Sécurité Pêche - Institut Maritime de Prévention
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Sécurité Pêche - Institut Maritime de Prévention
Sécurité Pêche fascicule aide-mémoire 1 - Permis de navigation et rappels administratifs 2 - Autocontrôles individuels 3 - Contrôles navire 4 - Prévention des accidents du travail 5 - Risque incendie 6 - Règlement international pour prévenir les abordages en mer 7 - Equipements individuels de protection 8 - Déclenchements des secours 9 - Utilisation des moyens d’alerte visuels 10 - Fusées de détresse 11 - Abandon du navire 12 - Récupération d’un homme à la mer 13 - Premiers secours pratiqués à bord 14 - Déclaration d’accident 15 - Numéros importants, adresses et sites Internet utiles MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE ET DE LA PÊCHE Réalisation : Institut maritime de prévention pour l’amélioration de la santé et de la sécurité au travail 60 Av. de la Perrière - 56100 LORIENT +33(0) 2 97 35 04 30 - www.imp-lorient.fr avec l’aide et l’assistance de l’Union européenne et des administrations maritimes françaises RAPPELS ADMINISTRATIFS limites des permis de navigation l 5e catégorie : exclusivement en eaux abritées (rades fermées, bassins et étangs, …) l 4e catégorie : moins de 5 milles du port de départ l 3e catégorie : moins de 20 milles de la terre la plus proche l 2e catégorie : moins de 200 milles d’un abri sûr et de 600 milles du port le départ l 1re catégorie : au delà modalités d’armement l petite pêche l pêche côtière : moins de 96 h d’absence l pêche au large : plus de 96 h d’absence l grande pêche : plus de 20 j d’absence règlement général de sécurité l division 227 : navires de moins de 12 m l division 226 : navires de 12 à 24 m l division 227 : navires de plus de 24 m l textes accessibles sur le site Mer : http://www.mer.gouv.fr : moins de 24 h d’absence AUTOCONTRÔLES Vérifiez, pour préserver vos droits, que vous êtes régulièrement embarqué. Vérifiez que votre visite médicale d’aptitude est en cours de validité. Vérifiez que vos éventuels traitements médicaux en cours soient compatibles avec la veille. Et surtout, abstenez vous avant l’embarquement et pendant toute sa durée de comportements pouvant mettre en péril le navire et les membres de son équipage comme : l consommation d’alcool, l usage de quelque drogue que ce soit (cannabis, autres), l tabagisme exagéré, l manque de sommeil suffisant. CONTRÔLES NAVIRE à faire par le patron avant tout appareillage Validité du permis de navigation : • attention : procéder à des embarquements sur un navire dont le permis de navigation est expiré peut affecter les droits en cas de maladie en cours navigation ou d’accident du travail et avoir des conséquences judiciaires. Respect des limitations du permis de navigation et d’armement (PP, PC, PL, GP — voir p.2). Validité des visites de contrôle des radeaux de sauvetage, de la balise de détresse, des combinaisons d’immersion et brassières de sauvetage. Essai impératif de toutes les alarmes et surtout des alarmes de niveau d’eau et des alarmes de vigilance (homme mort). Consultation du « document unique de prévention » que doit posséder tout navire de pêche. LES ÉVÉNEMENTS DE MER ET LES ACCIDENTS DU TRAVAIL NE SONT PAS UNE FATALITÉ ! POUR CHACUN POUR LES PATRONS e pas se laisser distraire N surtout en situation de quart. En mer le risque est permanent. Les aides radioélectriques à la navigation et à la pêche Organiser les espaces de travail, y repérer tous les obstacles et les situations à risque. (radar, table traçante, AIS, etc...) ne sont que des aides et ne dispensent pas d’une veille visuelle sur l’extérieur, ni d’une veille auditive sur le canal 16. Pas de télé ni de jeux en passerelle. La veille se fait en continu de jour comme de nuit sur tout le pourtour de l’horizon. éduire de cet examen D les précautions à prendre (équipements collectifs et individuels de protection) et les consigner dans le « document unique de prévention » à tenir sur chaque navire. Coordonner le travail de chacun avec celui du reste de l’équipage. Amarrer tout ce qui doit l’être. La qualité du repos conditionne la sécurité au travail. Il ne faut pas laisser se dégrader les périodes de repos. Veiller soigneusement à son hygiène de vie et éviter tous les comportements qui pourraient affecter l’aptitude et la vigilance. Veiller aux ouvertures à fermer à la mer et notamment les portes entre le pont de pêche et les salles de travail ou l’intérieur du navire. Ne pas forcer sur les croches mais retenir les méthodes de dégagement les plus adaptées (voir guide IFREMER/IMP sur les croches). RISQUE INCENDIE ’incendie est un risque majeur pour un navire de pêche. L Sa prévention repose d’abord sur la qualité des alarmes (qui doivent régulièrement être testées) et des procédures d’alerte. Une fois déclenché, l’incendie se combat par d’abord la suppression de ses aliments : l stopper l’alimentation combustible du moteur, l fermer les portes et aérations du compartiment machine ou du local affecté et ne plus les rouvrir, l vérifier à chaque marée le bon fonctionnement de la fermeture de ces trappes et accès. Immédiatement après lutter contre l’incendie : l utiliser les dispositifs d’extinction fixe (CO2), l v érifier régulièrement le libre accès au local de déclenchement des moyens d’extinction fixe et s’assurer qu’il ne risque pas d’être affecté par les fumées de l’incendie, l utiliser les équipements d’extinction mobile (extincteurs), l vérifier régulièrement les dates de péremption et réviser les notices d’emploi. Prévenir les secours. RÈGLES DE BARRE e Règlement international pour prévenir les abordages en mer, L prévoit que la route d’un navire en pêche, montrant ses marques et feux de pêche, est privilégiée. Il doit maintenir son cap. Il peut le modifier s’il doute des intentions d’un autre navire en route d’abordage. En dernière extrémité, manœuvrer si l’abordage ne peut être évité. Le navire en pêche perd son privilège : l lorsqu’il est rattrapant ; l lorsqu’il est en pêche à l’intérieur d’un chenal étroit ou d’une voie d’accès portuaire ; l lorsqu’il est en pêche dans le sens d’une voie de circulation d’un DST (dispositif de séparation de trafic) où il ne doit en aucun cas gêner le transit des navires de commerce ; our les navires de pêche de moins de 20 m qu’il soit en route comme l p en pêche dans le DST ; l ne pas oublier que le transit et encore plus la pêche à contresens dans un DST est interdite. Les DST se prennent avec un angle aussi faible que possible et se traversent perpendiculairement. La veille doit y être renforcée et tout incident signalé au CROSS. Manœuvrer franchement et suffisamment tôt pour être compris. Un navire en pêche doit s’écarter des navires non ou peu maîtres de leur manœuvre. Un navire de pêche en route ne doit pas montrer ses feux et marques de pêche. Il n’a pas de privilège particulier, et tous les navires non rattrapants sur son tribord sont privilégiés. Il doit manœuvrer pour les éviter. En cas de visibilité réduite, il n’y a plus de route privilégiée. Les navires de pêche, comme les autres, doivent renforcer la veille, montrer les feux, émettre les signaux sonores réglementaires et adapter leur vitesse, surtout s’ils sont dans un chenal ou un DST. éQUIPEMENTS INDIVIDUELS DE PROTECTION e BCG du marin, BOTTES L CASQUES GANTS : voir à ce sujet les guides d’achat IMP propres à chaque produit. Les gants : toujours travailler avec des gants adaptés et conformes aux normes requises. Les bottes : toujours travailler avec des bottes marine de sécurité avec embout renforcé et semelle à grande adhérence. Les casques de protection : pour éviter les traumatismes crâniens, porter un casque. Les protections auditives : prévenir la surdité, fréquente chez les marins, exige le port de protections auditives. VFI : vêtements de travail à flottabilité intégrée. l Les VFI sont à porter en permanence dans toutes situations de travail exposées. l VFI = équipements individuels de protection contre le risque de noyade suite à chute à la mer. l Ils ne remplacent pas les équipements de détresse (brassières et combinaisons d’immersion qui ne sont à capeler qu’en cas d’évacuation du navire). l Les VFI laissent au bord le temps de réagir face à une chute à la mer accidentelle d’un des membres de l’équipage. l Ils doivent être d’abord adaptés aux situations de travail et à la morphologie de chacun, il existe des modèles correspondants à chaque cas. l Consulter le guide d’achat IMP pour les VFI DÉCLENCHER LES SECOURS tiliser les moyens de communication réglementaires et notamment U la VHF canal 16 et en cas de nécessité déclencher l’alerte par boutonpoussoir d’urgence du SMDSM. Tous à bord doivent savoir se servir de la VHF. Les CROSS veillent sur le canal 16 et les autres fréquences de détresse. Les messages urgents : répéter PAN PAN (3 fois) puis l appel à tous l ici le navire de pêche … (nom du bateau) l nature de la détresse … l nous demandons … l position … l nombre de personnes à bord l ici le navire de pêche … TERMINÉ En cas de vie en danger : dire MAYDAY MAYDAY MAYDAY l ici le navire de pêche … (nom du bateau) l MAYDAY ici le navire de pêche … l position … l nature de la détresse : voie d’eau, chavirage, échouement, abordage, incendie, homme à la mer l nombre de personnes à bord l répondre calmement aux questions FUSÉES DE DÉTRESSE e pas gaspiller les quelques N fusées de détresse présentes à bord de chaque navire, chaque radeau. Ces moyen d’alerte ont des dates limites d’utilisation à ne pas dépasser. Lire les notices d’utilisation à chaque marée et avant utilisation. En cas de défaut ne pas regarder dans la fusée. FUSÉES PARACHUTES ROUGES FEUX A MAIN ROUGES • visibilité RÉDUITE • s ervent à attirer les navires proches. • partent vers le haut. • durent 1 mn. • à tirer sous le vent en tenant le tube à la verticale. • attention aux brûlures. • si pas de départ, jeter au bout de 30 sec. à la mer. FUMIGÈNES FLOTTANTS ORANGE • visibilité 20 milles. • durée plus de 40 sec. • partent vers le haut. • à tirer sous le vent en tenant le tube à 20° de la verticale. • ne pas tirer en direction des secours aériens. • si pas de départ, jeter au bout de 30 sec. à la mer. • POUR UTILISATION DE JOUR ET PAR VENT FAIBLE • enlever le capuchon et tirer sur le dispositif de mise à feu avant de le jeter à la mer. • brûlera pendant au moins 3 mn. en émettant une fumée orange épaisse. 10 ABANDON Ordre d’abandon : après avoir prévenu les secours, il est à donner à la voix, par le patron ou son suppléant, en toute dernière extrémité, car tant qu’il flotte le navire est le meilleur radeau. MISE EN ŒUVRE DU RADEAU l faire vérifier le montage du radeau, lire les notices et s’entraîner régulièrement. l pour larguer en manuel : - larguer le croc à échappement des sangles de saisissage et amarrer la drisse de percussion à un point fixe, Précautions : - lancer le radeau sous le vent et sur se protéger contre le froid la partie calme du plan d’eau puis par plusieurs couches tirer la drisse de percussion jusqu’au de vêtements, puis passer gonflement puis l’amener, les combinaisons d’immersion - contre le bord, et/ou les brassières et monter - embarquer sans sauter et s’éloigner dans le radeau en essayant rapidement. de rester le plus sec possible. l largage automatique : - si le navire coule avant action À emporter : du bord, un largueur hydrostatique documents de bord, fusées, se déclenche et assure le gonflage balise, autres moyens du radeau. de repérage, VHF portatives (emplacement à connaître par tous) et enfin vivres et vêtements. 11 HOMME À LA MER Prévenir le CROSS et les navires proches par Mettre la barre toute un massage du type PAN,PAN. du bord où l’homme est tombé à la mer. Sortir presque à coup sûr l’homme à la mer dépend Activer le transpondeur du type de navire et SART et/ou la touche MoB demande des entraînements du GPS ou du logiciel réguliers. Suivre un stage sur de navigation pour noter ce sujet au moins une fois l’heure et le point de la chute. dans sa vie professionnelle Garder le contact visuel est très utile. avec la personne, laisser un bras tendu en direction On peut utiliser : de l’homme à la mer et soit des équipements prévus jeter des flotteurs le long pour ce seul usage (échelles de la route suivie. de Jason, filets d’ascension…), Entreprendre une manœuvre soit employer des équipements de Boutakov qui permet existant comme les échelles au navire de repasser dans de plongée, les défenses, et/ou les mêmes eaux à 180° des éléments du train de pêche de sa route initiale. associés à une corne de charge. Alerter la passerelle. L a bar r e du côté où l'hom m e est tom bé 4xL A batté de 50° à 70° du cap initial puis r enver ser la bar r e 12 R enver ser de nouveau la bar r e pour venir à 180° du cap initial PREMIER SECOURS Se référer aux manuels de secourisme disponibles. Supprimer ou isoler la cause de l’accident et soustraire la victime de la zone dangereuse. Identifier les conséquences de l’accident : saignements, étouffements, traumatismes, perte de conscience. Arrêter le saignement : boucher la plaie, empêcher le sang d’arriver à la plaie (pansement compressif ou garrot), allonger la victime en position latérale de sécurité et la couvrir. Étouffement : donner des claques dans le dos et compresser l’abdomen comme indiqué. Absence de respiration : bouche à bouche, massage cardiaque si absence de pouls, couvrir la victime. Brûlures d’origine thermique ou chimique : laver à l’eau froide abondamment la zone touchée et couvrir la victime. Fractures ou foulures : pas de manipulations intempestives, caler la victime. Pour prévenir le CENTRE DE CONSULTATION MÉDICAL MARITIME de Toulouse passer par le CROSS et si nécessaire contacter directement le 05 61 49 33 33. 13 DÉCLARER UN ACCIDENT Les accidents du travail maritime comme les événements de mer doivent être déclarés. Pour les accidents et les maladies cours navigation, le patron doit établir une déclaration à l’ENIM. C’est l’imprimé CGP 102 (dit feuille rose). Il est indispensable pour ouvrir les droits à couverture sociale. Il doit être remis aux Affaires maritimes. En cas d’accident, cet imprimé doit impérativement être accompagné par un questionnaire à renseigner sur ses circonstances (occupation au moment des faits, élément matériel impliqué, etc...). Cet imprimé (le demander au service à qui la feuille rose est remise) fait l’objet d’un traitement statistique effectué pour le compte de l’ENIM par l’Institut maritime de prévention. Les résultats en sont largement diffusés. Pour les événements de mer (naufrage, échouement, incendie, voie d’eau, blessures graves, mort d’homme, etc...), le patron doit établir un rapport de mer circonstancié. Ce rapport doit être certifié dès retour au port par le Tribunal de commerce ou par le service local des Affaires maritimes. Le rapport de mer est nécessaire pour permettre un bon traitement des suites judiciaires éventuelles de l’événement de mer et la conduite d’une enquête technique, à des fins de prévention, par le BEAmer. 14 ADRESSES UTILES Comité national des pêches maritimes & des élevages marins (CNPMEM) l 134, avenue de Malakoff — 75116 Paris (www.comite-peche.fr) l Formations de sécurité — FAFpêche B.10 Criée BP127 - 29900 Concarneau Direction des affaires maritimes - sécurité maritime l les divisions concernant les navires de pêche du Règlement général de sécurité sont téléchargeables sur le site Internet de la Direction des affaires maritimes (www.mer.gouv.fr) Centres régionaux opérationnels se surveillance et de sauvetage l CROSS Gris-Nez : 03 21 87 21 87 02 33 52 72 13 l CROS-Ma Jobourg : 02 98 89 31 31 l CROSS Corsen : l CROSS-A Étel : 02 97 55 35 35 l CROSS-Med La Garde : 04 94 61 71 10 l CROSSAG Fort de France : 05 96 70 92 92 l CROSSRU La Réunion : 02 62 43 43 43 Établissement national des invalides de la marine l 3, place de Fontenoy 75700 Paris 75700 sp 07 Centre de consultations médicales maritimes : l Hôpital Purpan / Toulouse - place du docteur Baylac - Tél 05 61 77 24 85 fax 05 61 77 74 51 - [email protected] Ifremer : l Les croches - comment s’en prémunir lo uvrage à commander sur : http://www.ifremer.fr/francais/produits/editions/19enginspeche.shtml Institut maritime de prévention (IMP) l 60 Av de la Perrière, 56100 LORIENT — 02 97 35 04 30 l les notices et guides d’achat des équipements individuels de protection (bottes, casques, gants, vêtements de travail à flottabilité intégrée) sont téléchargeables sur le site Internet de l’IMP (www.imp-lorient.fr/) l les imprimés de déclaration des circonstances des accidents du travail maritime sont téléchargeables sur le site de l’IMP (www.imp-lorient.fr) 15