Présentation formations et débats

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Présentation formations et débats
Présentation formations et débats
FORMATIONS
 Decryptage : Ecosocialisme et GPII
Il est nécessaire de confronter la question écologique à nos fondamentaux républicains et
socialistes. Vient-elle en contradiction ? Les dépasse-t-elle ? L’objet de cette formation est de
démontrer, par l’analyse matérialiste, comment la question écologique vient interroger et
réactualiser nos fondamentaux. Nous y étudions la confrontation entre le capitalisme et l’écologie et
nous attachons à expliquer comment ce projet naît d’une analyse de la lutte des classes. Enfin, nous
étudions ce qu’est le projet écosocialiste, son programme, comment il se construit autour d’une
idéal de résistance et dans l’objectif d’inventer une autre société. Cet approfondissement
programmatique se fera au travers d'une discussion sur l'actualité au travers notamment de
l'exemple des grands projets inutiles et imposés, de leur articulation avec l'aménagement du
territoire, la réforme territoriale et leurs relations avec l'oligarchie.
 Decryptage : Kurdistan : Resistance autonomie et expérience démocratique
Pour avoir les repères historiques, les éléments géopolitiques, connaître les forces politiques en
présence, afin de mieux comprendre le mouvement national de libération kurde
 Des outils pour militer : Sexisme en politique : le comprendre et le combattre
A quoi pourrait bien ressembler chez nous une formation sur le sexisme en politique ?
Va-t-on comprendre pourquoi en France, malgré la parité, les trois quarts de nos parlementaires sont
des hommes ? Pourquoi nous n'avons connu aucune Présidente de la République et une seule
Première Ministre ? Ou va-t-on parler de l'affaire Denis Baupin, de la façon dont les organisations
politiques réagissent et poussent à se taire face au harcèlement, aux agressions sexuelles ou au
viol ?
N'irait-on pas plutôt interroger la hiérarchie des luttes, et comprendre comment on peut se
considérer comme évidemment féministe tout en se disant qu'au fond, ce combat est aujourd'hui
secondaire ? Ou se pencher sur ces petites inégalités du quotidien, ces bizarreries qui creusent
parfois des gouffres entre les militantes et les militants ? En profiter pour comprendre pourquoi
dans tel comité, ils ont eu tant de mal à trouver une nouvelle co-secrétaire féminine le mois
dernier ? Ou pourquoi cette camarade que tu aurais adoré avoir comme déléguée au CN ne s'est
finalement jamais présentée ? Pourquoi telle autre ne participe jamais aux débats en AG, mais
toujours en aparté ? Peut-être repenseras-tu à ce jour où il fallait qu'une militante intervienne à un
meeting local, mais où seuls des noms masculins te venaient en tête ?
Nous traiterons du sexisme en politique à travers tous ces angles afin de saisir la multiplicité de ses
aspects, et comprendre que les inégalités et les violences dues au genre en politique ne sont ni un
mythe, ni dérisoires, ni uniquement perpétuées par les autres. Le système patriarcal est pesant, mais
aussi vicieux. Nous devons donc le décrypter pour mieux le comprendre, développer nos réflexes
féministes pour mieux le repérer, et nous entraîner pour mieux le combattre.
 Droit du travail et marché du travail
La dérégulation du marché du travail mise en oeuvre depuis 30 ans ne crée pas d'emplois. En
période de morosité économique (du fait des inégalités qui grèvent le pouvoir d'achat des ménages
et de l'absence de cap des politiques économiques qui tuent l'investissement des entreprises), la
casse du Code du travail facilite au contraire les licenciements et accroît le chômage. Au Parti de
Gauche, nous proposons au contraire une ambitieuse politique de l'emploi. Créons des emplois au
service des personnes, de la société, et de la transition écologique !
Bibliographie :
•
La réforme du Code du travail, Thomas Breda, La Vie des Idées, janvier 2016
•
Les décennies aveugles, croissance et emploi 1970 à 2014, Philippe Askenazy, Seuil, 2014.
•
L’épreuve du chômage, Dominique Schnapper, Éditions Folio, 1994 (1981)
•
Naissance du chômeur, 1880-1910, Christian Topalov, Éditions Albin Michel, 1994
•
La sociologie du chômage, Didier Demazière, Éditions Repères, 2006
•
Changer vraiment ! Quelles politiques économiques de gauche ?, ouvrage collectif auquel a
contribué Guillaume Etiévant, Fondation Copernic, Éditions Syllepse, 2012
•
Manuel citoyen d’économie : 7 antidotes au libéralisme, ouvrage collectif rédigé par la
Commission Économie, éditions Bruno Leprince, 2013
 Quel service public du logement dans le cadre de la programmation écologique ?
Animé par Jean pierre Coulomb
Aujourd'hui la question du manque de logements abordables touche des millions d'habitants, mais
ce domaine est dirigé, géré par de multiples acteurs, état, collectivités, promoteurs, 1% patronal,
bailleurs privés et publics. Comment la république sociale résoudrait elle ce problème de
gouvernance ?
Le droit à la santé, à l'éducation sont assurés par la collectivité, pourquoi le droit au logement serait
il dans la main du marché ?
Dans une démarche participative nous débattrons des divers domaines dans lesquels il faudra
intervenir et qu'il faudra mettre en cohérence : comment libérer les terrains, quels pouvoirs de
programmation à l'état et aux préfectures, aux intercommunalités, quel système de financement,
pour qui les HLM, quelle place au public, au privé, quel pouvoir local, quel périmètre aux Plans
locaux d'urbanisme, quelle participation des usagers ? Du point de vue économique, quel plan pour
le secteur de la construction et de la rénovation ?
 Decryptage : Une commune face à l'austérité, l'expérience grenobloise
Comment gérer une collectivité à l’heure de l’austérité ? Les choix budgétaires du gouvernement
Hollande ont prolongé et aggravé ceux de Sarkozy. Acceptant le traité budgétaire dès 2012 au lieu
de le renégocier comme il s’y était engagé, il a dès lors placé toutes les collectivités dans le nœud
coulant des réductions de dotations qui impactent gravement la capacité de faire des choix et de
mener des politiques conformes au mandat que les électeurs leur confient. Il est pourtant possible de
mener des politiques sociales. Comment opérer ces choix ? Qui porte la responsabilité des
réductions de services publics quand elles ont lieu ? Que peut-on faire face à ces politiques ?
L’exemple de la ville de Grenoble est éclairant. Après 40 millions de pertes, des comptes dégradés
laissés par l’ancienne majorité, comment faire pour redonner du sens à l’action publique ? Cet
atelier de formation mettra en perspective les différents choix qui se présentent aux collectivités
plongées dans ces situations absurdes et scandaleuses, afin de mieux en comprendre et mesurer les
paramètres.
 Decryptage : Les politiques migratoires européennes
Les objectifs de la formation sont de donner un aperçu des politiques migratoires mises en œuvre au
sein de l'UE depuis la création de l 'espace Shengen et de déconstruire l'imaginaire politique
obsolète « qui remet au goût du jour les récits d'un monde westphalien* ».
Partie 1 : Restitution des enjeux
Après une introduction sur l'évolution du droit d'asile du XIXéme siècle à nos jours, nous nous
intéresserons à l'utilisation et évolution des vocables « réfugié s» et « vulnérabilité » au fil des
siècles et leurs impacts respectifs sur la mise en place des politiques d'asile de l'Union Européenne.
En effet, un droit d'asile européen « sectoriel », différenciant et catégorisant les réfugiés selon leur
niveau de vulnérabilité est actuellement pratiqué au sein de l'UE. Ce dernier est mis en oeuvre par
des gouvernements européens tétanisés par l'extrême-droite, qui mettent en place des politiques
migratoires toujours plus sécuritaires, inefficaces et externalisant la gestion des migrants afin de
maintenir les ambiguïtés.
Partie 2 : Illustration par des exemples concrets
De nombreux exemples viendront illustrer l'échec de ces politiques sécuritaires inhumaines de
fichage justifiées par un contre-terrorisme préventif . (Cartes des routes migratoires 1995 – 2015 par
Nicolas Lambert, rapport Cimade 2016 « A guichets fermés »,...).
Ainsi, seront abordées les politiques migratoires mises en place par les Etats membres de l 'UE
depuis la création de l'espace Shengen, dont l'objectif était initialement de permettre la librecirculation des personnes (et pas seulement des travailleurs) au sein de l'Union Européenne. (Paquet
« asile » 2013, Accords du Touquet – rapport CNCDH - Hotspots, Accords UE – Turquie 2016,
Frontex, Accord de Partenariat Economique UE-Afrique).
Partie 3 : Les enjeux politiques de la crise migratoire en Allemagne, Europe de l'Est et RoyaumeUni
Les politiques migratoires européennes à l 'épreuve des extrêmes-droites. Le Brexit : un vote
xénophobe ? Déconstruction du discours médiatique dominant.
 Decryptage : Politique monétaire et financiarisation de l'économie
Le capitalisme actuel est un capitalisme financier. Nos sociétés sont entre les mains de marchés
financiers qui ponctionnent une large part des richesses produites et imposent l'austérité budgétaire
à travers notamment la mise en marché de la dette publique. La politique monétaire est au service
de ce système : la création monétaire ne fait qu'enrichir les investisseurs et accroître les inégalités,
provoquant des bulles et rendant la situation tous les jours plus instable. L'euro monnaie unique
européenne favorise la financiarisation de l'économie et l'asservissement au capital. En arrivant au
pouvoir, notre force politique devra gouverner face aux banques et à la finance. Nous sommes prêts
pour le rapport de force.
Bibliographie :
•
La monnaie et ses mystères, le hors-série d'Alternatives Economiques (n°105, avril 2015).
•
On achève bien les grecs, Chroniques de l'euro 2015, Frédéric Lordon, novembre 2015. Ce
livre rassemble les articles publiés sur le blog « La pompe à phynance » (Les blogs du
diplo). On peut lire en particulier « Syriza cernée » (février 2015), « Pour une monnaie
commune sans l’Allemagne (ou avec, mais pas à la francfortoise) » (mai 2013).
•
La crise de trop, reconstruction d’un monde failli, Frédéric Lordon 2009.
•
Soyons prêts à sortir de l’euro, Guillaume Etiévant sur son blog, juillet 2015.
•
Vidéos du sommet du plan B de janvier 2016, postée sur Youtube par Euro plan B, en
particulier :
- Maîtriser la monnaie : l'euro à quelles conditions ?
- Maîtriser les dettes publiques : audit, moratoire, défaut : pour maîtriser les outils
- Maîtriser le commerce international : pour reconquérir une souveraineté économique
 Formation pratique : Mener une lutte
Il aura fallu 5 mois et 12 manifestations pour qu’un gouvernement dit de Gauche mette à mal le
monde du travail. Cette loi Travail qui porte mal son nom pourrait s’appeler loi Medef.
Des syndicalistes continuent d’affronter cette violence sociale au risque d’en payer le prix fort. Au
moment où le gouvernement fait tout pour empêcher l’expression des luttes et pour faire passer
la question sociale au second plan, la question des moyens se pose avec acuité. L’atelier aura pour
objectif un échange de pratiques avec des leaders syndicalistes s’étant illustrés dans les luttes
menées ces 6 derniers mois.
 Formation pratique : monter un événement
Manifestation, meeting, réunion publique etc. rythment l'activité politique des instances locales du
parti. Liens avec les prestataires techniques, mobilisation militante, relation avec les autorités
publiques, communication interne et externe, dimension unitaire... cette formation pratique a pour
but de transmettre méthodes et expériences alors que nous entrons de plein pied dans la campagne
présidentielle.

Formation pratique : Construire une action d'inscription sur les listes électorales en
quartier populaire
Les caravanes pour l’égalité des droits de la France Insoumise ont sillonné la France dans les
quartiers populaires tout l'été afin de créer des espaces conviviaux de discussion avec les
habitants qui pour beaucoup ne pouvaient pas partir en vacances. Les militants impliqués ont pu
informer sur les droits sociaux et souvent orienter les habitants vers des associations locales ainsi
que les accompagner dans leurs démarches d’inscription sur les listes électorales. Ce fut également
l'occasion de riches échanges et discussions politiques.
Jusqu'au 31 décembre, le Parti de Gauche doit continuer et amplifier son implication dans les
quartiers populaires afin de poursuivre la campagne d'inscription sur les listes électorales et d'accès
aux droits. Cet atelier de formation aux pratiques militantes en quartier populaire doit nous
permettre d'interroger nos expériences militantes, les difficultés rencontrées comme les bonnes
pratiques à mutualiser. Les caravanes pour l'égalité des droits de cet été sont en cela une mine
d'enseignements à exploiter !
 Formation pratique : Construire des lieux alternatifs pour la révolution citoyenne
La révolution citoyenne a besoin de contributions théoriques. Nous en avons de nombreuses à
travers des livres, des articles ou des débats. Mais elle a également besoin de murs, de contributions
pratiques et d'expérimentations concrètes qui trace un chemin.
À travers des exemples, comme Itinéraire-Bis (et d'autres), nous discuterons de l'intérêt de créer des
lieux alternatifs, de l'impact qu'ils peuvent avoir sur la société, et de la manière de les construire.
DEBATS
Vendredi 18h30-20h :

Contre la loi El Khomri et son monde, transformons l'essai, animé par Eric Coquerel,
coordinateur du PG avec François Ruffin, Leila Chaibi, Medhi Khemoune
Le mouvement contre la Loi Travail et son monde a constitué à la fois une mobilisation syndicale et
citoyenne avec le mouvement Nuit Debout. Il a lié massivement la question sociale et démocratique
contre un ordre austéritaire de plus en plus brutal avec l’utilisation à répétition du 49al3 et de l’état
d’urgence. Si la loi travail a finalement été adoptée, le mouvement de protestation n’a pas pourtant
pas été battu. Il a la légitimité pour lui face à une loi et une politique illégitime. Comment
poursuivre à la rentrée, comment travailler à un débouché tenant compte des échéances de 2017 ?
Samedi 9h30-11h :
 Revenu universel ou partage du temps de travail ?
Animé par Antoine Pyra avec
- Baptiste Mylondo, économiste et enseignant en philosophie politique, membre du collectif "Pour
un Revenu Social" (POURS)
- Carole Fabre, membre fondatrice et représentante du Mouvement Français pour un Revenu de
Base" (MFRB)
- Jean-Marie Harribey, économiste, co-président du Conseil scientifique d'Attac, membre des
Économistes Atterrés
- Dany Lang, économiste à l'université Paris 13, membre des Économistes Atterrés
Le chômage de masse condamne à la misère sociale tandis que la recherche illimitée de profits et la
consommation irresponsable bouleversent les équilibres écologiques et amènent les salarié.e.s à
accomplir des activités dénuées de sens, voire nuisibles à la société. Dans ces conditions, les
partisan.e.s du revenu de base appellent, à gauche, à mettre en place une allocation universelle
permettant à chacun.e de vivre dignement, en complément ou non d’un travail salarié. Selon
elles/eux, les activités non directement productives mais créatrices de liens en dehors de la sphère
marchande seraient ainsi favorisées, tandis que les personnes n’occupant pas d’emplois le feraient
par choix et ne seraient plus utilisées comme "armée de réserve" pour faire pression sur les
salariés. La question du non recours aux allocations sociales comme le RSA serait dans le même
temps résolue.
Toutefois, les opposant.e.s au revenu de base pointent des risques de précarisation généralisée par
rapport à la situation actuelle. Si l’allocation universelle était établie à un niveau permettant de
satisfaire aux besoins élémentaires sans avoir besoin de travailler à côté, son financement pourrait
conduire à une réduction importante des services publics. Un revenu de base risquerait en outre de
rapatrier les femmes au foyer et poserait la difficile question de la prise en charge des tâches
pénibles nécessaires à la vie en commun (entretien, traitement des déchets…). De son côté, la
réduction du temps de travail aurait l'avantage de maintenir l'objectif du plein-emploi et
l’intégration qu’il implique en répartissant le travail entre tou.te.s, et en accordant à chacun.e un
important temps libre. Nous pourrions ainsi nous adonner à davantage d’activités non contraintes et
participer plus pleinement à la vie politique et citoyenne.
 La révolution citoyenne ne se fera pas sans les quartiers populaires !
Animé par Aissa Terchi avec Bally Bagayoko (maire adjoint à Saint Denis), Danielle Obono,
Danielle Soury (conseillère municipale de Limoges)et Mhamed Kaki, Président de l'association Les
Oranges à Nanterre
Trop souvent les quartiers populaires ont été relégués au second plan, ils apparaissent comme les
grands oubliés de l'action publique. Le rejet de la politique, l'abstention n'ont cessé d'augmenter
depuis l'élection de Hollande en 2012, tellement la déception y est importante.
Entre stigmatisation et discrimination, les habitants et jeunes de nos quartiers sont trop souvent
pointés du doigt : contrôles aux faciès, violences policières, racisme, inégalités, abandon du droit
de vote des étrangers sont toujours d'actualité sous le gouvernement Hollande/Valls.
Les quartiers populaires ne sont pourtant pas des lieux désertiques, il y a des énergies positives. La
France Insoumise, doit devenir ce mouvement populaire du peuple ou toutes et tous y trouve sa
place. La convergence des luttes, sera le déclic pour fédérer le peuple !
Les quartiers populaires sont un enjeu crucial pour 2017. Nous pouvons y construire une politique
positive pour l’égalité, repolitiser les débats, rassembler, mobiliser les femmes et les hommes, notre
jeunesse à prendre toute sa place dans la France Insoumise !
 Education : après un quinquennat de renoncements on fait quoi ?
Animé par Paul Vannier avec Clara Jaboulay (présidente de l'UNL), Hélène Rouch présidente de la
FCPE31 et un-e représentant-e de la FSU
Que reste-t-il des promesses de 2012 ? Marqué par une série de renoncements et de contre-réformes
(rythmes scolaires, collège, éducation prioritaire...), le quinquennat Hollande est celui de la remise
en cause de principes fondamentaux de l'école de la République : l'égalité, la gratuité, la laïcité. La
campagne présidentielle est l'occasion de reformuler un projet éducatif. En cinq ans que faudra-t-il
faire pour reconstruire l'école de l'égalité et de l'émancipation ? C'est ce que nous mettrons en débat
avec nos intervenant-es représentant-es des parents d'élèves, des lycéen-es et des enseignant-es.
Bibliographie :
« Manifeste pour l'école de la 6è République", P. Vannier et F. Daspe, éditions du Croquant, 2016
Samedi 11h30-13h :
 Libéralisation des échanges Tafta vs protectionnisme solidaire
Animé par Jeanne Chevalier avec Bernard Cassen (secrétaire général de Mémoire des luttes), Maria
Fernanda Espinosa (ambassadrice de l’Equateur auprès de l’ONU et en charge du groupe de travail
onusien sur un traité contraignant de respect des droits de l’Homme par les multinationales) et Boris
Bilia statisticien économiste, secrétaire du travail programmatique de la France Insoumise»,
coauteur de Osons le protectionnisme (éditions Bruno Leprince)
En 1998, sous l’impulsion de la France, les Européens ont rejeté l’Accord Multinational
d’Investissement (AMI), un traité de libre-échange ultra-libéral déréglementant le régime des
investissements. En 2012, le Parlement européen a fait barrage à l’Accord commercial anticontrefaçon (ACTA) qui devait renforcer les verrous et les rentes tirés de la propriété intellectuelle.
La démocratie a donc déjà chassé la mondialisation néolibérale par la porte ; mais celle-ci veut
aujourd’hui revenir par la fenêtre avec le traité TAFTA. Le Grand Marché Transatlantique est
négocié en toute opacité par la Commission européenne et l’administration Obama. Il permettra aux
multinationales d’investir sans entraves dans n’importe quel pays de la zone, en balayant les
barrières tarifaires et non-tarifaires et en instituant un système de justice privée par lequel les
entreprises pourront attaquer des États souverains si une norme sociale ou environnementale vient
altérer leur capacité à dégager des bénéfices. Contre ce règne sans partage des intérêts privés du
capital, notre force politique veut faire du commerce international un espace d’expression citoyenne
et populaire. Sachons être souverains dans nos échanges afin d’engager des relations commerciales
mutuellement bénéfiques. C’est tout l’objet du protectionnisme solidaire.
 Big Data, Gafa, nos données numériques nous appartiennent-elles ?
Animé par Corinne Morel Darleux avec :
Lionel Maurel, blogueur, juriste et bibliothécaire, membre du Conseil d’Orientation Stratégique de
La Quadrature du Net, Benjamin Bayart, ancien président de French Data Network, membre du
Conseil d'Orientation Stratégique de La Quadrature du Net, Isabelle Attard, Députée du Calvados
La quasi-totalité des internautes ne peuvent plus se passer des services de Google, Facebook,
Twitter, Apple, etc.
Nos données personnelles y sont analysées en continu pour améliorer les services mais également
dégager des revenus publicitaires, sans véritable contrôle.
Pouvons-nous encore reprendre en main nos données ? Quelle sont les pistes législatives pour cela ?
Que propose la nouvelle Loi Numérique ?
 Quelles politiques agricoles pour la création d'emplois en agriculture
Animé par Laurent Levard avec Régis Hochart, ancien porte-parole de la Confédération paysanne,
ancien membre du Comité Economique Social et Environnemental
L'agriculture écologique et paysanne que nous prônons implique non seulement de mettre fin à
l'hémorragie d'emplois dans l'agriculture, mais aussi d'inverser la tendance actuelle et de générer
plusieurs centaines de milliers de nouveaux emplois, notamment en favorisant l'installation de
nouveaux agriculteurs. En effet, cette agriculture est généralement beaucoup plus riche en emplois,
liés à la diversité des activités agricoles au sein de chaque exploitation, à l'observation attentive, aux
soins et à la protection du sol, des végétaux et des animaux, aux pratiques de fertilisation basées sur
le recyclage des éléments (utilisation de fumier, agroforesterie), à la substitution de certains intrants
par des techniques manuelles (comme l'installation de filets de protection des arbres fruitiers), à des
pratiques de transformation garantissant la production d'aliments de qualité, ou encore au
développement de circuits courts.
La création d'emplois agricoles et l'installation de nouveaux agriculteurs posent notamment les
questions de l'accès aux ressources et au financement des investissements initiaux (foncier, divers
éléments du capital d'exploitation), de l'accompagnement des projets individuels et de la
rémunération du travail (prix des produits, compléments de revenus sous forme d'aides ou de
formes de rémunérations des externalités positives de l'agriculture de la part de la collectivité). Elle
implique donc des politiques adaptées en matière foncière, d'aides à l'installation, de formation et
d'accompagnement des agriculteurs, de prix agricoles et d'aides/rémunérations des externalités
positives. Dans les filières agricoles (ou il existe d'ores et déjà plusieurs emplois pour chaque
emploi agricole), le soutien aux filières courtes de proximité devrait également générer des emplois.
Samedi 14h30-16h :
 Faire sauter le verrou européen en 2017
Animé par Eric Coquerel, coordinateur politique du PG, avec avec Christophe Ventura, membre
fondateur de Chapitre 2 , James Schneider, leader Momentum Group, Carlos Sanchez Mato,
conseiller municipal IU à Madrid, et Jorge Lago (Podemos)
En juillet 2015 Bruxelles et Berlin imposaient leur diktat à la Grèce. Un an après, l’UE est toujours
plus le problème et toujours moins la solution. Depuis 2005, dès que les peuples sont consultés ils
en rejettent les règles quand ce n’est pas l’UE elle-même. Le Brexit l’a une fois de plus montré.
Quelles leçons l’UE en a tiré ? Elle a décidé de sanctionner le Portugal et l’Espagne pour déficits
trop importants. Il n’y a donc rien de possible dans le cadre des actuels traités. C’est pourquoi il est
plus que jamais nécessaire d’en sortir soit en transformant radicalement l’Europe, le plan A, soit en
sortant unilatéralement du cadre imposé, le plan B. Avec des élections dans les deux pays majeurs
de l’UE, la France et L’Allemagne, 2017 pourrait permettre d’avancer dans cette voie pour faire
sauter le verrou européen
 Ubérisation : la nouvelle face du capitalisme sauvage
Conférence gesticulée de Danielle Simonnet, conseillère de Paris et Coordinatrice du Parti de
Gauche, suivie d’un débat avec Joseph Bensaid, inspecteur du travail et Mikel, taxi espagnol.
Dans cette conférence gesticulée, Danielle Simonnet, Conseillère de Paris et coordinatrice du PG
livre son récit personnel de 6 mois de rencontres avec les taxis, leurs luttes, leurs doutes, ses
nombreux enseignements, bien au-delà du secteur du transport. Elle sera suivie d’un débat avec
Joseph Bensaid, Inspecteur du travail et syndicaliste et Mikel, taxi espagnol de l’association
EliteTaxi qui a notamment parcouru Bilbao-Bruxelles à vélo pour dénoncer la concurrence déloyale
d’Uber et le danger du GMT pour la profession de taxi.
La lutte des taxis a révélé l’ubérisation en marche de la société : cette nouvelle phase du capitalisme
par laquelle des multinationales comme Uber, via des plateformes numériques, s’affranchissent de
leurs obligations fiscales et de leurs obligations d’employeurs en exploitant des travailleurs
faussement dits « indépendants ». La loi Travail ne se limite pas à casser le code du travail, mais
vise aussi à s’en passer en protégeant les plateformes.
Face à cette attaque contre le salariat et notre système de protection sociale, quelle bataille engager :
La requalification en salarié ou les coopératives de travailleurs indépendants ? Quelles
conséquences sur les professions réglementées, menacées également par le Grand Marché
Transatlantique ? Les luttes des taxis ont lieu dans le monde entier car l’ubérisation est bien
mondiale. Cette mise en mouvement de travailleurs non salariés et la conscientisation qui
l’accompagne peut jouer un rôle déterminant dans la fédération nécessaire du peuple contre les
logiques oligarchiques…
 Urgence climatique, urgence sociale, quelle transition énergétique ?
Animé par Martine Billard avec Jean-Marie Brom directeur de recherche au CNRS en physique des
particules, Gilles Reynaud syndicaliste et fondateur de l'association "Ma Zone contrôlée"
L'utilisation massive des énergies carbonées entraînent un réchauffement climatique non
supportable par la planète. Les gouvernements français successifs ont fait le choix de tout centrer
sur l'énergie nucléaire au risque de subir un accident aux conséquences irréversibles comme l'ont
démontré Tchernobyl et Fukushima et sans savoir comment gérer le stock toujours plus important
des déchets. Cette obstination à donner la priorité au nucléaire se fait de plus au détriment des
salariés du secteur, qui voient leurs conditions de travail se dégrader que ce soit pour ceux d'EDF ou
pour ceux des entreprises sous-traitantes, et au risque de provoquer la faillite d'EDF dans
l'obstination à poursuivre notamment les EPR.
Pourtant il est possible de garantir à tous et de façon égale un accès à l'énergie en sortant des
énergies carbonées et du nucléaire.
Samedi 16h30-18h :
 Turquie/Kurdistan " Situation politique et enjeux stratégiques"
Animé par Jean-Christophe Sellin, responsable international PG Turquie-Kurdistan
Avec Khaled Issa, représentant à Paris du PYD Rojava, Patrice Franceschi, écrivain, explorateur,
auteur de "Pour Kobane", Didier Billion, directeur adjoint de l'IRIS ( Institut de Relations
Internationales et Strategiques), Ahmet Alim, responsable du collectif solidarité Kurdistan
Toulouse, Corinne Morel-Darleux, secrétaire nationale du PG
La politique d'Erdogan vise à mettre en place une dictature et un grand sultanat dans un rapport
trouble vis à vis de Daesh, quels sont les enjeux et quelles sont les perspectives du mouvement
démocratique en Turquie et de l'expérience alternative au Rojava (Kurdistan syrien).
 Faut il construire un populisme de gauche ?
Animé par Manuel Bompard, SEN du PG, avec
Chantal Mouffe, philosophe politique, professeur au département de sciences politiques et des
relations internationales de l'université de Westminster, co-auteur de l’essai « Hégémonie et
stratégie socialiste », écrit avec Ernesto Laclau, qui constitue un des ouvrages majeurs du postmarxisme ;
Roger Martelli, historien du communisme, co-directeur de la rédaction du magazine Regards,
ancien membre de la direction du Parti Communiste Français et de la fondation Copernic.
Les processus révolutionnaires en Amérique Latine et la progression fulgurante de Podemos en
Espagne ont bouleversé les stratégies classiques des gauches européennes. Assumant ouvertement
un caractère populiste, s’inspirant des travaux des penseurs « post-marxistes » Ernesto Laclau et
Chantal Mouffe, s’emparant de thématiques souvent occultées à gauche (nation, souveraineté, etc
...), Podemos est notamment à l’origine de débats majeurs qui traversent aujourd’hui toutes les
formations révolutionnaires :
- Faut-il construire un populisme de gauche ?
- Comment reprendre pied dans la bataille pour l’hégémonie culturelle ?
- Le prolétariat sera-t-il l’acteur révolutionnaire du 21ème siècle ?
- Comment prendre en compte les « nouveaux mouvements sociaux » (écologie, féminisme,
lutte LGBT, etc …) dans une perspective révolutionnaire ?
-
Le clivage droite/gauche est-il encore pertinent pour déterminer une stratégie de prise de
pouvoir ?
Bibliographie
 Ouvrages
 « Hégémonie et stratégie socialiste », Ernesto Laclau et Chantal Mouffe (1985). Traduction
française en 2009, ed. Les solitaires Intempestifs.
 « La Raison Populiste », Ernesto Laclau (2005). Traduction française en 2008, ed. Seuil.
 « De Gauche », Roger Martelli (2009). Edition Fayard.
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 Articles
« Parler de populisme de gauche signifie prendre acte de la crise historique de la socialdémocratie », Interview de Chantal Mouffe (Regards, été 2016)
« Gauche radicale: la clé, c'est Laclau », Gaël Brustier (Slate, mars 2015)
http://www.slate.fr/story/98821/gauche-radicale-laclau
« E. Laclau, inspirateur de Podemos », R. Keucheyan et R. Lambert (Le Monde Diplo, sept.
2015) : http://www.monde-diplomatique.fr/2015/09/KEUCHEYAN/53712
« La boite à idées des intellos de Podemos », Ludovic Lamant (Mediapart, décembre 2015)
https://www.mediapart.fr/journal/international/161215/la-boite-idees-des-intellos-de-podemos
« Que pense Podemos ? », Alexis Gales (Ballast, avril 2015)
http://www.revue-ballast.fr/que-pense-podemos-14/
« Gauche, enquête sur une disparition présumée », Roger Martelli (Regards, juillet 2015)
http://www.regards.fr/web/article/gauche-enquete-sur-une-disparition

Libertés, droits civils de la personne « de la naissance à la mort » et émancipation dans
la 6e République
Animé par Jean-Charles Lallemand, secrétaire général du PG, responsable LGBTI, avec
Layla Yakoub, secrétaire nationale du PG au féminisme et à l’égalité femmes-hommes
Giovanna Rincon, responsable associative pour les droits des personnes transgenres
Jean-Luc Roméro, président de l’Association pour le Droit de Mourir dans la dignité (ADMD)
Christian Gaudray, président de l’Union des Familles Laïques (UFAL)
Le projet de 6eme République porté par le Parti de Gauche ne se fonde pas uniquement sur une
vision institutionnelle, en réaction à la 5eme République, à sa Constitution et son présidentialisme
oligarchique. Il vise également à consacrer de nouveaux droits fondamentaux, avec certes des droits
collectifs (droits sociaux dans l’entreprise, droits civiques) et la prise ne compte des impératifs
écologiques de protection de la planète (« la règle verte »)... mais il s’agit aussi, en s’appuyant sur
les principes de démocratie, d’égalité, de laïcité et de féminisme, de favoriser un renouveau des
droits fondamentaux émancipateurs et individuels de la personne humaine, « de la naissance à la
mort » dirait-on. Ces droits sont pour nous « émancipateurs » car dégagés de la biologie comme des
limites religieuses ou des contraintes marchandes : égalité des droits quels que soient le sexe,
l’origine, l’orientation sexuelle ou l’identité de genre, libre autodétermination de son genre à l’état
civil ("CEC libre et gratuit"), libre disposition de son corps (droit à l’IVG et à la PMA "pour
toutes"), libre établissement de la filiation familiale par l’engagement parental en généralisant la
reconnaissance en mairie, libre choix de sa fin de vie pour le droit à mourir dans la dignité…
Chacun de ses combats est porté par des personnes directement intéressées, du fait du vécu ou de la
connaissance de situations concrètes, par l’avancée de la reconnaissance de ces droits mais pour le
PG, il s’agit de renouveler son projet politique universaliste en avançant une vision globale
d’émancipation, incluant l’ensemble de ces droits fondamentaux de la personne humaine.