Acquisition d`images - Le site de Philippe Coni
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Acquisition d`images - Le site de Philippe Coni
Astrophotographie Par les membres de JA 1 L’Astrophotographie Par les membres de JA Programme de la conférence L’activité Atelier Photo à JA Le matériel du club L’acquisition d’images Le capteur CCD Les techniques de prise de vue Circumpolaire Photo en parallèle Drift-Scan Photo au foyer du ciel profond Mise en station Erreur périodique Autoguidage Webcam et prise de vue planétaire Le traitement d’image Les défauts de prise de vue Pas à pas avec IRIS Les photos des Membres 2 33 L’Atelier Photo L’atelier Photo de Jalle Astronomie regroupe une quinzaine de participants et fonctionne depuis 2008. Nous pratiquons la prise de vue céleste les soirées d’observations, en groupe ou individuellement. Chaque années, nous faisons séances de formation au traitement d’images, ainsi que des travaux pratiques de mise en station et prise de vues. Les ateliers du Samedi après midi sont consacrés au traitements des images prises le soir, ainsi qu’à la formation au traitement d’images. Après une présentation de notre matériel et de nos techniques de prises de vues, nous allons partager avec vous les images que nous avons patiemment obtenues, et si elles n’ont pas la qualité de celles publiées dans les magazines, elles nous encouragent à persévérer dans l’effort ! 3 Le matériel du Club Lunette Télévue NP101 IS Quadruplé apochromatique Nagler-Petzval, optimisé pour l’imagerie numérique Reflex numérique EOS 350 défiltré: Le retrait du filtre Infra-rouge d’origine permet une bien plus grande sensibilité dans le H-Alpha, la raie d’emission de l’Hydrogène, gaz le plus courant dans l’univers. Cet appareil est particulièrement destiné au ciel profond et aux longues poses Webcam SPC900 Webcam Philips, particulièrement adaptée à l’imagerie planétaire Séquenceur CIRCIS 4 Permet de programmer une séquence de prise de vue, en dépassant la limite de 30 secondes de l’appareil. Monture Losmandi G11 Gemini Monture équatoriale lourde informatisée, adaptée à l’astrophotographie Acquisition d’images La lumière que nous observons des lointaines galaxies au travers de nos télescopes est constituée de grains de lumières, les Photons qui, au bout d’un long voyage, finissent par rencontrer notre rétine, et nous donnent une image de ce qu’était leur monde, il y a de cela bien longtemps… L’astrophotographie est le ‘‘sport’’ qui consiste en la capture de ces photons, afin d’immortaliser nos observations. Pour ce faire, nous utilisons un piège à photons, le capteur CCD (ou sa variante CMOS), tous deux utilisant l’effet photoélectrique. Mais au siècle dernier, on utilisait la pellicule photographique, et là, c’était du sport! Pour ce faire, diverses techniques, plus ou moins complexes sont nécessaires, de la prise de vue au traitement d’images, et nous allons vous présenter tous cela en images, au travers des travaux que nous avons réalisés dans le cadre de nos ateliers Astrophotographie. Tous ceci a été possible grâce au partage d’informations d’astronomes passionnés, tels que Christian Buil ou Thierry Legault, qui au travers de leurs images, publications ou logiciels de traitement ont permis aux autres passionnés de débuter et de se perfectionner dans cette pratique. 5 Effet Photoélectrique: Quand le Photon rencontre la matière En 1887, Heinrich Rudolf Hertz découvre que la lumière UV arrache des électrons à divers métaux Effet photoélectrique A cette époque, la lumière était considérée seulement comme une onde électromagnétique Expériences de Lenard en 1900 préciseront les caractéristiques de l’effet photoélectrique Pour chaque métal : une fréquence seuil en dessous de laquelle il n’y pas EPE Nombre d’électrons émis dépend de l’intensité lumineuse Phénomène instantané même à faible intensité 6 Effet Photoélectrique: Quand le Photon rencontre la matière Impossible d’expliquer cet effet en considérant la lumière comme une onde Explication par Einstein en 1905 en se basant sur les travaux de Planck : La lumière est composée de corpuscules : les photons (énergie E=hν) Capteur CCD (Charged Coupled Device) : convertit la lumière (photons) en signal électrique (électrons) Le CCD de la SBIG 7 Le Capteur CCD: Fonctionnement simplifié Soit: 51890 photons lumineux Le Rendement quantique est: QE = 46701 = 90% 51890 Supposons que 46701 électrons Soient collectés 8 Le capteur CCD transforme les photons lumineux par effet photoélectrique dans le substrat semi-conducteur , puis collecte les électrons dans le puits de potentiel associé à chaque photosite . Le nombre d'électrons collectés est proportionnel à la quantité de lumière reçue, cette proportion, idéalement égale à 1 est appelée le rendement quantique. Le Capteur CCD: Fonctionnement simplifié Accumulation des charges Transfert des charges Lecture des charges Conversion numérique V: Horloge verticale 1011011001101101 Codage de 46701 sur 16 bits RAW CCD: 46701 électrons 46701 électrons Mémoire contenant le résultat de la conversion de chaque pixels H: Horloge horizontale 9 À la fin de l'exposition, les charges sont transférées de photosite en photosite vers le registre de sortie par le jeu de variations de potentiel cycliques appliquées aux grilles. Un dispositif électronique permet de récupérer les charges contenues dans le registre et de les transformer en tension, proportionnelle aux nombres d'électrons. Cette tension sera numérisée et rangée dans une mémoire appelée RAW CCD Le Capteur CCD: Les grandes caractéristiques Principaux paramètres Taille du Capteur: Plus elle est grande, plus grand est le champ Ici, c’est un grand capteur, 2 fois un film 35 mm Nombre de photosites Donne la finesse de l’image 9.4 millions de pixels Taille des photosites Plus elle est grande, plus le capteur collectera de photons Capacité de charge C’est la taille du réservoir Celui-ci est 10 fois plus grand que la SBIG STL 11000. Bruit de mesure C’est la fluctuation quantique du signal. Le rapport capacité de charge / bruit en donne la dynamique. Niveau du Noir Signal de sortie en l’absence de photon (Donc lié essentiellement a l’agitation thermique), exprimé en électrons par unité de temps. Ici, a peine 1e- par heure, mais il faut descendre a -100°C! Rendement Quantique Taux de conversion en électron, par longueur d’onde. Il frise les 90%, c’est pas pour rien que ce capteur équipe les sondes spatiales! On le retrouvera plus loin sur la MegaCam 10 Le Capteur CCD: Un Capteur hors normes: Le MegaCam Le MegaCam : Un Cluster de 40 CCD42-90 ( E2V) de 2048 x 4612 pixels pour un total de 340 mégapixels ! Cette CCD couvre entièrement un champ de 1 x 1° (le champ de 4 pleine Lune) 11 Le capteur CCD de E2V est le cœur de la Megacam. Avec un rendement quantique de plus de 90% obtenu grâce a sa technologie Back illuminated, c’est le capteur scientifique par excellence (E2V équipe la plupart des sondes spatiale, dont Hubble) Cette image de la Nébuleuse de la Rosette a été obtenue avec "Megacam", une caméra mosaïque géante de 36 CCD montée au foyer primaire du Télescope CanadaFrance-Hawaii (CFHT), qui culmine au sommet du volcan Mauna Kea, à Hawaii. Le Capteur CCD: La camera AUDINE Audine est une caméra CCD spécialement conçue pour l'observation astronomique. Elle a été pensée au sein du groupe fondateur de l'Association AUDE (Association des Utilisateurs de Détecteurs Electroniques) pour répondre aux besoins des astronomes amateurs désirant posséder un outil d'observation performant et de faible coût. La solution pour parvenir à ces objectifs est de proposer la caméra sous la forme d'un kit à monter soi-même. Photo: Matthieu Conjat Audine est plus qu’une simple caméra. Il s’agit d’un système complet et évolutif. En plus du capteur d’origine (KAF 400), certains nouveaux capteur KODAK peuvent être adaptés. Un grand nombre de logiciels ont été développés, offrant la possibilité de piloter la caméra, mais aussi le télescope. Le logiciel phare de l’astrophoto, IRIS, de Christian Buil, permet un traitement poussé des prises de vues Bref, Audine est un système complet d'observation astronomique pour l'amateur d'astronomie d'aujourd'hui. 12 Source: Le site Audine Le Capteur CCD: Et après? Back illuminated: Le capteur reçoit la lumière par l’arrière du silicium, qui a été aminci à cette fin. Les connections des photodiodes ne masquent plus la lumière, le taux d’ouverture passe à 100% et le rendement quantique grimpe à plus de 90%. Ce procédé n’est pas très industriel pour l’instant, et le prix est très élevé. SCMOS Version scientifique du populaire CMOS, l’electronique et le design sont optimisés pour obtenir un bruit de lecture contenu et un rendement quantique supérieur aux CMOS actuels. Ces capteurs sont en phase d’industrialisation, mais pas encore disponible pour l’astronomie amateur. EMCCD Le bruit de lecture provient des circuits électroniques d’amplification, il dégrade le rapport signal sur bruit lorsque le signal devient trop faible. Le capteur EMCCD dispose d’un multiplieur d’electrons, qui agit à la demande sur les signaux faibles. De ce fait, le rapport signal sur bruit reste élevé. Mais les résolutions actuelles sont modestes, tandis que le prix reste très élevé. Quantum dot Une société Californienne annonce un film à boites quantique permettant d’obtenir un taux d’ouverture proche de 100% et d’augmenter le rendement des capteurs. Cette information reste à vérifier. ? 13 La Prise1414 de vue Photo en // Utilisation de l’appareil photo avec objectif Technique qui permet de profiter : Du suivi de la monture équatoriale (poses longues) Du grand champ des objectifs photos : Constellations, Voie Lactée, objets étendus (Pléiades…), conjonctions… Montage : Sur le tube principal (adaptateur) Directement sur la monture (Collier de pied de l’objectif) 14 La Prise1515 de vue Circumpolaire La Circumpolaire met en évidence la rotation de la terre sensiblement autour de l’étoile polaire. Il ne faut pas que le ciel soit trop pollué, et un premier plan donnera plus de cachet. Elle se fait avec un appareil compatible de la pose B, muni d’un intervalomètre et posé sur un trépied. On travaille avec un objectif grand angle, et l’on fait plusieurs poses (Une seule pose est trop risqué, de la buée peut se former à la fin de la prise, et tout sera à recommencer. Il ne faut pas avoir plus de 1 seconde entre chaque pose, sans quoi des pointillés seront visibles Les poses feront de l’ordre de 10 mn, pour éviter la remontée du bruit Le pied ne doit pas bouger, car les photos seront ensuite additionnées et il faut qu’elle se raccordent avec précision APN + Grand angle de 17mm Telecommande intervalomètre Trepied 15 La Prise1616 de vue Constellations De part leur grand champ, les constellations ne peuvent se faire avec un télescope, on utilise un téléobjectif photo de qualité et lumineux, directement fixé sur la monture équatoriale Du fait du faible grossissement, les erreurs de suivi sont minimisées, et de longues poses peuvent être obtenues par addition, révélant les nébuleuses et galaxies. Cette pratique est un bon début en astrophotographie, et le résultat facilement obtenu. 16 Nébuleuse et ceinture d’Orion Téléobjectif 70-200 f2.8 sur monture Vixen GP GOTO La Prise1717 de vue Drift-Scan T: Horloge Verticale: chaque cycle correspond a un transfert de charges d’une ligne a la suivante Période de l’horloge=temps de déplacement de l’étoile d’un pixel à l’autre T L’image se translate dans le capteur à la cadence de l’horloge. Si la direction et le sens de balayage coïncident avec le déplacement de l'étoile, et que la vitesse de balayage coïncide avec la vitesse de déplacement stellaire, alors la charge suit l’objet sur toute la hauteur du capteur, accumulant les photons sur la durée du balayage. Cette technique s’appelle le Drif-Scan. Attention toutefois, pour obtenir des étoiles ponctuelles, il faudra se limiter à la position de l’écliptique (+/- 10°), sinon l’image sera affectée de la rotation de champ. 17 Image scan réalisée avec une caméra Audine et un téléobjectif de 300 mm F/4 Canon EF. Le ciel défile de gauche à droite. Mise en Station 1818 Pourquoi ? Photographie des objets du ciel profond nécessite des poses longues Nécessité d’un suivi de la cible monture équatoriale motorisée pour compenser la rotation terrestre (« tourner dans le sens inverse de la Terre et à la même vitesse ») Nécessite un alignement précis sur le pole céleste : mise en station 18 Photo argentique Didier Denis-Petit Mise en Station 1919 Comment ? Plusieurs techniques de mise en station : Utilisation du viseur polaire Etoile polaire située à 45’ du pôle céleste nord Rapidité de mise en œuvre Précision relative Méthodes de Bigourdan, de King Basées sur la mesure des dérives Très précis Long à mettre en œuvre (observatoire) 19 2020 Erreur Périodique Le rapport de réduction d’un train d’engrenage est égal au rapport de son nombre de dents: R=Z1/Z2, mais aussi au rapport des deux diamètres primitifs D1/D2 Au cours de l’engrènement d’une dent, le contact s’effectue sans glissement le long du profil en développante de cercle (Flèche bleu) Du fait que ce point de contact se déplace, le rapport D1/D2 varie tout au long de l’entrainement d’une dent (Entre le diamètre de tête Dt et le diamètre de pied Dp), cette variation est périodique et dégrade la qualité du suivi. Cette erreur peut être minimisée par l’utilisation de roues a dentures plus petites D1 D2 Nous pouvons aussi avoir un défaut d’excentrement entre le centre de rotation de la roue et celui de son diamètre primitif, entrainant aussi une erreur périodique Une monture équatoriale motorisée comporte un système d’entrainement en ascension droite par vis sans fin, cette vis étant entrainée par un moteur-réducteur. Ces deux dispositifs sont à l’origine de l’erreur périodique de suivi, mais généralement, c’est la vis sans fin qui est la plus forte contributrice à cette erreur. 20 2121 Erreur Périodique L’erreur périodique se mesure en enregistrant une étoile brillante sur une durée de deux à trois périodes de rotation de la vis sans fin, qui est de 10 mn sur une monture Vixen GP. Iris permet de calculer les positions successives suivant l’axe de déclinaison, et le logiciel PEAS permet de calculer l’erreur périodique La mesure montre une erreur de +/- 32s d’arc, et une période de 600s, ce qui confirme l’hypothèse de la vis sans fin (Un tour toutes les dix minutes). Par contre, les sous-périodes sont de faible amplitude. Son aspect sinusoïdal doit faciliter une correction par logiciel (PEC), à condition de mettre en phase cette correction avec la position de la vis. Hormis la correction PEC, il faut, soit faire des courtes poses (1/4 de la période soit 150s), soit recourir à de l’autoguidage 10 mn de période Sous périodes 21 Période principale Autoguidage 2222 Introduction Objectif : Améliorer le suivie de la monture équatoriale Permet d’augmenter le temps de pose maximum accessible Photographier des objets faibles Fonctionnement : corriger en temps réel les erreurs de suivie Erreurs possibles : Mauvaise mise en station Erreur périodique … Mais pas un système « miracle » Moins il y a d’erreurs à corriger, plus le système est efficace Système lourd à mettre en place 22 Autoguidage 2323 Asservissement Autoguidage = asservissement Ordinateur + monture avec port autoguidage Perturbations Imageur Régulateur Consigne + Erreur - Correcteur Système Grandeur de sortie Signal de commande Mesure Capteur Caméra d’autoguidage Principe : 1. mesure en temps réel de l’erreur de suivie (caméra d’autoguidage) 2. élaboration des ordres de correction par logiciel 3. envoie des ordres de correction à la monture 23 Asservissement courant dans la vie de tout les jours : régulateur de vitesse Autoguidage Montage 2424 Lunette de guidage Imageur Caméra d’autoguidage 24 Webcam 2525 Le matériel Webcam : révolutionne l’imagerie planétaire Excellents résultats en planétaire (fort grossissement) Faible coût Modification possible (raw, longue pose, noir et blanc…) Acquisition de film Plus grande tolérance de suivie Mais nécessite un PC sur le terrain Webcams Philips les plus indiquées pour l’astro 25 Webcam Philips SPC 900 et adaptateur Le Traitement d’Images: IRIS IRIS est un logiciel de traitement d’images orienté vers l’astronomie. Il a été crée par CHRISTIAN BUIL, un astronome pionnier de l’astrophotographie CCD, auteur de nombreuses publications et actif participant au projet AUDINE. Nous allons voir comment IRIS permet de débarrasser de ses défauts une image native d’un CCD. Mesure réelle Mesure affectée du vignetage Offset 26 Signal thermique Bruit Le Capteur CCD: Les défauts en imagerie CCD L’utilisation d’un capteur CCD en astrophotographie pose un certain nombre de problèmes qu’il est nécessaire de comprendre et corriger, au moyen de logiciels spécialisés (IRIS p. ex), en appliquant une méthodologie rigoureuse, de la prise de vue au traitement informatique. Les grands défauts: Le vignetage Le capteur CCD est au fond d’un tuyau, constitué par le tube optique, des lentilles et le corps du capteur. Au final, des atténuations de la lumière interviennent en périphérie de l’image L’offset ou bias En l’absence de photon, le dispositif électronique du capteur sort un signal non nul, appelé offset. Ce signal va donc s’ajouter à la mesure de façon systématique Le signal thermique Le semi-conducteur du capteur n’est pas parfait. Lors de sa fabrication, des impuretés font que certains pixels sont partiellement allumés (Pixels chaud ). De plus, l’agitation thermique liée à l’électronique provoque une accumulation parasite de charges tout au long de l’exposition. Ce signal vient s’ajouter à la mesure, proportionnellement au temps de pose. C’est le gros problème des capteurs CCD. Afin de limiter le signal thermique, on refroidi le capteur, et raccourci le temps d’exposition De multiples prises de vues sont nécessaires pour cumuler l’équivalent d’un long temps de pose. Ce n’est pas un problème avec le capteur E2V, il faudrait 600 000 h pour le saturer, là ou moins d’une heure suffit sur le capteur de l’Audine! Le bruit de mesure D’une mesure à l’autre, pour la même source, nous n’aurons pas la même valeur, celle-ci oscille autour d’une valeur moyenne avec une amplitude correspondant au bruit. Mesure réelle Offset Signal thermique Bruit L’art du traitement consistera à extraire le signal utile de la mesure 27 Mesure affectée du vignetage Le Traitement d’Images: IRIS Image d’Offset maître La première opération sous IRIS consiste à créer une image d’offset. Pour ce faire, on fait plusieurs photos en temps de pose court, avec le cache sur l’objectif. Ainsi, on enregistre le plus petit signal delivrable par les circuits électronique du capteur. Ce signal n’est pas nul, car des micros courant de fuites sont générés par les semi-conducteurs. En cartographiant ce signal, IRIS va permettre de le soustraire afin d’obtenir une image noire. L’exemple çi contre a été amplifié sous IRIS afin de le visualiser. Mesure réelle Mesure affectée du vignetage Offset 28 Signal thermique Bruit Offset.pic Le Traitement d’Images: IRIS Image de Noir maître L’image de Noir maître correspond au signal thermique du capteur, qui dépend et du temps de pose, et de la température de prise de vue. Pour la réaliser, on devra, lors de la prise de vue, faire des images de noir avec le même temps de pose que l’image stellaire, avec un cache sur l’instrument. De plus, la température du capteur évoluant dans le temps, il faudra alterner prise de noir et prise d’image (2 images, 1 noir par exemple) IRIS va moyenner ce signal, qui sera ensuite retranché lors du traitement final L’exemple çi contre a été amplifié sous IRIS afin de le visualiser. On remarquera que le coin haut a gauche est fortement affecté, sans doute lié à la présence d’un composant électronique chaud Mesure réelle Mesure affectée du vignetage Offset 29 Signal thermique Bruit dark.pic Le Traitement d’Images: IRIS Image Flat field maître L’image de Flat field représente l’atténuation du signal lumineux par les différents composants optiques du système. Il y a le vignetage de l’optique, les poussières sur le capteur et bien d’autres facteurs optiques IRIS peut tenir compte de cette atténuation pour redonner de la dynamique à l’image L’exemple çi contre a été amplifié sous IRIS afin de visualiser le vignetage, mais aussi quelques taches (Poussières sur le capteur). Mesure réelle Mesure affectée du vignetage Offset 30 Signal thermique Bruit flat.pic Le Traitement d’Images: IRIS Traitement des images A partir des offsets, dark et flat field maître, IRIS va traiter une a une les images afin de les débarrasser de ces défauts: • Soustraction de l’offset • Soustraction du Dark • Division par le Flat field L’exemple çi dessous montre l’effet de ce traitement, de l’image brute issue du CCD (RAW) à l’image finale, traitée par IRIS. IRIS 31 Le Traitement d’Images: IRIS Registration en ciel profond: Augmentation du temps de pose Nous disposons d’une série d’images nettoyées des principaux défauts. Mais le temps de pose unitaire est faible, nous avons besoin d’une longue exposition pour révéler un objet du ciel profond. Il n’est pas possible techniquement d’allonger les temps de pose, a cause du bruit thermique, qui va finir par saturer le capteur, mais aussi la précision du suivi, la longueur de la nuit, … IRIS permet l’addition de multiples images, avec la possibilité de recentrer les images individuellement, c’est l’opération de Registration. 8 poses de 2 minutes ont été additionnées pour faire ressortir M81 et M82. (Observation du 03/06/2006) 32 Le Traitement d’Images: IRIS Registration en planétaire: Elimination du bruit Après traitement, l’image contient du bruit. Celui-ci provient pour une grande part du bruit de lecture de la chaine électronique et se traduit par une répartition aléatoire de points plus ou moins brillant qui recouvrent l’image (Effet de neige). Un pixel donné pourra être affecté d’un niveau aléatoire centré autour de la valeur moyenne du bruit. Supposons que ce pixel soit affecté d’une valeur au delà de la moyenne. • La probabilité que ce pixel soit encore affecté d’une valeur supérieure à la prochaine image est de ½, puis passe à ¼ à l’image suivante, et ainsi de suite. • Par contre, la probabilité de présence de l’objet est de 1 à chaque image. En additionnant un grand nombre d’images, le niveau de bruit va tendre vers une valeur moyenne uniforme, tandis que l’objet va s’additionner. A la fin du traitement, l’objet ressort net sur un fond clair correspondant au bruit moyen. Il sera alors très facile de supprimer ce fond. L’opération de Registration n’élimine le bruit que si celui-ci est aléatoire. Par exemple, si on duplique plusieurs fois la même image, l’opération sera sans effet sur le bruit. Le phénomène de turbulence atmosphérique étant lui aussi aléatoire, sera atténué par registration Image Webcam brute 33 Registration de 586 images Christian Buil Webcam 3434 Le traitement Webcam : traitement des images plus simple qu’avec APN ou caméra CCD Acquisition de films « Découpage » du film en images Alignement et addition des images Post traitement : ondelettes, masque flou…. 34 Le Traitement d’Images: IRIS Caractérisation du bruit de lecture sur DSLR Un reflex numérique génère aussi un bruit de lecture, même si il est plus contenu que sur une Webcam. Les reflex récent on fait des progrès significatif dans la gestion du bruit, grâce notamment à l’adoption de capteurs plein format et de pixels plus gros (Cas des D3 et D700 chez NIKON). Le bruit de lecture à 1600 ISO a été caractérisé sur un D700, en faisant une prise d’offset (1/40s). La commande STAT sous IRIS, sélectionnée sur la totalité de l’image nous donne la valeur moyenne du bruit: 7 ADU pour un écart type de 9 (Courbe bleu) Ensuite, nous avons additionné 5 puis 10 images d’offset, qui seront ensuite divisées respectivement par 5 et 10. L’addition des images ne modifie pas la valeur moyenne de bruit, mais elle réduit de façon significative l’écart type, la densité du bruit se regroupe autour de la valeur moyenne, et « bave » moins à coté. Il est donc nécessaire de prendre le plus grand nombre possible de vues, d’autant plus que l’on travaille a fort ISO. Sur un boitier moderne, les fortes sensibilités sont utilisables, dans notre cas, à 1600 ISO, avec 10 poses, nous obtenons un bruit moyen de 7 ADU, avec un écart type de seulement 4 ADU 35 Densité en pixels (Total: 12183000) Repartition du bruit de lecture en fonction de la registration 2,5E+06 2,0E+06 1,5E+06 1,0E+06 1 pose 5 poses 10 poses 5,0E+05 ADU 0,0E+00 Total: 16384 0 5 10 15 20 25 30 Photos des Membres 3636 Constellations, conjonctions, phénomènes atmosphériques Philippe Coni 36 Coucher de Soleil, prélude à une soirée d’Astrophoto… Nikon D700 + 70-200 VRII +TC17II, focale de 340 mm à f13 / 1/2500s Photos des Membres 3737 Constellations, conjonctions, phénomènes atmosphériques Philippe Coni Conjonction Lune - Venus – Mars (23 Avril 2004) Nikon D100 + Teleobjectif de 200 mm ouvert à 2.8, pose de 1s 37 Philippe Coni La Lune croise les Pléiades (16 Avril 2010) Nikon D700 + 70-200 VRII, 10 poses de 45s / 800 ISO, focale de 200 mm à f5.6 Photos des Membres 3838 Constellations, Conjonctions, phénomènes atmosphériques David Denis-Petit 38 Eclipse de Lune du 16 Aout 2008 Nikon D80 + Teleobjectif de 200 mm ouvert à 2.8, pose de 6s Photos des Membres 3939 Constellations, conjonctions, phénomènes atmosphériques Philippe Coni 39 Messier 45: Amas ouvert des Pléiades (18 Janvier 2010) Nikon D700 + 70-200VRII sur monture Vixen GP, 10 poses de 1mn / 1600 ISO , focale de 200 mm à f2.8 Photos des Membres 4040 Constellations, conjonctions, phénomènes atmosphériques Philippe Coni 40 Constellation d’Orion (18 Janvier 2010) Nikon D700 + 70-200VRII sur monture Vixen GP, 5 poses de 1mn / 1600 ISO , focale de 200 mm à f2.8 Photos des Membres 4141 Constellations, conjonctions, phénomènes atmosphériques David Denis-Petit 41 La Voie lactée APN EOS 350D avec objectif 50mm en parallèle, 5mn de pose Photos des Membres Planétaire, Solaire David Denis-Petit Saturne issue de l'addition de 500 images sur 2400 pris avec webcam au foyer 150/1500 avec une barlow 2.4X, traitement sous Iris. Philippe Coni Jupiter prise à la lunette (Vendredi 18/07/08) 50 images registrées sous IRIS / Webcam ToucamPro modifiée RAW Gilles Carlier 42 Mars le 22 Mars 2010 Toucam ProII + barlow 3X sur C8, 150 images sur 400 traitées avec IRIS Photos des Membres Planétaire, Solaire Gilles Carlier le 22 Mars 2010 Toucam ProII + barlow 3X sur C8, 150 images sur 400 traitées avec IRIS 43 Gilles Carlier Photos des Membres Planétaire, Solaire Michel Drogat 44 Lune / Février 2010 / La sablière Lunette Astro-pro 110m/m - Canon 20d 1/500°- 100 ISO / Traitement Digital pro Photos des Membres Planétaire, Solaire Philippe Coni 45 Le 24 Décembre 2007: Conjonction serrée Mars-Lune. 5 images additionnées, NIKON D100 + lunette 80 mm et powermate 2x Michel Drogat Philippe Coni La comète Holmes a rendez-vous avec Mirphak Saint Jean d'Illac le 17/11/07 6 mn de poses / 640 ISO / NIKON D100 + Lunette WO Fluorite de 80 mm Photos des Membres Ciel Profond - Galaxies Michel Drogat 46 Double Amas / Mars 2009 / Devant Jalle-Astro C8 - Canon 350 du club - 9 poses de 10s à 800 ISO - traitement avec IRIS Photos des Membres Ciel Profond - Galaxies Michel Drogat 47 Orion / Devant J-A C8 / 1 pose de 20s et 2 de 30s - 3200 ISO - Traitement DxO Photos des Membres Ciel Profond - Galaxies David Denis-Petit 48 M51, addition de 9 poses de 5 min à 400 iso prises au foyer lunette WO 90, traitement sous Iris et Photoshop. Photo prise avec système d'autoguidage à Leyme (Lot) Photos des Membres Ciel Profond - Galaxies Philippe Coni 49 M65, M66 et NGC 3628, prise au club. 10 poses de 3 mn à 1600 ISO, lunette fluo WO de 80 mm et D700 Photos des Membres Ciel Profond David Denis-Petit 50 M8, addition de 13 poses de 4 min à 400 iso prises au foyer lunette WO 90, traitement sous Iris et Photoshop. Photo prise avec système d'autoguidage à Leyme (Lot) Photos des Membres Ciel Profond Philippe Coni 51 M27 prise à la Sablière Lunette Televue NP101 et monture Losmandy G11, 10 poses de 2 mn/2000 ISO avec un D700 Photos des Membres Ciel Profond David Denis-Petit 52 M57, addition de 20 poses de 40s à 800 iso prises au foyer 150/1500, binning X 3 et traitement sous Iris Astrophoto Bibliographie Sites Internet: Capteurs SCMOS: http://www.andor.com/scmos_technology/ Capteurs EMCCD:http://www.emccd.com/ Mise en station: http://serge.bertorello.free.fr/index.html Rendement quantique des CCDs: http://www.microscopy.fsu.edu/primer/digitalimaging/concepts/quantumefficiency.html Quantum dots: http://www.invisageinc.com/page.aspx?cont=QuantumFilm Technology Capteurs CCDs: http://www.astrosurf.com/luxorion/howto-ccd-fr5.htm Site du CFHT: http://www.cfht.hawaii.edu/Instruments/Imaging/MegaPrime/ Site de Christian Buil: http://www.astrosurf.com/~buil/ Site de Thierry Legault: http://www.astrophoto.fr/ 53