Stalingrad Volgograd Mémoire Regard photographique
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Stalingrad Volgograd Mémoire Regard photographique
Stalingrad Volgograd Mémoire Regard photographique contemporain de Maurice Schobinger Journal de Serafima Voronina, Stalingrad, automne 1942 Exposition Esplanade de Montbenon, Lausanne Conférence de presse – 6 mai 2010 Site Internet : http://www.sta-vog.org/ Plusieurs expositions en Suisse et en Russie entre avril et septembre 2010 La publication d’un livre fin mai 2010 Le projet « Stalingrad Volgograd » s’appuie sur des images de la ville rapportées par Maurice Schobinger, photographe suisse, de cinq voyages réalisés en 2008. Ce travail d’auteur met en relation passé historique et réalité contemporaine de la ville. Il illustre le chemin parcouru entre la souffrance de la guerre, le poids des souvenirs portés par tous et la vie quotidienne actuelle qui tente d’effacer les peines. Une voix restée perdue au milieu des bombardements de la ville martyre de Stalingrad en 1942 s’élève aujourd’hui en écho aux images du photographe : il s’agit du témoignage inédit d’une civile prise au piège de la bataille de Stalingrad. Assiégée au cœur de la ville, Serafima Voronina s’est confiée, jour après jour, à son Journal, document qui n’avait jamais été publié. A travers ce projet, c’est une respiration humaniste que l'association "Stalingrad Volgograd Mémoire" désire faire ressortir et donner à partager. Le 65ème anniversaire de la fin de la Seconde Guerre Mondiale célébré en Russie les 8 et 9 mai prochains est l’occasion de se souvenir que les sacrifices du peuple russe ont contribué à la libération de l’Europe toute entière. Le projet « Stalingrad Volgograd » s’inscrit dans cette perspective. Deux expositions ont été constituées à partir des documents photographiques et des textes du Journal : • L’une a été montée au Musée Central de Grande Guerre Patriotique à Moscou et au Musée Panorama de Volgograd. • L’autre est installée dès aujourd’hui 6 mai 2010 à Lausanne, jusqu’au 6 juin • A Genève, parc de l'Ariana; du 11 juin au 4 juillet 2010 • A Vevey, place Scanavin; du 4 au 26 septembre 2010 dans le cadre du Festival de l’image • A Zürich, en août 2010 (dates encore à confirmer) Un livre sort fin mai dans sa version française. Une édition russe est prévue. A l’origine : une volonté et deux femmes… Ce n’est pas un hasard si les pas de Maurice Schobinger l’ont conduit, en février 2008, à Volgograd à l’occasion des célébrations du 65ème anniversaire de la victoire de la bataille de Stalingrad. Plutôt le souvenir de sa grand-mère maternelle, née à Moscou de parents suisses et contraints au retour par la Révolution de 1917, des chansons russes qu’elle lui fredonnait ; de l’histoire familiale évoquant les larmes que l’aïeule versait chaque jour pour «ses» soldats de l’Armée rouge, chaque fois que des nouvelles de Stalingrad lui parvenaient pendant LA bataille. Lors de son second voyage, en mars 2008, le photographe fait la connaissance de Victoria Tikhomirova. Elle lui parle d’emblée du journal de son arrière-grand-tante, Serafima Fedorovna Voronina. Ce document exceptionnel, jamais publié, témoigne du quotidien des habitants pris au piège de la bataille de Stalingrad. Cette femme s’est en effet confiée, jour après jour, durant tout l’automne 42, à son Journal. Elle a disparu dans un bombardement fin octobre. 68 ans après s'être perdue au milieu des décombres, sa voix s’élève aujourd’hui en résonance aux images prises à notre époque. Renforçant l'empreinte laissée par le passage du temps dans un lieu marqué par le drame de l'histoire, elle fait écho à ce que peut nous en révéler Volgograd, telle que la ville s'offre à nous en ce début de 21ème siècle. Depuis longtemps, Maurice Schobinger souhaitait réaliser un témoignage pour rendre hommage à tous les anonymes qui avaient lutté contre le nazisme. Ces deux femmes ont finalement permis la concrétisation de cette volonté. Conception de l’exposition en Suisse La mise en scène du travail photographique de Maurice Schobinger a requis très naturellement les artifices choisis pour le présenter. Le rassemblement d'images offert au public est constitué en hommage à toutes les personnes qui ont subi le drame de la destruction de Stalingrad en quarante-deux. Dès lors, le besoin d'offrir à voir ces images sur des structures simulant le bâti s'imposait. Un bâti symbolisé par deux cubes ouverts, sans toit, comme deux volumes dans lesquels on entre et l'on sort; un peu à l'image d'un lieu habitable mais détruit. C'est ce parti pris qui à conduit à la construction du support des images. Deux cubes façonnés de la même matière, fabriquée dans l'usine métallurgique Octobre Rouge, sujet d'un des volets photographiques de cette exposition. Présentées sur des feuilles de métal rouillé, indiquant le temps qui passe et qui marque la matière, la fragilité des choses, les images de Maurice Schobinger trouvent une force et un sens particuliers. Le support renforce le propos de l'image, comme en écho distant. Organisés en séries, on découvre les sujets dans l'intimité d'un intérieur ou dans la mise en perspective que permet un horizon ouvert. Les transports publics répondent à la ville où ils sont présentés. Les bus pourraient êtres ceux qui passent dans notre dos et les perspectives brumeuses de la Volga rappellent des paysages familiers. Le particulier peut être comparé et nous fait sentir combien, l'histoire aurait pu toucher ailleurs, au hasard d'une géographie qui porterait un autre nom. L' intérieur des cubes métalliques créent des espaces harmonieux et appropriés à la présentation des images prises dans l'usine Octobre Rouge ou dans les parcs et lieux de célébration de la mémoire. Ils proposent un espace "hors tout" qui permet de rencontrer dans une belle intimité les personnages que Maurice Schobinger nous invite à voir au travers de ses séries de portraits. Pierre Starobinski, commissaire d’exposition Les auteurs Maurice Schobinger Maurice Schobinger est un photographe suisse indépendant, établi depuis plus de 25 ans sur les rives du Léman. Il est notamment connu pour ses images sur la haute montagne ainsi que pour ses travaux sur des sujets industriels. Depuis 1999, il illustre le chantier AlpTransit Gotthard pour le compte de diverses entreprises ; entre 2004 et 2008 il a été le photographe officiel du chantier du métro m2 à Lausanne. Site Internet: www.photo-schobinger.ch Expositions 2010 «Stalingrad - Volgograd Séries » Galerie Lucy Mackintosh, Lausanne 2007 «De la roche aux rails, votre métro» m2 Lausanne 2007 «Alpes 2020, les nouveaux tunnels» Cité des sciences et de l’industrie, Paris 2003 Projection au Centre Culturel Suisse de Paris 2003 «Gotthard via subalpina» Musée suisse de l’Appareil photographique, Vevey 1998 «Phot’alpina» Sallanches-Chamonix 1993 «Montagne grand format» Musée suisse de l’Appareil photographique, Vevey Publications 2008 m2 le défi. Editions Favre 2008 Altitude 4000. Editions d’autre part 2002 Gothard, via subalpina. Editions d’autre part Serafima Fedorovna Voronina, civile prise au piège de la bataille de Stalingrad Simotchka, ainsi qu’on la surnommait, était l’aînée d’une famille nombreuse. Son père Fedor Ierofeevitch Voronine était ouvrier dans une usine métallurgique - appelée Usine Française avant Octobre Rouge - de la ville de Tsaritsyne (Stalingrad depuis 1925). C’était un homme simple qui vouait une haute estime à l’éducation. Aussi Serafima putelle achever ses études au lycée. Elle enseigna dans des écoles de villages, puis à Stalingrad, avant de reprendre des études à la Faculté des Lettres de l’Institut Pédagogique de Stalingrad. Elle obtint son diplôme d’enseignante le 26 juin 1941. A l’approche des fascistes, Serafima quitta l’Institut pour aller travailler à l’usine Octobre rouge. Les bombardements de la ville débutèrent en été 1942. Elle aurait pu être évacuée, mais son père étant blessé aux jambes, Serafima et sa mère restèrent avec lui. Elle a subi toutes les horreurs de la bataille de Stalingrad: la peur, la famine, la mort de ses amis, ses voisins, l’angoisse pour ses frères et soeurs qui avaient été évacués. Elle eut une seconde fois l'opportunité de partir de l’autre côté de la Volga, mais elle refusa de laisser ses parents sans assistance. Elle allait chercher l’eau à la Volga sous le tir ennemi. Elle aidait ses voisins, des inconnus, les gens de passage, comme elle le pouvait, espérant toujours que le cauchemar des bombardements s'arrêterait. Le destin ne lui permit pas de connaître la victoire. Elle périt en 1942 lors d’un bombardement, en même temps que ses parents. Un soldat de l’Armée Rouge trouva son manuscrit dans les décombres de l’abri de Serafima et le conserva. Quelques décennies plus tard, ce soldat saisira l’occasion de commémorations de la « Grande Victoire » pour tenter de retrouver des membres de la famille de Serafima Voronina. Il fera publier dans la presse locale des extraits du journal où figurent expressément des noms. Les grands-parents de Victoria Tikhomirova ont pu reconnaître l’une des leurs ! Extraits du Journal de Serafima Fedorovna Voronina, écrit durant la bataille de Stalingrad, près de l’usine Octobre Rouge Mardi 29 septembre 1942, 9 heures du matin «…Je suis assise et j’écris ces mots; quelqu’un les lira peut-être un jour, il saura alors toutes les horreurs que nous avons vécues et que nous vivons encore. Voilà encore un avion, mon coeur s’arrête. On entend la sirène, et tous les organes de mon corps s’arrêtent de fonctionner, tout se fige. Que deviennent nos parents et nos amis en ville? Est-ce qu’ils sont vivants? Est-ce que nous nous reverrons un jour? Reverra-t-on nos copines, les enfants? La guerre a éparpillé toute la famille…» Mercredi 14 octobre 1942, 11 heures 20 du matin «…Que ça finisse, peu importe de quelle façon, nous sommes épuisés de vivre ainsi...» Lundi 19 octobre 1942, 10 heures du soir «…On ne voit pas la fin du front, de la guerre; voilà 58 jours que nous supportons tout ça et on n’en voit pas la fin. Nous sommes tous épuisés, à bout de forces, nous avons des démangeaisons et des milliers de poux, on passe notre temps à les chercher. Le front se trouve dans notre cité, dans le quartier d’Octobre Rouge; les armes automatiques tirent toute la nuit, des obus explosent toute la nuit, l’HORREUR TOTALE. Resterons-nous vivants, Dieu seul le sait. Nous sommes si fatigués, nous n’avons plus de forces. Qui nous sortira de ce cauchemar?...» Transports portraits décors « Le portrait est un genre classique, inlassablement répété, de la peinture et de la photographie. En général, il implique le consentement d'un sujet qui pose et d'un artiste qui immortalise, parfois il procède de l'instantané, "d'instants volés" . Dans cette construction tout peut être motif d'attention particulière. La qualité du sujet, son aspect, son statut, le lieu, la lumière, absolument tout dévoile l'intention de l'artiste. Le travail de Schobinger, répond au canon des séries bien connu depuis la seconde partie du 20e siècle (on pense immédiatement à A. Warhol). Il présente des personnages anonymes dans un décor identique. En l'occurrence, un parc ou plus exactement un mémorial, ou encore les bus ou tramways de la ville de Volgograd qui se transforment pour l'occasion en boîtes de lumière, des espaces publics, des lieux de passage et en même temps des lieux de recueillement ou de vie quotidienne. Ici, le cadre et le cadrage prennent un sens particulier. Ils participent à l'esthétique de répétition que l'artiste souhaite nous donner à voir. Seuls les protagonistes changent et de tout petits détails qui disent les saisons ou les heures de la journée. Par ce procédé, Schobinger marque l'attention qu'il accorde au décor, à tous les détails qui le constituent, à la symbolique qu'il contient. Il convient dès lors de lire ces images comme on découvre un palimpseste dans lequel s'inscrivent les couches successives qui constituent le document. Dans le cas qui nous occupe, on comprend que l'intention du photographe est de nous donner à voir le passage du temps dans un lieu marqué par le drame de l'histoire. Ce faisant, il est contraint de porter son regard sur le présent et les hommes de notre temps. On sort de la contemplation de ces images avec le double sentiment d'avoir découvert un travail absolument contemporain - par le choix du thème et l'application des moyens esthétiques - et emprunt d'une grande mélancolie. » Pierre Starobinski, commissaire d’exposition Stalingrad Volgograd Séries La statue de La Mère-Patrie Située sur la colline de Mamaïev Kourgan, elle domine la ville de Volgograd. Cette statue, terminée en 1967, était alors la plus grande du monde. Ce mémorial reste un lieu de pèlerinage et un endroit très fréquenté. Le parc qui l’entoure est un espace de rencontre et de souvenir. De jeunes volontaires se relaient pour monter la garde dans des costumes d’époque. Les images de la statue sont complétées par une série de portraits de passants et de gardes volontaires dans l’Allée des Héros, au centre de la ville, ainsi que de quelques paysages de la Volga. Les tramways de la ville Prises à la tombée de la nuit, les photographies des tramways de Volgograd donnent à voir des voyageurs anonymes qui traversent la ville vers leur destin. Une grande mélancolie enveloppe ces images. Chaque fenêtre ouverte devient un portrait de groupe improbable. Chaque wagon devient un décor de scène. Surpris sur leur chemin, la plupart des voyageurs ne se rendent pas compte de la présence du photographe. L’usine Octobre Rouge Les fonderies Octobre Rouge sont toujours en fonction aujourd’hui. Reconstruites après la guerre, elles témoignent d’une époque de gloire passée. Ce qui frappe dans ces images c’est le gigantisme du lieu. Ici s’est construit un décor presque cinématographique avec des métallos qui ne sont pas des acteurs, mais des hommes chargés d’un passé industriel se transmettant de génération en génération. Cette fatalité est lisible dans leurs yeux, dans leurs gestes, dans toutes leurs attitudes. Serafima Fedorovna Voronina a vécu à proximité de cette usine. Les compléments d'informations et le contexte historique Stalingrad: « Ville de Staline» a été le nom d'une ville de l'Union des républiques socialistes soviétiques de 1925 à 1961, qui s’appelait auparavant Tsaritsyne. Depuis 1961 et la déstalinisation, elle est connue sous le nom de Volgograd. La Volga: Le plus long fleuve d’Europe (3700 km) prend sa source entre Moscou et StPétersbourg et se jette dans la Mer Caspienne. Actuellement, elle concentre aussi une part importante des activités industrielles de la Russie. Octobre Rouge : Créée à Tsaritsyne à la fin du XIXe siècle par un ingénieur français, l’usine métallurgique s’appela tout d’abord «Usine Française». Dans les années 1920, comme la ville, elle changea de nom et fut renommée «Octobre Rouge». Entre 1942 et 1943, «Octobre Rouge» fut le théâtre de combats d’une extrême violence. Bombardée sans répit par les Allemands, elle se transforma en un maelström de métal et de feu et fut complètement détruite. Après la guerre, l'usine fut reconstruite pratiquement à l'identique. Aujourd’hui «Octobre Rouge» est toujours en activité et s’étend sur 360 hectares. L'usine longe la Volga sur plusieurs kilomètres et emploie des milliers de personnes. Les moyens de production y sont restés extrêmement rudimentaires. Invasion allemande de la Russie pendant la Seconde Guerre Mondiale Fin septembre 1940, l’Angleterre résiste aux assauts aériens de l’Allemagne. En ouvrant un front à l’Est, l’Allemagne pensait parvenir à ses fins, agrandir son « espace vital » et pousser l’Angleterre à un compromis de par son isolement géographique. Dès l’hiver 1940-41, tous les préparatifs pour l’invasion de l’Union Soviétique sont mis en œuvre. L’Allemagne passe à l’action e 22 juin 1941. La stratégie militaire prévoit d’avancer sur toute la largeur du pays en un vaste front Nord - Sud et d’atteindre Moscou avant l’hiver. L’armée russe subit des revers désastreux dans la première phase de la bataille, les pertes humaines et matérielles furent considérables en 1941. Malgré tous les efforts consentis, Hitler ne peut atteindre Moscou avant l’hiver, trop obstiné à vouloir conquérir les régions du sud et leurs champs pétrolifères. La Wehrmacht arrive aux portes de la capitale russe en décembre 1941. C’était trop tard. L’hiver et les contre-offensives russes tournèrent au cauchemar pour les Allemands qui n'étaient pas préparés à une bataille aussi longue et aussi rude. A ce moment, l'avantage militaire commença lentement à basculer en faveur des alliés. La bataille de Stalingrad marque un tournant décisif de la guerre. La bataille de Stalingrad: C’est en juillet 1942 que les forces allemandes prennent les décisions opérationnelles et stratégiques de la prise de Stalingrad. Le 21 août 1942 : quelques détachements atteignent la Volga à l'extrême nord de la ville et le 23, l’aviation allemande bombarde la ville comme jamais sur le front de l'Est. Les Allemands croient que la victoire est proche mais les Russes consentent à des sacrifices si invraisemblables que la bataille prend une autre tournure. On se bat pour une maison, un étage, une chambre. Mi octobre : une dernière grande offensive allemande est lancée. Début novembre elle s’essouffle et le froid fait son apparition. Les Russes ne tiennent plus qu’une mince portion de la ville au bord de la Volga. Le commandement allemand ne s’imagine pas que les Russes peuvent encore renverser le sort de la bataille et ne remarque pas qu’un encerclement de son armée se prépare à100 km de là. Par le nord et le sud, le 19 novembre, les Russes lancent leurs attaques et le 26 novembre, la 6ème armée allemande est complètement encerclée et isolée. Le 16 décembre : la Volga gèle, permettant aux troupes russes de Stalingrad de recevoir tout le ravitaillement nécessaire. Les Allemands pris au piège placent leurs espoirs dans un chimérique pont aérien. L’obstination de Hitler à ne pas se replier condamne les hommes du front de Stalingrad à la mort. Le 31 janvier 1943 : les troupes allemandes se rendent et le 2 février les armes se taisent. L'Association L’Association « Stalingrad Volgograd Mémoire » a pour but de soutenir le projet "Stalingrad Volgograd" et de promouvoir la publication du Journal de Serafima Voronina, textes inédits écrits par une civile durant les combats en ville à l'automne 1942. Contact : [email protected] Membres du comité M. Maurice Schobinger président Photographe M. Luc Debraine secrétaire Journaliste à la rubrique culturelle du quotidien LE TEMPS M. Patrick Schranz trésorier Impression Numérique Schranz M. Daniel Girardin membre Conservateur du musée de l’Elysée M. Bernard Sottas membre Industriel, administrateur d’une entreprise de construction métallique Patronage Ambassade de la Fédération de Russie à Berne Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Genève Soutiens Ambassade de la Fédération de Russie en Suisse Mémorial Central de la Grande Guerre Patriotique 1941-1945, Moscou Musée de la 13ème division d’infanterie, Rodimtsev, Moscou Ecole d’Enseignement Général nº26, Moscou Villes de Genève, Lausanne et Vevey Donateurs Consulat Honoraire de la Fédération de Russie à Lausanne Sponsors Entreprise Sottas SA à Bulle Une entreprise du groupe GAZPROM L’équipe Maurice Schobinger, photographe Natalia Filchakova, relations helvético-russes Peter Scholl, graphic design Pierre Starobinski, conseiller éditorial /commissaire d’exposition Meta-ge, Webdesign Victoria Tikhomirova, famille de Serafima Voronina