RÉFLEXIONS SUR LES PME : DE LA COMPLEXITÉ DES

Transcription

RÉFLEXIONS SUR LES PME : DE LA COMPLEXITÉ DES
RÉFLEXIONS SUR LES PME : DE LA COMPLEXITÉ DES
DÉFINITIONS, À UNE IMPORTANCE ÉCONOMIQUE
ACCRUE ET MODES DE FINANCEMENT MITIGÉS
Zouhour (EL) ABIAD CHAARANI-Maître de conférences-FGM (2014-2015)
Mariam KOBEISSI SALEH – Chargée d’enseignement-FGM
RÉSUMÉ
Les PME représentent une réalité économique mondiale. D’un point de vue
national, elles représentent 97 % du total des entreprises formelles libanaises,
emploient plus de 51 % de la population active, et sont en majorité des
entreprises familiales. Cette étude s’est intéressée à ces entreprises. Son
objectif principal est de montrer le cadre conceptuel de la définition des PME,
leur importance économique, leur structure de capital et leurs modes de
financement.
Mots – clés : PME, définition, rôle économique, structure du capital, modes de
financement
1.INTRODUCTION
Les petites et moyennes entreprises (PME) constituent un groupe très
hétérogène. Elles sont présentes dans des activités très diverses. Ces
entreprises appartiennent à des propriétaires, pauvres ou riches ; elles exercent
leur activité sur des marchés très différents (dans des zones urbaines ou rurales,
aux niveaux local, national, régional ou international). Elles se distinguent par le
niveau de compétences de leurs salariés, le montant de leur capital, leur
technicité et leur vocation plus ou moins affirmée à se développer.
Les réflexions sur les PME illustrent que ces entreprises font l’objet de
spécificités singulières tant au niveau de leur définition, de leur importance
économique, de leur structure de capital et des choix des modes de financement.
Cet article s’intéresse au cas général des PME, en mettant en relief le cas
spécifique des PME libanaises. Il vise à éclairer quelques aspects liés à la
définition d’une PME et son importance économique (II), sa structure financière
(III) et les modes de financement qu’elle peut mobiliser (IV), en mettant en relief
le cas spécifique du Liban.
1
2.LES PME : DE LA DIVERSITÉ DES DÉFINITIONS MONDIALES
À UNE IMPORTANCE ÉCONOMIQUE REMARQUABLE
La définition statistique des PME varie selon les pays et tient généralement
compte du nombre d’employés, du montant du chiffre d’affaires et/ou de la valeur
des actifs. Parce que les informations correspondantes sont faciles à recueillir, la
variable la plus communément utilisée est le nombre de salariés. L’Union
européenne et un grand nombre de pays de l’OCDE 1 et de pays en transition et
en développement fixent la limite supérieure à 200 ou 250 personnes. Rares
sont les pays qui adoptent une autre règle : le Japon (300 salariés) et les ÉtatsUnis (500 salariés).
2.1. Les définitions des PME dans multiples pays et institutions
2.1.1. D’après la banque mondiale
Selon la classification de la Banque Mondiale, une micro, une petite ou une
moyenne entreprise doit satisfaire deux des trois critères retenus, à savoir le
nombre d'employés, le total de l’actif, ou le chiffre d'affaires annuel. Pour les
rapports des clients, le Groupe des marchés financiers mondiaux de
l'International Financial Corporation (IFC) utilise le montant des prêts comme un
indicateur supplétif, certaines banques n'étant pas en mesure de baser leurs
rapports sur la taille des PME.
Tableau 1 : Les définitions des micros, petites et moyennes
entreprises par la banque mondiale
Taille
de Nombre
Actifs
l'enterprise
d'employés
Micro
<10
<USD 100 000
Petite
<50
<USD 3 millions
Moyenne
<300
<USD 15 millions
Montant des prêts (indicateur supplétif-IFC)
Micro
<USD 10 000
Petite
<USD 100 000
<USD 1 million (<USD 2 millions
Moyenne
développés)
Chiffre d'affaires
annuel
<USD 100 000
<USD 3 millions
<USD 15 millions
dans certains pays
Source: Ayyagari, Beck, Demirgüç-Kun (2005)
2.1.2. D’après l’Union Européenne
Pour faire face à la divergence des définitions données par les différents pays
européens aux PME, la Commission Européenne est intervenue pour
standardiser cette définition et en considérant comme PME toute entreprise
ayant: un effectif de moins de 250 personnes et un chiffre d'affaires annuel
1
http://www.oecd.org/fr/cfe/pme/31946653.pdf
2
n'excédant pas 50 Millions d'euros ou un total bilan n'excédant pas 43 millions
d'euros. Trois cas se présentent:
Le critère de l'effectif demeure l'un des plus significatifs et il est imposé comme
critère principal selon la Commission européenne. Cependant, des critères
financiers ont été introduits dans le but d'appréhender la véritable importance
d'une entreprise, sa performance et sa situation par rapport à la concurrence. Il
est important de noter, que le chiffre d'affaires, ne pourrait pas être retenu
comme le seul critère financier déterminant de la PME car il pourrait varier
largement selon la nature du secteur d'activité. C'est la raison pour laquelle la
Commission européenne a combiné ce critère avec celui du total bilan qui reflète
l'ensemble de la richesse de l'entreprise.
Le tableau ci-dessous résume les seuils quantitatifs fixés par la commission
européenne pour définir les PME :
Tableau 2 : la définition des PME d’après la commission européenne
Taille de
Nombres
Chiffre d'affaire annuel
Total du bilan annuel
l'entrepris
d'employés
e
Micro
< 10
 2 millions d'euros
 2 millions d'euros
Petite
< 50
10 millions d'euros
10 millions d'euros
Moyenne
< 250
 50 millions d'euros
 43 millions d'euros
Source: Rapport de la commission européenne (2012)2
Les Etats membres de l'UE ont eu des définitions individuelles de ce qui
constitue une PME.
2.1.3.D’après la Malaisie
Le conseil national de développement des PME (NSDC) utilise une définition
différente selon la branche d'activité : secteur manufacturier et agroindustriel,
services, secteur agricole primaire et TIC (Technologie d’Information et de
Communication). Les micro-entreprises dans tous les secteurs sont celles dont le
chiffre d'affaires est moins que RM 300,000 ou ont moins de 5 employés à temps
plein (tableau 3). Une entreprise sera considérée comme une PME si elle répond
à l'un des deux critères d'admissibilité concernant le montant de chiffre d'affaires
ou le nombre des employés à temps plein.
2
http://ec.europa.eu/enterprise/policies/sme/files/sme_definition/sme_user_guide_fr.pdf
3
Taille/
Secteur
Tableau 3 : définition des PME applicable en Malaisie
Secteur manufacturier Services, TIC et secteur agricole primaire
et agroindustriel
Micro
Moins de 5 employés ou chiffre d'affaires < 80 000 dollars
Employés à plein temps entre
5 et 74 ou chiffre d’affaires
Petite
entre 80,000 et 4,000,000
dollars
Employés à plein temps entre
75 et max 200 ou chiffre
Moyenne
d’affaires entre 4 Millions et
13,5Millions dollars
Employés à plein temps entre 5 et
29 OU
chiffre d’affaires entre 80,000 et
800,000 dollars
Employés à plein temps entre 30 et
max 75 ou chiffre d’affaires entre
800,000 et 5,5Millions dollars
Source: Circulaire sur les nouvelles définitions des PME (SMEs)
Si une entreprise remplit un critère dans les différentes tailles de fonctionnement,
c’est la plus petite taille qui sera retenue. Par exemple, si le chiffre d'affaires
d'une entreprise relève de la micro-entreprise, mais l'emploi relève de petite
entreprise, cette dernière sera considérée comme une micro-entreprise.
2.1.4. Les définitions d’une PME au Liban
Historiquement, au Liban il manquait une définition formelle unifiée des petites et
moyennes entreprises. Les entités des secteurs public et privé développaient
des définitions qui convenaient à leurs exigences. Cette lacune technique dans
la définition a souvent été utilisée comme bouc émissaire pour l'inaction. Une
définition standard pour les PME est un élément important dans l'élaboration
d'une stratégie nationale3. Traditionnellement, les définitions des PME au Liban
ont été créées en utilisant le nombre d'employés comme indicateur.
2.1.4.1.Selon la banque du Liban
Une PME est toute entreprise ayant un chiffre d'affaires annuel n'excédant pas 5
Millions de dollars. D’après la BDL, le portefeuille des crédits de Petites et
Moyennes entreprises comprend: des prêts accordés aux professions libérales
comme les médecins, les ingénieurs et les avocats afin de financer leurs activités
professionnelles, des prêts accordés aux entreprises individuelles ou à des
3
La définition d’une PME au Liban est conçue pour atteindre un ou plusieurs objectifs, notamment: l'analyse des
données statistiques de la structure économique et le développement des stratégies associées, cibler les aides de
l’Etat en fonction des catégories spécifiques d’entreprises (par exemple, les programmes Kafalat), définition des seuils
de classification pour faciliter les procédures réglementaires et administratives et les exemptions à partir d'un large
éventail d'obligations (par exemple, les procédures fiscales simplifiées), cibler les politiques à prendre pour tirer
avantage des qualités spécifiques aux PME et la prestation de quotas pour des contrats et des marchés publics.
4
sociétés4 dont le chiffre d'affaires annuel ne dépasse pas l'équivalent de 5
millions de dollars.
2.1.4.2. Selon Kafalat
La définition d’une PME adoptée par Kafalat est assez simple, elle se contente
au critère simple de l’effectif en considérant une PME libanaise toute entreprise
ayant moins de 40 employés. D’après le ministère de commerce et de
l’économie, l'élaboration de la définition des PME au Liban, devra tenir compte
d'une approche simplifiée qui tient compte de plusieurs considérations et
contraintes, notamment: la sous-déclaration des salariés et / ou financière
implique une combinaison des deux indicateurs pour fournir une définition plus
précise ; la disponibilité des données historiques, cohérentes et globales sur les
PME est limitée pour pouvoir déterminer les seuils pour l'industrie ; et d’utiliser
les données fiscales qui correspondent à la source d'information la plus fiable à
la disposition du gouvernement
En tant que telle, une approche simple pour définir les PME sur la base du chiffre
d'affaires annuel et du nombre d'employés est proposée. Du point de vue du
chiffre d'affaires annuel, les seuils recommandés pour les micro, petites et
moyennes entreprises sont LBP 500 millions, 5 milliards et 25 milliards
respectivement. Du point de vue du nombre d'employés, les seuils recommandés
sont respectivement de 10, 50 et 100 employés pour Micro, petites et moyennes
entreprises. Sur base de ces seuils, les PME emploient environ la moitié des
employés déclarés au ministère des finances5.
En combinant les deux dimensions, la figure1 ci-dessous, propose la définition
standard recommandé des seuils entre les différentes dimensions, à savoir les
micro, petites et moyennes entreprises. La définition suppose que l'entreprise
doit répondre aux deux seuils : le chiffre d'affaires et le nombre des employés
afin d'être pris en compte dans une catégorie particulière6. Par exemple, une
moyenne entreprise devrait avoir simultanément entre 50 et 100 employés et un
chiffre d'affaires annuel entre LBP 5 et 25 milliards. Le dépassement de ces
seuils conduirait à classer les entreprises dans la catégorie suivante7.
4
Les sociétés en nom collectif, sociétés en commandite, des sociétés communes, les sociétés par actions, y compris
les exploitations, sociétés en commandite par actions, sociétés à responsabilité limitée ou des sociétés offshore.
5
http://www.bdl.gov.lb/circ/index.htm
6
http://www.economy.gov.lb/public/uploads/files/6833_5879_4642.pdf
7
http://www.undp.org/content/dam/lebanon/docs/Governance/Publications/Lebanon-SME-Strategy_091214_2.pdf
5
Avec l'adoption de cette définition, les PME au Liban constituent presque 93-95%
de la population des entreprises dans le pays.
2.1.4.3. Selon le Ministère du commerce et de l'économie
Le ministère du commerce et de l’économie libanais a mené une étude afin de
proposer une définition des PME adaptée à la structure du marché libanais
principalement, en reconnaissant qu'il faudra peut-être prendre en compte
certaines spécificités de l'industrie. Dans ce contexte, l'analyse de plus de
70.000 entreprises qui occupent moins de 250 employés ont un chiffre d’affaires
annuel n’excédant pas 43 millions d’euros.
2.2. La PME : d’une importance économique mondiale à un rôle irrévocable au
Liban
2.2.1. Les PME dans le monde : le moteur de l’économie moderne
Les petites et moyennes entreprises (PME) sont considérées comme l'épine
dorsale de n’importe quelle économie. Si nous nous référons à un état aléatoire,
ou si nous parlons à l'échelle mondiale, ces entreprises représentent une source
essentielle de croissance économique, de dynamisme et de flexibilité dans les
pays industrialisés avancés, de même dans les économies émergentes et les
pays en voie de développement. Selon l'Organisation de coopération et de
développement économique (OCDE), les PME représentent plus de 85% des
entreprises en France et assurent de 60% à 70% des emplois. Les petites
entreprises jouent un rôle très important dans la promotion de la compétitivité et
dans la création de nouveaux produits ou techniques sur le marché. Il est juste
de dire que les performances et le niveau de développement de l'économie
nationale dépend beaucoup de la capacité à créer un bon environnement pour
les PME. Ces dernières peuvent fournir des services de qualité et des produits
compétitifs à un faible coût, en quantités qui sont ajustés au marché8.
Dans 132 des économies couvertes par l’étude, il y a 125 millions de PME. De
ce nombre, 89 millions sont situés dans les pays en développement. Les PME
ont un effet direct sur la croissance du PIB. Cet effet représente la différence
entre le retour sur capitaux employés et son coût. Quel que soit le degré de
développement et le niveau de vie de la population d'un Etat, les PME sont les
plus grands contributeurs au produit intérieur brut. Dans des pays comme le
Japon ou la Chine 60% du PIB provient de PME, aux Etats-Unis, ce pourcentage
atteint les 65%9.
8
9
http://ec.europa.eu/enterprise/policies/sme/files/sme_definition/sme_user_guide_fr.pdf
http://www.seap.usv.ro/annals/ojs/index.php/annals/article/viewFile/495/547
6
De plus, les petites et moyennes entreprises sont les plus grands contributeurs à
l'emploi de la main-d'œuvre d'un pays. Une étude faite par (Meghana et al.,
2011) sur 47 745 entreprises de 99 pays au cours de 2006- 2010 a prouvé qu’en
moyenne, les entreprises de 5 à 250 employés engagent 66,76% de la
population active d'un Etat. Nous devons prendre en considération le fait que
cette étude ne prend pas en compte les micro-entreprises qui ont jusqu'à 5
employés. Outre le fait qu'ils emploient un grand nombre de personnes, les PME
de cette catégorie sont également responsables d'un nouvel emploi. Ceux-ci
génèrent environ 86.01% des nouveaux emplois.
Dans les pays avec un revenu plus faible par habitant, les PME ont un impact
plus important sur le niveau de l'emploi, environ 78%, par rapport aux pays ayant
un revenu plus grand, où le pourcentage descend à 59%10.
2.2.2.Rôle de la PME dans une économie nationale
Si les grandes entreprises occupent une place importante dans le système
économique, le rôle de la PME n’est guère moins important, car elle permet et
contribue à la croissance économique, via la création d’emploi (2.2.2.1), la
création de la valeur ajoutée (2.2.2.2) et la distribution des revenus (2.2.2.3).
2.2.2.1.Création d’emploi
Le dynamisme économique est dû principalement à des investissements dans le
domaine de l’industrie, il se trouve devant plusieurs contraintes (manques de
ressources financières, coûts élevés, centralisation de l’Industrie...etc.). Pour
surmonter ces difficultés, il est judicieux de créer de petites filiales liées aux
grandes entreprises (l’externalisation), cette opération permettra de construire
plusieurs unités pouvant répondre à la demande progressive de l’emploi, en
créant des postes permanents à moindre coût..
2.2.2.2. La création de la valeur ajoutée
La valeur ajoutée se mesure par la différence des biens que l’entreprise vend et
ce qu’elle a dû acheter pour produire ces ventes. Par ailleurs, Il est à noter que
plus de 65 % de la valeur ajoutée et de l’emploi des pays développés provient
des PME. Une politique économique en vue de la constitution, de la promotion et
des redéploiements des PME est incontournable dès lors que l’on aspire au
développement.
2.2.2.3. La distribution des revenus
La valeur ajoutée créée par chaque PME recouvre l’ensemble des rémunérations
10
En 2010, le degré de l'emploi généré par les PME dans l'UE était de 67%. Les micro-entreprises contribuent à
environ 30% de ce pourcentage, les petites entreprises avec environ 20% et les moyennes entreprises avec 17%
(Wymenga et al.2011)
7
des services qui ont été rendus au cours du processus de production et au
fonctionnement des administrations. La valeur ajoutée servira d’une part à
rémunérer les services, la force de travail, le capital et les moyens financiers (il
s’agira alors des salariés, de dividendes ou d’intérêts). Elle contribuera d’autre
part, au fonctionnement des administrations en particulier en versant des impôts.
Il est donc clair que l’entreprise quelle que soit sa taille, en créant de la valeur
ajoutée et en redistribuant ce surplus sous des formes diverses aux autres
agents, remplit un rôle essentiel dans l’activité d’un pays. Il faut aussi préciser
que ces fonctions de nature strictement économique ne sont pas les seules que
l’on attribue à cette catégorie d’entreprise ; de plus en plus, et du fait de son
importance dans les sociétés modernes, d’autres missions lui sont attribuées:
sociales, humaines et culturelles11.
2.2.3.La PME, source de développement et d’emploi au Liban12
Au Liban, les PME représentent 97 % du total des entreprises formelles,
emploient plus de 51 % de la population active, et sont pour la plupart familiale.
Soutenir les PME libanaises est donc un mécanisme important pour accroître les
possibilités d'emploi, et l’amélioration de l'accès au financement pour les PME
est un facteur essentiel permettant aux PME de se développer. Dans le cadre de
ses activités au Liban, les partenaires de la IFC (Membre du Groupe de la
Banque Mondiale) avec des banques locales et autres institutions financières ont
contribué à : élargir leurs réseaux et faciliter une plus grande sensibilisation aux
PME; offrir des produits novateurs qui élargissent les options de financement
pour les PME.
Dès 2007, l’IFC a soutenu une banque locale sous un programme intitulé
« Reconstruire le Liban » avec deux facilités, y compris un partage du risque
pour soutenir des prêts de la banque pour les PME. Le soutien anticyclique de
l’IFC non seulement fournit des liquidités, mais également contribue à restaurer
la confiance des investisseurs au Liban et de son secteur privé dans une
situation post-conflit. Mesurer l'impact de l'investissement et des activités de
conseil de l'IFC peut être complexe. Avec l'idée de quantifier la création
d'emplois par le biais des marchés financiers au Liban, l’IFC et Fransabank ont
entrepris une étude dans l’objectif de mesurer l'impact du travail sur les PME en
cas d'accès accru au financement.
Les résultats ont été basés sur un sondage mis en œuvre en mars 2013,
l’échantillon a été composé de 73 entreprises qui ont reçu des prêts de
Fransabank entre 2008 et 2011. Les entreprises ont varié de très petites à
moyennes entreprises dans les services, l'agroalimentaire et les secteurs de
production dans les cinq régions du Liban. Malgré l'environnement d'exploitation
difficile et les conditions économiques, l'étude a révélé des effets de création
d'emplois encourageants ; ainsi elle fournit des indications uniques sur la nature
dynamique de l'économie libanaise et de ses PME. En effet, entre 2009 et 2012,
11
http://fseg.univ-tlemcen.dz/larevue09/Ali%20Nabil%20BELOUARD+samir%20seder.pdf
http://www.ifc.org/wps/wcm/connect/958ee1004349437db9fdb996db028caa/Final_Lebanon.pdf?MOD=AJPERES
12
8
les entreprises interrogées ont signalé avoir créé 473 emplois à plein temps,
avec un taux de croissance annuel composé de 13 % sur la période analysée.
Les résultats valident que les PME sont vitales et ont le potentiel de contribuer
de manière significative à la création d'emplois. Quand le chômage baisse, les
revenus naissent au sein des catégories jusqu’alors privées de revenus, et les
revenus de l’ensemble des travailleurs commencent à progresser du fait de la
demande soutenue de travail.
En plus, la PME fournit au moins 70% de la production nationale, ce qui veut dire
que la croissance des PME est autrement plus efficace sur le plan du PIB que ne
l’est celle de la grande entreprise. Cependant, le problème est que la PME
libanaise possède une durée de vie moyenne de 5 ans. Dans son rapport publié
récemment, la Banque Mondiale affirme que les nouvelles entreprises et les
start-up sont le principal moteur pour la création d'emplois au Liban, comme
dans la plupart des pays de la région. Selon l'institution internationale, les microstart-up (les entreprises qui ont à leur actif de 1 à 4 ans d'activité et qui comptent
moins de 4 employés) ont permis la création de 60 000 emplois entre les années
2005 et 2010. Les nouvelles grandes entreprises, qui comptent entre 200 et 999
employés, ont créé sur la même période 12 000 emplois13.
Les PME et précisément les start-up sont la principale et quasi unique source de
création d'emplois au Liban, face au ralentissement économique de ces
dernières années. Plus les entreprises sont performantes, plus elles créent des
emplois, selon le rapport de la banque mondiale. Une augmentation de 1 % de la
productivité d'une entreprise augmente en moyenne de 3,9 % la création
d'emplois.
Le rapport note cependant la lenteur de la création de nouvelles startup au Liban en raison de nombreux obstacles, administratifs ou autres, et de la
concurrence14.
3. LA STRUCTURE DU CAPITAL D’UNE PME : APPROCHES
THÉORIQUES ET MODES DE FINANCEMENT PRATIQUE
Parmi les sujets abordés dans le domaine de la finance d’entreprise est
« l’impact de la structure du capital sur la valeur marchande de l’entreprise ».
D’une manière plus explicite, l’effet de l’endettement et la politique des
dividendes sur la valeur de l’entreprise. On se limite dans ce qui suit à présenter
les approches théoriques traitant l’effet de l’endettement sur la valeur d’une PME
(3.1) et à montrer que la dette correspond au mode de financement privilégié des
PME libanaises (3.2).
3.1. Les approches théoriques traitant la structure du capital d’une PME
La structure financière du capital d’une entreprise peut être théoriquement
expliquée par la théorie du financement hiérarchisé, ou la théorie du ratio
13
14
http://www.seap.usv.ro/annals/ojs/index.php/annals/article/viewFile/495/547
http://www.ccib.org.lb/uploads/51648ff77b1ae.pdf
9
d’endettement optimal. Elle dépend pratiquement de plusieurs facteurs : les
sources de financement disponibles et leur coût, les préférences des dirigeants,
la structure financière actuelle de l’entreprise, la taille de l’entreprise et sa
nature,…Le choix de la structure financière, l’une des principales décisions
affecte également sa rentabilité, son risque et sa capacité à créer de la valeur.
Les principaux traitements théoriques classiques s’articulent autour de
l’approche de Modigliani et Miller (MM) (3.1.1) et les traitements des théories
d’arbitrage et de financement hiérarchisé (3.1.2).
3.1.1. Les éclaircissements à partir de l’approche de Modigliani et Miller
Dans le cadre d’hypothèses caractérisant un marché parfait, cette approche
repose, en matière de financement, sur deux propositions principales :
3.1.1.1. La première proposition
« La valeur marchande de n’importe quelle entreprise est indépendante de sa
structure espérée sur la base d’un taux de capitalisation qui est le taux de
rentabilité sur l’investissement dans une action ordinaire d’une entreprise qui
appartient à la même classe du risque, mais qui est seulement financée par des
fonds propres »15. Elle implique que « la valeur de l’entreprise dont la structure
du capital contient de la dette et des fonds propres est supérieure à la valeur
d’une entreprise semblable dont la structure du capital est composée
uniquement par des fonds propres, et ceci par la valeur actuelle des économies
d’impôts dus à la dette ».
3.1.1.2. La deuxième proposition
Celle-ci est dérivée de la proposition précédente, et implique que: les décisions
d’investissements sont indépendants des décisions de financements. MM
expliquent que le coût des fonds propres d’une entreprise endettée est égal au
coût des fonds propres d’une entreprise sans dette plus une prime qui compense
le risque financier. Cette prime se détermine comme étant la différence entre le
coût des fonds propres d’une entreprise sans dette et le coût d’endettement qui
est constant pour toutes les entreprises selon l’hypothèse de MM. Ainsi elle se
détermine sur la base d’un taux d’impôt sur les bénéfices de l’entreprise et le
rapport entre la dette et les fonds propres dans la structure du capital de
l’entreprise16.
Ainsi, selon cette nouvelle vision, l’endettement a un effet positif sur la rentabilité.
Cette approche a fait l’objet de nombreuses critiques, et celles- ci sont en grande
15
Modigliani, F, et Miller, M., « The Cost of Capital, Corporate Finance, and the Theory of Investment», American
Economic Review, 48, 1958.pp: 271.
16
Modigliani, F, et Miller, M., « Corporate Income Taxes and the Cost of Capital: A Correction », American Economic
Review, Vol. 53, No3, Juin 1963.
10
partie à l’origine de développement d’autres théories explicatives du mode de
financement des entreprises.
3.1.2.Les apports des théories d’arbitrage et de financement hiérarchisé
Pour compléter la compréhension des fondements théoriques de la structure du
capital d’une PME, on présente brièvement dans ce qui suit la théorie de
l’arbitrage (3.1.2.1) et la théorie du financement hiérarchique (3.1.2.2).
3.1.2.1. La théorie de l’arbitrage
La théorie de l’arbitrage (Tradeoff Theory) implique que la décision qui détermine
le taux d’endettement est le résultat de l’arbitrage entre l’effet positif des
économies d’impôts (Tax Shield) sur la valeur de l’entreprise et l’effet négatif du
coût de la faillite et de l’agence. La théorie indique qu’à mesure que le volume
des fonds endettés augmente, la valeur de l’entreprise augmente. Mais, de
l’autre côté, l’augmentation de l’endettement après un certain niveau génère des
effets négatifs représentés par la valeur actuelle (VA) du coût de la faillite et de
l’agence, même si leur volume est moins élevé par rapport aux économies
d’impôts. Par conséquent, la valeur marchande augmente toujours même avec
des taux décroissants. Les économies d’impôts et le coût de la faillite et de
l’agence sont égaux à un certain point. Ce point représente le volume optimal de
la dette après lequel le coût de la faillite et de l’agence devient supérieur aux
économies d’impôts ; ce qui signifie une baisse de la valeur marchande de
l’entreprise.
3.1.2.2. La théorie du financement hiérarchique17
La théorie de la hiérarchie repose sur la notion de l’asymétrie de l’information,
c'est-à-dire que certains sont mieux informés sur la qualité de leur entreprise,
tandis que d’autres le sont moins. L’asymétrie de l’information implique
l’existence des coûts, et sont moindres pour l’autofinancement et sont un peu
élevé pour la dette et plus élevé pour l’émission d’actions. Au début des années
soixante, Donaldson (1961)18 a entamé une étude pratique qui a accédé à la
théorie de la hiérarchie (Pecking Order Theory ou POT) du point de vue des
entreprises19.
17
Hindy, M.I.(1996)
Il est à noter que cette théorie a été initiée par Donaldson puis développée par Myers et Majluf, ces derniers ont
apporté de nouvelles explications et comblent certaines insuffisances des modèles de l’optimum.
19
Les dimensions de cette théorie sont les suivantes : Les entreprises préfèrent des sources internes de financement
sous forme de bénéfices non distribués et de dotations aux amortissements. Elles adoptent des ratios de distribution
cibles (Target Dividend Payout Ratios) sur la base des opportunités futures d’investissement et les cash-flows futurs.
En d’autres termes, les entreprises prennent en considération, lors de la distribution des bénéfices, que les bénéfices
non distribués et les dotations aux amortissements sont suffisantes pour financer les opportunités d’investissement.
Ces entreprises suivent des politiques rigides concernant la distribution des bénéfices ; elles évitent les variations
inattendues, notamment celles qui impliquent la diminution de la valeur des bénéfices distribués. Si on prend en
compte la possibilité d’avoir une volatilité des bénéfices ainsi que des opportunités d’investissement disponibles, la
18
11
La théorie met le point sur la raison sous-tendant les décisions de financement
sans la détermination de la combinaison entre la dette et les fonds propres dans
la structure du capital. Au sommet de l’échelle on trouve les bénéfices réservés
et à sa base on trouve l’émission des actions ordinaires, avec l’endettement se
positionnant entre les deux. D’un autre point de vue, on trouve dans la théorie
une explication des comportements des entreprises. Elle explique par exemple
pourquoi les entreprises d’une manière générale, et les PME en particulier, qui
possèdent un niveau élevé des bénéfices ne vont pas trop loin dans
l’endettement. Cela n’est pas dû à la politique de financement, mais au fait que
l’entreprise n’a pas besoin d’un endettement supplémentaire, et peut couvrir ses
besoins par le biais des bénéfices mis en réserve. Cependant, les entreprises qui
ont un niveau faible de bénéfices s’endettent plus, car les bénéfices réservés ne
sont pas suffisants pour financer leurs besoins.
La justification de cet ordre de successions de moyen de financement est que
l’autofinancement est une source qui n’est pas souvent soumise à l’objection. En
plus, ceci motive les directeurs financiers d’aller communiquer aux investisseurs
potentiels (propriétaires et créanciers). Ainsi, l’autofinancement n’inclut pas les
coûts d’émission à l’instar des sources de financement externes. Pour les
mêmes raisons, on trouve l’endettement en deuxième ordre de l’échelle, et ceci
est conforme au contenu de la théorie ; l’émission des obligations par exempte
est moins soumise à l’objection, ainsi le coût d’émission qui l’accompagne est
aussi faible par rapport à l’émission d’actions ordinaires. Par conséquent, il est
préférable pour l’entreprise de donner la priorité dans le financement aux
bénéfices non distribués au lieu de l’émission d’actions ordinaires sachant que
l’endettement est entre les deux.
De plus, la théorie des signaux financiers supporte l’argument qui s’oppose à
l’émission des actions ordinaires. Pour bien expliquer ce phénomène, on
suppose que le gestionnaire dispose des mêmes informations (Information
Symmetry) que les investisseurs, comme la valeur de l’action est sous-évaluée.
Donc, dans le cas où l’entreprise émet des actions, cela implique le transfert de
la richesse des actionnaires actuels aux actionnaires potentiels. Par conséquent,
l’entreprise hésite de faire cet acte, même s’il aboutit à la perte d’une opportunité
d’investissement. Maintenant, on suppose que la valeur de l’action est surévaluée. Dans ce cas, l’émission de nouvelles actions signifie le transfert de la
politique de dividende rigide implique que les bénéfices non distribués et les dotations aux amortissements peuvent
être supérieures ou inférieures aux besoins d’investissements. Dans le cas d’un excédent, l’entreprise rembourse ses
dettes ou place l’excèdent dans des titres négociables. Dans le cas d’un déficit, les entreprises utilisent une partie de
leurs encaisses monétaires disponibles, ou vendent une partie de leurs titres négociables. Si les ressources internes
ne suffisent pas en premier lieu, les entreprises optent premièrement pour l’endettement ou l’émission des
obligations ordinaires, puis considèrent la possibilité d’émettre des obligations convertibles et, comme dernier
recours, l’émission des actions ordinaires.
12
richesse des actionnaires potentiels vers les actionnaires actuels. Ceci est un
facteur encourageant pour la décision d’émission et comme les investisseurs
potentiels se rendent compte que la direction de l’entreprise travaille au profit des
actionnaires actuels, ils interprètent cette décision par l’intention de l’entreprise
de les exploiter au profit des actionnaires actuels. Par conséquent, l’émission de
nouvelles actions est un signal financier qui insinue que la valeur de l’action est
sur-évaluée. Dans de telles conditions, les actionnaires n’achèteraient pas ces
actions sauf avec un prix moins élevé. La même chose peut se produire si la
direction connaît, sans que les opérateurs connaissent, que l’avenir de
l’entreprise n’est pas porteur. Dans ce cas-là, il est à espérer que l’émission des
actions ordinaires pour de nouveaux investisseurs afin d’assurer une part des
possibles effets pervers, ce qui atténue la charge sur les propriétaires actuels.
Donc, il semble que l’émission de nouvelles actions se relie dans les esprits des
actionnaires potentiels à un mauvais signal20.
3.2. La dette, le mode de financement privilégié des PME libanaises
Les PME libanaises ne possèdent pas trop de choix en matière de modes de
financement. La dette est une réalité incontournable non pas par conviction de
ses bienfaits théoriques, mais néanmoins par manque de choix. Pour cette
raison, la Banque du Liban (BDL)21 s’est concentrée, au cours des dernières
années, sur la stimulation de l'économie grâce à des investissements au niveau
des PME. Elle a fourni des incitations économiques aux PME privées à travers
les banques pour encourager les investissements dans les PME des secteurs
économiques vitaux tels que le tourisme, l'agriculture, l'industrie, l'informatique,
l'environnement, le logement et l'éducation. L'objectif principal derrière ces
incitations est de créer de nouvelles opportunités d'emploi pour la jeunesse
libanaise et de stimuler l'économie libanaise en assurant le financement
nécessaire pour les petites et moyennes entreprises.
En effet, dès le début de 2013, la BDL a émis des circulaires lui permettant
d'introduire le montant de 2,210 milliards en livres libanaises au service des
banques commerciales qui à leur tour les prêterons à des taux d'intérêt bas aux
PME des secteurs mentionnés ci-dessus et à d’autres secteurs tels que : la
recherche et le développement, l'entrepreneuriat, les nouveaux projets dans le
domaine de l’éducation et l'innovation, et les énergies renouvelables.
Cet effort a prouvé son succès. Il a été renouvelé en 2014 avec la somme de
1,400 milliards de LBP, en plus des fonds restants de LBP 2,210 milliards. En
2015, la BDL a poursuivi ses efforts pour stimuler l'économie en lançant un plan
de relance d'un troisième montant de LBP 1,500 milliards, couplée avec des
fonds qui ont tourné à partir de 201422.
20
Brealey R. A et Myers S.C (1997), « Principles of Corporate Finance », N.Y.: McGraw-Hil, p: 525.
www.bdl.gov.lb/publications.html
22
Source : Banque du Liban Stimulus Package, 2015
21
13
4.CONCLUSION
Cette recherche vise à appréhender la complexité des PME en mettant en relief
le cas du Liban. Elle montre que la définition d’une PME reste mitigée et non
commune entre les pays. Cependant, la variable la plus communément utilisée
est le nombre de salariés. Le couple nombre de salariés / chiffre d’affaires
comporte le plus de clarté et de précision. Ces PME correspondent au moteur de
l’économie mondiale. Elles ont un effet direct sur la croissance du PIB et sont
considérées être les contributeurs à l'emploi de la main-d'œuvre d'un pays.
Les traitements théoriques qui se sont interrogées sur la structure du capital
d’une PME se sont principalement référés aux approches de Modigliani et Miller
(MM), les traitements des théories d’arbitrage et de financement hiérarchisé.
Quant aux PME libanaises, le choix d’un mode de financement et la négligence
d’un autre ne s’avère pas une question de choix, la dette est une réalité
incontournable non pas par conviction de ses bienfaits théoriques, mais
néanmoins par manque d’autres sources.
BIBLIOGRAPHIE
Webographie
www.bdl.gov.lb/circ/index.htm
www.economy.gov.lb/public/uploads/files/6833_5879_4642.pdf
www.undp.org/content/dam/lebanon/docs/Governance/Publications/LebanonSME Strategy_091214_2.pdfites Web
http://fr.wikipedia.org/wiki/Petite_et_moyenne_entreprise
https://en.wikipedia.org/wiki/Small_and_medium-sized_enterprises
www.oecd.org/fr/cfe/pme/31946653.pdf
http://ec.europa.eu/enterprise/policies/sme/files/sme_definition/sme_user_guide_
fr.pdf
www.bnm.gov.my/files/2013/sme_cir_028_1_new.pdf
http://ec.europa.eu/enterprise/policies/sme/files/sme_definition/sme_user_guide_
fr.pdf
www.seap.usv.ro/annals/ojs/index.php/annals/article/viewFile/495/547
http://fseg.univtlemcen.dz/larevue09/Ali%20Nabil%20BELOUARD+samir%20seder.pdf
www.ifc.org/wps/wcm/connect/958ee1004349437db9fdb996db028caa/Final_Leb
anon.pdf?MOD=AJPERES
www.ccib.org.lb/uploads/51648ff77b1ae.pdf
www.seap.usv.ro/annals/ojs/index.php/annals/article/viewFile/495/547
www.bdl.gov.lb/publications.html
14
Rapports
Banque Du LIBAN (2015), « Banque du Liban Stimulus Package », Mars.
International Finance Corporation (2014), « IFC and Fransabank Supporting Job
Creation in Lebanon», Washington, D.C.: IFC.
OCDE (2004), “Promouvoir l’entreprenariat et les PME innovantes dans une
économie mondiale : vers une mondialisation plus responsable et mieux
partagée », 2ème Conférence de l’OCDE des ministres en charge des petites et
moyennes entreprises (PME).
Wymenga, P., Spanikova, V., Derbyshire, J, Barker, A. (2011), “Are EU SMEs
recovering?”, Annual Report on EU SMEs 2010/2011 for the European
Commission.
Articles
Beck T., Demirgüç-Kunt A. and Martinez Peria S. (2008), «Bank Financing for
SMEs around the World: Drivers, Obstacles, Business Models, and Lending
Practices», Policy Research Working Paper, n°4785.
Brealey R. A. et Myers S.C (1997), « Principles of Corporate Finance », N.Y.:
McGraw-Hil, p: 525.
Choucair M. (2012), « La PME: développement et emploi », Econews,
L’économie Libanaise et Arabe, n° 558, novembre.
Donaldson C. (1961), « Corporate debt capacity: a study of corporate debt policy
and the determinants of corporate debt capacity», Boston: division of Research,
Harvard School of Business Administration.
Hindy M, I. (1996), « La pensé moderne de la structure du capital », Dar
Almaarif.
Hirigoyen G. et Jobard J-p. (2001), « Financement de l’entreprise : évolution
récente et perspectives nouvelles», in encyclopédie de gestion, n°67.
Sawaya P. (2014), « Les start-up, principal moteur de la création d’emplois »,
L’orient-le jour, décembre.
Meghana A., Beck T. and Demirgüç-Kunt A. (2011), «Small and Medium
Entreprise arcoss the Globe», vol.13, n°17, novembre.
Modigliani F. et Miller M. (1958), « The Cost of Capital, Corporate Finance, and
the Theory of Investment », American Economic Review, n°48, pp: 271.
Modigliani F. et Miller M. (1963), « Corporate Income Taxes and the Cost of
Capital: A Correction », American Economic Review, vol. 53, n°3, juin.
15