.
250 cm3. – Qualifications 1 : 1. Barbera
( ES P , A p r i l i a ) , 1 ’ 4 4 ’’ 5 6 1 (m o y . :
152,282 km/h) ; 2. Lorenzo (ESP, Aprilia),
1’44’’584 ; 3. Aoyama (JAP, Honda),
1’45’’136 ; 4. De Angelis (SAN, Aprilia),
1’45’’268 ; … 14. Cluzel (Aprilia), 1’46’’455 ;
… 17. Guintoli (Aprilia), 1’47’’051 ; … 20.
Vincent (Honda), 1’47’’482
Pas de round d’observation entre Barbera et
Lorenzo, deux des favoris au titre. Équipiers,
les deux Espagnols se sont disputé le meilleur
temps finalement obtenu dans son dernier
tour par Barbera. Petite surprise chez les
Bleus avec Cluzel (14e), qui a devancé Guintoli
(17e).
125 cm3. – Qualifications 1 : 1. Pesek
(RTC, Derbi), 1’ 47’’734 (moy. :
147,797 km/h) ; 2. Bautista (ESP, Aprilia),
1’48’’099 ; 3. Simon (ESP, KTM), 1’48’’168 ;
4. Koyama (JAP, Malaguti), 1’48’’509 ; … 10.
Lüthi (SUI, Honda), 1’49’’117 ; … 13. Masbou (Malaguti), 1’49’’385 ; … 20. Di Meglio
(Honda), 1’49’’991 ; etc.
Pesek a signé le meilleur temps au guidon de
sa Derbi, en fait une Aprilia déguisée. Entrée
en matière discrète pour les Français : Masbou 13e et Di Meglio, confronté à des soucis
de châssis, 20e.
Noir
Noir
DEMAIN
De 8 h 45 à 10 h 5 : warm up
(125, 250 puis MotoGP).
À partir de 11 heures : GP 125.
À partir de 12 h 15 : GP 250.
À partir de 14 heures : GP MotoGP.
à un tel niveau de performance. Il ne
s’agit pas vraiment d’une nouvelle
moto mais plus d’une évolution, car
maintenant, nous ne partons plus
d’une feuille blanche. En fait, nous
avons réussi à améliorer les points
qui posaient problème. Notre objectif était de faire une machine à la fois
très facile à piloter et très rapide.
– Vous avez dominé la plupart
des tests hivernaux et pourtant vous sembliez alors préoccupé. Aviez-vous des soucis ?
– Lors des derniers tests à Jerez,
nous avons eu un problème de vibrations que nous pensions avoir éliminé. Du coup, la vitesse de passage en
courbe a considérablement baissé à
des endroits où justement la Yamaha
était la plus performante. Nous
devons améliorer l’adhérence quand
la moto est sur l’angle. Les ingénieurs de Yamaha ont compris où
était le mal et j’ai confiance en eux
pour l’éliminer. De toute façon,
quand on a un souci, on a toujours
tendance à le grossir, car on imagine
qu’on est le seul à rencontrer des
problèmes.
– Comment voyez-vous cette
saison 2006 ?
– Elle sera marquée par le changement de génération. Beaucoup de
jeunes pilotes arrivent, certains
anciens ont arrêté et d’autres ont
changé de marque.
– Max Biaggi, qui fut longtemps votre grand rival,
manque-t-il au plateau
MotoGP ?
– Il n’est pas là et c’est dommage,
car c’était un pilote très fort.
– Que pensez-vous de l’arrivée
d’une jeune génération ?
– C’est très stimulant. Beaucoup de
jeunes pilotes issus de la 250 arrivent
et doivent encore prendre leurs
JEREZ. – Dès les premiers
essais libres du GP
d’Espagne, Valentino
Rossi a tenu à montrer
qu’il restait le patron
du MotoGP : meilleur
temps, hier, au guidon
d’une Yamaha arborant
de nouvelles couleurs.
(Photo Pierre Lahalle)