looping - compagnie des prairies

LOOPING
Le travail en question : dialogue entre une chorégraphe et un designer
Julie Desprairies & David Enon, mars 2016
Biennale internationale de design de Saint-Étienne 2017
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Un designer qui rencontre une chorégraphe, a priori ça produit un spectacle et des objets.
Mais ce qui nous rapproche, c’est une même attention portée au contexte de production
des pièces ; de danse, de design. Et une même obsession de nécessité : ne peuplons pas le monde
d’objets, de danses superflus, pratiquons l’économie de gestes et de matière, puisons dans
ce qui est déjà là pour être utiles aux personnes concernées.
Mouvements et objets infra-ordinaires ; danse et design in situ.
La question du travail nous importe dans la mesure où il est producteur de mouvements
et de formes. Les sites et situations de travail génèrent un certain nombre de postures, attitudes,
circulations, gestes qui naissent de l’utilisation d’objets (machines, outils, mobilier, véhicules).
Ces mêmes sites et situations de travail produisent des objets, des services, des signes qui à leur
tour génèrent des postures, attitudes, circulations, gestes.
C’est à partir de ces matériaux que la chorégraphe et le designer que nous sommes proposons
de réaliser un projet.
Notre collaboration consiste à partir d’un contexte de travail pour créer un projet ambivalent, relevant
tant du design que de la chorégraphie. A porter un regard critique et bienveillant sur une réalité de
travail pour y puiser notre matière à réflexion et action. A opérer ainsi un déplacement du regard sur
ce contexte.
La danse et le design serviront d’outils de compréhension intime d’une pratique professionnelle
et de révélateurs du potentiel artistique de celle-ci.
Pour cela, nous cherchons :
— un site ou des sites qui accueilleraient notre présence régulière en leur sein,
— à collecter auprès des personnes qui travaillent dans ce(s) lieu(x) des attitudes de danseur et de designer,
— à fabriquer à partir de cette matière un projet hybride mi-chorégraphique, mi-designé,
— à partager avec le public de la Biennale 2017 une expérience de design dansé ou de danse designée.
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Précisons :
Le site qui nous accueille peut être une ville, une usine, une entreprise, une ferme,
une administration, un lieu d’enseignement… l’important étant que des personnes qui y travaillent
(et a fortiori les personnes qui encadrent ces personnes qui y travaillent) soient curieuses de notre
présence régulière parmi eux.
« Nous » c’est Julie Desprairies, chorégraphe, et David Enon, designer, accompagnés d’une petite
équipe de danseurs et de designers qui collecteront dans ce site la matière à élaboration du projet.
Cette matière est formée de gestes du travail, de stratégies pour en amoindrir la pénibilité,
de mobilier de bureau, d’outils fabriqués main, de modes d’emploi, d’astuces et de bricolages
pour faciliter ces tâches, d’organisation et de répartition, d’actions quotidiennes et apparemment
futiles…
Avec Looping, nous partons, dans un contexte de travail qui nous est confié, à la recherche
du degré zéro de la danse et du design, pour révéler à ses usagers les danseurs et designers
qui sommeillent en eux.
Outre les travailleurs des lieux, nous souhaitons associer à ce projet des étudiants de l’Ecole
Supérieure des Beaux-Arts d’Angers (ESBA-TALM) et de l’Ecole de la Comédie de Saint-Etienne.
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Le résultat de cette investigation sera présenté sous forme d’exposition de projets
designo-chorégraphiés auxquels le public pourra prendre part. Le processus fait partie
de l’aboutissement de cette recherche et sera partagé avec les visiteurs de la Biennale.
Nous mettrons ces derniers dans des situations qui relèvent autant de questions de danse
que de design. Ainsi la chaîne de production de gestes qui produisent des formes qui produisent
des gestes qui produisent des formes, etc. ne sera pas interrompue pendant la présentation
de Looping.
Parallèlement à cette exposition active, en mouvement, des productions du champ de la danse
et du design, autant historiques que contemporaines, peuvent être présentées au public.
Elles alimentent ce dialogue entre chorégraphie et design, éclairent nos propositions, ancrent
le projet dans nos domaines respectifs, et donnent à lire les enjeux du projet aux visiteurs.
Quelques exemples ici : http://designgesture.tumblr.com
Notre regard sur le rapport des hommes et des femmes au travail mettra en scène ce postulat :
Si le designer est un danseur qui s’ignore et le danseur est un designer qui s’ignore,
nombreux sont les travailleurs qui sont des danseurs-designers qui s’ignorent.
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PORTFOLIO
Sélection de travaux de Julie Desprairies & David Enon
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Julie Desprairies, Petit vocabulaire dansé du Centre Pompidou-Metz, 2010
Photo : Raphaël Zarka
Le musée vient d’ouvrir ses portes. Il est encore entouré de terrains vagues dans lesquels
poussent des herbes folles. Elise Ladoué, danseuse de la Compagnie des prairies, plante
des fleurs des champs cueillies alentour dans les dalles en sulfate de calcium perforées
des salles d’exposition.
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Julie Desprairies, Les Trois Contents, 2009
Photo : Vladimir Léon
Suite à deux ans de résidence à la Manufacture de Sèvres à prélever et s’approprier
les gestes de fabrication de la porcelaine et les formes produites par les céramistes,
Julie Desprairies présente une performance au Grand Hornu (Mons, Belgique) dans le cadre
de l’exposition Feux continus. Les séquences dansées lors du vernissage produisent
des traces qui sont intégrées dans la scénographie d’Adrien Rovero.
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Julie Desprairies, La danse en libre accès, 2004
Photo : Nicolas Boudier
Duos minutes : deux par deux, les danseurs de la Compagnie des prairies reproduisent
les gestes des télévisions du monde entier de la Bibliothèque publique d’information
du Centre Pompidou.
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#1
#2
PRINCIPE
6 découpes
#3
#5
#4
assembler
1 mobilier sommaire + 1 cale
coller
#7
#6
7 pièces (3x2+1)
#8
considérer la cale
la cale considérée
David Énon, Post-triskell, 2011
Édité par la galerie MICA - Rennes et présenté dans l’exposition collective POSTMobilier sommaire en bois de cèdres déracinés en Bretagne lors de la tempête de 1987
réalisé en un minimum d’opérations, sans perte de matière.
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David Énon, F-LIGHT Series, 2010
Edité par la Toolsgalerie. Montré dans l’exposition personnelle éponyme à la Toolsgalerie.
Série de 10 luminaires, icônes de l’histoire du design revisitées à l’aune du nouveau standard
technique imposé : l’ampoule fluo compacte.
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David Énon, Mineral Accretion Furniture, 2011
Ce projet a reçu une allocation de recherche du CNAP.
Mineral Accretion Furniture est un système de production de mobilier et d’objets réalisés
grâce au procédé de production de récifs artificiels “Biorock”. Ce mobilier se développe
au sein d’un dispositif naturel (sans usine) avec un dispositif technique simple (low tech), en
accord avec un rythme de production biologique (slow tech) et dans une économie
de gestes et de moyens.
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Julie Desprairies, chorégraphe, est née en 1975. Elle vit à Paris et sa compagnie est basée à Lyon
(Rhône-Alpes-Auvergne).
Elle crée des projets chorégraphiques contextuels. S’appuyant sur une étude détaillée des sites et
de la commande, elle écrit une «danse appliquée» qui implique souvent usagers et habitants.
Ses créations sont d’envergures variables, pour un bâtiment, un quartier, une ville, un paysage.
Il s’agit pour elle de rendre visible le mouvement des lieux.
Elle a réalisé une émission de radio pour France Culture, trois films (Autour du parc à la Villeneuve
de Grenoble, Cinq points de vue autorisés sur les Courtillières et L’Architecte de Saint-Gaudens,
film musical et dansé sur les traces de Le Corbusier).
Elle a écrit un Manuel d’entraînement régulier du danseur urbain et prépare actuellement
Danser l’architecture, livre à paraître en 2017.
Présélectionnée pour diriger le Centre Chorégraphique National de Grenoble (dossier de
candidature consultable ici : http://www.compagniedesprairies.com/spip.php?article140),
Julie Desprairies est membre du Conseil d’administration de l’Ecole d’architecture Paris-Malaquais,
elle est régulièrement invitée pour expliquer sa démarche dans des écoles d’art, universités, séminaires
et tables rondes traitant du rapport entre la danse et l’architecture, la danse et le cinéma ou bien
la création participative avec les amateurs.
Vidéos
https://www.youtube.com/user/juliedesprairies
http://www.numeridanse.tv/fr/catalogue/par_auteurs/647_desprairies-julie
Presse
http://www.compagniedesprairies.com/spip.php?rubrique29
e-mail
[email protected]
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David Enon, designer indépendant, est né en 1973. Il est diplômé de l’École Nationale Supérieure
de Création Industrielle de Paris (Ensci/Les Ateliers). Il vit et travaille à Paris.
Il navigue entre projets de commandes, travail de recherche et enseignement. Adepte des covers
et autres remixs, il croit aux vertus de la post-production comme moyen d’intervenir là et maintenant.
Il triture avec autant d’enthousiasme les référents culturels et historiques que les nouveaux standards
industriels ou les modes de production les plus pauvres.
Il travaille actuellement à la production de mobilier en récifs artificiels avec les fonds marin comme usine
nouvelle.
Son travail consiste à :
- être dans une économie de geste, laisser les choses exister, parfois à contre-courant, en contretemps,
avec exigence.
- dessiner beaucoup pour dessiner le moins possible ; dessiner à un autre endroit.
- déplacer, rejouer, agencer, chercher là, où l’on pense plutôt ne rien trouver mais chercher.
David Enon est édité par la Tools Galerie à Paris et la Galerie MICA à Rennes.
Il fait partie des collections du FNAC (Fond National d’Art Contemporain).
Site internet
www.davidenon.net
blog
http://davidenon.tumblr.com
e-mail
[email protected]
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CONTACT
Compagnie des prairies
67 montée de la grande côte 69001 Lyon
[email protected]
www.compagniedesprairies.com
La Compagnie des prairies est accompagnée par La Magnanerie
Direction Julie Comte-Gabillon - [email protected]
Production et diffusion - Victor Leclère [email protected]
Administration - Anne Herrmann [email protected]
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