LA VOIX de son MAITRE !

Transcription

LA VOIX de son MAITRE !
N°36
Janvier 2015
2011
Les élus de Montauban Citoyenne
Jeannine MEIGNAN et Rodolphe PORTOLES
www.montauban-citoyenne.info
twitter : mtbcitoyenne – Facebook : montaubon citoyenne
DEUX POIDS ET DEUX MESURES
Parlons subventions...... Il y a celles qui augmentent et
celles qui diminuent : évolutions significatives des choix très
politiques et parfois clientélistes de la majorité municipale. Les
subventions pour la culture, les sports, l’environnement, les
organisations patriotiques sont globalement en hausse. Mais
le diable est dans les détails.
Culture : suppression des subventions de Chants Libres et
Synergie Club, ce qui n’empêche pas que 19 associations
reçoivent une subvention en baisse. Pour certaines, la
réduction date de quelques années, ce qui ne peut s’expliquer
par la crise et la baisse des dotations de l’Etat. En revanche
un cinéma privé de la ville va toucher 3000 euros !
Environnement : ASTEE n’est pas présente sur la ville, mais
touchera la coquette somme de
10000 euros pour
l’organisation de son congrès annuel. Destinée à informer et à
communiquer sur les questions d’eau, d’assainissement et de
gestion des déchets, elle est dirigée par des élus et des
cadres de multinationales (VEOLIA, SUEZ, Eiffage, ST
Gobain) par contre on n’y trouve aucun représentant
d’associations environnementales !
Les subventions du secteur social et de la politique de la
ville baissent y compris celles qui concernent les personnes
handicapées et âgées. Si les Restau du Cœur sont
subventionnés, en revanche Secours Populaire, Secours
Catholique et Croix Rouge perdent une partie de leur
subvention.
Les déclarations très « sociales » de la Maire ne résistent pas
à la diminution de 7 700 euros de la subvention du CCAS qui
est l’institution communale habilitée à mener l’aide sociale
légale et l’action sociale. Faudra-t-il attendre d’être en grande
difficulté pour être aidé ?
Quant aux subventions allouées aux quartiers elles
chutent de 30%. Certaines associations ne touchent plus
rien.
Décidément, à Montauban, il y a deux poids et deux mesures.
LA VOIX de son MAITRE !
C’est un titre qui va parfaitement au
n°124 "Ma Ville" du mois de décembre.
Le morceau de bravoure de ce
luxueux et très coûteux magazine a pour
intitulé :
"laissez-nous
travailler
sereinement" (tribune politique des élus
de la majorité municipale) ; un modèle
navrant de désinformation, de caricature
des faits réels dont l’objectif est de
tromper les lecteurs qui n’ont pas assisté
au conseil municipal du 25 novembre
2014.
Contester
et
critiquer
démocratiquement la gestion municipale
devient du harcèlement ! Quant à
troubler la bonne tenue des débats, ce
sont plus sûrement les ricanements
d’une claque à la solde de la majorité qui
provoquent le désordre ! Informer les
citoyens du climat délétère des conseils
municipaux, c’est faire un mauvais
procès au Maire ! Enfin, voir quatre
policiers traîner ‘’manu militari’’ un
journaliste tout le long d’un couloir, c’est
affabuler que de parler de violence !!!
En définitive, ce magazine ne change
pas : partial, tendancieux, partisan …
Qui octroie généreusement ¼ de page
(sur 23) aux groupes d’opposition !
Méditons cette citation de Noam
Chomsky : « La propagande est à la
démocratie ce que la violence est à la
dictature ! ».
Des budgets sous la contrainte
Présentation générale
Les budgets 2015 ont été élaborés dans un double contexte difficile. D'une part, à Montauban comme
ailleurs, l’État réduit ses contributions aux collectivités locales au motif de la réduction de la dette. La ville
perd plus de 4 millions en deux ans et le Grand Montauban près de 3 millions. Une très mauvaise mesure
qui a des conséquences sur les investissements et donc sur l'emploi. D'autre part, ces réductions arrivent
au moment où les recettes des impôts stagnent à cause du faible revenu moyen des habitants, et alors que
de très lourds emprunts ont été faits tous en même temps pour réaliser les grands travaux voulus par la
majorité municipale : Le parking Griffoul, la Mémo, le centre aquatique, le Boulevard Ouest... Mais s'y sont
ajoutées de nombreuses dépenses de prestige pour les rues, les places... sans compter les besoins
incontournables comme la crèche ou l'agrandissement des écoles. Les nombreuses ventes de patrimoine
et les privatisations de services n'ont pas suffi à combler les besoins financiers.
Conséquences : Le poids des remboursements des emprunts est tel que la ville comme l'agglo vont
réduire sensiblement le nombre de chantiers, se limitant à quelques projets plus modestes. Et les
subventions aux associations culturelles et sociales ont été fortement réduites, ce qui met en péril un
certain nombre d'emplois associatifs.
Le budget de la ville « plombé »
par le remboursement du centre
aquatique jusqu'en 2038
Le budget de la ville s'élève à 93,5 millions
d'euros. 68,5 serviront au fonctionnement. La ville
dégage 5 millions d'autofinancement qui ne sont
pas suffisants pour couvrir le remboursement du
capital des emprunts. Car aux 41,6 millions
d'emprunts du budget principal, il faut ajouter 27,7
millions à rembourser à Vinci pour la construction
du centre aquatique. La dette globale s'élève
donc à 69,4 millions (1151 € par habitant). Le
remboursement annuel atteint 8 millions, dont 1,6
rien que pour le centre aquatique. La situation
face à la dette se tend un peu plus chaque année.
Surtout que la ville vient de reprendre à la
SPLA (société publique locale d'aménagement) la
gestion de la rénovation du centre ville, avec 3,8
millions d'emprunts à rembourser, et des ventes
d'immeubles qui stagnent à cause de la crise.
La dette de l'agglo rattrape
le montant total du budget
Le Grand Montauban porte des investissements très
lourds, comme la construction du Pont de l'Avenir et le
Boulevard Ouest, toutes les voiries, les ZAC (zones
d'activité commerciale) des quartiers Est et de Bas Pays...
Pour cela, en 14 ans, sa dette est passée de 2 millions
d'euros à 76,2 millions (soit de 12 € à 1061 € par habitant),
alors que ses recettes stagnent malgré l'entrée de Bressols
en 2009 et l'augmentation de la population. Pour 2015, on
prévoit 76,9 millions de budget dont plus de 8 millions seront
consacrés au remboursement de la dette. Là encore,
l'autofinancement qui n'est que de 5 millions ne couvre pas
la dette.
Le boulevard Ouest coûtera encore près de 40 millions,
et l'agglo s'est engagée pour la LGV à payer 11 millions.
Combien de temps encore l'agglo pourra-t-elle faire face
à une augmentation continue de la dette avec des recettes
qui stagnent sans augmenter les impôts ? Cela semble
impossible à tenir. Il y aura des choix à faire qui nous
concernent en tant que contribuables.
Conclusion
En dehors du choix des dépenses que nous n'approuvons pas toutes, le rythme d'engagement des
travaux, a été très élevé à Montauban. Aussi, quand les circonstances deviennent défavorables, il n'y a
plus aucune marge de manœuvre pour faire face. C'est la crainte que nous avions et les faits nous donnent
raison, hélas. Si les choses venaient à s'aggraver encore, la promesse de ne pas augmenter les impôts ne
pourra pas être tenue.
Montauban Citoyenne est un rassemblement de citoyens, de syndicalistes, de militants
associatifs, et de militants du parti de gauche et du parti communiste français.