S1 : Les vacances Lecture

Transcription

S1 : Les vacances Lecture
S1 : Les vacances
Lecture
A la plage
1 — Masson voulait se baigner. Nous sommes descendus tous les trois et Marie s'est immédiatement
jetée dans l'eau. Masson et moi, nous avons attendu un peu. Lui parlait lentement et j'ai remarqué qu'il
avait l'habitude de compléter tout ce qu'il avançait par un « et je dirai plus », même quand, au fond, il
n'ajoutait rien au sens de sa phrase. À propos de Marie, il m'a dit : « Elle est épatante, et je dirai plus,
charmante. » Puis je n'ai plus fait attention à ce tic parce que j'étais occupé à éprouver que le soleil me
faisait du bien. Le sable commençait à chauffer sous les pieds. J'ai retardé encore l'envie que j'avais de
l'eau, mais j'ai fini par dire à Masson : « On y va ? » J'ai plongé. Lui est entré dans l'eau doucement et
s'est jeté quand il a perdu pied. Il nageait à la brasse et assez mal, de sorte que je l'ai laissé pour
rejoindre Marie. L'eau était froide et j'étais content de nager. Avec Marie, nous nous sommes éloignés et
nous nous sentions d'accord dans nos gestes et dans notre contentement.
2 — Au large, nous avons fait la planche et sur mon visage tourné vers le ciel le soleil écartait les
derniers voiles d'eau qui me coulaient dans la bouche. Nous avons vu que Masson regagnait la plage
pour s'étendre au soleil. De loin, il paraissait énorme. Marie a voulu que nous nagions ensemble. Je me
suis mis derrière elle pour la prendre par la taille et elle avançait à la force des bras pendant que je
l'aidais en battant des pieds. Le petit bruit de l'eau battue nous a suivis dans le matin jusqu'à ce que je
me sente fatigué. Alors j'ai laissé Marie et je suis rentré en nageant régulièrement et en respirant bien.
Sur la plage, je me suis étendu à plat ventre près de Masson et j'ai mis ma figure dans le sable. Je lui ai
dit que « c'était bon » et il était de cet avis. Peu après, Marie est venue. Je me suis retourné pour la
regarder avancer. Elle était toute visqueuse d'eau salée et elle tenait ses cheveux en arrière. Elle s'est
allongée flanc à flanc avec moi et les deux chaleurs de son corps et du soleil m'ont un peu endormi.
Marie m'a secoué et m'a dit que Masson était remonté chez lui, il fallait déjeuner. Je me suis levé tout de
suite parce que j'avais faim, mais Marie m'a dit « Viens dans l'eau ». Nous avons couru pour nous étaler
dans les premières petites vagues et nous avons fait quelques brasses .
3 — Quand nous sommes revenus, Masson nous appelait déjà. J'ai dit que j'avais très faim. Le pain était
bon, j'ai dévoré ma part de poisson. Il y avait ensuite de la viande et des pommes de terre frites. Nous
mangions tous sans parler. Masson buvait souvent du vin et il me servait sans arrêt. Au café, j'avais la
tête un peu lourde et j'ai fumé beaucoup. Masson, Raymond et moi, nous avons envisagé de passer
ensemble le mois d'août à la plage, à frais communs. Marie nous a dit tout d'un coup : « Vous savez
quelle heure il est? Il est onze heures et demie. » Nous étions tous étonnés, mais Masson a dit qu'on
avait mangé très tôt, et que c'était naturel parce que l'heure du déjeuner, c'était l'heure où l'on avait faim.
Je ne sais pas pourquoi cela a fait rire Marie. Je crois qu'elle avait un peu trop bu. Masson m'a demandé
alors si je voulais me promener sur la plage avec lui. « Ma femme fait toujours la sieste après le
déjeuner. Moi, je n'aime pas ça. Il faut que je marche. Je lui dis toujours que c'est meilleur pour la santé.
Mais après tout, c'est son droit. » Marie a déclaré qu'elle resterait pour aider Mme Masson à faire la
vaisselle. La petite Parisienne a dit que pour cela, il fallait mettre les hommes dehors. Nous sommes
descendus tous les trois.
4 — Le soleil tombait presque d'aplomb sur le sable et son éclat sur la mer était insoutenable. Il n'y
avait plus personne sur la plage. Dans les cabanons qui bordaient le plateau et qui surplombaient la mer,
on entendait des bruits d'assiettes et de couverts. On respirait à peine dans la chaleur de pierre qui montait du sol. [...] Nous nous sommes dirigés vers l'eau et nous avons longé la mer. Quelquefois, une petite
vague plus longue que l'autre venait mouiller nos souliers de toile. Je ne pensais à rien parce que j'étais à
moitié endormi par ce soleil sur ma tête nue.
D'après Albert Camus – L'étranger
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p. 1
1ère période
Expliquer les mots : visqueux / visqueuse – faire quelques brasses – le soleil tombait d'aplomb –
insoutenable – un cabanon – faire quelques brasses Préciser les idées :
- Retrouver les passages qui montrent qu'il fait chaud.
- Pourquoi n'y a-t-il plus personne sur la plage ?
- Pourquoi fallait-il mettre les hommes dehors ?
Grammaire
Les mots et les lettres
Le sable commençait à chauffer sous les pieds.
Explications : L'exemple au-dessus est une phrase de huit mots. Le mot « commençait » se prononce en
trois fois « com-men-çait » : il a trois syllabes. La syllabe « com » est composée de trois lettres. C et M
sont des consonnes. O est une voyelle, une lettre qui peut se prononcer seule, contrairement aux
consonnes. Une syllabe contient au moins une voyelle.
« sous » est un mot d'une seule syllabe. Les deux voyelles O et U ensemble forment un seul son. Cela
arrive souvent en Français.
• Une phrase est un groupe de mots formant un sens complet. Elle commence par
une majuscule et finit par un point.
• Les mots sont composés de syllabes et écrits à l'aide des lettres de l'alphabet.
a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z – (a e i o u y sont les voyelles, les
autres les consonnes)
Remarque : Le mot « sable » a deux syllabes « sa-ble ». En réalité, on prononce « sabl... » et pas « sableu ». En Français, le -e final est souvent « muet ». On ne l'entend presque pas.
On ne peut couper un mot en bout de ligne qu'entre deux syllabes.
Les espèces de mots
Le petit bruit de l'eau battue nous a suivis dans le matin
Explication : Quand on met les phrases au pluriel certains mots changent, d'autres pas.
• Il y a 9 espèces de mots.
• Les mots invariables sont les mots qui ne changent pas au pluriel (de, pour,
doucement ...). Les mots variables changent au pluriel.
• Les mots variables sont : le nom, l'article, l'adjectif, le pronom et le verbe
• Les mots invariables sont : l'adverbe, la préposition, la conjonction et l'interjection
Remarque : Cette description raisonnée de la langue française est traditionnelle. Depuis, une autre
description est possible, qui remplace « article » par la famille des déterminants.
Exercices (oraux ou écrits)
3) Réécrire les mots suivants en séparant les syllabes (ex: passager --> pas-sa-ger)
1. habitude – compléter – épatante – charmante – phrase – respirer – pelle – toilette – signifier – rester
4) A l'aide de vos souvenirs de l'année dernière, écrivez un N sous les noms, AQ sous les adjectifs
qualificatifs et un V sous les verbes conjugués (les verbes conjugués à deux mots sont soulignés)
Il est entré dans l'eau doucement et s'est jeté quand il a perdu pied. Il nageait à la brasse et assez mal,
de sorte que je l'ai laissé pour rejoindre Marie. L'eau était froide et j'étais content de nager. Avec
Marie, nous nous sommes éloignés et nous nous sentions d'accord dans nos gestes et dans notre
contentement.
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1ère période
Conjugaison
Le verbe
On respirait à peine dans la chaleur de pierre qui montait du sol.
De loin, Masson paraissait énorme. Marie m'a dit « Viens dans l'eau ».
Nous avons couru pour nous étaler dans les premières petites vagues.
Explication : La chaleur montait du sol ; Marie et l'auteur ont couru ... Les verbes 'montait' et 'avons
couru' disent ce qui se passe, ce qui se fait : l'action de la phrase. Masson paraisssait énorme. Le verbe
'paraissait' dit ce qui est : l'état des choses.
• Le verbe dit ce que font, ou ce que sont, les personnes, les animaux, les choses
De loin, Masson paraissait énorme. Marie m'a dit « Viens dans l'eau ».
Nous avons couru pour nous étaler dans les premières petites vagues
Explication : Ce texte raconte une histoire passée. Quels sont les mots qui nous font comprendre que
cette histoire est passée ? Les verbes indiquent le temps de la phrase. Ils se conjuguent ; 'paraissait' est à
l'imparfait, 'viens' est au présent, 'avons couru' est au passé composé : c'est un temps à deux mots, un
temps composé : avons est l'auxiliaire, couru est le participe passé.
• Le verbe se conjugue : il change de forme pour indiquer quand se passe l'action.
• Les verbes, aux temps simples ont un seul mot, aux temps composés : 2 mots.
On respirait à peine dans la chaleur de pierre qui montait du sol.
• Il peut y avoir plusieurs verbes conjugués dans une phrase. On dit alors qu'elle
contient plusieurs 'propositions'
De loin, Masson paraissait énorme. Marie m'a dit « Viens dans l'eau ».
Explication : Le verbe 'paraissait' indique que Masson avait l'air très gros. Le verbe 'a dit' indique que
Marie a parlé. Le verbe 'Viens' donne un ordre, et un ordre, c'est assez impératif ! La conjugaison utilise
plusieurs modes, selon l'utilisation que l'on veut faire du verbe ; indiquer des faits : mode indicatif.
Donner un ordre : mode impératif. Annoncer une chose possible : mode conditionnel ...
• La conjugaison française contient 4 modes conjugués (indicatif, impératif,
conditionnel, subjonctif) et 2 modes non-conjugués (participe et infinitif).
• Nous apprendrons 19 temps cette année. Voir le tableau, à la page suivante.
Remarque : Nous ne verrons pas le conditionnel passé deuxième forme ni l'infinitif passé, mais nous
aurons toute même une bonne idée de la totalité de la conjugaison.
Exercices
5) Retrouver les verbes conjugués du premier paragraphe ; dites s'ils sont des verbes d'état ou des
verbes d'action.
6) Souligner les verbes conjugués du troisième paragraphe
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p. 3
1ère période
Tableau de la conjugaison française
Temps simples
Temps composés
Mode Indicatif
Présent :
Je chante
Passé composé :
J'ai chanté
Imparfait :
je chantais
Plus que parfait : J'avais chanté
Passé simple :
je chantai
Passé antérieur
J'eus chanté
Futur simple :
je chanterai
Futur antérieur :
J'aurai chanté
Mode impératif
Présent :
Chante !
Passé :
Aie chanté
Mode conditionnel
Présent :
Je chanterais
Passé :
j'aurais chanté
Mode subjonctif
Présent :
que je chante
Passé :
que j'aie chanté
Imparfait :
que je chantasse
Plus que parfait : que j'eusse chanté
Mode participe
Présent :
chantant
Passé :
chanté
Mode infinitif
Chanter
Remarque : Les participes et l'infinitif ne se conjuguent pas. L'infinitif, c'est le nom du verbe.
Exercices
7) Retrouver les verbes du texte suivant. Les souligner d'un seul trait s'ils sont conjugués, de deux
traits s'ils ne sont pas conjugués ( infinitifs et participes)
Au large, nous avons fait la planche et sur mon visage tourné vers le ciel le soleil écartait les derniers
voiles d'eau qui me coulaient dans la bouche. Nous avons vu que Masson regagnait la plage pour
s'étendre au soleil. De loin, il paraissait énorme. Marie a voulu que nous nagions ensemble.
8) (* difficile) Retrouver les verbes du dernier paragraphe. Les écrire à la marge -et les souligner-,
dire alors l'infinitif du verbe, et si vous les reconnaissez son mode, puis son temps.
Ex : tombait : verbe tomber, indicatif imparfait
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1ère période
Vocabulaire - Rédaction
A la plage
Les premiers jours furent éblouissants. Nous passions des heures sur la plage, écrasés de chaleur,
prenant peu à peu une couleur saine et dorée, à l'exception d'Elsa qui rougissait et pelait dans d'affreuses
souffrances...
Dès l'aube j'étais dans l'eau, une eau fraîche et transparente où je m'enfouissais, où je m'épuisais en des
mouvements désordonnés pour me laver de toutes les ombres, de toutes les poussières de Paris. Je
m'allongeais dans le sable, en prenais une poignée dans ma main, le laissais s'enfuir de mes doigts en un
jet jaunâtre et doux ; je me disais qu'il s'enfuyait comme le temps...
F. Sagan : Bonjour tristesse Julliard
Expliquer les mots : écrasés de chaleur – Elsa rougissait et pelait.
Préciser les idées : Sens propre / sens figuré - Se lave-t-elle vraiment de la poussière de Paris ? Non,
elle s'est lavée avant de venir en vacances. Elle ne peut pas laver une ombre. Il s'agit d'une image. Elle
nous fait comprendre qu'elle oublie ses soucis, sa fatigue de sa vie à Paris. Elle utilise « poussières »
dans un sens figuré. Au sens propre, « Je me lavais des poussières du chantier.» signifie qu'on prend
une douche.
Le plaisir de la Lecture
Souvent, ils transportaient leurs livres et une couverture sur la longue pelouse en pente qui s'étendait
devant la maison. De là, on voyait toute la plaine et, dans le fond, Renaix, ses usines, ses cheminées. Le
train passait au bas de la pelouse... Ils ne bougeaient pas...
Autour d'eux régnait le bruyant silence des journées d'août : la tondeuse de la pelouse, un cri très loin, le
ronronnement d'un camion, une rumeur qui leur semblait monter des pages de leur livre. Les aprèsmidis très chauds, ils s'installaient sous un grand saule pleureur dont les branches retombaient autour
d'eux. Ils ne voyaient plus le monde qu'à travers le feuillage vert eau. Au-dessus d'eux, la maison, la
terrasse de gravier où Fritz poussait sa brouette, les glycines. Devant, la pelouse, la passerelle au-dessus
de la rivière, le paon qui se promenait. Derrière, le bois de mélèzes. Ils lisaient sérieusement, sans
distractions, prenaient des notes, discutaient l'intrigue, s'indignaient lorsqu'un personnage leur paraissait
trop bête.
F. Marceau : Bergère légère. Gallimard.
Vocabulaire
• Un préfixe est une partie du début d'un mot, qui en modifie le sens
• Un suffixe est une partie de la fin d'un mot, qui en change le sens
• ex : insoutenable : in – souten – able // préfixe – radical - suffixe
Explication : Jaunâtre : Le jaune est une jolie couleur. Le sable jaunâtre est terne, moins beau, moins
jaune. « -âtre » est un suffixe péjoratif.
• Le suffixe « -âtre » est un suffixe péjoratif.
Remarque : Le suffixe -âtre s'applique principalement aux adjectifs de couleur.
9) Transformer ces jolies couleurs en couleurs plus ternes : rouge – jaune – vert – bleu – rose -noir
– blanc 10) Appliquer le suffixe -âtre à ces mots : doux – beau – une vilaine belle-mère est une ...
Rédaction.
« Dès l'aube j'étais dans l'eau, une eau fraîche et transparente où je m'enfouissais ... »
« Souvent, ils transportaient leurs livres et une couverture ... »
Ces deux auteurs racontent ce qu'ils faisaient tous les jours pendant les vacances : les verbes sont à
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1ère période
l'imparfait. Les phrases commencent par « Dès l'aube ... », « Souvent ... », « Quand il faisait chaud ... »
Sujet
Que faisiez-vous cet été ? Où ? Tous les jours, le matin, quand il faisait beau, le dimanche, quand il
pleuvait, le soir ?
Orthographe
De loin, il paraissait énorme.
• Le S donne le son « z » entre deux voyelles ; ex : une rose – du poison - il reste.
• Donc, il faut deux « s » (« ss ») pour faire le son « ss » entre deux voyelles ; ex :
passer, du poisson, un coussin.
Marie a voulu que nous nagions ensemble.
• Le G donne le son « j » devant e – i – y ; et le son « gu » devant a – o – u
• Donc, il faut une E pour faire les son « g » avec un G, devant a- o et u.
ex : nous nageons,
• Donc, il faut un U pour faire le son « gu » devant e – i et y ; ex : une guirlande,
Guy, fatiguer ...
Je me suis mis derrière elle pour la prendre par la taille et elle avançait à la force des bras
• Le C donne le son « ss » devant e – i – y ; et le son « k » devant a – o – u
• Donc, il faut une cédille pour faire les son « ss » avec un C, devant a- o et u;
ex : nous avançons.
Petites dictées du matin :
L : une rose – un cousin – un coussin – une brosse – un poste – je passe – je reste – la respiration – la
mousse – la bouse – la brousse – de l'arsenic – un tsunami - ... ... assez !
M : Il nage, nous nageons, vous nagez – la nageoire du poisson – un engin de chantier – agiter avant de
boire – un argument – le partage – nous partageons – gonfler – gâteau – agir - ...
J : un cornichon – une cédille – un cadre – ici – merci - reculer – roucouler – cent - un accent aigu Attention : avec le son EU, on inverse les lettres (UE) pour faire le son « k » avec un C ;
ex : un recueil, un bon accueil, cueillir ...
Dictée du vendredi : La pêche
« Nous allons à la pêche aujourd'hui, papa? Quelle chance !» La pêche est un des plaisirs favoris de
Line. Bien entendu il ne s'agit pas, au bout d'un long bâton, de tremper de la ficelle dans l'eau. La pêche
en question est celle que l'on pratique avec un petit filet emmanché d'un bambou dans les flaques d'eau
claire que la mer laisse entre les rochers en se retirant. Donc, Line gambade sur la grève à côté de papa.
Elle a le torse moulé dans un jersey bleu et blanc.
Analyse :
(CM2) De quelle espèce sont les mots soulignés ? (CM1 et CM2) Sont-ils variables ou invariable ?
Ex: allons : verbe conjugué, variable.
pêche : nom commun, variable
Expliquer : - gambader - la grève -
Quel genre de pêche pratique Line ?
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p. 6
1ère période
Lecture supplémentaire
Line à la pêche.
1. — « Nous allons à la pêche aujourd'hui, papa? Quelle chance !» La pêche est un des plaisirs favoris
de Line. Bien entendu il ne s'agit pas, au bout d'un long bâton, de tremper de la ficelle dans l'eau. La
pêche en question est celle que l'on pratique avec un petit filet emmanché d'un bambou dans les flaques
d'eau claire que la mer laisse entre les rochers en se retirant ...
Donc, Line gambade sur la grève à côté de papa. Elle a le torse moulé dans un jersey bleu et blanc, son
derrière est culotté de flanelle, et ses pieds nus sont chaussés d'espargates pour qu'elle ne s'écorche pas
sur les pierres rugueuses. D'une main elle tient un seau de fer-blanc et de l'autre un filet qu'elle brandit
triomphalement.
2. — « Je suis sûre que nous allons faire une pêche merveilleuse! Moins optimiste, papa hoche la tête.
Le vent est un peu fort, et la mer est houleuse. On verra. Pour Line, c'est tout vu. La pêche d'hier se perd
dans le passé lointain, celle de demain est enveloppée dans l'obscur avenir. Il n'y en a point qui vaille
celle d'aujourd'hui.
3. — Au pied de la falaise, les rochers sont atteints. Voici l'heure. Papa invite Line à choisir pour ses
ébats les premières flaques, où elle ne se mouillera pas trop. Lui-même s'avancera davantage. « Mais tu
n'iras pas trop loin pour que je puisse t'appeler ? » C'est chose convenue. Papa s'enfonce sous un gros
rocher creux et en explore les recoins. Et Line promène son petit filet dans une large mare sans
profondeur ...
Sans doute, en général, la somme du butin consistera en une douzaine de poissons de roche, une
poignée de crevettes et quelques petits crabes ... Mais de pareils trésors ne s'accumulent point sans des
émois répétés. Les poissons vous filent entre les jambes quand on croit les tenir, les crabes ont des ruses
inattendues et il est peu de poursuites plus passionnantes que d'une crevette ...
4. — Précisément en voilà une qui nage le long d'un banc d'oursins. Elle est superbe. Line est saisie ...
Papa !
Mais papa, occupé ailleurs, ne répond pas. Line se mesurera donc seule avec l'adversaire. Elle plonge le
filet dans la flaque et le poussant sur le fond de sable, l'approche doucement, très doucement ... Mais à
mesure que l'engin s'avance, la tête grise semble le flairer au moyen de ses larges antennes et, défiante,
la bête recule par détentes successives. « Entre donc! »
Sourde à cette exhortation, la crevette reste immobile. Impatientée, Line fait un mouvement brusque; la
crevette aussi. D'un seul coup de queue elle est hors de portée. Pas de chance.
5. — Heureusement en voilà une autre, plus énorme encore. Il faut du courage pour rester seule, pieds
nus, parmi de tels monstres. Rendue plus prudente par son échec, Line dissimule à demi son filet dans le
sable. Au moyen d'invites doucereuses et perfides, elle engage l'ennemi à y pénétrer ... Sa respiration
s'arrête ... La petite bête glauque palpe le bord du filet de ses pattes minces. Elle hésite. Et puis elle se
décide, elle entre. Line relève son engin avec un air de triomphe.
Elle y est! Papa! Elle y est! C'est un colosse.
6. — Horreur ! Le filet est vide. Le colosse a passé à travers les mailles. Une grande amertume inonde
le cœur de Line. Elle poursuit à coups de pied, elle accable d'injures et de sarcasmes désobligeants la
horde effarée des crevettes ... Elle ira chercher fortune plus loin.
Ce sera tant pis pour elles. Elles ne verront plus Line.
A. LICHTENBERGER. — Line (Plon. édit.).
LEC.MLB -Français CM
p. 7
1ère période
S2 : L'école, la rentrée
Lecture
Une école en 1848.
1. — Un jour, après-midi, de l'année 1848, ma grand-mère m'appela et, me prenant par la main, me dit :
« Veux-tu venir avec moi faire une commission? »
Je voulus bien.
Nous descendîmes la rue et nous tournâmes le coin de gauche. Après une centaine de pas, ma grandmère s'arrêta devant une maison que je connaissais, mais où je n'étais jamais entré; sa main serra la
mienne qu'elle sentait vouloir s'échapper :
« Nous allons crier bonjour en passant, me dit-elle, à Mlle Adèle. »
Je fis un effort pour me dégager; la main de ma grand-mère serra davantage et m'entraîna jusqu'au seuil.
Nous entrâmes; Mlle Adèle, la fille du maître d'école, une vieille fille, leva les bras en l'air et cria : « Te
voilà. Te voilà! »...
Elle me prit par la main, ouvrit une porte et me poussa doucement de l'autre côté. J'étais dans l'école ...
2. — De la porte placée dans un angle, je vis en face de moi, au fond de la salle, une grande cheminée
où montait le tuyau d'un poêle; le long des trois autres côtés, les écoliers, assis sur les bancs sans
dossiers ni tables, tenaient une planche sur leurs genoux, leur planche à écrire, percée en haut d'un petit
trou où passait une ficelle qui la suspendait au mur, la classe finie ...
Le maître vint au-devant de moi ; il me prit par la main, — tout le monde me prenait par la main, ce
jour-là, — et me conduisit au bout de la classe, près de la place qu'il occupait; il siégeait à droite de la
cheminée, sur l'unique chaise et devant la table unique de l'école.
Pendant cette première classe, il ne me donna rien à faire; je regardai travailler les autres. Ils étaient une
vingtaine, que je connaissais tous, bien entendu. Ensemble, nous jouions sous la halle à tous les jeux où
l'on se bat et où l'on crie.
A l'école, mes camarades, assis et silencieux, me paraissaient devenus d'autres personnes, et, moimême, je me trouvais tout changé. Je perçus pour la première fois le sentiment de la discipline....
A quatre heures, nous sortîmes...
3. — Chez notre maître, le père Matton, nous lisions ; nous faisions de petits calculs; la table de
multiplication nous attristait, surtout quand intervenait le chiffre 9 : 6 fois 9 me donnait des tourments
que renouvelait 9 fois 6.
La grande affaire, c'était l'écriture. Le moment venu d'écrire une page, je portais sur la table de notre
maître ma planche, qui avait servi avant moi à mon père et à ma grand-mère. Je regrette bien de ne pas
savoir ce qu'elle est devenue; sur elle j'écrirais aujourd'hui mes souvenirs.
Dans quels livres lisions-nous? Je me rappelle la « croisette, » qui était l'alphabet, suivi de syllabes et de
mots qui se groupaient en phrases à la fin, et puis la Bible. Les plus grands lisaient dans la Bible, et
c'était une dignité dont je sentais l'importance.
4. — La discipline de l'école était sévère; pour les petites fautes, on était puni par l'agenouillement
simple ; pour les grandes, par l'agenouillement avec une main levée portant une brique, ou bien par des
coups de baguette, la peine la plus grave; placé près du maître, je voyais la grimace du supplicié, qui
tendait une main et cachait l'autre derrière son dos, afin d'être tranquille, au moins pour celle-là.
Je me vante de n'avoir subi ni les coups de baguette, ni l'agenouillement même simple. J'étais un écolier
sage.
Ernest LAVISSE. — Souvenirs d'enfance (Calman-Lévy, édit)
Expliquer les mots : une commission - un poêle - une vieille fille - il siégeait – la discipline – sévère –
une dignité – se vanter.
LEC.MLB -Français CM
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1ère période
Préciser les idées :
- La grand-mère emmène-t-elle le jeune Ernest faire une commission ?
- Établir la liste du mobilier de l'école.
- Sur quoi écrivent les élèves ?
- Qu'est-ce qu'une « croisette » ?
- Quel est le travail le plus digne pour un élève ?
- Que pensez-vous du système de punitions ?
Grammaire
Le nom
Chez notre maître, le père Matton, nous faisions de petits calculs;
Explications : Les mots maître, père, Matton, calculs ou Médor désignent des personnes, des animaux
ou des choses. Ce sont des noms. Le nom père désigne tous les hommes qui ont en commun d'avoir un
enfant ; le nom maître désigne toutes les personnes qui enseignent ou qui commandent. Ce sont des
noms communs. Matton désigne un seul homme. Médor désigne un seul chien. Paris désigne une seule
ville, Seine un seul fleuve. Le nom Matton est propre à M. Matton. Ce sont des noms propres.
Leçon
• Le nom est un mot qui sert à désigner des personnes des animaux ou des
choses. (des choses que l'on peut toucher -concrètes- ou que l'on ne peut pas
toucher -abstraites). Ex: pomme, voiture, chien, Paris, politesse, idée.
• Un nom commun désigne toutes les choses, personnes, animaux d'une même
catégorie. Ex : pomme, chien, idée
• Un nom propre désigne en particulier une personne, un animal, une chose. Les
noms propres prennent une majuscule. Ex : Adèle, Médor, Paris, Bible.
• En Français, les noms ont deux genres : le masculin et le féminin. Le masculin est
indiqué par l'article 'un', le féminin par l'article 'une'. Ex : un cheval, une voiture
Remarque : En Anglais, les noms communs n'ont pas de genre. En Allemand, ils ont trois genres :
masculin, féminin, et neutre.
Exercices (oraux ou écrits)
9) Trouver des noms propres : de villes, de pays, de fleuves, de personnages.
10) Trouver des noms communs concrets, des noms communs abstraits.
11) Existe-t-il des noms propres abstraits ?
12) (Quelles religions écrivent Dieu ? Quelles religions écrivent dieu ?)
13) Donner le genre des noms soulignés :
Un jour, après-midi, de l'année 1848, ma grand-mère m'appela et, me prenant par la main, me dit :
« Veux-tu venir avec moi faire une commission? »
Je voulus bien.
Nous descendîmes la rue et nous tournâmes le coin de gauche. Après une centaine de pas, ma grandmère s'arrêta devant une maison que je connaissais, mais où je n'étais jamais entré; sa main serra la
mienne qu'elle sentait vouloir s'échapper :
« Nous allons crier bonjour en passant, me dit-elle, à Mlle Adèle. »
Je fis un effort pour me dégager; la main de ma grand-mère serra davantage et m'entraîna jusqu'au
seuil.
Nous entrâmes; Mlle Adèle, la fille du maître d'école, une vieille fille, leva les bras en l'air et cria : « Te
voilà. Te voilà! »... Elle me prit par la main, ouvrit une porte et me poussa doucement de l'autre côté.
J'étais dans l'école ...
LEC.MLB -Français CM
p. 9
1ère période
14) Dire si ces noms sont des noms propres ou des noms communs :
Pomme – cerises – ville – Londres – beauté – France – amour – village – Médréac – un français
(un habitant de la France) – le Français (la langue)
15) Trouver un nom de la même famille, mais d'un autre genre :
(ex: un mont -masculin- : une montagne -féminin-)
le mont
le souper
la somme
la glace
le marin
le plumier
une roche
le boucher
la boule
le gel
le pommier
le sac
une école
le val
l'instituteur
16) Écrire à la marge du cahier les mots soulignés, puis écrire si c'est un nom commun ou un nom
propre et son genre.
De la porte placée dans un angle, je vis en face de moi, au fond de la salle, une grande cheminée où
montait le tuyau d'un poêle; le long des trois autres côtés, les écoliers, assis sur les bancs sans dossiers
ni tables, tenaient une planche sur leurs genoux, leur planche à écrire, percée en haut d'un petit trou où
passait une ficelle qui la suspendait au mur, la classe finie ...
17) Trouver tous les noms de cette phrase. (CM2 : une fois trouvés, faites la même chose que pour
l'exercice précédent.)
La grande affaire, c'était l'écriture. Le moment venu d'écrire une page, je portais sur la table de notre
maître ma planche.
LEC.MLB -Français CM
p. 10
1ère période
Conjugaison
Les groupes -Le temps présent
Je me vante de n'avoir subi ni les coups de baguette, ni l'agenouillement même simple. J'étais
un écolier sage.
• Les verbes sont rangés en 3 groupes :
•
- 1er groupe : infinitif en -er
•
-2ème groupe : infinitif en -ir et présent en -issons (avec nous)
ex : subir / nous subissons
•
ex : vanter
- 3ème groupe : tous les autres : ex: partir / nous partons – vouloir – faire –
dire – prendre ...
Explications : Ernest Lavisse écrit ses mémoires. Il se vante maintenant, en ce moment, au temps
présent de ne jamais avoir été puni. Dans son passé, il y a longtemps, il était un écolier sage. Les verbes
se conjuguent à des temps différents, qui font savoir le moment de l'action : maintenant, dans le passé,
ou dans l'avenir.
• Le présent de l'indicatif indique que l'action de la phrase est actuelle, se passe
maintenant, au moment présent.
• On emploie aussi le présent pour indiquer ce qui est vrai tout le temps. Ex : les
haricots poussent verticalement.
Conjugaison du présent
Chanter
(1er groupe)
Finir
(2ème groupe)
avoir
être
je
chant e
Je
fin is
j'ai
je suis
tu
chant es
tu
fin is
tu as
tu es
il
chant e
il
fin it
il a
il est
nous chant ons
nous fin issons
nous avons
nous sommes
vous chant ez
vous fin issez
vous avez
vous êtes
ils
Ils
ils ont
ils sont
Remarque :
chant ent
fin issent
Le radical est la partie du verbe qui ne change pas.
La terminaison est la partie du verbe qui change.
• La terminaison des verbes
e – es – e – ons – ez – ent
du
• La terminaison des verbes du
is – is – it – issons – issez – issent
1er
2ème
groupe
groupe
au
au
présent
est
:
présent
est
:
Exercices
18) Conjuguer au présent, en soulignant les terminaisons :
regarder – rougir – gémir – compter – avoir – être - jouer
19) Copier le texte suivant en mettant au présent de l'indicatif les verbes entre parenthèses.
Les nouveaux écoliers (écouter) et (regarder) tout ce qui se (passer) dans la classe inconnue. Ils
(tracer) leurs lettres avec soin. Le maître (interroger) Anaïs : elle (rougir) un peu mais elle répond.
« Nous (être) nombreux cette année ; nous nous (ranger) toujours dans le couloir avant la récréation et
nous (respecter) le silence car les autres classent (travailler) peut-être.
20) Conjuguer la phrase « Préparer son cartable tous les soirs. »
LEC.MLB -Français CM
p. 11
1ère période
Vocabulaire - Rédaction
L'école du village.
Notre école a plus de cent ans. La maison est carrée, classe en bas, mairie en haut, avec trois fenêtres
encadrées de treilles. La cour est une terrasse dont le jeu de quilles mange la moitié et que borde un
jardinet.
La salle de classe s'ouvre tout de suite en haut d'un perron de trois marches. Face à l'entrée, la chaire du
maître; à droite et à gauche, les bancs des filles et des garçons, de longs bancs de chêne polis par les
culottes et les jupons; des tables de sapin tailladées par nos couteaux, et si fatiguées que les veines du
bois y font des cordes, comme sur les mains des vieux.
C'est là que je suis venu m'asseoir, après mon père et mon grand-père.
Joseph Cressot (Le Pain au lièvre, Stock).
Vocabulaire
Expliquer les mots : Un perron ; une terrase ; la chaire ; tailladées ;
Préciser les idées : « les veines du bois y font des cordes, comme sur les mains des vieux. ». L'auteur
utilise une comparaison précise, pour mieux nous faire sentir ce qu'il décrit.
• LE PRÉFIXE EN, EM (dans). Trois fenêtres encadrées de treilles, Encadrer, c'est
mettre dans un cadre; les treilles encadrent la fenêtre.
21) Sur ce modèle, expliquez les verbes suivants :
Enchaîner, —embarquer, —empocher, —enterrer, —empaqueter, —emprisonner, — engranger, —
encaisser, — embrasser, — emmailloter, — empiler.
• HOMONYMES. Les homonymes sont des mots qui se prononcent de la même
façon, quoique leur orthographe diffère.
22) Expliquez, ou employez dans de courtes phrases, les homonymes de :
1. Cour : court, —- courre, — Je cours, — // court.
2. Chaire : chair; —cher; — (faire bonne) chère,
3. Maître : mettre, — mètre,
• Les suffixes diminutifs « et, ette, elle, eau, on »
Un jardinet : un petit jardin.
23) Expliquez les mots : bâtonnet, coffret, ruisselet, tonnelet, hachette, boulette, tablette,
maisonnette, trompette, tourelle, lionceau, ourson, prunelle, chevreau.
Rédaction.
« Classe en bas, mairie en haut » : en une seule expression, on voit l'école. On pourrait faire aussi :
« __________ à gauche, _______________ à droite ». Ou bien ... « ___________ devant,
_____________ au fond »
« Un jardinet borde la cour ». Qu'est-ce qui borde la cour de votre école. Qu'est-ce qui l'entoure. Qu'estce qui ferme cette cour ? Qu'est-ce qui la longe ?
Que peut donc faire un couloir ? Un couloir ne bouge pas, il ne fait rien ! Pourtant, il relie deux pièces,
il les rejoint, il conduit quelque part ...
Pour décrire, on utilise des verbe comme rejoindre, conduire, entourer. On peut aussi, comme l'auteur,
se placer à un endroit et faire la liste de ce qu'on observe.
« La salle de classe s'ouvre tout de suite en haut d'un perron de trois marches. Face à l'entrée, la
LEC.MLB -Français CM
p. 12
1ère période
chaire du maître; à droite et à gauche, les bancs des filles et des garçons, de longs bancs de chêne polis
par les culottes et les jupons; des tables de sapin tailladées par nos couteaux, et si fatiguées que les
veines du bois y font des cordes, comme sur les mains des vieux. »
Un élève se place à l'entrée de la classe, et la décrit oralement par une énumération ordonnée par « à
l'entrée, à gauche, au fond, près du mur ... ».
Les fenêtres percent les murs, et éclairent les pupitres alignés, le tableau.
Sujet
« Décrivez votre école à partir de l'entrée ou du portail. La cour, ce qui l'entoure, le toit si on le voit, ...
Puis décrivez votre classe.
La conclusion portera sans doute sur votre pupitre et vos voisins ... »
Orthographe
• Le verbe s'accorde à son sujet
• Les adjectifs qualificatifs s'accordent avec le nom qu'ils qualifient
• La plupart des noms féminins en é s'écrivent -ée
A chaque fois que l'on écrit une phrase, avant même de l'écrire, il faut identifier le verbe conjugué et
son sujet. Si le sujet est au pluriel, le verbe prend -ent.
Si l'adjectif est au pluriel, il prend en général un -s (ou un -x.)
Petites dictées du matin :
Écrivez, au crayon à papier, sous les mots :
N
pour nom
V
pour verbe
Tirez-en les conséquences.
AQ
pour adjectif qualificatif.
L : Les petits oiseaux chantent sur les hautes branches. D'où viennent les papillons blancs
M : A la rentrée, les nouveaux élèves écrivent lentement.
J : Les pommes véreuses tombent du pommier.
Dictée du vendredi : La rentrée
Les feuilles jaunissent ; les arbres frissonnent. Je vais vous dire ce que me rappellent, tous les ans, les
nuages de l'automne ; je vais vous dire ce que je vois quand je traverse le Luxembourg dans les premiers
jours d'octobre, alors qu'il est un peu triste et plus beau que jamais, car c'est le temps où les feuilles
tombent une à une sur les épaules blanches des statues.
[facultatif - CM2 ou bonne classe] Ce que je vois alors dans ce jardin, c'est un petit bonhomme qui, les
mains dans ses poches et sa gibecière au dos, s'en va au collège en sautillant comme un oiseau. Ma
pensée seule le voit ; car ce petit bonhomme est une ombre. (D'après A. France – Le livre de mon ami)
Analyse :
Donner la nature des mots soulignés : nom commun, nom propre ou verbe conjugué. Pour les noms,
donner leur genre.
Questions :
Le Luxembourg est un grand jardin parisien.
Quand avait lieu la rentrée à l'époque d'Anatole France, vers 1850 ?
Qu'est-ce qui permet de sentir l'automne dans ce texte ?
Qu'est-ce qui est « un peu triste et plus beau que jamais » ?
Pourquoi ?
LEC.MLB -Français CM
p. 13
1ère période
Dictée supplémentaire
Lecture supplémentaire
La rentrée
1. — Je vais vous dire ce que me rappellent, tous les ans, le ciel agité de l'automne et les feuilles qui
jaunissent dans les arbres qui frissonnent; je vais vous dire ce que je vois quand je traverse le
Luxembourg dans les premiers jours d'octobre, alors qu'il est un peu triste et plus beau que jamais, car
c'est le temps où les feuilles tombent une à une sur les blanches épaules des statues.
Ce que je vois alors dans ce jardin, c'est un petit bonhomme qui, les mains dans ses poches et sa
gibecière au dos, s'en va au collège en sautillant comme un oiseau. Ma pensée seule le voit ; car ce petit
bonhomme est une ombre : c'est l'ombre du moi que j'étais il y a vingt-cinq ans.
2. — Vraiment il m'intéresse, ce petit ; quand il existait, je ne me souciais guère de lui; mais maintenant
qu'il n'est plus, je l'aime bien. Il était bien étourdi, mais il n'était pas méchant ; et je dois lui rendre cette
justice, qu'il ne m'a pas laissé un seul mauvais souvenir : il est bien naturel que je le regrette ; il est bien
naturel que je le voie en pensée, et que mon esprit s'amuse à ranimer son souvenir.
3. — II y a vingt-cinq ans, à pareille époque, il traversait avant huit heures, ce beau jardin pour aller en
classe. Il avait le cœur un peu serré : c'était la rentrée.
Pourtant, il trottait, ses livres sur son dos, et sa toupie dans sa poche. L'idée de revoir ses camarades lui
remettait de la joie au cœur. Il avait tant de choses à dire et à entendre! Ne lui fallait-il pas savoir si
Laboriette avait chassé pour de bon dans la forêt de Laigle? Ne lui fallait-il pas répandre qu'il avait, lui,
monté à cheval dans les montagnes d'Auvergne? Quand on a fait une pareille chose, ce n'est pas pour la
tenir cachée. Et puis, c'est si bon de retrouver des camarades. Combien il lui tardait de revoir Fontanet
qui, pas plus gros qu'un rat et plus ingénieux qu'Ulysse, prenait partout la première place avec une grâce
naturelle!...
4. — C'est ainsi qu'il traversait le Luxembourg dans l'air frais du matin. Tout ce qu'il voyait alors, je le
vois aujourd'hui. C'est le même ciel et la même terre !... Lui seul n'est plus.
C'est pourquoi, à mesure que je vieillis, je m'intéresse de plus en plus à la rentrée des classes....
A. FRANCE. — Le livre de. mon ami (Calmann-Lévy, édit.).
LEC.MLB -Français CM
p. 14
1ère période
S3 : La maison
Lecture
La main de bois
1. — II y a eu un grand dîner ce soir chez Poum ... Tandis qu'il dînait seul dans sa chambre, les invités
se sont gorgés de petits choux. Et de quels choux! pleins d'une crème ...! Ah! quelque chose d'exquis.
Il s'est plaint avec aigreur à la bonne. « Vous en aurez demain, a-t-elle dit, il en reste. » Demain! quel
cerveau de bois, quel cœur de pierre, cette Bertha ! Comment ose-t-elle parler de demain? Mais demain
les choux auront la lourdeur d'un beignet froid; la crème sera tournée ; au lieu d'un régal des dieux,
Poum ne mâchera qu'une pâtisserie de troisième ordre.
2. — II ne peut dormir. Il les voit. Combien en reste-t-il ? Trois, quatre, sept, sur une assiette garnie de
papier de dentelle, dans le bas du buffet de la salle à manger. Car c'est là qu'ils sont, accroupis, tous en
rond. Qu'est-ce qu'ils se disent ?
Penser qu'ils sont tout frais encore! En somme, on spolie Poum. Il a droit, pas à tous, non, mais à deux
au moins, ou à trois. Qu'est-ce que ça peut bien faire, qui ça gêne-t-il, à qui cela fait-il tort, qu'il les
mange demain ou ce soir ?
Poum ne peut dormir. Cependant il est très tard. Tout le monde est couché. Quelle tentation, cependant!
Qui le verra ? Qui l'entendra ? Personne. Ouvrir sans bruit la porte, se couler dans l'escalier, pénétrer
dans la salle à manger; le buffet est à gauche, et la clé sur le battant.
Mais que dira-t-on en s'apercevant du vol? On accusera le chat? Bah! on ne remarquera rien! Les restes
du dessert ne reparaissent pas sur la table ...
Deux, disons trois choux à la crème, sont-ils destinés à Poum, lui appartiennent-ils, oui ou non?
« Oui! alors, en avant!
— Voleur!
— Hein? qui a parlé? Plaît-il ? Y a-t-il quelqu'un dans le mur, ou sous le lit? Un souffle, à peine, mais
Poum a très distinctement entendu. Voleur, lui! — Absurde! En avant! marche! »
La serrure grince, la porte crie, l'escalier craque, la porte de la salle à manger résiste et geint. Le
buffet ... la clé sur le battant ... un tâtonnement; en voilà un, un autre, il y en a six, blottis comme des
lapins !
Vite, vite, Poum avale trois petits choux. Encore un. Là, le crime commence. Mais, s'arrête-t-on sur la
pente du vice ?... Un cinquième? Poum, malheureux, ta conscience te regarde ... Non pas le sixième, il
est si petit, c'est le dernier, un orphelin. Pitié pour lui, Poum! Petit scélérat, il l'a mangé !
3. — Un bruit! Poum, éperdu veut s'enfuir; mais le battant du buffet s'est refermé sans bruit, et pince et
retient la chemise de Poum; il croit qu'une main le happe et pousse des hurlements.
Toute la maison s'éveille : l'escalier s'éclaire, la salle à manger flamboie. Ô honte! maman, Bertha, le
père de Poum tenant un gourdin, Firmin le domestique armé d'un fusil de chasse !
Et Poum devant tout ce monde, prisonnier de la main de bois vengeresse !
P. et V. MARGUERITTE. — Poum (Plon, édit.).
Expliquer les mots :
– Se sont gorgés de : en ont mangé avec excès, jusqu'à la gorge (Poum exagère)
– Petits choux : choux à la crème, sorte de pâtisserie.
– Avec aigreur : d'une manière désagréable, avec amertume.
– De troisième ordre: de qualité médiocre. (expliquer : De premier ordre )
– On spolie : on vole, on dépouille (verbe spolier, 1er groupe )
– Elle geint : elle gémit, elle grince, elle a l'air de se plaindre.
– Eperdu : affolé.
– Le battant : un des panneaux de la porte (la partie qui bat, qui bouge, qui est articulée).
– Le happe : le saisit brusquement et le retient. L'attrape.
LEC.MLB -Français CM
p. 15
1ère période
« Le chien happe au vol le morceau de viande que son maître lui lance. »
Exquis : délicieux
– absurde : ridicule, faux, idiot, impossible
– un scélérat : un traître, un méchant, un voleur ...
Préciser les idées :
– 1. Pourquoi Poum n'est-il pas content?
– 2. Que pense-t-il de Bertha? Pourquoi?
– 3. Pourquoi Poum ne peut-il dormir?
– 4. Quelles réflexions se fait Poum quand il est couché ?
– 5. Qui donc dit « — Voleur! » dans la chambre de Poum ?
– 6. Pourquoi Poum croit-il qu'il peut prendre les choux ?
– 7. Montrez qu'il ne se sent pas tranquille en mangeant les choux.
– 8. Comment se termine la tentative de Poum?
–
Grammaire
Le nombre – Le pluriel des noms
Il croit qu'une main le happe et pousse des hurlements.
Explications : Une seule main attrape Poum. S'il y en avait plusieurs, on écrirait « des mains » ou « les
mains ». Une seule main : le singulier. Plusieurs mains, le pluriel. Pour former le pluriel des noms, on
ajoute généralement un s.
• Il y a deux nombres : le singulier -un seul- et le pluriel -plusieurs.
Remarque : Certaines langues ont trois « nombres », comme le Breton : singulier pour un seul, duel
pour deux choses qui vont toujours par deux -les yeux, les sabots, les bras-, et pluriel pour plusieurs
choses
Les invités se sont gorgés de petits choux.
Au lieu d'un régal des dieux, une pâtisserie de 3ème ordre.
• Les noms prennent généralement un -s au pluriel.
Exceptions :
– Sept noms en -ou prennent un -x : bijou, caillou, chou, genou, hibou, joujou, pou. Les autres
prennent un -s : des clous, des fous, des trous ...
– Sept noms en -ail font -aux au pluriel : corail, émail, soupirail, travail, vantail, vitrail et bail
– Les noms en -eu prennent généralement un -x au pluriel (des cheveux, des feux) Mais, on écrit : les
pneus, des bleus
– Les noms en -au et -eau prennent un -x au pluriel : des morceaux, des tuyaux ..
– Les noms en -al font -aux au pluriel : un journal, des journaux.
Sauf : bal, carnaval, chacal, récital, festival, régal, cal .
– Les noms qui ont déjà un -s ou un -x (ou un z, comme nez) au singulier, ne changent pas au pluriel.
(les souris, les perdrix, les nez)
Exercices (oraux ou écrits)
24) Trouver tous les noms du premier paragraphe, dire nom commun ou propre, puis son genre
-masculin ou féminin, puis son nombre -singulier ou pluriel.
25) Mettez au pluriel les noms suivants. Ex. : l'époux, les époux.
L'époux : _______________
le bijou : ________________
le repas : _______________
le joujou : ________________
le travail : ________________
le décès : ________________
LEC.MLB -Français CM
p. 16
1ère période
le genou : ________________
le feu : ________________
le fourneau : ________________
le chou : ________________
le bail : ________________
le clou : ________________
le tapis : ________________
le vantail : ________________
le tuyau : ________________
la pomme : __________________
26) Mettez au singulier les noms suivants :
2.
les rats : _______________
les devoirs : ________________
les chevaux : _______________
les canaux : ________________
les roues : ________________
les fous : ________________
les cailloux : ________________
les eaux: ________________
les aux (!!!) : ________________
les panneaux : ________________
les baux : ________________
les soupiraux : ________________
les souris : ________________
les journaux : ________________
les amoureux : ________________ les courageux: __________________
27) Soulignez d'un trait les noms au singulier et de deux traits les noms au pluriel.
Un humble logis.
— Une pauvre femme habitait seule à l'extrémité du village, une humble maisonnette; le logis
était assez misérable et ne contenait que les meubles les plus indispensables. Un vieux lit à
colonnes torses où pendaient des rideaux de serge jaunie, une huche pour mettre le pain, un
coffre do noyer luisant de propreté, un fauteuil de tapisserie aux couleurs passées, et qu'avait
usé la tête branlante de l'aïeule, un rouet poli par le travail; c'est tout.
TH. GAUTIER. Romans et contes (Fasquelle, édit.)
28) Écrire les mots soulignés à la marge ; dire leur nature -nom commun, nom propre, ou verbe. Si
c'est un nom, donner son genre et son nombre
Ex: Lit : nom commun, masculin, singulier.
Au lit.
— Dix heures sonnaient à l'horloge du château : mon père s'arrêtait. Il tirait sa montre, la
montait, prenait un grand flambeau d'argent et s'avançait vers la chambre à coucher. Ma sœur
et moi, nous nous tenions sur son passage; nous l'embrassions en lui souhaitant une bonne nuit.
Il penchait vers nous sa joue sèche et creuse, continuait sa route et se retirait au fond de la tour,
dont nous entendions les portes se refermer sur lui.
CHATEAUBRIAND. Mémoires d'outre-tombe
LEC.MLB -Français CM
p. 17
1ère période
Conjugaison
Le présent : 1er groupe -eter -eler et autres cas
Combien en reste-t-il ? Trois, quatre, sept, sur une assiette garnie de papier de dentelle.
Rappel et précisions : Lorsque deux consonnes se suivent, le « e » qui est devant se prononce « ê ».
ex : pelle, dentelle, assiette, trompette, paresse, peste, reste, perte, permission, trompette, cerner,
perle, qui le verra ?
Lorsqu'une seule consonne suit un « e », il se prononce « e » (comme dans feuille, pas comme dans feu)
ex : demander, râtelier, tenir, venir, jeter, geler ... nous gelons, nous venons, nous prenons
Les choux lui appartiennent-ils, oui ou non?
• Les verbes de la famille de jeter, appeler prennent deux -t ou deux -l quand on
entend « ê » et un seul quant on entent « e »
• Pour faire le son « ê » dans geler, mener, peler (...) on met un accent grave : il pèle
Conjugaison du présent
jeter
appeler
geler
mener
Je jette
j'appelle
Je gèle
Je mène
Tu jettes
Tu appelles
Tu gèles
Tu mènes
Il jette
Il appelle
Il gèle
Il mène
Nous jetons
Nous appelons
Nous gelons
Nous menons
Vous jetez
Vous appelez
Vous gelez
Vous menez
Ils jettent
Ils appellent
Ils gèlent
Ils mènent
• Mettre un C - cédille devant -ons : nous glaçons, nous perçons ... Sinon ...
• Mettre un E entre G et -ons : nous nageons, nous partageons ... Sinon ....
• Attention aux verbes en -oyer qui perdent leur -y
• Pour les verbes en -ayer, il y a deux façons de les écrire
Conjugaison du présent
percer
nager
envoyer
payer
Je
perc e
Je
nag e
Je
envoi e
Je paie / je paye
Tu
perc es
Tu
nag es
Tu
envoi es
Tu paies / tu payes
Il
perc e
Il
nag e
Il
envoi e
Il paie / il paye
Nous perç ons
Nous nag e ons
Nous envo y ons Nous payons
Vous perc ez
Vous nag ez
Vous envo y ez
Vous payez
Ils
Ils
Ils
Ils
perc ent
nag ent
envoi ent
payent
Exercices
29) Conjuguer oralement le verbe 'plier' – épeler chaque forme.
30) Conjuguer au présent : rejeter – congeler – ramener – rappeler (que veut dire rappeler ? Rejeter ? Ramener ?)
31) Conjuguer au présent : singer – glacer -noyer - louer
32) Conjuguer la phrase : Envoyer un chèque et payer ses dettes.
LEC.MLB -Français CM
p. 18
1ère période
Vocabulaire - Rédaction
La maison paternelle.
Du plus loin que je me remémore m'apparaît la maison qui m'a vu naître. Je la vois. Je vois ses tuiles
rouges, sa cheminée carrée, ses fenêtres couleur d'herbe d'automne, son escalier de pierre blanche, sa
fosse à fumier à côté de la porte du cellier et son grand auvent qui s'ouvre pour aller dans la cour. Je la
vois, je la vois ; elle est là qui me sourit, m'attire, me fascine. Qu'il est grand, qu'il est beau, mon nid !
Voici le berceau où, soeurs et frères, chacun à notre tour, notre mère nous a bercés. Voici la panière que
j'ai si souvent regardée pour voir s'il ne restait encore quelque petit pain. Voici la chaise en planches sur
laquelle ma mère aimait tant s'asseoir pour emmailloter mes frères.
Batisto Bonnet (Vie d'enfant, trad. A. Daudet, Librairie de France).
Vocabulaire
Expliquer les mots :
je me remémore ;— me fascine;— Comment appelle-t-on la maison qui nous a vu naître ? – Comment
s'appelle la maison de votre père.? La maison de votre mère ?
• Le préfixe RE : (à nouveau). Je me remémore : je me souviens à nouveau
33) De la même façon, expliquer, puis faire une phrase avec :
reprendre – revivre – ressaisir – rentrer – ravoir – recommencer – le renouveau – la renaissance
– le reflux – le recul (???) - une redite
34) Trouver d'autres verbes au préfixe re- attention, tous les re- ne signifie pas de nouveau
Rédaction.
Comment sont les tuiles ?
Où est la fosse à fumier ?
Comment sont les fenêtres ?
Sur quoi donne le grand auvent ?
Comment est l'escalier ?
Répondez par des phrases :
Fermez les yeux, pensez à votre maison (ou bien à une maison que vous connaissez bien ).
Que voit-on lorsqu'on est juste devant ?
Comment est la façade? De pierre, de terre, de couleur ? Le toit : De tuiles , d'ardoises , de chaume ?
Quelle est la forme générale de la maison ? Elle est haute , c'est une longère ? Une maison en L ?
Sur quoi s'ouvre la porte ? Quelles pièces éclairent les fenêtres ? Sur quoi donne la porte-fenêtre ?
Sur le modèle de cette énumération : « Je vois ses tuiles rouges, sa cheminée carrée, ses fenêtres
couleur d'herbe d'automne, son escalier de pierre blanche, sa fosse à fumier à côté de la porte du
cellier et son grand auvent qui s'ouvre pour aller dans la cour. », décrivez quelques éléments extérieurs
de votre maison. « Je vois ...
Cherchez trois phrases commençant par voici qui décrivent des objets importants dans la maison :
« Voici le berceau où, soeurs et frères, chacun à notre tour, notre mère nous a bercés. Voici la panière
que j'ai si souvent regardée pour voir s'il ne restait encore quelque petit pain. Voici la chaise en
planches sur laquelle ma mère aimait tant s'asseoir pour emmailloter mes frères. » « Voici ...
Voici ....
Sujet
Décrivez votre maison ou une maison que vous aimez.
LEC.MLB -Français CM
p. 19
1ère période
Orthographe
• Ce devant un nom : ce garçon, ce matin ... (ce garçon que je te montre du doigt)
• Se devant un verbe : il se dépêche, Ils se le disent.
• Est-ce que pour poser une question
Petites dictées du matin :
L : Il se régalera de melon demain ou ce soir ?
M : Est-ce que mes élèves se préparent à bien travailler ce matin ?
• Rappel :
A sans accent : verbe avoir au présent « Il a de l'argent. »
•
À avec accent : mot invariable, préposition « Je pense à toi. »
J : Il ne pense plus beaucoup à ses amis. Il se retrouve seul. Qu'est-ce qui a changé dans sa vie ?
Dictée du vendredi : Les choux
Poum ne peut dormir. Il voit les choux à la crème. Combien en reste-t-il ? Trois, quatre, sept, sur une
assiette garnie de papier de dentelle, dans le bas du buffet de la salle à manger. Car c'est là qu'ils sont,
accroupis, tous en rond. Qu'est-ce qu'ils se disent ?
Penser qu'ils sont tout frais encore! En somme, on spolie Poum. Il a droit, pas à tous, non, mais à deux
au moins, ou à trois. Qu'est-ce que ça peut bien faire, qui ça gêne-t-il, à qui cela fait-il tort, qu'il les
mange demain ou ce soir ?
Analyse :
Pour analyser un verbe conjugué, on dit son infinitif, son groupe, à quel temps, à quel mode et à quelle
personne il est conjugué.
Ex : voit : verbe voir, 3ème groupe, conjugué à l'indicatif présent et à la 3ème personne du singulier.
Pour analyser un nom, on dit s'il est propre ou commun, son genre, et son nombre.
Ex : crème : nom commun, féminin, singulier.
Questions :
Expliquer les expressions « en somme » ; « du papier de dentelle », « spolier » ;
Les choux à la crème sont-ils vraiment accroupis ? Pourquoi l'auteur écrit-il cela ?
« Qu'est-ce qu'ils se disent ? » - Rien, bien sûr. Des choux à la crème ne parlent pas. Mais s'ils parlaient,
que se diraient-ils ? Invente un petit dialogue entre les choux à la crème.
Dictée supplémentaire
Du plus loin que je me remémore m'apparaît la maison qui m'a vu naître. Je la vois. Je vois ses tuiles
rouges, sa cheminée carrée, ses fenêtres couleur d'herbe d'automne, son escalier de pierre blanche, sa
fosse à fumier à côté de la porte qui s'ouvre pour aller dans la cour. Je la vois, je la vois ; elle est là qui
me sourit, m'attire, me fascine. Qu'il est grand, qu'il est beau, mon nid !
LEC.MLB -Français CM
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1ère période
Lecture supplémentaire
Chez Tartarin.
1. — L'intrépide Tartarin habitait à l'entrée de la ville. Du dehors, la maison n'avait l'air de rien. Jamais
on ne se serait cru devant la demeure d'un héros. Mais quand on entrait ! ... De la cave au grenier, tout le
bâtiment avait l'air héroïque, même le jardin ! ...
2. — Oh ! le jardin de Tartarin, il n'y en avait pas deux comme celui-là en Europe. Pas un arbre du pays,
pas une fleur de France; rien que des fleurs exotiques, à se croire en pleine Afrique centrale, à dix mille
lieues de Tarascon. Tout cela, bien entendu, n'était pas de grandeur naturelle; ainsi, les cocotiers
n'étaient guère plus gros que des betteraves, et un baobab tenait à l'aise dans un pot de réséda; mais,
c'est égal, pour Tarascon, c'était déjà bien joli, et les personnes de la ville, admises le dimanche à
l'honneur de contempler le baobab de Tartarin, s'en retournaient pleines d'admiration.
Pensez quelle émotion je dus éprouver ce jour-là en traversant ce jardin magnifique ! ... Ce fut bien
autre chose quand on m'introduisit dans le cabinet du héros...
3. — Ce cabinet, une des curiosités de la ville, était au fond du jardin, ouvrant de plain-pied sur le
baobab par une porte vitrée.
Imaginez-vous une grande salle tapissée de fusils et de sabres depuis en haut jusqu'en bas; toutes les
armes de tous les pays du monde. Par là-dessus, un soleil féroce, qui faisait reluire l'acier des glaives et
les crosses des armes à feu, comme pour vous donner encore plus la chair de poule...
Tout était rangé, soigné, brossé, étiqueté, comme dans une pharmacie; de loin, un petit écriteau
bonhomme, sur lequel on lisait : « Flèches empoisonnées, n'y touchez pas ! » ou : « Armes chargées,
méfiez-vous »...
4. — Au milieu du cabinet, il y avait un guéridon. Sur le guéridon, un flacon de rhum, une blague
turque, des livres de voyages. Enfin, devant le guéridon, un homme était assis, petit, gros, trapu,
rougeaud, en bras de chemise, avec des caleçons de flanelle, une forte barbe courte et des yeux
flamboyants; d'une main, il tenait un livre, de l'autre, il brandissait une énorme pipe à couvercle de fer...
Cet homme, c'était Tartarin, Tartarin de Tarascon, l'intrépide, le grand, l'incomparable Tartarin de
Tarascon
A. DAUDET. — Tartarin de Tarascon (Flammarion, édit.)
LEC.MLB -Français CM
p. 21
1ère période
S4 : La ville
Lecture
Une traversée de la ville
1. -- Un chapeau pointu, des gants en cuir de dragon, une baguette magique, un chaudron et un hibou ou
un chat, ou un crapaud.
- Et on peut trouver tout ça à Londres ? se demanda Harry à haute voix.
- Oui, quand on sait où aller, assura Hagrid.
Harry n'était encore jamais allé à Londres. Hagrid semblait connaître son chemin mais, de toute
évidence, il n'avait pas l'habitude de se déplacer dans les transports en commun. Il resta coincé dans le
portillon automatique du métro et se plaignit d'une voix tonitruante que les sièges étaient trop petits et
les rames trop lentes.
- Je ne sais pas comment font les Moldus sans la magie, dit-il tandis qu'ils escaladaient un escalier
roulant en panne qui menait à une rue animée, bordée de magasins.
2. -- Sur les trottoirs, la foule était dense, mais Hagrid était si grand qu'il n'avait aucun mal à se frayer
un chemin et Harry restait prudemment dans son sillage. Ils passèrent devant des librairies, des
magasins de disques, des stands de hamburgers et des cinémas, mais aucune boutique ne semblait
vendre des baguettes magiques. La rue dans laquelle ils marchaient paraissait aussi ordinaire que les
passants qui les entouraient. Y avait-il vraiment des boutiques qui vendaient des grimoires et des balais
volants? N'était-ce pas plutôt une farce énorme que lui avaient faite les Dursley ? Mais même si tout ce
que lui avait raconté Hagrid jusqu'à maintenant était incroyable, Harry ne pouvait s'empêcher de lui
faire confiance. Soudain, Hagrid s'arrêta net.
- C'est là, dit-il. Le Chaudron Baveur. Un endroit célèbre.
3. -- C'était un pub minuscule et miteux, coincé entre une grande librairie et une boutique de disques. Si
Hagrid ne le lui avait pas montré, Harry ne l'aurait jamais remarqué. D'ailleurs, personne d'autre n'y
faisait attention, c'était comme si Hagrid et Harry avaient été les seuls à le voir. Lorsque le géant le fit
entrer à l'intérieur, Harry fut surpris qu'un endroit célèbre paraisse aussi sombre et misérable. De vieilles
femmes étaient assises dans un coin et buvaient de petits verres de xérès. L'une d'elles fumait une
longue pipe. Un petit homme en chapeau haut de forme parlait à un barman chauve dont la tête
ressemblait à une noix scintillante. Lorsque Harry et Hagrid entrèrent, la rumeur des conversations
s'interrompit. Tout le monde semblait connaître Hagrid ; on lui adressait de toutes parts des signes de
main et des sourires.
- Comme d'habitude, Hagrid ? demanda le barman en tendant la main vers une rangée de verres...
Seigneur Dieu, dit le barman en regardant Harry. C'est... Est-ce que c'est vraiment ? ...
4. -- Soudain, les clients du Chaudron Baveur ne dirent plus un mot, ne firent plus un geste.
- Par le ciel, murmura le vieux barman. Harry Potter... Quel honneur !
Il se hâta de contourner le comptoir et se précipita sur Harry pour lui serrer la main. Il avait les larmes
aux yeux.
- Soyez le bienvenu, Mr Potter. Bienvenue parmi nous.
Harry ne savait quoi répondre. Tous les regards étaient tournés vers lui. La vieille femme continuait de
tirer sur sa pipe sans se rendre compte qu'elle s'était éteinte. Hagrid rayonnait.
Puis on entendit les chaises racler le plancher et, un instant plus tard, Harry se trouva entouré de gens
qui tenaient à tout prix à lui serrer la main. [...]
5. -- Hagrid eut toutes les peines du monde à se faire entendre.
- Il faut y aller, dit-il. Nous avons beaucoup de choses à acheter.
Hagrid l'entraîna hors du bar, dans une petite cour entourée de murs où il n'y avait que des poubelles et
quelques mauvaises herbes.
- Je t'avais prévenu que tu étais célèbre, dit le géant avec un grand sourire. [...]. Voyons, qu'est-ce que
LEC.MLB -Français CM
p. 22
1ère période
j'ai fait de mon parapluie ? Ah, le voilà.
Hagrid compta les briques sur le mur, au-dessus des poubelles, puis il tapota trois fois à un endroit
précis avec la pointe de son parapluie. La brique se mit alors à trembloter et un petit trou apparut en son
milieu. Le trou s'élargit de plus en plus et se transforma bientôt en une arcade suffisamment grande pour
permettre à Hagrid de passer. Au-delà, une rue pavée serpentait devant eux à perte de vue.
- Bienvenue sur le Chemin de Traverse, dit Hagrid.
6. -- La stupéfaction de Harry le fit sourire. Ils franchirent l'arcade qui disparut aussitôt sur leur passage
pour ne laisser derrière eux que le mur de pierre.
Le soleil brillait sur un étalage de chaudrons, devant un magasin. Une pancarte annonçait : « Chaudrons
- toutes tailles - cuivre, étain, argent - touillage automatique -modèles pliables. »
- Il va falloir t'en acheter un, dit Hagrid, mais on va commencer par aller chercher ton argent. Harry
aurait voulu avoir une demi-douzaine d'yeux supplémentaires, il regardait de tous côtés, en essayant de
tout voir à la fois : les magasins, les étals, les gens qui faisaient leurs courses. Une petite femme
rondelette regardait la vitrine d'un apothicaire en hochant la tête :
- Dix-sept Mornilles pour trente grammes de foie de dragon, c'est de la folie... marmonna-t-elle.
7. -- Un ululement s'éleva d'une boutique dont l'enseigne indiquait : « Au Royaume du Hibou - hulottes,
chouettes effraies, grands ducs, chouettes lapones. » Quelques garçons de l'âge de Harry avaient le nez
collé contre une vitrine dans laquelle étaient exposés des balais volants.
- Regarde, dit l'un d'eux. Le nouveau Nimbus 2000. Encore plus rapide.
On vendait de tout dans les boutiques, des balais, des robes de sorcier, des télescopes, des foies de
chauve-souris et des yeux d'anguille conservés dans des barils, des piles de grimoires, des plumes d'oie,
des parchemins, des potions, des globes lunaires.
- Ah, voilà Gringotts, dit enfin Hagrid.
Ils se trouvaient devant un grand bâtiment d'une blancheur de neige, qui dominait les boutiques
alentour. Debout à côté du portail en bronze étincelant, vêtu d'un uniforme écarlate, se tenait un
gobelin ...
D'après J.K. Rowling « Harry Potter à l'école des sorciers »
Traduit de l'anglais Par J.F. Ménard -Gallimard Jeunesse – 1997
Expliquer les mots : les transports en commun - dense : 'la foule était dense'. - Un pub. miteux/miteuse. - Les étals. - Un ululement. - Un baril. - Un grimoire.
Préciser les idées :
– Que donc sont les 'Moldus' ?
– Ce bar, ce pub, le « Chaudron Baveur » est-il célèbre ou bien minuscule, sombre et misérable ?
– Comment s'appelle la rue où on vend du matériel pour les sorciers ?
– Comment s'y rendre ?
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1ère période
Grammaire
Le sujet du verbe
Je ne sais pas comment font les Moldus sans la magie, dit-il tandis qu'ils escaladaient un
escalier roulant en panne qui menait à une rue animée, bordée de magasins.
Explications : Qui est-ce qui ne 'sait' pas comment font les Moldus ?
Qui est-ce qui 'fait' ses affaires sans la magie ?
Qui est-ce qui 'dit' cette phrase ?
Qui est-ce qui 'escaladait' un escalier roulant ?
Qu'est-ce qui 'menait' à une rue animée.
Leçon
• Le sujet d'un verbe d'action est celui (ou ce) qui fait l'action.
• On trouve le sujet du verbe en se demandant « Qui est-ce qui ..?. » ou « Qu'estce qui .... ? »
Remarque : « Harry était entouré de gens qui le regardaient. » Qui est-ce qui était entouré ? Sujet
'Harry' ! Ce n'est pourtant pas lui qui a fait l'action d'entourer. Ce sont les gens. Cette phrase est à la
'voix passive' que nous verrons plus tard. A la 'voix passive', ce n'est pas vraiment le sujet qui agit. Il
subit plutôt.
• Tous les verbes conjugués ont toujours un sujet,
sauf à l'impératif -le mode qui donne des ordres- ex: « Sors d'ici ! »
Nature du sujet
Hagrid l'entraîna hors du bar :
S
V
« Nous avons beaucoup de choses à acheter. Fendre la foule prendra du temps ! »
S
V
S
V
• Le sujet est très souvent un nom ou un pronom
• Le sujet est quelquefois un verbe à l'infinitif.
Remarque : Les pronoms personnels sujets sont : je, tu, il, elle, nous, vous, ils, elles.
Un petit homme en chapeau haut de forme parlait à un barman chauve
S
V
Remarque : Qui est-ce qui parlait ? L'homme ! Donc le nom 'homme' est sujet du verbe 'parlait'. Mais
on peut aussi se dire que c'est « Le petit homme en chapeau haut de forme » qui parlait. On peut
considérer que le groupe du nom « Un petit homme en chapeau haut de forme » est sujet du
verbe 'parlait'.
Position du sujet
Harry s'arrêta net. Tout ce que lui avait raconté Hagrid jusqu'à maintenant était incroyable.
S
V
V
S
Qui est-ce qui « s'arrêta net ? ». Qui est-ce qui « avait raconté » ?
• Le sujet est très souvent avant le verbe.
• Lorsqu'il est après, on dit qu'il est inversé.
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1ère période
Exercices (oraux ou écrits)
3) Trouver le sujet des verbes soulignés (qu'on marquera d'un S à l'écrit):
Un ululement s'éleva d'une boutique dont l'enseigne indiquait : « Au Royaume du Hibou - hulottes,
chouettes effraies, grands ducs, chouettes lapones. » Quelques garçons de l'âge de Harry avaient le nez
collé contre une vitrine dans laquelle étaient exposés des balais volants.
- Regarde, dit l'un d'eux. Le nouveau Nimbus 2000. Encore plus rapide.
On vendait de tout dans les boutiques, des balais, des robes de sorcier, des télescopes, des foies de
chauve-souris et des yeux d'anguille conservés dans des barils, des piles de grimoires, des plumes d'oie,
des parchemins, des potions, des globes lunaires.
- Ah, voilà Gringotts, dit enfin Hagrid.
Ils se trouvaient devant un grand bâtiment d'une blancheur de neige, qui dominait les boutiques
alentour. Debout à côté du portail en bronze étincelant, vêtu d'un uniforme écarlate, se tenait un
gobelin
4) Souligner tous les verbes conjugués de ce paragraphe, et trouver leur sujet.
Sur les trottoirs, la foule était dense, mais Hagrid était si grand qu'il n'avait aucun mal à se frayer un
chemin et Harry restait prudemment dans son sillage. Ils passèrent devant des librairies, des magasins
de disques, des stands de hamburgers et des cinémas, mais aucune boutique ne semblait vendre des
baguettes magiques. La rue dans laquelle ils marchaient paraissait aussi ordinaire que les passants qui
les entouraient. Y avait-il vraiment des boutiques qui vendaient des grimoires et des balais volants?
N'était-ce pas plutôt une farce énorme que lui avaient faite les Dursley ? Mais même si tout ce que lui
avait raconté Hagrid jusqu'à maintenant était incroyable, Harry ne pouvait s'empêcher de lui faire
confiance. Soudain, Hagrid s'arrêta net.
5) Analyse du nom sujet: on dit sa nature -nom propre ou commun-, son genre -masculin ou
féminin-, son nombre -singulier ou pluriel- et de quel verbe il est le sujet. Analysez les noms
soulignés de ce texte :
Ex : ululement : nom commun, masculin, singulier, sujet du verbe « s'éleva »
Un ululement s'éleva d'une boutique dont l'enseigne indiquait : « Au Royaume du Hibou - hulottes,
chouettes effraies, grands ducs, chouettes lapones. » Quelques garçons de l'âge de Harry avaient le nez
collé contre une vitrine dans laquelle étaient exposés des balais volants.
6) Analyse du pronom personnel sujet : on dit sa nature -pronom personnel-, sa personne (voir
dessous), son genre, et de quel verbe il est le sujet. Analyser les mots soulignés.
Ex : Je dors bien
Je : pronom personnel, 1ère personne du singulier, sujet du verbe « dors »
(Je : 1ère personne du singulier. - tu : 2ème personne du singulier – il, elle : 3ème personne du sing.
nous : 1ère personne du pluriel. - vous : 2ème personne du pluriel – ils, elles : 3ème personne du pluriel)
Nous ne quitterons cette salle que lorsque vous nous en chasserez.
Mon grand-père n'est pas si vieux. Il va bien.
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1ère période
Conjugaison
Le présent de l'indicatif
3ème groupe
- Et on peut trouver tout ça à Londres ? se demanda Harry à haute voix.
- Oui, quand on sait où aller, assura Hagrid.
- Je ne sais pas comment font les Moldus sans la magie.
Explications : nir.
Conjugaison du présent pour le 3ème groupe
partir
prendre
fondre
apercevoir
Je
par s
Je
prend s
Je
fond s
J'
aperç ois
Tu
par s
Tu
prend s
Tu
fond s
Tu
aperç ois
Il
par t
Il
prend
Il
fond
Il
aperç oit
Nous part ons
Nous pren ons
Nous fond ons
Nous aperc evons
Vous part ez
Vous pren ez
Vous fond ez
Vous aperc evez
Ils
Ils
Ils
Ils
part ent
prennent
fond ent
aperç oivent
• La terminaison des verbes du 3ème groupe au présent est :
s – s – t (ou d) – ons – ez – ent
Question : Pourquoi deux « n » à « ils prennent », et un seul à « vous prenez » ? Même question pour
« ils tiennent », et « vous tenez »
• La terminaison des verbes comme vouloir, pouvoir est x– x– t – ons – ez – ent
• Faire : On écrit 'nous faisons' même si le 'ai' se prononce 'e'. On dit 'vous faites'.
• Les verbes en -oindre
Conjugaison du présent pour le 3ème groupe
vouloir
faire
joindre
vivre
Je
veu x
Je
fai s
Je
join s
Je
vi s
Tu
veu x
Tu
fai s
Tu
join s
Tu
vi s
Il
veu t
Il
fai t
Il
join t
Il
vi t
Nous voul ons
Nous fais ons
Nous joign ons
Nous viv ons
Vous voul ez
Vous faites
Vous joign ez
Vous viv ez
Ils
Ils
Ils
Ils
veul ent
font
joign ent
viv ent
Remarque : La conjugaison du 3ème groupe est très variée. On la connaît par l'usage : il suffit
d'essayer de dire les phrases, et on trouve la forme du verbe.
Exercices
35) Conjuguer oralement le verbe tenir – épeler chaque forme.
36) Même exercice pour les verbes : revenir – entrevoir – tenir - sentir
37) Conjuguer au présent : comprendre – recevoir – retenir – devenir – savoir
38) Conjuguer la phrase : faire ses devoirs et apprendre ses leçons. (attention : nous faisons, vous faites, ils font)
LEC.MLB -Français CM
p. 26
1ère période
Vocabulaire - Rédaction
Mildendo, capitale de Lilliput
La cité était entourée d'un mur de deux pieds et demi de hauteur, et qui avait bien onze pouces
d'épaisseur — ce qui permet à une voiture attelée d'y circuler en toute sécurité ; tous les dix pieds, cette
muraille s'appuie sur une forte tour. J'enjambai la Grande Porte de l'ouest, et, marchant de côté,
m'avançai lentement dans les deux rues principales. J'étais vêtu de mon gilet, car je craignais
d'endommager les toits ou les gouttières avec les pans de ma veste. Je marchais avec une extrême
prudence, de peur d'écraser quelque retardataire qui se trouverait encore dans les rues, en dépit des
ordres formels enjoignant à chacun de rester chez soi, car il y avait danger de mort.
Vocabulaire
Expliquer les mots : Un pied vaut 30 cm. Un pouce vaut 2,5 cm. Qu'est-ce qu'un gilet ? Qu'est-ce
qu'une veste ? Un retardataire ?
Préciser les idées : Quelle est l'épaisseur d'un mur de cette ville, en centimètres ? Qu'est-ce qui est assez
large pour qu'une voiture circule dessus ? Ce texte est bizarre, non ? Qu'est-ce qui ne va pas ? Qui
connaît l'histoire ?
• Le suffixe -ier / ière indique la contenance (la gouttière contient les gouttes), la
production (le pommier produit des pommes) ou
Rédaction.
Trouvez des phrases qui utilisent : la cité, la ville, l'agglomération. // La rue, la route, la chaussée,
l'impasse, le trottoir, l'avenue, le boulevard, la place, le jardin, le square.
L'immeuble, le gratte-ciel, une barre d'appartements, un quartier.
Les adjectifs : Pour les rues et les voies : larges, longues, droites, majestueuses, rectilignes, étroites,
sinueuses, serrées, sombres, encaissées. Les immeubles : fiers, hauts, larges, monotones, anciens ... Les
hautes façades, de bois, de marbre ...
La foule, dense, serrée, oppressante, joyeuse, animée, curieuse.
Les magasins, colorés, achalandés, les étals chargés ...
Sujet
Vous êtes aussi grand que Gulliver, et vous visitez une ville moderne.
LEC.MLB -Français CM
p. 27
1ère période
Orthographe
• C'est une bonne nouvelle. (Cela est une bonne.... Cela, sujet du verbe être))
• Il s'est blessé. (Il a blessé lui-même. Se remplace 'lui-même')
Petites dictées du matin :
L : C'est un beau roman, c'est une belle histoire. Elle s'est passée dans le midi.
M : Mon frère s'est fait mal. C'est ennuyeux.
J : C'est un bon cavalier. Il s'est bien préparé pour le concours.
Dictée du vendredi : Les cartes postales
Il me coûte de détruire les images curieuses qu'elles représentent. Elles me montrent des paysages
impensables, des villes immenses, de superbes monuments familiers ou inconnus. J'aime les belles
églises, les grandes avenues, les beaux châteaux qu'elles me font voir. Elles me rappellent les voyages
accomplis ; elles me donnent envie de visiter les pays étranges que je ne connais pas.
Analyse :
Questions :
Dictée supplémentaire
Lecture supplémentaire
Pour une surprise, c'en fut une. À travers la brume, c'était tellement étonnant ce qu'on découvrait soudain que nous nous refusâmes d'abord à y croire et puis tout de même quand nous fûmes en plein devant
les choses, [...] on s'est mis à bien rigoler, en voyant ça, droit devant nous...
Figurez-vous qu'elle était debout leur ville, absolument droite. New York c'est une ville debout. On en
avait déjà vu nous des villes bien sûr, et des belles encore, et des ports et des fameux même. Mais chez
nous, n'est-ce pas, elles sont couchées les villes, au bord de la mer ou sur les fleuves, elles s'allongent
sur le paysage, elles attendent le voyageur, tandis que celle-là l'Américaine, elle ne se pâmait pas, non,
elle se tenait bien raide, là, pas marrante du tout, raide à faire peur.
On en a donc rigolé comme des cornichons. Ça fait drôle forcément, une ville bâtie en raideur. Mais on
n'en pouvait rigoler nous, du spectacle qu'à partir du cou, à cause du froid qui venait du large pendant ce
temps-là à travers une grosse brume grise et rose, et rapide et piquante à l'assaut de nos pantalons et des
crevasses de cette muraille, les rues de la ville, où les nuages s'engouffraient aussi à la charge du vent.
Notre galère tenait son mince sillon juste au ras des jetées, là où venait finir une eau caca, toute
barbotante d'une kyrielle de petits bachots et remorqueurs avides et cornards.
D'après L-F Céline « Voyage au bout de la nuit »
LEC.MLB -Français CM
p. 28
1ère période
S5 : Les paysages
Lecture
Promenade
1. — Fritz prit à gauche le sentier qui descend dans la vallée des Ablettes, derrière le Postthâl, et qui
remonte en face, à la côte des Genêts. Ce sentier était sec, mais des milliers de petits filets d'eau de
neige se croisaient au-dessous dans la grande prairie du Gresselthal, et brillaient au soleil comme des
veines d'argent.
Kobus, en remontant la côte en face, aperçut deux ou trois couples de tourterelles des bois, qui filaient
deux à deux le long des roches grises de la Houpe, et se becquetaient sur les corniches, la queue en
éventail. C'était un plaisir de les voir glisser dans l'air, sans bruit, on aurait dit qu'elles n'avaient pas
besoin de remuer les ailes : l'amour les portait ; elles ne se quittaient pas et tourbillonnaient tantôt dans
l'ombre des roches, tantôt en pleine lumière, comme des bouquets de fleurs qui tomberaient du ciel en
frémissant. Il faudrait être sans cœur pour ne pas aimer ces jolis oiseaux. Fritz, le dos appuyé à sa canne,
les regarda longtemps; il ne les avait jamais si bien vues se becqueter, car les tourterelles des bois sont
très sauvages. Elles finirent par l'apercevoir et s'éloignèrent. Alors il se remit à marcher tout pensif, et
vers onze heures il était sur la côte des Genêts.
2. — De là, Hunebourg avec ses vieilles rues tortueuses, son église, sa fontaine Saint-Arbogast, sa
caserne de cavalerie, ses trois vieilles portes décrépites où pendent le lierre et la mousse, était comme
peinte en bleu sur la côte en face ; toutes les petites fenêtres et les lucarnes sur les toits lançaient des
éclairs. La trompette des housards, sonnant le rappel, s'entendait comme le bourdonnement d'une guêpe.
Par la porte de Hildebrandt s'avançait comme une file de fourmis ; Kobus se rappela que la veille était
morte la sage-femme Lehnel : c'était son enterrement.
Après avoir vu ces choses, il se mit à traverser le plateau d'un bon pas; et le sentier sablonneux
commençait à descendre, lorsque tout à coup le grand toit de tuiles grises de la ferme, avec les deux
autres toits plus petits du hangar et du pigeonnier, apparurent au-dessous de lui, dans le creux du vallon
de Meisenthâl, tout au pied de la côte.
3. — C'était une vieille ferme, bâtie à l'ancienne mode, avec une grande cour carrée entourée d'un petit
mur de pierres sèches, la fontaine au milieu de la cour, le guévoir devant l'auge verdâtre, les étables et
les écuries à droite, les granges et le pigeonnier surmonté d'une tourelle en pointe, à gauche, le corps de
logis au milieu. Derrière, se trouvaient la distillerie, la buanderie, le pressoir, le poulailler et les réduits à
porcs : tout cela, vieux de cent cinquante ans, car c'était le grand-père Nicolas Kobus qui l'avait bâtie.
Mais dix arpents de prairies naturelles, vingt-cinq de terres labourables, tout le tour de la côte couvert
d'arbres fruitiers, et, dans un coin au soleil, un hectare de vignes en plein rapport, donnaient à cette
ferme une grande valeur et de beaux revenus.
4. — Tout en descendant le sentier en zigzag. Fritz regardait la petite Sûzel faire la lessive à la fontaine,
les pigeons tourbillonnaient par volées de dix à douze autour du pigeonnier ; et le père Christel, sa
grande cougie (son fouet) au poing, ramenant les bœufs de l'abreuvoir. Cet ensemble champêtre le
réjouissait ; il écoutait avec une raisonnable satisfaction la voix du chien Mopsel résonner avec les
coups de battoir dans la vallée silencieuse, et les mugissements des bœufs se prolonger jusque dans la
forêt de hêtres en face, où restaient encore quelques plaques de neige jaunâtre au pied des arbres.
Mais ce qui lui faisait le plus de plaisir, c'était la petite Sûzel, courbée sur sa planchette, savonnant le
linge, le battant et le tordant à tour de bras, comme une bonne petite ménagère. Chaque fois qu'elle
levait son battoir tout luisant d'eau de savon, le soleil brillant dessus, envoyait un éclair jusqu'au bout de
la côte.
Fritz, jetant par hasard un coup d'oeil dans le fond de la gorge, où la Lauter serpente au milieu des
prairies, vit, à la pointe d'un vieux chêne, un busard qui observait les pigeons tourbillonnant autour de la
ferme. Il le mit en joue avec sa canne; aussitôt l'oiseau partit, jetant un miaulement sauvage dans la
vallée, et tous les pigeons, à ce cri de guerre, se replièrent comme un éventail dans le colombier.
LEC.MLB -Français CM
p. 29
1ère période
Alors Kobus, riant en lui-même, repartit en trottant dans le sentier, jusqu'à ce qu'une petite voix claire se
mît à crier : «M. Kobus !... voici M. Kobus !» C'était Sûzel qui venait de l'apercevoir et qui s'élançait
sous le hangar pour appeler son père.
5. — Il atteignait à peine le chemin des voitures, au pied de la côte, que le vieux fermier anabaptiste,
avec son large collier de barbe, son chapeau de crin, sa camisole de laine grise garnie d'agrafes de
laiton, venait à sa rencontre, la figure épanouie, et s'écriait d'un ton joyeux :
«Soyez le bienvenu, monsieur Kobus, soyez le bienvenu. Vous nous faites un grand plaisir en ce jour ;
nous n'espérions pas vous voir si tôt. Que le ciel soit loué de vous voir décidé pour aujourd'hui.
— Oui, Christel, c'est moi, dit Fritz en donnant une poignée de main au brave homme; l'idée de venir
m'a pris tout à coup, et me voilà. Hé ! hé ! hé ! je vois avec satisfaction que vous avez toujours bonne
mine, père Christel.
— Oui, le ciel nous a conservé la santé, monsieur Kobus ; c'est le plus grand bien que nous puissions
souhaiter; qu'il en soit béni ! Mais tenez, voici ma femme que la petite est allée prévenir. »
En effet, la bonne mère Orchel, grosse et grasse, avec sa coiffe de taffetas noir, son tablier blanc et ses
gros bras ronds sortant des manches de chemise, accourait aussi, la petite Sûzel derrière elle.
Erckmann-Chatrian « L'ami Fritz »
Expliquer les mots : des rues tortueuses – une caserne - des portes décrépites – des arpents de terre
cultivable – anabaptiste -
Grammaire
L'adjectif qualificatif
C'était une vieille ferme, bâtie à l'ancienne mode, avec une grande cour carrée entourée d'un
petit mur de pierres sèches .
Explications : Comment est la ferme ; selon quelle mode ? Comment est la cour ? Le mur ? Les
pierres ? Les adjectifs donnent les qualités des noms ; ils qualifient les noms.
• L'adjectif qualificatif dit comment est le nom. Il précise les qualités du nom.
Un petit mur // des petits murs – une petite pierre sèche // des petites pierres sèches. L'adjectif
qualificatif s'accorde en genre et en nombre avec le nom.
• L'adjectif s'accorde en genre et en nombre avec le nom qu'il qualifie.
Les fonctions de l'adjectif qualificatif
La bonne mère Orchel, grosse et grasse, avec sa coiffe de taffetas noir, son tablier blanc et
ses gros bras ronds sortant des manches de chemise, accourait.
Trouver quel nom qualifie l'adjectif bonne ? Grosse ? Grasse ? Noir ? Blanc ? Gros ? Ronds ? L'adjectif
qualificatif est juste à côté du nom.
Ce sentier était sec.
Trouver quel nom qualifie l'adjectif sec ? L'adjectif qualificatif 'sec' est lié au nom qu'il qualifie par le
verbe 'était'. « Le fermier semblait heureux. »
• L'adjectif qualificatif est épithète du nom lorsqu'il qualifie directement le nom
• L'adjectif qualificatif est attribut du sujet lorsqu'il est relié au nom par le verbe être
( ou les verbes sembler, devenir, paraître, rester – les verbes d'état)
Remarque : « La petite Suzel courbée » - « Une ancienne ferme bâtie ... » - « Un soleil éclatant »- Les
participes passés ou les participes présents sont souvent utilisés comme adjectifs qualificatifs.
Analyse de l'adjectif qualificatif
Pour analyser un adjectif qualificatif, on doit écrire sa nature (adjectif qualificatif), son genre et son
nombre, puis sa fonction (épithète du nom « xxx » ou attribut du sujet « yyy »). Le genre et le nombre
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p. 30
1ère période
viennent du nom qualifié.
Exemples :
sec : adjectif qualificatif, masculin, singulier, attribut du sujet « sentier ».
ronds : adjectif qualificatif, masculin, pluriel, épithète du nom « bras ».
Exercices (oraux ou écrits)
36) Analyser les adjectifs qualificatifs soulignés dans ce texte :
Après avoir vu ces choses, il se mit à traverser le plateau d'un bon pas; et le sentier sablonneux
commençait à descendre, lorsque tout à coup le grand toit de tuiles grises de la ferme, avec les deux
autres toits plus petits du hangar et du pigeonnier, apparurent au-dessous de lui, dans le creux du
vallon de Meisenthâl, tout au pied de la côte.
37) Analyser les mots soulignés de ce texte.
Hunebourg avec ses vieilles rues tortueuses, son église, sa fontaine Saint-Arbogast, sa caserne de
cavalerie, ses trois vieilles portes décrépites où pendent le lierre et la mousse épaisse, était bleue
comme le ciel.
38) Analyser les mots soulignés de ce texte.
Sur les trottoirs, la foule était dense, mais Hagrid était si grand qu'il n'avait aucun mal à se frayer un
large chemin et Harry restait prudemment dans son sillage.
39) Retrouver, souligner, puis analyser tous les adjectifs qualificatifs de ce texte :
Le vieux fermier anabaptiste, avec son large collier de barbe, son chapeau aplati, sa camisole de laine
grise garnie d'agrafes de laiton, venait à sa rencontre, la figure épanouie, et s'écriait d'un ton joyeux ...
40) Analyser les mots soulignés. Lorsqu'un participe passé est employé comme un adjectif
qualificatif, on écrit : participe passé du verbe « xxx » employé comme adjectif qualificatif.
oublié : participe passé du verbe oublier employé comme adjectif qualificatif, épithète du nom jardin.
C'était comme un jardin oublié de l'autre siècle, un jardin joli comme un doux sourire de vieille. Des
haies touffues séparaient les allées étroites et régulières, allées calmes entre deux murs de feuillage
taillés avec méthode. Les grands ciseaux du jardinier alignaient sans relâche ces cloisons de branches ;
et, de place en place, on rencontrait des parterres de fleurs, des plates-bandes de petits arbres rangés
comme des collégiens en promenade, des sociétés de rosiers magnifiques ou des régiments d'arbres à
fruits.
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1ère période
Conjugaison
L'imparfait de l'indicatif
Ce qui lui faisait le plus de plaisir, c'était la petite Sûzel, courbée sur sa planchette.
Chaque fois qu'elle levait son battoir tout luisant d'eau de savon, le soleil brillant dessus,
envoyait un éclair jusqu'au bout de la côte.
Explications : Dans un texte qui raconte une histoire passée, beaucoup de verbes sont à l'imparfait.
« Cela lui faisait plaisir », pendant un certain temps. « Elle levait son battoir » sans arrêt. L'imparfait est
utilisé pour décrire les actions qui durent longtemps ou qui se répètent plusieurs fois.
• L'imparfait de l'indicatif est un temps du passé, utilisé pour les actions qui durent
ou qui se répètent.
Conjugaison de l'imparfait
Parler
Manger
Finir
Prendre
Je parl ais
Je mang e ais
Je finiss ais
Je pren ais
Tu parl ais
Tu mang e ais
Tu finiss ais
Tu pren ais
Il parl ait
Il mang e ait
Il finiss ait
Il pren ait
Nous parl ions
Nous mang ions
Nous finiss ions
Nous pren ions
Vous parl iez
Vous mang iez
Vous finiss iez
Vous pren iez
Ils parl aient
Ils mang e aient
Ils finiss aient
Ils pren aient
Remarque : G – AIT --> G-E-AIT // G-IONS ou G-IEZ --> pas besoin de E !
• La terminaison de l'indicatif imparfait est -ais -ais -ait -ions -iez -aient
Exercices
41) Conjuguer les verbes avoir (j'avais) et être (j'étais) à l'indicatif imparfait.
42) Conjuguer à l'imparfait les verbes - voir – jouer – vendre – apercevoir – partir – rire 43) Mettre ce texte à l'imparfait
Dans mes rêveries du soir, m'apparaît la maison de ma naissance. Je la vois. Je vois ses tuiles rouges,
sa cheminée carrée, ses fenêtres couleur d'herbe d'automne, son escalier de pierre blanche, sa fosse à
fumier à côté de la porte du cellier et son grand auvent qui s'ouvre pour aller dans la cour. Je la vois,
je la vois ; elle est là qui me sourit, m'attire, me fascine. Qu'il est grand, qu'il est beau, mon nid !
44) Mettre ce texte à l'imparfait
Il faut du courage pour rester seule, pieds nus, parmi de tels monstres. Rendue prudente par ses échecs,
Line dissimule à demi son filet dans le sable. Au moyen d'invites doucereuses et perfides, elle engage
l'ennemi à y pénétrer ... Sa respiration s'arrête ... La petite bête glauque palpe le bord du filet de ses
pattes minces. Elle hésite. Et puis elle se décide, elle entre. Line relève son engin avec un air de
triomphe.
Lisez le texte au présent à voix haute. Puis le texte à l'imparfait. Lorsque le texte est à l'imparfait, il
donne une impression différente. Laquelle ?
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1ère période
Vocabulaire - Rédaction
Le désert
Je traversais les grandes dunes du sud de Ouargla. C'est là un des plus étranges pays du monde. Vous
connaissez le sable uni, le sable droit des interminables plages de l'Océan. Eh bien ! figurez-vous
l'Océan lui-même devenu sable au milieu d'un ouragan ; imaginez une tempête silencieuse de vagues
immobiles en poussière jaune. Elles sont hautes comme des montagnes, ces vagues inégales, différentes,
soulevées tout à fait comme des flots déchaînés, mais plus grandes encore, et striées comme de la moire.
Sur cette mer furieuse, muette et sans mouvement, le dévorant soleil du sud verse sa flamme implacable
et directe. Il faut gravir ces lames de cendre d'or, redescendre, gravir encore, gravir sans cesse, sans
repos et sans ombre. Les chevaux râlent, enfoncent jusqu'aux genoux, et glissent en dévalant l'autre
versant des surprenantes collines.
Maupassant – Histoires fantastiquesVocabulaire
Expliquer les mots : dunes ; la moire (dictionnaire) ; striées comme de la moire
Préciser les idées : A quoi l'auteur compare-t-il le désert ?
Immobile, Implacable, interminable
• Le préfixe négatif in- (ou im-) : im-mobile (qui n'est pas mobile)
(quelquefois sans le n : irrésistible, illisible ...)
• Le suffixe -able ou -ible permet de créer des adjectifs qualificatifs.
Aimable : que l'on peut aimer. Prenable : que l'on peut prendre
45) Trouver un adjectif qualificatif à partir de ces verbes et l'expliquer : ex : défendre -> défendable,
que l'on peut défendre. terminer -> interminable : que l'on ne peut pas terminer. Souvent on peut
en trouver deux : défendable - indéfendable.
jouer – regarder – discuter – passer – couper – louer – vendre – saisir – prendre – laver – tenir –
repasser – aimer –commercialiser – négocier – ouvrir 46) Même exercice : ex : comprendre -> compréhensible – incompréhensible : que l'on ne peut pas ..
– rire – lire - comprendre – peiner – pouvoir – corriger – traduire – compatir – la terreur Rédaction.
Je traversais les grandes dunes du sud de Ouargla. C'est là un des plus étranges pays du monde.
Je traversais ______________________________. C'est là un(e) des plus ___________________.
47) Sur ce modèle, traversez un jardin, une avenue, un village, un pont ...
Vous connaissez le sable uni, le sable droit des interminables plages de l'Océan.
Vous connaissez le ______________, le __________________________________.
48) Trouvez une comparaison pour le paysage que vous traversez, que vous répétez deux fois, avec
des mots différents et des adjectifs qualificatifs précis ...
Eh bien ! figurez-vous l'Océan lui-même devenu sable au milieu d'un ouragan ; imaginez ...
Figurez-vous ........ ; imaginez .........
49) Décrivez maintenant ce qu'il faut se figurer ; ce qu'il faut imaginer.
Sujet
Vous traversez le paysage de votre choix, en utilisant le début de texte produit par les exercices
précédents.
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1ère période
Orthographe
La bonne mère Orchel, grosse et grasse, avec sa coiffe noire, sa robe blanche et ses joues rondes
• Au féminin, l'adjectif qualificatif se termine par -e
• pour -eil, -el, -et, -ien, -on on double la consonne : -eille, -elle, -ette, -ienne, -onne
(sauf complète, concrète, discrète, inquiète, replète, secrète)
• Souvent, il suffit de prononcer le féminin : grosse, vif/vive, léger/légère, furieux/ieuse.
Petites dictées du matin :
L : Mets au féminin : gentil – calme – furieux – creux – beau – lourd – heureux – captif – bleu – glacial
– nouveau – léger – vertical – muet – complet - bon – vert - ...
M : Une haie touffue pousse devant la jolie maison.
J :La dune est haute comme une montagne, comme une vague inégale, différente, soulevée comme les
flots déchaînés, mais plus grande encore, et striée comme de la moire.
Dictée du vendredi : Les dunes de Ouargla
Je traversais les grandes dunes du sud de Ouargla. C'est là un des plus étranges pays du monde. Vous
connaissez le sable uni, le sable droit des interminables plages de l'Océan. Eh bien ! figurez-vous
l'Océan lui-même devenu sable au milieu d'un ouragan ; imaginez une tempête silencieuse de vagues
immobiles en poussière jaune. Elles sont hautes comme des montagnes, ces vagues inégales, différentes,
soulevées tout à fait comme des flots déchaînés, mais plus grandes encore, et striées comme de la moire.
Maupassant – Contes fantastiques Analyse :
Analyser les mots soulignés.
Expliquer :
interminable – immobiles – inégales - déchaînés.
Dictée supplémentaire
C'était comme un jardin oublié de l'autre siècle, un jardin joli comme un doux sourire de vieille. Des
haies touffues séparaient les allées étroites et régulières, allées calmes entre deux murs de feuillage
taillés avec méthode. Les grands ciseaux du jardinier alignaient sans relâche ces cloisons de branches ;
et, de place en place, on rencontrait des parterres de fleurs, des plates-bandes de petits arbres rangés
comme des collégiens en promenade, des sociétés de rosiers magnifiques ou des régiments d'arbres à
fruits
Analyse :
Analyser les mots soulignés.
Expliquer :
Les grands ciseaux du jardinier ; sans relâche, une cloison, les cloisons de branches, des régiments
d'arbres à fruits.
LEC.MLB -Français CM
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1ère période
Lecture supplémentaire
Voyage en Bretagne
1. -- A l'âge de vingt-cinq ans j'avais entrepris avec un de mes amis, aujourd'hui conseiller d'État, un
voyage en Bretagne, à pied.
Après quinze ou vingt jours de marche forcenée, après avoir visité les Côtes-du-Nord et une partie du
Finistère, nous arrivions à Douarnenez ; de là, en une étape, on gagna la sauvage pointe du Raz par la
baie des Trépassés, et on coucha dans un village quelconque dont le nom finissait en of ; mais, le matin
venu, une fatigue étrange retint au lit mon camarade. Je dis au lit par habitude, car notre couche se
composait simplement de deux bottes de paille.
Impossible d'être malade en ce lieu. Je le forçai donc à se lever, et nous parvînmes à Audierne vers
quatre ou cinq heures du soir.
2. -- Le lendemain, il allait un peu mieux ; on repartit ; mais, en route, il fut pris de malaises
intolérables, et c'est à grand-peine que nous pûmes atteindre Pont-Labbé.
Là, au moins, nous avions une auberge. Mon ami se coucha, et le médecin, qu'on fit venir de Quimper,
constata une forte fièvre, sans en déterminer la nature.
Connaissez-vous Pont-Labbé ? — Non. — Eh bien, c'est la ville la plus bretonne de toute cette Bretagne
bretonnante qui va de la pointe du Raz au Morbihan, de cette contrée qui contient l'essence des mœurs,
des légendes des coutumes bretonnes. Encore aujourd'hui ce coin de pays n'a presque pas changé, je dis:
encore aujourd'hui, car j'y retourne à présent tous les ans, hélas !
3. -- Un vieux château baigne le pied de ses tours dans un grand étang triste, triste, avec des vols
d'oiseaux sauvages. Une rivière sort de là que les caboteurs peuvent remonter jusqu'à la ville Et dans les
rues étroites aux maisons antiques les hommes portent le grand chapeau, le gilet brodé et les quatre
vestes superposées : la première, grande comme la main, couvrant au plus les omoplates, et la dernière
s'arrêtant juste au-dessus du fond de culotte.
4. -- Les filles, grandes, belles, fraîches, ont la poitrine écrasée dans un gilet de drap qui forme cuirasse,
les étreint, ne laissant même pas deviner leur gorge puissante et martyrisée ; et elles sont coiffées d'une
étrange façon : sur les tempes, deux plaques brodées en couleur encadrent le visage, serrent les cheveux
qui tombent en nappe derrière la tête, puis remontent se tasser au sommet du crâne sous un singulier
bonnet, tissu souvent d'or ou d'argent.
Maupassant « Les contes de la bécasse – Le fils »
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p. 35
1ère période
S6 Les copains
Lecture
Djodjo
1. -- Nous avons eu un nouveau, en classe. L'après-midi, la maîtresse est arrivée avec un petit garçon qui
avait des cheveux tout rouges, des taches de rousseur et des yeux bleus comme la bille que j'ai perdue hier à
la récréation, mais Maixent a triché. « Mes enfants, a dit la maîtresse, je vous présente un nouveau petit
camarade. Il est étranger et ses parents l'ont mis dans cette école pour qu'il apprenne à parler français. Je
compte sur vous pour m'aider et être très gentils avec lui. » Et puis la maîtresse s'est tournée vers le nouveau
et elle elle lui a dit : « Dis ton nom à tes petits camarades. » Le nouveau n'a pas compris ce que lui
demandait la maîtresse, il a souri et nous avons vu qu'il avait des tas de dents terribles. « Le veinard, a dit
Alceste, un copain gros, qui mange tout le temps, avec des dents comme ça, il doit mordre des drôles de
morceaux ! » Comme le nouveau ne disait rien, la maîtresse nous a dit qu'il s'appelait Georges Mac Intosh.
«Yes, a dit le nouveau, Dgeorges. — Pardon, mademoiselle, a demandé Maixent, il s'appelle Georges ou
Dgeorges? » La maîtresse nous a expliqué qu'il s'appelait Georges, mais que dans sa langue, ça se prononçait
Dgeorges. « Bon, a dit Maixent, on l'appellera Jojo. — Non, a dit Joachim, il faut prononcer Djodjo. —
Tais-toi, Djoachim », a dit Maixent et la maîtresse les a mis tous les deux au piquet.
2. -- La maîtresse a fait asseoir Djodjo à côté d'Agnan. Agnan avait l'air de se méfier du nouveau, comme il
est le premier de la classe et le chouchou de la maîtresse, il a toujours peur des nouveaux, qui peuvent
devenir premiers et chouchous. Avec nous, Agnan sait qu'il est tranquille.
Djodjo s'est assis, toujours en faisant son sourire plein de dents. « C'est dommage que personne ne parle sa
langue », a dit la maîtresse. « Moi je possède quelques rudiments d'anglais », a dit Agnan, qui, il faut le dire,
parle bien. Mais après qu'Agnan eut sorti ses rudiments à Djodjo, Djodjo l'a regardé et puis il s'est mis à rire
et il s'est tapé le front avec le doigt. Agnan était très vexé, mais Djodjo avait raison. Après, on a su qu'Agnan
lui avait raconté des choses sur son tailleur qui était riche et sur le jardin de son oncle qui était plus grand
que le chapeau de sa tante. Il est fou, Agnan !
3. -- La récréation a sonné et nous sommes sortis, tous, sauf Joachim, Maixent et Clotaire, qui étaient punis.
Clotaire est le dernier de la classe et il ne savait pas sa leçon. Quand Clotaire est interrogé, il n'a jamais de
récréation.
Dans la cour, on s'est mis tous autour de Djodjo. On lui a posé beaucoup de questions, mais lui, tout ce qu'il
faisait, c'était nous montrer des tas de dents. Et puis, il s'est mis à parler, mais on n'a rien compris, ça faisait
« oinshouinshouin » et c'est tout. « Ce qu'il y a, a dit Geoffroy qui va beaucoup au cinéma, c'est qu'il parle
en version originale. Il lui faudrait des sous-titres. — Je pourrais peut-être traduire », a dit Agnan qui voulait
essayer ses rudiments encore un coup. « Bah, a dit Rufus, toi, tu es un dingue! » Ça, ça lui a plu, au nouveau,
il a montré Agnan du doigt et il a dit : « Aoh ! Dingue-dinguedingue ! » II était tout content. Agnan, lui, il
est parti en pleurant, il pleure tout le temps, Agnan.
4. -- Nous, on a commencé à le trouver drôlement chouette, Djodjo, et moi, je lui ai donné un bout de mon
morceau de chocolat de la récréation. « Qu'est-ce qu'on fait comme sport dans ton pays? » a demandé Eudes.
Djodjo, bien sûr, n'a pas compris, il continuait à dire «dingue-dingue dingue », mais Geoffroy a répondu :
« En voilà une question, ils jouent au tennis, chez eux! — Espèce de guignol, a crié Eudes, je ne te parle pas,
à toi ! — Espèce guignol ! Dinguedingue ! » a crié le nouveau qui avait l'air de beaucoup s'amuser avec
nous. Mais Geoffroy n'avait pas aimé la façon dont lui avait répondu Eudes. « Qui est un guignol? » il a
demandé et il a eu tort parce que Eudes est très fort et il aime bien donner des coups de poing sur les nez et
ça n'a pas raté pour celui de Geoffroy. Quand il a vu le coup de poing, Djodjo s'est arrêté de dire
« dinguedingue » et « espèce guignol ». Il a regardé Eudes et il a dit : « boxing? très bon! » Et il a mis ses
poings devant sa figure et il a commencé à danser tout autour d'Eudes comme les boxeurs à la télévision
chez Clotaire, parce que nous on n'en a pas encore et moi je voudrais bien que papa en achète une.
5. -- « Qu'est-ce qui lui prend? » a demandé Eudes. « II veut faire de la boxe avec toi, gros malin! » a
répondu Geoffroy qui se frottait le nez. Eudes a dit « bon » et il a essayé de boxer avec Djodjo. Mais Djodjo
se débrouillait drôlement mieux qu'Eudes. Il lui donnait tout un tas de coups et Eudes commençait à se
LEC.MLB -Français CM
p. 36
1ère période
fâcher : « S'il ne laisse pas son nez en place, comment voulez-vous que je me batte? » il a crié et bing!
Djodjo a donné un coup de poing à Eudes qui l'a fait tomber assis. Eudes n'était pas fâché. « T'es costaud! »
il a dit en se relevant. « Costaud, dingue, espèce guignol ! » a répondu le nouveau, qui apprend drôlement
vite. La récréation s'est terminée, et, comme d'habitude, Alceste s'est plaint qu'on ne lui laissait pas le temps
de terminer les quatre petits pains pleins de beurre qu'il apporte de chez lui.
6. -- En classe, quand nous sommes entrés, la maîtresse a demandé à Djodjo s'il s'était bien amusé, alors,
Agnan s'est levé et il a dit : « Mademoiselle, ils lui apprennent des gros mots! — C'est pas vrai, sale
menteur! » a crié Clotaire, qui n'était pas sorti en récréation. « Dingue, espèce guignol, sale menteur », a dit
Djodjo tout fier.
Nous, on ne disait rien, parce qu'on voyait que la maîtresse n'était pas contente du tout. « Vous devriez avoir
honte, elle a dit, de profiter d'un camarade qui ignore votre langue! Je vous avais demandé pourtant d'être
gentils, mais on ne peut pas vous faire confiance ! Vous vous êtes conduits comme des petits sauvages, des
mal élevés! — Dingue, espèce guignol, sale menteur, sauvage, mal élevé », a dit Djodjo, qui avait l'air de
plus en plus content d'apprendre tant de choses.
7.-- La maîtresse l'a regardé avec des yeux tout ronds. « Mais... mais, elle a dit, Georges, il ne faut
pas dire des choses comme ça! — Vous avez vu, mademoiselle? Qu'est-ce que je vous disais? » a dit Agnan.
« Si tu ne veux pas rester en retenue, Agnan, a crié la maîtresse, je te prierai de garder tes réflexions pour
toi ! » Agnan s'est mis à pleurer. « Vilain cafard! » a crié quelqu'un, mais la maîtresse n'a pas su qui c'était,
sinon, j'aurais été puni, alors, Agnan s'est roulé par terre en criant que personne ne l'aimait, que c'était
affreux et qu'il allait mourir, et la maîtresse a dû sortir avec lui pour lui passer de l'eau sur la figure et le
calmer.
Quand la maîtresse est revenue, avec Agnan, elle avait l'air fatiguée, mais heureusement, la cloche a sonné la
fin de la classe. Avant de partir, la maîtresse a regardé le nouveau et lui a dit : « Je me demande ce que tes
parents vont penser. — Vilain cafard », a répondu Djodjo en lui donnant la main.
La maîtresse avait tort de s'inquiéter, parce que les parents de Djodjo ont dû penser qu'il avait appris tout le
français dont il avait besoin.
La preuve, c'est que Djodjo n'est plus revenu à l'école.
Expliquer les mots : des rudiments d'Anglais. Vexé. En version originale. Des sous-titres. Avec des
yeux ronds.
Préciser les idées :
- Pourquoi Agnan n'est pas très content de l'arrivée de Georges ?
- Pourquoi donc, lorsque Clotaire est interrogé, il n'a jamais de récréation ?
- A la fin du paragraphe 4, on peut deviner à quelle époque a été écrit ce texte.
- Quelqu'un a crié « vilain cafard ». Mais qui cela peut-il bien être ?
- Pourquoi Georges n'est-il plus revenu à l'école ?
LEC.MLB -Français CM
p. 37
1ère période
Grammaire
Les articles
La maîtresse est arrivée avec un petit garçon qui avait des cheveux tout rouges,
N
N
N
Explications :
Le, la, les, un, une, des, accompagnent les noms communs. Ils permettent en général de connaître le
genre et le nombre du nom qu'ils accompagnent. On dit qu'ils « déterminent » le nom.
La maîtresse, il n'y en a qu'une, on la connaît déjà, elle est déjà définie. Un petit garçon est encore
inconnu, encore indéfini ...
Leçon
• Les articles sont : le, la, les, un, une, des
•
-le, la, les sont les articles définis.
•
-un, une, des sont les articles indéfinis.
Remarque : Devant les voyelles (et les H muets, qu'on ne prononce pas), les articles le et la perdent la
leur : comme on de dit pas « le avion », ni « la amitié », ni « la horloge », on écrit « l'avion » ,
« l'amitié », et « l'horloge ». « L' » est un article élidé. (Élider signifie enlever une lettre ...)
• l' est un article élidé
Remarque : En français, on dit « à la plage » mais on ne dit pas « à le champ » : on dit « au champ »
On dit « Je parle de la pièce de théâtre ». On ne dit pas « Je parle de le film », mais « ... du film »
On ne dit pas « à les plages, de les pièces, à les champs ou de les films »
mais on dit : « aux plages, des pièces, aux champs ou des films »
On dit que ces articles sont contractés au mot qui les précède (les prépositions 'à' ou 'de'). Contracté veut
dire resserré, réuni ...
• Les articles définis contractés
au,
aux, du,
des
remplacent
à le, à les, de le, de les
qui ne se disent pas.
Attention : l'article élidé l' ne se contracte ni avec de, ni avec à : de l'avion du avion – à l'avion au avion
• Quand du, de la et des servent à désigner une partie de quelque
chose, une certaine quantité on les appelle articles partitifs.
Ex : « du beurre, de la margarine et des cacahuètes »
Attention : Quelquefois, au lieu de des, on dit et on écrit de : 'Des longs cache-nez.' -> 'De longs cache-nez.'
'de' peut donc être un article indéfini, lorsqu'on peut le remplacer par 'des'.
Analyse de l'article
• Pour analyser un article on dit sa nature précise -défini, indéfini, élidé,
contracté ou partitif- puis son genre et son nombre, puis le nom qu'il
détermine.
Ex: un vélo ; l'arbitre
un : article indéfini, masculin, singulier, détermine le nom « vélo ».
L' : article élidé, masculin, singulier, détermine le nom « arbitre »
Exercices
3) Soulignez les articles définis d'un trait et les articles indéfinis de deux traits.
LEC.MLB -Français CM
p. 38
1ère période
Nous avons eu un nouveau, en classe. L'après-midi, la maîtresse est arrivée avec un petit garçon qui avait
des cheveux tout rouges, des taches de rousseur et des yeux bleus comme la bille que j'ai perdue hier à la
récréation, mais Maixent a triché. « Mes enfants, a dit la maîtresse, je vous présente un nouveau petit
camarade. Il est étranger et ses parents l'ont mis dans cette école pour qu'il apprenne à parler français. Je
compte sur vous pour m'aider et être très gentils avec lui. » Et puis la maîtresse s'est tournée vers le
nouveau et elle elle lui a dit : « Dis ton nom à tes petits camarades. » Le nouveau n'a pas compris ce que lui
demandait la maîtresse, il a souri et nous avons vu qu'il avait des tas de dents terribles. « Le veinard, a dit
Alceste, un copain gros, qui mange tout le temps, avec des dents comme ça, il doit mordre des drôles de
morceaux ! » Comme le nouveau ne disait rien, la maîtresse nous a dit qu'il s'appelait Georges Mac Intosh.
4) Remplacez les points par du, de l', ou de la.
La maladie _____ vieillard. — Les surprises _____ hasard. — Le culte _____ honneur. — La part _____
héritier. — Le montant _____ héritage. — Les froids _____ hiver.—Le banc _____ hangar.—L'ombre
_____ haie.—La mort_____ héros. — Les conséquences _____ haine. — La conclusion _____ histoire. —
Le tic-tac _____ horloge. — Le concierge _____ hôtel. — Les vieillards _____ hospice.
5) Remplacez les points par un article.
Fanchon chez sa grand'mère. — Fanchon se réjouit dans son cœur de passer une journée entière chez sa
grand'maman. Et ... grand-maman, qui, n'ayant plus ni soucis ni soins, vit comme ... grillon à ... chaleur ...
foyer, se réjouit aussi dans son cœur de voir ... fille de son fils, image de sa jeunesse.
Mais ... temps passe, et voici venue ... heure de préparer ... déjeuner de midi. ... mère-grand ranime ... feu de
bois qui sommeille; puis elle casse ... œufs dans ... tuile noire. Fanchon regarde avec intérêt ... omelette au
lard qui se dore et chante à ... flamme.
... petite fille, assise sur ... banc,... menton à ... hauteur de ... table, mange ... omelette qui fume et boit ...
cidre qui pétille.
A. FRANCE. Nos enfants (Hachette, édit.).
6) Copiez les mots suivants et faites-les suivre de leur forme au singulier. Soulignez les articles.
Ex. : Les vieux, le vieux.
les vieux
des vieillards
les ancêtres
les enfants
les aïeux
les grands-pères
les grand-mères
des neveux
les nièces
les époux
les travaux
les secours
des amis
les yeux
des feux
les fils
7) Analysez les articles soulignés :
Nous, on ne disait rien, parce qu'on voyait que la maîtresse n'était pas contente du tout. « Vous devriez
avoir honte, elle a dit, de profiter d'un camarade qui ignore la langue du pays! Vous vous êtes conduits
comme des petits sauvages, des mal élevés! — Dingue, espèce guignol, sale menteur, sauvage, mal élevé »,
a dit Djodjo, qui avait l'air de plus en plus content d'apprendre tant de choses.
8) Analysez les mots en italique du passage suivantLe petit garçon dormait dans un fauteuil, les mouches dormaient au plafond. La grosse horloge ronflait. Le
soleil jouait entre les volets.
LEC.MLB -Français CM
p. 39
1ère période
Conjugaison
Le passé composé de l'indicatif
Il a souri et nous avons vu qu'il avait des tas de dents terribles.
Djodjo lui donnait tout un tas de coups et Eudes commençait à se fâcher.
Il a crié et bing! Djodjo a donné un coup de poing à Eudes.
Explications : Ce texte est au passé. On trouve deux temps dans la même phrase. Comment s'appelle le
temps souligné de deux traits ? Le temps souligné d'un seul trait est ... ? Le passé composé. Il est
composé de deux mots : l'auxiliaire avoir ou être au présent et le participe passé.
L'imparfait raconte les actions passées qui durent longtemps ou qui se répètent.
Le passé composé raconte les actions courtes, rapides, ou qui n'arrivent qu'une fois.
• Le passé composé raconte des actions courtes ou soudaines.
• Il est composé de deux mots : l'auxiliaire avoir ou être qui se conjugue au présent
et le participe passé (en -é, -i, ou -u ...)
La maîtresse est arrivée avec un petit garçon.
Attention : Avec l'auxiliaire être, le participe passé s'accorde au sujet, comme s'il était un adjectif qualificatif
attribut du sujet)
• Avec l'auxiliaire être, le participe passé s'accorde au sujet.
Conjugaison du passé composé
Manger
Finir
Prendre
Partir
J' ai mangé
J' ai fini
J' ai pris
Je suis parti
Tu as mangé
Tu as fini
Tu as pris
Tu es parti
Il a mangé
Il a fini
Il a pris
Il est parti
Elle a mangé
Elle a fini
Elle a pris
Elle est partie
Nous avons mangé
Nous avons fini
Nous avons pris
Nous sommes partis
Vous avez mangé
Vous avez fini
Vous avez pris
Vous êtes partis
Ils ont mangé
Ils ont fini
Ils ont pris
Ils sont partis
Elles ont mangé
Elles ont fini
Elles ont pris
Elles sont parties
Remarque :
Si 'je' est une fille on écrit 'je suis partie'. Si 'tu' est une fille on écrit 'tu es partie'.
Si 'nous' est un groupe féminin, on écrit 'nous sommes parties'
Si 'vous' est un groupe féminin, on écrit 'vous êtes parties'
Exercices
9) Conjuguer au passé composé : regarder – évoluer – rougir – tenir – voir – arriver – venir 10) Mettre ces phrase au passé. Un verbe sera à l'imparfait, l'autre au passé composé.
Mon grand-mère dort dans son fauteuil lorsqu'un cambrioleur casse la vitre de la cuisine.
Le chat se promène tranquillement quand une pomme mûre décroche de sa branche.
Mon petit frère claque la porte alors que j'essuie le plat à gâteaux.
La maîtresse interroge Clotaire qui ne sait pas sa leçon. Alors il ne va pas en récréation.
Les pommes ne grossissent pas bien pourtant un orage violent les fait tomber.
Ma soeur mange mes bonbons en cachette pendant que je fais mes devoirs.
Enfin, le match de rugby qu'on attend depuis si longtemps, commence.
Ce cycliste qui pédale régulièrement depuis le début de la course abandonne sans raison.
LEC.MLB -Français CM
p. 40
1ère période
Vocabulaire - Rédaction
Jeux d'enfants.
M. Asmus s'arrêta pour regarder la récréation des enfants : beaucoup de petites figures encore
villageoises, coiffées de casquettes; des tabliers bleus, de longs cache-nez. Ils formaient dans cet espace
assez étroit, sous les grands arbres auprès de la Moselle, vingt groupes excités par des jeux divers. Ici,
une file courait à la queue-leu-leu*; là, un isolé, les mains dans ses poches, dansait pour se réchauffer;
cet autre s'élance sur le dos d'un camarade-cheval, qui part au galop, fouaillé*par un palefrenier*; un
brutal rosse un malhonnête, qui vient de lui chiper une agate*; une bande accourt indignée. Deux
gamins se balancent sur une poutre; un petit malheureux, qui s'enfuit derrière un abri, heurte et culbute
dans un tourbillon de chats perchés.
Maurice Barres. Colette Baudoche (Emile-Paul, édit.).
Expliquer les mots :
—
—
—
—
—
A la queue-leu-leu : à la file (leu = loup).
Fouailler (rapprocher de fouet) : frapper de coups de fouet (ici, ce n'est qu'un jeu).
Palefrenier : valet qui panse les chevaux.
Agate : bille de quartz ou de verre colorié.
Rosser : battre, frapper ...
Préciser les idées :
—
—
—
—
—
1. Où cette récréation a-t-elle lieu ?
2. A quels jeux s'amusent les enfants ?
3. Quelles sont les actions rapportées ici qui ne sont pas permises ?
4. Quels sont les jeux que vous préférez ?
5. En quoi consiste le jeu du « chat perché? »
Vocabulaire
Agnan est un boudeur. « Sale menteur ! »
Les vêtements de Clotaire sont confectionnés chez un tailleur.
• Le suffixe -eur ou -euse indique une qualité, un défaut, une manière d'être, ou
un métier
11) Compléter les phrases suivantes.
Celui qui triche au jeu est un ____________
Quand Paul ne gagne pas, il boude, : il est ___________
Edmond cherche les querelles : c'est un vilain __________________
Pierre court très vite ; c'est le meilleur ______________ de l'école.
Mon oncle a assisté à une belle partie de lutte. Ce sport se pratique à deux ______________
Cet élève lit bien. Il est bon ______________. (Au féminin : Elle est une bonne _____________.
Qui perçoit les impôts ? Le __________________
Quand on possède une chose, on en est le ______________________
12) Faire entrer les noms suivants dans une expression courante.
la longueur
la tiédeur
la grandeur
la fadeur
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la chaleur
la hauteur
l'aigreur
l'épaisseur
p. 41
la largeur
la fraîcheur
la grosseur
la douceur
1ère période
Rédaction.
13) Les noms. — Composer oralement de petites phrases avec les noms suivants.
des gamins
la récréation
une agate
chat perché
des camarades
une réunion
une toupie
saute-mouton *
des compagnons
une troupe
un ballon
colin-maillard *
des joueurs
une bande
un cerf-volant
le jeu de balle
des adversaires
un camp
des osselets*
les quatre coins
Explications.
Osselet : petit os que l'on tire de la jointure d'un gigot de mouton.
Saute-mouton : jeu où l'on saute en appuyant les mains sur le dos d'un camarade qui se tient courbé.
Colin-maillard : jeu où l'un des joueurs, qui a les yeux bandés, essaie d'attraper à tâtons les autres
joueurs et cherche à les reconnaître.
14) Les adjectifs. — Lire ou compléter par le contraire :
Un ballon gonflé ou _______________ ; des exercices physiques ; un jeu facile ou _______________,
autorisé, permis ou __________________, dangereux, violent ou ___________________ ; le camp
ennemi ; une partie sérieuse, animée, gagnée ou _________________; un groupe silencieux ou ______;
une bande joyeuse; un joueur adroit ou ________________, habile ou ______________; un coureur
rapide ; un adversaire loyal.
15) Les verbes. — Composer oralement de petites phrases avec les verbes suivants.
jouer
marcher.
s'élancer
heurter
se distraire*
courir
sauter
bousculer
s'amuser*
galoper
bondir
culbuter*
Explications.
Se distraire : se détourner de ce qui préoccupe ; se divertir, se récréer.
S'amuser : occuper légèrement son esprit; tromper le temps, l'ennui.
Culbuter : faire la culbute; tomber brusquement (ou faire tomber) à la renverse.
Sujet
Vous traversez la cour de récréation; vous voyez, à droite, un groupe de filles, de garçons, qui joue, ..
Plus loin, des petits ... Ici, une bande ... Là ....
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p. 42
1ère période
Orthographe
• Les adjectifs qualificatifs font leur pluriel en -s ou -x (blanc / blancs - vieux / vieux)
• Les adjectifs qualificatifs en -au font leu pluriel en -aux (nouveau / nouveaux)
• Les adjectifs qualificatifs en -al font leur pluriel en -aux (normal / normaux)
sauf : final / finals – fatal / fatals – glacial / glacials – natal / natals – naval / navals-
Exercices
16) Mettez les expressions suivantes au pluriel, soulignez les adjectifs qualificatifs
Un élève nouveau - Le nouvel élève - Un garçon brutal - Un coup de poing dangereux – Un portail
majestueux – Une haute fenêtre – Un grand enfant – Un enfant malheureux – Un copain gourmand – Un
combat loyal – un combat naval – Une lutte furieuse – Un gros mot – Un joyeux chahut – Un vieil ami
– un océan glacial – un beau travail – une belle fille - un bel enfant – un produit colonial – un conte
moral.
Petites dictées du matin :
L : Mettre au pluriel :
M : Des haies touffues poussent devant les jolies maisons.
J : On voyait des petites figures coiffées de casquettes bleues et vertes.
Dictée du vendredi : La rentrée
M. Asmus s'arrêta pour regarder la récréation des enfants : beaucoup de petites figures encore
villageoises, coiffées de casquettes; des tabliers bleus, de longs cache-nez. Ils formaient dans cet espace
assez étroit, sous les grands arbres auprès de la Moselle, vingt groupes excités par des jeux divers. Ici,
une file courait à la queue-leu-leu ; là, un isolé, les mains dans ses poches, dansait pour se réchauffer;
cet autre s'élance sur le dos d'un camarade-cheval, qui part au galop, fouaillé par un palefrenier ; un
brutal rosse un malhonnête, qui vient de lui chiper une agate*; une bande accourt indignée. Deux
gamins se balancent sur une poutre; un petit malheureux, qui s'enfuit derrière un abri, heurte et culbute
dans un tourbillon de chats perchés.
Analyse :
Analyser les mots soulignés
Expliquer :
Des jeux divers ; A la queue-leu-leu ; Un palefrenier ; Un brutal rosse un malhonnête ;
Pourquoi la bande indignée accourt-elle ? Pourquoi cette bande est-elle indignée ?
Dictée supplémentaire
Lecture supplémentaire
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p. 43
1ère période