MEMOIRE DIALLO HASSANE - Sup-de-co Médiathéque
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MEMOIRE DIALLO HASSANE - Sup-de-co Médiathéque
REPUBLIQUE DU SENEGAL UN PEUPLE – UN BUT – UNE FOI …………………………………….. MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE ******* ECOLE SUPERIEUREDE COMMERCE GROUPE SUP DE CO DAKAR ****** INSTITUT SUPERIEUR DES TRANSPORTS Point E Rue 3 Prolongée, Boulevard de l’Est PT E Tél : 338599595 Fax : 338215974 Email : [email protected] Point E Rue 3 Prolongée, Boulevard de l’Est PT E Tél : 338599595 Fax : 338215974 Email : [email protected] Fax Email :[email protected]: 338605202 10421, rue MZ 09, sacré Cœur 3 Extension 7, Ave Faidherbe Dakar-Sénégal Tel : 338496919 Fax : 338215074 www.supdeco.sn Analyse de la gestion de la sûreté et la sécurité à l’aéroport Mémoire de fin d’études Pour l’obtention du Diplôme de Master 2 en Management du Transport Aérien Présenté par : Hassane DIALLO Sous la Direction de : M. Alassane Adam SY Responsable de la recherche appliquée de l’Institut Supérieur des Transports (Groupe SUPDECO- Dakar) Année Académique 2012-2013 REPUBLIQUE DU SENEGAL UN PEUPLE – UN BUT – UNE FOI …………………………………….. MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE RE ******* ECOLE SUPERIEURE DE COMMERCE GROUPE SUP DE CO DAKAR ****** INSTITUT SUPERIEUR DES TRANSPORTS Point E Rue 3 Prolongée, Boulevard de l’Est PT E Tél : 338599595 Fax : 338215974 Email : [email protected] Point E Rue 3 Prolongée, Boulevard de l’Est PT E Tél : 338599595 Fax : 338215974 Email : [email protected] Fax Email :[email protected]: 338605202 10421, rue MZ 09, sacré Cœur 3 Extension 7, Ave Faidherbe Dakar-Sénégal Tel : 338496919 Fax : 338215074 www.supdeco.sn Analyse de la gestion de la sûreté et la sécurité à Mémoire de fin d’études Pour l’obtention du Diplôme de Master 2 en Management du Transport Aérien Présenté par : Hassane DIALLO Sous la Direction de : M. Alassane Adam SY Responsable de la recherche appliquée de l’Institut Supérieur des Transports (Groupe SUPDECO- Dakar) Année Académique 2012-2013 Dédicaces Je dédie ce travail à : En premier lieu à mes très chers parents source inépuisable d’amour et d’affection : merci d’avoir cru en moi, de m’avoir soutenu et encourager tout au long de mon cursus scolaire. Ma petite sœur Aissata pour son aide Ames collègues Messieurs Mambodj Fall et Abdou Karim Bâ. A toute ma famille et à toutes les personnes qui m’ont soutenu de près ou de loin. 1 Remerciements En préambule à ce mémoire, je souhaitais adresser mes remerciements les plus sincères aux personnes qui m’ont apporté leur aide et contribué à l’élaboration de ce mémoire. Je remercie chaleureusement Monsieur Alassane Adama SY, Responsable de la recherche appliquée de l’Institut Supérieur des Transports (Groupe SUPDECO- Dakar) qui m’a guidé dans la réalisation de ce travail, pour son aide et le temps qu’il a bien voulu me consacrer et sans qui ce mémoire n’aurait vu le jour. Mes remerciements s’adresse également à Mlle Daba Kébé DRAME, à tous mes collègues de l’ANACIM et à toutes les personnes ayant accepté de m’accorder du temps dans le cadre du travail. Enfin j’adresse mes remerciements à tous le staff de l’IST pour leur coopération. 2 Résumé Les problèmes liés à la sûreté peuvent être dans un aéroport comme dans une ville avec ses phénomènes de terrorisme, de criminalité et de délinquance. Force est de constater que la sûreté aéroportuaire est surdéterminée par la menace terroriste, autrement dit, tous les dispositifs et réglementations mis en place ont pour fait générateur le terrorisme. En effet, la première barrière contre le terrorisme et la plus importante doit être établie au sol, c’est à dire à l’aéroport. Il faut empêcher les terroristes d’accéder à l’appareil. Il faut dire qu’immédiatement après les événements du 11 septembre, les pays membres de l’UEMOA ont mis en œuvre des mesures exceptionnelles de sûreté au sol. On retrouve cette même logique à travers la sécurisation du fret aérien. Les mesures de sûreté en vol ne sont qu’un dernier recours mettant en lumière les vulnérabilités du système de sûreté aéroportuaire. 3 SOMMAIRE INTRODUCTION PREMIERE PARTIE : LE CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE CHAPITRE I : LE CADRE THEORIQUE CHAPITRE II : LE CADRE METHODOLOGIQUE DEUXIEME PARTIE : LE DIAGNOSTIC DE L’AILSS CHAPITRE I : PRESENTION DE L’AEROPORT DAKAR CHAPITRE II : L’INDUSTRIE DU TRANPORT AERIEN TROISIEME PARTIE : LE CADRE ANALYTIQUE CHAPITRE I : PRESENTATION DES RESULTATS CHAPITRE II : ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS CHAPITRE III : SOLUTIONS POUR AMELIORER LA SECURITE AEROPORTUAIRE CONCLUSION : 4 LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS AAANS Administration des Activités Aéronautiques Nationales du Sénégal AAMAC Autorités Africaines Malgaches de l’Aviation Civile ACSAC Agence Communautaire de Supervision de la Sécurité et de la Sûreté de l’Aviation Civile ADS Agence des Aéroports Du Sénégal AILSS Aéroport International Léopold Sédar Senghor ANACS Agence Nationale de l’Aviation Civile du Sénégal ANACIM Agence Nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie AOF Afrique Occidentale Française ASECNA Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar CAFAC Commission Africaine de l’Aviation Civile CEDEAO Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest FAA Federal Aviation Administration HAALSS Haute Autorité de l’Aéroport Léopold Sédar Senghor OACI Organisation de l’Aviation Civile Internationale PNSAC Programme National de Sûreté de l’Aviation Civile PST Programme Sectoriel des Transports S.A.A South African Airways TSA Transportation Security Administration UEMOA Union Economique et Monétaire Ouest Africaine 5 INTRODUCTION En matière de risque, la sécurité absolue n’existe pas. Il est impossible d’éliminer tous les risques. Il est vrai que dans le cadre d’une activité d’exploitation, quelle qu’elle soit, le risque est toujours présent. Ceci est d’autant plus vrai dans l’aérien lorsque l’on aborde les sujets tels que la sûreté et la sécurité. En effet, le transport aérien est une activité sensible du fait des conditions d’exploitations des appareils et de leur fragilité en vol comme au sol. Le transport aérien constitue aujourd’hui un véritable conducteur de progrès dans l’économie mondiale. Selon les statistiques de l’Organisation Mondiale de l’Aviation Civile, plus de 2,5 milliards1 de passagers furent transportés en 2010. Le continent Africain, malgré ses faibles ressources économiques tente péniblement de participer à cette forte industrie de transport avec moins de 4,5% du trafic mondial. Cependant, cette faible représentativité est très contrastée à l’intérieur du continent avec l’Afrique du nord du sud et de l’est qui connaissent une situation relativement meilleure, contrairement à l’Afrique subsaharienne francophone qui bat de l’aile dans une situation peu reluisante. Le Sénégal pays ouest africain, géographiquement avancée dans l’océan atlantique présente des très atouts majeurs pour le transport aérien justifiant les escales de la Concorde durant son premier vol inaugural Paris – Rio de Janeiro via Dakar en janvier 1976. 1 http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=24106&Cr=OACI&Cr1=#.UW76-aIVO_A 6 En effet, avec ses un million huit cent mille (1.800.000)2 passagers annuels, le Sénégal joue le rôle de pionnier dans le transport aérien ouest africain. Il dispose d’un aéroport principal à Dakar et de quatre aéroports secondaires repartis à Saint-Louis, Ziguinchor Cap-Skiring et Tambacounda. Compte tenu de sa stabilité politique, et malgré ses faibles ressources énergétiques, il constitue une destination très prisée par les compagnies aériennes. Fort de ce potentiel, l’Etat du Sénégal à travers la création de L’Agence des Aéroports du Sénégal en mai 2008 manifeste sa ferme volonté de développer ce secteur du transport aérien. L’Agence sera chargée de la gestion quotidienne des aéroports et de l’exécution opérationnelle de la politique de sécurité de l’Etat du Sénégal dans l’exploitation du transport aérien au Sénégal. Notons qu’il existe une totale différence entre la sureté et la sécurité, ce dernier appelé safety en anglais vise les règles de construction et d’utilisation des avions permettant d’assurer la fiabilité du transport aérien, elle renvoie donc à une législation ainsi qu’au domaine de la prévention des secours contre les défaillances mécaniques, structurelles ou météorologiques, la sécurité est dépendante aussi d’événements involontaires accidentels. L’application des mesures de sûreté a débuté en 1944 avec l’adoption de la convention de Chicago relative à l’aviation civile internationale. 2 Source : Agence des Aéroports du Sénégal-Statistiques trafic aérien du Sénégal années 2009/2010 7 Néanmoins vers les années 60 et 70 l’aviation civile a subit beaucoup d’actes d’intervention illicite malgré les mesures prises et appliquées de la convention de Chicago, ainsi on a noté un besoin réel de ces états membres de redéfinir ou réorganiser ces mesures afin de faire face à ces actes illicites. Dés lors nous assistons à l’édition d’annexes dont la première date de 1974 et la dernière qui est la 9e édition date de 2001 notamment l’annexe 17 traitant de la sûreté de l’aviation civile. Cependant il faut noter que la mise en œuvre des mesures de sûreté est devenue incontournable au niveau des aéroports internationaux à partir des attentats du 11 Septembre 2001, date à laquelle l’aviation civile internationale de la grande puissance des Etats Unis a été atteinte par des actes de terrorisme. A partir de cette date l’industrie aéronautique s’est sentie gravement menacée et consciente de sa vulnérabilité, de la sensibilité de la sûreté aéroportuaire. Aussi il a été compris que si les mesures de sûreté ne sont pas correctement appliquées le transport aérien risque de faire faillite. A cette époque la sureté n’était pas complètement prise en compte au Sénégal, l’ASECNA qui avait comme mission principale la gestion technique et commerciale de tous les aéroports du pays s’occupait en même temps de la sureté, ce qui n’était pas très bénéfique pour le développement de se secteur. C’est seulement dans les années 90 qu’un bureau sureté et facilitation à été crée pour une meilleure prise en charge de la sureté au niveau des aéroports. Et de ce fait les compagnies aériennes s’occupaient du volet sureté des bagages de soute, de la poste, de Dakar Catering... 8 Pour ces multiples raisons citées la dessus mais aussi et surtout les manquements notés par les audits de la TSA, l’Etat du Sénégal avait perdu ses prestigieux vols vers les Etats Unis qui ont arrêté tous les vols d’Air Afrique vers leur destination, ce qui était un désavantage pour l’économie et l’image même du pays, ainsi le Sénégal faisait parti des pays marginalisés au niveau international comme tous les autres pays Africains ne respectant pas les normes de sureté de l’OACI C’est à cet effet qu’en 1999 l’OACI demande Sénégal en tant que membre de créer à l’Etat du un programme national de sureté qui prendrait en compte les mesures de sureté conformes aux normes de l’OACI, ainsi le PNSAC a été élaboré et une nouvelle politique de sûreté pour rendre la destination de Dakar attractive mise en place. C’est dans ce contexte qu’a été créée la Haute Autorité de l’Aéroport Léopold Sédar Senghor en octobre 2001 et en 2002 de l’ANACS chargée de superviser l’application de la sureté pour redonner l’image de l’aéroport Léopold Sédar Senghor. La remise à nouveau de ces mesures de sureté de par la redynamisation équipements, des la normes, formation l’acquisition du personnel, d’importants l’application rigoureuse des mesures de sureté a permis la reprise des vols directs vers les Etats Unis et l’arrivée de nouvelles compagnies comme la Delta, la South African Airways (S.A.A), les Émirats etc. Nous assistons donc à un redressement de la sureté aéroportuaire à travers tous les aéroports internationaux surtout ceux des pays Africains voulant être surs. Le choix du sujet « [Tapez le titre du document]se justifie d’abord par le contexte de l’évolution des actes d’intervention illicite de par le monde et sachant Sénégal n’est pas en reste pour diverses raisons : 9 que le • Le fait qu’il soit entouré de pays où on note beaucoup d’instabilité tels que le Mali, la Mauritanie, la guinée, la Casamance qui fait quand même parti du Sénégal mais qui connait des turbulences. • Le Sénégal est un pays ouvert au reste du monde et donc pourra même être utilisé pour commettre des illicites dans le but d’atteindre d’autres pays comme les Etats Unis, l’Europe… Tous ces facteurs pris en compte font que le Sénégal soit un pays sensible aux attaques terroristes, aux sabotages, etc. ; ce qui implique la nécessité d’avoir un niveau de sureté assez élevé pour faire face à cette situation. Ensuite l’impact qu’a la sureté dans la gestion de tout aéroport international voulant être et/ou rester sûr nous a aussi poussés dans ce choix. Au cours de notre étude nous allons faire l’analyse des stratégies à mettre en œuvre pour une meilleure gestion de la sureté et la sécurité aéroportuaire à l’AILSS par : 1. La présentation d’abord du cadre théorique et méthodologique 2. Le diagnostic du secteur des transports aérien au Sénégal 3. Une analyse des résultats de notre enquête et apporter notre contribution pour une meilleure prise en charge de ce secteur 10 PREMIERE PARTIE : LE CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE CHAPITRE I. LE CADRE THEORIQUE 1.1 LE CONTEXTE DE L’ETUDE 11 La sûreté dans les aéroports (Airportsecurity en anglais) est l'ensemble des mesures prises au sein d'un aéroport pour réduire le risque de malveillances susceptibles de causer des dommages aux biens et aux personnes, comme les actes de terrorisme. Les mesures de sûreté incluent le contrôle des passagers et de leurs bagages au moment de l'enregistrement et de l'embarquement, mais aussi la surveillance des mouvements dans les terminaux et sur les pistes, ainsi qu'aux abords des avions. La sûreté consiste principalement en une recherche d'éventuels engins explosifs pouvant être introduits à bord d'avions civils de façon illicite, que ce soit dans un bagage de soute, un bagage à main, via le fret transporté dans les soutes, ou par un membre d'équipage ou un mécanicien. Elle vise également à empêcher l'introduction d'armes de toutes sortes dans la cabine et le cockpit de l'avion, armes qui pourraient être utilisées à des fins de piraterie aérienne. Le Sénégal dispose de plusieurs aéroports qui sont théoriquement ouverts à la circulation aérienne publique. Néanmoins nous allons nous appesantir sur notre cadre d’étude qui est l’aéroport international Léopold Sédar Senghor de Dakar qui génère l’essentiel du Trafic car il est en mesure de recevoir tous les types d’avions y compris les gros porteurs. Avec une croissance moyenne régulière de 7% par an depuis une décennie et un trafic Passagers de 1,2 millions de personnes pour 35 000 mouvements d’avions au cours de l’année. L’aéroport de Dakar se positionne aujourd’hui comme une plate forme régionale de première importance. D’ailleurs il est le premier aéroport de l’UEMOA pour le trafic des passagers et participe ainsi considérablement à l’essor économique de notre pays. 12 1.2 LA PROBLEMATIQUE Le transport aérien constitue un levier essentiel dans l’économie d’un pays à travers le développement considérable des échanges commerciaux internationaux, du tourisme et des activités s’y rattachant. Pour être compétitif et obtenir des gains de trafic important, les aéroports doivent indéniablement se conformer aux pratiques internationales en vigueur dans le domaine de la gestion de sûreté aéroportuaire. Cet aspect montre que la sureté est la combinaison de moyens matériels et humains afin de protéger l’aviation civile contre illicite. La sureté permet les actes d’intervention aux aéroports la non- marginalisation sur le plan international mais aussi elle participe activement au développement des pays surtout ceux en voie de développement comme le Sénégal. L’état du Sénégal conscient de cela à beaucoup investit dans ce secteur avec 1- Le renouvellement de l’installation aéroportuaire, 2- La formation du personnel, 3- La création de structure spécialisée dans la sûreté aéroportuaire, etc.... Cependant malgré cet effort, les dispositifs de sûreté présentaient des insuffisances au niveau réglementaire, organisationnel, humain et financier et ces insuffisances rendent le système de la sûreté aéroportuaire de Dakar vulnérable. Pour mieux cerner notre sujet, nous proposons une série de questions : Les procédures misent en place par les autorités de l’aéroport LSS est elle conforme aux exigences de sûreté et de sécurité de l’aviation civile internationale? 13 La gestion actuelle de la sûreté et de sécurité à l’aéroport Léopold Sédar Senghor permet elle une prise en charge de l’ensemble des acteurs du secteur? 1.3. HYPOTHESE DE RECHERCHE La formation des hypothèses de orientation quant a la recherche travail donne une des objectifs et des résultats attendus. Ainsi au sortir de nos interviews avec les différents acteurs, des visites de terrain, nous avons pu soulever quelques hypothèses : L’octroie de moyens nécessaires aux entités chargées de la mise en œuvre des mesures de sureté et de sécurité pourra permettre d’assoir une politique efficace dans ce secteur. La coopération et l’harmonisation entre les différents intervenants et une meilleure clarification des rôles de chaque intervenant seraient un atout essentiel à l’application des normes de sureté sécurité à Dakar. 1.4. INDICATEURS DE RECHERCHE Pour comprendre sûreté nous les avons mécanismes choisi de de la rencontrer gestion des de acteurs évoluant dans ce secteur à savoir les professionnels de terrain qui sont les premiers concernés par la mise en œuvre des mesures de sûreté et pour mieux cerner les mécanismes de la gestion de la sûreté à l’AILSS, nous avons aussi rencontrés les agents d’exécution afin d’avoir une vision d’ensemble du processus en nous appuyant sur un panel varié d’acteurs. Nous avons ainsi procédé à quelques entretiens non directifs ou semi directifs correspondant à des conversations libres et ouvertes. Ces entretiens étaient nécessaires pour avoir une compréhension globale de la mise en œuvre de la politique de la gestion de la sûreté à Dakar. 14 D’autre part, nous sommes partis d’un cadre conceptuel de la sûreté construit autour d’une recherche documentaire. Cette recherche documentaire avait pour objectif de nous permettre de consulter les différents textes réglementaires nationaux, rapports d’étude et réglementation liés à notre thème. Nous avons choisi les indicateurs de recherche suivants : 1- Nombre de services impliqués dans la gestion de la sûreté et sécurité 2- Nombre de procédures a respecté 3- Nombre de contrôles par période par an 4- Nombre de manquements constatés Nous nous sommes basés sur cette démarche empirique et théorique pour analyser la gestion de la sûreté et de la sécurité à l’AILSS. 1.5. OBJECTIFS DE RECHERCHE Cette étude a pour objectif de proposer des orientations stratégiques en vue d’améliorer l’application des normes de sureté et de sécurité a l’aéroport de Dakar c’est-à-dire mettre en place des outils qui permettent de rendre efficient et efficace la gestion de la sureté et la sécurité à Dakar qui présente actuellement beaucoup de failles. C’est dans cette logique que nous avons opté pour les objectifs suivants : Faire une analyse du niveau actuel de la sûreté et de sécurité. Proposer des voies et moyens pour une amélioration de la sureté et de sécurité de l’aviation civile au niveau du Sénégal. 1.6. LA CLARIFICATION DES CONCEPTS Analyse : D’une manière générale l’analyse revient à faire la décomposition d’un tout dans ses éléments constitutifs et 15 faire ressortir les éventuels limites au bon fonctionnement du système. Acte d’intervention illicite : peut être définit par une capture d’aéronef, un acte de sabotage ou une attaque armée dirigée contre des aéronefs utilisés pour le transport aérien, leurs passagers, l’équipage, le personnel au sol, les aérodromes civils, et autres installations aéroportuaires utilisées pour le transport aérien, ou la communication d’informations de nature à compromettre l’aviation civile. Aéroport international :Tout aéroport que l’Etat contractant dans le territoire duquel il est situé à désigner comme aéroport d’entrée et de sortie destiné au trafic aérien international et ou s’accomplissent les formalités de douane, de contrôle des personnes, de santé publique, de contrôle vétérinaire et phytosanitaire et autres formalités analogues. Aéronef : tout appareil qui peut se soutenir dans l’atmosphère grâce à des réactions de l’air autres les réactions de l’air sur la surface de la terre. Audit de sûreté : examen approfondi de l’application de tous les aspects de la mise en œuvre du programme national de sûreté de l’aviation civile. Autorité compétente de sûreté : autorité désigné par un Etat, au sein de son administration, et chargée de l’élaboration, de la mise en œuvre et de l’application du Programme National de Sûreté de l’aviation civile Actes d’intervention illicite : Cette appellation couvre la capture ou le détournement d’un aéronef, le sabotage ou simplement une tentative Certification : évaluation formelle et confirmation, par l’autorité compétente de la sûreté de l’aviation ou en son nom, qu’une personne possède les compétences nécessaires pour exécuter les fonctions qui lui sont confiées 16 à un niveau acceptable tel que défini par l’autorité compétente. Contrôle de sûreté : mesures établies visant à empêcher l’introduction d’armes , d’explosifs ou d’autres engins, articles ou substances dangereux qui peuvent être utilisés pour commettre un acte d’intervention illicite. Enquête de sûreté : évaluation des besoins en matière de sûreté, incluant le recensement des points vulnérables pouvant perpétrer être exploités pour un acte d’intervention illicite, et la recommandation de mesures correctrices. Expéditeur connu : - Pour le fret, la personne qui a entrepris à l'origine de faire transporter un bien par avion pour son propre compte et qui traite de manière suivie avec un agent habilité ou un transporteur aérien sur la base des critères énoncés dans la présente annexe. - Pour la poste, la personne qui a entrepris à l'origine de faire transporter des envois postaux pour son propre compte et qui traite de manière suivie avec une autorité/ administration postale réglementée. Son rôle c’est la gestion efficiente d'un processus de contrôle nécessaire de nature à accélérer l'acheminement des personnes ou des marchandises et épargner des délais opérationnels évitables. Gestion : selon « le ROBERT la gestion se rapporte à l’action et à la manière de gérer des ressources qui peuvent être d’ordre matériel, humaine et financier. La gestion peut aussi être définit comme la science des choix qui est donc une constituante vitale de toute organisation quelque soit son activité, sa taille et son objectif. Elle englobe toutes les dimensions de l’organisation. Il s’agit donc d’organiser, de 17 diriger, de promouvoir ou d’animer un secteur en vue d’atteindre des objectifs bien définis. Inspection / filtrage : techniques ou autres en vue de détecter les armes, les mise en œuvre de moyens explosifs ou tout autre engin dangereux qui peuvent être utilisés pour commettre un acte d’intervention illicite Mesures de sûreté :« les dispositions prises sur une base légale et /ou réglementaire pour organiser, coordonner, mettre en œuvre, évaluer et contrôler les moyens humains et matériels nécessaires à la protection de l’aviation civile contre les actes d’intervention illicite » Réglementation : acte de l’autorité destiné à établir et à maintenir un degré d’ordre désiré. Sûreté : protection de l’aviation civile contre les actes d’intervention illicite. Cet objectif est réalisé par une combinaison de mesures ainsi que de moyens humains et matériels Stratégies EDS (Système de Détection d'Explosifs): Système ou combinaison de différentes technologies capable de détecter et par suite d'indiquer la présence dans un bagage d'une matière explosive, quel que soit le matériau de ce bagage La sécurité : La situation dans laquelle, les risques de lésions corporelles ou de dommages matériels sont limités à un niveau acceptable et maintenu à ce niveau ou sous ce niveau par un processus continu d’identification des dangers et de gestion des risques. La Notion de Risque : En matière d’aviation, la sécurité absolue n’existe pas ; il est impossible d’éliminer tous les risques. Ils doivent être ramenés au niveau le plus faible que l’on puisse raisonnablement atteindre. 18 Dans le domaine de la sécurité, le risque se définit comme l'existence d'une probabilité de voir un danger se concrétiser dans un ou plusieurs scénarios, associée à des conséquences dommageables sur des biens ou des personnes. La Notion d’accident et d’incident : Les manifestations les plus probantes d’un non-respect des consignes de sécurité d’un système sont : l’accident et l’incident. Puisque la gestion de la sécurité vise à réduire leurs probabilités et conséquences, il est primordial de comprendre les causes des accidents et des incidents pour mieux les appréhender. Les accidents et les incidents étant étroitement liés, on n’essaie pas de distinguer les causes des accidents de celles des incidents. Cependant une tentative de définition de ces deux notions s’impose : 1. Notion d’incident : est considéré comme incident, un fait ou événement de caractère secondaire généralement fâcheux qui survient au cours d’une action et peut perturber son déroulement. 2. Notion d’accident : l’accident survient toujours à la suite de la convergence de plusieurs facteurs favorables, dont chacun est nécessaire mais pas suffisant en soi pour percer les décences du système. Par exemple plusieurs incidents combinés non résolus peuvent produire un accident. Les accidents et les incidents surviennent quant plusieurs circonstances et conditions sont réunies. Celles-ci sont notamment liées à l’aéronef et à d’autres équipements, aux conditions météorologiques, aux services d’aéroport et de vol ainsi qu’à l’environnement opérationnel au sein de la société, au règlement en vigueur et au climat 19 régnant dans le milieu aéronautique. Elles englobent aussi les changements et les combinaisons de comportement humains. Parmi les principaux facteurs qui déterminent un contexte favorable aux accidents et incidents, on peut citer : les facteurs matériels et infrastructurels, les facteurs culturels, les facteurs environnementaux, et les facteurs humains. Les Facteurs Induits au Risque de Sécurité : 1. Le Facteur Humain L’activité humaine constitue la principale ressource de l’exploitation dans le transport aérien. Cependant, elle constitue le facteur le plus impondérable dans la gestion de la sécurité, de part la complexité de ses éléments exogènes qui participent à sa performance. Parmi celles-ci formation, nous les pouvons procédures, noter : le la culture, matériel, le la mode d’organisation, la gestion matérielle, etc.…qui pourraient chacun provoquer une défaillance dans la chaine de sécurité imputable au facteur humain. Par conséquent, il est inévitable de mettre en place des applications de meilleures technologies, des formations pertinentes, une réglementation et des procédures appropriées pour réduire au minimum les effets des erreurs humaines sur la sécurité. Sachant que les erreurs font partie du comportement humain, l’élimination totale de ses erreurs humaines constituerait un objectif irréaliste. La difficulté n’est alors pas de simplement prévenir les erreurs mais d’apprendre à gérer en toute sécurité celles qui sont inévitables. 20 FORMATION CULTURE FACTEURS ACCIDENTS PERSONNEL AUTRES INCIDENTS FACTEURS PROCEDURES ERREURS HUMAINES ORGANISATION DU MATERIEL MODEL ORGANISATIONNEL Figure 1 : Diagramme des Facteurs Contribuant à l’Erreur Humaine Le Facteur Culturel : Pour la gestion de la sécurité, l’environnement culturel constitue un facteur déterminant de la performance humaine et de ses limites. Il constitue le socle des relations hiérarchiques, du mode de traitement de l’information, de la gestion du stress, du comportement face aux nouvelles technologies, du mode organisationnel et surtout des réactions faces aux erreurs humaines. 21 La culture jouera aussi un rôle dans l’application de l’automatisation et de l’élaboration des procédures de sécurité, des relations inter personnel dans l’entreprise, et même dans la conception du matériel et des outils de travail. Par conséquent nous constatons qu’il existe un haut degré d’interdépendance entre la culture et la sécurité malgré la théorie selon laquelle ; la sécurité de l’aviation doit transcender les frontières nationales et toutes les cultures pour juste s’incarner dans une osmose scientifique départie de toute forme d’émotion. Tableau 1 : Tableau Caractéristique de Différentes Cultures de la Sécurité Culture de la Sécurité Médiocre Bureaucratique Positive Supprimées Ignorées recherchées délibérément activement tolérés formé et Caractéristiques Les informations sur les dangers sont : Les messagers de la Découragés ou sécurité sont : sanctionnés La responsabilité de la Evitée fragmentée partagée découragée Autorisée mais récompensée encouragés sécurité est La diffusion des informations sur la sécurité découragée est : Les défaillances conduisent Des Des rectifications Des enquêtes à: dissimulations locales et des reformes systématiques 22 Les Facteurs matériels et Infrastructurels : Le matériel et l’infrastructure constituent essentiellement les outils d’exploitation des activités aériennes. Ils doivent depuis leur conception répondre à des normes de sécurité telles que : 1. Le fonctionnement 2. L’adaptabilité et la stabilité 3. La conviviabilite et l’accessibilité 4. La facilite d’utilisation En vu de réduire les risques d’erreurs face aux progrès de l’automatisation, les considérations relatives aux facteurs matériels et infrastructurels gagnent encore en importance. Le manque de conscience de la situation et l’ennui généré par l’automatisation sont les nouveaux défis que doivent braver les acteurs du secteur du transport aérien comme le gestionnaire d’aéroport. CHAPITRE II : LE CADRE METHODOLOGIQUE Pour mener à bien notre étude nous avons eu recours à une recherche documentaire et à un questionnaire soumis aux responsables de la sûreté et de la sécurité à l’aéroport de Dakar et une enquête menée auprès des autres structures œuvrant dans le même secteur. 2.1. LA REVUE DOCUMENTAIRE Toute recherche scientifique nécessite une documentation fournie qui est une étape importante de la recherche. C’est ainsi que nous avons eu à consulter de nombreux documents, brochures et l’Internet pour une meilleure compréhension des concepts qui traitent notre thème d’étude. 23 2.2. LES VISITES DE TERRAIN Elles nous ont été d’une grande utilité, car elles nous ont permis de confronter la théorie à la réalité qu’existait dans la pratique des mesures de sûreté et de la Sécurité appliquées au sein de l’aéroport 2.3. LES INSTRUMENTS DE COLLECTE DES DONNEES Pour les besoins de notre étude, nous avons ciblé un certain nombre de centres ressources susceptibles de nous orienter dans la perspective de la réalisation de notre travail. Il s’agit : - Les centres de recherche documentaire • De l’Agence Nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologique (ANACIM) ; • De l’aéroport International Blaise DIAGNE (AIBD) ; - Les centres ressources des données statistiques • Bibliothèque ANACIM • Bureau Enquête Accident (BEA) du Sénégal • La HAALSS 2.5. LE GUIDE D’ENTRETIEN Nous nous sommes servis d’un guide d’entretien pour corroborer les informations reçues. Cet instrument a été utilisé lors des rencontres avec quelques acteurs prenant part à la mise en place des mesures de sureté et de la sécurité à l’AILSS. 24 2.5.1. LES METHODES D’INTERVIEWS Cette méthode nous a permis d’avoir des éclaircissements sur l’organisation de la gestion de la sureté de la sécurité, de savoir le rôle que joue chaque intervenant et d’avoir un aperçu sur l’état des moyens mis en place . 2.5.2.LA METHODE D’ECHANTILLONNAGE Nous avons sélectionnés au niveau de la plateforme, les structures qui étaient en parfaite corrélation et vu l’étude que l’on souhaite apporter, nous avons recensé des agents d’encadrements dans le domaine de la sécurité et de la sûreté qui nous a permis de ressortir 11 enquêtes. Tableau 2 : Tableau récapitulatif des structures concernées pour notre enquête N° Structures Nombre d’agents Nombre d’encadrement d’enquêtés 1 ANACS 5 1 2 HAALSS 4 1 3 ADS 8 2 4 CSPA 2 1 5 GMI 3 1 6 UEA 6 1 7 CGTA 4 1 8 SSCD 3 1 9 ECA 10 2 45 11 TOTAL ENQUETES 2.6. LES DIFFICULTES RENCONTREES Tout au long de nos investigations, nous nous sommes heurtés à de sérieuses réticences et méfiances ou encore à l’indisponibilité de certains acteurs clés impliqués dans les activités liées à notre thème de recherche. 25 La sensibilité du sujet nous a beaucoup restreints dans la mesure où certaines informations ne peuvent pas être connues du public, il y’a eu des réticences pendant les interviews ce qui nous bloquaient nettement dans notre travail. 26 DEUXIEME PARTIE : LE DIAGNOSTIC DE L’AILSS 27 CHAPITRE I : PRESENTATION DE L`AEROPORT DE DAKAR Il est important dans un premier temps de présenter l’objet de l’étude et des acteurs afin de comprendre leurs actions et l’environnement dans lequel ils évoluent. Cette première partie nous permettra par la suite d’entrer dans le vif du sujet avec l’organisation générale de l’aéroport et tout ce qui tourne autour. L’aéroport de Dakar est l’un des plus grands aéroports de l’Afrique de l’ouest et dispose présentement d’un bon niveau de sureté et de sécurité. 1.1. HISTORIQUE DE L’AEROPORT DE DAKAR L’Aéroport, construit à proximité du village de Yoff, a longtemps porté le nom de Dakar-Yoff, aujourd’hui remplacé par celui du premier président du Sénégal Léopold Sédar Senghor. L’AILSS a de nos jours 67ans, situé à 16km du centre de la capitale et couvrant une superficie de 800 hectares, il est la principale porte d’entrée vers le Sénégal. Sa partie sud abrite la base aérienne 160 Dakar-Ouakam de l’armée de l’air Française qui a été fermé en 2011 par le 3e président Me Abdoulaye Wade et une base de l’armée de l’air du Sénégal. C’est en 1941, qu’une mission de prospection dirigée par des ingénieurs français effectue des prospections et porte son choix sur la plaine de Yoff pour abriter un aéroport transatlantique à usage militaire en remplacement de la base de Ouakam. Premier aéroport réalisé dans la presqu’île du Cap-Vert, la base de Ouakam était fréquentée simultanément par l’aviation civile et militaire, mais elle s’avère insuffisante car en 1937, Air France, Lufthansa, Nalalitoria, les Impérial 28 Airways et British Airways y effectuaient des escales régulières. Ainsi en 1943, 2000 travailleurs africains encadrés par les ingénieurs français et équipés du matériel prélevé des différents (AOF), territoires exécutent de les l’Afrique-Occidentale-Française terrassements, les ouvrages de drainage et le revêtement de la piste Est-Ouest de 2000m de longueur et 60m de largeur. Une deuxième piste est réalisé en 1944 orientée Nord-Sud d’une longueur de 1530m et de largeur 55m. Entre temps pour des besoins de guerre, les américains construisent à Bargny sur un terrain à deux pistes qui par la suite s’avère inutilisable, alors ils décident de se joindre à la construction de Yoff qui en fut accéléré et permis dès Juin 1944 le transit de 100 à 120 appareils par jour. De 1944 à 1946, Yoff est simultanément utilisé avec Ouakam, c’est le 1er Mai 1947 que Yoff sera définitivement rendu aux autorités françaises qui mettent tout en œuvre pour en faire un aéroport commercial. La piste Nord-Sud sera rallongée de 500m en 1949 et les baraquements militaires aménagés en aérogare font place petit à petit à l’aéroport actuel qui sera inauguré le 17 Septembre 1949. Le 21 Octobre 1952, les 1er avions à réaction atterrissent sur la piste Est-Ouest prolongé de 200m, ensuite rallongée de 2400m et l’aéroport est désormais capable de recevoir tous les avions commerciaux en service. Apres les indépendances l’état du Sénégal a confié la gestion de l’aéroport a l’ASECNA qui a été crée par la convention de Dakar du 25 Octobre 1974 qui abroge et remplace la convention du 12 décembre en 1959 a Saint Louis pour gérer la sécurité de la navigation pour les pays membres qui sont au nombre de 15 dont 13 de l’Afrique de 29 l’ouest et du centre, la Madagascar et la France qui est le principal fondateur parce que créant presque tous ces aéroports En 1974 la piste sera encore rallongé de 650m en vue de recevoir des avions de types Boeing 747 et c’est en 1976 que la clôture de sécurité de l’ensemble du périmètre aéroportuaire d’une longueur de 1600m a été édifié. Elle est équipée d’un retour défensif et d’une haie cactus pour un renforcement de la sécurité ainsi que d’un chemin de ronde pour la surveillance de ce périmètre à 5heures de vol de Paris et 8heures de New York’, l’AILSS est le 1er aéroport de l’UEMOA en trafic passager, le 3e de la CEDEAO, 8e de l’Afrique devancé par Johannesburg et les aéroports du Maghreb. 1.2. CADRE LEGISLATIF ET REGLEMENTAIRE D’AVIATION CIVILE ET DE NAVIGATION AERIENNE « Chaque Etat contractant s'engage à prêter son concours pour atteindre le plus haut degré réalisable d'uniformité dans les règlements, les normes, les procédures et l'organisation relatifs aux aéronefs, aux personnes, aux voies aériennes et aux services auxiliaires, dans toutes les matières pour lesquelles une telle navigation aérienne » uniformité facilite et améliore la Article 37 de la Convention de Chicago relative à l'aviation civile internationale. Au vu de cet article, nous constatons que l'exploitation de l'aviation civile obéit à des normes et recommandations internationales décidées communément par les Etats sous l'égide de l'Organisation de manière uniforme partout dans le monde de l'Aviation Civile Internationale (OACI) et appliquées. Quelques dates repères de Convention, Lois, Décrets et Arrêtés : 30 1. En 1944, signature de la Convention de Chicago relative à l’Aviation Civile Internationale 2. En 1945, il y a création de l’Organisation Provisoire de l’Aviation Civile Internationale 3. En 1947, il y a création de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) 4. En 1959, il y a création de l’ASECNA 5. En 1964, Décret N° 64-503/MTPUHT du 03.07.64 : Fixant les conditions de création, d'établissement, d'utilisation et de ouverts à la classification des aérodromes CAP ainsi qu'aux servitudes aéronautiques et au contrôle de l'Etat 6. En 1974, Convention de Dakar de l’ASECNA portant sur : Article 2, la gestion des activités aéronautiques communautaires ; Article 10/12, la gestion des activités aéronautiques nationales. 7. En 1976, Arrêté N° 2076 du 01.03.76 : Portant création d'un comité consultatif de Facilitation de l'aéroport de DAKAR/L.S. SENGHOR 8. En1987, Arrêté N° 08844/MEF/ME/DGT/DAC/DLAF du 27.06.87 : Portant création des redevances dues pour certaines prestations rendues aux usagers par les services de l'Aviation Civile du Sénégal 9. En 1987, il y a la Convention entre ASECNA avec Etat du Sénégal pour Activités Nationales 10. En 1988, Décret N° 88-1256 du 08.09.88 : Fixant les conditions d'accès à l'aéroport international de DAKAR/L.S. SENGHOR 11. En 1991, création Administration des Activités Aéronautiques Nationales du Sénégal, AAANS 12. En 2001, Création Haute Autorité Aéroport International Léopold Sédar Senghor, HAAILSS 13. En 2002, Loi 31-2002 du 12 décembre 2002 portant Code l'Aviation Civile Nationale 31 14. En 2003, Restructuration de la Direction de l'Aviation Civile 15. En 2003, Décret d’Avril 2003 de création de l'Agence Nationale Aviation Civile du Sénégal Quintessence du Décret d’application du Nouveau Code de l’Aviation Civile du Sénégal. La loi n° 2002 - 31 du 24 décembre 2002 portant Code de l’Aviation Civile définit les documents, les règles relatives à l’organisation et au fonctionnement de l’Aviation Civile et énonce les exigences en matière de sécurité aérienne visant à prévenir les accidents d’aviation. Aussi prévoit-elle que certaines et pratiques matières soient réglementées par décret. A ce titre, conformément recommandations de la aux normes Convention de Chicago, les autorités publiques se sont fixé deux objectifs : l’adoption de textes portant application du code de l’Aviation Civile et relativement à la sécurité aérienne ; la certification de notre système d’aviation civile par les autorités américaines de l’aviation civile (FAA) pour l’obtention de la « catégorie 1 » Aussi, l’objet du décret de la sécurité de la navigation aérienne d’application, qui est le décret d’application du Code de l’aviation civile, est-il : de réglementer le secteur de l’Aviation Civile au Sénégal ; de satisfaire aux exigences en matière de sécurité aérienne au plan international ; de veiller au respect des conditions techniques d’exploitation des transports aériens et des Aéroports. Ainsi, dans son Paragraphe Premier portant sur les Dispositions générales, en son Article premier, les conditions en matière de sécurité aérienne sont fixées par le présent décret. A cet effet sont soumis aux dispositions du présent décret : • la certification des aérodromes et des exploitants de services aériens tels que l’agrément et le permis 32 d’exploitation aérienne, l’immatriculation des aéronefs, la navigabilité des aéronefs et la circulation aérienne, les procédures applicables aux services de navigation aérienne, la licence du personnel navigant en vol et au sol, les conditions d’exploitation notamment les opérations aériennes, le travail aérien, les instruments et équipements de bord, les organismes de formation aéronautique ; • les télécommunications aéronautiques, l’assistance aéronautique, les cartes et services aéronautiques, la délivrance de cartes et services d’information aéronautique, l’assistance météorologique, l’adoption et le contrôle des unités de mesure à utiliser dans l’exploitation en vol et au sol; • les enquêtes sur les accidents et incidents d’aviation ; • les recherches et sauvetages ; • la protection de l’environnement ; Le décret, en son Article 13, stipule qu’il revient au Ministre chargé des Transports Aériens de fixer par arrêté les conditions régissant ces différentes prérogatives aéronautiques. 1.3. MISSIONS DEVOLUES AUX ACTEURS DE L’AEROPORT LSS Mais aujourd’hui, force est de constater que le secteur ‘‘commence à bouger’’ depuis la création de la Haute Autorité de l’Aéroport Léopold Sédar Senghor (HAALSS) en 2001 et la mise en place de la Loi 31-2002 du 12 décembre 2002 portant Code de l'Aviation Civile Nationale. Mieux, la restructuration de la Direction de l'Aviation Civile a abouti à un Décret pris en avril 2003 relatif à la création de l'ANACS qui est « une avancée significative dans le processus de renforcer nos outils institutionnels pour faire face aux enjeux actuels de l'aviation civile internationale » souligne-t33 on du côté des techniciens de l'ANACS qui recevait le Ministre du Tourisme et des Transports Aériens. Actuellement alors, l’obtention de la catégorie 1 souhaitée par le Gouvernement du Sénégal pour son administration de l'aviation civile, reste une priorité pour l’ensemble des responsables et acteurs du secteur aéroportuaire que sont, en plus de l’ANACIM, l’HAALSS, l’Administration déléguée, la Représentation nationale de l'ASECNA. Cependant, même si l’on regrette au passage le départ de celle qui avait contribué à l'élaboration des orientations de la réforme du secteur du transport aérien et de la validation des textes, l'ancienne DG de l'Aviation civile, Mme Aminata Diop Sall, l’ANACIM travaille depuis 2003 à : 1. se doter de compétence et d’expertise de qualité en matière d'aviation civile ; 2. bien se structurer en conséquence et à disposer des moyens nécessaires pour assurer ses missions de supervision de la sécurité et de la sûreté. Aussi, « tous les acteurs aéroportuaires s’accordent sur la nécessité de travailler en synergie et en complémentarité afin que le Sénégal puisse prétendre à la classification en catégorie 1 délivrée par l'administration fédérale américaine de l'aviation civile aux pays dont l'administration de l'aviation civile répond aux normes de l'OACI », rappelle un responsable de la HAAILSS. A cet effet, "la catégorie 1 permet aux équipages des compagnies sénégalaises d'exploiter le ciel américain", souligne un expert sénégalais de l’ASECNA. D’ailleurs, la réforme du secteur du transport aérien sénégalais traduit la volonté du Sénégal d'améliorer la productivité et la rentabilité de ce secteur en vue de renforcer son incidence sur l'économie nationale et particulièrement dans les secteurs porteurs du tourisme et 34 du commerce. Cette réforme s'est réalisée via un de ses projets phares : la deuxième phase du Programme Sectoriel des Transports (PST2) dont le principal bailleur est la Banque Mondiale. Les principales composantes de cette réforme ont porté sur l'actualisation du cadre juridique et réglementaire de l'aviation civile par l'élaboration d'une nouvelle loi portant Code de l'aviation civile (Loi 31-2002 du 12 décembre 2002), l'élaboration de nouveaux règlements techniques et économiques d'application du nouveau code, adoptés par les professionnels et acteurs du secteur lors des journées de validation tenues en août 2003. Il s'y ajoute la restructuration de la Direction de l'aviation civile et la création de l'ANACS dotée de l'autonomie financière et de gestion (entité créée en avril 2003 suite à un décret), le renforcement des capacités de l'ANACIM par le développement des ressources humaines de qualité, compétentes et performantes, et le financement adapté des structures du secteur. Par ailleurs, si dans l’enceinte de l’aéroport, il semble ne pas y avoir de problèmes majeurs, tel n’est pas le cas aux alentours et sur les espaces attenants à l’aéroport. En effet, il se passe que les autorités aéroportuaires doivent faire face aujourd’hui à un phénomène urbain sans précédent matérialisé par : 1. Une prolifération de l’habitat planifié comme spontané dans des zones de sécurité réservées aux emprises radioélectriques, acoustiques et autres emplacements d’appareillage de navigation aérienne ; 2. Un adossement de constructions mitoyennes à l’aéroport et des installations le long du mur de clôture de l’aéroport ; 35 3. Anciens bâtiments aéroportuaires reconvertis à un usage d’habitat… Cette implantation d’habitations entraîne non seulement des problèmes de sécurité dans et aux abords de l’aéroport, mais il y a l’émergence dans le sillage de cette forte présence humaine de nouvelles problématiques de l’exploitation aéroportuaire et à la navigation aérienne : il s’agit des déchets liquides et solides qui attirent les oiseaux. Ceux-ci constituent dans le jargon aéronautique le risque aviaire qui est une cause des plus redoutées d’accidents d’aéronefs. Aussi, ce mal trouve sa racine dans la croissance urbaine effrénée aux alentours de l’aéroport comme l’indique la carte suivante qui montre une spatialisation de l’interférence entre des communes d’arrondissement qui sont des établissements humains à forte densité humaine et d’importants paramètres aéroportuaires et aéronautiques de l’AILSS que sont les zones de servitudes radioélectriques, les zones de dégagements et les zones de servitudes acoustiques. 1.4. ORGANISATION GENERALE DE L’AEROPORT LSS Déjà, en début 2002, un audit de la Direction de l'Aviation Civile a été réalisé afin de monter un nouveau système de gestion, moins tributaire de l’ASECNA. Ce qui devrait alors déboucher sur l’élaboration d’un nouveau Code de l’Aviation Civile, au remplacement de la direction par une agence nationale de l’aviation civile, une structure totalement autonome, tant dans son fonctionnement que dans sa gestion financière, et qui devait voir ses pouvoirs renforcés, notamment dans le domaine de la surveillance des compagnies. Des mesures d’accompagnement aérien ont été prévues dans le cadre de cette réforme. Il s’agit de l’élaboration des 36 manuels techniques des inspecteurs de la sécurité du transport aérien, des standards de recrutement, de formation et des procédures de qualification des inspecteurs de la sécurité du transport aérien. Entre dans le cadre de ces mesures, l’ensemble des procédures relatives à la délivrance des licences du personnel aéronautique (pilotes, personnel affecté à l’entretien et à la maintenance des avions, hôtesses de l’air et stewards, contrôleurs de la circulation aérienne…). Ce faisant, la création d’une telle administration autonome de l’aviation civile devrait être une innovation qui traduirait la préoccupation actuelle des Etats membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) qui, au titre de l’amélioration des systèmes de transport aérien, aurait recommandé l’attribution d’un système juridique approprié et une autonomie financière et de gestion aux structures nationales chargées de l’Aviation civile. Cependant, selon une dépêche du quotidien sénégalais ‘‘Walfadjri’’ du 03 juin 2004, la Banque Mondiale s'inquiétait de la gestion du secteur de l’aviation civile nationale du fait des lenteurs enregistrées dans la mise en œuvre de la réforme dans ce domaine. Et ce, malgré que l’administration de l'aviation civile soit classée aujourd'hui en catégorie 2, qu’elle soit conforme aux normes de sûreté de l'OACI, qu’elle ait reçu la certification de la FAA (Administration Américaine de l'Aviation Civile) et qu’elle ait même reçu des missions d'audit de l'OACI suite à la mise en place de normes de sûreté plus restrictives au niveau continental. En effet, la création de l’Agence nationale de l’aviation civile du Sénégal (ANACS), selon un expert de la Banque Mondiale, n’a pas encore répondu aux attentes du fait de retards constatés sur le passage de l'administration de 37 l'aviation civile de la catégorie 2 à la catégorie 1 selon les normes de l’Organisation Internationale de l'Aviation Civile (OACI). 1.5. INSTALLATIONS AEROPORTUAIRES ET SES DEPENDANTS Les problèmes d’environnement et de développement durable sont assez préoccupants au niveau des alentours de l’AILSS. En effet, on peut en citer : 1. Les difficultés d’assainissement avec son corollaire la pollution de la plage et de la mer ; 2. L’érosion côtière avec l'avancée de la mer ; 3. La perte de la biodiversité ; 4. Le manque criard d'espace qui se traduit par une compression foncière du fait de l'urbanisation galopante de la capitale et son étalement urbain vers les quelques disparates réserves foncières encore existantes ; 5. Le bruit des aéronefs. Du fait de sa position de presqu’île, la zone est confrontée à une érosion côtière qui frappe notamment Yoff, Ngor, Ouakam et les Almadies. En effet, ces bandes de terre de l'extrême Ouest de la presqu'île du Cap-Vert ont pour la plupart des pointes et prolongements très avancés dans l'Océan atlantique qui souffrent de phénomènes naturels tels que l'avancée de la mer est accentuée par l'action de l'homme qui organise une extraction frauduleuse et un prélèvement clandestin du sable marin ; d’ailleurs, les cordons dunaires littoraux ont complètement disparu de la localité. Quant à la biodiversité, le Cap-Vert est pratiquement devenu un ‘‘Cap-BETON’’ ; les armatures de béton armé, donc de ciment et de fer, ont en effet remplacé la verdure. Les champs et autres espaces naturels de la zone qui 38 constituaient jadis une véritable réserve de diversité végétale et animale disparaissent à un rythme sans précédent. De même, dans les zones marines, certains îlots qui servaient d’habitats et de zones de frayères pour les espèces aquatiques commencent à souffrir des dérèglements environnementaux que connaît la zone. S’agissant de la pollution sonore, « le bruit est un phénomène acoustique produisant une sensation auditive considérée comme désagréable ou gênante » (Centre d'Information et de Documentation sur le Bruit). Aussi, si le phénomène physique est relativement facile à mesurer, son aspect psychoaffectif et physiologique est-il difficilement quantifiable de façon objective. Ainsi, le développement du trafic aérien que n’a pas cessé de connaître l'AILSS a fini d’exposer, de façon aiguë et chronique, les populations résidentes et riveraines aux agressions acoustiques. De plus, les constructions et autres bâtiments portent des fissures qui sont en partie les stigmates manifestes des vibrations des aéronefs. En outre, l'explosion urbaine que connaît Dakar, et plus particulièrement cette zone, fait qu'il y a un crucial et récurrent problème foncier qui malheureusement s'accentue davantage d'année en année. Autant l’habitat dit planifier souffre d’irrégularités et d’illégalités foncières, autant l’habitat spontané se développe vertigineusement du fait d’une absence de maîtrise de la planification spatiale et de la gestion urbaine. Le corollaire à cela est manifeste dans le secteur de l’assainissement. En effet, si le réseau d’égout existant dans les anciennes cités est aujourd’hui rattrapé d’une vétusté, les communes d'arrondissement épousant les villages 39 traditionnels de Yoff, Ngor et Ouakam ne disposent pas de système d'assainissement performant et normé, ni de système de gestion des déchets solides efficace. L’ONAS chargé de l’assainissement et AMA Sénégal qui a en charge le ramassage des ordures ont d’énormes difficultés pour faire face à leurs engagements. Les dépôts incontrôlés de déchets se multiplient et s’amoncellent à la plage, dans les coins de rues, le long des axes routiers, et surtout aux alentours immédiats de l’aéroport ; d’où la survenance d’une nouvelle problématique socio-environnementale : le risque aviaire auquel les autorités aéroportuaires sont aujourd’hui appelées à faire face pour sécuriser la navigation aérienne, et ce dans un nouveau contexte politique et institutionnel marqué par une pluralité d’acteurs. 1.6. ACTEURS INTERVENANTS 1.6..1 L’ETAT L’Etat est l’acteur principal de la politique de sécurité. Il établit les orientations stratégiques basées sur sa politique intérieure en termes de sécurité et sur les lois et règlements des organismes régionaux et internationaux dont il est membre. Il doit créer un environnement propice à des opérations aériennes sures et efficaces. Le programme national de sécurité qu’il définit, lui permet de s’organiser et d’allouer les ressources nécessaires en vue de s’acquitter de ses obligations en matière de sécurité. Il lui permet également de s’assurer que les fournisseurs de services gèrent de manière équilibrée les objectifs de production et ceux de protection. Selon l’Organisation Aviation Civile International (OACI), il doit créer un cadre juridique pour une gestion efficace de la sécurité basé sur : • Une législation aéronautique, qui lui fixe ses objectifs à la fois commerciale et privée. 40 • des lois sur la production industrielle et de commerce, qui régissent la production et la vente de matériel et de services aéronautiques sûrs ; • Une législation du travail, y compris la législation relative à l’hygiène et à la sécurité au travail, qui fixe les règles du cadre de travail dans lequel le personnel d’aviation est censé s’acquitter de ses fonctions en toute sécurité ; • Des lois sur la sécurité, qui contribuent à la sécurité sur le lieu de travail et à la confidentialité des informations liées à la sécurité ; • Des lois environnementales influant sur l’implantation des aéroports et des aides à la navigation qui ont des incidences sur les opérations aériennes (telles que les procédures antibruit) ; Les responsabilités de l’Etat à l’égard de la gestion de la sécurité peuvent aller au-delà des fonctions de réglementations et de supervision. Il peut jouer aussi le rôle de fournisseur de services de gestion du trafic aérien et des services aéroportuaires. Cependant si de tels cas se présentent, une distinction claire doit être faite entre le statut d’organismes de réglementations de la sécurité et celui de fournisseurs de services. 1.6.2 LES ORGANISMES REGIONAUX Ils interviennent dans les pays membres à travers des audits et des inspections. On peut en citer : • Agence Communautaire de Supervision de la Sécurité et de la Sûreté de l’Aviation Civile (ACSAC): créée le 22 Décembre 20103 par les états membres de l’UEMOA. Elle est chargée entre autres d’effectuer la certification et la surveillance des organisations établies dans les pays tiers et de celles établies dans 3 Agence Communautaire de Supervision de la Sécurité et de la Sûreté de l’Aviation Civile 41 un état membre prestant des services dans le territoire de plusieurs états membres ; de mener toute tache de certification et de surveillance à la demande d’un Etat membre ;… • Autorités Africaines Malgaches de l’Aviation Civile (AAMAC) qui est chargée de l’organisation régionale de coordination et de supervision de la sécurité de l’aviation civile. • Commission Africaine de l’Aviation Civile (CAFAC), qui a son siège à Dakar, a mis en place en rapport avec les états africains un mécanisme coopératif de supervision de la sécurité. Il y a une multitude d’acteurs intervenants dans le secteur de la sûreté à l’AILSS bien connu du public comme l’ANACS, la HAALSS et les ADS, mais les services de l’ordre y jouent un rôle capital ; nous avons la police, la gendarmerie et la douane qui contrôlent la mise en œuvre effective des mesures pour l’ensemble des opérateurs. Ils évaluent la performance du service de sûreté ou assistent aux tests en situation opérationnelle. Ils peuvent aussi établir des constats de manquements aux règlements Nous allons les citer tous pour mieux saisir notre sujet. 1.6.3. L’AGENCE NATIONALE DE L’AVIATION CIVILE ET DE LA METEOROLOGIE (ANACIM) L’agence est dotée d’une autonomie de gestion dans les conditions fixées par le présent code et ses décrets d’application. Selon l’article 2 du décret n°2003-384 fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de l’ANACIM, l’Agence est chargée notamment : o de l’exécution de la politique de l’Etat en matière d’Aviation civile ; o de veiller à la promotion de l’Aviation Civile au Sénégal ; 42 o de la négociation des accords internationaux dans le cadre des habilitations et mandats spéciaux conférés par l’Etat ; o de l’élaboration d’une réglementation technique de l’aviation civile conformément aux normes de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI); o de l’élaboration et de la mise en œuvre de la stratégie en matière d’aviation civile et de transport aérien en application des orientations prioritaires nationales ; o du contrôle de l’application de la réglementation nationale en vigueur et des conventions internationales signées et ratifiées par le Sénégal ; o du contrôle de la sûreté et de la supervision de la sécurité de l’aviation civile ; o de la gestion du portefeuille des droits de trafic issus des accords aériens signés par l’Etat du Sénégal ; o de la coordination l’ensemble des aéroportuaires organisations et activités la supervision de aéronautiques et et du suivi de l’activité des internationales et régionales intervenant dans le domaine de l’Aviation civile ; o du suivi de la gestion du patrimoine foncier de l’Etat affecté à l’Aviation civile ; o du suivi et de la gestion des engagements de l’Etat en matière d’aviation civile. o de promouvoir et de mettre en œuvre la politique que définit matière de météorologie 43 le gouvernement en o collecter, traiter, analyser, et diffuser toutes les informations météorologiques o élaborer la politique du Sénégal en matière de météorologie et d’en assurer la mise en œuvre o de donner son avis sur les orientations stratégiques à adopter par l’Etat Afin d’assurer ses fonctions elle puise ses ressources: • Des redevances perçues pour services rendus par l'ANACIM; • Des produits provenant des redevances aéronautiques et extra-aéronautiques; • des produits des activités aéronautiques concédées; • de toute éventuelle dotation budgétaire de l'Etat; • des subventions des partenaires au développement; 1.6.4. La Haute Autorité de l’Aéroport Léopold Sédar Senghor (H.A.A.L.S.S) Elle est une structure administrative crée par décret présidentiel en octobre 2001. Elle est rattachée au premier Ministre et est placée sous tutelle technique du Ministre chargé de l’aviation civile. Elle a pour mission d’assurer passagers dans la sûreté des biens et des l’enceinte de la zone aéroportuaire de Dakar. Elle est chargée à ce titre, entre autres : • de la mise à jour d’un programme de sûreté de l’aéroport (PSA) • de la confectionne et de la délivrance des badges • de l’inspection filtrage des bagages de soute et du fret • de la formation des personnels responsables et agents de sûreté 44 • de la sensibilisation des usagers de l’aéroport en sureté de l’aviation civile sur tous les problèmes de la sûreté de l’aviation civile • de la définition des moyens d’intervention appropriés à mettre en place en cas de menace • de la formulation de recommandations en matière de sûreté à prendre en compte dans le plan d’aménagement et des installations aéroportuaires • du contrôle d’accès et de la circulation des personnes et des biens à l’intérieur des zones réservées de l’aéroport • de la réalisation inspections et de toutes vérifications les enquêtes, relatives aux problèmes de la sûreté de l’aéroport • du suivi de l’application des recommandation issues des réunions des comités de sureté et des organismes en matière de contrôle de la sûreté de la mise en application des normes et pratiques recommandés par l’OACI et établies par l’ANACIM. Il existe une norme dans le règlement 11 de l’UEMOA qui exige à chaque Etat membre d’assurer à l'autorité compétente désignée les moyens financiers, matériels et humains nécessaires à la réalisation des objectifs définis dans son Programme National de Sûreté et donc la HAALSS puisent ses ressources des redevances de sureté versés par les compagnies prélevés sur chaque billet de transport et des ressources mises à sa disposition par les partenaires au développement en vertu d’accords conclus avec le gouvernement du Sénégal 1.6.5. L’agence des aéroports du Sénégal (A.D.S) Elle doit prendre en compte les besoins en sureté dans la conception et la construction de nouvelles installations 45 ainsi que les modifications apportées aux installations existantes. Elle est en cheval entre la H.A.A.L.S.S et l’A.N.A.C.I.Met s’occupe de la maintenance, de l’entretien des équipements de sureté et de la gestion commerciale des infrastructures ainsi que de la protection de la centrale électrique 1.6.6. Le Commissariat spécial de la police de l’aéroport Il s’occupe de la réglementation du terminal passager contre les actes d’intervention illicite et de la protection des zones publiques. Il assure également réglementées relevant le contrôle de sa d’accès zone de aux zones compétence, l’inspection et le filtrage des passagers et de leurs bagages de cabine, des membres de l’équipage et de toute autre personne accédant en zone stérile. 1.6.7. Le Groupement mobile d’intervention (G.M.I) Il est rattaché à la haute autorité de l’aéroport et se charge ainsi du contrôle d’accès aux zones d’enregistrement, de tri et litige bagages, ainsi que du contrôle d’accès à la zone « Arrivée ». 1.6.8. L’unité d’escorte des aéronefs La haute autorité de l’aéroport de Dakar a mis en place une unité mixte chargée d’escorter les aéronefs jusqu’à leur décollage pour empêcher toute intrusion dans les cavités des trains d’atterrissage ou tout autre acte de malveillance pouvant nuire a l’aviation civile. L’unité d’escorte effectue également des patrouilles de sûreté dans les secteurs sensibles de l’aéroport au moyen de véhicules. 1.6.9. La douane Elle contrôle les marchandises et les bagages des passagers au départ comme à l’arrivée, contrôle la régularité des importations et des exportations ainsi que les transports de 46 moyens de paiement. Elle s’occupe de l’inspection /filtrage du fret en collaboration avec la haute autorité des bagages destinés aux services de litige des compagnies 1.6.10. Les exploitants de compagnies aériennes Les exploitants d'aéronefs fournissant des services au départ de ces aéroports, mettent en œuvre et maintiennent des programmes de sûreté respectifs répondant aux exigences du Programme National de Sûreté de l'Aviation Civile déjà mis en place par la HAALSS , donc chaque compagnie devra s’assurer de la bonne marche de son programme de sureté pour les procédures et pratiques à suivre de afin protéger les passagers, l’équipage, le personnel au sol, les aéronefs et installations contre les actes d’intervention illicite. Qui sera soumis à l’approbation de l’ANACIM qui en devrait assurer sa contrôle 1.6.11. Le groupement opérationnel de l’armée de l’air, le groupement de soutien de l’armée de l’air, l’unité de neutralisation des explosifs. Ils participent à la protection de l’aviation civile contre les actes illicite à l’aéroport de Dakar, ils sont installés à Ouakam précisément au camp Limonier. Ils apportent leur concours dans la détection et l’enlèvement d’engins explosifs mais aussi dans l’intervention de l’armée sur le tarmac. 1.6.12. La compagnie de gendarmerie des transports aériens (C.G.T.A) Elle protège les entrées principales de l’aéroport de Dakar de même que le pavillon présidentiel, le salon d’honneur, le hangar de l’avion présidentiel, les arrivées et départs coté piste, les pistes d’atterrissage et de décollage, les airs de mouvement, la centrale électrique, le bloc technique, la tour de contrôle et la zone fret 47 1.6.13. Les sociétés de sûreté et de contrôle documentaire Elles sont agrées par l’agence nationale de l’aviation civile du Sénégal après avoir satisfait aux formalités administratives. Elles se chargent donc du contrôle des documents de voyage avant l’accès des passagers aux comptoirs d’enregistrement, de la surveillance des bagages enregistrés et du fret après inspection filtrage et de leur escorte jusqu’aux aéronefs pour chargement ainsi que l’escorte des bagages à partir de l’aéronef jusqu’aux tapis de la zone de livraison des bagages, etc. 1.7. MESURES DE SURETE Chaque Etat contractant doit prendre des mesures afin d’empêcher l’introduction d’armes, d’explosifs ou de tous autres engins dangereux pouvant être employés pour commettre un acte illicite et dont le port ou le transport n’est pas autorisé, ne soient introduits, par quelque moyen que ce soit, à bord de l’aéronef. Ces mesures de sureté servent à protéger le transport aérien contre l’accident, le sabotage, l’attentat, l’agression, le détournement, les actes terroriste. 1.7.1. L’inspection-filtrage L’inspection filtrage joue un rôle important, définit comme étant une opération préventive effectuée dans le but de détecter des articles prohibés. Les moyens mis en œuvre peuvent être une fouille, un ou plusieurs équipements de détection (radioscopique ou d’explosifs), des palpations de sécurité ou une combinaison 48 de ces moyens. Elle a généralement lieu à l’entrée de la zone de sûreté à accès réglementé. Pour les bagages de soute elle consiste à détecter les articles prohibés c’est à dire « toute substance ou objet pouvant constituer une menace pour la sûreté du transport aérien »on peut citer les armes à feu, les couteaux et instruments tranchants, les instruments contondants, les explosifs, munitions, liquides inflammables, interdits en soute, les produits corrosifs, les articles neutralisants ou incapacitants, les articles pouvant être utilisés comme une arme, les articles pouvant faire croire qu’il s’agit d’une arme mortelle, les articles et substances chimiques et biologiques pouvant être utilisés dans les attentats. Ces différentes missions trouvent leurs origines dans les normes et pratiques recommandées de l’annexe 17 de l’OACI, Doc 8973, des plans nationaux de sûreté ou des plans de sûreté des aéroports. Les personnes en charge du contrôle d’inspection filtrage peuvent être des agents de l’état (police) ou des agents de sûreté privés. Ils sont tenus : 1. de réaliser les IF conformément à la réglementation en vigueur 2. de suivre des formations initiales et continues et des entraînements périodiques 3. de procéder à des tests de performance en situation opérationnelle 4. d’appliquer un programme de sûreté et un programme d’assurance qualité. Il faut nécessairement des équipements adaptées et normalises pour la mise en œuvre de cette mesure, les procédures d’inspection filtrage nécessitent également du personnel bien formé, un matériel suffisant et assez de temps pour mener à bien les contrôles. 49 1.7.2. Contrôle de sûreté des passagers et des bagages de cabine 1.7.2.1. Passagers et bagages de cabine Il existe des normes de contrôle de sureté qui stipule tous les passagers ainsi que leurs bagages doivent faire l’objet d’une inspection/filtrage avant d’être autorisés à accéder à l’aéronef. Et pour ce faire, nous avons l’identification des passagers qui se passe à des endroits différents selon qu’il s’agit de passagers au départ ou de passagers en transit : • Pour les passagers en partance, l’identification se fait à l’enregistrement, aux formalités et à la sortie des salles d’embarquement. • Pour les passagers en transit, l’identification se fait au niveau de la porte donnant à la salle de transit. Cette identification consiste à vérifié les documents de chaque passagers, d’embarquements, à elle savoir est les faite billets, par les les cartes agents du Commissariat de la Police Spéciale de l’Aéroport qui est l’autorité chargée de la mise en œuvre des normes relatives au contrôle de sureté des passagers et de tous leurs bagages à main, tous les passagers doivent faire l’objet d’une inspection /filtrage avant d’être autorisés à accéder à bord d’un aéronef ou à une zone stérile. Ce contrôle se fait au moyen de machines à radioscopie, de portiques de détection de métaux, de magnétomètres et au besoin de fouille corporelle ou une combinaison de ces deux méthodes selon les circonstances 1.7.2.2. Passagers et bagages de cabine en transit ou en correspondance Les exploitants d’assurer de compagnies aériennes se charge que tous les passagers en transit on en correspondance ainsi que leurs bagages ont fait l’objet de contrôles de sureté appropriés pour empêcher que des 50 articles non autorisés ne soient introduits à bord des aéronefs. 1.7.2.3. Contrôle pour éviter les mélanges de flux Qui consiste à évité que les passagers ayant été soumis à un contrôle n’entrent pas en contact avec les passagers non soumis à un tel contrôle, mais il peut évidemment arriver que ce cas de figure se présente et donc les mesures que l’ont va citer seront impératives : 1. d’abord on évacue la zone stérile et on passe à une fouille complète des passagers conformément aux procédures en vigueur. 2. ensuite on passe à une nouvelle inspection/filtrage des passagers et de leurs bagages avant de les autorisés à embarquer dans l’aéronef. 3. enfin dans le cas ou l’aéronef à été en contact avec un de ces passagers, on fouille complètement la cabine. 1.7.3. Contrôle du fret Cette mesure est régie par le Programme National de Sûreté du Fret (PNSF) qui est un document élaboré par l’ANACIM et qui permette organise la gestion de la sûreté du fret transporté par voie aérienne, et introduit ainsi la notion d’agent habilité dans le dispositif de gestion de la sûreté. 1.7.4. CONTROLE DE LA POSTE 1.7.5. Contrôle des accès L’aéroport de Dakar est divisé en deux zones pour une gestion efficace de la sureté aéroportuaire :la première appelé aire de mouvement des aéronefs et qui comporte la totalité ou une partie des terrains et bâtiments adjacents dont l'accès est sous la responsabilité de la gendarmerie et 51 la seconde appelé cote ville qui est le terminal des passagers et le public y a accès sans restriction, il est gérée par la police. 1.7.6 Accès aux zones de sûreté L'accès aux zones de sûreté à accès réglementé et autres zones côté piste est contrôlé en permanence, pour dissuader les personnes non autorisées à pénétrant dans cette zone et aussi empêcher la pénétration d’articles interdits. Ceci est aussi valable pour les véhicules qui sont utilisés côté piste et qui doivent rester côté piste dans la mesure du possible. Ils ne doivent passer au côté ville que pour d'éventuelles réparations, si cela n'est pas possible au côté piste. Les véhicules devant se déplacer entre le côté ville et le côté piste doivent être munis de macarons individuels et spécifiques délivrés à ces véhicules par l'autorité compétente en la matière. Tout autre véhicule appelé à se rendre au côté piste n'est admis qu'après contrôle et délivrance d’un laissez-passer temporaire, qui est contrôlé. Le moyen utilisé pour limiter l'accès des personnes et des véhicules aux seules zones qui y sont indiquées sont les badges et les macarons, gérés par la HAALSS. 1.7.7 .Accès aux zones publiques Toutes les zones de l'aérogare accessibles au public doivent faire l'objet d'une surveillance dissuasive. Des patrouilles sont effectuées dans les aérogares pour la surveillance de la circulation des personnes et l'inspection de tout endroit susceptible de dissimuler un objet suspect. Les passagers et les autres usagers sont surveillés par les forces de l'ordre et le personnel de sûreté. 52 Les autres zones publiques telles que les aires de stationnement des usagers, les voies publiques d'accès à l'aérogare, les installations de location de voitures, les aires d'attente de départ des taxis et des moyens de transport au sol et toute installation hôtelière située à l'intérieur de l'aérogare sont contrôlées par des moyens adéquats. Des dispositions sont prévues aussi pour garantir que ces zones publiques peuvent être bouclées rapidement en cas d'accentuation de la menace. 1.7.8 Badges d'accès aux zones de sûreté Des badges d'accès aux zones de sûreté à accès réglementé sont délivrés aux personnes travaillant dans l'aéroport ou le fréquentant régulièrement (y compris les employés de l'aéroport et des compagnies aériennes ainsi que ceux d'autres organisations). Sur le badge figurent le nom et une photographie du porteur, la période de validité, ainsi que la signature de l'autorité de délivrance. Le badge doit contenir une indication des zones de l'aéroport auxquelles le porteur est autorisé à accéder. La validité du badge est limitée à deux ans, le badge d'accès est porté de manière apparente et visible par son détenteur pendant son service dans toutes les zones réglementées. Toute personne devant avoir accès aux zones de sûreté à accès réglementé reçoit régulièrement une formation en matière de sûreté, notamment en matière de risques encourus par la sûreté de l'aviation civile et doit signaler tout incident susceptible de constituer une menace pour la sûreté aux personnels chargés de contrôler l'application des mesures de sûreté telles que la police, la gendarmerie, etc. Les points d'accès entre le côté ville et le côté piste doivent être matérialisés soit par des portes, des barrières ou des passages. 53 Ces mesures de sureté doivent être convenablement gérées afin d’éviter une faille dans le système mais aussi des effets néfastes sur le mouvement des passagers passagers au départ c’est-àc’est dire la facilitation dans le domaine commercial, ce qui est essentiel dans la gestion générale de l’aéroport CHAPITRE II : L’INDUSTRIE DU TRANSPORT AERIEN 2.1 LES COMPAGNIES AERIENNES Elles ont une responsabilité particulière en matière de gestion de la sécurité. Etant les acteurs principaux de l’activité de transport aérien, les compagnies aériennes doivent définir une mission claire sur le plan de la sécurité commençant au sommet de l’organisation et orientant les actions à tous les niveaux jusqu’au niveau opérationnel. Elles sont soumises au Standards And Recommended Practices (SARP) de l’OACI et aux réglementations nationales des pays d’immatriculation et d’opération de leur aéronef. Nous avons plusieurs compagnies qui desservent de l’aéroport international Léopold Sédar Senghor suivant les fréquences établies sur le tableau ci-dessous ci : South African Airways Air France (AF ) Air Ivoire Delta Airlines Royal Air Maroc (AT) Corsair Virgin Nigeria Air Méditerranée Tunis Air Europa Air Algérie Iberia Turkish airlines Mauritania airways 54 Arik air TAP Ethiopian airlines Eurofly CompagnieAérienne du Mali Xl airways Benin golf air Kenya airways Senegal Airline Air Burkina SN Brussels TACV Figure 2 : Compagnies Compagnie Aériennes qui desservent sur l’Aéroport LSS4 Le nombre de compagnies ci-dessus ci dessus énumérés nous donne la juste mesure du rôle du gestionnaire dans la chaine d’exploitation quotidienne des opérations aériennes. En effet, chaque operateur exigera de l’agence des aéroports du Sénégal des garanties de sécurité conformes aux règles internationales. 2.2. LES OPERATEURS D’ESCALE Selon le décret n°2002-918 n°2002 918 relatif à l’exercice de l’activité d’assistance en escale dans les aéroports, aéroports, L’assistance en escale dans les aéroports du Sénégal se définit comme étant les services rendus à une personne physique ou morale transportant par voie aérienne des passagers, du courrier et ou du fret au départ et à destination de l’aéroport considéré. Ces services couvrent notamment les activités suivantes : 4 Source enquête 2012 55 • L’assistance administrative au sol incluant les services de représentation ainsi que du contrôle des chargements, des messages et des télécommunications. • L’assistance passagère ; • L’assistance bagages ; • L’assistance « frêt et poste » ; • L’assistance nettoyage et service de l’avion ; • L’assistance carburant et huile ; • L’assistance d’entretien en ligne ; • L’assistance « opération aérienne » et administrative des équipages. • L’assistance transport au sol ; • L’assistance « service commissariat ou restauration à bord ». L’exercice de cette activité est confié à différents prestataires choisis par le ministre en charge de l’aviation civile sur la base d’un cahier de charges élaboré par la direction de l’aviation civile. Un agrément signé par le ministre est délivré à chaque prestataire pour lui permettre d’exercer l’activité, après satisfaction aux différents critères contenus dans ledit cahier de charges. Cependant, l’agrément qui a une durée de 5ans renouvelable peut faire l’objet d’une suspension immédiate en cas de manquements du prestataire à ses obligations entrainant un risque grave pour la sécurité ou sureté des aéronefs, des personnes ou des biens. On distingue : 1. Sénégal Handling Services (Shs), C’est une société anonyme privée, agréé en décembre 2002, de droit sénégalais spécialisée dans l’assistance des compagnies aériennes en escale. Il fournit l’ensemble des services d’assistance au sol, conforment au cahier des charges fournit par 56 l’Etat et sa Licence d’exploitation. Elle a une politique de sécurité adaptée à ses activités et conforme à l’environnement aéroportuaire et aux contraintes d’exploitation. Elle assure l’assistance au sol de X compagnies et est certifié ISO 9001 version 2000. 2. Aviation « Aviation Handling Handling Services Services (Ahs).La SA » est société agréé en décembre 2002 et est essentiellement constitués des anciens d’Air Afrique. Elle est autorisé à exercer l’activité d’assistance en escale à l’aéroport Léopold Sédar Senghor dans les conditions fixées par le cahier de charges fournit par l’Etat et sa licence d’exploitation. Elle a une politique de sécurité adaptée à ses activités et conforme à l’environnement aéroportuaire et aux contraintes d’exploitation. Elle assure l’assistance au sol de X compagnies et est certifiée ISO 9001 :2000. 3. Dakar Catering, La société « Dakar Catering » est agréée en Février 2008. Elle est autorisée à exercer l’activité de commissariat et de restauration a bord à l’aéroport Léopold Sédar Senghor dans les conditions fixées par le cahier de charges fournit par l’Etat et sa licence d’exploitation. Elle a une politique de sécurité adaptée à ses activités et conforme à l’environnement aéroportuaire et aux contraintes d’exploitation. 4. SMCADY, La Société de Manutention de carburant Aviation Dakar Yoff (SMCADY) est située à proximité de l’aéroport. Elle s’occupe de l’avitaillement en kérosène des aéronefs pour le compte de ses actionnaires qui son Total et Shell. Elle est soumise à des mesures de sécurité très contraignantes grâce à la sensibilité de son activité : • Fouille systématique des entrées et sortie • Sélection rigoureuse du personnel opérationnel 57 • Système de vidéo surveillance sur tout le périmètre des installations • Stricte respect des procédures et normes de sécurité • Système d’inspection régulière et permanente de tous les mouvements 58 TROISIEME PARTIE : CADRE ANALYTIQUE CHAPITRE I : PRESENTATION DES RESULTATS Le trafic aérien sénégalais est assuré aujourd’hui pour l’essentiel, par la compagnie Royal Air Maroc. Il est important de noter qu’à ce jour, plus de 35 destinations de vols (intra-régionaux et internationaux) se font à partir de l’aéroport de Dakar obligeant les exploitants à relevés le niveau de sûreté. A. LE TRAFIC PASSAGERS 59 L’AILSS occupe la première place dans le classement5 des aéroports des pays de l’ASECNA et de l’UEMOA. Une amélioration de la desserte s’avère prévisible avec l’arrivée de la nouvelle compagnie nationale (Sénégal Airlines) par le développement d’un réseau régional facilitant davantage les liaisons intra africaines et internationales. Tableau 3 : Trafic Aérien de LSS TRAFIC PASSAGERS 2011 PERIODE DAKAR ZIGUINCHOR CAP SKIRING SAINT LOUIS TAMBACOUNDA JANVIER 147773 2556 4092 243 131 FEVRIER 150387 2328 3917 223 163 MARS 149748 2523 3890 119 169 AVRIL 141706 2765 3025 96 133 MAI 131313 2817 340 9 8 JUIN 121682 2663 18 39 39 JUILLET 14568 2461 15 157 43 AOUT 132570 2462 16 21 2 SEPTEMBRE 126727 2722 27 117 32 OCTOBRE 133713 2886 804 48 4 NOVEMBRE 143144 3721 3185 298 79 DECEMBRE 159980 5092 3361 253 47 Une série de réformes institutionnelles ont permis d’améliorer les capacités de traitement du trafic dans des conditions de sécurité suffisantes dont le niveau élevé a permis à l’aéroport d’obtenir sa classification en classe 1 de l’OACI. De même, s’il n’a pas encore obtenu d’être certifié en classe 1 par la Federal Aviation Administration (FAA) des EtatsUnis, l’aéroport LSS, du fait de ces réformes, a été autorisé 5 Source : ASECNA 60 à desservir directement 3 aéroports sur le territoire américain (New-York, Washington et Atlanta).Pour rappel, l’aéroport international Léopold Sédar Senghor occupe la première place dans le classement des pays de la zone UEMOA en termes de trafic passagers en 2010. Pour l’année 2011, l’aéroport international de Dakar occupe la première place en termes de trafic passager par rapport aux autres aéroports régionaux En effet, l’aéroport a enregistré 1 685 3116 passagers, représentant 96,54% du trafic total des passagers. Cela est dû : 1. à sa position de hub pour presque tous les pays de la sous–région, et en général ceux de l’Afrique et de l’Europe ; 2. aux nombreuses compagnies aériennes étrangères (régulières, charter et cargo) qui desservent l’aéroport International de Dakar ; Cependant, la baisse du trafic passager à l’Aéroport de Dakar dans le troisième trimestre pourrait s’expliquer par : • par la fermeture de la saison touristique durant cette période ; • l’arrêt des vols de Sénégal Airlines en Mauritanie ; • l’arrêt des vols d’Air Ivoire sur le Sénégal ; • la crise dans l’Afrique du Nord ainsi que la guerre en Lybie avec comme conséquence l’arrêt des vols de Afriquiyah Airways (compagnie libyenne) sur le Sénégal. • Les Aéroports de Ziguinchor et Cap-Skiring occupent la deuxième et troisième avec respectivement 34 996 passagers (soit 2% du trafic total passager au Sénégal) et 22 690 passagers (soit 1,29% du trafic total passager du Sénégal). 6 Source : Trafic de tous les aéroports du Sénégal 2011/Agence des Aéroports du Sénégal 61 Mais durant le premier trimestre 2011, le trafic passager à l’aéroport de Cap-Skiring est en hausse avec 11 899 passagers représentant 52,44% du trafic annuel de la localité par rapport à celui de Ziguinchor qui a enregistré 7 407 passagers soit 21,16% du trafic annuel de la région. Cette augmentation du trafic passager de Cap-Skiring pendant cette période est due à l’ouverture de la saison touristique coïncidant avec la desserte d’Air Méditerranée qui y débarque de nombreux touristes internationaux. Il faut aussi noter que le trafic passager est très faible dans les aéroports de Saint-Louis (1623 passagers) et de Tambacounda (850 passagers) car ils ne reçoivent que les passagers des vols domestiques. Cependant, l’aéroport de Tambacounda est ouvert durant la période de chasse, de janvier à mars. Ce qui se traduit par l’évolution de son trafic passager de 54,47% durant le premier trimestre 2011. B. LE TRAFIC FRET Le trafic du fret aérien de l’année 2011 est nul à SaintLouis, Cap-Skiring, Tambacounda et très faible à Ziguinchor comparé à celui de Dakar. Diverses raisons sont retenues : • La desserte des compagnies cargo étrangères s’arrête uniquement à Dakar ce qui explique l’évolution importante du trafic fret de l’aéroport de Dakar par rapport aux aéroports régionaux ; • La desserte des aéroports régionaux de Sénégal Airlines cargo n’est pas assez développée car c’est une compagnie novice qui a été créée qu’en Mai 2011 et elle n’exploite actuellement que les aéroports de Ziguinchor et Cap- Skiring ; • La nullité du trafic fret dans les aéroports régionaux (CapSkiring, Tambacounda et Saint-Louis est due à une dominance des autres modes de transport dans ces régions 62 que sont : le transport maritime et terrestre. En effet, les nationaux pour transporter leurs marchandises, préfèrent prendre le bateau ou même la voiture pour rallier les régions de Tambacounda, Saint –Louis ainsi que la ville de Cap-Skiring. Tableau 4 : Trafic fret 2011 Trafic Fret 2011 en tonne Période Dakar Ziguinchor Cap-Skirring Saint -Louis Tambacounda Janvier 2098 32 0 0 0 Février 1942 27 0 0 0 Mars 2491 31 0 0 0 Avril 2285 36 0 0 0 Mai 2241 35 0 0 0 Juin 2426 34 0 0 0 Juillet 2114 32 0 0 0 Août 2038 32 0 0 0 Septembre 1870 33 0 0 0 Octobre 1771 33 0 0 0 Novembre 1468 36 0 0 0 Décembre 1797 48 0 0 0 Total 24 541 409 0 0 0 En définitive, l’étude du trafic aérien national de l’année 2011 montre : • Le caractère non satisfaisant de la situation du trafic intérieur avec une desserte domestique moins développée ; • Que l’aéroport de Dakar englobe la quasi-totalité du trafic national (mouvements d’aéronefs, trafics passager et trafic fret) d’où une nécessité de développer le trafic dans les aéroports régionaux. 63 CHAPITRE II : ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS A. LA GESTION DE LA SURETE Dans l’aviation civile nous avons trois sortes systèmes qui permettent à chaque aéroport de mener à bien les contrôles de sûreté au départ des passagers qui sont les suivants : • Le système centralisé • Le système semi-centralise • Le système décentralisé 64 Les Etats ne s’accordent pas sur les avantages et inconvénients de chacun des systèmes examinés ci-dessus. Chaque Etat et chaque administration aéroportuaire devra les évaluer et décider du système ou de la combinaison de systèmes qu’ils estimeront les mieux adaptés à la configuration de l’aéroport, en tenant compte de tous les facteurs qui entrent en jeu. D’aucuns pensent qu’il est plus avantageux de choisir le premier qui est le système d’inspection/filtrage à la porte d’embarquement parce qu’il réduit au minimum les possibilités que des armes à feu et autres engins dangereux soient remis subrepticement aux passagers qui ont déjà été inspectés/filtrés à l’entrée de la salle d’attente présenterait le même avantage, pour autant que l’on vérifie soigneusement avant d’utiliser cette salle qu’aucune arme n’est cachée et qu’on maintienne strictement la stérilité de cette salle chaque fois qu’on l’utilise. Néanmoins étant humains et donc pouvant faillir à leur mission, les agents de sureté peuvent décider de temps à autre de ne pas contrôler un objet suspect ou non identifiable s’il faut accélérer l’inspection des passagers en raison du départ imminent de l’aéronef, ce qui est peut entrainer des dommages irréparables si jamais un incident se produisait. D’autres Etats estiment qu’il est avantageux de séparer le plus possible l’aéronef du point où un agresseur en puissance doit se présenter au contrôle de sûreté et que les systèmes d’inspections/filtrage à l’entrée d’une salle d’attente et d’un hall permettent une telle séparation .Celleci se définit en temps ou en distance. Le système semicentralisé qui concerne l’inspection/filtrage à l’entrée de la salle d’attente autorise une séparation dans le temps principalement, puisque le poste de contrôle se situe 65 habituellement à quelques mètres seulement de la porte d’embarquement. Or, il arrive très souvent que l’aéronef n’y soit pas stationné au moment de l’inspection/filtrage. D’autre part, la porte qui donne sur la passerelle ou sur l’aire de trafic est verrouillée jusqu’ à ce que les passagers embarquent définitivement. Les services de sûreté peuvent être confrontés avec une personne malintentionnée avant que l’aéronef visé devienne accessible. Seulement le système décentralisé qui concerne l’inspection à l’entrée d’un hall est encore plus efficace, car il permet la séparation à la fois dans le temps et dans l’espace. La plupart du temps, les passagers ignorent à quel poste l’aéronef doit stationner et ceci présente des avantages du système. La séparation accrue dans le temps et dans l’espace contribue à améliorer le délai d’intervention des services de sûreté. Cependant if faudrait beaucoup de moyens matériels et humains pour ce système d’inspection/filtrage, ce qui n’est pas le cas du Sénégal étant un pays en voie de développement. Le système ci-dessus accroit la sûreté en permettant aux agents chargés de l’inspection/filtrage de s’acquitter de leur tâche à un rythme plus posé, donc avec plus de soin. Par ailleurs, il est probable que les difficultés éventuelles seront plus facilement résolus et que les agents de sureté, moins pressés répondront aimablement aux questions des passagers. Ceux-ci risqueront moins de s’agglutiner au poste de contrôle pour embarquer au plus vite sur un aéronef qui est manifestement prêt à les recevoir. Les perturbations des vols qu’entraînent les retards peuvent avoir une incidence 66 négative sur le déploiement du personnel de sûreté dans ce type de système. Et un pourcentage très important de passagers est désormais soumis à un examen complémentaire. Le filtrage des passagers et de leurs bagages avec minutie nécessite un assez de temps pour que le processus de sûreté soit mené à bien. Si les contrôles de sûreté ne sont pas exécutés de façons efficaces, le respect des mesures de sureté sera compromis, du fait que l’encombrement aux points de contrôle pourra être exploité par des personnes cherchant à contourner le système de sûreté. Pour toutes ces raisons le système semi-centralisés que nous avons à l’aéroport de Dakar lus adapté pour notre aéroport. L’aérogare est l’ensemble des bâtiments par lesquels transitent les passagers et leurs bagages, où sont également situé : les guichets des compagnies aériennes, les services administratifs de l’aéroport, les services de douane ainsi qui les services de sécurité qui interviennes tous dans les opérations de transport aérien. Selon la taille de l’aérogare, on peut aussi y trouver une zone de vente détaxée, des bars et des restaurants. Le passager qui entre dans une aérogare pour y prendre l’avion doit procéder à plusieurs étapes avant de pouvoir embarquer, et toutes ces étapes doivent être sécurisées par le gestionnaire L’aérogare malgré sa spécificité rentre dans la catégorie des Etablissements Recevant du Public catégorie …par conséquent, le gestionnaire, hormis les normes de sécurité standard propre à la gestion aéroportuaire, est tenu de se soumettre aux normes qui régissent ce type d’établissement. La gestion de la Sécurité dans les accès au Terminal Passagers et Fret 67 La compagnie de gendarmerie du transport aérien est chargée de la sécurité zone publique à travers le contrôle des accès à l’aéroport et la surveillance des personnes stationnant le long des grilles à l’intérieur et à l’extérieur de la zone aéroportuaire. Cette mission exclusive de la gendarmerie n’exempte pas le gestionnaire de participer à la gestion de la sécurité dans cette zone très sensible de l’aéroport. En effet, des agents de sécurité sont disposés à toutes les entrées menant vers l’aérogare en vu de filtrer et d’identifier les personnes qui voudraient accéder aux zones réglementées ou aux bureaux des compagnies et operateurs d’escale. Le gestionnaire à souscrit à un contrat de prestation de sécurité avec l’entreprise Fambene Sécurité qui le suppléai dans ce domaine. Les forces de sécurité comme la gendarmerie et la police reçoivent mensuellement un appui conséquent en crédit de téléphone, carburant, matériel et consommables informatiques aux besoins pour faciliter leurs activités. B. LA GESTION DE LA SECURITE EN ZONE TERMINALE L’aérogare est l’ensemble des bâtiments par lesquels transitent les passagers et leurs bagages, où sont également situé : les guichets des compagnies aériennes, les services administratifs de l’aéroport, les services de douane ainsi qui les services de sécurité qui interviennes tous dans les opérations de transport aérien. Selon la taille de l’aérogare, on peut aussi y trouver une zone de vente détaxée, des bars et des restaurants. Le passager qui entre dans une 68 aérogare pour y prendre l’avion doit procéder à plusieurs étapes avant de pouvoir embarquer, et toutes ces étapes doivent être sécurisées par le gestionnaire. L’aéroport de Dakar Yoff est constitue d’un grand édifice inauguré en 1963 et qui a connu trois phases d’extension. Toute l’aérogare est rattachée à ce bâtiment. Il abrite les équipements et les infrastructures nécessaires pour une exploitation efficiente des vols. L’aérogare malgré sa spécificité rentre dans la catégorie des Etablissements Recevant du Public , par conséquent, le gestionnaire hormis les normes de sécurité standard propre à la gestion aéroportuaire, est tenu de se soumettre aux normes qui régissent ce type d’établissement. L’entrée principale de l’aérogare contrôlée en permanence par deux éléments du groupement mobile d’intervention (GMI) donne directement accès à la salle d’enregistrement d’une superficie globale de 6570m2 dont 3918m2 utiles, pouvant contenir 3000 passagers environ et dans laquelle nous trouvons un point d’information, un espace pour remplissage des documents, un comptoir pour les Tours Opérators (TO), un point contrôle à l’émigration, des bureaux, et deux espaces toilettes hommes et femmes. Elle est équipée d’un système de vidéo surveillance avec une dizaine de cameras placées dans des endroits stratégiques balayant toutes les surfaces. Deux salles de contrôle et de supervisions délocalisées surveillent toutes les activités dans cette aire de traitement des passagers. Elle est dotée de plusieurs sorties de secours dont deux principales situées sur l’aile droite de l’extension et d’un plan d’évacuation d’urgence mis à jour tous les trois mois. Le bâtiment offre deux salles d’embarquements A et B d’une superficie de 1571m2 dans laquelle nous trouvons la 69 salle de sonorisation, Deux bars pour rafraîchissement, Deux espaces toilettes, deux duty free shop, des places assises, et un point de vente pour journaux. Elle est moins exposée aux risques d’accident et d’incident que la salle d’enregistrement. En effet, communément appelée zone stérile, on y accède qu’en ayant subit tout le processus de contrôle appareil de fouille et portique du PIF de la police. Cependant, son fort taux de concentration humaine aux heures des opérations d’embarquement favorise considérablement les risques d’insécurités. Par conséquent, une équipe de surveillance et d’alerte de toutes anomalies ou disfonctionnement du gestionnaire d’aérodrome est mise à contribution pour parer à toutes éventualités. Des procédures sanitaires et des missions de sensibilisation sont régulièrement menées par les services de l’infirmerie pour protéger les passagers. Cependant, notons, l’inexistence de sorties de secours et l’exiguïté de la salle qui doit contenir les passagers de trois vols traités simultanément. Communément appelée salle arrivée, elle couvre une surface de mille huit cent (1800) m2 environ d’une capacité de mille quatre cent (1400) passagers. Dans cette salle arrivée nous trouvons deux carrousels de livraison bagage, un poste de douane, un duty free shop, deux machines à rayon x, une cabine de litiges bagages, et un espace toilette. Elle est dotée d’un système de vidéo surveillance, t avec beaucoup de cameras hors service. La présence régulière des forces de police avec celle des frontières lui confère un semblant de sécurité au moment des opérations. Néanmoins, notons les absences : • D’indications de procédures en cas d’urgence 70 • D’instruction sur les dangers du tapis • De plan d’évacuation • De zone d’accès rapide au site en cas d’incendie • De l’insuffisance des extincteurs Soumis aux mêmes normes que les ERP selon le doc 9859 de l’OACI, la salle livraison bagages doit beaucoup plus susciter l’intérêt du gestionnaire d’aérodrome en termes d’environnement sécuritaire. Le poste d’inspection filtrage (PIF) des passagers et de leurs bagages cabines constitue la frontière entre la salle enregistrement et la salle d’embarquement. Son rôle principal est de stériliser toutes personnes devant accéder à la salle d’embarquement. Il est constitué de trois appareils de fouille de marque HIMAN 6040i de trois portiques et de 04 magnétomètres. Ces appareils permettent aux forces de police responsables du PIF de traiter en moyenne 190 passagers par heure. Les normes de sureté édictées par l’annexe 17 de l’OACI imposent même une fouille manuelle en cas de doute sur les résultats des appareils ou du niveau de la menace. C. LA SYNTHESE DES ELEMENTS D’ANALYSE FORCES FAIBLESSES 71 -position géographique -Problème de management -Stabilité politique d’organisation des unités de sécurité et -Développement des -Manque de Rigueur administrative infrastructures -Problème de communication -Capacité d’accueil -Surtaxe des redevances mal évaluée -Plaque tournante -l’exiguïté des sous-sols de l’aéroport -AILSS occupe la 1ère place LSS ; dans la zone UEMOA et dans -le caractère toujours non opérationnel les pays de l’ASECNA de la gare de fret de l’aéroport ; -la vétusté des infrastructures et des équipements de certains des aéroports régionaux; OPPORTUNITES MENACES -le caractère non - Potentiel touristique satisfaisant de la situation du trafic intérieur (couverture -Possibilités de manifestations des besoins et tarifs) ; culturelles (foires ……) et -la persistance des problèmes de sécurité -Evénements spéciaux aux abords de l’aéroport LSS, et en particulier, la poursuite des constructions d’immeubles dans l’axe d’envol ; -le caractère limité des capacités d’offre de l’aéroport LSS ; -La concurrence sous régionale L’environnement aéroportuaire sénégalais n’est pas exempt de problèmes de gestion. Pour ce faire des orientations peuvent être faites dans les domaines ci-après : 72 • le développement commercial et le marketing : l’aéroport L.S.S et les compagnies aériennes ont un intérêt commun à s’allier et à développer des stratégies commerciales concertées. Cependant, un aéroport ne peut se reposer uniquement sur la bonne fortune de la compagnie « nationale ». De plus chaque aéroport se doit d’être la vitrine de son pays dans un marché hautement concurrentiel. Nous proposons le partage de l’expérience des grands aéroports avec ceux de moindre importance pour aider le notre à trouver la meilleure voie de gestion. • la sécurité et la sûreté : Il est nécessaire pour se développer de s’assurer d’un transport aérien plus sûr et sans danger. L’aéroport doit respecter les législations internationales, édictées par l’OACI, qui sont mises en place. L’aéroport LSS, a senti le besoin urgent de se mettre aux normes internationales, d’amendement des textes réglementaires pour intégrer les nouvelles exigences en matière de sécurité (certification d’aéroport) et de renforcement des qualifications des personnels. • la facilitation : les procédures d’acceptation des passagers ne sont pas harmonisées dans les aéroports africains. • le management des ressources humaines et de la formation : Les compétences, souvent mal rétribuées, sont difficiles à trouver. La formation continue n’est souvent pas assurée. L’appartenance étatique de l’Agence des Aéroports du Sénégal et les niveaux de rémunération entrainent très souvent des problèmes de ressources humaines, nuisant à la continuité de la direction et à la mise en œuvre des programmes. La mise en place de procédures d’entretien régulier des équipements et un suivi tout aussi régulier des opérations effectuées (traçabilité). D. RECOMMANDATIONS 73 1. Optimisation des ressources allouées à la sûreté et de leur répartition Ici on s’intéresse à l’optimisation des affectations des ressources matérielles, humaines et surtout financières destinées au contrôle du trafic de passagers et à la répartition de ces ressources. Cette question est importante dans le contexte de la sûreté des aéroports dans la mesure où l’affectation de ces ressources dépendra non seulement de la qualité du service de contrôle mais aussi le niveau de sûreté de notre aéroport. Ainsi, si la question de la qualité du service de sûreté est essentielle, la recherche de solutions qui maintiennent le coût de la sûreté à des niveaux acceptables, mais aussi la bonne répartition équilibrée des redevances de sûreté sont aussi importante pour garantir la permanence de niveaux de sûreté élevés. Par conséquent l’ANACIM devrait revoir en hausse le taux de redevance à la sûreté prélevés dans les billets de chaque passager afin de les mettre dans les conditions optimales en matière de la sûreté. En menant manquement les dans enquêtes, la nous répartition avons de décelé l’assiette un des redevances entre les intervenants, l’ADS qui se charge des équipement et des installations au sein de l’aéroport perçoit 80% des redevances de sureté au détriment de la HAALSS qui en réalité exécute toutes les mesures prises par l’ANACIM à travers le PNSAC et donc connait mieux les besoins en sûreté de l’aéroport. Pour atteindre les objectifs visées pour un développement de la sûreté à Dakar, l’Etat devrait mettre en place un projet de décret pour fixer le taux et la clef de répartition des redevances afin de donner plus les moyens nécessaires aux exécutants de la sûreté (la HAALSS) sur le plan financier, humain et matériel. 74 Ceci dans le but de permettre à la HAALSS après avoir bien identifie les besoins en sûreté puisse acquérir, mettre en œuvre et contrôler les dispositifs installés pour le développement harmonieux de la sûreté à l’Aéroport Léopold Sédar Senghor. En particulier dans l’achat d’équipements de dernières générations, adaptés aux besoins identifiés tels que : - le R.X.en 3D - le logiciel de projection d'Images Fictives ou d'images de menace appelé Threat Image Projection " TIP " en anglais, qui peut être installé sur certains appareils de radioscopie des bagages et qui permet d’évaluer les agents de sûreté au chaud et/ou à froid dans l’exécution de leur tache. Ce logiciel permet de superposer des images virtuelles d'articles interdits à l'image d'un bagage réel soumis à l'examen radioscopique et contribue directement à accroître la capacité de l'opérateur à détecter de tels articles. Ce qui permettra à la HAALSS de maintenir à un certain niveau ses agents et donc de pouvoir déceler les manquements à temps de chacun des agents de sûreté et donc prévoir des recyclages ou formations par rapport aux résultats des tests du logiciel. - les portiques de dernières générations dont la sensibilité du système de détection des masses métalliques a été considérablement augmentée. L’acteur principal pour la mise en application des mesures de sûreté devrait disposer des moyens financiers pour l’acquisition de matériels adaptés au contexte actuel et avoir accès aux formations permettant de garder un niveau de sûreté irréprochable à l’aéroport de Dakar. - Des détecteurs de trace qui permettent aux agents de sûreté dans la précision de leur tache. 75 -Scanneurs corporels utilisés par de nombreux aéroports de nos jours 2. La coordination entre les acteurs de la sureté Tout au long de notre étude, nous avons notés que pratiquement chacun des entités ci-dessus travaillait en solo sauf bien sur les délégataires de l’Etat (police, douane, gendarmerie et autre) et aussi les délégataires des compagnies aériennes(les sociétés d’assistance au sol, les sociétés de contrôle document de voyage et de sûreté), ceci sous prétexte de défauts institutionnels qu’on va analyser plus tard. L’ADS ne consulte pas la HAALSS pour l’achat des équipements de sûreté ET DE SECURITE, ce qui entraine toujours une non-conformité entre le besoin réel des agents exécutants et le matériel mis à leur disposition pour la pratique des mesures de sûreté Ainsi pour améliorer cette situation, il faudrait que ces trois principaux acteurs puissent avoir une vision convergente de la mission qui les lie 3. Gestion de la qualité de sûreté La présence de l’ANACIM n’est pas très ressentie par les différents acteurs au sein de l’aéroport et plus particulièrement sur le terrain. 4. Rationalisation des différents acteurs Du coté de la gendarmerie, la HAALSS est en permanence confronté à un problème d’expérience et compétence du personnel pratiquant les contrôles de sûreté dans tous les postes à accès réglementés. Ceci est au fait que ces agents ne restent pas longtemps dans leur poste et donc la HAALSS est à chaque obliges de former les nouveaux venus pour les reprendre au bout d’un certain temps, très limité d’ailleurs et les affectés a d’autres secteurs. 76 -Il faudrait donc prélever un nombre, les formes et ensuite les maintenir dans le secteur de la sûreté ou au moins les maintenir à leur poste de contrôle après formation pour au moins 3 ans - On peut aussi prendre l’exemple de l’aéroport de Roissy ou les agents de gendarmerie, de police bases à l’aéroport ne font d’autre que de la sureté et ceci les permet une maitrise totale du sujet et aussi d’acquérir beaucoup d’expérience en la matière CHAPITRE III : SOLUTIONS POUR AMELIORER LA SECURITE AEROPORTUAIRE A. LE SYSTEME DE MANAGEMENT DE LA SECURITE 77 Par lettres du 30 novembre 2005 et du 30 juin 2006, l’OACI a attiré l’attention des Etats contractants sur l’un de ses objectifs stratégiques pour la période 2005-2010 (A) : la nécessité de renforcer la sécurité de l’aviation civile mondiale, notamment au travers de la mise en œuvre de systèmes de gestion de la sécurité (SGS) communs à tous les domaines liés à la sécurité, dans tous les Etats. Cette stratégie a été renforcée par une directive plus récente (13 novembre 2008) relative à la mise en œuvre d’un programme national de sécurité (PNS). En effet, l’OACI a complété les dispositions déjà prises dans le annexes 1, 6, 8 11, 13 et 14 pour le SGS, par des nouvelles exigences en matière de surveillance par les Etats de la mise en place du SGS par les opérateurs (fournisseurs de services) dans les différents domaines : services de navigation aérienne et de contrôle aérien, gestionnaires d’aéroports, compagnies aériennes, organismes de maintenance des aéronefs, etc. Ces exigences cadrent une démarche de gestion de la sécurité par les Etats qui n’est plus seulement prescriptive (conformité à une réglementation) mais qui est désormais aussi fondée sur la performance (suivi des indicateurs) définies en accord avec les prestataires de services. A terme (projet à soumettre au 1er trimestre 2011), cet ensemble de directives et supplémentaire d’exigences à celles deviendront existantes. une Enfin, annexe une des recommandations issues lors de la dernière conférence de haut niveau sur la sécurité (CHNS), en Avril 2010, vise à établir, avec les Etats et les régions, des méthodes et des approches communes pour la mise en place des SGS et des PNS. Dans ce contexte, cette note d’information vise à clarifier les directives de l’OACI relatives à la mise en œuvre de SGS et PNS et la manière dont EGIS AVIA emploie toutes ses ressources et compétences pour assister les Etats à leur 78 mise en conformité vis-à-vis de ces obligations en cours d’évolution et d’amplification. B. LE SYSTEME DE GESTION DE LA SECURITE (SGS) Le Système de Gestion de la Sécurité (SGS) est un outil de management pour la gestion de la sécurité au service des organisations (prestataires de services). Un cadre générique permettant sa mise en œuvre et sa maintenance, a été développé par l’OACI et par des organismes régionaux acteurs majeurs de la mise en cohérence et coordination et des politiques de sécurité (EUROCONTROL, EASA, etc.). Dans ce cadre générique, trois grandes exigences sont à mettre en relief vis-à-vis d’une politique de sécurité cohérente et efficace : • Obtenir la sécurité, notamment au travers de la mise en place d’une organisation et la réalisation d’actions formalisées et systématiques, telles l’enregistrement et exploitation des occurrences de sécurité, ou encore l’évaluation et atténuation des risques liés aux changements ; • Assurer la sécurité, notamment au travers d’actions de monitoring et performances suivi de systématique sécurité et la du respect des documentation et enregistrement systématique de ces actions ; • Promouvoir la sécurité, au travers de moyens de communication et d’information permettant d’exploiter le retour d’expérience en vue d’améliorer la sécurité. C. LE PROGRAMME NATIONAL DE SECURITE (PNS) Le Programme National de Sécurité (PNS) résulte de la volonté de l’OACI de fédérer les fonctions de réglementation, 79 de surveillance et de promotion de la sécurité des Etats dans un cadre formel (un système de gestion) semblable à celui des SGS des prestataires de services. Le PNS est donc un ensemble intégré de règlements, directives et d’activités de sécurité spécifiques à accomplir par les Etats, dans le but d’améliorer les niveaux de sécurité. Les responsabilités des Etats en matière de sécurité sont renforcées par la nécessité de les organiser sous une forme structurée, formalisée, documentée et outillée de manière à pouvoir mesurer son efficacité. Par voie de conséquence, permettre d’apprécier, notamment au travers des audits USOAP (Programme universel d’audits de supervision de la sécurité), cette efficacité. A l’instar du SGS, l’OACI propose une classification par composantes et éléments pour ces composantes : • La composante politique et les objectifs généraux de l’Etat en matière de sécurité définis par l’Etat qui intègre notamment les éléments du cadre législatif national, la responsabilité de l’Etat en matière de sécurité et les enquêtes sur les incidents et accidents ; • La composante gestion des risques de sécurité de l’Etat, qui intègre notamment les exigences vis-à-vis des prestataires et la performance agrée et attendue de leur part ; • La composante assurance de la sécurité, qui intègre les éléments nécessaires à la supervision de la performance, la collecte et échange des données de sécurité, • l’identification des points durs à résoudre sur la base des données de sécurité ; • La composante promotion de la sécurité, qui intègre principalement des éléments de communication interne et externes. 80 D. ARTICULATION PNS-SGS Le PNS (sous responsabilité de l’Etat), qui a un objectif de protection des usagers vis-à-vis de la sécurité, accepte et supervise la conformité des prestataires de services aux exigences de sécurité au travers du SGS mis en place par ces derniers (Figure 2). De son côté, le prestataire de services (de navigation d’aérodromes, par aérienne et de contrôle aérien, exemple) doit contrebalancer ses objectifs de gestion et contrôle des risques, au travers du SGS, avec ses objectifs de production. La performance de sécurité qui résulte de l’équilibre entre la prestation du service (production) et l’application du SGS (application d’une politique de sécurité aux processus de production) est surveillée par le PNS en fonction des indicateurs et des objectifs de performance visés et agrées de commun accord E. EGIS AVIA ET LE CADRE PNS- SGS Face à la nécessité de mettre en place un PNS et un SGS, conformément aux exigences et directives de l’OACI, EGIS AVIA renforce son programme de support aux Etats et aux prestataires de services dans les différents domaines de l’aviation civile. Une équipe d’experts sécurité par domaine : Gestion du Trafic Aérien (ATM), Aéroportuaire (CIA) et Opérations Aériennes (TA), a ainsi été formée afin de capitaliser les efforts déjà entrepris au travers d’un certain nombre d’activités de conseil et de support aux Etats, aux prestataires de services et à des organismes institutionnels. Face au défi des aviations civiles et des prestataires de services du domaine vis-à-vis des nouvelles dispositions de l’OACI en matière de sécurité, EGIS AVIA a mis en place une cellule regroupant les meilleures compétences et les meilleurs experts de ses trois domaines d’expertise : ATM, Aéroportuaire et Opérations aériennes. La capitalisation de nos compétences pendant plus de 40 81 ans doit nous permettre d’assurer un support continu et efficace aux Etats et prestataires de services, confrontés à ces défis. F. LA FIABILITE DES EQUIPEMENTS DE SURETE Pour renforcer les performances de détection et les conditions d’exploitations, plusieurs organisations ont mis au point des méthodes d’essai de scanner sûreté parmi lesquelles on peut citer les méthodes d’essai communes élaborées et appliquées notamment par la Conférence européenne de l’aviation civile (CEAC), L’administration chargée de la sûreté des transports (TSA) auprès du ministère américain de la sûreté intérieure, ainsi que de l’administration canadienne de la sûreté du transport aérien (ACSTA),ont également élaboré et appliqué des modèles de test pour évaluer l’efficacité opérationnelle et les performances de détection. Les essais menés dans plusieurs pays en laboratoire ou dans le cadre d’essais opérationnels en aéroport ont révélé des performances fiables dans le domaine de la sûreté et plus particulièrement une probabilité accrue de détections d’objets non métalliques et/ou liquides par rapport à celle obtenue avec un portique de détection de métaux. Dés lors, la HAALSS, pourrait à l’avenir se doter de cette technologie pour permettre une inspection/filtrage rigoureuse des passagers et de leurs bagages dans un délai court, tout en offrant une capacité de détection fiable. CONCLUSION 82 Le financement responsabilité des mesures régalienne. de Dans sûreté certains est pays, une le gouvernement participe au financement, mais le plus souvent ce sont les autorités aéroportuaires qui facturent les coûts de sûreté dans les aéroports. Les autorités étatiques doivent rapidement relever le défi de répondre aux besoins financiers dans le domaine des équipements de sûreté tant pour l’investissement que pour le fonctionnement et l’entretien en tirant profit de l’attitude favorable des bailleurs de fonds vis-à-vis du secteur. En termes de financement des équipements de sûreté aéroportuaire, la HAALSS pourrait au-delà de la redevance perçue, explorer d’autres pistes financières pour pouvoir disposer d’équipements adéquats compte tenu du coût assez élevé des équipements de sûreté. La coopération internationale souvent décriée, demeure un moyen efficace de partager les coûts de développement technologique entre les pays. Il est en effet indispensable de mettre en commun les réflexions, d’éviter la dispersion des ressources en la matière et de favoriser l’émergence de programme commun sur les équipements de sûreté futurs. L’année dernière, plus de deux milliards de passagers ont emprunté des vols réguliers. Parallèlement, près de quarante millions de tonnes de fret ont été transportés par voie aérienne, depuis des produits frais à du matériel informatique, en passant par des fournitures médicales. Aujourd’hui, quelque trente-deux millions d’emplois sont liés à l’aviation civile, avec les emplois dans les compagnies aériennes, les aéroports, les services de la navigation aérienne et les industries aérospatiales. L’impact mondial de l’aviation est estimé à presque huit pour cent du Produit intérieur brut mondial ! 83 Même aujourd’hui, alors qu’un grand nombre de personnes dans le monde sont atteintes par les effets négatifs de la crise économique actuelle, il est important de noter que la demande continue à croître dans l’aviation en Afrique. En Afrique, trois cent mille personnes travaillent directement dans l’aviation et si l’on compte les emplois indirects, plus de six millions d’emplois sont liés à l’aviation. Selon les prévisions pour l’Afrique, le nombre de passagers devrait tripler et passer à plus de cent cinquante millions en 2030. Il y a sept cent soixante-deux mille vols par an en Afrique dans les trois cent soixante et onze aéroports commerciaux, et ces vols sont opérés par deux cent cinquante-six compagnies aériennes, avec plus d’un millier d’aéronefs. Cela pourrait justement être le compagnies aériennes africaines bon moment pour les de tirer parti des possibilités d’expansion de leurs marchés – mais il leur faudra du personnel hautement qualifié pour le faire avec succès. La mission de la communauté de l’aviation mondiale est le maintien de la sécurité et l’amélioration constante de la qualité dans le domaine de l’aéronautique. Un système de l’aviation sûr et sécurisé est essentiel aussi bien pour l’ensemble de nos pays que pour nous tous à titre individuel. Améliorer les niveaux de sécurité et de sûreté, alors même que le secteur aéronautique connaît une croissance. Pour y parvenir, nous allons devoir surmonter le principal défi auquel l’aviation africaine est confrontée aujourd’hui : la pénurie de personnel compétent, qui constitue un obstacle considérable à court terme pour la croissance. Inciter de jeunes Africains à entrer dans les secteurs extrêmement techniques de l’aviation est une haute priorité pour le gouvernement américain et l’un des objectifs du programme Safe Skies for Africa. 84 La gestion aéroportuaire permet aux compagnies d’évoluer dans un cadre normatif qui leur permettra de mener en toute sécurité et la sureté leurs activités. Les aéroports sont devenus aujourd’hui les principales cibles des activités terroristes. Depuis les attentats du 11 septembre 2001, les exigences de sécurité ont été fortement renforcées dans le transport aérien. Ceci suscitera une lourde responsabilité sur le gestionnaire d’aéroport qui doit veiller en permanence sur le traitement de toute l’activité de transport des aéronefs au sol contre les risques d’accident et d’actions terroristes . L’Etat du économique Sénégal que conscient joue du rôle l’aéroport avec de ses catalyseur activités commerciales exige du gestionnaire des aéroports le respect strict des normes de sécurité édicté par l’annexe 14 de l’organisation de l’aviation civile internationale dont il est membre depuis son accession à la souveraineté nationale. 85 Références Bibliographiques Législation 86 Annexe 17 de la convention de Chicago du 07 Décembre 1944 de l’OACI Annexe 18 de la convention de Chicago du 07 Décembre 1944 de l’OACI PNS (Programme nationale de Sécurité de l’Etat) - La fonction technique opérations : L’assistance des vols (ENACNovembre 2012) - La gestion du personnel navigant (Pascal Morenil, ENAC Novembre 2012) Document : Document 9859 « Manuel de gestion de la sécurité (MGS) » Document 9734 « Manuel de supervision de la sécurité, Partie A» Document : Analyse, Prévention et sécurité des vols (R. Pierrot, ENAC Novembre 2012) Règlement n°11/2005/UEMOA relatif à la sûreté de l’aviation civile au sein des Etats membres de l’UEMOA Statistique trafic aérien de l’Aéroport LSS 2011/ Agence des Aéroports du Sénégal Statistique trafic aérien de l’Aéroport LSS 2008-2009/ Agence des Aéroport du Sénégal Site internet www.securiteinfo.com www.asecna.org 87 www.anacim.sn http://www.un.org/apps/newsFr Annexes 88 Annexe A : - Annexe 17 de la convention internationale de l’aviation civile de Chicago du 07 Décembre 1944 Sûreté Huitième édition Avril 2006 Annexe B : - Annexe 13 de la convention relative à l’aviation civile internationale Enquêtes sur les accidents et incident d’aviation Dixième édition Juillet 2010 Annexe C : - Arrêté n°776/MET/DAC/BNAT du 20 Février 2001 relatif à l’approbation du PNSAC Annexe D : - Arrêté n°1258/MIET/ANACS/DTAET du 17 Février 2004 portant sur les conditions d’autorisation de survol et d’atterrissage des aéronefs sur le territoire Sénégalais. Annexe E : - Arrêté n°9411/MIET/CAB du 08 Décembre 2003 abrogeant et remplaçant l’arrêté n°009737/AGT/DAC/DLAF du 14 Août 1989 et portant création d’un comité consultatif mixte de sûreté et de facilitation de l’Aéroport Léopold Sédar SENGHOR Annexe F : - Arrêté n°261/MTTA/ANACS/DG/CJ du 19/01/2006 fixant les modalités d’application du décret portant réglementation de la sécurité aérienne. Table des matières 89 Dédicace___________________________________________________________________________1 Remerciement______________________________________________________________________2 Résumé_____________________________________________________________________________3 Sommaire__________________________________________________________________________4 Listes des sigles et abréviations____________________________________________________5 Introduction________________________________________________________________________6 Première Partie : Le Cadre Théorique et Méthodologique__________________________11 Chapitre 1 : Le Cadre Théorique___________ _____________________________________12 1.1. 1.2. 1.3. 1.4. 1.5. 1.6. Le Contexte de L’Etude _______________________________________________ 12 La Problématique ____________________________________________________ 13 Hypothèse de recherche ______________________________________________14 Indicateur de Recherche _____________________________________________14 Objectifs de Recherche _______________________________________________15 Clarification des Concepts ____________________________________________15 Chapitre 2 : Le Cadre Méthodologique_____________________________________________23 2.1. La Revue Documentaire________ ____________________________________________23 2.2. Les visites de Terrains _______ _______________________________________________24 2.3. Les Instruments de collectes de données ___________________________________ 24 2.4. Le Guide d’Entretien_____ ___________________________________________________24 2.4.1. Les Méthodes d’Interviews_____________________________________________25 2.4.2. La Méthode d’Echantillonnage_________________________________________25 2.5. Les Difficultés Rencontrées__________________________________________________25 Deuxième Partie : Le Diagnostic de l’AILSS________________________________________27 Chapitre 1 : Présentation de l’Aéroport Dakar____________________________________28 1.1. Historique de l’Aéroport de Dakar____________________________________________28 1.2. Cadre Législatif et Réglementaire d’Aviation Civile et de Navigation Aérienne___30 1.3. Missions Dévolues aux Acteurs de l’Aéroport LSS ____________________________33 1.4. Organisation Générale de l’Aéroport LSS_____________________________________36 1.5. Installations Aéroportuaires et ses Dépendants ______________________________38 1.6. Acteurs Intervenants________________________________________________________40 1.6.1. L’Etat ________________________________________________________________40 1.6.2. Les Organismes Régionaux____________________________________________41 1.6.3. L’Agence Nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie (ANACIM) __42 1.6.4. La Haute Autorité de l’Aéroport Léopold Sédar Senghor (HAALSS)_______44 1.6.5. L’Agence des Aéroports du Sénégal (ADS)______________________________ 46 1.6.6. Le Commissariat Spécial de la Police de l’Aéroport _____________________46 1.6.7. Le Groupement Mobile d’intervention (GMI)____________________________46 90 1.6.8. L’Unité d’Escorte des Aéronefs ________________________________________46 1.6.9. La douane____________________________________________________________47 1.6.10. Les Exploitants de Compagnies Aériennes _____________________________47 1.6.11. Le Groupement Opérationnel de l’Armée de l’Air, le Groupement de Soutien de l’Armée de l’Air, l’Unité de Neutralisation des Explosifs.________________47 1.6.12. La Compagnie de Gendarmerie des Transports Aériens (CGTA)__________48 1.6.13. Les sociétés de Sûreté et de Contrôle Documentaire ___________________48 1.7. Mesures de Sûreté __________________________________________________________48 1.7.1. L’Inspection Filtrage___________________________________________________49 1.7.2. Contrôle de Sûreté des Passagers et des Bagages de Cabine_____________50 1.7.2.1. Passagers et Bagages de Cabine _______________________________50 1.7.2.2. Passagers/Bagages de Cabine en Transit ou en Correspondance 51 1.7.2.3. Contrôle pour Eviter les Mélanges de Flux_______________________51 1.7.3. Contrôle du Fret_______________________________________________________51 1.7.4. Contrôle de la Poste ___________________________________________________52 1.7.5. Contrôle des Accès ____________________________________________________52 1.7.6. Accès aux Zones de Sûreté_____________________________________________52 1.7.7. Accès aux Zones Publiques ____________________________________________53 1.7.8. Bagages d’Accès aux Zones de Sûreté __________________________________53 Chapitre 2 : L’INDUSTRIE DU TRANSPORT AERIEN _____________________________54 2.1. Les Compagnies Aériennes _________________________________________________54 2.2. Les Opérateurs d’Escale____________________________________________________56 Troisième Partie : LE CADRE ANALYTIQUE _______________________________________59 Chapitre 1 : PRESENTATION DES RESULTATS___________________________________60 A. Le Trafic Passagers___________________________________________________________60 B. Le Trafic Fret_________________________________________________________________62 Chapitre 2 : ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS___________________65 A. B. C. D. La Gestion de la Sûreté_______________________________________________________65 La Gestion de la Sécurité en Zone Terminale __________________________________69 La Synthèse des Eléments d’Analyse__________________________________________72 Recommandations ___________________________________________________________74 1. Optimisation des ressources allouées à la Sûreté et leur Répartition _______74 2. La Coordination entre les Acteurs de la Sûreté ___________________________76 3. Gestion de la qualité de Sûreté____________________________________________76 4. Rationalisation des Différents Acteurs_____________________________________76 Chapitre 3 : SOLUTIONS POUR AMELIORER LA SECURITE AEROPORTUAIRE ___78 A. B. C. D. E. F. Le Système de Management de la Sécurité____________________________________ 78 Le Système de Gestion de la Sécurité (SGS)___________________________________ 79 Le Programme National de Sécurité (PNS)_____________________________________80 Articulation PNS – SGS ______________________________________________________81 EGIS AVIA et Le Cadre PNS – SGS____________________________________________81 La Fiabilité des Equipements de Sûreté_______________________________________82 91 CONCLUSION_____________________________________________________________________ 83 Références Bibliographiques______________________________________________________87 Annexes____________________________________________________________________________89 Table des Tableaux et illustrations_________________________________________________92 Figure 1 : Diagramme des facteurs contribuant à l’erreur humaine________________21 Figure 2 : Compagnies Aériennes qui desservent sur l’Aéroport LSS_______________55 Tableau 1 : Tableau caractéristique de différentes cultures de la sécurité_________ 22 Tableau 2 : Tableau récapitulatif des structures concernées pour notre enquête__ 25 Tableau 3 : Trafic Aérien de LSS__________________________________________________ 60 Tableau 4 : Trafic Fret 2011______________________________________________________ 63 92